• Le complexe d’Œdipe : belle découverte ou perverse invention ? - Les mots sont importants (lmsi.net)
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    Freud, venu à Paris pour suivre les cours de Charcot, a beaucoup fréquenté aussi la Morgue. Il y a « vu des choses que la Science préfère ignorer » : des autopsies d’enfants massacrés par leurs parents. Dans sa pratique de médecin, il observe puis raconte dans des publications scientifiques que ses patientes névrosées évoquent toutes des violences sexuelles qu’elles ont subies, bien souvent de la part du père ou d’un autre parent proche... S’en suit un tollé dans le monde savant, qui lui fait comprendre qu’on n’incrimine pas impunément l’ordre familialiste et l’honneur des pères ou des oncles. Malgré le soutien de certain proches comme Sandor Ferenczi, la théorie dite de la « séduction » sera finalement abandonnée par le fondateur de la psychanalyse et par ses disciples, au profit de la désormais célèbre théorie de l’Oedipe, tellement plus convenable puisqu’elle renvoie sur l’enfant l’initiative d’un rapport libidinal, voire prédateur, à ses parents. C’est sur cet épisode que revient le texte qui suit, en interrogeant la légende dorée du mouvement psychanalytique, qui interprète ledit épisode comme un pur et simple « progrès » scientifique, coupé de son contexte et de ses implications socio-politiques.

    • Toute théorie complexe à vocation totalisante est susceptible de fonctionner comme un cheval de Troie de l’erreur. Plus la théorie est géniale, plus les erreurs qui s’y lovent, risquent de passer inaperçues et de peser lourdement. Lorsqu’on est ébloui, la vue se brouille. Eblouis par les fortes découvertes de Freud, nous courons le risque d’être inattentifs à repérer ce qui n’est plus découverte, mais invention discutable.

    • Les mots utilisés par Freud : viol, abus, attaque, attentat, agression, traumatisme, #séduction sont sans ambiguïté sauf le dernier. L’adulte séducteur dira pour sa défense que l’enfant était séduisant et qu’on ne sait plus qui séduit qui... C’est donc cet euphémisme assez vague qui, après 1897, deviendra l’appellation officielle de la théorie abandonnée.

    • Cette théorie présentée le 21 avril 1896, dans une communication à la Société de Psychiatrie et de Neurologie de Vienne, est accueillie par un silence glacial et on lui conseille de ne pas la publier. Krafft-Ebing directeur du Département de Psychiatrie à l’Université de Vienne déclare :

      « On dirait un conte de fées scientifique. »

      Freud qualifie ses auditeurs "d’imbéciles incapables de se rendre compte qu’on leur indique la solution d’un problème plusieurs fois millénaire – une source du Nil"

    • En 1932, Ferenczi – proche disciple [8] et ami de Freud – apportera, au Congrès de l’Association Internationale de Psychanalyse une contribution importante où il ose reprendre à son compte la théorie de la séduction à partir de son expérience de praticien :

      « L’objection, à savoir qu’il s’agit des fantasmes de l’enfant lui-même, c’est-à-dire de mensonges hystériques, perd malheureusement de la force par suite du nombre considérable de patients en analyse qui avouent eux-mêmes des voies de fait sur des enfants ».

      Cette contribution sera accueillie par les psychanalystes avec une hostilité comparable à celle que Freud avait connue en 1896. On veut l’empêcher de parler, Freud lui-même insiste pour qu’il ne publie pas [9]et Jones, le premier biographe de Freud, ira jusqu’à le déclarer psychotique.

    • C’est peut-être la mort du sien, le 23 octobre 1896, une mort très durement ressentie [10], qui va conduire Freud à renoncer à une découverte par trop scandaleuse puisqu’elle l’amenait à soupçonner jusqu’à son propre père. Dans la nuit qui précède son enterrement, il fait un rêve dans lequel il lit sur une pancarte :

      « On est prié de fermer les yeux ».

    • Le 21 septembre 1897, Freud écrit à Fliess une lettre décisive qui détaille les arguments le conduisant à renoncer à sa neurotica. Le plus spectaculaire porte sur l’impossibilité qu’il y ait autant de pères pervers.

      Il évoque « la surprise de constater que dans chacun des cas, il fallait accuser le père (y compris le mien) de perversion » [12]

      Dans l’article Séduction du volumineux Dictionnaire de la psychanalyse d’Elisabeth Roudinesco et Michel Plon, l’argument devient :

      « Freud se heurte en effet à une réalité irréductible : tous les pères ne sont pas des violeurs (…) ».

      Dans leur crainte que le lecteur d’aujourd’hui ne prenne au sérieux une thèse rejetée par l’orthodoxie, nos deux auteurs poussent l’argument à la limite et même à l’absurde [13], puisque cette fois il ne s’agit plus seulement des pères d’hystériques mais de tous les pères. Pour rendre la théorie de la séduction encore plus inacceptable, ces auteurs disent violeurs alors que Freud (le Freud de 1896 comme celui de 1897) s’en tenait au terme de perversion (le viol n’étant qu’une forme extrême dans la diversité des actes pervers).

    • Dans cette tragique illustration de ce que le sociologue Merton appelle une prédiction créatrice (Je crée ce que je m’attends à voir, j’induis ce que je voudrais, de toutes mes forces, éviter), #Oedipe fait plutôt figure d’innocente victime : condamné à mort dès sa naissance, les pieds percés et liés, il devait être jeté dans un ravin ; adulte, il est condamné à réaliser sans le savoir, le parricide et le mariage incestueux décidés par les Dieux ; il ne lui restera plus qu’à se crever les yeux pour se punir de crimes commis contre sa volonté claire. Que le père (#Laïos) se soit comporté en pervers, en violant un adolescent, qu’il ait ordonné le meurtre de son fils, voilà ce que Freud occulte de l’aventure.

