• De la statistique au terrain
    https://metropolitiques.eu/De-la-statistique-au-terrain.html

    Comment anticiper la #vacance des logements et comment lutter contre ? À partir d’une étude de terrain à Montluçon, Charline Sowa et Hugo Bruyant montrent la complexité de cette question et les difficultés des élus pour y répondre. Le #logement vacant, un objet à étudier au-delà des chiffres La vacance dans les parcs de logements n’est pas un phénomène nouveau. Pour autant, l’analyse de ce phénomène très répandu reste un exercice complexe, dont les résultats peuvent rester partiels (Arab et Miot 2021 ; #Terrains

    / #habitat, vacance, ruralité, #villes_moyennes, #décroissance_urbaine, #élus_locaux, logement

    #ruralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_sowa-bruyant.pdf

  • Comment la société française a appris à mépriser les « paysans » et leurs « #patois »

    Les manifestations récentes par lesquelles le monde agricole français a fait entendre ses protestations et ses revendications ont, une fois de plus, fait apparaître des différences profondes, voire des fractures, entre le monde rural et le monde urbain et plus encore entre des images valorisantes de l’urbanité et dévalorisantes de la ruralité.

    La France moderne a été construite depuis Paris, lieu de la puissance politique, en développant un sentiment de supériorité de la capitale sur « la province » (le singulier est significatif) et des villes (supposées modernes) sur les campagnes (supposées arriérées). Au lieu d’être fédérale, vu sa diversité, « la France est un pays dont l’unité a été construite à coups de cravache […] par l’autorité de l’État central », selon Jean Viard.

    Les normes sociales valorisées ont donc été celles, urbaines, de la ville-capitale érigée en phare de l’État hypercentralisé. On le voit, par exemple, dans le fait qu’en français le mot urbain a le double sens « de la ville » et « poli, courtois » et que le mot paysan a le double sens de « rural, agricole » et « rustre, grossier ». Ce mode de relation est clairement confirmé par une analyse sociolinguistique plus large, comme on va le voir ci-après. En effet, la sociolinguistique a pour but d’étudier principalement deux choses : les effets de l’organisation d’une société sur les langues qu’on y parle et ce que la place faite aux langues révèle de l’organisation de cette société.
    Paris, ses bourgeois et leur langue érigés en modèle

    C’est en effet la langue de la capitale qui a été imposée notamment à partir de la Révolution française à l’ensemble des populations progressivement rattachées à la France. Elle est considérée comme la langue « normale » en France. Et c’est le français des classes supérieures parisiennes qui a été prescrit comme modèle d’expression. Ainsi le grammairien Vaugelas définissait-il ce « bon français » en 1647 :

    « La façon de parler de la plus saine partie de la Cour […] Quand je dis la cour, j’y comprends les femmes comme les hommes, et plusieurs personnes de la ville où le prince réside. »

    La prétendue supériorité universelle du français, par opposition à toutes les autres langues et d’autant plus aux « patois régionaux », affirmée dès 1784 par le pamphlétaire Rivarol, est régulièrement reprise dans les discours étatiques jusqu’à aujourd’hui, par exemple par le président de la République lui-même lorsqu’il inaugure une cité qui cultive les mythes sur la langue française.

    Tout au long du XIXe siècle, la construction de la nation française passe par cette vision de la langue française, que l’école de la IIIe République (1870-1940) est chargée de mettre en œuvre de façon particulièrement offensive.

    En 1951, le phonéticien Pierre Fouché poursuit cette vision suprémaciste de la langue de Paris et de ses classes dominantes en établissant pour l’enseignement une norme de prononciation du français sur le modèle d’une « conversation soignée chez des Parisiens cultivés ».
    Les « patois pauvres et corrompus » des campagnes « provinciales »

    Quant aux autres langues de France, comme on les appelle depuis 1999, elles ont, à l’inverse, été disqualifiées par le nom de « patois » au départ méprisant, par l’association au seul monde rural et à une arriération prétendue. L’origine du mot « patois » est discutée, mais il est très probable qu’il vienne du verbe « patoiller » qui veut dire soit « marcher dans la boue, barboter, patauger », soit « gesticuler, parler en faisant des signes avec les mains ». Dans les deux cas, c’est un terme péjoratif à l’origine.

    Or, tout ceci est doublement faux : ces langues étaient aussi celles des villes (à Marseille par exemple le provençal était la langue générale jusque dans les années 1920) et d’intellectuels (Frédéric Mistral, licencié en droit, a reçu le prix Nobel de littérature pour son œuvre toute en provençal).

    Mais les préjugés sont fondés sur un aveuglement pour ne voir que ce que l’on veut voir. Ainsi, on lit dans l’Encyclopédie (1765) :

    « Patois : Langage corrompu tel qu’il se parle presque dans toutes les provinces : chacune a son patois ; ainsi nous avons le patois bourguignon, le patois normand, le patois champenois, le patois gascon, le patois provençal, etc. On ne parle la langue que dans la capitale. »

    Le Dictionnaire de Furetière (1690) précisait :

    « Langage corrompu et grossier tel que celui du menu peuple, des paysans, et des enfants qui ne savent pas encore bien prononcer. »

    À la création de la 1ere République française, ses responsables considéraient ainsi que dans les provinces on parlait « ces jargons barbares et ces idiomes grossiers » à « éradiquer » (Rapport Barrère, publié en 1794). Pourquoi ? Parce que « nous n’avons plus de provinces et nous avons encore environ trente patois qui en rappellent les noms » dont « deux idiomes très dégénérés » et parce que « l’homme des campagnes, peu accoutumé à généraliser ses idées, manquera toujours de termes abstraits » à cause de cette « inévitable pauvreté de langage, qui resserre l’esprit » disait le Rapport Grégoire (publié en 1794). Il ajoutait « les nègres de nos colonies, dont vous avez fait des hommes, ont une espèce d’idiome pauvre », ne mesurant pas le racisme linguistique de son propos.

    Le mépris des provinciaux, des ruraux et de leurs langues, alimentés par ces préjugés conjugués, a été sans borne. Il a culminé au XIXe siècle sous la forme d’un véritable racisme, dont celui contre les Bretons ou les Méridionaux, bien attesté.

    À l’époque l’étude scientifique des langues n’existait pas encore. La sociolinguistique, qui se développe à partir des années 1950-1970, a montré par la suite que toutes les langues sont égales (y compris celles dites « patois ») : aucune n’est supérieure ou inférieure à une autre en raison de ses caractéristiques proprement linguistiques. Ce sont les hiérarchisations sociales qui se reflètent en hiérarchisation des langues ou de leurs variétés locales ou sociales particulières.

    Hélas, comme on l’observe trop souvent et encore plus à l’époque des « fake news », les connaissances scientifiques ont du mal à remplacer les croyances répandues dans l’opinion publique. C’est d’autant plus le cas quand il s’agit de langues en France, pays où a été instaurée une véritable religion nationale de la langue française accompagnée d’une sorte d’excommunication des autres langues.

