• Russell Banks est mort : nous l’avions rencontré il y a 25 ans dans un cadre digne de “Fargo”
    https://www.telerama.fr/livre/russell-banks-est-mort-nous-l-avions-rencontre-il-y-a-25-ans-dans-un-cadre-

    « Mon pauvre ami. Quinze heures de voyage et se retrouver dans Fargo ! J’aime ces gens. Je les connais bien. Ce sont les membres de ma famille. Mon oncle est le chef de la police d’une petite ville du New Hampshire, ma tante est employée municipale. Je pourrais sûrement dénicher parmi eux un vendeur de voitures. Hollywood montre des Américains qui sont bien à leur place dans la société. Les frères Coen, eux, ont compris que la plupart des gens sont incompétents. Même les voleurs. Même les meurtriers. Pas très bons dans leur boulot. Ils n’y arrivent pas. Avec les Coen, on comprend que la vie nous échappe. Et c’est merveilleux. »

    Son regard se pose très loin, de l’autre côté de l’immense baie vitrée, sur les sommets arrondis de l’Adirondacks, noyés dans la brume. La maison n’est pas la caricature décrite dans Sous le règne de Bone - « des hectares de pelouse, une piscine couverte, un court de tennis, des garages, des petits chalets pour les invités... ». Non, une vaste mais simple maison de bois, à l’écart du village de Keene, à flanc de colline, perdue au milieu des forêts. En contrebas, près du torrent, le petit chalet est bien là, mais pas pour les invités. « Une simple cabane à sucre. On y brûlait la sève d’érable dans de grandes cuves pour en faire du sirop. Elle a plus de 100 ans. J’y ai mis un peu de confort. C’est là que j’ai écrit tous mes livres ces dix dernières années. »

  • Ces stars de cinéma ont vu des #OVNI : l’étonnante expérience de Kurt Russell - Actus Ciné - AlloCiné
    https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18713981.html

    La dernière vidéo de l’émission “Tales From The Click” est consacrée aux stars qui ont vu des OVNI. Que l’on croit ou non en une forme de vie extraterrestre, l’épisode est sacrément passionnant : à voir absolument !

    [Tales From The Click https://youtu.be/o0-yZ13FIy4

    ]

    Tales From The Click a encore frappé ! La chaîne YouTube lancée en 2015 par Jean-Baptiste Toussaint a publié sa dernière émission ce 14 septembre 2022, un numéro qui se penche sur la question OVNI, analysée par certaines stars de cinéma qui auraient été témoins de l’existence d’une forme de vie extraterrestre...

    Si #Tom_Cruise, #Halle_Berry, #Dan_Aykroyd, #Jennifer_Lawrence, #Alain_Delon ou encore #Keanu_Reeves sont cités parmi ces célébrités qui ont évoqué le sujet ouvertement, la vidéo se concentre surtout sur les histoires et témoignages, avec images à la clé, de #Fran_Drescher (Une Nounou d’enfer), #Miley_Cyrus, la chanteuse Kesha, #January_Jones (Mad Men), #Russell_Crowe (avec “preuve” photographique s’il vous plaît), mais aussi #Elvis_Presley (un récit palpitant raconté par son ancien garde du corps), #David_Bowie, #Shaquille_O’Neal, ou encore #Will_Smith et #Jaden_Smith (qui rapportent des propos mystérieux de #Barack_Obama en personne).

    Mais l’histoire la plus hallucinante de toutes – et celle qui tiendrait le plus la route – est celle de #Kurt_Russell. En effet, sur le plateau du talk-show de Jimmy Kimmel, l’acteur raconte qu’il pilotait, en 1997, un avion dans le ciel de Phoenix, accompagné de son fils, lorsqu’ils ont tous les deux vus 6 lumières flotter dans les airs, alignées en forme de V. L’acteur se trouve alors pas loin de l’aéroport où il doit atterrir et contacte la tour de contrôle pour savoir s’il peut se poser sans problème malgré ces lumières. La tour de contrôle ne sait pas de quoi il parle…

    Kurt Russell atterrit finalement, dépose son fils et repart là d’où il venait : à partir de ce moment il ne repense plus à ces lumières pendant plusieurs années... Jusqu’au jour où il surprend son épouse, Goldie Hawn, en train de regarder un documentaire sur les OVNI qui raconte cet exact phénomène.

    Il s’avère en effet que 20 000 personnes ce soir-là, incluant des policiers et même un gouverneur, ont rapporté ce qu’ils ont vu à la police et se sont demandées ce qu’étaient ces lumières flottantes qui ont été visibles pendant 3 heures (entre 19h30 et 22h30) au-dessus de la ville de #Phoenix et du désert de Sonora (Arizona), le 13 mars 1997. Appelé à juste titre “Les lumières de Phoenix”, c’est à ce jour le phénomène OVNI le plus observé de l’histoire.

