• Chavirement à Saint-Louis : 5 nouveaux corps repêchés, le bilan monte à 19 morts
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    Chavirement à Saint-Louis : 5 nouveaux corps repêchés, le bilan monte à 19 morts
    SeneNews
    Publié le 17/07/2023 à 08:34 - Mis à jour le 17/07/2023
    Par Dado Ba
    Le décompte macabre se poursuit après le chavirement d’une pirogue à Saint-Louis.Une semaine après le naufrage d’une embarcation transportant des candidats à l’émigration clandestine au large de Saint-Louis, quatre autres corps ont été repêchés par la marine nationale. Le bilan macabre passe ainsi de 14 à 19 morts. A signaler que six corps sans vie ont été repêchés, mercredi dernier, à l’issue du chavirement d’une pirogue qui transportait, quelques 56 migrants. Jusque là seuls 4 passagers ont été secourus, le reste de l’équipage est porté disparu.

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  • Chavirement d’une pirogue à Saint-Louis : Le bilan macabre s’aggrave et passe à 19… les riverains contraints d’enterrer sur place, les corps démembrés sortis des eaux
    https://www.dakaractu.com/Chavirement-d-une-pirogue-a-Saint-Louis-Le-bilan-macabre-s-aggrave-et-pas

    Chavirement d’une pirogue à Saint-Louis : Le bilan macabre s’aggrave et passe à 19… les riverains contraints d’enterrer sur place, les corps démembrés sortis des eaux. La situation empire après le chavirement d’un bateau en partance en Espagne. C’est regrettable « Barsakh » plutôt que Barça pour ces plusieurs dizaines de jeunes qui ont vu progressivement la mort les guetter. Après le communiqué d’hier du ministère de l’intérieur et de la sécurité publique faisant état de 14 morts au niveau de l’embouchure de Saint-Louis. 5 autres victimes ont été dénombrées mais dans des conditions extrêmement graves. En effet, selon nos sources, les victimes sortent de l’eau sur les côtes Saint Louisienne sans leurs membres. Des victimes rejetées en nombre mais dans un état de décomposition très avancée qui inquiète même les populations environnantes. Ces dernières sont d’ailleurs obligées, d’enterrer les corps dans les environs côtiers.

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  • Route des Canaries : les trois bateaux partis du Sénégal toujours introuvables - InfoMigrants
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    Route des Canaries : les trois bateaux partis du Sénégal toujours introuvables
    Par La rédaction Publié le : 12/07/2023
    Contrairement à ce qui avait été avancé par les secours espagnols, le canot secouru mardi en Atlantique ne correspondait pas à l’un des trois bateaux portés disparus depuis une quinzaine de jours. Les recherches continuent mais les espoirs s’amenuisent de retrouver les passagers vivants.Ils restent introuvables. Les quelque 300 migrants qui ont disparu depuis 15 jours sur la route des Canaries, dans l’océan Atlantique, n’ont toujours pas été localisés. Embarqués à bord de trois embarcations, les exilés avaient quitté le Sénégal pour tenter d’atteindre l’archipel espagnol des Canaries, distante de 1700 km. L’un des bateaux parti le 27 juin de Kafountine, une petite ville côtière du sud du Sénégal, comptait environ 200 personnes à bord.
    Le service espagnol de sauvetage en mer a sollicité l’aide des bateaux commerciaux naviguant dans la zone de recherche et a envoyé l’un de ses avions survoler cette partie de l’océan Atlantique, a indiqué à l’AFP une porte-parole. « L’avion a ratissé la zone et n’a rien trouvé », a-t-elle ajouté, sans être en mesure d’indiquer si les recherches allaient se poursuivre ce mercredi. (...)Une autre embarcation a été secourue hier, mardi 11 juillet, mais elle ne fait pas partie des trois bateaux recherchés, a affirmé pour sa part mardi à l’AFP un porte-parole de l’association Caminando Fronteras. Ce jour-là, les sauveteurs espagnols ont sorti de l’eau 78 migrants - et non 86 comme indiqué initialement - pris en charge par la Croix-Rouge sur l’île de Grande Canarie.Dans un communiqué publié mardi, le ministère des Affaires étrangères sénégalais a écrit avoir « appris avec étonnement, la publication, sur les réseaux sociaux, d’informations faisant état de la disparition en mer d’au moins 300 Sénégalais, candidats à l’émigration, dont les embarcations en provenance de Kafountine faisaient route vers les Iles Canaries »."Il ressort des vérifications qui ont été faites, que ces informations, sont dénuées de tout fondement", a affirmé le ministère.
    De son côté, David Diatta, le maire sénégalais de Kafountine a confirmé à l’AFP la disparition de centaines de personnes. « On a la confirmation que des migrants sont partis. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux », a-t-il déclaré. « Ce sont des Sénégalais, des Gambiens, des Guinéens, de la Sierra Leone... La plupart du temps, ce sont des étrangers qui ne viennent pas de la ville, qui n’habitent pas la zone ».Selon les derniers chiffres du ministère espagnol de l’Intérieur, 12 704 migrants sont arrivés illégalement en Espagne au premier semestre dont une majorité (7 213) aux Canaries. Un chiffre en baisse de 11,35 % par rapport à la période correspondante de 2022. Depuis quelques années, la route migratoire vers les Canaries est particulièrement empruntée en raison du durcissement des contrôles en Méditerranée. Les naufrages y sont fréquents, la traversée étant particulièrement dangereuse. Selon l’Organisation internationale des Migrations (OIM), 126 migrants sont morts ou ont disparu dans la traversée vers les Canaries au premier semestre 2023. Caminando Fronteras avance pour sa part le chiffre de 778 morts ou disparus.

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  • Quatre-vingt-six migrants secourus sur un bateau au large des Canaries
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/07/10/les-sauveteurs-espagnols-recherchent-environ-200-migrants-partis-en-bateau-d

    Quatre-vingt-six migrants secourus sur un bateau au large des Canaries
    Les sauveteurs espagnols recherchent par ailleurs dans l’Atlantique environ 200 migrants partis du Sénégal il y a près de deux semaines.
    Le Monde avec AFP
    Publié le 10 juillet 2023 à 14h09, modifié le 11 juillet 2023 à 08h51
    Un avion envoyé par les sauveteurs avait initialement estimé que le nombre de personnes à bord de cette embarcation pouvait être d’« environ 200 » et qu’elle semblait correspondre à un bateau recherché dans la même zone après qu’il est parti du Sénégal il y a près de deux semaines, mais le service espagnol de sauvetage en mer a ensuite reconnu s’être trompé dans son estimation. « Le chiffre que nous avions donné plus tôt provenait de l’avion [de recherche] Sasemar 101 » qui avait localisé l’embarcation, « mais il est difficile pour un moyen aérien de déterminer le nombre de personnes » exact, s’est justifié la porte-parole. Cette porte-parole n’était pas en mesure de préciser si une autre embarcation était à la dérive dans la même zone avec environ 200 personnes à bord. Les migrants secourus sont 80 hommes et 6 femmes, a-t-elle précisé. Un navire de secours en mer les a ramenés vers l’île de Grande Canarie où ils ont été accueillis par des employés de la Croix-Rouge qui leur ont prodigué des soins médicaux, a constaté un photographe de l’AFP. Selon l’ONG Caminando Fronteras, qui tient ses informations des appels de migrants ou de leurs proches, l’embarcation disparue avec environ 200 personnes à bord est partie de la localité sénégalaise de Kafountine le 27 juin, à environ 1 700 kilomètres des côtes des Canaries. « Les familles nous ont informés de la disparition de l’embarcation dont elles n’avaient pas de nouvelles depuis plusieurs jours », a précisé la fondatrice de cette ONG, Helena Maleno, dans un message audio.Selon l’ONG, deux autres embarcations parties du Sénégal le 23 juin sont également portées disparues, avec environ 120 personnes à bord au total. « Il est encore temps de sauver leurs vies (…). Ils sont dans l’eau depuis de nombreux jours, mais ce sont des embarcations en bois » qui peuvent résister, a assuré Helena Maleno. « On a la confirmation qu’il y a eu des migrants qui sont partis. Nous n’avons aucune nouvelle d’eux », a déclaré David Diatta, le maire de Kafountine, à l’AFP. « Ce sont des Sénégalais, des Gambiens, des Guinéens, de la Sierra Léone… La plupart du temps, ce sont des étrangers qui ne viennent pas de la ville, qui n’habitent pas la zone », a-t-il expliqué. Selon lui, ils partent de Kafountine car la ville est proche de nombreuses îles et de bolongs, des bras de mer qui sont autant de caches pour les prétendants à ce long voyage et leurs passeurs.
    « En tant qu’autorité locale, on a essayé de prendre des mesures de sensibilisation, mais le silence de l’Etat est regrettable. Les gendarmes sur place sont en nombre très réduits et il manque des moyens » pour arrêter les départs de pirogues de migrants, déplore M. Diatta. « Les personnes venues de l’extérieur s’organisent à leur guise » pour partir, « et ce n’est qu’après coup que nous sommes au courant », estime Abdoulaye Demba, coordinateur du conseil local de pêche artisanal de la commune.
    « Aucune des familles touchées ne viendra nous voir directement parce que tout le monde sait que c’est un phénomène criminel. Quiconque aide au départ doit être traduit devant la justice », explique M. Demba.

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  • Des côtes du Maroc aux îles Canaries, l’autre route mortelle des migrations
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/10/des-cotes-du-maroc-aux-iles-canaries-l-autre-route-mortelle-des-migrations_6

    Des côtes du Maroc aux îles Canaries, l’autre route mortelle des migrations
    Par Emma Larbi
    Publié le 10 juillet 2023 à 18h00, modifié le 11 juillet 2023 à 07h55
    Leur naufrage n’est que le dernier d’une nouvelle série de drames. Cinquante et un migrants de nationalité indéterminée, dont trois enfants, sont morts dans les eaux de l’Atlantique, samedi 1er juillet. Ils avaient embarqué dans le sud du Maroc, avec l’espoir d’atteindre l’archipel des Canaries. Finalement, « il ne reste du bateau qui a quitté Tan-Tan que quatre rescapés », rapportait sur Twitter Helena Maleno Garzón, la fondatrice de l’ONG Caminando Fronteras, après la découverte du drame.
    Le 11 juin déjà, 51 Marocains avaient disparu dans des conditions similaires. Ils avaient commencé une traversée au départ de la ville balnéaire d’Agadir, environ 265 km plus au nord. À peine dix jours plus tard, le 21 juin, un autre naufrage est déclaré à 160 km de l’île de Grande Canarie ; deux personnes sont retrouvées mortes lors du sauvetage, 39 autres seraient portées disparues, d’après les renseignements de Caminando Fronteras, une association qui défend les droits des migrants.Si les regards sont aujourd’hui tournés vers la Tunisie – notamment vers la ville portuaire de Sfax, où des violences à l’encontre des migrants ont éclaté –, à l’autre bout du Maghreb, le sud du Maroc et le Sahara occidental, territoire que le royaume chérifien revendique, sont redevenus, eux aussi, des points de départ.
    Sur les îles Canaries, archipel espagnol situé au large des côtes marocaines et destination visée par les migrants, les entrées irrégulières étaient pourtant en baisse de 63 % au premier trimestre 2023 par rapport à la même période en 2022, affirmait le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en avril. Le résultat d’un accord entre Rabat et Madrid, entré en vigueur en avril 2022, après trois ans de crise diplomatique.Depuis le début de cette nouvelle coopération, les frontières des deux enclaves espagnoles en terre africaine, Ceuta et Melilla, et le détroit de Gibraltar sont davantage surveillés. Les Subsahariens et Marocains qui continuent de tenter d’y pénétrer seraient « les plus désespérés, ceux qui n’ont ni réseaux, ni contacts », indique Mehdi Alioua, enseignant-chercheur spécialiste des migrations à l’Université internationale de Rabat. Il y a un an, le 24 juin 2022, alors qu’environ 2 000 migrants subsahariens tentaient de franchir en force le mur entourant Melilla, la répression policière avait fait 27 morts, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH).
    Le durcissement de la surveillance au nord du Maroc pourrait expliquer l’augmentation des tentatives par le sud, malgré les prix plus élevés des traversées. L’étendue des côtes rend la surveillance plus complexe. « Si l’Atlantique est surveillé, ce n’est pas la priorité sécuritaire, décrit Mehdi Alioua. Les forces marocaines surveillent surtout l’est du territoire », le long de la frontière avec l’Algérie. Cependant, pour le chercheur, les passages empruntés par les migrants n’obéissent pas nécessairement à une logique réfléchie. « Il y a des paramètres qui font bifurquer les routes (…), le bouche-à-oreille ou les réseaux sociaux. » En Espagne, à deux semaines des élections générales, certains analysent la recrudescence des flux migratoires en provenance des côtes marocaines à travers un prisme politique. « A droite particulièrement, certains pensent qu’il peut s’agir d’un avertissement pour le possible successeur de Pedro Sanchez, Alberto Nuñez Feijoo, s’il rectifiait le positionnement espagnol sur le Sahara marocain [nom donné par le Maroc au Sahara occidental] », avance comme possible piste d’explication le journaliste espagnol Ignicio Cembrero. Si l’actuel chef du gouvernement espagnol avait sorti son pays de sa neutralité sur le sujet, en mars 2022, en estimant dans un courrier au roi Mohammed VI que le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental représentait « la base la plus sérieuse, réaliste et crédible pour la résolution du différend », son rival du Parti populaire semble moins favorable à un tel positionnement.
    Sur le territoire marocain, les autorités tenteraient de limiter les tentatives de traversées par la voie sud, témoignent des associations locales. « En ce moment, il est impossible de voyager sans carte de séjour vers le Sud », raconte Jonas Nsona, responsable à l’Arcom, une association d’aide aux migrantes. « Les contrôles préalables sont plus présents, notamment dans les bus et les transports, on demande davantage de documents administratifs », ajoute Camille Denis, directrice du Groupe antiraciste d’accompagnement et de défense des étrangers et migrants (Gadem).
    Le trajet vers les îles Canaries est considéré comme l’un des itinéraires les plus dangereux par l’Organisation internationale pour les migrations. S’il faut compter 450 km de navigation au départ de Dakhla, au Sahara occidental, certains migrants tentent une traversée encore plus longue et périlleuse. Le 4 juillet, 159 personnes secourues en mer puis débarquées à Tenerife seraient « parties de Mbour, au Sénégal, huit jours plus tôt », indique l’agence de presse espagnole EFE. Lundi 10 juillet, les sauveteurs espagnols ont annoncé avoir localisé une embarcation sur l’Atlantique qui pourrait transporter environ 200 migrants partis du Sénégal. Finalement, ce ne sont que 86 personnes, 80 hommes et 6 femmes, qui ont été sauvées plus tard dans la journée. Un navire de secours en mer les a ramenées vers l’île de Grande Canarie où elles ont été accueillies par des employés de la Croix-Rouge qui leur ont prodigué des soins médicaux. Selon Caminando Fronteras, qui tient ses informations des appels de migrants ou de leurs proches, le navire recherché par les autorités espagnoles est parti le 27 juin de la localité sénégalaise de Kafountine, située à environ 1 700 km des côtes des îles Canaries. L’ONG assure enfin que deux autres bateaux partis du Sénégal le 23 juin sont portés disparus, avec environ 120 personnes à bord au total.

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  • Les pilotes de l’ONG Sea-Watch, rares témoins des nouvelles routes migratoires en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/07/11/les-pilotes-de-l-ong-sea-watch-rares-temoins-de-l-evolution-des-routes-migra

