• C’est un projet que j’ai commencé il y a six ans et pour lequel j’ai utilisé Seenthis comme bloc-note. Quand j’ai commencé mes recherches dans les archives sur mon voisin communard, j’ai pris des notes que j’ai souvent mises en ligne ici. Le thème qui les rassemblait était #a_la_recherche_de_lavalette. Et c’est ce thème qui est devenu le titre de ce premier livre.

      (Hum, oui... J’ai commencé il y a longtemps et j’avais prévu de ne faire qu’un seul livre... mais j’ai tellement de matière que j’ai écrit cette première partie de près de 150 pages et que deux autres vont suivre... Je suis loin d’avoir terminé !)

      #les_damnes_de_la_commune #a_la_recherche_de_lavalette #commune_de_paris #commune_de_paris_de_1871 #bande_dessinée #bd #roman_graphique #livre

    • Je l’ai acheté tout à l’heure et dévoré dans la foulée ! J’ai beaucoup aimé le travail sur les images, le rythme que tu donnes à ces gravures, en recomposant une maquette très dynamique, très BD. Est-ce que tu peux en parler ? J’ai aussi bien aimé l’histoire du petit Maspero.

    • Je l’offre autour de moi pour les fêtes de fin d’année :-) J’ai adoré.

      L’Histoire de la Commune de Paris devrait faire l’objet de semaines entières de cours au Collège et au Lycée, parce que cette période est un condensé de tout ce qu’un pouvoir illégitime peut faire pour s’accrocher et gérer son peuple à la façon d’une ferme de « 1000 vaches »...

      Trop souvent, on enseigne les deux guerres mondiales en omettant d’évoquer la guerre de 1870... quel point aveugle, quel parti pris sidérant !

    • Merci @fil ! Merci @biggrizzly ! Ça fait très plaisir.

      J’ai utilisé une multitude de gravures de l’époque, mais je ne pouvais évidemment pas faire comme une BD normale dans laquelle on voit le personnage principal revenir de case en case. Je n’ai en effet aucune gravure de mes personnages principaux. De temps en temps, j’ai pu le faire, comme dans la planche avec Napoléon III. Mais généralement, il fallait trouver d’autres idées.

      Certains auteurs conçoivent leurs planches avec un « gaufrier » : des cases régulières à l’intérieur desquelles ils concentrent toute leur attention de dessinateurs. D’autres jouent également avec la forme des cases pour construire une narration. C’est cette option que j’ai choisie. Cela m’a permis à la fois de raconter des chose directement avec la forme de certaines cases et de jouer sur les rythmes de l’histoire.

      J’ai fait une page pour expliquer comment j’ai travaillé les planches, avec plusieurs exemples :
      http://www.meyssan.com/a10

      Ceci dit, je pense que le plus important, ce n’est pas la case, ou le dessin dans la case, mais la narration. C’est elle qui, tout d’un coup, donne du sens à une case ou à un dessin.

      Je cherche des images qui peuvent se prêter au jeu de ce que je veux raconter. Mais lorsque je n’en trouve pas vraiment, cela peut quand même fonctionner si elles s’inscrivent dans une grande narration. Alors, l’image, quelle qu’elle soit, prend du sens. Et si elle est différente de ce qu’on attendait (moins figurative), alors ce sens s’enrichit.

      C’est ce que je trouve le plus intéressant : notre capacité à créer du sens, à faire des liens entre des choses apparemment sans rapport, notre imagination infinie.

      Le petit passage sur François Maspero est dans cette veine. J’imagine des liens, je crée des rapprochements, je montre une continuité. Avant, il semblait ne pas y en avoir. Pourtant, une fois que c’est raconté, cela parait évident.

      François Maspero dit être resté dans son cœur cet enfant de douze ans et demi, profondément marqué par l’arrestation de ses parents par la Gestapo. Le petit crieur de journaux qu’il s’était donné pour symbole de sa maison d’édition a douze ans et demi (n’est-ce pas évident ?). Il aura toujours cet âge, à travers les époques, de livre en livre, des éditions Maspero aux éditions La Découverte...

      Ici, il y a une image, une seule, et toute un histoire.

      Le livre fonctionne parce qu’il raconte une histoire et qu’on a envie d’y croire.

    • Comment sais-tu @colporteur si @raphael est LE graphiste du réseau voltaire, sur le site du réseau il y a juste une référence à un de ses bouquin qui date de 1997 : « Raphaël Meyssan est graphiste et auteur de bande dessinée » ? ¨Être le fils ou la fille de machin machine ne veut rien dire, moi je n’ai pas les mêmes idées que mes parents.

    • S’agit évidemment pas de dire que la filiation supposerait accord (moi aussi j’ai un père, moins grave quand même heureusement).
      J’ai lu ça là :
      https://twitter.com/LibertaliaLivre/status/944963443890819072
      [edit Twist devenu indisponible depuis...]
      Il a écrit un article en 1997 pour le réseau Voltaire
      http://www.voltairenet.org/auteur14.html?lang=fr
      Il cite ce « réseau » parmi ses « références »
      http://www.editorial-design.org

      Nous utilisons la puissance d’Internet et celle de l’imprimé pour mener des campagnes de « marketing viral » mobilisant les internautes/lecteurs. Plusieurs de ces campagnes ont connu un important succès. L’une d’elles a été étudiée par les spécialistes d’image et de situation de crise de grandes entreprises [?]. Deux autres ont fait l’objet de très nombreuses reprises dans les médias internationaux.

      Je n’en sais pas plus mais ayant manqué offrir l’album, je me demande ce qu’il en est de la fiabilité de seenthis. Ne sommes nous pas ici supposés ne pas avaler ou recommander n’importe quoi ?

    • @colporteur : la BD dont on parle n’évoque ni les petits gris, ni le grand Satan. Quant à son auteur, je ne trouve pas d’écrits sur SeenThis où il expliquerait que Poutine est l’avenir de l’Homme... Par contre, quand je relis ses posts sur SeenThis et découvre les dates de ces posts, j’admire qu’on puisse passer autant de temps sur une œuvre dessinée.

    • Logique circulaire :

      – si je ne cite le réseau Voltaire pour parler de cette bande dessinée (pas plus que Fil et BigGrizzly), alors qu’on sait tout de même qui est Raphaël, c’est bien parce qu’on pense qu’il s’agit d’un boulot remarquable et que rigoureusement rien dans son contenu n’a de rapport avec le RV. C’est une information qui n’est pas pertinente pour parler de l’ouvrage et qui, à l’inverse, fera illico dévier la discussion – alors que, encore une fois, ce serait injuste par rapport au boulot effectué par Raphaël. (Ainsi tu débarques illico avec un hashtag « Extrême-droite », histoire d’être certain d’enterrer son boulot.)

      – de la même façon, si autant de gens écrivent dans les journaux que cette BD est remarquable et que sa façon d’aborder la Commune est très pertinente, peut-être est-ce parce que c’est une BD remarquable qui aborde le sujet de manière pertinente. Et non par défaut d’information sur l’identité de son auteur. (Et à l’inverse, avec un auteur portant ce nom, peut-être tout de même que, si la BD avait contenu quelques signes troublants, ils auraient percuté.)

      – toujours sur ce mode de pensée circulaire (i.e. paranoïaque) : on est sur l’internet, et aucun de nous n’est tombé de la dernière pluie. « Bien se garder de dire un mot », sur un réseau social, ça n’a aucun sens, parce qu’on sait bien qu’il y aura toujours une gentille andouille pour nous rappeler les élégances. Je n’oublie pas qu’on m’a un jour rétorqué ici que Chomsky était le précurseur du confusionnisme ; alors quand je conseille une BD de Raphaël Meyssan, je n’ai aucun doute sur le fait qu’une bonne âme viendra exposer le secret des choses qu’on nous cache (ne serait-ce que parce que c’est ce qui est arrivé à chaque fois ces dernières semaines sur Twitter et Youtube). Alors m’accuser au motif que « je me garde bien de dire un mot » alors que je sais comment fonctionne un réseau social, ça n’a de sens que dans une logique circulaire (i.e. il est mal intentionné parce qu’il est mal intentionné).

      – même topo pour son flux Seenthis (l’un des premiers ici). Dans un autre fil de discussion, tu le trouves tellement insupportable que tu le compares à un troll facho qui sévit ici en pourrissant chaque discussion qu’il peut avec de détestables petits messages provocateurs. Or, Raphaël, lui, de ce que j’en vois, interviens ici essentiellement sur des sujets techniques/graphiques, ou sans rapport avec les thèmes de Voltaire, sans jamais référencer quiconque de hum-hum, et il intervient systématique sur un ton mesuré et poli. Donc pour faire valoir ton point de vue, tu excuses le comportement systématiquement trollesque d’un provocateur faf en dénonçant ad hominem quelqu’un dont le comportement sur Seenthis est difficilement critiquable. Et tu t’autorises à mettre des hashtags « #confusionisme » pour ça ?

