• Au #Royaume-Uni, #Rishi_Sunak obtient l’adoption de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda

    Au Royaume-Uni, Rishi Sunak fait plier la Chambre des lords et obtient la mise en œuvre de la loi sur l’expulsion des demandeurs d’asile au #Rwanda

    Il aura fallu quatre mois au gouvernement britannique de Rishi Sunak pour faire adopter son projet de #loi « #Safety_of_Rwanda » (« sûreté du Rwanda »), notamment pour forcer la résistance des Lords au Parlement de Westminster. Ces derniers ont fini par lâcher prise juste après minuit, mardi 23 avril, permettant dans la foulée l’adoption par le Parlement de ce texte très contesté. Il déclare que le Rwanda est un pays sûr au regard de l’asile et permet ainsi la mise en œuvre, longtemps retardée, de l’accord de sous-traitance de demandeurs d’asile signé entre Londres et Kigali en avril 2022.
    Les avions pour le Rwanda pourront décoller « d’ici dix à douze semaines », en juillet, a promis Rishi Sunak lors d’une conférence à Downing Street, lundi, en amont des ultimes débats parlementaires. Des vols sur des compagnies aériennes commerciales ont été réservés, ainsi qu’un aéroport de départ, a assuré le premier ministre, depuis le pupitre barré d’un « stop the boats » (« stoppons les bateaux ») que sort Downing Street à chaque prise de parole sur les sujets migratoires. Considéré comme une priorité, l’accord Rwanda est un des derniers espoirs du dirigeant conservateur pour tenter de rattraper les travaillistes, en avance d’environ 20 points dans les sondages, à quelques mois des élections générales (très probablement cet automne).
    L’accord signé avec le Rwanda constitue une première en Europe et sa mise en œuvre est scrutée avec intérêt sur le continent. Il s’agit pour Londres de déporter dans ce pays d’Afrique de l’Est, à l’économie dynamique mais au régime considéré par beaucoup comme autoritaire, des personnes arrivées illégalement au Royaume-Uni (sans visa, en bateau ou cachés dans des camions). Ces personnes ne pourront réclamer l’asile que depuis le sol rwandais, qui examinera leur demande : il s’agit d’une délégation totale des responsabilités du Royaume-Uni vis-à-vis de l’asile. Le Rwanda, dirigé par le président Paul Kagame, a déjà obtenu environ 500 millions de livres sterling (580 millions d’euros) de Londres dans le cadre de l’accord.
    Déposé à la Chambre des communes en décembre 2023, le projet de loi « Safety of Rwanda » contourne une décision de la Cour suprême britannique, qui avait statué à l’unanimité, le 15 novembre 2023, que l’accord Rwanda était « illégal » car le Rwanda n’était pas un pays sûr : les demandeurs d’asile y sont exposés à un risque de refoulement vers leur pays d’origine. Jugé cruel par les associations de défense des droits des migrants, inquiétant pour de nombreux juristes, qui pointent des contradictions avec la convention européenne des droits de l’homme, le texte empêche les juges de questionner la sûreté du Rwanda en cas de recours des demandeurs d’asile contre leur expulsion. Il permet même aux ministres britanniques d’ignorer des mesures provisoires que prendrait la Cour européenne des droits de l’homme pour stopper des déportations.
    « Nous sommes les seuls à avoir un plan pour stopper les “small boats” [les bateaux pneumatiques traversant la Manche] », a affirmé lundi M. Sunak, assurant que le Labour « n’en a pas » et que le parti d’opposition « a tout fait pour faire dérailler le texte de loi ». « On m’accuse de manque de compassion, mais c’est tout le contraire, nous voulons créer une dissuasion permanente (…) avec un flux régulier de vols au Rwanda [pour décourager les traversées] et casser le modèle économique des passeurs », a ajouté le dirigeant, lui-même issu de l’immigration. Sa famille, d’origine indienne, est venue d’Afrique au Royaume-Uni dans les années 1960.
    Des dizaines de Lords – pas seulement des travaillistes, des dizaines de sans-étiquettes et pas mal d’évêques, membres de droit de la Chambre haute – ont tenté jusqu’au bout d’obtenir des concessions de Downing Street, espérant notamment l’adoption d’un amendement excluant les Afghans ayant travaillé pour l’armée britannique d’être déportés au Rwanda. Le Home Office n’a donné qu’une assurance verbale que ces Afghans ne seraient pas concernés. « L’accord Rwanda est un gadget exorbitant », a fustigé Yvette Cooper, la ministre de l’intérieur du cabinet fantôme travailliste – la gauche britannique a promis d’abandonner le texte si elle arrive au pouvoir.
    A l’autre bout du spectre politique, Nigel Farage, le président du parti d’extrême droite Reform UK, a qualifié le texte de loi de « totale mascarade », doutant de la volonté de M. Sunak de défier la convention européenne des droits de l’homme. Il est vrai que l’effet dissuasif de l’accord reste à prouver : il dépendra du nombre de personnes expulsées. Le risque d’une expulsion future au Rwanda n’a en tout cas pas encore découragé les traversées de la Manche, reparties à la hausse depuis le début de l’année, avec 25 % de passages supplémentaires par rapport à la même période l’an dernier. En 2023, 29 000 personnes étaient arrivées sur les côtes du Kent en bateaux pneumatiques.
    Même si le « Safety of Rwanda bill » limite les recours contre les expulsions, des appels seront quand même probablement recevables sur des motifs personnels (maladie, orientations sexuelles par exemple). Rishi Sunak assure être prêt : 150 juges et 25 cours de justice auraient été identifiés pour examiner ces appels en urgence, 500 personnes seraient chargées d’escorter les expulsés vers les avions. Mais des syndicats de fonctionnaires menacent de saisir la justice, s’inquiétant d’avoir à exécuter des décisions du Home Office potentiellement contraires aux obligations internationales du Royaume-Uni.
    Lundi, dans une déclaration commune, trois experts de l’ONU, Siobhan Mullally, la rapporteuse sur le trafic d’êtres humains, Gehad Madi, le rapporteur spécial sur les droits humains des migrants, et Alice Jill Edwards, la rapporteuse spéciale pour la torture, ont prévenu les compagnies aériennes transportant les demandeurs d’asile au Rwanda qu’elles risquaient, elles aussi, de se rendre complices de violations des droits humains.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/04/23/au-royaume-uni-rishi-sunak-fait-plier-la-chambre-des-lords-et-obtient-la-mis
    #UK #Angleterre #adoption

