• #Barbie

    Parallèlement au monde réel, il existe Barbieland, un monde parfait où les poupées Barbie vivent joyeusement, persuadées d’avoir rendu les filles humaines heureuses. Mais un jour, une Barbie commence à se poser des questions et à devenir humaine.

    Sur les conseils d’une Barbie bizarre, elle part pour le monde réel afin de retrouver la fille à laquelle elle appartenait afin de pouvoir retrouver sa #perfection. Dans sa quête, elle est accompagnée par un #Ken fou amoureux d’elle qui va également trouver un sens à sa vie dans le monde réel…

    https://www.youtube.com/watch?v=5oBOyBxxHlk&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.genre-ecran.net


    https://fr.wikipedia.org/wiki/Barbie_(film)
    #film #comédie #patriarcat #stéréotype #réalité

    • Une opération commerciale de #blanchiment_féministe

      Voilà un (trop) bel exemple de la capacité d’Hollywood de récupérer même les avancées politiques et idéologiques qui paraissent a priori les plus contradictoires avec ses visées capitalistes : soit un moment fort de la lutte d’#émancipation des femmes (depuis le déclenchement de #MeToo), une entreprise capitaliste (#Mattel) qui produit depuis 50 ans la Barbie, une #poupée mondialement célèbre figurant le #stéréotype_féminin le plus aliénant de la #société_de_consommation, et dont les ventes sont en déclin du fait des critiques féministes. Résultat : une actrice productrice, Margot Robbie, connue pour son féminisme fait appel à une jeune réalisatrice, Greta Gerwig, qui s’est fait connaître pour ses portraits progressistes de personnages féminins (Lady Bird, 2017 ; Les Filles du docteur March, 2021), pour faire un film qui reconfigure Barbie au prisme du féminisme contemporain, avec le financement de Mattel (le film a coûté 100 millions de dollars) qui orchestrera la promotion du film et la relance des ventes de poupées par la même occasion… Mattel n’a pas caché son ambition de créer une franchise, à l’image de Marvel.

      Le film porte la marque de cette alliance de la carpe et du lapin, en tentant d’orchestrer la régénération féministe du monde de Barbie, tout en voulant nous faire croire que la conception d’origine de la Barbie (par une femme) était un projet émancipateur : permettre aux petites filles de cesser de jouer à la maman avec leur poupon, pour se projeter dans une image flatteuse d’elles-mêmes en tant que femmes.

      Le film met d’abord en scène le « Barbie Land » habité par toutes les déclinaisons de la poupée que Mattel a mis sur le marché depuis 50 ans, dont celle qui se nomme elle-même comme la « #Barbie_stéréotypée » (incarnée par Margot Robbie) et qui est au centre de ce petit monde où les hommes, les Ken, ont besoin du regard des femmes pour se sentir exister (on aura reconnu l’inversion du monde où les femmes dépendent du « #male_gaze », tel que le cinéma mainstream le construit). Mais ce monde se détraque le jour où Barbie a une pensée morbide : elle devra partir dans le monde réel à la recherche de la femme qui a dessiné cette Barbie dépressive pour la neutraliser.

      Elle part avec Ken (Ryan Gosling) pour la Californie, où ils ont la surprise (divine pour Ken) de découvrir une société patriarcale où les femmes sont au service des hommes et exclues du pouvoir : le conseil d’administration de Mattel que Barbie va rencontrer, est exclusivement masculin et n’aura de cesse de faire repartir Barbie dans son monde, pour éviter toute contamination du monde réel avec le Barbie Land où le pouvoir feint d’appartenir aux femmes. Cette représentation satirique de la direction de Mattel relève davantage d’un stéréotype du cinéma hollywoodien contemporain que d’une critique réelle du capitalisme états-unien.