    Les pilotes de l’ONG Sea-Watch, rares témoins des nouvelles routes migratoires en Méditerranée
    Par Nissim Gasteli(Lampedusa (Italie) envoyé spécial)
    Publié le 11 juillet 2023 à 20h00, modifié le 12 juillet 2023 à 08h50
    Les deux moteurs tournent à plein régime pour permettre au petit avion de s’élever dans le ciel. Au loin, l’île italienne de Lampedusa, d’où l’appareil vient de décoller, n’est plus qu’une mince silhouette. Le Beechcraft Baron 58, affrété par l’ONG allemande Sea-Watch pour assister les opérations de sauvetage en Méditerranée centrale et surveiller cette vaste zone, est en l’air depuis quelques instants, sous le soleil matinal de ce jeudi 6 juillet, et déjà sa radio crache des communications alarmantes. « Tu vois le bateau des harraga [les migrants clandestins] ? Il est à côté de toi ? », s’enquiert un marin, dont l’arabe dialectal laisse supposer qu’il est un pêcheur tunisien. « Oui, oui, il est juste là, devant moi », lui répond immédiatement un collègue et compatriote, inquiet. « Radio Lampedusa, Radio Lampedusa ? », interpelle alors l’un des deux hommes, sur le canal 16, la fréquence internationale de détresse. Aux autorités locales qui lui répondent, il transmet en italien les informations-clés : « un bateau en fer », « 40 personnes à bord », « l’embarcation prend l’eau », ainsi que la position GPS. Plusieurs centaines de mètres au-dessus des flots, Samira, assise à côté du pilote, ne manque pas une seconde de cette conversation. Sur un bout de papier, la coordinatrice à bord – qui souhaite n’être identifiée que par son prénom – griffonne les coordonnées du navire. « Je voudrais qu’on aille voir », demande-t-elle. L’avion vire brutalement. Ses cinq passagers scrutent la mer à la jumelle, avant de repérer l’embarcation en détresse. A bord de cette coquille de métal partie de Tunisie, des hommes, des femmes et des enfants originaires d’Afrique subsaharienne.
    Dans ce coin de la Méditerranée, le nombre de ces bateaux a explosé cette année. « Il y a toujours eu des migrations depuis la Tunisie, mais la fréquentation de cette route a massivement augmenté », décrit Samira. « Les nationalités ont aussi changé, surtout depuis le discours du président tunisien », poursuit-elle en référence aux propos de Kaïs Saïed qui, en février, dénonçait des « hordes de migrants clandestins » dont la présence dans le pays serait, selon lui, source de « violence, de crimes et d’actes inacceptables ».Les mots du chef de l’Etat et les violences qui leur ont succédé ont poussé de nombreux Subsahariens à prendre la mer. Depuis le début de l’année, 37 000 personnes sont arrivées à Lampedusa en provenance de Tunisie, selon le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, un chiffre en augmentation de 567 % par rapport à la même période il y a un an. La Tunisie devance désormais la Libye comme principal point de départ vers l’Europe, et ses ressortissants, qui constituèrent par le passé le premier contingent sur ce corridor, ont été supplantés par les Ivoiriens et les Guinéens, majoritaires parmi les voyageurs.
    Leur périple se fait dans la plus grande précarité, à bord d’embarcations en fer, apparues fin 2022 et réputées très dangereuses. « Ce ne sont que des plaques de métal soudées entre elles. La qualité est extrêmement mauvaise, et elles prennent souvent l’eau avant d’arriver à Lampedusa. Elles coulent très facilement, en quelques secondes », détaille la coordinatrice de Sea-Watch. Ce mode de traversée est devenu l’option la moins chère pour rejoindre l’Europe, avec un passage entre 1 500 et 2 000 dinars en moyenne (entre 440 et 590 euros) depuis Sfax, dans le centre-est de la
    L’embarcation, repérée depuis l’avion et signalée au centre de coordination et de sauvetage de Rome, sera secourue, et les naufragés débarqués en lieu sûr. Pilote de ligne retraité, Volker, aux commandes aujourd’hui, met ensuite le cap sur le large de la Libye. L’équipage de Sea-Watch surveille l’horizon à la recherche d’un détail, d’une silhouette, d’un reflet inhabituel qui pourrait éveiller un soupçon. Les conditions météorologiques sont idéales, la mer est calme et la visibilité bonne en ce début d’été ; au loin, on distingue sans difficulté les immeubles de Tripoli, la capitale libyenne. Mais dans la carlingue de l’avion, on s’intéresse avant tout à ce qui se trouve à la surface de l’eau : embarcations vides, vaisseaux croisant dans la région, activités des gardes-côtes… « Une part très importante de notre travail est d’être là en tant qu’acteur civil pour observer, sinon il n’y a personne. Nous documentons ainsi les violations des droits humains, qui sont fréquentes sur ces routes, notamment les retours forcés vers la Libye », précise Jacob, lui aussi coordinateur de l’ONG, resté au sol pour superviser le vol.
    Ce rôle de vigie est précieux. Les équipes de Sea-Watch sont les rares témoins des faits et gestes des autorités tunisiennes, libyennes et européennes. Au cours du vol, l’un des observateurs à bord repère un navire gris à la silhouette familière : un patrouilleur des gardes-côtes libyens, qui rentre bredouille à Tripoli. Mais le lendemain, l’équipage assistera à l’interception en pleine zone de responsabilité maltaise d’un bateau de pêche, avec environ 250 personnes à bord, par le Tarek-Ben-Ziyad, un navire appartenant à une milice proche du maréchal Haftar, homme fort de l’est du pays. Les exilés seront ramenés de force en Libye et emprisonnés, selon les informations reçues a posteriori par l’ONG. La pratique, contraire au droit international, est rarement documentée. Sea-Watch est l’une des rares structures à être en mesure de le faire.
    Elle est aussi un témoin des variations des routes migratoires. Sur ce point, « il y a eu un véritable changement cette année », annonce Samira. Outre l’expansion de la route tunisienne, les aviateurs ont noté l’ouverture d’un nouveau couloir de la Cyrénaïque, région orientale de la Libye, vers la mer Ionienne. Il a la particularité de voir s’élancer des bateaux de pêche, aussi vétustes qu’imposants, transportant parfois plusieurs centaines de personnes. Cette route concentre de 60 % à 70 % des arrivées en Italie depuis la Libye, selon le porte-parole de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), Flavio Di Giacomo.« Ils passent par cette région où les zones de responsabilité maltaise, italienne et grecque se rejoignent. La situation est difficile, car chaque Etat refuse de prendre ses responsabilités en s’en remettant aux autres », analyse Jacob, qui connaît la région comme peu de personnes. C’est à proximité de cette zone où ces trois pays se défaussent de leurs responsabilités qu’un chalutier a fait naufrage au large de la Grèce, avec près de 750 personnes à bord, dans la nuit du 13 au 14 juin. Parmi les disparus figuraient de nombreux exilés syriens qui s’étaient résolus à passer par la Libye pour rejoindre le Vieux Continent, en raison de la fermeture de la route des Balkans. « Par le passé, ils voyageaient à travers la Turquie, la Grèce, puis le reste de l’Europe, mais désormais ils sont obligés de passer par la Libye, confirme M. Di Giacomo. Cela montre bien que si on ferme une route sans prendre en considération l’origine des migrations, une autre route s’ouvrira, plus longue et dangereuse. »L’OIM a enregistré 1 728 morts en Méditerranée centrale depuis le début de l’année. « C’est déjà plus de 1 000 personnes de plus que l’année dernière, soit un nombre très élevé, mais le nombre réel de morts doit être bien plus important. Cette année, la situation a changé car les routes ont changé, estime-t-il. La priorité pour l’Union européenne devrait être, avant toute discussion sur la mise en place de politiques migratoires, de sauver des vies en mer. » Ce jour-là, pas de chalutier ni de naufrage, heureusement. Après quelques heures de vol, l’avion repère un bateau en fibre de verre, avec une trentaine de personnes à bord, filant à vive allure vers Lampedusa. Faute de carburant suffisant, il ne pourra que signaler cette embarcation avant de rentrer se poser sur l’île italienne

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  • Il ministero dell’Interno condannato a risarcire un respinto a catena in Bosnia

    Il Tribunale di Roma ha accertato l’illegittimità delle “riammissioni” al confine orientale, ricostruendo il “nesso causale” tra respingimenti e trattamenti inumani. Il Viminale deve farsi carico del danno inflitto a un cittadino pakistano richiedente asilo. Decisivo il lavoro di rete tra attivisti, Ong e avvocati. Una decisione attualissima

    Il ministero dell’Interno è stato condannato dal Tribunale di Roma a pagare 18.200 euro a titolo di risarcimento nei confronti di A., cittadino originario del Pakistan in fuga dal Paese, per averlo prima fermato a Trieste e poi respinto in Slovenia e a catena verso la Croazia e la Bosnia ed Erzegovina. Nonostante avesse manifestato la volontà di domandare protezione internazionale. Cento euro per ogni giorno trascorso tra la “riammissione” in Slovenia avvenuta a metà ottobre 2020 e il rientro in Italia nell’aprile 2021, come prevede la giurisprudenza comunitaria e nazionale su casi assimilabili.

    La decisione della giudice Damiana Colla del 9 maggio è estremamente rilevante non soltanto perché “accerta e dichiara l’illegittimità” delle riammissioni informali attive da parte italiana ma soprattutto perché inchioda l’”evidente nesso di causalità” tra l’operato della polizia italiana e il “danno subito” da A.. “La lesione del diritto d’asilo e i trattamenti inumani -scrive infatti la giudice- sono stati la diretta conseguenza della riammissione informale del ricorrente in Slovenia da parte delle autorità di frontiera di Trieste”.

    La decisione ottenuta dalle avvocate Caterina Bove e Anna Brambilla dell’Asgi, commenta la stessa Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione, “è stata il frutto di un lavoro di rete che ha visto coinvolti diversi soggetti attivi nel contrasto alle violenze verso le persone in movimento attivi lungo la rotta balcanica, tra i quali la rete RiVolti ai Balcani (in particolare Gianfranco Schiavone e Agostino Zanotti), la giornalista Elisa Oddone, la Ong ‘Lungo la rotta balcanica’, l’associazione Pravni center za varstvo človekovih pravic in okolja – Legal Centre for the Protection of Human Rights and the Environment (Pic, in particolare Ursa Regvar), il progetto Medea dell’Asgi, Ics Ufficio Rifugiati, Linea d’ombra, il Centro per la Pace di Zagabria, Anela Dedic e tutti gli attivisti e attiviste che agiscono per la tutela per i diritti umani in Bosnia ed Erzegovina e lungo le rotte percorse dalla persone in transito”.

    Nuove ombre si allungano su una prassi che i governi europei intendono invece elevare sempre più a norma “guida” della brutale gestione delle frontiere, come dimostra l’accordo al Consiglio europeo Giustizia e Affari interni dello scorso 8 giugno sui regolamenti in tema di gestione dell’asilo e della migrazione e delle procedure.

    Non si tratta di un’ordinanza che guarda a un passato ormai superato o a una pagina triste nel frattempo voltata: se è vero infatti che l’Italia ha condotto i respingimenti verso la Slovenia per tutto il 2020 e li ha sospesi nel 2021, è noto che da fine 2022 il nuovo governo abbia annunciato di volerli riprendere (con “risultati” incerti di cui abbiamo già scritto). Il tutto nonostante il precedente dell’ordinanza cautelare del Tribunale di Roma a firma della giudice Silvia Albano, emessa nel gennaio 2021 a fronte del ricorso promosso sempre dalle avvocate e socie Asgi Caterina Bove e Anna Brambilla (la vicenda è ben raccontata nel film “Trieste è bella di notte” dei registi Andrea Segre, Stefano Collizzolli e Matteo Calore).

    La storia di A. ricostruita nella decisione di Roma è tanto forte quanto emblematica. La sua fuga dal Pakistan inizia nel 2018, quand’è ferito in un attacco del gruppo terroristico Tehrik-i-Taliban Pakistan. Sopravvissuto, e temendo ritorsioni da ambo le parti (estremisti ed esercito cui apparteneva), decide di scappare. Resta per un anno in Turchia e per tre volte prova a entrare in Grecia, nell’Unione europea. Al terzo tentativo riesce, attraversando poi la Macedonia del Nord, la Serbia e arrivando nell’estate 2019 in Bosnia ed Erzegovina.

    Per nove volte è respinto dalle polizie croate e per tre da quelle slovene. Il primo ottobre 2020, a “riammissioni informali attive” ormai a pieno regime da parte italiana, gli riesce il “game” che lo porterà a Trieste nella mattinata del 17 ottobre. Qui però alcuni militari lo fermano quasi subito insieme ad altre quattro persone. Finiscono tutti in una stazione di polizia dove sono visitati e gli vengono fatti firmare fogli non tradotti dal contenuto oscuro. A. riferisce però agli agenti di voler chiedere asilo ma questi lo “affidano” alla polizia slovena. Non ha niente in mano: “informale” vuol dire infatti respinto senza lo straccio di un provvedimento scritto, motivato, impugnabile, cioè senza convalida dell’autorità giudiziaria, senza diritto a un ricorso effettivo. A riprova di quanto sia basso e surreale il dibattito sul garantismo in Italia.

    È così che A., con l’etichetta fasulla di “cittadino extraeuropeo entrato irregolarmente” e non invece di richiedente asilo, si fa una notte in una stazione di polizia slovena e il giorno dopo si vede “consegnato alle autorità croate e da queste respinto in Bosnia con metodi violenti, comprese percosse”, sempre per citare il giudice di Roma.

    Alla fine della catena lo attende la Bosnia ed Erzegovina. Nel caso di A. è l’insediamento informale di Vedro Polje, poco distante da Bihać, nel Nord-Ovest del Paese. Per via delle “degradanti condizioni di vita al campo”, come si legge nell’ordinanza che ha condannato il Viminale, A. decide di riprovarci. Lì non può rimanere. Ce la fa, di nuovo, perché “frontiere chiuse” è uno slogan vuoto, e ad aprile del 2021 torna nell’Italia che lo aveva illegalmente respinto. Tre mesi prima, come detto, la giudice Albano del Tribunale di Roma aveva già sanzionato il ministero dell’Interno per le stesse riammissioni (caso specifico diverso, naturalmente). A., memore del precedente respingimento, abbandona in fretta Trieste e raggiunge Brescia. Il 10 maggio fa quella domanda d’asilo che gli era stata negata dalla polizia italiana qualche mese prima e a tre giorni da Natale si vede riconoscere lo status di rifugiato. Ma non gli suona come un lieto fine quanto lo sprone a chieder giustizia per quel respingimento illegale subìto.

    Il 31 dicembre 2021 fa perciò ricorso. Il ministero dell’Interno si costituisce in giudizio il 27 settembre 2022 sostenendo che no, non si sarebbe trattato di un’espulsione collettiva vietata dal diritto internazionale ed europeo, che l’intera procedura si sarebbe svolta nel rispetto dei diritti umani fondamentali delle persone coinvolte, che la pratica sarebbe stata pienamente legittima e che il danno subito dal ricorrente (cioè A.) non sarebbe stato dimostrato.

    Il Tribunale di Roma dà però torto a Roma e ragione ad A. e alle avvocate Bove e Brambilla, facendo così squagliare la tesi difensiva del Viminale come il sole fa con la neve. “Il trattamento che il ricorrente ha descritto di aver subito da parte delle autorità di frontiera italiane al momento del suo primo ingresso a Trieste […] è stato pienamente provato in giudizio”, scrive la giudice Colla. Dalla manifestazione della volontà di chiedere protezione alla presa in consegna da parte delle autorità slovene. È documentata anche la catena: la detenzione in Slovenia al Centro per stranieri di Veliki Otok, nella Postumia (Carniola interna), e la successiva riammissione in Croazia. Fino alla Bosnia. Nessun alibi quindi per il Viminale, che della mancata prova dell’arrivo in Italia dei respinti ne ha fatto fino a oggi un leitmotiv. Questa volta non gli è riuscito nascondere la mano.

    Nella “jungle” di Vedro Polje, dove si trova a inizio 2021, A. ha per fortuna incontrato la giornalista Elisa Oddone e l’operatore sociale Diego Saccora dell’associazione “Lungo la rotta balcanica” (e tra le anime della rete RiVolti ai Balcani). Oddone, che stava curando un reportage per Al Jazeera ed NPR, raccoglie la testimonianza di A. e fa da primo contatto-ponte con le avvocate Bove e Brambilla. Anche Saccora confermerà in Tribunale più incontri con A.. A Vedro Polje infatti l’operatore sociale e ricercatore sul campo portava assistenza e beni di prima necessità. Non solo: lo accompagna di persona presso uno studio notarile di Bihać “per conferire mandato agli attuali difensori al fine di esperire ricorso avverso la riammissione in Slovenia”. A dimostrazione che il supporto incisivo alle persone in transito calpestate dai governi europei alle frontiere può assumere le forme più svariate, e che l’aiuto più distante dalla solidarietà istituzionalizzata può passare persino dalla ceralacca di un notaio. Quante pagine gravi e paradossali faranno scrivere ancora le politiche europee?

    Oddone e Saccora raccontano per filo e per segno al giudice le condizioni proibitive in cui si trovava all’epoca A. insieme ad altri. Riparati nei boschi, con la temperatura fino a venti gradi sotto zero di un inverno bosniaco, senz’acqua, senza accoglienza per via della chiusura dei due campi locali più grandi, praticamente senza cibo, stretti tra “ronde” di cittadini locali ostili e “possibili furti da parte di altri gruppi di richiedenti asilo, alla ricerca di quanto necessario alla sopravvivenza”.

    Secondo il Tribunale di Roma la riammissione “informale” di A. da parte dell’Italia avrebbe “contraddetto” le “norme di rango primario, costituzionale e sovranazionale, le quali, evidentemente, non possono essere derogate da un accordo bilaterale intergovernativo (del 1996, ndr) non ratificato con legge”.

    “La Direttiva 2008/115/CE non legittima affatto, anzi contrasta con la descritta pratica di riammissione informale posta in essere dal governo italiano -chiarisce la giudice Colla-. Infatti, sebbene tale direttiva (al suo art. 6, par. 3) consenta agli Stati membri di riammettere nello Stato confinante di provenienza senza una specifica decisione di rimpatrio, qualora sussistano accordi bilaterali tra gli Stati interessati già vigenti alla data di entrata in vigore della direttiva stessa (essendo tali accordi invece non più consentiti nella vigenza della stessa), tuttavia, nell’esecuzione dell’accordo, lo Stato italiano è comunque vincolato dalla normativa interna anche costituzionale (art 13 Cost.), nonché dal diritto sovranazionale, alla stregua del quale lo Stato ha il dovere di accertare la situazione concreta nella quale la persona riammessa verrà a trovarsi, con particolare riferimento all’eventualità di una violazione dei suoi diritti fondamentali (che si prospettava nel caso di specie secondo le informazioni largamente disponibili). Soprattutto poi, la riammissione informale non può mai essere applicata nei confronti di una persona che manifesti l’intenzione di chiedere asilo, come nella specie accaduto”.

    Oltre al regolamento 604/2013 (Dublino III), l’Italia, nella foga di respingere, avrebbe persino violato lo stesso accordo bilaterale con la Slovenia. L’articolo due prevede infatti che ciascuna parte, su richiesta dell’altra, “si impegna a riammettere sul proprio territorio il cittadino di uno Stato terzo che non soddisfa le condizioni di ingresso o di soggiorno nel territorio dello Stato richiedente, non potendosi evidentemente considerare in tale situazione chi abbia espresso la volontà di chiedere protezione”. Proprio come A..

    A titolo di aggravante per le autorità italiane, segnala poi il Tribunale elencando corposa bibliografia, c’è anche il fatto che queste erano “perfettamente” a conoscenza -“o almeno trovandosi nella condizione di avere perfetta conoscenza”- “delle violazioni cui i respinti sarebbero stati esposti in Slovenia”, così come in Croazia, per non parlare delle condizioni orribili in Bosnia ed Erzegovina, denunciate anche dalla commissaria per i diritti umani del Consiglio d’Europa Dunja Mijatović.