    • N’ai parlé ni « petits gris, ni grand Satan » (je sais pas ce que c’est mais merci pour la diversion...), ni « comparé à un troll facho » mais reposé ailleurs sur une page concernant le fonctionnement et les usages sur seenthis
      https://seenthis.net/messages/653239#message654798
      ma question, posée en des termes des plus objectifs, car personne ne répondait ici :

      On se demande ici quoi faire d’un troll, mais comment se fait-il que seenthis puisse accueillir, relayer et faire relayer le graphiste du réseau Voltaire Raphaël Meyssan depuis 2011 sans que personne ne bronche ?


      C’est de vous, c’est de seenthis que je parle, de ceux du « ’on sait tout de même qui est Raphaël » et qui n’en tiennent aucun compte, le taise (ça c’est très très poli, mais pour le moins injuste pour qui lit vos posts), de ceux qui n’accordent aucune importance et aucune signification au fait qu’il taffe pour ce « réseau ».
      Oui, je n’ai nulle part évoqué la qualité de la bd mais le fait est que, trop confiant, j’avais taggué ce post, recommandé ce livre et manqué l’acheter pour offrir alors que j’ai pas une thune et ne veux pas contribuer au revenu d’un stipendié de tels réseaux. Je me suis fait avoir. Voilà ce qui me fâche.

      Je me fous des intentions mais je ne vois pas ce qui empêchait de dire "bien qu’il ai la mauvaise idée de travailler pour le « réseau chose, R.M montre avec cet album très bon ceci et cela » ou toute autre formule ne reposant pas sur l’omission d’un tel fait.

      Illusion certainement, un petit quelque chose de #seenthis_c'est_bon_mangez_en parce qu’ici les choses sont supposées dites, recoupées à plusieurs depuis des avis, des sources et des connaissances différentes. Les réseaux « sociaux » c’est pourri, et même cet endroit qui parait exceptionnel n’échapperait pas à la règle. Voilà ce qui me fâche.

      #consommation_culturelle #complaisance

      edit mes post semblent contribuer à faire connaître davantage cette bd ici. une suggestion : l’emprunter en bibliothèque, l’acheter d’occase, cela ne génère pas de droits d’auteur.

    • @colporteur : Je ne lis pas le Réseau Voltaire et n’ai pas d’opinion particulière sur ces gens : je n’ai jamais pris le temps de m’en faire une. Je n’étais pas au courant à propos d’un lien éventuel entre l’auteur de cette BD et le Réseau Voltaire. Je note l’information, merci de nous avoir fait part de tes recherches. Tu juges qu’il faut l’ostraciser. Je n’ai pas ta capacité à juger aussi directement et crument.

    • @biggrizzly je ne sais si il faut ostraciser R.M., tout ce que je sais c’est qu’il m’aura fallut un mois pour savoir qu’il taffait pour le réseau Voltaire puis qu’il est le fils de T.M (pourtant pas rare d’être en désaccord politique avec son père). Je n’ai pas fait de recherche, la mauvaise nouvelle m’est tombée dessus. C’est après que j’ai du chercher. Le lien n’est pas « éventuel », il est revendiqué sur le site pro de R.M.
      http://www.editorial-design.org
      Connaisseur ou pas, tu as taggué ici même un seen relayant ce « réseau » (bd Voltaire) dont je découvre aujourd’hui l’existence
      https://seenthis.net/messages/596310
      Laissons de coté tous les perdus qui cherchent des causes et des raisons, tous ceux que l’impuissance conduit à adopter des analyses qui puissent tenir lieu de vérité, d’explication, tous ceux que la toute puissance des manipulateurs... rassurent, laissons de côté ce qui fait le succès du complotisme.
      Le propre des complotistes organisés ce n’est pas seulement de dénoncer des complots imaginaires mais de comploter et manipuler.
      Je ne suis pas en mesure de retracer le parcours de ces gens depuis que leur regroupement existe. Je sais en revanche que ce sont des complotistes et des manipulateurs, de mémoire, cela apparaissait d’ailleurs déjà avant le 11 septembre 2001, y compris dans la façon de jouer sur l’anti-impérialisme pour appâter des « gens de gauche ». Puis T.M s’est fait connaitre en publiant « La grande imposture » selon lequel les attentats du 11 septembre ont été perpétrés par une une dissidence terroriste au coeur de l’appareil militaire américain. La notice wikipedia ne dit que peu de l’avant 2001, ce qui exonère les « gens de gauche » qui ont marché dans la combine promotionnelle de ce qui n’était d’abord aune lettre d’information vendue très cher sous prétexte d’infos relevant pour ainsi dire du secret défense.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Réseau_Voltaire
      Depuis les choses sont devenues fort claires, si on peu dire ainsi d’un tel panier de crabes, et leur style, leur façon de brouiller les cartes sur l’héritage révolutionnaire ou « le social » aura inspiré Soral comme le FN.
      Thierry Meyssan et les théories du complot - La horde
      http://lahorde.samizdat.net/2015/02/06/thierry-meyssan-et-les-theories-du-complot
      Les impostures du Réseau Voltaire
      https://www.politis.fr/articles/2015/02/les-impostures-du-reseau-voltaire-29938

      Une source « autochtone »...
      Pourquoi Réseau Voltaire France ?
      http://www.alain-benajam.com/article-pourquoi-reseau-voltaire-france-112029740.html

      [2007] Le bureau du Réseau Voltaire s’installa à Damas, puis à Beyrouth, puis de nouveau à Damas et nous dispersâmes les serveurs de par le monde. Le Réseau Voltaire devint (...) un réseau de presse international avec échange d’articles.

      Et je lis parmi les références de R.M sur son propre site qu’il a aussi travaillé pour Syria Alghad (Syrie), organe dont je ne sais rien si ce n’est qu’il est syrien, pays qui ne brille pas particulièrement je crois pour le pluralisme, de sa presse comme de toute sphère de la vie sociale, politique et culturelle.

      Il me semble que @raphael Meyssan serait bien mieux placé que je ne le suis pour répondre à ces questions.

    • T’es juste en train de nous faire chier avec le Réseau Voltaire de Thierry, alors qu’on parle d’une BD de Raphaël, sur laquelle il bosse depuis des années, dont il a posté la recension de ses recherches au fur et à mesure sur Seenthis, et qui vient par exemple de recevoir une revue enthousiaste dans l’Huma, par un des historiens spécialistes de la commune, Jean-Louis Robert :
      https://www.humanite.fr/bande-dessinee-le-paris-graphique-de-la-commune-647426
      Historien que je vois dans les remerciements de la BD, pour avoir relu le contenu avant publication. Encore un qui, apparemment, fait la part des choses et n’a pas trouvé que ça aurait été une bonne idée d’expliquer dans le journal que c’est un bon livre à condition de se boucher le nez (puisque c’est bien à cela que tu veux que j’arrive).

      Ton nouveau message semble confondre Réseau Voltaire et Boulevard Voltaire. Quant au terme « relayé », est-ce que tu as pigé que Davduf avait tenu ici un compte « L’infiltré » référençant toutes ses sources pour son « serious game » à propos du (« contre le ») Front national aux dernières présidentielles ?

      Quant à ton histoire de complotistes (“organisés” en “regroupement”) qui complotent et manipulent, là je pense que tu viens de nous pondre le plus chouette paradoxe de la semaine. (Je suppose que ce complot-là n’est pas imaginaire.)

      Je note la mention « la façon de jouer sur l’anti-impérialisme pour appâter des “gens de gauche” », idée d’une telle idiotie que je n’arrive toujours pas à comprendre comment elle parvient à, justement, convaincre des gens politiquement engagés. Ça semble une des foutaises dans l’air du temps, un temps où il n’existerait pas grand chose avant les indignations obligées du Web et les recherches Google à charge (où tout ce qu’on semble savoir de Chomsky, c’est la lettre sur Faurisson, où l’antisionisme c’est l’antisémitisme, et l’anti-impérialisme un attrape-gogo complotiste).

      On va arrêter là cette « discussion », tu iras poster tes hashtags insultants ailleurs si tu veux bien.

    • Raphael Meyssan, recherche google.
      Résultats de la recherche en 0,21 secondes.
      Troisième occurrence de la première page de résultats
      « Raphaël Meyssan [Réseau Voltaire]
      Fonction policière et Institutions européennes-28 juillet 1997 ».
      Dans le genre complotiste j’ai déjà vu mieux.
      Il en est, pour certains, de la pureté en politique comme de la pureté de la race.
      Bravo colporteur (ironie pour les mal comprenants).

