• Mbour : 23 candidats à l’émigration clandestine interpellés, dont 8 femmes et un bébé
    https://www.dakaractu.com/Mbour-23-candidats-a-l-emigration-clandestine-interpelles-dont-8-femmes-e

    Mbour : 23 candidats à l’émigration clandestine interpellés, dont 8 femmes et un bébé
    • 20 ressortissants guinéens
    • 2 gambiens
    • 1 sénégalais
    • Inclus dans le groupe : 8 femmes et 1 bébé
    Les personnes interpellées ont déclaré être venues « chercher du travail », refusant toutefois de livrer le nom du convoyeur, qui reste pour l’instant introuvable.Selon les premiers éléments de l’enquête, le groupe se serait volontairement dispersé en petits noyaux pour faciliter l’embarquement clandestin. Tous les individus ont été placés en garde à vue, et l’enquête se poursuit pour remonter la filière, identifier les organisateurs et prévenir d’éventuelles nouvelles tentatives.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#mbour#migrationirrreguliere#sante#trafic

  • Saint-Louis : un départ clandestin vers les Canaries déjoué, 5 interpellations
    https://www.dakaractu.com/Saint-Louis-un-depart-clandestin-vers-les-Canaries-dejoue-5-interpellatio

    Saint-Louis : un départ clandestin vers les Canaries déjoué, 5 interpellations
    Une tentative de trafic de migrants par voie maritime a été avortée ce samedi 29 juin 2025 à Saint-Louis, grâce à l’action rapide de l’antenne régionale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT).
    • Cinq (05) individus ont été interpellés alors qu’ils tentaient d’organiser une traversée vers les îles Canaries.
    • Une pirogue destinée au départ a été saisie près de la Mosquée Mouride.
    • Selon les premiers éléments de l’enquête, des recruteurs basés en Gambie seraient impliqués dans l’organisation du voyage.
    Les suspects ont été présentés le 2 juillet 2025 devant le Procureur Financier du Pool Judiciaire de Dakar pour :
    • Association de malfaiteurs
    • Complicité de tentative de trafic de migrants
    L’enquête se poursuit activement pour identifier et interpeller les organisateurs présumés encore en fuite.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#politiquemigratoire#routemigratoire#saintlouis#DNLT#canaries#sante#tradfic

  • Sénégal  : la féminisation des migrations vers l’Europe

    Traditionnellement, en Afrique de l’Ouest, la migration était essentiellement masculine. Mais depuis une vingtaine d’années, des femmes, de plus en plus nombreuses, embarquent au Sénégal dans des pirogues à destination des Canaries ou tentent le voyage irrégulier vers l’Europe via le Maroc ou la Tunisie. Qu’est-ce qui les pousse à braver la mer, le désert, les violences liées à l’exil et à risquer leur vie ? La misère et le rêve d’une vie meilleure ? Des atteintes aux droits humains liées au genre et la quête de l’égalité ? Le désir de rejoindre leur mari en Europe ou des pressions familiales ? Un reportage pour mieux comprendre pourquoi les femmes sont désormais en première ligne dans le processus migratoire. Et quelles en sont les conséquences pour la société de départ, notamment en termes d’impact sur le statut de la femme et les rapports de genre.

    https://www.axellemag.be/senegal-la-feminisation-des-migrations-vers-leurope

    #migration #feminisme #senegal

  • Route des Canaries : pour éviter les contrôles, de nouveaux itinéraires encore plus dangereux

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette mutation ces dernières semaines : pour éviter le renforcement des contrôles en #Mauritanie et au #Sénégal, les départs de #pirogues clandestines se font désormais de plus en plus depuis la #Guinée. Ce nouvel #itinéraire emprunté par les migrants, en allongeant la durée de la traversée, rend le trajet encore plus dangereux.

    La route migratoire vers les Canaries connait une nette #reconfiguration ces dernières semaines. Alors qu’habituellement les pirogues de migrants tentaient de rejoindre clandestinement les #îles_Canaries depuis le Sénégal, la Mauritanie ou encore le #Maroc, désormais, les départs se sont déplacés.

    Les embarcations de fortune se font de plus en plus depuis le Sud, en Guinée, a déclaré ce jeudi le délégué du gouvernement aux Canaries, Anselmo Pestana. Ce dernier insiste aussi sur le changement de route de certains migrants qui optent pour l’Algérie, dans le but d’atteindre l’Espagne via les Baléares.

    D’après le délégué, ces changements d’itinéraire opérés par les passeurs est du au renforcement des contrôles menés au Sénégal et en Mauritanie depuis le début de l’année.

    Cette nouvelle route guinéenne vers les Canaries s’avère cependant particulièrement dangereuse, puisqu’en allongeant la traversée, elle augmente également les risques de #naufrages et de #dérive des embarcations. Anselmo Pestana a ainsi mis en garde contre ce changement et exprimé son inquiétude face aux risques accrus pour les migrants.

    Sur la seule année 2024, l’ONG espagnole Caminando Fronteras a établi un bilan de 10 457 personnes mortes ou disparues en mer. Le bilan de ces « naufrages invisibles » est largement sous-estimé puisqu’un grand nombre d’embarcations disparaissent en mer sans que l’on ne retrouve jamais leur trace.

    Au cours de l’année 2024, 46 843 exilés, principalement en provenance d’Afrique de l’Ouest, ont atteint les îles Canaries. Du jamais vu pour l’archipel espagnol, qui fait face depuis plusieurs mois à une saturation de plus en plus importante de son système d’accueil.

    Des itinéraires plus lointains pour échapper aux contrôles

    D’après l’Agence européenne de gardes-frontières et de garde-côtes, Frontex, une baisse de 41% des arrivées de migrants irréguliers sur les îles Canaries a été enregistrée depuis le début de l’année. En novembre 2024, 7 338 arrivées ont été comptabilisées contre 445 en mai 2025. Le délégué du gouvernement aux Canaries, a souligné que le nombre d’arrivées est passé d’environ 19 100 personnes au premier semestre 2024 à 11 300 personnes pour la même période en 2025.

    Cette diminution notable est le résultat du renforcement des contrôles policiers au Sénégal et en Mauritanie, ainsi que des #accords de #coopération_bilatérale récents entre les autorités de ces pays et celles espagnoles pour endiguer les flux migratoires. Ces derniers mois, avec l’appui de la Garde civile et de la police nationale espagnoles, des opérations de démantèlement de réseaux de traite d’êtres humains se sont multipliées dans ces pays d’Afrique de l’Ouest. En avril 2024, la gendarmerie mauritanienne a notamment démantelé un vaste réseau, arrêtant 117 personnes et saisissant d’importantes quantités de matériel.

    Cependant, ces résultats sont trompeurs. Malgré les mois avec une plus faible activité, Frontex souligne que « la pression sur les îles Canaries reste élevée, supérieure à la moyenne des années précédentes, en raison de l’instabilité persistante au Sahel et du développement des réseaux de passeurs en Mauritanie ». La tendance à la baisse ne devrait donc pas se maintenir, souligne l’agence. D’autant que comme chaque année, l’amélioration des conditions météorologiques durant l’été, laisse présager une hausse des arrivées aux Canaries, particulièrement entre août et novembre.

    Et contrairement aux idées reçues, les chiffres officiels ne traduisent pas un ralentissement de la migration par la route atlantique mais plutôt une reconfiguration des voies migratoires vers l’Europe.

    Car pour éviter les contrôles, les réseaux mafieux de passeurs ont adapté leur stratégie en déviant les routes : les nouveaux épicentres des départs d’embarcations précaires et surchargées sont désormais localisés en Guinée, un pays moins surveillé.

    La #Guinée-Bissau est également un lieu de départ de plus en plus privilégié. Ses 200 km de côtes, difficiles à surveiller, en font un point de départ important, principalement via l’#archipel_des_Bijagos (88 îles) distant de plus de 1800 km des Canaries.

    Une #dangerosité des traversées exacerbée

    Cette nouvelle voie migratoire, du fait de son éloignement des Canaries, s’avère être beaucoup plus meurtrière.

    « Le risque est bien plus élevé pour la vie des personnes qui tentent de se rapprocher des Canaries, car elles essaient de s’éloigner de la côte » pour échappe aux contrôles a alerté le délégué du gouvernement aux Canaries. Il a précisé que ces traversées peuvent durer jusqu’à dix jours, ce qui multiplie les probabilités de naufrage des embarcations ainsi que les dérives en pleine mer. En partant de Guinée, les migrants se lancent dans une traversée de plus de 2 200 km jusqu’à #El_Hierro (Canaries), soit 750 km de plus qu’en partant depuis le Sénégal ou bien de Gambie. Les dangers en pleine mer sont donc considérablement accentués (vagues, pénuries d’eau et de nourriture, risque de panne, d’insolation).

    Les ONG alertent régulièrement sur les « #bateaux_fantômes », des embarcations qui errent en mer, dont les passagers ont parfois pu rentrer en contact avec les ONG mais dont le contact a été perdu. Les embarcations sont donc livrées à elles-mêmes, en pleine mer, à la merci des intempéries.

    « Il existe également un risque qu’elles se perdent dans l’océan Atlantique et aillent vers les Caraïbes ou le #Brésil » a-t-il précisé. Plusieurs pirogues parties des côtes ouest-africaines ont par le passé déjà été retrouvées en Amérique du Sud ou centrale.

