DES TERRES DEPOSSEDEES AU PROFIT DES RICHES
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Depuis 2000, le #Sénégal est gagné par un processus d’#expropriation et d’#accaparement de ses #terres par des investisseurs étrangers ou nationaux, aidés en cela par l’Etat. Cette nouvelle forme de dilapidation des ressources a entrainé plusieurs cas de #violence ayant entrainé mort d’homme dans certaines contrées du pays. Les populations se sont senties dépossédées de leurs biens culturels et fonciers, en ville tout comme en milieu rural. A partir de 2008, avec la crise mondiale, au total, plus de 460.000 ha (représentant 12% des terres arables, 5% des terres agricoles, 2% de la superficie totale du pays) sont tombés entre les mains des étrangers. C’est la naissance du concept d’#agrobusiness avec l’arrivée des investisseurs privés qui s’activent dans l’#agriculture dans le but de faire des profits.
Dans son projet de bonne gouvernance, l’institut Panos questionne ce phénomène en ces termes : « Cette pratique ne vise pas souvent l’autosuffisance ou la sécurité alimentaire mais vise des spéculations rentables sur le marché mondial. C’est ce phénomène qui a favorisé l’accaparement des terres dans de nombreux pays du Sud. Les entreprises de l’agrobusiness sont souvent dispensées de certains impôts et taxes en contre partie des investissements réalisés et des emplois créés. Mais ces emplois sont pour la plupart précaires et saisonniers ». Se fondant sur l’article 2 de la Loi 64.46 du 17 juin 1964 où il est dit que « l’Etat détient les terrains du Domaine national en vue d’assurer leur utilisation et leur mise en valeur rationnelle, conformément aux plans de développement et aux programmes d’aménagement », le gouvernement de l’alternance a procédé à un morcellement de ses réserves foncières dans les zones urbaines, classées, pionnières et de #terroir.