• Un monde différent ne naît pas de Bisounours...

    « Centenaire de la mort de #Lénine : un siècle de #violences et d’#espoirs #révolutionnaires

    Cent ans après sa disparition, Lénine reste l’un des personnages les plus controversés du XXe siècle, continuant de susciter féroce détestation ou nostalgie de l’élan révolutionnaire. Deux récents ouvrages se partagent cette dichotomie sur #Vladimir_Ilitch #Oulianov. (...) »

    #politique #histoire #société #monde #changement #communisme #bolchevisme #révolution #progrès #social #seenthis #vangauguin

    https://www.politis.fr/articles/2024/01/centenaire-de-la-mort-de-lenine-un-siecle-de-violences-et-despoirs-revolutio

  • Un cas d’école de génocide | Raz Segal
    https://cabrioles.substack.com/p/un-cas-decole-de-genocide-raz-segal

    · Note de Cabrioles : Nous aurions aimé ces denières semaines trouver les forces nécessaires pour visibiliser la situation palestinienne tout en réalisant un dossier sur la pandémie dans le contexte colonial palestinien.

    Nous aurions sûrement traduit des articles de The Pandemic and #Palestine_, le numéro du _Journal of Palestine Studies de 2020 dédié à la #pandémie. Peut-être des extraits de l’interview que sa coordinatrice Danya Qato avait donné à nos camarades de Death Panel. Fouiller dans les articles de Nadia Naser-Najjab qui a donné une conférence The Darkest Side of #Covid-19 in Palestine et publiera en 2024 un livre intitulé Covid-19 in Palestine, The Settler Colonial Context. Enfin nous vous aurions invité à relire l’interview de Danya Cato traduite en 2020 dans À l’encontre et cet article d’ACTA paru en avril 2020 : Le peuple palestinien entre pandémie, harcèlement colonial et autodéfense sanitaire.

    Mais ces forces nous font pour le moment défaut. Pour autant nous ne pouvons nous taire sur ce qui se passe au Moyen Orient ces dernières semaines. Notre voix est faible, mais dans ces moments d’effondrement général il semblerait que chaque voix compte. La pandémie de Covid-19 nous a mis face à deux phénomènes majeurs : la production industrielle de l’insensibilisation à la mort de masse et la complaisance abyssale de la #gauche avec l’#antisémitisme.

    Le premier a de multiples racines dont les principales sont le #colonialisme et le #racisme meurtrier qui structurent le #capitalisme_racial et ses ressorts eugénistes. Racisme, #validisme et #eugénisme sont historiquement inextricables. Les plus de 300 morts par jour de novembre 2020 à avril 2021, et les dizaines de milliers qui ont précédées et suivies, ont pu être d’autant plus facilement acceptées et oubliées qu’elles touchaient d’abord les #classes_populaires racisées, et que depuis des années nous avions été habitué·es au décompte des morts dans la #méditerranée de personnes en exil. En les déshumanisant, en en faisant un rebut.

    Le second phénomène, l’antisémitisme au sein de la gauche, nourrit les rapprochements et dangers les plus corrosifs à force d’être nié par celle-ci. Nous avons vu de larges pans de la gauche et des mouvements #révolutionnaires défilés aux côté d’antisémites assumés, prendre leur défense, relativiser le génocide des Juifves d’Europe. Nous avons vu nombres de camarades se rapprocher de formations fascisantes en suivant cette voie. À travers l’antisémitisme la #déshumanisation des Juifves opère en en faisant non un rebut mais un groupe prétendument homogène qui détiendrait le pouvoir, suscitant des affects de haine d’autant plus féroces.

    Ces deux phénomènes ont explosé ces dernières semaines. À l’#animalisation des palestinien·nes en vue de leur #nettoyage_ethnique est venue répondre la culpabisation par association de toute la #population_israélienne, si ce n’est de tous les Juifves de la terre, aux massacres perpétués par le gouvernement d’#extrême-droite de l’État d’#Israël et les forces capitaliste occidentales.