    • Freud va beaucoup plus loin puisqu’il affirme qu’il y a chez tout jeune enfant une disposition perverse polymorphe.

      L’expression est souvent citée mais généralement hors de son contexte. Il faut relire le texte : « La disposition perverse polymorphe » [3] :

      « Il est intéressant de constater que l’enfant, par suite d’une séduction, peut devenir un pervers polymorphe et être amené à toutes sortes de transgressions. Il y est donc prédisposé…"

    • La formulation de Freud qui s’en prenait à l’ensemble du monde enfantin ne parlait que d’une prédisposition et il précisait que l’enfant pouvait devenir pervers à condition d’avoir subi une séduction. Dans la diffusion du dogme, ces réserves ont disparu. Si vous consultez le Grand Robert pour connaître la signification de polymorphe, la citation proposée est :

      « L’enfant, selon Freud, est un pervers polymorphe. »

    • Et faites l’expérience auprès de ceux qui connaissent l’expression freudienne : les gens se souviennent de la perversité polymorphede l’enfant mais ils ont oublié ou ont toujours ignoré que cette qualification est – dans le texte – le fruit d’une séduction. Un fruit possible seulement, ce n’est donc pas un résultat inévitable.

    • Dans la nouvelle théorie, appelée celle-là à triompher dans l’ensemble du monde judéo-chrétien, la causalité intrapsychique (tout s’est passé à l’intérieur du psychisme de X) tend à remplacer la causalité inter-psychique (une action de Z est à l’origine des symptômes actuels de X) :

      « Après l’abandon de la théorie de la séduction, puis la publication en 1900 de L’Interprétation des rêves, c’est le conflit psychique inconscient qui fut reconnu par Freud comme la cause majeure de l’hystérie. »

    • dernière partie : https://lmsi.net/La-violance-du-psy

      Pour reprendre une formule de Pierre Bourdieu, un pouvoir de violance symbolique est « un pouvoir qui parvient à imposer des significations, et à les imposer comme légitimes ». Et de fait, lorsque les freudiens parviennent à installer, jusque dans les dictionnaires, une nouvelle définition de la sexualité, qui permet d’étayer leurs théories oedipiennes grâce à l’affirmation d’une sexualité infantile, ils remportent sans conteste une importante victoire stratégique sur le plan symbolique.

    • Je crois pourtant qu’on gagnerait à différencier plus clairement les sentiments durables qui relèvent du lien familial et/ou fraternel au sens large des termes (attachement, affection, tendresse [1]) et des vécus de l’instant liés au plaisir (sensualité, sexualité).

      La sensualité parle du plaisir éprouvé par les différents sens : On peut vivre la sensualité au contact d’un autre corps, mais aussi par sa peau doucement chauffée au soleil de printemps, mais aussi par l’œil et l’oreille accueillant la beauté, mais aussi en dégustant un mets savoureux. Les satisfactions anales du jeune enfant relèvent de la sensualité, comme le soulagement de tout être humain qui a dû différer trop longtemps une légitime exonération.

      La satisfaction du bébé qui tête, relève de la sensualité. Il s’intéresse à son corps, à tout son corps, et sans doute davantage qu’aux objets qui passent à sa portée, parce des satisfactions sensuelles enrichissent le plaisir de l’exploration. La tendresse donnée par le parent, quand elle s’exprime corporellement s’accompagne parfois d’un plaisir sensuel, et quand ce plaisir va jusqu’au trouble, il fonctionne alors comme signal d’alarme dans les relations comportant un interdit.

    • Inceste avec viol, gestes incestueux mais sans réalisation totale, fessée déculottée, corps à corps imposé, camouflé en jeu, fantasme accepté ou lourdement culpabilisé, refus rigide de toute tendresse par crainte de ne plus contrôler la pulsion sexuelle interdite... La tentation de l’inceste existe probablement chez nombre d’adultes, même si elle est contenue ou refoulée la plupart du temps.

      Quant au petit d’homme, pour la satisfaction de ses besoins affectifs aussi bien que pour les besoins les plus clairement organiques, il est totalement dépendant de l’adulte non seulement en raison de sa faiblesse physique, mais aussi du fait de sa totale ignorance.

      Face à cette faiblesse infinie, le pouvoir de l’adulte est sans limite. Il peut donner, ne pas donner, se servir de l’enfant pour son propre besoin, le pervertir ou simplement introduire le trouble, effacer les limites du permis et de l’interdit... Durant les premières années, les plus décisives pour la mise en place des repères, c’est l’adulte et lui seul qui fournit les codes : comment le petit enfant pourrait-il deviner que ce geste du père-Dieu est interdit, qu’il n’est pas un geste paternel mais une violance majeure, qu’il n’exprime pas l’amour-don mais la confiscation-destruction...

