• Géographie des #milliardaires, reflet de la #mondialisation

    Publication basée en Chine, l’étude du Hurun Report révèle que les grandes fortunes ne connaissent plus la crise. Aujourd’hui 2.188 milliardaires sont recensés dans le monde, soit 50% de plus qu’en 2013. Pour la première fois, la Chine dépasse les Etats-Unis (568 milliardaires contre 535). A eux seuls, ces deux pays représentent la moitié de l’effectif total. Pékin devient désormais la capitale de ces grandes fortunes et cinq villes chinoises sont comptabilisées parmi les 10 premières à accueillir le plus grand nombre de ces milliardaires : Beijing, Hong-Kong, Shanghai, Shenzen et Hangzhou. Au total ce sont 630 des 2.188 milliardaires qui sont d’origine chinoise, soit près de 29%. D’une manière générale l’Asie devient LE continent des plus riches, preuve supplémentaire d’un bascul déjà ancien du centre de gravité de l’économie mondiale.


    http://clio-carto.clionautes.org/geographie-des-milliardaires.html
    #richesse #pauvreté #cartographie #visualisation

    • Pour mémoire : il y a avait une visualisation extraordinairement marquante sur le « monde des milliardaire » lors de l’exposition GNS au Palais de Tokyo, mais je ne me souviens plus du nom de l’artiste pour le moment. La carte était fantastique.

  • The Golden Generation
    Why China’s super-rich send their children abroad.
    http://www.newyorker.com/magazine/2016/02/22/chinas-rich-kids-head-west

    A study by the Bank of China and the Hurun Report found that sixty per cent of the country’s rich people were either in the process of moving abroad or considering doing so. (“Rich” was defined as being worth more than ten million yuan—around $1.5 million, a considerable fortune in China, though not stratospheric.) The Chinese are currently transferring money out of the country at a rate of around four hundred and fifty billion dollars a year. Most of that money has gone into real estate. According to the National Association of Realtors, Chinese buyers have become the largest source of foreign cash in the U.S. residential real-estate market.

    Moneyed people leave China for various reasons. Some are worried about #pollution. Others want to secure a good education for their children. Zhou Xueguang, a sociology professor at Stanford who received his bachelor’s degree in China, told me, “The competition in the Chinese school system is known to be brutal.” He went on, “There are only so many slots in good schools, and, at a certain level, it doesn’t matter how much money you have—you won’t be able to get in.” But, for affluent Chinese, the most basic reason to move abroad is that fortunes in China are precarious. The concerns go deeper than anxiety about the country’s slowing growth and turbulent stock market; it is very difficult to progress above a certain level in business without cultivating, and sometimes buying, the support of government officials, who are often ousted in anti-#corruption sweeps instigated by rivals.

    #Chine #Riches #occident

  • Disparity in Life Spans of the Rich and the Poor Is Growing - The New York Times
    http://www.nytimes.com/2016/02/13/health/disparity-in-life-spans-of-the-rich-and-the-poor-is-growing.html

    The poor are losing ground not only in income, but also in years of life, the most basic measure of well-being. In the early 1970s, a 60-year-old man in the top half of the earnings ladder could expect to live 1.2 years longer than a man of the same age in the bottom half, according to an analysis by the Social Security Administration. Fast-forward to 2001, and he could expect to live 5.8 years longer than his poorer counterpart.

    New research released on Friday contains even more jarring numbers. Looking at the extreme ends of the income spectrum, economists at the Brookings Institution found that for men born in 1920, there was a six-year difference in life expectancy between the top 10 percent of earners and the bottom 10 percent. For men born in 1950, that difference had more than doubled, to 14 years.

    For women, the gap grew to 13 years, from 4.7 years.

    #Inégalités #pauvres #riches #pays_riches #Etats-Unis #espérance_de_vie

  • Etude #OXFAM : les résultats logiques du #capitalisme

    Chaque année, Oxfam, confédération de 17 organisations indépendantes, analyse le « Global wealth databook » (annuaire de la #richesse_mondiale) réalisé par le Crédit Suisse à partir d’enquêtes menées par cette banque et du recueil qu’elle fait des principaux indicateurs disponibles pays par pays (statistiques nationales sur les patrimoines et leur répartition…) ainsi que d’autres documents comme les listes publiées régulièrement par le magazine américain spécialisé Forbes (listes d’entreprises les plus performantes, listes de milliardaires…).

    Le principal enseignement que l’on retire de ces donné est que les disparités, au niveau mondial, augmentent de manière vertigineuse.

    Ainsi, en 2009, les 1 % des habitants les plus riches de la planète possédaient 44 % du patrimoine mondial. En 2014, ce même 1 % disposait de 48 % de ce patrimoine (et donc, en seulement 5 ans, l’a augmenté de 4 % de la richesse mondiale). En 2016, cette minorité accaparera la moitié des richesses du globe. Ce 1 % possédera donc l’équivalent de ce que se répartiront (eux-mêmes inégalitairement) les autres 99 % habitants de la planète (dont le patrimoine, inversement, a chuté dans la même période de 56 à 52 puis à 50 %).

    Si l’on s’intéresse aux plus fortunés, la disproportion est encore plus abyssale.

    Ainsi, il y a à peine cinq ans (2010), les 80 individus les plus riches de la planète possédaient 1 300 milliards de dollars. En 2014, leur fortune cumulée était de 1 900 milliards de dollars, (soit une augmentation de 600 milliards de dollars en seulement 4 ans). Fin 2015, les richesses de ces 80 individus étaient devenues équivalentes à celles détenues par les 50 % les moins bien lotis de la population mondiale. Autrement dit, 3,5 milliards de personnes se partagent les mêmes richesses que 80.

    Rien ne peut justifier de si monstrueuses disproportions. Mais il est facile de les expliquer : ce résultat est celui de tout un système, le capitalisme, dans lequel la classe dominante exploite sans vergogne à la fois les humains et le milieu ambiant.

    Les anarchosyndicalistes savent depuis toujours que l’Etat est au service des capitalistes. L’analyse d’Oxfam vient corroborer ce fait, en apportant un éclairage pertinent sur un des aspects du fonctionnement du système, le lobbying. Oxfam rapporte, que chaque année, les groupes de pression issus du secteur de la finance dépensent quelque 150 millions de dollars à destination des institutions de l’Union Européenne. Un des autres secteurs les plus « rentables » (sur le dos des malades), celui de la pharmacie et des soins de santé, en dépense de son côté au moins 50 (pour la même chose). Ce que font les groupes de pression capitalistes au niveau de l’Union Européenne, ils le font bien entendu également au niveau des Etats, en particulier des Etats-Unis (avec des sommes encore plus fabuleuses).

    Le terme lobbying est un euphémisme pour dire corruption. Corruption intellectuelle au moins (pour ceux qui veulent bien se laisser endormir par les pseudo-argumentaires élaborées par toutes ces officines), corruption matérielle plus ou moins indirecte (embauche d’un parent à un haut niveau,…) bien souvent. L’objectif de cette corruption auprès des législateurs et détenteurs du pouvoir politique est simple, nous en observons tous les jours les résultats : diminution des droits des travailleurs et augmentation de celui des entreprises.

    Les milliards dépensés par les entreprises dans des activités de lobbying-corruption, leur confère en effet un accès direct aux législateurs et aux responsables de l’élaboration des politiques à Washington, à Bruxelles ou à Paris. Il s’agit donc d’une sorte d’investissement calculé. Les milliards dépensés pour arroser les politiques favorisent le «  commerce » et l’exploitation, rendant de plus en plus rentable ce qui rapporte déjà tellement !

    Les résultats d’ailleurs ne se font pas attendre, ni pour les uns, ni pour les autres.

    Les «  uns » – par exemple les 39 milliardaires de l’Union Européenne ayant des activités et des intérêts dans le secteur de la finance (ils n’étaient que 31 en 2013) – ont connu une augmentation de leur fortune cumulée de 34 milliards de dollars (ce qui leur permet d’atteindre 128 milliards de dollars).

    Les « autres », pour les plus malheureux sont condamnés à mourir de faim, de misère, sous les bombes ou à fuir comme ils le peuvent, tandis que les «  autres  » que nous sommes, ceux des pays « riches », voient leurs droits économiques, sociaux et politiques s’effriter de jour en jour.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°148

  • Understanding the Trump/Sanders Constituencies : Inequality Is Something the Elites Did
    http://cepr.net/blogs/beat-the-press/understanding-the-trump-sanders-constituencies-inequality-is-something-the-eli

    John Judis has an interesting piece in Vox on the success so far of Donald Trump and Bernie Sanders. They have garnered the support of large numbers of voters who are disaffected with the agenda pushed by the mainstream in both parties. Judis argues that this agenda, which he alternatively describes as “#neo-liberal” or “free market,” has been responsible for the rising economic insecurity of the white middle class. This insecurity has led Republicans to embrace Trump’s nationalistic and often racist agenda as well as Sanders’ openly left-wing agenda of a radically expanded welfare state.

    There is an important point that Judis leaves out of his story. The policies that have led to so much upward #redistribution were not simply “free market,” they were policies that were designed to redistribute income upward.

    #Régulation étatique en faveur des plus #riches

  • Qui est #riche et qui est #pauvre en France ? Ou, ce serait quoi la #classe_moyenne ? (avec le bon url #merci @rastapopoulos )
    http://www.inegalites.fr/spip.php?page=article&id_article=1432

    A quel niveau de revenu cesse-t-on d’être pauvre ou devient-on riche ? Délimiter des frontières de niveaux de vie est essentiel pour qui veut comprendre la société. Un travail subjectif, mais qui permet de lancer un débat. Nous publions des données détaillées de l’année 2013 par type de ménage (voir encadré méthodologique).

    Alors si « on définit les catégories #populaires comme les 30 % du bas de l’échelle des revenus », « les classes moyennes comprennent la moitié de la population », soit pour un « isolé » à partir de 1520 euros le mois ou pour une femme (parfois un homme) seule avec un enfant à 1995€/mois.

  • Davos voit dans l’instabilité la nouvelle norme mondiale | EurActiv.fr
    http://www.euractiv.fr/sections/innovation-entreprises/davos-voit-dans-linstabilite-la-nouvelle-norme-mondiale-321308

    La révolution numérique s’accompagne pourtant elle aussi de nouveaux défis, et même les techno-optimistes en sont conscients. Les professeurs Erik Brynjolfsson et Andrew McAffee avertissent ainsi que la #numérisation pourrait mener à « une plus grande #concentration des #richesses et du #pouvoir », et donc à une économie encore plus instable.

    À long terme, il faudra s’habituer à une « incertitude et une volatilité à la fois dans l’économie et dans la politique, et cela ne changera pas », confirme Jim Moffat, directeur général de Deloitte. « Les organisations commencent à s’adapter. »

    Les dirigeants politiques, hommes d’affaires et autres personnalités interrogés par EurActiv lors du Forum de Davos peignent tous le même tableau : le monde ne peut plus être divisé entre les optimistes et les pessimistes. La « nouvelle norme » de l’instabilité pourrait apporter un avenir radieux à certaines, mais elle laissera également plus de citoyens sur le carreau.