    La projet de #colonisation de la Palestine est né des menées impérialistes de l’#occident capitaliste et de l’antisémitisme meurtrier de l’#Europe. Ils ne pourront être affrontés séparément. Les forces fascisantes internationales qui prétendent désormais sauver le capitalisme des désastres qu’il a produit par un #nationalisme et un #suprémacisme débridé, se nourrissent de l’intensification de tous les racismes - #islamophobie, antisémitisme, #négrophobie, #antitsiganisme, #sinophobie…- en vue de capturer les colères et de désigner comme surplus sacrifiables des parts de plus en plus larges de la population.

    En #France l’extrême-droite joue habilement de l’islamophobie et de l’antisémitisme structurels, présents jusque dans les rangs de la gauche radical, en potentialisant leurs effets par un jeu de miroirs explosif.

    Face à cela il nous faut un front uni qui refuse la déshumanisations des morts et des #otages israelien·nes tout en attaquant le #système_colonial qui domine et massacrent les palestinien·nes. Il nous faudra également comprendre l’instrumentalisation historique des Juifves et de l’antisémitisme par l’#impérialisme_occidental dans la mise en place de ce système.

    Nous n’avons pas trouvé les forces pour faire ce dossier. Nous republions donc ce texte important de l’historien israélien Raz Segal paru il y a maintenant deux semaines dans la revue Jewish Current. Deux semaines qui semblent aujourd’hui une éternité. Il nous faut nous organiser pour combattre de front la montée incendiaire de l’antisémitisme et de l’islamophobie. Et faire entendre haut et fort :

    Un #génocide est en cours en Palestine.
    Tout doit être fait pour y mettre un terme.

  • Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
    https://www.unioncommunistelibertaire.org/?Entretien-avec-douze-veteran-es-L-UTCL-un-ouvrierisme-a-

    Entretien avec douze vétéran·es : « L’UTCL, un ouvriérisme à visage humain ! »
    26 septembre 2023 par Redac-web-01 / 83 vues

    Les locaux d’AL à Paris 19e, une après-midi devant soi, un buffet campagnard, et le plaisir de retrouver quelques camarades qu’on n’a parfois plus vu depuis plusieurs années… Le 18 septembre 2005, douze anciennes et anciens prenaient part à un entretien croisé sur l’histoire de l’Union des travailleurs communistes libertaires. Dans une ambiance décontractée, sans esquiver les questions dérangeantes, les participants ont offert une image nuancée de ce qu’avait été leur organisation.

    Une explication de l’histoire quelque peu auto-centrée mais le travers est inévitable dans ce genre d’évocation. Pour autant, il n’y a aucune raison d’ignorer le rôle des « minorités agissantes » - avec tout ce que ce terme peut receler d’ambiguïté et de dérives - dans le déroulement des luttes sociales. Un des écueils du militantisme étant, qu’au nom de l’action, l’objectif de « l’auto-organisation dans la lutte », parte dans les limbes, happé par la routine quotidienne militante - notamment syndicaliste - dont le rythme fondamental est imposé par les institutions capitalistes. L’organisation spécifique serait alors précisément le moyen d’échapper à ce travers ? Peut-être. On appréciera d’autant plus l’humilité et la sincérité des militant.es de l’UTCL quand iels évoquent nombre d’erreurs et de dévoiements contre lesquels l’orga n’a été d’aucun recours.

    De mon point de vue, ce long témoignage mérite surtout d’être lu pour les problématiques - dont un certaines sont toujours d’actualité - ayant traversé le mouvement social et sa composante, dite révolutionnaire, et, en particulier, libertaire, depuis une cinquantaine d’année.

  • 2 mars 1919 : fondation de l’Internationale communiste (IIIe Internationale)

    – La faillite de la IIe Internationale
    – L’Internationale communiste est proclamée
    – L’#IC aux mains de la #bureaucratie

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2019/03/06/mars-1919-la-fondation-de-linternationale-communiste_117719. #archiveLO (8 mars 2019)

    Après la révolution russe, quand la révolution internationale était à l’ordre du jour

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2009/03/18/il-y-90-ans-mars-1919-la-naissance-de-linternationale-commun #archiveLO (20 mars 2009)

    Du 2 au 6 mars 1919, le congrès de fondation de la #Troisième_internationale se tint à Moscou. C’était l’aboutissement de l’appel lancé par les #bolchéviks dès janvier 1918, à peine quelques mois après la révolution d’octobre 1917 et l’installation du pouvoir ouvrier en Russie.

