• https://www.youtube.com/watch?v=oc5ndw0VBAY&t=24s

      Why’d you like Roosevelt* (1)? Wasn’t no kin.
      Why’d you like Roosevelt? Wasn’t no kin.
      Why’d you like Roosevelt? Wasn’t no kin.
      Lord God almighty! Was a poor man’s friend.
      Year of nineteen forty-five,
      A good president laid down and died.
      I knew how all of the poor people felt.
      They received the message: “We lost Roosevelt.”
      In his life there were all indications
      That [at] Warm Springs, Georgia, he received salvation.
      Listen, friend, but don’t you rush:
      Elizabeth Shoumatoff (2), she grabbed a brush,
      Dipped it in water, and began to paint,
      Looked at the president and began to think.
      She never painted a picture for him at night.
      She knew that the president didn’t look right.
      The time of day it was twelve o’clock.
      Tell me that Elizabeth had to stop.
      Good God almighty! She started too late.
      That’s why they call this that unfinished portrait.
      A little bit later, about one thirty,
      He had a cerebral hemorrhage and the world looked muddy.
      They called Atlanta, Washington, too.
      Like zigzag lightning the call went through.
      They called long distant to notify his wife.
      Doctor Bruin (3) said he died at three thirty-five.
      Great God almighty! Wasn’t no bells to tone.
      Less than thirty minutes the world was in mourn,
      And I cried about Roosevelt.
      I cried about Roosevelt.
      I cried about Roosevelt

      Well, Roosevelt’s administration Congress assembled.
      First time in history part of the Negro general
      General Benjamin O. Davis (4) I’m trying to relate,
      First Negro general of the United States.
      And after Dorie Miller (5) had shown his skill,
      They kept a-sending him to sea until he got killed.
      Roosevelt said, “I’ll back the attack,”
      ’Pointed a Negro captain over white and black.
      This qualified man was Humo Zack (?)*.
      Racial prejudice he tried to rule out,
      Invited Negro leaders into the White House.
      He advocated the fair practice of labor
      To let the poor man know he was our emancipator.
      Made Madame Bethune (6) a lady of the land.
      He made part of his will to Mister Prettyman.
      He endorsed inventions of Doctor Washington Carver.
      This is why that I said he was our earthly father,
      ’Cause he took my feet out of the miry clay.
      Haven’t had to look back at the WPA (7).
      That is why I like Roosevelt,
      Why I like Roosevelt,
      Why I like Roosevelt.

      Well, Hoover(8)’s administration Congress assembled.
      All of the poor folk began to tremble.
      The rich would ride in the automobile.
      Depression made poor people rob and steal.
      Well, look next door to...[unintelligible]...
      … getting anything for their hard labor.
      Great God almighty! They were moonshine stillin’,
      Brought about a crime wave, robbin’ and killin’.
      After Hoover had made the poor man moan,
      Roosevelt stepped in, gave us a comfortable home.
      It was sad about Roosevelt,
      Sad about Roosevelt,
      Mmm, sad about Roosevelt.

      Well, I’ve told you the hist’ry of Roosevelt’s life.
      Now he’s done with his grief and strife.
      Great God almighty! But he left a sweet wife,
      Had been so worried since she was a girl,
      After Roosevelt’s death what would become of the world?
      She notified her son across the sea:
      "Don’t get worried about poor me,
      But keep on fighting for victory.
      Your father is dead, boy; you’re all a-grown.
      Would worry ’bout your father but the world’s in mourn.
      It was sad about Roosevelt,
      Sad about Roosevelt,
      Mmm, sad about Roosevelt.

      Well, God almighty knew just what was best.
      He knew that the president he needed a rest.
      His battle done fought, victory done won,
      Our problems have just begun.
      Your burden get heavy and you don’t know what to do,
      Call on Jesus; he’s a president too.
      It’s sad about Roosevelt,
      Mmm, sad about Roosevelt,
      Mmm, sad about Roosevelt.
      Lord God almighty! Was a poor man’s friend.