    • Michèle Audin qui, pour moi est une référence,recommande à la recherche de Lavalette , le premier volume des damnés de la commune avec un lien direct vers le site des éditions Delcourt.

      un beau « roman graphique », ou livre d’images…dont l’auteur, Raphaël Meyssan, n’a dessiné aucune : ce ne sont que des « citations » (graphiques), des illustrations d’époque. Grâce auxquelles il raconte sa recherche d’un membre du Comité central de la garde nationale, #Lavalette, dont, au début, il ne connaît même pas le prénom, mais dont il sait qu’il a vécu dans l’immeuble de Belleville où lui, #Raphaël_Meyssan, habite aujourd’hui. Les lecteurs de Comme une rivière bleue se douteront que j’ai apprécié, en particulier, les aspects « géographiques » de cette recherche. De même, c’est une excellente idée de cadeau !

      https://macommunedeparis.com/2017/12/16/vient-de-paraitre
      Pour celleux qui n’aimeraient pas la #BD de @raphael Michèle Audin propose une liste très fournie sur son blog :
      https://macommunedeparis.com/liste-de-livres
      et bien plus encore...

    • Sans parler de hashtags insultants, je ne serais pas aussi catégorique dans un sens comme dans l’autre (le mec mou). Et ça n’a vraiment rien à voir avec la filiation de qui que ce soit. Vraiment peu importe les noms.

      (Et @unagi à aucun moment @colporteur n’a parlé de contribution au site, mais d’être le graphiste d’une organisation pas super cool, et de continuer de le revendiquer. Donc ne mélangez pas les arguments, ça n’a rien à voir.)

      Je veux dire, prenons un exemple fictif. Imaginons qu’une super BD sorte sur 1789 vu du côté du peuple ou sur la révolte des Canuts, ou je ne sais quoi. Et que l’auteur soit « le graphiste d’E&R », ou « le graphiste de dieudo.com », et que ce n’est pas un vieux travail caché du passé mais qu’il continue de le lister sur son site pro. C’est bien de l’avoir en tête non ? C’est sensiblement pareil pour le RV.

      Après, le contenu propre à la BD peut être très très bien, mais c’est compréhensible que certaines personnes, suivant leurs opinions politiques, n’aient pas envie de donner de l’argent une fois qu’elles savent ce détail. Ça n’a pas forcément à être le cas de tout le monde, personne ne parle d’interdire quoi que ce soit, mais je comprends tout à fait la réflexion (et encore plus quand on n’a vraiment pas beaucoup d’argent et qu’on choisit avec soin ce qu’on achète ! ce qui est mon cas aussi) que des gens soient contents de savoir cette info et n’aient pas envie de donner de l’argent à une personne qu’elles ne trouvent pas correct, même si elle a publié une œuvre super.

      On peut parfaitement trouver un livre génial, un album de musique magnifique, une peinture très belle, mais ne pas avoir envie de financer son auteur⋅ice si on a des reproches à lui faire. Je ne vois pas trop ce qu’il y a de compliqué à comprendre là-dedans.

      (Quant à tenter d’argumenter contre le fait que le RV fasse partie de la mouvance complotiste et soit bien plus que tendancieux… euh.)

    • Tu continues de propager une argumentation d’homme de paille en faisant dire des choses qui n’ont jamais été dites. Comme je le dis précédemment, il n’y a strictement aucun rapport avec la filiation et les noms. On parle d’être le graphiste d’un organisme précis, et de continuer de le revendiquer, sans que ce soit une scorie du passé. Je veux dire, s’il y a 15 ans tu avais fait le site internet de Dieudonné et que tu avais changé d’opinion entre temps, tu continuerais de le revendiquer là en 2017 ?
      (Oui c’est à mettre au même niveau, la comparaison n’est ni hasardeuse, ni exagérée. On parle d’une organisation qui a produit un communiqué il n’y a encore pas si longtemps, parfaitement publique, pour défendre le « Shoananas » de l’autre.)

      Je comprends que trop bien le dilemme de choisir à qui on donne ses rares sous quand on n’en a pas beaucoup, et de n’être pas content si on s’aperçoit qu’on les donne à des gens à qui on ne voulait pas.

      Pour moi cette BD a l’air très bien depuis le début, et je prévois (prévoyais ? je ne sais pas encore) de l’offrir à mon père pour son anniv.

      Mais se mettre à argumenter pour dire que le Réseau Voltaire serait recommandable… sérieusement ? Really ? On ne parlait pas de ça au départ et tu veux vraiment partir là dedans ? C’est finalement pire que ce qui était reproché au départ du débat (ce qui était reproché était de masquer plus ou moins cette information, au moins pour que les gens choisissent d’acheter ou pas en connaissance de cause).

    • J’avoue que souligner seulement d’un malgré sa filiation ou quelque chose du genre eu suffit à renseigner un minima, mais certainement pas s’absoudre avec un on le sait tous . J’estime que les nouveau·x venu·es sont en droit de connaitre cette info, de faire leurs propres recherches et de juger par eux même…
      #liberté_d'expression

    • @touti : oui, et c’est pour cela que je n’ai pas réagi au premier message de Colporteur (malgré les hashtags), puisque justement il donnait une info qui lui semblait pertinente. Puis je considère qu’il se monte le chou tout seul, s’indignant bruyamment qu’une information qu’il venait de donner n’avait pas été donnée (ce qui était la teneur de mon premier message : c’est le principe prévu d’un réseau social comme Seenthis), et qu’on tolérait n’importe qui ici et notre crédibilité-tout-ça (toujours sur le ton de l’indignation instantanée et formatée, et l’immédiate défiance pour les gens qu’il fréquente ici).

      (Et, non, je n’ai pas écrit « on le sait tous » ; j’ai dit que Fil et moi – et donc, désolé, pas BigGrizzly – avons recommandé initialement cette BD en connaissant la situation de Raphaël (le même « on » dans la seconde partie de la phrase désigne : « on pense qu’il s’agit d’un boulot remarquable », ce n’est donc évidemment pas un « on » générique). Je reconnais tout à fait que ça peut se discuter, j’ai donné mes arguments, mais comme les hashtags initiaux et les messages successifs contenaient illico le jugement de valeur final – « confusionnisme », « extrême-droite », « relayer », « comploter et manipuler » –, et Colporteur persistant à confondre Raphaël avec son père et les dérives du RV – que, dois-je vraiment le faire remarquer ? je n’utilise ni ne conseille jamais comme source ou référence dans mon propre flux –, il n’y a pas tellement de place à la discussion.)

    • Pour ma part j’étais en vacances et j’en ai profité pour suivre vos échanges avec une certaine distance.

      Je n’ai pas employé l’expression « notre Raphaël » et je ne m’y associe pas, pas plus qu’aux autres commentaires de @nidal d’ailleurs.

      Ma réponse personnelle est d’expliciter ma démarche : j’ai trouvé le bouquin à la librairie de Vendôme où Raphaël était venu le présenter et m’avait invité (j’avais raté sa présentation). J’ai jeté un œil, puis acheté et lu, et je l’ai trouvé étonnamment touchant et réussi. Dans la foulée, je me suis adressé à son auteur et à ce propos, sans me dire que ça allait être lu par d’autres comme une prescription d’achat.

      @colporteur je peux comprendre que tu estimes qu’il s’agit d’une faiblesse voire d’une faute politique de ma part, dont acte. Y voir une opération de réhabilitation confusionniste du RV me paraît un peu survolté — et en tout cas, si opération il y avait, elle a bien capoté ;)

      Il m’arrive de faire des erreurs d’appréciation, en étant parfois trop sectaire, ou à l’inverse (et je crois plus souvent) en accordant trop facilement le bénéfice du doute. Le rappel à l’ordre de @colporteur et la remarque de @touti sont dans ce sens bienvenues. Mais je ne suis ni l’avocat ni le procureur au procès de @raphael, qui s’exprimera s’il en a envie sur sa position actuelle. Amusant tout de même que personne ne lui pose directement la question, et si jamais il était en train d’essayer de sortir du système RV, je crois qu’il peut mesurer combien ça ne va pas être facile.

      Puisque @colporteur tu dis que cet épisode te laisse un doute sur « seenthis » dans son ensemble, je réitère quand même ceci : seenthis n’est largement plus notre créature ni à @arno ni à moi : ça fait plusieurs mois qu’un collectif de gestion essaie de se mettre en place et qu’on a ôté les mains du volant. Je pense que tu trouveras sans peine comment t’impliquer dans ce collectif et j’espère que tu en auras envie.