      Barbie rencontre deux femmes au look latino, une mère et sa fille, aussi brunes qu’elle est blonde, qui sont à l’origine de son dysfonctionnement. C’est Gloria, la mère (America Ferrera), employée chez Mattel, qui a dessiné des déclinaisons négatives de Barbie, alors que sa fille Sasha (Ariana Greenblatt) formule les critiques féministes de Barbie. Elles vont bizarrement devenir les alliées de Barbie pour l’aider à retrouver Barbie Land, qui entretemps est passé sous domination masculine, suite à la découverte faite par Ken du patriarcat dans le monde réel.

      La suite est assez confuse : la guerre des sexes dans Barbie Land donne lieu à plusieurs séquences mettant en valeur chorégraphiquement la plastique masculine, avant que les Barbies reprennent le pouvoir, galvanisées par le discours féministe de Gloria. Mais Barbie choisit finalement de revenir dans le monde réel avec ses deux alliées humaines, et sa première démarche en tant que « vraie femme » est de prendre rendez-vous dans une clinique gynécologique : on peut s’interroger sur cette fin qui réduit le discours féministe à une vision essentialiste de « la » femme…

      https://www.genre-ecran.net/?barbie=
      #féminisme

    • Féminisme et Barbie, Ana Dumitrescu

      https://blogs.mediapart.fr/ana-dumitrescu/blog/230723/feminisme-et-barbie

      Barbie : ce qui a attisé ma curiosité et m’a incité à y aller, ce sont les nombreux commentaires selon lesquels ce film est « féministe ». Mais le fond du #film tourne finalement autour de Ken et non pas de Barbie. C’est lui qui impose le débat et qui contraint l’action. Attention, je « spoile » l’intégralité du film pour le décrypter.

      un bon article opportunément signalé par @biggrizzly pour faire suite au propos d’une identitaire d’extrême droite dénonçant le wokism-féminisme (...) https://seenthis.net/messages/1011025

      (c’est pas tant l’alliance de la carpe et du lapin que féministes bankable sur le marché de la désintégration de tout discernement)

      ce Dumitrescu : #toctoc

      #cinéma

    • en vrai, Ken est un chic type, il a mis la mer à Tarbes.
      https://www.leboncoin.fr/ventes_immobilieres/2383862345.htm

      Nous vous présentons cette magnifique villa avec piscine sur le centre ville de Tarbes. Une jolie maison de 145 m2, avec 4 chambres dont une suite parentale avec salle d’eau et dressing. Maison sur 3 niveaux , avec 3 terrasse, salle de sport / fitness, grand dressing, cuisine d’été, et grand garage.

    • Greta Gerwig entre dans le club très masculin des films qui ont rapporté plus de 1 milliard de dollars
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/08/11/avec-barbie-greta-gerwig-entre-dans-le-club-tres-masculin-des-films-qui-ont-

      EN UN GRAPHIQUE – Jamais un film réalisé par une femme, sans coréalisateur masculin, n’avait dépassé ce montant symbolique au box-office mondial.

      #$ #cinéma #femwashing

    • ça vous paraît lunaire que des gens voient dans Barbie de la promotion de l’homosexualité ?? Louise Kervella, PhD @ForzaBombardier
      https://twitter.com/ForzaBombardier/status/1691121401271574529

      L’obsession représentationniste vous aveugle vous êtes incapables de voir une critique de l’hétérosexualité
      littéralement à la fin Barbie s’émancipe de son couple qui lui apportait rien en devenant humaine et Ken comprend qu’il n’a pas besoin du regarde d’une femme pour être heureux et qu’il se suffit à lui-même
      On peut pas comprendre l’homophobie des État réactionnaires sans comprendre le rôle que joue le couple hétérosexuel dans le capitalisme à savoir la reproduction de la force de travail. Tout ce qui remet en cause le couple hétérosexuel peut-être un danger pour la classe dirigeante
      En plus on a vu plusieurs articles passer qui disaient que des femmes rompaient avec leur mec après avoir vu Barbie. C’est de ça qu’ont peur les pays qui l’interdise. Bien sûr c’est pas un film révolutionnaire non plus faut pas exagérer, mais il porte une critique

