• ★ COMMENT IL NE FAUT PAS FAIRE LA RÉVOLUTION ! - Socialisme libertaire

    Peu avant sa mort en 1920, Kropotkine écrivait : « Nous apprenons à connaître en Russie comment le communisme ne doit pas être introduit. » Le vieux théoricien anarchiste se gardait d’attaquer trop ouvertement les nouveaux maîtres de Russie pour ne pas alimenter la réaction. Les anarchistes comptèrent néanmoins parmi les premiers critiques – et les premiers persécutés – du bolchevisme.
    20 décembre 1917. Moins de deux mois après le « coup d’État d’octobre » (selon la formule de Rosa Luxemburg) est créée la Commission extraordinaire de lutte contre le sabotage et la contre‑­révolution –­ en russe Vetchéka. Voilà lancée la sinistre Tchéka, organe de répression du nouveau pouvoir indépendant de la justice. « Au nombre des facteurs qui ont assuré la victoire des bolcheviks, écrit l’historien Michel Heller, il faut compter […] une découverte géniale de Lénine : l’utilisation de la police politique et de la terreur pour qui veut garder le pouvoir. »
    11‑­12 avril 1918. Des détachements armés de la Tchéka attaquent les vingt‑­six locaux anarchistes de Moscou. Dans deux lieux, de violents combats opposent tchékistes et anarchistes. Bilan : une quarantaine de morts et plus de cinq cents arrestations parmi les anarchistes, ainsi que le démantèlement des organisations libertaires de la nouvelle capitale russe. Désormais, les bolcheviks qualifient les anarchistes de « bandits » (...)

    #histoire #Révolution #Russie #URSS #bolchevisme #Lénine #Trotsky #dictature #autoritarisme #pouvoir #étatisme #oppression #répression #domination #crime #terreur #Tchéka #Cronstadt #Anarchisme #Kropotkine

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  • Retraites etc. : des analyses et questions vitales pour la suite du soulèvement
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    A l’approche du 1er mai, voici plusieurs analyses intéressantes de la situation présente, des points de vue importants, à méditer sérieusement pour la suite, pour contribuer à franchir d’autres caps vers la chute du régime et l’ouverture à un avenir désirable. Des analyses sur l’auto-organisation de la lutte (qui reste largement à (re)construire), sur le 1er mai, sur les suites possibles, sur la nécessité de sortir du cadre des institutions et des "partenaires sociaux". Les forces révolutionnaires et « (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

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    https://rebellyon.info/Communique-du-local-Camarade-Toulouse-ou-24799
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    https://rebellyon.info/La-devanture-du-domicile-d-une-deputee-de-24801
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  • Macron et ses complices, déjà un an ...de trop ! Finissons-en
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    Après un premier mandat, les macronistes assènent leurs mesures anti-sociales et anti-écologiques depuis déjà un an. C’est beaucoup trop. Impossible d’attendre 100 jours pour les dégager tous. Impossible de se contenter du retrait de la « réforme » retraites. Après les casserolades de ce lundi 24 avril, organisons-nous pour la suite, pour le 1er mai, pour ce que nous allons faire après le 1er mai pour la chute du régime, et pour se préparer à d’autres possibles, où on prendrait nos vies en main, sans le (...) #Les_Articles

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  • ★ LES SOVIETS TRAHIS PAR LES BOLCHÉVIKS - Socialisme libertaire

    ★ Extraits de «  Les Soviets trahis par les Bolchéviks  » (1921) 
    par Rudolf Rocker. 

    -- Origine et signification de l’idée de conseils 
    -- La 1ère Internationale et l’idée de dictature 
    -- Les conceptions opposés de Marx-Engels et de Bakounine...

    #URSS #Russie #Révolution #Marx #Engels #conseillisme #soviet #bolchevisme #centralisme #dictature #dictature_du_prolétariat #Association_internationale_des_travailleurs #Bakounine #anarchisme #socialisme_libertaire #fédéralisme

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  • Lire Lénine en 2023

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-1

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-2

    https://www.lesbonscaracteres.com/livre/pages-choisies-tome-3

    Présentation des Pages choisies de Lénine | Les bons caractères
    https://www.lesbonscaracteres.com/article/presentation-des-pages-choisies-de-lenine

    En ce centenaire de la #révolution_russe de 1917, la plupart des commémorations seront le fait de ses adversaires. Nous avons voulu remettre à la disposition du public les écrits de celui qui fut son principal dirigeant, Lénine, sous une forme qui les rende accessibles aux lecteurs d’aujourd’hui. C’est pourquoi nous rééditons ces Pages choisies, traduites, introduites et annotées par Pierre Pascal. Elles ont été publiées entre 1926 et 1929 par la maison d’édition d’un Parti communiste qui, se voulant encore internationaliste dans l’esprit du bolchevisme, ne s’appelait pas encore français.

    Les changements survenus durant le siècle écoulé depuis la révolution russe ne sont pas là où les laudateurs du capitalisme prétendent les voir et ne rendent pas obsolètes l’œuvre et le combat de Lénine.

    Les rapports sociaux n’ont pas changé sur le fond depuis les débuts du capitalisme. La vie d’un prolétaire, en Russie en 1900, en Chine ou même en France aujourd’hui, reste conditionnée par le fait qu’il ne possède rien, qu’il doit vendre sa force de travail, qu’il n’a aucun contrôle sur le produit de son activité, qu’il est à la merci de crises économiques dont il n’est en rien responsable, que sa situation est semblable à celle de millions d’autres autour de lui. L’amélioration temporaire survenue pour une partie des prolétaires dans un petit nombre de pays riches, dont une relative sécurité de l’emploi, est en train de disparaître. Le prolétariat vit toujours dans l’insécurité permanente, comme du temps de Marx, comme du temps de Lénine. Mais, précisément, la similitude des conditions matérielles unit les travailleurs à travers le temps et l’espace. Leurs revendications immédiates se retrouvent ainsi souvent à l’identique, de pays en pays, de génération en génération. Leurs formes de lutte et d’organisation, les obstacles qu’ils rencontrent et jusqu’aux problèmes politiques qu’ils affrontent ont un air de famille. Aussi la lecture de certains textes de Lénine procure un sentiment de familiarité au militant d’aujourd’hui, pourvu qu’il se situe sur le même terrain de classe.

    La mondialisation, dont les pauvres penseurs contemporains rebattent les oreilles d’un patient public, n’a rien non plus pour faire vieillir Lénine. Elle était déjà à l’œuvre de son temps. Quoi de plus mondialisé en effet que la guerre de 1914-1918 ? L’impérialisme, ses fondements, ses conséquences et les possibilités révolutionnaires qui en découlent ont été analysés par Lénine en 1915. Le fait de déceler une issue révolutionnaire dans l’évolution du capitalisme, de voir dans la monstrueuse centralisation des trusts et des États un pas en avant vers le socialisme, de décrire le capitalisme enfantant nécessairement le communisme, met Lénine bien au-dessus de tous les critiques contemporains de la mondialisation, étriqués, protectionnistes, réactionnaires honteux ou avoués.

    Quant aux progrès technologiques de ces dernières décennies, certes nombreux, variés et spectaculaires, ils n’ont en rien transformé les rapports sociaux. Tout au plus peut-on dire que les stupidités circulent plus vite de nos jours et espérer qu’il en sera de même pour les mouvements de révolte lorsqu’il s’en produit.

    La classe ouvrière internationale, dont Lénine pensait après Marx qu’elle était la seule classe sociale capable de mettre à bas le capitalisme, représente désormais la majorité écrasante de la population mondiale. Elle est, depuis longtemps, la seule classe productive. Le programme que fixait Lénine, organiser les travailleurs pour les rendre capables de prendre la tête d’une révolution populaire, reste d’actualité.

    En fait, le véritable et profond changement intervenu depuis l’époque de la révolution russe réside dans la disparition du mouvement ouvrier organisé. Lénine s’était formé dans le cadre de la deuxième Internationale qui avait elle-même bénéficié, en particulier par l’intermédiaire d’Engels, de l’acquis des générations précédentes. La question de la mission révolutionnaire de la classe ouvrière, de sa constitution en parti et de son activité politique indépendante ne se posait pas pour lui. En devenant marxiste, en rejoignant le mouvement ouvrier organisé dans la l’Internationale, Lénine faisait corps avec ce programme, même dans un pays où la classe ouvrière était très minoritaire. C’est sur la base de ce parti pris, c’est avec la certitude d’avoir derrière lui non seulement la tradition théorique marxiste mais aussi le mouvement ouvrier vivant, des travailleurs en chair et en os, organisés, actifs, sous de multiples formes, dans de nombreux pays, que Lénine militait et polémiquait avec les autres courants.

    La trahison de la social-démocratie en 1914, puis la dégénérescence de l’État ouvrier issu de la révolution russe de 1917 entraînant celle des partis communistes, ont rompu la continuité révolutionnaire. La théorie révolutionnaire, les idées de Marx, de Lénine, de Rosa Luxemburg et de Trotsky, produits d’un mouvement ouvrier vivant et puissant, sont désormais presque suspendues dans le vide, ne peuplant plus que les bibliothèques. Pour tenter de se les approprier, il faut d’abord commencer par étudier le contexte qui les a vus naître.

    Les notes de Pierre Pascal, la propre expérience militante du lecteur et un effort d’imagination permettent de se représenter quelque peu les militants ouvriers pour qui Lénine écrivait. Et donc de mieux comprendre ce qu’il voulait dire. Cet effort n’est certes pas facile à faire. Mais il est indispensable pour qui veut travailler à renouer le fil du mouvement ouvrier révolutionnaire, pour qui veut garder ses idées vivantes afin que les travailleurs puissent s’en emparer à nouveau. C’est, en tout cas, dans ce but que cette réédition a été entreprise.

    Avatars des œuvres de Lénine

    Les écrits de Lénine, la partie imprimée de son travail de militant révolutionnaire, nous sont connus presque exclusivement par les éditions d’État de l’Union soviétique. Celle-ci ayant disparu il y a un quart de siècle, on n’édite plus les Œuvres complètes de Lénine, ni même, sauf exception, ses textes les plus importants.

    Mais surtout, la présentation des œuvres de Lénine par l’intermédiaire des éditions d’État soviétiques était, depuis des décennies, celle qui convenait à la bureaucratie.

    Sous Staline on avait supprimé des œuvres « complètes » tout ce qui mettait en cause Staline lui-même et la bureaucratie. Tout ce qui sous la plume de Lénine, mettait en valeur le rôle de ses adversaires, à commencer par Léon Trotsky, avait également disparu.

    Sous Khrouchtchev et après, les éditions d’État avaient progressivement réintroduit les passages caviardés, mais une chose n’avait pas changé : les introductions historiques, quand elles existaient, et les notes explicatives visaient plus à camoufler l’esprit de l’œuvre de Lénine qu’à l’éclairer.

    On peut en donner un exemple dans l’attribution à Lénine de la notion stalinienne de « socialisme dans un seul pays ». L’œuvre entière de Lénine, toute son activité politique démontrent la stupidité de ce mensonge bureaucratique, pour tout marxiste le « socialisme dans un seul pays » est une contradiction dans les termes.

    Mais l’indigence, voire l’inexactitude volontaire des notes ont eu un effet plus pernicieux. Elles empêchaient souvent de comprendre ce que disait réellement Lénine, à qui il répondait, à qui il s’adressait, dans quelle situation. La difficulté d’en saisir la portée est d’autant plus grande que les écrits de Lénine sont des textes militants, presque toujours polémiques, répondant aux interrogations des membres de son parti, à des problèmes tactiques, aux questions soulevées dans tel ou tel cercle, etc. De ces dialogues, filtrés par les censeurs de la bureaucratie, on n’entendait que l’écho déformé d’un seul interlocuteur…

    Pierre Pascal, lui, a réussi à faire passer dans sa traduction et ses notes la passion révolutionnaire qui animait Lénine et ses camarades. Lire une sélection chronologique des œuvres de ce dirigeant révolutionnaire, c’est suivre la montée des ouvriers russes vers l’organisation, vers la conscience, vers la lutte jusqu’aux explosions révolutionnaires successives de 1905, février et octobre 1917. C’est aussi voir s’opérer la fusion de plusieurs générations d’intellectuels avec le mouvement ouvrier, fusion dont Lénine était à la fois le prototype et l’organisateur. C’est entrevoir la révolution, cette irruption des masses sur le devant de la scène politique, et constater que, du temps de Lénine et des bolcheviks, la politique révolutionnaire était fondée tout entière sur la confiance dans les capacités créatrices des opprimés. C’est donc apercevoir tout ce que les bureaucrates staliniens craignaient comme la peste. Et, ajouterons-nous aujourd’hui, tout ce la société bourgeoise et ses partisans redoutent toujours.