    A maggior ragione dopo le tredici pagine dell’ordinanza del Tribunale di Roma nessuno potrà dire “non sapevo”. Nel buio spicca il “lavoro di rete per contrastare le violazioni”, come lo chiamano le avvocate Bove e Brambilla. “La decisione è un importante risultato non solo perché ribadisce l’illegittimità della condotta posta in essere dalle autorità italiane -concludono- ma perché valorizza, anche attraverso l’assunzione della testimonianza diretta di Saccora e Oddone, l’impegno di tante persone che si impegnano a denunciare e contrastare le violazioni dei diritti delle persone in transito”.

    https://altreconomia.it/il-ministero-dellinterno-condannato-a-risarcire-un-respinto-a-catena-in

    #justice #Italie #frontière_sud-alpine #Slovénie #frontières #migrations #asile #réfugiés #condamnation #refoulements #refoulements_en_chaîne #push-backs #tribunal #réadmissions #Trieste #réadmissions_informelles_actives #Bihać #Bihac #Vedro_Polje #Veliki_Otok #Croatie #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #forêt #hostile_environment #environnement_hostile #accord_bilatéral

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    ajouté à la #Métaliste sur les #refoulements_en_chaîne sur la #route_des_Balkans:
    https://seenthis.net/messages/1009117

  • A #Tataouine, ville des #candidats_à_l’exil : « Toute la #Tunisie souffre, mais ici, c’est pire »

    L’#exode des #jeunes de Tataouine, ce sont les parents qui en parlent le mieux. Le père de Wajdi porte beau, mais son costume élimé raconte aussi bien l’usure du tissu que celle de son propriétaire : « Tout nous est interdit. Les places dans les entreprises publiques et les compagnies pétrolières sont toujours pour les autres. Même commercer avec la Libye est devenu compliqué. Mon fils est parti l’an dernier pour la France. Je lui souhaite d’être heureux, car ici, c’est difficile. »

    Installé à la terrasse du café Ennour, donnant sur le principal rond-point de la ville, à 540 km au sud de Tunis, l’homme de 56 ans, qui refuse de donner son nom, résume en cinq minutes des décennies de marginalisation. A l’horizon, les collines rocailleuses entourant la ville accentuent le sentiment d’oppression. Tataouine est connue pour avoir donné son nom à la planète Tatooine dans la saga Star Wars. Dans la réalité, la région bascule du côté obscur de la Force. Quelque 12 000 jeunes, soit 8% du gouvernorat (équivalent d’une préfecture), sont partis en 2022 pour l’Europe, selon le sociologue du cru Mohamed Nejib Boutaleb, ancien professeur de l’Université de Tunis.

    Les Tataouinois ne sont pas les seuls à s’exiler. Selon le ministère italien de l’Intérieur, l’arrivée de clandestins tunisiens a augmenté de 55% depuis le début de l’année. En 2023, la Tunisie est même devenue le principal pays de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye voisine. Une hausse qui inquiète les Européens, en particulier l’Italie, qui redoute qu’un effondrement économique de la Tunisie, très endettée (80% du PIB), amplifie ce phénomène.

    La crise est telle qu’elle a conduit la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, accompagnée de la cheffe du gouvernement italien et du Premier ministre néerlandais, à se rendre à Tunis le week-end dernier. L’objectif : proposer une aide financière de plus d’1 milliard d’euros à long terme, dont 100 millions d’euros pour le « contrôle » de ses frontières. Un outil supplémentaire qui permet à l’Union européenne d’externaliser ses frontières, en déléguant la gestion des flux migratoires à des pays tiers, souvent peu réputés pour le respect des droits humains.
    De solides réseaux

    Pour éviter la dangereuse traversée de la Méditerranée et ses contrôles renforcés, Tataouine a donc cherché une autre route, celle des Balkans. Jusqu’au 20 novembre, les Tunisiens n’avaient pas besoin de visa pour se rendre en Serbie. Ils arrivaient donc à Belgrade en avion avant de franchir illégalement la frontière avec la Hongrie. Dans ses travaux, Mohamed Nejib Boutaleb a ainsi recensé, en 2022, 11 200 demandes d’autorisation parentale de voyage émanant du gouvernorat. Pour juguler le départ de combattants jihadistes dans les zones de combat, les autorités ont rendu ce document obligatoire pour les citoyens de moins de 35 ans.

    Une place dans un bateau pour traverser la Méditerranée coûte pourtant bien moins cher : 1 000 dinars (300 euros) contre environ 25 000 dinars (7 500 euros) pour le trajet de l’aéroport de Tunis à la France, via les Balkans. D’autant que la région méridionale est l’une des plus pauvres du pays, avec un chômage autour de 30%, deux fois supérieur au niveau national. Mais ses habitants s’appuient sur la solidarité régionale. Le père de Wajdi précise qu’il a contracté un prêt à la consommation de 3 500 dinars pour le départ de son fils. Un de ses amis, venu le rejoindre au café, embraye : « Moi, j’ai vendu 35 000 dinars un terrain de 400 m² pour payer le trajet à mon fils. C’est beaucoup plus sûr que de prendre la mer. » Et si les parents ne peuvent pas, la diaspora prend le relais.

    Depuis les années 60 et la première vague d’émigration, lancée par la France désireuse de main-d’œuvre bon marché, les Tataouinois ont eu le temps de construire de solides réseaux. Des entrepreneurs dans le secteur du bâtiment et de la boulangerie-pâtisserie acceptent de payer une partie des frais de leurs futurs employés. Rafik sort du coiffeur après avoir rafraîchi sa coupe, car il s’apprête à travailler dans un hôtel de Djerba pour la saison touristique. Sa famille a préféré miser sur son petit frère pour le grand départ : « Son patron lui a avancé de l’argent. Moi, je lui ai filé 4 000 dinars. Il bosse maintenant dans une boulangerie en région parisienne. »

    L’exode se ressent visuellement dans la ville. Les personnes âgées y sont plus visibles, bien que le gouvernorat possède le taux de fécondité le plus élevé du pays – 4,6 enfants par femme contre 3,4 au niveau national. Ce jour-là, les rues sont animées. L’équipe de football locale rencontre le Club africain, une des deux équipes phares de la capitale, Tunis. Une occasion rare d’échapper au quotidien. Au stade, dans la tribune des locaux, des supporteurs célèbrent aussi les buts des adversaires. Ils sont fiers d’être d’ici, mais au football comme dans la vie, ils aiment aller droit au but : l’US Tataouine peut difficilement prétendre au titre, tout comme les jeunes du coin à une vie meilleure. Sedki, un supporteur du Club africain qui a fait le déplacement, confirme à sa manière : « C’est mort cette ville. Même à Médenine, Gafsa ou Ben Guerdane [des villes marginalisées du sud, ndlr], tu peux faire du shopping. »

    Chaque été, quand les Tataouinois de France débarquent, les locaux ressentent plus profondément la déréliction dans laquelle ils vivent le reste de l’année : « Cette coutume de la diaspora de revenir avec une belle voiture, des vêtements à la mode et les accessoires faussement indispensables exacerbe la frustration des jeunes », avance l’anthropologue Mohamed Bettaieb. Vêtu d’un maillot de l’Espérance sportive de Tunis, l’autre grand club de la capitale, Amir Maiez a déjà tenté deux fois de se rendre en Europe. « Toute la Tunisie souffre, mais à Tataouine, c’est pire. On n’a rien alors qu’on devrait être riche ! » Pour l’athlète aux larges épaules, comme pour la majorité des jeunes rencontrés, la source de l’hémorragie se nomme « el-Kamour », du nom de la région pétrolière à proximité.

    « Kaïs Saïed n’est jamais venu écouter les doléances de notre jeunesse »

    Contrairement à ses voisins algériens et libyens, la Tunisie n’est pas une grande productrice de pétrole, mais, à l’échelle du pays, c’est une manne précieuse : le déficit de la balance commerciale énergétique pèse lourd (6,8% du PIB en 2022). Et environ la moitié du pétrole produit vient de Tataouine. Au printemps 2017, les jeunes ont organisé à el-Kamour un sit-in et ont fermé les vannes des oléoducs pour exiger que les revenus de l’or noir bénéficient directement au reste de la région. Plusieurs accords ont été signés, dont le dernier en novembre 2020. Il prévoyait notamment la création de deux fonds de développement et d’investissement régionaux pour l’équivalent de 48 millions d’euros, le recrutement de 125 locaux dans les compagnies pétrolières ou encore une enveloppe de 2,2 millions de dinars pour financer les projets entrepreneuriaux des jeunes. Les résultats se font encore attendre.

    Mardi 13 juin, le personnel de l’hôpital s’est mis en grève pour dénoncer le manque de moyens : « Il n’y a pas de réanimateur, les cardiologues viennent de Sfax [à 290 km au nord, ndlr] seulement quelques jours par semaine et il n’y a pas assez de gynécologues à la maternité », énumère un médecin. « Les jeunes ont acté l’échec du projet socio-économique du gouvernement qui n’a pas réussi à les inclure, analyse Mohamed Nejib Boutaleb, qui a intitulé son étude “D’el-Kamour à l’Europe, via les Balkans”. Ils ont vieilli aussi. Ils pensent à leur vie personnelle. »

    « Si je veux partir, c’est parce que je veux me marier. Et il faut de l’argent [il est de tradition pour l’homme de payer une dot]. Je me fais 600 dinars [180 euros] par mois comme livreur, ce n’est pas assez », explique Malik, pour qui la migration est une étape de la vie. Le jeune homme a déjà atteint deux fois l’Europe par les Balkans, en 2021 et 2022, avant d’être expulsé. A chacun de ses retours à l’aéroport de Tunis, les policiers l’ont laissé repartir chez lui sans formalité.

    Une mansuétude surprenante dans un pays qui aime ficher ses jeunes, mais que Mosbah Chnib, membre du bureau politique du parti d’opposition al-Joumhouri (centre) et Tataouinois, explique : « Il est manifeste que les autorités favorisent le départ des jeunes de la région pour éviter une nouvelle contestation d’envergure. Malgré les promesses, Kaïs Saïed n’est jamais venu pour écouter les doléances de notre jeunesse. » Malik partira une troisième fois. La route des Balkans s’est fermée avec l’instauration de visas, mais d’autres voies s’ouvrent, comme celle du Royaume-Uni.

    Chedly (1) est l’un des premiers à l’avoir empruntée, avec une facilité déconcertante et moyennant 7 000 euros. Un contact lui a promis un visa de six mois pour l’Angleterre, puis de s’occuper de sa traversée de la Manche par camion. « Après une semaine, on me dit de venir à Tunis, à côté de TLS [une société internationale qui gère les demandes de visas pour de nombreux pays]. Un homme masqué me remet des documents. Je les dépose directement et, un mois après, j’ai mon visa. Un vrai, j’insiste. » Après dix jours à attendre outre-Manche que le camion se remplisse de dix migrants, il arrive en France, « sans un contrôle ».
    Mutation de la population

    La société tunisienne dépérit d’« anémie sociale », selon Mohamed Nejib Boutaleb. L’émigration a appauvri les familles et l’heure du retour sur investissement – l’envoi d’euros – tarde. Notamment à cause des difficultés des émigrés à se faire une place dans une Europe de plus en plus fermée. Une difficulté économique qui s’ajoute à l’inflation (9,6 % en mai) et à la difficulté accrue de recourir au marché informel. Historiquement, les familles de la région avaient l’habitude d’arrondir les fins de mois en ramenant de Libye climatiseurs, écrans plats, bidons d’essence, etc. Mais, depuis l’édification en 2016 d’obstacles (fossés et murs de sable) à la frontière, seuls les 4x4 des gros trafiquants peuvent circuler.

    Les colons français ont développé la ville pour fixer la population nomade et enfermer civils et militaires récalcitrants dans le célèbre bagne, à l’origine de l’expression « partir à Tataouine » (partir dans un lieu hostile). Les citadins d’aujourd’hui veulent « partir de Tataouine ». La population a irrémédiablement mué. Les jeunes qui « font » la ville viennent dorénavant des régions limitrophes (Gafsa, Médenine), des villages reculés, voire de pays subsahariens pour pallier le déficit de main-d’œuvre.

    Entouré d’hibiscus en fleurs et dégustant un café avec sa fiancée sous un kiosque, Lotfi (1) savoure cet instant précieux. Originaire du très conservateur village de Remada, 80 km plus au sud, il apprécie les avantages liés à la ville : « Ici, on peut s’installer dans un parc sans que personne ne vérifie ce que tu fais, ni avec qui. » Ce même jardin public est moqué par les locaux qui pointent, eux, les jeux d’enfants cassés, les installations vieillottes et l’ennui. Malgré tout, la ville n’est pas exempte de distractions. La piscine est très utilisée, et pas seulement par l’association militaire. « Récemment une quarantaine de jeunes m’ont demandé de leur apprendre à nager », raconte Farouk Haddad, un des maîtres-nageurs. Ils s’apprêtent à traverser la Méditerranée.

    (1) Le prénom a été changé.

    https://www.liberation.fr/international/afrique/a-tataouine-ville-des-candidats-a-lexil-toute-la-tunisie-souffre-mais-ici

    #migrations #émigration #marginalisation #oppression #facteurs_push #facteurs-push #push-factors #route_des_Balkans #visa #Serbie #autorisation_parentale #pauvreté #chômage #prêt #prix #coût #frustration #pétrole #industrie_pétrolière #anémie_sociale

  • Tunisie : dans la ville portuaire de Sfax, l’espoir blessé des migrants subsahariens
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/06/29/tunisie-dans-la-ville-portuaire-de-sfax-l-espoir-blesse-des-migrants-subsaha

    Tunisie : dans la ville portuaire de Sfax, l’espoir blessé des migrants subsahariens
    Depuis le début de l’année, six fois plus de migrants qu’à la même période en 2022 sont partis de Tunisie vers l’Europe. Mais beaucoup d’Africains viennent dans le pays maghrébin pour s’y installer pour étudier et travailler.
    Par Nissim Gasteli(Sfax, Tunisie, envoyé spécial)
    Publié hier à 19h00, modifié hier à 19h00
    La lumière des projecteurs déchire le crépuscule. Sur la pelouse synthétique du stade de la faculté des sciences économiques de Sfax, Baba Car, le capitaine de la sélection estudiantine sénégalaise, dépose le ballon au point de penalty avant de faire quelques pas en arrière. L’arbitre siffle. Le jeune homme s’élance et frappe avec force et précision. Le malheureux gardien ne peut rien. Le stade exulte. En cette soirée de début mai, le Sénégal l’emporte 2 à 1 face au Tchad dans ce match de poule de la Coupe d’Afrique des nations universitaires de football.
    Au bord du terrain, un homme s’agite comme un gamin. « Bravo les gars ! Bravo ! », répète-t-il en félicitant les vainqueurs. Jogging, sweat-shirt, casquette, Franck Yotedje a troqué ses habits de membre actif de la société civile pour la tenue de coach. Ce Camerounais de 31 ans, installé à Sfax depuis sept ans, préside l’association Afrique Intelligence. C’est à son initiative qu’a été organisée la compétition dans le but de rassembler, autour du sport, les jeunes originaires d’Afrique subsaharienne venus étudier dans le pays et leurs camarades tunisiens. A travers ce type d’événement, l’association œuvre ces dernières années à favoriser l’intégration des migrants. Elle agit particulièrement à Sfax, cité portuaire à la riche tradition marchande et deuxième ville du pays, où une communauté relativement importante d’étudiants, de stagiaires et de travailleurs est établie. Mais elle se bat surtout depuis quelques mois pour préserver un semblant de cohésion sociale, fortement ébranlée par la vague de violences racistes libérée le 21 février par le discours du président Kaïs Saïed à l’encontre des « hordes de migrants clandestins ».
    En désignant la migration subsaharienne comme « un plan criminel pour changer la composition du paysage démographique en Tunisie », le chef de l’Etat tunisien a fait de tout migrant subsaharien un complice présumé de ce prétendu complot. Tout s’est enchaîné dans la foulée de la harangue. Expulsés par leurs bailleurs, licenciés par leurs employeurs, les étrangers ont en outre dû essuyer des attaques physiques.
    « Pendant le Covid, il y a eu un énorme élan de solidarité avec les migrants. Beaucoup de choses se sont mises en place pour venir en aide aux plus précaires. Après la pandémie, ça a permis l’organisation d’activités de cohésion sociale, de plaidoyer et on a obtenu certaines avancées. » Mais aujourd’hui, « tout est à refaire ».
    Dans les semaines qui ont suivi la saillie présidentielle, Afrique Intelligence a recensé 246 agressions contre des migrants. Plus récemment, dans la nuit du 22 au 23 mai, une attaque raciste au couteau et au sabre perpétrée par des Tunisiens contre des migrants subsahariens a fait un mort et deux blessés. A Sfax, le climat est devenu électrique. Dimanche 25 juin, plusieurs centaines de personnes sont descendues dans les rues de la cité portuaire devant le siège du gouvernorat pour protester contre la présence des migrants dans la ville. Les quelques écriteaux « Live together but live in peace » (« vivre ensemble mais vivre en paix ») et « No to racism » (« non au racisme ») ne sauraient faire oublier les chants de la foule : « Sfax n’est pas à vendre ! », « Fermez les frontières ! », « Le peuple veut l’expulsion des migrants ! ». A l’issue de la manifestation, certains protestataires ont même jeté des pierres vers des migrants soudanais installés dans un parc à proximité. Nombre d’habitants de Sfax opposés à la présence de ces derniers justifient leur véhémence par une « augmentation visible du nombre de migrants », responsable selon eux d’une « explosion de la criminalité ». L’un d’eux brandit son téléphone pour montrer la vidéo de ce qui semble être une rixe intracommunautaire entre plusieurs migrants dont l’un porte une machette. Les manifestants insistent : ils ne sont pas « racistes ». Ils se soucient juste, disent-ils, de « leur sécurité ».
    « Quand on voit ça, on se sent rejetés, on se dit que la Tunisie ne veut pas de nous. C’est bien pour cela que beaucoup de gens sont partis », se désole Loïc Oyono, sept années passées à Sfax. Attablé à un café, cet entrepreneur camerounais de 29 ans à la voix suave, au style soigné, lunettes de soleil sur la tête malgré la nuit ambiante, s’affiche « solidaire avec les autres migrants ». Mais il précise que derrière les catégories globalisantes des « Africains » ou des « Subsahariens », il y a en réalité une pluralité de parcours. Les étudiants et stagiaires composent un premier groupe. Loïc Oyono en fait partie. Ils sont près de 8 000 à avoir choisi de venir poursuivre leurs études en Tunisie. A leurs côtés s’ajoutent des travailleurs et de travailleuses venus – généralement par avion – d’Afrique de l’Ouest pour occuper des emplois délaissés dans les secteurs du travail domestique, de l’agriculture, de la manufacture et du bâtiment. « Nombre d’entre eux ne sont pas en transit [vers l’Europe]. Ils ont trouvé un petit cocon, ils gagnent un peu d’argent et ils arrivent à vivre », rapporte M. Oyono. Puis, plus récemment, « il y a eu du changement » , ajoute-t-il. « On a noté une augmentation des migrants subsahariens issus de trajectoires différentes, notamment ceux arrivés par les frontières de la Libye et de l’Algérie », relève le Camerounais. Sfax, jusqu’alors port d’attache pour de nombreux citoyens du continent venus y chercher un avenir universitaire ou professionnel, s’est transformé en plateforme de départ vers l’Europe, alternative aux bases d’embarquement libyennes, sous pression croissante des garde-côtes du littoral tripolitain. La Tunisie a d’ailleurs supplanté son voisin comme premier point de départ vers le Vieux Continent : depuis le début de l’année, 30 000 personnes ont déjà rejoint les côtes italiennes, dont une grande majorité en partant du littoral nord de Sfax. C’est six fois plus qu’à la même période de 2022.
    (...) Aux abords du marché, dans un parc peu fréquenté, de nouveaux migrants sont récemment apparus : plusieurs dizaines de Soudanais arrivés à la suite de l’éclatement à la mi-avril de la guerre dans leur pays. Précaires parmi les précaires, ils attendent une traversée pour l’Europe. Certains ont déjà tenté plusieurs fois le périple, mais ont été rattrapés au large par la Garde nationale maritime et ramenés au port de Sfax. Si la variété des trajectoires migratoires peut produire une confusion auprès de la population, entretenue au sommet de l’Etat, le patronat local, lui, sait tout ce qu’il doit à une population de travailleurs qu’il ne souhaite pas voir filer. « Il est vrai qu’aujourd’hui nous avons des difficultés à trouver de la main-d’œuvre », reconnaît Slim Marrakchi, porte-parole de l’antenne sfaxienne de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica). « Ce qu’on propose, c’est la régularisation de ces migrants », lance-t-il comme un appel aux autorités. Les propositions de l’organisation sont précises : des cartes de séjour provisoires de trois ou six mois, lesquelles seraient prolongées « s’ils réussissent à trouver un emploi ». La position peut surprendre dans le contexte actuel mais elle reste pragmatique. Car Sfax est une ville industrielle, souvent qualifiée de poumon économique de la Tunisie. Et elle a besoin de bras, notamment dans des emplois non qualifiés que les Tunisiens ont tendance à délaisser, malgré le chômage.« Sfax, c’est la ville où il faut être, car il y a cette âme du travail », abonde Loïc Oyono, dont l’esprit d’entreprise a trouvé ici de quoi s’épanouir. Il est fort dommage, déplore-t-il, que nombre de résidents ne voient « la migration qu’à travers quelque chose de néfaste, de négatif ». Car, souligne-t-il, beaucoup parmi les nouveaux arrivants « apportent du positif » avec leur parcours « d’entrepreneurs, de membres de la société civile et de brillants étudiants », autant de profils qui « sont une force pour le pays ».