    Pour les bolchéviks, comme pour tous les marxistes de l’époque et même plus largement pour tous les courants qui se posaient le problème de renverser le #capitalisme, #anarchistes ou autres, le caractère international de la lutte pour l’émancipation des travailleurs était une idée qui allait de soi. Dans l’esprit des bolchéviks, la révolution d’Octobre n’était donc qu’un premier pas : la révolution venait de commencer en #Russie, « le maillon le plus faible de l’#impérialisme » comme la définissait #Lénine, mais elle ne s’achèverait qu’avec la défaite de la #bourgeoisie à l’échelle de la planète. Pour les #révolutionnaires_russes, ce premier succès ne se concevait donc que dans le cadre de la lutte internationale de la classe ouvrière contre la classe capitaliste.

    Dans cette perspective, la Russie révolutionnaire représentait un point d’appui. Les bolchéviks étaient convaincus que l’#État_ouvrier ne pourrait tenir que si d’autres révolutions victorieuses venaient à la rescousse, en particulier dans des pays développés comme l’Allemagne et la France. Il était donc impératif de se donner les moyens d’étendre la révolution et de construire l’instrument nécessaire pour coordonner et diriger la lutte de classe à l’échelle internationale, tâche à laquelle s’attelèrent les dirigeants de l’État ouvrier russe en s’appuyant sur l’immense espoir soulevé par la victoire de la révolution prolétarienne d’octobre 1917.

    La révolution russe avait déclenché dans toute l’Europe, et au-delà, une immense vague d’enthousiasme, ouvrant une nouvelle perspective, redonnant l’espoir, remobilisant tous les militants ouvriers, de toutes tendances, qui se fixaient pour objectif le renversement du capitalisme. Et l’appel lancé à la création d’une nouvelle Internationale ne resta pas sans écho.

    Malgré tous les obstacles mis en place par les gouvernements des grandes puissances pour empêcher les militants de rejoindre Moscou afin de participer à ce congrès de fondation de l’Internationale communiste, le congrès rassembla des dizaines de délégués venant des quatre coins du monde. Parmi ceux qui rallièrent cette Internationale, il y eut certes des anciens dirigeants de la Deuxième Internationale, ces sociaux-démocrates qui n’avaient pas résisté à la vague chauvine au moment de la déclaration de guerre de 1914 et qui avaient rallié l’Union sacrée. Mais Lénine, Trotsky et les dirigeants russes misaient sur l’autorité morale et politique du #Parti_bolchévique, qui venait de démontrer sa capacité à mener le prolétariat jusqu’à la prise du pouvoir, pour imposer à la nouvelle Internationale, à ses partis, aux anciens militants comme aux jeunes générations, une politique communiste révolutionnaire sans faille.

    Cette nécessité d’étendre la #révolution pour assurer la survie de la Russie ouvrière était vitale, et elle se fondait sur une réalité. À la suite de la prise du pouvoir en Russie, une montée révolutionnaire se manifesta dans toute l’Europe, qui aurait pu submerger et détruire la bourgeoisie. Ce fut le cas en Allemagne par exemple, mais aussi, à des degrés divers, dans d’autres pays : l’Italie, la Hongrie, etc. Et même si elle ne parvint pas à la victoire, elle saisit de terreur les possédants et les gouvernements devant la perspective de tout perdre, et freina l’intervention des armées des grandes puissances coalisées pour écraser le jeune pouvoir ouvrier russe.

    La Russie soviétique ne fut pas écrasée, mais elle sortit de la guerre et de la guerre civile à bout de souffle, comme « un homme mort » disait Lénine. Dans aucun autre pays la révolution ouvrière ne réussit à triompher. Le jeune État ouvrier resta isolé et de ce fait ne put résister à une #dégénérescence_bureaucratique que rien n’arrêta plus après la mort de Lénine en 1924.