    Il peut sembler paradoxal que Pierre Pascal, plus anarchiste que marxiste au moment même où il rédigeait ses notes et ne retenant au crédit des bolcheviks que les années de révolution, ait su rendre vivante l’œuvre de Lénine. À la lecture des mémoires de Pierre Pascal, étudiant slavisant formé à l’École normale supérieure, happé par la guerre et la révolution, se révèlent une honnêteté intellectuelle, une capacité de révolte, un amour des gens simples hors du commun. Ces qualités et les circonstances de sa vie expliquent comment il s’est rendu capable d’accomplir le travail aujourd’hui réédité.

    Pierre Pascal, la Russie et la Révolution

    Effectuant son service militaire, Pierre Pascal était officier en 1914. Blessé deux fois, il fut envoyé à la mission militaire française à Moscou en 1916. Sa connaissance de la langue et du pays le recommandait particulièrement pour ce poste. La mission militaire faisait la liaison entre les états-majors des deux pays alliés, réglait les questions de commandes de guerre, participait à la défense des intérêts industriels, financiers et commerciaux français, fort nombreux et fort rentables, dans la Russie de Nicolas II.

    Il n’y constata pas seulement la pourriture du régime russe et la situation de cette armée tsariste pour laquelle le terme de chair à canon semblait avoir été inventé. Pascal était aussi aux premières loges pour découvrir les buts de guerre de la France, le cynisme de ses diplomates, la rapacité de ses industriels et le mépris de tous ces nantis pour les petites gens. Dans son carnet de notes 1, il croquait un diplomate français se gaussant des Russes, si naïfs, à qui l’on peut faire gober n’importe quoi. Et Pascal de conclure : « C’est pour cela que, moi, je les aime. » Fréquentant par fonction ministres, généraux, diplomates et industriels, Pascal connaissait néanmoins aussi le prix du pain, la température dans les logements ouvriers, la situation dans les tranchées et les hôpitaux. Avant même la révolution, il était devenu un ennemi de la guerre, des nationalistes, des profiteurs de guerre, à commencer par les Français. Mais, et c’est un trait permanent de sa personnalité, il n’en continuait pas moins son travail, le plus consciencieusement du monde.

    En 1917, après la révolution de février, le travail de la mission militaire française consistait à convaincre, voire à contraindre la Russie à continuer la guerre. Après octobre, la mission se tourna discrètement, puis ouvertement du côté de la contre-révolution, allant jusqu’à préparer le débarquement de troupes d’intervention et conseillant les généraux blancs. La mission fut donc logiquement priée de quitter le pays, mais Pierre Pascal avait choisi son camp depuis un certain temps : resté en Russie, il se mit au service de la révolution en octobre 1918.

    Avec plusieurs autres membres de cette mission, tels le capitaine Sadoul et le soldat Marcel Body, Pierre Pascal participait à un groupe communiste français au sein du Parti bolchevique. Ce groupe a notamment publié un journal hebdomadaire de propagande et d’information, intitulé La troisième internationale destiné aux soldats du corps d’occupation français du sud de la Russie soviétique et aux ouvriers français présents dans le pays. Pascal a souligné dans ses notes que Lénine était l’inspirateur de ce journal.

    La révolution elle-même, le fait que les masses les plus opprimées prenaient leur sort en mains, s’organisaient, décidaient, la puissance du système des soviets qui faisait vivre cela, le dévouement des ouvriers, l’inventivité, le courage des travailleurs russes convainquirent Pierre Pascal. Il fut de ces intellectuels très peu nombreux qui rejoignirent la révolution alors qu’elle était en danger de mort. Il troqua volontiers un avenir d’universitaire à Paris contre une assiette de kacha, une chambre mal chauffée, de longues journées de travail chichement payées et le risque d’être passé par les armes en cas de victoire des Blancs.

    L’empathie pour les opprimés, la joie de les voir monter à l’assaut du ciel avaient conduit Pierre Pascal à la foi révolutionnaire, c’est-à-dire à l’action. L’État ouvrier trouva tout de suite à l’employer au Commissariat du Peuple aux Affaires étrangères. Il fut un des adjoints du commissaire du peuple Tchitchérine, rédigeant chaque jour la dépêche internationale diffusée par radio, traduisant sans relâche. Pierre Pascal participa aux négociations diplomatiques de 1921 et 1922 en tant que traducteur et peut-être un peu plus. Il s’agissait alors de rétablir des liens commerciaux avec les pays capitalistes, sans rien renier des idéaux et de la politique révolutionnaire. Pascal travailla spécialement à la négociation et à la traduction du traité de Rapallo de coopération économique entre l’Allemagne, vaincue et étouffée, et la Russie, socialiste et affamée.

    Dans le même temps Pascal participa aux travaux des premiers congrès de l’Internationale communiste, traduisant et écrivant pour sa presse, ainsi qu’aux premiers pas de sa section française. Il fut le secrétaire du groupe communiste français à Moscou. Outre les milieux de l’Internationale et de l’État, Pierre Pascal fréquentait également à cette époque un groupe de révolutionnaires d’horizons divers, aux caractères bien trempés, décidés comme lui à servir la révolution. Il se lia ainsi à Victor Serge, l’écrivain anarcho-syndicaliste belge d’origine russe, dont il devint le beau-frère, à Boris Souvarine, à Nicolas Lazarevitch, ouvrier anarchiste belge et ami de toute une vie, à Marcel Body.

    Dans Moscou sous Lénine, Alfred Rosmer, dirigeant de l’Internationale communiste, ami et compagnon de Trotsky, en donne le portrait suivant : « Le lieutenant Pierre Pascal, catholique fervent et pratiquant, passé du côté de la révolution non malgré son catholicisme mais à cause de lui – ce qui suffit à faire comprendre qu’il n’est pas un catholique ordinaire ; le caractère spartiate du régime était précisément ce qu’il aimait. Grand travailleur il ne se plaignait ni ne demandait jamais rien. » Pascal assistait aux offices religieux et se sentait bien au contact de la ferveur populaire. Il priait par exemple pour le rétablissement de Lénine, victime d’un attentat en août 1918, et il ne devait pas être le seul dans cette Russie d’après la révolution.

    C’est à cette époque que Pierre Pascal commença à étudier l’histoire du mouvement ouvrier et révolutionnaire russe. Il voulait comprendre en quoi le travail des révolutionnaires avait préparé ou non l’explosion de 1917 qui avait tout d’un phénomène naturel, imprévisible, incontrôlable. Et pourtant, constatait-il encore, cette explosion n’aurait pas été la même, peut-être même n’aurait-elle pas eu lieu sans les bolcheviks. Si Pierre Pascal n’a jamais répondu à cette interrogation, il a permis par son travail de comprendre quelles réponses Lénine y apportait.

    Servant la révolution et l’État ouvrier, Pascal a vécu de l’intérieur l’extrême tension de la guerre civile et du communisme de guerre, l’enthousiasme devant la croissance du mouvement communiste international, suivi de la déception que provoqua son repli et, en 1921, le recul de la NEP. En mars de cette année-là, devant la nécessité de tenir dans un pays dévasté par sept ans de guerre mondiale puis civile, faute de perspectives d’extension à brève échéance de la révolution à d’autres pays, les dirigeants bolcheviques durent céder du terrain. Pour ranimer une économie exsangue, les bolcheviks ne virent d’autre solution, finalement, que de faire appel à l’initiative privée, de réintroduire une forme de profit privé. La NEP, nouvelle politique économique, laissa donc la petite entreprise renaître, le commerce privé reprendre. L’État recommença à garantir les profits des paysans riches et à ouvrir aux capitalistes étrangers des concessions (sociétés mixtes, bien souvent à capitaux totalement privés). Tout cela se faisait sous le contrôle de l’État ouvrier, mais la conséquence immédiate fut l’apparition au grand jour de profiteurs, d’accapareurs, d’exploiteurs au petit pied mais féroces, de jouisseurs jusque dans les organes de l’appareil d’État et les services du parti communiste et de l’Internationale.

    Pierre Pascal a ressenti le retour des profiteurs comme une trahison. Dans ses carnets, il fustigeait les bureaucrates qui utilisaient leur automobile de service pour aller à la campagne, ou ceux qui se groupaient pour payer une institutrice privée à leurs enfants. Mais il voyait surtout dans la NEP le retour de la possibilité d’opprimer les plus faibles, il constatait que le recul pesait avant tout sur les humbles. Il notait par exemple que la patronne de la petite cantine désormais privée où il déjeunait exploitait férocement son employée.

    Malgré ce recul indéniable non seulement l’État ouvrier restait debout, mais ceux qui l’avaient construit n’avaient pas dit leur dernier mot. Pierre Pascal fut le témoin désespéré et désarmé de la lutte contre la montée de la bureaucratie.

    N’épousant pas les méandres de la concurrence entre fonctionnaires, ne voulant pas rentrer dans le moule de la bureaucratie, Pascal fut écarté des postes de responsabilité. L’État ne lui confia bientôt plus que des travaux de traduction et de rares articles pour la presse de l’Internationale. Il fut affecté à l’Institut Marx-Engels, dirigé par le vieux révolutionnaire et savant marxiste Riazanov. Ce dernier, qui lui non plus ne prenait pas part à l’opposition, aidait les oppositionnels en leur procurant du travail. C’est à l’Institut Marx-Engels que, entre autres travaux, Pascal fut chargé à partir de 1925 de préparer une édition française des œuvres de Lénine.

    Les Pages choisies de Lénine

    Dans son introduction générale, en tête du premier volume, Pierre Pascal écrit : « Je ne présenterai pas au lecteur les œuvres de Lénine. La lecture des pages qui suivent lui en dira plus long que n’importe quelle préface. »

    Les œuvres du dirigeant de la première révolution socialiste victorieuse, du premier État ouvrier, étaient publiées par la maison d’édition de la section française de l’Internationale communiste. Le parti voulait mettre à la disposition de ses militants et plus largement du mouvement ouvrier l’expérience politique synthétisée par Lénine. La traduction et les notes visaient à en permettre la compréhension « à tout travailleur de langue française ayant une instruction primaire ». Le tout était réalisé sous la direction de Pierre Pascal, un intellectuel dévoué à la révolution, résidant et travaillant à Moscou. Les lecteurs de l’époque savaient qui étaient l’auteur et même le traducteur, ce qui rendait en effet toute préface inutile pour ces militants du jeune parti communiste. Ils étaient conscients d’avoir entre les mains un manuel de stratégie révolutionnaire.

    Les introductions et notes de Pierre Pascal sont le résultat d’un travail méticuleux dont il expose les raisons et la méthode dans sa préface. En voici un exemple parmi d’autres, tiré du deuxième volume des Pages choisies : à l’automne 1905, la révolution apporta la liberté de presse de fait aux révolutionnaires russes. Les journaux fleurirent, chaque tendance ayant le sien, s’emparant au besoin d’une imprimerie et y restant le temps nécessaire pour sortir son journal, les armes à la main. Les citations utilisées par Pascal, les exemples choisis pour illustrer cette période montrent qu’il a dépouillé soigneusement ces journaux. Et il ne l’a pas tant fait pour y trouver la trace de Lénine que pour y débusquer la révolution vivante. Prenant lui-même parti pour les opprimés, s’adressant à des militants ouvriers, Pascal dépeignait dans ses notes un mouvement ouvrier en chair et en os, sa vie, ses revendications, sa façon de les exprimer.