    déjà signalé par @veronique_petit :
    https://seenthis.net/messages/1050871

    –-

    ajouté à la métaliste sur la mise en place de l’#externalisation des #procédures_d'asile au #Rwanda par l’#Angleterre (2022) :
    https://seenthis.net/messages/966443

    elle-même ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Crash évité du vol Alaska Airlines : Boeing sous pression après la remise en cause de la fiabilité du 737 Max
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/08/crash-evite-du-vol-alaska-airlines-un-miracle-pour-les-passagers-une-catastr


    Le Boeing 737 Max 9 qui a effectué le vol 1282 d’Alaska Airlines, à Portland (Oregon), le 8 janvier 2024.
    NTSB / AFP

    Avec le nouvel accident qui a affecté l’avionneur américain, c’est sa capacité à produire vite et bien ses appareils qui est en doute. Lundi, United Airlines et Alaska Airlines ont annoncé avoir découvert des fragilités sur d’autres appareils.

    Un « bouchon de porte » (#door_plug) qui vient obstruer l’emplacement d’une porte de sortie de secours de l’avion non installée (elle est obligatoire dans des configurations de la cabine avec plus de passagers) qui s’est désolidarisé du fuselage dans la phase ascensionnelle du vol.

    Pas de passager au droit de la porte, mais un adolescent assis le rang précédent avec sa maman à sa droite.
    #737_Max

    • le témoignage de la maman

      When Alaska flight 1282 blew open, a mom went into ‘go mode’ to protect her son | The Seattle Times
      https://www.seattletimes.com/business/boeing-aerospace/when-hole-opened-on-alaska-flight-1282-a-mom-held-tight-to-her-son


      A passenger view of the door plug hole on an Alaska Airlines Boeing 737 MAX 9, flight 1282, which was forced to return to Portland airport on Friday....
      Courtesy Elizabeth Le via Instagram

      When the Boeing 737 MAX 9’s side blew out explosively on Alaska Airlines Flight 1282 Friday evening, a 15-year-old high school student was in the window seat in the row directly ahead, his shoulder beside the edge of the gaping hole.