    En conséquence, cette conception est encore présente de nos jours. Le Trésor de la Langue française (CNRS) la décrit ainsi :

    « Patois : Parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités, principalement rurales. Système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable […]. Langage obscur et inintelligible. Synonymes : baragouin, charabia, jargon. »

    Le « plouc » et son parler aussi méprisés l’un que l’autre

    Aujourd’hui encore, le stéréotype du « plouc » est fortement voire principalement constitué de caractéristiques linguistiques (“phrase, accent, prononciation, langue”), comme le montre l’étude de Corentin Roquebert, qui conclut :

    « On peut relever l’association forte entre des catégories et des objets plus ou moins valorisés socialement, ce qui favorise l’expression d’un jugement social positif ou négatif sur une population : le beauf comme personnage raciste et sexiste, le hipster branché et cool qui n’aime pas le mainstream, la prononciation et l’accent du plouc. »

    Les préjugés glottophobes contre des « patois » supposés employés (uniquement) par des « paysans » sont toujours là. Et même quand les « paysans » et autres « provinciaux » ont finalement adopté le français, bon gré mal gré, on continue à stigmatiser les traces de leurs “patois” dans leurs façons de parler français : mots locaux, expressions, tournures, et surtout accent…

    Le pseudo raisonnement, fondé sur des préjugés, est circulaire : les « patois » ne sont pas de vraies langues puisqu’ils sont parlés par des « paysans »/les « paysans » sont des rustres puisqu’ils parlent « patois ». Les deux stéréotypes négatifs projetés simultanément sur les « paysans » et sur les « patois » (ou les « accents » qu’il en reste), associés les uns aux autres, se renforcent réciproquement et produisent un mépris de classe renforcé.

    https://theconversation.com/comment-la-societe-francaise-a-appris-a-mepriser-les-paysans-et-leu

    #mépris #France #fracture #rural #urbain #villes #campagnes #ruralité #dévalorisation #province #ville-capitale #centralisme #sociolinguistique #langue #bon_français #patois_régionaux #langues_régionales #Rivarol #mythe #nation #Etat-nation #Pierre_Fouché #préjugés #aveuglement #racisme_linguistique #préjugés #racisme #hiérarchisation #plouc #accents #mépris_de_classe

    • Le rapport de domination, en France, entre la capitale et le reste du pays est un fait difficilement contestable. Comme l’indique ce texte, cela se voit notamment par l’obligation, dictée par le pouvoir central d’État, établi à Paris, d’adopter sur tout le territoire la même langue. Pour autant, cet héritage centralisateur ne me semble pas être la seule explication dans la construction d’une idéologie de classe méprisante à l’encontre du monde paysan.

      On pourrait croire, en lisant ce texte, que le pays se résumait à un clivage entre Paris et « la province », cette dernière étant assimilée au « monde paysan », or le pays a compté quand même nombres de grandes villes sur le territoire, qui ont constitué autant de métropoles locales dont l’importance dans le développement du capitalisme en France a été tout aussi déterminante que celle de Paris. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui, le concept politique de « métropole » fait vibrer nombre de représentants de la classe dominante en Europe, y compris en France (et en Île-de-France).

      Témoignage personnel anecdotique : une partie de ma famille est nantaise et j’ai été frappé de constater à quel point les expressions de mépris anti-paysan, quasi-raciste, revenaient dans les propos de mes oncles et tantes. Cela dépasse de loin ce que j’ai entendu, en comparaison, à Paris, en tous cas, pour cette génération-là.

  • Réparer un moteur, faire des semis, coudre un vêtement… l’écologie de la « débrouille rurale » - Basta !
    https://basta.media/reparer-un-moteur-faire-des-semis-coudre-un-vetement-eloge-debrouilles-rura

    Bien que leurs pratiques soient fondamentalement sobres, vous pointez le rejet par ces mêmes personnes de « l’écologie dominante », notamment des « écogestes »…

    L’écologie dominante, c’est principalement le discours qui incite à être écocitoyen et à faire des écogestes, comme couper l’eau quand on se brosse les dents ou éteindre la lumière derrière soi. Les modestes économes ne s’autodéfinissent pas comme « écolo » même si pour elles et eux, faire durer, ne pas jeter, faire son compost, récupérer l’eau pour la réutiliser, est quelque chose d’acquis depuis l’enfance.

    Par exemple, les vêtements « abîmés » sont utilisés pour des travaux extérieurs et lorsqu’ils ne peuvent être plus portés, ils sont transformés en chiffons. Les emballages sont utilisés plusieurs fois, et compostés lorsqu’ils sont trop usés ou utilisés pour faire démarrer le feu.

    Quand ils parlent d’écologie, ça va être pour certain·es une « écologie paysanne » tournée vers le respect de la terre : on ne met pas de pesticide dans la terre, car la terre nous nourrit et si on veut qu’elle nous nourrisse, il faut qu’on la respecte. Ils disent qu’ils ont toujours cultivé en « bio », mais sans l’appeler comme cela parce que c’est l’utilisation de pesticides qui n’est pas « normale ». Et ils se demandent pourquoi il faut apposer une nouvelle étiquette sur des pratiques qui existaient avant.

    #écologie #ruralité

  • L’agriculture à la loupe
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/11/30/lagriculture-a-la-loupe

    Il y a mille choses qui m’inquiètent concernant l’avenir de notre #Agriculture, et pouvoir observer la manière dont sont structurées les exploitations ajoute des sujets d’inquiétudes supplémentaires. J’vous explique. Il existe plusieurs statuts possibles pour une exploitation agricole : l’exploitation micro-agricole (ça c’est que des bio débarqués de la ville), équivalent de la micro-entreprise, l’exploitation […]

    #Article #chroniques_agricoles #Ruralité #élevage #campagne
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  • Simon&Capucine, Grand Huit | ZV Vorarlberg
    https://topophile.net/rendez-vous/simoncapucine-grand-huit-zv-vorarlberg

    Ce jeudi, à l’invitation du syndicat des architectes du Vorarlberg, j’ai le plaisir de proposer à deux agences françaises pionnières de présenter leurs démarches singulières : écologie, frugalité, savoirfaire, #artisanat, #insertion, culture du bâtir (#Baukultur), #bois, #terre, #paille, #réemploi, #réhabilitation, entre #ruralité et #métropole, autant de sujets sur lesquels croiser les regards français et autrichiens.... Voir l’article

  • Chez Yvette
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/11/25/chez-yvette

    Mon boulot d’en ce moment consiste à arpenter les exploitations agricoles pour faire du recueil de données chiffrées à visée statistique. Je vais donc de ferme en ferme, je pose des questions à base d’hectares, de tracteurs, de labour et de gestion des déchets et c’est super-rigolo. Pas tant les hectares, les tracteurs et le […]

    #Agriculture #Portrait #Ruralité #vaches #Bretagne #campagne #portrait
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  • Et maintenant : un petit tour du côté du #Brésil
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/04/07/et-maintenant-un-petit-tour-du-cote-du-bresil