    L’Internationale communiste et les partis qui la composaient, entièrement sous l’autorité de Moscou, suivirent la même évolution et furent rapidement réduits à n’être que des agents de la diplomatie stalinienne. Avec #Staline, la théorie du « socialisme dans un seul pays » fut imposée, rompant avec l’internationalisme du jeune État ouvrier. C’était là tourner le dos au #socialisme, au #communisme. Pourtant, l’#internationalisme survécut grâce à des militants qui, auprès de #Trotsky combattirent contre le stalinisme et sa dictature, sans jamais renier l’objectif communiste. Grâce à ceux qui ont su transmettre aux générations suivantes ce que la révolution russe avait donné de meilleur, l’internationalisme prolétarien des premiers congrès de l’Internationale communiste est toujours vivant !

    #éphéméride #parti_révolutionnaire #social-démocratie #révolution_russe

  • 31 janvier 1969 : meeting commun Lutte Ouvrière et Rouge (#LCR). « Les interventions des représentants de #Lutte_Ouvrière (#LO) » (1, 2 et 3)
    #archiveLO (5 février 1969)

    1ère intervention :
    – Parti et #spontanéité
    – Notre conception du #parti
    – Le #stalinisme et la conscience socialiste de la #classe_ouvrière
    – Force et faiblesse de l’#extrême-gauche
    – La tâche essentielle des #révolutionnaires
    – L’activité vers les entreprises et la construction du parti révolutionnaire

    2ème intervention :
    – Le poids de l’appareil stalinien dans les entreprises
    – Le #PCF contre les #militants_révolutionnaires
    – La nécessité d’une #organisation_révolutionnaire

    3ème intervention :
    – Nos divisions : principal obstacle à notre liaison avec la classe ouvrière
    – Les bases possibles de l’unité
    – Aujourd’hui, pas de #parti_Bolchevik, mais un parti révolutionnaire

    #répression #lutte_de_classe

  • Libé des auteur·es jeunesse
    « Beaucoup de militants ont un engagement corps et âme pendant des années » – Ration
    https://www.liberation.fr/culture/livres/beaucoup-de-militants-ont-un-engagement-corps-et-ame-pendant-des-annees-2

    « Beaucoup de militants ont un engagement corps et âme pendant des années »
    Le sociologue et universitaire Colin Robineau décrit le profil et les types d’actions des activistes autonomes, au-delà du stéréotype.

    Black bloc, antifa, ultragauche, les mouvements militants sont souvent caricaturés par des expressions qui ne disent rien des motivations et actions des personnes qui les composent. Dans Devenir révolutionnaire. Sociologie de l’engagement autonome (La Découverte), le sociologue Colin Robineau s’attache à définir les conditions sociales de leur engagement politique. Il évoque pour nous les contours de ce milieu militant.

    Qu’est-ce que le mouvement autonome ?

    Historiquement, l’autonomie se situe dans la filiation marxiste, mais un marxisme hétérodoxe qui a pris le nom d’opéraïsme en Italie à la fin des années 60. Hétérodoxe non seulement parce que ce courant a produit très tôt une critique du régime soviétique mais aussi des organisations traditionnelles de la classe ouvrière, partis et syndicats, comme institutions bureaucratisées. Donc il fallait que le prolétariat s’en libère et s’autonomise. Les luttes devaient se structurer par le bas, par les ouvriers eux-mêmes. Au départ, l’ouvrier était la figure centrale du mouvement, puis, dans les années 1970, de nouveaux fronts de lutte sont apparus : les luttes homosexuelles, féministes, le mouvement punk, les indiens métropolitains, les marginaux, les prisonniers, le mouvement antipsychiatrique…

    Les militants autonomes ont-ils un mode de vie, des modes d’action particuliers ?

    L’autonomie se construit dans des espaces communautaires de type squats, des centres sociaux autogérés, mais aussi avec des velléités insurrectionnelles, des luttes assez déterminées qui, dans les années 70, ont pu conduire certains groupes autonomes à s’engager dans la lutte armée. La perspective insurrectionnelle peut se retrouver encore aujourd’hui, essentiellement dirigée contre des biens matériels, à travers des pratiques émeutières, des actes de sabotage ou la tactique du black-bloc, qui est très médiatisée, mais qui ne constitue qu’un mode d’action parmi d’autres des autonomes. Par exemple, mon terrain à Paris était un squat d’activités qui organisait tout un tas d’activités. Il y avait des repas à prix libre le midi avec une soixantaine de couverts tous les jours. Il y avait aussi une permanence de soutien aux sans-papiers, sur le mal-logement, un cinéclub… L’idée était de construire, sur le temps long, un espace de solidarité de classe à l’échelle locale. On est donc assez loin de la vision caricaturale d’un mouvement autonome exclusivement porté sur la violence politique.