      #Roosevelt #chanson #musique #blues

  • 5 mars 1953 : la mort de Staline, pas du stalinisme
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/08/5-mars-1953-la-mort-de-staline-pas-du-stalinisme_540011.html

    Il y a 70 ans mourait Staline. De Hitler à Franco, de Horthy à Salazar, Mussolini et tant d’autres, le 20e siècle abonda en dictateurs écrasant les peuples. Il faut pourtant faire une place à part à #Staline car il dirigea un régime se disant socialiste alors que sa dictature porta, plus qu’aucune autre, des coups terribles au mouvement ouvrier et à son avant-garde révolutionnaire, en #URSS et partout dans le monde.

    Sous Staline, ce fut « minuit dans le siècle » : la trahison des révolutions dans les autres pays, la liquidation du #Parti_bolchevique, la terreur à grande échelle comme moyen de gouverner. Comment cela a-t-il pu arriver quelques années à peine après la #révolution_d’Octobre qui, en instaurant la démocratie des soviets, voulait ouvrir la voie au socialisme mondial ?

    Le « socialisme dans un seul pays » ?

    Si le jeune État soviétique finit par triompher de 4 ans d’une guerre civile effroyable imposée par les Blancs et les armées impérialistes, le pays en sortit exsangue, son économie ravagée et sa population épuisée. Le reflux de la vague révolutionnaire en Europe laissait l’URSS isolée, handicapée par son immense arriération sociale héritée du #tsarisme. Pire : alors que les ouvriers les plus conscients, survivants de la guerre civile, étaient absorbés par les besoins du nouveau pouvoir, la classe ouvrière, déjà très minoritaire avant-guerre, n’était plus en mesure de diriger son État.

    Cela renforça une couche sociale spécialisée dans la gestion de l’État, une bureaucratie que la #classe_ouvrière n’avait plus la force de se soumettre. Lénine avait tenté d’enrayer ce phénomène qui prenait des proportions monstrueuses, mais la mort mit fin à ses efforts. Des dirigeants et militants bolcheviques, qui s’étaient regroupés autour de #Trotsky fin 1923, allaient mener ce combat contre la #dégénérescence de l’État ouvrier et du Parti communiste lui-même.

    Dans la lutte que certains dirigeants avaient engagée pour succéder à #Lénine, la fraction du Parti communiste que Staline représentait au sommet du pouvoir s’appuyait sur les bureaucrates contre les révolutionnaires. Et une foule de cadres petits et grands de l’appareil dirigeant finirent par se reconnaître dans la fraction stalinienne. Prônant le « socialisme dans un seul pays », une aberration pour tout marxiste, Staline levait un drapeau contre Trotsky, resté fidèle à la théorie de la #révolution_permanente, qui avait été au cœur de la politique de Lénine et des #bolcheviks. Il indiquait aussi aux bureaucrates et à la bourgeoisie mondiale qu’avec lui c’en serait fini de la révolution dans tous les pays.

    Sous Staline, les #camps_de_concentration se remplirent de millions de travailleurs forcés : des opposants, réels ou prétendus tels, mais surtout un nombre effroyable d’ouvriers et de kolkhoziens condamnés pour des peccadilles, voire sans raison.

    En même temps, le régime vantait sa Constitution de 1936 comme « la plus démocratique du monde ». Alors que la politique stalinienne avait permis à #Hitler d’accéder au pouvoir en ­Allemagne et qu’ensuite elle avait étranglé la révolution en Espagne, la propagande chantait Staline comme « le défenseur des travailleurs », « l’ami des peuples ». Les Partis de l’Internationale communiste, dont le parti français, applaudissaient aux procès de Moscou, présentant l’URSS comme le paradis des travailleurs.

    Terreur bureaucratique et ordre impérialiste

    La #Deuxième_Guerre_mondiale fut une tragédie pour l’URSS et son peuple. La bureaucratie n’aspirant qu’à profiter en paix de sa position privilégiée, Staline avait cru échapper à la guerre en faisant les yeux doux aux démocraties occidentales, puis à l’Allemagne nazie. Confiant dans son pacte avec Hitler, Staline avait laissé l’#Armée_rouge sans préparation, après avoir décimé ses officiers. L’armée allemande atteignit Moscou et Leningrad en quelques semaines. Finalement, l’URSS put résister à Hitler, et à l’incapacité de la #bureaucratie à assurer sa défense, grâce à l’héroïsme de sa population, au front comme à l’arrière. Elle le paya de 20 millions de morts et d’immenses destructions.

