• Que vont devenir les encombrantes Autolib’ entassées dans le « cimetière » de Romorantin ?
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/autolib/reportage-que-vont-devenir-les-encombrantes-autolib-entassees-dans-le-c
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    « Changeons le système, pas le climat ». Cette formule bien connue des écologistes est inscrite sur le capot délavé d’une Autolib’ hors d’usage, plantée comme des centaines d’autres au fond d’une zone industrielle de Romorantin-Lanthenay (Loir-et-Cher). Le pare-brise griffé reflète un soleil timide, en ce mois de mars. A bonne distance, des merles sautillent entre les longues files de véhicules endormis. Pare-chocs contre pare-chocs, ces voitures, qui incarnaient le renouveau de la mobilité urbaine, attendent de trouver preneur. Ou d’être désossées.

    Pour les riverains de cette zone d’activité, les rangées d’Autolib’ à la retraite font désormais partie du paysage. « On les a vues arriver progressivement, par remorques entières », se souvient Chantal, qui promène fréquemment son chien devant cette friche industrielle. « Parfois, quelques-unes sont déplacées, mais ça reste très calme, ça ressemble à un cimetière », relate un autre voisin. « Avant, il y avait un petit bois ici, mais tout a été rasé pour stocker les voitures, alors qu’il y a un vrai parking juste à côté, derrière la déchetterie. »

    • #Autolib = #Bolloré (filiale Blue Solutions du groupe Bolloré)

      En 2012, il y avait environ 250 véhicules en service

      https://seenthis.net/messages/48901

      En 2015, @colporteur nous éclairait sur le sujet :

      https://seenthis.net/messages/441836#message441858

      En 2018, le contrat est stoppé net

      Pour comprendre comment ces citadines se sont retrouvées à Romorantin, il faut remonter au mois de juin 2018, lorsque le contrat liant le groupe Bolloré (le constructeur des Autolib’) au syndicat Autolib’ Vélib’ métropole (SAVM, l’exploitant des Autolib’) a brutalement pris fin. En cause : un déficit annuel estimé à 50 millions d’euros pour ce service de voitures électriques partagées.

      Malgré les protestations du groupe Bolloré, la multinationale a dû évacuer les 4 000 Autolib’ indésirables de la région parisienne et les stocker en urgence. Elles ont ensuite été revendues en plusieurs lots et deux entreprises détiennent aujourd’hui la majeure partie de la flotte restante : la société bretonne Autopuzz, ancien sous-traitant de Bolloré, qui revend ces véhicules à travers la France, et la société Atis Production, dont le gérant, Paul Aouizerate, ne souhaite pas dévoiler ses projets pour les Autolib’ parquées dans le Loir-et-Cher.

      En 2021 (date de l’article FTV-Info)

      recyclage des véhicules mis en pièces ou accidentés : "Il faut d’abord extraire la batterie, que le groupe Bolloré propose de rapatrier gratuitement pour traitement. Ensuite, tout l’enjeu est de valoriser la matière [...] La carrosserie en alliage d’aluminium finira fondue en lingots, les câbles et autres éléments du moteur seront triés et broyés pour récolter le cuivre qu’ils contiennent. Les moteurs de véhicule électrique peuvent également contenir des métaux issus de terres rares et des aimants, qui sont récupérables. « De nombreuses solutions existent, il faut simplement développer les bonnes filières »