    Vous parlez d’une période d’engagement total des militants.

    Beaucoup de militants avec lesquels je me suis entretenu ont connu un engagement très intense, corps et âme on pourrait dire, pendant plusieurs années. Un engagement qui passe par une participation active aux mouvements sociaux, dans des collectifs de lutte, mais aussi bien souvent par un refus du travail et un mode de vie en squat. Cela génère évidemment des coûts : une vie sans le sou, un habitat précaire dont on peut se faire expulser à tout moment, le risque de la répression. Et en même temps, c’est un milieu, un microcosme politique avec une vie culturellement assez fournie dans laquelle les lectures et les discussions politiques occupent une place considérable, ce qui favorise l’acquisition d’un langage théorique et une argumentation très structurée. D’ailleurs beaucoup sont passés par des études en sciences sociales.

    Les militants autonomes prennent-ils part aux ZAD ?

    Les autonomes y sont assez présents, même s’il n’y a pas qu’eux. Ce sont des lieux qui marient une forte dose de conflictualité contre des adversaires puissants, l’Etat et le capitalisme, et l’expérimentation d’autres formes de vie collective. C’est ce qui fait je crois leur caractère original, en étant à la fois des terrains de lutte et des espaces qui ouvrent des possibles.

    Y a-t-il des facteurs qui prédisposent à l’engagement à l’extrême gauche ?

    Le plus évident est que beaucoup d’entre eux ont des parents de gauche ou d’extrême-gauche, qui ont souvent connu un engagement politique, en Mai 68 par exemple. Par ailleurs, beaucoup de militants avec lesquels je me suis entretenu ont des parents qui appartiennent aux classes moyennes à fort capital culturel : des instituteurs et des enseignants notamment. Mais ce qui est intéressant c’est que très souvent l’un de leurs parents vient d’un milieu populaire, et l’autre d’un milieu petit bourgeois ou bourgeois. C’est ce que j’ai appelé une configuration familiale polarisée. L’interprétation que je propose, c’est que cette socialisation précoce au croisement de deux mondes très différents tend à dévoiler l’arbitraire du monde social, de ses hiérarchies et de ses classements. Ça tend à produire un regard aiguisé sur le monde et une sensibilité particulière aux injustices.

    Comment devient-on militant autonome, une fois ces dispositions acquises ?

    Le passage à l’acte, chez les militants qui apparaissent dans mon livre, s’opère généralement dans des contextes étudiants très politisés. Mais c’est surtout leur première participation à un mouvement social qui, en leur donnant l’occasion de ressentir la puissance de l’agir collectif, va en quelque sorte servir de rampe de lancement à leur engagement futur.

    L’écologie fait-elle partie des préoccupations de ces militants et est-ce que les militants autonomes et les militants écologistes peuvent se rejoindre ?

    Je pense qu’on peut faire l’hypothèse d’un double mouvement avec, d’un côté, une forme d’écologisation des militants autonomes – le processus est d’ailleurs bien avancé et les ZAD n’en sont qu’un exemple – et, d’un autre côté, même si c’est moins évident, une radicalisation des militants écologistes. Pour une partie de la jeunesse, l’écologie n’est plus une affaire de petits gestes individuels et d’accommodements raisonnables : elle s’articule avec une critique de l’ordre social et du capitalisme. Il reste à savoir si des interactions entre les uns et les autres, des espaces de rencontre et des mobilisations communes vont se structurer ou si, au contraire, des divergences idéologiques ou stratégiques, des inimitiés en termes d’origines ou de positions sociales vont faire obstacle à un rapprochement. D’un point de vue plus structurel, on peut aussi imaginer qu’une partie de la jeunesse confrontée à la menace du déclassement, voire sacrifiée au chômage, peut aussi se sentir condamnée au désastre écologique. A ce titre, une autre dimension qui me semble importante dans ce cadre-là est de savoir si la convergence des luttes sociales et écologistes s’accompagne, dans les faits, d’un recrutement militant propice aux alliances de classe, c’est-à-dire avec un ralliement des classes populaires.