    #inégalités

  • Rony Brauman : entre le voile et la kippa, « il y a deux poids, deux mesures »
    le 16 janvier 2016
    http://www.europe1.fr/societe/rony-brauman-entre-le-voile-et-la-kippa-il-y-a-deux-poids-deux-mesures-26515

    L’intellectuel s’interroge cependant sur la signification sociale du port de la kippa, "non pas pour la personne qui la porte – parce que je n’ai aucun soupçon à mettre sur elle -, mais socialement, est-ce qu’on affirme simplement une affiliation religieuse ou autre chose ? Moi, mon impression, c’est que l’on affirme autre chose, à savoir une affiliation politique. Il y a une double signification aujourd’hui qui est attachée au port de la kippa ».

    "Une affiliation politique", mais à quoi ? "On affirme une affiliation politique, un signe de fidélité à l’Etat d’Israël - après tout pourquoi pas -, mais aussi, et c’est plus problématique, un signe allégeance à la politique de l’Etat d’Israël", pense Rony Brauman.

    Exhibition de signe religieux. S’il ne "prête pas à cet ado une analyse politique", le spécialiste s’étonne "que la République, dans sa vision laïcarde, qui refoule les signes religieux hors de l’espace public, exhibe cette fois ce signe. Quand une femme voilée se fait attaquer, il s’agit d’écarter ces signes religieux. C’est différent quand c’est un homme avec kippa qui se fait agresser.

    Est-ce à dire qu’il y a deux poids, deux mesures ? "Oui, je pense qu’il y a deux poids, deux mesures. Cela me semble être un fait objectif, une réalité indiscutable. On peut s’interroger sur les raisons de ce deux poids, deux mesures mais on ne peut pas s’interroger sur son existence."

    "La République défend ce symbole plus que n’importe quel autre ?", demande David Abiker. "Oui, et les parlementaires qui sont arrivés à l’Assemblée nationale avec une kippa (Claude Goasguen et Meyer Habib) font aussi partie de ces gens qui ont sifflé quand la mère d’une victime de Merah est arrivée au parlement avec un foulard, poursuit le professeur. Par ailleurs, ces parlementaires sont comme des amis intimes de Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien. Ils le professent sans cesse. Ils sont des amis d’Israël, pas de la communauté juive. D’ailleurs, je ne sais même pas ce qu’est la communauté juive. Je me demande ce que les gens penseraient si des institutions musulmanes se faisaient les représentantes d’un Etat islamique en France."

    #kippa

    • https://twitter.com/Le_CRIF/status/688716758174298112

      Le CRIF est particulièrement choqué par les propos tenus par Rony Brauman samedi 16 janvier sur Europe 1

      ...assimilant le port de la kippa à une « affiliation politique » et un « signe d’allégeance à la politique raciste de l’Etat d’Israël ».

      Par ses propos, Rony Brauman commet deux fautes : la première est de faire de la kippa un signe politique ...

      alors qu’elle est et a été portée de tous temps par des juifs de toutes convictions politiques...

      y compris bien avant l’existence de l’Etat d’Israël. La seconde, plus grave encore, est d’offrir une légitimité à l’antisémitisme...

      en désignant tous les juifs pratiquants coupables de la politique de l’Etat d’Israël, que M. Brauman prétend criminelle...

      ...oubliant au passage qu’il s’agit du seul état démocratique de la région.

      Pour Roger Cukierman, « Les propos de Rony Brauman sont insultants pour les juifs français ...

      auxquels il refuse l’appartenance pleine et entière à la Nation française ...

      ...les réduisant, comme les caricatures les plus antisémites, à des supplétifs de l’Etat d’Israël.

      Ses propos irresponsables nourrissent l’antisémitisme, en prétendant donner une justification à l’injustifiable.

      La posture intellectuelle est complice de l’incitation à la haine et du passage à l’acte antisémite. » #Communiquédepresse


      https://twitter.com/Le_CRIF/status/688731925402521601

    • D’accord avec @gonzo ( et le Crif ) sur le port de la kippa qui serait « affiliation politique »
      Peut-être ne pensait-il qu’à Goasguen et Habib qui se flattent d’être des proches de Netanyahou.

    • "L’enthousiasme autour de la kippa, né d’un drame évité à Marseille et d’une spontanéité d’un dirigeant communautaire, a quelque chose de troublant, entre le kitsch et le malaise identitaire : je parle aussi du malaise français. Que Zvi Ammar, président du consistoire de Marseille, ait suggéré à ses coreligionnaires de se faire discrets, puisque des ados à machette cherchent des cibles légitimes, ç’aurait du être une banalité, assez triste mais logique. Que cette banalité ait provoqué un sursaut de jewish pride révèle que l’identitarisme exaspéré n’est pas l’apanage des gentils. Mais qu’elle ait mobilisé la République et ses représentants raconte une autre histoire, peu républicaine malgré les apparences.

      Un. La plupart des juifs vont nu-tête et ne portent la kippa qu’à la synagogue, s’ils y vont, ou au cimetière, nul n’y échappe. Entendre fleurir « les juifs doivent pouvoir porter la kippa » dans la bouche des politiques attentionnés, parfois enkippattés pour la circonstance, a quelque chose de troublant. Et si je ne veux pas ? Depuis la Révolution, je, juif, suis un citoyen et l’Etat n’a pas à me connaître autrement. Que ceci soit devenu théorique, à l’âge des dîners du Crif et du nouvel antisémitisme, je l’entends et l’admets. Mais on a franchi une étape. La kippa est un signe de mon rapport à Dieu, qu’il existe ou non. Elle n’est pas du domaine du bavardage public, quand bien même des fous en auraient décidé autrement. Définir désormais le juif par la kippa, c’est empiéter sur ma liberté, ma conscience, ma discrétion, mon intime et ma laïcité, au fait, puisqu’on nous bassine avec ce mot." https://www.slate.fr/story/112799/kippas-malaise

    • Je ne crois pas que Rony Brauman ait un problème avec la kippa en tant que telle.
      Brauman est né en Israël, il y a vécu jeune, il y est revenu parfois. Il connait bien ce pays, il l’a quitté et critique courageusement sa politique.

      Brauman critique avec raison le fait que la partie organisée de la communauté juive soit liée de manière beaucoup trop intime avec Israël et que les responsables politiques français, droite et gauche confondues, le soient aussi.

      Ce qui pose problème, je pense, à Brauman, c’est la flagornerie incessante des politiques envers la partie organisée de la communauté juive (je ne pense pas que les politiques se soucient beaucoup des familles juives qui sont dans la précarité ...)

      J’aimerais connaitre vos opinions.

      Quelle est la motivation des politiques (LR comme PS) pour courtiser autant les organisations communautaires juives (CRIF, LICRA en particulier) ? Et quelle est leur motivation à afficher des liens avec Israël ? (les deux candidates à la Mairie de Paris, Hidalgo et NKM sont, par exemple allées faire un voyage en Israël dans les mois précédents l’élection).

      Comme je ne crois pas que tous ces politiciens soient passionnés par la culture juive, et comme il est admis que les juifs ne représentent qu’environ 2% de la population française et ne représentent donc pas un nombre considérable de votants (par exemple, les musulmans représenteraient je crois, 12% de la population ...) et que j’ai mauvais esprit, j’ai tendance à penser qu’il y a une histoire d’intérêts la dessous.
      Comme je ne pense pas que tous les Français juifs aient les moyens de financer les campagnes politiques et de faire des cadeaux aux politiciens...

      ... Je suis amenée à penser qu’il y a quelques juifs fortunés liés aux organisations communautaires juives, qui seraient susceptibles de rendre service à ces petits politiciens s’ils affichent les bonnes préférences.

      Un indice :
      Buzzfeed en juin 2015, citant les rapports du State Comptroller Office israélien signale qu’ il est habituel que 90% du financement de la campagne de Netanyahu provienne des dons d’un petit nombre de familles américaines.
      Slate en anglais reprend l’information et cite les entreprises qui sont la propriété de ces quelques très riches américains ultra-sionistes :

      " _ _The vastly wealthy Falic family of Florida, owners of the Duty Free Americas airport shops as well as several high-end fashion brands, have been one of the most consistent donors to Netanyahu’s campaign. Four members of that family were Netanyahu’s top contributors, with each giving close to the maximum of $11,500 per donor. Closely following them were the Book family of New Jersey, owners of Jet Support Systems , with four members each contributing $11,000 each, and the Schottenstein family, owners of the American Eagle fashion chain, whose four members donated $10,000 each_ ."

      http://www.slate.com/blogs/the_slatest/2015/01/06/netanyahu_american_donors_small_group_funds_huge_share_of_israeli_prime.html?

      Je n’ai vu ces informations reprises nulle part ... _

      #Israël #juifs #Netanyahu #Rony-Brauman #financement-politique #Etats-Unis #inégalités #richesse #CRIF #LICRA

    • Je ne crois pas que l’attachement des hommes politiques français à israel soit du au fait qu’ils aiment les Juifs (ou qu’ils sont manipulés ou financés par eux).

      Je crois que c’est même le contraire : c’est parce que la politique impérialiste occidentale (et entre autres française) a besoin d’israel et qu’israel fasse partie de son alliance au Moyen Orient (pour des raisons géopolitiques et de finance internationale), qu’elle défend les Juifs dont elle suppose (en grande partie à juste titre, mais pas toujours) qu’ils y sont liés.

      En d’autres termes, si israel était peuplée de Bretons, la France défendrait et flatterait les Bretons...

  • Le capital au XXIe siècle de Piketty - Vidéo
    Très compréhensible

    L’hypothèse première de Piketty est qu’il n’y a pas d’économie sans politique.

    Donc que la politique est une discussion économique si tant est que faire de la politique ne soit pas une pantomime de dissimulation de la capacité d’agir dans la réalité de tous les humains.

    En substance, Piketty montre que la politique a deux objets dans le champ de l’économie : quelle est la répartition du capital entre les acteurs de l’économie par quoi ces acteurs disposent d’un pouvoir de produire quelque chose dans les sociétés politiques ?

    Quelle est la distribution des revenus issus du capital par quoi les acteurs de l’économie travaillent à la transformation des réalités communes pour satisfaire leurs besoins ?
    https://www.youtube.com/watch?v=VfezOJnHZo0#t=1099


    Derrière l’analyse historique de la répartition du revenu en fonction de la concentration du capital, Piketty pose le débat de l’économie politique : la finalité humaine du revenu.

    L’immense retentissement du travail de Piketty n’est pas dans le champ de la science économique dont il souligne l’état manifestement balbutiant, mais dans le champ du débat politique mondial. L’économie des humains va vers des chocs et des dislocations violentes de même ampleur que les deux guerres mondiales du XXème siècle. A moins que ne s’invente un ordre politique nouveau mondialisable fondé sur des règles internationales rationalisées de fiscalisation du capital. Piketty en pose le principe incontournable mais reconnaît que tout reste à inventer au-delà de la taxe Tobin qui n’en est qu’une prémisse.

    Source : http://www.pauljorion.com/blog/2016/01/15/le-capital-au-xxie-siecle-de-piketty-terrorise-le-theatre-politique-par-

    #Piketty #capital #capitalisme #inégalité #travail #économie #impôts #dette #riches #ue #revenus #pauvreté #inégalité #thomas-piketty #fiscalité #grèce #austérité #dette #société #Commission_européenne #Crises

  • Jeunes, bobos, coupables : et si on n’avait rien compris à la gentrification ?