    La maison d’édition Anacanoa a eu une idée de génie : traduire (entre autres, allez voir, son catalogue est vraiment intéressant) la #littérature populaire et rurale du Brésil. Vaste Monde est une œuvre de cette nature. Maria Valéria Rezende nous conte dans un langage truculent, avec une suite de portraits, la vie d’un village brésilien. On […]

    #Bibliothèque #ruralié #Ruralité
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  • Résurrection, de Tolstoï : un pamphlet plus qu’un roman
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/29/resurrection-de-tolstoi-un-pamphlet-plus-quun-roman

    Résurrection est le dernier roman de Tolstoï, et si on a tous entendu parler de Guerre et Paix et de Anna Karénine, celui-là semble sinon oublié en tout cas beaucoup moins mis en avant. Et quand on fouille un peu, on se rend vite compte qu’il s’est fait sévèrement censurer puis globalement défoncer par les […]

    #Bibliothèque #religion #Ruralité #Société #contrôle_social #Politique #société
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Mémoires d’un paysan bas-breton : pour se distancer des folkloristes.
    https://tagrawlaineqqiqi.wordpress.com/2023/03/12/memoires-dun-paysan-bas-breton-pour-se-distancer-des-fol

    « J’ai lu dans ces derniers temps beaucoup de vies, de mémoires, de confessions de gens de cour, d’hommes politiques, de grands littérateurs, d’hommes qui ont joué en ce monde des rôles importants ; mais jamais ailleurs que dans des romans, je n’ai lu de mémoires ou de confessions de pauvres artisans, d’ouvriers, d’hommes de peine. (…) […]

    #Bibliothèque #Biographie #Histoire #religion #Ruralité #Bretagne #lecture #portrait
    https://0.gravatar.com/avatar/fae7880a13ff373ef7ab14b76ec88027?s=96&d=identicon&r=G

  • Un chasseur abat un chien et menace de mort son propriétaire dans le Var - Var-Matin
    https://www.varmatin.com/faits-divers/un-chasseur-abat-un-chien-et-menace-de-mort-son-proprietaire-dans-le-var-8

    État de choc et peur des représailles... Jean-Luc (1) a attendu deux jours avant de porter plainte. Ce lundi après-midi, ce père de famille a finalement poussé les portes de la gendarmerie du Luc pour dénoncer des faits de « violence avec usage ou menace d’une arme sans incapacité ». Samedi dernier, sa chienne aurait été abattue par un chasseur dans le centre-Var avant que ce dernier le menace de mort et pointe son fusil sur lui. Récit d’une partie de chasse qui aurait mal tourné, telle que racontée dans le procès-verbal et la plainte, dont nous avons pris connaissance.

  • Pas d’interdiction le dimanche, délit d’alcoolémie : ce que contient le plan chasse du gouvernement
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/plan-chasse-du-gouvernement-un-delit-d-alcoolemie-et-de-stupefiants-insta

    Bientôt une autorisation pour avoir le droit de se balader !

    Parmi les 14 mesures détaillées par la secrétaire d’État à l’Écologie, l’interdiction de chasser sous l’empire de l’alcool ou encore la création d’une application mais pas d’instauration d’un jour sans chasse comme le réclamaient les associations...

    Le gouvernement souhaite lancer à l’automne prochain d’une plateforme numérique qui permettra au public d’identifier les zones et horaires non chassés. Cette application pour smartphone doit permettre visualiser en temps réel les chasses en cours, grâce à l’obligation de déclaration par les organisateurs de chasse collective.

    #facepalm #fatigue

  • Élections nationales 2022 : pour une analyse localisée du #vote et de ses enjeux
    https://metropolitiques.eu/Elections-nationales-2022-pour-une-analyse-localisee-du-vote-et-de-s

    Après avoir scruté les votes des grandes villes lors de l’élection présidentielle de 2017, Métropolitiques a consacré un nouveau dossier aux #élections nationales de 2022. Les articles rassemblés ici proposent une analyse localisée des résultats électoraux et interrogent quelques enjeux territoriaux de ces élections. ▼ Voir le sommaire du dossier ▼ Ce dossier consacré au cycle électoral constitué par l’élection présidentielle et les scrutins législatifs du printemps 2022 illustre l’intérêt que la revue #Dossiers

    / #élections_présidentielles, élections, vote, #métropole, ruralité, #politique

    #ruralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/intro_dossier_elections-nationales-2022.pdf

  • L’immigration dans les #campagnes françaises
    https://metropolitiques.eu/L-immigration-dans-les-campagnes-francaises.html

    Quelle est la place des immigrés dans les campagnes françaises ? À partir de données détaillées sur les cinquante dernières années, Julie Fromentin montre leur croissance modérée, mais la forte diversification de leurs pays d’origines comme des territoires où ils s’installent. Depuis les années 2000, la société française est marquée par le creusement des #inégalités sociales et territoriales (Lambert et Cayouette-Remblière 2021 ; Fleury et al. 2012). Cette tendance n’est pas propre à la France et s’inscrit #Terrains

    / ruralité, #immigration, #peuplement, inégalités, #ségrégation, campagnes

    #ruralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_fromentin.pdf

  • Vote Le Pen : « Sortir d’une lecture binaire entre urbain et rural »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160422/vote-le-pen-sortir-d-une-lecture-binaire-entre-urbain-et-rural

    La carte des résultats électoraux du premier tour donne des résultats très différenciés d’une région à l’autre, mais aussi entre campagnes et grandes agglomérations. Faut-il y voir des particularités dans les votes ruraux et périurbains ? Entretien avec le sociologue Benoît Coquard.

    Territoires déshérités, terres d’emplois précaires et de déclin démographique, et, par endroits, terres dynamiques, qui attirent des personnes issues des catégories aisées de la société : le sociologue Benoît Coquard, chercheur à l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae), travaille depuis longtemps sur les zones rurales du Grand Est, recherches qui ont donné lieu à un ouvrage paru en 2019 chez La Découverte, Ceux qui restent. Il revient pour Mediapart sur la diversité du vote et de sa signification dans les régions rurales et les résultats du premier tour de l’élection présidentielle.

    Peut-on, au vu des résultats du dimanche 10 avril, caractériser le vote rural et périurbain ? Y a-t-il une tendance qui se dégage ?

    Benoît Coquard : Pour l’instant, je n’ai que les résultats par commune ou par département. Ce dont nous avons besoin, c’est de données à l’échelle des bassins de vie, des bassins d’emploi, et rapportées surtout aux classes sociales et aux générations.

    Ce que je peux dire à première vue, c’est que la tendance des précédents scrutins se confirme en milieu rural, avec des différences selon les types de campagne. Il y a un survote pour l’extrême droite en dehors des grandes agglomérations, et plus encore dans les campagnes en déclin économique et démographique. Rien de nouveau : on voit cette poussée de l’extrême droite depuis les années 1990 dans les campagnes désindustrialisées, où il y a aussi une surreprésentation des personnes moins diplômées, dont on sait qu’elles votent davantage pour l’extrême droite.