    La tragédie survenue fin mai à La Restinga (îles Canaries), où un bateau parti de Guinée-Conakry a chaviré à quelques mètres du quai après plus de dix jours en mer, tuant quatre femmes et trois jeunes filles, illustre dramatiquement les conséquences de cet allongement des itinéraires.

    En ce qui concerne la route algérienne, le trajet n’est pas plus sûr. Des embarcations contenant des cadavres de migrants subsahariens ligotés ont récemment été découvertes aux #Baléares, signe que les itinéraires migratoires sont en constantes évolution. Une enquête est en cours.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/65427/route-des-canaries--pour-eviter-les-controles-de-nouveaux-itineraires-
    #mise_en_danger #migrations #réfugiés #route_atlantique #risques #contrôles_frontaliers #frontières #militarisation_des_frontières #accords_bilatéraux #mortalité #létalité #mourir_en_mer
    ping @6donie

  • Contrôles renforcés au Sénégal et en Mauritanie : la migration vers les Canaries chute, mais devient plus mortelle depuis la Guinée
    https://www.dakaractu.com/Controles-renforces-au-Senegal-et-en-Mauritanie-la-migration-vers-les-Can

    Contrôles renforcés au Sénégal et en Mauritanie : la migration vers les Canaries chute, mais devient plus mortelle depuis la Guinée
    Le renforcement des contrôles policiers au Sénégal et en Mauritanie a entraîné une baisse de 41 % des arrivées de migrants irréguliers aux îles Canaries au cours des six premiers mois de 2025, selon La Provincia. Cependant, cette diminution s’accompagne d’un déplacement inquiétant des points de départ, rendant la route migratoire beaucoup plus dangereuse.
    Les autorités espagnoles ont confirmé hier que les embarcations partent désormais de points plus éloignés et risqués, comme la Guinée-Conakry. Cette évolution augmente considérablement les risques pour les migrants qui tentent la traversée. Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux Canaries, a souligné que le nombre d’arrivées est passé d’environ 19 100 personnes au premier semestre 2024 à 11 300 pour la même période en 2025.
    Malgré la baisse des arrivées, le danger n’a pas diminué, bien au contraire. « Le risque est bien plus élevé pour la vie des personnes qui tentent de se rapprocher des Canaries, car elles essaient de s’éloigner trop de la côte et il existe également un risque qu’elles se perdent dans l’océan Atlantique et aillent vers les Caraïbes ou le Brésil », a alerté M. Pestana. Il a précisé que ces traversées peuvent durer jusqu’à dix jours, multipliant les probabilités de naufrage, d’autant plus que les embarcations tentent d’éviter les contrôles en s’éloignant des côtes africaines.
    Certaines pirogues ont été contraintes de se rapprocher de la terre ferme en raison du mauvais temps ou d’un manque de carburant. Elles sont alors interceptées et ramenées à leur point de départ. Ce déplacement des routes migratoires vers le sud est une conséquence directe du renforcement du contrôle policier dans les pays émetteurs traditionnels comme la Mauritanie et le Sénégal, grâce à la collaboration de la Garde civile et de la Police nationale espagnoles.
    Démantèlement de réseaux et coopération internationale
    Les opérations de renseignement et d’enquête ont permis le démantèlement d’organisations criminelles et de mafias, ainsi qu’une augmentation des interceptions d’embarcations renvoyées vers les côtes. Le samedi 21 juin, par exemple, les garde-côtes mauritaniens ont intercepté une pirogue avec 124 personnes à bord, dont 14 femmes et un enfant, partis du Sénégal et de Guinée, à 60 kilomètres de Nouakchott. Leur destination était les Canaries.
    Anselmo Pestana a également salué le démantèlement de bâtiments où les migrants étaient retenus avant de partir et l’arrestation de personnes impliquées dans des réseaux de trafic. Il a qualifié de « positive » l’évolution de la collaboration avec les autorités des pays concernés, espérant qu’elle se poursuive dans les prochains mois.
    Cependant, les récentes découvertes de cadavres de migrants subsahariens ligotés sur des embarcations arrivées aux Baléares depuis l’Algérie rappellent que les flux migratoires ne s’arrêtent pas. Ces drames montrent comment les réseaux criminels s’adaptent à la pression policière en déviant les routes vers des chemins encore plus périlleux.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#guinee#espagnol#routemigratoire#baleares#canaries#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Exclusivité SeneNews. Maroc - Sénégal : La nouvelle législation migratoire frappe de plein fouet les Sénégalais
    https://www.senenews.com/actualites/exclusivite-senenews-maroc-senegal-la-nouvelle-legislation-migratoire-frap
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    Exclusivité SeneNews. Maroc – Sénégal : La nouvelle législation migratoire frappe de plein fouet les Sénégalais
    Publié le 26/06/2025 à 14:27 - Mis à jour le 26/06/2025 à 14:27
    Le vent semble tourner pour de nombreux Sénégalais au Maroc. Ce pays longtemps perçu comme une terre hospitalière pour les étudiants, commerçants, voyageurs et migrants sénégalais, voit aujourd’hui son image écornée par l’application stricte d’une loi migratoire pourtant vieille de plus de deux décennies. Depuis quelques semaines, une série de refoulements dans les aéroports marocains provoque la consternation au sein des communautés sénégalaises, installées dans le royaume ou désireuses d’y séjourner.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#senegal#politiquemigratoire#expulsion#droit#sante

  • Popenguine : 60 migrants irréguliers interceptés, un vaste réseau sous enquête
    https://www.dakaractu.com/Popenguine-60-migrants-irreguliers-interceptes-un-vaste-reseau-sous-enque

    Popenguine : 60 migrants irréguliers interceptés, un vaste réseau sous enquête
    Dans le cadre du renforcement du dispositif national de lutte contre l’émigration irrégulière, la brigade territoriale de Popenguine a réussi à intercepter un important groupe de 60 candidats au départ clandestin lors d’une opération menée sur la base d’un renseignement précis.L’action s’inscrit dans la mise en œuvre des instructions opérationnelles du Haut-commandement de la Gendarmerie nationale, visant à sécuriser les zones côtières jugées sensibles. Selon les autorités, les migrants interpellés se répartissent comme suit :
    • 29 Gambiens, dont 2 femmes,
    • 1 Sierra-Léonais,
    • 1 Guinéen,
    • 1 Bissau-Guinéen,
    • 28 Sénégalais.
    Les premiers éléments de l’enquête font état de l’existence d’un vaste réseau structuré, actif dans plusieurs pays de la sous-région et soupçonné d’orchestrer les convois clandestins via les côtes sénégalaises.La Gendarmerie nationale, qui poursuit les investigations pour identifier les organisateurs et leurs éventuels complices, réaffirme sa détermination à enrayer le phénomène.
    Elle appelle une fois de plus à la collaboration active des populations, notamment dans les zones côtières, pour prévenir ces départs périlleux.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#routemigratoire#migrationirreguliere#popenguine#sante

  • Interception au large des îles du Saloum : 84 migrants remis à la DNLT, six trafiquants arrêtés
    https://www.dakaractu.com/Interception-au-large-des-iles-du-Saloum-84-migrants-remis-a-la-DNLT-six-

    Interception au large des îles du Saloum : 84 migrants remis à la DNLT, six trafiquants arrêtés
    La lutte contre la migration irrégulière prend une nouvelle tournure avec une opération réussie de la Marine nationale sénégalaise, qui a intercepté 84 migrants clandestins le 19 juin 2025, au large de Marlothie, dans les îles du Saloum. Les migrants ont été remis à la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) pour les suites judiciaires.
    Partis dans la nuit du 16 juin depuis Banjul (Gambie), les 84 candidats à l’émigration tentaient de rejoindre l’Espagne via l’Atlantique. Leur embarcation a été arraisonnée aux alentours de 17 heures, dans les eaux sénégalaises. Fort heureusement, toutes les personnes interceptées étaient saines et sauves.
    Parmi les migrants figuraient :
    • 28 Sénégalais
    • 17 Gambiens
    • 14 Maliens
    • 13 Somaliens
    • 11 Guinéens
    • 1 Nigériane
    Le groupe comptait également 17 femmes et 3 filles mineures, ce qui rappelle la vulnérabilité accrue des femmes et enfants dans les circuits de migration clandestine.
    Les premiers éléments de l’enquête, menée par la DNLT, indiquent que le passeur principal, un ressortissant étranger, aurait facturé entre 350 000 et 600 000 FCFA par personne pour la traversée. Dans le cadre de la même opération, six (6) individus ont été interpellés et placés en garde à vue pour complicité.
    La DNLT a lancé un vaste travail d’identification pour remonter la filière :
    • Identification du passeur principal,
    • Analyse des réseaux transfrontaliers impliqués,
    • Éventuelle traçabilité financière des paiements.
    Cette opération met en lumière la sophistication croissante des réseaux de migration illégale qui exploitent la détresse de populations vulnérables, en quête d’un avenir meilleur.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#guinee#saloum#migrationirreguliere#routemigratoire#trafic#sante#DNLT

  • Le stage aux Etats-Unis de l’équipe de basket féminine du Sénégal annulé après le refus des autorités de délivrer des visas
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/06/20/le-stage-aux-etats-unis-de-l-equipe-de-basket-feminine-du-senegal-annule-apr

