• Ceci n’est pas une « bavure » « Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2014/11/13/ceci-nest-pas-une-bavure

    Le ministre a raison, mais pour d’autres raisons que celles invoquées. En effet, Rémi #Fraisse n’a pas été victime d’une #bavure. Pas plus ne l’ont été toutes celles et ceux qui, lors d’une manifestation, d’une interpellation ou d’une reconduite à la frontière, ont été mutilé-e-s par un tir de #flash-ball, électrocuté-e-s par un taser ou étouffé-e-s. Un lancer de grenade offensive, pas plus qu’un passage à tabac, n’est pas une erreur technique. La mort de Rémi Fraisse n’est pas une bavure, mais un événement qui doit être compris dans sa dimension politique. L’absence de mobilisation d’ampleur au lendemain de l’événement est un symptôme de la banalisation de la violence policière illégitime et de sa mise en acceptabilité croissante.(...)

    Toute relativisation de la violence policière est inacceptable. Face au ressassement médiatique des épouvantails, « casseurs », « black bloc » ou autre, rappelons que le « cassage de vitrine » ne justifie pas l’utilisation d’armes de guerre, qu’il n’y a pas d’équivalence entre un dégât matériel et un homicide ou une mutilation, et que dans les faits, les dits « casseurs » subissent en général des sanctions judiciaires autrement plus importantes que les responsables de la « violence légitime ».

    La mort de Remi Fraisse, tué par une grenade offensive lancée sur un groupe de #manifestants, a de quoi susciter une large mobilisation collective, à laquelle on peut à bon droit associer le souvenir de toutes celles et ceux qui sont mort-e-s des mains de la « violence légitime », en rappelant que les migrant-e-s et les habitant-e-s des quartiers populaires y payent, depuis longtemps déjà, un lourd tribut en servant de cible banalisée d’une violence désormais étendue aux personnes qui contestent et désobéissent. L’atonie, la banalisation ou la justification de l’inacceptable mettent en péril l’institution même de la démocratie. Non, ceci n’est pas une bavure, et il serait fort regrettable que les #lycéen-n-es, qui ont commencé à briser cette atonie, ne soient pas suivis en grand nombre.

    • Aujourd’hui lors de la manif parisienne appelée par des lycéens, la seule intervention policière active a été le fait du #S.O (payé par ?) #SOS_racisme qui a tenté d’empêcher le cortège de sortir du parcours officiel, en gazant, matraques télescopiques à la main, avant de se faire balayer par la manif....

      Si il y eu « #bavure » à Sivens, c’est du fait que ce soit un jeune « intégré », écologiste, fils d’élu qui est mort. La victime aurait eu le moindre antécédent policier ou judiciaire, il aurait été possible de jouer la classique #séparation « manifestant démocratique » / « casseur » (reprise par l’intello flic Morin dans Le Monde, et tant d’autres). On ne peut pas tout programmer, voilà d’où vient une bonne part du trouble actuel, la grenade a tué quelqu’un qui n’aurait pas « dû » l’être. On a déjà vu ça dans les affaires de flash ball mutilant : il a des situations (« basanés », quartiers) où les faits peuvent être « naturalisé », sembler découler d’une évidence ( celle de la répression des classes dangereuses) et d’autres, où c’est plus compliqués de jouer d’un assentiment tacite...

    • Militarisation de Saint-Denis (#93) pour empêcher la mobilisation de la jeunesse des #quartiers_populaires
      https://nantes.indymedia.org/articles/30528

      A saint Denis, sur le trottoir, une flaque de sang est tout ce qui reste d’une arrestation violente, un jeune qui n’a sans doute pas plus de 16 ans s’est fait projeter au sol et matraquer au visage jusqu’à en devenir méconnaissable, avant d’être embarqué. Sur le trottoir d’en face, un lycéen réagit à ce qu’il vient de voir : « Moi je suis tranquille, qu’ils m’arrêtent pas sinon ils vont voir c’est quoi une émeute au cocktail molotov »

      Du côté du lycée pro ENNA, place du marché, les lycéens ne sont pas rentrés en cours. Devant la grille de leur lycée, la police montée, du haut de ses chevaux les provoque : « Viens, viens approche, tu vas voir » entend-on dire l’un d’entre eux à un lycéen qui s’indigne de leur présence.

      Encerclés, sous pression, les jeunes ne se laissent pas écraser ; ils occupent la place devant leur bahut et la cité universitaire du CROUS de St-Denis. C’est là que la cavalerie charge dans la foule, tandis que des flics en civil distribuent des coups de matraque et qu’on interpelle des mineurs tenus en joue par des fusils flashball.

      Un seuil a été franchi. Dans une partie du 93, d’Epinay à Saint-Ouen, à Stains, à St-Denis, dans les ghettos de Villiers-le-Bel, la jeunesse bouillonne. De provocations en provocations policières, alors que les lycéens dénonçaient leurs exactions impunies, nous voilà dans une ambiance d’émeute des banlieues.

    • Mobilisation lycéenne : les dessous d’un drôle de rassemblement
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/14/mobilisation-lyceenne-les-dessous-d-une-drole-de-mobilisation_4523756_3224.h

      Jeudi 13 novembre, un bon millier de lycéens parisiens ont tenté de défiler dans la capitale de la place de la Nation à la place d’Italie. Un kilomètre après son départ, le cortège s’est disloqué, miné par des agressions de jeunes souhaitant en découdre avec les forces de police . Ces derniers sont arrivés par les rues latérales et ont essayé de déborder le service d’ordre organisé majoritairement par des anciens de SOS Racisme.

      Ce qui s’est disloqué c’est la bande de vigiles payées par SOS race, la manif a continué et s’est terminé à la fac de Tobiac

      #intox (voir post supra)

      En fait les associations lycéennes et étudiantes sont préoccupées et ne savent plus trop comment se positionner. Dans l’esprit de beaucoup, jeudi était la journée test. Il s’agissait de voir comment le mouvement s’installait dans l’opinion lycéenne. La FIDL a appelé fortement, mais a été peu entendue. L’Union nationale des lycéens, UNL, ne pouvait pas prendre le risque de ne pas appeler, comme l’UNEF, l’organisation étudiante. Toutes deux étaient donc présentes mais peu engagées. Ce sont les équilibres entre associations qui se jouent là. Les années précédentes, l’UNL était plus active que la FIDL.

      On voit débarquer des pseudopodes (Unef à la fac de Rennes 2 et sur FR3, Fidl, sos race à Paris et ailleurs) d’un PS totalement coupé d’une population à laquelle il fait la guerre (austérité, expulsions, fabrication de la concurrence de chacun contre tous, etc.) chargés de prévenir de l’intérieur toute critique en actes de l’ordre actuel.

      Comme le dit clairement le Figaro "le gouvernement craint la #radicalisation du #mouvement et joue l’apaisement"
      http://seenthis.net/messages/312258#message312279

      #lameilleuredespolicesneportepasl'uniforme