• Que nous réserve 2014 ? | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1772

    Il est désormais clair que l’année prochaine s’annonce sous de lugubres auspices. La consommation intérieure n’est plus aujourd’hui soutenue que par un mouvement de désépargne qui touche plus particulièrement les classes populaires. La contraction du volume du Livret A en est la preuve. Par ailleurs, l’environnement économique international s’avère bien plus sombre que ce que l’on pouvait penser au début de 2013. Les Etats-Unis auront une croissance plus faible que prévue, ceci résultant tant de la baisse des gains de productivités (tombés autour de 1% par an) que d’une lente remontée des taux d’intérêts qui pénalisent fortement la demande. En Europe, la situation est catastrophique. L’Italie continue d’être en récession et si l’Espagne semble voir sa situation économique se stabiliser, on ne voit aucun signe de reprise. Par ailleurs, le fait que les prix aient baissé est très inquiétant. Le spectre de la déflation plane sur la péninsule ibérique. Quant à l’Allemagne, les croyants seront déçus : le gouvernement de coalition n’a nullement l’intention de se livrer à une relance salariale importante. Le SMIC, accepté du bout des lèvres par Angela Merkel, ne sera finalement mis en place qu’en…2017. Cela, les réalistes le savaient. Le gouvernement français va donc faire face à trois risques majeurs.

     Les trois risques

    Le premier de ces risques est celui de la déflation. Certes, l’inflation est toujours positive, mais elle est de plus en plus faible. D’ores et déjà sa baisse rapide entraîne une forte hausse des taux d’intérêts réels, qui sont désormais revenus au-dessus du niveau qu’ils avaient lors de la mise en place de l’Euro. D’ores et déjà, on commence à noter les signes de pressions patronales visant à la baisse nominale des salaires. Les effets d’une telle baisse ont toujours été catastrophiques. Quand bien même les prix des produits baisseraient à la même vitesse que les rémunérations, les frais fixes (charges d’endettement) garderaient leur valeur nominale et verraient donc leur poids augmenter en termes réels. Mais l’on sait bien que dans un mécanisme de déflation, les salaires baissent plus rapidement que les prix, contractant d’autant la demande. Que l’on se souvienne que la politique de déflation du chancelier Brünning en Allemagne (1930-1932) fit passer le taux de chômage de 16% à 32% de la population active.

    Le deuxième risque est celui de ruptures graves dans le système productif français. Ces ruptures seront provoquées par la combinaison d’une contraction de la demande et d’une concurrence internationale accrue contre laquelle nous restons sans protection, que ce soit monétaire (taux de change) ou tarifaire (droits de douanes). Elles ne prendront que secondairement la forme de la faillite spectaculaire d’une entreprise importante. Bien plus sûrement, c’est par la faillite de sous-traitants, voire de sous-sous-traitants, que se manifesteront ces ruptures.On estime déjà que les plans sociaux à venir dans l’industrie vont concerner 250 000 salariés. Dans le cas d’une chute brutale de la consommation, ce chiffre pourrait être doublé. Par ailleurs, pour tout emploi industriel détruit, il faut compter de 1,2 à 1,5 emplois connexes détruits. Le nombre de chômeurs pourrait ainsi augmenter de 500 000 dans l’année 2014.

    Le troisième risque est un risque politique. Le gouvernement est déjà confronté à des mouvements de révoltes, certes pour l’instant relativement segmentés, mais qui devraient progressivement faire tache d’huile. Quand il deviendra clair, au début de 2014, que l’on ne voit nulle inversion de la courbe du chômage, la colère sera à la mesure des espérances déçues et des mensonges proférés par le Président. Mais, ce qui se passe en France pourrait bien n’être que le premier acte d’une crise politique européenne majeure. Aujourd’hui l’Euro tue l’Europe. On en aura la preuve avec les élections européennes. Le risque prendra la forme d’un gouvernement acculé, le dos au mur, au niveau intérieur et confronté à des crises graves en Europe.

    #2014
    #économie
    #crise
    #austérité
    #déflation
    #système-productif-français
    #risque-politique

  •  » [Invité] Les agrégats monétaires, le risque inflationniste et la politique des taux d’intérêt aux USA, par Onubre Einz
    http://www.les-crises.fr/agregats-inflation-usa

    Nous examinons dans ce post une question difficile : quelles sont les relations entre la politique future de la FED et l’état des grands agrégats monétaires (M1 & M2). Cette question reprend sous un autre angle le problème des taux d’intérêt de la FED ; nous avons essayé de montrer que l’administration de la hausse des intérêts des bons du Trésor pouvait être analysée comme un test du marché financier, le risque d’un krach obligataire étant induit par la différence de rémunération entre les obligations publiques et privées émises entre 2008 et 2012 et les obligations qui seraient émises à des taux plus élevés. Nous avons insisté sur le fait que la hausse des taux d’intérêt était strictement indispensable pour gonfler le revenu des ménages, la croissance du PIB manquant encore de dynamisme.