    Entretien avec Anne Steiner, qui revient sur cette notion fourre-tout de #gentrification. En gras, ce qui pour moi est éclairant dans cet article.
    http://i-d.vice.com/fr/article/jeunes-bobos-coupables-et-si-on-navait-rien-compris-la-gentrification

    Le souci, lorsqu’on déplore la gentrification, c’est qu’on se trompe de cible : on ne tape jamais sur les gens du 8ème ou du 6ème qu’on trouve très légitimes à vivre dans ces quartiers là ! La véritable bourgeoisie occupe de vastes appartements dans les arrondissements bourgeois (territoire assez étendu par rapport à la surface de Paris), vit dans l’entre-soi, et on ne lui reproche rien. Les analyses radicales de certains sociologues ou de certains journalistes sont en réalité extrêmement bénéfiques aux véritables classes dominantes : les membres de ces classes là sont épargnés, ne sont jamais accusés d’être illégitimes de vivre là où ils vivent. Ils habitent dans leurs quartiers historiques et achètent à leurs enfants dans ces mêmes quartiers.

    En revanche, on reproche à des jeunes diplômés qui gagnent 1500 euros par mois et qui se contentent de toutes petites surfaces, d’habiter ces quartiers de l’Est parisien. Eux sont considérés comme illégitimes sur des territoires dont ils priveraient le peuple ! Et bien, il faut accepter l’idée que le peuple c’est aussi cette jeunesse qui enchaîne les CDD, les stages, les statuts d’intermittents. Et fait parfois les fins de marchés pour se procurer des légumes frais. Alors oui, c’est une jeunesse qui s’habille bien, souvent pour pas cher dans les friperies, c’est une jeunesse qui est belle, comme on est beau à cet âge, qui boit en terrasse des cafés et qui vit avec pas grand chose, sans voiture, sans permis, sans équipement électro-ménager...etc. Mais cette jeunesse, c’est le peuple ! Une partie du peuple ! Je me demande comment ces gens qui pourfendent la gentrification au nom d’un certain peuple rêvent Paris. Si l’on réfléchit un peu sociologiquement, je suis le peuple et toi aussi tu es le peuple. En terme d’origine sociale et en terme de revenus, et aussi parce que plus d’un tiers de la population est aujourd’hui diplômée du supérieur. Donc ce n’est plus un critère permettant de tracer une ligne de démarcation entre peuple et non peuple. C’est une petite minorité qui fait partie de la véritable bourgeoisie. C’est à peine 10% de la population française. Le reste c’est le peuple. Celui qui n’a ni pouvoir, ni biens. Et qui a vocation à se soulever, à inventer un autre monde, c’est le peuple. Ce ne sont pas les seuls travailleurs manuels dont les effectifs ont drastiquement fondu. Le peuple n’est jamais semblable à ce qu’il a été. Il mute. Après, ce qui est déplorable, c’est que ces quartiers seront bientôt dépourvus de familles de classe moyenne car lorsqu’on a on a des enfants, qu’on est juste au-dessus des revenus qui permettent l’accès à un logement social, et qu’on doit vivre (contrairement aux jeunes) dans un espace suffisamment grand, Belleville n’est plus assez abordable. À partir du deuxième enfant, il faut souvent se résoudre à partir.

    Cette notion de #bobo me fait de plus en plus hurler. En fait, elle masque une mutation profonde qui est qu’on a de plus en plus de pauvres et de classes moyennes basses qui ont de hauts niveaux d’étude et des goûts culturels intermédiaires forts (ils ne se paient pas des abonnements annuels au premier rang des opéras hein, mais les items culturels, la vie des idées et la vie culturelle a beaucoup de place dans leur quotidien) entre culture légitime et culture populaire.

    Je pense souvent à des remarques qui sont faites à propos des gens qui n’ont pas la télé. T’as pas la télé, t’es un bobo et les grands écrans à crédit, c’est un truc de prolo. Sauf qu’en fait, on est dans le gros cliché là. Si tu prends les revenus, qui objectivent quand même les questions de classe sociale, plus rien n’est si simple.

    Par contre, où vont les priorités dans les dépenses, la distinction culturelle, l’habitus et l’éthos de classe des milieux populaires et moyens est entrain de changer pour une partie d’entre (j’allais mettre eux mais en fait non) nous. Pour ceux qui ont eu accès à la méritocratie scolaire et pour qui au final, ça ne change pas tant de chose en matière purement économique.

    Alors il y a des différences, sur la propriété par exemple, peut en être un - mais cela dépend encore des territoires - mais je suis frappée quand même, si je prends l’exemple de là où je vis : les revenus de l’imposition locale ne varient pas ce qui fait que malgré son image arty bobo, cette commune reste une des plus pauvres de Belgique (on peut également savoir qui est exonéré grâce aux passe-passe fiscaux - très peu de gens en l’occurrence).

    On y voit beaucoup de jeunes, des cafés, des gens d’autres quartier, mais au final, les grands bourgeois ne viennent pas vivre là. J’en ai entendu deux (français exilés fiscaux) au sortir d’une visite d’appartement dire à l’agent immobilier avec qui ils parlaient sur le trottoir : très bel appartement, mais on a été un peu surpris en venant, vous pensez que ce quartier est sur ? C’est un peu pauvre dans le bas, là.

    Ben oui, chou.

    • depuis quand 1500 euros deviennent la définition du bobo ?
      Un bourgeois bohème n’st plus un bourgeois ?
      C’est quoi la véritable bourgeoisie ?
      On a jamais tapé sur les bourgeois du 8 ou du 6 ?
      La gentrification n’est donc plus une colonisation des quartiers populaires par une classe bourgeoise ?

      Les bourgeois croissent sur un capital fixe et transmis alors que les bobos le font sur un capital financier et fluide lui aussi transmis.
      La bourgeoisie dans l’immuabilité de sa vision de la séparation sociale, l’accompagne par la fixité de la séparation spatiale fixe.
      le bobo est un colonisateur, c’est la bourgeoisie plus le sionisme. La marchandisation d’un territoire et le renvoie des populations dans des zones de contention.

      « Et qui devient Seigneur d’une cité accoutumée à vivre libre et ne la détruit point, qu’il s’attende d’être détruit par elle, parce qu’elle a toujours pour refuge en ses rébellions le nom de la liberté et ses vieilles coutumes, lesquelles ni par la longueur du temps ni pour aucun bienfait ne s’oublieront jamais. Et pour chose qu’on y fasse ou qu’on y pourvoie, si ce n’est d’en chasser ou d’en disperser les habitants, ils n’oublieront point ce nom ni ces coutumes... »
      Machiavel (Le Prince)
      #sociologie _de_comptoir #gentrification_intelectuelle

    • wp :
      Le mot peuple désigne un « ensemble des humains vivant en société sur un territoire déterminé et qui, ayant parfois une communauté d’origine, présentent une homogénéité relative de civilisation et sont liés par un certain nombre de coutumes et d’institutions communes
      En français, le terme de peuple peut avoir aussi une connotation péjorative, envers ceux qui y appartiendraient ou non. Il désigne alors :

      les individus de condition modeste, par opposition aux catégories supérieures ou privilégiées par la naissance, la culture et/ou la fortune.
      les individus appartenant aux classes « inférieures » et éventuellement moyennes de la société, par opposition à l’« aristocratie
      La réponse à la question Qu’est-ce qu’un peuple ? n’est jamais neutre ou objectivable »

    • Quand un quartier décrépit et voit son revenu moyen diminuer et les bourgeois se casser, c’est du sionisme prolétarien le fait que le peuple moins nanti s’y installe ?

    • Bravo Suske, ça c’est envoyé.
      Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values.
      Mes félicitations encore une fois.

    • Steiner :"Je ne suis pas spécialiste de ces questions, mais je suis assez agacée par le terme de “gentrification” parce que, de toute façon, il y a une spéculation immobilière qui pousse les gens du centre vers les quartiers et même vers les localités périphériques. Présenter le processus de gentrification comme un complot venu d’en haut pour casser les solidarités populaires me semble tout à fait fantaisiste"
      http://endehors.net/news/anne-steiner-il-faut-faire-la-greve-generale-de-la-consommation
      Pour une non spécialiste elle a des avis bien tranchés.
      Et si on est pas en accord avec elle on est sociologue radical...

    • « À Paris, le discours sur la mixité sociale a remplacé la lutte des classes », Anne Clerval
      http://www.humanite.fr/anne-clerval-paris-le-discours-sur-la-mixite-sociale-remplace-la-lutte-des-

      Cet embourgeoisement de la capitale a été rendu visible par l’apparition des «  bobos  ». Un terme que vous prenez soin de ne jamais utiliser dans votre livre. Pourquoi ?

      Anne Clerval. Le terme «  bobo  », inventé par un journaliste réactionnaire aux États-Unis, n’a aucun fondement scientifique. Aucun chercheur en activité ne l’utilise. Je préfère utiliser les termes de gentrifieurs et de gentrification, qui ont été forgés en partie par un courant de géographie radicale anglophone. Cette notion désigne un embourgeoisement spécifique des quartiers populaires par remplacement de population et transformation matérielle de la ville.

    • Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris
      http://cybergeo.revues.org/23231

      « La part des ouvriers et des employés (actifs ou retraités) parmi la population des ménages des IRIS parisiens en 1982, 1990 et 1999. »

      Cet article présente une carte de synthèse des dynamiques spatiales de la gentrification à Paris depuis les années 1960. Si la notion de gentrification a suscité de nombreux travaux depuis les années 1970, en particulier en Angleterre et en Amérique du Nord, rares sont les chercheurs qui ont travaillé en particulier sur les dynamiques spatiales du processus dans une ville donnée et qui en ont proposé une cartographie. Ce processus de gentrification commence seulement à être étudié comme tel en France. La carte de synthèse proposée ici est issue d’une approche globale et multiscalaire de la gentrification à Paris et se fonde sur trois sources différentes : des analyses statistiques sur les données des recensements de 1982, 1990 et 1999, les travaux de Daniel Noin et Yvan Chauviré présentés dans l’Atlas des Parisiens (1984), et des enquêtes de terrain menées dans trois quartiers de Paris situés à des stades différents du processus entre 2004 et 2007. Ces différentes sources permettent d’interpréter la gentrification comme un processus de diffusion spatiale centre-périphérie à partir du noyau historique des Beaux quartiers de l’Ouest parisien. Cela confirme l’analyse avancée par les travaux anglo-américains, selon lesquels la gentrification est un processus de conquête sociale qui prend la forme d’un front pionnier. L’objectif de cet article est d’en présenter une cartographie originale à partir de l’exemple de Paris.

    • « Les dynamiques spatiales de la gentrification à Paris », de Anne Clerval, souligne un fait notable : c’est la présence de nombreux #étrangers « non communautaires » (#pauvres) qui endigue, localement, l’#embourgeoisement à Paris (ville où a été inventé le "étrangers, ne nous laissez pas seuls avec les français" ).

      Ce qu’elle loupe en se basant sur les « catégories sociales » (#CS), et non les #revenus/patrimoine, c’est la #précarisation de nombreux Parisiens. Elle ne tient aucun compte du fait que l’on peut avoir le statut « cadre » ou être considéré, par exemple, comme membre des « professions intellectuelles supérieures » pour le recensement et... dépendre régulièrement ou par intermittence du RSA, du chômage mal ou pas indemnisé, et de divers emplois, missions ou contrats plus ou moins ponctuels, et dont les rémunérations peuvent être fort variables (et souvent faibles).

      Les sociologues, surtout si ils s’appuient sur la statistique (toujours en retard de quelques métros) font des photos, mais ils ne voient pas les films ; c’est d’ailleurs cette carence qui justifie l’expansion actuelle des études de « #trajectoires » et sur les « parcours de vie ».

      Taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France
      http://www.lagazettedescommunes.com/217534/les-taux-de-pauvrete-des-100-plus-grandes-communes-de-france/#methode

      Paris compte 14 % de pauvres en moyenne, mais le taux de pauvreté y atteint plus de 20 % dans des arrondissements qui regroupent 200 000 habitants

    • Un film, c’est exactement ce que fait Clerval, comme d’autres. Mais son art du montage et sa théorie ne me convainquent pas. Elle ne voit que le film qu’elle fait, avec les ingrédients de son taff. Les sociologues sont le plus souvent des gens de #métier qui défendent le métier, des « professionnels de la profession ». Angle mort.

      Il faut commencer par regarder dans les coulisses de la saisie #statistique par « catégorie sociale » dont cette #sociologie fait son miel.

      Et les coulisses de ce type de vision, sont fort étendues. Il y a même des chiffre qui le montrent !
      20% de pauvres (selon un seuil arbitraire), c’est un indicateur de la polarisation sociale dans cette #ville de riches. Si on ajoute ceux qui sont entre la pauvreté monétaire et les ceusses à 1500 boules et alentours dont cause Steiner ça fait du monde. Et à ce tarif, sauf patrimoine conséquent, on est un pas un bourge.

    • #agacement - @unagi j’étais sur une connexion pourrie, je n’ai pas pu réagir tout de suite. Le rapport avec le sionisme là, tu me l’expliques ? Est-ce qu’un rappel de définition serait nécessaire ? Quel est le rapport avec la sauerkraut ?
      (il n’y a pas d’émoticons sur seenthis mais si il y en avait le mien aurait un visage TRES fâché.) Je ne comprends pas le glissement de la conversation. Maintenant, sionisme c’est le mot générique pour désigner les mouvements de population dans un espace géographique ? Qu’est-ce que c’est que cette connerie ? Ou c’est encore un avatar du masque qui recouvre l’amalgame putride juif=bourgeois ?

      @colporteur j’ai pourtant l’impression que justement c’est ce qu’elle fait. Montrer que bien que pouvant être apparentés à des CSP+ compte-tenu des postes occupés et du niveau d’étude, une partie de la population parisienne reste pauvre, et si elle impacte la perception des quartiers populaires, à cause de ses pratiques culturelles, cette population n’est pas pour autant bourgeoise, parce que le bourgeoisie c’est capital culturel (qu’il faudrait encore définir, d’où mon histoire d’abo annuel à l’opéra) + capital financier et je dirais aussi une certaine proximité du pouvoir capitaliste (entreprises, politique etc.) + la propriété etc. Rien à voir avec les gens qui sont considérés comme des avant-gardes de la gentrification. Ce qui m’intéresse chez Steiner, c’est qu’elle montre aussi que certaines catégories sociales ont bougé - cela me fait penser au travail des Rambach sur les intellos précaires - que si les classes sociales recouvrent des réalités économiques similaires(revenus, imposition) elles ne recouvrent pas les même pratiques culturelles, ni les même métiers que par le passé.

    • je me suis expliqué mais tu a le droit d’être en colère.
      Vous devriez arrêter avec ce genre de procès d’intention. En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose. Dans les minutes qui suivent le post je comprends, après une nuit un peu moins.
      Ce qui ne veut pas dire que je ne trouve pas sioniste plus que moyen, mais vu la teneur des réactions je n’ai pas grand chose d’autre à ajouter.

    • En dehors de la posture indignée vous n’êtes pas vraiment capable d’autre chose.

      Oh si je suis bien capable d’autre chose sur le sujet. Mais je connais aussi mes démons, et je ne pense pas que seenthis soit le lieu de ce genre de discussions, de débats ou de réflexion de fond sur le sujet, donc je n’ai fait que relever.

      Je remarque qu’après coup, tu trouves cela plus que moyen, cela t’honore.

      Et sur :

      Pour rappel judaïsme n’est pas sionisme, présenter le contraire est un amalgame et pas des plus sains.

      Oui, oui, je suis au courant. En revanche les deux sont absolument liés, pas superposables, mais liés.

    • @unagi ce n’est pas un procès d’intention, je ne comprends pas le rapport et aussi, je ne comprends pas tes explications. J’étais fâchée sur le coup et je le suis encore parce que je suis fatiguée des mots-godwin péremptoires. Je ne suis pas indignée, mais interloquée. Le sionisme est une idéologie politique spécifique et je ne vois pas le rapport là avec la conversation.

    • @supergeante C’est à Clerval et ses lecteurs « scientistes », prêts à donner foi à des stats objectivantes dont les catégories (CS) introduisent un biais important, devraient être critiquées depuis un travail sur d’autres données, du terrain (par exemple dans les centres d’action sociales parisiens) que j’objectais. @unagi n’a rien répondu quant à cette foi dans ces stats.

      Or il y a une population flottante, et de l’hétérogénéité non seulement internes à ces populations mais dans les trajets de nombreux individus dont l’existence ne se définit pas de l’occupation de tel ou tel emploi ou de telle ou telle incursion sur le marché (prestations etc.) à un moment donné. Ces stats là, comme l’ont montré des enquêtes collectives sur l’intermittence, par exemple, ne montrent rien de la #polyvalence sur le #marché_de_l'emploi (pour des postes qui concèdent pas avec une position donnée dans la #hiérarchie_des_qualifications) et moins encore de la forte #variabilité_des_salaires (ou ressources diverses) pour nombre de disponibles sur ce marché de l’emploi (et des « prestations »).
      Enquête socio-économique : première phase exploratoire de l’analyse statistique, novembre 2005
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=2604

      Afin de mieux rendre compte de cette variabilité importante des salaires, nous avons mesuré la variabilité des rémunérations journalières pour chaque intermittent.
      Seulement 5,72% des interrogés déclarent ne pas connaître de variations dans leurs rémunérations journalières.
      Ainsi, si pour quelques comédiens, les rémunérations par cachet sont stables, pour bien d’autres elles peuvent être très variables (l’indicateur de l’amplitude de cette variabilité prend respectivement les valeurs 0 et 23). Et l’on constate que c’est justement pour les catégories de métiers les moins bien rémunérées, en moyenne, sur l’année, que la variabilité des rémunérations journalières est la plus élevée : artistes dramatiques, artistes de la danse, de la musique et du chant.
      Comment, dès lors, le salaire pourrait-il être considéré comme une mesure de la valeur du « salarié », de son niveau professionnel ?

      Quant à Steiner, que tu parais évoquer à nouveau, si je ne partage pas ses positions sur bien des questions politiques, ce qu’elle dit sur la composition sociale de la population parisienne me parait fondé. J’avais d’ailleurs cité son point de vue contre le pseudo radical J-P Garnier il y a quelques jours
      http://seenthis.net/messages/446847

    • Alors on Fait quoi, pour qui ? HLM pour tous ? « Mietpreisbremse » ? Création de zones de gestion sociales urbanes (Quartiersmanagement, Sanierungsgebiet) ?
      Je pense que la gentrification et les discussions autour ne font que nous renvoyer vers la case dėpart : le modėle de la propriété privée nuit aux efforts pour loger tout le monde. Il faudra recommunaliser les espaces d’habitation et mettre fin à la propriété privée dans l’Immobilier. Il faudrait discuter les étapes pour y parvenir.

    • @colporteur Alors souvenons-nous et racontons comment c’était avant l’avènement du libre flux des fonds et la guerre totale du capital immobilier.

      La limitation des profits à tirer de la pierre et du béton par le #contrôle_des_loyers est le fruit des crises et de la pénurie de l’après-guerre. Il faut alors loger tout le monde dans les villes détruites, on impose donc les voisin et les colocataires aux habitants et les prix au propriétaires. Ces mesures sont surtout destinées au populations déjà sur place et, dans le cas de l’Allemagne, des « Heimatvertriebene » victimes de l’échec de la politique expansionniste allemande sous les Nazis.

      Apparamment en France les bidonvilles de maghrébins sont répandues jusqu’au milieu des années 60, période à laquelle les réfugiés allemands de l’Est sont condamnés à se loger dans des hébergements de fortune. Pour les anciens grands propriétaires terriens, les propriétaires d’immeubles et les épargnant nantis on établit un système de dédommagement ( Lastenausgleich ) qui leur permet de conserver leur place dans l’hierarchie sociale. Tout de suite après 1945 les familles nazies s’arrangent pour n’acceuillir que leurs semblables dans leurs appartements. Sur le plan économique ce comportement n’a que de valeur anecdotique, mais ils est important pour le développement de l’état d’esprit des Allemands au dela de l’après guerre immédiat.

      L’immobilier joue un rôle important comme moteur de la construction du capitalisme dans l’Allemagne d’après guerre. Jusqu’en 2004 l’état donne d’amples subventions Eigenheimzulage aux petits gens aspirant à l’aquisition d’un patrimoine immobilier familial. On fait d’une pierre deux coups : On ré-injecte dans l’économie une partie des impôts payés surtout par les classes moyennes et soutient l’industrie du bâtiment. En même temps on sème chez les ouvriers l’espoir d’accéder au statut de petit bourgeois. Par ce changement de perspective ils perdent de vue la solidarité prolétaire et se retirent dans leurs petite maisons individuelles qu’ils continuent à rembourser pendant toute leur vie active. C’est un élément clé du modèle allemand qui remplace la lutte des classes par la Sozialpartnerschaft .

      Dans mes yeux il s’agit de la méthode des chrétiens-démocrates et social-démocrates de poursuivre la construction d’une Volksgemeinschaft avec des entreprises organisées comme Betriebseinheit et des patrons mutés d’abord en Betriebsführer puis en Sozialpartner plus gentils . Pourtant, peu importe l’étiquette collée sur la marchandise, elle est toujours produite et manipulée dans l’intérêt et sous contrôle de l’élite capitaliste.

      Dans la partie de l’Allemagne d’après guerre sous contrôle des alliés de l’Ouest la libération des prix de l’immobilier se fait au fur et à mesure jusqu’au milieu des années 1980 , la prétendue disponibilité de logements adéquats pour tous servant de prétexte. Depuis, la croisade contre État-providence continue sous le drapeau libéral porté par les croisés de la main invisible. Dans leurs yeux le social est un facteur ouvertement économique qu’on fait valoir lors ce qu’il devient trop cher de l’ignorer. L’acccès à la propriété pour tout le monde n’est plus un objectif. Nous, si on suivait cette logique il faudrait mettre à feu et à sang les quartiers victimes de la gentrification .

      Bien sûr cela signifierait une politique au profit des spéculateurs immobiliers qui se saisiraient des quartiers détruits. Les révoltes spontanées des dernières années au Royaume Uni ne contribuent pas à la solution du problème fondamental, elles ne sont que le résultat de la guerre sociale menée contre les pauvres.

      Pour revenir au point de départ de ma réflexion : c’est la pénurie causée par le guerre et mise en évidence par par l’arrivée d’un nombre important de réfugiés. Les quartiers bombardés de Stalingrad, Caen, Berlin et Damas sont pareils, leurs habitants aux droits humains violés sont victimes de la même machine capitaliste et méritents tous notre solidarité. Il s’impose alors de trouver des solutions de logement pour les nouveaux arrivants victimes des guerres impérialiste et pour les gens défavorisés sur place.