    Autre point étrange : Kurt Russell et son fils n’avaient pas repensé à cet événement jusqu’à ce jour, à croire qu’ils avaient oublié… Cette histoire, ainsi que de celles des autres célébrités citées précédemment, toutes illustrées d’extraits vidéos à ne pas manquer, laissent bien planer le doute et sont à découvrir dans l’émission ci-dessous qu’on vous recommande vivement de regarder : elle fascine, ça il faut l’avouer !

    L’épisode se conclut finalement sur une possibilité : celle d’une forme de vie extraterrestre quelque part dans notre vaste univers. On ne peut que se poser la question, le mystère, lui, reste entier.

    #PAN #UAP #Phénomène_aérospatial_non_identifié #Unidentified_Aerial_Phenomenon

  • L’#Université, le #Covid-19 et le danger des #technologies_de_l’éducation

    La crise actuelle et la solution proposée d’un passage des enseignements en ligne en urgence ont accéléré des processus systémiques déjà en cours dans les universités britanniques, en particulier dans le contexte du Brexit. Même si l’enseignement en ligne peut avoir une portée radicale et égalitaire, sa pérennisation dans les conditions actuelles ouvrirait la voie à ce que les fournisseurs privés de technologies de l’éducation (edtech d’après l’anglais educational technology) imposent leurs priorités et fassent de l’exception une norme.

    Mariya Ivancheva, sociologue à l’université de Liverpool dont les recherches portent sur l’enseignement supérieur, soutient que nous devons repenser ce phénomène et y résister, sans quoi le secteur de l’enseignement supérieur britannique continuera d’opérer comme un outil d’extraction et de redistribution de l’argent public vers le secteur privé.

    *

    Avec la propagation mondiale du coronavirus et la désignation du COVID-19 comme pandémie par l’Organisation mondiale de la santé le 11 mars, les universités de nombreux pays ont eu recours à l’enseignement en ligne. Rien qu’aux États-Unis, dès le 12 mars, plus de 100 universités sont passées à l’enseignement à distance. Depuis, rares sont les pays où au moins une partie des cours n’est pas dispensée en ligne. Les prestataires de services d’enseignement privés ont été inondés de demandes de la part des universités, qui les sollicitaient pour faciliter le passage à l’enseignement à distance.

    Au Royaume-Uni, la réticence initiale du gouvernement et des directions de certaines institutions d’enseignement supérieur à imposer des mesures de distanciation sociale et à fermer les établissements ont mené plusieurs universités à prendre cette initiative de leur propre chef. Le 23 mars, lorsque les règles de confinement et de distanciation sociale ont finalement été introduites, la plupart des universités avaient déjà déplacé leurs cours en ligne et fermé la plus grande partie de leur campus, à l’exception des « services essentiels ». Si un débat sur les inégalités face à l’université dématérialisée a eu lieu (accès aux ordinateurs, à une connexion Internet sécurisée et à un espace de travail calme pour les étudiant.e.s issus de familles pauvres, vivant dans des conditions défavorables, porteurs de responsabilités familiales ou d’un handicap), l’impact sur le long terme de ce passage en ligne sur le travail universitaire n’a pas été suffisamment discuté.

    Ne pas laisser passer l’opportunité d’une bonne crise

    Étant donnée la manière criminelle dont le gouvernement britannique a initialement répondu à la crise sanitaire, un retard qui aurait coûté la vie à plus de 50 000 personnes, les mesures de confinement et de distanciation prises par les universités sont louables. Toutefois, la mise en ligne des enseignements a également accéléré des processus déjà existants dans le secteur universitaire au Royaume-Uni.

    En effet, surtout depuis la crise de 2008, ce secteur est aux prises avec la marchandisation, les politiques d’austérité et la précarisation. Désormais, il doit également faire aux conséquences du Brexit, qui se traduiront par une baisse des financements pour la recherche provenant de l’UE ainsi que par une diminution du nombre d’étudiant.e.s européens. Entre l’imminence d’une crise économique sans précédent, les craintes d’une baisse drastique des effectifs d’étudiant.e.s étranger/ères payant des frais de scolarité pour l’année académique à venir et le refus du gouvernement de débourser deux milliards de livres pour renflouer le secteur, la perspective d’une reprise rapide est peu probable.

    Le passage en ligne a permis à de nombreux étudiant.e.s de terminer le semestre et l’année académique : pourtant, les personnels enseignants et administratifs n’ont reçu que de maigres garanties face à la conjoncture. Pour les enseignements, les universités britanniques dépendent à plus de 50% de travailleurs précaires, ayant des contrats de vacation souvent rémunérés à l’heure et sur demande (« zero-hour contract » : contrat sans horaire spécifié). Si certaines universités ont mis en place des systèmes de congé sans solde ou de chômage partiel pour faire face à la pandémie, la majorité d’entre elles envisage de renvoyer les plus vulnérables parmi leurs employés.

    Parallèlement, les sociétés prestataires d’edtech, qui sollicitaient auparavant les universités de manière discrète, sont désormais considérées comme des fournisseurs de services de « premiers secours » voire « palliatifs ». Or, dans le contexte actuel, la prolongation de ces modes d’enseignements entraînerait une précarisation et une externalisation accrues du travail universitaire, et serait extrêmement préjudiciable à l’université publique.