      y’a une différence entre la possibilité réelle pour le film de convaincre à l’homosexualité politique et la peur que ça arrive de la part de la bourgeoisie. Faut voir comment ils exagèrent à 1000% tous les combats féministes. Genre les suffragettes qui veulent le droit
      De vote sont présentée comme voulant asservir les hommes. Les militantes pour l’avortement sont présentées comme des tueuses d’enfants sanguinaires qui veulent que l’humanité cesse de se reproduire. Les militants pour le mariage gay sont présentés comme voulant supprimer la
      Famille hétérosexuelle. Moi ça me choque pas que Barbie qui critique un peu le patriarcat et le couple hétérosexuel, le montre comme pas nécessaire pour être heureux soit présenté comme de la promotion de l’homosexualité (en plus les hommes portent du rose)

      #hétérosexualité #couple #homosexualité

    • Barbie, la #femme_parfaite ?

      Plus de soixante ans après sa naissance, la poupée Barbie séduit toujours autant. Entre stéréotypes et discours émancipateurs, exploration d’un jouet iconique qui s’est transformé au gré des époques.

      Nul besoin de la présenter. Adoptée par plusieurs générations d’enfants, Barbie est une véritable icône intergénérationnelle. Imaginée en 1959 par la femme d’affaires américaine Ruth Handler, la célèbre poupée s’est rapidement retrouvée dans tous les foyers américains avant de conquérir le reste du monde. Astronaute, chirurgienne ou encore candidate à la présidentielle, Barbie devait initialement encourager les petites filles à se projeter dans des carrières masculines. Longtemps décriée pour sa silhouette filiforme et ses proportions irréalistes, elle incarne aujourd’hui une forme de diversité : au gré de ses avatars, elle est ainsi représentée dans un fauteuil roulant ou porteuse de trisomie 21. Désormais héroïne d’un film au prestigieux casting, la poupée est aussi devenue une influenceuse très suivie sur les réseaux sociaux.

      https://www.youtube.com/watch?v=gB_Ws3uRM5Q


      #icône #Ruth_Handler #Mattel #Lilli #poupée #modèle #Rolemodel #diversité #féminisme #féminité #jeu #hijab #voile #hijarbie #corps

  • « Pourquoi j’ai choisi de faire de l’informatique alors que les autres filles ont choisi de ne pas en faire »

    https://medium.com/@Sianay_/pourquoi-j-ai-choisi-de-faire-de-l-informatique-et-pas-les-autres-filles-a04

    Très bel éloge des techniciens, de la technique, et du plus beau métier du monde. Zéro minauderie « mais on peut programmer en restant féminine ».

    #informatique #féminisme

    • J’aime la conclusion qui ouvre et qui donne envie de l’imprimer et diffuser

      Evidemment je ne dis pas non plus faites de l’informatique parce qu’il faut en faire, je dis osez faire ce qui pour vous vous semble impossible, improbable, dérangeant. N’ayez pas peur de l’inconnu, ne vous occupez pas de ce que les autres pensent car les vrais obstacles sont les barrières que l’on se met à soi même. Et c’est tout autant valable pour tous les autres métiers où le sexe opposé est en infériorité numérique. Ce n’est pas parce que les autres n’y vont pas, que vous n’êtes pas fait pour ça, que vous n’en êtes pas capable.

    • les vrais obstacles sont les barrières que l’on se met à soi même

      La formulation est clairement trop forte : c’est UN des obstacles, mais c’est loin d’être le seul, et pas forcément le plus bloquant pour les femmes. C’est-à-dire que même quand elles n’ont pas cette barrière, elles peuvent parfaitement être bloquée ensuite.

    • Moi qui en ait fait, je ne conseillerais à personne de « faire de l’informatique »...

