• Migrants dans la Manche : 120 personnes secourues en une journée lors de plusieurs opérations - InfoMigrants
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    Migrants dans la Manche : 120 personnes secourues en une journée lors de plusieurs opérations
    Par La rédaction Publié le : 13/12/2024
    Cent-vingt migrants ont été secourus dans la Manche jeudi par les services de secours français. Les personnes se trouvaient à bord de quatre embarcations dont l’une comptait 64 personnes à bord.
    La baisse du vent sur le littoral du nord de la France a entraîné la reprise des tentatives de traversée de la Manche. Jeudi 12 décembre, les autorités françaises ont porté secours à 120 migrants qui se trouvaient à bord de quatre embarcations, ont-elles indiqué dans un communiqué. L’une d’elles comportait 64 personnes, un nombre largement supérieur à ce que sont censés transportés ces bateaux gonflables de mauvaise qualité.
    Parmi ces sauvetages, les secouristes sont intervenus à la suite de deux pannes de moteur en mer et ont alors récupéré en mer 52 personnes au large de Gravelines, puis 64 dans le secteur de Grand-Fort-Philippe. Deux autres opérations ont permis de prendre en charge deux migrants qui se trouvaient à l’eau au large de Wissant, puis deux autres qui ont été emmenées au port de Boulogne.
    Ces tentatives font suite à sept jours marqués par des vents forts, au cours desquels les autorités britanniques n’ont recensé aucune arrivée en Angleterre de small boat. Depuis janvier, près de 34 000 migrants ont réussi la traversée, selon les chiffres du ministère britannique de l’Intérieur. Au moins 73 personnes sont mortes depuis le début de l’année en tentant de rallier l’Angleterre par la mer au départ du littoral français, selon la préfecture du Pas-de-Calais, ce qui fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis l’apparition du phénomène des small boats dans la Manche en 2018.
    Le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau s’est rendu sur le littoral français début décembre et y a annoncé l’arrivée de renforts de police, ainsi que la nomination d’un représentant spécial sur l’Immigration, et une mission de lutte contre l’immigration clandestine sur le littoral, qui devrait être confiée au nouveau préfet délégué pour la défense et la sécurité dans les Hauts-de-France, Vincent Lagoguey. Il a également menacé d’engager un bras de fer sur l’épineuse question des accords du Touquet, signés en 2004 et qui fixent sur le sol français les contrôles des personnes en partance vers le Royaume-Uni.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#royaumeuni#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • À #Londres, la promotion météorologique du métro
    https://metropolitiques.eu/A-Londres-la-promotion-meteorologique-du-metro.html

    Comment faire la promotion du #métro ? À partir d’affiches issues d’une exposition dédiée aux 150 ans du métro londonien (2013), les auteurs montrent que son rôle de « refuge » face aux aléas du ciel était mis en exergue, composant un imaginaire météorologique du métro. Transport public souterrain apparu au XIXe siècle, le métro est une réalité quotidienne pour des millions de voyageurs. À Londres, c’est à partir de 1863 que le premier métro du monde, « the Metropolitan Railway », permit de se déplacer sous #Commentaires

    / #transports_publics, métro, Londres, #pollution, #climat, #transports_collectifs, #représentation, publicité, #Royaume-Uni, #histoire, (...)

    #publicité #mobilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_metzger-tabeaud.pdf

  • Calais : un nouveau cadavre découvert sur une plage, déjà 70 morts depuis janvier - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61611/calais--un-nouveau-cadavre-decouvert-sur-une-plage-deja-70-morts-depui

    Calais : un nouveau cadavre découvert sur une plage, déjà 70 morts depuis janvier
    Par La rédaction Publié le : 09/12/2024
    Un nouveau cadavre a été découvert sur une plage du Pas-de-Calais, dimanche. Le corps en état de décomposition avancée a été pris en charge par les pompiers. Au total, déjà 15 corps ont été retrouvés sur les plages du nord de la France entre la mi-octobre et début décembre.
    Un corps a été découvert dimanche 8 décembre dans la Manche, près d’une plage du Pas-de-Calais, le 15e retrouvé sur le littoral du nord de la France depuis la fin octobre, a-t-on appris d’une source proche du dossier.Ce corps, en état de décomposition avancée, a été repéré dans l’eau par des promeneurs sur la plage d’Escalles, à proximité du cap Blanc-Nez, selon cette source, confirmant une information de Delta FM. Le cadavre a ensuite été pris en charge par le pompiers et les gendarmes, selon la même source.
    Entre la fin octobre et la mi-novembre, 14 corps avaient déjà été découverts en mer ou sur le littoral du nord de la France, après plusieurs naufrages d’embarcations de migrants, selon un décompte de l’AFP. Face à la situation, les secours français ont dû aussi ajuster leurs moyens d’action. Plus de 5 600 personnes ont déjà été secourues dans la Manche en 2024, selon les autorités françaises, notamment par le navire de l’Abeille Normandie.
    Le 6 novembre, en effet, un corps avait été découvert sur la plage de Calais et un autre dans l’eau. La veille deux autres corps avaient été repêchés. À l’époque, le procureur avait précisé que les corps découverts étaient « altérés et difficilement identifiables ».
    Les décès ont explosé cette année : au moins 70 personnes sont mortes en tentant de rallier l’Angleterre par la mer au départ du littoral français, selon la préfecture du Pas-de-Calais, ce qui fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis l’apparition du phénomène des « small boats » dans la Manche en 2018.
    Selon les ONG, la militarisation à outrance de la zone a poussé les trafiquants et passeurs à modifier le mode opératoire des traversées : les montées à bord se font de manière chaotique, plus rapidement. Les bousculades, les malaises conduisent à des drames. « C’est dramatique ce qu’il se passe, les moments de détresse arrivent de plus en plus tôt, dès que les migrants arrivent sur la plage ou dès qu’ils entrent dans l’eau », détaille Flore Judet, de l’Auberge des migrants. « On meurt noyé [en mer] mais aussi écrasé par les autres, étouffé ». Les trafiquants d’êtres humains ont aussi une grande part de responsabilité dans ce bilan dramatique, dénonce de son côté la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar), interrogée par InfoMigrants. Ce sont les passeurs qui surchargent les canots - dont l’approvisionnement est compliqué par les démantèlements des filières. Les risques d’affaissement des embarcations sont donc démultipliés et les naufrages plus fréquents.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#royaumeuni#routemigratoire#mortalite#sante#PREMAR#trafic

  • Quatre-vingt-cinq migrants qui tentaient de rejoindre l’Angleterre secourus en mer au large du Pas-de-Calais
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/quatre-vingt-cinq-migrants-qui-tentaient-de-rejoindre-l-angleterre-secourus-

    Quatre-vingt-cinq migrants qui tentaient de rejoindre l’Angleterre secourus en mer au large du Pas-de-Calais
    Le Monde avec AFP
    Quatre-vingt-cinq migrants qui avaient pris la mer, mercredi 4 décembre, pour tenter de gagner l’Angleterre à partir du Pas-de-Calais ont été secourus, a annoncé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.« De nombreux départs d’embarcations de migrants » ont été signalés, mercredi, au centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez au large des côtes du Pas-de-Calais, selon un communiqué de la préfecture maritime.
    L’une de ces embarcations s’est retrouvée en difficulté lors du franchissement d’un banc de sable dans le secteur de la baie de Wissant. Après avoir demandé assistance, les 80 passagers ont été transbordés sur le remorqueur d’intervention, d’assistance et de sauvetage Abeille-Normandie de la marine nationale, selon la même source. En parallèle, sur une autre embarcation dans le secteur de Wimereux, cinq personnes ont demandé l’assistance des sauveteurs français. Elles ont aussi été récupérées par l’Abeille-Normandie.
    Toutes les personnes secourues ont été ramenées à quai à Boulogne-sur-Mer, où elles ont été prises en charge par les secours terrestres et la police aux frontières, a précisé la préfecture maritime. Plus de soixante-dix migrants ont perdu la vie cette année lors de tentatives de traversées de la Manche, selon la préfecture du Pas-de-Calais.
    Ce bilan provisoire fait de 2024 l’année la plus meurtrière dans cette zone depuis le début, en 2018, des traversées clandestines du détroit du Pas-de-Calais sur des canots pneumatiques surnommés small boats, guère adaptés pour la haute mer et souvent surchargés. Dans la nuit de samedi à dimanche, 151 migrants avaient été secourus dans la Manche, dont quatre qui étaient tombés à l’eau.
    Une vaste opération de police a par ailleurs été menée, mercredi, en Allemagne contre un réseau de passeurs. Selon le ministère de l’intérieur français, elle a visé un « réseau syrien et irako-kurde » suspecté d’avoir organisé cette année « l’acheminement d’au moins 300 bateaux » destinés à des traversées de la Manche.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirreguliere#trafic

  • Leiter der Fremde Heere Ost
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Abteilung_Fremde_Heere
    Voici l’antagoniste des Inglorious Basterds du Größter Filmemacher aller Zeiten (Gröfaz) Quentin Tarantino. Le militaire allemand d’aujourd’hui possède un service similaire à Fremde Heere Ost qui agit aujourd’hui dans le cadre démocratique des « citoyens en uniforme ».

    November 1938 bis 31. März 1942 Oberst i. G. Eberhard Kinzel
    1. April 1942 bis 10. April 1945 Oberst Reinhard Gehlen
    10. April bis Mai 1945 Oberstleutnant i. G. Gerhard Wessel (beauftragt)

    Die Abteilung Fremde Heere Ost wurde von dem General der Infanterie (damals Oberst) Eberhard Kinzel geleitet und agierte schon in der Schlacht vor Moskau unglücklich. Sie erkannte noch einen Tag vor Beginn der Schlacht um Moskau nicht deren Vorbereitung und schrieb in einer Lagebeurteilung, die sowjetischen Truppen seien ohne Zuführung von Reserven nicht zu einem Gegenangriff fähig. Wesentlich besser wusste sich zu dieser Zeit die Abteilung Fremde Heere West unter Oberst i. G. Ulrich Liß zu positionieren.

    Die Abteilung Ost wurde nachfolgend von 1942 bis April 1945 von Reinhard Gehlen geleitet, der zuletzt den Rang eines Generalmajors bekleidete. Er ging 1944 den Schritt, in die Abteilung direkte nachrichtendienstliche Strukturen einzubinden und Vereinbarungen mit der geheimen Feldpolizei für einen Zugriff auf ihre internen Informationsabläufe zu haben. Dennoch blieben bei der Aufklärung der sowjetischen Kräfte im Bereich der Heeresgruppe Mitte die Kräftekonstellationen der 6. Garde-Armee und der 5. Garde-Panzer-Armee bis zum Beginn der sowjetischen Operation Bagration unerkannt, für deren Auswertung und Lagefeststellung sowie Lagebeurteilung die Abteilung Fremde Heere Ost unter Gehlen zuständig war. Eine enge Zusammenarbeit erfolgte mit der Unterabteilung Fremde Luftwaffen Ost aus der 5. Abteilung des Generalstabes der Luftwaffe. Diese stand ab 1943 unter der Leitung von Major i. G. Werner Boie.

    Kurz nach dem Ende des Zweiten Weltkriegs stellte sich Gehlen der United States Army, trat in ihre Dienste und übernahm wenig später von den Besatzungsbehörden in der Amerikanischen Besatzungszone den Auftrag, einen Geheimdienst nach amerikanischem Vorbild mit deutschem Personal aufzubauen. Er wurde später nach ihrem Leiter Organisation Gehlen genannt. In dieser Eigenschaft gewann Gehlen eine namhafte Zahl seiner früheren Mitarbeiter dafür, nunmehr für diesen neuen Dienst zu arbeiten. Durch Übernahme der nichtstaatlichen Organisation Gehlen in die bundesdeutsche Verwaltung entstand 1956 der Bundesnachrichtendienst.

    Tout le monde connaît Gehlen et son « organisation » à l’origine du service secret allemand BND.. L’histoire du monsieur suivant (sans photo) est encore plus intéressante. Gerhard von Mende a été Referatsleiter au sein du Reichsministerium für die besetzten Ostgebiete (RMfdbO) et rreponsable pour le recrutement de collaborateurs dont l’Ukrainien Stepan Bandera. Il.a représenté les positions de son administration lors de la deuxième édition de la Wansseekonferenz . Cet homme du terrain a implémenté et entretenu le terrorisme anticommuniste pour les services britanniques et allemands jusqu’à sa mort en 1963. Le nationalisme extrème que nous voyons se développer dans l’Ukraine d’aujourd’hui est sa création .

    Gerhard von Mende - deutscher Turkologe
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Gerhard_von_Mende

    A propos des origines de l’engagement allemand en Ukraine, puis sur l’tinégration des nazis et SS dans les services secrets alliés et allemands, enfin sur les fondation de l’influence de leurs héritiers dans les administrations, la science et la politique d’aujoutd’hui. En bref : comment les nazis et racistes ont toujours su s’entraider afin d’accéder aux richesses à distribuer par les états des différentes époques.

    Gerhard von Mende (* 12. Dezemberjul. / 25. Dezember 1904greg.[1] in Riga; † 16. Dezember 1963 in Düsseldorf) war ein deutschbaltischer Turkologe. Als Russlandforscher hatte er sich während der Zeit des Nationalsozialismus rassenideologisch auf die „turko-tatarischen (sowjetasiatischen) Völker“ spezialisiert und in der frühen Nachkriegszeit sein Wissen in den Dienst der Bundesrepublik gestellt.

    ...

    Turkestaner

    Alfred Rosenberg plante, in den Sowjetrepubliken östlich des Kaspischen Meeres ein Reichskommissariat Turkestan einzurichten. Der Turkologe Mende betreute in diesem Zusammenhang turkmenische Führer wie Mustafa Çokay (Çocayoglu) und Veli Kajum.[25] Hitler wollte sich jedoch vorerst auf den Kaukasus und den europäischen Teil der Sowjetunion konzentrieren, weshalb die Absichten Rosenbergs bezüglich des Reichskommissariats Turkestan vorerst gestoppt wurden. Inzwischen befanden sich viele Turkmenen nach den ersten großen Kesselschlachten im Osten 1941 in den deutschen Kriegsgefangenenlagern. Als Mohammedaner identifizierten sie sich wenig mit dem ideologisch fremden Bolschewismus und waren daher für die Wehrmacht und die Abwehr II als Freiwillige interessant. Mende begann mit Hilfe von Mustafa Çokay, Veli Kajum und dem Major Andreas Mayer-Mader in den Turkestaner-Lagern nach Freiwilligen suchen zu lassen. Mayer-Mader hatte Asien-Erfahrung und stellte im Oktober 1941 den Verband „Tiger B“ für die Abwehr II auf, der Anfang 1942 zum Sammelbecken der „Turkestanischen Legion“ der Wehrmacht wurde.[26]

    Die Gestapo hingegen betrieb in den Gefangenenlagern eine Negativauslese unter Kommunisten, Funktionären und Juden und ließ diese erschießen.[27] Da gefangene muslimische Turkestaner ebenso wie Juden beschnitten waren, fielen dieser Auslese anfangs auch Turkestaner zum Opfer. Mende wurde im Stalag 366 Siedlce östlich Warschau Augenzeuge solcher Aussonderungen.[28] An der Judenvernichtung störte man sich offenkundig nicht, jedoch an der Ermordung der Turkestaner. Nachdem hunderte Turkestaner wegen ihrer Beschneidung exekutiert worden waren, hatten die politischen Vertreter der Turkestaner protestiert.[29] Darauf änderte die Gestapo nach einer Besprechung am 12. September 1941 mit Vertretern von Abwehr II, des OKW und des Ostministeriums ihre Richtlinien.[30] Nach dem Tod von Mustafa Çokay im Dezember 1941 übernahm Veli Kajum die Führung der Turkestaner und wurde damit wichtigste Verbindung Mendes zu den Turkestanern. Unter Veli Kajum und Andreas Mayer-Mader wurde im Frühjahr 1942 die sogenannte „Turkestanische Legion“ der Wehrmacht aufgestellt. Der turkmenische Nationalausschuss unter Veli Kajum wurde Ende 1942 nach Absprache zwischen Ostministerium (Mende) und RSHA (Heinz Gräfe) zum „National-Turkestanischen Einheits-Komitee“.[31] Geheimdienstliche Verbindungen bestanden sowohl zur Abwehr II wie auch zum SD und beide Geheimdienste brachten Aktivisten in die Zielgebiete in Turkestan.[32] Auch aus diesen Gründen blieb die Verbindung Mendes zum Führer des turkmenischen Nationalausschusses Veli Kajum bedeutend.

    Ostministerium

    Kurz vor Kriegsausbruch mit der Sowjetunion wurde Mende im Juni 1941 vom OKW für das Ostministerium kriegsdienstverpflichtet.[33] Man darf annehmen, dass die Verpflichtung im Interesse der Abwehr im OKW erfolgte und diese Mende als Berater in Volkstumsfragen benötigte. Jedenfalls begannen kurz nach dem Überfall auf die Sowjetunion im Juli 1941 Beauftragte des Ostministeriums mit Hilfe der Wehrmacht, Freiwillige in den Lagern über Kriegsgefangenen-Kommissionen anzuwerben. Gerhard von Mendes Kontakte zu den politischen Vertretern der Kaukasier und Turkestaner wurden in diesen Kommissionen gebraucht. Mende war als Experte Rosenbergs an der Bildung dieser Kommissionen beteiligt, die aus Angehörigen von Mendes Abteilung bestanden.[34] Mit dem „Menschenmaterial“ sollte der verwaltungsmäßige Wiederaufbau der Ostgebiete erfolgen. Ukrainer, Russen, Kaukasier und Turkestaner wurden ausgesucht, um sie als Hilfspolizisten, Ordnungskräfte, als Propagandisten oder Vertrauensleute in die deutsche Besatzungsverwaltung zu integrieren.[35]

    Im Juni 1941 setzte sich Ministerialrat Georg Leibbrandt für eine Tätigkeit von Mendes in dem vom NS-Chefideologen Alfred Rosenberg geleiteten Reichsministerium für die besetzten Ostgebiete (RMfdbO) ein, wo von Mende von da an als Referatsleiter für den Kaukasus arbeitete (zunächst Abteilung I 5 „Kaukasien“,[36] ab 1943: Führungsgruppe III „Fremde Völker“). Die Abteilung Allgemeine Politik stand unter der Leitung des Juristen Otto Bräutigam, dem Verbindungsmann des RMfdbO zum Auswärtigen Amt. In der Folge galt von Mende im RMfdbO mehr und mehr als Experte der emigrierten Vertreter der kaukasischen Völker.[37]

    Am 1. Oktober 1941 wurde von Mende von der Reichsuniversität Posen auf den Lehrstuhl für Volks- und Landeskunde der Sowjetunion in die Berliner Friedrich-Wilhelms-Universität berufen.[24] Am 20. Januar 1942 nahmen Georg Leibbrandt und Staatssekretär Alfred Meyer, beide ebenfalls Mitarbeiter von Alfred Rosenberg im RMfdbO, an der Wannseekonferenz teil, auf der die Koordination des Massenmordes an den Juden beschlossen wurde.[38] An der ersten Nachfolgekonferenz nahm auch Gerhard von Mende teil.[39] Diese fand am 29. Januar 1942 in den Räumen des RMfdbO auf der Berliner Rauchstraße 17/18 statt.[40] Über den Genozid an der jüdischen Bevölkerung in den besetzten Ostgebieten war von Mende genauestens informiert.[41] Am 7. Februar 1942 verfasste Erhard Wetzel aus dem RMfdbO, der Verfasser des Gaskammerbriefs, einen geheimen Bericht für Otto Bräutigam über eine Besprechung im Berliner RMfdbO über die Frage der rassischen Eindeutschung, insbesondere in den baltischen Ländern. An dieser Sitzung nahm auch von Mende teil. Die Teilnehmer kamen zu dem Schluss, „dass bezüglich des Frage des Ostlandes vorher eine genaue Überprüfung der Bevölkerung zu erfolgen habe, die nicht als rassische Bestandsaufnahme firmiert werden dürfte, vielmehr als hygienische Untersuchung u. dgl. getarnt werden müsse, damit keine Unruhe in der Bevölkerung entstehe.“[42]

    Im Oktober 1941 wurde Gerhard von Mende offiziell Leiter der Kaukasus-Abteilung im neuen Reichsministerium für die besetzten Ostgebiete (RMfdbO). Wie zuvor berichtete er als Leiter der Länderabteilung I/5 Kaukasus wieder an Georg Leibbrandt, der nunmehr Chef der Hauptabteilung I/Politik im Ostministerium war. Zugleich war Mende Verbindungsmann zur Abwehr II. Die Abwehr II war für geheime Sabotage- und Zersetzungsoperationen mit Hilfe nationaler Minderheiten zuständig. Die Aufgabe von Abwehr II war die militärpolitische Bewertung und Ausnutzung der politischen, insbesondere der nationalen und sozialen Spannungen beim Gegner. Die kluge Führung oppositioneller Gruppen und ihre Steuerung wurde als wirksames Kampfmittel und als latente Gefahr für den feindlichen Staat betrachtet.[43] Gerhard von Mende war im Ostministerium treibende Kraft einer Zersetzungsstrategie gegenüber der Sowjetunion, wie sie auch im Sinn von Alfred Rosenberg war, der die „Dekomposition des Russischen Imperiums“ betrieb.[44] Diese Politik zielte darauf ab, die Sowjetunion durch die Gründung nationaler Minderheitenvertretungen aus dem Kaukasus und der angrenzenden Turkvölker in kleine, kontrollierbare Teile zu zersplittern. Zu diesem Zweck wurden unter Mende kaukasische und turkestanische Nationalausschüsse gebildet, die vom Ostministerium gesteuert wurden. Mendes Verbindung zu den Politikern des an Volksgruppen zahlreichen Kaukasus waren der Schlüssel dazu. Außerdem stimmte Mende als Verbindungsmann zur Abwehr II die Geheimoperationen der Abwehr mit den politischen Zielen seines Ministeriums im Kaukasus ab. Geheime Operationen sollten militärisch wichtige Objekte, wie Ölförderanlagen oder Bergpässe im Kaukasus sichern und die lokale Bevölkerung auf den deutschen Einmarsch vorbereiten.