    Le stage aux Etats-Unis de l’équipe de basket féminine du Sénégal annulé après le refus des autorités de délivrer des visas
    Le Monde avec AFP
    Dans l’optique de préparer la Coupe d’Afrique de basket, l’équipe féminine nationale du Sénégal avait prévu de participer à un stage aux Etats-Unis, du 22 juin au 3 juillet. Les joueuses devront finalement se préparer à domicile après le refus des autorités américaines de délivrer des visas à plusieurs personnes de la délégation.
    « Informé du refus de délivrance de visas à plusieurs membres de l’équipe nationale féminine de basketball du Sénégal, j’ai donné instruction (…) d’annuler purement et simplement le stage de préparation de dix jours initialement prévu aux Etats-Unis d’Amérique », a annoncé, jeudi 19 juin, le premier ministre, Ousmane Sonko, sur Facebook.
    « Ce stage sera désormais organisé à Dakar, dans un cadre souverain et propice à la performance de nos athlètes », a-t-il ajouté, rappelant la « nouvelle doctrine » du Sénégal : « Une coopération libre, équilibrée, fondée sur le respect mutuel et le bénéfice partagé. »Cette affaire survient alors que Washington a interdit l’accès de son territoire aux ressortissants de douze pays – dont sept en Afrique – et envisage d’étendre son interdiction de voyager à 36 pays supplémentaires, ce qui constituerait une extension potentielle spectaculaire des restrictions d’entrée, concernant près de 1,5 milliard de personnes, selon une source ayant pris connaissance d’un mémo sur ce projet.
    Deux pays d’Afrique de l’Ouest – le Togo et la Sierra Leone – sont déjà sur la liste imposée par le président américain. Le Sénégal, qui ne fait pas partie de la première version du travel ban, figure sur la liste des pays potentiellement visés par son extension.
    Des visas ont été refusés à « une partie de la délégation » qui devait se rendre aux Etats-Unis pour préparer la Coupe d’Afrique de basket, qui doit se dérouler en Côte d’Ivoire du 25 juillet au 3 août, avait précisé la Fédération sénégalaise de basket dans un communiqué, jeudi soir. Les personnes auxquelles le visa a été refusé sont cinq joueuses, deux représentants de la Fédération, un médecin, un kinésithérapeute, un intendant et deux responsables administratifs, selon la même source.
    L’ambassade américaine à Dakar « a renouvelé [les visas de] ceux qui détenaient d’anciens visas et a rejeté les nouvelles demandes » de joueuses, a affirmé, jeudi à l’Agence France-Presse (AFP), le président de la Fédération nationale de basket, Babacar Ndiaye.
    « Les traitements des dossiers de visas sont confidentiels, selon la loi américaine. Nous ne pouvons pas commenter des cas individuels », a déclaré à l’AFP un porte-parole du département d’Etat. L’ambassade américaine n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
    Le gouvernement sénégalais n’a pas réagi, pour le moment, à la perspective d’une éventuelle interdiction pour ses ressortissants de voyager aux Etats-Unis.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#etatsunis#politiquemigratoire#visas#sante

  • Opération Vautour : 19 trafiquants de migrants arrêtés à Saint-Louis – la DNLT déjoue deux départs clandestins
    https://www.dakaractu.com/Operation-Vautour-19-trafiquants-de-migrants-arretes-a-Saint-Louis-la-DNL

    Opération Vautour : 19 trafiquants de migrants arrêtés à Saint-Louis – la DNLT déjoue deux départs clandestins
    La Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a frappé fort à Saint-Louis, entre le 13 et le 17 juin 2025. Grâce à des renseignements opérationnels précis, les enquêteurs ont empêché deux tentatives de migration irrégulière par voie maritime et interpellé 19 individus impliqués à divers niveaux dans l’organisation de ces départs.
    Baptisée “Opération Vautour”, l’intervention a été conduite en trois phases stratégiques, mobilisant les antennes régionales de la Police nationale pour une action coup de poing.
    Phase 1 : Le réseau espagnol neutralisé Le 13 juin, une première alerte concernant une opération organisée par un Sénégalais résidant en Espagne a mis les enquêteurs sur le pied de guerre. Résultat : 7 arrestations, dont un co-organisateur et deux recruteurs.
    Phase 2 : Une rafle ciblée dans les lieux d’hébergement
    Dans la nuit du 15 au 16 juin, 9 autres individus ont été cueillis sur leur lieu d’hébergement. L’enquête a permis d’identifier un recruteur principal et deux de ses complices directs, révélant ainsi une organisation structurée et compartimentée.
    Phase 3 : Le cerveau du réseau interpellé à Pikine (Saint-Louis)
    Le 17 juin, la DNLT a réussi à mettre la main sur l’un des plus gros trafiquants de migrants de la région, un homme activement recherché depuis plusieurs mois. Ce dernier serait l’architecte d’un vaste réseau exploitant les jeunes désespérés, avec un point de départ prévu au niveau du port polonais de Saint-Louis.
    Lors d’une perquisition antérieure et des différentes opérations, la DNLT a saisi :
    • Une pirogue,
    • Un moteur hors-bord,
    • 1 980 litres de carburant,
    • Le capitaine de la pirogue,
    • Et le vendeur de l’embarcation.
    Les 19 mis en cause ont été déférés au Pool Judiciaire Financier pour répondre des accusations d’association de malfaiteurs, trafic de migrants et mise en danger de la vie d’autrui.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#saintlouis#DNLT#routemigratoire#sante#trafic

  • Sénégal : sept ans de prison pour le convoyeur d’une pirogue ayant chaviré au large de Mbour en septembre dernier - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65214/senegal--sept-ans-de-prison-pour-le-convoyeur-dune-pirogue-ayant-chavi

    Sénégal : sept ans de prison pour le convoyeur d’une pirogue ayant chaviré au large de Mbour en septembre dernier
    Par RFI Publié le : 18/06/2025
    Au Sénégal, le convoyeur de la pirogue qui avait chaviré en septembre dernier au large de Mbour, avec à son bord une centaine de passagers, a été condamné lundi à sept ans de prison ferme. Ce drame de la migration clandestine, qui avait fait au moins 29 morts et des dizaines de disparus, avait suscité une vive émotion, jusqu’à pousser le président de la République à se rendre sur les lieux.
    Lundi 17 juin, Cheikh Sall, organisateur et pilote d’une pirogue ayant chaviré en septembre au large de Mbour, au Sénégal, a été condamné à sept ans de prison ferme. Son complice à deux ans, et tous deux devront verser cinq millions de francs CFA (équivalent à 7 600 euros) de dommages et intérêts aux familles des victimes.
    Les deux hommes étaient jugés suite au naufrage d’une pirogue ayant fait au moins 26 morts et des dizaines de disparus, près de Dakar. Ce drame avait ému tout le pays et poussé le président de la République à se rendre sur les lieux du drame.
    Lors de la dernière audience, il y a un mois, le procureur avait retenu contre Cheikh Sall ainsi que contre son complice les chefs d’homicide involontaire, trafic de migrants et mise en danger de la vie d’autrui. Mais il n’avait requis que deux ans de prison ferme. Pas suffisant face à la gravité des faits avaient alors estimé plusieurs représentants de la société civile. Le juge du tribunal de grande instance de Mbour leur a donc donné raison lundi.
    Fait notable : les familles des victimes, en grande majorité proches de Cheikh Sall – qui a lui-même perdu quatre enfants dans la tragédie – ont retiré leur plainte au cours de la procédure, après lui avoir accordé leur pardon. Ce geste n’a toutefois pas modifié l’appréciation du juge, qui a estimé que le retrait des plaintes ne diminuait en rien « la gravité exceptionnelle des faits ». Plusieurs associations de soutien aux migrants interrogées par RFI saluent une décision inédite par sa sévérité, et espèrent qu’elle dissuadera de futurs passeurs.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#migrationirreguliere#trfaic#droit#sante#mortalite

  • #Dakar, portrait d’une ville capitale
    https://metropolitiques.eu/Dakar-portrait-d-une-ville-capitale.html

    Dakar, métamorphoses d’une capitale, ouvrage des architectes Carole Diop et Xavier Ricou, offre l’occasion de retracer la trajectoire de la capitale sénégalaise, depuis les villages Lebu antérieurs à la colonisation jusqu’au laboratoire urbain d’aujourd’hui. Un livre-capital(e). Voilà ce que proposent les architectes sénégalais Carole Diop et Xavier Ricou avec l’ouvrage Dakar, métamorphoses d’une capitale. Grâce à un minutieux travail d’archives et une iconographie particulièrement soignée, les auteurs #Commentaires

    / Dakar, #histoire, #Sénégal, #croissance_urbaine, #planification, #logement, #politique_de_logement, #culture, #patrimoine, (...)

    #Afrique
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_choplin2.pdf

  • S’émouvoir durablement pour #Abdou_Ngom

    Abdou Ngom, le jeune homme de l’accolade (sic) est décédé la semaine dernière. Dans un relatif silence, il est mort dans une chambre partagée avec d’autres travailleurs migrants et après un bref passage par les urgences locales. Depuis quelques mois, Abdou Ngom travaillait comme maçon à Malaga (Espagne) tout en y résidant de façon irrégulière.

    L’annonce de son décès ne suscitera certainement pas la même émotion que l’image de cette fameuse accolade avec Luna, une volontaire de la Croix-Rouge, quatre ans plus tôt sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta. La #photo de ce geste avait alors fait le tour du monde. Une polémique s’en était suivie suite au déferlement de haine en ligne. Et une campagne de soutien #GraciasLuna avait répondu à la polémique.