    Nous voulons montrer que cette analyse doit être complétée par un examen de l’état des agrégats monétaires M1 et M2, les grands agrégats monétaires étant eux-mêmes impactés par la politique des taux d’intérêt, la rémunération du capital et la situation de l’économie.

    Ce papier suppose de faire quelques hypothèses. Nous nous plaçons dans un cadre optimiste laissant penser qu’une « vraie reprise » est en cours. Cette hypothèse est strictement invérifiable à leur actuelle ; la croissance enregistrée est encore dépendante de la dépense fédérale, de la politique de la FED et de l’érosion du dollar. Il sera extrêmement intéressant de mesurer l’impact du ralentissement de la dépense publique au T2 et T-3 2013 sur le PIB dès que les résultats du T-3, publié par le BEA, auront été consolidés. Une croissance du PIB supérieure à 1,5 % en volume serait le signe que les bases d’une croissance endogène à l’économie se sont recréées aux USA.

    La publication récente des données du T-3 laisse encore planer le doute. La croissance a été soutenue (+2,8 en rythme annuel) mais les éléments qui ont dopé la croissance sont les stocks – dont la reconstitution est toujours sujette à interprétations divergentes, les exportations (bénéficiant de l’érosion du dollar), les investissements résidentiels (soutenus par la FED), les investissements des administrations subfédérales (donc public) et la consommation des personnes (dans laquelle entre les amortisseurs sociaux en déficit) enfin une baisse des importations (soustraite du PIB). Si l’investissement productif reprend d’une manière peu soutenue, il reste essentiellement un investissement de productivité néfaste jusqu’alors à l’emploi (Lien BEA)....

    #économie
    #agrégats-monétaires
    #risque-inflationniste
    #risque-politique
    #taux-d’intérêt
    #USA
    #Onubre-Einz

  • C’est en France qu’une nouvelle crise bancaire coûterait le plus cher | Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie
    http://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2013/10/15/cest-en-france-quune-nouvelle-crise-bancaire-couterai

    "Au sein de la zone euro, ce sont les banques françaises qui auraient le plus besoin d’être recapitalisées en cas de crise systémique, selon une étude de l’IESEG School of Management.

    Que se passerait-il en cas de nouvelle baisse crise bancaire « systémique », c’est-à-dire affectant l’ensemble du secteur financier ? Quels seraient les pays les plus affectés ? Quelles banques auraient le plus besoin d’être recapitalisées ? Une étude de l’IESEG School of Management tente de répondre à ces interrogations.

    Elle se fonde sur les insuffisances estimées de fonds propres des grandes banques, publiées par le « Volatility Laboratory » de « New York University Stern Business School » et par le « Center for Riks Management of Lausanne ».

    240 milliards d’euros nécessaires pour les grandes banques françaises, record européen

    Les résultats ne sont pas vraiment favorables aux grandes banques françaises. Au total, ce seraient elles qui auraient le plus besoin de capitaux, en cas de crise systémique, définie par une baisse de 40% de la Bourse sur six mois. Les besoins de recapitalisation des grandes banques françaises atteindraient 240 milliards d’euros, soit 11,7% du PIB, calcule l’auteur de l’étude, Eric Dor, directeur des études économiques à l’IESEG. Le pays qui suit immédiatement, c’est… Chypre (11% du PIB), puis la Grèce (8,35% de la richesse nationale) . La Grande-Bretagne est assez loin derrière (7,9% du PIB) suivie de l’Espagne (5,6%), de l’Italie (5%) et de l’Allemagne (4,5%).

    #économie
    #risque-systémique
    #banques-françaises sont les moins #capitalisées du #monde
    #crise
    #Deutsche-Bank
    #Crédit-Agricole
    #BNP-Paribas

  • Pilules contraceptives : mode d’emploi - Pourquoi Docteur ?
    http://pourquoi-docteur.nouvelobs.com/Pilules-contraceptives--mode-d-emploi-1759.html

    D’une génération de pilule à l’autre, on a fait varier les taux d’EE et on a utilisé des progestatifs différents dans l’objectif de diminuer les effets indésirables de la pilule (#cholestérol, la #pression-artérielle, #prise-de-poids, augmentation de la #pilosité, survenue d’#acné…). Les nouvelles générations sont généralement mieux tolérées et réduisent le #risque-cardio-vasculaire mais parallèlement à cela, il a été constaté que le #risque-tromboembolique (apparition de caillots qui empêche la bonne circulation du sang) était augmenté.

    Mesdames, Mesdemoiselles qui prenez ou avez pris la pilule, vous avait-on comme à moi caché (un non-dit opportun de votre gynécologue via les labos) cette longue liste des effets indésirables, à laquelle vous pouvez aussi rajouter la baisse de #libido ?
    Autre question : comment appeler autrement que cobayes, des êtres humains autant mis en danger sans qu’on leur ait jamais rien dit ?

