• Frais faramineux, personnalités grassement payées… Le juteux #business d’un pionnier de l’#enseignement_supérieur_privé

    Révélées à l’occasion de l’#affaire_Delevoye, les largesses passées de #Roger_Serre, fondateur du réseau d’#écoles_privées #IGS, font l’objet d’une #plainte contre X déposée par le nouveau directeur, #Stéphane_de_Miollis.

    Souvenez-vous, décembre 2019, l’affaire Jean-Paul Delevoye : le haut-commissaire à la réforme des retraites d’Emmanuel Macron a dû démissionner, avant d’être condamné à quatre mois de prison avec sursis et 15 000 euros d’amende pour avoir omis de déclarer à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique certaines rémunérations. Parmi elles, un contrat avec un groupe soudain mis en lumière : l’#Institut_de_gestion_sociale, ou IGS.

    Depuis lors, les soupçons pèsent sur ce poids lourd de l’#éducation_privée, réunissant dix écoles (de marketing, management, communication, etc.) aux acronymes abscons : #Esam, #Esin, #Imis, #Imsi, #Ffollozz… hormis la faussement select #American_Business_School_of_Paris. Trois campus, cinq centres de formation, le tout créé sous un statut associatif, financé à plus de 60 % par des #fonds_publics. Les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières ont perquisitionné le siège de l’IGS et une plainte contre X a été déposée, le 2 mars 2023. Elle émane du nouveau directeur général exécutif d’IGS, Stéphane de Miollis, un ancien cadre d’Adecco, résolu à saisir la justice après avoir mis le nez dans les comptes et commandé un audit au prestigieux cabinet #August_Debouzy.

    « J’ai découvert des montages étonnants pour une fédération d’associations à but non lucratif : des factures de consultants, des notes de frais faramineuses, relate-t-il. Il fallait réagir pour nos enseignants, les 15 000 jeunes qu’on forme chaque année, ne pas se contenter de laver le linge sale en famille. » Dans son viseur, Roger Serre, 78 ans, le fondateur d’IGS, fils de traiteurs marseillais et ancien élève de l’#Essec_Business_School. Dès 1975, il fonde de nombreuses écoles, armé de son entregent et de ses amitiés politiques, notamment avec #Michel_Rocard. Doué pour décrocher les subventions et convaincre les entreprises (Bouygues, Lafarge, IBM… ), il flèche leur #taxe_d’apprentissage vers IGS.

    Appartements et bonnes bouteilles

    « Bienvenue dans le monde des possibles », avait-il comme slogan, insistant toujours sur son engagement associatif, social, humaniste. En réalité, Roger Serre n’a, semble-t-il, jamais oublié de servir ses intérêts. Il a créé, à l’ombre d’IGS, ses propres sociétés, grassement rémunérées pour des missions de communication et de publicité dans les journaux, les salons étudiants. L’une d’elles détient même la propriété des marques des écoles, ce qui les contraint chaque année à reverser des droits pour pouvoir utiliser leur propre nom. Le businessman de l’apprentissage a en parallèle bâti un autre groupe d’écoles, aux initiales quasi similaires, #ISC, dont il est actionnaire. La plainte, aujourd’hui révélée par Libération, pointe un « détournement des ressources du groupe IGS au bénéfice de Roger Serre et de ses proches ». Elle détaille notamment des notes de taxis princières (près de 80 000 euros en 2021), des billets de train ou d’avion, ainsi que la location d’un appartement pour sa fille près des Champs-Elysées. Le fondateur aurait aussi eu l’habitude d’offrir de bonnes bouteilles – de 500 euros à plus de 1 700 euros chaque année et par récipiendaire – à des élus, parlementaires, édiles (Anne Hidalgo en tête), ou collaborateurs de ministres…

    La plainte relève enfin l’embauche de « personnes politiquement exposées » : #Jean-Paul_Delevoye aurait ainsi été rémunéré, sans « trace de travail effectif évidente », à hauteur de 8 250 euros par mois en 2017, et de 6 925 euros en 2018, pour quarante-deux jours de travail. L’ancien ministre était logé dans un appartement de 66 m², près du parc Monceau, alors même qu’il était encore Haut-commissaire à la réforme des retraites. Aujourd’hui retiré de la vie publique, et récemment destitué de la Légion d’honneur, Delevoye plaide l’erreur : « J’aurais dû démissionner quand j’ai été nommé, mais j’ai vraiment bien travaillé avec Roger Serre, longtemps bénévolement d’ailleurs, pour éveiller les futurs managers aux humanités et à la culture. »

    « Couteau dans le dos »

    Autre ami du fondateur, #Jean-Paul_Huchon, ancien président socialiste de la région Ile-de-France. Le haut fonctionnaire a été employé dès la fin de son mandat, après l’embauche de son épouse, recrutée quant à elle comme « chargée de mission stratégie insertion », 1 500 euros par mois, pour deux jours de travail hebdomadaires. Selon l’audit, l’ex-cacique du PS a pu percevoir jusqu’à 122 294 euros en 2018. La seule trace apparemment retrouvée de son travail est un cours de vingt et une heures donné dans une école de management sur… le rock’n’roll. « C’était bien plus, deux à trois fois par semaine, et des cours très pointus, où je passais des vidéos, des bandes-son », se défend Huchon, en apprenant la plainte.