      His mother, who was seated beside him, in the middle seat of row 25, described the moment as a very loud bang, like “a bomb exploding.”

      As the air in the passenger cabin rushed out, the Oregon woman turned and saw her son’s seat twisting backward toward the hole, his seat headrest ripped off and sucked into the void, her son’s arms jerked upward.

      “He and his seat were pulled back and towards the exterior of the plane in the direction of the hole,” she said. “I reached over and grabbed his body and pulled him towards me over the armrest.”

      To avoid being inundated with further media calls, the woman, who is in her 50s, a lawyer and a former journalist, asked to be identified only by her middle name, Faye.

      “I was probably as filled with adrenaline as I’ve ever been in my life,” Faye said.

    • le cas n’est pas isolé – on est chez Boeing… – les compagnies équipées d’appareils dans la même configuration découvrent qu’il y a un peu partout des boulons mais serrés

      Des vérifications sur des Boeing 737 MAX font apparaître des équipements mal fixés sur des appareils d’Alaska Airlines et United
      https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/01/08/un-avion-alaska-airlines-perd-une-porte-en-plein-vol-l-action-boeing-en-fort


      La compagnie Alaska Airlines a décidé de maintenir au sol ses 737 MAX 9 après l’envol spectaculaire d’une porte qui a provoqué, vendredi soir, l’atterrissage d’urgence de l’un de ses appareils aux Etats-Unis.
      HANDOUT / AFP

      Les compagnies aériennes américaines United Airlines et Alaska Airlines ont rapporté, lundi 8 janvier, avoir trouvé des éléments mal fixés lors de vérifications de leurs appareils Boeing 737 MAX 9, après qu’un avion de ce type a perdu une porte en plein vol vendredi.
      United, qui exploite la plus importante flotte de 737 MAX 9 du monde (79 appareils), a révélé avoir découvert des « boulons qui nécessitaient d’être resserrés » lors de vérifications sur les portes condamnées de ce modèle, les mêmes que celle qui a été arrachée lors du vol 1282 d’Alaska Airlines aux Etats-Unis, vendredi.
      « Depuis que nous avons entamé les inspections, samedi, nous avons fait des découvertes qui semblent liées à des problèmes d’installation du panneau obstruant les portes », a précisé United dans une déclaration transmise à l’Agence France-Presse. « Par exemple, des boulons qui nécessitaient d’être resserrés. » La condamnation de certaines portes est une configuration que propose Boeing à ses clients quand le nombre d’issues de secours existantes est déjà suffisant au regard du nombre de sièges dans l’appareil.
      Alaska Airlines a également annoncé avoir détecté des « équipements mal fixés » sur certains de ses appareils de ce type, à la suite d’inspections préliminaires. Ces découvertes interviennent après que l’agence américaine de l’aviation civile (FAA) a demandé des inspections sur 171 Boeing 737 MAX 9, qui sont maintenus au sol dans l’attente de ce passage en revue.
      Lundi, la compagnie Aeroméxico a déclaré être dans la « phase finale d’une inspection détaillée » et anticiper la remise en service de ses 19 MAX 9 « dans les prochains jours ».

    • dans les semaines qui précèdent, l’avion, pratiquement neuf, avait connu des incidents à répétition sur son système de pressurisation, peut-être liés à un jeu ou des vibrations de la fausse porte. Ce qui avait conduit la compagnie à ne pas utiliser l’avion sur des liaisons long-courrier (vers Hawaï).

      Alaska Airlines jet that had a cabin wall blowout made 3 recent Alaska-Hawaii flights - Alaska Public Media
      https://alaskapublic.org/2024/01/09/alaska-airlines-jet-that-had-a-cabin-wall-blowout-made-3-recent-alaska

      At the time of the blowout, the aircraft was just a few months old. Alaska Airline had restricted the jet from long flights over water after a warning light that could signal a pressurization problem lit up on three flights, on Dec. 7 and twice in January.