      Autrement dit : J’ai trouvé une façon (plutôt valorisante et en phase avec mes capacités) de prendre place dans cette société à une époque où je me posais moins de question à son sujet. Je sais maintenant que l’activité que je mène s’inscrit dans un domaine qui présente une grande propension à produire fondamentalement de la nuisance

    • @RastaPopoulos : nan, clairement, ce n’est pas le seul obstacle. Si je n’ai pas fait certaines études, d’ingénieure plus précisément, c’est parce que je n’avais aucune envie de me retrouver dans un contexte non-mixte, à faire constamment face au sexisme. J’ai choisi d’autres études, sans m’empêcher de faire ce que j’avais envie de faire, dont de l’informatique, entre autres, parfois à côté, par des chemins de traverse…

      Savoir ce que l’on veut, le faire, et savoir ne pas s’exposer inutilement.

      Le sexisme d’un milieu ne se résume pas à « des barrières que l’on se mettrait à soi-même ». Ça me rappelle ces initiatives pseudo-féministes invitant les girls à « briser leur plafond de verre intérieur », occultant complètement que c’est avant tout un phénomène socio, qui leur est extérieur, indépendant de leur volonté… Bref, encore et toujours des injonctions aux femmes, sans questionner les mécanismes d’exclusion du groupe social. Rien ne change.

      #RoleModel

    • En même temps quand on lit ce qu’elle dit sur la sociologie et son expérience à la fac, pas étonnant qu’elle en arrive à un discours typiquement libéral sur le choix individuel et le « bouge toi le cul tu y arriveras ». Ceci étant, je pense qu’il y a toujours quelque chose de positif à montrer que c’est possible.
      Par contre, étant développeur, je n’ai jamais ressenti cette honte dont l’auteure parle à dire ce que je faisais (parce que je suis un homme ?), je n’ai jamais pensé que mon métier pouvait être mal perçu, même s’il est clair que la plupart des gens ne comprennent absolument rien à ce que je fais.

    • Ça reste un témoignage très positif, à la fois parce qu’il dit d’oser faire ce qu’on a envie (ce que pointe @ben), et parce qu’il dit la passion de ce métier (ce que pointe @stephane).

      Ça en fait un bon « role model », de ces (trop rares) meufs, exemplaires, qu’on met en avant (à raison) pour « attirer davantage de filles » dans ce secteur. Au risque d’en faire une femme alibi, un arbre qui cache la forêt.

      Car s’arrêter à ça laisse croire qu’il suffit de… vouloir, oser, etc. et masque le problème du milieu, systémique, imperméable à la volonté individuelle. La bonne question n’est pas « pourquoi si peu de filles font ce choix ? » mais pourquoi « tant de filles sont écartées de cette voie ? »
      Ce qu’elle évoque un peu :

      Cette peur, je l’ai ressentie, je la ressens encore. La peur de ne jamais être à la hauteur, l’obligation de se justifier d’être là, de devoir prouver systématiquement aux autres ses compétences. Parfois, c’est l’impression de les entendre penser « la pauvre elle s’est égarée » parfois c’est « on va la ménager parce que c’est une fille ». Et l’exclusion est bien réelle même si pas intentionnelle, comme si je n’allais pas comprendre après tout. C’est simple à la fin de la première année de DUT, la moitié des filles avaient déjà abandonné et nous étions 6, 6 sur une centaine d’étudiants. Et personnellement au milieu du premier semestre mes notes étaient limites, sûrement du à gros manque de confiance en moi dans ce nouvel environnement. La responsable d’année m’avait pratiquement incité à trouver un plan de secours.

      Bref : pression sociale, exclusion, discrimination (quand bien même positive), découragement de la part responsables, etc.
      comme dans tant d’autres témoignages de meufs in tech. Syndrome de l’imposteure et manque de confiance en soi ne sont que des conséquences, non des causes.

      Sa conclusion est intéressante, en ce qu’elle priorise bien :

      Enfin, si j’avais un conseil à donner à ceux qui se demandent comment on pourrait attirer d’avantage de filles, il se résumerait en trois points :
      1. Leur donner envie d’y aller
      2. Leur donner envie d’y rester
      3. Leur faire comprendre qu’elles peuvent y arriver

      Les deux premiers points s’adressent bien au milieu : que celui-ci soit plus attractif, accueillant et inclusif.