    • Dans notre société, le complexe d’Œdipe est devenu un facteur explicatif volontiers invoqué, même de façon très vague, pour défendre la réputation de pères mis en cause par leur enfant devant un tribunal. C’est devenu parmi les gens cultivés, une sorte de dogme qui a pris la place du dogme de la sainte trinité. Un dogme plus utile aux pères incestueux qu’à leurs enfants…

      C’est ce qu’a fini par admettre à la fin de sa vie, Serge Lebovici, professeur émérite de psychiatrie de l’enfant et vice-président d’honneur de l’Association Internationale de Psychanalyse :

      « Lorsque les féministes et les associations de victimes de l’inceste refusent l’explication oedipienne, elles ont probablement raison de dénoncer le phallocentrisme freudien qui accuse l’oedipe féminin de porter la responsabilité de la violence incestueuse des pères. »

    • biblio :

      Jeffrey Moussaiev Masson, Le réel escamoté. Le renoncement de Freud à la théorie de la séduction , Aubier, 1983

      (Masson dans sa position de directeur des archives freudiennes, a eu accès à la totalité des lettres adressées à Fliess. Il nous éclaire avant tout sur le grand virage de Freud mais aussi sur un débat essentiel entre des médecins de la fin du XIXème siècle qui dénoncent les maltraitances tragiques dont des enfants sont victimes et d’autres qui considèrent les enfants comme des menteurs auxquels il serait naïf de faire confiance.)

      Marianne Krüll : Sigmund fils de Jacob, Gallimard, 1979-1983

      Marie Balmary : L’homme aux statues, Grasset 1979

      Alice Miller : Abattre le mur du silence, Aubier, 1991

      Alice Miller : La connaissance interdite, Aubier, 1988-1990

      Jacqueline Lanouziere : Histoire secrète de la séduction sous le règne de Freud, PUF, 1991

      Chawki Azouri :J’ai réussi là où le paranoïaque échoue, Denoël, 1991

      Freud, La naissance de la psychanalyse. Lettres à Fliess), PUF, 1950-1956

      Freud, Lettres à Wilhelm Fliess. 1887-1904, PUF, 2007

      Freud, L’étiologie de l’hystérie (1896) in Névrose, psychose et perversion, PUF, 1973

      Freud : Cinq psychanalyses, PUF, 1954

  • Le chasseur et la proie
    https://www.binge.audio/podcast/le-coeur-sur-la-table/le-chasseur-et-la-proie

    Avertissement : cet épisode contient des propos qui peuvent choquer ou heurter la sensibilité. La culture dominante de la séduction est, encore aujourd’hui, souvent associée à des rôles de genre étriqués : l’homme propose, la femme dispose. L’un est sujet de désir, l’autre en est l’objet. Parce qu’elle se calque sur une culture de la contrainte, cette mentalité ne permet aucune rencontre authentique. Plus encore, elle perpétue les violences sexuelles. Comment passer d’une culture du viol à une culture du consentement ? Comment faire éclore des scénarios de séduction plus joyeux, détachés des chorégraphies figées ? Source : Le cœur sur la (...)

  • Faut-il payer pour trouver un mec ou une meuf ?
    https://art19.com/shows/splash/episodes/c087fdbc-55c3-4870-b32a-7827d84ddc02

    Les applications de rencontre veulent-elles nous voir tomber amoureux ?

    Tinder, Bumble, Okcupid, Happn... ces applications de rencontre caracolent en tête des ventes d’applications. Comment leur business model sert-il à la rencontre amoureuse et sexuelle de ces utilisateur.ice.s, tout en voulant les voir revenir sur l’application ? Comment les stéréotypes de genre influent-ils sur leur algorithme ?

    Ce sont les questions que se pose la journaliste Léa Lejeune dans ce nouvel épisode de Splash. Pour y répondre, elle a rencontré la journaliste Judith Duportail, autrice de l’enquête L’amour sous algorithme (Editions La goutte d’or) et le fondateur de l’application de rencontres Happn, Didier Rappaport.

    Note : Tinder a officiellement déclaré avoir abandonné l’utilisation de « l’elo score ».

    #couple #amour #séduction
    Intéressante émission sur l’#économie des sites de #rencontres.
    #freemium #algorithme
    Et la sociologie de l’amour intéressera aussi : #incels, #femcels, qui sont les groupes désavantagés sur les sites ?

  • Racisme sur Tinder, on n’est pas tout blanc...
    https://www.causette.fr/le-mag/lire-article/article-2405/racisme-sur-tinder-on-na-est-pas-tout-blanc.html

    On vote à gauche, on est à fond pour la mixité, of course, les droits des femmes et des minorités itou. On manifeste, voire on milite pour porter haut ces valeurs. Et quand on va draguer sur Tinder, on balaie d’un doigt tout profil de prétendant·e de couleur. Oups ! Entre nos paroles et nos actes, ça matche pas vraiment...

    #racisme #séduction #drague #préjugés #fétichisation

  • « Peut-on considérer le cannibalisme comme une forme d’amour ? »

    Amanda Lear, artiste

    « Salvador Dalí m’avait confié qu’il aimerait manger sa femme Gala. Dans ma rue, il y a quarante ans, un Japonais amoureux a découpé et bouffé une Hollandaise », note l’artiste multicasquette Amanda Lear. Chanteuse, actrice, animatrice, elle est aussi peintre à ses heures perdues.

    #cannibalisme #misogynie #bac #grosses_têtes #phallosophie
    Aimer une femme ou aimer la viande c’est tellement semblable que la difficulté posé par cette question est un sujet de bac. C’est sympas de faire posé cette question misogyne par une femme, privilège de la galanterie coquière et cocardière. Amanda Lear dit n’importe quoi, Issay Sagawa n’était en aucun cas amoureux de sa victime. Ses parents très fortunés l’avait envoyé en France car au japon il mordait les prostituées au sang et il fallait éloigné cet héritier de zaibatsu du Japon avant qu’il y ai scandale. Ce grand romantique n’a pas été condamé en France ni au Japon et il fait des films porno et des pubs pour des boucheries, tout en oubliant pas de mettre une dédicace dans la langue des parents de sa victime dans chacun des livres qu’il publie pour s’enrichir de son crime.

