• L’#Inserm met en évidence de nouvelles #pathologies liées aux #pesticides

    Les liens sont de plus en plus évidents entre usage des pesticides et certains #cancers, en particulier chez les agriculteurs et chez les enfants. C’est ce que montre une nouvelle étude de l’Inserm, huit ans après celle qui faisait référence jusqu’à présent.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070721/l-inserm-met-en-evidence-de-nouvelles-pathologies-liees-aux-pesticides
    #santé #maladie #industrie_agro-alimentaire #agriculture #rapport

    • Pesticides et santé – Nouvelles données (2021)

      Ce document présente la synthèse issue des travaux du groupe d’experts réunis par l’Inserm dans le cadre de la procédure d’expertise collective pour répondre à la demande de cinq directions de l’État, la Direction générale de la prévention des risques, la Direction générale de la santé, la Direction générale du travail, la Direction générale de la recherche et de l’innovation, ainsi que le secrétariat général du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation. Ce travail s’inscrit dans le cadre de l’actualisation du rapport d’expertise collective Inserm intitulé Pesticides : Effets sur la santé, publié en 2013.

      Ce travail s’appuie essentiellement sur les données issues de la littérature scientifique disponible en date du premier trimestre 2020. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés à partir de l’interrogation de différentes bases de données (PubMed/ Medline, Scopus, Cairn...) et des recherches complémentaires ont été effectuées par les experts ou en collaboration avec le Pôle expertise collective. Le Pôle expertise collective de l’Inserm, rattaché à l’Institut thématique Santé publique, a assuré la coordination de cette expertise.

      Les pesticides regroupent l’ensemble des produits utilisés pour lutter contre les espèces végétales indésirables et les organismes jugés nuisibles. Qu’il s’agisse de pesticides autorisés aujourd’hui ou utilisés par le passé (dont certains sont rémanents), ils suscitent des inquiétudes concernant leurs effets possibles sur la santé humaine et plus largement sur l’environnement. Afin de mieux apprécier leurs effets sanitaires, l’Inserm a été saisi en 2018 par cinq directions générales ministérielles en vue d’actualiser l’expertise collective intitulée « Pesticides : Effets sur la santé » publiée en 2013.

      L’expertise collective de 2021 dresse un bilan des connaissances dans le domaine au travers d’une analyse critique de la littérature scientifique internationale publiée depuis 2013. Plus de 5 300 documents ont été rassemblés et analysés par un groupe d’experts multidisciplinaire. L’expertise commence par une analyse sociologique de la montée des préoccupations concernant les pesticides et une présentation des connaissances sur l’exposition aux pesticides de la population française, puis elle aborde une vingtaine de #pathologies dont les #troubles_du_développement_neuropsychologique_et_moteur de l’enfant, les #troubles_cognitifs et anxio-dépressifs de l’adulte, les #maladies_neurodégénératives, les cancers de l’#enfant et de l’adulte, l’#endométriose et les #pathologies_respiratoires ainsi que thyroïdiennes. Une dernière partie est consacrée à des pesticides ou familles de pesticides particuliers : le #chlordécone, le #glyphosate et les #fongicides_inhibiteurs_de_la_succinate_déshydrogénase (#SDHi). La présomption d’un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue d’une pathologie est appréciée à partir des résultats des #études_épidémiologiques évaluées et est qualifiée de forte, moyenne ou faible. Ces résultats sont mis en perspective avec ceux des #études_toxicologiques pour évaluer la plausibilité biologique des liens observés.

      Exposition en milieu professionnel

      En considérant les études sur des populations qui manipulent ou sont en contact avec des pesticides régulièrement, et qui sont a priori les plus exposées, l’expertise confirme la présomption forte d’un lien entre l’exposition aux pesticides et six pathologies : #lymphomeslymphomes_non_hodgkiniens (#LNH), #myélome multiple, cancer de la #prostate, #maladie_de_Parkinson, troubles cognitifs, #bronchopneumopathie chronique obstructive et #bronchite chronique. Pour les LNH, il a été possible de préciser des liens (présomption forte) avec des substances actives (#malathion, #diazinon, #lindane, #DDT) et avec une famille chimique de pesticides (#organophosphorés), et pour la maladie de Parkinson et les troubles cognitifs avec les #insecticides organochlorés et les organophosphorés, respectivement. Il s’agit essentiellement de pesticides pour lesquels les études se sont appuyées sur des biomarqueurs permettant de quantifier l’exposition. Les études toxicologiques confirment que les mécanismes d’action de ces substances actives et familles de pesticides sont susceptibles de conduire aux effets sanitaires mis en évidence par les études épidémiologiques.