    Kaukasier

    Minister Alfred Rosenberg bevorzugte in kaukasischen Fragen die Georgier, die den kaukasischen Block führen sollten.[45] Rosenbergs georgischer Chefberater war der eingebürgerte Physiker Alexander Nikuradse.[46] Nikuradse betrieb für Rosenberg das Institut für kontinentaleuropäische Forschung und hatte eine umfängliche Ostbibliothek eingerichtet.[47] Mende indes hatte als Volkstumsexperte die Kontakte zu den politischen Vertretern der Kaukasier und koordinierte deren Wünsche mit den politischen Absichten des Ostministeriums. Vom Ostministerium wurde ferner der Jurist Ehrenfried Schütte 1942 als Leutnant und Verbindungsmann zum kaukasischen Abwehr-II-Verband „Bergmann“ zu Prof. Oberländer abgeordnet. 1942 waren in Berlin zur Vorbereitung auf den Kaukasus-Feldzug Nationalausschüsse gegründet worden, in denen Georgier, Armenier, Aserbaidschaner, Turkmenen und Nordkaukasier vertreten waren. Diese Nationalvertretungen[48] wurden von Gerhard von Mende betreut und sollten helfen, für den designierten Reichskommissar Arno Schickedanz im Kaukasus die Verwaltung einzurichten. Dabei erhofften sich die Nationalvertreter, eine gewisse Unabhängigkeit zu erlangen. Im Ostministerium unter Mende hatte man dazu einen „Aufbaustab Kaukasus“ eingerichtet.[49]

    Der Vertrauensmann der deutschen Geheimdienste in Paris, Michael Kedia, war im Herbst 1941 als Abgesandter der georgischen Exilregierung in Paris nach Berlin gekommen und befand sich hier in einem semi-diplomatischen Status. Er war nach Wladimir Achmeteli, dem Leiter der Georgischen Vertrauensstelle in Berlin, die Nummer zwei in der Rangfolge der Georgier bei den Deutschen. Nach dem Tod von Wladimir Achmeteli am 12. August 1942 übernahm Kedia die Aufgaben von Achmeteli und wurde zum Hauptansprechpartner nicht nur der Georgier im deutschen Machtbereich, sondern der Kaukasier insgesamt, deren Föderation er anstrebte.[50]

    Im Oktober 1943 entstand unter Mende aus dem bisherigen georgischen Nationalausschuss im Ostministerium der georgische Verbindungsstab. Der Verbindungsstab war nur beratend tätig. Die Leitung hatte der eingebürgerte Georgier und Gutsbesitzer Georg Magalow, Sprecher und eigentlicher Kopf des Verbindungsstabes war aber Michael Kedia.[51] Kedia scharte jüngere Vertraute um sich, die sich vom NS-Staat Unterstützung erhofften. Gerhard von Mende zog diesen Personenkreis als Vertreter Georgiens in seine Stäbe im Ostministerium. Mende entwickelte sich aufgrund seiner Stellung und seinen Beziehungen zur Abwehr zu einem Koordinator der geheimen, politischen Kriegsführung im Kaukasus.
    Geheimunternehmen im Kaukasus
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    Eine Gruppe der Abwehr II wurde im Juli/August 1942 per Fallschirm im Kaukasus um Maikop und Grozny abgesetzt und sollte die Sprengung der Erdölanlagen verhindern. Nur einzelnen Angehörigen dieses „Unternehmen Schamil“ gelang die Rückkehr, die meisten fielen in die Hände der Sowjets.[52] Michael Kedia hatte bereits in Frankreich damit begonnen, freiwillige Georgier für die Abwehr II zu rekrutieren.[53] Diese Georgier kamen im September 1942 im Rahmen der Unternehmen „Tamara I“ und „Tamara II“ per Fallschirm im Kaukasus zum Einsatz und sollten die Georgier auf den deutschen Einmarsch vorbereiten. Ähnlich wie die Fallschirmagenten von „Schamil“ fielen die meisten in die Hände des NKWD.[54] Daneben war im Kaukasus der Sonderverband „Bergmann“ der Abwehr II mit Hauptmann Prof. Theodor Oberländer als Berater eingesetzt.[55] Die Einheit sollte u. a. den Vormarsch der Wehrmacht begleiten. Der Verband war im August 1942 im Kaukasus eingetroffen und hatte bis Ende Oktober 1942 die nordkaukasische Stadt Naltschik in Kabardino-Balkarien erreicht.[56] Die militärische Lage erzwang danach im Winter den Rückzug aus dem Kaukasus.

    Nicht nur die Abwehr, sondern auch der SD war im Kaukasus aktiv, denn das „Kaukasische Experiment“[57] der Wehrmacht konnte nur funktionieren, wenn es die politische Unterstützung der kaukasischen Völker gewann. Die politische Kontrollinstanz im Reich aber war der SD. Zentrum dieser politischen Aktivitäten von Wehrmacht, Ostministerium und SD war Stawropol (Woroschilowsk), zugleich Sitz der Heeresgruppe A. Bevollmächtigter des RMfdbO bei der Heeresgruppe A im Kaukasus in Stawropol wurde im November 1942 Otto Bräutigam.[58] Mende sollte ihn Ende 1942 ablösen, wozu es wegen der Kriegslage aber nicht mehr kam.

    Der politische Auslandsgeheimdienst im Amt RSHA VI C des SD unter Heinz Gräfe und Erich Hengelhaupt hatte im November 1942 in Stawropol den „Sonderstab Kaukasus“ etabliert.[59] Die Leitung hatte der vormalige Mitarbeiter im Wannsee-Institut des SD, Obersturmführer Hans Dressler, der an den Leiter des Zeppelin-Kommandos des SD bei der Einsatzgruppe D, Sturmbannführer Walter Kurreck, angehängt war.[60] Der Sonderstab Kaukasus war eine übergreifende Einrichtung unter Kontrolle des SD und bestand aus denjenigen Mitgliedern der kaukasischen Nationalvertretungen, die bei den deutschen Geheimdiensten besonderes Vertrauen genossen. Es gab eine georgische, nordkaukasische, armenische und aserbaidschanischer Gruppe in diesem Sonderstab.[61] Der Sonderstab Kaukasus bestand nur bis Januar 1943, danach mussten sich die Deutschen aus dem Kaukasus zurückziehen. Somit befanden sich die Vertreter der Nationalausschüsse bei Mendes Kaukasus-Abteilung wieder im Spannungsfeld zwischen Abwehr und SD und haben sicher auch die unterschiedlichen Strömungen in beiden Geheimdiensten wahrgenommen. Die meisten fühlten sich von der Abwehr besser behandelt, waren aber klug genug, ebenso mit dem SD zusammenzuarbeiten. Die Leitung des georgischen Teils im Sonderstab übertrug man dem Georgier Michael Kedia.[62] Kedia gehörte zu den engsten Vertrauten von Gerhard von Mende. Die Mitglieder des „Sonderstabs“ sollten Polizeieinheiten zur Aufrechterhaltung der Ordnung und die Verwaltung im Nordkaukasus organisieren. Dazu wurden in großer Anzahl auch Kriegsgefangene kaukasischer Nationalität aus den Lagern herausgezogen, weshalb Walter Kurreck und dessen Zeppelin-Einsatzkommando D daran beteiligt war. Kurrecks Leute holten mit Unterstützung der Nationalausschüsse sowohl Kaukasier für Verwaltungsaufgaben wie auch für Polizeiaufgaben aus den Lagern und schulten einige davon für Einsätze im Rahmen des Unternehmen Zeppelin.[63]

    Auch der Sonderstab Kaukasus musste sich mit Gerhard von Mende Kaukasus-Abteilung abstimmen, der ja Verbindungsmann zur Abwehr II war und jetzt auch Einblicke in die Arbeit des SD erhielt. Gerhard von Mende hat selbst nach dem Krieg eine umfängliche Abhandlung zu den „Unternehmen Mainz I und II“ des Unternehmen Zeppelin des SD geschrieben.[64]
    Abteilung Fremde Völker
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    Ab August 1943, nachdem Gottlob Berger vom SS-Hauptamt die Stelle von Leibbrandt übernahm, wurde die Hauptabteilung I/Politik in Führungsstab Politik umgetauft. Gerhard von Mende war fortan Leiter der Führungsgruppe P3/Fremde Völker im Ostministerium und war jetzt auch für weitere Volksgruppen zuständig. Zur Abteilung Fremde Völker gehörten die Referate Kaukasus, Turkvölker, Ukrainer, Russen, Weißruthenen, Kosaken und Baltische Völker.[65] Allerdings kümmerte sich Mende weiter hauptsächlich um Kaukasier und Zentralasiaten, während Otto Bräutigam die Verantwortung für die Übrigen übernahm.[66] In Mendes Führungsgruppe wurden Referate und Leitstellen für die verschiedenen Völker eingerichtet.[67] Diese steuerten die Nationalausschüsse bzw. Verbindungsstäbe dieser Völker, die sich weiter in politische, militärische und propagandistische Abteilungen aufgliederten.

    Die Einflussnahme der SS erleichterte die Rekrutierung von Freiwilligen durch Bergers SS-Hauptamt aus diesen Völkern. Damit war Mendes Abteilung in die Rekrutierungsmaßnahmen für die Waffen-SS eingebunden und stand fortan im engen Kontakt zur entsprechenden Stelle des SS-Hauptamtes. Das war die Freiwilligen-Leitstelle Ost unter Fritz Arlt, zuständig für die Waffen-SS-Verbände von Balten, Ukrainer, Weißrussen, Kosaken usw. In geringem Umfang kamen auch Kaukasier zur Waffen-SS.

    Unabhängig von der politischen Betreuung der Waffen-SS blieb das Ostministerium weiter für die Freiwilligenverbände der Wehrmacht zuständig. Das bedeutet, die politischen Führer der Volksgruppen hatten über das koordinierende Ostministerium mit SS und Wehrmacht zu tun. Ihre beiden Hauptansprechpartner waren weiter Otto Bräutigam und Gerhard von Mende. Diese enge Bindung an Berger bzw. die SS sicherte den Einfluss von Gerhard von Mende auf die Völker des Ostens und deren Vertretern bis Kriegsende. Trotz des Bedeutungsverlustes des Ostministeriums und der Schwächung der Abwehr nach dem Hitler-Attentat war Mende wichtig, denn er genoss weiter das Vertrauen der politischen Führer dieser Völker.

    Unter Gerhard Berger tauchte 1944 ein erneuter Konkurrent für Gerhard von Mende in Gestalt von Reiner Olzscha auf. Der Mediziner Olzscha war 1943 Vorsitzender der neugegründeten Arbeitsgemeinschaft Turkestan in der SS geworden.[68] Der SS-Hauptsturmführer Olzscha wurde aufgrund seiner Interessen an den Turkestanern zum Konkurrenten von Gerhard von Mende.[69] Olzscha im SS-Hauptamt und Mende im Ostministerium rangen in ihren unterschiedlichen Funktionen unter Berger um die Deutungshoheit in der politischen Kriegführung muslimischer Völker gegen die Sowjetunion. Hauptstreitpunkt war, dass Gerhard von Mende bisher eine kleinteilige Zersetzungspolitik gegenüber der Sowjetunion verfolgte und für jede Volksgruppe eigene Nationalvertretungen etabliert hatte. Olzscha verfolgte dagegen einen glaubensorientierten, ganzheitlichen Ansatz in Form des Pantürkismus und Panislamismus. Das SS-Hauptamt bemängelte die „bisherige, dem sowjetischen Vorbild entlehnte Zersplitterungspolitik“ des Ostministeriums.[70] Von Mende wandte sich wiederholt gegen die Ideen Olzschas und schrieb dazu an Berger. Jedoch hatte zu diesem Zeitpunkt aufgrund des negativen Kriegsverlaufs die politische Kriegführung der SS eine weitaus größere Dimension als die Zersetzungsstrategie des Ostministeriums.[71]

    Nach einigen Besprechungen der Kontrahenten Gerhard von Mende und Reiner Olzscha mit Fritz Arlt vom SS-Hauptamt im September und Oktober 1944 musste Mende dem Druck des SS-Hauptamtes nachgeben. Am 20. Juli 1944 befahl Heinrich Himmler, sämtliche Angehörige von Turkvölkern in der Waffen-SS in einem osttürkischen Waffenverband unter Harun-el-Raschid zusammenzufassen. In aussichtsloser Lage desertierten große Teile dieses Verbandes 1944 auf dem Balkan und 1945 in Italien. Die Reste gerieten in US-Kriegsgefangenschaft.[72] Die meisten der Gefangenen wurden an die Sowjetunion ausgeliefert.
    Kriegsende
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    Nach dem Einmarsch der Amerikaner in Paris am 25. August 1944 rekrutierte der US-Geheimdienst OSS (Office of Strategic Services) dort den aus Deutschland geflüchteten weißrussischen Emigrant Youri Skarjinski. Skarjinski alias Winogradow sollte für die Amerikaner die geheime Mission RUPPERT in Deutschland ausführen.[73] Seine Zielpersonen waren die Georgier um Gerhard von Mende, namentlich Michael Kedia und Alexander Tsomaja, die beide mit dem SD zusammenarbeiteten. Die Operation RUPPERT war aber weniger eine Operation des US-Geheimdienstes OSS, sondern vielmehr eine zuvor eingefädelte Operation des SD. Der für die Ost-Freiwilligen der Waffen-SS zuständige Fritz Arlt hatte zusammen mit Gerhard von Mende und Michael Kedia bereits im November 1944 den Plan verfolgt, mit den Westalliierten über die Schweiz in Verbindung zu treten.[74] Skarjinskis Kontaktleute um Erich Hengelhaupt vom SD, Gerhard von Mende und einigen Georgiern um Michael Kedia beschlossen 1945, Skarjinski erneut zu den Amerikanern zu schicken. Skarjinski erhielt mit Hilfe von Gerhard von Mende und dessen Verbindungen Papiere von der Abwehr und gelangte Mitte April 1945 unversehrt zum OSS, wo er Bericht erstattete.[75]

    Skarjinski erklärte, dass Kedia und Prof. Gerhard von Mende ein umfangreiches Netz von Kaukasiern befehligt hatten und nun Kontakt zu den Amerikanern suchten. Ziel sei es, die Kaukasier in deutschen Diensten vor der Auslieferung an die Sowjets zu bewahren. Deshalb würden Kedia und Mende versuchen, in die Schweiz nach Genf zum dortigen Roten Kreuz zu gelangen. Kedia kam dann tatsächlich mit einer Gruppe von Georgiern, darunter Alexander Tsomaja, sowie Prof. Gerhard von Mende und Erich Hengelhaupt im April 1945 an der Schweizer Grenze an, doch nur Kedia durfte einreisen. Von Mende, der den Falschnamen Georges Metrevelli führte, wurde zusammen mit den übrigen Georgiern in ein französisches Internierungslager am Rhein verbracht. Erich Hengelhaupt hatte sich zuvor von der Gruppe abgesetzt.

    Vertreter des OSS und der Doppelagent Skarjinski trafen sich Ende April 1945 in der Schweiz mit Kedia, doch das OSS war von Kedia enttäuscht und befand ihn für eine Zusammenarbeit ungeeignet.[76] Unter dem Datum 28. April 1945 reichte Kedia dann sein Gesuch bei den Amerikanern ein, die Georgier in deutschen Diensten von der Auslieferung an die Sowjetunion zu bewahren.[77] Doch die Alliierten hatten in der Konferenz von Jalta im Februar 1945 beschlossen, alle Kriegsgefangenen, Soldaten und Zwangsarbeiter der Sowjetunion dorthin zurückzuführen. Ausgerechnet Stalins georgische Landsleute von einer Repatriierung auszunehmen, war also unrealistisch. Allerdings durfte Kedia in der Schweiz bleiben.