    #séduction_à_la_française #féminicide #amour #couple #carnisme #hétérosexualité

  • Lustucru: From Severed Heads to Ready-Made Meals

    Jé Wilson charts the migration of the Lustucru figure through the French cultural imagination — from misogynistic blacksmith bent on curbing female empowerment, to child-stealing bogeyman, to jolly purveyor of packaged pasta.

    https://publicdomainreview.org/2019/06/13/lustucru-from-severed-heads-to-ready-made-meals

    via https://www.metafilter.com/181455/Lustucru-From-Severed-Heads-to-Ready-Made-Meals

    • Wahoo quelle histoire !

      The sign of the shop, hanging at upper left, displays a decapitated woman’s body above the words “Tout en est bon”, from the saying, “Une femme sans tête: tout en est bon”, meaning “A woman without a head: everything is good”. To make the message absolutely clear, the block of text encourages men to bring their difficult wives to this head doctor, where their brains will be reforged and purged of all screechy, angry, lunatic, obstinate, rebellious, willful, and lazy ways. Any woman with a mind of her own is guaranteed a graphically brutal straightening out.

      As sexist satire goes, this is dark. Even darker is the fact that, as soon as the image appeared, the head-pounding blacksmith “became all the rage” in France.2 Publishers began to churn out stand-alone broadsheets of his image in order to feed a demand for cheap copies, and versions of him in his forge spread from France to Germany and Italy.3 An entire almanac calendar for 1660 was dedicated to Lustucru.4 He was written into the latest comic plays and poems, and his image was even stamped on tokens or “jetons” (metal coins used mainly as counters in the age before calculators). In today’s terms, he went viral.

      His name, Lustucru, comes from a slurring of “L’eusses-tu-cru?”, a stock phrase used in that period by theatrical fools, which meant, “Would you have believed it?” or in this case, “Would you have thought a woman’s head could be fixed?” According to the seventeenth-century French writer Gédéon Tallemant des Réaux, Lustucru was born from a desire for male revenge.

      Je me demande bien de quelle revenche contre les femmes auraient les hommes de cette époque et dont parle ce Gédéon Tallemant.

      Male anxiety regarding the growing influence and power of women was generally on the rise in France during the 1650s. Women had begun to gain some standing in the literary arts and were established enough to have been satirized as “les précieuses”, a type of clever woman who frequented Parisian salons, wrote books, and favored an elegantly refined (or, to other minds, affected and pretentious) speaking and writing style.

      Les femmes n’ont pas gagné en puissance vers 1650, c’est même tout l’inverse, c’est la période de la création de l’académie française, institution dont le but principale est de baillonner les femmes et excisé la langue de toute trace de féminin qui ne soit pas humiliant. C’est aussi la période de la chasse aux sorcière, des interdictions de reprendre le commerce familial en cas de veuvage,

      #séduction_à_la_française #inversion_patriarcale #blâmer_la_victime #misogynie #féminicide #domination_masculine #mégèrisme #histoire #marque #cannibalisme #lobotomie #hystérie #femmes #guerre_des_sexes #couple #amour #hétérosexualité #domination_masculine #chirurgie #violences_médicale #patriarcat #matriarcat

  • La séduction fasciste

    La #mémoire du #fascisme continue de faire débat dans l’#Italie contemporaine. Dans son dernier #livre, l’historien #Christopher_Duggan, s’appuyant sur des correspondances et des journaux intimes, s’efforce de démontrer le pouvoir de #séduction et d’#attraction que le #Duce a exercé sur la population italienne. L’occasion de débattre, à plusieurs voix, sur la nature du fascisme, sa dimension totalitaire et sa puissance d’incarnation.

    https://laviedesidees.fr/La-seduction-fasciste.html

    ping @wizo @albertocampiphoto

  • Le coming-out d’Emmanuel Macron
    https://lemediapresse.fr/politique-fr/le-coming-out-demmanuel-macron
    https://i1.wp.com/lemediapresse.fr/wp-content/uploads/2018/04/Macron-Trump.png?resize=1024%2C640&ssl=1

    La présence du président de la République à la conférence des évêques hier, par delà le contenu de l’adresse, s’inscrit dans une séquence de communication politique. Elle permet au caméléon, ni de droite ni de gauche, d’afficher clairement ses couleurs.

    A l’attention de qui le président de la République française s’est-il exprimé hier, longuement, à la conférence des évêques ? Après la réforme de l’islam lancée en février, le dîner du CRIF en mars, Emmanuel Macron poursuit sa reconnaissance des communautés religieuses, lui le garant de la neutralité de l’Etat laïque qui ne reconnait, ni ne subventionne aucun culte.

    Un discours au cours duquel il a repris la rhétorique chère à Nicolas Sarkozy sur les racines chrétiennes de l’Europe. Pour lui, nul besoin de l’inscrire dans la constitution, car « l’évidence historique se passe parfois de tels symboles ». A partir de là, la suite n’est que développement de la centralité de l’Eglise dans le village républicain français. Pour faire face aux défis de l’époque contemporaine et à la nécessité de donner à l’action politique un cap, celui de l’homme, « il n’est pas possible d’avancer sur cette voie sans croiser le chemin du catholicisme », selon Emmanuel Macron. Les croyants de toute autre foi apprécieront. La suite de l’adresse est du même acabit.

    Opération séduction

    L’intervention présidentielle au collège des Bernardins est une opération de séduction au sens premier. « Se ducere », conduire à soi en latin, est sans doute le fil rouge de ce discours, mais au-delà, de la séquence de communication débutée dans la nuit de lundi à mardi avec l’intervention militaire de 2500 gendarmes pour expulser une centaine de tisserands d’un autre possible qu’on appelle les zadistes. Au nom du prétendu rétablissement de l’Etat de droit ? Pour séduire quels promoteurs de la fermeté ?

