• Stockez du carbone ! - Institut de recherche pour le développement (IRD)
    http://www.ird.fr/la-mediatheque/dossiers-thematiques/desertification-et-degradation-des-terres/a-lire/stockez-du-carbone

    Afin d’apporter une approche factuelle et scientifique à cet engagement, les initiateurs de l’étude « Soil Carbon 4 per mille » [1] ont sélectionné 20 pays possédant des bases de données disponibles. « L’ Afrique du Sud présente un potentiel élevé de #séquestration_de_carbone dans les #sols. Ses stocks sont en effet fortement dégradés du fait de la mauvaise gestion des #pâturages couvrant 50 % de la surface du pays,souligne le pédologue à l’IRD, Vincent Chaplot. Auparavant, un équilibre existait de par le broutage par les troupeaux qui se déplaçaient constamment. Mais l’homme a rompu cette harmonie en cloisonnant et brûlant ces espaces, ce qui a conduit à un appauvrissement du sol et des émissions massives de gaz à effet de serre vers l’atmosphère. »

    La dégradation de ces zones de pâturage a ainsi généré une perte pouvant aller jusqu’à 90 % du stock de carbone. A l’échelle du pays, la mise en place du pâturage intensif éphémère – passage dense d’herbivores durant une courte période – augmenterait le stock de carbone de 80 millions de tonnes à 110 millions de tonnes par an. Soit un accroissement de 35 pour mille par an, pour un objectif mondial de 4 pour mille.

    Outre cette nouvelle pratique de pâturage, l’apport d’amendements organiques (+ 0,5 tonne de carbone par hectare par an), la rotation des cultures (+ 0,2 tonne de carbone par hectare par an), le
    reboisement (+0,6 tonne de carbone par hectare par an) et la diminution du labour (+0,3 tonne de carbone par hectare par an) sont autant d’outils en réponse à l’initiative « 4 pour mille ».

    Soil carbon 4 per mille
    http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0016706117300095

    • #pastoralisme

      Vincent Delargillière (Dairy) livre ses techniques de pâturage tournant
      http://www.web-agri.fr/conduite-elevage/alimentation/article/dairy-devoile-ses-techniques-pour-realiser-des-economies-grace-a-l-herbe-11

      « Grand Calife » du forum de Web-agri depuis près de dix ans, celui qui se fait surnommer « Dairy » sur la toile est éleveur non loin de Beauvais dans l’Oise. Avec son père et son frère, Vincent Delargillière élève 85 vaches laitières, une trentaine de bœufs et cultive 200 hectares, dont 75 ha de prairies.

      En 1999, Vincent effectue son stage six mois dans une ferme de 700 vaches en Nouvelle-Zélande : pas de stabulation, des vaches dehors toute l’année, pas de concentré, des lactations synchronisées avec la saison de l’herbe et parfois jusqu’à 50 vêlages dans la même journée. Avec un lait payé moins de 200 €/t, les Néo-zélandais parvenaient à tirer un revenu. Vincent retient les enseignements : ce qui compte ce n’est pas tant la production par vache, mais bien la marge sur coût alimentaire et le nombre de litres de lait par hectare d’herbe.
      […]
      « L’objectif, c’est d’avoir un fort chargement instantané avec toujours de l’herbe fraîche disponible au bon stade. J’utilise environ 80 ares d’herbe par 24 heures avec 85 vaches. Au total, cela représente 25 ares d’herbe accessibles par vache, ce n’est pas énorme, mais le #pâturage_tournant_intensif permet de vraiment valoriser l’herbe disponible. Ça ne coûte quasiment rien, quelques abreuvoirs et du fil électrique, par contre on a beaucoup à y gagner, en argent comme en temps de travail ! » En avril par exemple, avec de l’herbe de qualité, le troupeau a produit 60.000 litres de lait avec moins de 3 tonnes de tourteau de colza acheté au prix fort à 340 €/t. Alors qu’en hiver avec du maïs et de l’enrubannage, la consommation avoisine plutôt les 15 tonnes de tourteau par mois pour un litrage équivalent.

    • L’Afrique du Sud n’est pas un pays souffrant de la faim si ce n’est à cause des inégalités mais pas par manque de ressources. C’est un gros producteur de viande dont une partie est destinée à l’exportation. Le ranching qui est pratiqué a détruit les sols, ce n’est donc pas un luxe de mieux gérer ces sols, de les restaurer, c’est une nécessité...