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#afriquesubsaharienne#libye#immigrationirreguliere#politiquemigratoire#routemigratoire#economie#etudiant#travailleur#postcovid#regularisation

  • Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/28/le-navire-ambulance-ocean-viking-sauve-86-migrants-en-mediterranee_6179529_3

    Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des personnes sauvées au large de la Libye, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 08h39, modifié à 09h47
    L’Ocean-Viking, navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru mardi 27 juin 86 personnes en détresse au large de la Libye. Sur une embarcation de fortune, elles tentaient de rejoindre l’Europe, a annoncé dans un communiqué l’ONG humanitaire basée à Marseille. « Les rescapés, pour la plupart originaires de Gambie et du Sénégal, souffrent de déshydratation, d’épuisement et de brûlures de carburant », a tweeté SOS Méditerranée dans la soirée. Ils seraient en grande majorité mineurs et ont tenté cette traversée périlleuse sans être accompagnés par leurs proches.
    Les rescapés ont été pris en charge par les équipes de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge à bord de l’Ocean-Viking. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des rescapés, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et l’assignation habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime que depuis début 2023, 1 724 migrants y ont disparu contre 1 417 sur toute l’année 2022. En juin, un naufrage, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts, mais en Méditerranée orientale. L’OIM et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) estiment qu’entre 400 et 750 passagers se trouvaient sur le chalutier, dont des femmes et des enfants.

    #COvid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#routemigratoire#OIM#UNHCR#libye#humanitaire#postcovid

  • Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/28/le-navire-ambulance-ocean-viking-sauve-86-migrants-en-mediterranee_6179529_3

    Le navire-ambulance « Ocean-Viking » sauve 86 personnes, dont une majorité de mineurs, en Méditerranée
    Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des personnes sauvées au large de la Libye, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 08h39, modifié à 09h47
    L’Ocean-Viking, navire-ambulance affrété par SOS Méditerranée, a secouru mardi 27 juin 86 personnes en détresse au large de la Libye. Sur une embarcation de fortune, elles tentaient de rejoindre l’Europe, a annoncé dans un communiqué l’ONG humanitaire basée à Marseille. « Les rescapés, pour la plupart originaires de Gambie et du Sénégal, souffrent de déshydratation, d’épuisement et de brûlures de carburant », a tweeté SOS Méditerranée dans la soirée. Ils seraient en grande majorité mineurs et ont tenté cette traversée périlleuse sans être accompagnés par leurs proches.
    Les rescapés ont été pris en charge par les équipes de SOS Méditerranée et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge à bord de l’Ocean-Viking. Les autorités italiennes ont désigné Bari comme port sûr pour le débarquement des rescapés, ce qui représente trois jours de navigation, a regretté l’ONG.
    Début janvier, plusieurs ONG internationales engagées dans des opérations de secours aux migrants en Méditerranée avaient dénoncé la volonté du gouvernement italien d’extrême droite « d’entraver l’assistance aux personnes en détresse ». Elles pointaient les effets croisés d’un décret obligeant les navires à se rendre « sans délai » vers un port italien après chaque sauvetage, et l’assignation habituelle de ports très éloignés, réduisant les capacités d’assistance.
    La Méditerranée centrale est la route migratoire la plus dangereuse du monde, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). L’agence onusienne estime que depuis début 2023, 1 724 migrants y ont disparu contre 1 417 sur toute l’année 2022. En juin, un naufrage, présenté comme l’un des plus graves impliquant des migrants en Méditerranée, a fait au moins 82 morts, mais en Méditerranée orientale. L’OIM et le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (UNHCR) estiment qu’entre 400 et 750 passagers se trouvaient sur le chalutier, dont des femmes et des enfants.

    #COvid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#routemigratoire#OIM#UNHCR#libye#humanitaire#postcovid

  • L’évaporation du #trafic automobile
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/28/levaporation-du-trafic-automobile

    C’est arrivé à certains d’entre nous. Vous vouliez créer une rue sans voiture, mais on vous a opposé des prévisions convaincantes d’augmentation du trafic dans les rues avoisinantes. Bien que Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #allemagne #angleterre #autoroutes #congestion #Europe #histoire #italie #japon #londres #lyon #new-york #routes #Suisse #usa

  • La génération du #trafic automobile
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/26/la-generation-du-trafic-automobile

    Réduire le trafic. C’est la raison la plus souvent invoquée pour justifier la construction d’une nouvelle route ou d’un contournement, ou l’ajout d’une voie. C’est un argument qu’il est souvent Lire la suite...

    #Etalement_urbain #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #angleterre #autoroutes #congestion #france #histoire #londres #lyon #routes #usa

  • Les 7 péchés capitaux de la #France libérale | Alternatives Economiques
    https://www.alternatives-economiques.fr/7-peches-capitaux-de-france-liberale/00107264

    « Une France ultralibérale ? La bonne blague ! », titre l’éditorialiste des Echos Dominique Seux, le 28 mars dernier. La raison ? « Un pays qui assume des dépenses publiques équivalentes à 58,1 % du PIB et des ponctions fiscales et sociales aussi considérables reste un pays largement socialisé. » Le tournant #néolibéral de la France ? Un « mythe » pour l’économiste Elie Cohen le 17 mai dernier, qui plus est « ressassé ad nauseam » alors que « l’argument est parfois indigent ».

    Les libéraux usent et abusent régulièrement de l’idée : un haut niveau d’imposition, de #dépenses_publiques, de protection sociale, de redistribution, de déficits budgétaires et de dette publique serait la preuve que la France n’a pas connu d’évolution vers un fonctionnement toujours plus marqué par le libéralisme économique.

    #Libéralisme à tous crins

    C’est pourtant bien ce qui s’est passé depuis une quarantaine d’années. Les libéraux sont focalisés sur les #impôts et les dépenses publiques, en fait sur la remise en cause de la protection sociale qui nourrit les prélèvements obligatoires et les dépenses, parce que c’est leur dernière cible. Tout ce qui faisait par ailleurs l’intervention de l’Etat dans la période d’après-guerre a été progressivement remis en cause. Et la liste est longue.

    Ce sont les sept péchés capitaux du libéralisme économique français : une #finance libéralisée, le #libre-échange, un marché du travail libéralisé, des #privatisations, une contre-révolution fiscale au service des plus riches, une chute des #investissements publics, une domination de la lecture libérale du monde, à l’université et dans les médias. Libéralisation économique, il y a bien eu donc. Et le bilan, négatif, de toutes ces dynamiques, est impressionnant.

    Le cadre général a été porté par des évolutions mondiales vers le libre-échange et la libéralisation financière dans lesquelles la France s’est engouffrée vite et fort. Une fois la main mise dans l’engrenage libéral, le bras y passe, et le reste de l’économie aussi, dans une dynamique difficilement arrêtable.
    La libéralisation financière entraîne la mise en concurrence des régimes fiscaux qui obligent à baisser les impôts sur les acteurs les plus mobiles, les riches et les grandes entreprises.

    Ces dernières profitent de la liberté de circulation des marchandises pour s’implanter à l’étranger et de celle des capitaux pour mobiliser des actionnaires étrangers qui poussent à donner plus de place aux dividendes qu’à l’investissement.

    Recul de l’#Etat

    Des défaillances de marché, qui justifiaient l’intervention de l’Etat, on passe aux défaillances de l’Etat qui justifient de donner toute la place au marché. Il faut alors réduire l’intervention publique directe dans l’économie.

    L’investissement public chute : depuis les années 1990, il a été divisé par six, il représente aujourd’hui moins d’un quart de point de PIB.

    Concrètement, au nom de la baisse des dépenses publiques et des recettes fiscales des collectivités locales, les #écoles, les #routes, les #universités, etc., ne reçoivent plus les moyens nécessaires à leur développement.

    L’enseignement supérieur français craque de partout et ouvre la voie à un school business privé qui ne profite qu’à ceux qui en ont les moyens. Sans oublier les conditions de travail précarisées d’une partie des enseignants et des personnels administratifs.

    L’Etat intervenait également directement dans l’économie par l’intermédiaire des entreprises publiques. Droite et gauche confondues ont mené un long et important processus de #privatisations aux lourdes conséquences.

    Les entreprises rendues au privé se sont engagées dans une course au rendement qui a eu plusieurs conséquences néfastes : moindre effort de recherche que dans les autres pays, internationalisation plus poussée qu’ailleurs, désintérêt pour le développement des sites de production sur le territoire, priorité donnée aux actionnaires sur l’investissement, course à la baisse des prélèvements et à la hausse des subventions, à la #précarisation des contrats de travail. On a là la combinaison fatale de la #désindustrialisation française.

    Quant aux privatisations, ou au recul de l’Etat, dans les entreprises concernées par les services publics, le résultat n’a pas été meilleur. Des prestations plus chères, de moins bonne qualité, avec des conditions de travail dégradées pour les personnels.

    Tout cela est porté par un climat intellectuel dans lequel think tanks, économistes et éditorialistes libéraux occupent une place de plus en plus sans partage.

    Certes, même avec tout cela, la France n’est pas devenue un enfer ultralibéral. L’Etat social fait de la résistance en dépit de toutes ces attaques, et heureusement !

    Les temps semblent même commencer à changer : on reparle politique industrielle, taxation des riches, juste effort fiscal des multinationales, souveraineté économique, protectionnisme, etc. Il est temps : la France libérale est dans l’impasse.

  • Highway to hell
    http://carfree.fr/index.php/2023/06/23/highway-to-hell

    En pleine lutte supposée contre le réchauffement, les chantiers (auto)routiers continuent d’être légion. Tout – les considérations environnementales, mais aussi logistiques – pointe vers l’irrationnalité de tels projets. Comment expliquer Lire la suite...

    #Fin_de_l'automobile #Fin_des_autoroutes #autoroutes #castres #france #routes #Suisse #toulouse

  • Naufrages de migrants : l’ONU réclame des mesures « urgentes et décisives »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/06/16/le-nombre-de-migrants-en-mediterranee-vers-l-ue-a-double-depuis-2022-selon-f

    Naufrages de migrants : l’ONU réclame des mesures « urgentes et décisives »
    Compte tenu de l’augmentation des mouvements de réfugiés et de migrants en Méditerranée, des efforts collectifs sont essentiels, juge le Haut-Commissariat aux réfugiés. Selon Frontex, le nombre de traversées de la Méditerranée a « plus que doublé » en 2023.
    Le Monde avec AFP
    Publié hier à 13h23, modifié hier à 16h32
    L’ONU a réclamé, vendredi 16 juin, des mesures « urgentes et décisives » pour éviter de nouveaux drames, deux jours après le naufrage d’un bateau chargé de migrants au large de la Grèce, qui pourrait avoir coûté la vie à plusieurs centaines de personnes. « Il est clair que l’approche actuelle de la Méditerranée ne fonctionne pas. Année après année, elle continue d’être la route migratoire la plus dangereuse au monde, qui a le taux de mortalité le plus élevé », a déploré Federico Soda, directeur du département des urgences de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) dans un communiqué cosigné par le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Les Etats doivent se mettre d’accord pour coopérer et combler les lacunes en matière de recherche et de sauvetage, mais aussi de promptitude au débarquement et de mise en œuvre de voies migratoires régulières et sûres, insiste-t-il.
    Compte tenu de l’augmentation des mouvements de réfugiés et de migrants en Méditerranée, des efforts collectifs, dont une plus grande coordination entre tous les Etats méditerranéens, la solidarité et le partage des responsabilités sont essentiels, a déclaré Gillian Triggs, haut responsable du HCR chargé de la protection : « Cela comprend un accord sur un mécanisme régional de débarquement et de répartition des personnes qui arrivent par la mer, que nous continuons de défendre », a-t-elle précisé. « Il doit y avoir une enquête approfondie sur les événements qui se sont déroulés au cours de cette tragédie. Et j’espère que nous pourrons trouver des réponses et apprendre de l’expérience », a dit Jeremy Laurence, porte-parole du Haut-Commissariat aux droits de l’homme. « Ce qui s’est passé mercredi rappelle la nécessité d’enquêter sur les passeurs et les trafiquants d’êtres humains et de veiller à ce qu’ils soient traduits en justice », a-t-il ajouté.
    Au-delà des passeurs et trafiquants, l’agence de surveillance des frontières européennes Frontex a été mise en cause, tout comme la Grèce et les pays européens, accusés de ne pas faire le nécessaire pour éviter ces drames. Jusqu’ici, 78 corps ont été retrouvés au large du Péloponnèse, selon les gardes-côtes grecs, et 104 personnes ont pu être secourues.
    L’OIM a dit « redouter que des centaines de personnes supplémentaires » se soient noyées, disant du drame qu’il est « l’une des tragédies les plus dévastatrices en Méditerranée en une décennie ». Ilias Siakantaris, porte-parole du gouvernement grec, avait fait état mercredi d’informations non confirmées selon lesquelles 750 personnes se trouvaient à bord du chalutier. Selon des membres de leur famille et des militants locaux interrogés par l’Agence France-Presse, plus de 120 Syriens étaient à bord.
    Selon Frontex, le nombre de traversées de la Méditerranée centrale vers l’Union européenne (UE) a « plus que doublé » en 2023, par rapport à l’an dernier pour la même période. Au cours des cinq premiers mois de 2023, les pays de l’UE ont recensé plus de 50 300 entrées irrégulières par cette voie, « le nombre le plus élevé enregistré depuis 2017 », a-t-elle précisé.
    « La Méditerrannée centrale reste la principale route migratoire vers l’Union européenne », et cette route a compté pour près de la moitié des arrivées clandestines en 2023, a ajouté Frontex. En tout, le nombre d’arrivées signalées à Frontex entre janvier et la fin de mai a été de 102 000, soit 12 % de plus que pour la même période de l’année dernière. La deuxième route la plus active est celle des Balkans de l’Ouest, avec plus de 30 700 entrées – tout de même 25 % de moins qu’un an plus tôt. Toutes les autres routes ont également été moins empruntées, les baisses allant de − 6 % pour la Méditerranée occidentale à − 47 % pour la route d’Afrique de l’Ouest. Ces baisses sont principalement dues « à la longue période de mauvais temps, qui rendait des voyages toujours dangereux encore plus risqués ». La pression migratoire reste cependant « élevée », et « on peut s’attendre à un regain d’activité des passeurs dans les mois qui viennent », a conclu l’agence.

    #Covid-19#migrant#migration#mediterranee#HCR#OIM#traversee#mortalité#FRONTEX#routemigratoire#pressionmigratoire#migrationirreguliere#postocovid#politiquemigratoire

  • « #Albanie : enjeux migratoires dans les Balkans. Transit, émigration, retours forcés : des mobilités entravées »

    Cette note d’analyse vise à mieux comprendre les enjeux migratoires actuels en Albanie. Elle propose de contribuer à la compréhension de la place de l’Albanie dans cette double dimension : la situation des personnes étrangères en #transit ainsi que les #expulsions des ressortissant·e·s albanais·e·s depuis la France par le concours de l’agence européenne de garde-côtes et de gardes-frontières, Frontex. Les informations collectées proviennent des constats issus d’une mission de La Cimade menée en Albanie en juin 2022 et du travail de recherche effectué en amont par l’équipe du Pôle Solidarités Internationales-Europe.
    Au Sommaire :

    UE-Albanie : une coopération de longue date maîtrisée par l’UE

    - Albanie : l’Union européenne comme horizon
    - Un laboratoire des contrôles migratoires externalisés dans les Balkans

    La situation des personnes en transit en Albanie

    – Filtrage aux frontières : la procédure de pré-identification
    - 2020 : coup d’arrêt pour la demande d’asile aux frontières

    Les Albanais·es cibles de la #machine_à_expulser de l’UE

    - Les #charters #Frontex : instrument privilégié pour expulser vers l’Albanie
    - Les « charters Frontex du mardi » : la routine de l’expulsion des Albanais·es depuis la France
    – Bannissement de l’UE et interdiction de sortir d’Albanie ?
    – En amont des expulsions : dissuader les projets migratoires

    https://www.lacimade.org/la-cimade-publie-une-note-danalyse-albanie-enjeux-migratoires-dans-les-bal

    #migrations #asile #réfugiés #frontières #renvois #France #réfugiés_albanais #migrants_albanais #Balkans #route_des_Balkans #machine_à_expulsion #externalisation #dissuasion

    • Enregistrement webinaire Albanie

      A l’occasion de la sortie de la Note d’analyse « Albanie : enjeux migratoires dans les Balkans. Transit, émigration, retours forcés : des mobilités entravées », La Cimade a organisé un webinaire afin de présenter nos observations et analyses.

      https://vimeo.com/826189577

  • The Migration Managers

    How a little-known organization far from public scrutiny is helping to shape Europe’s migration policy.