      Ce contexte permet de faire entendre notre voix. Les partis et élites au pouvoir ne sont pas en mesure de proposer des solutions pour tout le monde, alors allons en avant et brisons l’hégémonie du discours néolibéral. C’est l’heure des solutions solidaires, il est temps de revendiquer qu’on utilise la richesse de nos sociétés pour construire plutôt que d’envoyer des troupes et des armes là où ils font fuire les gens.

      Bref : Il faut construire un nombre important d’appartments pas chers dans les villes .

      –---

      Volksgemeinschaft
      https://de.wikipedia.org/wiki/Volksgemeinschaft

      Betriebsführer
      https://de.wikipedia.org/wiki/Betriebsf%C3%BChrer

      Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Lastenausgleichsgesetz#Leistungen_im_Lastenausgleich
      https://de.wikipedia.org/wiki/Eigenheimzulage

      Modell Deutschland : Erfolgskonzept außer Balance
      http://www.boeckler.de/22333_22338.htm

      Schlafzimmer, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Schlafzimmer

      Noch bis in das 20. Jahrhundert hinein waren besondere Schlafzimmer vor allem für Arbeiter ein unerschwinglicher Luxus. In Deutschland waren Schlafzimmer aufgrund der Wohnraumbewirtschaftung und Einquartierung von Flüchtlingen und Ausgebombten auch nach dem Zweiten Weltkrieg knapp. So waren viele Menschen gezwungen, im Wohnzimmer zu schlafen, dafür wurden spezielle Bettsessel und Schlafcouches entwickelt. In den 1960er Jahren entspannte sich die Situation, oft konnten neben den Eltern einer Kleinfamilie auch die Kinder ein eigenes Zimmer erhalten.

      Französische Besatzungszone, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Franz%C3%B6sische_Besatzungszone#Wohnen

      Der Anteil zerstörten Wohnraums lag in der französischen Zone statistisch etwas niedriger als in der britischen und amerikanischen Zone. In den Groß- und Mittelstädten waren 45 Prozent völlig bzw. teilweise zerstört. Die Zentren von Koblenz, Ludwigshafen, Mainz und anderen verkehrswichtigen Städten waren zu mehr als 70 Prozent zerbombt. In ländlichen Ortschaften unter 10.000 Einwohnern waren 90 Prozent des Wohnraums noch intakt.

      Die Wohnraumbewirtschaftung der Zone war für fast sechs Millionen Deutsche, rund 175.000 „Displaced Persons“ (ehemalige Zwangs- und Fremdarbeiter, entlassene KZ- und Kriegsgefange usw.) zuständig. Dazu ab 1946 auch für eine Million Soldaten und Zivilisten der Besatzung, für deren Familien die komfortableren, besser eingerichteten Wohnungen zu beschlagnahmen waren; am 30. Juni 1948 berichtete der rheinland-pfälzische Ministerpräsident Altmaier dem französischen Gouverneur de Boislambert von einer Zunahme des beschlagnahmten Wohnraums von 67.083 m². Die Gesamtfläche der beschlagnahmten Wohnungen betrug 1.624.354 m² bei insgesamt 24.294.695 m² vorhandener Wohnfläche.

      Um den Wohnungsbedarf der Zonenbewohner zu regeln, wurden alle Personen, die ihren Wohnsitz erst nach 1939 in der französischen Zone aufgenommen hatten (Flüchtlinge und Evakuierte), aufgefordert, die Zone zu verlassen. Im Reg.-Bez. Koblenz z. B. waren das im November 1945 71.719 Personen. Darüber hinaus wehrten sich die deutschen Behörden gegen die Aufnahme von Vertriebenen und Volksdeutschen aus dem Osten, und begründeten ihren Widerstand mit Wohnungsmangel und Versorgungsproblemen, aber auch mit der Gefahr einer konfessionellen und andersartigen Überfremdung der einheimischen Bevölkerung.

      L’histoire du quartier Phoenix à Hambourg montre pourquoi les investissements publiques dans des quatier à problèmes ne constitue pas de solution tant qu’on accepte l’immobilier comme secteur de l’économie capitaliste.

      Phoenix-Viertel, Wohnraumbewirtschaftung
      https://de.wikipedia.org/wiki/Phoenix-Viertel#Zweiter_Weltkrieg_und_Nachkriegszeit

      Im Laufe des Zweiten Weltkrieges wurden viele Häuser im Phoenix-Viertel zerstört, so dass nach dem Krieg ein großer Wohnungsmangel herrschte. Infolgedessen wurde in den 1950er Jahren von staatlicher Seite viel für den Wohnungsbau getan. Unter anderem wurde der „öffentlich geförderte Wohnungsbau“ eingeführt, Wohnungen wurden mit Hilfe von öffentlichen Mitteln (Landesdarlehen) errichtet. Diese Wohnraumbewirtschaftung nach dem Zweiten Weltkrieg sahen viele Hauseigentümer im Phoenix-Viertel jedoch als problematisch an. Dadurch, dass viele Häuser im Viertel zerstört waren und mit der Hamburger Wohnungsbaukreditanstalt wieder aufgebaut werden mussten, wurden viele Wohnungen nur an sozial schwache Familien, oft auch mit vielen Kindern, vermietet.

      Zum Problem der Wohnungsraumbewirtschaftung kam, dass viele alte Häuser, die nicht zerstört waren, nach dem Krieg nicht renoviert wurden und so langsam dem Verfall ausgesetzt waren, was ebenfalls sozial schwächere Familien anzog, da die Mieten dementsprechend niedrig waren. Damit einher ging das Verschwinden der kleinen Handwerksbetriebe und Geschäfte im Viertel und die Entstehung von großen Supermarktketten. Viele Bewohner des Viertels hatten nicht viel Geld und mussten daher ihre Lebensmittel und Gebrauchsgüter des täglichen Bedarfs in den oftmals billigeren großen Supermärkten einkaufen. Durch die Verdrängung der kleinen Betriebe durch Supermärkte änderte sich das damals typische Bild des Phoenix-Viertels, das durch „Tante-Emma-Läden“ geprägt war, besonders stark.

      Gerade Straße

      Anfang der 80er Jahre wurde vom Hamburger Senat Geld in „städtebauliche Verbesserungen“ gesteckt, Einbahnstraßen wurden neu gestaltet sowie Spielstraßen eingerichtet. Das Viertel wurde jedoch immer mehr zum sozialen Brennpunkt Harburgs mit hoher Kriminalitäts- und Arbeitslosenrate, vor allem Ende der 90er Jahre häuften sich negative Schlagzeilen. 1999 fielen bei einem Bandenkrieg beispielsweise Schüsse in einem Coffee-Shop in der Hohen Straße, bei dem eines der Projektile eine Tür zur angrenzenden Wohnung durchschlug und den dortigen Mieter verletzte.

      P.S. Les événements de Cologne ne seraient pas arrivés si on avait bien acceuilli (avec tout ce que cela signifie comme encadrement) les pauvres au lieu de les stigmatiser et les menacer d’expulsion. Il est l’heure de revendiquer également un changement budgétaire fondamental. Il faut investir dans les hommes et les femmes au lieu de jeter l’argent public dans la geule des fabricants d’armes.

      #réfugiés #guerre #Allemagne #Europe #histoire #politique

    • @unagi disait :

      (...) Tu veux dire que le processus d’installation des moins nantis dans des logements vacants car dépréciés et abandonnés est la même chose que chasser les locataires les moins nantis de quartiers à fort potentiel de plus-values. (...)

      Non je ne veux pas dire ça, je retourne ta logique. Je note que la recherche et l’installation dans un logement est un « processus » pour les moins nantis. Là où tu trouves que les uns sont victimes et les autres coupables de recherche de plus-values et tenant d’une idéologie colonisatrice, je retourne que la recherche d’un logement est aussi un processus pour des plus nantis et qu’ils ne sont pas non plus dans une idéologie de colonisation... Que tu parles de « chasse » est pour le moins interpellant. A l’échelle individuelle c’est carrément violent.
      Du coup je préfère supposer que ton analyse à une visée généralisante et que tu utilises des figures de style réductrices dans le but de simplifier son expression.

      L’approche de @klaus me parait largement plus constructive et inclusive.

      Il y a un vrai problème avec le logement. Que les processus de gentrification créent des aboutissements d’exclusion de moins nantis est un de ces problèmes mais ce n’est pas non plus sytématique. J’ai vu à Bruxelles des ilots industriels abandonnés depuis 10 à 15 ans être transformés en logement par des gens « trop fortunés » pour rentrer dans un processus pour moins nantis mais trop conscients pour jouer au rachat de logements à rénover en vue de s’y installer. Sans exclusion et avec des projets communautaires solides et ouverts. Ces expériences positives restent dans le cadre du capitalisme et c’est l’idéologie personnelle des personnes qui les ont permises. Il est évident que l’inscription constitutionnelle du droit au logement (art. 53 Const. belge) rentre en conflit frontal avec un « marché immobilier » orienté profit. A fortiori dans un contexte de réduction des allocations sociales, de réduction des bugets et politiques sociales et d’augmentation des inégalités de revenu et de la dispersion de ceux-ci. Le problème est plutôt par là. Pas dans l’idéologie supposée d’une classe supposée de bobos supposés agissant selon des principes supposés consciemment destructeurs.

      Merci à @supergeante pour le lien et à tous pour les apports !

    • Il n’y a aucune logique particulière à ma réponse. Non, je n’ai pas l’impression de m’adresser à des idiots je ne vois pas l’"intérêt de la simplification". Me réponse pour faire court valait ta question.
      Les phénomènes identiques sont constatés et analysés pour Paris, Londre, New york pour ne parler que de quelques capitales. Donc je ne suis pas généralisant c’est la situation qui l’est, générale. On pourra développer si tu le veux.
      Je reviens sur un exemple qui m’est géographiquement proche.
      Je vis dans l’ex est berlinois. La situation près gentrification pour rejoindre klaus . des immeubles ou des parcs d’immeubles ou la propriété est une anomalie. Le marché de l’offre et de la demande est équilibré, il n’y a pas de déficit en surfaces de logement. Berlin devient une capitale attractive, elle attire les capitaux et les nouveaux habitants, la politique de la ville aide au changement, chaque appartement acheté correspond a un logement manquant sur le marché locatif, la nouvelle pression évidement a une influence sur le montant des loyers. Loyers qui sont accessibles à une population extérieure.
      Le secteur devient plus attractif devient une opportunité d’investissement. Les sociétés de gestion héritées de l’est revendent des lots d’immeubles à des investisseurs qui s’empressent de virer les anciens locataires, modernisent et revendent par appartement de standing.
      Un étage correspond grosso modo à 4 unités de 50 m carrés, unités qui après transformation deviennent des appartements qui ont entre 100 et 200 carrés. quand je regarde en face par ma fenêtre, l’immeuble face à moi a un appartement de 200 m carrés occupé par un couple, point barre.
      Les reventes enlèvent des logements au marché locatif, les loyers continuent de monter et ne sont plus accessible qu’à,etc, etc...
      Dans mon immeuble 17 appartements occupés, aujourd’hui 4.
      La population qui part est issue de Berlin est.
      Chômeurs, ouvriers, retraités, employés de bureau...
      Pour retrouver à se loger à un prix équivalent ils vont faire leur deuil de leur géographie pour aller s’excentrer, d’une qualité d’habitation, etc, etc...
      Les appartements les moins attractifs sont loués à ce que steiner appelle les bobos à 1500 euros.
      La gentrification est un phénomène financier mais aussi plus global. Entre sois communauté de pensée la société et l’occupation de l’espace.
      Les commerces originels sont sous une double difficulté.
      Ils ont une activité qui ne correspond plus á leur envirronement social et font aussi face à une augmantation de leur loyer.
      Prenons l’exemple d’un Kneipe, bar intergénérationnel, demi litre de bière à 1 euro 50, décoration approximative.
      Le prix du demi est rendu possible par la faiblesse des loyers. Les consommateurs partent, les loyers augmentent, le lieu appartient au passé et va être remplacé par une galerie ou une agence web, ou de communication, ou un magasin d’articles de Berlin est ou par...
      Il y a un club qui a participé à la construction de la légende Berlinoise, la nuit,l’underground toussa. Berlin ville cool.
      Une fois que les gens s’installent évidement la légende dérange. C’est aussi vrai pour l’appartement de 200 m que pour le bobo steiner à 1500 euros. La vie diurne devient contrôlée, la municipalité veut interdire les tables à l’extérieure, les plantations ornementales, etc, etc... Un mode de vie.
      La structure urbaine est incapable d’absorber le nouvel environnement social. exemple tu avais des familles avec aucune ou une voiture, aujourd’hui la norme est de deux.
      Avec tout ça je ne sais plus en suis.