    #Churchill et #Roosevelt ayant associé Staline à leur repartage du monde, celui-ci se chargea de défendre l’ordre mondial, d’empêcher que les peuples se lancent à l’assaut du pouvoir comme en 1917-1923. Il le fit dans l’Europe de l’Est que son armée occupait, et dans les autres pays en mettant les Partis communistes au service de la bourgeoisie, au nom de la « reconstruction nationale ».

    Cela accompli, l’impérialisme n’avait plus autant besoin de Staline. La guerre froide s’engagea, marquée par la constitution de l’#OTAN, une alliance militaire occidentale dirigée contre l’URSS. Face à cette menace, Staline chercha à s’assurer la loyauté des « #pays_de_l’Est » en affermissant son contrôle militaro-­policier, et par une série de procès contre leurs dirigeants.

    En URSS, Staline, qui craignait que la population relève la tête, accentua la #répression. Il fit envoyer en camps un million de soldats, ex-prisonniers en Allemagne, qu’il accusa de s’être laissé capturer. Il fit déporter des peuples entiers, sous l’accusation d’avoir trahi. Puis, il lança une affaire aux relents antisémites, un prétendu « #complot_des_blouses_blanches », prélude à une nouvelle #purge des milieux dirigeants.

    Le #stalinisme après Staline

    Aucun membre du Bureau politique ne pouvait se croire à l’abri. Aussi le 28 février 1953, quand Staline eut une attaque, ses lieutenants le laissèrent agoniser, le temps d’organiser des obsèques grandioses, et surtout sa succession. #Béria, chef de la police politique, donc le plus dangereux des prétendants, fit l’unanimité à ses dépens : il fut arrêté, puis exécuté, avec ses adjoints. #Khrouchtchev, chef du parti, fut le plus habile. Devenu successeur en titre de Staline, il l’accusa en 1956, au 20e congrès du parti, sinon de toutes les tares du régime, en tout cas d’avoir fait exécuter de nombreux « bons staliniens », disait-il en s’adressant aux #bureaucrates.

    Ce que l’on qualifia de « #déstalinisation » n’était guère plus que la promesse faite aux bureaucrates qu’ils pourraient jouir de leurs privilèges sans plus craindre pour leur vie.

    Le régime souleva un peu le couvercle de la #censure, surtout littéraire, un « #dégel » qui permit à l’intelligentsia de voir en Khrouchtchev un libéral. Mais le régime n’avait, sur le fond, rien perdu de son caractère parasitaire, réactionnaire, policier et violemment antiouvrier.

    Il le prouva dès juin 1953, en lançant ses tanks contre les ouvriers de Berlin-Est en grève. Puis il réprima dans la foulée les soulèvements des ouvriers tchèques de ­Plzen, polonais de Poznan et, en octobre-décembre 1956, Khrouchtchev dut s’y reprendre à deux fois pour faire écraser par ses chars la révolution des #conseils_ouvriers de #Hongrie.

    #pacte_germano-soviétique #impérialisme #éphéméride #révolution_russe #marxisme #léninisme #trotskisme #trotskysme #goulag #démocraties_populaires

  • 4 - 11 février 1945, la conférence de Yalta : peur de la révolution et partage du monde

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2015/02/18/fevrier-1945-la-conference-de-yalta-peur-de-la-revolution-et

    Du 4 au 11 février 1945, le président américain Roosevelt, le Premier ministre britannique Winston Churchill et le dirigeant de l’URSS Staline se réunissaient à Yalta, en Crimée, alors que la fin de la guerre était proche, pour décider du sort de l’Europe. Ce ne fut qu’une des conférences qui jalonnèrent la guerre, après celle de Téhéran en novembre 1943, et avant celle de Potsdam en juillet 1945, sans compter les multiples rencontres bilatérales, ou tripartites, entre chefs d’État ou ministres. Mais Yalta allait rester le symbole d’un accord de partage du monde.