    “Making Migration Better” is what the #International_Centre_for_Migration_Policy_Development (#ICMPD) promises its members. ICMPD advises countries in the background, creates international networks and also becomes active itself in border regions of the EU. ICMPD is an organization that is known to only a few, but at the same time has become an important player in EU migration policy.

    Together with a team of international journalists, we investigated what exactly ICMPD does. We filed numerous requests under the EU and German Freedom of Information laws and received hundreds of documents in response. Additionally, we were able to view internal ICMPD documents, some of which we are also publishing today after thorough examination and careful consideration. We shared our findings in advance with ZDF Magazin Royale and the Austrian daily DerStandard, and jointly coordinated articles.

    Our investigation led to the EU’s external borders in the Western Balkans and to North Africa; to training camps for border guards and “dead body management”, and the roleplayed not only by ministries and governments, but also by the German Federal Police, a former Austrian Vice Chancellor, and the now internationally wanted white-collar criminal Jan Marsalek.
    Our research shows:

    – As an international organization, ICMPD is subject to few transparency obligations. This allows ICMPD to create and host spaces where member states like Germany can discuss migration policy out of the public eye.
    - ICMPD directly and indirectly influences European migration policy. Strengthening of asylum law, which is publicly proposed by politicians, was partly worked out beforehand in informal meetings or outlined in documents of ICMPD.
    – ICMPD directly and indirectly supports border and coast guards in Libya, Morocco and Tunisia - authorities that are accused of grave human rights violations. In doing so, ICMPD is helping to push the EU’s external border towards North Africa. Currently, the EU is also discussing border procedures at the EU’s external borders as part of the asylum system reform.
    - ICMPD co-developed ideas for a dubious asylum project - including for Germany. In the process, ICMPD also worked closely with Jan Marsalek, a white-collar criminal who has since gone underground.

    ICMPD was founded in 1993. The organization’s purpose was to make it possible to exchanges views on migration policy. Due to the ongoing conflict in Yugoslavia,, the focus was mainly on the Balkans. Nearly two decades later, ICMPD’s focus would radically shift.

    Michael Spindelegger was appointed as he ICMPD’s Director General in 2016. He is a former Austrian vice chancellor, former Secretary General of ÖVP, the countrys’ biggest governing party, and the political foster father of Austria’s former chancellor Sebastian Kurz. Commenting on his arrival at ICMPD, Spindelegger said in an interview, “I want to give the organization more political weight and visibility.”

    Since Spindelegger took office, ICMPD’s projects, staff and annual budget have steadily increased. While the budget was 16.8 million euros in 2015, it was already 74.5 million in 2022. 56 percent of the money ICMPD received in 2022 came from the EU Commission. The rest came from EU member states, transit countries and countries of origin: the members of the ICMPD.

    Technocratic terms to disguise the true essence

    ICMPD describes its main business as a three-pillar model of “migration management”: research, dialogue and capacity building. The organization writes studies on migration, it brings states to the table for negotiations, and then implements what governments have decided. But what sounds mundane in theory has far-reaching consequences in practice.

    “I think the notion of migration management appeals to a lot of people because it makes migration more of a technocratic issue,” explains Jeff Crisp. Crisp was a senior staff member of the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and is an expert on migration. The term migration management, according to him, is so popular among governments and organizations because it obscures the true nature of their actions and there is no need to talk openly about restriction and deterrence.

    In 2020, ICMPD’s chief Spindelegger described how he envisions successful “migration management” in several interviews. EU states should enter into more partnerships with countries of origin for a “more efficient return policy,” i.e., deport more people. Asylum applications should be processed in a few days near the border, which human rights organizations criticize as insufficient time for a fair process. Similarly, the ICMPD chief argued that migrants should be selected according to the needs of companies in the destination countries.

    These ideas have been widely criticized by human rights activists and lawyers, but they fit into the political line of many European governments, especially in view of the current debate about reforming the EU asylum system.

    In early 2023, the need for deportations and cooperation with third countries is now publicly the dogma of EU migration policy. In Germany, the governing coalition came to conclusions after a summit which are in fact contrary to the coalition agreements: the government wants more deportations, asylum procedures at the EU’s external borders, agreements with third countries, as shown by a document we recently published. To enforce more deportations, Germany has even created its own special envoy since the beginning of the year.

    This strategic orientation has been discussed for some time, but in an informal setting: at negotiation rounds, events and congresses such as those organized by ICMPD. So far, however, little of this has reached the outside world, because ICMPD has almost no transparency obligations.
    Backroom Talks and Racist Comments

    Legally, ICMPD is an “International Organization” - an intergovernmental association to carry out a supranational task. It has the same status as, for example, the Organization of Petroleum Exporting Countries (OPEC). As an international organization, ICMPD does not pay taxes, is difficult to prosecute in court, and cannot be summoned before any parliament for information.

    This special status seems to be welcomed, above all, by EU states whose migration policies are particularly controversial. For example, according to the minutes of a meeting with Spindelegger in July 2020, the then-deputy migration minister of Greece said, “ICMPD can provide a flexible and informal forum (for discussions) without the pressure of the media; A forum to solve problems.” One solution he may have wanted to discuss at the time was a heavily criticized asylum law which contemplated rejected asylum seekers to be detained on a blanket basis.

    In the informal setting provided by ICMPD, some seem to dare to formulate what would probably be strongly criticized publicly. A representative of the Dutch Ministry of Justice and Security, in an informal exchange with representatives of EU states and EU institutions in May 2020 on “The Protection of Human and Public Security in the New Migration Agenda,” said that the “Refugee Treaty is not the issue”, but the European Convention on Human Rights is. According to the representative, “the right to request asylum makes migration management” very difficult”.

    Insights into the inner workings of ICMPD are provided by an internal diversity report from 2019, which we were able to view. Half of the respondents said they believe that not all employees have the same opportunities. More than one in three said they had been discriminated against or harassed while working at ICMPD. Similarly, the report found that employees regularly made racist and discriminatory comments about people from regions where ICMPD works - especially from the African continent.

    When asked, ICMPD said that “internal steps” have been taken since then and “will be subject to a new review soon.”
    Externalization of the EU’s external borders

    In 2015, the EU launched the Trust Fund for Africa with a funding budget of five billion euros. It was an indirect reaction to the increasing number of migrants coming to Europe. Since then, EU funds have been flowing to North African states and their border institutions for technological and personnel development, among other things - and ICMPD is helping with this.

    Exactly what that looks like is revealed at a meeting in January 2019 between Spindelegger and the EU Commission. It says that an agreement with Morocco for ICMPD “border management assistance operations” had been concluded. A previous investigation shows that, in the course of this project, surveillance technologies that allow access to secured phones had been delivered. According to a former ICMPD employee, there were no mechanisms to prevent abuses by Morocco, such as using this technology to target activists, academics and journalists.

    Furthermore, the meeting between ICMPD and the EU Commission relates to border security through “provide training and technical assistance” in Libya. The EU stresses that ICMPD’s involvement is “instrumental” to moving this forward quickly - for example, with regard to the “White Paper,” a strategy document that, while not binding on the parties involved, sets the political direction and next steps.

    For several years, journalists and human rights organizations have reported on how migrants are systematically pushed back along the central Mediterranean and the inhumane detention conditions that await them in Libya. The fact that the EU and some member states support Libya is also an issue. What is less known, however, is what mediating role ICMPD had in the elaboration of the strategy.

    Just a few months after the EU highlighted ICMPD’s mediating role in the process, representatives from the EU, UN, Libya, France, Italy, and ICMPD met in Tunis in June 2019. The aim of this meeting was to start the elaboration of a strategy paper for a “fully-fledged border security and management system”.
    Training and coordination with the so-called Libyan Coast Guard

    We had filed a request under the EU Freedom of Information law for the white paper from the EU Commission, but it was denied. The reason given was that, if the document became public, the relationship between the EU and Libya would be endangered. Nevertheless, we have obtained the document and publish it after a thorough examination. It is a version from December 2019, which is described as final.

    The document justifies why the preparation of such a strategy document is necessary: Libya would need to reform its structures in order to regain full control over its borders. The reason given is that the country faces “immense challenges” from “the flow of migrants, who, to a large extent, intend to use Libya as a transit route to Europe.” Migration “has complicated an already fragile political situation” and is “undermining the security, stability, and social wellbeing of the Libyan state and society.

    What should follow from this, with the participation of ICMPD among others, is shown in an EU document from 2021: A training center for the so-called Libyan coast guard is to be established. Likewise, mechanisms are to be created to forge cooperation between Libya, the EU and neighboring countries - for the Border Guard Training Academy and the Libyan Maritime Rescue Coordination Center.

    Human rights organizations call this approach the “externalization of the EU’s external borders,” which means the outsourcing of border protection and migration management tasks to third countries. Likewise, cooperation with the Libyan Maritime Rescue Coordination Unit would lead to more pull-backs. This means that third countries, with the support of the EU, would prevent fleeing people from reaching Europe.

    “The support given by the EU to the Libyan coast guard in terms of pull-backs, pushbacks, (and) interceptions led to violations of certain human rights,” said Chaloka Beyani in late March 2023, who was a member of the Fact-Finding Mission to Libya of the U.N. Human Rights Council, which released its report in the process.

    “You can’t push back people to areas that are unsafe, and the Libyan waters are unsafe for the embarkation of migrants,” Beyani continued. He added that the EU and its member states are not found to be responsible for war crimes, but “the support given has aided and abetted the commission of the crimes.”
    Atmosphere of hatred towards migrants

    ICMPD is not only active in Libya, but also in Tunisia - and since 2019, on a much larger scale.

    That same year, Tunisia elected a new president who is now not only pushing the state system towards dictatorship, but also creating an atmosphere of hatred towards migrants. At the end of February 2023, he called on Tunisian security forces to take urgent measures against migrants.

    Romdhane Ben Amor, spokesman for the Tunisian Forum for Social and Economic Rights, tells us exactly what that looks like. “There is a political pressure on the coast guard to prevent people from leaving, no matter what the cost, no matter what the damage. That’s how the violence started, and the Coast Guard is responsible for a lot of it.”

    Reports of human rights abuses by the Tunisian coast guard are mounting. Alarmphone writes about this, saying that the Tunisian coast guard beats migrants with sticks, demands money for rescues, and even steals the boat engines.

    And it is these security forces that continue to be supported and trained by ICMPD with the support of the EU, Germany, Austria and Denmark. In fact, this cooperation is even being expanded, as EU Commissioner Ylva Johansson reiterated at a meeting in Tunis in late April 2023.

    When asked about this, ICMPD says that it learned about the violence emanating from the Tunisian coast guard through the media and therefore cannot comment further.
    Active support of the German Federal Police

    Regarding EU support to the Tunisian coast guard, a dossier was prepared in 2019 jointly with ICMPD. “Preferred options in line with the National vision” had been identified, as well as “requests for equipment and capacity building measures.” Underwater drones, radars and even a dedicated IT system, the Integrated System for Maritime Surveillance, or ISMariS, were to be provided.

    Germany was presented with the plans for Tunisia at a meeting in January 2020 between the Federal Police and ICMPD. The goal: “Make migration and mobility of people orderly, safe and regular.” To this end, the coast guards of North African states are to be trained and provided with equipment. Two training centers are being built in Tunisia for this purpose, one in the south and one in the north of the country. The northern center is financed by Germany.

    The minutes of a meeting in January 2022 show how Germany is continuing to provide support: the Federal Police have equipped the Tunisian coast guard with 12 speedboats. Likewise, the Federal Police was “involved in SAR-connected trainings”. In an email written after the meeting, the Federal Police representative again advocates that Tunisia’s fleet be further expanded through “donor support.” For the following years, he proposed “boating training for Fast Control Boats” and “modernization of the boat fleet.”

    We were unable to find out in detail what curriculum ICMPD, the German Federal Police and other authorities of EU member states use to train the Tunisian coast guard. However, the minutes of various meetings provide an insight into the subject areas. French security authorities organized for example a “training course on the management of dead bodies at sea.”

    When asked, the German Federal Police confirmed that it was supporting the Tunisian coast guard with “training, advisory and procurement services.” In response to criticism of its involvement in Tunisia, the Federal Police pointed out that Tunisia was described as a “safe port” on the UNHCR website. However, this description can no longer be found on the UNHCR website.
    More deportations through migration diplomacy

    ICMPD is very active not only on the African continent, but also along the so-called Balkan route.

    In July 2020, the “Salzburg Forum”, a meeting of 18 EU interior ministers, EU commissioners, EU agencies such as Frontex and ICMPD took place in Vienna. The result was, among other things, the establishment of the “Joint Cooperation Platform on Irregular Migration”. This was chaired by the former deputy director of Frontex Berndt Körner.

    According to preparatory documents and an email, ICMPD elaborated on why such a platform was needed at a follow-up meeting in February 2021. “Irregular economic migration” is a shared problem, ICMPD said, and therefore there is a need to build capacity for “quick procedures, quick returns, and to coordination border closures again”.

    ICMPD will not only assist with training and capacity building, it said, but will also help with the “implementation of a regional returns mechanism” - meaning deportations. Through “migration diplomacy,” ICMPD would support the negotiation of agreements with third countries.

    Previous experience in supporting deportations has been gained by ICMPD in Turkey. The project, with the acronym FRMON, aims to “strengthen the capacity to conduct return operations in Turkey.” The duration was from 2021 to 2022, during which time Human Rights Watch wrote that deportations from Turkey to Afghanistan had increased by 150 percent. Many other states had suspended this after the Taliban took power.
    More money for migration management

    Those who try to enter the EU via the so-called Western Balkan route often arrive from Bosnia-Herzegovina and want to get to Croatia. In recent years, journalists and activists have documented how Croatian border officials use batons to push back migrants, preventing them from applying for asylum in an EU country.

    The Western Balkan states, where many of the migrants are then stranded, are therefore of great importance to the EU. Bosnia-Herzegovina has been an official candidate for EU membership since 2022 and must therefore fulfill certain conditions. For this purpose, a so-called Instrument for Pre-accession Assistance (IPA) fund was set up years before. Part of the money goes to migration and border management.

    What this means exactly is revealed in documents from meetings between ICMPD and Bosnian authorities, which we have obtained and will publish following a detailed examination.

    In January 2021, shortly before the second meeting of the coordination platform, Spindelegger made a phone call on behalf of ICMPD to then-Bosnian Security Minister Selmo Cikotić. According to the minutes, the telephone call had been initiated by ICMPD. We have the preparatory documents.

    ICMPD criticized that EU funds “for the management of migration would be mainly provided for humanitarian needs." Ninety percent of the budget has been used on basic needs of migrants and only 10 percent for “migration management,” he said. Therefore, according to ICMPD, it “became evident that it is necessary to intensify the efforts aimed at strengthening the capacities of the migration management authorities in BiH”. For a good “migration management” ICMPD will provide equipment, training but also personnel.

    The Lipa camp, whose detention center had been reported on several times in the previous weeks, was also discussed. The security minister was pleased that ICMPD had sent a “project proposal” regarding Lipa.

    500,000 € had been paid by the EU Commission to ICMPD for the construction of the detention unit. According to the documents, the order was for “temporary detention facilities
    for migrants within the multi-purpose reception centre Lipa in line with European and international standards.”. When asked, ICMPD did not answer what was meant by this term. The detention unit would be built to “support the authorities of Bosnia and Herzegovina to further develope and implement capacity in the area of returns in order to adress irregular migration.”

    We publish the “Action Plan” prepared by ICMPD with the EU.
    Dialogue only

    Another point raised in the conversation between ICMPD and Bosnia’s minister is a “facilitation of dialogue between Bosnia and Herzegovina and Croatia and Slovenia regarding readmission and prevention of push-backs.” It is true that there has been a so-called “readmission” agreement between Bosnia and Croatia since 2007. This allows a state to send migrants back to another country. So far, however, this agreement has not been implemented, and Croatia was not yet a member of the EU at the time of the agreement.

    The Border Violence Monitoring Network reports that migrants who enter Croatia through Bosnia and Herzegovina are apprehended, imprisoned, and forced to sign a document in Croatian agreeing to be sent back to Bosnia. According to a conversation with representatives of the network and a report by Human Rights Watch, this is made possible by the revival of the readmission agreement – the dialogue that ICMPD wanted to promote.
    A dubious card project

    Even before Germany became a member of ICMPD, the organization had come up with something very special for German “migration management.” The now internationally wanted white-collar criminal Jan Marsalek and the now insolvent financial services provider Wirecard were a part of it.. Their plan: a “digital refugee card”. Asylum seekers were no longer to receive cash, but all financial support was to be paid out digitally.

    According to the project description, which we are now publishing, this card should not be limited to the payment function. The “usability of certain functions, such as payment transactions” should be limited to “certain geographies” and “deployment scenarios.” Similarly, the card “could be extended to include the possibility of direct retrieval of cardholder data with government/police terminals/equipment.”

    The project should not be limited to Bavaria, according to documents we received following a Freedom of Information Act request to the German Federal Ministry of the Interior. Bavarian State Secretary Joachim Herrmann wrote in a letter to then-Interior Minister Horst Seehofer in October 2020 that he planned to "implement this new payment system in cooperation with Prof. Dr. Spindelegger and ICMPD. He said it could “serve as a model for similar projects in Europe.” In his response, Seehofer called the project a “lighthouse project.”