    • Le fabricant #Spirit_AeroSystems (qu’on a déjà croisé ici dans les épisodes de la saison précédente du feuilleton 737 Max) était – déjà – la cible de procès pour divers problèmes de qualité

      Boeing supplier that made Alaska Airlines door plug was warned of « defects » with other parts, lawsuit claims - CBS News
      https://www.cbsnews.com/news/boeing-loose-bolts-alaska-airlines-united-airlines-spirit-aerosystems-door-

      The manufacturer of the door plug that was blown out in mid-air during a Alaska Airlines flight on Friday was the focus of a class-action lawsuit filed less than a month earlier, with the complaint alleging that Spirit AeroSystems had experienced “sustained quality failures” in its products. 

      The complaint, initially filed in federal court in May and amended in December, was filed on behalf of investors in Spirit AeroSystems, which was originally a manufacturing unit of Boeing until it was spun off in 2005 (The company has no relationship with Spirit Airlines.) According to the suit, Spirit relies heavily on Boeing for orders and manufactures much of the aviation giant’s jet fuselages. 

      The lawsuit was earlier reported by the investigative publication The Lever.

      The midair incident involved a door plug, panels designed to fit into doors that typically aren’t needed on an aircraft, transforming them into windows. One of these plugs was sucked out of a Boeing 737 Max 9 flown by Alaska Airlines just minutes after the plane departed Oregon’s Portland International Airport on its way to Ontario, California. 

      Alaska and United Airlines — the only two U.S. carriers to fly the Boeing 737 Max 9 — have since said they have found loose bolts inside several other door plugs on the jets, which the Federal Aviation Administration has grounded.

      Boeing supplier that made Alaska Airlines door plug was warned of « defects » with other parts, lawsuit claims - CBS News
      https://www.cbsnews.com/news/boeing-loose-bolts-alaska-airlines-united-airlines-spirit-aerosystems-door-

      The manufacturer of the door plug that was blown out in mid-air during a Alaska Airlines flight on Friday was the focus of a class-action lawsuit filed less than a month earlier, with the complaint alleging that Spirit AeroSystems had experienced “sustained quality failures” in its products. 

      The complaint, initially filed in federal court in May and amended in December, was filed on behalf of investors in Spirit AeroSystems, which was originally a manufacturing unit of Boeing until it was spun off in 2005 (The company has no relationship with Spirit Airlines.) According to the suit, Spirit relies heavily on Boeing for orders and manufactures much of the aviation giant’s jet fuselages. 

      The lawsuit was earlier reported by the investigative publication The Lever.

      The midair incident involved a door plug, panels designed to fit into doors that typically aren’t needed on an aircraft, transforming them into windows. One of these plugs was sucked out of a Boeing 737 Max 9 flown by Alaska Airlines just minutes after the plane departed Oregon’s Portland International Airport on its way to Ontario, California. 

      Alaska and United Airlines — the only two U.S. carriers to fly the Boeing 737 Max 9 — have since said they have found loose bolts inside several other door plugs on the jets, which the Federal Aviation Administration has grounded.

    • L’expert : c’est normal, dans le secteur aéronautique, c’est plein de petits jeunes qui bossent comme des cochons.
      (traduction libre…)

      Quest Means Business sur X 
      https://twitter.com/questCNN/status/1744775723192119498

      “We have a relatively young workforce throughout the aerospace supply chain, and it is showing up in quality escapes that we experienced all throughout 2023.”

      Citi analyst Jason Gursky on the aviation industry following a Boeing plane’s mid-air fuselage blowout.

    • ça aurait peut-être coûte (un peu) plus cher d’utiliser une conception garantissant la sécurité (#safety_by_design). Ben oui, une pièce – introduite par l’intérieur – dont les bords débordent de l’ouverture dans le fuselage…

      Aviation experts raise questions about 737 Max ‘door plug’ design | CNN Business
      https://www.cnn.com/business/boeing-737-max/index.html

      In interviews with CNN, some experts argued that if that door plug were designed to be larger than the opening it covers and installed inside the plane, the force of the pressurized air in the passenger cabin would force the plug against the plane’s interior frame and a situation such as the one on the Alaska Airlines flight could have been avoided. However, such a design could have added costs and practical disadvantages, some said.

