• Opioïdes : Nan Goldin vise le mécénat du Louvre - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/01/opioides-nan-goldin-vise-le-mecenat-du-louvre_1737328

    La photographe a organisé lundi une action dans la cour du grand musée parisien, appelant sa direction à débaptiser une aile nommée en l’honneur d’une famille de mécènes détenant le laboratoire produisant l’Oxycontin, un puissant analgésique.

    Opioïdes : Nan Goldin vise le mécénat du Louvre

    Le Louvre n’imaginait sans doute pas voir un jour sa réputation ternie par la crise des opioïdes, ce scandale sanitaire majeur qui a déjà fait au moins 100 000 morts par overdose aux Etats-Unis. Le célèbre musée parisien doit pourtant faire face à une fronde inédite orchestrée par la photographe new-yorkaise Nan Goldin et le collectif PAIN (Pain Addiction Intervention Now), qui militent depuis deux ans pour alerter sur les dangers de l’Oxycontin. Ce puissant antidouleur, dérivé de l’opium, est commercialisé depuis 1996 par la société Purdue Pharma, elle-même détenue par la famille Sackler. Comme de nombreuses entreprises, le laboratoire américain est aussi un généreux mécène du monde de l’art, prêt à débourser de très grosses sommes pour voir son nom associé à des institutions culturelles de renom. Grâce à un don de 10 millions de francs au Louvre en 1996, la famille a ainsi obtenu que l’aile des antiquités orientales du Louvre soit nommée « aile Sackler », nom qu’elle porte toujours aujourd’hui. Douze salles consacrées à l’Iran ancien, au Levant et à l’Arabie ancienne, où trônent d’inestimables joyaux.

    Une association insupportable pour Nan Goldin, devenue la figure de proue de la lutte contre Sackler. Ancienne accro à l’Oxycontin dont elle est désormais sevrée, la photographe multiplie depuis 2017 les actions choc dans les musées financés par la famille américaine. Mais c’est la première fois qu’une action a lieu en France, face au musée le plus visité du monde.
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    « Sackler on meurt, le Louvre couvre »

    Les touristes présents lundi devant la pyramide du Louvre ont d’abord cru à une performance artistique. Entièrement vêtue de noir, sa médaille de l’ordre des arts et des lettres attachée à la ceinture, Nan Goldin s’est avancée dans l’eau au milieu du bassin, face au bâtiment de verre. Puis des militants ont déployé derrière elle une large banderole orange avec ces mots en lettres noires : « Louvre, take down their name » (« Louvre, retirez leur nom »). Une trentaine d’activistes se sont ensuite massés autour de la photographe aux cris de « Shame on Sackler » et « Sackler on meurt, le Louvre couvre ». « Sackler est responsable de la mort de 200 personnes par jour aux Etats-Unis, lance Nan Goldin aux quelques journalistes présents. Le Louvre ne peut pas être complice de ce scandale. »

    Préparée en trois semaines dans le plus grand secret, l’action a été menée en collaboration avec l’association Aides. « On ne parle que des Etats-Unis mais d’autres pays commencent à être touchés par la crise des opioïdes, explique Fred Bladou, chargé de mission au sein de l’asso. Ce désastre sanitaire doit aussi nous interpeller sur la politique préventive que nous menons. Il démontre l’absurdité qu’il y a à criminaliser les usagers de drogue illicite alors qu’une des plus grosses crises sanitaires de l’histoire concerne une drogue licite. » En France, une centaine de médecins ont alerté fin juin dans les colonnes du JDD sur « le risque d’une crise sanitaire » alors que « 12 millions de Français utilisent des médicaments opiacés, sans être alertés sur leur potentiel addictif et sur les risques d’overdose ».
    Guggenheim et Tate Modern

    Accusés de commercialiser son produit phare en toute connaissance de cause, les Sackler sont aujourd’hui visés par plus de 1 600 actions en justice dans 35 Etats américains. En mars, ils ont dû verser 270 millions de dollars dans le cadre d’un accord à l’amiable passé avec l’Etat de l’Oklahoma. Sous la pression de PAIN, la polémique s’est étendue au mécénat culturel international. Ces derniers mois, plusieurs grands musées comme le Guggenheim et le Metropolitan Museum of Art à New York, ou la Tate Modern à Londres, ont annoncé publiquement qu’ils refuseraient à l’avenir toute donation de la famille Sackler. Un autre musée londonien, la National Portrait Gallery, a décliné en mars un don d’un million de livres (1,15 million d’euros). « Nous n’avons plus reçu aucune donation ni aucune demande de Sackler depuis 1996 », se défend-on au Louvre. Mais ce refus des dons ne suffit plus, pour Nan Goldin et les militants de PAIN. « Il faut que le Louvre soit le premier à débaptiser une aile, exigent-ils dans leur communiqué. Nous n’acceptons plus qu’une institution culturelle publique financée par l’Etat et les contribuables porte au pinacle une entreprise meurtrière. »

    Techniquement, rien n’empêche le musée parisien de retirer le nom des Sackler, le choix de baptiser certaines salles n’étant pas irrévocable, selon la charte interne. Mais la problématique du mécénat et des donateurs embarrassants va bien au-delà de ce cas. Elle est d’autant plus sensible qu’en vingt ans, le budget du Louvre a plus que doublé, alors même que la subvention de l’Etat est restée stable (environ 100 millions d’euros par an). Pour financer la différence et satisfaire les dix millions de visiteurs annuels, le musée n’a d’autre choix que de se tourner vers les acteurs privés, qui représentent entre 20 et 25 millions d’euros par an. Pour vérifier l’origine de ces fonds, le Louvre s’appuie aussi bien sur son réseau diplomatique dans les ambassades étrangères que sur Tracfin, le service antiblanchiment de Bercy. A l’époque, la donation des Sackler n’avait soulevé aucun problème. Vingt-trois ans et plusieurs dizaines de milliers de morts plus tard, c’est une tout autre affaire.
    Emmanuel Fansten

    #Opioides #Sackler #Louvre

  • La DCSI, déficience congénitale en saccharase et isomaltase, une maladie confidentielle
    http://www.allodocteurs.fr/maladies/maladies-rares/la-dcsi-deficience-congenitale-en-saccharase-et-isomaltase-une-maladie-

    Puisque deux enzymes – la saccharase et l’isomaltase – dysfonctionnent, l’assimilation du #saccharose (le #sucre présent dans certaines plantes) et de l’#amidon (un #glucide présent, entre autres, dans plusieurs graines et légumineuses) est affectée.

    [...]

    Mais pour connaître l’origine de ses symptômes, encore faut-il avoir été diagnostiqué. Pour la présidente de l’AFDCSI, cela a pris sept ans. « J’ai été baladée de spécialiste en spécialiste. On m’a dit que j’avais le syndrome du côlon irritable, on a même essayé de me prescrire des #antidépresseurs ! » Son errance diagnostique prend fin le jour où un interne en médecine lui affirme qu’il est probable qu’elle souffre de DCSI. « Le gastroentérologue m’a dit que ce n’était pas possible, car c’était trop rare. Il a quand même procédé à l’examen, et c’était ça », se souvient-elle.

    Mais ce test, très invasif, est peu pratiqué (selon l’AFDCS, « Ia preuve formelle du déficit enzymatique ne peut être apportée que par la biopsie intestinale avec étude enzymatique »).

    Aussi, Nadine Sauzet en est persuadée, de nombreux malades restent dans l’ignorance.

    #santé

  • Macron veut combiner l’économie, l’écologie et le social
    http://www.lefigaro.fr/flash-eco/macron-veut-combiner-l-economie-l-ecologie-et-le-social-20190611

    « La France a traversé une crise très dure, nous sommes en train de passer d’un monde à l’autre. Une souffrance s’est exprimée, et aussi des excès, je ne les confonds pas. Mais face à cette souffrance je veux remettre de la proximité, de l’humanité. c’est un changement de méthode que j’ai décidé. Pas de réduction de notre ambition économique, une accélération notre ambition environnementale et de notre préoccupation sociale », a-t-il conclu.

    Mardi, devant l’Organisation internationale du travail (OIT) à Genève, le chef de l’Etat a de nouveau reconnu avoir fait une « erreur fondamentale », non de fond mais de méthode pendant la crise des « gilets jaunes ». « Nous avons peut-être parfois construit des bonnes réponses trop loin de nos concitoyens en considérant qu’il y avait des sachants et des subissants. C’était une erreur fondamentale », a-t-il admis.

  • Nation’s first opioid trial could set precedent for massive pharma payouts - POLITICO
    https://www.politico.com/story/2019/05/28/opioid-trial-pharma-payouts-1344953

    The Oklahoma trial, which will be broadcast online, is expected to last for much of the summer, putting a national spotlight on the opioid crisis, which is still killing 130 people in the United States every day. The testimony will focus on how much manufacturers of highly addictive painkillers are to blame for getting patients hooked on opioids through misleading medical claims and aggressive marketing practices.

    The trial involving Johnson & Johnson will be closely watched by the hundreds of parties participating in the larger multi-district litigation overseen by U.S. District Court Judge Dan Polster, who has been pushing for a massive settlement before the first of those cases go to trial in the fall.

    “It’s going to be one of the first times that there will be evidence presented in an open forum about how we got to where we are,” said Joe Rice, co-lead counsel in the federal litigation targeting drugmakers and distributors in Ohio. “That’s a big question that a lot of people in the health community want to know. … Why and how did we get here?”

    On Sunday, Oklahoma also announced an $85 million settlement with Teva. That left Johnson & Johnson subsidiary Janssen Pharmaceuticals as the sole remaining defendant, barring a last-minute settlement.

    Purdue and its owners, the Sackler family, settled with Oklahoma for $270 million in March, which some state lawmakers and public health experts condemned as too meager. The biggest chunk of that settlement, $200 million, will be used to establish a new addiction treatment center at the University of Oklahoma. Another $60 million will be paid to attorneys involved in the case, and just $12 million will filter down to cities and towns struggling to deal with the addiction epidemic.