    Le vote Zemmour semble sociologiquement différent de celui pour le Rassemblement national (RN) : il a davantage percé dans les classes aisées et les quartiers riches des grandes villes que dans des endroits où Marine Le Pen avait déjà l’hégémonie.

    Un fait marquant, dans les campagnes conservatrices, c’est l’effondrement de Valérie Pécresse par rapport à François Fillon en 2017. Chez les jeunes adultes que j’étudie, il y a aussi une nouvelle dynamique Mélenchon, mais ce vote me paraît peu revendiqué en public. C’est compliqué de se dire « de gauche » dans certains milieux ruraux… Enfin, il y a une hausse de l’abstention, qui, chez les jeunes ruraux, sera certainement encore plus forte au second tour.

    Dans certaines régions, pourtant, le vote #RN n’arrive pas du tout en tête. Dans un arc allant de l’Occitanie aux Hautes-Alpes, en passant par l’Ardèche et la Drôme, Jean-Luc Mélenchon arrive en tête dans de nombreux villages, parfois dans des endroits très reculés…

    Le vote varie évidemment selon le type de campagne, parce qu’on ne retrouve pas les mêmes classes sociales et la même morphologie sociale à tous les endroits. Dans les zones que vous indiquez comme mélenchonistes, il y a des campagnes attractives, avec une population plus diplômée et une part non négligeable de néoruraux.

    Par ailleurs, si on regarde les communes où Mélenchon arrive en tête, bien souvent c’est le RN qui est juste derrière : c’est le cas en Occitanie. Il faut aussi se méfier d’une lecture hâtive des cartes par commune. On voit du rouge et on se dit que Mélenchon est plébiscité dans telle ou telle zone, mais il faut rapporter tout cela au nombre d’habitants et agglomérer différentes communes pour pouvoir comprendre ce qu’il en est réellement.

    Néanmoins, il faut bien avoir en tête que les ruralités ont des histoires politiques locales différentes, il n’y a pas que le profil du rural post-industriel de l’Est et du Nord.

    Dans les campagnes dynamiques de l’Ouest de la France, des jeunes diplômés reviennent s’installer parce qu’on y est proche des grandes agglomérations. La Bretagne rurale, par exemple, donne beaucoup de voix à Emmanuel Macron, mais aussi à Jean-Luc Mélenchon. Il y a aussi moins d’abstention parce qu’il y a une part plus faible de classes populaires, moins de précarité, et plus largement une population plus aisée et diplômée qui se sent plus légitime pour aller voter.

    Pour cerner le vote Marine Le Pen dans les campagnes, il est donc impératif de sortir d’une lecture simplement binaire entre urbain et rural. Pour comprendre le vote et le sens qu’on lui donne, il faut aller sur place observer quels sont les groupes qui habitent et comment ils se côtoient.

    Si, par exemple, des ouvriers se trouvent davantage en contact avec une bourgeoisie locale qui est anti-RN, plus proche du pôle culturel que du pôle économique, et qui porte un fort tissu associatif, alors le vote RN sera peu légitime et certainement moins fort. L’esprit des lieux n’y sera pas le même que dans les campagnes en déclin, où les dominants locaux votent eux-mêmes pour la droite ou l’extrême droite et stigmatisent la gauche et ses valeurs.

    Le résultat RN d’aujourd’hui provient en grande partie de classes populaires vivant sur des territoires qui ont toujours voté à droite, où même aux plus grandes heures du PCF (Parti communiste), les ouvriers ont en grande partie continué de voter « pour le patron ».

    C’est en cela que je dis que les campagnes votent différemment selon leur morphologie sociale. Et cela se retrouve certainement chez les personnes âgées. Il serait utile, par exemple, de regarder où sont les retraités qui ne votent pas Macron . Une personne retraitée dans une campagne conservatrice de l’Est ne va pas voter comme une personne retraitée en Ariège, car le climat politique et les groupes avec qui elle interfère n’y sont pas du tout les mêmes [ l’Ariège est l’unique département métropolitain, en dehors des six franciliens sur neuf, à avoir placé le candidat de La France insoumise en tête - ndlr ].

    Ce genre de territoire, comme la Drôme et l’Ardèche, est davantage tourné vers la valorisation de la production agricole locale, il attire beaucoup de gens non issus du monde rural qui parviennent à y créer leur propre activité… À l’inverse, dans les campagnes du Grand Est, où la population active agricole est très faible, où dominent les grandes cultures et l’agriculture intensive, où l’emploi est surtout porté par l’industrie métallurgique, le rapport au territoire n’est pas du tout le même [ dans la région Grand Est, Le Pen arrive en tête avec 29,5 % des voix et Mélenchon est loin derrière, avec 17,6 % - ndlr ].

    Dans l’Ouest, c’est encore d’autres configurations : des secteurs associatifs importants, des luttes locales, un fort héritage « catho de gauche »… Ce sont des terres qui restent moins perméables à l’extrême droite.

    La lecture villes/campagnes est donc bien trop simpliste…

    Le cœur de l’explication du vote de cette présidentielle, à mon avis, se trouve dans la répartition différenciée des classes sociales sur le territoire national. On ne vote pas en fonction du nombre de kilomètres qui nous séparent d’une ville, on ne retrouve pas un plus fort vote RN à mesure qu’on va vers des villages plus isolés.

    Ce qui se passe, c’est que la morphologie sociale locale produit ce que Bourdieu appelait un effet de lieu : il y a un comportement politique qui est localement légitime, et comme la campagne est un espace d’interconnaissance avec un plus fort conformisme qu’en ville, le mode de pensée qui s’impose a tendance à gagner nettement la partie et pour longtemps.

    Dans les campagnes de l’Est, qui votent très fortement RN, on a une continuité avec l’ancrage ancien du vote conservateur, dans une logique générale de déplacement du champ politique vers l’extrême droite.

    Aujourd’hui, il me semble que ce conformisme profite à l’extrême droite : dans ces milieux où le vote de gauche est souvent perçu comme un vote d’assistanat, où il y a du dédain à l’égard de celles et ceux qui ne travaillent pas, on se met à voter « comme tout le monde », autrement dit RN. Et si l’on n’est pas RN, alors on ne vote pas. C’est là où cette élection a un aspect démobilisateur : la distance par rapport au projet présidentiel est très grande dans ces milieux. À ce titre, la progression que j’ai perçue parmi mes enquêtés pour le vote Mélenchon est assez remarquable.

    Parmi ces personnes, beaucoup habitent en Haute-Marne, qui est l’un des départements les plus vieillissants. Or c’est aussi un département marqué par un fort taux d’abstention : 25,7 % au premier tour. Dans la mesure où la population âgée est celle qui se rend le plus dans les urnes, cela signifie que les jeunes se sont probablement beaucoup abstenus.

    Ce que je retiens surtout de cette élection « vue d’en bas », c’est-à-dire depuis la vie quotidienne, c’est une résignation très forte . En fait, dans ces classes populaires rurales, alors qu’on parle de choses politiques tout au long de l’année parce qu’on est forcément concerné par tout un tas de choses, à commencer par l’emploi et le coût de l’énergie, il y avait très peu de commentaires pendant la campagne sur les personnes candidates.