    • Chez Boeing, la finance contre les ingénieurs
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/11/chez-boeing-la-finance-contre-les-ingenieurs_6210186_3232.html

      Les nouveaux déboires des 737 MAX, déjà responsables de deux catastrophes en 2018 et 2019, illustrent la bascule de la culture d’entreprise intervenue au tournant du siècle chez l’avionneur américain.

      Après la catastrophe évitée à bord d’un #Boeing #737 MAX 9 d’Alaska Airlines, dont une partie du fuselage a été arrachée, vendredi 5 janvier, le PDG de l’avionneur américain, David Calhoun, a fait amende honorable devant les cadres de Boeing réunis, mardi 9 janvier, en urgence : « Nous allons aborder cela d’abord en reconnaissant notre erreur », a-t-il expliqué, ajoutant que les compagnies aériennes étaient « profondément ébranlées », mais qu’elles allaient conserver leur« confiance en [eux] tous ».

      Vraiment ? Après que les inspections d’autres appareils ont montré que les vis de la pièce qui bouche l’espace réservé à une possible porte de secours supplémentaire n’étaient pas bien serrées ? Après la catastrophe de deux 737 MAX en 2018 (Lion Air, Indonésie, 189 morts) et 2019 (Ethiopian Airlines, 157 morts), qui ont révélé des défauts de #conception et une volonté de dissimulation aux autorités de régulation américaines ?

      On peut prétendre, comme certains analystes financiers, qu’il s’agit d’un problème de contrôle qualité qui sera vite surmonté. En réalité, la confiance en Boeing est brisée. « Ils sont revenus cinq ans en arrière. Calhoun doit faire quelque chose de radical pour sortir de cela. C’est une entreprise qui semble se soucier des profits plus que de la sécurité », a accusé, le 9 janvier sur CNBC, Paul Argenti, professeur de communication d’entreprise à l’université Dartmouth (New Hampshire).

      Politique d’économies

      De fait, le logiciel de M. Calhoun et des équipes de Boeing est en cause. Le patron est un disciple de Jack Welch (1935-2020), qui, dirigeant de General Electric de 1981 à 2001, en avait fait l’entreprise la plus puissante du monde, privilégiant la rentabilité. Le conglomérat s’est effondré et a fini démantelé, tandis que Jack Welch est accusé d’avoir tué le capitalisme industriel américain. Ses héritiers, parmi lesquels M. Calhoun, sont aujourd’hui accusés de tuer Boeing, géant de l’aéronautique civile et militaire. Trop gros pour tomber, il aurait peut-être sombré s’il n’était pas stratégique et n’avait pas été sauvé par le refinancement avantageux des « années Covid ».

      Tout remonte à la bascule de la culture d’entreprise intervenue au tournant du siècle, avec la montée d’Airbus, que la firme n’avait jamais pris au sérieux, et la course aux #économies. Comme l’explique le journaliste Peter Robison dans son ouvrage Flying Blind (« voler à l’aveugle », Anchor Books, 2021, non traduit), le slogan de l’entreprise, « travailler ensemble », est devenu « davantage pour moins cher ». Boeing est passé d’une culture d’ingénieurs à une culture de financiers et de commerciaux. En dépit de ses déboires, il vaut plus qu’Airbus en Bourse.

      Le drame se noue en 2000, lors d’une grande #grève des 23 000 #ingénieurs de Seattle (Etat de Washington), qui conduit à un divorce entre les ingénieurs syndiqués et la direction. Cette dernière décide alors de déménager son siège à Chicago (Illinois), loin de ses centres de production.

      Il faut aussi faire des économies sur les nouveaux projets. Le lancement du Boeing 777 avait fait la fierté des équipes dans les années 1990. Pour son projet de 787 Dreamliner, la direction fixe un budget plus faible de 60 % que celui du 777. Boeing décide d’en délocaliser la production dans l’Etat non syndiqué de Caroline du Sud, avec des #salaires deux fois moindres, mais peine à former ses techniciens. En Europe, le droit du travail, qui complique les licenciements et renchérit la main-d’œuvre, force Airbus à monter en gamme et en automatisation.

