• Un collectif de parents relance le débat sur l’ouverture des écoles le samedi matin à Lille - Localtis.info - Caisse des Dépôts
    http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250278343818&cid=1250278341070&nl=1

    Des parents lillois, réunis en collectif, demandent une modification des rythmes scolaires : ils souhaitent que les #enfants aillent à l’école le mercredi matin, au lieu du samedi matin. « L’exception lilloise a prouvé son inefficacité », estime Ingrid Brulant, porte-parole du collectif, qui met en avant un absentéisme important le samedi matin, notamment en maternelle. « Nous nous fondons sur l’intérêt de l’enfant et non sur les rythmes des adultes », rétorque Charlotte Brun, adjointe au maire (PS) en charge des politiques éducatives.

    #rythmes_scolaires #chronobiologie #enfant

  • La Suède passe à la journée de travail de 6 heures ! Un vrai succès pour les salariés et les patrons
    https://francais.rt.com/economie/7657-suede-passe-journee-travail-6-heures-efficace-bien-etre-employes

    De plus en plus d’entreprises suédoises sont en train d’adopter la journée de travail de 6 heures, au lieu des 8 conventionnelles. Le but ? Rendre les salariés plus efficaces sur un temps plus court et leur permettre de mieux profiter de leur famille

    Mieux profiter de leur famille... pourquoi pas juste mieux profiter de la vie !

    #travail #temps #rythmes

  • Carnets de géographes - Géographie de la lenteur

    http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_debats/debat_08_01_lenteur.php

    Depuis une trentaine d’années, les critiques de l’accélération se couplent d’une valorisation de la lenteur. Ces thématiques sont plutôt le domaine de sociologues ou de philosophes et font rarement l’objet d’une approche spatiale, même si les géographes s’intéressent de plus en plus aux questions temporelles.

    S’intéresser à la lenteur conduit à mener des réflexions autour de la vitesse, entendue comme l’allure à laquelle se produit un phénomène pour évoluer, se transformer, se produire. Au sens premier, une vitesse est un rapport au temps avec des vitesses rapides et d’autres lentes. La lenteur n’existe donc pas dans l’absolu et est considérée en comparaison avec des mouvements ou des pratiques plus rapides.

    –—

    Carnets de géographes
    http://www.carnetsdegeographes.org/carnets_debats/debat_08_02_Chivallon_Collignon.php

    Jeanne Vivet : Je souhaitais faire un entretien croisé avec vous deux à la fois pour vos démarches sur le terrain et la promotion de terrains plus longs avec une proximité des enquêtés, et en même temps du fait de vos différences statutaires et de la place de la recherche dans votre temps de travail puisque Béatrice Collignon est enseignante-chercheure et Christine Chivallon est chercheure au CNRS.

    Béatrice Collignon : Merci Jeanne d’avoir pensé à nous faire dialoguer, car en effet, nous n’avons pas, en raison de notre statut, la même expérience et la même vision des choses. On a souvent la perception que le chercheur a plus de temps que l’enseignant-chercheur qui a des charges d’enseignement importantes, alors que les exigences qui sont imposées au chercheur en termes de publications sont beaucoup plus importantes. On a une vision souvent très distordue des chercheurs qui n’auraient « que ça à faire », cette perception que l’autre a toujours plus de temps.

    Christine Chivallon : Chercheur et enseignant-chercheur sont deux métiers différents avec des tâches et des objectifs différents et surtout une « occupation » du temps qui est très spécifique à l’un et à l’autre métier. J’ai souvent dit – sachant que ce propos pouvait faire hurler certains collègues – que l’agenda d’un chercheur se remplissait a posteriori , au moins pendant les quinze premières années de sa carrière et si son profil correspond bien à celui qu’il devrait être : produire du savoir. C’est pour cette raison qu’un « bon agenda » doit contenir des pages vides qui sont celles réservées à l’activité de recherche proprement dite et qui n’est pas faite de rendez-vous, d’emploi du temps régulier, de réunions, mais de « deadlines » à respecter ou à s’imposer. Les chercheurs sont souvent perçus comme des « professionnels en vacances ». L’injonction du CNRS est pourtant de publier. Il faut publier davantage que la norme officielle qui est un article par an. Officieusement, c’est plutôt en moyenne cinq ou six publications dans l’année qui sont nécessaires, sinon on est considéré comme « très modeste », « petit chercheur », avec, comme sanction, une carrière qui n’avance pas et le lourd tribut de la non-reconnaissance par les pairs. On parle très peu de ces chercheurs-là dont le métier consiste à prouver sans cesse qu’ils ne sont pas « out », qu’ils sont productifs.

    #lenteur #slow_motion
    Notre appel à communication interrogeait la valorisation récente de la lenteur comme objet d’étude et comme manière de faire de la recherche. Les textes que nous avons reçus nous ont étonnées par leur diversité tant dans les sujets d’étude (la mobilité des personnes âgées, les usagers d’un café slow , la protection d’une lagune, etc.) que par les territoires étudiés (Japon, Brésil, Indonésie, Espagne, etc.). Le thème, dans sa dimension réflexive, a souligné aussi une résistance importante chez les auteurs face à l’urgence de produire, réaffirmant l’importance du temps consacré au terrain, à la construction de la recherche et à la maturation des idées.