    “If a German politician were to propose introducing an identity card that is also a bank card that all Germans use to pay for their purchases, and which could then be read by all authorities, including the police, one thing would be certain: he would be out of a job within hours,” said Matthias Spielkamp of AlgorithmWatch. “But the fact that Seehofer and others call it a lighthouse project to force people seeking protection to use such a card shows abundantly clear their contempt for the human rights of those who need protection the most.”

    What Herrmann and Seehofer’s emails do not mention, however, is who was originally intended to carry out the project alongside ICMPD. The project description comes from a mail in November 2019 for preparation of a meeting between state secretaries from Bavaria and Brandenburg, a CDU politician, ICMPD head Michael Spindelegger and Jan Marsalek, at that time still CFO of Wirecard. Another email we publish shows that Marsalek had already had a conversation with a company about the idea of a Digital Refugee Card in July 2019 and had helped develop the idea.

    As the report from Wirecard’s investigative committee shows, Marsalek had a very unique idea when it came to migrants. He wanted to pay for a border guard force of 15,000 to 20,000 “militiamen” to stop people trying to get to Europe via Libya and the central Mediterranean Sea as early as Libya’s southern border.

    Wirecard is now insolvent and is considered Germany’s biggest financial scandal. However, the “Digital Refugee Card” project is not completely on hold. In Bavaria, the legal framework for the project has already been adjusted accordingly. An email from the State Ministry to the BMI in March 2021 states that a “private sector payment service provider” will provide the cards. An “involvement of NGOs” is not planned.

    In response to a press inquiry, the Bavarian Ministry of Interior said that it was currently looking for an implementing company.

    https://fragdenstaat.de/en/blog/2023/05/19/the-migration-managers

    #lobby #migrations #asile #réfugiés #frontières #lobbying #influence #politique_migratoire #externalisation #Afrique_du_Nord #Tunisie #route_des_Balkans #Jan_Marsalek #gardes-côtes_libyens #Maroc #Libye #Michael_Spindelegger #migration_management #Spindelegger

  • «In Friuli un #hotspot per i migranti della Rotta balcanica». Come a Lampedusa

    Valenti, commissario all’emergenza, incontra i prefetti. Il centro dovrebbe sorgere a Trieste

    Si va verso la realizzazione di un hotspot in #Friuli_Venezia_Giulia per la gestione dei migranti che arrivano attraverso la rotta balcanica. «Le valutazioni sono in corso». Lo ha confermato il commissario per l’emergenza migranti, #Valerio_Valenti, al termine di un incontro, oggi 17 maggio a Trieste, con i prefetti del Fvg. Le valutazioni sui luoghi e i tempi per la realizzazione, ha puntualizzato, «spettano ai colleghi del territorio: stanno lavorando, sono fiducioso sul fatto che verrà individuata una struttura idonea a questo scopo. Il commissario e il ministero metteranno a disposizione le risorse necessarie per poterlo fare». In generale, ha aggiunto, «il dato che emerge oggi è l’assimilazione del Fvg un pò alle altre regioni che subiscono l’impatto del flusso migratorio, Sicilia e Calabria in particolare».

    Allo stesso tempo l’impegno, secondo Valenti, «è anche quello di ridurre la presenza di migranti sul territorio del Fvg allineando il dato a quello delle altre regioni.

    In questo momento il Friuli è sicuramente al di sopra della quota spettante. Questo gradualmente, ma confido anche in tempi abbastanza brevi, verrà realizzato». La dimensione degli hotspot, ha quindi osservato, «non vuole essere quella di strutture come Mineo con migliaia di persone: devono essere strutture di medio piccole dimensioni, che non superino i 300 posti»

    La ricognizione dei prefetti del Fvg per l’individuazione di un hotspot si allarga a tutta la regione, ha poi spiegato il prefetto di Trieste, Pietro Signoriello. «Chiaro che Trieste, essendo il principale punto di ingresso sta guardando con attenzione alle possibilità che offre il territorio, ma le analisi sono ancora in corso». Oggi bisogna fare delle «scelte concrete» e ipotesi in campo per individuare un hotspot, ha assicurato Signoriello, ci sono. «L’analisi riguarda tutto il territorio regionale: confidiamo che l’individuazione possa essere rapida». Escluso al momento il ricorso a tensostrutture: «Dovrebbe essere veramente una situazione straordinaria per dare risposte di questo genere, al momento non è nella nostra agenda», ha chiuso Signoriello.

    https://www.ilgazzettino.it/nordest/trieste/hotspot_friuli_migranti_rotto_balcanica_valerio_valenti_commissario_eme
    #route_des_balkans #Trieste #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés

  • “Like We Were Just Animals”. Pushbacks of People Seeking Protection from Croatia to Bosnia and Herzegovina

    Laila R. fled Afghanistan with her parents and her two brothers in 2016, when she was 11 or 12 years old. They sought international protection in Iran, then Turkey, and then Greece. Increasingly desperate for stability, they travelled through North Macedonia and arrived in Bosnia and Herzegovina in early 2021. When Laila first spoke to Human Rights Watch in November 2021, she and her family had tried to enter Croatia dozens of times. Croatian police apprehended her and her family each time, ignored their repeated requests for asylum, drove them to the border, and forced them to return to Bosnia and Herzegovina.

    When Croatian police carry out such pushbacks—broadly meaning official operations intended to physically prevent people from reaching, entering, or remaining in a territory and which either lack any screening for protection needs or employ summary screening—they do not contact authorities of Bosnia and Herzegovina to arrange for people’s formal return. Instead, Croatian police simply order people to wade across one of the rivers that mark the international border.

    Laila and many others interviewed by Human Rights Watch said Croatian authorities frequently pushed them back to Bosnia and Herzegovina in the middle of the night. She and others told Human Rights Watch Croatian police sometimes pushed them back near Velika Kladuša or other towns in Bosnia and Herzegovina. But on many occasions, the Croatian police took them somewhere far from populated areas.

    Describing the first pushback she experienced, Laila said, “We had no idea where we were. It was the middle of the night, and the police ordered us to go straight ahead until we crossed the river to Bosnia. We spent that night in the forest.”

    Croatian police had destroyed the family’s phones, so they had no easy way of navigating to safety. The next morning, she and her family eventually came across a road. They walked some 30 kilometers to reach Velika Kladuša.

    As with Laila and her family, many of the people who spoke to Human Rights Watch told us they had first sought asylum in Greece as well as in countries outside the European Union before they attempted to enter Croatia. Laila and her family spent one month in Iran, six months in Turkey, and more than three years in Greece, leaving each country after concluding that authorities in each did not intend to respond to their requests for international protection. They did not seek international protection in Bosnia and Herzegovina because they had heard that the country’s authorities rarely granted asylum.

    Croatia became an increasingly important point of entry to the European Union in 2016, after Hungary effectively closed its borders to people seeking asylum. Croatian police have responded to the increase in the number of people entering Croatia irregularly—without visas and at points other than official border crossings—by pushing them back without considering international protection needs or other individual circumstances. In April 2023, for instance, Farooz D. and Hadi A., both 15 years old, told Human Rights Watch Croatian police had apprehended them the night before, driven them to the border, and ordered them to walk into Bosnia and Herzegovina, disregarding their request for protection and their statements that they were under the age of 18.

    Pushbacks from Croatia to the non-European Union countries it borders are now common. Between January 2020 and December 2022, the Danish Refugee Council recorded nearly 30,000 pushbacks from Croatia to Bosnia and Herzegovina, almost certainly an underestimate. Approximately 13 percent of pushbacks recorded in 2022 were of children, alone or with families. Human rights groups have also recorded pushbacks from Croatia to Serbia and to Montenegro.

    Croatian pushbacks have often included violent police responses, including physical harm and deliberate humiliation. Video images captured by Lighthouse Reports, an investigative journalism group, for a 2021 investigation it conducted in collaboration with Der Spiegel, the Guardian, Libération, and other news outlets showed a group of men in balaclavas forcing a group of people into Bosnia and Herzegovina. Although the men did not wear name tags or police badges, the investigation identified them as Croatian police based on characteristic clothing items, the gear they carried, and the corroboration of other police officers. Der Spiegel recounted, “One of the masked men repeatedly lashes out with his baton, letting it fly at the people’s legs so that they stumble into the border river, where the water is chest-high. Finally, he raises his arm threateningly and shouts, ‘Go! Go to Bosnia!’”[1]

    In most of the accounts Human Rights Watch heard, Croatian police wore uniforms, drove marked police vans, and identified themselves as police, leaving no doubt that they were operating in an official capacity.

    Men and teenage boys have told Human Rights Watch and other groups that Croatian police made them walk back to Bosnia and Herzegovina barefoot and shirtless. In some cases, Croatian police forced them to strip down to their underwear or, in a few cases, to remove their clothing completely. In one particularly egregious case documented by the Danish Refugee Council, a group of men arrived at a refugee camp in Bosnia and Herzegovina with orange crosses spray-painted on their heads by Croatian police, an instance of humiliating and degrading treatment the Croatian ombudswoman concluded was an act of religious hatred.

    Younger children have seen their fathers, older brothers, and other relatives punched, struck with batons, kicked, and shoved. Croatian border police have also discharged firearms close to children or pointed firearms at children. In some cases, Croatian police have also shoved or struck children as young as six.

    Croatian police commonly take or destroy mobile phones. Human Rights Watch also heard frequent reports that Croatian police had burned, scattered, or otherwise disposed of people’s backpacks and their contents. In some cases, people reported that police had taken money from them. “The last time we went to Croatia, the police took everyone’s money and all our telephones. Why are they like this?” asked Amira H., a 29-year-old Kurdish woman from Iraq travelling with her husband and 9-year-old son.[2]

    Pushbacks inflict abuse on everyone. In particular, many people said pushbacks took a toll on their mental well-being. Hakim F., a 35-year-old Algerian man who said Croatian police had pushed him back four times between December 2022 and January 2023, commented, “These pushbacks are so stressful, so very, very stressful.”[3] Stephanie M., a 35-year-old Cameroonian woman, told Human Rights Watch in May 2022, “These pushbacks have been so traumatizing. I find I cannot sleep. I am always thinking of the things that have happened, replaying them in my head. There are days I cry, when I ask myself why I am even living. I find myself thinking, ‘Let everything just end. Let the world just end.’”[4]

    For children and their families, who frequently cannot travel as fast on foot as single adults can, pushbacks may add considerably to the time spent in difficult, often squalid, and potentially unsafe conditions before they are able to make a claim for asylum in an EU country. They increase the time children spend without access to formal schooling. For unaccompanied children in particular, pushbacks can increase the risk that they will be subject to trafficking. Family separation may also result from pushbacks: the nongovernmental organization Are You Syrious has reported cases of women allowed to seek asylum in Croatia with their children while their husbands are pushed back to Bosnia and Herzegovina.

    Croatian police continued to carry out pushbacks throughout 2022, although in the second half of the year police increasingly employed an alternative tactic of issuing summary expulsion orders directing people to leave the European Economic Area within seven days. These summary expulsion orders did not consider protection needs and did not afford due process protections. By late March 2023, Croatian police appeared to have abandoned this practice and resumed their reliance on pushbacks.

    Croatian authorities regularly deny the overwhelming evidence that Croatian police have regularly carried out pushbacks, sometimes inflicting serious injuries, frequently destroying or seizing phones, and nearly always subjecting people to humiliating treatment in the process. The Croatian government did not respond to Human Rights Watch’s request for comment on this report.

    On the initiative of and with funding from the European Union, Croatia has established a border monitoring mechanism, with the ostensible purpose of preventing and addressing pushbacks and other abuses at the border. The mechanism’s parameters and track record have so far not been promising. Its members cannot make unannounced visits and cannot go to unofficial border crossing points. It is not clear how the members are appointed and how the mechanism’s priorities are defined. It has had its reports revised to remove criticism of Croatian police and the Croatian Ministry of the Interior.

    Croatia’s consistent and persistent use of pushbacks violates several international legal norms, including the prohibitions of torture and other cruel, inhuman, or degrading treatment, collective expulsion, and refoulement—the sending of people to places where they would face ill-treatment or other irreparable harm or would be at risk of return to harm. Pushbacks of children violate the international norm that states take children’s best interests into account, including by taking particular care to ensure that returns of children are in their best interests. Excessive force, other ill-treatment, family separation, and other rights violations may also accompany pushback operations.

    Slovenia and other European Union member states are also implicated in the human rights violations committed by Croatian authorities against people transferred to Croatia under “readmission agreements”—arrangements under which states return people to the neighbouring countries through which they have transited, with few, if any, procedural safeguards. For instance, under Slovenia’s readmission agreement with Croatia, Slovenian police summarily transferred irregular migrants to Croatia if they have entered Slovenia from Croatia, regardless of whether they requested asylum in Slovenia. In turn, Croatian authorities generally immediately pushed them on to Bosnia and Herzegovina or to Serbia.

    EU institutions have effectively disregarded the human rights violations committed by Croatian border authorities. The European Union has contributed substantial funds to Croatian border management without securing meaningful guarantees that Croatia’s border management practices will adhere to international human rights norms and comply with EU law.

    Moreover, the European Union’s decision in December 2022 to permit Croatia to join the Schengen area, the 27-country zone where internal border controls have generally been removed, sends a strong signal that it tolerates pushbacks and other abusive practices.

    Croatia should immediately end pushbacks to Bosnia and Herzegovina and to Serbia and instead afford everybody who expresses an intention to seek international protection the opportunity to do so. Croatia should also reform its border monitoring mechanism to ensure that it is a robust and independent safeguard against pushbacks and other official abuse.

    Until such time as Croatia definitively ends pushbacks and other collective expulsions, ensures that people in need of international protection are given access to asylum, and protects the rights of children, Slovenia should not seek to carry out returns under its readmission agreement with Croatia. Austria, Italy, and Switzerland, in turn, should not send people to Slovenia under their readmission agreements as long as Slovenia continues to apply its readmission agreement with Croatia.

    Through enforcement of EU law and as a condition of funding, the European Commission should require Croatian authorities to end pushbacks and other human rights violations at the border and provide concrete, verifiable information on steps taken to investigate reports of pushbacks and other human rights violations against migrants and asylum seekers.

    The European Union and its member states should also fundamentally reorient their migration policy to create pathways for safe, orderly, and regular migration.

    https://www.hrw.org/report/2023/05/03/we-were-just-animals/pushbacks-people-seeking-protection-croatia-bosnia-and
    #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Balkans #route_des_Balkans #frontières #push-backs #refoulements #expulsions_de_masse #Croatie #Bosnie #Bosnie-Herzégovine

    • Migrants’ Mass Expulsions from Croatia Raise Legal Doubts

      Croatia and Bosnia say the expulsion of hundreds of migrants and refugees from the first to the second country are regulated by a bilateral agreement – but NGOs, rights groups and a legal expert question its legality.

      Since the end of March 2023, hundreds of migrants and refugees have been returned from Croatia back to Bosnia and Herzegovina.

      Differently from the illegal pushbacks that saw thousands of people being violently sent back from Croatia to Bosnia between 2018 and 2022, these recent operations are happening with cooperation between the two countries and with the open approval of European institutions.

      NGOs and rights groups were the first to condemn this new phenomenon, referring to it as “mass expulsions” implemented by Croatia. With information gathered by direct testimonies and documents collected from the expelled people, they have voiced concerns regarding alleged degrading treatments and human rights violations by Croatian police.

      Besides such abuses, experts also say the procedure could be illegal. “There are some doubts over the legality of what we are seeing happening between Croatia and Bosnia and Herzegovina in terms of European law,” Italian jurist and migration expert Gianfranco Schiavone told BIRN.
      Not allowed to seek asylum

      A few weeks after the first migrants and refugees were returned to Bosnia’s northwest Una-Sana Canton, Mustafa Ruznic, the canton’s Prime Minister, sent an open letter to Bosnia’s state security and foreign ministers, as well as to the head of the Foreigners Affairs Service, SPS, demanding an explanation for the increased number of migrants and refugees reportedly returned from Croatia to Bosnia based on a bilateral readmission agreement.

      Ruznic said a significant number of them were unknown to the authorities and might present security risks, and complained of not being informed about the ongoing construction of a detention centre in the Lipa Temporary Reception Centre, situated in the Canton’s administrative centre, Bihac.

      Croatian and Bosnian authorities later explained that the mass returns were taking place on the basis of a bilateral agreement between the two states signed in 2002 and annexed again in September 2011 with a specific plan for its implementation, but never actually put into use.

      Nenad Nesic, Bosnia’s Minister of Security, denied a new possible crisis in Bosnia’s parliament on April 19, a day after he met Ruznic in Bihac.

      Presenting data for the first three months of 2023, he stated that a total of 768 foreign citizens had been accepted back under the Readmission Agreement between Bosnia and Herzegovina and Croatia.

      He added that, during the same period, 1,816 requests for the admission of foreigners under readmission were rejected because Croatian authorities couldn’t prove they came from Bosnia.

      “This clearly shows that our Foreigners Service is responsibly doing its job and there is no influx of migrants into Bosnia and Herzegovina. Migrants are evenly distributed and currently most of them are in the Sarajevo Canton, where 630 migrants are accommodated,” Nesic stated.

      Sara Kekus, from the Zagreb-based Center for Peace Studies, CMS, who has been monitoring the situation with migrants, told BIRN that they do not have specific data on readmissions, but that the number is clearly increasing.

      “According to the testimonies of our associates, organisations, volunteers, and activists who are present in BiH, the persons returned from Croatia testified that they tried to seek asylum [there], but they were not allowed to do so, or they did not even know who to ask for asylum,” Kekus said.

      According to Kekus, people reported not having access to translators and that they were issued documents mostly in Croatian, which they signed without knowing what they were signing.

      “Complaints are that persons were kept in detention for several days and that the meals were rather meagre, one a day, bread and cheese and water,” he said.

      Among the expelled people, Kekus notes, there were not only adults but also unaccompanied children and families with small children, which is “especially problematic”.

      The Border Violence Monitoring Network, a grassroot watchdog network of NGOs and rights groups, collected testimonies from people subjected to the pushbacks and denounced the lack of translations and the fact that the internationally guaranteed right to ask for asylum was not respected by the Croatian authorities.

      “The police there [in Croatia] asked us to pay for accommodation, food and transport to the border, as if we were in a hotel and not in a prison. We didn’t ask to be taken there. We feel as if we were robbed,” one of the men expelled from Croatia told them. Documents collected by BVMN support this last claim.