      J’espère que vous regarderez mes messages avec plus de circonspection désormais. Vu le nombre de trucs que je recense sur seenthis et ailleurs, j’espère aussi que vous ne me tiendrez pas responsable de l’ensemble des turpitudes de chacun·e de leurs auteur·es, que je ne précise que rarement, même quand j’en ai connaissance et que c’est dans le sujet. Je suis tout à fait prêt à en discuter, au cas par cas ou de manière globale, mais ce n’est en général pas parce que je trouve quelque chose intéressant à noter/conserver/commenter que je valide la source, l’auteurice et l’ensemble de son œuvre, et je ne compte pas m’imposer l’obligation ni d’avoir ni de donner un avis sur tout et tout le monde.

      Mais je retiens la leçon : un train peut en cacher un autre.

  • Après celui à Roman Polanski, l’hommage de la Cinémathèque française à Jean-Claude Brisseau fait polémique
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/10/30/apres-celui-a-roman-polanski-lhommage-de-la-cinematheque-francaise-a-

    La Cinémathèque française va peut-être devoir s’expliquer une nouvelle fois. Alors que l’organisation d’une rétrospective consacrée à Roman Polanski est vivement critiquée, notamment à travers une manifestation ce lundi 30 octobre, une nouvel événement organisé par l’institution culturelle parisienne fait déjà grincer des dents. Elle prévoit en effet d’honorer, en janvier, le travail du cinéaste Jean-Claude Brisseau, condamné pour harcèlement sexuel puis agression sexuelle.

    L’événement a été dénoncé par la féministe Laure Salmona, à l’origine de la pétition lancée le 25 octobre et signée par plus de 28.000 personnes pour demander l’annulation de la rétrospective de la Cinémathèque française consacrée à Polanski. « Il est temps d’en finir avec la culture du viol (...) et l’impunité des hommes célèbres », écrivait-elle, regrettant que l’on mette en lumière le réalisateur franco-polonais, accusé de viols et d’agressions sexuelles.

    « Donc si je comprends bien, la thématique choisie pour 2017/2018 c’est ’violeurs et agresseurs sexuels’ ? », écrit-elle à l’adresse de la Cinémathèque française, dans un tweet publié le 26 octobre.

    « On reverra ou l’on découvrira l’œuvre mélodramatique et engagée, romantique et érotique, philosophique et sensuelle de Jean-Claude Brisseau », écrit la Cinémathèque.

    #romantisme #érotisme #sensualité #viol #domination_masculine #troll #misogynie #antiféminisme #masculinisme #cinéma #culture_du_viol #grand_homme #deni #violences_sexuelles #symbole #fraternité

  • Un thriller rural avec site internet
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300917/un-thriller-rural-avec-site-internet

    « Parce que la société ne fonctionne plus comme à l’époque de Balzac ou de Thomas Mann, Brandebourg est une œuvre d’art totale, littéraire et virtuelle », explique #Juli_Zeh, auteure de ce #roman stupéfiant dont l’intrigue sur papier se prolonge, en vrai, dans le monde virtuel.

    #Culture-Idées #Allemagne #En_attendant_Nadeau

    • Il n’y a « curieusement » jamais d’étude sur le type de musique qu’une femme devrait faire écouté à un homme pour lui faire faire ce qu’il n’a pas envie de faire.

      J’aimerais bien savoir par exemple quelle musique il faut mettre pour que les homme romantiques fassent leurs tour de corvées de chiotte comme tout le monde. C’est un des grands mystères de l’univers qu’il est beaucoup plus urgent de résoudre que celui d’une nouvelle méthode de domination pour les hommes.

      En tout cas je saurais désormais quelle entourloupe me prépare un homme qui m’inflige du Chopin. Mais j’avoue qu’on me met pas du Chopin longtemps qu’on sois un homme ou une femme.

      #amour #séduction #hétérosexualité #patriarcat #musique #sexisme #manipulation #romantisme

  • Qui sont vraiment les Roms de France ?
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/qui-sont-vraiment-les-roms-de-france

    On estime entre 15 000 et 20 000 le nombre de Roms en France. Venus majoritairement de Roumanie et de Bulgarie, ce sont des Européens à part entière. Ils font pourtant l’objet d’une logique politique d’exclusion et de préjugés tenaces. Des chercheurs démêlent le vrai du faux dans cet article paru dans le numéro 2 de la revue Carnets de science.

  • Quand on n’a que l’amour
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/300717/quand-n-que-l-amour

    L’Amour au tournant, premier #roman traduit en français de l’écrivain algérien #Samir_Kacimi, est la rencontre, par hasard, de vieux messieurs dans un square d’Alger. Ils parleront de sexe, d’amour… du pays bien sûr. « Nous sommes maudits par l’Histoire, confrontés à un passé falsifié par des hommes incapables de dire la vérité parce qu’ils ont la langue et l’esprit tordu. »

    #Culture-Idées #Algérie #En_attendant_Nadeau

  • #Octobre_17. #Roman_von_Ungern-Sternberg, le baron fou de Sibérie
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/280717/octobre-17-roman-von-ungern-sternberg-le-baron-fou-de-siberie

    Le baron Roman von Ungern-Sternberg. © (dr) Les échos de la chevauchée sauvage de Roman von Ungern-Sternberg ont longtemps couru les steppes de Mongolie, arrivant à Paris dans les bagages des officiers russes qui faisaient le taxi au mitan des années 1930. Ils continuent d’alimenter tous les fantasmes, certains considérant le « baron fou » comme un boucher sanguinaire, d’autres comme un défenseur de la Russie blanche, d’autres encore comme le libérateur du Bouddha vivant.

    #Culture-Idées

  • Préparation à l’agrégation interne d’histoire et de géographie #AgregInterneHG : GÉOGRAPHIE DE LA FRANCE

    LA FRANCE DES RÉGIONS :
    Quelques outils pour préparer des exemples aux échelles régionales et locales.

    AVANT DE COMMENCER : Se mettre au point sur la réforme territoriale
    Arnaud BRENNETOT et Sophie DE RUFFRAY, 2015, « Une nouvelle carte des régions françaises », Géoconfluences, rubrique Éclairage, 30 septembre 2015, en ligne : http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/regions-francaises

    La carte des régions
    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/actualites/eclairage/cartes/regionsfrcarte1

    UN OUVRAGE RÉCENT :
    CARROUÉ, Laurent, 2017, La France des 13 régions, Armand Colin, Paris, 336 p.
    http://www.armand-colin.com/sites/default/files/styles/couv_livre/public/images/livres/couv/9782200615369-001-T.jpeg?itok=oqX1G5Y6
    => à consulter pour se préparer une banque d’exemples à diverses échelles.

    DES ÉTUDES DE CAS AVEC LES ATLAS AUTREMENT :

    LASLAZ, Lionel, Christophe GAUCHON et Olivier Pasquet, 2015, Atlas Savoie Mont-Blanc. au carrefour des Alpes, des territoires attractifs, Autrement, collection Atlas/Monde, Paris.


    https://www.autrement.com/ouvrage/atlas-savoie-mont-blanc-lionel-laslaz-christophe-gauchon-olivier-pasquet
    => pour des sujets sur la montagne en France (évidemment), mais aussi l’industrie, le tourisme, le patrimoine, la population, etc.

    Source des cartes : http://le-cartographe.net/publications/316-atlas-savoie-mont-blanc

    GOURLAY, Florence et Roman LE DÉLÉZIR, 2011, Atlas de la Bretagne. Les dynamiques du développement durable, Autrement, collection Atlas/Monde, Paris.


    https://www.autrement.com/ouvrage/atlas-de-la-bretagne-florence-gourlay-ronan-le-delezir-anne-le-fur-alain-
    => pour des sujets sur les littoraux, le développement durable, les ressources, les espaces productifs, les villes, etc.

    Christian PIHET (dir.), 2013, Atlas des Pays de la Loire. Entre attractive et solidarité, Autrement, collection Atlas/Monde, Paris.


    https://www.autrement.com/ouvrage/atlas-des-pays-de-la-loire-christian-pihet-jean-renard-andree-dubois
    => comme les précédents, à consulter pour de nombreux thèmes. Beaucoup de cartes très utiles pour préparer des croquis intermédiaires.