    Oklahoma Attorney General Mike Hunter stressed that the settlement was the best option because of the threat that Purdue would declare bankruptcy and the state might end up with nothing. But that means Oklahoma’s attorneys will have to make the potentially trickier case that other, less notorious players in the opioid pipeline created a “public nuisance” in the state by pushing misleading medical claims.

    #Opioides #Oklahoma #Sackler

  • Opinion | When Your Money Is So Tainted Museums Don’t Want It - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/16/opinion/sunday/met-sackler.html

    “Gifts that are not in the public interest.” It is a pregnant, important phrase. Coming on the heels of similar decisions by the Tate Modern in London and the Solomon R. Guggenheim Museum in New York, the spurning of Oxy-cash seems to reflect a growing awareness that gifts to the arts and other good causes are not only a way for ultra-wealthy people to scrub their consciences and reputations. Philanthropy can also be central to purchasing the immunity needed to profiteer at the expense of the common welfare.

    Perhaps accepting tainted money in such cases isn’t just giving people a pass. Perhaps it is enabling misconduct against the public.

    This was the startling assertion made by New York State in its civil complaint, filed in March, against members of the Sackler family and others involved in the opioid crisis. It accused defendants of seeking to “profiteer from the plague they knew would be unleashed.” And the lawsuit explicitly linked Sackler do-gooding with Sackler harm-doing: “Ultimately, the Sacklers used their ill-gotten wealth to cover up their misconduct with a philanthropic campaign intending to whitewash their decades-long success in profiting at New Yorkers’ expense.”

    “No amount of charity in spending such fortunes can compensate in any way for the misconduct in acquiring them,” Theodore Roosevelt said after John D. Rockefeller proposed starting a foundation in 1909. It was not a lonely thought at the time.

    But in the decades since, not least because of the amount of philanthropic coin that has been spent (can it still be called bribing when millions are the recipients?), touching all corners of our cultural life, attitudes have changed. And, as I found in spending the last few years reporting on nonprofits and foundations, a deeply complicit silence took hold: It was understood that you don’t challenge people on how they make their money, how they pay their taxes (or don’t), what continuing deeds they may be engaged in — so long as they “give back.”

    #Opioides #Sackler #Musées #Philanthropie

  • The Met Will Turn Down Sackler Money Amid Fury Over the Opioid Crisis - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/05/15/arts/design/met-museum-sackler-opioids.html

    The Metropolitan Museum of Art said on Wednesday that it would stop accepting gifts from members of the Sackler family linked to the maker of OxyContin, severing ties between one of the world’s most prestigious museums and one of its most prolific philanthropic dynasties.

    The decision was months in the making, and followed steps by other museums, including the Tate Modern in London and the Solomon R. Guggenheim Museum in New York, to distance themselves from the family behind Purdue Pharma. On Wednesday, the American Museum of Natural History said that it, too, had ceased taking Sackler donations.

    The moves reflect the growing outrage over the role the Sacklers may have played in the opioid crisis, as well as an energized activist movement that is starting to force museums to reckon with where some of their money comes from.

    “The museum takes a position of gratitude and respect to those who support us, but on occasion, we feel it’s necessary to step away from gifts that are not in the public interest, or in our institution’s interest,” said Daniel H. Weiss, the president of the Met. “That is what we’re doing here.”

    “There really aren’t that many people who are giving to art and giving to museums, in fact it’s a very small club,” said Tom Eccles, the executive director of the Center for Curatorial Studies at Bard College. “So we have to be a little careful what we wish for here.”

    There is also the difficult question of where to draw a line. What sort of behavior is inexcusable?

    “We are not a partisan organization, we are not a political organization, so we don’t have a litmus test for whom we take gifts from based on policies or politics,” said Mr. Weiss of the Met. “If there are people who want to support us, for the most part we are delighted.”

    “We would only not accept gifts from people if it in some way challenges or is counter to the core mission of the institution, in exceptional cases,” he added. “The OxyContin crisis in this country is a legitimate and full-blown crisis.”

    Three brothers, Arthur, Mortimer and Raymond Sackler, bought a small company called Purdue Frederick in 1952 and transformed it into the pharmaceutical giant it is today. In 1996, Purdue Pharma put the opioid painkiller OxyContin on the market, fundamentally altering the company’s fortunes.

    The family’s role in the marketing of OxyContin, and in the opioid crisis, has come under increased scrutiny in recent years. Documents submitted this year as part of litigation by the attorney general of Massachusetts allege that members of the Sackler family directed the company’s efforts to mislead the public about the dangers of the highly addictive drug. The company has denied the allegations and said it “neither created nor caused the opioid epidemic.”

    Nan Goldin, a photographer who overcame an OxyContin addiction, has led demonstrations at institutions that receive Sackler money; in March 2018, she and her supporters dumped empty pill bottles in the Sackler Wing’s reflecting pool.

    “We commend the Met for making the ethical, moral decision to refuse future funding from the Sacklers,” a group started by Ms. Goldin, Prescription Addiction Intervention Now, or PAIN, said in a statement. “Fourteen months after staging our first protest there, we’re gratified to know that our voices have been heard.”

    The group also called for the removal of the Sackler name from buildings the family has bankrolled. Mr. Weiss said that the museum would not take the more drastic step of taking the family’s name off the wing, saying that it was not in a position to make permanent changes while litigation against the family was pending and information was still coming to light.

    The Met also said that its board had voted to codify how the museum accepts named gifts, formalizing a longstanding practice of circulating those proposals through a chain of departments. The decision on the Sacklers, Mr. Weiss said, was made by the Met leadership in consultation with the board.

    #Opioides #Sackler #Musées

  • Les Etats-Unis minés par la crise sanitaire de l’Oxycontin - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2019/05/07/les-etats-unis-mines-par-la-crise-sanitaire-de-l-oxycontin_1725536

    Il devait tuer les douleurs les plus tenaces. Il a beaucoup tué tout court. Combien d’Américains sont morts d’une overdose d’Oxycontin depuis la mise sur le marché de ce puissant analgésique, en 1996 ? Entre 100 000 et 200 000, si l’on en croit les statistiques officielles, parcellaires mais révélatrices de l’ampleur du phénomène. Un fait ne souffre aucune contestation : l’Oxycontin, alors présenté comme un médicament révolutionnaire et sans danger, a déclenché puis nourri la crise des opiacés qui ravage le pays depuis près d’un quart de siècle. Un fléau en perpétuelle mutation et au bilan humain considérable.

    A LIRE AUSSI
    Opioïdes : les patients paient l’addiction

    En 2017 (dernière année disponible), plus de 70 000 personnes ont succombé à une surconsommation de drogue aux Etats-Unis, en hausse de près de 10 % sur un an, signe que le pic de l’épidémie n’est pas atteint. De l’abondance de chiffres publiés par le Centre pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC), on retiendra que plus de deux tiers de ces overdoses impliquaient des opiacés. Dans cette vaste famille de molécules dérivées de l’opium, le CDC distingue quatre sous-catégories : héroïne, méthadone, opiacés naturels et semi-synthétiques (comme l’Oxycontin) et, enfin, opiacés synthétiques de nouvelle génération, comme le surpuissant fentanyl, devenu la principale source d’inquiétude.

    Comment la première puissance mondiale a-t-elle pu se laisser ronger par une épidémie qui n’épargne aucune région, aucun milieu social ? Cela tient, fondamentalement, aux failles d’un système de santé largement privatisé et trop peu régulé. Des failles dans lesquelles des laboratoires pharmaceutiques se sont engouffrés, amassant des fortunes sur le dos de millions d’Américains rendus toxicomanes avec la complicité de distributeurs, médecins et pharmaciens sans états d’âme. Conçus pour soulager des douleurs sévères associées au cancer ou à la chirurgie, l’Oxycontin et d’autres opiacés ont été prescrits abusivement et en quantité colossale pour des douleurs plus légères. Déclenchant un cycle infernal d’addictions.

    #Opioides #Sackler

  • La famille Sackler, maîtres des #opioïdes et amis des arts
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/25/les-sackler-amis-des-arts-et-pharmaciens-mortiferes_5454532_3234.html

    Le déclic s’est produit lors des journées de charité du diocèse de Boston, pendant le Carême de 2016. Catholique et bon orateur, il vante l’action du diocèse en faveur des victimes de la drogue. Et évoque son frère. Une fois son discours achevé, une dizaine de personnes viennent partager leur expérience. A chaque fois, le même scénario : une blessure banale mais nécessitant un antidouleur, et une ordonnance d’#OxyContin. S’amorce alors l’engrenage de l’addiction avec, souvent, un basculement vers l’héroïne. Il s’agit bien d’une épidémie, provoquée par #Purdue et les Sackler.

    Pourquoi ferrailler avec une œuvre d’art ? Parce que c’est là une des failles du clan. Si le nom de Purdue est peu connu, celui de la famille Sackler est, depuis un demi-siècle, synonyme de mécénat artistique. Au Metro­politan Museum (Met) et au Musée Guggenheim de New York, à la National Portrait Gallery de Londres ou au #Louvre, à Paris, avec l’« aile ­Sackler des antiquités orientales », leur patronyme est omniprésent.

    Cela paie. En mars, le #Guggenheim a fait savoir qu’il n’accepterait plus de dons de la famille, ­ tandis que Mortimer #Sackler, ancien membre actif du conseil d’administration (CA) de Purdue et cousin de Richard, a dû se retirer du CA. A Londres, la #Tate Gallery a fait de même, et la National Portrait Gallery a décliné une promesse de don de 1 million de livres (1,15 million d’euros).