    Ces derniers jours encore, l’évacuation violente des étudiants mobilisés dans les universités par les CRS est une autre opération de séduction. Au nom de la lutte contre la chienlit ? Et pour séduire quels amateurs de l’ordre ?

    L’entretien programmé jeudi à 13 heures en direct dans le journal télévisé de Jean Pierre Pernaut participe de la même stratégie de communication. Le journal de la France rurale, du folklore et de l’animateur qui dénonce l’installation d’un centre d’hébergement de réfugiés, près de son hameau cossu des Yvelines. En s’adressant aux Français qui regardent l’édition de la mi-journée de TF1, le président s’exprimera symboliquement depuis la place du village, au pied du clocher, pourrait-on dire. Pour séduire quelle France ?

    Ni de gauche ni de gauche

    Ainsi, après un positionnement ouvertement droitier sur les questions sociales dès les premières semaines de son quinquennat, le président ni de gauche ni de droite achève de se révéler. Ordonnances pour défaire le code du travail, généralisation de la sélection à l’université avec la loi Vidal, réforme du baccalauréat par le ministre de l’Education préféré de la droite, refonte de l’assurance chômage instaurant la fin probable du paritarisme et la reprise en main de l’Etat et enfin la grande braderie des joyaux de l’Etat (Française des Jeux, SNCF, barrages hydroélectriques, etc.) au bénéfice du privé, les choix de la politique économique et sociale du gouvernement Philippe laissaient déjà peu de place au doute. Quels électeurs, quels partis applaudissent ces choix ?

    Finalement, hier, le discours présidentiel d’Emmanuel Macron à la conférence des évêques n’est qu’un élément supplémentaire dans cette opération de séduction. Une opération de séduction qui se distingue de l’ambiguë campagne, ni de droite, ni de gauche, qui l’a porté au pouvoir par sa clarté. Emmanuel Macron tombe le masque et montre son visage à ceux qu’il veut mener à lui, séduire. Hier, devant les huiles de l’Eglise, Emmanuel Macron a fait son coming-out droitier.

    #séduction #coming-out_droitier #diversion

  • J’ai relu à deux fois ce titre mais c’est bien « francetvinfo » et non « legorafi » qui publie cet article. Le pape François ...comment dire ? Un catholique peu « orthodoxe » ?

    « L’enfer n’existe pas », déclare le pape dans un journal italien, le Vatican dément
    https://www.francetvinfo.fr/monde/vatican/pape-francois/l-enfer-n-existe-pas-declare-le-pape-dans-un-journal-italien-le-vatican

    Le Vatican a pris, jeudi 29 mars, ses distances avec des propos attribués au pape François, selon lesquels l’enfer n’existerait pas. « L’enfer n’existe pas, ce qui existe c’est la disparition des âmes pécheresses », déclare le pape dans un entretien avec Eugenio Scalfari, le fondateur du journal italien La Repubblica, paru jeudi.

  • Compte-rendu de l’atelier « Textes et violences sexuelles » à l’ENS de Lyon | Malaises dans la lecture
    http://malaises.hypotheses.org/108#more-108

    Genèse du projet

    M.R., enseignante, rappelle le contexte dans lequel le projet a émergé : l’année d’agrégation de lettres modernes 2015-2016 avait suscité des discussions autour d’œuvres au programme qui évoquaient des #viols, donnant lieu à la rédaction d’une série de trois billets, dont ceux de M.T. et d’A.G.E., sur la question de l’#anachronisme dans l’abord de textes anciens en littérature et en histoire, à la fois d’un point de vue de recherche et d’enseignement.

    A.G.E., étudiante, a continué à réfléchir à cette question à partir de Ronsard, puis a essayé de réunir de témoignages d’ancien⋅ne⋅s élèves sur leurs expériences de classe, et de rassembler des ressources bibliographiques sur la question, avec un certain nombre de réflexions d’universitaires en lettres classiques aux États-Unis, dans un contexte américain où la question des violences sexuelles est très discutée depuis peu sur les campus. L’atelier résulte d’une volonté de replacer la question en contexte français.

    M.T., doctorant, relève la convergence des réflexions qui ont abouti à la rédaction des billets, avec des perspectives pourtant variées : perspective institutionnelle du concours pour une pièce de Beaumarchais, qui prenait en compte la contrainte de l’agrégation ; la recherche historique dans le cas des viols conjugaux au XIXe siècle ; la spécificité de l’enseignement de la littérature du XVIIIe siècle pour M.T., avec son rapport à l’amour, la #séduction, et la question des #violences_sexuelles qui n’est pas très très claire chez les dixhuitiémistes.

    #Anne_Grand_d'Esnon

  • Usul. Comment séduire après #balancetonporc ?
    https://www.mediapart.fr/journal/france/290118/usul-comment-seduire-apres-balancetonporc

    © Mediapart Les hommes sont quotidiennement soumis aux injonctions du patriarcat, et particulièrement dans les rapports de #séduction. Lorsqu’un mouvement politique de fond, le #féminisme, entend les en libérer, les voici encore plus paniqués et plus fragilisés. S’ils ne peuvent plus être des porcs, que doivent-ils tenter de devenir ?