    L’entente entre ces #Alliés contre l’#Allemagne était une collaboration non seulement pour gagner la guerre, mais aussi pour s’opposer à tout mouvement révolutionnaire. Ils n’avaient pas oublié que de la Première Guerre mondiale était sortie une révolution qui, partie de la Russie en 1917, avait ébranlé le monde.

    Alliés… contre le danger d’explosion révolutionnaire

    Les représentants de l’#impérialisme, en la personne de #Roosevelt et de #Churchill, se méfiaient de #Staline. Il était certes un dictateur, ce qui ne pouvait que les rassurer, à la tête d’un État gangrené par la #bureaucratie dont il était le représentant. Mais cet État était issu d’une révolution ouvrière, celle d’octobre 1917. Et si les travailleurs russes n’avaient plus le pouvoir politique en #URSS, l’économie, elle, restait collectivisée. De ce fait, les représentants américains et anglais de l’impérialisme n’auraient pas vu d’un mauvais œil que l’URSS soit vaincue par Hitler. Mais il n’en fut pas ainsi.

    Roosevelt et Churchill durent donc collaborer avec un allié dont la fidélité ne leur paraissait pas assurée. En réalité, Staline était tout autant qu’eux décidé à éviter l’explosion d’une révolution en Europe. Celle-ci aurait pu secouer la #classe_ouvrière soviétique, lui donner l’envie et la force de renverser le #régime_bureaucratique de Staline. Mais celui-ci n’en dut pas moins prouver aux Alliés impérialistes sa volonté de maintenir l’ordre établi.

    La crainte d’une révolution engendrée par la guerre, la misère et l’instabilité, conséquence de la destruction des appareils d’État, n’était pas seulement fondée sur le souvenir des révolutions passées, mais sur les événements révolutionnaires qui agitaient alors l’Italie et la Grèce.

    Italie, Grèce, Allemagne, la peur de révoltes ouvrières

    En Italie, dès le début du mois de mars 1943, en plein conflit mondial, et alors que #Mussolini était au pouvoir depuis vingt et un ans, une #grève contre la vie chère, partie de l’usine #Fiat de #Turin, s’étendit aux autres villes industrielles, du nord jusqu’au sud du pays. Au total, 300 000 ouvriers firent grève contre les bas salaires, mais aussi et surtout parce qu’ils en avaient assez de la guerre et de la dictature. Cette vague de grèves allait contribuer à l’écroulement du régime de Mussolini, et réveiller l’espoir des opprimés.

    Cette agitation, dans laquelle la classe ouvrière joua un rôle prépondérant, continua après le débarquement des troupes anglo-américaines en juillet 1943, après l’arrestation de Mussolini et la mise en place d’un nouveau régime qui ressemblait beaucoup à l’ancien.

    Un an plus tard, en mars 1944, toute l’Italie du Nord connut de nouveau une vague de grèves qui toucha 1 200 000 travailleurs. Mais le dirigeant du #Parti_communiste_italien (#PCI), #Togliatti, de retour d’URSS, assura les Alliés anglo-américains qu’ils n’avaient rien à craindre. Il déclara que le PCI, loin d’envisager une révolution, apportait son appui à « un gouvernement fort, capable d’organiser l’effort de guerre », et dans lequel il y avait, selon lui, « place pour tous ceux qui veulent se battre pour la liberté de l’Italie ».

    Cela incluait entre autres le roi, compromis jusqu’à la moelle avec le fascisme. Le 22 avril 1944, se constitua un gouvernement d’union nationale reconnaissant l’autorité du roi, avec Togliatti comme vice-président !

    Cette politique d’alliance dans des Fronts de résistance, allant des PC à des partis d’extrême droite et à des forces politiques qui s’étaient déjà compromises au pouvoir, fut appliquée partout.