    L’histoire débute avec les trois frères Sackler, fils d’immigrants juifs de Galice et de Pologne nés à Brooklyn. Tous trois médecins psychiatres, ils se lancent dans la pharmacie, en rachetant une petite entreprise de Greenwich Village, qui vend des produits comme la Betadine ou fait le marketing du Valium. Ils conquièrent des patients et, surtout, des médecins prescripteurs (en 1997, le patriarche, Arthur Sackler, a été distingué à titre posthume pour ses talents publicitaires).

    Mais The New Yorker note qu’il s’agissait aussi de contrer l’arrivée de médicaments génériques, l’OxyContin devant tomber dans le domaine public en 2013. Et que l’effet paradoxal de l’affaire a été d’amplifier le basculement des drogués vers l’héroïne. « C’est un terrible paradoxe de l’histoire de l’OxyContin : la formule originelle a créé une génération accro aux pilules. Et sa reformulation (…) a créé une génération accro à l’#héroïne. »

    L’#Oklahoma, particulièrement touché, est parvenu fin mars à une transaction de 270 millions de dollars. Purdue préfère payer pour éviter un procès public et la publication de documents internes potentiellement désastreux. Des rumeurs de faillite courent, et certains Etats pourraient être tentés de conclure des transactions rapides plutôt que de ne rien obtenir.

  • #Paywall ? #Sanofi : des traces de #Dépakine retrouvées dans le sang d’ouvriers

    Des traces de Dépakine, ce médicament pris par des personnes souffrant d’#épilepsie et de troubles #bipolaires, ont été mesurées dans le sang d’ouvriers qui en fabriquent la molécule, à l’usine Sanofi de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques). De faibles doses d’acide valproïque, le composant actif du valproate de sodium, ont été détectées sur onze personnes ayant accepté de subir un test sanguin. Cette substance est considérée comme cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction (CMR), et classée reprotoxique de catégorie 1, c’est-à-dire qu’elle est capable d’interférer avec la reproduction humaine.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/110419/sanofi-des-traces-de-depakine-retrouvees-dans-le-sang-d-ouvriers

    • Santé Enquête

      Sanofi : des traces de Dépakine retrouvées dans le sang d’ouvriers
      11 avril 2019 Par Jade Lindgaard

      Onze salariés de l’usine de Sanofi qui fabrique la molécule de la Dépakine présentent des traces de valproate de sodium dans leur sang, une substance cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction, alors qu’ils ne prennent pas ce médicament.

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      Des traces de Dépakine, ce médicament pris par des personnes souffrant d’épilepsie et de troubles bipolaires, ont été mesurées dans le sang d’ouvriers qui en fabriquent la molécule, à l’usine Sanofi de Mourenx (Pyrénées-Atlantiques). De faibles doses d’acide valproïque, le composant actif du valproate de sodium, ont été détectées sur onze personnes ayant accepté de subir un test sanguin. Cette substance est considérée comme cancérogène, mutagène ou toxique pour la reproduction (CMR), et classée reprotoxique de catégorie 1, c’est-à-dire qu’elle est capable d’interférer avec la reproduction humaine.

      Deux vagues d’examens sanguins, selon une méthode de biométrologie, autrement dit la surveillance biologique des expositions professionnelles, ont été conduites auprès des salarié·e·s du site. Selon les premiers tests, réalisés les 27 et 28 novembre 2018, présentés en CHSCT en janvier et révélés par Sud Ouest, trois personnes présentaient des traces d’acide valproïque dans leur sang.

      À l’issue d’une deuxième campagne, menée à partir du 29 janvier, huit autres personnes ont été détectées avec du valproate de sodium dans leur organisme alors qu’elles ne prennent pas de Dépakine pour se soigner, selon le groupe Sanofi, en réponse à des questions de Mediapart. Cela représente une part non négligeable des 64 personnes, dont dix intérimaires, qui ont accepté de se faire examiner. Le site emploie 54 salariés en avril 2019. « Les prélèvements n’ont pas révélé de trace de valproate pour la très grande majorité du personnel testé, à l’exception de quelques opérateurs de production », répond Sanofi.

      Les tours bleues de l’usine Sanofi à Mourenx (DR). Les tours bleues de l’usine Sanofi à Mourenx (DR).

      « Il n’y a pas de sujet », « les doses sont infinitésimales », « vous faites du mal aux salarié·e·s », « vous n’avez pas l’air de savoir ce qu’est une usine » : le premier échange téléphonique avec le groupe pharmaceutique est un peu tendu. Puis au fil des questions, la communication se délie et apporte de premiers éléments d’information : « Une analyse détaillée des causes de la présence de telles traces a permis d’identifier que le mode de retrait des équipements de protection individuelle était susceptible de remettre en suspension des particules présentes sur ces équipements de protection. »

      Les postes de travail intervenant sur la phase finale de fabrication du valproate de sodium sont particulièrement concernés par l’exposition à la substance toxique. Les travailleurs y sont équipés de cagoules hermétiques, d’un système de traitement de l’air et de gants. Mais ces protections individuelles sont critiquées par le coordinateur adjoint CGT Sanofi, Jean-Louis Peyren : « Si le filtre du boîtier aspirant l’air ne fonctionne pas bien, vous êtes contaminé. »

      Le syndicat demande la mise en place de protections collectives, plutôt que de dépendre chacun de son propre appareil. Pour l’organisation, les conditions de déshabillage des travailleurs n’offrent pas assez de protection : « C’est juste une cabine de déshabillage, avec une rubalise [ruban de signalisation – ndlr] collée au sol. D’un côté on peut se déshabiller, de l’autre on ne peut pas. Ça ne protège de rien du tout. » De son côté, Sanofi répond qu’« afin d’empêcher toute mise en suspension, un sas permettant l’élimination des particules encore présentes sur les équipements avant leur retrait sera mis en place prochainement ». Et que des mesures transitoires ont déjà été déployées.

      Les résultats issus de la première campagne d’examens sont inférieurs au dixième de la valeur de référence, explique la direction du site. Selon le PowerPoint présenté aux salarié·e·s et lu par Mediapart, les taux mesurés dans le sang des travailleurs atteignent respectivement 0,11 milligramme par litre (mg/l), 0,20 mg/l et 0,22 mg/l. Le seuil d’effet sanitaire est établi bien au-dessus, à 5 mg/l.

      Le site de Sanofi chimie est une installation classée pour l’environnement (ICPE). Jusqu’à l’été dernier, il rejetait de grandes quantités de valproate de sodium dans l’atmosphère, sans arrêté préfectoral pour les limiter. « Sur Mourenx, bien que les résultats de mesures d’exposition sur les postes de travail soient satisfaisants, et qu’aucune alerte médicale n’ait été rapportée dans le cadre de la surveillance médicale, nous avons décidé de mettre en place la biométrologie en novembre 2018 en concertation avec l’inspection du travail, explique le groupe. Ce n’était pas une obligation. »

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      Les femmes en âge de procréer sont particulièrement vulnérables au valproate car, en cas de grossesse, il est associé à un risque de malformation congénitale et à des troubles du développement, explique l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Aucune femme ne se trouve parmi les personnes détectées, selon Sanofi, qui précise que des travailleuses ont bien subi l’examen. Fin 2017, l’usine de Mourenx ne comptait que 5 femmes, sur 57 salarié·e·s au total.

      Quel bilan le groupe pharmaceutique tire-t-il de ces mesures ? « Chez les opérateurs de production ayant présenté des traces de valproate, les concentrations décelées dans le sang sont largement inférieures à la valeur guide de référence dans le cadre d’une exposition professionnelle, définie par des experts externes », répond le service de communication du groupe. Il est exact que les valeurs sanguines détectées se situent très en dessous de la valeur guide, qui correspond à la concentration minimale qui pourrait entraîner des effets thérapeutiques sur les personnes concernées. Mais il n’existe pas aujourd’hui de valeur toxique de référence pour évaluer si les doses mesurées chez les salarié·e·s représentent un risque chez ces personnes, quand bien même elles se trouvent bien en deçà de la valeur guide thérapeutique. C’est bien sûr essentiel, puisque ces individus n’ont aucune raison de prendre du valproate de sodium comme médicament. Et donc aucune raison d’en subir les éventuels impacts néfastes sur leur santé.
      « L’évaluation du risque chimique d’exposition aux produits CMR est insuffisante »

      L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a été saisie le 29 juin 2018 par la Direction générale de la santé ainsi que par la Direction générale de la prévention des risques pour établir cette valeur de référence. « Des effets neurodéveloppementaux et néfastes sur la reproduction pourraient apparaître à des doses plus faibles que celles induisant des malformations congénitales », expliquait le groupe d’expertise d’urgence de l’Anses en juillet 2018. Les résultats de ce travail sont annoncés pour le deuxième trimestre 2019. Par ailleurs, l’agence doit aussi rendre un avis avant l’été sur les dispositions mises en œuvre par Sanofi concernant la surveillance biologique des travailleurs, et les mesures de prévention mises en œuvre au titre de l’exposition professionnelle. Contacté, le centre de biologie et de recherche en santé du CHU de Limoges, qui a analysé les prélèvements sanguins à la demande du groupe pharmaceutique, n’a pas répondu à nos questions.

      Sanofi exploite depuis 1975 cette usine, située sur la plateforme Chem’Pôle64 dans le bassin de Lacq, un des plus gros sites d’industries pétrochimiques en France (voir ici et là nos articles sur ce lieu historique d’extraction de gaz, et les problèmes sanitaires qu’il génère). Pourquoi ces mesures de biométrologie n’ont-elles pas été prises plus tôt ? C’est d’autant plus étonnant qu’une autre usine du groupe, située à Amilly (Loiret), où est fabriquée la forme médicamenteuse de la Dépakine, connaît deux campagnes d’examens par an. Le groupe répond que « la biométrologie n’est pas une mesure obligatoire ni systématique. Elle a été mise en place par la médecine du travail du site d’Amilly en réponse à des symptômes non spécifiques, rapportés chez certaines personnes ». Selon le fabricant, « les résultats sont satisfaisants ».