      Multiples défaillances de production

      La demande de moyen-courriers s’envole, pour la plus grande joie d’Airbus, dont les A320 sont nettement moins chers que les 737 de Boeing. L’avionneur de Seattle subit alors plusieurs humiliations : en 2010, le patron de Ryanair, Michael O’Leary, propose d’acheter 300 Boeing 737 à un prix 20 % au-dessous du coût de revient de Boeing. Un an plus tard, American Airlines menace de préférer l’A320. La direction de Boeing décide non pas de concevoir un nouvel appareil, ce qui aurait coûté 25 milliards de dollars (près de 23 milliards d’euros), mais de moderniser ses 737, moyennant 2,5 milliards de dollars. Le projet est mal conçu : les moteurs plus gros, fixés plus en avant sous les ailes, déséquilibrent l’appareil. Plutôt qu’une correction très coûteuse de la conception de l’avion, on lui adjoint un logiciel pour le rééquilibrer.

      Boeing se heurte alors à une nouvelle exigence des compagnies aériennes low cost américaines : elles ne veulent pas que leurs pilotes aient à suivre de coûteuses formations et souhaitent qu’ils puissent passer, comme chez Airbus, d’un modèle à l’autre. Boeing prétend, contre l’évidence, que les pilotes n’ont pas besoin d’une #formation pour piloter les 737 MAX, ce qui sera fatal aux pilotes de Lion Air et d’Ethiopian Airlines.

      Pendant ce temps, l’entreprise rachète ses actions pour soutenir son cours de Bourse, paye royalement ses dirigeants et externalise tout ce qu’elle peut. Dès 2005, elle filialise sous le nom de Spirit AeroSystems son usine de Wichita (Kansas) afin de ne pas octroyer aux ouvriers de cet Etat rural les mêmes augmentations qu’à Seattle. Elle transforme aussi des coûts fixes en coûts variables, en externalisant la fourniture du fuselage. Cette filiale, aujourd’hui en quasi-perdition économique, multiplie les défaillances de production, alors que Boeing ne joue plus qu’un rôle de concepteur et d’assembleur.
      Boeing s’intéresse-t-il encore à l’aéronautique civile ? On peut en douter, tant il est biberonné à la commande militaire, surtout depuis qu’il a fusionné, en 1997, avec le canard boiteux McDonnell Douglas. Dès 2003, une étude avait révélé que, sur la valeur de l’action de 35 dollars, la partie civile ne valait que 3 dollars. Les contrats militaires, avec leurs avances, sont tellement plus confortables ! Le nouveau déménagement de son siège, en 2022, de Chicago à Washington, confirme que la direction a pour priorité les contacts avec le Pentagone et le lobbying politique. Loin, trop loin des ingénieurs.

    • Boeing to add further quality inspections for 737 MAX | Reuters
      https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/boeing-add-further-quality-inspections-737-max-2024-01-15

      Boeing (BA.N) will add further quality inspections for the 737 MAX after a mid-air blowout of a cabin panel in an Alaska Airlines (ALK.N) MAX 9 earlier this month, the head of its commercial airplanes division said on Monday.

      The planemaker will also deploy a team to supplier Spirit AeroSystems (SPR.N) - which makes and installs the plug door involved in the incident - to check and approve Spirit’s work on the plugs before fuselages are sent to Boeing’s production facilities in Washington state, Stan Deal, president of Boeing Commercial Airplanes, said in a letter to Boeing employees.

      Où vont-ils chercher tout ça !?

    • et la FAA, aussi, prend de bonnes résolutions
      (c’est marrant – ou pas, comme disent certains par ici – je croyais me souvenir de bonnes résolutions du même tonneau de la même administration lors de l’affaire du MCAS)
      Alaska Airlines begins preliminary inspections on up to 20 Boeing 737-9 MAX | Reuters
      https://www.reuters.com/business/aerospace-defense/alaska-airlines-begins-preliminary-inspections-up-20-boeing-737-9-max-2024-

      Under more stringent supervision, the regulator will audit the Boeing 737 MAX 9 production line and suppliers and consider having an independent entity take over from Boeing certain aspects of certifying the safety of new aircraft that the FAA previously assigned to the planemaker.