    L’accolade s’inscrivait dans un contexte de tension entre l’Espagne et le Maroc suite au passage irrégulier de plusieurs milliers de personnes à la mi-mai 2021. Abdou faisait partie de celles et ceux qui avaient traversé - à la nage ou à pied - les quelques centaines de mètres qui séparent le Maroc de l’Espagne. Il était accompagné au départ de son frère qui, tragiquement, avait disparu lors de ces événements.

    En Espagne et au-delà, l’émotion était manifeste. Mais, rapidement chassés par d’autres images, Abdou était retombé dans l’#oubli. De retour au Maroc, il avait finalement décidé de rejoindre l’Espagne en 2024 via les Canaries, empruntant une des routes migratoires les plus longues et périlleuses.

    Orphelin de père et de mère, Abdou Ngom avait été élevé par sa grand mère à #Malika, une localité située à l’Est de Dakar au #Sénégal. Jeune vingtenaire, il s’était rendu au Maroc où il avait travaillé dans le secteur de la construction avant de tenter par deux fois (2021, 2024) de rejoindre l’Espagne.

    Aussi bien au Maroc qu’en Espagne, il avait manifestement eu une certaine aisance à trouver du travail, le secteur du bâtiment étant notoirement gourmand en main d’oeuvre immigrée, qui plus est lorsqu’elle est en situation irrégulière. Le « travailleur en situation irrégulière » est plus docile, accepte des conditions de travail plus pénibles, des heures supplémentaires non rémunérées. En cas de douleurs, « il » est mois enclin à solliciter une assistance médicale, dut-il mettre en danger sa santé. Trop souvent, lorsqu’il se rend aux urgences ou consulte un avis médical, il est trop tard.

    L’histoire d’Abdou Ngom n’est finalement pas si singulière. Elle caractérise une réalité partagée par de nombreuses économies contemporaines, « développées » ou non. La marchandisation du travailleur, notamment dans les secteurs à faible rémunération. Et l’#émotion suscitée par certaines images n’y fait finalement rien. Comme le suggérait Amin Maalouf il y a quelques années, une des caractéristiques de notre époque consiste à « s’émouvoir instantanément de tout pour ne s’occuper durablement de rien ».

    Abdou Ngom et bien d’autres méritent que nous nous interrogions aujourd’hui sur la portée de certaines politiques publiques dont les conséquences létales ont été largement documentées. Nous pouvons continuer à nous émouvoir, mais n’y voyons pas un prétexte pour une inaction meurtrière.

    https://www.linkedin.com/pulse/s%C3%A9mouvoir-durablement-pour-abdou-ngom-charles-autheman-ory5e
    #décès #travail #exploitation #sans-papiers

    ping @6donie @karine4

  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    https://www.dakaractu.com/Cooperation-militaire-Le-patrouilleur-espagnol-Relampago-en-escale-a-Daka

    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant.
    En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé. Alain Bonang

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#espagne#marinenationale#routemigratoire#atlantique#migrationirreuguliere#sante

  • #Marie_Cosnay : « Dans l’#imaginaire_collectif pour la migration, la #fosse_commune, c’est la #Méditerranée »

    L’écrivaine et activiste Marie Cosnay a consacré aux routes migratoires une trilologie - Des îles, parue aux éditions de l’Ogre - qui replace l’océan en son centre. Et pourtant, l’Atlantique reste un #impensé dans nos représentations de la mer-cimetière, en dépit des évidences et des chiffres.

    Marie Cosnay, pourquoi dites-vous qu’on résiste à penser l’#océan_Atlantique lorsqu’on parle de la #mer-cimetière, et des routes migratoires maritimes ?

    Quand on parle des morts en mer et des morts de la migration - et on n’en parle pas souvent -, la fosse commune, c’est la Méditerranée. C’est à la Méditerranée qu’on est sans cesse ramené. Or c’est quand même étrange, parce que le plus grand nombre de morts ce sont ceux de l’Atlantique, en tout cas depuis 2018. Or cela invisibilise des choses, des imaginaires, mais aussi du réel. Car la route la plus empruntée, c’est celle des #Canaries. Il y a un mort toutes les demi-heures : en 2024, on compte sur cette route-là, de la façade atlantique depuis le #Sénégal jusqu’au #Sahara_occidental, au #Maroc, vers les Canaries - rien que ça -, un mort toutes les demi-heures l’année dernière. C’est énorme. Alors, invisibiliser l’océan atlantique ça veut dire que ces morts qui sont les plus nombreuses, personne n’en parle jamais. Ce sont les morts de l’#Afrique_de_l'Ouest.

    Comment décririez-vous cette route migratoire atlantique ?

    Depuis le Sénégal, ce sont des bateaux en bois, des #pateras, qui contiennent cinquante, soixante personnes, parfois davantage. Tous les gens qui connaissent cette route-là, jusqu’aux Canaries, c’est-à-dire les militants espagnols, et aussi, évidemment, les gens qui prennent cette route et leurs familles, tout comme la Croix-Rouge, appellent ça des “#convois”. Ces convois sont nommés par le nombre de personnes à l’intérieur. Le nombre de femmes, le nombre d’enfants. C’est pour pouvoir savoir nommer le bateau, par exemple : “Convoi 56, huit femmes, deux bébés, Tan-Tan” ; “Convoi 62, quatre femmes, trois enfants, Dakhla”... C’est comme ça que la Croix-Rouge peut savoir qui est arrivé.

    Dans quelle mesure l’imaginaire de ces convois a-t-il quelque chose à voir spécifiquement avec l’Atlantique ?

    Cette question m’évoque l’exemple d’un dessin d’enfant aux Canaries. Un enfant qui était arrivé par un de ces convois. Les gens qui s’en occupaient, la Croix-Rouge, et d’autres, et qui s’en occupaient plutôt pas mal, lui avaient demandé de dessiner son voyage, son exil, parce qu’il avait été extrêmement chahuté. Durant sa traversée, il y avait eu des morts, et notamment des enfants morts sur ce bateau. Et cet enfant qui avait survécu avait dessiné un bateau incroyablement ressemblant à un bateau négrier. C’est de cette histoire-là, et de cette mémoire-là aussi, qu’on se prive quand on ignore cette route-là, quand on habite à Marseille ou à Paris, et en tout cas en France.

    C’est spécifiquement français ?

    Ce qui est étrange, c’est que les militants en Espagne savent très bien l’importance de la route atlantique, et en Espagne, cette perception n’a rien à voir. On n’est pas du tout déconnecté, comme en France.

    Comment est venue l’écriture sur ces routes migratoires, et notamment de raconter la migration depuis les Canaries ?

    Au départ, je faisais de l’activisme aux frontières, à la frontière basque notamment. Je vivais au Pays basque et les gens passaient par là. J’écrivais des choses qui étaient plutôt de l’ordre de la chronique, du petit texte informatif. Lorsque j’avais une grosse colère ou quelque chose que je n’arrivais pas à démêler, c’était le texte qui m’aidait à démêler. J’appelais ça des chroniques. Par exemple, j’ai beaucoup écrit sur les mineurs isolés, sur le non accueil, et puis des réflexions sur : qu’est ce que l’enfance ? Est-ce que l’âge protège ? Et pourquoi l’âge protégerait-il plus qu’autre chose, en fait ?

    Auparavant, j’avais une autre activité d’écriture qui était beaucoup plus fictionnelle ou documentaire, mais davantage tournée vers le passé. Mais la question migratoire était devenue tellement prégnante, tellement importante dans ma vie, que je ne pouvais plus séparer les deux. Ce sont les morts qui m’ont poussée à écrire sur eux. Car avant d’aller aux Canaries pour rencontrer les gens, je me trouve à l’endroit où ils arrivent en fait, c’est-à-dire exactement à Irun, en Espagne, à côté de Bayonne, à la frontière basque. C’est là que je rencontre des gens pour qui je mets en place qu’il faut mettre en place comme militante. Je ne suis pas encore certaine d’écrire, je me dis même que j’écrivais si ça vient à moi. Et là, je rencontre des gens qui attendent des gens. Et ces gens qu’ils attendent n’arrivent pas. Alors on commence à me demander : “Mais va ! Va sur les îles ! Va chercher ma sœur, va chercher mon frère, va chercher ma fille. Ils sont arrivés tel jour dans le convoi 57, trois enfants, quatre femmes et et trois morts…” Parce qu’on sait un peu. C’est comme ça que les morts arrivent à la porte. Les premiers morts, ceux dont je me rends compte. Et donc j’y vais. Je vais sur les îles Canaries et il y a urgence.

    On est en 2019 et le premier tome de cette série qui s’intitulera “Des îles” (aux éditions de l’Ogre”) démarre…

    J’ai des noms, j’ai des photos, j’ai quelquefois des vidéos. Je ne suis pas toute seule, évidemment : il y a des relais. Et je cherche. J’ai des noms, j’ai des dates de naissance, j’ai des lieux de départ. J’ai des choses comme : “la dernière fois qu’on l’a vu”. Alors je cherche et je me rends compte assez vite que je ne trouverai pas. Car les gens meurent énormément. On sait, mais en fait concrètement, on ne sait pas. Je me rappelle de ce garçon qui s’appelle Amadou, qui m’a le premier demandé d’aller chercher sa sœur sur les îles Canaries. Selon lui, elle était arrivée tel jour, à tel endroit, etc. Cinq ou six ans après, lui dont je racontais l’histoire dans le premier volume de la trilogie Des îles, il la cherche encore. J’ai encore reçu la photo de sa sœur récemment sur Whatsapp. La même photo.