    #France ##metoo #égalité_hommes-femmes #genre #sexisme

  • Des rapport hommes-femmes : un code de société à revoir ? - icimamasolo.over-blog.com
    http://icimamasolo.over-blog.com/2017/10/des-rapport-hommes-femmes-un-code-de-societe-a-revoir.html

    Au -delà du phénomène balancetonporc, il y a aussi d’autre phénomène de société qui se cache. Un ensemble des comportements et des codes concernant le rapport d’homme-femme, l’amour et la séduction sont à revoir… Car les femmes ont marre de la soumission et des comportements machos et sexistes ! Elles n’ont plus envie de suivre les codes de l’obéissance et du silence. Elles ne veulent pas non plus se taire à propos des mauvais traitements subis…

    Messieurs, Mesdames ! Il va falloir redéfinir les codes de la société concernant le comportement des deux genres… Pour définir un nouveau code d’entre les hommes et les femmes, basés sur la communication et le respect mutuel.

    #séduction #domination_masculine #hétérosexualité

  • Pour une nouvelle #civilité sexuelle - Délinquance, justice et autres questions de société
    http://www.laurent-mucchielli.org/index.php?post/2017/10/26/Harcelement-sexuel-la-honte-doit-changer-de-camp

    Ce pari sur l’#intelligence dit une chose simple : ce qui se passe aujourd’hui n’est en rien une mise en cause du charme, du plaisir ou de la séduction. Il faut en finir avec ces amalgames : tout le monde sait parfaitement distinguer la #séduction et l’#agression. Tout le monde. Que l’on tente de séduire, ou qu’on se laisse séduire, on sait quand l’autre consent, et on sait quand on consent soi-même. La séduction, c’est justement l’art de lever un à un les possibles malentendus. Et c’est notre chance que cela ait été dit en premier par les actrices, ces incarnations de la séduction, dont nous admirons les silhouettes, dont nous aimons qu’elles montrent leurs jambes et leurs décolletés. Les comédiennes n’acceptent plus comme une fatalité de risquer les pelotages et les violences. Elles ne sont pas du gibier pour libidineux de petite ou de grande catégorie. Leurs témoignages sont comme ceux de milliers d’anonymes, et comme le mien aussi : l’appel à une nouvelle civilité sexuelle.

  • Harcèlement sexuel  : chute de Harvey Weinstein, pilier du cinéma américain - Culture / Next
    http://next.liberation.fr/culture-next/2017/10/06/harcelement-sexuel-chute-de-harvey-weinstein-pilier-du-cinema-americ

    L’un des plus puissants producteurs indépendants à Holly­wood, ­figure éminente et redoutée, Harvey Weinstein, 65 ans, est dans la tourmente d’un ­scandale pour harcèlement sexuel depuis la parution, mercredi, d’un article du New York Times. Lequel décrit ses méthodes abusives avec les jeunes actrices de ses films et employées de sa boîte de production, Miramax (créée en 1979 avec son frère Bob et rachetée pour 60 millions de dollars par Disney en 2005), puis de la mini-major The Weinstein Company.

    L’article, très long, fouillé et farci d’exemples ­accablants, cite notamment les révé­lations de la comédienne ­Ashley Judd (Ruby in Paradise, Bug, Divergente…) racontant comment, alors qu’elle est en plein tournage de Kiss The Girls (le Collectionneur), Weinstein l’a invitée à monter un matin dans sa suite du palace Peninsula de Beverly Hills pour ce qui devait être un rendez-vous de travail. Il l’a reçue en peignoir, lui a proposé de lui faire un massage puis comme elle ­refusait, l’a invitée à le suivre dans la salle de bain pendant qu’il prenait sa douche  : « J’ai dit non, de nombreuses manières, de nombreuses fois, mais il revenait toujours à la charge. »
    « Toxique »

    Un an plus tard, une mésaventure similaire arrive à l’actrice Rose McGowan (Scream) au cours du festival de Sundance, et un accord à 100  000 dollars est signé pour étouffer sa plainte éventuelle. Un mémo d’une employée de la Weinstein Company, Lauren O’Connor, adressé aux dirigeants de la boîte, détaille comment elle et certains de ses collègues se ­retrouvent à prendre des rendez-vous pour leur patron avec « des filles vulnérables qui voulaient juste du travail », Weinstein promettant contre faveurs de lancer leur carrière.

    « Il y a un environnement toxique pour les femmes dans cette entreprise », écrit-t-elle, et les journalistes dévoilent en effet un incroyable climat de terreur et de licence au sein d’une maison dominée par la figure d’un despote ne supportant pas que l’on freine jamais son appétit, ses passions et sa soif de pouvoir. Cet article du New York ­Times met un terme à une durable omerta entourant le mogul  : il n’est pas un journaliste professionnel dans le secteur à ­Hollywood ou à New York qui n’ait eu vent des rumeurs et accusations couvant sous le glacis pailleté d’une ­success story turbulente.

    Vendredi le magazine Variety se demandait si ce parcours jalonné d’oscars, de coups de gueule et de poker, pourra se relever d’une telle flopée de révélations sur son tempérament de harceleur sexuel. Et ce, alors que d’autres victimes pourraient désormais oser parler et que d’autres journaux enquêtent. Le New Yorker s’apprête ainsi à publier les résultats d’un an d’investigations.

    Weinstein a envoyé au NYT une lettre ­penaude où il dit prendre du recul, qu’il suit une thérapie, qu’il est ­désolé, se justifiant par un machisme générationnel  : « J’ai grandi dans les années 60 et 70, quand toutes les règles sur le comportement et les lieux de travail étaient différentes. Mon chemin sera d’apprendre à me connaître et maîtriser mes ­démons. ».