    #La_France_des_Régions #Réforme_Territoriale #Arnaud_Brennetot #Sophie_de_Ruffray #Laurent_Carroué #Lionel_Laslaz #Christophe_Gauchon #Florence_Gourlay #Roman_Le_Délézir #Christian_Pihet #Bretagne #Savoie #Savoies #Haute-Savoie #Haute_Savoie #Pays_de_la_Loire #Atlas #Agrégation #Agrégation_Interne #Agreg #AgregInterne #Agreg_Interne #Histoire #Géographie #Histoire_Géographie #Histoire_et_Géographie #Géographie_de_la_France #Agrégation_Interne_d_Histoire_et_de_Géographie #AgregInterneHG #Agreg_Intern_HG #Agreg_Interne_Histoire_Géographie

  • Le dernier été du #tsar Nicolas II

    https://fr.rbth.com/multimedia/pictures/2017/06/18/le-dernier-ete-du-tsar-nicolas-ii_784940

    Après avoir passé l’été sous surveillance, le 1er août, la famille du tsar fut envoyée en exil à Tobolsk, où ses membres passeront le reste de leur vie. Selon l’enquête sur l’assassinat de la famille Romanov, « le tsar se tenait au milieu de la pièce, avec son fils et son épouse assis à ses côtés. Leurs quatre filles et les serviteurs étaient alignés le long du mur. Iourovski dit au tsar qu’il allait mourir. Nicolas répondit : « Comment  ? » et commença à s’avancer vers Iourovski. Iourovski pointa son pistolet sur le tsar et tira à bout portant. Il tourna l’arme sur Alexis et lui tira dessus également. Les autres hommes présents dans la pièce se mirent à tirer et rapidement, la pièce fut baignée de sang et envahie d’une odeur de poudre. La pièce se remplit de gémissements et de cris. Après la première salve de tirs, trois victimes restaient en vie. La femme de chambre Anna Demidova n’était que légèrement blessée et courait dans la pièce en se protégeant avec un oreiller. Elle fut assommée à coups de crosse de fusils et les baïonnettes. Anastasia hurla et tenta de se remettre debout. Un soldat cloua son pied au sol et la tua d’un coup de crosse de son fusil. Le jeune Alexis gémit et Iourovski lui tira deux autres balles dans la tête. Les hommes frappèrent les autres victimes avec les baïonnettes pour s’assurer qu’elles étaient bien mortes ».

    #russie #romanov #révolution_russe

  • Le vivant d’Anna Starobinets


    Ce prix #Utopiales 2016, me laisse assez perplexe. Le monde dystopique du Vivant, est une synthèse du projet #transhumaniste (immortalité, haine de la vieillesse), des réseaux sociaux et disons des mondes virtuels à la Real Life, poussés à l’extrême, avec des niveaux (strates) de réseaux-conscience imbriqués, comme dans #Existenz ou #Matrix.

    Malgré le récit haché (rapports, échanges mails, chats, lettres à soi-même au cours des réincarnations, conversations dans le socio etc.), l’intrigue est haletante, le monde décrit vertigineux, avec un peu de hacking dedans, des groupes d’outlaw, un personnage emblématique, Zéro, le grain de sable qui va mettre en déroute le système huilé de la matrice.

    Sauf que, les rebelles n’ont pas de longues vues, et une fois détricotées les couches de leurres qui composent et font vivre ce vivant , qu’envisagent-ils - dans leurs tentatives de dénonciation du système oppresseur ? Un retour à un « avant bien fumeux » qu’ils n’ont pas connu, basé sur l’amour et ... la famille nucléaire.
    Et quoi, pour sauver les femmes de ces festivals où elles doivent coucher à l’aveugle avec de multiples partenaires pour se reproduire puis se séparer de leur progéniture après quelques années ? Le mariage et le couple monogame.
    Et pour couronner le tout, que constate le sauveur de l’humanité ? Que la liberté, c’est moins bien que la dictature. Tout ça pour ça, 500 pages même, merci merci. #roman #s.f. #sf #science-fiction

    • Moi je lis pas la conclusion comme un « finalement c’est mieux comme ça » mais plutôt un truc du genre, il faut pas y aller sinon on pourra pas en sortir… et effectivement Zéro n’a pas la solution et ce qu’il propose est de réactiver une société déprimante… mais en général les romans de SF qui proposent des « solutions » sont pas terribles, c’est pas mal aussi quand ça fini pas bien.

      Par contre ce post est un #GROS_SPOIL ; ça vaudrait le coup de séparer les deux paras finaux par une alerte spoil bien en évidence !

    • Bah, tout de suite les grands mots. J’aime pas les spoilers alerts, ça veut pas dire grand chose. Là vu la densité du bouquin, je ne raconte pas grand chose des personnages, de l’univers, des intrications de strates, de la narration, des retournements, de la géographie du vivant et des lieux perdus en première strate etc. Bref, je ne dis pas grand chose de ce qui fait le cœur du livre. Que j’ai aimé lire (tout le délire sur les termites, les scarabées-dope etc. y’a des centaines d’idées dans ce bouquin), mais qui finit un peu trop en eau de boudin à mon goût.

    • Certes certes, mais perso je me doutais pas du tout de cette fin et j’ai bien aimé la découvrir… mais de fait ce ne sont que quelques pages et c’est le reste qui est important.

  • A l’école de la Fraternité Saint-Pie-X : la Révolution, cette imposture satanique tempsreel.nouvelobs - Doan Bui - 1 er Juin 2017

    Ils se disent « tradis » mais leur idéologie frise parfois l’intégrisme. La Fraternité Saint-Pie-X, cette communauté de catholiques fondée par Mgr Lefebvre, a été exclue du Vatican en 1988. Dans cette enquête en plusieurs volets, « l’Obs » s’intéresse aux écoles de la « Tradition ». Glaçant.

    C’est un chantier qui avait été lancé par Najat Vallaud-Belkacem, lors de son passage au ministère de l’Education nationale : durcir les modalités d’inspection des écoles privées hors contrat, restées longtemps hors des radars de l’institution. Une drôle de galaxie, mêlant école catholiques tradis, écoles privées musulmanes, Montessori ou Steiner.

    A « l’Obs », nous nous étions intéressés au cas des écoles privées musulmanes, et avions notamment raconté le long feuilleton occasionné par la fermeture de l’école Al-Badr à Toulouse.
    . . . . . . .
    Comment reconnaître la race blanche ?
    La dizaine de rapports d’inspection que nous avons pu consulter permettent en tout cas d’aller faire un petit tour de France d’une pédagogie pour le moins... originale !

    Dans cette école en Bretagne, les polycopiés du cours expliquent que « le judaïsme est réprouvé depuis la mort de Notre seigneur » et fustigent « les sectes juives » qui régnaient au moment « de la venue de Notre Seigneur ». Il critique aussi le Coran qui « veut ruiner le dogme du christianisme » et explique que « la civilisation musulmane est stérile ». En Alsace, des lycéens commentent des textes de Brasillach et Maurras et l’école fait l’impasse sur la préhistoire et Darwin. Autre dada des écoles de la Fraternité : le maréchal Pétain. Dans cette école des Yvelines, on apprend en cours que « Pétain a sauvé la France », tandis que les « ingrats ont fui en Angleterre ». L’inspectrice note que, depuis son passage, la mention « ingrats » a été remplacé par « résistants ».

    Un proche de la FSSPX, qui connaît bien ses écoles et souhaite rester anonyme, raconte :
    « Il y a 20 ans, il y avait une école qui affichait encore le portrait du maréchal Pétain dans les classes. Ils ont dû les retirer, depuis. Mais l’idéologie est restée. »
    Ailleurs - un pensionnat près d’Angers - les gamins font l’apologie de la peine de mort dans leurs copies de français. Ânonnent en histoire que la Révolution est une « imposture d’essence satanique », idéologie néfaste qui est « l’essence même de la Déclaration de droits de l’homme » :

    « Deux religions s’affrontent : le catholicisme et la religion des droits de l’homme. Reste à s’expliquer comment celle-ci a pu arriver aux horreurs commises par la Révolution et au génocide vendéen. La révolution n’est pas seulement l’auteur du premier génocide des temps moderne, mais elle est aussi responsables de tous les génocides qui suivent. »

    En « éducation civique », on apprend à « reconnaître la race blanche ». Extrait d’une copie notée 18/20 : « Ce que je trouve bizarre c’est d’être mélangé à une population multinationale, d’avoir toutes les cultures, sauf la française, car elle disparaît. »
    
Autre perle, ce bout de cours, pris en notes, par un élève de seconde (avec fautes d’orthographe d’origine) sur le romantisme :
    « Plus que le romantisme, c’est la révolution elle-même qui est grotesque et risible, puisqu’elle engage l’âme humaine dans la voie de l’erreur et du mensonge. Les philosophes des lumières excercent sur leur sciècle un terrorisme intellectuel, au service de leur idéologie hatée (athée !!!), anti catholique et monarchistes [...] La littérature qu’ils promeuvent est aussi sèche et stérile qu’est sistématique leur pensée. »
    Fillettes voilées et manuels édités chez « Clovis »

    Les sites web des écoles, avec parfois des vidéos de présentation, ne sont pas moins éloquents. Ici, l’abbé directeur d’une école en Lorraine rappelle que « le rôle de la femme est d’être mère et épouse ». Là, on déplore « la perversion du monde moderne ». La FSSPX utilise pourtant abondamment internet, que ce soit dans des forums catholiques « tradis », ou sur son site pour promouvoir ses écoles. Exemple, cette vidéo de 2013 vantant une école de Versailles de la Fraternité. Impossible de ne pas remarquer les fillettes et leurs cheveux recouverts d’un foulard, pendant le catéchisme. La tenue des paroissiennes adultes. Normal.