    En #Grèce, comme en Italie, la population se révoltait contre la guerre et la misère. Mais le Parti communiste, qui avait organisé la résistance à l’occupation allemande, accepta de négocier avec les représentants de la dictature honnie de Metaxas et le roi, qui tous avaient fui en exil à Londres, et fit passer ses milices sous le commandement militaire anglais. Le 12 octobre 1944, les troupes allemandes évacuaient Athènes, et trois jours plus tard, les troupes britanniques y faisaient leur entrée. Début décembre, à l’occasion d’une manifestation à Athènes, Churchill donna pour consignes au commandement britannique de ne pas hésiter « à agir comme si vous vous trouviez dans une ville conquise où se développe une rébellion locale ». Le commandement britannique imposa la loi martiale et continua jusqu’au 5 janvier 1945 à réprimer la population qui se révoltait contre le retour de ces politiciens haïs.

    Au travers des événements en Italie et en Grèce, les Alliés purent vérifier la loyauté de Staline et son soutien total à la mise au pas de la population. Mais le danger révolutionnaire n’était pas écarté pour autant. Plus encore que la Grèce et l’#Italie, c’était la possibilité que les classes ouvrières allemande et japonaise réagissent qui inquiétait les dirigeants américains et anglais, et aussi Staline. Leur politique, initiée par les gouvernements américain et anglais dès 1941, fut de terroriser la population ouvrière, de la disperser, par des #bombardements massifs et systématiques des grandes villes, comme ceux qui, à #Dresde, rasèrent littéralement la ville, du 13 au 15 février 1945.

    La même terreur fut appliquée contre la population au #Japon. En 1945, cent villes furent bombardées et 8 à 10 millions de leurs habitants durent les fuir, avant même les bombes atomiques que les États-Unis allaient larguer sur #Hiroshima et #Nagasaki en août 1945.

    Le partage de l’Europe

    La #conférence_de_Yalta se tint trois mois avant la fin de la guerre, mais les futurs vainqueurs discutaient depuis déjà longtemps des zones d’influence qui leur reviendraient. Ces marchandages, se basant sur les rapports de force militaires existant sur le terrain, n’étaient alors pas favorables aux Occidentaux. L’#armée_soviétique, qui avançait à grands pas en Europe de l’Est, n’était déjà qu’à une centaine de kilomètres de Berlin.

    C’est dans ce contexte que se discuta le sort qui serait fait à l’Allemagne, une fois celle-ci définitivement vaincue. Roosevelt, Churchill et Staline tombèrent vite d’accord pour imposer le démantèlement du pays. L’Allemagne fut divisée en trois zones d’occupation, anglaise au nord-ouest du pays, américaine au sud-ouest, soviétique à l’est, auxquelles s’ajouta une zone d’occupation française prélevée sur les zones occidentales. La capitale, Berlin, fut elle aussi divisée en quatre zones. C’est en fait toute l’Europe qui allait être divisée en une zone contrôlée par l’URSS à l’est, et une autre à l’ouest contrôlée principalement par les États-Unis.

    Une fois le danger de révolution écarté avec certitude, l’entente entre les représentants de l’impérialisme et de la bureaucratie allait vite voler en éclats pour faire place à la #guerre_froide – froide seulement parce qu’elle ne dégénéra pas en guerre mondiale – opposant l’impérialisme américain à l’URSS.

    L’alliance militaire entre les États impérialistes et l’URSS stalinienne pour vaincre les #puissances_de_l’Axe se doubla ainsi d’un accord politique pour empêcher, à la fin de la guerre, toute révolution ouvrière qui aurait pu renverser le système capitaliste. La fin de la boucherie impérialiste ne fut pas celle du système économique qui l’avait engendrée. Soixante-dix ans après, l’humanité entière paye très cher cette survie d’un ordre social qui ne cesse d’engendrer crises, guerres et massacres.

    #éphéméride

  • #Deuxième_guerre_mondiale #impérialisme

    Les plans anglo-américains de Casablanca | La Lutte de classe, #Barta, 5 février 1943)

    https://www.marxists.org/francais/barta/1943/02/ldc09_020543.htm#plans

    Pour comprendre la politique des impérialistes anglais et américains dans la présente guerre depuis que l’#Union_Soviétique et l’#Allemagne impérialiste sont aux prises, il faut se rappeler comment les gouvernements alliés se situent eux-mêmes par rapport à l’#URSS. Répondant à la propagande allemande qui agite le péril bolchévique incarné par l’URSS, Radio-Londres, pour rassurer le monde capitaliste fait valoir :

    1) que l’URSS est tellement affaiblie par les destructions occasionnées par la guerre qu’il lui faudra vingt ans pour la reconstruction du pays ;

    2) que les puissances anglo-saxonnes en guerre représentent un contre-poids suffisant pour barrer la route à l’URSS en cas de défaite de l’Allemagne.