      Des liens ont été identifiés pour d’autres pathologies ou événements de santé avec une présomption moyenne. C’est le cas notamment pour la maladie d’#Alzheimer, les troubles anxio-dépressifs, certains cancers (#leucémies, système nerveux central, vessie, rein, sarcomes des tissus mous), l’#asthme et les #sifflements_respiratoires, et les pathologies thyroïdiennes.

      Exposition pendant la #grossesse ou l’#enfance

      Les études épidémiologiques sur les cancers de l’enfant permettent de conclure à une présomption forte de lien entre l’exposition aux pesticides de la mère pendant la grossesse (exposition professionnelle ou par utilisation domestique) ou chez l’enfant et le risque de certains cancers, en particulier les leucémies et les tumeurs du système nerveux central.

      Les études de cohortes mères-enfants ont permis de caractériser les liens entre l’exposition professionnelle ou environnementale (c’est-à-dire en population générale) des mères pendant la grossesse et les troubles du développement neuropsychologique et moteur de l’enfant. Il est difficile de pointer des substances actives en particulier, mais certaines familles chimiques de pesticides sont impliquées, avec un niveau de présomption fort, notamment les #insecticides organophosphorés et les #pyréthrinoïdes dont l’usage a augmenté en substitution aux insecticides organophosphorés. Le lien entre les #organophosphorés et l’altération des #capacités_motrices, cognitives et des fonctions sensorielles de l’enfant est confirmé et les nouvelles études sur les #pyréthrinoïdes mettent en évidence un lien entre l’exposition pendant la grossesse et l’augmentation des #troubles_du_comportement de type internalisé tels que l’#anxiété chez les enfants. Les données expérimentales sur des rongeurs suggèrent une #hyperperméabilité de la barrière hémato-encéphalique aux #pyréthrinoïdes aux stades les plus précoces du développement, confortant la plausibilité biologique de ce lien. De plus, comme le montrent les études récentes d’expologie, ces insecticides, qui ont été à la fois utilisés en #agriculture mais également dans les sphères domestiques, induisent une contamination fréquente des environnements intérieurs.

      Exposition des #riverains des #zones_agricoles

      Les populations riveraines des zones agricoles peuvent être concernées par la dérive des produits épandus sur les cultures. En effet, des études suggèrent une influence de la #proximité aux zones agricoles sur la #contamination par les pesticides du lieu de vie, variable selon les substances, leur mode d’application et la manière d’estimer l’exposition. Des études écologiques ou cas-témoins avec géolocalisation reposant sur la caractérisation de l’activité agricole au voisinage des adresses de résidences suggèrent un lien entre l’exposition des riverains des terres agricoles et la maladie de #Parkinson, et également entre la #proximité_résidentielle à des zones d’#épandages de pesticides (rayon <1,5 km) et le comportement évocateur des troubles du spectre autistique chez l’enfant. Cependant, ces études présentent des limites importantes liées à l’évaluation fine de l’exposition ou à l’absence de données individuelles, ce qui rend le niveau de présomption faible.

      Focus sur le chlordécone, le glyphosate et les inhibiteurs de la succinate déshydrogénase

      Le chlordécone, #insecticide utilisé aux #Antilles_françaises dans le passé, persiste de nos jours dans les milieux naturels insulaires. La consommation des denrées alimentaires contaminées a entraîné une contamination de l’ensemble de la population. La présomption forte d’un lien entre l’exposition au chlordécone de la population générale et le risque de survenue de #cancer_de_la_prostate a été confirmée. En considérant l’ensemble des données épidémiologiques et toxicologiques disponibles, la causalité de la relation est jugée vraisemblable.

      Concernant l’herbicide glyphosate, l’expertise a conclu à l’existence d’un risque accru de LNH avec une présomption moyenne de lien. D’autres sur-risques sont évoqués pour le #myélome multiple et les #leucémies, mais les résultats sont moins solides (présomption faible). Une analyse des études toxicologiques montre que les essais de #mutagénicité sur le glyphosate sont plutôt négatifs, alors que les essais de #génotoxicité sont plutôt positifs, ce qui est cohérent avec l’induction d’un stress oxydantstress oxydant. Les études de cancérogenèse expérimentale chez les rongeurs montrent des excès de cas, mais ne sont pas convergentes. Elles observent des #tumeurs différentes, pour les mâles ou les femelles, qui ne se produisent qu’à des doses très élevées et uniquement sur certaines lignées. D’autres mécanismes de #toxicité (effets intergénérationnels, perturbation du microbiote...) sont évoqués qu’il serait intéressant de considérer dans les procédures d’évaluation réglementaire.