    • @suske (et d’autres), il n’a jamais été question de « destruction » ou de « chasse » volontaire hein.

      La gentrification a toujours été décrite plutôt comme un phénomène dans laquelle une classe moyenne cultivée remplaçait petit à petit la population d’un quartier (sans que ce soit forcément en entier !) pour au moins deux raisons possibles (cumulables) : parce que c’est accessible à leur moyen-budget et parce que culturellement c’est cool d’être dans un quartier vivant, populaire, multiculturel.

      Sauf que la couille dans le pâté, c’est que faisant ça avec une augmentation constante, et du coup massive au bout d’un certain temps : ils détruisent (sans le vouloir) les raisons pour lesquels le quartier était attirant (au moins pour eux) : les prix augmentent (pas juste l’immobilier : TOUT, commerces, bars, restos, etc) + la population est plus uniforme, plus jeune, plus riche, plus blanche, etc (sans forcément que ce soit entièrement, je le répète, mais assez pour que ça se voit).

      Et pis bon, les études socios précises c’est bien hein, je dis pas, mais aussi, pas obligatoirement besoin de grande théorie pour voir la différence à Bordeaux entre Saint-Pierre et Saint-Michel il y a 15 ans, et aujourd’hui (et prochainement Belcier). Et la métropolisation joue à mort dans ce sens en plus (projets urbains, sociaux, économiques, etc).
      (Il me semble que j’avais des liens mais je trouve plus.)

    • Si si, il a été question de chasse volontaire, sauf à prétendre que la colonisation puisse être involontaire. Mais l’incident est clos.

      Pour le reste, oui :-). Je n’ignore pas ce qu’est la gentrification. Et les liens m’intéressent bien sûr : je suis sur #seenthis ;-)

    • Et je maintiens.
      Rastapopoulos a raison de pointer la métropolisation comme une des causes de la volonté de repousser les classes populaires. Pour le volontarisme voire aussi es chiffres des expulsions locatives.
      Un couple en bas de mon immeuble qui me pose des questions sur l’état des ventes des appartements. Tout a été vendu, déception mais quand je leur dit que 4 sont encore occupés par les anciens locataires il fallait voir leur mine choquée. Pourquoi ?
      Ca n’est qu’une anecdote et une petite, mais pour moi elle résume bien l’état d’esprit général. En dehors de environnement, de l’image, du passé, le processus d’acquisition est celui d’un investissement financier. ne pas se couper d’une opportunité et soigner son investissement pour soigner ses plus values et les deux points passent par la chasse des classes populaires.
      Pour reprendre un tag fameux ici, c’est chasse aux pauvres.

    • @unagi Tout ce qui concerne Molenbeek m’interesse :) + je comprends mieux ce que tu voulais dire avec ton dernier post. Thx.

      Ici, ce que je vois aussi, c’est que les maisons unifamiliales, où vivaient plusieurs générations - ce qui se fait encore beaucoup dans les populations d’origine méditerranéennes (espagne, portugal, grèce, maghreb, italie, turquie) issues de l’ancien exil, sont découpées en plus petits appartements, pour couples ou personnes seules.

      Par ailleurs, j’ai posté cet article surtout parce qu’il pointait la précarité de personnes que l’on taxe souvent d’être bourgeoises parce qu’elles ont fait des études et ont des pratiques culturelles visibles fortes. Je crois qu’on a parfois une vision de la société qui ne correspond plus à la réalité.

      #sociologie_de_comptoir
      Dans ma famille, il y a un plombier, un élagueur, et j’ai longuement discuté avec un copain électricien. Et bien, ils ont de plus hauts revenus que moi, et au niveau des pratiques culturelles, ils vont plus au théâtre, au cinéma etc. que moi et on lit à peu près le même type de romans.

      Je ne pense pas qu’ils soient exceptionnels, vu la conversation que j’ai eu récemment avec le mec qui a réparé ma machine à laver - mais bien parce que vous pouvez pas en racheter une et je sais pas combien de temps elle va tenir - immigré albanais dans les années 80, qui était là avec son fils, qui venait de le rejoindre dans la boite de réparation parce qu’il ne trouvait pas de boulot avec son diplôme.

      Ce que je veux dire, c’est qu’ouvrier ou artisan, avec une compétence particulière, ce n’est plus tout à fait comme avant. En fait, les populations qui se font virer, ce sont les gens les moins qualifiés, tirant la langue avec les aides sociales. Et là, on parle d’autre chose que du monde ouvrier.

    • On peut voir à culture dans un sens universaliste, culture populaire pouvant être un sous genre comme le film noir est un sous genre du cinéma. On peut voir la catégorisation culturelle comme sectorisation marketing ou comme élément excluant. J’évacue toute connotation à la définition quant à sa qualité et sa destination.
      Si on reste uniquement sur le fond de ce qui est présenté et sa teneur sociale et politique je fais le constat, c’est personnel, que l’accès se fait principalement à un art idéologique, lisse et à destination d’une certaine catégorie de la population.
      Voire aussi la teneur du cinéma français, cinéma bourgeois qui peine à quitter son nombril.
      Je généralise.
      On peut passer sa vie de films de merde, en expos de merde en pièces de merde. C’est toujours de la culture et à destination des mêmes.
      On ne voit plus les classes pauvres, parce qu’elle regroupe l’essentiel des idiots de notre société ou qu’elles en sont exclues ?

      Dans mon entourage un couple à forte rémunération qui travaille dans la médiation pour sociétés importante. Leur truc c’est de se consacrer une semaine culturelle par an dans une ville à l’étranger. Musées, etc, etc.. De quelle culture parle t’on.

    • Bruxelles : saccage au Quartier Midi

      http://www.dailymotion.com/video/x489pm_bruxelles-saccage-au-quartier-midi_news

      Plan de développement international de
      Bruxelles – Schéma de base
      http://www.quartier-midi.be/wp-images/PDI.pdf

      Tout un dossier chez Agone :
      Agone 38 et 39
      « Villes et résistances sociales » http://atheles.org/lyber_pdf/lyber_431.pdf
      177. L’international sera le genre humain. Une expérience
      de planification néolibérale au quartier Midi (Bruxelles).
      Lond texte sur Marseille.

      Le Monitoring des Quartiers de la Région de Bruxelles-Capitale
      https://monitoringdesquartiers.irisnet.be

      Gentrification positive à Molenbeek
      http://www.ieb.be/IMG/pdf/bem246_25032011.pdf
      Mais aussi dans : Gentrification as policy – empirical frontiers
      http://belgeo.revues.org/7091

      Toujours Bruxelle :
      Urban studies in Belgium http://belgeo.revues.org/2102

      Radio Maritime - Le phare du Kanaal et la gentrification de Molenbeek - saison 2 episode 6
      https://www.mixcloud.com/Gsara_BxL/radio-maritime-le-phare-du-kanaal-et-la-gentrification-de-molenbeek-saison


      https://www.mixcloud.com/Souslespaves_Bruxelles

      Un article du diplo qui était pas mal sur ville durable et classe, malheureusement maintenant sous paywall :

      Dans le laboratoire de l’écolo-bourgeoisie https://www.monde-diplomatique.fr/2011/08/CYRAN/20842

      Pour la dissolution de la Métropole http://www.lepostillon.org/Pour-la-dissolution-de-la-309.html

      Tout ca ne représente qu’un aspect du phénomène.

    • Oui pour le quartier midi, je suis bien au courant. Mais, concrètement, ça ne marche qu’en partie. Saint-Gilles reste une commune pauvre malgré tout ça, car peu de gens y paient de taxes locales. L’objectif actuel de la commune est de garder les familles. Ce qui est une sorte de marche arrière...

    • Les aveugles et l’éléphant : l’explication de la gentrification
      http://strates.revues.org/611#tocto1n10

      Aujourd’hui Smith admet en partie que sa position sur la gentrification comme résultat structurel du foncier et du marché immobilier est discutable. Il ne faut pas pour autant considérer que la thèse du différentiel de loyer était fausse. Seulement le différentiel de loyer n’explique au mieux que la moitié du problème, voire moins. L’existence de logements peu chers et dévalorisés est un élément nécessaire, mais loin d’être suffisant, d’une explication. De la même manière, l’explication par la production de gentrifieurs potentiels, leur culture, leur consommation et leur reproduction, est nécessaire mais insuffisante. Une explication exhaustive de la gentrification doit nécessairement prendre en compte l’origine des gentrifieurs et les raisons pour lesquelles ils gentrifient, la façon dont sont produits les quartiers et les immeubles à gentrifier, et les liens entre ces deux ensembles de conditions. Et il est fort possible que, quel que soit le rôle des acteurs sociaux institutionnels et collectifs comme les agents immobiliers, les promoteurs et les sociétés d’emprunts hypothécaires, les acteurs-clés dans le processus de gentrification aient été les gentrifieurs eux-mêmes. Il faut accepter que l’action individuelle explique une bonne partie de la gentrification et chercher à intégrer la production et la consommation, non en termes de causes structurelles ou d’effets individuels, mais en termes d’action individuelle et de structures.

    • A propos de l’état actuel du « sozialer Wohnungsbau », la version allemandes des HLM

      Les URL sdes sources d’information officielles viennent d’être déplacées, une partie a simplement disparu. On ne veut surtout pas que le public s’informe sur l’histoire de ce qui s’appelle actuellement Wohnraumförderung . La vignette qui est censée nous orienter vers les informations sur ce qui reste du sozialer Wohnungsbau montre une petite maison individuelle. Le lien vers « l’économie de l’immobilier » est symbolisé par l’image d’une de ces baraques que les promoteurs font pousser sur chaque bout de terrain encore libre dans les centre villes. C’est tout dire.
      Champage pour tout le monde ! Trop cher pour toi ? Mais on ne t’a pas adressé la parole. Alors de quoi tu te mêles.
      Parole de social-démocrate


      Bundesministerin Svenja Schulze

      Bauen | Stadt | Wohnen
      http://www.bmu.de/themen/bauen-stadt-wohnen

      Von Dezember 2013 bis März 2018 war das Ministerium unter der Bezeichnung „Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz, Bau und Reaktorsicherheit“ auch zuständig für Stadtentwicklung, Wohnen, ländliche Infrastruktur, öffentliches Baurecht, Bauwesen, Bauwirtschaft sowie Bundesbauten.