    Im Juli 1945 befand sich Prof. Gerhard von Mende noch im französischen Internierungslager, nach wie vor unter dem Falschnamen Georges Metrevelli. Oberleutnant Peter M. Sichel, einer der Mitarbeiter von OSS-Chef Allen Dulles in Bern, sammelte im Auftrag des OSS die Georgier und von Mende bei den Franzosen ein und setzte den OSS-Repräsentanten Richard Helms (von 1966 bis 1973 CIA-Chef) in Wiesbaden ins Bild. Helms blieb den Georgiern gegenüber reserviert. Eine Zusammenarbeit des Gerhard von Mende und der Georgier mit den Amerikanern kam deshalb nicht zustande.[78] Nach kurzer Internierung in Oberursel (Camp King) im Juli/August 1945 entließen die Amerikaner Gerhard von Mende.[79]
    Tätigkeiten in der Nachkriegszeit
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    Britischer Geheimdienst
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    Als Mende bei den Amerikanern keinen Erfolg hatte, zog er im August 1945 nach Übelngönne in der britischen Besatzungszone zu seiner Frau Karo Espeseth. Auf amerikanische Empfehlung hin wandte sich Gerhard von Mende dann am 31. Oktober 1945 schriftlich an den Major „Morrison“ vom britischen Geheimdienst und bot seine Dienste an.[80] Beim britischen Secret Intelligence Service (SIS), kurz MI6, war man im Umbruch und der Dienst wurde neu gegliedert. Die Emigrantenoperationen beim SIS leitete Commander Wilfred Dunderdale, seines Zeichen Leiter des Special Liaison Centre (SLC).[81] Der Partylöwe Dunderdale, der einer der Paten für Ian Flemings „James Bond“ war, hatte vor dem deutschen Einmarsch in Paris die Kontakte zu den dortigen Emigranten gehalten, die dann 1940 von den Deutschen – u. a. von Erich Hengelhaupt vom SD – übernommen worden waren. Dunderdale wollte seine Vorkriegs-Kontakte wiederbeleben, doch inzwischen waren jüngere Führer in den Exilgruppen aktiv, die eng mit den Deutschen unter Gerhard von Mende kooperiert hatten. In diesem Zusammenhang ist Mende für die Briten wichtig geworden, zumal seine Verbindungen noch aktuell waren. Mende erhielt von den Briten 1946 ein großzügiges Haus, Dienstwagen mit Fahrer, Dienstmädchen, Verpflegung und ein ordentliches Gehalt.[82] Außerdem erhielt er die Erlaubnis, an der Universität Hamburg als Professor für Russlandkunde zu arbeiten.[6]

    Um die Jahreswende 1946/47 fanden mehrere Treffen von Gerhard von Mende, Erich Hengelhaupt und den Georgiern Michael Alschibaja und Alexander Tsomaja in Niedersachsen statt.[83] Die Amerikaner hatten die Gruppe beobachtet und baten die Briten um Auskunft. Simon Gallienne,[84] Leiter des SIS Germany, gab den Amerikanern die Antwort, dass Wilfred Dunderdale mit der Gruppe in Kontakt stünde.[85] Dunderdale, Mende und Hengelhaupt waren Spezialisten in der Arbeit mit Exilpolitikern antisowjetischer Völker. Ziel des SIS war es jetzt, mit Hilfe der Georgier Operationen im Kaukasus gegen die Sowjetunion nach dem Muster des Unternehmen Zeppelin durchzuführen.[86] Die Briten erhielten von den Deutschen und Georgiern die dafür nötigen Informationen. Allerdings war beim SIS Dunderdales Kollege Harold „Kim“ Philby für die Sowjetunion zuständig und Philby war sowjetischer Spitzenagent. Philby wurde 1947 Vertreter des MI6 in Istanbul und organisierte die Operationen „Climber I und II“ der Briten nach dem Muster der von Gerhard von Mende und den Georgiern begleiteten Zeppelin-Operationen gegen die Sowjetunion. Gerhard von Mendes undatierte Nachkriegs-Niederschrift zur SD-Operation „Mainz“ dürften demnach für die Briten erfolgt sein. Die Einsätze hatte Philby natürlich alle verraten und sicher auch die von Mende und dessen Kontaktleuten übermittelten Personallisten.[87] Philbys Verrat wurde erst viel später bekannt, weshalb der britische und damit indirekt der sowjetische Einfluss auf den weiteren Weg des Gerhard von Mende eine große Unbekannte sind.
    Antibolschewistischer Block der Nationen (ABN)

    In München war am 16. April 1946 der Antibolschewistische Block der Nationen (ABN) gegründet worden.[88] Das war ein Zusammenschluss nichtrussischer Völker der Sowjetunion unter der Führung der Ukrainischen Nationalisten um Jaroslav Stetsko und Stepan Bandera. Im ABN waren außerdem Kaukasier, Weißrussen, Balten und Turkvölker vereint. Der von Ukrainern dominierte ABN wurde für die Briten um Dunderdale interessant, nachdem dessen alten Vorkriegs-Emigranten keine Rolle mehr spielten. Gerhard von Mende begann, seine Beziehungen spielen zu lassen, um den ABN für die Briten zu erschließen. Im Juni 1947 notierte der amerikanische CIC-Special-Agent Camille S. Haidu zu Mende: „Derzeit arbeitet der Betroffene [v. Mende] für den britischen Geheimdienst und rekrutiert Assistenten unter deutschen Wissenschaftlern, die Experten für östliche Angelegenheiten sind.“[89] Mit Unterstützung von Mende entwickelte sich der ABN zum Zentrum der antisowjetischen Exilbewegungen. Im November 1947 gehörten dem ABN bereits weißrussische, jugoslawische, russische und slowakische Vertreter sowie unterschiedlich Kosakengruppen an. Bald sollten weitere Repräsentanten anderer Nationen hinzukommen.[90]

    Allerdings hatte der ABN seinen Hauptsitz in München in der US-Zone, weshalb Mende 1947 als Kontaktmann zu den Ukrainern in München den in seiner Nachbarschaft wohnenden Ex-Sturmbannführer Walter Schenk anwarb, der in Lemberg für den SD die Ukrainer betreut hatte. Gerhard von Mende bot laut Schenks Tochter eine Tätigkeit für den „amerikanischen“ Geheimdienst in München an. Schenk sollte ein Netz aus Emigranten aufbauen. Zu diesem Zweck erstelle Schenk Listen von Ukrainern, mit denen er zwischen 1941 und 1944 Kontakt hatte.[91] Tatsächlich ging es aber um die Verbindung zum ABN in München, die Schenk dann für Mende hielt.[92] Eine weitere Werbung Mendes im Sommer 1947 war Wolodymyr Kubijowytsch, der in München an der Freien Ukrainischen Universität Geografie lehrte und ukrainischer Nationalist war.[93] Während des Krieges hatte er im Auftrag der SS unter Fritz Arlt die ukrainische Selbstverwaltung im besetzten Krakau und dann in Lemberg (siehe Schenk) organisiert.[94] Schon am 25. Juli 1947 gelangte Mendes Protegé Michael Alschibaja in den von Mende im Auftrag der Briten betreuten Antibolschewistischen Block der Nationen (ABN).[95] Alschibaja wurde der Erste Sekretär der Georgier im ABN. Alschibaja wurde kurz darauf auch für die Organisation Gehlen tätig.[96]

    Im April 1948 bestand Mendes Arbeit für die Briten darin, Turkestaner und Kaukasier im ABN zu positionieren und eine „Wissenschaftliche Vereinigung“ auf ideologisch-politischer Basis aufzubauen. Zu den Zielen gehörten die militärisch-politische Ausbildung an britischen Offiziersakademien, eine Ausbildung im Presse- und Propagandadienst und die Absolvierung von besonderen Befragungsschulen für Kriegsgefangene.[97] Professor von Mende nutzte den ABN, um mit Hilfe des MI6 seine Schützlinge in entsprechende politische Positionen zu bringen. Mendes wichtigste Unterstützer im ABN waren die Ukrainer Jaroslav Stetzko und Roman Ilnytzkij, der Turkmene Veli Kajum und die Kaukasier Michael Alschibaja sowie Ahmed Nabi Magoma.[98]

    Über den ABN und die Ukrainer starteten 1948 die von Mende immer propagierten Zersetzungsoperationen der Briten gegen die Sowjetunion mit Hilfe ehemaliger Kollaborateure. 1949 schrieb Gerhard von Mende zu seinen Aktivitäten dann auch:

    „Ziel meiner Arbeit ist es, die Völker der Sowjetunion als Waffe im Kampf gegen den Bolschewismus und den russischen Imperialismus zu verwenden. Die Völker sind ein naturgegebenes Sprengungsmittel, auf das bei der räumlichen Größe der Sowjetunion nicht verzichtet werden kann.“[99]

    Im März 1949 begann Mende bei einem Besuch des ABN in München eine Reise von Stetsko und dem Turkestaner Veli Kajum nach London vorzubereiten. Es sollten Gesprächen mit den Briten geführt werden. Den nötigen Pass für Kajum wollte von Mende beschaffen.[100] Im Jahr darauf fand die erste internationale ABN-Konferenz vom 12. bis 14. Juni 1950 im schottischen Edinburgh statt. Stetsko und Kajum hielten dort mit anderen ABN-Führern Reden.[101] In Schottland gab es eine starke antisowjetische Diaspora. Insbesondere viele ehemalige Angehörigen der ukrainischen SS-Division hatten hier Zuflucht gefunden und mit Hilfe des MI6 waren einige von ihnen zu Einsätzen in die Sowjetunion gelangt.[102]
    Beziehungen zu Bundesbehörden in Deutschland
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    Nach Gründung der Bundesrepublik Deutschland 1949 begann sich Gerhard von Mende langsam von den Briten zu lösen. Über seine vielfältigen Kontakte nahm Mende Verbindung zu deutschen Politikern und zu den Amerikanern auf. Mende war von den Briten enttäuscht, weil sie keinen Deutschen in führender Rolle akzeptierten, weil sie Mendes Unterlagen nicht zurückgaben und sein britischer Führungsoffizier durch einen inkompetenten „Major Gordon“ ersetzt worden war.[103] Bereits im August 1950 wandte sich Gerhard von Mende an das Bundesministerium für gesamtdeutsche Fragen (BMG) und empfahl wärmstens seine Verbindungen zur ukrainischen und weißrussischen Emigration und zum ABN. Ihm ging es bereits damals darum, eine Steuerung der Ostemigration nicht nur von britischer, sondern auch von deutscher Seite zu erreichen „um etwaigen unliebsamen Entwicklungen sofort begegnen zu können“ wie er meinte.[104] Im Oktober 1950 hielt Gerhard von Mende gegenüber dem ABN fest, dass es am Günstigsten wäre, hierfür eine interministerielle Stelle in Bonn zu errichten, was aber bei den deutschen Stellen im augenblicklichen Stadium nicht durchzusetzen wäre.[105] Ab 1951 wurde der ABN allerdings dann doch von deutschen Stellen finanziert.[106] Am 19. Januar 1951 berichtete Dean Acheson, Unterstaatssekretär im U.S. State Department, dass Mende versuche, ein deutsches Regierungsamt zu erhalten.[107] Anscheinend unterstützten die Briten dieses Vorhaben, denn Gerhard von Mende wurden im November 1951 von den Briten noble Wohn- und Arbeitsräume in der Düsseldorfer Cecilienallee 52 zur Verfügung gestellt.[108]
    „Büro für heimatvertriebene Ausländer“
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    Die Briten wollten auch Gerhard von Mende in deutschen Diensten weiter als Schnittstelle zur Ostemigration nutzen. Offensichtlich fühlten sie beim neuen Chef des Bundesamtes für Verfassungsschutz (BfV) Otto John und der Bundesregierung diesbezüglich vor. Tatsächlich besprach sich Otto John am 7. April 1952 mit Gerhard von Mende zu diesen Plänen. John wollte für verschiedene deutsche Stellen eine Beobachtung der östlichen Emigration installieren und die Anschubfinanzierung aus dem BfV übernehmen. Gerhard von Mende sollte die Leitung dieser Stelle übernehmen und Informationen zum sozialen, kulturellen und politischen Sektor sammeln. Sicherheitsaufgaben wären dagegen Sache des BfV.[109] Mit anderen Worten, Gerhard von Mende sollte seine geheimdienstliche Beratertätigkeit während des Krieges und für die Briten nun für die Bundesrepublik fortsetzen. Zu diesem Zweck wurde eine Tarneinrichtung des Verfassungsschutzes eingerichtet, das „Büro für heimatvertriebene Ausländer“ (BfhA).

    Gerhard von Mende arbeitete fortan für das Bundesamt für Verfassungsschutz. Zuständig für Mende war im BfV die Abteilung II unter Richard Gerken, seit Januar 1952 Leiter der Informationsbeschaffung des BfV.[110] Der gleichfalls von den Briten geförderte BfV-Chef Otto John hatte Gerken zum BfV geholt. Gerken war im Krieg zuletzt Hauptmann der Abwehr II gewesen und hatte das Frontaufklärungskommando 213 an der Westfront geleitet. Er geriet bei Kriegsende in britische Gefangenschaft und war dort sehr kooperativ.[111] Auch nach seiner Rückkehr nach Deutschland scheint er eng mit dem britischen Nachrichtendienst kooperiert zu haben, denn die Briten förderten ihn in seiner Entwicklung trotz der bekannten Vergangenheit.[112]

    Gerhard von Mende war von September 1952 bis Juni 1957 als „Freier Mitarbeiter“ das BfV aktiv.[113] Das von Gerhard von Mende eingerichtete „Büro für heimatvertriebene Ausländer“ diente Gerken ab 1952 dazu, geeignete V-Leute zu finden.[114] Gerhard von Mende selbst trug beim BfV den Decknamen OSTMANN.[115] Mendes Büro sollte sich außerdem weiterhin mit den britischen Stellen abstimmen, wobei sich ein „Mr. Bailey“ bereits im Dezember 1952 darüber mit Gerhard von Mende einig war. Otto John, der Leiter des BfV, war darüber unterrichtet.[116]

    Von Otto John über Richard Gerken bis hin zu Gerhard von Mende wird hier eine Linie erkennbar, die eindeutig auf britische Einflussnahme hindeutet. Gerken jedenfalls stand ähnlich wie Mende weiterhin mit den Briten in Verbindung. Die Kontakte zum BfV liefen offensichtlich über die Chief Political Officer der Briten, also des MI6 in Düsseldorf und Hannover. Genannt wird der Deputy Chief Political Officer in Düsseldorf, L. O. Brown.[110] Die Personaleinstellungen des BfV wurden von den alliierten Hochkommissaren überwacht, die hierfür sogenannte Sicherheitsdirektoren einsetzten. Diese hatten so das letzte Wort in Personalangelegenheiten.[117]

    Laut Gerhard von Mende wurde sein BfhA in Düsseldorf als Bundesstelle zur Koordinierung aller Fragen der Ostemigration geschaffen. Die Koordinierung erfolgte in erster Linie mit den an der Ostemigration interessierten Bundesministerien: dem Auswärtigen Amt, dem Innenministerium, dem Bundeskanzleramt und den Ministerien für Vertriebene und gesamtdeutschen Fragen. Das Büro arbeitet ab 1. Februar 1953 provisorisch und ab 1. April 1953 voll. Seine Aufgaben bestanden aus der politischen Beratung (Empfehlung oder Warnung im Kontakt mit den Gruppen der Ostemigration), aus der kulturellen Betreuung der Ostemigration (Erteilung von Studienstipendien und Vergebung von Forschungsaufträgen an geeignete Emigranten) und die Informationsgewinnung über Einzelpersonen der Ostemigration.[118] Zu den ersten Mitarbeitern des Büros für heimatvertriebene Ausländer gehörten alsbald ex-SD-Sturmbannführer Walter Schenk, der bisher für von Mende die Verbindung zum ABN gehalten hatte und der baltendeutsche Diplomat und Journalist Walter Conradi. Conradi war während des Krieges als Leiter des Referats „Osteuropa“ in der Rundfunkpolitischen Abteilung des Auswärtigen Amtes u. a. mit russischsprachigen Sendungen befasst gewesen, war nach 1945 für die Franzosen tätig und stieß 1953 zum BfhA. Conradi war insbesondere in der Verbindungshaltung zu baltischen Organisationen aktiv.[119]

    Curt Boettiger vom Bayerischen Landesamtes für Verfassungsschutz übte erste Kritik an der Emigrationsarbeit des BfV bei einem Treffen mit den Amerikanern im November 1953: „Ein Ergebnis des Treffens war die Information, dass das BfV im Begriff sei, ein hochgeheimes Netz von Informanten in der gesamten Bundesrepublik aufzubauen, dessen Aufgabe die Durchdringung aller Auswanderergruppen und ähnlicher Organisationen sei. Die Operation werde von einer Person namens von Mende geleitet.“[120] Boettiger erwähnte, dass die BfV-Operation durch die Spionageabwehrabteilung II/G von Hans-Joachim Pietsch geführt werde. Pietsch habe Boettiger angewiesen, eine Liste aller seiner Quellen in solchen Gruppen und Organisationen zu liefern, was Boettiger bisher verweigert habe.

    Richard Gerken unterstand Albert Radke, dem BfV-Vizepräsidenten, einem Vertrauten von Reinhard Gehlen. Radke war ebenso wie Gerken Angehöriger der Abwehrstelle in Münster gewesen. So genoss Gerken unter Otto John und Albert Radke große Freiheiten und konnte über die Mittel aus einem Reptilienfonds relativ frei verfügen. 1953 hatte das BfV zudem nahezu eine Verdoppelung seines Etats erhalten.[121] Damit konnten nun Richard Gerken und Hans-Joachim Pietsch die Anschubfinanzierung für das „Büro für heimatlose Ausländer“ (BfhA) in Düsseldorf übernehmen. Die Ostaufklärung über die Emigration für das BfV erfolgte weitgehend über das BfhA, Fälle von Spionageverdacht kamen zu Hans-Joachim Pietsch von der Spionageabwehr des BfV. Fallführer für Mende war im BfV Otto Arz.[122] Die Datenerfassung der Ost-Emigration im BfHA erfolgte in einer Personalkartei, einer Sachkartei und einer Organisationskartei, die alle auf die Karteien im BfV angepasst waren. Auch die Landsmannschaften wurden in Fragen der Ostemigration beobachtet und beraten.[123]

    Insbesondere das Auswärtige Amt bediente sich des BfhA. Die Ostabteilung des AA wurde inzwischen vom alten Weggefährten Mendes aus den Zeiten im Ostministeriums geleitet. Otto Bräutigam hatte nach einigen Jahren in der Organisation Gehlen 1953 den Weg ins Auswärtige Amt geschafft und dort 1954 die Ostabteilung übernommen. Das Sowjetunion-Referat in seiner Abteilung leitete ab 1953 der Baltendeutsche Boris Meissner, während des Krieges Sonderführer in der Feindlage-Abteilung bei der Heeresgruppe Nord. Auch Meissner hatte Bezug zur Org. Gehlen. Chef des Protokolls im AA war Hans von Herwarth, im Krieg Adjutant beim General der Freiwilligenverbände und danach eine Sonderverbindung der Organisation Gehlen.[124] Man kannte sich also bestens aus vergangenen Tagen, als es darum ging, die Sowjetunion niederzuringen.

    Die Arbeit für das AA lief unter dem Motto „kulturelle Betreuung“, umfasste jedoch praktisch die gesamte politische Beobachtung und Steuerung der Ost-Emigration im Bundesgebiet. Durch das BfhA wurden im Auftrag des Auswärtigen Amtes aus dem Rechnungsjahr 1953 DM 140.000.—für diese Zwecke verwaltet. Insbesondere die vom AA gesteuerten wissenschaftlichen Arbeitskreise der Ost-Emigration wurden von Mendes BfHA im Auftrag des AA als Quellen für Berichte herangezogen.[125] Die Arbeitsgemeinschaft Osteuropaforschung unter dem vormaligen Abwehr-II-Professor Werner Markert gehörte sicher dazu, denn Mende, Theodor Oberländer (seit 1953 Bundesvertriebenenminister), Boris Meissner und weitere ehemalige Abwehr-II-Wissenschaftler gehörten dieser Arbeitsgemeinschaft ebenfalls an.[126] Das Budget des BfhA stieg von Jahr zu Jahr an und betrug bis zu Beginn der 60er Jahre mehr als 400 000 DM per anno. Das Geld kam in erster Linie vom Auswärtigen Amt.[127]

    In einem weiteren Aktenvermerk Mendes vom April 1954 über die bisherige Tätigkeit des BfhA für das BfV wird deutlich, wie sehr das BfhA inzwischen in die Geheimdienstarbeit des BfV eingebunden war:[128]

    „Erkennung sowjetischer Infiltration, soweit diese über die Ost-Emigration läuft. Hierfür werden neben einer allgemeinen Beobachtung von BfhA, die sich auf eine langjährige, persönliche, vertrauensvolle Verbindung der Mitarbeiter von BfhA zu einer grossen Zahl von Emigranten aus allen nationalen Gruppen gründet, zusätzlich eine Reihe von V-Mann-Netzen, geführt. [...] Über die politischen Zusammenhänge erfolgt außerdem direkt Berichterstattung durch BfhA an das Auswärtige Amt, das Bundeskanzleramt, den Bundesminister für Vertriebene und den Bundesminister für Gesamtdeutsche Fragen. [...] Der Leiter von BfhA nimmt regelmäßig an den interministeriellen Besprechungen in Bonn, die vom Auswärtigen Amt zu Ostfragen veranstaltet werden, teil. [...] Entsprechend der letzten Besprechung mit P [Präsident BfV] werden wichtige Berichte aus diesem Bereich, deren Vorlage bei Staatssekretär Globke wünschenswert erscheinen, nicht mehr direkt an das Bundeskanzleramt, sondern mit einer kurzen Erläuterung an BfV-P zur unmittelbaren Vorlage an Herrn Staatssekretär Globke zur Verfügung gestellt.“

    Am 30. Juni 1957 endete die Zusammenarbeit Mendes mit dem BfV. Die Gründe dafür sind unbekannt. Einiges deutet darauf hin, dass die Auswertung im BfV mit den Berichten aus dem BfhA entweder unzufrieden oder überfordert war und das die öffentliche Debatte um die NS-Vergangenheit von Otto Bräutigam auch auf Gerhard von Mende ausstrahlte. Dennoch übernahm ab August 1957 das Auswärtige Amt auf Basis eines Werkvertrages das Honorar für Gerhard von Mende. Das BfhA hing nun komplett am AA.[129]

    Gerhard von Mende war während des Krieges und als er für die Briten die Emigrantenverbindungen aufbaute, voll in die Optik der sowjetischen Spionagedienste geraten. Diese hatten seine Bedeutung und die des ABN in den Zersetzungsoperationen gegen die Sowjetunion erkannt und wussten daher, welche Sogwirkung seine Arbeit in der Ostemigration entfalten würde. Mende war für die Sowjetunion gefährlich. Eine Darstellung der sowjetischen Gegenoperationen ist an dieser Stelle nicht möglich, denn sie müsste den gesamten Bereich der völlig von ihnen unterwanderten Ostemigration betreffen.