      Pour les fongicides SDHi, qui perturbent le fonctionnement mitochondrial par l’inhibition de l’activité SDH, un complexe enzymatique impliqué dans la respiration cellulaire et le #cycle_de_Krebs, il n’existe à ce jour pratiquement aucune donnée épidémiologique portant sur les effets possibles de ces substances sur la santé des agriculteurs ou de la population générale. Les études toxicologiques ou mécanistiques montrent que certains SDHi pourraient être considérés comme des #perturbateurs_endocriniens au moins chez les modèles animaux utilisés (poissons). Alors que les SDHi ne présentent aucune génotoxicité, certains montrent des effets cancérogènes chez les rongeurs mais ce résultat est discuté sur la base d’un mécanisme de cancérogenèse non extrapolable aux humains. Des recherches sont nécessaires pour améliorer l’évaluation du potentiel cancérogène des SDHi, et plus généralement des composés non génotoxiques, et pour combler les lacunes dans les données humaines par le renforcement de la biosurveillance et l’exploitation des cohortes existantes.

      En conclusion

      L’expertise souligne l’importance de réévaluer périodiquement les connaissances dans ce domaine. La confirmation et la mise en évidence de présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides doivent orienter les actions publiques vers une meilleure protection des populations. Ces questions relatives aux liens entre une exposition aux pesticides et la survenue de certaines pathologies s’inscrivent dans une complexité croissante, la littérature faisant apparaître une préoccupation concernant les effets indirects de certains pesticides sur la santé humaine par le biais des effets sur les #écosystèmes. L’#interdépendance en jeu mériterait d’être davantage étudiée et intégrée, au même titre que les aspects sociaux et économiques afin d’éclairer les prises de décisions lors de l’élaboration des politiques publiques.

      https://www.inserm.fr/information-en-sante/expertises-collectives/pesticides-effets-sur-sante

      Pour télécharger l’étude :


      https://www.inserm.fr/sites/default/files/2021-07/Inserm_ExpertiseCollective_Pesticides2021_RapportComplet_0.pdf

      #toxicologie #thyroïde #autisme

  • Loren Bidard : Les riverains face à la restauration écologique et à l’entretien des cours d’eau : Exemples dans les vallées de la #Risle et de l’Eure
    https://reseaux.parisnanterre.fr/loren-bidard-les-riverains-face-a-la-restauration-ecologique-e

    Ce carnet est issu d’un travail de master 2 mené au sein de l’UMR LAVUE à l’Université Paris Nanterre entre mars et septembre 2020. Évolution de la réglementation : une affirmation des principes écologiques La notion de continuité écologique a été … Lire la suite

    #Carnets_de_terrain #entretien #eure #restauration_des_cours_d'eau #riverain

  • Un #riverain de #Lasne dérangé par un #agriculteur qui travaille un #dimanche : la réaction du fermier fait le buzz
    https://www.rtbf.be/info/regions/detail_un-riverain-de-lasne-derange-par-un-agriculteur-qui-travaille-un-dimanch

    Les nuisances causées par son charroi agricole sont loin d’être insupportables. Mais à proximité de sa culture, on peut apercevoir une dizaine de villas quatre façades. Parmi les habitants de ces maisons, un homme - dont Georges ne veut pas divulguer l’identité - l’appelle sur son portable pour lui demander de cesser son va-et-vient avec son tracteur.

    https://ibb.co/NC9bP2v

  • « Nous ne pouvons rester sourds au désarroi de parents d’enfants, de riverains à l’idée d’un projet qui vise à implanter un centre permanent de 200 jeunes réfugiés non accompagnés, âgés de 15 à 18 ans, sur une parcelle contiguë aux écoles enfantine et primaire
    d’Aïre » dixit Daniel Rochat du comité de l’Association des
    intérêts d’Aïre-Le Lignon (AIALI, http://www.aiali.ch) dans la Tribune de Genève, le 24.05.2016.

    ARRGGHHH !

    #école #peur #asile #migrations #réfugiés #Genève #xénophobie #Aïre #NIMBY #logement #hébergement

    • Un centre pour SDF fait polémique dans le XVIe : ma réponse à ceux qui crachent leur haine

      LE PLUS. Choqué par la polémique née de la future construction d’un centre pour personnes sans domicile fixe dans le XVIe arrondissement de Paris, Eric Labbé a posté sur Facebook une lettre en réponse à un internaute qui se demandait comment il aurait réagi à la place des riverains. Nous l’avons reprise sur le Plus.