    Les notes de Pierre Pascal éclairaient aussi ce dont Lénine ne parlait qu’allusivement, tant c’était évident pour lui et ses lecteurs russes : la barbarie, l’arriération du régime tsariste, la brutalité avec laquelle étaient traités les opprimés. Pascal expliquait, par exemple, que, jusqu’à une date récente, les moujiks pouvaient légalement être fouettés et qu’ils continuaient à l’être dans l’armée. Il décrivait la façon dont on traitait les minorités nationales et, bien sûr, l’oppression multiforme subie par les ouvriers des villes. Cette barbarie était un puissant ferment de révolte, c’est elle qui poussait des générations de jeunes, intellectuels et ouvriers, à la révolution. Sans mention de cette barbarie, inimaginable pour le lecteur occidental, sans idée de la passion révolutionnaire qu’elle suscitait, comment comprendre que des ouvriers écrivaient en 1901 à l’Iskra, la publication de Lénine, pour demander que le journal « leur apprenne à vivre et à mourir » ? Et comment comprendre que Lénine ait tenu cette lettre pour représentative et l’ait publiée ?

    Le travail n’alla pas sans mal. Les carnets de Pierre Pascal nous apprennent qu’il n’avait pas lui-même sélectionné les textes comme il l’aurait souhaité. Il a contourné plusieurs fois cet obstacle en donnant en note des citations de Lénine lui paraissant plus explicites, tirées d’un autre texte, non publié dans la sélection. Mais surtout, en 1925 déjà, l’histoire du parti et de la révolution, les textes de Lénine, les souvenirs des militants étaient devenus une arme dans le combat politique.

    Depuis 1923, la lutte était engagée entre la bureaucratie montante regroupée derrière Staline et l’opposition fidèle à la tradition communiste dont Trotsky était l’âme. Usurpant le pouvoir dans l’État ouvrier, la bureaucratie était contrainte de se prétendre l’héritière de Lénine et, entre autres, de publier ses œuvres. Reniant l’héritage, elle ne pouvait que faire dire aux textes autre chose que ce qu’ils disaient. Et lorsqu’elle ne le pouvait pas, elle les censurait ou les supprimait carrément. La bureaucratie devait mentir sur les événements, transformer l’histoire, la réécrire autant de fois que nécessaire suivant les nécessités politiques du moment. On sait que les staliniens transformèrent ainsi l’histoire de la révolution russe jusqu’à en exclure la plupart des dirigeants bolcheviques, et en particulier Léon Trotsky qui n’apparaissait plus que sous les traits de l’éternel traître.

    Les pressions ne manquèrent pas de s’exercer sur Pierre Pascal. Il fut ainsi convoqué par un responsable de l’Internationale qui lui demanda « d’atténuer doucement les choses de façon à ne pas trop louer Léon Trotsky » dans ses notes pour le deuxième tome. La scène, racontée dans les carnets de Pascal, se passait en février 1927. En novembre, Trotsky était exclu du parti communiste.

    En 1929, alors que le travail préparatoire pour le quatrième volume était achevé, les introductions furent refusées. Pascal écrivait alors : « Traduire les notes tendancieuses de l’édition russe est au-dessus de mes forces ». Le quatrième tome, Le Parti bolchevique au pouvoir, ne fut jamais publié. Les trois premiers volumes, tirés à 5 000 exemplaires, « dont la moitié encore dans les stocks des libraires », disait Pascal, furent peu diffusés, et évidemment jamais réédités par un parti communiste français qui se stalinisait à grande vitesse.

    Pierre Pascal et l’opposition

    En 1921, Pierre Pascal avait traduit, en dehors de son travail officiel, la plate-forme de l’Opposition ouvrière. Cette tendance du parti communiste russe s’élevait alors contre une politique conduisant à surexploiter les ouvriers. Pascal qualifiait la plate-forme de « critique impitoyable et fort éloquente, avec des exemples concrets, du mal bureaucratique ». Sa traduction dactylographiée a été retrouvée, bien des années plus tard, dans les archives du syndicaliste révolutionnaire Pierre Monatte.

    Par la suite, bien qu’ayant perçu assez rapidement les germes de dégénérescence du régime soviétique, Pierre Pascal n’a pas fait partie de l’opposition à Staline. Il n’a pas été trotskyste, comme son beau-frère, camarade et collègue de travail Victor Serge. Il n’a pas rejoint les anarchistes qu’il affectionnait pourtant. Mais il n’a jamais hurlé avec les loups, jamais levé la main pour voter quelque chose qu’il savait faux et encore moins pour condamner qui que ce soit. Et il a refusé de traduire des textes dont la stupidité ou la malhonnêteté le révoltaient.

    On sait aussi que Pierre Pascal a fait passer des articles décrivant la vie des travailleurs soviétiques pour publication dans des revues oppositionnelles françaises (La Révolution prolétarienne de Pierre Monatte ou le Bulletin communiste de Boris Souvarine). Les conditions de vie des travailleurs soviétiques, plus encore que la situation politique, le préoccupaient constamment, comme l’attestent ses carnets.

    Concernant Trotsky, la position de Pascal était complexe. Son honnêteté intellectuelle l’obligeait à reconnaître son rôle éminent, dans ses carnets privés comme dans les notes des Pages choisies. Dans ces dernières, Pascal replaçait dans leur contexte les polémiques entre Lénine et Trotsky d’avant 1917, polémiques parfois vives dont les staliniens faisaient évidemment une arme dans leur lutte contre l’opposition. Il suffisait aux censeurs de souligner les invectives échangées sans donner au lecteur les moyens de comprendre pour transformer Trotsky en ennemi de Lénine. Pascal, lui, présentait les tenants et aboutissants des débats. À plusieurs reprises, il a même donné des citations de Trotsky qui, loin de montrer une opposition, prouvaient son profond accord avec Lénine sur des questions essentielles. Cela en un temps, 1925-1929, où calomnier Trotsky était devenu le meilleur moyen de faire carrière, voire simplement de trouver du travail.

    Mais, en même temps, Pascal pensait que Trotsky et les autres dirigeants de l’opposition étaient du même bois que Staline. Il les tenait tous pour des petits-bourgeois se croyant désignés pour diriger le peuple mais n’oubliant jamais leur confort personnel. Tout au plus, pensait-il dans ses moments les plus désespérés, les bolcheviks avaient eu, grâce à Lénine et dans une moindre mesure à Trotsky, le génie de laisser exploser la révolution en 1917 et d’en tirer toutes les conséquences en permettant à la classe ouvrière de prendre le pouvoir et de construire son État. Mais, après quelques années, d’après Pierre Pascal, la vie avait repris son cours normal et des politiciens qu’il qualifiait de sociaux-démocrates avaient pris les rênes de l’État. L’oppression d’une part, la morgue des puissants d’autre part, étaient réapparus. Pascal a d’ailleurs longtemps pensé que Trotsky allait finir par faire la paix avec Staline, comme d’autres oppositionnels de renom l’avaient fait.

    Mais, là encore, son honnêteté, son profond attachement aux travailleurs lui ont servi de garde-fou. Dans ses carnets, il notait également la résistance de Trotsky et de ses camarades, la renaissance permanente de l’opposition dans les usines, et le fait que cette opposition se rangeait derrière Trotsky.

    Pierre Pascal était un révolté bien plus qu’un #révolutionnaire et encore moins un #militant conscient, comprenant les ressorts de l’évolution qui rejetait en arrière la société issue de la révolution. La poussée révolutionnaire de 1917 l’avait, comme des millions d’autres, porté au-delà de lui-même. Mais, la sincérité et la foi ne suffisaient pas pour résister au reflux de la vague révolutionnaire, à la montée de la bureaucratie. Il fallait pour cela une confiance dans la classe ouvrière qui dépasse la simple empathie, une confiance étayée par le marxisme, des liens militants avec les travailleurs. Il fallait pour cela être communiste, ce qui voulait dire rejoindre le combat de #Trotsky.

    Pascal s’en tint volontairement éloigné. Cependant il fut, jusqu’au bout, profondément solidaire du peuple de l’abîme et, en un certain sens, de l’État que les travailleurs avaient construit, puis de ce qui en subsistait dans la conscience des hommes.

    De plus en plus isolé, dans une lourde ambiance de répression policière, #Pierre_Pascal vécut encore quelques années à Moscou, vivant de traductions. Rentré en France en 1933, il réintégra l’université et devint un maître dans les études russes. Il ne se fit jamais une gloire – ni une honte – de son passé communiste et ne rejoignit en aucun cas la cohorte des repentis qui font commerce de leur expérience de jeunesse.

    Il y eut des intellectuels entraînés par la révolution et se dévouant jusqu’au bout à son service, tel John Reed ; ceux qui accomplirent un bout de chemin avec elle, puis finirent par la combattre, comme Boris Souvarine ; ceux qui, après avoir calomnié la révolution, se vendirent au stalinisme triomphant, comme Louis Aragon. Pascal, qui voyait dans le ralliement d’un Romain Rolland la « preuve qu’il ne reste plus rien de l’idéal de 1917 », a donné l’exemple d’un homme honnête. Il a servi la révolution puis s’est retiré discrètement, sans renier le passé ni entraver le travail de ceux qui continuaient malgré tout. Souhaitons que cette réédition permette aux jeunes générations de découvrir le nom de Pierre Pascal et son travail, et d’accéder au mieux, grâce à lui, aux écrits de Lénine.

    Paul Galois
    Février 2017

    #marxisme #léninisme #militant_révolutionnaire #communisme_révolutionnaire

  • Reraites etc. : 100 jours pour dégager Macron et sa bande c’est trop long
    https://ricochets.cc/Reraites-etc-100-jours-pour-degager-Macron-et-sa-bande-c-est-trop-long.htm

    Avec sa com mal recyclée des 100 jours, le tyran espère faire mariner/temporiser les gens jusqu’aux vacances d’été. Comme généralement les révoltes se calment avec l’été et les vacances, il se dit sans doute que ça tuera la contestation. Mais pour les contestataires, supporter 100 jours de plus de tyrannie c’est beaucoup trop long, on doit donc les dégager avant l’été, il reste deux mois. ...Et en même temps commencer à démanteler le capitalisme et les institutions anti-démocratiques en place, pour prendre (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution , #Luttes_sociales

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lenumerozero.info/SAINT-ETIENNE-INGOUVERNABLE-6236
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/souleymane-le-manifestant-qui-avait-ete-violente-et-agresse-par-des-pol

  • La victoire était entre nos mains – Carnets de la Révolution russe – Tome 1 (février – juin 1917), de Nikolaï Soukhanov

    Au milieu du feu et de la poudre – Carnets de la Révolution russe – Tome 2 (juillet – octobre 1917), de Nikolaï Soukhanov

    http://smolny.fr/product/la-victoire-etait-entre-nos-mains-carnets-de-la-revolution-russe-tome-1-fevri

    http://smolny.fr/product/au-milieu-du-feu-et-de-la-poudre-carnets-de-la-revolution-russe-tome-2-juille

    Rédigés entre 1918 et 1921, de mémoire, dans un style alerte, les Carnets de la Révolution russe offrent un témoignage captivant sur l’ensemble des événements de 1917. Présent à Pétersbourg de février à octobre, #Nikolaï_Soukhanov, l’un des fondateurs du Soviet de la capitale, est un observateur privilégié de la vague révolutionnaire. Menchevik internationaliste, introduit auprès des nombreux partis socialistes, il rend compte de l’intérieur des diverses forces politiques en présence. Cet ouvrage n’est donc pas une simple chronique : Soukhanov, en militant, tâche de se situer au sein des événements, d’en dégager les possibles et d’évaluer d’un oeil critique les positions des différents protagonistes de la révolution.

    Traduits pour la première fois en langue française dans leur intégralité, les sept livres des #Carnets_de_Soukhanov doivent retrouver la place qui leur revient, celle d’une des principales sources de l’histoire de la Révolution russe à Pétersbourg en 1917. L’édition critique de ces mémoires permet de découvrir une vision alternative inédite, ouverte et dynamique, de la Révolution russe et de ses suites.

    Les Carnets de la Révolution russe de Nikolaï Soukhanov offrent un témoignage unique sur la vague révolutionnaire qui soulève la Russie pendant l’année 1917. Rédigés de mémoire, entre 1918 et 1921, par un témoin et participant direct des événements, ces carnets constituent une source primaire exceptionnelle. Ils nous plongent littéralement dans l’effervescence de ce grand moment de basculement politique et de bouleversement social.

    Les sept livres qui composent cette fresque captivante sont ici traduits pour la première fois dans leur intégralité en langue française.

    L’auteur

    Nikolaï Nikolaïevitch Soukhanov (1882-1940), de son vrai nom Himmer ou Gimmer, est un économiste et militant socialiste russe.