    « Jean-Paul est un spécialiste mondial », assure Roger Serre lors d’une rencontre début juillet, avec ses avocats. L’octogénaire, tout chic, pochette en soie bleue assortie à ses yeux, ne comprend manifestement pas la tempête juridique qui le guette. Il détaille, lèvres madrées, la construction d’IGS : « Toute ma vie ». Un actif immobilier de 200 millions d’euros laissé au groupe, qui lui valut de figurer – à tort, prétend-il – dans le classement des cent plus grandes fortunes de France.

    Il savoure les réseaux sans cesse retissés, jusqu’au secrétaire général de l’Elysée, Alexis Kohler, approché en tant qu’ancien de l’Essec. Son sésame pour rencontrer le Président. « J’ai essayé de convaincre Macron de ne pas nationaliser la taxe d’apprentissage, en vain… » Roger Serre s’étonne que son groupe pâtisse tant de l’affaire Delevoye, « une petite négligence de Jean-Paul ». Il admet ne pas être un « champion de la gestion », jure que le redressement fiscal d’IGS sera léger. Et s’indigne que son successeur lui plante aujourd’hui un « couteau dans le dos », alors qu’il l’a désigné, après avoir lâché les rênes, en échange d’un contrat de consultant en stratégie de 50 000 euros par mois. « Pourquoi cherche-t-on aujourd’hui à m’abattre ? A qui profite le crime ? » interroge le fondateur, en pointant la « #financiarisation_de_l’éducation » avec des géants détenus par des fonds d’investissement qui ont sans doute repéré IGS, et son chiffre d’affaires de plus de 130 millions d’euros. « Les vautours rôdent », s’essouffle-t-il. En attendant, ce sont les juges qui l’attendent au tournant.

    https://connexion.liberation.fr/autorefresh?referer=https%3a%2f%2fwww.liberation.fr%2fsociete%2
    #ESR #enseignement_supérieur #privatisation #université #France #financiarisation #justice

    • @dora_ellen oui, bien sur, Liam est surement mixte aussi, mais pas d’après le ministère public du #Morbihan érigé en grand défenseur de la #tradition (qui parle pudiquement d’usage par l’emploi de usuellement ) mais aussi de la #morale_sexiste, car il lui est insupportable l’idée de pouvoir donner à une fille si ce n’est l’égalité au moins les privilèges d’un garçon rien qu’en lui attribuant un prénom. On relèvera l’aspect comique du je me sers des études sur le genre pour finalement renforcer le patriarcat.

      Bref, avoir un prénom de fille comme zezette ça passera, mais surtout pas un prénom usuellement masculin, l’état peut donc m’interdire d’appeler ma fille Roger, parce que Roger c’est masculin, du coup ma fille risque d’avoir une bite qui lui pousse et même va-t-en savoir de la barbe de gros velus qui sait même pas qu’il exhibe sa virilité.

      Dans le droit français la seule manière de changer de nom c’est qu’il soit ridicule ou péjoratif, par exemple Abdullah ou Tzakiriki sont classés dans les noms péjoratifs au même titre que troudoucul, si si je t’assure, l’état français t’accorde le droit de changer ton identité pour Dupont si ça te chante. Bien entendu tu te fous au cul le changement de nom si le père l’a reconnu puis s’est barré et que tu as élevé seule l’enfant.
      https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1656
      Mais vois-tu, tu peux toujours pas appeler ta fille Roger, même si tu considères que Véronique ou Dalida va lui attirer des ennuis, une femme sur deux étant harcelée ou violée dans sa vie.

      Mais pire encore, ma Roger pourrait prétendre aux mêmes droits qu’un homme, tu imagines la zizanie dans la société françzise ?, mazette, ça vaut bien la prison pour les parents.

      #Roger_si_je_veux

  • #MaintenantOnAgit
    Aller au procès, une montagne financière pour les femmes victimes de violences
    http://www.liberation.fr/france/2018/02/27/aller-au-proces-une-montagne-financiere-pour-les-femmes-victimes-de-viole

    Le coût total d’une procédure tourne facilement autour de 10 000 euros. Or l’aide juridictionnelle est plafonnée et ne fonctionne pas pour les agressions sexuelles.