    Nach von Mendes Tod nannte sich das BfhA anscheinend Studiengruppe für Ost-West-Fragen und wurde von Otto Bräutigam für den BND betrieben.[130][131]
    Ostkolleg, Forschungsdienst Ost und Bundesinstitut zur Erforschung des Marxismus-Leninismus
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    In den Jahren 1955 und 1956 strebte Gerhard von Mende die Gründung einer Hochschule für orientalische und osteuropäische Sprachen an. Das Projekt scheiterte. Erfolg hatte er demgegenüber als Leiter des Forschungsdienstes Osteuropa im Bundesvertriebenenministerium, eine dem Bundesinnenministerium beigeordnete Dienststelle, wo er sein Wissen einsetzen konnte.[132][6]

    Ab 1957 fand der rastlose Ostforscher Gerhard von Mende weitere Betätigungsfelder in der westdeutschen Ostforschung. Auf Anregung der Verleger Joseph C. Witsch und dem Baltendeutschen Berend von Nottbeck, ehemals Untersturmführer im SD,[133] und in Anlehnung an das vom Baltendeutschen Ewert von Dellingshausen geführte Referat I 1 im Bundesministerium für gesamtdeutsche Fragen entstand am 22. November 1957 in Köln-Lindenthal das Ostkolleg.[134] Witsch, Nottbeck und Dellingshausen hatten zuvor in enger Anlehnung an die CIA antikommunistische Propaganda betrieben. Das Ostkolleg war nun als Schulungszentrum gedacht und sollte insbesondere die deutsche Wirtschaft über den Kommunismus aufklären, wo inzwischen der aus Kriegszeiten mit Mende bekannte frühere Sturmbannführer Fritz Arlt die Bildungsarbeit für das Industrie-Institut verantwortete.[135] Das Ostkolleg wurde dann allerdings als Einrichtung der Bundeszentrale für Heimatdienst dem Bundesinnenministerium unterstellt. Der Verfassungsschutz wie auch das AA und andere Bundesministerien waren bei dieser Gründung beteiligt.[136]

    Gerhard von Mende arbeitete maßgeblich an der Konzeption des Ostkollegs. Er legte Denkschriften vor und nahm Einfluss auf die Auswahl von Referenten und Direktorium.[137] Gerhard von Mende sollte ebenso wie der vormalige Abwehr-II-Prof. Hans Koch Direktor des Ostkollegs werden.[138] wurde dann aber nur Mitglied des wissenschaftlichen Direktoriums dieser Einrichtung und hielt hier Vorträge.[139]

    Von Mende hielt ab Februar 1956 engen Kontakt zur Bundeszentrale für Heimatdienst (ab 1963: Bundeszentrale für politische Bildung), in der er später eine gut dotierte Stelle fand. Im Rahmen des Ost-West-Konflikts richtete er unter dem Vorzeichen einer antikommunistischen Haltung ein Ostkolleg der Bundeszentrale für Heimatdienst in Köln-Lindenthal ein, das am 28. November 1958 seinen Betrieb aufnahm. Erklärtes Ziel dieses Kollegs war die „Organisierung der geistig-politischen Bekämpfung des Kommunismus“. Kritisch ist zu beachten, dass auch seine bisherige Arbeit im RMfdbO auf der Vorstellung gründete, dass der „Kommunismus“ eine vom „Judentum“ produzierte Folge von „völkischer Entartung“ gewesen ist.[140] Seine NS-Position war der Bundeszentrale für Heimatdienst wohlbekannt. Aus diesem Grunde sollte er keine öffentlich sichtbare Spitzenposition im Ostkolleg einnehmen und die angestrebte Position eines Direktors des Amts blieb ihm verwehrt.[132] Bis zu seinem Tod 1963 blieb er jedoch Mitglied des Direktoriums der staatlichen Behörde. Erst viele Jahre nach dem Tod von Mendes wechselte man das Etikett des Ostkollegs zu Ost-West-Kolleg.

    1957 gründete Gerhard von Mende in Düsseldorf den Forschungsdienst Osteuropa und gab im Verlag Kiepenheuer & Witsch eine Schriftenreihe unter dem Namen Forschungsdienst Osteuropa heraus.[141] Die Autoren waren alle Angehörige von Arbeitskreisen, die oft schon zuvor auch für das BfhA gearbeitete hatten, wie Walter Schenk und Walter Conradi.[142] Von v. Mendes Düsseldorfer Forschungsdienst Osteuropa der Nachkriegszeit finden sich acht verschiedene Erarbeitungen, insbes. Presseauswertungen, in der Sammlung Deutsche Zentralbibliothek für Wirtschaftswissenschaften (ZBW), „Leibniz-Informationszentrum Wirtschaft“ in Kiel. Eine Sparte „Archiv der Sovietunion“ (sic) des Forschungsdienstes ist ebenfalls belegt.[143] Eine durch gerichtlichen Beschluss festgestellte Vita des Nationalsozialisten Mende findet sich im deutschen Bundesarchiv.[144]

    Bereits 1959 war ein neues Ostforschungsinstitut des Bundes in Planung, dass sich mit der kommunistischen Lehre und ihrer ideologischen Grundlagen befassen sollte.[145] Natürlich warf Prof. Mende seinen Hut in den Ring und bewarb sich über Prof. Boris Meissner im AA um dieses Amt über den Ministerialrat Karl-Ulrich Hagelberg im BMI. Hagelberg war während des Krieges im Ostministerium für Personalfragen in den russischen Gebieten zuständig gewesen.[146] Bruno Heck, Mitglied des Bundestags, wandte sich indes 1960 gegen eine Bewerbung Mendes wegen dessen politischer Vergangenheit.[147] Letztlich wurde Gerhard von Mende nicht in das 1961 in Köln-Ehrenfeld im Auftrag des Bundesinnenministeriums entstandene „Institut zur wissenschaftlichen Erforschung des Dialektischen Materialismus und der marxistisch-leninistischen Lehre“ berufen. Die Namensgebung hatte Bundeskanzler Konrad Adenauer vorgeschlagen. Professor Boris Meissner wurde zum geschäftsführenden Direktor bestellt.[148] Das Institut nannte sich ab 1966 Bundesinstitut für ostwissenschaftliche und internationale Studien, BIOST und ging 2000 in der Stiftung Wissenschaft und Politik (SWP) auf.

    #Allemagne #France #Ukraine #URSS #Russie #USA #Royaume_Uni #guerre #histoire #espionnage #nazis #nationalisme #antisemitisme #anticommunisme #génocide #shoa #Wansseekonferenz

    • Goldener Ehrenbär Auf Berlinale : Wim Wenders ist „größter Filmemacher aller Zeiten“
      https://www.nwzonline.de/kultur/wim-wenders-ist-groesster-filmemacher-aller-zeiten_a_24,0,506600303.html

      O.K. Tarantino n’a pas encore eu le prix de GröfaZ officiel. Peiu-être c"est le cas parce qu’il n’a pas de racines allemandes. Tant pus pour lui.

      13.2.2015 - Der Regisseur erhält höchste Berlinale-Ehren. Ausgezeichnet wurde er für sein Lebenswerk.

      Der Regisseur erhält höchste Berlinale-Ehren. Ausgezeichnet wurde er für sein Lebenswerk.

      Berlin - In Anwesenheit zahlreicher Wegbegleiter ist Regisseur Wim Wenders (69) bei der Berlinale mit dem Goldenen Ehrenbären für sein Lebenswerk ausgezeichnet worden.

      Der brasilianische Regisseur Walter Salles („Central Station“) würdigte Wenders am Donnerstagabend in seiner Laudatio als einen der „größten Filmemacher aller Zeiten“. „Was Wenders uns gelehrt hat, ist ein moralischer, aber auch ein ästhetischer und ein inhaltlicher Kompass fürs Filmemachen“, sagte Salles.

      Auf Wunsch von Wenders lief bei der Gala eine digital restaurierte Fassung seines Thrillers „Der amerikanische Freund“ (1977). Nach einem Roman von Patricia Highsmith spielen Bruno Ganz und Dennis Hopper ein höchst ungleiches Freundespaar.

      Berlinale-Chef Dieter Kosslick sagte, mit Wenders ehre das Festival einen der renommiertesten zeitgenössischen Autorenfilmer: „Sein genreübergreifendes und vielseitiges Werk als Filmemacher, Fotograf und Autor hat unser Filmgedächtnis geprägt.“

      Der Regierende Bürgermeister Michael Müller (SPD) erklärte vorab: „Berlin ist stolz und dankbar, dass einer der ganz großen Filmschaffenden unser Mitbürger ist.“ Wenders habe mit seinem Klassiker „Der Himmel über Berlin“ der einst geteilten Metropole ein unvergessliches filmisches Denkmal gesetzt.

      Aus Anlass der Preisvergabe zeigt die Berlinale in einer Hommage zehn Filme des gebürtigen Düsseldorfers, darunter auch die Handke-Verfilmung „Die Angst des Tormanns beim Elfmeter“ (1972), das frühe Meisterwerk „Im Lauf der Zeit“ (1976) und das Roadmovie „Paris, Texas“ (1984).

      Mit seinem Dokumentarfilm „Das Salz der Erde“ über den brasilianischen Fotografen Sebastião Salgado ist Wenders derzeit für einen Oscar nominiert. Auch der Tanzfilm „Pina“ und die Musiker-Dokumentation „Buena Vista Social Club“ hatten ihm Nominierungen für den weltweit wichtigsten Filmpreis eingetragen.

      #cinéma #wtf

  • Immigration : prêt à « un bras de fer », Bruno Retailleau veut un accord global entre Londres et l’UE
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/11/29/immigration-pret-a-un-bras-de-fer-bruno-retailleau-veut-un-accord-global-ent

    Immigration : prêt à « un bras de fer », Bruno Retailleau veut un accord global entre Londres et l’UE
    Le Monde avec AFP
    Il s’est dit prêt à un « bras de fer » avec Londres au sujet de l’immigration. Le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, en déplacement vendredi 29 novembre sur le littoral français, où plus de 70 migrants ont péri en 2024 en tentant de traverser la Manche, souhaite un accord entre Londres et l’Union européenne (UE). « Il faut une nouvelle relation avec les Britanniques. Le Brexit a changé la donne. Seule la conclusion d’un accord global entre le Royaume-Uni et l’UE peut réellement faire évoluer la situation », a-t-il déclaré dans un entretien accordé à La Voix du Nord publié vendredi.
    « Si je dois engager un bras de fer, je le ferai, a averti le ministre. La France ne peut assumer seule la question. Le Royaume-Uni doit prendre toute sa part, nos partenaires européens aussi. Il n’est pas question d’acheter notre silence avec des livres anglaises. Je veux que les dommages causés, les efforts que nous faisons, puissent être pris en compte à leur juste mesure. » « Il faudra à terme une voie légale [d’immigration] vers la Grande-Bretagne et une voie de réadmission pas seulement en France mais aussi vers les pays frontaliers », a ajouté M. Retailleau.
    Mais pas question pour lui de remettre en cause les accords du Touquet entre Londres et Paris, qui depuis 2004 fixent les contrôles des personnes sur le sol français en partance vers le Royaume-Uni : rompre avec ces accords « serait le meilleur moyen de reconstituer la jungle [de Calais] et d’emboliser le trafic transmanche », a-t-il estimé.Au moins 72 personnes sont mortes depuis le début de l’année en tentant de rallier l’Angleterre par la mer à partir du littoral français, selon un décompte de la préfecture du Pas-de-Calais, ce qui fait déjà de 2024 l’année la plus meurtrière depuis l’apparition du phénomène des « small boats » dans la Manche, en 2018.
    S’il dit ne pas pouvoir se « satisfaire de voir les morts s’ajouter aux morts », M. Retailleau exclut en même temps d’améliorer les conditions d’accueil des migrants sur le littoral, pour éviter d’augmenter encore « les trafics et l’appel d’air ». « Seule la fermeté peut régler les choses. La vraie générosité, c’est d’empêcher les gens de se noyer », a-t-il lancé.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#accordmigratoire#mortalite#smallboat#sante#frontiere

  • Royaume-Uni : le Premier ministre prévoit de mettre en place un plan pour réduire l’immigration - InfoMigrants
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    Royaume-Uni : le Premier ministre prévoit de mettre en place un plan pour réduire l’immigration
    Par La rédaction Publié le : 29/11/2024
    Keir Starmer veut notamment durcir les conditions d’embauche de travailleurs étrangers et des sanctions plus sévères pour les entreprises qui enfreignent les règles sur les visas. Le Premier ministre travailliste a également annoncé la signature d’un accord avec l’Irak pour lutter contre les réseaux de passeurs.
    Un seul but : freiner l’immigration, légale comme illégale. Lors d’une conférence de presse jeudi 28 novembre, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a annoncé vouloir réformer le système migratoire du pays et la mise en place prochaine d’un « plan pour réduire l’immigration ».
    Critiquant frontalement « l’échec » de ses prédécesseurs conservateurs qui avaient promis de « reprendre le contrôle » de l’immigration grâce au Brexit, le chef du gouvernement a défendu une « nouvelle approche » sur le sujet, notamment dans la gestion du système d’asile.Le Premier ministre compte entre autres cibler les visas de travail, première cause d’immigration au Royaume-Uni entre juin 2023 et juin 2024, selon les derniers chiffres publiés jeudi par l’Office national des statistiques. Le futur plan entend ainsi renforcer les contreparties demandées aux entreprises qui embauchent des travailleurs étrangers, notamment en matière de « formation de travailleurs, ici au Royaume-Uni », a précisé Keir Starmer.
    Ce dernier a également lancé un avertissement aux employeurs : ceux qui ne respectent pas les règles en matière de visa ou de salaire minimum pourront se voir interdire l’embauche de travailleurs étrangers pendant deux ans. « Les employeurs seront confrontés à des restrictions quant à leur capacité à faire venir des travailleurs étrangers (...) Ceux qui recrutent à l’étranger seront tenus de payer eux-mêmes les coûts associés », souligne le Home Office, l’équivalent du ministère de l’Intérieur, dans un communiqué publié jeudi.
    Concernant l’immigration illégale, Londres a aussi indiqué jeudi avoir conclu un accord avec l’Irak. Celui-ci prévoit de renforcer leur coopération contre les réseaux de passeurs et de « travailler » à accélérer le retour des migrants irakiens dans leur pays, quand ils n’ont pas de titre de séjour valable au Royaume-Uni.
    « Ces engagements historiques (...) envoient un signal clair aux réseaux criminels de passeurs sur notre détermination à agir dans le monde entier pour les traquer », a affirmé dans un communiqué la ministre de l’Intérieur britannique Yvette Cooper, qui était cette semaine en Irak où elle s’est notamment entretenue avec son homologue Abdel Amir al-Chammari. Ce « pacte » prévoit aussi un soutien financier de Londres aux autorités irakiennes.
    Depuis son élection en juillet dernier, Keir Starmer a abandonné le projet controversé d’expulsion vers le Rwanda des demandeurs d’asile arrivés de façon irrégulière. Le gouvernement travailliste a pour sa part davantage mis l’accent sur la répression des réseaux de passeurs et cible notamment ceux qui organisent des traversées clandestines de la Manche vers l’Angleterre sur des « small boats ».
    Début novembre, Keir Starmer a par exemple annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent doit notamment servir à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs.
    Il souhaite également accroître la collaboration avec les pays européens pour faire baisser les arrivées. Ces dernières années, Londres a déjà signé des accords du même genre que celui élaboré avec l’Irak, comme avec l’Albanie en 2022, ou plus récemment avec la Serbie, le Kosovo et la Macédoine du Nord, pays de transit des migrants en route vers l’Europe de l’Ouest.
    Le Premier ministre britannique a aussi appelé à davantage de coopération avec la France, l’Allemagne et l’Italie pour contrer les passeurs, une « menace comparable au terrorisme » selon lui. Le mois prochain, Londres accueillera d’ailleurs une réunion des ministres de l’Intérieur des pays membres du groupe de Calais (Royaume-Uni, Allemagne, France, Belgique, Pays-Bas). Malgré les plans successifs en matière de lutte contre l’immigration illégale, les arrivées de migrants sur les côtes britanniques ne faiblissent pas. Depuis le début de l’année, plus de 33 500 personnes ont débarqué au Royaume-Uni après avoir traversé la Manche, soit davantage que sur toute l’année 2023, où l’on comptait près de 30 000 migrants arrivés en Angleterre par « small boats ».
    Un chiffre toutefois encore loin du record enregistré en 2022, avec l’arrivée de 45 000 personnes. Entre janvier et juin 2024, ces migrants venaient essentiellement d’Afghanistan, d’Iran ou du Vietnam. Entre le 1er octobre 2023 et le 30 septembre 2024, 2 129 Irakiens ont fait la traversée, selon le gouvernement britannique.
    Cependant, certains n’atteignent jamais les côtes anglaises. Ces dernières semaines, les drames se sont enchaînés dans la Manche. Depuis janvier, plus de 70 exilés ont trouvé la mort lors de cette périlleuse traversée, faisant de 2024 l’année la plus meurtrière dans la Manche, depuis l’apparition du phénomène des « small boats » en 2018.

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  • France : deux corps sans vie découverts sur des plages dans le Nord et dans la Somme - InfoMigrants
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    France : deux corps sans vie découverts sur des plages dans le Nord et dans la Somme
    Par La rédaction Publié le : 21/11/2024
    Toujours et encore, la Manche continue de rejeter des cadavres. Mercredi 20 novembre, un cadavre a été découvert par un promeneur sur une plage, près de la base nautique de Quend, dans la Somme, dans un état très détérioré après plusieurs jours passés dans l’eau, rapporte La Voix du Nord. Une enquête « va être diligentée pour préciser l’origine et les circonstances » de ce décès, précise la préfecture.
    Dimanche 17 novembre, une autre dépouille avait été retrouvée sur une plage de Marck, près de Calais. Ce corps, était lui aussi, « très altéré » et aucune identification immédiate n’a été possible, indique le parquet de Boulogne-sur-Mer à l’AFP.Une enquête a été ouverte et confiée au commissariat de Calais. Elle aura pour objet « de déterminer dans la mesure du possible les causes du décès » et « d’identifier cette personne » afin d’établir s’il s’agissait d’un migrant et « si elle peut être rattachée à un naufrage ».
    La découverte de ces corps porte à 14 le nombre de cadavres récupérés en mer ou sur les côtes du nord de la France depuis la fin octobre, selon un décompte de l’AFP à partir de sources officielles. Rien que la semaine dernière, trois dépouilles ont été retrouvées sur le littoral du Pas-de-Calais en l’espace de 48 heures.
    Les naufrages de migrants tentant la traversée pour rejoindre l’Angleterre continuent de s’enchaîner. L’un de ces naufrages, le 23 octobre dernier, a officiellement fait trois morts, mais aussi un nombre potentiellement élevé de disparus : des associations ont recensé une dizaine de personnes manquant à l’appel après ce drame.(...)
    Le 30 octobre, un autre naufrage a coûté la vie à quatre personnes selon les autorités, mais le bilan pourrait être, là aussi, plus élevé. Chawiche*, un Irakien de 25 ans, a par exemple rapporté à InfoMigrants qu’il avait perdu son ami Abbas en tentant de monter dans le canot en partance vers l’Angleterre. « J’étais avec Abbas. L’eau était froide, et je suis entré tel quel, habillé, sans rien d’autre. Les passeurs ne nous donnent pas de gilets de sauvetage. J’ai avancé dans l’eau, et très vite, j’ai été submergé. J’ai perdu de vue mon ami en quelques secondes seulement », a confié Chawiche, sans nouvelles d’Abbas depuis.
    Ces drames à répétition font de l’année 2024 la plus coûteuse en vies humaines depuis l’apparition en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur de petites embarcations, appelées « small boats ». Depuis janvier, au moins 70 candidats à l’exil ont péri dans la zone maritime, selon la préfecture du Pas-de-Calais. Sans compter les disparus.