    Présent en Russie lorsque éclate la Première Guerre mondiale, internationaliste, il mène avec Maxime Gorki la bataille intellectuelle contre l’Union sacrée. Il est l’un des rares publicistes révolutionnaires à vivre le début de la Révolution à Pétersbourg en février 1917. Opposé à la Révolution d’octobre, chassé du Comité exécutif du Soviet en juin 1918, il s’engage alors dans la rédaction de ses Carnets. Rallié au régime soviétique, il sera un fonctionnaire loyal durant les années 1920, travaillant dans le secteur économique.

    Arrêté en 1930, il est l’une des figures majeures du grand procès contre les mencheviks de 1931. Condamné à dix ans d’emprisonnement, commués en exil sibérien en 1935, il est de nouveau arrêté en 1937, puis jugé pour espionnage et « activités anti-soviétiques », il est finalement fusillé le 29 juin 1940.

    « Je peux assurer que mon champ de vision embrassait très largement la révolution dans son ensemble. Ce qui se passait alors en dehors d’elle m’intéresse et m’importe peu. »

    L’ouvrage

    Présent à Pétersbourg tout au long de l’année 1917, Nikolaï Soukhanov, l’un des fondateurs du Soviet de la capitale, est un observateur privilégié des avancées et reculs de la révolution. Menchevik internationaliste, introduit auprès des nombreux partis socialistes, journaliste, il rend compte de l’intérieur des diverses forces politiques en présence.

    Cet ouvrage n’est ainsi pas une simple chronique : Soukhanov, en militant, tâche de se situer au sein des événements, d’en cerner les enjeux, d’en dégager les possibles et d’évaluer d’un œil critique les positions des différents protagonistes de la révolution.

    Son récit met en scène non pas une crise (Février) et sa résolution (Octobre), mais un processus aux bifurcations multiples dont le cours historique aurait pu être différent. C’est le questionnement et l’analyse de ces différentes alternatives qui font toute la valeur, encore aujourd’hui, des réflexions de Soukhanov, ainsi que le tableau extraordinairement vivant et informé qu’il donne des événements.

    « Je suis bien décidé à dire tout ce que je me rappelle, tout ce que je pense, tout ce que j’ai à dire. Si je ne suis pas limité quant au contenu, je le suis encore moins quant à la forme de ces Carnets. Ils ne sont pas de l’histoire, ni une brochure, ni une œuvre littéraire. Soit. Qu’ils soient tout cela à la fois, et tour à tour dans le désordre, dans des proportions variables et difformes. Soit ! En choisissant comme titre Carnets, je n’ai pour ainsi dire rien promis et je peux écrire sans honte de mon style, en malmenant tous les principes de l’architecture, en ne suivant aucune règle, aucun cadre, aucune des formes propres aux œuvres littéraires. »

    #curious_about #révolution_russe #traduction

  • ★ Apparition et évolution de l’idée des conseils en Russie et rapports des anarchistes russes envers elle - Socialisme libertaire

    « Nos soviets n’étaient pas autre chose que la réalisation russe des bourses du travail françaises et des chambres du tra­vail italiennes. » Cette affirmation est exacte dans une cer­taine mesure, mais pas totalement. Les conseils des tra­vailleurs russes étaient effectivement semblables aux bourses et aux chambres dans la mesure où celles-ci, comme les conseils, se présentaient comme des organes d’union et de coordination des activités des travailleurs de différentes entre­prises et productions d’une région, c’est-à-dire des organes d’union territoriale des travailleurs à l’échelon local. Les soviets ressemblaient aux bourses et aux chambres dans le sens qu’ils prétendaient également — du moins durant un certain temps et selon le rôle qu’y jouaient les anarcho-syndi­calistes russes — devenir des organes de régulation au plan local de la production et de la distribution des biens dans le nouveau régime communiste. Mais indépendamment de cette ressemblance, les soviets des travailleurs russes avaient une particularité très caractéristique qui les distinguaient beaucoup des bourses et des chambres, et même des conseils de travailleurs locaux des organisations ouvrières espagnoles. Les bourses et les chambres en France et en Italie, et les conseils ou comités en Espagne, sont en fait des conseils syn­dicaux ouvriers locaux, composés des délégués des organisa­tions professionnelles ou de producteurs existant préalable­ment localement. Ces organisations ont leur vie établie et réglée, et leurs délégués dans les conseils syndicaux, les bourses ou les chambres sont responsables devant les assem­blées de ces organisations (...)

    #histoire #Révolution #Russie #URSS #dictature #autoritarisme #communisme #marxisme #dictature_du_prolétariat #Marx #Engels #Lénine #Soviet #bolchevisme #anarchisme #émancipation

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/04/apparition-et-evolution-de-l-idee-des-conseils-en-russie-et-ra

  • Stratégies du soulèvement en cours : franchir d’autres caps ou sombrer dans l’échec
    https://ricochets.cc/Strategies-du-soulevement-en-cours-franchir-d-autres-caps-ou-sombrer-dans-

    Tentons de dégager quelques lignes de force pour y voir plus clair, prendre un peu de recul, pour inciter à franchir de nouvelles étapes fructueuses dans le soulèvement en cours au lieu de se laisser enfumer ou de céder à la résignation et au défaitisme. Mi avril on se situe à nouveau à un tournant Cette « réforme » des retraites que le gouvernement macroniste tente d’imposer alors qu’elle est très massivement rejetée a déclenchée une forme de soulèvement, notamment depuis le 49-3 du 16 mars. Où en est-on (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://www.lecourriercauchois.fr/actualite-339960-retraites-le-secretaire-cgt-totalenergies-de-la-
    https://paris-luttes.info/contre-l-antifascisme-d-etat-16822

  • ★ L’IDÉE DES SOVIETS N’EST PAS UNE NOTION BOLCHEVIQUE - Socialisme libertaire

    La théorie des soviets n’a rien de commun avec le système de gouvernement soviétique, comme le croient la plupart des gens. Au contraire, nous sommes en droit de soutenir l’inver­se, à savoir que l’idée des soviets, l’idée d’une organisation de la vie sociale dans le sens d’un système nouveau, libre et com­muniste, avec la régulation de la production et de la distribu­tion des biens dans la future société par l’intermédiaire de ren­contres, de réunions de travail entre les délégués directs, tou­jours remplaçables et dépourvus de tout pouvoir, des organi­sations professionnelles et des centres de distribution ; cette idée n’a rien de commun avec le caractère propre aux bolche­viques, leur tendance étatique et leur système dictatorial dans la réglementation de la vie sociale (...)

    #histoire #Révolution #Russie #URSS #dictature #autoritarisme #étatisme #parlementarisme #communisme #marxisme #dictature_du_prolétariat #Marx #Engels #Lénine #Trotski #Soviet #Petrograd #Kronstadt #bolchevisme #anarchisme...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2023/03/l-idee-des-soviets-n-est-pas-une-notion-bolchevique.html

  • En dehors d’une nouvelle guerre mondiale, dont tous les chefs d’état-major accélèrent la préparation depuis un an, il n’y a pas d’issue à la crise générale du capitalisme.

    La seule autre issue, c’est la révolution sociale.

    La seule issue positive est d’arracher les banques et le système bancaire, l’ensemble des moyens de production, de transport et de distribution des mains du grand capital, pour les placer sous le contrôle de ceux qui produisent tout, les travailleurs, et les réorganiser entièrement, pour les mettre en œuvre de façon rationnelle, coordonnée et planifiée, dans le but de satisfaire l’ensemble des besoins de l’humanité, sans exploiter des centaines de millions de femmes et d’hommes, sans détruire toutes les ressources, les espèces vivantes et l’environnement.

    Toutes les bases économiques pour une telle organisation communiste de la société sont en place.

    La classe ouvrière internationale n’a jamais été aussi nombreuse, rassemblée et unifiée par l’organisation capitaliste elle-même.

    Mais les travailleurs sont très loin, aujourd’hui, d’avoir conscience de leurs tâches et de leurs forces potentielles.

    Ils ont perdu jusqu’à la conscience de former une classe homogène face à la bourgeoisie.

    Tout l’héritage politique du mouvement ouvrier révolutionnaire, incarné successivement par Marx, Engels, Lénine ou Trotsky, toutes les leçons des révolutions ouvrières du passé, résumées en particulier dans le Programme de transition, sont entièrement à réapprendre.

    L’accélération de la crise va cependant pousser des millions de travailleurs, y compris parmi les catégories, techniciens, cadres, longtemps épargnées par la crise, y compris dans les pays riches, à se mobiliser pour défendre leurs conditions d’existence.

    Ces luttes et ces mobilisations, pour des augmentations de salaire, contre la vie chère, contre le chômage et les licenciements, contre l’austérité imposée à coups de trique, contre les réformes antiouvrières successives, contre la fermeture d’hôpitaux ou d’écoles, contre le retour du service militaire, doivent être autant d’occasions pour que les travailleurs retrouvent une conscience de classe.

    Cela suppose la présence dans la classe ouvrière de militants communistes, cherchant à s’appuyer sur chaque événement, chaque lutte partielle, et a fortiori sur les mouvements de masse qui éveillent politiquement des dizaines de milliers de personnes, pour faire progresser la conscience de classe.

    Cela commence par comprendre

    ➖ que les #Macron, #Le_Pen ou #Mélenchon, qui portent les attaques ou se posent en alternatives, ne sont que du petit personnel interchangeable au service du capital  ;

    ➖ que la #police, la #justice, le #Parlement, toutes les institutions sont un appareil d’État entièrement conçu pour défendre la propriété privée des moyens de production  ;

    ➖ qu’il n’y a pas d’autre #dialogue_social que le rapport de force et que le patronat ne fera aucune concession, n’accordera aucun droit, sans que soient menacés ses #profits  ;

    ➖ que la #bourgeoisie reprend chaque fois de la main gauche le double de ce qu’elle a donné de la main droite  ;

    ➖ que les travailleurs doivent mettre en avant leurs #revendications vitales, sans se censurer, et qu’ils doivent se donner les moyens, en mettant en place des organismes sous leur contrôle, de diriger eux-mêmes leurs luttes et leurs affaires, sans s’en remettre aux chefs des #syndicats.

    Toutes les luttes partielles ou générales doivent être saisies pour que de nouvelles fractions de travailleurs comprennent que leur classe doit renverser la dictature de la bourgeoisie et prendre la direction de la société, seule voie pour éviter le précipice.

    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/leconomie-capitaliste-entre-ravin-et-precipice_588676.html

    #révolution_sociale #révolution_prolétarienne #capitalisme #lutte_de_classe

  • Erich Mühsam - Le révolutionnaire
    https://www.partage-noir.fr/IMG/pdf/muhsam-pn-brochure.pdf

    Ce poème plein d’humour face à la catastrophe de la trahison des social-démocrates dépeint dans des termes péjoratifs (Revoluzzer), faisant partie du langage des bureaucrates (Zivilstand) et déformés (ich revolüzze) une scène de rue pendant la révolution à Munich. L’action se dessine devant nos yeux à travers les Schüttelreime d’Erich Mühsam qui rendent ironique chaque affirmation simplement par leur forme insolite.

    L’utilisation de cette forme de poésie populaire allemande rend sa traduction difficile. L’auteur de sa version aura du mal à saisir toutes les connotations sonores tandis ce qu’il sera tout aussi difficile de reproduire la plupart des allusions dans son thème. La traduction proposée par Partage Noir est un premier jet qu’on s’amusera à améliorer.

    Dédié à la social-démocratie, ce poème est en fait une critique des
    concessions permanentes de ce mouvement.

    Il est paru dans le recueil Der Krater (Berlin, 1909).

    Le révolutionnaire

    Der Revoluzzer

    Il était une fois un révolutionnaire
    Nettoyeur de lampes de son métier
    Qui s’en alla au pas révolutionnaire
    Avec les révolutionnaires

    War einmal ein Revoluzzer
    im Zivilstand Lampenputzer;
    ging im Revoluzzerschritt
    mit den Revoluzzern mit.

    Et il cria : Je révolutionne
    Et le bonnet révolutionnaire
    Sur l’oreille gauche
    Il devenait très dangereux

    Und er schrie: „Ich revolüzze!“
    Und die Revoluzzermütze
    schob er auf das linke Ohr,
    kam sich höchst gefährlich vor.

    Et les révolutionnaires marchèrent
    A travers les rues
    Où il avait l’habitude
    De nettoyer les becs de gaz.