    « le coût financier ne dissuade pas forcément les victimes en amont, ce n’est pas l’obstacle auquel elles pensent en premier. Mais une fois qu’elles trouvent la force de lancer les démarches, les frais financiers peuvent les amener à abandonner la procédure ». Car dans les affaires d’agressions sexuelles et de viols, d’autres coûts viennent s’ajouter aux honoraires d’avocat : consultations médicales, suivi psychologique, arrêts de travail et frais de déplacement en cas de procès. La douloureuse au carré.

    Elles-mêmes sous pression budgétaire, les associations ne peuvent faire face à la recrudescence des demandes d’assistance financière des plaignantes. Reste le recours à l’aide juridictionnelle. Depuis la loi du 9 septembre 2002, les victimes de viol peuvent en bénéficier sans condition de ressources. En revanche, les victimes d’agression sexuelle ne sont pas soumises à cette exonération et le plafond de ressources pour avoir droit à l’aide juridictionnelle (AJ) est très bas. Pour bénéficier d’une prise en charge totale en 2018, la moyenne mensuelle des revenus du foyer en 2017 doit être inférieure ou égale à 1 017 euros. Et pour obtenir une aide de l’Etat qui couvre entre 55 % et 25 % du montant des frais engagés, le demandeur doit disposer de ressources comprises entre 1 017 euros et 1 525 euros.

    A lire aussi Emmanuelle Devos : « Les violences sexuelles, une vraie cause nationale »

    Le hic, c’est que de nombreux avocats ne veulent pas entendre parler de dossiers relevant de l’AJ : c’est plus de démarches administratives, une rémunération très faible et versée a posteriori. En plus, instruction et procès aux assises compris, un avocat touche en aide juridictionnelle quasiment le double pour un homme mis en cause que pour une victime de viol. En 2017, l’assistance d’une partie civile culminait à 1 728 euros, contre 3 200 pour un agresseur présumé. Sans compter que les frais engagés avant la demande d’aide juridictionnelle ne sont pas remboursés. Or c’est souvent dans les premiers rendez-vous que tout se joue, pour préparer le dépôt d’une plainte la plus solide possible. « Ce travail en amont est crucial et il prend du temps, explique l’avocate spécialiste des violences sexuelles Lorraine Questiaux. Là on peut vraiment dire que l’argent fait obstacle : l’aide juridictionnelle ne joue pas et les victimes doivent débourser de l’argent avant même de déposer plainte. »
    « Entrave »

    Victime d’un viol en 2011, Hélène (1) se casse la tête pour financer sa démarche avant de franchir la porte d’un commissariat. Créer une cagnotte, un appel aux dons, une association de soutien ? Elle ne sait pas encore. L’avocat qu’elle a trouvé ne lui a pas encore facturé les premiers rendez-vous de préparation. Mais il a déjà chiffré le coût total de la procédure à environ 10 000 euros. « Je préfère savoir, je ne veux pas naviguer à vue pendant l’instruction et le procès », souligne Hélène. Avocate et militante féministe, Lorraine Questiaux raconte avoir « toujours très peur de donner le prix d’une procédure à une victime » lors de la prise de contact. « Je sais que cela peut les amener à abandonner, qu’il y a un très grand risque que je ne la revoie pas pour un deuxième rendez-vous. Du coup on fait du pro bono », ajoute celle pour qui l’argent est une « entrave exceptionnelle »pour les femmes les plus précaires.

    A lire aussi« Maintenant on agit » : les femmes du cinéma français s’engagent

    Quand la montagne financière est trop haute à gravir, certaines victimes font le choix de se rabattre sur une simple main courante, parfois sur l’insistance des policiers qui mettent en avant une procédure longue et chère en cas de plainte. Leur histoire ne débouchera pas sur un procès, mais elles l’ont consignée devant un représentant de l’Etat, s’autorisant en quelque sorte à tourner la page. D’autres se disent qu’il vaut mieux accepter de voir son viol requalifié en agression sexuelle car un procès aux assises durera plus de temps que devant un tribunal correctionnel. Ce qui est à la fois faux et vrai. Selon les chiffres du ministère de la Justice, les durées d’instruction pour un crime ou un délit étaient quasiment égales en 2016 : environ deux ans et demi (28,2 mois contre 29,6 mois). C’est au niveau du procès que le temps rallonge : contrairement aux tribunaux correctionnels, une cour d’assises n’est pas une juridiction permanente. Elle se réunit généralement tous les trois mois pour une quinzaine de jours, ce qui joue sur le calendrier. Du coup, « correctionnaliser » son viol pour que ça aille plus vite, et donc que cela coûte moins cher, Camille y pense déjà. Mais, dit-elle, « cela veut dire que mon agresseur ne sera jamais jugé pour viol par la société et ça, c’est dur à encaisser ».