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  • Nord de la France : des maires du littoral veulent entamer « un bras de fer » avec le Royaume-Uni - InfoMigrants
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    Nord de la France : des maires du littoral veulent entamer « un bras de fer » avec le Royaume-Uni
    Par Louis Chahuneau Publié le : 20/11/2024
    À l’initiative de la maire divers droite de Calais, Natacha Bouchart, plusieurs édiles du littoral nord demandent à l’État un sursaut face au drame migratoire dans la Manche où plus de 60 personnes sont mortes depuis le début de l’année. Les maires veulent notamment renégocier les accords du Touquet qui déplacent la frontière britannique sur le sol français. Ils se disent « abandonnés par l’État ». Dans un communiqué diffusé à la presse mercredi 20 novembre, plusieurs maires des communes du littoral nord, dont Calais, Sangatte ou Marck, demandent à l’État un sursaut concernant la situation migratoire dans la Manche.
    « Quelles que soient les communes, ce sentiment d’abandon est réel. De jour comme de nuit, les maires sont en première ligne, contraints de faire face, sans détenir les moyens nécessaires, à une problématique dont la gestion incombe pourtant à l’État », peut-on lire dans le communiqué. « Cela fait 15 ans que je suis élu et la situation ne fait qu’empirer », a renchéri le maire de Sangatte, Guy Allemand.
    Après une baisse en 2023, le nombre de traversées en « small-boats », ces fragiles embarcations pneumatiques empruntées par les migrants dans la Manche, est de nouveau en hausse cette année - avec 30 000 arrivées côté britannique. Plus inquiétant, au moins 60 personnes y ont trouvé la mort depuis janvier. C’est, de loin, l’année la plus meurtrière pour les migrants sur le littoral depuis 2018, et le début des traversées de la Manche.
    Parmi les mesures évoquées, les maires demandent l’obtention de moyens supplémentaires, la création d’une police des transports sur le littoral, ou encore la nomination d’un préfet dédié à l’immigration.
    Ils proposent aussi d’entamer « un bras de fer » avec le Royaume-Uni pour renégocier les accords du Touquet. Signés en 2003, ces accords prévoient le déplacement de la frontière britannique sur le sol français. Depuis, le Royaume-Uni et la France ont signé de multiples accords bilatéraux, pour empêcher les passages illégaux à la frontière, Londres versant plusieurs centaines de millions d’euros à Paris dans ce cadre.
    « Cette problématique ne saurait trouver sa résolution sans l’engagement d’un bras de fer avec le gouvernement britannique dont la responsabilité vis-à-vis de ce que subissent les communes littorales est colossale », écrivent les maires dans leur communiqué.
    Les élus du littoral ont profité du Congrès des maires de France, qui se tient cette semaine à Versailles (région parisienne) pour interpeller le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau sur les difficultés rencontrées : « Le dispositif mis en place contre le départ des ’small boats’ n’est pas performant. On continue de faire mourir des gens, en alimentant des réseaux, des mafias, des associations. Il faut dire stop à tout ça », a déclaré à La Voix du Nord Natacha Bouchart, la maire de Calais, à l’initiative du collectif d’élus.
    Plusieurs communes importantes du littoral n’ont cependant pas rejoint l’appel, notamment Dunkerque, Boulogne-sur-Mer ou encore Grande-Synthe, pourtant elles aussi concernées par le phénomène migratoire. « Cela fait des années que je propose la renégociation des accords du Touquet ou encore la remise en cause du règlement Dublin. Je souhaite aussi plus de moyens, mais pas pour construire un nouveau CRA [Centre de rétention administrative, ndlr] sur le dunkerquois, plutôt pour l’accompagnement » des migrants, réagit auprès d’InfoMigrants Martial Beyaert, le maire de Grande-Synthe. « Je suis contre le tout-coercitif ».
    Plutôt que de nouveaux renforts pour empêcher le départ de « small-boats », l’élu du Nord propose d’autres solutions : « Quand on sait que 71 % des exilés qui passent au Royaume-Uni sont régularisés, pourquoi ne pas traiter leur situation directement côté français [pour les laisser passer légalement, ndlr] ? Une révision des accords du Touquet pourrait l’imposer », explique celui qui souhaite également la construction « de lieux de refuge de 150 à 200 places sur la bande du littoral ».
    D’après La Voix du Nord, une visite du ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau doit être organisée dans la Manche dans les prochaines semaines. « On accueillera Bruno Retailleau avec plaisir », conclut l’élu.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#routemigratoire#municipalite#littoral#sante#migrationirreguliere

  • À Calais, les traversées par camion, dernière option pour des migrants sans argent - InfoMigrants
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    À Calais, les traversées par camion, dernière option pour des migrants sans argent
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 15/11/2024
    Bien plus rares que les traversées de la Manche, les passages par camion vers le Royaume-Uni sont toujours la seule option pour des exilés sans argent incapables de s’offrir les services d’un passeur. Mais depuis que des systèmes de très haute sécurité ont été mis en place aux abords de l’Eurotunnel et du port de Calais, impossible ou presque aujourd’hui de passer inaperçus. Qu’importe, estiment les migrants désargentés qui multiplient les prises de risques.
    À l’heure où l’immense majorité des passages vers l’Angleterre se font par canots pneumatiques, Mohamed fait partie des rares exilés du littoral à tenter la traversée outre-Manche par camion. C’est le lot de ceux qui ne peuvent pas se payer un passeur pour obtenir une place sur un pneumatique. Dans le petit campement insalubre où il survit depuis deux mois, tous les occupants, de nationalité soudanaise, envisagent, comme lui, de rejoindre l’Angleterre en se cachant dans des poids lourds.
    La pratique a pourtant été délaissée tant les dispositifs de sécurité autour de l’Eurotunnel et du port de Calais ont été perfectionnés ces dernières années. Avec l’aide de financements britanniques, les autorités françaises ont militarisé le secteur en se dotant de caméras thermiques, de barbelés, de capteurs de mouvements, de caméras de surveillance, de détecteurs de chaleur et de CO2…
    Les réussites de passage sont donc rares : selon France Bleu, plus de 2 646 personnes ont été découvertes dans des camions en direction de l’Angleterre, depuis le début de l’année 2024. Impossible ou presque, donc, d’entrer dans la zone portuaire sans se faire repérer.
    Les chiffres du Home Office (équivalant britannique du ministère de l’Intérieur) soulignent aussi la difficulté de la démarche : « seules » 181 personnes sont arrivées dans des camions de l’autre côté de la Manche au premier semestre 2024, contre 13 500 par « small boats » à la même période. Ces arrivées en poids lourds sont donc dérisoires même si « certains réussissent à entrer au Royaume-Uni sans se faire voir », précise Célestin Michaud, coordinateur d’Utopia 56 à Grande-Synthe - et ne sont donc pas comptabilisés par les autorités britanniques.
    Mohammed ne connaît personne qui a réussi le passage par camion. Qu’importe : « C’est la seule option que j’aie ». Ses tentatives se résument à une règle : « Je fais juste attention aux sigles ‘produits chimiques’ qui sont inscrits sur les portes arrières des véhicules, c’est tout. Sinon, j’essaie de monter dans un poids lourd, de toutes les manières possibles, de jour comme de nuit ». Généralement, les exilés patientent à des endroits stratégiques au bord de l’A16, sur des aires de parkings, ou marchent le long des voies en tentant leur chance à l’improviste.
    Sorti de sa tente, le visage emmitouflé dans son écharpe mais pieds nus lui aussi, Amjad, 17 ans, affirme avoir tenté plus de 20 fois le passage par camion. Pour lui, ce sont surtout les altercations violentes avec certains chauffeurs routiers qui posent problème. « Un jour, un conducteur a essayé de me rouler dessus », affirme-t-il. « Une autre fois, on m’a sorti d’un véhicule avec violence, on m’a balancé par terre ». Amjad rentre souvent au campement vers 3h du matin, épuisé par ses tentatives avortées.
    Quelques kilomètres plus loin, Farouk et trois amis traînent à l’entrée d’un rond point près de la zone Transmarck, ce pôle logistique de transports où transitent des centaines des camions par jour à destination du Royaume-Uni, de l’Allemagne, de la Belgique. Eux aussi sont soudanais, eux aussi n’ont rien d’autres que les vêtements qu’ils portent sur eux. Pas d’argent, personne pour leur en prêter. « J’ai tenté un nombre incalculable de fois [de monter dans un camion] », confie le jeune Farouk, en scrutant les véhicules qui défilent devant ses yeux. « C’est plus simple de tenter quand un camion est arrêté à un feu rouge, mais parfois on tente aussi quand il roule lentement ».
    Les dangers de mort sont tout aussi grands que les traversées de la Manche. Les risques d’asphyxie ne sont pas négligeables si on se retrouve enfermé dans un camion hermétique. Mais pas seulement. Au mois de janvier 2024, un corps avait été retrouvé à l’arrière d’un camion. La victime, qui s’était insérée dans le fond de la remorque, a été transpercée par des barres métalliques « qui se seraient décrochées lors d’un freinage ». L’année d’avant, en juillet 2023, un migrant était déjà mort sur l’A16. Il était tombé d’un camion dans lequel il essayait de se cacher. En mai 2023, un autre Soudanais avait lui perdu la vie, percuté par un poids lourd dans lequel il tentait de monter. Sur un des parkings de Transmarck, un agent de sécurité confirme l’inconscience de cette méthode : « Parfois, ils se cachent là, à côté des roues, sur les essieux », montre-t-il sous un poids lourd. « Ils ne tiennent pas plus de quelques minutes. C’est impossible de rester là, on finit par glisser et se faire écraser ».
    (...) Depuis, Jamal, arrivé en France seul, sans camarades, ne veut plus entendre parler de bateaux. Il terminera sa route en camion. Malgré les risques, il se dit confiant dans le succès de son entreprise. « Deux fois, j’ai réussi à monter dans un camion et à me cacher. Mais deux fois des agents ont ouvert la porte et m’ont trouvé ». Parti de Parwan, une province montagneuse du nord de l’Afghanistan, il a traversé une bonne partie de la planète. Il ne compte pas s’arrêter à Calais. « Le Royaume-Uni est juste là, à 40 km de moi ».

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#france#camion#traversee#routemigratoire#sante#mortalite

  • Royaume-Uni : l’utilisation de l’intelligence artificielle pour trier les migrants inquiète les ONG - InfoMigrants
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    Royaume-Uni : l’utilisation de l’intelligence artificielle pour trier les migrants inquiète les ONG
    Par RFI Publié le : 14/11/2024
    Au Royaume-Uni, les défenseurs des droits des migrants s’inquiètent de la gestion des demandes d’asile. Selon plusieurs ONG, le gouvernement britannique s’en remettrait à l’intelligence artificielle pour départager les candidatures.
    Le groupe militant Privacy International révèle ses inquiétudes concernant un logiciel en particulier, appelé IPIC pour « Identification et Priorisation des Affaires d’Immigration ». Son but, faciliter la prise de décision concernant les migrants et les demandeurs d’asile susceptibles d’être expulsés. Comment ? En analysant des dizaines de données comme l’état de santé, l’ethnicité ou le dossier judiciaire, selon l’ONG Privacy International. Le programme digère toutes ces informations et émet une recommandation au sujet de l’individu, en faveur ou non de son expulsion.
    Le gouvernement britannique aurait commencé à utiliser IPIC vers 2019-2020, et il fait face dès lors à un amoncellement de demandes. La technologie est souvent présentée dans ce contexte comme la solution à des délais qui ne font que rallonger et pèsent sur les finances publiques.
    Les organisations de défense des droits y voient plusieurs problèmes, comme la confidentialité des données récoltées, en particulier celles qui touchent à la santé. Ensuite et surtout, elles dénoncent un manque de transparence. Privacy International a mis plus d’un an à obtenir des informations, un droit pourtant inscrit dans la loi au Royaume-Uni. L’ONG s’inquiète de la manière dont ces informations sont utilisées. Un exemple sur la santé : l’ancien ministre conservateur de l’Intérieur, James Cleverly, estimait que certains demandeurs d’asile faisaient semblant d’avoir des idées suicidaires pour influencer la décision en leur faveur. Se pose alors la question : l’algorithme peut-il être modifié suivant les positions du gouvernement ?
    Les associations, pas seulement Privacy International, s’indignent notamment que des décisions aussi importantes, qui concernent la vie de plus de 40 000 personnes, dépendent autant de la technologie. Des études ont déjà montré que les outils d’analyse présentent des biais discriminatoires similaires à ceux qui existent dans la société. En plus, des erreurs ont pu être constatées, notamment sur l’identité des personnes.
    Officiellement, l’algorithme émet une recommandation qui doit faciliter le travail des officiers de l’immigration. Dans les faits, ces derniers font face à un nombre de demandes très élevé et n’ont pas toujours les moyens de les traiter en profondeur. Bien sûr, il est possible de rejeter la recommandation, mais le logiciel réclame alors une justification détaillée En bref, il est beaucoup plus simple pour les employés du ministère de suivre les recommandations du logiciel. Or, les demandeurs d’asile ne sont pas toujours avertis que la technologie a été utilisée, limitant ainsi leurs possibilités de recours. Le gouvernement n’a pour l’instant pas souhaité réagir.

    #Covid-19#migrant#migration#royaumeuni#IA#asile#sante#ethnicite#droit#immigration

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : le #Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des #Balkans

    Londres va signer des accords avec la #Serbie, la #Macédoine_du_Nord et le #Kosovo destinés à « accroître le partage de #renseignements et à intercepter les gangs criminels de #passeurs ». L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon le gouvernement britannique.

    Le Royaume-Uni multiplie les partenariats pour tenter de freiner l’immigration irrégulière. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 6 novembre qu’il allait signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo, trois pays de transit des migrants en route vers l’Europe de l’ouest.

    La coopération entre le Royaume-Uni et ces trois États vise à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs », précise Downing Street dans un communiqué.

    L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon Londres.

    « Il existe un empire criminel qui opère sur notre continent, à l’origine d’un terrible bilan humain et qui porte atteinte à notre sécurité nationale », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer dans le communiqué. « Le Royaume-Uni sera au cœur des efforts visant à mettre fin au fléau de la criminalité organisée liée à l’immigration, mais nous ne pouvons pas le faire de manière isolée », a-t-il ajouté.
    Accord similaire avec l’Albanie

    Ces accords sont largement inspirés de celui conclu avec l’Albanie fin 2022. Le Premier ministre de l’époque, le conservateur Rishi Sunak, avait détaillé un éventail de mesures destinées, déjà, à lutter contre l’immigration illégale. Parmi elles, l’envoi d’agents de la police aux frontières britanniques à l’aéroport de Tirana, « des contrôles renforcés [...] à tous les points de passage frontaliers à travers le pays, des contrôles accrus sur les citoyens albanais qui se trouvent illégalement sur le territoire du Royaume-Uni et des échanges d’officiers de police de haut niveau dans les deux États », indiquait un communiqué du Home Office, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.

    En juin 2023, une campagne sur les réseaux sociaux avait été lancée par ce même gouvernement. Des publications avaient été diffusées sur Facebook et Instagram pour prévenir les exilés qu’ils « risquent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivent illégalement au Royaume-Uni.

    À cette époque, les Albanais représentaient un tiers des personnes qui embarquaient sur des canots via la Manche.
    Plus de coopération avec les pays de l’UE

    Dès son élection en juillet dernier, le travailliste Keir Starmer a abandonné le projet controversé des précédents gouvernements conservateurs visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de façon irrégulière. Le Premier ministre met l’accent sur la lutte contre les réseaux de passeurs et veut accroître la collaboration avec les pays européens pour faire baisser les arrivées.

    En début de semaine, Keir Starmer a annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent servira notamment à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs.

    Le travailliste a également appelé à davantage de coopération avec la France, l’Allemagne et l’Italie pour contrer les passeurs, une « menace comparable au terrorisme » selon lui.

    Le Royaume-Uni, en sortant de l’Union européenne, a perdu l’accès à des bases de données, comme Eurodac, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile et migrants arrivant dans l’UE, et le Système d’information Schengen (SIS) portant sur des personnes recherchées, disparues ou en situation irrégulière dans cet espace de libre circulation.
    Plus de 31 000 arrivées au Royaume-Uni

    Malgré les plans successifs en matière de lutte contre l’immigration illégale, les arrivées de migrants sur les côtes britanniques ne faiblissent pas. Depuis janvier, plus de 31 500 exilés ont débarqué au Royaume-Uni en traversant la Manche. Un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier où près de 30 000 migrants étaient arrivés en Angleterre par « small boats ». Mais on est encore loin du record enregistré en 2022 avec l’arrivée de 45 000 personnes.

    Certaines personnes en revanche n’atteignent jamais les côtes anglaises. Ces dernières semaines, les drames se succèdent dans la Manche. On compte, pour le seul mois d’octobre, neuf décès dans cette zone maritime. Et depuis janvier, plus de 60 exilés au total ont trouvé la mort lors de cette périlleuse traversée. Ce qui fait de 2024 l’année la plus meutrière dans la Manche, depuis l’apparition du phénomène des « small boats » en 2018.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/61064/lutte-contre-limmigration-irreguliere--le-royaumeuni-signe-des-accords
    #Angleterre #GB #route_des_Balkans #accord #coopération #sécurité_nationale #Albanie #migrations #réfugiés

  • Remembrance Day should be ’decolonised’, say campaigners
    https://www.telegraph.co.uk/news/2024/11/09/remembrance-day-should-be-decolonised-say-campaigners

    9.11.2024 by Camilla Turner - Remembrance Day should be “decolonised”, campaigners say as they call for an end to “nationalist narratives” that “whitewash” and “glorify” the British Empire.

    Ceremonies to commemorate members of the Armed Forces who have fallen in service “gloss over the history and violence of colonialism”, according to the Peace Pledge Union (PPU).

    The PPU, which distributes white poppies, says that Remembrance Sunday events should “examine the human cost of colonial conflicts” such as the Amritsar massacre in Punjab, India, and the Mau Mau uprising in Kenya, both of which took place when the territories were under British colonial rule.

    Launching their new campaign aimed at “decolonising” Remembrance Sunday, the PPU said: “To remember the victims of colonial wars, we must actively challenge nationalist narratives that whitewash or glorify colonialism.

    “We also need to oppose the racist legacies of colonialism that continue to influence who is remembered and whose histories and experiences are erased.”

    Their campaign was launched this week ahead of the weekend of Remembrance which will begin on Saturday evening with the Royal British Legion Festival of Remembrance at the Royal Albert Hall.

    On Sunday, the King will lead the annual Remembrance Day Service at the Cenotaph in London – his first since his cancer diagnosis.
    ‘Diversion from Remembrance Sunday benefits’

    Colonel Richard Kemp, the former commander of the British Forces in Afghanistan, accused the PPU of trying to “hijack” Remembrance Sunday.

    “Frankly, if they have a genuine interest in commemorating or making a statement about people who died as a result of British colonisation - by all means, do it, but do it on a different day,” he said. “Don’t do it on the day that we commemorate people who died to give us the freedoms that we have today.