      Pourtant, Mediapart a pu voir le résultat du test d’un salarié de cette usine, qui montre la présence de 0,11 mg/l d’acide valproïque dans son sang, en 2017. « La personne à laquelle il est fait référence en 2017 a réalisé un prélèvement en laboratoire de ville (type dépakinémie), répond Sanofi. La méthodologie d’analyse n’était pas adaptée au contrôle des expositions professionnelles et le résultat se situait dans la zone d’incertitude ne permettant pas de valider la mesure. Un nouveau prélèvement sanguin, selon le protocole adapté pour les expositions professionnelles, a été réalisé et aucune trace de valproate de sodium n’a alors été détectée. »

      En réalité, la direction de l’usine Sanofi de Mourenx a mis beaucoup de temps à accepter les tests sanguins sur ses salarié·e·s. Dans une lettre adressée à l’inspection du travail le 10 juillet 2018, Franck Gallice, le directeur du site, écrit qu’« il n’existe pas de méthode de prélèvement ni de méthode d’analyse de l’acide valproïque pour déterminer l’exposition professionnelle ». Et aussi que « le médecin du travail de la plateforme Chem’Pôle64 nous indique qu’il ne dispose pas de résultats de biométrologie pour les substances valproate de sodium et acide valproïque car ces substances ne disposent pas d’indicateur biologique d’exposition ». Pourtant, la présence de Dépakine se mesure facilement dans le sang, assure Marine Martin, responsable de l’Apesac, une association regroupant des personnes impactées par les effets nocifs de la Dépakine.

      Les mesures de biométrologie ne peuvent servir que d’alerte : les impacts de l’acide valproïque dépendent en partie du métabolisme de chacun·e. Elles ne peuvent se substituer à des mesures de prévention. L’inspection du travail suit de très près les mesures prises, ou non, par Sanofi pour protéger ses travailleur·se·s. En mai 2018, elle prévient par courrier la direction de l’usine que plusieurs manquements aux règles de protection de ses salarié·e·s ont été observées : « L’évaluation du risque chimique d’exposition aux produits CMR est insuffisante et doit être revue. » Le valproate de sodium et l’acide valproïque sont cités à plusieurs reprises dans le courrier.

      Le site de Sanofi à Mourenx a déjà été pris en défaut : l’année dernière, Mediapart et France Info révélaient qu’il avait émis dans l’atmosphère jusqu’à 190 000 fois plus que le maximum autorisé d’une autre substance cancérogène et susceptible d’altérer la fécondité, le bromopropane. Depuis, des travaux ont été entrepris et les rejets sont revenus sous le seuil légal. Concernant les mesures prises pour protéger les travailleur·se·s du valproate de sodium, la question reste posée.

      Si vous avez des informations à nous communiquer, vous pouvez nous contacter à l’adresse enquete@mediapart.fr. Si vous souhaitez adresser des documents en passant par une plateforme hautement sécurisée, vous pouvez vous connecter au site frenchleaks.fr.

  • The Purdue Case Is One in a Wave of Opioid Lawsuits. What Should Their Outcome Be ? | The New Yorker
    https://www.newyorker.com/news/daily-comment/the-purdue-case-is-one-in-a-wave-of-opioid-lawsuits-what-should-their-out

    Two years ago, when I was reporting on the opioid epidemic in one West Virginia county, the exorbitant cost of it—both socially and financially—perpetually astonished me. Narcan, the overdose-reversal drug, yanks people back from the edge of death to live another day and maybe, in time, conquer their addiction. Watching paramedics administer it was like witnessing a miracle over and over again. But Narcan is expensive—it cost Berkeley County, where I was reporting, fifty dollars a dose at the time, and consumed two-thirds of its annual budget for all emergency medications. Since then, the price of naloxone, its generic name, has risen to nearly a hundred and fifty dollars per dose, not because the formula has improved or become costlier to make—the drug has been around since 1961, and off patent since 1985—but because pharmaceutical manufacturers know a profitable market when they see one. According to the National Institute on Drug Abuse, an average of a hundred and thirty people fatally overdose on prescription or illicit opioids every day in the United States. The Centers for Disease Control and Prevention report that four hundred thousand Americans, a war’s worth of dead, died between 1999 and 2017.

    In Berkeley County, though, as in so many places across the country, Narcan accounted for just one column on a staggering spreadsheet. Hospitals have had to care for babies born in withdrawal. Foster-care systems have been strained by an influx of children whose families had been turned upside down by addiction. In many communities, the rates of H.I.V. and hepatitis C have climbed, because, once OxyContin pills were reformulated to make them harder to abuse, in 2010, and changes in prescribing practices made them more difficult to obtain, people addicted to them began injecting heroin and fentanyl instead.

    Under the Master Settlement Agreement, the tobacco companies also committed to pay the states two hundred billion dollars over twenty-five years, and to keep paying them sums tied to cigarette sales in each state in perpetuity. But nothing in the M.S.A. specified how that money was to be spent, and, though one might expect that the bulk of it would be dedicated to the goals of the lawsuits—reducing smoking and promoting public health—that has not generally been the case. In many states, much of the money has gone not to anti-smoking efforts, or even to general spending on health, but instead to closing budget shortfalls, lowering taxes, and funding infrastructure. States treated the agreement like what it felt like: a no-strings-attached gift.

    Je ne suis pas vraiment convainc par la conclusion :

    The Oklahoma settlement with Purdue is a reasonable stab at insuring that the money won in opioid lawsuits doesn’t follow a similar route. Yet some public-health advocates I spoke with said that, in the future, they hope more settlement money will go directly to the treatment of addiction. There’s good evidence, for example, that medication-assisted treatment using buprenorphine, naltrexone, or methadone works well for many people trying to get off opioids, but most states don’t have enough of it.

    Diriger les amendes vers la lutte contre les opioides es tune bonne chose, parce qu’elle évite le pire (que l’amende serve à « baisser les impôts »)... mais cela ne peut pas être un projet dans le cadre des procès. Une fois la responsabilité établie, il faut démanteler ces entreprises et ramener les familles qui les possèdent à un niveau de vie normal, car les Sackler ont largement organisé la promotion d’OxyContin. Or les accords à l’amiable doivent être acceptés par les deux parties, et les construire comme une fin en soi, c’est déjà baisser les bras devant la puissance financière (et donc la qualité/quantité des avocats...). Surtout quand une partie de l’amende sera comme en Oklahoma payée « en nature » par des médicaments produits par Purdue Pharma !!!

    #Opioides #Sackler #Procès

  • Purdue’s Sackler family fights ’inflammatory’ Massachusetts opioid case | Reuters
    https://www.reuters.com/article/usa-opioids-litigation/purdues-sackler-family-fights-inflammatory-massachusetts-opioid-case-idUSL1

    La nouvelle bataille juridique des Sackler : expliquer qu’ils étaient juste les crétins utiles de Purdue Pharma votant les budgets.

    BOSTON, April 2 (Reuters) - Members of the Sackler family behind OxyContin maker Purdue Pharma LP have asked a judge to toss a lawsuit by Massachusetts’ attorney general claiming they helped fuel the U.S. opioid epidemic, arguing it contains “misleading and inflammatory allegations.”

    The wealthy family in a motion on Monday argued that Massachusetts Attorney General Maura Healey, who brought the suit, had mischaracterized internal records to create the “false impression” they personally directed privately-held Purdue’s marketing of painkillers.

    Her lawsuit, filed in June in Suffolk County Superior Court and revised earlier this year to include new allegations, was the first by a state to try to hold Sackler family members personally responsible for contributing to the opioid epidemic.

    The case is among roughly 2,000 lawsuits filed by state and local governments seeking to hold Purdue and other pharmaceutical companies responsible for the U.S. opioid crisis.

    Opioids were involved in a record 47,600 overdose deaths in 2017 in the United States, according to the U.S. Centers for Disease Control and Prevention.

    Healey’s complaint cites records to argue that family members, including Purdue’s former President Richard Sackler, personally directed deceptive opioid marketing while making $4.2 billion from Purdue from 2008 to 2016.

    They did so even after Purdue and three executives in 2007 pleaded guilty to federal charges related to the misbranding of OxyContin and agreed to pay a total of $634.5 million in penalties, the lawsuit said.

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    But in their motion, the Sacklers said nothing in the complaint supports allegations they personally took part in efforts to mislead doctors and the public about the benefits and addictive risks of opioids.

    They said their role was limited to that of typical corporate board members who participated in “routine” votes to ratify the management’s staffing and budget proposals.

    “Not a single document shows an individual director engaging in any unlawful conduct regarding the sale of prescription opioids or ordering anyone else to do so,” the Sacklers’ lawyers wrote.

    Healey’s office had no comment.

    At least 35 states have cases pending against Purdue. A handful have also named Sackler family members as defendants, including Richard Sackler, Theresa Sackler and Mortimer D.A. Sackler.

    Last week, Purdue reached its first settlement in the recent wave of lawsuits, agreeing with the Sacklers to a $270 million deal with Oklahoma’s attorney general. The Sacklers were not named as defendants in Oklahoma’s lawsuit.

    Purdue had been exploring filing for bankruptcy before the accord’s announcement, Reuters reported in early March. (Reporting by Nate Raymond in Boston Editing by Noeleen Walder and Tom Brown)

    #Opioides #Sackler #Cynisme

  • Lawsuits Lay Bare Sackler Family’s Role in Opioid Crisis - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/04/01/health/sacklers-oxycontin-lawsuits.html

    The Sacklers had a new plan.

    It was 2014, and the company the family had controlled for two generations, Purdue Pharma, had been hit with years of investigations and lawsuits over its marketing of the highly addictive opioid painkiller OxyContin, at one point pleading guilty to a federal felony and paying more than $600 million in criminal and civil penalties.