    Vous vous mettez donc à chercher des disparus, avant d’écrire l’histoire de ces gens qui voyagent sans visa…

    J’ai trouvé une petite fille qui avait disparu. Une seule : Fatou. Elle était donnée pour disparue sur un bateau sur lequel on disait qu’il y avait eu beaucoup d’enfants morts sur ce bateau qui avait tourné dans l’océan très longtemps. Et donc on m’avait dit de ne pas donner d’espoir à la maman. Mais la maman m’avait donné sa photo et j’étais sur les îles Canaries pour essayer, pour voir, au cas où… J’ai montré la photo de cette petite fille à un médecin urgentiste qui intervenait à l’arrivée des bateaux, parce que beaucoup de gens sont dans des états incroyables. Ils ont bu de l’eau de mer, ils ont perdu la tête, ils ne savent plus qui ils sont… Je lui ai montré la photo, et ce médecin-là, Alban, a poussé un cri : “Mais elle est arrivée, elle est vivante !” Après, on a mis un an à ce qu’elle puisse se rapprocher de sa maman. C’est très compliqué, mais c’est la seule histoire qui soit heureuse.

    Quelle empreinte l’Atlantique a-t-il laissé sur ces années d’enquête à remonter le fil d’histoires qui passent par l’océan ?

    Certaines images de l’océan m’ont beaucoup hantée. Notamment cet imaginaire, d’être seul sur l’océan en fait. Car même si on peu d’histoires, même si parfois les gens sont morts les uns après les autres, on a quelques images, et même quelques vidéos. Parce que c’est l’Atlantique ! C’est-à-dire que si on rate les Canaries, on arrive aux Etats-Unis ! “#Bosa”, ça veut dire quitter son pays, et rater les Canaries, ça s’appelle “Bosa États-Unis”. Si on rase les Canaries, on fait “#Bosa_Amérique” et en effet, on a retrouvé des bateaux complètement de l’autre côté de l’Atlantique, avec des corps desséchés, avec des squelettes. Mais on a trouvé aussi des bateaux vides ou alors avec un survivant. Vous imaginez ? Un seul survivant, au milieu de l’Atlantique. Comment on survit à ça, quand on est avec sa bouée et que finalement le secours maritime espagnol vient te sauver sur ta bouée ? Tu as vu mourir les uns après les autres tous tes copains.

    On a cherché comme cela un jeune Marocain, à la demande de sa sœur. Nous étions deux ou trois, à le chercher, ensemble, parce qu’on entendait dire qu’il était vivant or il n’apparaissait pas. En général, quand les gens n’apparaissent pas, ils ne vont pas apparaître trois mois après… mais il peut y avoir des exceptions, comme pour Fatou, la petite fille retrouvée aux Canaries. Donc, on cherche.

    Et de ce garçon, on a trouvé une vidéo, parce qu’on avait des photos de lui et on comparait avec les vidéos qu’on trouvait sur les réseaux. Sur cette vidéo, il parle en arabe sur un bateau au milieu de l’Atlantique. Le bateau n’était pas très loin des Canaries, mais perdu. On a fait traduire cette vidéo. C’était très compliqué de comprendre ce qu’il disait avec le bruit de l’océan mais on voyait sur la vidéo qu’il se passait un truc très important, sans savoir dire si c’était intense d’euphorie ou de désespoir. C’était impossible à dire. Et lui est là, il est debout, et il parle, avec intensité. En fait, il disait le nom de toutes les victimes du bateau. Il était en fait l’avant-dernier témoin, puisque le dernier, c’est celui qui va mettre la vidéo sur internet. Ce garçon n’est pas arrivé. Ça veut dire que ce garçon, debout, qui parle, est mort alors même qu’il était en train de nommer, lui, les gens qui venaient de mourir au milieu de l’océan.

    Puis l’écriture s’est poursuivie, et un deuxième volume, puis un troisième, sont venus compléter cette triologie, Des îles… Mais l’écriture s’est un peu déplacée, entre-temps…

    En 2022, la frontière entre la France et l’Espagne se ferme complètement suite à une attaque dans une église, près de Nice, par un jeune homme tunisien qui sortait de Lampedusa et qui a attaqué le curé d’une paroisse. Or ce moment où la frontière avec l’Espagne se ferme a coïncidé exactement avec le moment où les gens quittaient les #île_ Canaries pour remonter vers la France. Pendant un an, elle est restée fermée. Et pendant un an, il y a eu dix morts.

    Alors ce n’était plus des disparus qu’on cherchait, puisque l’on avait des corps. C’était exactement le contraire. On avait des #corps, mais pas de nom, pas d’histoire. Juste des corps ramassés dans la #Bidassoa alors qu’avant, j’avais des histoires mais pas de corps. Si bien qu’il fallait faire le chemin opposé. Malgré tout, il y a toujours quelqu’un qui a vu quelqu’un qui sait que quelqu’un est passé par là ce jour-là. Mais c’est très difficile d’être le témoin de cela et de vouloir bien en témoigner.

    Les gens ne voulaient pas, même les amis les plus proches. Parce que tu ne vas pas commencer à arriver dans un pays que tu essaies de rejoindre depuis trois ans en arrivant avec des problèmes. Des problèmes avec la police, avec la justice… alors que tu as passé ton temps à essayer de te désidentifier, tu ne vas pas t’identifier immédiatement, et surtout pas pour arriver avec un mort. Arriver avec un mort, c’est compliqué. Et donc même les amis qui passaient et qui, eux, avaient survécu, ne parlaient pas. C’était très compliqué de remonter le fil de ces histoires.

    Qu’est-ce qui a changé dans l’écriture de ces histoires, au fil des tomes et des enquêtes ?

    Moi, j’ai changé. C’est surtout moi. La manière de travailler a changé entre le tome un, le deux, et le trois de la trilogie, mais je m’en rends compte après coup. Dans le un, il y a beaucoup, beaucoup, beaucoup d’histoires. Beaucoup de récits, parce que beaucoup de gens parlent, prennent la parole. C’est beaucoup d’oralité et moi, j’essaye de prendre tout ça et de suivre les fils pour pour accompagner, pour aider, pour suivre et donc faire l’enquête.

    Dans le deuxième tome, Des Iles 2, c’est plutôt une question : comment on rend un corps qui est non-identifié par un juge espagnol, à un papa guinéen ? Et comment on le fait franchir l’Atlantique jusqu’en Guinée, mais en avion, et mort. On a réussi. Le travail change parce qu’il est d’un extrême piétinement. C’est le contraire des histoires qui arrivent. C’est beaucoup plus d’écrit puisque ce doit être conforme, signé à l’ambassade de ceci, de cela en Guinée, en Espagne, etc.

    Et donc c’est forcément une autre façon d’écrire puisqu’elle suit l’archive. L’archives qui est en train de se faire, qui est en train de s’écrire, qui est en train de s’élaborer. Il faut écrire sans céder à la simplification parce que c’est hyper complexe. L’écriture suit le réel, et donc elle panique parfois parce que le réel panique tout le temps. Parce que quand on a tous les papiers pour que le corps reparte en Guinée, et bien il manque le certificat de non-Covid et donc tout va foirer. L’écriture suit ça, et donc elle change de forme parce qu’elle est bousculée tout le temps par le réel. Tout le temps.

    Et puis vient l’écriture du troisième volume de la trilogie. Et là encore, l’écriture change…

    Oui, elle change de forme aussi, un peu volontairement, un peu à dessein, parce que je suis épuisée. Je me dis alors qu’il faut faire un pas de côté. Et ce pas de côté, c’est de dire qu’il y a en effet les bateaux qui arrivent qu’en ce moment depuis l’Algérie. mais aussi ces bateaux qui ont traversé dans l’autre sens. Evidemment, au moment de la chute de Séville, pendant la guerre civile, puisque des bateaux sont partis en Algérie, à Oran, et c’était exactement la même route, les mêmes ports. Mais cette route-là en appelle une autre : celle de l’exil morisque du début du XVIIᵉ siècle.

    En fait, ce pas de côté historique me garantit quelque chose. Ce pas de côté m’intéresse parce qu’il montre aussi que ce n’est pas toujours du Sud vers le Nord que vont les exils et qu’il y a eu d’autres histoires et d’autres bateaux sur ces routes-là. Tout ça m’intéresse politiquement, historiquement, mais aussi me déplace moi dans l’écriture. Cela me calme, c’est-à-dire je suis obligée de suivre un autre rythme qui est le rythme historique. Le rythme du document qui est déjà écrit, de l’archive que je n’ai pas besoin d’écrire moi, et qui n’est pas en train de se créer sous mes yeux, mais qui est déjà là : c’est celle des historiens, c’est celle des récits antérieurs. Et ça, ça me sauve un peu, un peu.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/comme-personne/marie-cosnay-dans-l-imaginaire-collectif-pour-la-migration-la-fosse-comm
    #migrations #mourir_aux_frontières #route_atlantique #mourir_en_mer #morts_aux_frontières #livre
    #podcast #audio
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  • #Sénégal - #Mauritanie : un #accord_migratoire pour harmoniser les flux de populations entre les deux pays

    Les ministres sénégalais et mauritanien des Affaires étrangères ont signé lundi 2 juin deux accords migratoires, l’un sur la lutte contre l’immigration clandestine, l’autre sur les conditions de séjour. Parmi les points très attendus : des mesures pour faciliter l’installation des Sénégalais en Mauritanie.