      In a written response to BIRN’s inquiry, the Croatian Ministry of Interior, MUP, said that “the BVMN report is not based on information about actual treatment”.

      It said that “every illegal migrant caught by the Croatian police has the right and is adequately informed about the possibility of expressing an intention to seek international protection. If he/she expresses such an intention, an appropriate procedure is initiated.”
      Expulsions or ‘returns’?

      In the same letter, the Croatian MUP stated that implementation of the bilateral agreement had been discussed at several meetings prior to this, and that at the Joint EU-BiH Readmission Committee meeting on March 28 in Brussels, the European Commission reminded Bosnia’s authorities of their obligation to implement the agreement.

      The MUP also said these procedures cannot be called expulsions, but are instead returns of persons as regulated by the bilateral agreement.

      Italian jurist and migration expert Gianfranco Schiavone has a different opinion. “This type of procedure needs to be verified carefully because the notion of readmission applies currently in light of a directive, 115 of 2008, that regulates readmissions, but only among member countries of the European Union.”

      That is not the case for the two countries in question. Croatia is a European Union member since 2015, and it joined the visa-free Schengen zone at the start of 2023. Bosnia, on the other hand, has only recently been granted the status of EU candidate country.

      “This is de facto an expulsion of an alien citizen who irregularly arrived in a European country and should happen under the guarantee of the same European directive,” stated Schiavone.

      Meanwhile, Human Rights Watch published a report on May 3, saying “Croatian police regularly and often violently push back refugees, asylum seekers, and migrants to Bosnia and Herzegovina without assessing their asylum requests or protection needs”. The 94-page report, titled “‘Like We Were Just Animals’: Pushbacks of People Seeking Protection from Croatia to Bosnia and Herzegovina,” finds that Croatian authorities engage in pushbacks, including of unaccompanied children and families with young children.

      “The practice is ongoing despite official denials, purported monitoring efforts, and repeated – and unfulfilled – commitments to respect the right to seek asylum and other human rights norms. Border police frequently steal or destroy phones, money, identity documents, and other personal property, and often subject children and adults to humiliating and degrading treatment, sometimes in ways that are explicitly racist,” the report says.

      “Pushbacks have long been standard operating procedure for Croatia’s border police, and the Croatian government has bamboozled European Union institutions through deflection and empty promises,” said Michael Garcia Bochenek, senior children’s rights counsel at Human Rights Watch and the author of the report. “These abhorrent abuses – and the official duplicity that facilitates them – should end.”

      Croatian authorities have mostly disclaimed responsibility for pushbacks, and the Croatian Ministry of the Interior did not respond to Human Rights Watch’s requests for a meeting or for comment on its findings, it says in the report.

      https://balkaninsight.com/2023/05/05/migrants-mass-expulsions-from-croatia-raise-legal-doubts

    • Croatia accused of new mass expulsions of migrants to Bosnia

      The investigative journalism project BIRN reports that Croatia has been carrying out mass expulsions of migrants to its neighbor, Bosnia. The two countries claim the returns are lawful under a bilateral agreement.

      Migrants are being expelled from Croatia to Bosnia and Herzegovina under a formal agreement between the two countries, rights groups say. Their claims are based on testimonies from migrants who said they were pushed back over the border by Croatian police, sometimes violently.

      In a recent report, the Balkan Investigative Reporting Network (BIRN) says these alleged pushbacks are a “new phonemenon” and are not the same as the expulsions that took place from Croatia to Bosnia between 2018 and 2022, which have already been documented.

      According to the BIRN report, Croatian authorities have been sending migrants back across the border to Bosnia, which is outside EU territory, under a revived bilateral agreement between the two countries. This was only discovered by the premier of the canton of Una-Sana, in Bosnia’s northwest, after more than 760 migrants returned under the deal had already arrived in his canton.

      Bosnia’s security minister, Nenad Nesic, has denied that there is an influx of migrants into the country. But Sara Kekus, from the Center for Peace Studies in Zagreb, told BIRN that the number is increasing. He also said that those returned from Croatia had testified that they had tried to seek asylum there but had not been allowed to do so, or had not known who to ask. In some cases they had been given documents mostly in Croatian which they signed without understanding what they were.

      According to Kekus, some of the migrants, who included unaccompanied minors and families with young children, said they had been mistreated by Croatian authorities: “Complaints are that persons were kept in detention for several days and that the meals were rather meagre, one a day, bread and cheese and water,” he is quoted as saying.
      ’Illegal practice’

      The pushbacks were also confirmed by the Border Violence Monitoring Networ (BVMN), another NGO, which condemned the fact that Croatian authorities had acted in breach of the internationally guaranteed right to request asylum.

      The Croatian interior ministry denied this, telling BIRN, “every illegal migrant caught by the Croatian police has the right and is adequately informed about the possibility of expressing an intention to seek international protection.” The ministry also said its operations were not “expulsions” but returns, carried out under the bilateral agreement.

      But all returns of migrants from EU countries to ’third countries’ outside the bloc have to happen according to an EU law, Directive 2008/115. As Bosnia is not yet in the EU, these procedures need to be followed for returns from Croatia, as Italian lawyer and migration expert Gianfranco Schiavone told BIRN. “This is de facto an expulsion of an alien citizen who irregularly arrived in a European country and should happen under the guarantee of the same European directive.”

      Migrants ’treated like animals’

      The BIRN investigation into illegal practices being carried out by an EU member state at the bloc’s external border follows a report by Human Rights Watch (HRW), which includes very recent testimonies of migrants who were pushed back from Croatia. In April, 2023, according to the report, two 15-year-old boys, Farooz D. and Hadi A., said Croatian police had caught them, driven them to the border and ordered them to walk into Bosnia, “disregarding their request for protection and their statements that they were under the age of 18.”

      HRW claims that in continuing to expel migrants, often using violent tactics, Croatia is acting in violation of international laws, including the prohibition against torture and inhuman or degrading treatment, and against refoulement – sending people to places where they would face harm. The Croatian government did not respond to HRW’s request for comment.

      https://www.infomigrants.net/en/post/48806/croatia-accused-of-new-mass-expulsions-of-migrants-to-bosnia

    • Croazia: manganelli anche contro i bambini migranti

      La Croazia respinge i migranti, tra i quali molti minori non accompagnati e famiglie con bambini, e rende impossibile l’accesso all’asilo. È ciò che emerge dall’ultimo rapporto di Human Rights Watch, mentre il ministro dell’Interno Božinović continua a smentire.

      A distanza di meno di un mese dalla conferenza stampa in cui il ministro dell’Interno croato Davor Božinović – cercando di giustificare se stesso e i suoi sottoposti di fronte alle prove di violazioni della polizia croata nei confronti dei migranti emerse nell’ambito di un’inchiesta giornalistica – ha dichiarato che la Croazia rispetta i diritti umani e che la polizia croata non effettuai respingimenti di migranti, il titolare del dicastero dell’Interno per l’ennesima volta è stato smentito dalla realtà, nella fattispecie da un rapporto di Human Rights Watch (HRW) che riporta le testimonianze dei migranti e dei rifugiati respinti dalla Croazia verso la Bosnia Erzegovina.

      Il rapporto intitolato “Come se fossimo animali: respingimenti di persone in cerca di protezione”, pubblicato lo scorso 3 maggio, conferma che negli ultimi anni le autorità croate hanno partecipato a respingimenti violenti dei migranti, compresi i minori non accompagnati e intere famiglie con bambini piccoli. Dal rapporto emerge chiaramente che i respingimenti continuano, nonostante le costanti smentite da parte degli alti funzionari dello stato e le ripetute promesse (mai mantenute) di voler garantire l’accesso all’asilo.

      “Da tempo ormai i respingimenti sono diventati una prassi consueta della polizia di frontiera croata, e il governo croato continua a ingannare le istituzioni europee distogliendo l’attenzione dalla questione e facendo vane promesse. Questi deplorevoli abusi, così come l’ambiguità istituzionale che li facilita, devono cessare”, ha dichiarato Michael Garcia Bochenek, consulente senior di Human Rights Watch per i diritti dei bambini e autore del rapporto.

      Nel periodo compreso tra novembre 2021 e aprile 2023 i ricercatori di HRW hanno intervistato oltre cento rifugiati e richiedenti asilo perlopiù provenienti da Afghanistan, Iraq, Iran e Pakistan. La maggior parte delle persone intervistate sostiene di aver subito respingimenti violenti – anche decine di volte – da parte della polizia croata, che ha sempre ignorato le loro richieste di asilo. Ad esempio, il diciassettenne Rozad N., proveniente dal Kurdistan iracheno, racconta che negli ultimi due anni lui e la sua famiglia, compreso suo fratello di sette anni e sua sorella di nove anni, sono stati respinti 45-50 volte. Un ragazzo iraniano, Darius M., oggi diciottenne, tra il 2020 e il 2021, quindi quando era ancora minorenne, è stato rimandato dalla Croazia verso la Bosnia Erzegovina ben 33 volte, mentre un suo connazionale, Farhad K., ventuno anni, insieme ai genitori e alla sorella di quattordici anni, è stato respinto dalla polizia croata più di 20 volte.

      Il Danish Refugee Council solo nel periodo tra gennaio 2020 e dicembre 2022 ha registrato quasi trentamila respingimenti dalla Croazia verso la Bosnia Erzegovina. In molti casi (12% nel 2020, 13% nel 2021) tra i bersagli della polizia croata c’erano anche bambini.

      Nel rapporto di HRW si sottolinea che il numero effettivo di persone respinte dalla Croazia è indubbiamente superiore a quello stimato, soprattutto considerando che gli agenti croati, con il sostegno dell’agenzia Frontex, pattugliano anche il confine con la Serbia e quello con il Montenegro.

      Il copione è quasi sempre lo stesso: quando intercetta i migranti la polizia croata li riporta verso luoghi difficilmente raggiungibili lungo il confine, ordinando loro di allontanarsi dal territorio croato. Nel loro ritorno verso i paesi confinanti, i migranti respinti spesso si trovano costretti ad attraversare fiumi e torrenti, a inerpicarsi sulle rocce e camminare tra fitti boschi. Gli agenti croati non di rado costringono i migranti a ritornare in Bosnia Erzegovina scalzi, indossando solo biancheria intima, o persino completamente spogliati. Secondo la stragrande maggioranza delle testimonianze, ad effettuare i respingimenti sono persone in divisa che guidano veicoli della polizia e si identificano come agenti, lasciando così chiaramente intendere di agire in veste di pubblici ufficiali.

      Quasi tutti i migranti respinti affermano di essere stati picchiati almeno una volta dagli agenti croati o di aver assistito a scene di violenza perpetrate dalla polizia croata. “Ti guardano come se non fossi un essere umano, la violenza semplicemente è parte integrante della procedura”, racconta Zafran R., ventotto anni, descrivendo le percosse che gli sono state inflitte dagli agenti croati. “La prima volta che la mia famiglia ha cercato di attraversare il confine, nell’ottobre 2020, la polizia ci ha catturati, prendendo a botte me e mio padre. Ho detto agli agenti che mia madre era molto malata e che doveva andare in ospedale. Uno di loro ha risposto duramente: ‘Siamo poliziotti, non medici. Vattene in Bosnia, pezzo di merda! Perché siete venuti in Croazia?!’”, racconta un altro giovane migrante. “Alcune persone sono state brutalmente picchiate. La polizia croata si è impossessata dei loro cellulari, per poi distruggerli. Hanno bruciato i nostri effetti personali davanti ai nostri occhi, gridando: ‘Non vi vogliamo nel nostro paese, ritornate in Bosnia!’”, ricorda Laila, sedici anni, fuggita dall’Afghanistan.

      I racconti dei migranti respinti sono corroborati da testimonianze di molti operatori umanitari. Un volontario dell’associazione italiana Strada SiCura spiega che nella primavera del 2022, durante una visita in Bosnia Erzegovina, ha visto molte ferite che corrispondevano ai racconti che aveva sentito in precedenza. “Ho visto costole fratturate, diverse ferite alle gambe, lividi sul viso e altre parti della testa corrispondenti alle testimonianze delle vittime. Una persona riportava un’ustione sul petto che sembrava essere stata causata da un dispositivo elettrico”.

      I ricercatori di HRW hanno raccolto anche numerose testimonianze dei migranti che sono finiti in ospedale dopo essere stati picchiati dalla polizia croata affrontando poi un lungo periodo di convalescenza. Così il diciannovenne Ibrahim F., proveniente dal Camerun, ha spiegato che alla fine del 2021 gli agenti croati lo avevano picchiato così fortemente che non poteva camminare per due mesi.

      “Abbiamo sentito anche alcune testimonianze secondo cui le donne migranti avrebbero subito molestie e abusi sessuali da parte degli agenti croati. Così ad esempio un migrante ghanese, Emmanuel J., ha raccontato che quando, nel maggio 2022, la polizia croata aveva intercettato un grande gruppo di migranti con cui lui viaggiava e tra i quali c’erano anche otto donne, alcuni agenti avevano ‘molestato le donne’ palpeggiandole nelle parti intime”, scrive HRW, ricordando che anche in precedenza alcuni rifugiati avevano riferito di essere stati stuprati con rami e costretti dalla polizia croata a spogliarsi completamente e sdraiarsi l’uno sopra l’altro.

      I ricercatori sono venuti a conoscenza anche di diversi episodi di violenza nei confronti dei bambini. “Molti bambini piccoli sono stati costretti ad assistere a scene in cui i loro padri, fratelli maggiori e cugini venivano pestati a pugni e calci e presi a manganellate. Gli agenti della polizia di frontiera croata più volte hanno sparato vicino ai bambini e puntato le armi contro di loro. Sono stati registrati anche alcuni episodi che hanno visto gli agenti croati spintonare e picchiare bambini di sei anni”.

      Nel suo rapporto, HRW riporta anche la testimonianza di una donna proveniente dall’Afghanistan che nel febbraio del 2021 è stata respinta dalla Croazia insieme alla sua famiglia. “Ad un certo punto [gli agenti croati] hanno iniziato a prendere a schiaffi e picchiare i bambini. Poi hanno ordinato loro di addentrarsi in un bosco. Quando poi li ho raggiunti, i bambini erano sdraiati a terra. Un agente ha detto loro di alzarsi e togliersi i vestiti. La polizia li picchiava con manganelli mentre si spogliavano”, ha raccontato la donna, spiegando che dopo le prime violenze e umiliazioni gli agenti hanno ordinato alla sua famiglia di ritornare a piedi in Bosnia Erzegovina. “Per tutto il percorso ci colpivano con bastoni alla schiena e alle gambe, scagliandosi in particolare contro i bambini”.

      Lorena Fornasir, medico in pensione e una delle fondatrici dell’organizzazione umanitaria Linea d’Ombra di Trieste, conferma che simili violenze comportano conseguenze psicologiche incommensurabili per le vittime, conseguenze che di solito si manifestano come disturbo da stress post-traumatico. Le osservazioni di Lorena Fornasir corroborano i dati emersi da una recente ricerca sulla situazione dei rifugiati in Serbia, secondo cui le persone respinte dalla Croazia mostrano sintomi più pronunciati di depressione, ansia e stress post-traumatico rispetto ad altri migranti.

      Nel frattempo, come si sottolinea anche nel rapporto di HRW, le autorità croate continuano a negare qualsiasi responsabilità dei respingimenti alle frontiere, sforzandosi di confutare le prove, ormai indiscutibili, di violenze della polizia che spesso infligge gravi lesioni ai migranti, confisca e distrugge i loro effetti personali e li sottopone a trattamenti umilianti e degradanti. Michael Garcia Bochenek ha confermato a Novosti, che il governo croato non ha voluto commentare i dati emersi dal rapporto, né tanto meno ha voluto rispondere alle domande di HRW che ha chiesto un incontro con i rappresentanti del governo per discutere anche del controverso meccanismo indipendente di monitoraggio dell’operato della polizia.

      Si tratta di uno strumento creato su iniziativa della Commissione europea nell’ambito del nuovo Patto sulla migrazione e l’asilo. Pur trattandosi formalmente di un meccanismo indipendente, è stato il ministero dell’Interno croato a decidere a chi affidare il monitoraggio e quali metodi utilizzare. Il primo rapporto, pubblicato nel 2022, ha confermato i dubbi sull’effettiva indipendenza del meccanismo creato dal governo croato. È infatti emerso che l’unico scopo di questo strumento, peraltro finanziato con risorse europee, è quello di legittimare l’attuale stato delle cose alle frontiere esterne dell’UE, completamente ignorando le violenze nei confronti dei migranti.

      Che anche l’UE continui a chiudere un occhio di fronte alle violazioni dei diritti umani alle sue frontiere esterne, lo conferma il fatto che nel dicembre 2022 gli stati membri hanno dato il via libera all’ingresso di Zagabria nell’area Schengen, inviando così un forte messaggio che l’Europa tollera respingimenti e altri abusi. C’è però ancora tempo per invertire la tendenza. HRW ritiene infatti che la Commissione europea debba sollecitare le autorità croate affinché pongano fine ai respingimenti e forniscano informazioni attendibili sulle azioni intraprese per indagare sulle violazioni dei diritti dei migranti.