    But as the country’s addiction crisis worsened, the Sacklers spied another business opportunity. They could increase their profits by selling treatments for the very problem their company had helped to create: addiction to opioids.

    The filings cite numerous records, emails and other documents showing that members of the family continued to push aggressively to expand the market for OxyContin and other opioids for years after the company admitted in a 2007 plea deal that it had misrepresented the drug’s addictive qualities and potential for abuse.

    In addition to New York and Massachusetts, Connecticut, Rhode Island and Utah have filed suit against members of the family. Last month, a coalition of more than 500 counties, cities and Native American tribes named the Sacklers in a case in the Southern District of New York, bringing the family into a bundle of 1,600 opioids cases being overseen by a federal court judge in Cleveland.

    In 2009, two years after the federal guilty plea, Mortimer D.A. Sackler, a board member, demanded to know why the company wasn’t selling more opioids, email traffic cited by Massachusetts prosecutors showed.

    In 2011, as states looked for ways to curb opioid prescriptions, family members peppered the sales staff with questions about how to expand the market for the drugs. Mortimer asked if they could sell a generic version of OxyContin in order to “capture more cost sensitive patients,” according to one email. Kathe, his half sister, suggested studying patients who had switched to OxyContin to see if they could find patterns that could help them win new customers, according to court filings in Massachusetts.

    The lawsuits brought by the attorneys general of New York and Massachusetts, Letitia James and Maura Healey, named eight Sackler family members: Kathe, Mortimer, Richard, Jonathan and Ilene Sackler Lefcourt — children of either Mortimer or Raymond Sackler — along with Theresa Sackler, the elder Mortimer’s widow; Beverly Sackler, Raymond’s widow; and David Sackler, a grandson of Raymond.

    Purdue’s business was fundamentally changed after the F.D.A. approved OxyContin in 1995. The company marketed the drug as a long-acting painkiller that was less addictive than shorter-acting rivals like Percocet and Vicodin, a strategy aimed at reducing the stigma attached to opioids among doctors.

    While the Sacklers “have reduced Purdue’s operations and size, Rhodes continues to grow and sell opioids for the benefit of the Sackler families,” the New York suit contends.

    By 2016, Rhodes, though little known to the public, had a greater share of the American prescription opioid market than Purdue, according to a Financial Times analysis. Together, the companies ranked seventh in terms of the market share of opioids.

    Purdue temporarily abandoned plans to pursue Project Tango in 2014, but revived the idea two years later, this time pursuing a plan to sell naloxone, an overdose-reversing drug, according to the Massachusetts filing. A few months later, in December 2016, Richard, Jonathan and Mortimer Sackler discussed buying a company that used implantable drug pumps to treat opioid addiction.

    In recent years, the Sacklers and their companies have been developing products for opioid and overdose treatment on various tracks. Last year, Richard Sackler was awarded a patent for a version of buprenorphine, a drug that blocks opioid receptors, administered by mouth in a thin film. In March, the F.D.A. fast tracked the company’s application for an injectable drug for emergency treatment of overdoses.

    Fait très rare, cet article comporte de nombreuses photos des membres de la famille Sackler

    #Opioides #Sackler #Procès

  • Tate Galleries Will Refuse Sackler Money Because of Opioid Links - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/03/21/arts/design/tate-modern-sackler-britain-opioid-art.html

    “The Sackler family has given generously to Tate in the past, as they have to a large number of U.K. arts institutions,” a Tate statement said.

    "We do not intend to remove references to this historic philanthropy. However, in the present circumstances we do not think it right to seek or accept further donations from the Sacklers.”

    Si je comprends bien, cela veut dire qu’ils ne retireront pas le nom des Sackler des lieux déjà sponsorisés... futilités.

    Tate’s statement came two days after Britain’s National Portrait Gallery said it would not accept a long-discussed $1.3 million donation from the London-based Sackler Trust, one of the family’s charitable foundations. It said the decision was taken jointly by the gallery and Trust.

    But the Thursday announcement, affecting Tate Modern and Tate Britain in London, as well as Tate Liverpool and Tate St. Ives in Cornwall, could have a bigger impact in the art world. All these galleries are major tourist attractions as well as home to large, high-profile exhibitions.

    In an email, a spokesman for the Mortimer and Raymond Sackler family said, “We deeply sympathise with all the communities, families and individuals affected by the addiction crisis in America. The allegations made against family members in relation to this are strongly denied and will be vigorously defended in court.” He did not comment on Tate’s decision.

    Ne parlons pas du Valium, qui fut la première cause des richesse de la famille Sackler. Surtout pas. Une drogue à la fois, isn’t it ? Quinze ans plus tôt.

    “The Sackler family has been connected with the Met for more than a half century,” Mr. Weiss’s statement said. “The family is a large extended group and their support of The Met began decades before the opioid crisis.”

    #Opioides #Sackler #Philanthropie #Musées

  • Museums Cut Ties With Sacklers as Outrage Over Opioid Crisis Grows - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/03/25/arts/design/sackler-museums-donations-oxycontin.html

    In Paris, at the Louvre, lovers of Persian art knew there was only one place to go: the Sackler Wing of Oriental Antiquities. Want to find the long line for the Temple of Dendur at the Metropolitan Museum of Art? Head for the soaring, glass-walled Sackler Wing.

    For decades, the Sackler family has generously supported museums worldwide, not to mention numerous medical and educational institutions including Columbia University, where there is a Sackler Institute, and Oxford, where there is a Sackler Library.

    But now some favorite Sackler charities are reconsidering whether they want the money at all, and several have already rejected any future gifts, concluding that some family members’ ties to the opioid crisis outweighed the benefits of their six- and sometimes seven-figure checks.

    In a remarkable rebuke to one of the world’s most prominent philanthropic dynasties, the prestigious Tate museums in London and the Solomon R. Guggenheim in New York, where a Sackler sat on the board for many years, decided in the last week that they would no longer accept gifts from their longtime Sackler benefactors. Britain’s National Portrait Gallery announced it had jointly decided with the Sackler Trust to cancel a planned $1.3 million donation, and an article in The Art Newspaper disclosed that a museum in South London had returned a family donation last year.

    On Monday, as the embarrassment grew with every new announcement, a Sackler trust and a family foundation in Britain issued statements saying they would suspend further philanthropy for the moment.

    “The current press attention that these legal cases in the United States is generating has created immense pressure on the scientific, medical, educational and arts institutions here in the U.K., large and small, that I am so proud to support,” Theresa Sackler, the chair of the Sackler Trust, said in a statement. “This attention is distracting them from the important work that they do.”

    The Guggenheim’s move was perhaps the most surprising, and not just because it was the first American institution known to cut ties with its Sackler supporters.

    Mortimer D.A. Sackler, a son of Mortimer Sackler, sat on the Guggenheim’s board for nearly 20 years and the family gave the museum $9 million between 1995 and 2015, including $7 million to establish and support the Sackler Center for Arts Education.

    The Guggenheim and the Metropolitan Museum had been the scene of protests related to the Sacklers. One last month, led by the photographer Nan Goldin, who overcame an OxyContin addiction, involved dropping thousands of slips of white paper from the iconic gallery spiral into its rotunda, a reference to a court document that quoted Richard Sackler, who ran Purdue Pharma, heralding a “blizzard of prescriptions that will bury the competition.”

    Last Thursday, the Guggenheim, like other American museums, stated simply that “no contributions from the Sackler family have been received since 2015 and no additional gifts are planned.”

    But a day later, amid more articles about British museums rejecting Sackler money, the Guggenheim amended its statement: “The Guggenheim does not plan to accept any gifts.”

    #Opioides #Sackler #Philanthropie #Musées

  • Sackler family money is now unwelcome at three major museums. Will others follow? - The Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/entertainment/museums/two-major-museums-are-turning-down-sackler-donations-will-others-follow/2019/03/22/20aa6368-4cb9-11e9-9663-00ac73f49662_story.html

    By Philip Kennicott
    Art and architecture critic
    March 23

    When the National Portrait Gallery in London announced Tuesday that it was forgoing a grant from the Sackler family, observers could be forgiven for a certain degree of skepticism about the decision’s impact on the art world. The Sacklers, owners of the pharmaceutical behemoth Purdue Pharma, which makes OxyContin, had promised $1.3 million to support a public-engagement project. The money, no doubt, was welcome, but the amount involved was a relative pittance.

    Now another British institution and a major U.S. museum, the Guggenheim, have said no to Sackler money, which has become synonymous with a deadly and addictive drug that boosted the family fortune by billions of dollars and caused immeasurable suffering. The Tate art galleries, which include the Tate Modern and the Tate Britain in London as well as outposts in Liverpool and Cornwall, announced Thursday that it will also not accept money from the family.

    The Sacklers are mired in legal action, investigations and looming congressional inquiries about their role in marketing a drug blamed for a significant early role in an epidemic of overdose deaths that has claimed the lives of hundreds of thousands of Americans since 1997.

    Is this a trend? These moves may affect immediate plans but won’t put much of a dent in the museums’ budgets. The impact on the Sackler family’s reputation, however, will force American arts institutions to pay attention.

    The Sackler family, which includes branches with differing levels of culpability and involvement with the issue, has a long history of donating to cultural organizations. Arthur M. Sackler, who gave millions of dollars’ worth of art and $4 million for the opening of the Smithsonian’s Sackler Gallery in 1987, died long before the OxyContin scandal began. Members of the family involved with OxyContin vigorously contest the claims that Perdue Pharma was unscrupulous in the promotion of a drug, though company executives pleaded guilty to violations involving OxyContin in 2007 and the company paid more than $600 million in fines.