    • @0gust1 Ah, ça dépend du secteur ? Si oui, deux questions :

      1) Si l’informatique et le bâtiment sont particulièrement horribles, quel(s) secteur(s) sont au contraire accueillants et inclusifs ? L’armée ? http://www.liberation.fr/societe/2014/03/11/en-france-l-armee-est-plus-feminisee-que-l-informatique_986348

      2) Qu’est-ce qui fait que, dans ces secteurs plus accueillants et inclusifs, les hommes « donnent du pouvoir aux femmes » (pour citer une pub récente) ?

    • Ben oui ça dépend du secteur, et dans les deux sens d’ailleurs (je pense aux assistants maternels ou sages-femmes hommes...). En fait il faut aussi se poser la question (qui a déjà été posée en d’autres endroits) de pourquoi le secteur l’informatique a peu à peu exclu/rebuté les femmes, puisque si je ne me trompe pas, il y en avait bien plus (au moins proportionnellement) dans les années 80, alors qu’aujourd’hui comme tu le signales @stephane on en arrive à une armée qui sait mieux intégrer les femmes que le secteur informatique...

    • 1) au débotté, le marketing, le graphisme, etc... ?

      2) La proportion, déjà. Dans un milieu exclusivement masculin, on tourne vite à l’humour graveleux, de vestiaire, de corps de garde etc... et franchement, c’est agressif pour une fille.

    • C’est dans le développement libre qu’il ne reste plus que 2% de femmes, dans le secteur privé de l’informatique, elles sont encore 8%. Pour ma part, en tant que femme faisant de l’informatique, je me suis sortie du secteur privé en 2001, pour des questions de philosophie mais aussi de genre.
      – Secteur de la post production numérique avec des contrats d’intermittents spectacles et culturellement, une organisation hiérarchisée issue de l’armée.
      – Sans cesse faire de la veille et apprendre de nouveaux logiciels, anticiper les évolutions numériques, passionnant mais fatiguant sur du long terme, devoir prouver qu’on est toujours au top, rentable et surtout, meilleure qu’un homme, sur tous les fronts.
      – Dans une société qui forme dès le berceau à l’informatique, ce sont essentiellement les garçons qui en profitent, on comprend vite que si on ne se fait pas un nom, on ne fait pas long feu car les jeunes arrivent avec des compétences plus élevées chaque fois.
      – Secteur attractif oblige, avec gros turn-over, les nouveaux arrivants se bousculaient et étaient prêts à être payés cinq fois moins (voire pas du tout) pour y rentrer, la concurrence y était féroce et sans pitié, je me suis souvent fâchée pour le manque de droiture et d’humanité qui régnaient.
      – On ne me proposait pas de poste plus intéressant que derrière une machine, les hommes bloquaient les postes de chefs de projet.
      – D’autre part, ayant eu un enfant, je ne voulais plus travailler 14h par jour ou parfois ne dormir que 5 heures et j’ai beaucoup de copines qui ont cessé pour les mêmes raisons.

      Je bosse depuis pour le web et en open source, pendant plus de 6 ans sur le réseau j’ai été anonyme ou me faisait passer pour un homme, pour me protéger. Mais je vois se profiler les mêmes choses qui m’ont fait fuir, comme si le monde du travail déteignait méchamment sur le libre, avec des égos surdimensionnés et un certain manque de bienveillance. Inutile de réécrire mon post où je parle d’une ambiance de rugbymen ou de marine marchande qui s’ignore. Une femme à bord, à part celle du capitaine (…) est forcément à côté de la plaque, et quoiqu’elle entreprenne, est déconsidérée d’office. Le seul truc qui me fait tenir, c’est que parfois, j’arrive à m’en foutre.