    De la critique de l’accélération à la valorisation de la lenteur

    Une critique de l’accélération des rythmes
    Dans le domaine de la recherche en sciences humaines et sociales, l’urgence et la rapidité de changement des sociétés ont fait l’objet de nombreux travaux critiques. Pour le philosophe Paul Virilio ou l’historien Jean Chesneaux, par exemple, l’accélération de la réalité détruit notre sens de l’orientation, c’est-à-dire notre vision du monde. L’homme, privilégiant désormais le zapping permanent et l’immédiat, éprouverait des difficultés à se repérer dans l’axe passé-présent-avenir et à se penser dans le temps. Dénoncés depuis longtemps, les excès de la vitesse font aujourd’hui objet d’une attention particulière, et ce, dans différents domaines, en particulier ceux de l’environnement (Deléage, Sabin, 2014), de la psychologie (Aubert, 2003), du social et du politique (Laïdi, 2000 ; Rosa, 2005). Par contraste, la lenteur se trouve valorisée. Ralentir devient, pour certains, une qualité en réaction à l’accélération des rythmes contemporains.❞

  • The Case for Slow Programming

    https://ventrellathing.wordpress.com/2013/06/18/the-case-for-slow-programming

    My dad used to say, “Slow down, son. You’ll get the job done faster.”

    Programming slowly was a problem for me when I recently worked on a project with some young coders who believe in making really fast, small iterative changes to the code. At the job, we were encouraged to work in the same codebase, as if it were a big cauldron of soup, and if we all just kept stirring it continuously and vigorously, a fully-formed thing of wonder would emerge.

    It didn’t.

    You can’t wish away Design Process. It has been in existence since the dawn of civilization. And the latest clever development tools, no matter how clever, cannot replace the best practices and real-life collaboration that built cathedrals, railroads, and feature-length films.

    #programmation #rythme #vitesse #efficacité

    via @archiloque, je crois

  • La double vacation à Mayotte (SUD Éducation)
    http://www.sudeducation.org/La-double-vacation-a-Mayotte.html

    Le saviez-vous ? (article daté de 2012)

    Officiellement provisoire pour pallier le manque d’infrastructure, le système perdure depuis 10 ans et s’est considérablement développé. Aujourd’hui, sur l’île plus de 450 divisions de primaire fonctionnent en rotation sans qu’on puisse espérer une amélioration. Le retard accumulé, par manque de prospective (ou de volonté), des gouvernements précédents, ne sera pas rattrapé même si l’état a annoncé récemment que 600 salles de classes pourraient être construites d’ici 2017, ces créations ne tenant toujours pas compte de la réelle progression démographique de l’île.

    Cette situation témoigne une fois de plus du mépris de l’État français à l’égard des populations d’outremer. Le désengagement des gouvernements successifs dans l’instruction des classes populaires s’est développé partout sur le territoire national mais est ici augmenté par un réflexe colonialiste envers la population mahoraise.

    La double vacation consiste à rentabiliser les locaux disponibles en partageant le temps d’occupation de chaque salle par deux classes, la première se tenant le matin de 7h à 12h et la seconde l’après-midi de 12h15 à 17h15.

    L’impact pédagogique est évident  : l’enseignement dispensé par bloc de 5 heures et 5 fois par semaine ne tient pas compte du rythme de l’élève ni de la chronobiologie de l’enfant, rendant l’apprentissage pénible. Les classes qui se tiennent l’après-midi, sont encore plus difficiles en raison de la faim des enfants (pas de pause méridienne), de la chaleur (avec parfois à midi 35ºC dans les salles de classe sans ventilateur ni climatiseur) et de la fatigue des enfants tous levés aux aurores.

    À cela s’ajoutent des problèmes matériels :
    – l’hygiène, car ni les classes ni les sanitaires n’ont le temps d’être nettoyés durant les quinze minutes accordées pour le changement de classe ;
    – l’usure prématurée des accessoires et des bâtiments ;
    – des conditions de travail compliquées pour un personnel qui travaille 5 h en continu et doit partager son espace de travail dédié théoriquement à ses élèves.
    Les résultats en sont une entrée massive en 6e d’enfants ne maîtrisant pas le minimum pour réussir au collège.
    Des émules !

    Pourquoi attirer l’attention sur cette spécificité mahoraise ? Cette logique purement économique fait des émules. En témoigne l’ouverture à la rentrée 2013 de divisions en double vacation dans l’académie de Guyane.

    #éducation #école #double_vacation #Mayotte #Guyane #rythmes_scolaires #locaux_scolaires #rentabilité

  • Vacances : le double discours hypocrite de l’Education nationale (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/98647/double-discours-education-nationale

    Un œil sur le calendrier scolaire et ses projets d’évolution permet de mesurer l’ampleur du désintérêt du Ministère de l’éducation et des syndicats pour les catégories populaires et les inégalités.
    […]
    Que ce calendrier de l’Éducation nationale soit pensé dans l’intérêt de deux catégories d’adultes : les enseignants et les professionnels du tourisme relève du pur et simple double discours de sa part.

    #éducation #vacances #calendrier_scolaire #rythmes_scolaires

  • Rythmes scolaires : l’heure des comptes (LeParisien)
    http://www.leparisien.fr/societe/rythmes-scolaires-l-heure-des-comptes-10-02-2016-5531217.php

    L’Éducation Nationale si prompte à évaluer ses élèves (et ses enseignant.e.s) n’évalue que rarement ses expérimentations et ses réformes… et c’est bien dommage.

    Elle n’en finit plus de provoquer colère ou déception. La réforme des rythmes scolaires est une nouvelle fois sur la sellette. Avec des maires en première ligne.
    […]
    « La réforme n’a pas fondamentalement changé l’organisation du temps scolaire, cela a été une réforme des activités périscolaires des communes davantage qu’une refondation de l’école elle-même », tacle, amère, la chrono-biologiste Claire Leconte.
    […]
    Voilà plus d’un an que le bruit circule, dans la sphère éducative et particulièrement chez les spécialistes de la chronobiologie investis sur le dossier des rythmes scolaires : un rapport sur le bilan de la réforme des rythmes aurait été commandé et réalisé par l’inspection générale de l’Education nationale... mais il ne serait pas sorti des bureaux du ministère.