    j’imaginais pas les dégâts causés par le fort capital culturel des instituteurs

    #autonomes #révolutionnaires #journalisme #sociologie_journalistique

  • Cabrioles #AutodéfenseSanitaire sur Twitter : « Bonsoir à tous·tes, Le temps est venu pour nous de vous dire aurevoir » / Twitter
    https://twitter.com/CabriolesDouze/status/1591559146452688896

    La négation/minimisation du Covid, de par la hiérarchisation de la valeur des vies qu’elle implique s’inscrit dans un positionnement éthico-politique profondément réactionnaire.Parler du « complotisme » est confortable pour tous, pour les fascistes qui se posent en contestataires, les libéraux qui jouent aux rationnels et cachent leur rôle dans la fascisation, et même pour les camarades égaré·es qui s’en servent pr minimiser leur alliances réactionnaires.Mais en ce qui concerne la négation de la pandémie à gauche, le fait de naturaliser que le Covid devienne la 3eme cause de mortalité en France, que les handi·es peuvent bien crever et que 2 millions de personnes souffrent de séquelles invalidantes, il ne s’agit pas de complotismeIl s’agit d’un phénomène socio-politique d’ampleur qui a été intensément porté et légitimé par les organes intellectuels de gauche/autonomes. Organes qui sont tenus par des gens qui ne font pas partie des catégories de la pop° les + en danger face au Covid.
    Nous l’avons dit et répété, il n’y a pas que chez les macronistes que les digues ont sautées. Tout corps plongé dans l’eau se mouille, et nul ne peut prétendre être indemne de l’ascencion continue de la boue fascisante.

  • #Lluís_Rabell : Il n’appartient pas aux hommes…
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/21/il-nappartient-pas-aux-hommes

    Il n’appartient pas aux hommes, aussi féministes et solidaires soient-ils, de donner leur avis sur la manière dont les femmes doivent gérer leurs mouvements ou mener leurs débats. Et pas seulement à cause de notre tendance traditionnelle à coloniser ces espaces, en exerçant sur eux un paternalisme de « protectorat ». Pas seulement pour cette raison. Il y a aussi une raison plus actuelle et plus inquiétante : il semble que nous assistons à toute une offensive culturelle et politique visant à forcer l’accès à des parcelles de vie privée durement gagnées et même à embrouiller les femmes elles-mêmes en tant que sujets d’une lutte d’émancipation. Une partie de la gauche est soit perméable à cette offensive soit aspirée dans celle-ci. Une autre partie reste perplexe et pleine de doutes. On sent cependant que la dispute pour décider du visage du féminisme du XXIe siècle condense les grands problèmes dont notre société débat.

    Il n’a pas non plus été nécessaire d’établir ce diagnostic. Elle a été réalisée par des voix très importantes du féminisme radical. Ce que nous pouvons peut-être apporter, ce sont des informations utiles « de l’autre côté ». Ou, en d’autres termes, la façon dont des hommes perçoivent les débats actuels. Et nous devons commencer par nous rappeler une chose qui peut sembler évidente, mais qui est de la plus haute importance : les hommes féministes sont ceux qui ont été convaincus par la critique et la lutte des femmes féministes. Quelque chose que nous n’avons jamais rendu facile pour elles. Pas même dans les rangs des organisations révolutionnaires ou du mouvement ouvrier lui-même.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://lluisrabell.com/2020/02/18/hombres-terf
    #proféministe #système_prostitutionnel #gauchisme #révolutionnaires #réddition_de_comptes

  • Nous vengerons nos pères - documentaire
    https://www.publicsenat.fr/emission/nous-vengerons-nos-peres-58089

    Un film de #Florence_Johsua et #Bernard_Boespflug

    Une coproduction Comic Strip Production, France Télévisions, Public Sénat 2017 (52’)

    Ils s’appellent Chorowicz, Cyroulnik, Glichtzman, Feldhandler... Leurs familles, d’origine juive, avaient émigré en France dans les années 1920 et 1930 pour fuir la misère et l’antisémitisme. Elles venaient de Pologne, de Russie, de Lituanie. Elles ont été plongées dans l’horreur de la Shoah.