    A la FSSPX, on suit à la lettre le précepte de Saint-Paul : « La femme doit avoir sur la tête un signe de soumission ». Pas l’homme, en revanche, car il est « l’image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l’homme ». Quant à la tenue « immodeste », c’est évidemment un « péché mortel ». Moment croustillant, toujours dans la vidéo, quand l’abbé conspue l’école publique où l’on dispense, selon lui, des « cours sur la théorie du genre dès la maternelle » ou « sur Darwin et l’évolutionnisme », ce qu’il considère comme « une destruction de l’intelligence, un formatage idéologique pour une nouvelle religion, celle de Vincent Peillon ». 

    On n’est jamais mieux servi que par soi-même. La Fraternité a donc sa propre maison d’édition, nommée Clovis, qui édite ses manuels. Nous nous les sommes procurés. C’est édifiant. On y explique « pourquoi nous n’étudions pas la préhistoire », on conspue les « francs-maçons » et les « philosophes des Lumières dépravés » qui ont tenté de salir « le bon clergé ».

    Préface du manuel d’histoire enseigné dans les écoles de la FSSPX. (Editions Clovis/L’Obs)


    Dans le chapitre sur les Mérovingiens, la naissance de l’islam est évoquée ainsi : 
    « Alors que les Mérovingiens étaient en pleine décadence, au VIIe siècle, un événement très grave survint en Arabie : un conducteur de caravanes, Mahomet, disciple d’un rabbin, marié à une juive, inventa une nouvelle religion démarquée de la Bible. Non content de convertir ses compatriotes à la religion d’Allah, Mahomet prêcha la guerre sainte. [...] Fanatisés, les Arabes se ruèrent sur l’Afrique du Nord, où ils détruisirent toutes les traces de civilisation chrétienne [...] Les Arabes avaient envahi la France. »

    Soupir de soulagement, quand enfin survient 732 et Charles Martel ! « La France fut ainsi sauvée de l’esclavage auquel les musulmans soumettaient les chrétiens », peut-on lire... Et de regretter dans l’avant-propos :
    « Trop d’enfants ne savent plus qu’être Français, c’est hériter d’une civilisation chrétienne qui a fait de la Fille aînée de l’Eglise, un des plus beaux pays du monde. »

    Doan Bui
    Surtout, lire l’intégralité de l’article : http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170529.OBS0027/a-l-ecole-de-la-fraternite-saint-pie-x-la-revolution-cette-impo

    #intégrisme #religion #Fraternité_Saint-Pie-X #voile #Ecole #notation #pétain #génocides #race_blanche #Clovis #Romantisme #Ecole_Publique #Mérovingiens #Islam #Histoire #Charles_Martel #Darwin #Mérovingiens #Histoire

    @LaHorde @Pedro

  • Je me suis un peu amusée sur FB. Avec la production de cette #carte... regardez uniquement l’idée, non pas sa réalisation... Mais en tout cas, je mettrais cela dans la catégorie : #cartographie_radicale, #cartographie_critique

    C’est une cartographie que je déduis des mots de #Minniti, ministère de l’intérieur italien, qui a déclaré au Corriere della Sera :
    « Il confine sud della Libia è il confine sud dell’Europa », soit : « la frontière sud de la Libye est la frontière sud de l’Europe ».
    Voici la source de la citation :
    http://www.corriere.it/esteri/17_giugno_04/sfida-ong-mare-siete-libere-portate-salvati-altri-paesi-ue-9c831eae-4887-11

    Du coup, par cohérence, on peut en déduire que :
    si la frontière sud de la Libye est la frontière sud de l’Europe, alors touTEs celles et ceux qui vivent au nord de la frontière sud de la Libye, doivent être considérés européens, et doivent donc bénéficier de la libre circulation des personnes. A minima : libyens et tunisiens !

    En italien, j’ai écrit cela sur FB :

    Questione di coerenza.

    Il ministro dell’interno italiano, Minniti, dichiara al Corriere che:

    «Il confine sud della Libia è il confine sud dell’Europa»

    http://www.corriere.it/esteri/17_giugno_04/sfida-ong-mare-siete-libere-portate-salvati-altri-paesi-ue-9c831eae-4887-11

    Quindi. Riassumendo. Se il confine sud dell’Europa è il confine sud della Libia, allora tutti e tutte quelli/e che vivono a nord del confine sud della Libia, ossia libici e tunisini, dovrebbero essere considerati europei. E dovrebbero quindi beneficiare della libera circolazione delle persone!

    Graficamente, ecco il risultato!

    #frontières #europe #frontières_mobiles #externalisation #migrations #réfugiés #asile #Libye #frontière_européenne #frontière_mobile #frontières_mobiles
    cc @reka @stesummi

  • portrait de l’artiste en travailleur | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983

    Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.

    C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.

    En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
    Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.

    Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v
      C’est pour ca que je ne peu pas me revendiqué prolétaire comme Tanx et que je préfère dire travailleuse pauvre puisque je bénéficie de nombreux privilèges de ma classe même si mes revenus sont très faibles.

    • D’un point de vue personnel, je me sens à l’autre bout du spectre social : je suis née prolo, j’ai grandi prolo et j’ai accédé à l’éducation et la « création » comme prolo.

      Du coup, en lisant le texte de Tanx, je me sens une fois de plus marginalisée et illégitime. Parce que c’est bien ça qui caractérise le prolo qui sort de son parcours de prolo : son #illégitimité (qui se traduit aussi, parfois, par un gros complexe de la #fumiste, aussi appelé syndrome de l’#impostrice — même si je poste beaucoup).

      Le prolo est héréditaire, son statut de classe est d’ailleurs son seul héritage, bien collant( y a pas un truc qui s’appelle le sticky floor ?). Et l’incapacité à rester à sa place est sanctionnée non seulement par les bourgeois (la figure du #parvenu) que par les autres prolos (celle de l’ingrat qui pète plus haut que son cul).

      D’un autre côté, ce texte me fait mieux comprendre mon perpétuel pas de côté, mon non-casisme.

      Effectivement, bien qu’adhérant à un syndicat de caste (donc d’artistes), je me rend compte que ma vision est souvent assez contraire à celle des autres. Je ne veux pas de statut particulier, mais bien le fait de retrouver un statut général : sécu générale, impôts comme les autres et protection sociale convergente avec le modèle salarial itou.

      Je me rend bien compte que dans ma #corporation, il n’y a précisément aucune homogénéité de #caste, entre ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir sortir assez de revenus du (im)pot commun, les dilettantes et ceux qui créent à « l’abri » du RSA.
      Pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes, mais effectivement, un profond désir de distinction, de n’être pas mélangés avec la plèbe, parce qu’on n’est pas à l’usine quand même !

      Comme sur les bancs de la fac, où les vrais prolos étaient plus rares que les poils sur le cul d’un hipster, ou même ensuite, dans le monde du travail, tu te rends compte que prolo est un état permanent et acquis comme une grosse tâche de naissance sur la gueule : pas le réseau, pas les moyens, pas la love money qui file le petit coup de pouce indispensable de ceux qui se sont fait tout seuls !
      Ce que ça peut me faire rire, le mythe des 3 gus dans un garage.
      Ils avaient déjà un garage, les cons !

      Du coup, je rejoins plutôt @mad_meg sur les privilèges de classe qui prédominent sur les revenus et le capital financier.

      En fait, pour conclure prématurément, avec le texte de Tanx, je me sens juste niée une fois de plus…#anomalie #reproduction_sociale

    • Je sais très bien faire la distinction entre la figure rhétorique du prolétaire — celui qui n’a que le revenu de SON travail — et le prolo, cette construction sociale du travailleur populaire qui n’est pas arrivé à entrer dans la vaste fumisterie qu’est la classe moyenne où l’on se donne les moyens de croire qu’on échappe à sa condition en mimant le mode de vie des bourgeois.