      “I respingimenti non devono diventare una consuetudine. Le istituzioni europee devono dimostrare fermezza nel chiedere alla Croazia di assumersi la propria responsabilità delle sistematiche violazioni del diritto dell’UE e delle norme internazionali”, conclude HRW.

      https://www.balcanicaucaso.org/aree/Croazia/Croazia-manganelli-anche-contro-i-bambini-migranti-225073

      aussi ici:
      https://seenthis.net/messages/1002500

  • Azizou Chehou, l’homme qui sauve la vies de migrants naufragés dans le Sahara
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/10/niger-azizou-chehou-l-homme-qui-sauve-des-vies-au-sahara_6172825_3212.html

    Azizou Chehou, l’homme qui sauve la vies de migrants naufragés dans le Sahara
    Grâce aux tricycles de l’association Alarme Phone Sahara, l’ancien enseignant vient en aide aux migrants refoulés par les autorités algériennes de l’autre côté de la frontière avec le Niger.
    Par Amaury Hauchard
    Une carrière de trente ans dans l’éducation, une petite maison familiale dans un quartier périphérique de la ville nigérienne d’Agadez, une Toyota Corolla poussiéreuse qu’il traîne depuis onze ans… La vie d’Azizou Chehou n’a, à première vue, rien d’extraordinaire. Pourtant, l’homme de 56 ans qui vient en aide aux naufragés du désert sauve, chaque année, presque autant de vie qu’un médecin.
    Semaine après semaine, ils sont des centaines à errer ainsi dans les sables, refoulés par les autorités algériennes de l’autre côté de la frontière avec le Niger. Des hommes originaires d’Afrique de l’Ouest, jetés des bennes des camions où ils ont été entassés, qui n’ont d’autre choix que de marcher jusqu’au village d’Assamaka, traversant quinze kilomètres de désert. C’est ce tronçon que sillonnent les tricycles de l’association Alarme Phone Sahara
    Avec leurs véhicules, ils viennent en aide à ceux qui ne peuvent plus marcher, les emmènent jusqu’au village où un centre de transit de l’ONU doit les accueillir. Dans ce bout de désert, il y a beaucoup d’ennemis des migrants : bandits côté nigérien, patrouilles militaires côté algérien.
    Ces dernières semaines, les expulsions par l’Algérie n’ont jamais été aussi nombreuses : tandis qu’environ 20 000 personnes avaient été refoulées sur l’ensemble de l’année 2022, APS en a déjà recensé près de 15 000 jetées dans le Sahara durant les quatre premiers mois de 2023.
    Parfois, quand les gilets jaunes d’APS les trouvent, les migrants sont déjà morts. « C’est une honte ce qui se passe là-bas, souligne Azizou Chehou. En Méditerranée au moins, la mer rejette les corps, alors que le Sahara les avale. On ne pourra jamais savoir combien de personnes sont mortes ici dans l’indifférence. » (...) Dans les pages du seul journal papier du nord du Niger, il écrit sur tout, mais la migration revient page après page : ici, elle a toujours été un business florissant. « Etre à un carrefour de migrations a amené à une époque beaucoup de travail ici. Opérer dans ce trafic a été criminalisé [en 2015]. Tout a changé », souligne-t-il. Alors quand M. Diallo lâche les rênes en 2018 de la petite association APS qu’il avait lancé avec des soutiens associatifs allemands, c’est une évidence : Azizou Chehou doit reprendre le flambeau. Lui hésite : il prépare sa thèse et doit déjà gérer son autre association d’aide aux jeunes désœuvrés de son quartier.Quelques mois plus tard, la thèse est bouclée et la crise migratoire s’accentue sur la frontière algérienne. Les tricycles d’APS n’arrêtent pas de circuler dans le sable et le téléphone du coordinateur Chehou sonne en permanence. Quant au village d’Assamaka, il devient ce déversoir où s’agglutinent des milliers de migrants dans l’attente d’être pris en charge par l’ONU et des ONG internationales.

    #Covid-19#migrant#migration#niger#sahara#afriquesubsaharienne#algerie#corps#mortalité#trafic#crisemigratoire#routemigratoire#postcovid

  • En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/09/en-tunisie-les-cadavres-de-migrants-s-accumulent-a-sfax_6172663_3212.html

    En Tunisie, les cadavres de migrants s’accumulent à Sfax
    En 2023, le pays est devenu le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye.
    Par Nissim Gasteli(Sfax, Tunisie, envoyé spécial)
    Sur le quai du port de Sfax, deux corps d’enfants sans vie gisent sur le sol, recouverts d’une simple couverture. Leur mère, assise à côté, pleure ses filles, mortes noyées sous ses yeux quelques heures plus tôt au large des côtes de Tunisie. Elles tentaient de rejoindre l’Italie sur une embarcation de fortune, comme une quarantaine d’autres personnes.Rattrapé puis percuté par un semi-rigide de la garde nationale maritime, comme le relatent les survivants, le rafiot métallique s’est retourné, envoyant tous ses occupants à l’eau. Trente-six personnes ont été secourues par les autorités et deux corps repêchés, ceux de Macire et Saran-soumah, 10 et 12 ans, originaires de Guinée.(...) Parce que ces décès ont lieu lors de tentatives de franchissement illégal des frontières du pays, les autorités tunisiennes sont tenues enquêter sur les embarcations qui ont fait naufrage. Les corps, qu’ils soient récupérés en mer par les gardes nationaux ou après leur échouage, doivent être autopsiés avant inhumation. Une procédure d’autant plus longue et complexe que les hôpitaux et les cimetières croulent sous les cadavres. En 2023, la Tunisie est devenue le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye. Entre janvier et mars, la marine nationale a intercepté 14 000 personnes, soit cinq fois plus qu’en 2022. Selon les Nations unies, le premier trimestre a aussi été le plus meurtrier depuis six ans. « L’augmentation des départs signifie une augmentation des naufrages et donc une augmentation du nombre de corps », résume Filippo Furri, dont les recherches portent sur les décès en contexte migratoire. (...) « L’identification n’est pas obligatoire pour les autorités. Ce qui l’est, c’est de déterminer les causes de la mort », explique Filippo Furri. Faute d’information sur l’identité des migrants, un dossier est constitué pendant l’examen médico-légal comprenant des éléments sur le naufrage s’il y en a, les caractéristiques du cadavre, des photographies et un échantillon ADN. Puis un numéro est attribué « pour permettre aux familles d’identifier leurs proches a posteriori, si elles se manifestent », explique un activiste local. C’est ce processus, particulièrement long, qui explique en partie la congestion des morgues.
    A une dizaine de kilomètres au nord de Sfax, le cimetière municipal d’Essadi a récemment accueilli de nombreux migrants comme en témoignent les tombes anonymes marquées d’un simple numéro... les cimetières, comme les chambres froides sont saturés. Les autorités de Sfax s’étaient engagées en 2022 à réserver aux migrants subsahariens, chrétiens pour beaucoup, des zones d’inhumations spéciales. (...) Mais les infrastructures restent insuffisantes. « Cette pérennisation de la crise fait que le problème n’est plus seulement lié à la médecine légale », observe M. Furri. Le 20 avril, trente corps ont dû être enterrés en une seule journée. Contactés par Le Monde, le ministère de la santé, la direction régionale de la santé et les médecins de l’hôpital se refusent à tout commentaire.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#libye#europe#routemigratoire#mediterranee#afriquesubsaharienne#mortalite#corps#postcovid

  • #No_Name_Kitchen is leaving the #Border_Violence_Monitoring_Network

    We are No Name Kitchen, a movement created by activists and people on the move in Serbia at the beginning of 2017. The first time we heard about a pushback we didn’t even know what it meant, but everybody talked about it all day long. Months later, we started a joint initiative with other groups working in Northern Serbia to put together in a common database all the testimonies of border violence that we were collecting. The goal was to achieve a unified methodology that would bring robustness to our figures, strengthen our capacity to raise awareness and advocate for a change. We called it the Border Violence Monitoring project (later on, BVMN).

    More than five years later, that little baby has grown: we have compiled more than 1,600 violence reports, developed many tools, reached high-level policymakers and media, and made a lot of good noise. Still, we have not put an end to border violence, that’s true, but we know it will happen sooner or later.

    We have loved this project right from the very beginning, but the project´s management seems to have taken a particular direction, which, for us, is no longer in line with NNK´s values of respect, fairness and transparency, for the reasons described below:
    1 – Undervaluation of fieldwork:

    NNK has produced almost 50% of the total reports published in BVMN´s history, and we are proud to have been the sap of this tree. It is not an easy task: to monitor violence at the borders you need an attitude, a plan and a method, but above all, you need to be at the borders. For this obvious reason, the partners´ fieldwork is the backbone of this project. There is nothing more essential than the activists who identify the abuses, develop trust with those who suffer the violence, listen to the stories and share the reports.

    Besides this, and for years, the communication managed by the BVMN coordination staff has been oriented to present BVMN as an organization in itself (click for examples), confusing activists, media, politicians and donors alike, who cannot understand that it is not BVMN, but field partners, such as NNK, Collective Aid or Mobile Info Team, who make that work.

    2 – Management of resources:

    The proposals that are regularly submitted by the BVMN´s fundraising staff to potential donors describe how BVMN will use the funds to collect testimonies, systematize reports and advocate for a change in policy making. The reality, instead, is that up to 85% of the resources are not allocated to field monitoring activities, but rather to BVMN off-field expenses, mainly connected to salaries.

    In this regard, NNK believes that this financial approach, while the rest of the partners have to raise funds on their own, where field partners can´t present themselves as BVMN, is unbalanced and undermines the identity of the network.

    Furthermore, NNK and other partners have shared multiple concerns regarding the lack of access to BVMN´s accountability and the irregular processes carried out to select new staff in the past, or to raise salaries, more recently, skipping the partners´ Assembly to make use of BVMN’s resources with low transparency.

    Last, a very illustrative example of the unfairness we refer to: NNK has had surrealistic conversations with donors who have said: “Sorry, but we can´t fund your activities because we are already funding an organization called BVMN to collect reports in those places where you want to do so”, referring to sites where NNK has been the only one to collect reports for years.
    3 – Lack of mutual care:

    Since the end of 2020 NNK has received multiple testimonies of colleagues within the network who claim to have suffered different forms of mistreatment and lack of respect while developing BVMN-related activities. Taking a look at all the stories together, we identified three severe problems: first, there are some people putting strong pressure on their workmates. Second, most people are afraid to talk, recognizing a culture of fear, where the same people who fight every day to denounce other kinds of violence suffered by the people on the move, keep silent about the practices they themselves suffer; and last, all the testimonies point at the same people.

    The network was created to take care of the people on the move, but to manage to do this, we first need to take care of ourselves. There is no way we can accept certain behaviors, and today we request to put an end to this, because, we, Kitcheners, are activists, we are lionesses: if somebody touches one of us, they touch us all.

    For this reason, NNK decides to leave the network, revealing the past to take care of our future.

    Disclaimer: NNK will continue to collect testimonies, to report and to denounce without any break, but we will do it differently, more creative, more audiovisual, more partners, making an special effort to reach that part of the European civil society who ignores the neverending drama at the borders, and keeping our priority number one: supporting the people on the move on their right to raise their voices.

    https://www.nonamekitchen.org/thats-not-all-folks-no-name-kitchen-important-news
    #BVNM #Route_des_Balkans #violence #Balkans #migrations #asile #réfugiés

  • Reportage tra i “nuovi” respinti dalla Croazia verso i campi della Bosnia ed Erzegovina

    Da fine marzo la polizia croata ha attivato una “inedita” pratica di rintraccio, detenzione ed espulsione collettiva delle persone in movimento verso la Bosnia, trasportandole in bus alla frontiera o ai centri di detenzione. Il tutto con una parvenza di formalità. Le Ong ne denunciano la palese illegittimità. E la complicità europea

    Con l’inizio del Ramadan, Riaz (nome di fantasia) ha interrotto i tentativi di attraversare il confine verso la Croazia. Si trova nel campo di Lipa, centro di transito ma soprattutto di detenzione nel Nord-Ovest della Bosnia ed Erzegovina, nel Cantone di Una-sana. Si è svegliato tardi, fa freddo e ha una sciarpa nuova con i colori della vecchia bandiera afghana. “Qui hanno riportato tante persone dalla Croazia. Stanno arrivando autobus pieni”, dice.

    Da marzo, infatti, le autorità del cantone bosniaco confermano che i campi di Borici e Lipa stanno ricevendo persone espulse collettivamente dalla Croazia sulla base di accordi bilaterali stipulati proprio con la Bosnia. Rintracciate sul territorio croato, le persone in movimento vengono detenute per poi essere trasportate in autobus al confine e consegnate alla polizia bosniaca (l’ha denunciato il Border violence monitoring network, ripreso in Italia dalla rete RiVolti ai Balcani).

    “Abbiamo parlato con una famiglia curda riammessa nel campo per famiglie di Borici, a Bihać: fermati vicino Slavonski Brod, in Croazia, sono stati portati in un seminterrato e poi dopo qualche giorno in un magazzino dove hanno ricevuto un foglio di espulsione di un anno dall’area economica europea, con la minaccia di 18 mesi di detenzione”, racconta Marta Aranguren, dell’organizzazione No Name Kitchen. Anche Ines dell’associazione locale Kompas 071 descrive dinamiche simili: “Diversi testimoni riferiscono di aver dormito a terra su cartoni per giorni, senza cibo e poca acqua, alcuni minacciati con cani in caso di lamentele”. Esprime la sua preoccupazione: “Improvvisamente è apparso un foglio che legalizza ogni sopruso: uno per far pagare il trasporto della riammissione o le notti in detenzione e uno che giustifica la confisca di telefoni o oggetti personali”.

    Si tratta di riammissioni dalla parvenza solo formale che a differenza dei respingimenti praticati per anni (e ancora oggi) cercano di presentarsi con una base legale. Milena Zajović Milka, attivista dell’organizzazione Are you syrious? e del Border violence monitoring network spiega che “l’ordine di espulsione dall’area economica fa riferimento alla legge sugli stranieri della Croazia, mentre la riammissione si basa su un accordo bilaterale tra due Paesi, che non può prevalere sulla Convenzione di Ginevra e su altre dichiarazioni internazionali”.

    Le criticità sono diverse. Non sempre è stata fornita una copia dei documenti di riammissione nella lingua delle persone espulse, né sarebbero stati presenti traduttori. In più non è chiaro come venga dimostrato che le persone riammesse siano entrate dalla Bosnia ed Erzegovina. “Dalle testimonianze sembra che non abbiano avuto opportunità di chiedere asilo, né di poter far ricorso alla decisione di riammissione, come previsto invece dalla stessa Legge sugli stranieri croata”, spiega Silvia Maraone operatrice di Ipsia Acli, organizzazione che opera dentro il campo di Lipa.

    “In sintesi sono tre le fasi che hanno portato alla nuova pratica delle riammissioni collettive a cui stiamo assistendo da fine marzo”, riprende Zajović Milka. “Dopo anni di respingimenti illegali, a fine del 2021 numerose prove hanno costretto la Croazia a cambiare per la prima volta il suo modus operandi. Poi, l’anno scorso, è stato introdotto un foglio di espulsione di sette giorni, un primo tentativo di regolarizzare l’allontanamento delle persone dal Paese”.

    Non solo la Croazia ma anche la Commissione europea, che ha finanziato e finanzia il Paese per la gestione delle frontiere europee (così come la Bosnia ed Erzegovina, si veda anche il caso di Lipa), si sono trovate nell’imbarazzante situazione di dover rispondere delle illegalità commesse alle frontiere. “Con questo foglio è diventato più facile passare attraverso la Croazia -prosegue Zajović Milka-. Nel frattempo, dall’inizio di quest’anno, centinaia di persone vengono rimpatriate in Croazia per via del regolamento di Dublino, che prevede il ritorno nel primo Paese di ingresso nell’Unione europea”. La Croazia, entrata questo gennaio nell’area Schengen, deve gestire le persone in arrivo nell’Ue, provando a evitare (o a tentare di celare) le violenze per cui è stata sanzionata. D’altra parte, la Bosnia, recentemente promossa a candidata nell’Ue, è disponibile ad accogliere le persone riammesse, non senza tensioni interne.

    Nonostante negli scorsi anni diversi tribunali, in Italia, Austria e Slovenia, si siano pronunciati contro le riammissioni basate su accordi bilaterali, la Commissione europea incoraggia questa pratica. Il Patto sulla migrazione e asilo proposto nel settembre 2020 pone l’enfasi sugli accordi bilaterali tra Paesi per implementare le procedure di ritorno e riammissione in Paesi terzi o di origine. “Stiamo vedendo un rafforzamento di Frontex, la creazione di nuovi centri di detenzione alle frontiere esterne europee e a maggiori finanziamenti per nuovi database volti a facilitare le deportazioni da Bosnia e Serbia, incoraggiate a firmare accordi di ritorno con i Paesi di origine”, riflette Zajović Milka. Il campo di Lipa, finanziato dall’Unione europea, ne è la prova, come aveva pronosticato anche la rete RiVolti ai Balcani.

    Secondo i dati dell’Organizzazione internazionale per le migrazioni, inoltre, nel periodo tra il 6 e il 19 marzo 2023 solo 132 persone sono state registrate a Lipa, su un totale di 1.512 posti.

    Riaz cammina tra i container vuoti con il telefono in mano mentre sistema la sua felpa verde militare. Gli piace perché gli ricorda la sua uniforme da poliziotto che indossava prima del ritorno al potere dei Talebani. Abbandonato da tutti gli eserciti internazionali, non ha avuto altra scelta se non intraprendere il viaggio in forma forzatamente irregolare dall’Afghanistan fino alla Bosnia ed Erzegovina.

    “La maggior parte delle persone deportate se ne va subito. Alcuni sono deportati con gli autobus, altri lasciati nella foresta”, spiega. Usa erroneamente il termine “deportazione” per descrivere pratiche diverse che ai suoi occhi hanno lo stesso effetto. Le recenti riammissioni non hanno infatti fermato i respingimenti illegali. Mentre viaggia verso il confine sloveno Suleyman (nome di fantasia), ragazzo afghano, racconta al telefono l’esperienza di qualche giorno prima. “Sono stato sette giorni in detenzione senza cibo e da bere solo acqua sporca. Ci hanno preso i telefoni, i soldi; hanno bruciato i vestiti e gli zaini”. Lasciato in un bosco sul confine bosniaco è tornato a piedi a Lipa, per ripartire tre giorni dopo verso la Croazia. Il racconto si interrompe, chiude la chiamata. “Ci ha fermato la polizia, non so che cosa ci succederà”, scrive in un messaggio.

    “Tutto sembra lasciato al caso -osserva Zajović Milka-: alcune persone saranno riammesse in Bosnia, altre respinte illegalmente, altre potranno chiedere asilo e altre otterranno il documento di espulsione di sette giorni. Secondo Ines di Kompas 071 l’effetto è chiaro: “La Bosnia è una sorta di purgatorio per le persone in transito, continuamente respinte. È un gioco che va avanti da anni ma ora stanno cercando di rendere questa pratica legale”.

    https://altreconomia.it/reportage-tra-i-nuovi-respinti-dalla-croazia-verso-i-campi-della-bosnia

    #Croatie #refoulements #push-backs #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #Balkans #route_des_Balkans #Lipa #réadmissions #accords_de_réadmission

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    ajouté à la liste métaliste sur les accords de réadmission en Europe :
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