    Lors des précédents scrutins, pourtant, les débats, et notamment les moments de clash , avaient fait beaucoup réagir et avaient amené les indécis à se positionner, souvent en s’identifiant avec l’un ou l’autre. C’était le cas, par exemple, lors du débat Mélenchon-Le Pen en 2012. De ce point de vue, les médias ont beaucoup œuvré pour désintéresser la part de l’électorat de milieu populaire qui n’est pas convaincue par l’omniprésence de l’extrême droite à la télé.

    Le recul des transports en commun dans ces zones, la distance par rapport aux centres urbains, le temps passé sur la route…, tout cela ne contribue-t-il pas à un sentiment d’isolement, propice à un désintérêt de la politique ?

    Oui, vous avez raison, pour ces personnes, « tout est loin », comme elles le répètent, et il faut pourtant bien aller bosser. C’est quelque chose que j’avais relevé dans mon livre : les anciens racontent que lorsqu’ils étaient jeunes, ils pouvaient « tout faire à vélo », que tout était à portée de main, le travail, les services, même son futur mari ou sa future femme… Aujourd’hui, les périmètres de vie sont extrêmement grands et atteignent rapidement la cinquantaine de kilomètres. Les jeunes que je vois savent que leur paye passe en grande partie dans l’essence.

    Dans ce contexte, Marine Le Pen est perçue comme celle qui taxe le moins, comme celle qui va bloquer le prix de l’essence. Aussi – et c’est selon moi un aspect déterminant pour ne pas se positionner à gauche alors qu’on est ouvrier ou employé –, les ruraux des classes populaires ont un taux élevé d’accès à la propriété : celles et ceux qui ont une maison ont le sentiment d’être un peu au-dessus de la moyenne, veulent préserver ce petit patrimoine et le transmettre sans payer d’impôts.

    Il m’est impossible de dire comment ont voté celles et ceux qui ont fait partie des « #gilets_jaunes ». Déjà, pendant le mouvement, on pouvait observer que sur une même commune, un rond-point penchait plutôt à gauche, tandis qu’un autre était dominé par des figures d’extrême droite. Dans son article « Rencontres au rond-point », le sociologue Raphaël Challier explique bien cette polarisation de deux lieux gilets jaunes dans une petite ville des Vosges.

    Les polarisations politiques existaient au sein même du mouvement. Il y a aussi probablement des différences entre les gilets jaunes qui ont subi la répression policière et ceux, très nombreux, qui n’ont participé que les premières semaines aux blocages. Et là encore, il est très probable qu’une partie importante s’est abstenue, alors même que ces gens se sont fortement engagés politiquement via ce mouvement. Le vote, ce n’est pas toute la politique, surtout pour les classes populaires.

    Certaines régions où se conjuguent pauvreté et désindustrialisation résistent toutefois au basculement vers le RN. Je pense notamment au sud du Massif central. Comment l’expliquez-vous ?

    Si on prend le Cantal comme exemple, on a Macron qui arrive en tête avec 28 %, Le Pen deuxième avec 24,5 %, Mélenchon loin derrière avec 14,7 %, tandis que Pécresse et Lassalle font un meilleur score qu’au niveau national, avec près de 8 % chacun… On est plutôt, me semble-t-il, sur un département assez conservateur, qui a peut-être moins de difficultés sociales que les régions industrielles de l’Est. Il faudra voir ce que tout ça donne au second tour…

    Ensuite, pour l’Aveyron, c’est un peu différent, avec Macron en tête à 27 %, Le Pen deuxième à 20 % et Mélenchon troisième à 19 %, avec de nombreuses poches « rouges » où il arrive premier… Il n’y a, à l’évidence, pas la même histoire politique d’un bassin d’emploi à un autre. Le bassin industriel de Decazeville reste à gauche, avec Mélenchon à près de 29 % à Decazeville même et en tête également dans plusieurs communes autour.

    Comme je l’indiquais plus tôt, ce vote est aussi lié à un type de socialisation politique, à la manière dont on a été politisé en voyant ses proches incarner et porter plus ou moins fièrement des idées de gauche… Cela dit, cela ne fait pas barrage non plus à l’extrême droite : dans ces mêmes localités, le vote RN n’est pas très loin derrière le vote LFI, et le cumul de toutes les voix penche à droite.

    Les partis traditionnels, et #LFI, ont-ils échoué à parler au monde rural ?

    Il paraît toujours un peu bancal de vouloir spécifier le vote rural, comme si on avait affaire à une tout autre réalité, à une population par nature différente des autres… Le problème principal de l’électorat rural et de classes populaires, c’est le pouvoir d’achat ; c’est un point commun avec les membres de ces classes sociales qui vivent ailleurs qu’à la campagne.

    Ce qui est certain, c’est qu’il n’y a pas dans les partis traditionnels de candidat qui par son ethos, sa manière de parler, son accent… montre qu’il vient d’une catégorie sociale rurale et populaire. Au-delà de la question de l’affinité politique avec telle ou telle idéologie, une aide à domicile qui travaille en milieu rural n’a guère de possibilité de s’identifier à quelqu’un comme Valérie Pécresse…

    C’est aussi sur ce vide-là que joue Marine Le Pen. Elle est « celle qui dit que ça pète de partout », me disaient en résumé les jeunes qui la trouvaient « dans le vrai ». C’est un discours qui a de l’écho chez des gens qui ont l’expérience de la concurrence accrue pour l’emploi et des conflits au niveau local dans un contexte de généralisation de la précarité. Dans les zones rurales marquées par le sous-emploi, beaucoup ont le sentiment qu’on ne peut pas tous s’en sortir, qu’il faut « faire le tri » entre les « vrais potes sur qui compter » et les autres avec qui on ne sent pas allié. C’est en ce sens qu’est reçu le discours Le Pen, un discours conflictuel sur tous les plans avec la construction d’un ennemi proche de soi.

    #élections #abstention #morphologie_sociale #désindustrilisation #emploi #ruralité #esprit_du_lieu #précarité #concurrence

  • https://orientxxi.info/magazine/les-camps-de-regroupement-entreprise-de-destructuration-du-monde-rural-a

    Les camps de regroupement, entreprise de destructuration du monde rural algérien

    Pour empêcher les combattants indépendantistes de bénéficier du soutien des villageois pendant la guerre d’indépendance, l’armée française procède au regroupement de la population dans une opération pudiquement désignée sous le nom de « pacification ». En réalité, plus de deux millions d’Algériens ont été parqués dans des camps soumis à l’autorité militaire et qui ont déstructuré la société rurale.

    Fabien Sacriste, 25 mars 2022

    (...)

  • Un village espagnol demande aux touristes d’apprendre à supporter le bruit des coqs et des ânes | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/214515/apres-plaintes-ribadesella-village-espagnol-demande-touristes-apprendre-suppor

    Dans la petite ville de Ribadesella (5.700 habitants), au nord de l’Espagne, des touristes ont contacté les autorités pour se plaindre du braiement des ânes, tandis que d’autres leur ont signalé des dégâts causés par des vaches, rapporte le Guardian.