    #éducation #école #rythmes_scolaires #réforme #évaluation #temps_de_l'enfant #chronobiologie #fatigue

  • Un monument vidéo pour un ouvrier - Kenneth S. « Spider » Osgood Sr. (1929 - 2012)
    http://www.legacy.com/obituaries/citizen/obituary.aspx?n=kenneth-s-osgood-spider&pid=155551489&
    https://www.youtube.com/watch?v=aR1Z99XgQew

    Kenneth “Spider” S. Osgood Sr., 82, of 3 Stark St., Lakeport, died at Concord Hospital on Tuesday, Jan. 17, 2012.
    Mr. Osgood was born June 29, 1929, in Laconia, the son of Harold and Doris May (Sprague) Osgood, and had been a lifelong resident of Laconia.
    In his youth, Mr. Osgood was a Golden Glove boxer. He was an amazing short order cook who got his nickname of “Spider” from his ability to multi-task while working at the Shore Diner and Paul’s Diner. He was an antique clock repairman for several years and was owner of Osgood’s Clock Repair. He also had been employed at Scott & Williams for 10 years.

    #travail #usa #cuisine

  • Remettre mon cerveau dans le droit chemin | Climb to the Stars
    http://climbtothestars.org/archives/2015/09/15/remettre-mon-cerveau-dans-le-droit-chemin

    “bilinguisme de lecture” — la lecture hypertexte, qu’on pratique en ligne, où on scanne, saute d’un truc à l’autre, etc, et la lecture longue, celle des livres ou des longs articles, celle qu’on a apprise à l’école et durant nos études. Notre cerveau adore la lecture hypertexte et s’y adapte merveilleusement bien, au point qu’on se retrouve effectivement comme drogués au zapping, et à avoir de la difficulté à lire non-stop un roman.

  • This sentence has five words. Here are five more words. Five-word sentences are fine. But several together become monotonous. Listen to what is happening. The writing is getting boring. The sound of it drones. It’s like a stuck record. The ear demands some variety. Now listen. I vary the sentence length, and I create music. Music. The writing sings. It has a pleasant rhythm, a lilt, a harmony. I use short sentences. And I use sentences of medium length. And sometimes, when I am certain the reader is rested, I will engage him with a sentence of considerable length, a sentence that burns with energy and builds with all the impetus of a crescendo, the roll of the drums, the crash of the cymbals–sounds that say listen to this, it is important.

    Gary Provost

    #écriture #musicalité #rythme

  • Rentrée des classes : des programmes aux vacances, tout ce qui change (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/campus/article/2015/08/25/rentree-scolaire-2015-ce-qui-va-changer_4736423_4401467.html

    - Moins de pression en grande section de maternelle […]
    – La « morale laïque » enseignée du primaire au lycée […]
    – Les zones d’éducation prioritaire (ZEP) remodelées […]
    – Les CE2 évalués […]
    – Le redoublement devient « exceptionnel » […]
    – Un « parcours » pour faciliter l’orientation […]
    – Calendrier de vacances scolaires repensé, zones redécoupées […]
    – Droit de conserver des notes du bac en cas d’échec […]
    – Plus de numérique à l’école […]
    – La réforme du collège expérimentée […]

    #éducation #c'est_la_rentrée #école_maternelle #programmes #morale_laïque #éducation_prioritaire #évaluation #redoublement #orientation #vacances #rythmes_scolaires #lobby_industrie_tourisme #baccalauréat #TICE #NTIC #collège #réforme #ouf

  • Vous avez dit onze semaines ? (La maitresse va craquer)
    http://lamaitressevacraquer.tumblr.com/post/116467213653/vous-avez-dit-onze-semaines

    Moi, Najat, je te parle de mes petits bouts qui traînent dehors, au pied de l’immeuble, du premier jour de leurs vacances, au dernier. Je te parle de mes trésors qui n’ont pas vu la neige depuis deux ans, parce qu’à Paris, il n’a pas neigé depuis deux hivers. Je te parle de mes petits loulous qui auraient besoin que tu regardes un peu du côté de chez eux, que tu lèves la tête de tes dossiers et de tes rendez-vous avec les professionnels du tourisme. Je te parle de ceux pour qui l’égalité des chances est une douce poésie de ministère. Je te parle des mes écoliers de la République, qui voudraient juste, une fois, qu’on suive un peu leur rythme.

    #éducation #école #vacances #rythme #lobby_du_tourisme

  • Church Car (1980) by Charles Amirkhanian
    http://www.lyrikline.org/de/gedichte/church-car-4660

    Repeat each section 3 times.

    1
    ChurchCar ChurchCar
    • •
    ChurchCar ChurchCar
    • •
    ChurchCar ChurchCar
    ChurchCar ChurchCar
    ChurchCar ChurchCar
    ChurchCar ChurchCar

    etc.
    ...