    Eux sont nés en France, après-guerre. Ils ont grandi avec des fantômes. Ils en ont nourri une profonde colère, et pour certains des désirs de vengeance. Qu’est-ce qu’on fait de toute cette colère, quand on a vingt ans, dans les années 1960-70, et qu’on a envie de changer le monde ? Eux sont devenus militants.

    Ce film retrace leurs histoires personnelles et militantes, et donne à voir, à travers leurs engagements internationalistes et profondément antifascistes, l’audace de ces années contestataires.

    Ce film est basé sur une recherche de Florence Johsua, publiée dans Politix. Revue des sciences sociales du politique, vol. 26, 104, 2013, en Varia du dossier « Ni guerre, ni paix ».

    https://npa2009.org/videos/nous-vengerons-nos-peres

    « Nous vengerons nos pères... »
    De l’usage de la colère dans les organisations politiques d’extrême gauche dans les années 1968
    http://www.cairn.info/revue-politix-2013-4-page-203.htm

    Interprétation du Chant des partisans en yiddish (Zog Nit Keynmol) par le groupe Cartouche :
    https://www.youtube.com/watch?v=AzRxUN7YO8M

    Zog nit keynmol (Ne dis jamais) est le nom de la chanson écrite en 1943 par Hirsh Glick, jeune juif détenu au ghetto de Vilnius apprenant le soulèvement du ghetto de Varsovie contre les nazis. La mélodie est du russe Dmitry Pokrass écrite en 1935

    #juifs #juives #révolutionnaires #jcr #lcr #antifascisme

  • Vincennes, l’université perdue
    Virginie Linhart (2016)
    http://www.arte.tv/guide/fr/059529-000-A/vincennes-l-universite-perdue

    https://www.youtube.com/watch?v=vatGohswBBI

    Dans le bois de Vincennes, jadis, il existait une université révolutionnaire. Là-bas, les fils de bonne famille pouvaient s’instruire aux côtés d’étudiants venus du monde entier, le bachelier studieux côtoyait des femmes et des hommes aux parcours sinueux. Là-bas, on expérimentait : suppression des cours magistraux, des limites d’âge, ouverture aux paysans, aux ouvriers et aux non diplômés, naissance d’un département de psychanalyse, de cinéma, création de cours du soir pour les salariés, d’un souk, d’une crèche... Autant de choses impensables pour un pouvoir gaulliste à bout de souffle, protecteur d’un monde ancien. Mai-68 est passé par là et pendant douze ans, Vincennes vit, s’agite, dérange, attirant les meilleurs professeurs du pays, marqués (très) à gauche : Michel Foucault, Gilles Deleuze, Hélène Cixous, François Châtelet, Jean-François Lyotard, Madeleine Rebérioux, Jacques Rancière ou encore Robert Castel. « La forêt pensante » devient le lieu de référence mélangeant militantisme et apprentissage. Les luttes sont quotidiennes. La castagne aussi, entre gauchistes et communistes, étudiants et policiers, anarchistes et démocrates... Mais ce joyeux chaos se trouve notamment miné par des affaires de drogue. Le prétexte idéal pour détruire Vincennes à l’été 1980.

    Que reste-t-il de ces douze années bouillonnantes ? Physiquement, rien, pas même une plaque. Vincennes a tout simplement été effacée de la surface de la terre, telle une pustule défigurant le visage lisse de la France giscardienne. Mais Vincennes reste vivante dans les esprits de ceux qui la fréquentèrent. Leurs souvenirs, associés à des images d’archives rares, nourrissent ce superbe documentaire tout à la fois touchant et politique. À travers son film, la réalisatrice Virginie Linhart - fille de Robert, qui enseigna la philosophie à Vincennes - rappelle qu’une autre façon d’enseigner, moins compétitive, moins discriminante, a existé en France.. Et que ce modèle a fonctionné.

    #France #Université #Histoire #Documentaire #Vincennes #Virginie_Linhart

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: I have not seen such a revolutionary meeting of the minds since the last GCC summit
    http://angryarab.blogspot.com/2016/05/i-have-not-seen-such-revolutionary.html

    From Left: Revolutionary George Sabra. Revolutionary Walid Jumblat. Revolutionary Burhan Ghalyun. Revolutionary Michel Kilu. And the revolutionary spirit of Muhammad bin Salman hover over them.