    Les eaux troubles de l’enseignement supérieur commercialisé

    Au cours des dernières décennies, le domaine universitaire britannique a connu une énorme redistribution des fonds publics vers des prestataires privés. Les contributions du public et des particuliers à l’enseignement supérieur se font désormais par trois biais : les impôts (budgets pour la recherche et frais de fonctionnement des universités), les frais d’études (frais de scolarité, frais de subsistance et remboursement des prêts étudiants) et par le port du risque de crédit pour les prêts étudiants (reconditionnés en dette et vendus aux investisseurs privés)[1].

    Lorsque les directions des universités mettent en œuvre des partenariats public-privé dont les conditions sont largement avantageuses pour le secteur privé, elles prétendent que ces contrats profitent au « bien public », et ce grâce à l’investissement qu’ils permettraient dans les infrastructures et les services, et parce qu’ils mèneraient à la création d’emplois et donc à de la croissance. Mais cette rhétorique dissimule mal le fait que ces contrats participent en réalité à un modèle d’expansion de l’université fondé sur la financiarisation et le non-respect des droits des travailleurs dont les conditions de travail deviennent encore plus précaires.

    À cet égard, les retraites des universitaires ont été privatisées par le biais d’un régime appelé Universities Superannuation Scheme (USS), dont il a été divulgué qu’il s’agissait d’un régime fiscal offshore. Par ailleurs, les universités britanniques, très bien notées par les agences de notation qui supposent que l’État les soutiendrait le cas échéant, ont été autorisées à emprunter des centaines de millions de livres pour investir dans la construction de résidences étudiantes privées, s’engageant à une augmentation exponentielle du nombre d’étudiant.e.s.

    Le marché de la construction des résidences universitaires privées atteignait 45 milliards de livres en 2017, et bénéficiait souvent à des sociétés privées offshores. Les étudiant.e.s sont ainsi accueillis dans des dortoirs sans âme, fréquentent des infrastructures basiques (par exemple les installations sportives), alors qu’ils manquent cruellement d’accès aux services de soutien psychologique et social, ou même tout simplement de contact direct avec leurs enseignants, qu’ils voient souvent de loin dans des amphithéâtres bondés. Ces choix ont pour résultat une détérioration dramatique de la santé mentale des étudiant.e.s.

    Avec des frais universitaires pouvant aller jusqu’à £9 000 par an pour les études de premier cycle et dépassant parfois £20 000 par an en cycle de masters pour les étudiant.e.s étranger/ères (sans compter les frais de subsistance : nourriture, logement, loisirs), la dette étudiante liée à l’emprunt a atteint 121 milliards de livres. La prévalence d’emplois précaires et mal payés sur le marché du travail rend à l’évidence ces prêts de plus en plus difficiles à rembourser.

    Enfin, le financement de la recherche provient toujours principalement de sources publiques, telles que l’UE ou les comités nationaux pour la recherche. Candidater pour ces financements extrêmement compétitifs demande un énorme investissement en temps, en main d’œuvre et en ressources. Ces candidatures sont cependant fortement encouragées par la direction des universités, en dépit du faible taux de réussite et du fait que ces financements aboutissent souvent à des collaborations entre université et industrie qui profitent au secteur privé par le biais de brevets, de main-d’œuvre de recherche bon marché, et en octroyant aux entreprises un droit de veto sur les publications.

    Les edtech entrent en scène

    Dans le même temps, les sociétés d’edtech jouent un rôle de plus en plus important au sein des universités, profitant de deux changements du paradigme véhiculé par l’idéologie néolibérale du marché libre appliquée à l’enseignement supérieur – ainsi qu’à d’autres services publics.

    D’abord, l’idée de services centrés sur les « utilisateurs » (les « apprenants »selon la terminologie en cours dans l’enseignement), s’est traduite concrètement par des coûts additionnels pour le public et les usagers ainsi que par l’essor du secteur privé, conduisant à l’individualisation accrue des risques et de la dette. Ainsi, la formation professionnelle des étudiant.e.s, autrefois proposée par les employeurs, est désormais considérée comme relevant de la responsabilité des universités. Les universitaires qui considèrent que leur rôle n’est pas de former les étudiant.e.s aux compétences attendues sur le marché du travail sont continuellement dénigrés.

    Le deuxième paradigme mis en avant par les sociétés edtech pour promouvoir leurs services auprès des universités est celui de l’approche centrée sur les « solutions ». Mais c’est la même « solution » qui est invariablement proposée par les sociétés edtech, à savoir celle de la « rupture numérique », ou, en d’autres termes, la rupture avec l’institution universitaire telle que nous la connaissons. En réponse aux demandes en faveur d’universités plus démocratiques et égalitaires, dégagées de leur soumission croissante aux élites au pouvoir, les sociétés edtech (dont la capitalisation s’élève à des milliards de dollars) se présentent comme offrant la solution via les technologies numériques.