    22
    Bang / BangBaby
    BangBang / BangBang /
    Automobile •

    23
    Bang / BangBaby
    BangBang / BangBang /
    Automobile / Automo
    Automobile Automobile

    24
    Automobile / Automo
    Automobile bileAutomo
    Automobile bileAutomo
    Automobile Automobile

    SI2 does „Church Car” by Charles Amirkhanian
    https://www.youtube.com/watch?v=epPCEdnGNFA&app=desktop

    SI2 (Sonic Inertia Duo)
    http://www.coryhills.com/SI2.htm

    SI2 (Sonic Inertia Duo) is an improvisational, multi-disciplinary arts group comprised of percussionist, composer, dancer, and choreographer Matthew Coley, and percussionist, composer, actor, and writer Cory Hills. Together, they bring innate storytelling abilities to the stage: Coley through his movements and Hills through his words. In addition, Coley and Hills fuse elements of world and folk music with elements of western classical music through the use of a zarb, a hammered dulcimer, and countless other world percussion instruments. As a result, SI2 creates a unique sonic landscape weaving traditional melodies with complex rhythmic structures. SI2 has performed in unique venues across The United States, and made their European concert debut in September 2009 as featured artists at the Days of New Music International Festival in Chisinau, Moldova. SI2 is endorsed by Innovative Percussion and Vaughncraft Percussion.

    Coley and Hills espouse the view that percussion is limitless, and as a result, their concerts attempt to showcase the endless sounds of percussion. Pieces range from the old (Philidor brother’s march for kettledrums from 1682) to the recent (Octabones by Adi Morag) to the new (Hills composed Tenacity in 2009) to the future (consortium commission project for a duo piece by Martin Bresnick and a duo piece for choreographed percussionists by Angelo Sturiale). SI2 has presented master classes at numerous universities throughout the United States and Europe.

    42nd Street Rondo by Wayne Siegel
    https://www.youtube.com/watch?v=2vFo7jjOO-E

    #poésie #rythme #musique

  • Le printemps en hiver ! (Blog Catherine Chabrun)
    http://blogs.mediapart.fr/blog/catherine-chabrun/120215/le-printemps-en-hiver

    « N’oublions pas que la majorité des enfants ne partent jamais aux sports d’hiver. Seuls 8 % des Français partent au ski (et encore un an sur deux) et c’est pour cette minorité que la ministre de l’Éducation nationale accepte de réfléchir à une concentration des vacances d’hiver et de printemps sur les semaines où la neige fleurit pour satisfaire les entreprises touristiques ! »

    #éducation #vacances_scolaires #rythmes_scolaires #lobby #enfants #inégalités #calendrier_scolaire #tourisme_blanc

  • Amazon, mode d’emploi | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2014/12/18/amazon-mode-demploi

    Dans le secret des entrepôts d’Amazon

    Derrière l’image présentée aux médias par le géant de la vente en ligne, la réalité vécue par les salariés est tout autre (...)

    Noël est une période faste pour Amazon, géant de la vente sur Internet. Le choix est vaste et les délais de livraison réduits au minimum. Certains produits sont disponibles en vingt-quatre heures. Pour satisfaire ces acheteurs pressés, le groupe américain a installé plusieurs entrepôts en France.

    Après des semaines de négociation, des journalistes d’« En quête d’actualité » ont obtenu l’autorisation de filmer la collecte et la confection des colis dans un de ces centres, situé dans la banlieue lilloise. C’est une atmosphère festive qui semble régner à chaque début de service. Le patron, comme un GO de club de vacances, fait bouger et chanter ses équipes. Un moyen de motiver et d’apporter de la bonne humeur, mais aussi un nécessaire échauffement des pieds et des mains.

    Chaque employé est chronométré

    Travailler chez Amazon demande en effet d’être en parfaite condition physique. Munis d’un pistolet scanner, les employés partent à la chasse aux produits commandés. Poussant un petit chariot, ils parcourent les allées de l’immense entrepôt pour composer leurs colis. La course est chronométrée. Car chaque salarié doit récupérer un maximum d’articles en un minimum de #temps. La direction assure qu’il n’y a pas de sanction s’il ne respecte pas cette #cadence. Une affirmation que les journalistes d’« En quête d’actualité » ont voulu vérifier en toute liberté.

    Alors que le voyage dans le Nord avait été strictement encadré par les attachées de presse zélées d’Amazon, c’est en #caméra_cachée qu’a été tourné un autre reportage dans un centre situé près d’Orléans. Et là, les choses se sont révélées moins idylliques que ce que la direction d’Amazon veut bien présenter.

    Un rythme infernal

    Pour le « coup de feu » des fêtes de fin d’année, l’entreprise américaine recrute des #intérimaires. Après une batterie de tests, ceux qui sont jugés aptes intègrent l’équipe sous le contrôle étroit de leurs responsables. Il est fortement recommandé de suivre le rythme infernal qui leur est imposé moyennant 30 cents de plus par heure que le smic. Pour ceux qui sont en deçà des objectifs, leur « mission » est interrompue.

    D’autres marchands en ligne tentent des systèmes pour auto­­matiser la préparation des commandes. Mais, en bout de course, ce sont toujours des salariés sous-payés qui emplissent les cartons.

    « Achats de Noël : plongée au cœur d’Amazon, le plus grand magasin de France », présenté par Guy Lagache (France, 2014, 100 min.) Mercredi 17 décembre à 20 h 50 sur D8.

    Leur presse (Joël Morio , LeMonde.fr, 17 décembre 2014)

     

    Chez Amazon, une caméra sème la panique : « Cache les tableaux de productivité ! »

    En pleine période de Noël, Amazon, le géant du commerce électronique, se serait certainement bien passé de cette très mauvaise publicité.

    Des journalistes du magazine « En quête d’actualité », diffusé mercredi soir sur D8 (à la 49e minute de la #vidéo : http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/12/18/chez-amazon-camera-seme-panique-cache-les-tableaux-productivite-256), ont pu infiltrer un entrepôt de l’entreprise et révéler la stratégie des dirigeants. Leur considération pour leurs salariés ou pour le droit du travail apparaît très faible.