    #domination_masculine #harcelement_sexuel #harcèlement #culture_du_viol #sexisme

    • Comme d’habitude « tout le monde savais » mais personne ne disait rien et tout le monde regardant les jeunes actrices se démerdé avec cette ordure et je doute pas que ces brave gens devaient dire bien des choses au sujet de ces actrices. L’article parle d’ailleurs plus des coupes au montage que des agressions, puisque d’un point de vue patriarcale, une oeuvre d’art commise par un mâle humain à infiniment plus de valeur et d’intérêt que la vie d’un humain femelle. D’ailleurs les coupes dans les films étaient dénoncé dans la press, parceque ca c’est grave, mais pas les agressions sexuelles, ca c’est rien que des histoires de bonnes femmes.

      L’excuse final sur le fait d’avoir grandie a une époque de machos est un gros classique de gros macho.
      Le féminisme existe depuis plus de 200 ans et donc en 1960-1970 ca existait deja et les revendications féministes étaient largement connues et diffusées. Les machos des années 1960 n’ont pas d’excuse et sont tout aussi dégueulasse que les jeunes machos. Tout ce que ce mec nous apprend c’est que ca fait 57 ans qu’il est nocif au genre humain, que ca fait 57 ans qu’il bénéficie d’impunité et qu’il doit aux femmes 57 ans de réparation.

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      Ca me fait pensé à une discussion que j’ai eu il y a peu sur la galanterie et dans laquelle on m’a sorti cette excuse de l’éducation à l’ancienne.

      La discutions partait d’un exemple : lors d’un premier RDV au resto entre un homme et une femme cis-hétéros, l’homme paye l’addition en douce pendant que la femme est parti au toilettes.

      Par rapport à cet exemple je disait que ce galant homme avait deja un comportement de dominateur à la limite de l’agresseur.

      Sans connaître la femme, sans savoir si elle est féministe, il décide tout seul de la mettre devant le fait accompli sans aucun dialogue. Quitte à prendre le risque de mettre mal à l’aise la femme avec qui il a dîner. Il prefere ne pas traiter la femme avec qui il dîne comme un être humain, en lui demandant son avis et il lui impose des coutumes misogynes de la bougeoisie du XIX.
      A ceci on m’a objecté donc que le mec avait appris ca de son éducation. Mais comme le mec n’a pas 8 ans (sinon il payerais pas le resto à une inconnue) il est responsable de ses choix. Et en 2017, aucun homme, AUCUN ne peut ignoré qu’un certain nombre de femmes sont hostiles à la galanterie. En 2017 tous les hommes, TOUS savent que les femmes qui sont hostiles à la galanterie sont les féministes, c’est à dire les femmes qui réclament l’égalité. En 2017, la galanterie est un outil de sélection utilisé par les hommes pour choisir les femmes soumises , pour se pécho une femme du XIX qui dira rien quant on lui fait des coups en douce, quant on la met devant le fait accompli, quant on ne lui demande pas son avis et qui ne remet pas en cause les règles de domination masculine.
      Aussi le mec qui a appris à faire des coups en douce aux femmes lors d’un premier RDV, qu’est ce qu’il à appris d’autre qu’on pourrait imposer à une femme sans lui demandé son avis ? Il ne sais pas poser la simple question « Qu’est-ce que tu préfère pour l’addition ? » et je me demande quelles autres questions il a appris à ne pas poser.

      Dans ce scénario, si un homme me faisait ce coup là, je penserais que c’est probablement un violeur. Mon alarme intérieur serait enclenché. Même si c’est pas un violeur/agresseur, je me dirait qu’il y a de forts indices. Et je déconseille à toute femme de poursuivre une relation avec un homme qui se comporte comme ca.

      On sais qu’il y a 1/3 des femmes qui subissent au moins une agression sexuelle au cours de leur vie. Et nous savons que 98% des agressions sexuelles sont commises par des hommes (et 96% des victimes sont les femmes). Nous ne connaissons pas le nombre d’agresseurs parmi les hommes et les agresseurs sont souvent multi-agresseurs, mais en étant très sympas avec les hommes j’imagine qu’il y a 5% de violeurs parmi eux. Sachant cela, un premier RDV pour une femme avec un inconnu c’est environ 5% de « chances » de dîner avec un violeur/agresseur sexuel.

      Imaginons un bol de bonbons, 5% de ces bonbons contiennent du cyanure. Mais on ne sais pas quels bonbons sont mortels, par contre je sais que le cyanure sent l’amande. Dans le bol il y a 30% de bonbons qui sentent l’amande.
      Si je devais piocher dans ce bol de bonbon à l’aveugle, j’éviterais tous les bonbons qui sentent l’amande. Même si je sais que tous les bonbons qui sentent l’amande ne sont pas mortels, et même si je sais que certains bonbons qui ne sentent pas l’amande peuvent aussi contenir du cyanure.
      Un homme qui est galant en 2017, c’est à dire qui se comporte selon les us et coutumes de la bourgeoise misogyne du XIX, il pue affreusement l’amande.

      Aux hommes qui ne veulent pas être confondu avec des violeurs,
      Aux hommes qui ne veulent pas mettre mal à l’aise les femmes égalitaristes,
      Aux hommes qui ne veulent pas donner l’impression de faire leur recrutement de bonniches,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils n’ont pas une mentalité retardé de deux siècles,
      Aux hommes qui veulent montré qu’ils ne pensent pas que les femmes leur sont inférieurs,
      Arrêtez tout de suite la galanterie.

      La galanterie est du sexisme dit « bienveillant », c’est un vieux sujet dans le féminisme. A la fin du XIX Sojourner Truth en parlait déjà dans son discours « Ne suis-je pas une femme ? » Sojourner Truth ayant remarqué que la galanterie ne s’appliquait pas aux femmes noirs, aux femmes pauvres, aux femmes vieilles, aux femmes laides...