    Le Sénégal et la Mauritanie se sont donc entendues pour permettre des flux de population plus harmonieux entre les deux pays. Pour tout séjour au-delà de trois mois, les Sénégalais comme les Mauritaniens ont désormais l’obligation de demander une #carte_de_séjour. Mais cette carte pourra être accordée même en l’absence de contrat de travail ou de justificatif de revenu pour une durée d’un an. Ensuite, seulement, il faudra justifier de revenus pour la renouveler.

    Cet accord, qui remplace celui qui datait de 1972, était très attendu, notamment après la vague d’#expulsions qualifiée d’"indigne" par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Yassine Fall, en février dernier. Elle avait parlé de « traitements inhumains » subies par les personnes expulsées.

    « Lever les obstacles à la #libre_circulation »

    Dans le texte signé ce lundi 2 juin, le Sénégal et la Mauritanie s’engagent « à lever tout obstacle à la libre circulation des ressortissants » de chacun des deux pays. Pour les milliers de #pêcheurs sénégalais qui travaillent en Mauritanie, c’est une bonne nouvelle.

    La ministre des Affaires étrangères sénégalaise, Yassine Fall, s’est réjouie de cet accord. « C’est un pas très important parce que ça reflète d’abord l’engagement de nos chefs d’État. Ces deux accords nous permettent de faire en sorte que les populations soient en mesure de se déplacer et de contribuer au développement ».

    Enfin, un deuxième accord sur la lutte contre la migration clandestine doit permettre de mieux coordonner les efforts de la Mauritanie et du Sénégal, pour éviter les départs clandestins.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64933/senegalmauritanie--un-accord-migratoire-pour-harmoniser-les-flux-de-po
    #migrations #réfugiés #accord

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  • Sénégal : les premiers squelettes de tirailleurs africains exhumés à Thiaroye, criblés de balles — RT en français
    https://francais.rt.com/afrique/121600-senegal-premiers-squelettes-thiaroye-tirailleurs-africain-guerre

    Pourquoi ils nous haïssent ?

    À la veille du 80e anniversaire de la tuerie, commémoré par les autorités sénégalaises, la France a reconnu le massacre. Ces recherches visent à élucider les zones d’ombre ayant entouré cet événement tragique, au cours duquel plusieurs centaines de soldats africains ont trouvé la mort sur ordre d’officiers de l’armée française.

    La version officielle de la France coloniale faisait état de 35 morts, tandis que les historiens avancent un bilan bien plus lourd, pouvant atteindre jusqu’à 400 victimes.

    Selon une source proche du dossier : « Des squelettes humains ont été découverts avec des balles dans le corps, au niveau de la poitrine pour certains. Les balles sont de calibres différents. Pour le moment, c’est une petite section du cimetière qui a été fouillée ».
    Des expertises balistiques et ADN

    Ces squelettes devront faire l’objet d’expertises balistiques afin de déterminer la nature des projectiles et des armes avec lesquelles les tirailleurs ont été exécutés. D’autres expertises ADN aideront à les identifier.

    Ces recherches ont été rendues possibles grâce à la décision du gouvernement sénégalais, prise le 19 février dernier, qui autorise les fouilles au cimetière de Thiaroye ainsi qu’au camp militaire voisin où étaient logés les tirailleurs avant d’être massacrés par l’armée coloniale française.

    Le Sénégal a reproché à la France d’avoir dissimulé des faits sur ce massacre, notamment en refusant l’accès aux archives nécessaires pour établir le nombre exact de victimes.

    Les victimes n’étaient pas uniquement sénégalaises, mais aussi originaires d’autres pays de la région ouest-africaine. En décembre 1944, elles réclamaient le paiement d’arriérés de solde, ce qui leur valut les balles de l’armée de la France — la même France pour laquelle elles avaient combattu durant la seconde guerre mondiale.

  • La route migratoire vers les Canaries s’allonge et devient plus dangereuse : la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry, nouveaux points de départ
    https://www.dakaractu.com/La-route-migratoire-vers-les-Canaries-s-allonge-et-devient-plus-dangereus

    La route migratoire vers les Canaries s’allonge et devient plus dangereuse : la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry, nouveaux points de départ
    La façade atlantique, porte d’entrée vers les îles Canaries, voit sa route migratoire se reconfigurer. Face au renforcement des contrôles en Mauritanie et au Sénégal, les réseaux de trafiquants d’êtres humains déplacent désormais les points de départ des embarcations de fortune vers la Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry. Une stratégie qui allonge considérablement le voyage et accroît les risques pour des milliers de migrants, malgré une baisse apparente des arrivées ces derniers mois, comme le rapporte le média La Provincia.
    Le calme observé récemment sur les côtes des Canaries est trompeur. Loin de marquer un ralentissement de la migration, il témoigne d’une adaptation des mafias. Celles-ci ont été contraintes de revoir leurs stratégies en raison de la fermeture des frontières et des opérations de démantèlement de réseaux en Mauritanie et au Sénégal. En avril 2024, la gendarmerie mauritanienne a notamment démantelé un vaste réseau, arrêtant 117 personnes et saisissant d’importantes quantités de matériel. Des accords de coopération bilatérale récents entre la Mauritanie et le Sénégal visent également à endiguer ces flux.
    Cette pression accrue pousse les trafiquants à étendre leurs itinéraires vers des pays moins surveillés. La Guinée-Bissau et la Guinée-Conakry sont ainsi devenues les nouveaux épicentres du départ des « cayucos », ces embarcations de fortune surchargées.
    Déplacer les points de départ vers la Guinée-Conakry, par exemple, signifie une traversée de plus de 2 200 kilomètres jusqu’à El Hierro, soit environ 750 kilomètres de plus que le trajet déjà périlleux depuis le Sénégal ou la Gambie. Cette prolongation du voyage augmente considérablement l’exposition aux dangers en mer : vagues, pénuries d’eau et de nourriture, épuisement extrême, risques de panne de carburant ou de désorientation.
    La tragédie survenue la semaine dernière à La Restinga, où un bateau parti de Guinée-Conakry a chaviré à quelques mètres du quai après plus de dix jours en mer, tuant quatre femmes et trois jeunes filles, illustre dramatiquement les conséquences de cet allongement des itinéraires. Bien que les chiffres officiels aient montré une baisse des arrivées aux Canaries ces sept derniers mois (passant de 7 338 en novembre à 445 en mai), cette tendance ne devrait pas se maintenir, selon l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex. Les experts craignent un été critique, avec des conditions météorologiques plus clémentes qui rendront la route plus active, en particulier entre août et novembre.
    Frontex souligne que, malgré les mois de moindre activité, « la pression sur les îles Canaries reste élevée, supérieure à la moyenne des années précédentes, en raison de l’instabilité persistante au Sahel et du développement des réseaux de passeurs en Mauritanie ». La vigilance reste donc de mise face à cette route migratoire en constante évolution, toujours plus loin, et malheureusement, toujours plus meurtrière.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#guineebissau#guineeconakry#routemigratoire#traversee#migrationirreguliere#sante#mortalite

  • Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol « Relámpago » en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    https://www.dakaractu.com/Cooperation-militaire-Le-patrouilleur-espagnol-Relampago-en-escale-a-Daka

    Coopération militaire : Le patrouilleur espagnol "Relámpago" en escale à Dakar pour renforcer la sécurité maritime
    Le navire "RELÁMPAGO" de la marine espagnole est accosté au port de Dakar depuis le 29 mai 2025 et y restera jusqu’au 5 juin. Cette escale s’inscrit dans le cadre de l’initiative de présence maritime coordonnée de l’Union européenne, visant à renforcer la sécurité le long des côtes ouest-africaines, notamment dans le golfe de Guinée, une zone stratégique.
    Commandé par le capitaine de corvette Víctor Mejueiro Morado, le "RELÁMPAGO" est en déploiement depuis le 3 février 2025, avec huit escales prévues. « Le golfe de Guinée est une zone stratégique pour l’Espagne, où nous avons de nombreux intérêts. Le Sénégal, avec lequel nous partageons des liens étroits, est un partenaire essentiel », a souligné le commandant. En plus des opérations de surveillance maritime, le navire mène des activités de formation conjointes avec la marine nationale sénégalaise. Selon le commandant Mejueiro, « la sécurité maritime passe par la lutte contre la piraterie, la pêche illégale, la pollution et l’immigration clandestine », des objectifs partagés avec les autorités sénégalaises.
    Présent lors de cette escale, le colonel Fernando Lechuga, conseiller de défense à l’ambassade d’Espagne, a rappelé l’importance stratégique du Sénégal pour la coopération bilatérale. « Nous menons de nombreuses activités bilatérales dans le domaine de la défense, en impliquant la marine, l’armée de l’air et l’armée de terre », a-t-il précisé. Esther Martín, première conseillère à l’ambassade, a quant à elle salué les efforts des autorités sénégalaises dans la lutte contre l’immigration irrégulière. « Nous remercions sincèrement les autorités pour leur engagement, car ce drame humain doit être combattu ensemble », a-t-elle affirmé.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#marinenationale#espagne#atlantique