    Un « check » pour se dire bonjour

    Côté pile, Amazon est une entreprise cool, moderne et soucieuse de protéger « sa famille » d’employés. Les salariés s’échauffent chaque matin en musique pour « avoir un esprit famille ».

    Face caméra, le patron d’un entrepôt situé dans le Nord, près de Lille, nous fait même croire qu’il « checke » avec le poing tous ses employés chaque matin. Le manager (qui dirigeait auparavant une entreprise en Chine) explique :

    « En fait, on s’est mis à faire ça il y a un an pour se dire bonjour. Et puis les employés ont trouvé ça sympa, les Amazoniens ont trouvé ça sympa et l’ont gardé. C’est devenu un peu le signe distinctif et maintenant on se “checke”. »

    Les employés épiés par leur scanner

    Côté face, Amazon apparaît surtout obsédé par son image. On découvre des salariés sans cesse mis sous pression, des outils (scanners, caméras, vigiles) déployés pour les inciter à être toujours plus productifs, même si officiellement, les « Amazoniens » n’ont pas d’objectif journalier.

    En réalité, les scanners qu’ils utilisent servent aussi à mesurer leur productivité et à fixer des objectifs très précis. Un employé doit être au minimum à 75% des objectifs attendus par Amazon, sous peine d’être remercié.

    « Les journalistes sont très regardants »

    Mais ça, les dirigeants ne l’admettront pas. Lorsque les journalistes de D8 souhaitent regarder les scans de salariés, le manager est pris en flagrant délit. Oubliant la présence des micros, il demande à sa collègue :

    « Tu vas aller voir tout le monde de la “outbound” et tu leur demandes de cacher leurs tableaux de productivité. Tous ! Parce que les journalistes sont très regardants. »

    Un journaliste de la chaîne s’est ensuite fait embaucher comme intérimaire pour vérifier les coulisses de cette « success story ». Il constate « le flicage permanent » de l’#entreprise, une partie du temps de pause des ouvriers grignoté sans scrupule et l’existence de quotas de productivité.

    Un employé tout juste embauché doit ainsi atteindre au bout de quatre jours un objectif chiffré. En cas d’échec, il est licencié.

    Leur presse (David Perrotin, Rue89.nouvelobs.com, 18 décembre 2014)

     

    Une employée d’Amazon raconte « la peur organisée »

    TÉMOIGNAGE Une intérimaire du géant de la vente en ligne raconte les conditions de travail dans le site de Montélimar.

    La plateforme d’Amazon de Châlon-sur-Saone, en décembre 2012.

    Amélie [Le prénom a été modifié], 30 ans, a travaillé quelques semaines au sein de la plateforme d’Amazon à Montélimar (Drôme). Alors que des grèves pour des hausses de #salaires se poursuivent en Allemagne, nous avons décidé de publier son témoignage, saisissant, sur les conditions de #travail au sein du numéro 1 mondial de la vente en ligne.

    « Les agences d’intérim de Montélimar recrutent en fin d’année des hordes de salariés sur les quatre postes de travail de la plateforme Amazon, implantée il y a trois ans. Vous pouvez y être admis comme “eacher”, pour réceptionner les marchandises et les enregistrer informatiquement ; “stower”, pour les ranger dans les kilomètres d’étagères de l’entrepôt ; “picker”, pour arpenter les allées et rassembler les produits commandés ; ou “packer”, pour les emballer avant expédition.

    « C’est en tant que pickeuse que j’ai découvert l’univers d’Amazon. L’univers du code-barres. Tout a un code-barres chez Amazon : les articles, les 350’000 emplacements sur les étagères, les chariots qui servent à déplacer les produits commandés, les gens qui poussent ces chariots, les imprimantes, les voitures. Les scannettes portatives dont chacun est équipé pour lire les codes-barres ont aussi un code-barres. Elles sont reliées au réseau wi-fi, qui peut les localiser dans l’entrepôt. Tout a une réalité physique doublée d’une existence informatique. Les #managers qui sont derrière leur ordinateur savent en temps réel, grâce à ces outils, où se trouve un livre, sur quel chariot il a été enregistré, quel intérimaire pousse le chariot, où il se déplace dans l’entrepôt, à quelle heure il s’est mis au travail en scannant son code-barres personnel, quelle a été la durée exacte de sa pause, et combien d’articles il “picke” par heure. Cette #productivité personnalisée est évaluée en permanence, et des managers viennent trouver individuellement chaque picker pour lui donner sa performance et le conseiller si celle-ci n’est pas satisfaisante. “Il faut être plus dynamique, tu perds trop de temps en ramenant les articles à ton chariot, tu es à 85 articles par heure”, m’a lancé un jour un manager au détour d’un rayon, alors que je n’avais jamais vu cette personne auparavant. Mais les remontrances peuvent aussi prendre une forme numérique. Si vous garez par exemple votre chariot sur un emplacement gênant, le code-barres qui y figure permet de savoir que c’est le vôtre, et vous recevez un message sur l’écran de votre scan : “Merci de garer ton chariot sur les emplacements autorisés.”

    À Sevrey, près de Châlon-sur-Saône, les entrepôts d’Amazon s’étendent à perte de vue. 40’000 mètres carrés et des rayons qui n’en finissent pas.

    « Il est temps de picker »

    « Aux outils de surveillance, il faut ajouter des centaines de caméras, des agents de sécurité qui arpentent les allées toute la journée, et qui peuvent fouiller les salariés au détecteur de métal à la sortie de l’entrepôt. Enfin, plus diffus, la peur de la délation et le fantasme d’une surveillance sans limites comptent pour beaucoup dans la docilité générale. On ne sait pas de qui exactement il faut se méfier, qui est ami avec les managers ou veut le devenir, on ignore jusqu’où exactement va le pistage informatique… Et, dans le doute, pour aborder la moindre question un tant soit peu polémique, le réflexe est toujours de parler discrètement, et à voix basse.