    A million here or there is one thing. Having a whole building named for a family with blood on its hands is another, and seeking yet more money for new projects will become even more problematic. And every institution that bears the Sackler family name, including New York’s Metropolitan Museum of Art (which has a Sackler wing) and the University Art Museum at Princeton (which has a Sackler gallery) is now faced with the distasteful proposition of forever advertising the wealth of a family that is deeply implicated in suffering, death and social anomie.

    Will any major U.S. institution that has benefited from Sackler largesse remove the family’s name?

    The National Portrait Gallery in London. (Daniel Leal-Olivas/AFP/Getty Images)
    The usual arguments against this are stretched to the breaking point. Like arguments about Koch family money, which has benefited cultural institutions but is, to many, inextricably linked to global warming and the impending collapse of the Anthropocene, the issues at stake seem, at first, to be consistency and pragmatism. The pragmatic argument is this: Cultural organizations need the money, and if they don’t take it, that money will go somewhere else. And this leads quickly to the argument from consistency. Almost all of our major cultural organizations were built up with money derived from family fortunes that are tainted — by the exploitation of workers, slavery and the lasting impacts of slavery, the depredations of colonialism and the destruction of the environment. So why should contemporary arts and cultural groups be required to set themselves a higher, or more puritanical, standard when it comes to corrupt money? And if consistency matters, should we now be parsing the morality of every dollar that built every opera house and museum a century ago?

    Both arguments are cynical. Arts organizations that engage in moral money laundering cannot make a straight-faced claim to a higher moral purpose when they seek other kinds of funding, including donations and membership dollars from the general public and support from government and foundations. But the consistency argument — that the whole system is historically wrapped up in hypocrisy about money — needs particular reconsideration in the age of rapid information flows, which create sudden, digital moral crises and epiphanies.

    [The Sacklers have donated millions to museums. But their connection to the opioid crisis is threatening that legacy.]

    Moral (or social) hazard is a funny thing. For as long as cultural institutions are in the money-laundering business, companies such as Perdue Pharma will have an incentive to take greater risks. If the taint of public health disaster can be washed away, then other companies may choose to put profits over public safety. But this kind of hazard isn’t a finely calibrated tool. It involves a lot of chance and inconsistency in how it works. That has only increased in the age of viral Twitter campaigns and rapid conflagrations of public anger fueled by new social media tools.

    Why is it that the Sackler family is in the crosshairs and not any of the other myriad wealthy people whose money was made through products that are killing us? Because it is. And that seeming randomness is built into the way we now police our billionaires. It seems haphazard, and sometimes unfair, and inefficient. Are there worse malefactors scrubbing their toxic reputations with a new hospital wing or kids literacy program? Surely. Maybe they will find their money unwelcome at some point in the future, and maybe not. The thing that matters is that the risk is there.

    [Now would be a good time for museums to think about our gun plague]

    The Arthur M. Sackler Gallery of Art in Washington. (Bill O’Leary/The Washington Post)
    Much of the Sackler family money was made off a drug that deadens the mind and reduces the human capacity for thought and feeling. There is a nice alignment between that fact and what may now, finally, be the beginnings of a new distaste about using Sackler money to promote art and cultural endeavors, which must always increase our capacities for engagement with the world. It is immensely satisfying that the artist Nan Goldin, whose work has explored the misery of drug culture, is playing a leading role in the emerging resistance to Sackler family money. (Goldin, who was considering a retrospective of her work at the National Portrait Gallery, said to the Observer: “I have told them I would not do it if they take the Sackler money.”)

    More artists should take a lead role in these conversations, to the point of usurping the usual prerogatives of boards and executive committees and ethical advisory groups to make decisions about corrupt money.

    [‘Shame on Sackler’: Anti-opioid activists call out late Smithsonian donor at his namesake museum]

    Ultimately, it is unlikely that any arts organization will manage to find a consistent policy or somehow finesse the challenge of saying all that money we accepted from gilded-age plutocrats a century ago is now clean. But we may think twice about taking money from people who are killing our planet and our people today. What matters is that sometimes lightning strikes, and there is hell to pay, and suddenly a name is blackened forever. That kind of justice may be terrifying and swift and inconsistent, but it sends a blunt message: When the world finally learns that what you have done is loathsome, it may not be possible to undo the damage through the miraculous scrubbing power of cultural detergent.

    #Opioides #Sackler #Musées #Shame

  • SUPER CONSTRUCTEURS DE L’ANCIEN MONDE

    Et si qu’on était pas la première civilisation avancée de la planète ? Patrice Gouillard et son équipe parcourent le monde à la recherche d’indices permettant de nous éclairer sur la vérité vraie, cachée depuis des siècles par les archéologues dogmatiques de la science officielle. Quel incroyable message vont-ils mettre au jour ? Que voulaient nous léguer les bâtisseurs de l’ancien monde ?

    Réponses ce soir à 17h30

    https://youtu.be/nzFKKeHFN6M

    Extraits :
    https://youtu.be/qFEyGB4zJck

    https://youtu.be/xCJdA1tP9nc

    Réveille-toi bordel !

    #SCAM #BAM

  • Dans les Alpes, la neige artificielle menace l’eau potable, par Marc Laimé (Les blogs du Diplo, 21 janvier 2019)
    https://blog.mondediplo.net/dans-les-alpes-la-neige-artificielle-menace-l-eau

    Développée aux États-Unis dans les années 1950, la fabrication de neige artificielle s’est répandue en Europe depuis une trentaine d’années. En France, la neige de culture, utilisée sur 120 hectares au milieu des années 1980, s’étendait vingt ans plus tard sur plus de 4 500 hectares, soit 18 % de l’ensemble du domaine skiable. Depuis, l’industrie de l’or blanc n’a cessé de mettre de nouvelles installations en service, menaçant l’ensemble du cycle hydrologique naturel, et désormais jusqu’à la production d’eau potable.
    par Marc Laimé, 21 janvier 2019

    #montagne #tourisme #loisirs #neige #sports (divers) #eau #saccage (environnemental)

  • What do images in public space do?

    Damien Darcis
    Pictures that denounce? In the Jungle of #Calais, #Banksy and the hearts of cardboard [Full text]

    Zara Fournier
    Images in South Lebanon: an Absent Presence. The case of the former #Khiam Prison [Full text]
    #Liban #prison

    Olivier Gaudin
    The Public Life of Images: Towards a Social Ecology of the Urban Gaze. The example of Bologna’s #Sacrario_dei_Partigiani [Full text]
    #Bologne #partisans #Italie #WWII #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale

    Vivien Philizot
    Kodak’s Colorama and the Construction of the Gaze in Public Space [Full text]

    Tanja Schult and Diana I. Popescu
    Infelicitous Efficacy: Alfred Hrdlicka’s Memorial against War and Fascism [Full text]
    #mémoire #mémoriel #Alfred_Hrdlicka #monument

    Laurent Viala
    The political mission of contemporary urban statuary. Image, history and territorial identity in Montpellier (France) [Full text]

    #Montpellier #France

    https://journals.openedition.org/articulo/3222
    #espace_public #revue #images

  • Exclusive: OxyContin Maker Purdue Pharma Exploring Bankruptcy - Sources | Investing News | US News
    https://money.usnews.com/investing/news/articles/2019-03-04/exclusive-oxycontin-maker-purdue-pharma-exploring-bankruptcy-sources
    https://www.usnews.com/dims4/USNEWS/a731fff/2147483647/thumbnail/970x647/quality/85/?url=http%3A%2F%2Fcom-usnews-beam-media.s3.amazonaws.com%2F36%2F18d09dd2aa95

    By Mike Spector, Jessica DiNapoli and Nate Raymond

    (Reuters) - OxyContin maker Purdue Pharma LP is exploring filing for bankruptcy to address potentially significant liabilities from roughly 2,000 lawsuits alleging the drugmaker contributed to the deadly opioid crisis sweeping the United States, people familiar with the matter said on Monday.

    The potential move shows how Purdue and its wealthy owners, the Sackler family, are under pressure to respond to mounting litigation accusing the company of misleading doctors and patients about risks associated with prolonged use of its prescription opioids.

    Purdue denies the allegations, arguing that the U.S. Food and Drug Administration-approved labels for its opioids carried warnings about the risk of abuse and misuse associated with the pain treatments.

    Filing for Chapter 11 protection would halt the lawsuits and allow Purdue to negotiate legal claims with plaintiffs under the supervision of a U.S. bankruptcy judge, the sources said.

    Shares of Endo International Plc and Insys Therapeutics Inc, two companies that like Purdue have been named in lawsuits related to the U.S. opioid epidemic, closed down 17 percent and more than 2 percent, respectively, on Monday.

    More than 1,600 lawsuits accusing Purdue and other opioid manufacturers of using deceptive practices to push addictive drugs that led to fatal overdoses are consolidated in an Ohio federal court. Purdue has held discussions to resolve the litigation with plaintiffs’ lawyers, who have often compared the cases to widespread lawsuits against the tobacco industry that resulted in a $246 billion settlement in 1998.

    “We will oppose any attempt to avoid our claims, and will continue to vigorously and aggressively pursue our claims against Purdue and the Sackler family,” Connecticut Attorney General William Tong said. Connecticut has a case against Purdue and the Sacklers.

    BANKRUPTCY FILING NOT CERTAIN

    A Purdue bankruptcy filing is not certain, the sources said. The Stamford, Connecticut-based company has not made any final decisions and could instead continue fighting the lawsuits, they said.

    “As a privately-held company, it has been Purdue Pharma’s longstanding policy not to comment on our financial or legal strategy,” Purdue said in a statement.

    “We are, however, committed to ensuring that our business remains strong and sustainable. We have ample liquidity and remain committed to meeting our obligations to the patients who benefit from our medicines, our suppliers and other business partners.”

    Purdue faces a May trial in a case brought by Oklahoma’s attorney general that, like others, accuses the company of contributing to a wave of fatal overdoses by flooding the market with highly addictive opioids while falsely claiming the drugs were safe.