    Doch die Revoluzzer schritten
    mitten in der Straßen Mitten,
    wo er sonsten unverdrutzt
    alle Gaslaternen putzt.

    Afin de les éloigner du terrain
    On arracha les becs de gaz
    Pour faire des barricade
    Avec les pavés de la rue

    Sie vom Boden zu entfernen,
    rupfte man die Gaslaternen
    aus dem Straßenpflaster aus,
    zwecks des Barrikadenbaus.

    Mais notre révolutionnaire
    Dit : Je suis le lampiste
    Je vous en prie ne faites rien
    A ces bonnes lumières brillantes

    Aber unser Revoluzzer
    schrie: „Ich bin der Lampenputzer
    dieses guten Leuchtelichts.
    Bitte, bitte, tut ihm nichts!

    – Si nous supprimons la lumière
    Aucun bourgeois n’y verra clair.
    – Laissez les lampes debout je vous en prie
    Sinon je ne suis plus de la partie.

    Wenn wir ihn’ das Licht ausdrehn,
    kann kein Bürger nichts mehr sehen.
    Lasst die Lampen stehn, ich bitt! -
    Denn sonst spiel ich nicht mehr mit!“

    Les révolutionnaires se mirent à rire
    Et ils brisèrent les becs de gaz
    Alors le lampiste s’enfuit
    En pleurant des larmes amères.

    Doch die Revoluzzer lachten,
    und die Gaslaternen krachten,
    und der Lampenputzer schlich
    fort und weinte bitterlich.

    Et il resta dans sa maison
    Et là, il se mit à écrire un livre :
    « Comment on révolutionne
    Sans démolir les becs de gaz ».

    Dann ist er zu Haus geblieben
    und hat dort ein Buch geschrieben:
    nämlich, wie man revoluzzt
    und dabei doch Lampen putzt.

    https://seenthis.net/messages/997862

    http://www.synonymo.fr/synonyme/r%C3%A9volutionnaire

    Schüttelreim
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Sch%C3%BCttelreim

    #anarchisme #révolution #social-démocratie #poésie

  • Fritz Brupbacher (1874-1944) : „Nicht der Bürokrat, sondern der Proletenparvenu hat die Revolution verraten“ – Zur Sowjetunion der 1920er Jahre
    http://www.meinhard-creydt.de/%e2%80%9enicht-der-burokrat-sondern-der-proletenparvenu-hat-die-revo

    Fritz Brupbacher, Schweizer Arzt, libertärer Sozialist und Schriftsteller
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Fritz_Brupbacher

    Die Russische Revolution zu Lenins Zeiten

    Als 1917 die Oktoberrevolution in Rußland sich vollzog, freuten wir uns unendlich, glaubten zwar nicht, daß alle Blütenträume reifen werden, erwarteten aber, daß die ökonomische Grundlage geschaffen werde, auf der dann ein Sozialismus aufgebaut werde, der im Laufe der Zeit zur Möglichkeit der Entwicklung aller einzelnen Individuen führen wird.
    Da wir die siegende Führung, die Bolschewiki, kannten, als brutale Jakobiner und Autoritäre, hatten wir von Anfang an die Furcht im Herzen, daß eine Despotie durch die andere abgelöst werde.

    Da aber während der ersten drei Jahre die Bolschewiki ständig gegen die Weißen und ihre Alliierten, die Deutschen, Engländer, Franzosen und Japaner, zu kämpfen hatten, stellten wir unsere Einwände ganz in den Hintergrund. Uns schien vor allem ihr Sieg über die Weißen wichtig. Noch als ich 1921/22 drei Monate lang in der Sowjetunion war, konnte in mir selbst die volle Kritik gegen die Bolschewiki nicht aufkommen. Ich sympathisierte wohl mit der Arbeiteropposition der Chliapnikow und Kollontay, trat auch für sie ein, wandte mich bei meiner Rückkehr an die Zentrale der schweizerischen KP, damit sie dafür eintrete, daß dieser Arbeiteropposition alle Bewegungsfreiheit gegeben werde – aber da ich sah, wie unendlich schwer der Kampf war, den die kleine Gruppe der Bolschewiki gegen die ganze Welt führte, war meine Kritik gedämpft.
    Ich hatte damals den Eindruck, daß der Kern der Partei wunderbar sei, daß ihr Despotismus zum Teil begründet sei darin, daß die Masse indolent war – nur eines fürchtete ich sehr. Ich traf überall in den subalternen bürokratischen Stellen ein Publikum, das der Zeit gar nicht würdig war. Auf Schritt und Tritt begegnete man allem, was dem Teufel vom Karren gefallen war. Großtuer, Streber, Unfähige, Schwätzer, die schon in dieser Zeit eine ungeheure Macht hatten. Jeder dieser Parasiten hatte seinen Revolver oder seine Pistole und ein Papier in der Tasche, das ihm alle Rechte über Leben und Tod der gewöhnlichen Bürger zusprach. Ich selber besaß auch so etwas Ähnliches, und auf der Reise in die Hungergegenden manipulierte der Leiter unserer Expedition ständig mit dem Revolver, drohte mit ihm, sobald irgendeinem Befehl nicht sofort Folge geleistet wurde.

    Und bevor wir verreisten, schimpfte uns, die wir ohne Revolver waren, ein höherer Bolschewik aus, und als er uns triumphierend seine vielen Schießinstrumente vorzeigte, merkte man, daß bei ihm die Freude an der Gewalt größer war, als es verstandesmäßig nötig gewesen wäre. All die aus Freude am Herrschen Herbeigelaufenen zeigten damals schon den Anfang des Cäsarenwahnsinns. Man schluckte diese Erscheinungen – aber recht ungern. Ich bin damals aus Rußland abgereist, weil ich mit diesen Leuten nicht zusammenarbeiten konnte. Ich formulierte: Ein Kern von prächtigen Revolutionären opfert sich auf für eine Idee, und eine Unmenge von recht unsympathischen Leuten entwickelt sich zu Profiteuren der Revolution.

    Ich kam zum Schluß, daß möglichst schnell die dem Teufel vom Karren gefallenen Politikanten entfernt und ersetzt werden müßten durch die Menschen der aufbauenden Arbeit. Ich sprach offen aus, daß es jetzt nötig sei, nicht eine dritte Revolution zu machen – bei der doch wieder neue destruktive Autoritäre aufkämen, sondern daß man mehr die Initiative zur Arbeit und zum Aufbau anzu regen habe und daß allmählich eine andere, aufbauende Menschenschicht leitende Minorität der Sowjetunion werden müsse. Das war anfangs 1922. Es schien, daß sogar der Jakobiner Lenin zugunsten der Initiative der Peripherie einlenken wolle.

    Anfänge der Verwirklichung der «Philosophie» in der Sowjetunion

    In dieser Phase der Revolution war eine der schönsten Erscheinungen die Zerstörung des ganzen alten ideologischen Gerümpels, der Wille, den alten Bürger-Spießermenschen zu Grabe zu legen und für die Realisierung eines neuen Menschen zu kämpfen.
    Man stürzte die alten Strafgesetze um, baute neue, in denen die Abschaffung der Bestrafung der Homosexualität, der Abtreibung, des Konkubinats, der Sodomie, der Blutschande usw. proklamiert wurde, als Ausdruck davon, daß künftig alle Vorurteile beseitigt und nur noch bestraft werden sollte, wer einen ändern schädigte. Die Ehescheidung wurde frei. Es genügte künftig, daß einer der beiden Partner sich scheiden lassen wollte. Er konnte einfach die Scheidung anmelden, und damit war sie auch vollzogen. Hatte eine Frau mit mehreren Männern verkehrt und bekam ein Kind, so mußten alle, die in der kritischen Zeit mit ihr verkehrt hatten, Alimente zahlen.

    Die Frau erhielt die gleichen Rechte in politischer und ökonomischer Beziehung wie der Mann. Jede Frau hatte das Recht, sich eine unerwünschte Schwangerschaft unentgeltlich in einer staatlichen Klinik beseitigen zu lassen. Niemals wurde eine Frau, die eine Schwangerschaftsunterbrechung an sich machen ließ oder machte, bestraft. Ein intensiver Kampf wurde geführt gegen alle religiösen Vorurteile. Auf dem Gebiet der Schule und der Kunst wurde allen modernsten Experimenten die Möglichkeit des Versuchs offen gelassen.
    Es mischten sich in die ökonomisch-politische Revolution all die großen Ideen, die alle Klassen, wenn sie in Gärung geraten, immer und immer wieder vertreten.
    Man hatte das Gefühl, da werde nicht nur dafür gestritten, daß eine neue Klasse oder Schicht ans Ruder komme, sondern daß man gleichzeitig auch kämpfe für die Emanzipation des Menschengeschlechts, und wenn man auch vorläufig notgedrungen untolerant und gewalttätig verfahre, so tue man es wider Willen und nur, weil man denke, auf diese Weise am besten seinen hohen menschlichen Idealen Genüge zu tun. Jeder von uns dachte, wenn einmal die größte Not vorbei sei, werde man mit Behagen alle Despotie und alle Diktatur liquidieren und dem freien Menschen, der in freier Solidarität lebt, werde Platz gemacht werden. Gewiß waren die Bolschewiki immer autoritär. Aber noch im Jahre 1922 gab es doch so viel Gedankenfreiheit, daß ein legaler anarchistisch-syndikalistischer Verlag existierte, in dem die Werke von Bakunin, Malatesta, Kropotkin, Nettlau, James Guillaume, Emma Goldmann, Elise Reclus, Landauer, Fabri und von andern offen erscheinen konnten.
    Überhaupt war in dieser Zeit noch alles in der lebendigen Entwicklung begriffen.

    Etwas Unspießerisches, Originelles war neben dem politisch Revolutionären und Autoritären in der Revolution vorhanden. Es war auch die Zeit, wo wir mit großer Freude alle aus dem Russischen übersetzte Belletristik verschlangen, in der man von dem neuen Menschen sprach und auch von dem neuen revolutionierten Privatleben. Es war die Zeit, in der sich auch in den außerrussischen kommunistischen Parteien ein frisches Leben kundtat und hie und da jemandem etwas in den Sinn kam, ja sogar offiziell gedruckt wurde, was noch originell war und ins Gebiet gedanklicher Neuproduktion gehörte.

    Abkehr

    Die Abkehr von dieser Phase beginnt mit dem, was man Bolschewisierung der Komintern nannte, und was in Europa mit dem Namen von Sinowjew verknüpft ist.
    Es wurde auf einmal die Disziplin als das Allerhöchste betrachtet und durfte nichts mehr gedacht werden, was nicht das oberste Politbüro vorgedacht hatte. Die Diktatur von Moskau wurde in der Zeit absolut. Es mußte in Moskau etwas vor sich gehen, was wir nicht durchschauten, was sich aber im Ausland bemerkbar machte als absolute Diktatur der Kominternleitung über die ausländischen Sektionen. Als Außenstehende konnten wir die ganze interne Entwicklung in Rußland um so weniger verstehen, als die Elemente in Rußland, die der innerpolitischen Entwicklung sich entgegenstemmten, im Ausland gar nicht zu Worte kamen.

    Wir wußten die längste Zeit nicht, was der Konflikt Trotzki-Stalin bedeutete.
    Ich zum Beispiel war etwas verwirrt, wagte aber nicht öffentlich entscheidend Stellung zu nehmen, wenn ich auch innerhalb der Partei gegen die antitrotzkischen Resolutionen stimmte. Ich schrieb aber etwas ironisch in einem Artikel in der Berliner «Aktion», daß Trotzki mir nicht recht zu haben scheine, da er zu sehr Kulturmensch sei.

    Ohne mir recht bewußt zu sein, hatte ich den Zentralpunkt getroffen, wie wir später sahen. Es waren allerlei kleine Tatsachen, die man in der russischen Belletristik herauslas, oder auch in den Tageszeitungen, die einen eine gewisse Änderung ahnen ließen im Geist der russischen Bewegung. Es waren Kleinigkeiten, über die man hinwegsehen konnte, die einen aber merken ließen, daß irgend etwas Philiströses, Spießerhaftes, das in den ersten Zeiten nicht da war, auftauchte.