    Elles s’associent à une longue histoire où le progrès technologique (que ce soit les lettres, la radio, les cassettes audio ou les enregistrements vidéo) a effectivement été mis au service d’étudiant.e.s « atypiques » tels que les travailleurs, les femmes, les personnes vivant dans des zones d’accès difficile, les personnes porteuses de handicap ou assumant des responsabilités familiales. L’éducation ouverte par le biais par exemple de webinaires gratuits, les formations en ligne ouvertes à tous (MOOC), les ressources éducatives disponibles gratuitement et les logiciels open source suivaient à l’origine un objectif progressiste d’élargissement de l’accès à l’éducation.

    Toutefois, avec le passage en ligne des enseignements dans un secteur universitaire fortement commercialisé, les technologies sont en réalité utilisées à des fins opposées. Avant la pandémie de COVID-19, certaines universités proposaient déjà des MOOC, des formations de courte durée gratuites et créditées et des diplômes en ligne par le biais de partenariats public-privé avec des sociétés de gestion de programmes en ligne.

    Au sein du marché général des technologies de l’information, ces sociétés représentent un secteur d’une soixantaine de fournisseurs, estimé à 3 milliards de dollars et qui devrait atteindre 7,7 milliards de dollars d’ici 2025 – un chiffre susceptible d’augmenter avec les effets de la pandémie. Le modèle commercial de ces partenariats implique généralement que ces sociétés récoltent entre 50 à 70% des revenus liés aux frais de scolarité, ainsi que l’accès à des mégadonnées très rentables, en échange de quoi elles fournissent le capital de démarrage, la plateforme, des services de commercialisation et une aide au recrutement et assument le coût lié aux risques.

    L’une des différences essentielles entre ces sociétés et d’autres acteurs du secteur des technologies de l’éducation proposant des services numériques est qu’elles contribuent à ce qui est considéré comme le « cœur de métier » : la conception des programmes, l’enseignement et le soutien aux étudiant.e.s. Une deuxième différence est que, contrairement à d’autres prestataires d’enseignement privés, ces sociétés utilisent l’image institutionnelle d’universités existantes pour vendre leur produit, sans être trop visibles.

    Normaliser la précarisation et les inégalités

    Le secteur de la gestion des programmes en ligne repose sur une charge importante de travail académique pour les employés ainsi que sur le recours à une main-d’œuvre précaire et externalisée. Ceci permet aux sociétés bénéficiaires de contourner la résistance organisée au sein des universités. De nombreux MOOC, formations de courte durée et des diplômes en ligne en partenariat avec ces sociétés font désormais partie de l’offre habituelle des universités britanniques.

    La charge de travail académique déjà croissante des enseignants est intensifiée par les enseignements en ligne, sans rémunération supplémentaire, et alors même que de tels cours demandent une pédagogie différente et prennent plus de temps que l’enseignement en classe. Avec la transformation de l’enseignement à distance d’urgence en une offre d’« éducation en ligne », ces modalités pourraient devenir la nouvelle norme.

    L’université de Durham a d’ailleurs tenté d’instaurer un dangereux précédent à cet égard, qui en présage d’autres à venir. L’université a conclu un accord avec la société Cambridge Education Digital (CED), afin d’offrir des diplômes entièrement en ligne à partir de l’automne 2020, sans consultation du personnel, mais en ayant la garantie de CED que seules six heures de formation étaient nécessaires pour concevoir et délivrer ces diplômes.

    Dans le même temps, les sociétés de gestion de programmes en ligne ont déjà recruté de nombreux·ses travailleur/euses diplômé·e·s de l’éducation supérieure, souvent titulaires d’un doctorat obtenu depuis peu, cantonné·e·s à des emplois précaires, et chargés de fournir un soutien académique aux étudiant.e.s. Il s’agit de contrats temporaires, sur la base d’une rémunération à la tâche, peu sécurisés et mal payés, comparables à ceux proposés par Deliveroo ou TaskRabbit. Ces employés, qui ne sont pas syndiqués auprès du même syndicat que les autres universitaires, et qui sont souvent des femmes ou des universitaires noirs ou issus de minorités racisées, désavantagés en matière d’embauche et de promotion, seront plus facilement ciblé·e·s par les vagues de licenciement liées au COVID-19.

    Cela signifie également qu’ils/elles seront utilisé·e·s – comme l’ont été les universitaires des agences d’intérim par le passé – pour briser les piquets de grève lors de mobilisations à l’université. Ce système se nourrit directement de la polarisation entre universitaires, au bénéfice des enseignant·e·s éligibles aux financements de recherche, qui s’approprient les recherches produites par les chercheur/ses précaires et utilisent le personnel employé sur des contrats uniquement dédiés à l’enseignement [pour fournir les charges d’enseignement de collègues déchargés]. Il s’agit là de pratiques légitimées par le mode de financement de l’UE et des comités nationaux pour la recherche ainsi que par le système de classements et d’audits de la recherche.

