• Richard Dawkins : « Le Dieu de la Bible, le personnage de fiction le plus déplaisant » - L’Express
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    Pour sa première interview publiée en France, Richard Dawkins a reçu L’Express entre sa bibliothèque monumentale et sa table jardin. Il est est entré dans la lumière, en 1976, avec un livre, Le Gène égoïste, vendu à plus de 1 million d’exemplaires. Il y revisitait la théorie darwinienne de l’évolution, qui ébranla les bases de la biologie, au XIXe siècle, en expliquant l’origine du vivant de manière scientifique et non plus religieuse. Cent cinquante ans après Darwin, dans le monde de l’après-11 Septembre, Dawkins continue de prêcher en fervent scientiste.

    Darwin est le fil directeur de votre pensée scientifique. A quel âge avez-vous lu son oeuvre maîtresse, De l’origine des espèces ?

    A 15 ans, peu après avoir reçu la confirmation anglicane, moi qui devais lire quotidiennement la Bible au collège... Et j’en ai été ébloui. Tout à coup, une idée simple m’expliquait l’extraordinaire complexité du vivant, la rapidité d’un guépard, le mystère d’un être humain pensant. La théorie de Darwin éclairait la vie de manière puissante, le pourquoi de notre présence sur terre.

    D’où tenez-vous votre curiosité pour la science ?

    Mon père était naturaliste et me disait le nom des plantes en latin. Chez les Dawkins, il était de tradition de connaître le nom des insectes, des oiseaux. Mon grand-père a été très contrarié que je confonde, un jour, la mésange bleue avec un autre volatile ! Depuis, je me suis rattrapé. J’ai étudié la zoologie à Oxford.

    Vous avez surtout « revu et corrigé » la théorie de Darwin...

    J’ai surtout voulu la voir différemment, la placer à un autre niveau, celui du gène, et non plus celui de l’individu. Darwin nous a expliqué l’origine du vivant de manière rationnelle et non plus religieuse. Toutes les espèces sont issues d’une seule et même forme de vie et se transforment, peu à peu, en vertu d’une sélection naturelle qui profite au plus fort. Pour Darwin, l’individu qui survit est le plus « apte », sa descendance hérite de ses traits les plus forts, comme le bec le plus pointu, les yeux les plus perçants... Mais Darwin ignorait tout des gènes.

    Or c’est à ce niveau, en réalité, que s’effectue la sélection. Nous portons en nous tous les gènes qui ont aidé nos ancêtres à survivre. Il y a comme une passoire, au travers des générations, qui fait que seuls les bons gènes perdurent, et les autres disparaissent. Le corps n’est qu’une machine de survie pour nos gènes, et une fois qu’ils ont été transmis, il meurt !

    Nous ne serions que des véhicules pour nos gènes, destinés à mourir une fois que nous nous sommes reproduits ?

    Exact. Regardez vos ancêtres : vous verrez que chacun a vécu assez longtemps pour se reproduire et transmettre ses gènes. Pas un n’est mort avant 10 ans. La nature est bien faite : si un gène vous fait mourir quand vous êtes jeune, il ne sera jamais transmis......

    Le #Dieu de la #Bible
    #fiction
    #Richard-Dawkins, l’un des #spécialistes de l’ #évolution les plus réputés à l’échelle internationale
    #Darwin

    • peut-être spécialiste de la théorie de l’évolution, mais niveau sociologie et histoire des religions, zéro. Comme beaucoup d’ailleurs de ces athées médiatiques.

      ex : penser que tout les fidèles croient aux miracles surnaturels. Considérer que la religion n’a apporté que la guerre et l’inquisition en oubliant les premières universités, les premiers hopitaux etc.

      Sans parler de son rapport à la bible, qui relève du littéralisme le plus strict. Tous les lecteurs de la bible, loin de là, n’ont pas la vision du Dieu tel que décrit littéralement dans la bible.

      En outre, on sent un forme de télelogisme biologique « la nature est bien faite » qui n’est pas sans rappeler certaines prises de positions créationistes ... dans le mode de raisonnement

      Dommage, parcqu’il y a par ailleurs des prises de positions éthique intéressante sur la fin.