    Die westlichen Proleten, auch wenn sie das gleiche bemerkt hätten, hätten sich in ihrem Durchschnitt – und in der Politik herrscht immer der Durchschnitt – nicht daran gestoßen, sind sie doch selber Spießbürger. Übrigens erkannten wir die Veränderung in Rußland am besten an den dort ausgebildeten Propagandisten. Da Moskau fand, im Westen gebe es keine richtige führende Schicht, holten sie aus jedem Land junge Arbeiter nach Moskau und schickten sie uns nach einiger Zeit umgemodelt wieder heim. Sie brachten uns den Geist des neuen Moskau mit. Ein Geist, der diesen jungen Proleten übrigens sehr zusagte, da er ihr eigener Geist war, der Geist dessen, der hinauf will, der herrschen will, der alles heruntersetzen will, was nicht er ist und nicht er besitzt. Den Geist des Arrivisten à tout prix erhielten wir von Moskau in Form der Leninschüler und EKI-Vertreter zugeschickt.
    Die Knaben wußten ihre Ellenbogen zu gebrauchen, ganz gleich wie die junge Generation in Moskau selber. Wie alle uns berichteten, die Rußland in den Jahren nach 1923 gründlich angeschaut haben, verstand es die Jugend sehr gut, durch gegenseitige Hilfe hochzukommen. Vielleicht nie war die Streberkameradschaft so wunderbar entwickelt wie im neuen Rußland und in der Komintern der ganzen Welt.

    Aus vielen Einzeltatsachen, die wir der russischen Presse (Zeitungen und Zeitschriften) entnahmen, schlossen wir, daß eine Art Plüschsofaproletariat, wie wir es nur zu gut aus Europa kennen, im Entstehen begriffen war. Nicht Freude an großen Ideen, sondern an schoflen Möbelstücken und Abendkleidern usw. charakterisierte dies neue Proletariat, das zudem gar keinen Sinn für Gleichheit untereinander hatte. Ungeniert offen gab es in den Speisesälen vieler Institutionen verschiedene Eßklassen, wie ein Beteiligter etwas pointiert sagte: die Klasse derer, die Hühner aßen, die Klasse derer, die gesottenes Rindfleisch aßen, und derer, welche die Reste beider Klassen aßen.

    Eine Unmenge kleiner Details ließ uns merken, daß da etwas entstand, was nicht im Programm unseres Sozialismus gestanden hatte.

    Und wenn Bolschewiki zu uns nach Europa kamen, waren wir erstaunt über ihr Benehmen. Sie traten auf, als wären sie unsere Vorgesetzten und Kommandanten, und wenn wir Dinge sagten, die ihnen nicht gefielen, so brüllten sie uns an, wie das in kapitalistischen Ländern die Meister in den Fabriken tun und wie es die Lenin-Schüler auch taten, die man uns auf den Hals schickte. Es wuchs da etwas, was einen recht sonderbar anmutete. Eine Mischung von Plüschsofasozialisten mit cäsarenwahnsinnigen Unteroffizieren mit schlechten Emporkömmlingseigenschaften.

    Schon früh merkte man, daß es da eine Schicht von Leuten gab, die kommandierten und viel Freude hatten am Kommandieren, und eine andere, die nur folgen durfte. Es fiel einem nicht in erster Linie eine starke Differenzierung in europäisch-ökonomischem Sinn auf, vielmehr eine Differenzierung in der Hierarchie des Befehlens und Gehorchens.
    Es gab wohlhabendere und ganz arme Leute, doch keine ganz Reichen.
    Aber der, man möchte fast sagen militärische, Gradunterschied im Zivilleben war ausgesprochener als in Europa. Der Unterschied zwischen Herr und Sklave wurde groß. Die Furcht, die der zu gehorchen Habende vor dem Befehlenden hatte, war sehr groß. All das roch man so heraus. Konnte man im Westen ablesen aus der Hierarchie in der Komintern, die den Geist des neuen Rußland wiedergab.

    Ob die geistige und moralische Verlumpung russisch oder nur europäisch war, das konnten wir zu Beginn nicht unterscheiden, da wir doch nicht in Rußland lebten. Wir wußten nur, daß die, welche im Westen an dieser Verlumpung teilnahmen, von den Russen nicht etwa gemaßregelt, sondern protegiert wurden und avancierten.

    In der Komintern galt Lug und Trug für erlaubt, nicht nur dem Klassengegner gegenüber, sondern auch gegenüber dem politischen Gegner in den eigenen Reihen, und es wurden die, welche das nicht billigten, als Kleinbürger verlacht. Man könnte es noch im Sinne von Netschajeff als revolutionär bezeichnen, wenn man im politischen Kampf alle Mittel für gestattet betrachtete. Aber man ging weiter. Jeder Streber fand, es gebe keine moralische Verpflichtung, und wenn er aufsteigen wolle, so seien Lug und Trug gerade so gestattet, wie die Wahrheit. Vielleicht sogar revolutionärer, und man entwöhnte sich der Ehrlichkeit, als wäre sie etwas Unanständiges, über die ökonomische Lage in Rußland erfuhren wir das Widersprechendste.

    Daß die Erzählungen von offiziellen Reisenden wohl stimmten, darüber waren wir nicht gerade im Zweifel. Aber wir kamen bald zum Schluß, daß es zwei Rußland gebe, wie es später, als es siebzehn Lohnklassen gab, deren siebzehn gab. Glaubwürdige Optimisten erzählten uns von dem einen Rußland, dem es ganz ordentlich ging; und Leute, die lang dort gewesen und Augen hatten, erzählten uns von einem ganz andern Rußland, das uns gerade so glaubwürdig vorkam.

    Daß Glück und Unglück drüben aber nicht jedem Einzelnen im gleichen Maße zukamen, sondern «klassenmäßig», im Sinne neuer Klassen, verteilt waren, das kam uns erst ganz allmählich zu Bewußtsein. Und von dem Zeitpunkt an hatten wir das neue Rußland, den Kern des neuen Rußland erkannt: Es hatte sich eine neue, glücklichere, herrschende Schicht und eine weniger glückliche und dienende Schicht herausgebildet.

    Das war schon an und für sich unangenehm. Daß aber der gute alte Kern der Bolschewiki den Kampf gegen diese neue privilegierte Schicht nicht aufnahm, sondern sie noch deckte, das war das neue Unglück. Und das war für sehr viele leitende Bolschewiki der Fall.

    Als ich meine Lebenserinnerungen herausgeben wollte und aus einer Anzeige derselben hervorging, daß ich diese neue Schicht und vor allem die sogenannten Apparatschiki angreifen wollte, schrieb mir ein hervorragendes Mitglied des russischen Zentralkomitees einen flehentlichen Brief, bat, es nicht zu tun, und fügte ausdrücklich hinzu: solange es eine Bourgeoisie gibt, müssen wir jeden Apparat decken. Die Leute sahen nicht ein, daß dieser bolschewistische Apparat selber wieder eine Art Bourgeoisie war, die sich von der alten nur durch größere Unfähigkeit und noch ärgeres Kommandierenwollen unterschied.
    Es hatte sich aus dem Proletariat und der Bauernschaft eine Schicht gebildet, die die alten revolutionären Ideen verriet, die das vorhandene Glück monopolisierte. Eine Schicht, die ganz der Schicht entsprach, die nach 1918 in Deutschland ans Ruder kam, die Schicht, die in der deutschen Regierung Scheidemann, Ebert, Severing, Noske und Braun vertraten, die Parvenuproleten, die Verräter des Sozialismus.

    Eine Erscheinung, die auch anno 1918 nicht nagelneu war, die sich entwickelt hatte als Durchschnittserscheinung in dem Teil des Proletariats, der in eine gute ökonomische Situation gekommen war.

    Es war da etwas Prinzipielles. Es waren die gleichen Leute, die, als es ihnen noch schlechter gegangen, die Fahne der Idee des Sozialismus vorangetragen, die für Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit gestritten – oder dergleichen getan, dafür zu streiten –, vielleicht sogar geglaubt hatten, sie stritten dafür, und die sich einfach an die Stelle der Bürger setzen wollten, um dann, wie es die Bürger nach ihrem Aufstieg auch getan haben, die Ideen der Freiheit, Gleichheit und Brüderlichkeit in den Kot zu werfen. So hatte sich in Rußland eine privilegierte, vom Sozialismus abtrünnige Schicht gebildet, eine Schicht von vielleicht fünf Millionen Menschen – unter ihnen lebten weitere 175 Millionen und durften kaum atmen, und nicht viel mehr denken, als das zur Zeit der Zaren gewesen.

    Wohl konnte jeder in die obere Schicht aufsteigen, aber nur, wenn er vor den neuen Herren kroch und keinen ändern Charakter hatte, als den eines Lumpenhundes. Diese neue Schicht ist es, die in Rußland herrscht. Den ersten Zusammenstoß zwischen den Revolutionären und den künftigen Spießbürgern kennen wir schlecht. Ich nehme an, es sei der Zusammenstoß zwischen Anarchisten und Bolschewiki gewesen. Obwohl hier noch andere Momente eine Rolle gespielt haben werden. Dieser Zusammenstoß ist für uns noch zuwenig geklärt. Den zweiten kennen wir besser: Das ist der Zusammenstoß mit der antibürokratischen Arbeiteropposition der Kollontay und Chliapnikow. Lenin und Trotzki waren sehr energisch gegen diese Opposition vorgegangen. Schon damals kämpften die Bolschewiki mit allen redlichen und unredlichen Mitteln. Und Kollontay sagte zu mir persönlich: «Wenn Sie hören, daß man von mir sagt, ich hätte silberne Löffel gestohlen, so wissen Sie, daß man mich politisch vernichten will.»

    Der dritte Zusammenstoß war der mit Trotzki und seinen Anhängern in den Jahren 1924 bis 1929. Damals verstanden wir ihn nicht recht. Heute wissen wir, daß es der Kampf war der trotzkistischen Revolutionäre gegen die Parvenuproleten, die genug hatten von der Revolution und sich nur mehr kümmerten um den «Aufbau» in Rußland.
    Wenn sie den Internationalismus aufgaben, so hieß das: Wir liquidieren unsere revolutionären Ideen. Hätten sie das offen gesagt, so hätten sie die Anhängerschaft des Weltproletariates verloren. Aber es war ihnen aus innen- und außenpolitischen, taktischen Gründen noch daran gelegen, und deshalb verwirrten sie die ganze Frage. Die Trotzkisten aber wurden einerseits gehindert, zum Weltproletariat zu reden, waren selber in dem Irrtum befangen, daß nicht das Proletariat, sondern die Bürokratie im Begriffe war, den Sozialismus zu verraten.
    Und doch war eben das erstere der Fall, das heißt der Teil des Proletariates, der ans Ruder gekommen war, verriet den Sozialismus.

    Und das war etwas viel Prinzipielleres, als die Trotzkisten gemeint hatten, und hatte ganz andere Konsequenzen. Also nicht der Bürokrat, sondern der Proletenparvenu hat die Revolution verraten. Darin liegt etwas «Gesetzmäßiges». Dieser Prozeß wird sich immer wiederholen. Wo eine bestimmte Schicht ans Ruder kommt, verrät sie ihre idealistische, sozialistische Ideologie. Wir würden sagen, der Durchschnittsmensch aller Klassen und Schichten verrät, wenn er ans Ruder kommt, immer seine idealistische Ideologie. Das ist wohl ein unumstößliches Gesetz.

    Abbau der Revolution in Rußland unter dem Druck des bolschewistischen Spießbürgers

    In erster Linie will der Neuspießer seine Ruhe haben, und jeder, der davon redet, daß es nicht gut geht im Land, und der etwas ändern will, ist eine persönliche Beleidigung für das Regime und ein Ruhestörer. Er soll die Schnauze halten; hält er sie nicht, dann ins Loch mit ihm.
    Deshalb das strengste Verbot, zu reden und zu denken. Strenger als es je in den schwersten Zeiten des Krieges gegen die Weißen war.