  • Démantèlement d’un réseau à Dougar Peulh : 53 migrants irréguliers et 3 organisateurs arrêtés par la Gendarmerie
    https://www.dakaractu.com/Demantelement-d-un-reseau-a-Dougar-Peulh-53-migrants-irreguliers-et-3-org

    Démantèlement d’un réseau à Dougar Peulh : 53 migrants irréguliers et 3 organisateurs arrêtés par la Gendarmerie
    Sous la coordination de la Brigade territoriale de Diamniadio, appuyée par l’Escadron de Surveillance et d’Intervention (ESI) local, les forces de sécurité ont procédé ce mardi au démantèlement complet du réseau, conformément aux directives du Haut-commandement visant à freiner l’émigration clandestine.
    53 personnes ont été interpellées, dont les trois organisateurs présumés de ce réseau transfrontalier. Selon le bilan fourni par la Gendarmerie, les personnes arrêtées sont de nationalités diverses :
    • 19 Sénégalais
    • 30 Gambiens
    • 3 Bissau-Guinéens
    • et 1 Guinéen
    Cette opération intervient à un moment critique, à la veille de la fête de Tabaski, période souvent exploitée par les passeurs pour organiser des départs de migrants vers l’Europe par voie maritime.
    Dans un communiqué publié à l’issue de l’opération, la Gendarmerie nationale a salué la mobilisation de ses unités et appelé les populations à renforcer leur collaboration avec les forces de l’ordre pour lutter efficacement contre ce phénomène qui touche de nombreuses familles et met en péril des vies humaines. L’enquête suit son cours, notamment pour établir les ramifications de ce réseau et identifier d’éventuels complices.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#routemigratoire#dougarpeulh#diamnadio#sante

  • Sénégal-Mauritanie : un accord migratoire pour harmoniser les flux de populations entre les deux pays - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64933/senegalmauritanie--un-accord-migratoire-pour-harmoniser-les-flux-de-po

    Sénégal-Mauritanie : un accord migratoire pour harmoniser les flux de populations entre les deux pays
    Par RFI Publié le : 04/06/2025
    Les ministres sénégalais et mauritanien des Affaires étrangères ont signé lundi 2 juin deux accords migratoires, l’un sur la lutte contre l’immigration clandestine, l’autre sur les conditions de séjour. Parmi les points très attendus : des mesures pour faciliter l’installation des Sénégalais en Mauritanie.
    Le Sénégal et la Mauritanie se sont donc entendues pour permettre des flux de population plus harmonieux entre les deux pays. Pour tout séjour au-delà de trois mois, les Sénégalais comme les Mauritaniens ont désormais l’obligation de demander une carte de séjour. Mais cette carte pourra être accordée même en l’absence de contrat de travail ou de justificatif de revenu pour une durée d’un an. Ensuite, seulement, il faudra justifier de revenus pour la renouveler.
    Cet accord, qui remplace celui qui datait de 1972, était très attendu, notamment après la vague d’expulsions qualifiée d’"indigne" par la ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Yassine Fall, en février dernier. Elle avait parlé de « traitements inhumains » subies par les personnes expulsées.
    Dans le texte signé ce lundi 2 juin, le Sénégal et la Mauritanie s’engagent « à lever tout obstacle à la libre circulation des ressortissants » de chacun des deux pays. Pour les milliers de pêcheurs sénégalais qui travaillent en Mauritanie, c’est une bonne nouvelle.La ministre des Affaires étrangères sénégalaise, Yassine Fall, s’est réjouie de cet accord. « C’est un pas très important parce que ça reflète d’abord l’engagement de nos chefs d’État. Ces deux accords nous permettent de faire en sorte que les populations soient en mesure de se déplacer et de contribuer au développement ».
    Enfin, un deuxième accord sur la lutte contre la migration clandestine doit permettre de mieux coordonner les efforts de la Mauritanie et du Sénégal, pour éviter les départs clandestins.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#politiquemigratoire#frontiere#circulation#sante#titredesejour

  • Émigration clandestine : trois organisateurs du réseau de Thiaroye arrêtés par la Gendarmerie
    https://www.dakaractu.com/Emigration-clandestine-trois-organisateurs-du-reseau-de-Thiaroye-arretes-

    Émigration clandestine : trois organisateurs du réseau de Thiaroye arrêtés par la Gendarmerie
    Dans le cadre de la lutte contre l’émigration irrégulière, la brigade de la zone franche industrielle a procédé, le jeudi 29 mai 2025, à l’arrestation de trois (03) individus, identifiés comme les cerveaux présumés d’un réseau actif dans le trafic de migrants. Cette opération, menée dans la localité de Thiaroye, fait suite à une enquête approfondie lancée après une précédente tentative avortée d’émigration en novembre 2024, au cours de laquelle un groupe de candidats avait été intercepté sans que les organisateurs ne soient formellement identifiés. Les trois suspects sont actuellement poursuivis pour : Association de malfaiteurs Trafic de migrants Traite de personnes. Cette action s’inscrit dans la droite ligne des directives du Haut-commandement visant à éradiquer les réseaux criminels exploitant la détresse des candidats à l’exil. La Gendarmerie nationale réaffirme sa détermination à sécuriser les zones à risque et invite les populations à une collaboration active pour endiguer ce phénomène.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#thiaroye#routemigratoire#trafic#migrationirreguliere#sante

  • Saint-Louis : Un réseau de trafic de migrants démantelé, cinq passeurs arrêtés … vingt personnes interceptées
    https://www.dakaractu.com/Saint-Louis-Un-reseau-de-trafic-de-migrants-demantele-cinq-passeurs-arret

    Saint-Louis : Un réseau de trafic de migrants démantelé, cinq passeurs arrêtés … vingt personnes interceptées
    Saint-Louis : Un réseau de trafic de migrants démantelé, cinq passeurs arrêtés … vingt personnes interceptées
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    La lutte contre la migration clandestine s’intensifie dans le nord du pays. L’antenne régionale de Saint-Louis de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT) a frappé fort avec l’interpellation de cinq (05) individus, impliqués dans une tentative de trafic de migrants par voie maritime, pour mise en danger de la vie d’autrui et association de malfaiteurs.
    L’opération a été déclenchée à la suite d’une surveillance ciblée. Trois hommes, visiblement candidats à l’émigration, ont été appréhendés alors qu’ils se dirigeaient vers un lieu de rendez-vous. Interrogés, ils ont révélé avoir chacun versé la somme de 450.000 FCFA à deux passeurs pour être convoyés jusqu’au point de départ de l’embarcation. Ces révélations ont permis aux agents de la DNLT de mettre en place un dispositif de filature.
    Grâce à cette stratégie, vingt (20) personnes ont été interceptées dans les quartiers de Hydrobase, Pikine 700 et Santhiaba, dont les cinq (05) principaux mis en cause, identifiés comme étant à la tête du réseau.Les suspects ont été déférés devant le Parquet financier de Dakar, tandis que l’enquête se poursuit pour démanteler l’ensemble de la chaîne criminelle. La DNLT, en étroite collaboration avec ses antennes régionales, réaffirme son engagement à combattre sans relâche les réseaux de passeurs, tout en appelant les populations à la vigilance et à la collaboration citoyenne pour mettre fin à ce fléau aux conséquences souvent dramatiques.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#DNLT#routemigratoire#migrationirregulière#sante#saintlouis#trafic

  • Plus de 5 000 migrants clandestins interceptés au Sénégal en 2024 - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/64821/plus-de-5-000-migrants-clandestins-interceptes-au-senegal-en-2024