      De manière intellectuelle, on pourrait parler du lumpenprolétariat, mais concrètement, c’est le prolo, même si dans le prolo, il y en a une bonne mesure qui a cru à la France des proprios et qui s’est endettée à la toque pour pour son Sam Suffit tout poucave qui, sans qu’il le sache, ne vaut déjà même plus le prix de ses matériaux bruts.
      Ceci le renvoyant une fois de plus à son statut de prolo…

    • Rgngngngn. J’ai le sentiment que le truc est mal posé. J’ai tendance à penser que l’art n’est pas un secteur d’activité, qu’être artiste, c’est pas un métier. Je crois d’ailleurs que ce n’est pas à soi de décider si on est artiste ou pas. Si l’art est à part, c’est pas au-dessus de ceci ou en-dessous de cela, c’est une qualité transversale qui peut être contenue dans n’importe quel geste, parole ou production de la part de n’importe qui sans distinction social, racial, sexuel, historique ou géographique.
      Après il y a des métiers : peintre, graphiste, photographe, sculpteurice, architecte, auteurice...
      Après les conditions d’exercice : indépendant·e (ou freelance comme on dit) ou ouvrier·e pour le compte d’un·e autre professionnel·le (cabinet, agence), d’une industrie, d’une institution, d’un pouvoir politique (ne pas oublier que les « artistes » ont souvent servis et servent encore la cause du pouvoir). Il y a des ouvrier·es dessinateurices comme il y a des ouvrier·es agricoles ou ébénistes. On peut exercer avec un certain talent ou pas. Enfin, je dis ça mais je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Qu’est-ce que l’art, vaste question n’est-ce pas ?
      Perso j’ai jamais été à l’aise avec le mot « artiste » et j’ai longtemps résisté à me l’attribuer malgré le fait que c’est ainsi que les gens me voient que je le veuille ou non. Il faut croire que j’ai la tête de l’emploi. Par paresse j’ai finalement adopté ce terme parce que comme ça que l’Insee m’enregistre dans son catalogue et c’est obligatoire de figurer dans un catalogue. Et aussi parce que pour moi « artiste » ça ne veut pas dire grand chose, cette espèce de flou (artistique) m’arrangeait bien mais je me rend compte qu’il va falloir que je trouve autre chose :)
      Enfin, sur le niveau de vie, je sais pas si ça m’intéresse de savoir dans quelle autre case je dois me situer, prolo, travailleuse pauvre, classe moyenne plutôt basse, ça m’est complètement égal. Tout ce que je sais c’est qu’on mal barré.

    • Attention, Tanx, de ce que je comprends, parle spécifiquement de travail prolétaire, elle ne parle pas ici de statut dû à tel capital culturel (ou à son manque).

      Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. Et dit justement que même si on pense qu’on est supérieur (parce qu’on aurait tel capital cultu, ou tel prestige dû à une activité plus reconnue), bah non, on est tous dans une certaine même merde.

      Et que donc il y a matière à se reconnaitre comme faisant partie d’une même classe, à partir de ça (classe pour soi). Mais sans oublier que le préambule, elle l’introduit rapidement, est la mort de l’artiste, en tant qu’artiste séparé (donc l’acceptation de ne pas avoir de prestige particulier).

      http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm

    • Bien d’accord avec toi @odilon, « artiste » c’est une étiquette fourre-tout (comme « intermitent du spectacle »).
      Me revient à l’esprit cette phrase de Gérard Lauzier (en substance) « l’art est pour les jeunes bourgeois ce que le sport est pour les classes populaires, l’espoir d’arriver rapidement »
      Le parallèle est juste en ce sens que dans ces deux catégories quelques elu·es sont élevé·es au rang d’idoles inatteignables, ce statut (et les revenus astronomiques qui vont avec) participant pleinement au maintien du status-quo de la domination.

    • @rastapopoulos « Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. »
      Du coup je ne suis vraiment pas prolétaire puisque je n’ai pas que ma force de travail pour moi, je suis propriétaire de mes outils de production (c’est à dire papier, encre et plume) et j’ai eu une stagiaire la semaine dernière ce qui fait de moi une patronne. A mon avis le mot prolétaire est trop précis et c’est pas étonnant que peu d’artistes (même chez les très pauvres) ne se reconnaissant pas dans cette catégorie.

      Par rapport au mot artiste, c’est peut être mon coté bourgeois mais je ne me sent pas du tout être une artisane, même si j’ai une maîtrise technique du dessin ce que je fait n’est pas de l’artisanat. Et je ne dit pas ca en méprisant les artisans mais l’art c’est pas la même chose. J’ai un diplôme d’artisanat et l’artisanat ca m’avais juste rendu dépressive car la liberté de création est proche de zéro et le peu de créativité on y a accès de toute façon après des années de brimades hiérarchique et de tâches fastidieuses et répétitives. Dans l’artisanat si on a la chance de faire de la création c’est en général près de la retraite et à destination de très grands bourgeois qui ont les moyens de se payé non seulement un objet fait à la main, mais en plus sur mesure pour leur satisfaction de riche d’exception.

      Si il n’y a plus de statu d’artiste je ne voie pas comment je pourrais continuer mes grands dessins ni de quel droit je les montrerait et dans quel cadre ou dans quelles conditions.
      C’est d’ailleurs ce que pense paul emploi et la caf qui me presse de me chercher un « vrai travail » dans le nettoiement.

    • Bé oui, ça me parait « naturel » que dans le cadre capitaliste et bourgeois actuel, en restant dans cette manière de vivre, bah t’es obligée « d’être artiste », d’avoir ce statut, pour faire ce genre de choses. Ça n’est pas trop le sujet de départ, il me semble, vu que Tanx se place dans un cadre où elle critique ce mode de vie, et où elle ne cherche pas le status quo mais à changer les choses. La mort de l’artiste (selon la brochure qu’elle met en lien), ce n’est pas la mort de l’art ou de l’œuvre, c’est la mort de l’artiste en tant que séparation, d’après ce que je comprenais (je ne l’ai pas encore lu en entier, je le dis).

      Et non tu n’es pas vraiment propriétaire de moyen de production, il me semble, puisque pour produire, tu dois toi travailler, passer des heures de travail (en créant de la valeur donc). Tu ne payes pas des gens pour ça qui le font, et tu n’as pas de machine qui le fait tout seul.

      C’est vraiment dommage que Tanx ne soit plus là pour participer. :)

    • Merci @rastapopoulos j’ai peu de culture politique sur les questions marxistes d’où mes incompréhension et maladresses sur le sujets. Il faut que je me mette à ces lectures.

      Les artistes ne sont pas une categorie homogène d’un point de vue des classes. Il y a des artistes prolétaires et des artistes milliardaires. la plus part des gens sacralisent les artistes quant ils ont les revenus de Koons ou alors quant ils sont morts. A part ca l’artiste qui ne vie pas de son art est l’objet d’un parfait mepris y compris de la part de personnes prolétaires.

      Au XIX ème il y avait des artistes solidaires des prolétaires. Le plus célèbre etait Courbet. Je pense que la plus part des artistes du XIXÈME ont été oubliés et de préférence celleux qui etaient solidaires des prolétaires et qui se sont engagés.

      L’art des classes dominantes (masculine, blanche, hétéro, religieuse puis issue de la noblesse et ensuite de la bourgeoise) ne laisse pas de place aux artistes des autres classes, sexes et races. C’est même à mon avis la fonction principale de l’art de figer et hiérarchise ses catégories et donner ses « lettres de noblesse » a la classe dominante de son époque. C’est pour ça entre autre que les femmes n’y sont toujours pas les bienvenus, y compris avec les artistes engagés auprès des prolétaires.

      Tous les artistes ne sont pas « séparés », seuls ceux de la classe dominante (et donc deja séparés) le sont. Les artistes prolétaires ne sont pas séparés des prolétaires, mais leur art est souvent dévalorisé comme etait de l’art populaire, de l’art brut, de l’art amateur, de l’art feminin... Pour ces artistes la pas besoin de séparé l’œuvre de l’artiste, ce privilège est réservé aux artistes des classes dominantes.

      Un artiste « séparé » c’est un artiste de la classe dominante dont la production artistique sert a l’édification de cette classe.

      Pour le côté sacralisé de l’artiste, à mes yeux c’est en lien avec le culte des #grand_homme qui veux que l’histoire sacralise les gros trouduc. Les peteux qui se prennent pour le mâle alpha et se comportent comme tel sont toujours très appréciés et ont un boulevard devant eux. Il n’y a qu’à voire comme les médias bossent dur sur la postérité de Polansky.

      Vouloir que les artistes soient solidaires des classes proletaires me semble impossible, seul les artistes proletaires peuvent l’être et il me semble qu’illes le font deja.