    Avec le COVID-19, le modèle proposé par les entreprises de gestion de programmes en ligne, fondé sur l’externalisation et la privatisation des activités de base et de la main-d’œuvre de l’université, pourrait gagner encore plus de terrain. Ceci s’inscrit en réalité dans le cadre d’un changement structurel qui présagerait la fin de l’enseignement supérieur public. Le coût énorme du passage en ligne – récemment estimé à 10 millions de livres sterling pour 5-6 cours en ligne par université et 1 milliard de livres sterling pour l’ensemble du secteur – signifie que de nombreuses universités ne pourront pas se permettre d’offrir des enseignements dématérialisés.

    De plus, les sociétés de gestion de programmes en ligne ne travaillent pas avec n’importe quelle université : elles préfèrent celles dont l’image institutionnelle est bien établie. Dans cette conjoncture, et compte tenu de la possibilité que de nombreux/ses étudiant.e.s annulent (ou interrompent) leur inscription dans une université du Royaume-Uni par crainte de la pandémie, de nombreuses universités plus petites et moins visibles à l’échelle internationale pourraient perdre un nombre importante d’étudiant.e.s, et le financement qui en découle.

    En dépit de tous ces éléments, l’appel à une réglementation et à un plafonnement du nombre d’étudiant.e.s admis par chaque institution, qui permettraient une redistribution sur l’ensemble du secteur et entre les différentes universités, semble tomber dans l’oreille d’un sourd.

    Un article sur le blog de Jo Johnson, ancien ministre de l’Éducation et frère du Premier ministre britannique, exprime une vision cynique de l’avenir des universités britanniques. Sa formule est simple : le gouvernement devrait refuser l’appel au soutien des universités moins bien classées, telles que les « instituts polytechniques », anciennement consacrés à la formation professionnelle et transformés en universités en 1992. Souvent davantage orientées vers l’enseignement que vers la recherche, ceux-ci n’ont que rarement des partenariats avec des sociétés de gestion de programmes en ligne ou une offre de cours à distance. Selon Johnson, ces universités sont vouées à mourir de mort naturelle, ou bien à revenir à leur offre précédente de formation professionnelle.

    Les universités du Groupe Russell[2], très concentrées sur la recherche, qui proposent déjà des enseignements dématérialisés en partenariat avec des prestataires de gestion des programmes en ligne, pourraient quant à elles se développer davantage, à la faveur de leur image institutionnelle de marque, et concentreraient ainsi tous les étudiant.e.s et les revenus. Ce qu’une telle vision ne précise pas, c’est ce qu’il adviendrait du personnel enseignant. Il est facile d’imaginer que les nouvelles méga-universités seraient encore plus tributaires des services de « soutien aux étudiant.e.s » et d’enseignement dispensés par des universitaires externalisés, recrutés par des sociétés de gestion des programmes en ligne avec des contrats à la demande, hyper-précaires et déprofessionnalisés.

    Lieux de lutte et de résistance

    Ce scénario appelle à la résistance, mais celle-ci devient de plus en plus difficile. Au cours des six derniers mois, les membres du syndicat « University and College Union » (UCU) ont totalisé 22 jours de grève. L’une des deux revendications portées par cette mobilisation, parmi les plus longues et les plus soutenues dans l’enseignement supérieur britannique, portait sur les retraites.

    La seconde combinait quatre revendications : une réduction de la charge de travail, une augmentation des salaires sur l’ensemble du secteur (ils ont diminué de 20% au cours de la dernière décennie), s’opposer à la précarisation, et supprimer les écarts de rémunération entre hommes et femmes (21%) et ceux ciblant les personnes racisées (26%). Les employeurs, représentés par « Universities UK » et l’Association des employeurs « Universities and Colleges », n’ont jusqu’à présent pas fait de concessions significatives face à la grève. La crise du COVID-19 a limité l’option de la grève, alors que l’augmentation de la charge de travail, la réduction des salaires et la précarisation sont désormais présentées comme les seules solutions pour faire face à la pandémie et aux crises économiques.

    Dans ce contexte, le passage vers l’enseignement en ligne doit devenir un enjeu central des luttes des syndicats enseignants. Toutefois, la possibilité de mener des recherches sur ce processus – un outil clé pour les syndicats – semble limitée. De nombreux contrats liant les universités et les entreprises de gestion de programme en ligne sont conclus sans consultation du personnel et ne sont pas accessibles au public. En outre, les résultats de ces recherches sont souvent considérés comme nocifs pour l’image des sociétés.

    Pourtant, un diagnostic et une réglementation des contrats entre les universités et ces entreprises, ainsi que celle du marché de l’edtech en général, sont plus que jamais nécessaires. En particulier, il est impératif d’en comprendre les effets sur le travail universitaire et de faire la lumière sur l’utilisation qui est faite des données collectées concernant les étudiant.e.s par les sociétés d’edtech. Tout en s’opposant aux licenciements, l’UCU devrait également se mettre à la disposition des universitaires travaillant de manière externalisée, et envisager de s’engager dans la lutte contre la sous-traitance du personnel enseignant.