      Seit dem Erlass der Bundeskanzlerin vom 14. März 2018 ist das Bundesministerium für Umwelt, Naturschutz und nukleare Sicherheit, kurz BMU, nicht mehr für die Aufgabenbereiche Stadtentwicklung, Wohnen und Bauen zuständig. Informationen über Fördermöglichkeiten, Baukindergeld, Sanierung und anderen Bauthemen sind jetzt beim Bundesministerium des Innern, für Bauen und Heimat (BMI) abrufbar. Dort finden Sie jetzt auch den Wohngeldrechner, weitere Ratgeber und Leitfäden.

      Bisherige Meldungen zu Wohngeld, Bauen und Stadtentwicklung sind im Pressearchiv weiterhin nachzulesen:
      https://www.bmu.de/WS4585
      In der Chronologie haben wir die Meilensteine der Baupolitik in der 18. Legislaturperiode gesammelt: https://www.bmu.de/P3861
      Baupolitische Entwicklungen der letzten Jahrzehnte sind hier zusammengefasst:
      https://www.bmu.de/P3862
      Den Wohngeldrechner finden Sie bis auf Weiteres unter:
      https://www.bmu.de/service/wohngeldrechner

      Diese Themenbereiche finden Sie ab jetzt beim BMI:
      ...
      Wohnraumförderung
      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnraumfoerderung/wohnraumfoerderung-node.html


      Wohnen ist ein Grundbedürfnis des Menschen. Gute Wohnstandards und intakte Städte sind für die Lebensqualität des Einzelnen von ausschlaggebender Bedeutung. Sie tragen darüber hinaus auch wesentlich zu einem guten sozialen Klima in unserer Gesellschaft bei.

      Wohnungswirtschaft


      https://www.bmi.bund.de/DE/themen/bauen-wohnen/stadt-wohnen/wohnungswirtschaft/wohnungswirtschaft-node.html
      Dem Staat fällt die wichtige Aufgabe zu, die Funktionsfähigkeit der Wohnungsmärkte sicherzustellen. Im föderalen System der Bundesrepublik Deutschland tragen Bund, Länder und Gemeinden wohnungspolitische Verantwortung. Aufgaben des Bundes sind die Gestaltung der Rahmenbedingungen für Wohnungsmarkt und Fördersystem sowie die Beteiligung an der Finanzierung der Förderinstrumente zusammen mit Ländern und Gemeinden.

      #Sozialer_Wohnungsbau #Wohnraumförderung #HLM #vergessliches_WWW

  • FRANCE, 10% POSSÈDENT 60% DES RICHESSES, 10% DES #hlm SONT OCCUPÉS PAR DES RICHES !
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/01/02/france-10-possedent-60-des-richesses-10-des-hlm-sont-occ

    HLM. Habitat à Loyer Modéré. Ces logements sont normalement réservés aux moins aisés. Mais selon une étude de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (Onpes), que révèle La Tribune, pas moins de 53.000 des plus riches ménages … Continue reading →

    #ANTICOLONIALISME #CAPITALISME #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #dixième_décile #les_enragées #logement #logement_social #logement_vide #pauvre #riche

  • Where Does Inequality Come From?
    https://lareviewofbooks.org/review/where-does-inequality-come-from

    Asked in April 2001 to defend the “justice” of the deeply unequal society he presided over, Blair explained:

    When you say where is the justice in that, the justice for me is concentrated on lifting incomes of those that don’t have a decent income. It’s not a burning ambition for me to make sure that David Beckham earns less money.

    Though Blair pivots smoothly, that second instance of “justice” functions rhetorically. #Justice, as Plato observed long ago, concerns an interrelation of parts, not merely the amelioration of the indigent. Note how cleverly Blair chooses a sports celebrity, who got rich quasi-magically, rather than a businessman or banker, whose fortunes were made with other people’s labor and by virtue of the #deregulation and privatization of the British economy. When detached from a theory of how wealth and poverty connect, charity, even public charity, aspires to communal improvement rather than distributive justice. The goal of alleviating poverty had entirely replaced a vision of an equal society.

    #riches #pauvres #inégalités

  • Logement social parisien : gabegie et usine à gaz à tous les étages | Contrepoints, Nathalie Nafy et h16
    http://www.contrepoints.org/2015/12/16/232962-logement-social-parisien-gabegie-et-usine-a-gaz-a-tous-les-etag

    Depuis des années, le discours est le même : Paris perdrait ses #pauvres et ses #classes_moyennes à cause de propriétaires trop méchants. Il faut donc protéger les #locataires de leurs griffes, ce que s’emploie ensuite à faire le législateur en pondant loi absurde sur loi absurde, quitte à corriger ensuite ses nombreuses erreurs… par d’autres lois. Et comme les autres, sœur Anne, bourgmestre parisienne, est partie en croisade à coup de lois.

    La dernière invention de la #Mairie_de_Paris, le dispositif « #multiloc’ » en est l’illustration la plus absurde puisqu’on prétend ainsi ramener les classes moyennes intramuros en payant les propriétaires pour qu’ils leur louent leurs logements. Et dans le même temps, la mairie a aussi lancé une politique de récupération/expropriation des chambres de bonne inoccupées, au prétexte qu’un million de mètres carrés seraient inutilisés dans les beaux quartiers.
    Toute l’idée derrière ces bricolages législatifs est de pousser à la #mixité_sociale puis de se féliciter bruyamment des dispositifs permettant soi-disant d’y arriver. Sur le site du parti socialiste on se glorifie ainsi qu’un immeuble social de 51 logements ait vu le jour près de la place Vendôme (1er arrondissement) et des Champs-Élysées (8ème). On apprend aussi qu’avenue de La Motte-Piquet au cœur du 7ème arrondissement, la Mairie de Paris a racheté un immeuble à 18.000 euros du m2 afin de faire vingt logements sociaux dont certains avec terrasses et balcons. Il sera possible pour une famille d’obtenir un logement de 89m2 avec vue somptueuse sur la tour Eiffel pour 900 euros par mois, charges comprises.

    Maintenant, le contribuable parisien tiquera peut-être un peu sur le fait de loger quelques familles seulement, sous prétexte de mixité, en pleine crise du #logement et à un tel prix. Par extension, il pourra calculer ce qui lui en coûtera au final lorsque la mairie sera parvenue aux 30% de logements sociaux fixée par la loi SRU, et bien se rappeler ce que scande le communiste [P"c"F] Ian Brossat, adjoint chargé du logement, qui martèle obstinément que « Les #logements_sociaux ne doivent pas être cantonnés dans le nord-est de Paris, nous devons faire de la mixité sociale partout ».

    Encore que la notion de mixité sociale à Paris fait parfois doucement sourire.

    Prenez le dispositif multiloc’, ou celui de réappropriation des chambres de bonne : normalement à destination des « classes moyennes », les petites lignes d’explication dévoilent une version très socialiste de ces dernières. Avec des revenus inférieurs aux plafonds du logement intermédiaire (41 000 euros pour une personne, 62 000 euros pour deux et 90 000 euros pour quatre), on comprend aisément qu’avec l’impératif de gagner trois fois le montant du loyer, ne seront retenus que les locataires les plus aisés et non les plus modestes.

    Quant aux HLM, leur mode d’occupation est très révélateur.

    En 2010 un article de la Tribune nous apprend que

    « (…) dans Paris, 31,4 % des locataires du parc locatif social parisien comptaient à la fin 2007 parmi les 30 % des ménages les plus #riches de France »
    Décidément, le social se niche vraiment à des endroits insoupçonnables. Mieux encore, si l’on s’amuse à lister des politiciens ou des hauts fonctionnaires qui occupent de tels logements, indépendamment de leur tendance politique, on obtient une énumération pléthorique, étayée par des scandales réguliers, que ce soit avec la gauche, avec la droite ou même le centre, personne n’est épargné.

    Un article du Monde de décembre 2013 commençait même un début de liste d’élus parisiens, toutes tendances confondues, en HLM et indiquait que les politiciens concernés « (…) invoquent en général la « précarité » de leur statut et leurs difficultés à se loger dans le privé de ce fait », ce qui ne fera sourire qu’au lendemain d’élections charnières, et encore.

    Il faut s’y résoudre, les chiffres sur l’occupation des logements HLM en région parisienne montrent un curieux paradoxe : en 2011 par exemple, 47% des locataires HLM ont des revenus supérieurs d’au moins 60% au plafond de ressources , alors que dans le parc privé, 36% des locataires ont des revenus inférieurs à ce plafond. En 2009, un des locataires HLM avait même déclaré 256.000 euros de revenus. Ces chiffres sont connus, et même commentés dans un rapport de la Cour des comptes d’avril 2015 qui y souligne que « les bailleurs franciliens ont tendance, pour équilibrer leurs opérations, à privilégier les logements du type prêt locatif social (#PLS), assortis des niveaux de loyers les plus élevés, au détriment des logements de types #PLAI et prêt locatif à usage social, accessibles aux plus modestes. »
    Ce n’est pas tout. Ce même rapport précise ainsi que « les subventions et les efforts se sont concentrés dans les zones où le coût de construction est le plus élevé et le foncier le plus rare. Ces contraintes ont souvent conduit à acquérir et conventionner des logements existants pour leur donner un statut social, sans accroissement de l’offre globale, ni modification du peuplement quand les immeubles étaient occupés. On observe en outre une part importante de petits logements au détriment des logements familiaux, car ils sont comptabilisés de la même manière dans les statistiques. »

    #Ville_de_Paris À #parti_de_notables, politique de la #rente

  • Inside Out: The New Geography of Wealth and Poverty in London - Centre for London

    http://centreforlondon.org/publication/inside-out-the-new-geography-of-wealth-and-poverty-in-london-2

    Inside Out: The New Geography of Wealth and Poverty in London
    10th December 2015

    Inside out looks at poverty and wealth in London and how inner and outer boroughs have changed since 2001.

    The report analysed changes in demography, income, housing tenure and occupational profile. Our findings suggest that the differences between inner and outer London are becoming less defined.

    #londres #inégalités #pauvreté #richesse #cartographie

  • L’#inégalité sociale et la désintégration de la classe moyenne américaine
    http://www.wsws.org/fr/articles/2015/dec2015/pers-d14.shtml

    Les chiffres sont remarquables. La part de la richesse nationale revenant aux ménages à revenu intermédiaire, indique l’étude, était de 43 pour cent en 2014 alors qu’elle était de 62 pour cent en 1970. La #richesse médiane des ménages à revenu moyen a diminué de 28 pour cent au cours des quinze dernières années. La part de revenu allant aux ménages à revenu supérieur est passée de 29 pour cent à 49 pour cent sur ​​la même période.

    Le rapport Pew n’est que la dernière d’une suite d’études pointant le fossé de classe morbide de la société américaine. L’économie américaine s’est transformée totalement au profit de l’aristocratie financière patronale dans les quatre dernières décennies. Seuls les très, très riches ont prospéré. L’Amérique est maintenant une véritable ploutocratie.

    La grande majorité de la population a connu une détérioration incessante de ses revenus, allocations et conditions de vie.

    Les plus pauvres ont le plus souffert. Beaucoup survivent avec presque rien. En Amérique, une personne sur 50 n’a pas de revenu du tout et dépend de coupons alimentaires. Cinquante millions de personnes sont, sur base annuelle, en situation d’insécurité alimentaire. Quinze millions de personnes aux États-Unis gagnent $10 de l’heure ou moins. En termes de pouvoir d’achat, le revenu annuel d’un salarié au salaire minium a diminué de 32 pour cent depuis 1968.