      EDIT : 08/2019, les commentaires évoquent un régulateur laxiste…
      https://seenthis.net/messages/796072

      heureusement, chez nous, on est bons, parce que, dans le nucléaire, on fait le chemin inverse : absorption de l’IRSN par l’ASN pour former l’ASNR
      https://seenthis.net/messages/1036595

    • le téléphone passé à travers le hublot a été retrouvé à Vancouver et fonctionne encore après une chute de 5000 mètres…
      (pas le Vancouver canadien, mais le Vancouver états-unien, ville voisine de Portland d’où avait décollé l’avion)

      iPhone falls thousands of feet from Alaska Airlines jet and survives
      https://www.usatoday.com/story/news/nation/2024/01/09/iphone-boeing-737-max-9-jet-fall-physics-science/72156904007

      Even as serious questions emerged about why a door plug flew off one of Alaska Airlines’ new Boeing jets last week and forced an emergency landing, one question was on the mind of many cellphone users: How in the world did an iPhone reportedly fall 16,000 feet from the aircraft and survive intact?

      Social media channels were abuzz with discussion and speculation over how the phone could have still been operable and whether the phone’s survival might find its way into an advertising campaign. USA TODAY reached out to two scientists who explained how physics would have played a role. 

      David Rakestraw, a senior scientist at the Lawrence Livermore National Laboratory in California, works with students as part of the laboratory’s science and math education program. He often talks with students about cellphones, phone drop tests, and how students can do sophisticated experiments with their phones. 

      In this case, at least three things would have worked in the phone’s favor, Rakestraw explained. 

      First, phone manufacturers have been working to make phones stronger, given the number of tumbles our mobile devices take, from much shorter distances. Phone cases and screen protectors also help protect a phone when it falls, he said. And finally, where the phone landed might have made all the difference. 

      How was the cellphone found?
      A man in Vancouver, Washington, Sean Bates, posted on X that he found the iPhone in Portland on Sunday after the National Transportation Safety Board asked people in the area to search for any pieces that might have fallen from the jet.

      Bates told a local television station he found the phone alongside a road, under a bush. He said the phone was still in airplane mode, with a baggage receipt for the Alaska Airlines flight still on its screen.

  • Pentest Insights: Choosing a Tool for #traffic_analysis and Interception
    https://hownot2code.com/2021/11/11/pentest-insights-choosing-a-tool-for-traffic-analysis-and-interception

    GUEST POST Author David Balaban Traffic analysis is a very important stage of penetration testing. In packets transmitted over the network, you can find many interesting things, for example, passwords for accessing various resources and other valuable data. To intercept and analyze traffic, sniffers are used, which humanity has invented a great many. Today I will … Continue reading Pentest Insights: Choosing a Tool for Traffic Analysis and Interception

    #Tips_and_tricks #bugs #information_security #safety #security
    https://1.gravatar.com/avatar/a7fa0bb4ebff5650d2c83cb2596ad2aa?s=96&d=identicon&r=G

    • lien vers l’asso francophone
      https://echap.eu.org

      Nous avons publié et nous maintenons à jour des guides pour aider les personnes victimes de violences à se protéger d’utilisations abusives de la technologie.

      Guides généraux
      Guide : Se déconnecter de son ex-partenaire
      Guide : Stratégies de mots de passe
      Guides sur la sécurité de comptes en ligne :
      Vérifier les accès à son compte Google
      Guide de confidentialité pour WhatsApp
      Guide de confidentialité et de sécurité pour Instagram
      Guide de confidentialité et de sécurité pour Twitter
      Guide de sécurité pour Facebook
      Guides sur la sécurité d’appareils informatiques :
      Identifier des signes de la présence d’un logiciel espion sur Android
      Vérifier les informations partagées sur un téléphone Android
      Guide de sécurité pour iPhone

      Le contenu de ces guides est distribué sous licence Creative Common BY-NC-SA. L’identité graphique de Echap ainsi que les guides sous format PDF sont distribués sous licence Creative Common BY-NC-ND.
      Ressources externes

      Vous trouverez également des ressources pertinentes sur les sites web suivants :