      Les hommes qui en 2017 font encore de la résistance sur un truc aussi simple que la galanterie font de l’ anti-égalitarisme forcené . Ils maintiennent leur domination par ce genre de comportement sois disant anodin. Mais lors d’un premier RDV le signal envoyé par les hommes galants est « féministes je vous emmerdes, moi je veux une femme qui aime se faire traiter comme on traitait les femmes au XIX ». Il est grand temps d’être intraitable avec ce genre de comportement et de coller la honte a ces hommes.

      #galanterie #PUA #séduction #sexisme_bienveillant #paternalisme #féminisme

    • Merci @clementb j’espère que ca te sera utile et que ca aidera à certaines prises de conscience.
      C’est un peu la même idée qu’avait Crèpe Georgette par rapport au #trottoirgate

      J’ai lancé sur twitter quelques conseils aux hommes qui souhaitaient participer au combat féministe. L’un de ces conseils a suscité énormément de réactions, il disait quelque chose comme ; « la nuit, si vous êtes derrière une femme seule, changez de trottoir et accélérez pour lui montrer que vous n’êtes pas un agresseur ».

      http://www.crepegeorgette.com/2014/02/05/le-trottoirgate-ou-comment-la-peur-vint-aux-femmes-2

      Il n’est pas possible pour une femme dans la rue de savoir qui vous êtes ; elle ne peut savoir que vous êtes un homme charmant et qu’elle ne risque rien. C’est sans doute peu agréable à entendre mais croyez que c’est encore moins agréable à vivre.
      Et on en arrive à la partie compliquée du programme ; demander aux hommes de changer un peu leurs habitudes, leur façon de parcourir les rues afin que les femmes se sentent moins en insécurité.
      J’ai constaté hier à partir du hashtag twitter que beaucoup d’hommes préféraient nier la réalité que la penser vraie ; elle est atroce en effet. Elle l’est encore plus pour les femmes. je suppose que réaliser que vos soeurs, amies, copines, femmes, filles, mères, collègues ont peur vous met mal à l’aise. L’ignorer ne changera pas les choses. Vous comporter en chevalier blanc non plus. Les empêcher de sortir non plus. En revancher, adopter des méthodes - dont on parlera dans un prochain article - sur comment montrer aux femmes qu’elles ne risquent rien face à vous ne vous coûte pas grand chose.

      J’ai également compris qu’il vous déplait d’être assimilé à un violeur à un agresseur sexuel, qui dans votre tête doit avoir la bave aux lèvres et la tête d’Emile Louis alors que vous avez le charmant physique d’un jeune premier. Etre un agresseur sexuel n’est pas visible sur votre visage, et oui dans la rue, vous pouvez passer pour tel. Que vous le vouliez ou non. En tenir compte l’espace d’un instant pour que les femmes se sentent davantage en sécurité ne me parait pas un grand effort à faire.

    • Il n’y a « curieusement » jamais d’étude sur le type de musique qu’une femme devrait faire écouté à un homme pour lui faire faire ce qu’il n’a pas envie de faire.

      J’aimerais bien savoir par exemple quelle musique il faut mettre pour que les homme romantiques fassent leurs tour de corvées de chiotte comme tout le monde. C’est un des grands mystères de l’univers qu’il est beaucoup plus urgent de résoudre que celui d’une nouvelle méthode de domination pour les hommes.

      En tout cas je saurais désormais quelle entourloupe me prépare un homme qui m’inflige du Chopin. Mais j’avoue qu’on me met pas du Chopin longtemps qu’on sois un homme ou une femme.

      #amour #séduction #hétérosexualité #patriarcat #musique #sexisme #manipulation #romantisme

  • “The largest trench identified by the team is 40 centimetres deep, and oval-shaped with a diameter of 2 metres. [...] According to team member Martin Lockley of the University of Colorado Denver, the trenches could have enabled [dinosaur] females to select their mates depending on who had the physical strength to dig most impressively – an important skill for building nests.”

    https://www.newscientist.com/article/dn28736-dinosaurs-took-part-in-building-competitions-to-attract-female

    #dinosaur #palaeontology #seduction

  • Soyons vieilles, et heureuses de l’être ! | A dire d’elles
    https://sandrine70.wordpress.com/2015/01/25/soyons-vieilles-et-heureuses-de-letre

    Je suis vieille. Je suis vieille, et fière de l’être, et j’espère que vous aussi à la fin de cet article vous serez vieilles. Parce que ce matin, en lisant un court ouvrage de Marie de Hennezel et Bertrand Vergely, « Une vie pour se mettre au monde », c’est le constat que je me suis fait. En effet, l’auteure y décrit les peurs auxquelles les « seniors » qu’elle reçoit en « stages de bien vieillir », sont confrontés. La première d’entre elles, c’est la peur de ne plus séduire.
    Une peur qui touche en particulier les #femmes, évidemment. Or, à lire ce qu’elle en dit, je me dis non seulement que je suis déjà vieille, mais que le problème de notre société capitalo-patriarcale, c’est ce #jeunisme du malheur, celui de la #séduction obligatoire, celui du narcissisme mal placé. Et qu’il serait bon d’être vieille beaucoup plus tôt.

    #vieillesse

  • #Paris teste la validité de sa #stratégie de #séduction vis-à-vis de #Pékin

    Le #président #chinois #Xi #Jinping arrive aujourd’hui à #Lyon. Une visite d’Etat de trois jours qui doit déboucher sur des réalisations sonnantes et trébuchantes.(...)

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/monde/actu/0203394061972-paris-teste-la-validite-de-sa-strategie-de-seduction-vis-a-vi

    Revue de Presse Hebdomadaire sur la Chine du 24/03/2014