    Les impérialismes anglais et américain visent à établir leur domination sur le monde. Si ces visées les contraignent à utiliser la lutte de la Chine contre le Japon et de l’URSS contre l’Allemagne, ils doivent aussi (car il s’agit de leur sort en cas d’échec) empêcher et l’URSS et la Chine de remporter une victoire complète sur leurs adversaires impérialistes.

    Ainsi, l’offensive annoncée par les alliés a-t-elle deux tranchants : elle ne vise à vaincre les puissances de l’Axe que pour établir leur propre domination sur le monde et leur propre barrage devant l’URSS, faute de mieux, c’est-à-dire le rétablissement du capitalisme en URSS et l’exploitation coloniale de la Chine.

    #Roosevelt et #Churchill exigent la capitulation sans conditions des pays de l’Axe. Cette conclusion officielle des dix jours de conversations impérialistes a pour but de faire croire aux masses que le but de guerre des alliés c’est de punir les responsables de la guerre (châtier un criminel c’est poser en justicier) et les mettre dans l’impossibilité de « recommencer ».

    L’Italie et le Japon étaient dans l’autre guerre dans le camp allié. Vingt ans après, ils ont recommencé dans le camp de l’Axe. Quelles garanties les « nations unies » donnent-elles au monde sur leur propre attitude ? En réalité cette phrase ("capitulation sans conditions") veut dire que seuls MM. Roosevelt et Churchill régleraient le sort du monde, c’est-à-dire de tous les peuples. Y a-t-il un seul ouvrier pour oser confier le sort de sa classe, de ses proches et du sien propre aux chiens de garde du capital anglais et américain ? Ne serait-il pas criminel de faire de nouveau crédit aux faillis frauduleux de Versailles qui tous les vingt ans ont besoin d’un carnage mondial pour sauver la paix et la civilisation ?

    Nous devons prendre notre sort entre nos propres mains. Nous n’appelons pas l’intervention des #alliés. Nous utiliserons pour la Révolution prolétarienne toutes les circonstances que feront naître les contradictions impérialistes. Dans la lutte que nous menons avec le prolétariat de l’URSS et son #Armée_Rouge contre l’Allemagne impérialiste et ses alliés capitalistes européens, nous profiterons de la nécessité où se trouvera l’Allemagne d’affaiblir les contingents d’occupation en vue de faire face à ses besoins du front, pour renverser le capitalisme et instaurer les Etats-Unis socialistes d’Europe.
    Ainsi nous ferons échec à tous les plans impérialistes et nous mènerons la société humaine à la paix, à la liberté et au bien-être de tous.
    #Hitler ne peut lutter contre l’intervention militaire alliée qu’avec des forces impérialistes, qui succombent à la tâche d’établir la domination du capital financier allemand sur le monde. La révolution prolétarienne en #Europe, c’est-à-dire les Etats-Unis socialistes d’Europe qui tendront la main aux ouvriers de l’URSS, opposeront aux tentatives de l’impérialisme anglo-américain de détruire les Soviets européens et russes une force révolutionnaire qui sapera la base même des impérialismes anglais et américain. La #révolution en Europe soulevera les peuples d’Afrique et d’Asie contre l’impérialisme et les prolétariats anglais et américain contre leur propre bourgeoisie.

    DE CETTE GUERRE SORTIRONT LES ETATS-UNIS SOCIALISTES DU MONDE, OU LE MONDE NE SORTIRA PLUS DE LA GUERRE !