    Une « journée de travail à salaire équitable » et un « emploi décent » sont, pour la plupart, choses du passé. Les travailleurs de l’industrie, syndiqués ou non, ont été durement frappés ces dernières décennies. L’expérience des travailleurs de l’automobile, dont le #salaire à l’embauche a été réduit de moitié et les prestations démolies, est l’expression d’un processus général.

    #paupérisation #classe_moyenne

  • Qui est Laurent Wauquiez, le nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne ?
    http://rebellyon.info/Qui-est-Laurent-Wauquiez-le-nouveau

    Celui qui n’hésite pas à se qualifier lui-même d’« affreux réactionnaire » a beau avoir nommé son mouvement La droite sociale, il fait partie des droitards les plus affirmés de son parti (Les Républicains). Pour vous mettre tout de suite au parfum, c’est le genre de type qui peut faire des déclarations dans le genre « Je n’aime pas les brevets de bien-pensance, qui consistent à dire qu’il ne faut pas parler avec Éric Zemmour, Michel Houellebecq ou Patrick Buisson ». On a les modèles qu’on peut...

    • Derrière l’épouvantail de l’#assistanat : la chasse aux #pauvres et aux #étrangers

      L’assistanat est devenu le thème phare de Laurent Wauquiez lorsqu’en 2011, ministre chargé des Affaires européennes, il déclarait sur Europe 1 [7] que « l’assistanat est aujourd’hui l’un des vrais cancers de la société française parce que ça n’encourage pas les gens à reprendre un travail, parce que ça décourage ceux qui travaillent ». En ligne de mire lors de cette intervention les récipiendaires du #RSA et les étrangers qui ont l’outrecuidance « très facilement, de bénéficier de nos différents outils de #solidarité ». À l’époque, le journal Le Monde avait publié un article qui faisait la démonstration que les exemples chiffrés donnés par Laurent Wauquiez pour justifier ses propos sur l’assistanat étaient bidons. Depuis, il a pris différentes positions dans la même veine, suggérant notamment qu’il serait plus responsabilisant de ne pas être payé lorsqu’on est en arrêt maladie :

      Si jamais, quand vous tombez malade, cela n’a aucun impact sur votre indemnité et votre salaire, ce n’est pas très responsabilisant. Du coup, on a un peu l’impression que la sécurité sociale est quelque chose sur lequel on peut tirer sans qu’il y ait un impact. (RMC Info, le 16 novembre 2011).

      Reconnaissons quand même qu’élu député en 2004 à l’âge de 29 ans, après quelques années de carrière comme haut-fonctionnaire [8], Laurent Wauquiez s’y connaît en assistanat puisque ça fait 11 ans qu’il vit sous les dorures de la Républiques et qu’il encaisse des #salaires très confortables grâce à l’État depuis des années. Bon, lui donne dans l’assistanat quatre étoiles puisque pour débiter des âneries à l’assemblée il touche environ dix fois le montant du RSA chaque mois (5 148,77 euros nets auxquels il faudrait ajouter son salaire de maire du Puy-en-Velay et, donc, celui de président du Conseil Régional).

      Son rapport à la question, il l’a théorisé (enfin quand Laurent Wauquiez théorise en général ça ressemble plutôt au café du commerce) dans un livre publié en 2011 et intitulé La lutte des #classes_moyennes. Quiconque a un peu de culture politique ou de connaissances sociologiques s’étouffe dès la lecture du titre. Qui a le courage d’aller un peu plus loin dans la lecture (et surtout pas mal de temps à perdre) ne peut que constater l’indigence des pages suivantes. Le nouveau président de la région se vante de briser un « tabou » en donnant la parole à ceux qui seraient des « sans voix » ayant « des difficultés à boucler leur budget en fin de mois ».
      Soit, mais qui sont les classes moyennes dont parlent Laurent Wauquiez ? Et bien les foyers dont les revenus se situent entre 1500 et 5000 euros mensuels, soit pas moins de 43 millions de personnes.

      #réactionnaire #droite_sociale

    • RSA et nazisme : comment Laurent Wauquiez justifie sa droitisation
      http://lelab.europe1.fr/rsa-et-nazisme-comment-laurent-wauquiez-justifie-sa-droitisation-26378

      ...comment le tout nouveau président de la région Rhône-Alpes-Auvergne en est-il arrivé là ? Comment « le jeune Wauquiez-Motte qui affichait une sensibilité de gauche », écrit L’Obs dans un portrait qui lui est consacré ce jeudi 17 décembre, a-t-il fini par être qualifié de « populiste » par son ancien mentor ?

      L’intéressé révèle une partie de la réponse à l’hebdomadaire, via un raisonnement qui allie histoire du nazisme et opposition au RSA. Il explique ainsi tout d’abord que « c’est le terrain, la confrontation avec des situations difficiles » qui l’a fait évoluer. Il raconte ensuite « la seconde rupture », en 2009, alors qu’il était secrétaire d’Etat du gouvernement Fillon chargé de l’Emploi.

      « Pendant deux ans, j’avais joué les courtisans, j’étais lisse, sans conviction : je ne servais à rien », commence-t-il par développer alors qu’il était lors de cette période de « deux ans », secrétaire d’Etat et porte-parole du gouvernement. Puis il ajoute :

      J’ai réfléchi à ce que je voulais porter, aux #classes_moyennes, à la façon dont elles avaient basculé vers le #nazisme parce que la République de Weimar n’avait pas su s’occuper d’elles. Lors de la bataille du RSA, je me suis libéré des logiques courtisanes.
      Un parcours du centre-droit vers la droite dure qui reste en travers de la gorge d’un « leader centriste » qui raconte à L’Obs :

      Il a commencé à la gauche de Jacques Barrot et le voilà plus facho que Le Pen.

      Ni #riches ni #prolos... pipo.

  • Quand les #inégalités tuent
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-145525-quand-les-inegalites-tuent-1183032.php

    L’étude Case-Deaton montre l’inanité de l’argument racial. Les #Etats-Unis deviennent une société de plus en plus divisée – non seulement entre Noirs et Blancs, mais aussi entre les 1% les plus #riches et le reste de la population, et entre les plus éduqués et les moins éduqués, ceci sans considération de race. Et le fossé se mesure non seulement en écart de revenus, mais aussi en #espérance_de_vie. Les Blancs aussi meurent plus tôt au fur et à mesure que leurs revenus diminuent.

  • America’s 100 Richest People Control More Wealth Than the Entire Black Population | Mother Jones
    http://www.motherjones.com/mojo/2015/12/report-100-people-more-wealth-african-american-population

    It’s well known that America’s wealthiest have been getting even richer at the expense of the middle class. But the trend looks even starker when you look at the racial aspects. According to a new report from the Institute for Policy Studies, the combined wealth of those on the Forbes 400 list of America’s richest dwarfs that of the nation’s entire black or Latino population.

    The report found that the 100 richest US citizens control about as much wealth as all of the nation’s 42 million African Americans. The total wealth of the nation’s 55 million Latinos stacks up to that of the 186 richest Americans.

    http://www.ips-dc.org/billionaire-bonanza
    #richesse #inégalités

  • Surge in homelessness among young people across the UK - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2015/08/06/yout-a06.html

    Surge in homelessness among young people across the UK
    By Dennis Moore
    6 August 2015

    The numbers of homeless young people depending on councils and charities to put a roof over their heads, is three times greater than those officially recorded by the British government.

    According to a study by Cambridge University’s Centre for Housing and Planning Research, 83,000 homeless young people had to rely on charities and councils for shelter in 2013-14—far exceeding the 26,852 recorded by the Department for Communities and Local Government. At any one time, around 35,000 young people live in homeless accommodation across the UK.

    #pauvreté #richesse #royaume-uni

  • Les plus grandes fortunes d’Afrique francophone subsaharienne sont… - Afrique - RFI

    http://www.rfi.fr/afrique/20151105-grandes-fortunes-afrique-francophone-subsaharienne-entreprise-affaires/?ns_mchannel=fidelisation&ns_source=newsletter_rfi_fr_afrique&ns_campaign=email&

    Dans son édition de novembre 2015, le magazine américain Forbes vient de publier le premier classement des personnes les plus riches en Afrique francophone subsaharienne. Une partie du continent absente dans le classement annuel consacré aux plus grandes fortunes du monde. Ce premier classement du genre dresse une liste de 24 personnes créditées de plus de 200 millions de dollars.

    #afrique #riches #pauvres #richesse #pauvreté #millionnaires

  • Quand les riches vivent dix ans de plus que les pauvres d’une même ville (ou 6 à 20 ans de moins parmi les pauvres, selon les villes et les choix de modes de calcul).
    http://www.latribune.fr/economie/international/esperance-de-vie-quand-l-ecart-depasse-les-dix-ans-entre-riches-et-pauvres

    Une étude de la ville de New York rapporte que les habitants de Brownsville vivent onze ans de moins qu’à Wall Street. Des écarts d’#espérance_de_vie entre #riches et #pauvres qui peuvent atteindre et même dépasser les vingts ans dans d’autres villes.
    Des statistiques qui font froid dans le dos. Les habitants d’un quartier très pauvre de Brooklyn vivent 11 ans de moins en moyenne que ceux qui habitent près de Wall Street à 15 kilomètres de là, selon des statistiques publiées par la ville, dévoilées mercredi 14 octobre. Ainsi, une personne vivant dans le quartier de Brownsville à Brooklyn a une espérance de vie de 74,1 ans contre 85,4 ans dans le coin financier de Manhattan.

    « Les problèmes de santé ont tendance à se concentrer dans les secteurs où habitent les gens de couleur, et où de nombreux habitants vivent dans la #pauvreté. [...] C’est injuste et évitable », a déclaré la commissaire à la Santé de New York Mary Bassett.
    La population du quartier de Brownsville enregistre des taux plus élevés d’obésité (32%) et de maladies respiratoires.

    28 ans de différence à Glasgow
    On reste toutefois loin du cas extrême de la ville écossaise de Glasgow. L’Organisation mondiale de la santé rapportait que l’espérance de vie des hommes du quartier de Calton à la naissance grimpe à 54 ans, quand celle du quartier huppé de Lenzie atteint les 82 ans. Deux zones séparées de treize kilomètres. A noter toutefois que l’étude la plus récente sur ce cas est datée de 2008. Elle expliquait que cela est dû avant tout aux inégalités sanitaires qui sont « le fruit des circonstances dans lesquelles les gens grandissent, vivent, travaillent et vieillissent ainsi que les systèmes mis en place pour faire face à la maladie ».

    Toujours dans le monde anglo-saxon, James Cheshire et Oliver O’Brien, deux chercheurs de l’University College London, avaient établi au point une carte du métro londonien. Entre Vauxhall et Oxford Circus séparés par quatre stations, l’écart d’espérance de vie atteignait quasiment vingt ans.

    Un cadre vit 6,3 ans de plus qu’un ouvrier en France
    Plus largement, des études ont également été publiées plus largement dans certains pays. En Angleterre, un rapport du bureau national des statistiques publié en mars, estimait que les hommes les plus pauvres (décile inférieur) vivaient neuf ans de moins que les plus riches (décile supérieur).

    En France, la dernière étude sur la question date de 2011. Elle pointait l’écart d’espérance de vie, entre les hommes cadres (82,2 ans) et les ouvriers (75,9 ans).

    #capitalisme_létal