    “Thousands of people from the British colonies from the First and Second World Wars voluntarily served to fight for the British Empire - they weren’t forced to, they wanted to do it. And those who lost their lives are commemorated alongside British people on Remembrance Sunday.”

    “If people want to wear the white poppy that is entirely up to them but one of the problems is that the money donated to do white poppy goes to propagandising their political cause, it doesn’t go to helping wounded servicemen and their dependents as the red poppy does. It is a diversion from some of the benefits of Remembrance Sunday.”

    London Poppy Day, the flagship event for the Royal British Legion’s annual Poppy Appeal, launched on Thursday, with about 2,500 volunteers and Armed Forces personnel selling poppies and collecting donations at Network Rail and TfL stations across the capital.

    The Royal British Legion distributes about 30 million poppies a year. Last year, the Poppy Appeal raised £49.2 million for members in need of the Armed Forces. This year, the charity’s target is £53.1 million.

    James Cartlidge, the shadow defence secretary, said: “The point about the festival of Remembrance is that it is to remember those who have paid the ultimate sacrifice in order to defend the freedom of our nation and all freedom-loving nations.

    “I will be proud to wear the traditional red poppy because we must never forget the sacrifice of those who gave their lives so that we can be free.”

    He said that the PPU’s campaign to “decolonise” Remembrance Day “would completely undermine that message” adding: “I would encourage everyone to continue to support the poppy appeal and to observe all the traditional facets of Remembrance weekend.

    “As the war in Ukraine has shown, if you want to have peace, you have to be ultimately prepared to fight for it by deterring your adversaries.”

    White poppies have been worn since 1933. They stand for remembrance for all victims of war, both civilian and military, of all nationalities, as well as challenging militarism and a commitment to peace.

    They differ from red poppies, which were designed specifically to commemorate and support the British and allied Armed Forces personnel.

    Geoff Tibbs, the PPU’s Remembrance Project Manager, said: “When we still see politicians openly celebrating the British Empire, it is vital that we remember the impacts that colonial wars and violence have had - and continue to have - around the globe.

    “We need to make space for the victims of colonial wars on Remembrance Day. This involves listening to the voices of those affected by that history and the ongoing impacts of colonialism, both in the UK and elsewhere. It involves actively challenging the racist legacies of colonialism that continue to influence whose lives are valued and whose are not.”

    He said that a number of official Remembrance Sunday events around the country are making use of white poppies in their ceremonies.

    This year, Haringey Council’s Remembrance Sunday ceremony will feature a white poppy wreath for the first time - a move which is supported by the Mayor’s Office of the north London borough, which coordinates the event.

    It joins several other events including Sale Town Hall, South Manchester where white poppies will be included in the official event for the second year running, as well as ceremonies in Leicester and Aberystwyth.

    #colonialisme #Royaume_Uni #guerre

  • Lutte contre l’immigration irrégulière : le Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des Balkans - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/61064/lutte-contre-limmigration-irreguliere--le-royaumeuni-signe-des-accords

    Lutte contre l’immigration irrégulière : le Royaume-Uni signe des accords avec trois pays des Balkans
    Par La rédaction Publié le : 08/11/2024
    Londres va signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo destinés à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs ». L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon le gouvernement britannique.
    Le Royaume-Uni multiplie les partenariats pour tenter de freiner l’immigration irrégulière. Le gouvernement britannique a annoncé mercredi 6 novembre qu’il allait signer des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo, trois pays de transit des migrants en route vers l’Europe de l’ouest. La coopération entre le Royaume-Uni et ces trois États vise à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs », précise Downing Street dans un communiqué.
    L’an dernier, « près de 100 000 migrants ont transité » par les Balkans occidentaux, ce qui en fait une « route importante utilisée par ceux qui se retrouvent illégalement dans l’UE ou au Royaume-Uni », selon Londres. « Il existe un empire criminel qui opère sur notre continent, à l’origine d’un terrible bilan humain et qui porte atteinte à notre sécurité nationale », a déclaré le Premier ministre Keir Starmer dans le communiqué. « Le Royaume-Uni sera au cœur des efforts visant à mettre fin au fléau de la criminalité organisée liée à l’immigration, mais nous ne pouvons pas le faire de manière isolée », a-t-il ajouté.
    Ces accords sont largement inspirés de celui conclu avec l’Albanie fin 2022. Le Premier ministre de l’époque, le conservateur Rishi Sunak, avait détaillé un éventail de mesures destinées, déjà, à lutter contre l’immigration illégale. Parmi elles, l’envoi d’agents de la police aux frontières britanniques à l’aéroport de Tirana, « des contrôles renforcés [...] à tous les points de passage frontaliers à travers le pays, des contrôles accrus sur les citoyens albanais qui se trouvent illégalement sur le territoire du Royaume-Uni et des échanges d’officiers de police de haut niveau dans les deux États », indiquait un communiqué du Home Office, l’équivalent du ministère de l’Intérieur.
    En juin 2023, une campagne sur les réseaux sociaux avait été lancée par ce même gouvernement. Des publications avaient été largement diffusées sur Facebook et Instagram pour prévenir les exilés qu’ils « risquent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivent illégalement au Royaume-Uni. À cette époque, les Albanais représentaient un tiers des personnes qui embarquaient sur des canots via la Manche.
    Dès son élection en juillet dernier, le travailliste Keir Starmer a abandonné le projet controversé des précédents gouvernements conservateurs visant à expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile arrivés de façon irrégulière. Le Premier ministre met l’accent sur la lutte contre les réseaux de passeurs et veut accroître la collaboration avec les pays européens pour faire baisser les arrivées.
    Les garde-côtes britanniques portent secours aux migrants dans la Manche, le 23 juin 2024. Crédit : Marlène Panara/InfoMigrants
    Les garde-côtes britanniques portent secours aux migrants dans la Manche, le 23 juin 2024. Crédit : Marlène Panara/InfoMigrants
    En début de semaine, Keir Starmer a annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent servira notamment à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs. Le travailliste a également appelé à davantage de coopération avec la France, l’Allemagne et l’Italie pour contrer les passeurs, une « menace comparable au terrorisme » selon lui. Le Royaume-Uni, en sortant de l’Union européenne, a perdu l’accès à des bases de données, comme Eurodac, qui contient les empreintes digitales des demandeurs d’asile et migrants arrivant dans l’UE, et le Système d’information Schengen (SIS) portant sur des personnes recherchées, disparues ou en situation irrégulière dans cet espace de libre circulation.
    Malgré les plans successifs en matière de lutte contre l’immigration illégale, les arrivées de migrants sur les côtes britanniques ne faiblissent pas. Depuis janvier, plus de 31 500 exilés ont débarqué au Royaume-Uni en traversant la Manche. Un chiffre en hausse par rapport à l’an dernier où près de 30 000 migrants étaient arrivés en Angleterre par « small boats ». Mais on est encore loin du record enregistré en 2022 avec l’arrivée de 45 000 personnes.
    Certaines personnes en revanche n’atteignent jamais les côtes anglaises. Ces dernières semaines, les drames se succèdent dans la Manche. On compte, pour le seul mois d’octobre, neuf décès dans cette zone maritime. Et depuis janvier, plus de 60 exilés au total ont trouvé la mort lors de cette périlleuse traversée. Ce qui fait de 2024 l’année la plus meutrière dans la Manche, depuis l’apparition du phénomène des « small boats » en 2018.

    #Covid-19#migration#migrant#royaumeuni#serbie#macédoinedu nord#kosovo#politiquemigratoire#trafic#migrationirreguliere#UE#schengen#sante

  • Dans le Pas-de-Calais, cinq corps découverts en mer et sur une plage en deux jours
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/06/dans-le-pas-de-calais-cinq-corps-decouverts-en-mer-et-sur-une-plage-en-deux-

    Dans le Pas-de-Calais, cinq corps découverts en mer et sur une plage en deux jours
    Un corps a été découvert sur la plage de Calais et deux autres ont été repêchés en mer, mercredi 6 novembre, au lendemain de la récupération de deux autres corps dans la Manche, dans un contexte de nombreuses traversées migratoires, a annoncé le parquet de Boulogne-sur-Mer. Depuis mardi, cinq corps ont donc été découverts en mer, sur le littoral ou au large de Calais, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras. En une semaine, neuf corps ont été retrouvés dans cette zone. Contacté par l’AFP mercredi soir, le procureur a fait état de « deux corps hier [mardi] en mer, un ce matin [mercredi] au niveau de la digue de la plage de Calais, un [autre] corps qui dérivait en mer vers 11 heures et un dernier à 16 heures ».
    Le procureur a précisé que les corps découverts en mer mardi et mercredi étaient « altérés et difficilement identifiables », mais que celui découvert mercredi sur la plage portait « des papiers évoquant qu’il s’agit du corps d’un homme de nationalité syrienne ». « Outre des investigations médico-légales, les actes d’enquête auront pour but de déterminer si ces corps peuvent être rattachés aux naufrages ou événements maritimes avec décès survenus dernièrement, en déterminant l’événement en cause », a ajouté M. Le Bras.
    Le 23 octobre, au moins trois migrants sont morts dans un naufrage, pour lequel les autorités évoquaient de possibles victimes disparues. Le parquet avait fait état quelques jours plus tard d’une « interrogation » persistante en raison d’un écart entre le nombre de personnes repêchées et certains témoignages sur le nombre de passagers à bord. Samedi, un autre corps avait été trouvé sur la plage de Sangatte, toute proche de Calais, et trois l’avaient été sur la plage de Saint-Etienne-au-Mont, près de Boulogne-sur-Mer, mercredi dernier, jour où un migrant avait également trouvé la mort dans une tentative de traversée.
    Au moins 60 personnes ont trouvé la mort dans les tentatives de traversées maritimes de migrants vers l’Angleterre depuis le début de l’année. Cela fait déjà de 2024 l’année la plus coûteuse en vies humaines depuis l’apparition en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur de petites embarcations. « La Manche ramène les corps des personnes que les choix politiques tuent à la frontière. Nos pensées vont aux familles qui cherchent et pleurent les leurs », a écrit mercredi sur X l’association l’Auberge des migrants, qui vient en aide aux exilés sur le littoral. « L’année n’est pas terminée et tant que les politiques aux frontières ne changeront pas, ces drames vont se répéter, inlassablement », s’alarme l’association. Entre le 1er et le 5 novembre, 874 migrants sont parvenus à rejoindre les côtes anglaises à bord de small boats, selon le dernier bilan du ministère de l’intérieur britannique.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#manche#mortalité#migrationirreguliere#sante#boulognesurmer#frontiere

  • Traversées de la Manche : jusqu’à quinze ans de prison pour 18 membres d’un vaste réseau de passeurs de migrants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/11/05/traversees-de-la-manche-jusqu-a-quinze-ans-de-prison-pour-18-membres-d-un-va

    Traversées de la Manche : jusqu’à quinze ans de prison pour 18 membres d’un vaste réseau de passeurs de migrants
    Le Monde avec AFP
    Des peines allant jusqu’à quinze ans de prison ont été prononcées mardi 5 novembre à Lille à l’encontre de 18 membres d’un vaste réseau de passeurs dans la Manche, principalement irako-kurdes, décrits par le parquet comme des « marchands de mort ». Ce réseau, soupçonné d’avoir organisé plus de 10 000 traversées clandestines, selon les autorités britanniques, était, selon l’enquête française, l’un des principaux organisateurs de passages de migrants en Angleterre en traversant la Manche entre 2020 et 2022.
    Dans ce volet, qui fait suite à plusieurs autres procès, le tribunal a suivi les réquisitions du procureur en infligeant la plus lourde peine, quinze années d’emprisonnement avec une période de sûreté des deux tiers, à l’encontre d’un Irakien de 26 ans, Mirkhan Rasoul. Soupçonné d’avoir piloté l’ensemble du réseau de sa cellule de prison, en France, il s’est également vu infliger une interdiction définitive du territoire français et 200 000 euros d’amende.
    Vêtu d’un gilet matelassé noir et portant une barbe sombre, il a écouté avec calme le prononcé de sa peine derrière un box vitré. Déjà condamné à deux reprises pour aide au séjour irrégulier, il avait été expulsé de l’audience au troisième jour du procès, en octobre, après avoir menacé des interprètes. Les 17 autres prévenus, parmi lesquels figurait une femme, ont été condamnés à des peines allant d’un à douze ans d’emprisonnement et jusqu’à 150 000 euros d’amende. Tous ont été condamnés à une interdiction définitive du territoire. Des mandats d’arrêt ont été émis à l’encontre de neuf de ces prévenus condamnés par défaut.
    Le tribunal a également ordonné une confiscation de biens : plusieurs milliers d’euros en numéraire, une berline allemande, la restitution de papiers d’identité, hollandais, britannique, irakien ou canadien. Les prévenus ont dix jours pour faire appel.
    Ce procès s’est tenu entre la fin septembre et le début octobre, devant la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Lille. Au début de ses réquisitions, la procureure avait décrit un « dossier tentaculaire », aux ramifications internationales. « Les prévenus ne sont pas des bénévoles aidant leur prochain mais des marchands de mort », avait accusé la procureure, décrivant des canots chargés de passagers « jusqu’à 15 fois leur contenance théorique ».
    Plus de 50 perquisitions avaient permis de saisir 1 200 gilets de sauvetage, près de 150 canots pneumatiques et 50 moteurs de bateaux, lors d’opérations menées conjointement par la France, l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas et le Royaume-Uni, coordonnées par les agences Europol et Eurojust.« Ce réseau était l’un des plus prolifiques que nous ayons connus en termes de nombre de traversées qu’il était capable d’organiser », a déclaré mardi dans un communiqué Craig Turner, le directeur adjoint de l’Agence nationale britannique de lutte contre la criminalité (NCA).
    Ce réseau est soupçonné d’avoir monté plus de 10 000 traversées clandestines de la Manche vers le Royaume-Uni, et chaque voyage devait lui rapporter environ 100 000 euros, selon la NCA. L’unique motivation de ces passeurs « était le profit, et ils ne se souciaient pas du sort des migrants qu’ils mettaient en mer dans des embarcations totalement inappropriées et dangereuses », a ajouté M. Turner.
    Depuis 2018, le phénomène des traversées clandestines de la Manche sur de petites embarcations n’a cessé de prendre de l’ampleur, avec un nombre toujours croissant de migrants par canot. Naufrages et bousculades mortelles ont fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début de ce phénomène, avec au moins 60 morts à ce jour dans des tentatives de traversées. Hewa Rahimpur, un autre leader du réseau, de nationalité iranienne, avait été arrêté à Londres par la NCA en 2022 puis extradé en Belgique, où il a été condamné l’an dernier à onze ans de prison. En janvier, des membres du même réseau avaient déjà été condamnés à des peines allant de quinze mois à cinq ans d’emprisonnement et trois autres doivent être jugés en Belgique l’an prochain.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#trafic#traversee#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante

  • Manche : un migrant meurt noyé, trois jours après le décès d’un Indien dans les mêmes circonstances - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60877/manche--un-migrant-meurt-noye-trois-jours-apres-le-deces-dun-indien-da

    Manche : un migrant meurt noyé, trois jours après le décès d’un Indien dans les mêmes circonstances
    Par La rédaction Publié le : 30/10/2024
    Un homme est mort mercredi matin dans la Manche alors qu’il tentait de rejoindre le Royaume-Uni sur une embarcation de fortune. Trois jours plus tôt, un Indien d’une quarantaine d’années avait déjà péri dans ces mêmes eaux. Au total depuis janvier, 57 migrants sont décédés dans la Manche, un record. Ce mercredi 30 octobre, un important dispositif de secours a été déployé dans la matinée sur la plage de Neufchâtel-Hardelot, dans le Pas-de-Calais : des sapeurs-pompiers, le Smur (Structures mobiles d’urgence et de réanimation) et les gendarmes ont été mobilisés, ainsi que deux hélicoptères pour survoler la Manche, indique La Voix du Nord.
    « Un homme adulte » a été retrouvé en arrêt cardio-respiratoire dans l’eau au large d’Hardelot, précise la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar). Il a été déclaré décédé à terre, après avoir été hélitreuillé. Lorsque les secours sont arrivés sur les lieux de l’accident, « une quinzaine de personnes » se trouvaient « en difficulté dans l’eau proche de la plage », ajoute la Premar, évoquant de nombreuses tentatives de traversée cette nuit en raison de conditions météorologiques favorables. Une membre de l’association Utopia 56 a fait état à l’AFP d’un « départ très compliqué », où « tout le monde s’est retrouvé à l’eau ».
    Au moins 70 migrants, originaires de Turquie, d’Iran et d’Irak, ont pu être secourus par les autorités, selon La Voix du Nord. Parmi eux, cinq personnes seraient en état d’hypothermie sévère. Une vingtaine de naufragés ont été conduits dans des halls d’immeubles pour se réchauffer, ont constaté des journalistes de l’AFP. Un canot crevé, noir et bleu, gisait sur la plage, ont-ils également vu. Un groupe de six migrants trempés, certains enveloppés dans des couvertures de survie, se trouvait également sur un banc à trois kilomètres de la côte.
    Ce nouveau drame intervient trois jours après la mort d’un autre migrant dans des circonstances similaires. Dimanche 27 octobre, un homme d’une quarantaine d’années, originaire d’Inde, est décédé au large de Calais en tentant de traverser la Manche. « L’embarcation [dans laquelle il se trouvait] qui s’avérait être en très mauvais état s’est dégonflée immédiatement après son départ » et « les migrants à son bord se sont retrouvés dans l’eau et ont regagné la plage en nageant », a expliqué la préfecture du Pas-de-Calais, soulignant que « tous n’étaient pas équipés de gilet de sauvetage ».
    Noyades et bousculades mortelles, sur des canots surchargés, ont déjà fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur de frêles embarcations. Pour le seul mois d’octobre, neuf exilés sont morts dans la Manche. Et au total depuis janvier, 57 personnes ont péri dans ces eaux dans l’espoir d’atteindre les côtes britanniques. Un record. « Le chiffre qui nous saute aux yeux depuis quelques mois, c’est une personne qui décède tous les cinq jours » dans ces tentatives de traversée depuis le début de l’année, a réagi auprès de l’AFP un coordinateur d’Utopia 56. « La situation est plus que dramatique. Les secours en mer et sur terre sont dépassés par les événements ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#mortalite#routemigratoire#migrationirreuguliere#sante

  • Manche : nouveau décès lors d’une tentative de traversée, déjà 56 morts depuis le début de l’année - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60821/manche--nouveau-deces-lors-dune-tentative-de-traversee-deja-56-morts-d