    #esprit #révolutionnaires

  • « Or il fut un temps passé où le futur était présent », expo - Archives Getaway - #archives des #luttes_sociales et groupes #révolutionnaires / Saint-Denis
    http://paris.demosphere.eu/rv/38901

    Les Archives ont été invitées à prendre part à une exposition à St Denis dans un espace lié au musée d’art et d’#histoire et exposant habituellement des choses autour des « arts visuels », c’est un lieu usuellement dédié à l’art contemporain. Nous avons travaillé sur 3 sujets qui ne seront pas inconnus à ceux qui ont participé aux rencontres précédentes ou qui ont lu les liasses.
    Les choses seront présentées sous forme de « tables », une est sur #Radio_Alice et les #radios_pirates, une autre est sur le #Collectif_Mohamed, une troisième sur l’Affaire #Hurst et Libérons l’#école. Le travail sur cette exposition nous a permis de reprendre et de développer ces trois chantiers.
    L’exposition, dont le titre général est « Or il fut un temps passé où le futur était présent » aura lieu du 27 mars au 4 mai 2015, dans le bâtiment (La Chapelle Vidéo) qui se trouve accolé au musée d’art et d’histoire de St Denis, au 22 bis rue Gabriel Péri (93200). (informations pratiques plus bas).

  • la #révolution et le #précaire | l’armée des ombres, version @tanxxx
    http://soupe-a-l-herbe.antifa-net.fr/revolution-et-le-precaire

    Je suis toujours précaire, 12 ans après, je le vis pas spécialement mal, et ma situation est en grande partie choisie et consciente (dans le sens où je ne la subis pas autant que quand j’étais au RMI). Ma révolte a trouvé un lit, un axe, un but. J’ai découvert l’anarchisme, ou plutôt que je me suis débarrassée des clichés sur celui-ci pour l’embrasser pleinement. Mais j’ai toujours du mal à trouver ma place dans le militantisme. Mon savoir, ma culture acquis ces dernières années ne suffisent pas toujours à adhérer à ce que je vois concrètement du militantisme. J’ai fini par comprendre, appréhender et relier à ma vie les concepts que je trouvais parfois abstraits, mais ça ne se fait pas sans un effort, même en ayant cette culture. Par exemple parler de prolétariat comme classe commune entre un prof et un RSAste, ça me chatouille, j’y peux rien, c’est plus fort que moi.

    J’ai du mal à trouver ma place parce que j’ai l’impression que les concepts font fi de réalités autrement plus concrètes. J’ai du mal à me considérer dans la même classe qu’un fonctionnaire, j’ai du mal à entendre d’un salarié que je ne suis pas révolutionnaire si je demande, dans un accès de désespoir, un statut qui me protège. Je sais que ça n’est pas révolutionnaire, et j’ai eu honte de proférer ce blasphème en réunion syndicale. Si j’admets m’être vautrée dans le réformisme (bouuuh !), j’aimerais bien qu’on admette, ne serait-ce que deux minutes, qu’il est loin d’être facile d’être révolutionnaire quand on est précaire. Tout comme il est facile de dire qu’on se fout des papiers quand on est blanc, il est facile de dire que le genre n’est pas un problème quand on est un homme, etc. Il est facile de décréter ce qui est révolutionnaire ou non quand on ne craint pas pour ses arrières (je renvoie à ce super texte).

  • #Tunisie #Marzouki dénonce les #féodalités #arabes

    http://goo.gl/Zf92x

    La plus Infecte #monarchie #riposte à l’ #aspiration vitale du #PrintempsArabe

    Depuis le déclenchement du Printemps Arabe, en janvier 2011 en Tunisie, la situation des sujets des féodalités arabes n’a jamais été abandonnée par les #révolutionnaires et #démocrates conséquents. Des familles, limitées à quelques milliers de personnes, régnantes par on ne sait quelle légitimité sur des millions d’êtres ? Et elles accaparent les richesses, laissant dans la misère la majorité des peuples, le plus souvent soumise aux pires esclavages.