    « La semaine dernière, une dame nous a appelés trois ou quatre fois à propos d’un coq qui la réveillait à 5h du matin, raconte Ramón Canal, le maire de Ribadesella. Elle nous a dit que nous devions faire quelque chose. »

    Les responsables de la commune sont donc passés à l’action. Mais l’idée qu’ils ont trouvé n’est probablement pas à la hauteur des espérances des touristes mécontents : il s’agit d’une campagne d’affichage humoristique qui invite les citadins à « assumer tous les risques » de la vie rurale.
    « Vous n’êtes peut-être pas au bon endroit »

    « Ici nous avons les cloches de l’église qui sonnent régulièrement, des coqs qui chantent tôt le matin et des troupeaux de bétail qui vivent tout près et portent parfois des cloches qui font également du bruit, peut-on lire sur l’affiche placardée un peu partout dans la ville ces derniers jours. Si vous ne pouvez pas supporter tout ça, vous n’êtes peut-être pas au bon endroit. »

    #ruralité #tourisme #trou_du_cul #humour

  • Court article de Oust ! France qui t’explique que téléphoner avec son portable en Nord Mayenne confine à la pratique d’un sport extrême.

    Situation aisément transposable dans le sud de ce département où j’ai pu tester la #fracture_numérique (avec 3 mois de délai pour être raccordé à la fibre). La scoumoune intégrale.

    En Mayenne, même perchés sur un escabeau, certains habitants peinent à avoir du réseau
    https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/vautorte-53500/en-mayenne-meme-perches-sur-un-escabeau-certains-habitants-peinent-a-av

    • Anecdote :
      Un soir, notre voisin en panique arrive pour nous demander d’utiliser notre téléphone fixe. Sa mère est en urgence cardiaque (tachycardie à 140 et difficultés respiratoires) et son portable ne capte pas. Madame Sombre (qui sait gérer ce genre de situation vu sa profession) appelle le 15. On lui demande de se tenir au chevet de la malade et de communiquer son état en temps réel. Oui, sauf que, à l’intérieur de la maison des voisins, et bien le portable ne capte pas. Donc, madame se tient dans la cour avec son propre portable où là, elle capte un faible signal (sûrement parce que notre box doit encore pouvoir transmettre un peu de jus grâce à sa « femtocell ») Ça lui permet de continuer la conversation avec l’opératrice du 15. Sauf que cette dernière est contrariée parce que ma compagne relaie les infos transmises de vive voix par le fils de la patiente qui lui se trouve auprès de sa mère à l’intérieur de leur maison.
      Bon, les pompiers finissent par se radiner. Pareil pour eux qui ont besoin de communiquer avec leur central et l’hôpital local, pas de signal sur leurs portables. Je me tiens dans la rue, juste en dessous de la fenêtre de la pièce où se trouve la box, le combiné de la ligne fixe à la main. Je propose donc aux pompiers d’utiliser ce téléphone pour leurs besoins. Et, miracle ! Le signal de la base arrive à passer en extérieur malgré des murs épais. C’est ainsi que j’ai servi de cabine téléphonique pendant une petite heure.
      Au final, la maman du voisin a pu être transférée dans de bonnes conditions à l’hosto du coin.
      Ce qui est « mignon », c’est que les gens de l’extérieur te croient à peine quand tu tentes de leur expliquer que tu es en #zone_blanche.

  • La nouvelle #définition du #rural encore perfectible, estime le chercheur Olivier Bouba-Olga
    https://www.banquedesterritoires.fr/la-nouvelle-definition-du-rural-encore-perfectible-estime-le-ch

    Définir le rural en plein et non plus en creux ? C’est ce à quoi s’emploie l’#Insee dans sa dernière édition de « La France et ses territoires » parue le 29 avril 2021 (voir notre article du 29 avril 2021), conformément à l’une des mesures de l’Agenda rural de 2019. Jusque-là, définir le rural revenait simplement à identifier ce qui n’était pas urbain. Ainsi, l’Insee définissait les communes rurales comme étant celles qui n’appartenaient pas à une unité urbaine (c’est-à-dire des regroupements de plus de 2.000 habitants dans un espace présentant une certaine continuité du bâti). Pour mettre fin à cette approche « en creux », un groupe de travail associant des personnalités d’horizons divers (statisticiens publics, associations d’élus, universitaires) a planché sur le sujet. À l’issue de leurs travaux, il a été décidé de définir les communes rurales à partir de la grille de densité : sont ainsi considérées comme rurales toutes les communes peu denses ou très peu denses. Cette nouvelle définition, validée lors du comité interministériel des #ruralités du 14 novembre 2020, permet de mettre en exergue une population rurale bien plus importante que ce qui était considéré auparavant. « Les territoires ruraux désignent désormais l’ensemble des communes peu denses ou très peu denses d’après la grille communale de densité, détaille ainsi l’Insee. Ils réunissent 88% des communes en France et 33% de la population en 2017. » En effet, avec cette nouvelle définition, le poids du rural en France est largement réévalué. Le « rural » passe de 4,5% de la population (si l’on retient comme zonage celui en aires urbaines, et que l’on considère que le rural correspond aux communes isolées hors influence des pôles), à 32,8% si l’on retient comme critère les communes très peu denses et peu denses. Le nombre de ruraux passe ainsi en nombre absolu, selon les données du recensement millésime 2017, d’environ 3 millions à près de 22 millions de personnes !

    Insee, La France et ses territoires 2021, https://www.insee.fr/fr/statistiques/5040030

    Olivier Bouba-Olga, Qu’est-ce que le « rural » ? Analyse des nouveaux zonages, https://territoires.nouvelle-aquitaine.fr/sites/default/files/2021-03/note_d%C3%A9finition_rural.pdf

    Étude de l’#ANCT : Les fonctions de centralité d’équipements et de services dans les dynamiques territoriales https://agence-cohesion-territoires.gouv.fr/sites/default/files/2020-11/0233_ANCT-etude_petite%20centralit%C3%A9_HD_sans_tr

  • Inde : les villages sans utérus

    C’est l’un des secrets les mieux gardés de l’Inde rurale. Un mal invisible qui ronge le #corps de milliers de femmes dans le sous-continent.

    Alors que le taux d’hystérectomie est de 2/1000 en Occident, il atteint 17/1000 en Inde, et surtout jusqu’à 350/1000 dans l’Etat du Maharashtra à l’Ouest du pays, la « Sugar Belt ».

    Premier producteur de sucre au monde, l’Inde compte environ 1,5 million d’Indiens qui convergent, après la mousson, dans les champs de cannes à sucre. Parmi ces forçats, la moitié sont des femmes issues des castes les plus basses de la société indienne.