    Bien que tout cela puisse aujourd’hui sembler être un problème propre au Royaume-Uni, la tempête qui y secoue aujourd’hui le secteur de l’enseignement supérieur ne tardera pas à se propager à d’autres contextes nationaux.

    Traduit par Céline Cantat.

    Cet article a été publié initialement sur le blog du bureau de Bruxelles de la Fondation Rosa Luxemburg et de Trademark Trade-union.
    Notes

    [1] La réforme de 2010 a entraîné le triplement des droits d’inscriptions, qui sont passés de 3000 à 9000 livres (soit plus de 10 000 euros) par an pour une année en licence pour les étudiant.e.s britanniques et originaires de l’UE (disposition qui prendra fin pour ces dernier.e.s avec la mise en œuvre du Brexit). Le montant de ces droits est libre pour les étudiant.e.s hors-UE, il équivaut en général au moins au double. Il est également bien plus élevé pour les masters.

    [2] Fondé en 1994, le Russell Group est un réseau de vingt-quatre universités au Royaume-Uni censé regrouper les pôles d’excellence de la recherche et faire contrepoids à la fameuse Ivy League étatsunienne.

    https://www.contretemps.eu/universite-covid19-technologies-education

    #le_monde_d'après #enseignement #technologie #coronavirus #facs #UK #Angleterre #distanciel #enseignement_en_ligne #privatisation #edtech #educational_technology #Mariya_Ivancheva #secteur_privé #enseignement_à_distance #dématérialisation #marchandisation #austérité #précarisation #Brexit #vacation #précaires #vacataires #zero-hour_contract #externalisation #ESR #enseignement_supérieur #partenariats_public-privé #financiarisation #conditions_de_travail #Universities_Superannuation_Scheme (#USS) #fiscalité #résidences_universitaires_privées #immobilier #santé_mentale #frais_universitaires #dette #dette_étudiante #rupture_numérique #technologies_numériques #MOOC #business #Cambridge_Education_Digital (#CED) #ubérisation #Russell_Group

  • Ce vieux bouc de #Russel_Banks
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/170617/ce-vieux-bouc-de-russel-banks

    Série de fugues, de promenades ou de récits destinés à des revues de luxe, Voyager met en scène une facette peu connue de l’écrivain américain Russell Banks, un personnage fier de ses performances et de ses curiosités, en quête de soi et de jouvence, qui défend l’aventure des voyages avec son talent de conteur.

    #Culture-Idées #En_attendant_Nadeau

  • Répondre en dix lignes au #confusionnisme ? Russell l’a fait
    http://lahorde.samizdat.net/2016/11/22/repondre-en-dix-lignes-au-confusionnisme-russell-la-fait

    À celles et ceux qui poussent des cris d’orfraie en invoquant « la liberté d’expression » dès qu’on essaye d’expliquer pourquoi nous n’avons aucune tolérance à l’égard de l’extrême droite et de celles et ceux qui colportent leurs idées, et que, de notre part, il n’y aura jamais de place pour un quelconque « débat » ou « discussion » avec eux, voici comment [&hellip

    #Argumentaires #Repères

  • Nouvel extrait de l’éloge de l’oisiveté de Russell : Le paradoxe du mépris du loisir et de l’encensement de sa production.

    L’homme moderne pense que toute activité doit servir à autre chose, qu’aucune activité ne doit être une fin en soi. Les gens sérieux, par exemple, condamnent continuellement l’habitude d’aller au cinéma, et nous disent que c’est une habitude qui pousse les jeunes au crime. Par contre, tout le travail que demande la production cinématographique est respectable, parce qu’il génère des bénéfices financiers. L’idée que les activités désirables sont celles qui engendrent des profits a tout mis à l’envers. Le boucher, qui vous fournit en viande, et le boulanger, qui vous fournit en pain, sont dignes d’estime parce qu’ils gagnent de l’argent ; mais vous, quand vous savourez la nourriture qu’ils vous ont fournie, vous n’êtes que frivole, à moins que vous ne mangiez dans l’unique but de reprendre des forces avant de vous remettre au travail.

    #Travail #Loisirs #Russell #Eloge_de_l_oisivete

    1er extrait : http://seenthis.net/messages/481704

  • Chomsky et Bouveresse, adepte du Grand Partage. Il faut absolument leur répondre….
    Dialogue sur la science et la politique. NOAM CHOMSKY, dialogue avec Jacques BOUVERESSE
    http://agone.org/revueagone/agone44/enligne/6/index.html