    Plus de 5 000 migrants clandestins interceptés au Sénégal en 2024
    Par Clémence Cluzel Publié le : 28/05/2025
    Les forces de défense et de sécurité sénégalaises ont annoncé mardi avoir intercepté plus de 5 000 candidats à l’émigration illégale vers Europe durant l’année 2024. Malgré les risques encourus et la succession de drames, les départs ne cessent pas depuis les côtes du pays pour tenter de rejoindre les îles Canaries. Le gouvernement sénégalais, lui, a multiplié les opérations de surveillance sur le littoral ces derniers mois.
    En 2024, les forces de défense et de sécurité du Sénégal ont intercepté 5 192 personnes tentant de rejoindre clandestinement l’Europe, selon une annonce faite mardi par le secrétaire permanent du Comité interministériel de lutte contre la migration irrégulière (CILMI), Modou Diagne. ‘’Parmi ces personnes, 407 ont été mises à la disposition de la justice’’, a-t-il précisé lors d’une table ronde nationale sur les politiques publiques en matière de lutte contre la traite des personnes et le trafic illicite de migrants.
    Depuis une dizaine d’années, la route migratoire au départ des côtes ouest-africaines, notamment sénégalaises, pour rejoindre les îles Canaries, en Espagne, est devenue l’un des principaux itinéraires empruntés par les migrants subsahariens. Et l’un des plus meurtriers aussi.Le secrétaire permanent du CILMI a ainsi indiqué que 105 corps de migrants avaient été retrouvés suite au chavirement de plusieurs pirogues qui tentaient de rejoindre les îles Canaries, en Espagne.
    Les Sénégalais fuient une situation économique défavorable, qui accentue la pauvreté et réduit les espoirs de la jeunesse. Le secteur de la pêche, activité économique essentielle dans le pays, est menacée par la surpêche qui contribue à la raréfaction des poissons et aggrave le changement climatique.Les candidats embarquent soit clandestinement sur des pirogues en bois dans l’Atlantique pour tenter de rejoindre les Canaries espagnoles, soit s’aventurent par la voie terrestre vers l’Afrique du Nord, en espérant traverser la Méditerranée. Face à l’ampleur des départs vers l’Europe, le Sénégal a accentué ses efforts pour freiner le flux des migrations irrégulières vers le continent européen.
    Le CILMI, créé en 2024 par le président de la République, joue un rôle crucial dans la coordination des actions contre la migration irrégulière, la surveillance des frontières et la promotion d’une migration légale et organisée. Il rassemble des représentants de différents ministères, des forces de sécurité ainsi que des acteurs de la société civile, des dirigeants de structures ou encore des partenaires financiers. Les opérations menées par les autorités sénégalaises se sont multipliées sur le littoral ces derniers mois. Les contrôles de vigilance et de sécurisation ont été renforcés dans les zones côtières, notamment dans le nord, lieux des départs clandestins pour l’Europe, avec l’objectif de dissuader les départs.
    Dans un communiqué daté du 26 mai, la Marine nationale sénégalaise informait avoir « appréhendé un groupe de 32 candidats [à l’émigration clandestine] dans l’aire marine protégée de Saint-Louis » (nord du pays), une zone isolée fréquemment utilisée comme lieu de départs des pirogues. Une autre interpellation, dans la même zone et quelques heures avant, avait déjà permis l’arrestation de 55 personnes sur le départ. Plus de 400 candidats à l’exil originaires de Guinée, Gambie, Côte d’Ivoire, Sierra Leone notamment avaient également été interpellés en moins de 48 heures, à la mi-mars.
    Malgré le renforcement de cette logique répressive, les efforts déployés par le gouvernement ne réussissent pas à enrayer ce phénomène persistant. En 2024, 46 000 migrants, originaires de divers pays de la sous-région, ont réussi à débarquer aux îles Canaries, a déclaré le secrétaire permanent du CILMI. Il s’agit d’un nombre d’arrivées record, en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente.
    Compte tenu de la dangerosité de cette route migratoire, les drames se sont également succédé. Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne en 2024, selon l’ONG Caminando Fronteras. Un chiffre sous-estimé : de nombreuses embarcations perdues en mer ne sont jamais retrouvées.
    « Les passeurs exploitent le désespoir de la jeunesse » Face aux drames répétitifs, le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye avait annoncé en septembre 2024 une intensification de la répression des trafiquants. « Ce qui est partout sur les côtes du Sénégal est le fait des filières de migration qui sont, il faut le dire, dans le trafic d’êtres humains, qui exploitent le désespoir de cette jeunesse et qui leur vendent le rêve d’un avenir meilleur. Mais je voudrais dire que la traque sans répit contre ces vendeurs d’illusion, ces vendeurs de la mort va s’intensifier dès à présent », a déclaré le président sénégalais l’année dernière.
    L’utilisation de l’arsenal législatif avec des peines privatives de liberté est aussi l’un des outils de la lutte contre la migration clandestine. Au Sénégal, le trafic de migrants est un délit puni de 5 à 10 ans d’emprisonnement et d’une amende de un à cinq millions de francs CFA ( entre 1 524 et 7 622 euros).
    Cette loi, datant de 2005 qui « punit toute personne participant à la migration illégale », était principalement utilisée contre les passeurs et facilitateurs des départs clandestins. Mais en décembre 2020 pour la première fois, trois pères de famille avaient été condamnés à un mois de prison ferme et deux ans avec sursis pour avoir payé un passeur afin que leurs fils partent en pirogue aux îles Canaries. Le tribunal de grande instance de Mbour (Sud de Dakar), les avait reconnus « coupables pour mise en danger de la vie d’autrui », mais avaient été relaxés pour le « délit de complicité de trafic de migrants ».
    Un maire sénégalais arrêté
    Un autre cas a fait scandale dans le pays. Le 15 mars, le maire de l’île de Dionewar (Sud de Dakar), Lassana Sarr a été arrêté pour son implication présumée dans un vaste réseau de passeurs. Le même jour, une pirogue avec 241 migrants à bord avait été interceptée au large des côtes sénégalaises, la région étant le point de départs massifs pour les Canaries. Jamais auparavant une autorité locale n’avait été impliquée dans ce type d’affaire.
    Cette gestion sécuritaire et répressive de la question migratoire est néanmoins décriée par plusieurs acteurs de la société civile qui indiquent qu’au lieu de freiner le phénomène, elle encourage au contraire la clandestinité. Les autorités appellent à une prise de conscience collective face aux dangers de la migration irrégulière qui décime la jeunesse sénégalaise. Désormais, les femmes ainsi que de jeunes enfants sont également de plus en plus nombreux à embarquer sur ces pirogues. Des projets d’aide à la formation ainsi que de financements ont également été lancés pour tenter de retenir dans le pays ces candidats à l’émigration clandestine.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#CILMI#canaries#littoral#migrationirreguliere#sante

  • Une embarcation transportant des migrants chavire aux Canaries, au moins sept morts
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/05/28/une-embarcation-transportant-des-migrants-chavire-aux-canaries-au-moins-sept

    Une embarcation transportant des migrants chavire aux Canaries, au moins sept morts
    Le Monde avec AFP
    Une embarcation qui transportait des dizaines de migrants a chaviré, mercredi 28 mai, à son arrivée dans un port des Canaries, faisant au moins sept morts, dont « une mineure de 16 ans et deux fillettes de 5 ans », ont annoncé les services de secours de l’archipel espagnol. Il s’agit d’un nouveau drame sur la très dangereuse route de l’Atlantique reliant l’Afrique à l’Europe.
    Les secours ont par ailleurs précisé que deux autres enfants – un garçon de 3 ans et une fillette de 5 ans – avaient été pris en charge dans un état grave et évacués vers un hôpital à bord d’un hélicoptère médicalisé. « Quatre autres mineurs souffrant de difficultés respiratoires » sont également en cours de transfert vers l’hôpital d’El Hierro, la plus petite île de cet archipel situé au large des côtes du nord-ouest de l’Afrique, ont précisé les services d’urgence.
    Selon le maire d’El Pinar, commune voisine de La Restringa, près de 150 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation qui a chaviré. « Certaines sont restées piégées à l’intérieur du bateau » quand il s’est renversé, a précisé le maire, Juan Miguel Padron, sur TV Canarias.
    Le président des îles Canaries, Fernando Clavijo, qui s’est rendu à La Restinga, a demandé plus de moyens et d’aide pour faire face à ces drames. « Nous voyons à nouveau le visage le plus dur de l’immigration, que ceux qui sont loin n’arrivent pas à apprécier à sa juste valeur, et il faut prendre des décisions dès maintenant », a-t-il écrit sur le réseau social X. « Faites que l’on nous entende s’il vous plaît ! Tristesse et impuissance et, en même temps, fierté envers tous ceux qui ont sauté à la mer pour essayer de sauver des vies et envers les équipes qui ont dû intervenir face à cette tragédie », a-t-il également déclaré.
    Le premier ministre, Pedro Sanchez, a rendu hommage aux « vies perdues dans une tentative désespérée de trouver un avenir meilleur ». « Le drame vécu à El Hierro devrait nous émouvoir tous (…) Nous devons être à la hauteur. C’est une question d’humanité », a-t-il écrit sur X.
    Selon les secours en mer, cette embarcation de fortune a été repérée dans la matinée à 6 milles nautiques (11 kilomètres) du port de La Restinga, sur la pointe sud d’El Hierro. C’est dans le port, où elle avait été escortée, que le drame s’est produit. « Pendant le débarquement, une partie des personnes voyageant dans la chaloupe s’est regroupée sur un des côtés, ce qui l’a fait chavirer », ont-ils expliqué dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse (AFP), précisant que les sauveteurs étaient aussitôt venus en aide aux personnes tombées à l’eau.
    Des images de la télévision publique espagnole TVE ont montré l’embarcation complètement renversée, avec des dizaines de migrants s’efforçant de grimper sur la coque du bateau pour ensuite rejoindre le bateau de sauvetage venu se positionner à sa hauteur. Certains, tombés à l’eau, s’agrippaient à des bouées de sauvetage lancées par les services de secours, dans une grande confusion. « Le débarquement des personnes est le moment le plus délicat » avec ce type de bateau, car il s’agit « d’embarcations aux conditions de sécurité précaires et surchargées », ont rappelé les secours, qui ont reçu l’aide de la Croix-Rouge, de la police et de la garde civile.
    Des milliers de migrants sont morts ces dernières années en tentant de rejoindre l’Europe depuis l’Afrique via les Canaries, à bord d’embarcations souvent surchargées et en mauvais état. L’ONG espagnole Caminando Fronteras avait établi pour 2024 un bilan de 10 457 personnes mortes ou disparues en mer en tentant de rejoindre l’Espagne.
    Après une année record en 2024, avec un total de 46 843 migrants arrivés aux Canaries, le rythme des arrivées dans l’archipel a fortement diminué ces derniers mois, avec 10 882 arrivées entre janvier et mi-mai, soit 34,4 % de moins que sur la même période de 2024, selon le ministère de l’intérieur.

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