    Ces femmes, qui ont déjà donné naissance à plusieurs enfants et pour qui les #règles sont un fardeau, se laissent facilement convaincre de la nécessité de l’opération, sans connaître les #risques pour leur #santé et sans comprendre que ces actes médicaux ne sont absolument pas nécessaires. Pas de jour de #congé, pas de #couverture_sociale, encore moins de #convalescence : après une #opération coûteuse entièrement à leur charge – entre 250 et 500 euros – ces #ouvrières_agricoles retournent, mutilées, dans les champs de canne à sucre pour rembourser leur #dette, à la merci de l’avidité des barons du sucre.

    https://www.arte.tv/fr/videos/100785-000-A/inde-les-villages-sans-uterus

    #Inde #canne_à_sucre #plantations #saisonniers #saisonnières #travail #femmes #hystérectomie #mukadam #exploitation #coupeuses_de_canne_à_sucre #santé_mentale #hormones #ménopause #cliniques_privées #industrie_du_sucre #industrie_sucrière #hygiène #ruralité #mutilation
    #vidéo #documentaire #film_documentaire #menstruations

  • Nouvelle offensive de sénateurs pour réguler l’installation de médecins
    https://www.banquedesterritoires.fr/nouvelle-offensive-des-senateurs-pour-reguler-linstallation-de-

    « J’ai parfois l’impression d’être le ministre de la #Santé dans ce débat. » Assailli par les questions des sénateurs, mardi 23 mars, lors d’un débat sur la politique d’#aménagement_du_territoire, le secrétaire d’État à la #ruralité, Joël Giraud, a eu du mal à dégager une véritable stratégie d’ensemble. Et les inquiétudes des sénateurs se portent encore et toujours sur les #déserts_médicaux. Un mois après la publication de l’étude de l’AMRF citée à plusieurs reprises, montrant que les écarts en matière d’accès aux soins ont tendance à s’aggraver, les témoignages affluent. « Même des régions attractives perdent des généralistes, comme à Ancenis, à 40 kilomètres de Nantes. Et la situation ne fait que se dégrader », a fait savoir Ronan Dantec (EELV, Loire-Atlantique). Selon lui « l’espérance de vie des hommes est inférieure de 2,2 ans à la campagne par rapport à la ville ». « L’Occitanie, surdotée il y a dix ans, est désormais sous-dotée. Or 70% des médecins partiront à la retraite d’ici 2026 et le nombre de seniors dépendants augmentera de 60% », a abondé Angèle Préville (socialiste, Lot). « En Dordogne, on compte à peine 8,3 médecins pour 10.000 habitants, un niveau largement inférieur aux moyennes régionale et nationale, et 35% de ces praticiens ont plus de 60 ans », a encore témoigné Marie-Claude Varaillas (communiste, Dordogne), rappelant en outre que « les jeunes médecins assurent moins de consultations que leurs aînés ».

  • Rester à la campagne, en partir ou y revenir
    https://metropolitiques.eu/Rester-a-la-campagne-en-partir-ou-y-revenir.html

    L’enquête ethnographique de Benoît Coquard montre ce que signifie, pour des #jeunes de milieux populaires, partir ou rester dans les #campagnes en #déclin de l’est de la #France. Pierre Pistre précise ici, par des analyses #statistiques, l’ampleur et les caractéristiques des problématiques migratoires qui touchent ces territoires. L’enquête ethnographique de Benoît Coquard montre ce que signifie, pour des jeunes de milieux populaires, partir ou rester dans les campagnes en déclin de l’est de la France. #Commentaires

    / #genre, campagnes, #rural, ruralité, #Grand_Est, France, #France_de_l'Est, #migrations, déclin, jeunes, #gilets_jaunes, #ethnographie, statistiques, classes (...)

    #ruralité #classes_populaires
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-pistre.pdf

  • Vers un #tournant_rural en #France ?

    En France, la seconde moitié du XXe siècle marque une accélération : c’est durant cette période que la population urbaine progresse le plus fortement pour devenir bien plus importante que la population rurale. À l’équilibre jusqu’à l’après-guerre, la part des urbains explose durant les « trente glorieuses » (1945-1973).

    Dans les analyses de l’occupation humaine du territoire national, l’#exode_rural – ce phénomène qui désigne l’abandon des campagnes au profit des centres urbains – a marqué l’histoire de France et de ses territoires. En témoigne nombre de récits et d’études, à l’image des travaux de Pierre Merlin dans les années 1970 et, plus proches de nous, ceux de Bertrand Hervieu.

    Ce long déclin des campagnes est documenté, pointé, par moment combattu. Mais depuis 1975, et surtout après 1990, des phénomènes migratoires nouveaux marquent un renversement. Le #rural redevient accueillant. La #périurbanisation, puis la #rurbanisation ont enclenché le processus.

    La période actuelle marquée par un contexte sanitaire inédit questionne encore plus largement. N’assisterait-on pas à un #renversement_spatial ? La crise en cours semble en tous cas accélérer le phénomène et faire émerger une « #transition_rurale ».

    Si cette hypothèse peut être débattue au niveau démographique, politique, économique et culturel, elle nous pousse surtout à faire émerger un nouveau référentiel d’analyse, non plus pensé depuis l’#urbanité, mais depuis la #ruralité.


    https://twitter.com/afpfr/status/1078546339133353989

    De l’exode rural…

    Dans la mythologie moderne française, l’exode rural a une place reconnue. Les #campagnes, qui accueillent jusque dans les années 1930 une majorité de Français, apparaissent comme le réservoir de main-d’œuvre dont l’industrie, majoritairement présente dans les villes a alors cruellement besoin. Il faut ainsi se rappeler qu’à cette époque, la pluriactivité est répandue et que les manufactures ne font pas toujours le plein à l’heure de l’embauche en période de travaux dans les champs.

    Il faudra attendre l’après-Seconde Guerre mondiale, alors que le mouvement se généralise, pour que la sociologie rurale s’en empare et prenne la mesure sociale des conséquences, jusqu’à proclamer, en 1967 avec #Henri_Mendras, « la #fin_des_paysans ».

    L’#urbanisation constitue le pendant de ce phénomène et structure depuis la géographie nationale. Dans ce contexte, la concentration des populations à l’œuvre avait déjà alerté, comme en témoigne le retentissement de l’ouvrage de Jean‑François Gravier Paris et le désert français (1947). Quelques années plus tard, une politique d’#aménagement_du_territoire redistributive sera impulsée ; elle propose une #délocalisation volontaire des emplois de l’#Ile-de-France vers la « #province », mais sans véritablement peser sur l’avenir des campagnes. Le temps était alors surtout aux métropoles d’équilibre et aux grands aménagements (ville nouvelle – TGV – création portuaire).

    https://www.youtube.com/watch?v=JEC0rgDjpeE&feature=emb_logo

    Pour la France des campagnes, l’exode rural se traduisit par un déplacement massif de population, mais aussi, et surtout, par une perte d’#identité_culturelle et une remise en cause de ses fondements et de ses #valeurs.

    Le virage de la #modernité, avec sa recherche de rationalité, de productivité et d’efficacité, ne fut pas négocié de la même manière. Les campagnes reculées, où se pratique une agriculture peu mécanisable, subirent de plein fouet le « progrès » ; tandis que d’autres milieux agricoles du centre et de l’ouest de la France s’en tirèrent mieux. L’#exploitant_agricole remplace désormais le #paysan ; des industries de transformation, notamment agroalimentaires, émergent. Mais globalement, le rural quitta sa dominante agricole et avec elle ses spécificités. La campagne, c’était la ville en moins bien.