      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1495985-un-centre-pour-sdf-fait-polemique-dans-le-xvie-ma-reponse-
      #riverains
      merci @isskein d’avoir signalé cela

    • ONEX,CITÉ INTERDITE
      Article paru le 13.04.2017 dans Le Matin

      La justice a annulé le permis de construire du centre d’accueil. Le débat reste vif dans la commune genevoise.

      "Bien sûr que j’ai peur. Ce centre serait construit à quelques mètres de l’école où sont scolarisés mes enfants. Je suis désormais soulagée. » À la sortie des classes hier en milieu de journée, plusieurs parents ne cachaient pas leur satisfaction suite à la suspension du permis de construire d’une structure d’accueil de 180 requérants d’asile au cœur de la Cité Nouvelle, à Onex (GE). Migrants et femmes dénudées Sujet sensible, le centre divise les habitants du quartier. Les réfractaires pointent, entre autres, du doigt la proximité de l’école et de la pataugeoire. « Avec tout ce qu’on entend, on ne sait jamais », confie ce père de famille. Un autre voisin se montre plus alarmiste : « On ne va quand même pas mettre des migrants à côté de la piscine et de femmes dénudées. » À quelques mètres de là, Brigitte est venue chercher ses petits-enfants. Elle ne comprend pas la peur de ses concitoyens. « Ces angoisses sont dues en partie à la xénophobie, mais surtout au manque d’information des gens. » Datée du 7 avril, la décision du Tribunal administratif du canton de Genève a été rendue publique mardi via un communiqué de l’UDC. Les juges ont annulé l’autorisation de construire à cause d’un vice de procédure, estimant que les constructions devaient être considérées comme de « petits immeubles ». Ce qui n’était pas prévu dans les plans localisés de quartier (PLQ). L’instance judiciaire remet également en doute la notion de provisoire, étant donné que le centre était prévu sur une durée de huit ans. Pour Daniel Cattani (PS), principal relais politique du centre d’accueil, le revers est amer. « C’est un projet bien construit qui vise à accueillir des familles, souligne le conseiller communal. Loger ces populations dans des structures temporaires est bien plus respectueux que de les laisser dans des abris PCi. » Manque de communication De nombreux résidents regrettaient hier une « tentative de passage en force » des autorités communales, estimant avoir été mis devant le fait accompb. Questionné sur ce manque de communication, Daniel Cattani reconnaît, à demi-mot, une erreur du conseil administratif. « Les gens se sont plaints de ne pas avoir leur mot à dire dans la première phase du projet. Je reste malgré tout persuadé que ce centre verra le jour. Cette décision judiciaire va ralentir les choses. Cela va désormais demander pas mal de temps. » Farouche opposante, Zora Masé savoure cette petite victoire. « J’étais dans la rue tous les jours pendant un mois pour faire signer notre pétition contre ce centre », explique la présidente de la section onésienne de l’UDC. Au total, près de 2000 signatures de résidents ont été réunies. Le texte mentionne no tamment « l’insécurité et les nuisances inévitables qui suivront l’installation d’une centaine de migrants ». Un « facteur de risque » Pour Zora Masé, le problème est avant tout écologique. « À titre personnel, je trouve inacceptable de voir disparaître un espace de verdure. Cela dit, certaines personnes du quartier sont inquiètes à cause de la piscine. Mettre des requérants, qui seront probablement musulmans, à côté de femmes dénudées est un facteur de risque. » Rolf Haab, conseiller municipal PLR d’Onex, figure également parmi les signataires de la pétition. L’élu balaie pourtant l’argument sécuritaire. « C’est l’emplacement choisi qui n’est pas approprié, précise-t-il. La Cité Nouvelle est un quartier déjà très dense et peuplé. » Le dossier devrait connaître encore quelques rebondissements. L’Hospice général, qui gère la prise en charge des requérants d’asile sur le canton de Genève, a annoncé qu’elle ferait recours contre cette décision. CE QU’ILS EN PENSENT fill faudrait un espace de rencontre » « Plutôt qu’un simple centre, il faudrait un espace commun de rencontre, un pont entre les migrants et la population d’Onex. C’est la clé de l’intégration. Ça ne doit pas être un lieu où ils ne pourraient que dormir et manger. » Julien « C’est le seul espace vert du quartier » « J’ai signé la pétition. Mon problème est surtout esthétique. Il faut bien accueillir ces gens, mais il y a d’autres endroits dans le canton. Par contre, je pense qu’il n’y aura pas de problèmes sécuritaires avec eux. » Rose-Marie « Je suis contre cette interdiction » « Je ne comprends pas les craintes des gens sur les migrants. Je suis arrivé en Suisse en tant que réfugié en 1995 lorsque j’ai fui le Kosovo. Je suis contre. Il faudrait que ce village puisse être construit. » Fetahu