    Last year, U.S. President Donald Trump also said he would like to sue drug companies over the nation’s opioid crisis.

    Opioids, including prescription painkillers, heroin and fentanyl, were involved in 47,600 overdose deaths in 2017, a sixfold increase from 1999, according to the latest data from the U.S. Centers for Disease Control and Prevention.

    Purdue hired law firm Davis Polk & Wardwell LLP for restructuring advice, Reuters reported in August, fueling concerns among litigants, including Oklahoma Attorney General Mike Hunter, that the company might seek bankruptcy protection before the trial.

    Companies facing widespread lawsuits sometimes seek bankruptcy protection to address liabilities in one court even when their financial condition is not dire. California utility PG&E Corp filed for bankruptcy earlier this year after deadly wildfires raised the prospect of large legal bills even though its stock remained worth billions of dollars.

    DECEPTIVE MARKETING

    Massachusetts Attorney General Maura Healey in June became the first attorney general to sue not just Purdue but Sackler family members. Records in her case, which Purdue has asked a judge to dismiss, accused Sackler family members of directing deceptive marketing of opioids for years while enriching themselves to the tune of $4.2 billion.

    Some other states have since also sued the Sacklers. The Sacklers are currently discussing creating a nonprofit backed by family financial contributions to combat addiction and drug abuse, a person familiar with their deliberations said.

    The drugmaker downplayed the possibility of a bankruptcy filing in a Feb. 22 court filing in the Oklahoma case. “Purdue is still here - ready, willing and eager to prove in this Court that the State’s claims are baseless,” the company said in court papers.

    Sales of OxyContin and other opioids have fallen amid public concern about their addictive nature, and as restrictions on opioid prescribing have been enacted. OxyContin generated $1.74 billion in sales in 2017, down from $2.6 billion five years earlier, according to the most recent data compiled by Symphony Health Solutions.

    Purdue Chief Executive Officer Craig Landau has cut hundreds of jobs, stopped marketing opioids to physicians and moved the company toward developing medications for sleep disorders and cancer since taking the helm in 2017.

    In July, Purdue appointed a new board chairman, Steve Miller, a restructuring veteran who previously held leadership positions at troubled companies including auto-parts giant Delphi and the once-teetering insurer American International Group Inc.

    Mortimer D.A. Sackler no longer sits on Purdue’s board, according to a filing the company made with the Connecticut secretary of state late Monday.

    The Oklahoma case and other lawsuits seek damages from Purdue and other pharmaceutical companies accused of fueling the opioid crisis. In addition to lawsuits consolidated in an Ohio federal court, more than 300 cases are pending in state courts, and dozens of state attorneys general have sued manufacturers, including Purdue.

    Settlement discussions have not yet resulted in a deal.

    Purdue and three executives in 2007 pleaded guilty to federal charges related to the misbranding of OxyContin and agreed to pay a total of $634.5 million in penalties, according to court records.

    (Reporting by Mike Spector and Jessica DiNapoli in New York and Nate Raymond in Boston; Editing by Bill Berkrot)

    Copyright 2019 Thomson Reuters.

    #Opioides #Sackler #Bankruptcy

  • Marie BUSCATTO, sociologue de l’art et du travail - entretien consacré aux conditions de féminisation du travail artistique

    https://www.youtube.com/watch?v=KiPivjAkrLs&feature=youtu.be

    Ce qui m’a semblé le plus interessant dans ce que dit Marie Buscatto c’est le fait que les gens aiment que les artistes soient précaires. Or quant les femmes sont précaires dans la culture patriarcale, elles doivent utiliser leur corps sur le plan sexuel, que ca soit dans le couple, ou sur le périphérique. Et quant les femmes sont précaires, elles ont souvent des enfants ou/et parents à charge, doubles journées...

    Je pense que l’adoration que les masses portent à Van Gogh est vraiment connecté à ce lien entre création et sacrifice. Barbara Heinrich parle de lui comme d’un saint martyre laïque, un ascète de l’art. Je pense que le sacrifice ou martyre des femmes n’est pas vraiment reconnu car il est vu comme naturel, allant de soi et il est "gratuit". C’est vu comme normal que les femmes se sacrifient pour la carrière de leur conjoint, pour les enfants de leur conjoints, pour la collectivité via le bénévolat... C’est dans la nature des femmes de se sacrifié, leur sacrifice n’a pas de valeur. Par contre un homme qui se sacrifie, c’est reconnu, car ce n’est pas dans la nature des hommes de se sacrifié, alors que c’est une exigeance qu’on attend des femmes, allant jusqu’à les traité d’égoïstes quant elles ne font pas leur devoir de faire des enfants. Souvent les deux sont opposés, les hommes crée l’art, les femmes la vie (on m’a expliqué ca très jeune, du fait de mon sexe je ne pourrais jamais crée de l’art). Les hommes se "sacrifient" pour l’art et les femmes se sacrifient pour que les hommes aient une descendance à qui faire croire que les hommes se sacrifient pour l’art.

    Il y a par dessus ce principe l’idée que si tu as du plaisir dans ta pratique tu ne mérite pas de rémunération. Il y a aussi pour les femmes tout le travail invisible lié au devoir, charge ménagère, charge mentale, charge sociale, charge émotionnelle, charge parentale, charge contraceptive, charge sexuelle... qui n’est pas reconnu comme du travail. Les femmes sont sensé aimer leurs enfants, conjoints, foyers... et faire leurs devoirs dans la joie et l’amour qui font office de rémunération.

    L’amour implique le sacrifice et la souffrance, surtout des dominé·es. On trouve cette idée dans la bible, Abraham doit tuer son fils pour prouver son amour à un père qui exige de la souffrance pour son petit plaisir narcissique de dominant.

    #amour #sacrifice #martyre
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    Autre aspect important dans ce que dit Marie Buscatto, le réseautage. Avec le contexte actuel de la #ligue_du_Lol et des #boys_clubs on voie assez concrètement comment ca se passe. Les hommes sont comme la classe possédante décrite pas Monique Pinçon-Charlot. Les hommes ont une forte conscience et solidarité de classe (la plus part sont masculinistes sans le reconnaitre ouvertement #fraternité ) et ils agissent en coordination pour nuire aux femmes (équivalent des pauvres pour la classe possédante). Par exemple dans les profession et milieux très masculinisées il y a une pratique de la misogynie active (injures sexistes, harcèlement moral et sexuel, Violences physiques et sexuelles, paternalisme, culture porno, bière, foot...) qui ne trouve pas d’équivalence dans les milieux très féminisés ou les hommes sont bien accueillis (éducation, santé, danse... ), obtiennent les meilleurs postes et trouvent le moyen de se plaindre sans cesse du milieu féminin. Les milieux comme l’armée, la police, le btp, la restauration... sont extrêmement hostile aux femmes. Les hommes bénéficient en plus de la complicité de nombreuses femmes, surtout des rares qu’ils tolèrent dans leur milieux privilégiés, comme la classe possédante décrite par Monique Pinçon-Charlot bénéficie de l’adhésion des masses qui votent pour les intérêts des riches.

    Les femmes qui réussissent le mieux dans l’art sont d’un milieu favorable, souvent filles d’artistes, compagnes d’artistes, grandes bourgeoises, ayant fait de hautes études. Le niveau des femmes doit être supérieur en tout à celui des hommes pour obtenir un peu de reconnaissance.

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    Le rapport à la colère, ca me semble aussi un des éléments clé qui n’a pas été évoqué par Marie Buscatto. Je ne sais plus dans quel émission france cul écouté hier il y avait une digression sur #Dante. Dante disait au sujet de la divine Comédie, que l’art est toujours vengeance. C’était en lien avec le fait que Dante avait été chassé d’une ville et son texte met les habitant·es de cette ville au cœur de son enfer. La divine comédie était donc inspiré par un sentiment de haine et une implacable vengeance. On retrouve la même chose avec Sade qui a surtout écrit en prison pour se venger de ses ennemis.

    Je dirait pas que l’art est toujours vengeance comme Dante, mais je reconnais que c’est aussi plutot un moteur de l’art que j’apprécie.

    Par rapport aux femmes, dans la culture patriarcale, ca renvoie aux Érinyes qui sont :
    Mégère (Μέγαιρα / Mégaira, « la Haine »)
    Tisiphone (Τισιφόνη / Tisiphónê, « la Vengeance »)
    Alecto (Ἀληκτώ / Alêktố, « l’Implacable »).

    Autant dire que les femmes n’ont pas le droit de se venger, pas le droit à la haine et pas le droit à l’implacabilité. Dans la perspective de l’art vu par Dante, elles ne peuvent qu’être d’affreuses mégères furieuses et hystériques, ce qui n’est pas un compliment. La colère et la haine sont réprimés chez les femmes et valorisés chez les hommes.

    Parfois des gentes me "complimentent" en me disant que je dessine comme un homme ou que mon dessin n’est pas féminin. Je croie que c’est en lien à cette idée d’expression de la colère, comme mon travail est plutot motivé par le sentiment de révolte, les gentes trouvent que c’est viril ou masculin et me félicitent pour ça.

    #mégèrisme
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    Sur le talent. Marie Buscatto dit que c’est une prérequis, nécessaire et qu’il y a bien des gentes talentueuses mais peu d’élues. Les facteurs sont nombreux pas seulement de genre. La surreprésentation des hommes blancs de la classe dirigeante parmi les artistes qui ont accès à une rémunération de leur travail en est témoin.

    Comme mon travail est très démonstratif en temps de travail et savoir faire, les gentes me complimentent souvent sur mon "talent". Et me disent que je serais obligatoirement reconnue ... un jour. C’est gentil de me dire cela, et j’y travaille, mais à mes yeux c’est l’expression de la croyance dans le mérite. Et c’est une méconnaissance des mécanismes de la société et des milieux artistiques. Il y a bien sur des personnes qui font exception, qui sont parvenues à la reconnaissance (sachant quant même que "Notre besoin de reconnaissance est impossible à rassasier", j’essaye de faire exception) dans un contexte défavorable, mais comme le dit le début de ma longue phrase ; elles font exception, alors que je parle ici de changer la règle.