    Ce référentiel, subi par les populations « restantes », structurait la #vision_nationale et avec elle les logiques d’action de l’État. Cette histoire se poursuivit, comme en témoignent les politiques actuelles de soutien à la #métropolisation, heureusement questionnées par quelques-uns.

    … à l’exode urbain !

    Le recensement de 1975 marque un basculement. Pour la première fois, la population rurale se stabilise et des migrations de la ville vers ses #périphéries sont à l’œuvre.

    Le mouvement qualifié de « périurbanisation » puis de « rurbanisation » marquait une continuité, toujours relative et fixée par rapport à la ville. La « périurbanisation » exprimait les migrations en périphéries, un desserrement urbain. La « rurbanisation », la généralisation du mode de vie urbain, même loin d’elle. Le processus n’est pas homogène et il explique pour une grande part la #fragmentation contemporaine de l’#espace_rural en y conférant des fonctions résidentielles ou récréatives, sur fond d’emplois agricoles devenus minoritaires. Ainsi, la banlieue lyonnaise, l’arrière-pays vauclusien et la campagne picarde offrent différents visages de la ruralité contemporaine.

    Parallèlement, dans les territoires les plus délaissés (en Ardèche, dans l’Ariège, dans les Alpes-de-Haute-Provence par exemple), un « #retour_à_la_terre » s’opère. Si le grand public connaît ces nouveaux résidents sous l’appellation de « #néo-ruraux », des moments successifs peuvent être distingués.

    La chercheuse Catherine Rouvière s’intéressa à ce phénomène en Ardèche ; elle le décrypte en 5 moments.

    Les premiers, avec les « #hippies » (1969-1973), marquèrent culturellement le mouvement, mais peu l’espace, à l’inverse des « néo-ruraux proprement dits » (1975-1985) qui réussirent plus largement leur installation. Plus tard, les « #travailleurs_à_la_campagne » (1985-1995) furent les premiers à faire le choix d’exercer leur métier ailleurs qu’en ville. Enfin, les politiques néolibérales engagèrent dans ce mouvement les « personnes fragiles fuyant la ville » (1995-2005) et mirent en action les « #altermondialistes » (2005-2010). Le départ de la ville est donc ancien.

    https://www.youtube.com/watch?v=NcOiHbvsoA0&feature=emb_logo

    Jean‑Paul Guérin, voit déjà en 1983 dans ce phénomène d’exode urbain une opportunité pour les territoires déshérités de retrouver une élite. Ce qu’on qualifie aujourd’hui d’émigration massive avait ainsi été repéré depuis près de 30 ans, même si l’Insee l’a toujours méthodiquement minoré.

    Vers une transition rurale ?

    Présenter ainsi l’histoire contemporaine des migrations françaises de manière symétrique et binaire est pourtant trompeur.

    Tout comme l’exode rural est à nuancer, l’exode urbain engagé il y a des décennies mérite de l’être aussi. Les relations ville-campagne sont bien connues, la ruralité se décline dorénavant au pluriel et de nouveaux équilibres sont souvent recherchés. Malgré cela, la période actuelle nous oblige à poser un regard différent sur cette histoire géographique au long cours. La crise de la #Covid-19 marque une accélération des mouvements.

    Aujourd’hui, quelques auteurs s’interrogent et proposent des ajustements. En appelant à une Plouc Pride, une marche des fiertés des campagnes, Valérie Jousseaume nous invite ainsi collectivement à nous questionner sur la nouvelle place de la ruralité.

    https://www.youtube.com/watch?v=agAuOcgcOUQ&feature=emb_logo

    Et si, au fond, cette tendance témoignait d’un basculement, d’une transition, d’un tournant rural, démographique, mais aussi et surtout culturel ?

    La période rend en effet visible « des #exilés_de_l’urbain » qui s’inscrivent clairement dans un autre référentiel de valeurs, dans la continuité de ce qui fut appelé les migrations d’agrément. Celles-ci, repérées initialement en Amérique du Nord dans les années 1980 puis en France dans les années 2000, fonctionnent sur une logique de rapprochement des individus à leurs lieux de loisirs et non plus de travail.

    L’enjeu pour ces personnes consiste à renoncer à la ville et non plus de continuer à en dépendre. Dans la ruralité, de nombreux territoires conscients de ce changement tentent de s’affirmer, comme la Bretagne ou le Pays basque.

    Pourtant ils versent souvent, à l’image des métropoles, dans les politiques classiques de #compétitivité et d’#attractivité (#marketing_territorial, politique culturelle, territoire écologique, créatif, innovant visant à attirer entrepreneurs urbains et classes supérieures) et peu s’autorisent des politiques non conventionnelles. Ce phénomène mimétique nous semble d’autant plus risqué que dès 1978, Michel Marié et Jean Viard nous alertaient en affirmant que « les villes n’ont pas les concepts qu’il faut pour penser le monde rural ». Mais alors, comment penser depuis la ruralité ?

    https://www.youtube.com/watch?v=YOEyqkK2hTQ&feature=emb_logo

    Il s’agit d’ouvrir un autre référentiel qui pourrait à son tour servir à relire les dynamiques contemporaines. Le référentiel urbain moderne a construit un monde essentiellement social, prédictif et rangé. Ses formes spatiales correspondent à des zonages, des voies de circulation rapides et de l’empilement. Ici, l’#artificialité se conjugue avec la #densité.

    Le rural accueille, en coprésence, une diversité de réalités. Ainsi, la #naturalité se vit dans la #proximité. Ce phénomène n’est pas exclusif aux territoires peu denses, la naturalisation des villes est d’ailleurs largement engagée. Mais l’enjeu de l’intégration de nouveaux habitants dans le rural est d’autant plus fort, qu’en plus de toucher la vie des communautés locales, il se doit de concerner ici plus encore qu’ailleurs les milieux écologiques.

    Le trait n’est plus alors celui qui sépare (la #frontière), mais devient celui qui fait #lien (la #connexion). La carte, objet du géographe, doit aussi s’adapter à ce nouvel horizon. Et la période qui s’ouvre accélère tous ces questionnements !

    L’histoire de la civilisation humaine est née dans les campagnes, premiers lieux défrichés pour faire exister le monde. La ville n’est venue que plus tard. Son efficacité a par contre repoussé la limite jusqu’à dissoudre la campagne prise entre urbanité diffuse et espace naturel. Mais face aux changements en cours, à un nouvel âge de la #dispersion, la question qui se pose apparaît de plus en plus : pour quoi a-t-on encore besoin des villes ?

    https://theconversation.com/vers-un-tournant-rural-en-france-151490
    #villes #campagne #démographie #coronavirus #pandémie

    –—

    ajouté à la métaliste « #géographie (et notamment #géographie_politique) et #coronavirus » :
    https://seenthis.net/messages/852722