    « “Les salariés qui sont aujourd’hui embauchés en CDI ont commencé comme vous, en intérim. Si vous vous montrez productifs, et que vous avez un bon comportement, vous avez peut-être un avenir chez Amazon.” C’est par ces mots que nous accueille un responsable le premier jour. La productivité est à partir de ce moment-là une obsession, qui ressort dans toutes les conversations. En tant que picker, nous devons rassembler plus d’une centaine d’articles par heure, en arpentant les rayons sur une distance cumulée de 15 à 25 kilomètres selon notre rapidité et selon la dispersion des articles qui défilent sur l’écran de notre scan. Cet objet nous guide parmi les étagères, nous indiquant les coordonnés du prochain article à attraper : l’entrepôt est divisé en zones, subdivisées en allées, elles-mêmes subdivisées en profondeurs d’allée, puis en hauteurs d’étagère. Le parcours est programmé automatiquement de façon rationnelle pour minimiser les distances d’un point à un autre, et aussitôt que les coordonnées d’un livre s’affichent un compte à rebours de quelques secondes défile avec cette phrase : “Il est temps de picker.” Le nombre total d’articles restant à picker, et le temps imparti pour les rassembler tous, apparaît en dessous. Dans l’empressement général, la mise en concurrence joue à plein, sinon parce que le CDI est un sésame à décrocher, au moins parce que le non-renouvellement du contrat d’intérim est une épée de Damoclès au-dessus de chaque tête. Certains, pourtant, à qui j’ai demandé la raison de leur zèle n’invoquent pas toujours d’emblée l’angoisse d’être “éjectés” (même si cette peur est invariablement mentionnée dans ces termes). Ils veulent battre des records, “comme ça, pour la performance”, et la reconnaissance qui va avec. Un bon salarié peut être porté aux nues comme étant élu “associate de la semaine” par les managers qui l’applaudissent tous en chœur. Aller aux toilettes qui se situent à l’extrémité de l’entrepôt fait dégringoler votre “prod”. Pousser son collègue pour se saisir en premier d’un chariot la fait grimper. L’idéal (et c’est d’ailleurs la norme) étant d’arriver à l’avance le matin pour préparer scan et chariot et gagner de précieuses minutes qui feront peut-être la différence. C’est aussi cela, “avoir un bon comportement”. À l’embauche, le mail de l’agence d’intérim précisait noir sur blanc : “Il faut arriver un quart d’heure à l’avance, ils aiment bien .”

    « Ne vous couchez pas trop tard »

    « Avoir un bon comportement, c’est par ailleurs accepter les heures supplémentaires. Au matin du 2 décembre, lorsque nous arrivons à l’entrepôt vers 5h30, l’équipe de nuit, qui finit habituellement bien avant, est encore là. Le discours d’accueil, qu’une manageuse fait quotidiennement pour commencer la journée, nous invite aujourd’hui à rester une demi-heure de plus pour faire face à une augmentation inattendue des commandes : “L’équipe de nuit a fait l’effort, comme vous l’avez vu. Nous vous demandons de le faire aussi, pour que l’équipe suivante n’ait pas une charge de travail insurmontable !” Dans cette ambiance d’hyperindividualisation, elle évoque soudain l’esprit d’équipe et la solidarité. Ce n’est pourtant pas cela qui fait mouche : les gens restent parce qu’ils tiennent à leur emploi.

    « Ce discours d’accueil servi chaque matin à 5h50, au moment de la prise de poste, vise à motiver les troupes, à annoncer le nombre de commandes qu’il faudra préparer pour la journée, à prévenir les erreurs constatées la veille… ou à donner des conseils sur le #rythme_de_vie à avoir lorsqu’on travaille chez Amazon : ne vous couchez pas trop tard, n’hésitez pas à faire une sieste, mettez une lumière forte au réveil pour aider l’organisme à se mettre en route, mangez bien à la pause… Cette dernière injonction est tout à fait paradoxale. Les deux pauses de vingt minutes qui nous sont accordées ne laissent en aucun cas le temps de bien manger. Si vous en avez l’intention, il faut traverser tout l’entrepôt (trois à quatre minutes), passer par le poste de sécurité, rejoindre votre casier pour prendre votre pique-nique et atteindre la salle de pause. Là, il faut en fait choisir entre avaler une bouchée de sandwich et aller aux toilettes, faire les deux étant assez ambitieux puisque vous devez avoir fait le chemin en sens inverse et retrouvé votre chariot lorsque retentit la sonnerie qui annonce la reprise du travail. Une remarque laconique accueille les retardataires : “Jeune fille, en retard !”

    « La pression est énorme, la fatigue difficile à gérer. L’ambiance est à la méfiance. Tout est verrouillé. Avant de signer un contrat de travail, il faut parapher trois pages qui nous engagent à la confidentialité la plus totale. Rien ne doit sortir de l’entrepôt, et raconter quoi que ce soit à des concurrents, bien sûr, mais aussi à vos amis et à votre famille peut vous être reproché. La peur organisée, la surveillance de nos moindres faits et gestes, et la contestation réduite au silence, c’est ce qui se joue chaque jour sous les néons de l’entrepôt d’Amazon, avec, pour principale arme de persuasion, la promesse d’un emploi. »

    • Les salariés d’Amazon sont appelés par la CGT à faire #grève lundi, à trois jours de Noël, sur l’ensemble des sites logistique du géant de la vente en ligne, pour les #salaires et les #conditions_de_travail, a-t-on appris vendredi auprès du syndicat.
      L’appel vise les sites de Lauwin-Planque (Nord), Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire) et Montélimar (Drôme), précise la CGT dans un communiqué.