    La correctionnalisation des viols ca permet aussi à l’état de ne pas appliqué l’aide juridictionnelle et de laisser les victimes de viol payer toute seule tous les frais de justice. Je ne connaissait pas cet aspect de la correctionnalisation c’est bien dégueulasse.
    Sans parlé de ceci :
    un avocat touche en aide juridictionnelle quasiment le double pour un homme mis en cause que pour une victime de viol. En 2017, l’assistance d’une partie civile culminait à 1 728 euros, contre 3 200 pour un agresseur présumé.

  • L’ombre de la #Russie pèse de plus en plus sur Trump
    https://www.mediapart.fr/journal/international/230317/l-ombre-de-la-russie-pese-de-plus-en-plus-sur-trump

    Les soupçons dévorants et les révélations quotidiennes des médias américains sur la collusion avec la Russie affaiblissent le président et compromettent la marche de l’exécutif américain et ses projets de remplacement de l’assurance santé.

    #International #Donald_Trump #espionnage #Paul_Manafort #Roger_Stone

  • Vingt ans après : les révélations d’un agent des services secrets français
    Dror, décembre 2014
    http://entrelesoreilles.blogspot.fr/2014/12/elo185-les-revelations-dun-agent-des.html

    (Texte inédit soumis au #Psikopat mais refusé ! Je me vois donc dans l’obligation de préciser que, bien que les suicides qui y sont relatés sont parfaitement exacts, le texte qui suit est un délire à vocation humoristique...)

    Pris de remords, un agent de la Direction générale de la sécurité intérieure française a éprouvé le besoin de se confier...

    En 1993, le deuxième mandat de François Mitterrand commence à sentir le soufre, la corruption, la françafrique, la mafia et le sexe. Trop de personnes savent trop de choses et Mitterrand établit alors une liste de témoins gênants à éliminer. La mission m’est confiée et elle doit être discrète puisqu’elle n’est pas approuvée par le gouvernement de cohabitation d’Edouard Balladur. Vingt ans après, je décide de lever le voile sur ces éliminations extra judiciaires, et sur le mode opératoire employé alors : le suicide, dont je suis devenu l’expert en France suite à ces sept « opérations ».

    La première victime est l’ancien Premier ministre Pierre Bérégovoy, qui gérait la double comptabilité du président, et que nous suicidons de deux balles dans la tête en mai 1993. C’est ensuite les deux principaux témoins et organisateurs des séances sadomasochistes de Mitterrand qui doivent être éliminés, et c’est le plus grand scoop que je vous livre, puisqu’il s’agit de Kurt Cobain, le chanteur de Nirvana, suicidé le 5 avril 1994, et de François de Grossouvre, le « conseiller personnel du président », suicidé deux jours plus tard. Le chanteur américain avait tenté de révéler la vie dissolue de François Mitterrand en message codé dans sa chanson Smells Like Teen Spirit (« A mullato, an albino, a mosquito, my libido… »), ce que le président français n’avait pas apprécié.

    Mitterrand apprend alors que l’écrivain Guy Debord travaille sur un livre intitulé Des Contrats, et il est persuadé que ce texte va révéler le rôle qu’ils ont joué ensemble dans le meurtre du petit Grégory, considéré alors comme une « œuvre situationniste ». J’essaye de l’en dissuader, mais il insiste et je fais donc assassiner toute la bande, Guy Debord, Gérard Voitey et Roger Stéphane, par suicides, entre le 30 novembre et le 4 décembre 1994. Dans un manque de professionnalisme déplorable, l’un de mes collègues, Pierre-Yves Guézou, trouve ces meurtres « immoraux » et veut tout balancer à la presse. Aujourd’hui, je le comprends, mais à l’époque je suis un bon petit soldat de la Raison d’Etat et je me vois donc dans l’obligation de « suicider » le capitaine Guézou, le 12 décembre 1994.

    Une fois élu président, Jacques Chirac me confiera une dernière mission avant de me faire prendre une retraite bien méritée : éliminer François Mitterrand. J’inaugurais donc en janvier 1996 une technique que je ne peux dévoiler ici, mais qui a servi depuis à Ariel Sharon pour éliminer Yasser Arafat, à Ehud Olmert pour éliminer Ariel Sharon et à Barack Obama pour éliminer Hugo Chavez. Je vous raconterai ça une autre fois...

    #humour #shameless_autopromo