Des mois après une entrée dans la pandémie qui annonce en grand et fort concrètement l’ère des catastrophes, avec la multiplication des moments dystopiques afférents, souhaiter la #bonne_année, c’est toujours moins évident. Moins évident encore que parfois de répondre au sempiternel « ça va ? ».
Bonne année quand même, permet de se souhaiter le meilleur avec un pied de nez, de ne pas faire comme si une prévision heureuse était possible, de ne pas faire comme si cela dépendait de chacun (oui, c’est dur, débrouille toi donc !) ou d’on ne sait quelle chance (de plus en plus inégalement distribuée). Ce brin de légèreté permet de partager sans le dire le constat d’une cruelle dureté du changement d’époque en cours sans se répandre en lamentations. Il pourra faire sourire les mélancoliques (ou pas) mélancolisé.e.s par le marécageux tsunami quotidien de vulnérabilité impuissance fascisation. L’essayer c’est l’approuver ! En tout cas c’est comme ça que je m’en sors, et j’ai constaté que même au téléphone, à le dire, on entend des sourires.