    Dem Volk fällt es nicht leicht, das Maul zu halten. Denn es geht ihm nicht wunderbar. Auch wird das Volk nervös, weil es sich die «Oblomowerei» abgewöhnen muß. Es muß schaffen lernen. Es ist wahr, es ist schwer, mit dem undressierten russischen vorkapitalistischen Menschen, der durch Krieg, Revolution, Bürgerkrieg etwas verlaust worden ist, eine neue ökonomische Gesellschaft aufzubauen. Die Bürokraten suchen es mit Gewalt zu schaffen. Sie wollen durch Dekret und GPU die neue Welt schaffen. Von Anfang an ist das so gewesen. Das verdarb die Besten unter den Herrschenden. Züchtete Cäsarenwahnsinn. Das russische Volk ist sehr passiv, oder dann explodiert es. Ein passives Volk hat auch gern, daß einer es führe. Alle Passiven erliegen der Gefahr, Despoten zu züchten. Die Passivität der Russen disponierte sie, an Stelle des weißen Zaren einen roten Herrscher zu akzeptieren.
    Die Disposition des Volkes zum Despotismus erleichterte das Entstehen der roten Diktatur in Rußland. Der Despotismus, geboren aus der Notwendigkeit, ein passives Volk zur Produktivität zu erziehen, wurde von den Bürokraten verwendet gegen alle, die der Bürokraten Sattheit bekämpfen wollten, die denken, zur Kritik anregen wollten.
    Sie benützten den aus «rationalen» Gründen entstandenen Despotismus, um den Weitergang der Revolution zu verhindern. Er wurde Kampfmittel gegen die Revolutionäre. Die Proklamation von Stalin zum Diktator bedeutete: Schaffen eines Führers gegen die Revolution.

    Also Verschärfung der Diktatur, um die Revolutionäre auszurotten. Unerbittlicher Kampf des Neuspießers gegen den permanenten Revolutionär, wie in allen Revolutionen, sobald sie einer Klasse zur Macht verholfen.

    Der Spießbürger war auch in Noskescher Form in Deutschland und in der Mussolinischen Form in Italien brutal. Der russische hatte sich noch dazu verwildert in langem Bürgerkrieg. Das Menschenleben war so entwertet worden durch Krieg und Bürgerkrieg, daß man es auch in dem neuen Kampf, dem Kampf des Spießers gegen den permanenten Revolutionär, nicht hoch einschätzte.

    Die allerbesten Bolschewiki kannten nie Rücksichtnahme auf die menschliche Individualität. Aber sie hatten selber eine solche und vergewaltigten die andern nicht mehr, als sich selber. Sie wurden von einer Idee beherrscht, unterdrückten in sich alles, was dieser Idee nicht lebte, und so waren sie auch gegen die andern. Die russischen Neuspießer aber hatten als einzig Individuelles den Willen, ihren Platz zu behalten, etwas vorzustellen und «glücklich» zu leben. Wer sie da störte, der wurde erschossen.

    Die Größe ihrer Brutalität wurde stark mitbestimmt durch die ungeheuren Kompetenzen, die in Bürgerkrieg und Revolution oft ganz minderwertigen Menschen zufielen. Und die ihnen zu Kopf stiegen. Die alten Bolschewiki waren Erben gewesen auch des Nihilismus. Waren Basarows gewesen. Hatten in sich die Bürgervorurteile abgebaut.

    Die sie beerbten, waren Parvenüs, die alle Spießervorurteile und Spießergeschmäcker erst ansehen. Leute, die etwas scheinen wollten, während die echten alten Revolutionäre nichts so scheuten wie den Schein. Sein war ihr Wille. Aller Firlefanz war ihnen eklig.

    Die Neuspießer in Rußland aber erfanden den Scheinbarock in Leben, Kunst, in allem. Sie waren Vorstellungsbegabte – Leute, denen nichts so weh tat, wie wenn sie nicht anerkannt wurden. Das war der neue Mensch, den die Revolution geboren. Der neue Plüschsofaspießer in der Sowjetunion hat die Plüschsofaseele des internationalen Spießertums. Man stelle sich ihn vor als einen Knaben oder Mädchen, dem Arbeiten immer noch nicht leicht geworden ist. Er muß sich sehr vergewaltigen, seine Triebe unterdrücken, wenn er leistungsfähig sein will. Bei schönem Wetter möchte er lieber bummeln als arbeiten und die neue Welt organisieren. Er und auch diejenigen, welche er kommandiert, würden lieber das Leben genießen als organisieren, arbeiten und kommandieren.

    Der neue russische Mensch soll sehr launisch und nervös sein, und das kann man darauf zurückführen, daß er noch nicht rationalisiert ist. Und er selbst und jedermann verlangt das von ihm.

    Deshalb ist er böse auf alles, was ablenkt, auf alle Triebe. Wie Frau Oberst Gygax bös ist auf die Liebesgefühle ihrer Dienstmagd, weil sie meint, diese seien daran schuld, daß ihre Dienstmagd ihre Arbeit nicht recht macht, so ist der russische Spießer böse auf den Drang nach Lust bei sich und noch mehr beim «Untertan». Er haßt die sinnlichen Ablenkungen. Das ist typisch für den Spießbürger. Er hat einen Antisexualkomplex.

    Man stellt sich unter dem russischen Revolutionär etwas anderes vor. Man denkt an eine typische Figur, etwa die dritte in der «Liebe» von Kollontay. Stimmt gar nicht. Wenn sie eine Fortsetzung geschrieben hätte, hätte sie eine vierte Figur gezeichnet: den uns allen bekannten Spießer mit der doppelten Sexualmoral. Eine, die er von sich und den andern verlangt, und eine, die er lebt.

    Da er sehr moralisch ist, hat er die Homosexualität, die sein revolutionäres Strafrecht als nicht mehr strafbar ansah, wieder zu strafen angefangen. Auch ist er sehr streng geworden in bezug auf die Scheidung. Es müssen wieder beide Teile einverstanden sein, wenn geschieden werden soll. Scheidung ist auch Monopol der Wohlhabenderen geworden. Man zahlt eine Art Scheidungs-«strafe». Die Schwangerschaftsunterbrechung wird wieder bestraft, und es gibt nicht einmal mehr eine medizinisch gestattete Schwangerschaftsunterbrechung aus sozialen Gründen. Und die Wissenschaft fängt auch an, zu schreiben, daß eine Tuberkulose durch eine Schwangerschaft nicht verschlimmert werde.

    Man fängt wieder an zu reden von der Heiligkeit der Familie. Hat auch den Weihnachtsbaum wieder eingeführt.

    In einem vielgerühmten Roman von Awdejenko, «Ich liebe Dich», ist der Höhepunkt die Stelle, wo dem Liebhaber das süße Geheimnis der Schwangerschaft mitgeteilt wird. Im Schulbetrieb kehrt man zu den autoritären preußischen Schulmethoden zurück und empfindet sie als fortschrittlich. Die Todesstrafe für Kinder über zwölf Jahre wird eingeführt.
    Weshalb diese Rückbildungen auf kulturellem Gebiet? Die Bolschewiki waren insofern immer Bolschewiki, als ihnen die Freiheit des Individuums verhaßt war, sie brachten für sie kein Verständnis auf. Sie sind Erben des Zarismus, das heißt eines Volkes, das aus langer Gewohnheit der Unfreiheit fast keine Lust hat, selber zu denken und zu handeln. Sie übernahmen es, dieses Volk in die Revolution zu führen. Als dieses Oblomow-Volk explodierte, schlug es alles zusammen, was es an Fesseln gab. Das war die erste Phase der Revolution, in der eine Art Freiheit fürs Individuum «ausbrach».

    Nach der Explosion wurde das Volk, besonders weil die Bolschewiken alle freiheitlich Gesinnten (Anarchisten, Anarchosyndikalisten) erschossen, wieder zum passiven Volk, das sich führen und despotisch beherrschen ließ, sich überhaupt nur bewegte, wenn es von den Bolschewisten am Kragen genommen wurde. Sie versuchten nicht, zur Freiheit zu erziehen. Sie verachteten die Freiheit. Gleichzeitig zog zu ihnen hinüber alles, was herrschen, sadistisch sein wollte. Was dem Teufel vom Karren fiel.

    Und nun kam die Phase des Austobens der Herrschlust (sehr stark ökonomisch, selbsterhalterisch bedingt). Den Herrschenden war jede individuelle Regung ein Dorn im Auge. Dagegen wehrten sich wenige. Die Feigheit des Menschen und sein Wille, an den Augen der Herrschenden abzulesen, wie man sich verhalten müsse, um heraufzukommen, taten das ihrige. Damit war die Revolution zu Ende. War eine neue Despotie erschienen. Man freute sich, als Herrschender dem Untertanen «zuleid zu werken». In diesem Stadium befindet sich Rußland seit langem.

    Der Wille zur Lust beim Untertanen ist dem Herrscher ein Dorn im Auge.

    Wer einmal zu tun gehabt hat mit einem Bolschewiken der späteren Jahre, in dessen Auge es aufflammt bei jedem Wort, das ihm nicht gefällt, der einen anbrüllt bei jedem Satz, der Freiheit atmet, der jedesmal lügt, wenn er mit der Wahrheit das System nicht verteidigen kann, der kann sich das Leben des Individuums, das sich für seine Freiheit wehrt, in Rußland vorstellen! Und wer im Ausland nicht nur diese Bolschewiki, sondern auch die Leute, die in Missionen herkamen, gesehen hat und von ihnen nichts erfahren konnte, als was in den Zeitungen der Bolschewiki steht – außer sie waren mal besoffen und heulten dann über die Last der Lüge und Unfreiheit, die sie bedrückte –, wer das gesehen, der kann sich eine ungefähre Vorstellung machen von dem, was aus der Revolution wurde.

    Und wenn man sich fragt, wie wird das denn ertragen, so muß man daran denken, daß die, welche die Macht haben, Menschen sind, die von zuunterst kamen und sich freuen, daß sie zuoberst sind. Es gibt einen Film: «Die letzten Tage von St. Petersburg». Einen Sowjetfilm. Zum Schluß des Films sucht eine Proletin ihren Mann. Sie sucht und sucht und muß immer höher steigen, ihn zu suchen. Zulegt findet sie ihn zuoberst auf einem Turm. Von da kann er auf alle herabsehen und alle beherrschen. Dort oben steht er und betrachtet die Welt – und seinen Nabel. «Wir sind das Salz der Erde.»

    Die Ermordung der Revolutionäre

    Daß die echten Revolutionäre vor einer solchen Entwicklung erschraken und eine neue Revolution gegen dieses herrschende Geschmeiß anstrebten, ist selbstverständlich. War das nun das, was sie gewollt, was sie angestrebt? Wollten sie die Monopolisierung der Errungenschaften der Revolution durch Stalin, das heißt durch den repräsentativen Typus des emporgekommenen Seminaristen, der die andern Spießbürger führte und von ihnen Generalvollmacht erhielt, weil er sie in der hundertsten Potenz darstellte? Als ich 1921/22 in Moskau war, sprach man in der Arbeiteropposition von der dritten Revolution, die nötig sein werde gegen die damals Herrschenden, Lenin, Trotzki, Sinowjew usw. Die Opposition sagte, die Revolution ist verloren und in die Hände der Bürokraten geraten. Die Arbeiterorganisationen haben keine Macht mehr. Ein neuer Bürokratenstaat ist entstanden; gegen ihn muß der Arbeiter seine Revolution machen. Das war schon 1921. Noch unter Lenin und Trotzki, und beide unterdrückten, wenn auch mit etwas weniger grausamen Mitteln, diese Kritik und Kritiker.

    Stalin und seine Gefolgschaft sind groß geworden dank dem System von Lenin und Trozki. Dank dem autoritären Zentralismus. Weil man die Arbeiteropposition unterdrückt hat, weil man alles mit Macht, Gewalt, Autorität, Tscheka, GPU glaubte durchsehen zu müssen. Man glaubte nicht an die Notwendigkeit, sich auf die guten Elemente stützen zu müssen. Man wollte einfach alles aufdrängen. Mit wessen Hilfe schien gleichgültig. Man nahm einfach die Leute, die einem gehorchten, kamen sie aus der Ochrana oder aus der Wrangel-Armee, um die zu bändigen, die Lenin, Trozki, dem Politbüro nicht gehorchen wollten.

    Alles wollte man mit Gewalt durchsetzen. Solange man eine Minorität ist und keine Macht zu vergeben hat, mag das gehen, weil dann niemand zu einem kommt, außer er sei überzeugt und wolle sterben für seine Idee. Wenn man aber einen Goldschatz hat, Staatsmacht hat, dann kommt aller Dreck zu einem, und mit diesem Dreck zusammen haben schon Lenin und Trozki die wahrhaftigen Revolutionäre zu Paaren getrieben.