      « Nous avons appelé à la grève d’une part sur les salaires et d’autre part sur la durée de la pause »

      (...) il suffit à Amazon d’appuyer « sur un clic pour que les colis partent ailleurs », ce qui s’est traduit, dit-il par exemple, par un surcroit d’activité en France lorsqu’il y a eu grève en Allemagne.

      « C’est vrai que ça prend un peu plus de temps pour la livraison » dans ce cas, dit le responsable CGT, précisant que les grévistes ne sont « pas là pour embêter le client » et « bloquer les camions », mais « faire entendre les revendications des salariés ».

      Selon la CGT, les employés réclament « des salaires décents et de bonnes conditions de travail », ce qui passe notamment par une augmentation générale, une « prime d’équipe mensuelle de 100 euros brut » ou encore « une négociation sur la durée de la pause, pour le respect de la santé des salariés ».

      http://www.liberation.fr/economie/2014/12/19/amazon-les-sites-logistiques-appeles-a-la-greve-3-jours-avant-noel-par-la

  • Reconnaître l’élève comme individu ? (Éduveille)
    http://eduveille.hypotheses.org/6549

    L’un de ces nœuds implicites et pourtant omniprésents s’inscrit, à notre sens, dans les débats contemporains engendrés par la reconnaissance, à l’#école, de l’#enfant comme #individu.

    Loin d’être uniquement une question philosophique, s’interroger sur le sens que l’on donne à l’expression « enfant-individu » emporte en réalité des conséquences directes et pratiques lorsque l’on délibère aujourd’hui sur les thèmes de l’évaluation scolaire, du redoublement ou des rythmes de l’enfant.

    […]

    Ainsi, Marcel Gauchet regrette-t-il « l’harmonie » désormais « rompue » par laquelle « il était entendu qu’on devenait individu par l’éducation ». Partant de là, il considère que si l’enfant-individu « se pose comme toujours déjà là, préalablement à toute acquisition », cela interdit l’essence même de l’éducation consistant en la #médiation de savoirs […].

    Une autre focale peut toutefois être envisagée. En effet, reconnaître l’enfant comme un individu détenteur de #droits ne suppose pas, à notre sens, que celui-ci est complétement indépendant et autonome dans l’#apprentissage, ni même qu’il le désire. Cette reconnaissance vise plutôt à remettre en question une hiérarchie frontale reposant, dans l’éducation traditionnelle, sur un modèle d’#autorité qui nie toute l’individualité de l’enfant face à la seule existence de l’individualité de l’enseignant. Reconnaître l’enfant comme individu, si l’on s’accorde sur le sens d’une #éducation qui élève et développe les facultés intellectuelles et morales, suppose en réalité un difficile équilibre entre la prise en compte de l’intérêt et de l’intégrité de l’enfant, d’une part, et l’accès aux #savoirs et #compétences à atteindre, d’autre part.

    En outre, reconnaître l’individualité de l’enfant ne va pas à l’encontre de du très juste constat selon lequel : « On n’apprend pas tout seul à apprendre. (…) Il est besoin de passer par autrui pour accéder à soi-même » (Ibid., p.27). Prendre en compte cette réalité n’empêche pas de reconsidérer les pratiques d’enseignement et ce dans la finalité de travailler avec l’élève et d’assouplir le lien qui dans l’éducation traditionnelle est essentiellement vertical, unidirectionnel et autoritaire. […]

    La question de la reconnaissance de l’enfant comme individu, renvoie en réalité à une problématique plus profonde qui est celle de la nature que l’on concède à l’enfant lui-même, tantôt considéré comme contenant qu’il s’agit de remplir pour qu’il devienne individu, tantôt considéré comme individu détenteurs de savoirs qu’il s’agit d’élargir et d’élever.

    […]

    Pour rappel, l’un des principes promus par les #pédagogies nouvelles est celui de l’#interactivité entre deux individualités : celle de l’enseignant et celle de l’élève.

    L’intérêt de l’enfant est alors davantage pris en considération et les finalités des enseignements sont idéalement rendues plus explicites. Dans cette perspective apprendre suppose préalablement d’aimer l’acte d’apprentissage en en comprenant la finalité, tout l’inverse d’une démarche autoritaire. Or nous considérons que ces deux points – la prise en compte de l’intérêt de l’enfant et l’explicitation des finalités des enseignements – sont peu intégrés aux pratiques enseignantes, qui restent pour l’essentiel dans une pédagogie frontale basée sur le modèle de l’#instruction. […].

    Pour conclure…

    …et en suivant les pas de Marcel Gauchet, nous souhaiterions insister sur l’exigence que doit avoir l’école à former les élèves à penser et à apprendre. Et ici encore la reconnaissance de la qualité d’individu à l’enfant nous semble essentielle. Apprendre à penser et à apprendre suppose une prise de risque et l’acceptation de l’#erreur potentielle et probable qui balise le chemin de l’apprentissage. Or cette prise de risque est favorisée lorsque les pratiques d’enseignement mettent en #confiance l’élève et respectent ses #rythmes biologiques, deux éléments qui découlent de la reconnaissance et du #respect de l’individualité de l’enfant.

    #élèves

  • En #France les écoliers travaillent trop et mal
    http://fr.myeurop.info/2014/09/02/ecoliers-francais-travaillent-trop-et-mal-europe-14198

    Renaud de Chazournes Daniel Vigneron

    Quelles sont les faiblesses de l’éducation nationale ? La question se pose chaque année à la rentrée. Voici les vrais chiffres qui permettent de comparer l’école de la République à celle de nos voisins européens. Elle atteint tout juste la moyenne.

