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  • CANADA : Pas si simple, la pilule abortive Le devoir 8 juillet 2016 |Jessica Nadeau
    Un an après l’autorisation de Santé Canada, les femmes n’ont toujours pas accès à cette option

    Un an après avoir obtenu l’autorisation de mise en marché par Santé Canada, la pilule abortive n’est toujours pas disponible pour les femmes canadiennes. Le fabricant refuse d’expliquer la raison de ces délais dans la mise en marché. Certains commencent à s’impatienter, alors que différents groupes s’activent dans l’ombre pour permettre une distribution plus souple que ce qui est présentement autorisé.
     
    « Comme praticiens, on trouve que c’est long, plus d’un an pour mettre un médicament en marché alors qu’il est déjà approuvé », affirme la Dre Édith Guilbert, clinicienne-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).


     
    C’est que la pilule abortive est attendue depuis longtemps au Canada. Dans plusieurs pays d’Europe, et même aux États-Unis, elle est disponible depuis des années, voire des décennies.
     
    Au Canada, l’approbation du Mifegymiso fut donnée par Santé Canada en juillet 2015, au terme de plusieurs années de débats et de controverse. À l’époque, le fabricant, Linepharma international, et son distributeur canadien, Celopharma, parlaient d’un lancement commercial pour janvier 2016. Le distributeur parle aujourd’hui d’une commercialisation pour l’automne prochain, sans expliquer pourquoi le produit se fait toujours attendre. « Il est malheureux que nous ayons eu des délais dans le lancement commercial, mais en même temps, cela permet de mieux développer le matériel requis tel que l’offre de formation, les brochures, etc. », se contente de répondre par courriel la porte-parole de Celopharma, Paula Tenenbaum.
     
    C’est au fabricant de décider du moment de la mise en marché. Mais il y a des éléments externes à considérer. Et tout n’est pas encore parfaitement au point pour l’arrivée de la pilule abortive, selon la Dre Édith Guilbert. « Il y a un problème sur le plan de l’arrimage, particulièrement dans les [autres] provinces. »
     
    Pas une pilule comme les autres
     
    Il faut dire que Santé Canada a imposé des conditions de distribution et d’administration très strictes qui chamboulent les façons de faire. En effet, c’est le médecin qui doit non seulement prescrire le médicament, mais qui doit également l’administrer. Ainsi, une femme qui souhaite prendre la pilule abortive devra prendre la première dose dans le bureau de son médecin.
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