    #contraception_chimique #laboratoire

    • Oui @klaus, il y a différents paramètres qui interviennent dont l’homologation.
      Mais les médecins savent (savaient) les risques, et ils n’en avertissent pas leurs patientes ? comme si les femmes étaient incapables de choisir en connaissance de cause ? Je suppose qu’il en va du principe de dépossession des corps qu’opère la médecine depuis des siècles, surtout, et toujours, du corps de la femme.
      Je ne sais pas si le même traitement eût été passé sous silence aussi longtemps s’il s’était agi d’hommes. Je dénonce également ces prises d’hormones sans informations qui se sont faites sur le dos des femmes (en France ou ailleurs) alors que les gynécos déconseillaient le stérilet ou d’autres méthodes efficaces de contraception. Au tréfonds de ces actes, il y a une histoire de morale, de punition, de religion anti-avortement et anti-contraception non avouée ou la femme devient le point d’achoppement de tout cela et doit payer le tribu de sa propre santé.

      Le #féminisme est une théorie extrémiste qui consiste à considérer les femmes comme des êtres humains.

    • @allergie, merci de vos remarques du point de vue médical, c’est toujours intéressant. Il se trouve que je demande le point de vue des patientes et que je donne le mien. Mais je note qu’il vous est apparemment insupportable de remettre en question ces pratiques ou de ne pas mépriser votre interlocuteur. Dommage.

    • Le vrai scandale dans cette histoire c’est que les femmes ne sont pas assez informées sur le stérilet temporaire qu’on peut enlever et remettre à tout moment de façon très simple.
      http://www.tasante.com/article/lire/4814/Le-sterilet-une-alternative-a-la-pilule.html
      Le stérilet cuivre n’est pas non plus la panacée mais il est beaucoup plus sain et plus économique que la pilule.
      Pourtant en Octobre 2011 le ministère de la santé avait fait une campagne d’information http://www.choisirsacontraception.fr/trouver-la-bonne-contraception/quelle-est-la-meilleure-contraception/qu-est-ce-qu-une-methode-contraceptive-efficace.htm, mais il faut croire que les attitudes irrationnelles sur ce sujet ont la vie dure et que les médecins informent peu, on se demande bien pourquoi ...
      En tous cas cette manne fait le bonheur de ...

    • @allergie

      il ne s’agit pas d’un complot contre les femmes mais des effets normaux des hormones féminines sur le corps selon leurs proportions

      Allons, vous écrivez « effets normaux » quand il s’agit d’une liste d’effets indésirables qui ne cesse d’augmenter au fur et à mesure des années et vous m’accusez dans le même temps de croire à un « complot » comme si il vous était nécessaire de discréditer ma parole ! Là est toute la différence car je questionne justement ce que vous, vous positionnant en plus (dans votre réponse plus bas) comme représentant de la médecine, vous considérez comme normal ! Non, c’est loin d’être normal, et non, l’information à ce stade connu du danger est totalement insuffisante puisqu’elle est laissée à une profession qui détient -aussi et largement- le #pouvoir-de-se-taire, même si cela ne concerne comme vous le dîtes que quelques individus ayant grade de médecin c’est déjà trop.

      Pour ma part, étant une femme, je me réfère à mon vécu, j’interroge aussi d’autres femmes et mes amies et je peux vous dire que nous découvrons en les vivant les effets indésirables des hormones contraceptives ou abortives qui nous ont été prescrites sans parole ! En tant que femme, je ne peux ignorer la façon dont sont traitées celles qui veulent avorter dans les hôpitaux, aujourd’hui en France, je souhaite aussi m’interroger sur le lien avec les moyens de contraception offerts et sur ce que signifient les risques médicaux et les conditions de soins qui sont toujours mis en balance avec notre liberté ! Que vous ne vouliez pas comprendre ne vous autorise pas à me faire la leçon médicale sur l’aspirine.

      D’autre part, je parle très « sérieusement » quand j’évoque la dépossession du corps des femmes par la médecine et je ne « délire » non plus aucunement quand je pose des questions de société. Aïe Aïe, l’inconscient des médecins, apprenez que le délire est l’apanage des fous, et que je n’apprécie pas à nouveau cette manière de discréditer mon propos…
      Je trouve également symptomatique que vous en veniez à vous sentir avocat de « votre profession », comme si vous deviez inverser la charge du tribu. La médecine a beau jeu d’indiquer après coup la responsabilité du patient ! (comme le contrat facebook que personne n’a lu ?). On a bien compris depuis Molière que la longue liste des effets indésirables d’un médicament n’est pas du jugement du patient, mais de celui du médecin qui le prescrit. Je n’ai pas le Vidal à la maison mais j’ai une méfiance saine vis à vis de la médecine et du pouvoir des scientifiques et suffisamment de verve critique malgré des parents tous deux médecins.

      Il n’y a donc pas un « unique problème », mais beaucoup de questions sur les dangers de la pilule et le rapport qu’entretient la médecine (et la société qui la fabrique) avec les femmes et leurs libertés.

    • @allergie, vous faites bien comme vous voulez, la surdité de la profession médicale semble vous avoir affecter.
      Merci de votre comparaison avec Martin Winckler, j’en suis très fière, contrairement à ce que vous semblez croire.