  • Mémoire. #Roosevelt, #Washington, #Jefferson : ces présidents américains déboulonnés

    La #statue de l’ancien président Theodore Roosevelt va être délogée de l’entrée du Muséum d’histoire naturelle de #New_York. Aux États-Unis, le débat national sur la pertinence de certains monuments s’est élargi à des personnages tels que les pères fondateurs George Washington et Thomas Jefferson.

    https://www.courrierinternational.com/article/memoire-roosevelt-washington-jefferson-ces-presidents-america

    #statues #mémoire #toponymie_politique #USA #Etats-Unis

  • Environmentalism’s Racist History | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/news-desk/environmentalisms-racist-history

    But Muir, who felt fraternity with four-legged “animal people” and even plants, was at best ambivalent about human brotherhood. Describing a thousand-mile walk from the Upper Midwest to the Gulf of Mexico, he reported the laziness of “Sambos.” Later he lamented the “dirty and irregular life” of Indians in the Merced River valley, near Yosemite. In “Our National Parks,” a 1901 essay collection written to promote parks tourism, he assured readers that, “As to Indians, most of them are dead or civilized into useless innocence.” This might have been incisive irony, but in the same paragraph Muir was more concerned with human perfidy toward bears (“Poor fellows, they have been poisoned, trapped, and shot at until they have lost confidence in brother man”) than with how Native Americans had been killed and driven from their homes.

    #écologie #extrême_droite #wilderness #race #thoreau #muir #roosevelt #grant

  • La leçon oubliée du New Deal
    http://www.alterecoplus.fr/banques/la-lecon-oubliee-du-new-deal-201606151543-00003646.html

    On s’en souvient peu mais #Roosevelt avait été élu sur un programme de réduction des dépenses publiques. L’intervention de l’#État dans l’économie prenant de l’ampleur, les déficits se sont mis à grimper. Le gouvernement a lors mis en œuvre en 1937 une politique d’#austérité… qui a commencé à refaire plonger l’économie. Les dirigeants économiques américains – en particulier du ministre des Finance Henry Morgenthau et du président de la banque centrale Marriner Eccles – ont alors compris qu’ils faisaient fausse route et ont décidé d’abandonner le dogme de l’austérité auquel ils croyaient.

    Ils ont réussi à convaincre le président, le Congrès et la population que c’était la bonne voie. Une intelligence historique qui a fait malheureusement défaut à nos dirigeants actuels.

  •  » Pourquoi De Gaulle refusa-t-il toujours de commémorer le débarquement du 6 juin ?
    http://www.les-crises.fr/pourquoi-de-gaulle-refusa-t-il-toujours-de-commemorer-le-debarquement-du-

    Palais de l’Élysée, 30 octobre 1963

    En nommant Jean Sainteny ministre des Anciens combattants en décembre 1962, le Général lui avait demandé de consacrer son énergie à l’année 1964. Elle était propice à raviver le souvenir de deux des années glorieuses : cinquantenaire de 1914 et vingtième anniversaire de 1944.

    À la fin du Conseil du 30 octobre 1963 , Jean Sainteny a évoqué les cérémonies prévues pour la commémoration de la libération, Pompidou me prend à part : « Tâchez de faire revenir le Général sur son refus d’aller sur les plages de Normandie… » Je suis stupéfait et de l’information et de la demande. « Enfin, reprend Pompidou, prenez des précautions… Je m’y suis cassé les dents. »

    Sainteny m’apprend ensuite qu’il se les était déjà lui-même cassées. Naturellement, je vais me les casser aussi.

    « La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. »

    Alain Peyrefitte (l’air candide) : « Croyez-vous, mon Général, que les Français comprendront que vous ne soyez pas présents aux cérémonies de Normandie ?

    Charles-de-Gaulle (sévèrement) : – C’est Pompidou qui vous a demandé de revenir à la charge ? (Je ne cille pas). Eh bien, non ! Ma décision est prise ! La France a été traitée comme un paillasson ! Churchill m’a convoqué d’Alger à Londres, le 4 juin, il m’a fait venir dans un train où il avait établi son quartier général, comme un châtelain sonne son maître d’hôtel. Et il m’a annoncé le débarquement, sans qu’aucune unité française ait été prévue pour y participer. Nous nous sommes affrontés rudement.