    De la maternelle à la terminale, près de 13 millions d’élèves sont de retour à l’école. lire la (...)

    #EUROFOCUS #Espagne #comparaison #école #ecole_samedi #études #Europe #niveau_scolaire #Rentrée_scolaire #rythmes_scolaires #temps_de_travail

  • Nous ne disions jamais « prolétariat ». Ce n’était pas les #ouvriers de Manchester, mais ceux de Detroit, qui étaient « nos » ouvriers. Ce n’était pas La condition de la classe ouvrière en Angleterre de Engels, mais la lutte du travailleur contre le travail, dans les Grundrisse de #Marx, qui nous avait conduits aux portes des #usines. Ce qui nous motivait n’était pas la révolte éthique contre l’exploitation que les ouvriers subissaient, mais l’admiration #politique pour les #pratiques d’insubordination qu’ils inventaient. Il faut nous donner acte que nous ne sommes jamais tombés dans le piège du tiers-mondisme, des campagnes qui assaillent les villes, des longues marches paysannes ; nous ne fumes jamais « chinois », et la « révolution culturelle », celle d’Orient, nous laissera froids, étrangers, lointains, plus que modérément sceptiques et, en réalité, fortement critiques. Le rouge était, et est encore, notre couleur préférée, mais quand il était porté par les « gardes » ou les « brigades », nous savions qu’il ne pouvait en résulter que le pire pour l’histoire de l’humanité. Ce qui nous plaisait, au contraire, était le fait que les ouvriers du vingtième siècle avaient rompu la continuité de la longue et glorieuse histoire des classes subalternes, avec leurs révoltes désespérées, leurs hérésies millénaristes, leurs tentatives généreuses répétées, toujours douloureusement réprimées, de briser les chaînes. Dans l’usine, dans la grande usine, le conflit était presque à armes égales, on perdait et on gagnait, jour après jour, dans une permanente guerre de position. Dans la lutte de classe, ce qui nous enthousiasmait c’était la classe en lutte. Sa forme, bien sûr, mais aussi les #rythmes qu’il fallait choisir, ou plutôt les moments qu’il fallait utiliser, les conditions qu’il fallait imposer, et donc les objectifs qu’il fallait poursuivre et les moyens mis en œuvre pour les atteindre : on ne peut rien demander de plus que cela, on ne peut rient obtenir de moins.

    #Tronti, nous opéraïstes

  • La réforme des #rythmes #scolaires, ce n’est pas pour les enfants (562) | Droits des #enfants
    http://jprosen.blog.lemonde.fr/2014/05/02/la-reforme-des-rythmes-scolaires-ce-nest-pas-pour-les-enfants-5

    Seul l’apprentissage des fondamentaux par l’enfant le matin est évoqué par Benoît Hamon, son bien-être, sa manière d’apprendre et le respect du temps dont il a besoin sont laissés de côté.

  • Rhythms
    http://libcom.org/blog/rhythms-13042014

    In waiting at the bus stop nothing matters but the practices and performances of waiting for the bus. It doesn’t matter who or what you are, your singularity being of absolutely no relevance, indeed it being something of which you seek to rid yourself, and as such you, me, and everyone else at the bus stop become completely interchangeable. This is obviously an example of capitalism on the small scale.

    […]

    If seriality is a kind of making isolated that is a drawing together that preserves isolation then it is a kind of negative community, a community based on practices of distancing between self and other that ultimately draws out the disappearance of singularity in that mode of relation: I distance myself from you in a shared context that neither of us really manages to share and in which neither of us feels like “myself”.

    Hello, Stranger
    http://www.nytimes.com/2014/04/26/opinion/sunday/hello-stranger.html

    If you’ve ever been on a subway or public bus, you know the rules. Don’t make eye contact, stay as far away from other people as the space allows, and for the love of God, don’t talk to anyone. But what if the rules are wrong?

    #rythmes #sérialité #capitalisme #urbanité #transports #interactions

  • La CFDT veut revoir le #rythme de baisse des #dépenses publiques | À la Une | Reuters
    http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN0CI02020140327

    Même les syndicats #jaunes peuvent avoir la main qui tremble...
    Pourkidonccettefoilézélectionsontunpièjàcons ?Oùcétydonkaipassélepooooopuuuulaire ?
    La grève des électeurs ferait-elle hésiter nos bons maîtres ?

    #ilfautsauverlepartisocialiste (de notables)

    Pour mémoire : Occupation du siège de la #CFDT par des #précaires :
    Relaxe en appel pour les deux militants poursuivis par la centrale de Chérèque
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5226

  • La querelle des algorithmes scolaires - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2014/03/24/la-querelle-des-algorithmes-scolaires_989290

    Aux Etats-Unis, Barack Obama a réclamé officiellement que les jeunes soient formés au code. « Il a bien compris l’enjeu : faire que les Etats-Unis restent la première nation du monde dans ce domaine », estime le président de l’EPI, Jean-Pierre Archambault. En Grande-Bretagne, David Cameron a promu l’idée d’un cours obligatoire, remplaçant l’heure d’initiation aux médias par cette formation. La Finlande a instauré une matière ludique qui repose sur l’utilisation de jeux et de gadgets. Et en Estonie, depuis 2012, une vingtaine d’écoles du pays testent le programme « Proge Tiiger » qui enseigne les bases de Java et C++. Si la France est à la traîne, c’est donc faute de volonté politique.

    #enseignement #rythmes_scolaires #informatique #coder_ou_comprendre