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    Par rapport au temps de travail et au savoir faire, j’ai écouté aussi ce matin un entretiens avec Christine Delphy, sur l’expo Elles qui avait eu lieu à Beaubourg.
    https://www.centrepompidou.fr/cpv/resource/ccBLAM/r8EK9Mn
    Elle disait que le temps de travail est une chose que les gens peuvent convoité à travers l’art. Elle donne l’exemple d’un touriste qui vente son achat d’un souvenir qui est "beau" parce qu’il y a beaucoup de temps de travail dans le façonnage de la pièce.
    Et là je me dit que le temps de travail des femmes n’a pas non plus la valeur de celui des hommes. Les techniques les plus emblématiques sont dans le textile, broderie, crochet, tricot, dentellerie... et ce travail n’est pas rémunéré convenablement surtout lorsqu’il est effectué par des femmes, et il y a ce truc circulaire car ces travaux sont dévalorisées car catégorisés comme féminins.

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    Il y aussi la notion de savoir faire, perçu comme de l’application scolaire, laborieuse quant c’est un travail de femmes et perçu comme génial si c’est masculin. J’ai pas vu qu’on dise que Bosch ou Van Eyck sont laborieux et scolaires du fait que leur travail soit minutieux.
    Ce truc du génie me rappel une phrase de Titiou Lecoq entendu dans un conférence, elle disait qu’en tant que mère d’un petit garçon elle se mettais une pression folle en imaginant son fils devenir un génie si elle bosse bien en tant que mère, ou un psychopathe si elle faillit dans son devoir d’éducatrice.
    Je me suis dit mais si elle avait une fille de quoi elle aurais peur en tant que mère ? Je n’imagine pas que les mères projettent l’avenir de leur filles comme des potentielles génies qui deviendront des psychopathes si la mère à été en faillite éducatrice.
    Je parle de la projection des mères, mais c’est toute la société qui n’imagine pas le génie au féminin. Le génie étant une tare pour les femmes car ça les dénature , leur nature étant toute entière dans leur matrice.
    Tout ca semble bien verrouiller.

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    #femmes #invisibilisation #féminisme #arts

    cc @mona

  • 2008-2017 : 2,3 milliards d’euros de redevance Copie privée perçus par la SACEM et ses homologues
    https://www.nextinpact.com/news/107658-2008-2017-23-milliards-deuros-redevance-copie-privee-percus-par-s

    Dans son rapport annuel tout juste mis en ligne, la Commission Copie privée vient d’actualiser les montants perçus par les sociétés de gestion collective au fil des dernières années. Entre 2008 et 2017, ces bénéficiaires n’ont touché pas moins de 2,287 milliards d’euros. Une manne. Vous pensiez que les pratiques de consommation culturelle s’étaient aujourd’hui déportées vers le streaming ? Les études d’usages financées par les sociétés de gestion collective n’ont visiblement pas entendu parler de la (...)

    #SACEM #Netflix #Spotify #YouTube #copyright

  • L’addiction, une garantie pour les profits | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/02/27/laddiction-une-garantie-pour-les-profits

    par Didier Epsztajn

    Patrick Radden Keefe débute son texte par le Metropolitan Museum, l’« aile Sackler » du nom d’une « des plus grandes dynasties de philanthropes américains ». Il interroge l’origine de cette richesse, « aussi obscure que celle des barons voleurs », l’entreprise familiale Purdue Pharma.

    Une entreprise privée, un antalgique, OxyContin, un opioïde et ses propriétés addictives, des campagnes marketing, le financement de médecins pour construire des « arguments »… « Depuis 1999, 300 000 à 500 000 Américains selon les évaluations, sont morts d’overdose liées à OxyContin ou d’autres opioïdes délivrés sur ordonnance ».

    L’auteur analyse la place du commerce – et non de la pratique médicale – ayant fait la fortune des frères Sackler, les campagnes de séduction des médecins, la multiplication des ordonnances de tranquillisants, les vertus thérapeutique du pavot à opium et les risques addictifs, la commercialisation de « jumbo pills », les choix liés aux « impératifs » de rentabilité, les informations – véritables publicités – fournies aux médecins, « l’entreprise persuadait les médecins que le médicament était sans danger en s’appuyant sur des documents produits par des médecins payés ou fiancés par l’entreprise », la diffusion des comprimés sur le marché noir, le refus de reconnaître le caractère addictif du médicament, le rejet de la responsabilité sur les seul·es individu·es (une ritournelle du néolibéralisme), la sur-prescription et les énormes profits, les arrangements pour éviter les procès, le blocage de la concurrence des médicaments génériques, le lobbyisme…

    Une mise en cause tant de la marchandisation de la santé, des mensonges et de la propagande des laboratoires pharmaceutiques, des addictions propagées par le capitalisme, des systèmes privatisés de soins et de la place des fondations – du cynisme de la philanthropie – sans oublier leur rôle dans l’évitement fiscal…

    Une nouvelle collection interventions (« il s’agit de dévoiler les détournements, les enclosures et les accaparements ou d’évoquer des solutions ouvertes, originales et coopératives ») à suivre.

    #Addiction_ordonnance #C&F_éditions #Sackler #Opioides #Patrick_Radden_Keefe

  • Mortimer Sackler
    https://www.davidaustinroses.com/fr/mortimer-sackler-climbing-rose

    Question, ce rosier a-t-il été soutenu par le « philanthrope » Mortimer Sackler au titre de son amour des arts ?

    Mortimer Sackler

    Rosier Anglais - obtention David Austin

    Rosier Grimpant
    A healthy climber with rather unusual, delicately beautiful blooms
    Ce rosier élégant porte de grandes grappes de fleurs doubles et un peu lâches, d’un rose doux. Il exhale un parfum exquis de Rose Ancienne aux délicieuses notes fruitées. Particulièrement sain, à la floraison bien remontante.

    Bonne résistance aux maladies
    Floraison Remontante
    Parfum très puissant

    Prix du Mérite de la Royal Horticultural Society
    Obtention David Austin

    #Sackler

  • ENVOYE SPECIAL. « Ce sont des dealers de drogue légaux ! » : une victime d’un antidouleur à base d’opium raconte sa descente aux enfers
    https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/video-ce-sont-des-dealers-de-drogue-legaux-une-victime-de-l-addiction-a

    Lauren Cambra, qui souffrait d’une sciatique, a été choisie à la fin des années 1990 par un laboratoire pharmaceutique pour incarner les vertus de l’OxyContin, un antidouleur à base d’opium. Sur une vidéo publicitaire où elle a accepté de figurer, à la demande de son médecin, on la voit, radieuse, nager avec ses petits-enfants dans sa piscine. Le Dr Spanos apparaît lui aussi dans le film, pour « réfuter la légende selon laquelle les opioïdes conduisent, à terme, à l’addiction et la passivité. »
    Encouragé par les médecins

    Ce film était diffusé dans la salle d’attente de nombreux médecins. Il a été financé intégralement par Purdue Pharma, le laboratoire qui produit l’OxyContin (il a été condamné en 2007 à 634 millions de dollars d’amende pour avoir « désinformé » les médecins). Après une campagne de communication massive, ces pilules ont inondé le marché américain. Présenté comme un médicament miracle, l’OxyContin est, avec d’autres opioïdes, à l’origine d’une des plus graves crises sanitaires qu’aient connues les Etats-Unis. Ce type de médicaments continue à tuer : 72 000 personnes sont mortes d’overdose en 2017.
    Des vidéos financées par le laboratoire

    « Ils se sont fait des dizaines de millions de dollars grâce à ces vidéos. Ils ont fait ça pour l’argent, par pure avidité ! dénonce Lauren aujourd’hui. Ce sont des dealers de drogue ! Des dealers légaux, mais des dealers. Si demain vous allez chez le médecin et qu’il vous prescrit de l’OxyContin, écoutez-moi : partez en courant ! »

    Vingt ans plus tard, Lauren Cambra est la seule patiente apparaissant dans cette vidéo promotionnelle qui ait survécu et accepté d’en parler. Elle avait toujours refusé de se confier à des journalistes. L’histoire qu’elle raconte à « Envoyé spécial » est faite de douleur et de honte.

    Au début, l’OxyContin soulage les douleurs dues à sa sciatique de manière miraculeuse. Mais très vite, les effets s’estompent, et il faut augmenter la dose. Cela provoque une somnolence, des absences. Lauren perd son emploi, son assurance, et ne peut plus se payer les pilules.
    « J’étais pratiquement SDF »

    « Et là, confie-t-elle, ç’a été le début de… oh, mon Dieu ! C’est là que j’ai compris à quel point cette pilule était addictive. Parce que j’ai arrêté de la prendre. Et là… Oh là là… j’ai tenu douze heures, quatorze heures, seize heures… et j’étais à l’agonie. Mon corps n’en pouvait plus. Je hurlais sur tout le monde, c’était horrible. Je n’ai même pas tenu une journée. »

    Commence alors pour Lauren une véritable descente aux enfers. « J’ai pris l’argent prévu pour mon crédit voiture, et je suis allée m’acheter mes pilules. Ça, c’était le premier mois. Ensuite, j’ai pris l’argent prévu pour la voiture, pour le crédit de la maison, la nourriture… pour mes pilules. Et au final, j’ai tout perdu : ma voiture, ma maison… J’étais pratiquement SDF. »

    Extrait de « Antidouleurs : l’Amérique dévastée », un reportage à voir dans « Envoyé spécial » le 21 février 2019.

    #Opioides #Sackler #Reportage