    Noam Chomsky : On ne peut pas sérieusement penser que la vérité objective n’existe pas. Savoir jusqu’à quel point on peut l’approcher est une autre question. On sait depuis le XVIIème siècle que l’enquête empirique comporte toujours un élément de doute. On peut en principe démontrer ou réfuter le dernier théorème de Fermat, mais dans le monde empirique, le monde de la physique, de la chimie, de l’histoire et ainsi de suite, on a beau faire de son mieux, on a beau essayer de faire de son mieux pour approcher la vérité, on ne peut pas démontrer que les résultats trouvés sont corrects. C’est une évidence depuis l’effondrement du fondationnalisme cartésien. On a donc compris dans les sciences, dans la philosophie, etc., que nous devons procéder avec ce que Hume appelle un « scepticisme mitigé ». Scepticisme au sens où nous savons que nous ne pouvons pas établir des résultats définitivement, mais mitigé au sens où nous savons que nous pouvons progresser.
    Mais cela n’a pas de rapport direct avec la liberté  ; celle-ci est une question de valeur : nous choisissons de l’accepter ou de la rejeter. Voulons-nous adopter la croyance selon laquelle les êtres humains ont le droit de déterminer leur destin et leurs propres affaires  ? ou voulons-nous adopter celle selon laquelle de plus hautes autorités les guident et les contrôlent  ? La science ne répond pas à cette question, c’est une affaire de choix. Peut-être la science sera-t-elle capable un jour de confirmer ce que nous espérons être vrai, à savoir qu’un instinct de liberté fait partie de la nature humaine – cela pourrait bien être vrai, et je pense que ça l’est  ; mais il n’y a aucun domaine où les sciences soient suffisamment développées pour être en mesure d’établir un tel résultat. Peut-être en seront-elles capables un jour.
    Ainsi, dans nos vies quotidiennes – qu’elles soient des vies politiques, militantes, que nous restions passifs ou dans quelque direction que nous choisissions d’agir –, nous faisons des suppositions que nous tenons pour vraies, mais nous ne pouvons pas les établir fermement  ; et nous les utilisons en essayant de leur donner des bases plus solides au fur et à mesure que nous avançons. C’est essentiellement la même chose qui se passe dans les sciences, mais lorsqu’on réduit la sphère de l’enquête à des domaines très spécifiques, on peut évidemment aller plus loin dans l’établissement des conclusions qui nous intéressent.

    [...]

    Daniel Mermet : Pensez-vous que la science a besoin d’être défendue, comme le suggère Jacques Bouveresse  ?
    Noam Chomsky : La question est tellement absurde que je n’arrive même pas à l’envisager. Pourquoi la tentative de découvrir la vérité sur le monde aurait-elle besoin d’être défendue  ? Si quelqu’un ne se sent absolument pas concerné, il peut tenir les propos suivants : « Je me moque de ce qui arrive dans le monde, je me moque de ce qui arrive aux gens, je me moque de savoir si la lune est faite en fromage vert, je me moque de savoir si les gens souffrent et sont tués. Je m’en moque éperdument, je veux juste aller boire un verre et me sentir bien. » Mais celui qui rejette cette position – celui qui dit : « Moi, ça m’intéresse de savoir si la lune est faite en fromage vert, ça m’intéresse de savoir si les gens souffrent, ça m’intéresse de savoir si on peut faire quelque chose pour les aider » – celui-là n’a rien à défendre. Et, pour avancer dans cette voie, il va évidemment chercher à comprendre les faits, à comprendre le monde. Cette position n’a pas besoin d’être défendue.

    [...]

    Jacques Bouveresse : [...] Dans mon exposé au colloque, j’ai fait référence au livre de Bernard Williams, Vérité et véracité, où il décrit le comportement d’une catégorie de gens qu’il appelle « les négateurs [deniers] » : ceux qui nient l’intérêt de notions comme celle de vérité, qui contestent ouvertement la valeur de la vérité. Ce sont des gens, dit-il, qui ne peuvent manifestement pas penser véritablement ce qu’ils disent puisque, par exemple, quand ils disent : « les propositions des sciences ne sont jamais rien d’autre que des conventions sociales, des constructions sociales plus ou moins arbitraires qui pourraient être différentes si la société était différente », ils oublient simplement qu’ils parient quotidiennement leurs vies sur une croyance en la vérité – la vérité objective – de certaines lois de la nature, comme celle de la chute des corps, ou toutes les lois scientifiques qui permettent de faire voler des avions, rouler des trains, etc.
    Aucun d’entre nous ne met sérieusement en doute de telles vérités. Ce sont, pour tout le monde, des choses aussi vraies qu’une chose peut jamais être vraie. Le genre de discours que tiennent, sur ce point, les négateurs soulève une énorme difficulté : il laisse ceux qui ont envie de protester complètement désarmés  ; on ne peut même pas savoir, encore une fois, si les gens qui s’expriment de cette façon pensent réellement ce qu’ils disent  ; cela rend la situation encore plus inquiétante et inconfortable.