    Je lui ai reproché de se mettre aux ordres de Roosevelt, au lieu de lui imposer une volonté européenne (il appuie).

    Il m’a crié de toute la force de ses poumons : « De Gaulle, dites-vous bien que quand j’aurai à choisir entre vous et Roosevelt, je préférerai toujours Roosevelt ! Quand nous aurons à choisir entre les Français et les Américains, nous préférerons toujours les Américains ! Quand nous aurons à choisir entre le continent et le grand large, nous choisirons toujours le grand large ! » (Il me l’a déjà dit. Ce souvenir est indélébile.)....

    ...................

    #histoire
    #débarquement
    #6_juin_1944
    #AMGOT
    #Churchill
    #De_Gaulle
    #Roosevel

  • RTT : Einstein avait raison !
    http://blogs.mediapart.fr/blog/roosevelt2012/100613/rtt-einstein-avait-raison

    En 1933, Albert Einstein expliquait que la cause fondamentale de la crise de 1929 venait d’un mauvais partage des gains de productivité réalisés grâce aux nouvelles organisations du travail mises en place par Taylor et Ford. Que dirait-il aujourd’hui alors que, depuis 40 ans, grâce aux robots, aux ordinateurs et à la formation, nous avons réalisés des gains de productivité colossaux ?

    Le partage du travail actuel (d’un côté des millions de salariés à temps plein dont la durée réelle du travail reste supérieure à 39 heures par semaine et, de l’autre, des millions de chômeurs à 0 heure) est-il le seul possible ? Non. Evidemment.

    #rtt #emploi #roosevelt2012 #chômage

  • Collectif Roosevelt 2012
    http://www.roosevelt2012.fr/propdetails?propid=13

    Voilà la principale explication du chômage et de la précarité qui rongent nos sociétés depuis 30 ans, voilà donc la cause fondamentale de la crise qui a éclaté depuis cinq ans : notre incapacité collective à gérer des gains de productivité colossaux. Car ces gains sont vraiment considérables : en trente ans, l’économie française produit 76 % de plus avec 10 % de travail en moins. Depuis 1974, le volume total de production a presque doublé mais le total des heures travaillées (tous secteurs confondus) est passé de 41 milliards d’heures à 36,9 milliards (Insee). Or, dans le même temps, grâce au baby-boom et grâce au travail des femmes, la population active disponible passait de 22,3 à 27,2 millions de personnes.

    Du fait des gains de productivité, l’économie a besoin de 10 % de travail en moins mais, dans le même temps, le nombre de personnes disponibles a augmenté de 23 % ! Un écart de 33 % s’est donc creusé entre l’offre et la demande de travail.

    A télécharger en pdf ici : http://www.roosevelt2012.fr/telecharger?fileid=45791264813-pr13-pdf
    L’ensemble des propositions se trouve ici : http://roosevelt2012.fr

    #rtt #roosevelt2012 #larrouturou #rocard #france #productivité #chômage

  • “Bruce #Bartlet of The Fiscal Times sees #Obama as a #moderate #conservative
    http://www.thefiscaltimes.com/Columns/2011/07/22/Barack-Obama-The-Democrats-Richard-Nixon.aspx#page1

    Democrat Franklin D. #Roosevelt was a transformative president, partly because of his policies but mainly because he presided over the two most disruptive events of the 20th century: the Great Depression and World War II.

    By the time Dwight #Eisenhower took office, people craved stability and he was determined to give it to them. This angered his fellow #Republicans, who wanted nothing more than to repeal Roosevelt’s New Deal, root and branch. And with control of both the House and Senate in 1953 and 1954, he could have undone a lot of it if he wanted to.

    But Eisenhower not only refused to repeal the New Deal, he wouldn’t even let Republicans in Congress cut taxes even though the high World War II and Korean War rates were in effect. He thought a balanced budget should take priority. Eisenhower also helped to destroy right wing hero Joe McCarthy and worked closely with liberals on civil rights.

    Eisenhower’s effective liberalism was deeply frustrating to conservatives. Robert Welch of the John Birch Society even accused him of being a communist. But after Republicans lost control of Congress in 1954, he was the only game in town for them.”