      Donc, on peut toujours lire le texte de cette femme #self_made_ en se disant que c’est bien pour ceux qui voudraient ne voir que ça, ce n’est qu’un petit bout de réalité. Et je n’ai absolument trouvé aucune solution, si ce n’est celle de me taire.

    • @stephane Et pourquoi tu prends ça pour toi ? Je ne compte plus les annonces d’emploi qui demandent à être « passionné » (mot français pour geek), ce qui donne des tafs comme @touti les décrit. Et pour le côté puéril donc, c’est quand tu te retrouves avec des patrons de startup qui ont du mal à comprendre que tu puisses avoir d’autres intérêts que le code et le jeu vidéo (expérience vécue : mon (ex-)patron qui s’étonne que je n’ai pas de pseudo pour les jeux en ligne, mais ça c’est juste le côté puéril, c’est gentil, je passe sur le côté sexiste et le management dégueulasse...).

    • Et moi de retourner dans un monde peu en accord avec mes valeurs, celui de l’entreprise, libérale, etc. finalement plus supportable (8% c’est toujours mieux que 2%). Car on peut encore s’arranger de ne pas vivre en parfait accord avec ses valeurs, alors qu’on ne peut pas renier son identité.

      Moindre mal.

      Souvent perçu comme un simple comptage des femmes, ce pourcentage est en réalité un indicateur de mixité, c’est-à-dire de viabilité, d’un milieu. Dès lors qu’il diffère de la proportion naturelle de la population, disons 50%, c’est que le milieu est discriminant. Simple logique.

      S’il est inférieur à 25%, ça craint. Mais 8 ou 2%, comment dire… Si en plus il baisse, comme c’est le cas des milieux scientifiques et informatiques, c’est que ceux-ci sont des milieux hostiles. Simple logique.

      Que des ingénieurs, des informaticiens, et autres mecs forts en maths ne comprennent pas cela qui relève d’un exercice du niveau BEPC, me fascine. Et me fait douter de leur intelligence. Que je préfère donc aller chercher ailleurs. Simple logique.

      Que les uns, les unes et les autres ne sachent pas quoi en penser et s’inquiètent (au mieux) du « manque de confiance en soi » des femmes, que l’on cherche à les encourager (les braves petiotes), à les attirer (alleeeeeez, viiiiiens…), à les rendre visibles (wah matez l’exception)… me fatigue, tant c’est à côté de la plaque. C’est se tromper de problème, croire qu’il est en elles, sans voir qu’il leur est extérieur, systémique. Et cette cécité protège le système. Dans ces questionnements bienveillants, le pire est l’interrogation, dont la récurrence est encore moins atroce que la sincérité, sur les capacités cérébrales féminines. Et je m’arrêterais là, à la seule évocation des considérations bienveillantes.

      NB : Je reprends les chiffres que tu cites @touti mais 8% dans le secteur privé de l’informatique me semble peu. En tout cas, ce n’est pas la proportion que j’observe dans mon quotidien, où j’ai la chance de vivre en meilleure mixité, que j’estime entre 20 et 30% à vue de pif.

      #mixité #viabilité

    • Effectivement @tetue, les chiffres varient, d’un pays à l’autre.
      http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-079.pdf

      Le pourcentage de femmes en france dans le secteur privé informatique est d’environ 20% (16% en Belgique, 28% en UK) et pour le libre, je trouve 1,5% dans ce rapport de 2006 de l’université de Cambridge, ça date !

      http://flosspols.org/deliverables/FLOSSPOLS-D16-Gender_Integrated_Report_of_Findings.pdf
      Gender : Integrated Report of Findings

      We proposed to study the role of gender in free/libre/open source software (F/LOSS) communities because an earlier EC study (Ghosh et al 2002, 2005) revealed a significant discrepancy in the proportion of men to women. It showed that just about 1.5% of F/LOSS community members were female at that time, compared with 28% in proprietary software (NSF 2004). We set out to find reasons behind this bias and make recommendations for actions that might improve the ratio of women to men.