    Lenin und Trotzki haben Stalin, haben die Organisation geschaffen, diejenige Regierungsmethode und Menschen herangezogen, die heute die Revolutionäre erschießen lassen. Ihre Generation hat angefangen, die Disziplin des Idioten höher zu schätzen, als das ungenierte Aussprechen der Wahrheit durch einen anständigen Menschen. Sie haben immer mit den Unanständigen die Anständigen geschlagen. Sie wußten es. Sie hielten die Disziplin für die Haupteigenschaft des Revolutionärs und töteten so den fruchtbarsten Menschen, schlossen ihn aus, den intellektuell und moralisch fruchtbaren Menschen. Da sie von dem Wahn besessen waren, sie wüßten die Wahrheit, sie allein, nach Marx, würden den Weg zur Emanzipation der Arbeiterklasse kennen, fanden sie, daß alle ihnen zu gehorchen hätten. Da ihnen in der Zeit, da sie keine Macht hatten, nur besondere Individuen gehorchten und nicht der Lump, kam die Falschheit ihres Systems erst zur ganzen Auswirkung, als sie an die Macht gekommen waren und nun alle zu ihnen kamen, die durch ihren Kadavergehorsam zu etwas kommen wollten.

    Sie haben die heutige Bürokratie geschaffen, die miserable Qualität dieser Bürokratie und ihres Anhangs.

    Sie haben durch Schaffung dieses Apparates die Weiterentwicklung der Revolution verhindert. Sie schufen den Apparat, der die alten Bolschewiki erschossen hat.
    Trotzki schuf den Apparat, der ihn aus Rußland verbannte. Zwanzig Jahre lang haben die Bolschewiki daran gearbeitet, den Apparat zu schaffen, der sie schließlich zugrunde richtete. Wenn dieser Apparat nicht alle tötet, die davon zu berichten wissen (was schon möglich ist), wird der letzte Bolschewik die Tragödie des Irrtums der Bolschewiki erzählen: Wie Lenin die Revolution, die er geschaffen, zugrunderichtete.

    _________________________________________________________

    (Auszug aus: Fritz Brupbacher: Der Sinn des Lebens. Zürich 1946.

    Eine Auswahl u. a. aus diesem Band, die auch den hier dokumentierten Text umfasst, ist unter der Überschrift „Hingabe an die Wahrheit – Texte zur politischen Soziologie, Individualpsychologie, Anarchismus, Spießertum und Proletariat“ 1979 im Karin Kramer Verlag (Berlin) erschienen.

    Lesenswert ist auch die Autobiographie Brupbachers: „Ich log so wenig als möglich“, zuerst erschienen Zürich 1935, 2. Auflage 1973 Zürich.

    Karl Lang hat eine Biographie von Brupbacher verfasst unter dem Titel „Kritiker - Ketzer - Kämpfer. Das Leben des Arbeiterarztes Fritz Brupbacher“. Zürich, 1976.)

    #socialisme #Russie #URSS #révolution #prolétariat #stalimisme #anarchisme

  • Oeuvres de journées si (re-)belle
    https://ricochets.cc/Oeuvres-de-journees-si-re-belle.html

    Les manifestations sont souvent accompagnées de chansons , donc je pensais publier mes œuvres . N’hésitez pas à publier vos œuvres en commentaire ! playlist : La planète , france ( Chanson unique ) Tous les mêmes ( reprises de « tous les mêmes » ) Le retraité ( reprise de « Le chanteur » ) La réforme elle est conne ( reprise de « étudiants poil aux dents » ) La Révoluphonie ( reprise de « L’assassinphonie » ) La marseillaise ( reprise de « La marseillaise » ) #Les_Articles

    / Poésie & Nouvelles, Révoltes, insurrections, débordements..., Révolution

    #Poésie_&_Nouvelles #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_

  • ★ 1936-1937 : UNE RÉVOLUTION RATÉE ? - Rebellyon.info

    La guerre civile espagnole a permis une révolution sociale encore inédite a l’époque. Beaucoup de principes anarchistes ont été mis en place a cette époque. Et pourtant la république les a écrasé·es et les fascistes ont gagné. Pourquoi comment, et que faut-il en retenir ? (...)

    #Espagne #Révolution #GuerreCivile #anarchisme #anarchosyndicalisme #CNT #antifascisme #anticapitalisme #franquisme....

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    ▶️ https://rebellyon.info/1936-1937-une-revolution-ratee-24579

  • Aux origines, lointaines et proches, de la révolte des peuples arabes https://lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/aux-origines-lointaines-et-proches-14843

    #archiveLO #conférenceLO | #CLT du 1er avril 2011

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part1.mp4

    Sommaire :

    Introduction

    Le déclin de l’Empire Ottoman
    – La perte de l’Algérie et de la Tunisie
    – L’Égypte : tentative de développement national
    – Premier sentiment national
    – Les rivalités impérialistes et la Première Guerre mondiale

    Les rivalités franco-britanniques
    – La fin de la Première Guerre mondiale
    – La révolution russe
    – Révolte en Égypte en 1919
    – Révolte à Damas
    – L’Irak en insurrection
    – Bilan d’après guerre

    La crise des années 1930, nouvelle vague de contestation dans le monde arabe
    Bilan

    Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale

    La révolte coloniale
    – La France réprime en Algérie
    – ... et est chassée de Syrie
    – 1945-1947, révoltes ouvrières en Irak
    – ... et en Égypte
    – A propos d’Israël
    – La guerre israélo-arabe
    – Les « officiers libres »
    – Nasser et la guerre froide
    – L’expédition de Suez
    – Le panarabisme
    – Usure du nassérisme

    La lutte du peuple palestinien

    La révolte actuelle des peuples arabes

    La classe ouvrière porte l’avenir

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20110401_CLT_PaysArabes_part2.mp4

    #Empire_Ottoman #Tunisie #Egypte #Algérie #impérialisme #nasser #nassérisme #Guerre_Mondiale #colonialisme #Palestine #Israël #Suez #panarabisme #peuple_palestinien #Israël #Égypte #lutte_de_classe #irak #révolution_russe

  • ★ L’anarchie de A à Z : « R » comme Révolution - Socialisme libertaire

    Notre projet politique, l’égalité et la liberté intégrale pour toutes et tous dans toutes les sphère de la vie, est impossible à réaliser dans le cadre social et politique que nous connaissons.
    D’abord, certainEs profitent de l’injustice institutionalisée et ne céderont pas librement leurs privilèges. Ensuite, la logique interne des systèmes d’oppression et d’exploitation –capitalisme, État, patriarcat—rend toute réforme en profondeur impossible.
    Un capitalisme qui n’exploite plus les salariéEs pour accumuler du capital, ce n’est plus le capitalisme. Un État qui ne détient plus le monopole de la violence et qui n’est plus une autorité séparée à laquelle la société doit se soumettre, ce n’est plus l’État. Un patriarcat qui ne hiérarchise plus les genres et qui n’exploite plus les femmes, ce n’est plus le patriarcat. On peut certes faire des gains et arracher des victoires qui rendent le monde un peu plus supportable, mais on ne peut pas éradiquer l’injustice sans changer en profondeur la société. L’émancipation complète exige rien de moins qu’une révolution (...)

    #anarchisme #Révolution #autogestion #émancipation #écologie #antimilitarisme #anticléricalisme #fédéralisme_libertaire #feminisme #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme...

    ⏩ Lire le texte complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2019/04/l-anarchie-de-a-a-z-r-comme-revolution.html

  • 24 mars : les bourgeois et les éditocrates de cour font la gueule, ils sont perdus, aux abois
    https://ricochets.cc/24-mars-les-bourgeois-et-les-editocrates-de-cour-font-la-gueule-ils-sont-p

    Aujourd’hui, les bourgeois et les éditocrates de cour font grave la gueule. Ils ne savent plus à quel flic ou à quel politicard martial se vouer, c’est bon signe. Ils commencent même à critiquer le Roy Macron : « il gouverne mal », « un jour ça va mal finir », « le service de sécurité n’a pas fonctionné ?? » Ils sont anxieux visiblement les pôvres, ils s’inquètent pour leur matricule et leurs avoirs, ils voient que la contestation augmente encore malgré leurs « appels » constants et éplorés à « l’essouflement ». Y en (...) #Les_Articles

    / Révoltes, insurrections, débordements..., #Résistances_au_capitalisme_et_à_la_civilisation_industrielle, (...)

    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://labogue.info/spip.php?article1522&lang=fr

  • Et si la contestation se transformait pour de bon en révolution ?
    https://ricochets.cc/Et-si-la-contestation-se-transformait-pour-de-bon-en-revolution.html

    On le disait dès samedi 18 mars : étant donné le niveau de colère et de mobilisation, le gouvernement peut être considéré comme mort. A présent, suite à cette énorme journée historique du 23 mars, on peut franchement parler de soulèvement et d’insurrection. La marmite explose, ça déborde de partout, ça fait trop longtemps qu’on se fait laminer par tous les bouts et que le système en place ravage la planète et le climat. Alors certains (voir plus bas) évoquent à présent la notion casse gueule de « révolution ». (...) #Les_Articles

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    #Révoltes,_insurrections,_débordements... #Révolution_
    https://lagrappe.info/spip.php?article124
    https://manif-est.info/Nous-aussi-on-veut-passer-en-force-2377.html

  • Carole Tahan sur Twitter : "#Macron aux libanais en 2020 : « Une révolution ne s’invite pas. C’est le peuple qui la décide. » 😲😲😲 Qu’il ose encore venir nous donner des leçons, ce crétin... #MacronDemission #ReformeDesRetraites #RevolutionFrancaise https://t.co/N9Jn2Vp40p" / Twitter
    https://twitter.com/ctahan/status/1638560483778220035

    Fil Twitter Pierre Abi Saabg

  • #Kropotkine #Révolution...

    ★ KROPTKINE : LA NÉCESSITÉ DE LA RÉVOLUTION (1885) - Socialisme libertaire

    Il y a des époques dans la vie de l’humanité, où la nécessité d’une secousse formidable, d’un cataclysme, qui vienne remuer la société jusque dans ses entrailles, s’impose sous tous les rapports à la fois. À ces époques, tout homme de cœur commence à se dire que les choses ne peuvent plus marcher ainsi ; qu’il faut de grands événements qui viennent rompre brusquement le fil de l’histoire, jeter l’humanité hors de l’ornière où elle s’est embourbée et la lancer dans les voies nouvelles, vers l’inconnu, à la recherche de l’idéal. On sent la nécessité d’une révolution, immense, implacable, qui vienne, non seulement bouleverser le régime économique basé sur la froide exploitation, la spéculation et la fraude, non seulement renverser l’échelle politique basée sur la domination de quelques-uns par la ruse, l’intrigue et le mensonge, mais aussi remuer la société dans sa vie intellectuelle et morale, secouer la torpeur, refaire les mœurs, apporter au milieu des passions viles et mesquines du moment le souffle vivifiant des passions nobles, des grands élans, des généreux dévouements (...)

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    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2016/05/la-necessite-de-la-revolution.html

  • Retraites etc. : la tête de Macron « sur un billot » ne nous apaisera pas !
    https://ricochets.cc/Retraites-etc-la-tete-de-Macron-sur-un-billot-ne-nous-apaisera-pas.html

    Si Macron et sa meute de bourgeois n’ont aucune légitimité, ce n’est pas tellement parce qu’ils ont été « très mal élus » sans majorité et qu’ils sont très largement détestés, ce n’est pas parce qu’ils abusent du 49.3 et refusent tout dialogue ni débat, c’est surtout parce que le système en place n’est pas, et n’a jamais été, démocratique. Le système en place n’est pas, et n’a jamais été, démocratique. Le Roy Macron, dès avant son allocution TV, a une fois de plus réitéré son mépris du refus (ici très très large) (...) #Les_Articles

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    https://dijoncter.info/reforme-des-retraites-la-manifestation-fait-disjoncter-la-republique-450
    https://labogue.info/spip.php?article1516
    https://lagrappe.info/spip.php?article112
    https://lenumerozero.info/Retour-sur-la-derniere-manifestation-a-Saint-Etienne-contre-le-49-3-6
    https://rebellyon.info/Lyon-la-nuit-est-sauvage-24664
    https://iaata.info/La-meilleur-retraite-c-est-l-attaque-Suivi-de-la-semaine-du-20-mars-5792.htm