    • Le peintre-graveur libertaire, Germain Delatousche (1898-1966), connut une période de purgatoire après sa mort, mais grâce à quelques ventes publiques et leurs répercussions sur Internet, il réapparut peu à peu dans l’espace public, donnant l’image d’un peintre du Vieux-Paris, d’un peintre également de la misère. Pauvre et handicapé, il occupait un atelier à la Butte-aux-Cailles et organisa, des années durant, avec l’aide de l’association qu’il avait fondée, « Les Compagnons », des expositions de groupes accueillies d’abord par des auberges, des cafés, puis par des galeries. Il a côtoyé les #écrivains_prolétariens et les milieux anarchistes aux journaux desquels il a fourni maintes illustrations, tandis que plus de cinquante livres furent ornés de ses #bois_gravés. Notre recueil présente environ 200 d’entre eux, reproduits à leur format original. Germain Delatousche fut principalement soutenu par un mécène amateur d’art, de musique et de poésie, Jean-Daniel Maublanc, par ailleurs industriel, éditeur et critique, qui lui a consacré en 1941 une belle monographie dont nous reprenons de larges extraits accompagnés de textes de ses amis Lucien Bourgeois, René Virard, Georges Turpin, Henry Poulaille, Treno – du Canard Enchaîné.

      http://www.pleinchant.fr/titres/TypeType/Delatousche.html

      Tanxxx est dans la suite de Frans Masereel, Lynd Ward, Myron Waldman, William Gropper, Milt Gross ...
      #linogravure
      Où est la ligne de séparation entre l’ouvrier et l’artiste dans une oeuvre de Robert Tatin, où du facteur cheval ?
      #Art_Brut

    • Ce que dit wiki sur l’artiste

      Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

      Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d’Alain Rey donne d’autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d’usage, comme « étudiant des arts libéraux à l’université ». Il a aussi été utilisé à la place d’artisan ou pour indiquer qu’un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

      ...

      Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste4. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

      Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

      En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n’y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l’architecture.

      Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l’Antiquité par des esclaves. L’esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex5 dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XIIe siècle va transformer leur travail qui d’abord itinérant va pouvoir s’exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

      Le peintre, le sculpteur, l’orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c’est parce qu’ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu’ils reproduisent l’acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d’Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d’Aquin, l’exécutant d’une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

      Au XIIe siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

      Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu’il appelle l’ armatura, il a placé l’architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l’égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l’ordre du plaisir et de l’agrément : la peinture, la sculpture et l’architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux6.

      ...

      Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l’histoire et n’ont pas de définitions universelles (de même que pour l’art, un « faux concept8 » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard9 et sont la conséquence d’un intérêt collectif propre à une culture10. De plus, la notion d’artiste – ou son absence – et l’imaginaire qui l’accompagne, est liée à l’idée de sujet et d’altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

      Certains usages traditionnels distinguent l’artiste de l’artisan11 en se fondant sur la condition d’auteur, ou d’interprète, du premier12. Soit un producteur de créations de l’esprit13 en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants14 anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

      J’appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l’agrément ou l’imposture de son artisanat. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 308.

      Depuis le XVIIIe siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l’humanité différents des sciences et du droit15, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l’anthropologue Lévi-Strauss16, la démarche de l’artiste relève à la fois de celle du bricoleur17 et du scientifique. (j’aime bien cette définition)

      Statut

      Dans l’Antiquité gréco-romaine ceux que l’on nomme aujourd’hui artistes « ont cherché à s’élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret18). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels19 », les caractérisait par leur mélancolie20. Plus tard, du XIIIe siècle au XVe siècle européen, le statut social de l’artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour21.

      Mais, au cours de la Renaissance italienne, l’image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l’influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l’apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti22 inscrivant le « pouvoir créateur de l’esprit humain23 » au cœur de la culture humaniste.
      Points de repères notables

      En 157124, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d’appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l’Accademia del Disegno par Giorgio Vasari25, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d’artistes et de leurs accès au rang d’hommes de science26.

      De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu’il apporte à l’œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l’importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l’artiste, désormais concurrente de l’œuvre elle-même27.

      Avec Vincent van Gogh, la représentation que l’on se fait de l’artiste se combine avec l’ancien mythe du poète maudit28, très vivant depuis le XIXe siècle, vers une figure de l’artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp29, tirant les conséquences de la mort d’une certaine conception de l’art30, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste31 ».
      Sociétés modernes

      La sociologue Nathalie Heinich32 propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d’appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d’excellence, représentation qu’eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu’à leur caractère ou leur aspect physique... »

      La France, par le code général des impôts33 et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l’artiste actuel. En date de 2012, en France, l’artiste est un indépendant34 soumis à un régime social et fiscal original.

      Dans mon entourage perso la plupart des artistes plasticiens que je connais sont des enseignants et ils formaient une espèce de caste. Je dis formaient parce que l’un d’eux (L.) a disparu, puis l’une d’elle (S.) ce qui fait que maintenant le groupe a éclaté (et il a encore plus éclaté quand j’ai révélé mon agression par un « pote » musicien puisqu’on m’a reproché d’avoir parlé). Je me souviens que L. aimaient organiser des expo dans des lieux inhabituels. J’avais participé à la première à l’époque où je bidouillais la photo. Par la suite, il m’a exclu en organisant des expos entre anciens des beaux-arts (je viens des arts graphiques) au grand étonnement des autres mais j’ai pas cherché à m’imposer je ne sais pas si c’était pas une petite vengeance parce que j’avais mis fin à notre relation. Bref.
      Politiquement c’est un groupe situé à gauche qui participait plus ou moins aux manifestations ouvrières. Ici les artistes les plus actifs dans les manifs sont des théâtreux et les absents sont les musiciens.

      Par ailleurs, je constate que les quelques artistes plasticiens que je connais qui vivent de leur art sont des personnes qui ont trouvé deux trois pistes de travail qu’ils déclinent à l’infini. Parfois ça reste créatif, mais parfois c’est un peu ronron.

    • J’ ai emprunté à la médiathèque un #roman_graphique de Giacomo Patri - Col blanc (White collar) publié une première fois en 1940. Né du krack boursier de 1929 et de la crise économique qui l’avait suivi.

      « Le roman en images, une forme inspirée à l’origine par les films muets, est un défi pour l’illustrateur. Comme les images sont en général susceptibles d’une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition close sur elle-même, mais aussi comme une sorte d’écriture hiéroglyphique. La page fonctionne comme un rideau que l’on lève, réservant chaque fois de nouvelles surprises visuelles. Pendant la Grande Dépression, le genre s’est épanoui avec des illustrateurs tels que Lynd Ward, Otto Nïckel et Giacomo Patri, tous auteurs de magnifiques romans en images. » Art Spiegelman.

      La préface de l’auteur à l’édition de 1975 est également très éclairante - les notes de l’éditeur sur l’édition française, aussi. Dans cette préface #Giacomo_Patri dit qu’après une large distribution de son livre à une convention de la CIO ( Congres of Industrial Organisation, le plus important syndicat américains ) "... pour la première fois, je me confrontais à la réalité. La vie est un travail et la réussir est une lutte."

      Ce « roman en images » raconte la vie quotidienne, les espoirs brisés d’une famille de la classe moyenne américaine durant la Grande Dépression. Dans un style inpsiré de l’expressionnisme allemand et du cinéma muet, Giacomo Patri a réalisé une bande dessinée sans parole qui frappe par sa force, sa beauté épurée et sa radicale modernité. Col blanc est un véritable chef-d’oeuvre oublié, un des premiers « romans graphiques » américains, où Patri réussit en images ce que Steinbeck a fait avec des mots : un puissant documentaire social, sombre et saisissant, qui est aussi un hymne à la solidarité de tous les exploités.

      des #cols_blancs comme des #cols_bleus.

      Giacomo Patri (1898-1978), illustrateur et activiste, fils d’un barbier-coiffeur italien émigré aux Etats-Unis, fonda notamment le premier syndicat des artistes de Californie.

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?article17

    • Drame du quotidien dans le #monde_du_travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de #travailleuse_indépendante. Jusqu’alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d’introspection, de changement de direction dans le #travail_artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d’actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s’énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l’autrice d’être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le #ministère_de_la_Cuculture.
      En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d’une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l’Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d’idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.

      http://6pieds-sous-terre.com/collection-monotreme-mini/tanx-des-cro%C3%BBtes-aux-coins-des-yeux/-u2215

  • Nouvelles de #Grèce en forme de désastres contemporains
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/200517/nouvelles-de-grece-en-forme-de-desastres-contemporains

    Chrìstos Ikonòmou, remarqué en 2016 pour Ça va aller, tu vas voir, revient avec un recueil de nouvelles, Le salut viendra de la mer. Rédigés en temps de crise sans que celle-ci n’en soit exactement l’objet, ces récits offrent des méditations angoissées sur la possibilité de l’humanité lorsque tout s’effondre.

    #Culture-Idées #Chrìstos_Ikonòmou #En_attendant_Nadeau #roman