    Manche : nouveau décès lors d’une tentative de traversée, déjà 56 morts depuis le début de l’année
    Par La rédaction Publié le : 28/10/2024
    Un exilé, originaire d’Inde, d’environ 40 ans, est décédé lors d’une tentative de traversée de la Manche, dimanche. L’embarcation s’est dégonflée « immédiatement après le départ », ont expliqué les autorités. Depuis le 1er janvier 2024, déjà 56 personnes sont mortes en tentant de rallier les côtes anglaises.La liste macabre ne cesse de s’allonger : un migrant, originaire d’Inde, est décédé dimanche 27 octobre lors d’une tentative de traversée de la Manche pour rejoindre l’Angleterre. C’est le troisième drame en dix jours. Depuis le début l’année, le bilan s’élève à 56 exilés morts en tentant de traverser la Manche.
    La tentative de départ a eu lieu depuis la plage de Tardinghen, au sud de Calais, vers 5h30, à la faveur de conditions météorologiques favorables, explique la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. « L’embarcation qui s’avérait être en très mauvais état s’est dégonflée immédiatement après son départ » et « les migrants à son bord se sont retrouvés dans l’eau et ont regagné la plage en nageant », rapporte-t-elle, soulignant que « tous n’étaient pas équipés de gilet de sauvetage ». « Un homme de nationalité indienne d’environ 40 ans », en arrêt cardio-respiratoire, n’a pas pu être ranimé par les gendarmes, qui lui ont fait un massage cardiaque, puis les pompiers qui ont pris le relais. Le corps de l’homme a été placé sous un drap blanc sur un parking de la plage, gardé par des gendarmes qui détournaient les promeneurs, puis récupéré par un fourgon mortuaire.
    Les rescapés ont été pris en charge par les pompiers et la protection civile. Un correspondant de l’AFP les a vus regroupés dans la cour d’une ferme jouxtant la plage, où des feux ont été allumés pour les réchauffer. La préfecture souligne que, dimanche matin, plusieurs autres tentatives « ont été empêchées par les policiers et les gendarmes, notamment à Equihen-Plage, Calais et Sangatte ». Dans la nuit de vendredi à samedi déjà, 35 personnes ont été récupérées par les autorités en mer et ramenées à Calais (62) au milieu de la nuit. Un peu plus tôt, ce sont 79 exilés qui avaient été récupérés.
    Noyades et bousculades mortelles, sur des canots surchargés, ont déjà fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début en 2018 du phénomène des traversées de la Manche sur de frêles embarcations.
    Mercredi 23 octobre, trois migrants sont morts à seulement deux kilomètres de Calais, ont indiqué les autorités françaises. Une forte brume rendait la visibilité très faible sur le littoral au lever du soleil mais l’absence de vent et de grosses vagues ouvrait une fenêtre favorable aux départs.Quelques jours avant, jeudi 17 octobre, un bébé avait été retrouvé inconscient dans l’eau, après le naufrage du canot dans lequel il se trouvait avec ses parents et ses deux frères. Aras, le père de la petite Maryam, originaire du Kurdistan irakien, a raconté l’accident à la chaîne britannique Sky News : « Le canot a éclaté. Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais on est tous tombé les uns sur les autres ».Le 5 octobre, un enfant de deux ans, deux hommes et une femme sont morts, écrasés sur des canots surchargés selon les premiers éléments de l’enquête. Le pire naufrage de l’année remonte au 3 septembre. Au moins douze migrants, pour la moitié mineurs, sont morts quand leur embarcation s’est disloquée en mer. Le précédent record de victimes dans la Manche remonte à 2021, quand 30 migrants avaient péri dans la Manche, dont 27 dans un même naufrage au mois de novembre.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#manche#mortalite#sante#migrationirreguliere#routemigratoire

  • Manche : trois migrants périssent noyés, le bilan s’élève à 55 morts cette année - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60747/manche--trois-migrants-perissent-noyes-le-bilan-seleve-a-55-morts-cett

    Manche : trois migrants périssent noyés, le bilan s’élève à 55 morts cette année
    Par La rédaction Publié le : 23/10/2024
    Trois migrants sont morts mercredi matin dans la Manche, à seulement deux kilomètres de Calais, ont indiqué les autorités françaises. Ce nouveau naufrage porte à 55 le nombre total d’hommes, de femmes et d’enfants décédés en tentant de rejoindre les côtes britanniques cette année. Le décompte macabre des morts dans la Manche se poursuit. Mercredi 23 octobre, trois migrants ont péri noyés en tentant de rejoindre les côtes britanniques, a indiqué la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) dans un communiqué.
    Vers 8h du matin, l’embarcation, composée d’une quarantaine de personnes, a fait naufrage à seulement deux kilomètres de Calais. Une forte brume rendait la visibilité très faible sur le littoral au lever du soleil mercredi matin, mais l’absence de vent et de grosses vagues ouvrait une fenêtre favorable aux départs, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.Les autorités françaises, averties par un « usager de la mer » qui avait « repéré un gilet de sauvetage » dans l’eau, ont dépêché sur place le navire de sauvetage Minck. L’équipage « a constaté le naufrage et a débuté la récupération des personnes à la mer », précise le communiqué.
    Au vu de la situation critique, des moyens supplémentaires ont été engagés sur mer et dans les airs, et une équipe médicale a été déployée au port de Calais.Les forces françaises sont parvenues à secourir 45 migrants, dont un blessé, et ont retrouvé « deux personnes inanimées ». « Les gestes de premiers secours leurs ont été immédiatement prodigués. Leur décès a été constaté par les équipes médicales à terre à Calais », a ajouté la Premar. Les opérations de recherche se sont poursuivies mercredi matin au large de Calais pour retrouver d’éventuels corps. Dans le même temps, un ferry d’une compagnie irlandaise présent dans la zone a « repéré et récupéré un homme à la mer ». La victime inconsciente a été hélitreuillée puis transférée à l’hôpital de Boulogne-sur-Mer, où elle a été déclarée décédée.
    Le trafic des ferries au port de Calais a été interrompu de 7h30 à 10h30 environ, indique la capitainerie du port, précisant que le trafic a depuis repris. Quelques camions de pompiers sont entrés et sortis du port, dont l’accès a été clôturé, a constaté l’AFP. Sur la plage de Blériot, des pompiers en combinaison, équipés de jet ski et zodiac ont participé à l’opération, a encore constaté l’agence de presse.
    Le parquet de Boulogne-sur-Mer a ouvert une enquête pour « aide à l’entrée et au séjour irrégulier » et « mise en danger de mort ou d’infirmité ».
    Ce nouveau drame intervient moins d’une semaine après le décès d’un nourrisson de 40 jours. Jeudi 17 octobre, un bébé a été retrouvé inconscient dans l’eau, après le naufrage du canot dans lequel il se trouvait avec ses parents et ses deux frères. Aras, le père de la petite Maryam, originaire du Kurdistan irakien, a raconté l’accident à la chaîne britannique Sky News : « Le canot a éclaté. Je ne sais pas comment c’est arrivé, mais on est tous tombé les uns sur les autres ».
    Des passagers se sont écrasés sur sa petite fille, qui est tombée à l’eau. Le père de famille est parvenu à la repêcher, mais un second mouvement de foule a projeté une nouvelle fois Maryam dans la mer. Aras, encore une fois, a pu récupérer sa fille avant une une énième bousculade. « Elle m’a glissée des mains, et est tombée à l’eau une troisième fois. C’est là que je l’ai perdue ».Ces drames à répétition font de l’année 2024 la plus meurtrière dans la Manche, depuis le début du phénomène des « small-boats » en 2018. Au total depuis janvier, 55 hommes, femmes et enfants sont morts dans cette zone maritime en tentant d’atteindre le Royaume-Uni. Le précédent record remontait à 2021, quand 30 migrants avaient péri dans la Manche, dont 27 dans un même naufrage au mois de novembre.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#mortalite#sante#migrationirreguliere#routemigratoire#manche

  • Manche : 54 migrants morts depuis le début de l’année, les moyens des secours mis en œuvre sont-ils adaptés ?
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/10/23/traversees-de-la-manche-de-migrants-enquete-sur-la-pertinence-des-moyens-des

    Manche : 54 migrants morts depuis le début de l’année, les moyens des secours mis en œuvre sont-ils adaptés ?
    Par Raphaëlle Aubert et Julia Pascual
    Trois personnes migrantes sont mortes noyées lors du naufrage de leur embarcation, dans la matinée de mercredi 23 octobre, à un mile nautique (1,8 kilomètre) au large de Blériot-Plage (Pas-de-Calais), portant à 54 le nombre de victimes en mer, en 2024, lors de tentatives de traversées de la Manche. Vendredi, c’est le corps sans vie d’un nourrisson de 40 jours, originaire du Kurdistan irakien, qui avait été repêché au large du littoral. L’embarcation à bord de laquelle la petite Maryam Bahez se trouvait avec ses parents s’était déchirée en mer. Alors que 28 000 personnes sont parvenues à rejoindre le Royaume-Uni, la mortalité de cette route migratoire a décuplé puisque en 2022, année record où 45 000 personnes ont rejoint l’Angleterre, on déplorait cinq décès en mer.
    Cette dangerosité accrue, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, l’a soulignée dans un tweet du 3 octobre. Il y faisait état de sa rencontre au G7 avec son homologue britannique, Yvette Cooper, laquelle saluait « l’engagement héroïque des forces de l’ordre pour empêcher les traversées vers le Royaume-Uni ». « Nous avons aussi partagé le constat que cette efficacité avait des conséquences néfastes avec une augmentation des décès », a écrit le ministre français.
    Depuis l’apparition du phénomène des small boats, fin 2018, ces bateaux ont toujours été de mauvaise facture, impropres à la traversée, et la prise de risque est majeure pour les migrants à bord. Au fil du temps, les passeurs ont en outre de plus en plus chargé ces canots pneumatiques mesurant moins de dix mètres, par appât du gain et au mépris de la vie humaine. Peut-être ont-ils été plus prompts à prendre des risques pour limiter les pertes économiques occasionnées par l’« efficacité » des forces de l’ordre à contrarier des départs en saisissant des canots avant leur mise en l’eau. Aujourd’hui, ce sont en moyenne près d’une soixantaine de personnes qui embarquent par small boat, contre une quarantaine en 2023 et une trentaine en 2022. Plusieurs naufrages sont récemment survenus avec plus de 80 personnes dans un bateau.
    « Du fait des canots surpeuplés, le départ des embarcations est un moment critique », explique un matelot qui a travaillé sur des opérations de sauvetage et qui a requis l’anonymat comme tous les marins ayant fait du secours dans le détroit du Pas-de-Calais qui ont accepté d’échanger avec Le Monde et qui ne sont pas autorisés à communiquer sur les opérations. « Les passagers, toujours plus nombreux, sont par ailleurs de moins en moins pourvus de moyens de sauvetage élémentaires tels que des brassières de sauvetage », précise la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
    Un autre sauveteur souligne l’incidence du recours aux taxi boats. Pour éviter que les forces de l’ordre ne crèvent les canots sur les plages, des passeurs mettent à l’eau des bateaux en amont des traversées et retrouvent des groupes de migrants directement dans l’eau. « Les migrants embarquent très vite. Ils peuvent aussi être rejoints par d’autres groupes, ce qui entraîne des départs chaotiques et surchargés. »
    « La surenchère dans le dispositif de surveillance et de sécurité, sous prétexte d’empêcher les traversées, a eu pour conséquence l’augmentation des décès qui surviennent lors des départs des embarcations. Ils se font dans la précipitation pour éviter d’être empêchés par la police », explique Charlotte Kwantes, coordinatrice nationale de l’association d’aide aux migrants Utopia 56.
    Depuis 2023, les morts surviennent de plus en plus près du littoral, selon les données de géolocalisation produites par le Secmar, organisme d’étude et de coordination pour la recherche et le sauvetage en mer, analysées et complétées par Le Monde. En 2024, ce sont ainsi 25 décès qui ont été localisés à moins de 300 mètres des côtes. Onze personnes sont notamment mortes asphyxiées – dont trois femmes, une fille de 7 ans et un garçon de 2 ans, des profils souvent placés au milieu des embarcations – victimes d’écrasement et d’étouffement lors de bousculades ou de mouvements de panique.
    Les secouristes sont saisis par la vitesse de ces drames. « Certains naufrages sont parfois fulgurants, entraînant la noyade rapide de passagers, même quand les moyens intervenant sont déjà à proximité », souligne la préfecture maritime. « Face à un bateau qui se déchire, le temps de descendre le semi-rigide de secours et de le mettre à l’eau, il y en a pour dix minutes, explique un matelot. Or, si les migrants n’ont pas de gilets, ils coulent à pic. »
    Le 3 septembre, quatorze personnes sont mortes au large de Gris-Nez (Pas-de-Calais) – le deuxième naufrage le plus grave survenu dans le détroit –, alors même que leur embarcation était surveillée par un navire affrété par l’Etat, le Minck. La chronologie des événements, dont a pu prendre connaissance Le Monde, montre que vingt-huit minutes se sont écoulées entre l’arrivée du Minck à hauteur du small boat, qui semblait ne plus pouvoir faire route, et la mise à l’eau du canot de secours rapide du navire. Quatre minutes plus tard, le small boat s’est disloqué et tous ses occupants se sont retrouvés à l’eau.
    Le 15 septembre, huit personnes ont été retrouvées mortes sur la plage d’Ambleteuse (Pas-de-Calais) après le retour à terre de leur embarcation, tandis que le Minck était, là encore, en surveillance, sans pouvoir intervenir, compte tenu de la proximité du rivage.

    « Pour une majorité des décès en 2024, il y avait un moyen de sauvetage français soit en surveillance de l’embarcation, soit à proximité », note Camille Martel, doctorante de géographie à l’université du Havre (Seine-Maritime), qui finalise une thèse sur le sauvetage en mer à la frontière franco-britannique. Au sein du monde maritime, certains interrogent la pertinence du dispositif de secours en mer. Ce dernier n’a jamais été aussi musclé. Mais est-il adapté ? « Le dispositif peut être considéré comme adapté », indique au Monde la préfecture maritime, précisant que depuis le 1er janvier, environ 5 000 personnes ont été secourues et plus de 600 embarcations suivies.
    Après le naufrage du 24 novembre 2021 – le plus grave jamais survenu dans la Manche lors de traversées de migrants, au terme duquel 27 corps ont été retrouvés et quatre personnes ont été portées disparues –, plusieurs militaires français du navire Flamant de la marine nationale et du centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) de Gris-Nez ont été mis en examen pour « non-assistance à personne en danger ». A la suite des révélations dans la presse, fin 2022, sur la responsabilité des secours, l’Etat avait décidé de renforcer ses moyens d’action : acquisition de drones, équipement spécifique au secours d’un hélicoptère de la marine, recrutement d’effectifs au sein du Cross, installation de caméras optroniques côtières (dotées de capacités de détection et de suivi automatiques) dans les sémaphores, formation des équipages aux premiers secours…
    Surtout, six navires sont désormais en permanence d’alerte. Pourvus par la marine nationale, les douanes, les affaires maritimes ou encore la société privée de remorquage Les Abeilles International, il ne s’agit pas toujours des mêmes bateaux. Les embarcations plus petites et véloces de la gendarmerie maritime, des pompiers ou encore de la Société nationale de sauvetage en mer, la SNSM, peuvent aussi être sollicitées.
    En réalité, la pièce centrale du dispositif réside aujourd’hui dans le prépositionnement en mer de deux navires spécialement affrétés depuis avril 2023 par l’Etat, au terme d’un marché public, auprès de la société privée SeaOwl. Le Minck est un ancien chalutier-palangrier de 36 mètres de long. Conçu en 1976, le Ridens mesure près de 40 mètres de long. Les deux navires assuraient la sécurité de plateformes pétrolières avant d’arriver dans le détroit du Pas-de-Calais où ils sont consacrés à la surveillance et à l’accompagnement des canots vers les eaux anglaises et, en cas de demande d’aide ou de naufrage, interviennent au secours des embarcations. A leur bord, des équipages de moins de dix personnes, accompagnés de trois personnels de sécurité.« Ces bateaux ne sont pas faits pour du sauvetage, raille un marin de la région. Ils sont trop lents, leur tirant d’eau [profondeur à laquelle un bateau s’enfonce dans l’eau] est trop important, ils n’ont qu’un petit semi-rigide [canot de secours] opérationnel et les équipages ne sont pas formés. » Sollicitée par Le Monde, la compagnie SeaOwl nous renvoie vers la préfecture maritime. Cette dernière assure que les équipages « disposent de qualifications adaptées à la mission » et que les navires peuvent accueillir jusqu’à cent naufragés à bord, ce qui les rend « particulièrement adaptés au sauvetage de masse ». Elle ajoute qu’ils « ont été choisis selon un cahier des charges strict, auxquels les soumissionnaires ont répondu ».
    Le cahier des clauses, que Le Monde s’est procuré, laisse pourtant apparaître des incohérences. Divisé en deux lots, le marché public passé par la marine nationale pour un montant total de 16 millions d’euros prévoyait qu’un des deux navires ait un « tirant d’eau maximal inférieur à quatre mètres » pour pouvoir « opérer dans les zones de petits fonds de l’est du détroit du Pas-de-Calais ». Or, au moment où les naufrages ont lieu à proximité immédiate du littoral, le tirant d’eau du Minck est de 4,5 mètres et celui du Ridens est de 4,2 mètres.Enfin, ils devaient pouvoir « soutenir une vitesse opérationnelle continue de 10 nœuds minimum [18 km/h] ». Or, le Minck peut, sur le papier, péniblement atteindre la vitesse maximale de 10,5 nœuds. En étudiant les données de navigation accessibles, la doctorante Camille Martel a mis en évidence que lors du naufrage du 3 septembre, le Minck est monté à une vitesse de 7,9 nœuds maximum pour rentrer au port de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), de sorte qu’il lui a fallu deux heures pour y parvenir. De même, lors d’un naufrage survenu le 15 décembre 2023, au cours duquel trois personnes sont mortes ou ont disparu, le Ridens (Esvagt-Charlie, à l’époque) a rejoint en plus de deux heures trente le port de Calais (Pas-de-Calais), à une vitesse comprise entre huit et neuf nœuds.
    Le Monde a interrogé plusieurs marins qui ont officié sur ces bateaux du groupe SeaOwl. L’un d’eux se souvient d’un démarrage de mission laborieux, début 2023, à bord du Minck (alors Apollo-Moon). « L’équipage n’avait pas d’expérience en sauvetage et le matériel était au ras des pâquerettes, dit-il. On partait avec cinq gilets de sauvetage [pour les migrants], on devait utiliser la grue pour mettre à l’eau le semi-rigide, il n’y avait pas d’infirmerie à bord, mais on avait trois anciens militaires en plus de l’équipage qui étaient là en cas de menace de la part des rescapés. » « Il n’y a pas eu de raté, mais on n’était pas bons, se souvient à son tour un ancien matelot à bord du second navire de SeaOwl. C’était le bazar, le bateau était en mauvaise condition et l’équipage n’était pas formé au sauvetage de masse. Ça revenait à aller au feu sans entraînement, on partait la boule au ventre. »
    « Le navire idéal n’existe pas, tempère un cadre de l’administration maritime. On prend les bateaux qui existent. » Il existerait pourtant des moyens plus adaptés, selon le capitaine Matthew Schanck, directeur du Maritime Search and Rescue Council, un organisme professionnel spécialisé dans le secours maritime installé en Angleterre, et qui mentionne « des bateaux conçus pour réaliser des sauvetages de masse, mais qui coûtent 50 000 euros par jour ».
    A son tour, Camille Martel fait remarquer que dans le cadre d’un accord de 20 millions d’euros entre l’Union européenne et l’Organisation internationale pour les migrations – une agence de l’ONU –, les gardes-côtes turcs ont été dotés en 2017 de six bateaux « ultramodernes » conçus pour le sauvetage de migrants, pouvant atteindre une vitesse de 30 nœuds et embarquer une quarantaine de personnes (neuf bateaux supplémentaires ont été commandés en 2020).
    « L’Etat est dans des contraintes budgétaires. Il ne peut pas calibrer le dispositif à l’infini, fait remarquer un conseiller ministériel. Et puis on n’arrivera pas au risque zéro. » En attendant, selon nos informations, des équipages ont réclamé davantage de matériel de flottaison, notamment lors d’une réunion de tous les acteurs du secours en mer, organisée par la préfecture maritime, à Cherbourg (Manche), début octobre. Des distributions de gilets de sauvetage aux migrants ont pu avoir lieu par moments en mer, mais sans relever d’une doctrine généralisée. « Les gens qui n’ont pas de brassière meurent en quelques secondes. Il faudrait pouvoir en distribuer », estime un secouriste. « Equipez-vous ! », leur a répondu la préfecture maritime, sans pouvoir financer un tel effort.
    « On a des besoins énormes en formation en secourisme et on n’est pas capables de les assurer », s’inquiétait aussi un marin au début de l’année auprès de la préfecture maritime lors d’une autre réunion. Une poignée de matelots ayant déjà officié au sein d’ONG en Méditerranée centrale telles que SOS Méditerranée ont été sollicités pour mener des formations. « Face à des personnes en hypothermie et victimes de noyade, le massage cardiaque est un sujet majeur », insiste le marin cité plus haut. Si les efforts sont notables, et plusieurs centaines de personnes ont été formées, principalement aux premiers secours, la rotation fréquente des équipages en diminue la portée. Récemment, lors d’un retour d’expérience sur le naufrage du 3 septembre, un médecin faisait remarquer que « la procédure de secours maritime de grande ampleur n’est pas adaptée ». Comment prendre en charge plusieurs personnes en urgence absolue ? Chacun convient d’un besoin de renfort et de professionnalisation. Six ans après le début du phénomène des small boats.