    #Chomsky #Bouveresse #épistémologie #réalité #pragmatisme #relativisme #Russel #James #Bourdieu

  • Russell Banks : « Surtout pas de Patriot Act à la française ! »
    http://www.marianne.net/russell-banks-surtout-pas-patriot-act-francaise-100231165.html

    La désespérante solitude de l’homme moderne

    Dans le nouveau recueil de Russell Banks, il y a toute l’Amérique, et ces 12 nouvelles tiennent ainsi de la gageure. L’Amérique glorieuse, symbolisée par cet artiste qui reçoit le prix MacArthur, provoquant la jalousie de son ami écrivain non reconnu. L’Amérique sombre, celle des junkies mythomanes dont il faut se tenir éloigné, celle de ces SDF qui poignardent un homme saoul pour lui dérober son portefeuille. Il y a l’Amérique des médias, incarnée par cette journaliste qui vient filmer une femme enfermée dans un parking, traquée par un pitbull, et qui repart avec son reportage en poche, laissant la femme seule - avec le chien. Il y a même l’Amérique consumériste et ces vendeurs cyniques et obséquieux qui veulent vendre une voiture à 6 000 dollars à une petite employée timide qui n’a que 3 500 dollars en poche.
    A travers l’exploration de ces différents mondes qui coexistent sur un même continent, et par les portraits de personnages terriblement odieux, terriblement pathétiques, Russell Banks pointe surtout l’extrême solitude de l’homme moderne. Voyez la détresse de Harold, ancien mari cocu, mais nostalgique, qui assiste impuissant aux nouvelles noces de son ex-femme. Cette extrême solitude, inhérente à la condition humaine, selon l’écrivain, se mue en égoïsme cruel chez certains, à l’image de ce serveur qui voit un homme se faire poignarder, sans lui porter secours, et qui rentre tranquillement chez lui. Ou elle se transforme en incohérence, chez cet autre qui donne ses dernières économies à une droguée dans la rue - qui de surcroît l’a insulté. Oui, Banks sait décrire le désespoir sans verser dans le pathos. Il sait aussi écrire sans juger. Il a confiance en son lecteur, bien plus qu’en son époque ; car le lecteur réfléchira, alors que l’époque va vite, trop vite. Un recueil de nouvelles émouvant, que tout le monde devrait lire parce qu’il parle à tout le monde.

    #russel-banks #solitude

  • Les classes sociales selon Life Magazine - Avril 1949


    http://books.google.ca/books?id=Vk4EAAAAMBAJ&lpg=PP1&pg=PA100&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false

    #phrénologie #psychomorphologie #sourcils #Russell_Lynes

    http://www.thirteen.org/openmind/history/upper-class-middle-class-and-lowest-class/880
    THE OPEN MIND
    Host: Richard D. Heffner
    Guest: Russell Lynes
    Title: “Upper Class, Middle Class, and Lower Class”
    VTR: 7/10/81

    HEFFNER: …in establishing what has happened to our country in terms of non-political power that I can’t think of anything more appropriate at this time than to ask you as you bring out this new edition of The Tastemakers, who makes taste today in America?

    LYNES: Well, I think it’s changed, Dick. When this book was published 25 years ago, 26 years ago, you could pick out individuals whom you thought were responsible for setting tastes. Certain magazine editors, certain fashion people, and so on. And in the arts, certain museums. What has happened, it seems to me now, is that there has been a kind of bureaucratization of taste. We’ve got a whole lot of new elements now in who says what is good. We’ve got the government foundations for the arts and the humanities. We’ve got the big foundations like the Ford Foundation, which was more involved in the arts ten years ago than it is now, and a good deal more involved, oh, 20 years ago. We have the big corporations who are now devoting a good deal of money to the support of public television, of blockbuster exhibitions in museums, and so on. So what happens here, none of the things that happens here, is that this is taste which is approved by committees in foundations, in the government, in the national foundations, and I’m sure in the corporations, though there’s usually a vice president in charge of culture, I believe.

  • Russell Banks : « Il y a bien une #crise de la #démocratie américaine »
    http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20140124.OBS3699/russell-banks-il-y-a-bien-une-crise-de-la-democratie-americaine.
    En fait, je ne crois pas que ce soit qu’un problème américain. Les puissances de l’argent sont en train de siffler la fin de la récré démocratique, voilà ce qui nous arrive concrètement.

    Néanmoins, il y a bien crise de la démocratie américaine. Elle n’est pas due aux clivages politiques mais à l’influence sans précédent qu’exercent sur notre système électoral et législatif les multinationales, les industries bancaires, financières et médicales ainsi que les lobbys divers qui sont capables de dépenser chaque année des milliards de dollars afin de financer des groupes de pression et des « comités d’action politique » pour faire prévaloir leurs idées réactionnaires qui n’ont pour seul objectif que d’accroître leurs profits financiers - ce qu’ils peuvent désormais faire en toute légalité grâce à plusieurs décisions de justice récentes.

  • The Matrix of Control (by Jeff Halper) - Media Monitors Network
    http://www.mediamonitors.net/halper1.html

    the aim of “#Go” [...]: You “win” not by defeating but by immobilizing your opponent by controlling key points on the matrix. This strategy was used effectively in Vietnam, where small forces of Viet Cong were able to pin down and virtually paralyze some half-million American soldiers possessing overwhelming fire-power.
    In effect #Israel has done the same thing to the Palestinians on the West Bank, Gaza and in East Jerusalem. Since 1967 it has put into place a matrix, similar to that of the “Go” board, that has virtually paralyzed the Palestinian population. The matrix is composed of several overlapping layers.

    #palestine #game_theory #géographie