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  • Un nourrisson meurt lors du naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/18/un-nourrisson-meurt-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-dans-la-manche_

    Un nourrisson meurt lors du naufrage d’un bateau de migrants dans la Manche
    Le Monde avec AFP
    Un nourrisson de 4 mois est mort jeudi soir au large de Wissant (Pas-de-Calais) alors que l’embarcation chargée de migrants se dirigeant vers l’Angleterre dans laquelle il se trouvait a fait naufrage, a annoncé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord à l’Agence France-Presse (AFP), vendredi 18 octobre.
    Les secours ont pris en charge 68 personnes, « essentiellement de nationalité iranienne, irakienne, albanaise, érythréenne », et « parmi ceux-ci, il était constaté le corps sans vie d’un nourrisson de 4 mois », probablement originaire du Kurdistan irakien, à bord « avec ses parents et deux autres enfants », a précisé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.
    Alerté d’un départ clandestin, le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a déployé jeudi soir plusieurs navires de sauvetage et un hélicoptère belge, a expliqué la préfecture vendredi. « Une fois sur zone, les moyens constatent que l’embarcation, très chargée, est en difficulté et qu’une partie des personnes sont à l’eau », a précisé la préfecture maritime dans un communiqué. L’embarcation « se déchirait en son centre, les passagers tombant à l’eau pour certains, alors que d’autres se maintenaient aux éléments pneumatiques », a détaillé à l’AFP le procureur.
    Dans le cadre d’une enquête ouverte notamment pour « homicide involontaire par violation manifestement délibérée d’une obligation de sécurité ou de prudence », les services de l’office de lutte contre le trafic illicite de migrants « procèdent aux auditions de cinquante naufragés en qualité de témoins », a continué M. Le Bras.
    Lire aussi | En un an, plus de 26 612 hommes, femmes et enfants ont traversé la Manche pour rejoindre le Royaume-Uni
    Cent trente-deux personnes secourues en une nuit
    Cette mort porte à au moins cinquante-deux le nombre de personnes tuées dans des tentatives de traversée en 2024, un record depuis le début, en 2018, du phénomène des small boats, ces embarcations de fortune utilisées par les migrants pour tenter de rejoindre l’Angleterre. Parmi les victimes figurent régulièrement des enfants. Le 3 septembre, la moitié des douze victimes du pire naufrage de l’année étaient mineures. Le 5 octobre, un enfant de 2 ans est mort écrasé dans une embarcation transportant près de 90 personnes et tombée en panne de moteur.
    Les conditions de traversée de la Manche, « l’une des zones les plus fréquentées au monde », selon la préfecture maritime, sont particulièrement dangereuses, sur des canots surchargés, à bord desquels peu de passagers disposent de gilets de sauvetage. Alors qu’un phénomène de grandes marées a débuté mercredi et doit s’achever dimanche, rendant la navigation particulièrement compliquée, les tentatives de traversées se poursuivent, et plusieurs canots ont nécessité assistance ces derniers jours.
    Dans la nuit de mercredi à jeudi, 132 personnes, qui étaient à bord de deux embarcations, ont ainsi été secourues par des navires français. Dans la soirée, « les associations ont appelé sept fois le Cross pour signaler des embarcations en détresse [soit environ 400 personnes] pour lesquelles les secours sont intervenus », a assuré dans un communiqué l’association Utopia 56. « Pour que cessent ces drames, l’action de l’Etat doit changer », a ajouté l’association, qui appelle à « une politique d’accueil en France et de passage sûr vers l’Angleterre ».
    Le recours à ces small boats est venu en réponse au verrouillage de plus en plus fort des accès au tunnel sous la Manche et au port de Calais. Les tentatives de monter à bord de camions pour emprunter clandestinement le tunnel ou un ferry continuent, mais les traversées par small boats constituent le principal moyen utilisé par les migrants, « quasiment (…) à 90 % », selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras.
    Les embarcations arrivées sur les côtes britanniques depuis le 1er janvier comptent en moyenne cinquante-trois passagers chacune, contre seulement treize en 2020, selon les chiffres officiels des autorités britanniques. Toujours selon celles-ci, depuis le début de l’année, plus de 26 000 migrants sont arrivés en Angleterre après avoir traversé la Manche. Elu en juillet, le gouvernement britannique du travailliste Keir Starmer a promis de s’attaquer à l’immigration illégale en augmentant le nombre d’expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs.
    Cette nouvelle mort survient alors que le premier ministre français, Michel Barnier, doit exposer vendredi ses projets sur l’immigration à la frontière franco-italienne, avec deux ministres du gouvernement de Giorgia Meloni, dont les initiatives en la matière sont regardées de près par plusieurs pays européens. Jeudi, les Vingt-Sept réunis en sommet à Bruxelles ont haussé le ton contre l’immigration irrégulière, en réclamant « en urgence » une loi pour accélérer les expulsions, après des discussions qui ont aussi mis en lumière de vifs désaccords au sein de l’Union.

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  • Manche : près de 1 000 migrants ont rejoint le Royaume-Uni en une journée, un record en 2024 - InfoMigrants
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    Manche : près de 1 000 migrants ont rejoint le Royaume-Uni en une journée, un record en 2024
    Par La rédaction Publié le : 07/10/2024
    En l’espace d’une seule journée, samedi, près de 1 000 migrants ont atteint le Royaume-Uni après avoir traversé la Manche de manière irrégulière à bord de petits bateaux. Le même jour, quatre personnes ont perdu la vie au cours de deux tentatives de traversée.
    L’année 2024 sera bien l’année des records dans la Manche. Samedi 5 octobre, 973 migrants ont traversé la Manche pour rejoindre illégalement le Royaume-Uni sur des canots de fortune, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur britannique. Il s’agit du plus important nombre d’arrivées en une journée sur les côtes britanniques depuis le début du phénomène des small boats en 2018. Le précédent record date de juin dernier, avec plus de 882 traversées.
    Le même jour, quatre exilés - un enfant de deux ans, une femme et deux hommes – ont perdu la vie dans deux naufrages distincts alors qu’ils tentaient, eux aussi, de traverser la Manche. Ces drames et tous les autres survenus en 2024 en font l’année la plus meurtrière depuis 2018. Les arrivées de samedi, annoncées dimanche par les Britanniques, portent à 26 612 le nombre de migrants qui ont atteint les côtes anglaises cette année, surtout depuis la France.
    Selon les autorités britanniques, les embarcations de fortune sont de plus en plus chargées, avec 52 passagers en moyenne, contre seulement 13 en 2020. Cette surcharge est la cause de nombreux des récents drames migratoires dans la Manche, de même que la présence policière de plus en plus importante sur le littoral français.
    Pour être sûrs de pouvoir prendre la mer, les migrants montent à la hâte dans des bateaux de mauvaise qualité, ne prenant parfois même pas le temps d’installer le plancher de l’embarcation. Ces départs précipités génèrent souvent des bousculades qui peuvent être mortelles. Plusieurs personnes ont perdu la vie ces derniers mois dans des canots surchargés, piétinées par une foule affolée.
    C’est ce qu’il s’est passé samedi sur les deux embarcations où des exilés sont morts. L’enfant de deux ans, comme les trois adultes décédés, ont été écrasés au fond des embarcations, ont expliqué à la presse le parquet de Boulogne-sur-Mer et le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant.
    « On a remarqué que les décès [de migrants] se produis[ai]ent désormais près des côtes. On meurt plus au moment de l’embarcation, et moins en pleine mer […] On peut aussi mourir avant même d’avoir atteint la Manche », affirmait à InfoMigrants en mai dernier Salomé Bahri, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Grande-Synthe.
    « Pour éviter au maximum les confrontations [avec la police], les migrants prennent désormais des risques », indiquait récemment de son côté Fabien Touchard, également coordinateur d’Utopia 56, pour expliquer la hausse de la mortalité dans la Manche. « Par exemple, ils vont prendre la mer quand le temps est instable, quand les vagues sont très hautes. Ils pensent que les plages sont moins surveillées par temps de pluie ». Élu en juillet, le gouvernement britannique du travailliste Keir Starmer a promis de s’attaquer à l’immigration illégale en augmentant le nombre d’expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs. Jusqu’à 100 nouveaux agents spécialisés dans le renseignement et les enquêtes ont été déployés au sein de l’Agence nationale de lutte contre la criminalité (NCA) pour lutter contre ces « gangs » de passeurs et ainsi « empêcher les traversées dangereuses par bateau », selon le Home office.
    Les autorités veulent aussi augmenter les expulsions des personnes en situation irrégulière au Royaume-Uni. Pour ce faire, le gouvernement compte notamment sur l’ouverture de 300 nouvelles places dans deux centres de rétention. Le 15 septembre, Keir Starmer a aussi annoncé la mise en place d’un commandement d’élite chargé de la sécurité des frontières, une promesse de campagne. Cette nouvelle structure « coordonnera le travail de tous nos services de police et de renseignement afin de mener des enquêtes conjointes avec leurs homologues européens pour lutter contre la criminalité organisée liée à l’immigration », a indiqué Downing Street. Dans le même temps, Keir Starmer s’est rendu le 16 septembre à Rome pour discuter avec son homologue italienne de lutte contre l’immigration clandestine. Le Premier ministre britannique se dit « intéressé » par la politique migratoire de Giorgia Meloni, notamment depuis la réduction drastique des arrivées en Italie cette année : 47 000 ont foulé le sol italien entre le 1er janvier et le 23 septembre 2024, contre 133 000 en 2023.

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  • Quatre migrants, dont un enfant de 2 ans, ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/05/quatre-migrants-dont-un-enfant-de-deux-ans-ont-perdu-la-vie-en-tentant-de-tr

    Quatre migrants, dont un enfant de 2 ans, ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche
    Le Monde avec AFP
    Quatre personnes migrantes, dont un enfant de 2 ans, sont mortes dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 octobre en tentant de gagner le Royaume-Uni, a appris l’Agence France-Presse auprès de la préfecture du Pas-de-Calais et du parquet de Boulogne-sur-Mer, samedi. « Plusieurs personnes migrantes ont de nouveau perdu la vie en essayant de rejoindre la Grande-Bretagne dans le cadre d’une traversée maritime de la Manche », a fait savoir la préfecture dans un communiqué.
    Deux embarcations distinctes sont impliquées. Dans la matinée, un canot « surchargé », transportant près de 90 personnes et subissant une panne de moteur a demandé assistance. Quatorze personnes qui se trouvaient à bord de ce canot ont été récupérées par le navire, parmi lesquelles un enfant de 2 ans retrouvé inanimé, a annoncé le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, samedi après-midi. Selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, les premiers éléments suggèrent que l’enfant est mort « écrasé » dans le canot. Un adolescent, blessé, a été hospitalisé à Boulogne. Les autres passagers du canot ont poursuivi leur route vers le Royaume-Uni.
    Sur une deuxième embarcation, également surchargée, « plusieurs pannes de moteur ont généré des mouvements de panique », au large de Calais, et des migrants sont tombés à la mer mais ont pu être secourus, a relaté le préfet. Trois personnes, deux hommes et une femme d’environ 30 ans, ont ensuite été découvertes inanimées au fond de l’embarcation, « vraisemblablement écrasées, étouffées et noyées au moment des bousculades, dans les 40 centimètres d’eau présents au fond de l’embarcation pneumatique », selon le récit du préfet.
    « Epouvantable drame qui doit tous nous faire prendre conscience de la tragédie qui se joue. Les passeurs ont le sang de ces personnes sur les mains et notre gouvernement intensifiera la lutte contre ces mafias qui s’enrichissent en organisant ces traversées de la mort », a écrit le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, sur X.
    Depuis janvier, plus de 25 000 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques après avoir traversé la Manche à bord d’embarcations de fortune, un chiffre en progression de 4 % selon des données du ministère de l’intérieur britannique publiées le 23 septembre.
    Une série de naufrages a fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début, en 2018, du phénomène des traversées à bord de canots pneumatiques de fortune (appelés small boats), en réponse au verrouillage de plus en plus fort des accès au tunnel sous la Manche et au port de Calais.
    Avant les événements de samedi, au moins quarante-six exilés étaient déjà morts en 2024 lors de ces tentatives par la mer, contre douze en 2023. Dans la nuit du 14 au 15 septembre, huit migrants ont trouvé la mort dans le naufrage d’une embarcation qui venait de quitter les côtes françaises, transportant environ soixante passagers. Le 3 septembre, au moins douze autres étaient morts quand leur embarcation s’était brisée au large du cap Gris-Nez dans le pire naufrage de l’année 2024 à ce jour.
    Des migrants sont également morts écrasés ou piétinés lors de tentatives de traversée cette année, comme Dina Al-Shammari, jeune femme koweïtienne de 21 ans, morte le 28 juillet écrasée dans un canot surchargé.Elu en juillet, le premier ministre britannique et chef du Parti travailliste, Keir Starmer, a promis de s’attaquer à l’immigration illégale en augmentant le nombre d’expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs. Selon les autorités britanniques, les embarcations de fortune sont de plus en plus chargées, avec cinquante-deux passagers en moyenne contre seulement treize en 2020. Entre juin 2023 et juin 2024, 18 % des personnes arrivées par ces bateaux étaient originaires d’Afghanistan, un chiffre en forte baisse, suivi de l’Iran (13 %) et du Vietnam (10 %).

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#mortalite#migrationirreguliere#manche#sante

  • Petite révolution au Royaume-Uni : le train va redevenir public
    https://reporterre.net/Le-Royaume-Uni-veut-renationaliser-ses-trains

    Quelques semaines après l’annonce :

    Le Royaume-Uni nationalise l’opérateur de son réseau électrique
    https://www.francetvinfo.fr/monde/royaume-uni/le-royaume-uni-nationalise-l-operateur-de-son-reseau-electrique_6779920

    Tout ça reste modeste mais bon, on dirait que les britanniques suivent un cap depuis le brexit...

  • Immigration : le Britannique Keir Starmer intéressé par les « solutions » de l’extrême droite italienne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/17/immigration-le-britannique-keir-starmer-interesse-par-les-solutions-de-l-ext

    Immigration : le Britannique Keir Starmer intéressé par les « solutions » de l’extrême droite italienne
    Par Cécile Ducourtieux (Londres, correspondante) et Olivier Bonnel (Rome, correspondance)
    La complicité était évidente entre le Britannique Rishi Sunak, un conservateur défendant les expulsions de demandeurs d’asile vers le Rwanda, et Giorgia Meloni, la première ministre italienne et cheffe de file du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia. Malgré sa promesse de « changement » aux Britanniques, le travailliste Keir Starmer a multiplié, comme son prédécesseur, les démonstrations d’amitié à l’égard de son homologue italienne lors de sa première visite officielle à Rome, lundi 16 septembre.
    Sous un soleil radieux, avec, en toile de fond, la superbe Villa Doria Pamphilj, M. Starmer a trouvé « fantastique d’être ici » et a loué les « remarquables progrès » de l’Italie pour limiter les arrivées de migrants et lutter contre les gangs de passeurs. Il faut dire qu’au lendemain d’un nouveau drame dans la Manche – huit personnes ont perdu la vie dans le naufrage de leur fragile bateau, dans la nuit du samedi 14 au dimanche 15 septembre, au large du Pas-de-Calais –, le dirigeant est pressé d’apporter des réponses à l’arrivée continue de demandeurs d’asile sur le sol britannique − 801 personnes ont réussi la traversée du bras de mer, le 14 septembre, selon le Home Office.
    Avec presque 22 000 traversées, depuis le 1er janvier 2024, la migration est un sujet de préoccupation important outre-Manche. Les émeutes racistes du début d’août ont montré que des agitateurs d’extrême droite étaient capables d’exploiter les peurs et les fantasmes suscités par les migrants pour semer la violence. Downing Street s’inquiète aussi de la percée du parti antimigrants Reform UK, qui a réussi à faire élire cinq députés à la Chambre des communes aux élections générales en juillet.
    M. Starmer a donc adopté un discours dur, pas si éloigné de celui des conservateurs, à ceci près qu’il ne promet plus, comme Rishi Sunak, de « stopper » les bateaux traversant la Manche – il s’est empressé, à son arrivée à Downing Street, de mettre fin à l’« accord Rwanda », qui prévoyait d’envoyer des demandeurs d’asile à Kigali. Cet accord, initialement proposé par Boris Johnson, était « un gadget », a-t-il répété depuis Rome. Il a coûté des centaines de millions de livres sterling sans qu’aucun demandeur d’asile ait pu être expulsé, l’accord ayant été contesté en justice.
    Pour autant, la stratégie travailliste se limite, pour l’instant, à une lutte renforcée contre les passeurs avec la nomination, lundi, d’un « commandant à la sécurité des frontières », Martin Hewitt, un ex-chef de la police. Depuis le Brexit, le Royaume-Uni ne peut plus faire valoir le règlement de Dublin pour renvoyer des demandeurs d’asile ailleurs en Europe et il ne dispose plus de mécanisme pour décourager les passages − c’était le but de l’« accord Rwanda ». D’où l’intérêt de Londres pour les solutions migratoires italiennes, alors que les autorités transalpines se félicitent des derniers chiffres du ministère de l’intérieur montrant une baisse de 62 %, sur les six premiers mois de 2024, par rapport à la même période, en 2023, du nombre d’arrivées sur les côtes du pays (33 480 personnes).
    Mme Meloni vante un « modèle » transalpin, après avoir signé, fin 2023, un accord d’externalisation des demandes d’asile avec Tirana. Deux centres de rétention ont été construits en Albanie, aux frais de l’Italie, avec une capacité d’accueil de 3 000 personnes. Y seront détenus des migrants secourus par des navires militaires italiens dans les eaux internationales.
    Cet accord ressemble au britannique, en un peu moins dur : les personnes retenues en Albanie, dont la demande d’asile est acceptée, pourraient être accueillies en Italie − ceux qui auraient été envoyés au Rwanda ne pouvaient plus prétendre à l’asile au Royaume-Uni. L’accord albanais « pourrait être reproduit dans de nombreux pays et faire partie d’une solution structurelle pour l’Union européenne », se félicitait Giorgia Meloni, en juin, lors d’une visite en Albanie.
    Les centres d’accueil albanais ne sont toujours pas opérationnels et l’accord est coûteux : 800 millions d’euros sur les cinq prochaines années, selon le ministère de l’intérieur italien. Dans la Péninsule, de nombreuses voix ont dénoncé un « gâchis d’argent public ». Et l’accord avec Tirana « viole le droit d’asile inscrit dans la Constitution », a accusé la secrétaire générale du Parti démocrate (centre gauche).
    Keir Starmer est « très intéressé » par cet accord albanais, a pourtant assuré Mme Meloni, lundi, ce que le dirigeant britannique s’est bien gardé de confirmer. Il a préféré louer l’autre volet du « plan Meloni », la coopération renforcée avec les pays d’Afrique pour tenter notamment, par l’aide au développement, de traiter les causes de la migration. Lors d’un sommet Italie-Afrique, en janvier, à Rome, Giorgia Meloni a reçu les représentants de vingt-six pays africains et les autorités de l’Union européenne. Un accord bilatéral a été signé avec la Côte d’Ivoire pour lutter contre le trafic d’êtres humains. Des négociations similaires sont en cours avec la Guinée et l’Egypte. M. Starmer ne devrait pas copier la stratégie « coûteuse et inefficace » de l’Italie, surtout l’accord avec l’Albanie, a cependant mis en garde l’International Rescue Committee (IRC), une importante ONG de protection des réfugiés, présidée par David Miliband, ex-ministre des affaires étrangères de Gordon Brown et frère du ministre à l’énergie de Keir Starmer.

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