      En français :
      Par le centre Hubertine Auclert (centre francilien pour l’égalité femmes-hommes)
      Le rapport sur les cyber-violences conjugales (2018)
      Le guide Aider les femmes à être en sécurité en ligne (sur Facebook)
      Le guide de protection numérique
      Le ressources du collectif Féministes contre le cyber-harcèlement
      Les ressources contre le stalking de l’association Protects
      Des listes d’organisations travaillant sur les violences conjugales sont disponibles sur le site Solidarité Femmes et sur la page d’orientation du centre Hubertine Auclert pour la région parisienne
      En anglais :
      Resources from the Clinic to End Tech Abuse
      Women’s Technology Safety and Privacy Toolkit by Technology Safety Australia

    • voir aussi:
      International Womens Media Foundation (#IWMF)

      Safety Training: Online Abuse and Harassment
      https://www.iwmf.org/programs/online-harassment

      Know Your Trolls

      About This Course

      Welcome to this course on online harassment developed by the IWMF, digital security experts, journalists, and online education experts who collaborated during workshops and sprints to co-create it. The goal of this course is to help journalists identify the abuse they are receiving online and who may be behind it as well as offer some key strategies that may help journalists to be better prepared.

      https://learn.totem-project.org/courses/course-v1:IWMF+IWMF_OH_EN+001/about

      Keep it Private

      About This Course

      Welcome to this course about online privacy for journalists developed by the IWMF, digital security experts, journalists, and online education experts who collaborated during workshops to co-create it. The goal of this course is to get journalists thinking about privacy and the information they share online. Journalists face the difficult task of needing to have an online presence while trying to protect themselves from being harassed and attacked online. This course will provide them with practical tips on how to better protect themselves and their families.

      https://learn.totem-project.org/courses/course-v1:IWMF+IWMF_KP_EN+001/about

      #online_harassment #online_abuse #digital_security #online_course #safety_training #journalism #privacy

    • SaferNet (Spanish)
      https://new.safernet.org.br/#

      About SaferNet

      SaferNet Brazil is a non-profit organization, that provides nationwide services in Brazil, without political, religious or racial party. Founded on December 20, 2005 by a group of computer scientists, professors, researchers and law graduates, the organization started to put into practice research and social projects to fight crimes and violations of the Human Rights on the Internet.

      At that time, it was urgently necessary to provide an effective, consistent and lasting response to the serious problems related to the misuse of the Internet: the practise of crimes and violations against human rights. Solicitation, production and large-scale dissemination of images related to child sexual abuse, racism, neo-nazism, religious intolerance, homophobia, incitement to crimes against life and cruelty against animals are examples of cyber crimes witnessed on the Internet.

      However, Brazil has a lack of concrete policies and actions that could help to cope with these complex matter, which involves economic, social and cultural factors, with implications in the fields of ethics, morality, education, health, law, public safety, science and technology.

      Once SaferNet Brazil was established, the organization became a national reference in the struggle against crimes and violations of human rights on the Internet and has been strengthened due to the national and international capacity for mobilization, the production of content and technology for the struggle against cyber crimes and the co-operation agreements signed with government institutions such as the Federal Public Ministry.

      Through the dialogue, SaferNet Brazil leads the search of solutions together with the Civil Society, the Internet Industry, the Federal Government, the Federal Public Ministry, the National Congress and Police authorities.

      Our goal is to transform the Internet in a responsible and ethical environment, that allows children, youngsters and adults to create, develop and build social relationships, knowledge and citizenship in a safe manner.

      We count on you to build a safer cyber world!

      http://www.safernet.org.br/site/node/2686

  • How to keep your Bitcoins safe ?
    https://hackernoon.com/how-to-keep-your-bitcoins-safe-c3dfebcf3f77?source=rss----3a8144eabfe3--

    The most important benefit of #bitcoin (and other cryptocurrencies) is the fact that you and only you have control over them. No one, like a bank or government, for example, can take them from you.But with great power comes great responsibility. Because only you control your funds, if thing go south, there’s no one to rely upon and no one to help you. If you mess things up, you can only blame yourself.Therefore, keeping your coins safe is the highest priority of any #cryptocurrency owner. Here is the list of main alternatives where to keep one’s coins, from the worst to the best option.Crypto ExchangesLevel of #security: LowRecommended storage value: $0Recommended wallets: not recommendedUsability: You don’t have full control over your funds99% of all cryptocurrency hacks happened at (...)

    #crypto #safety

  • Understanding Starsky Robotics’ Voluntary #safety Self-Assessment
    https://hackernoon.com/understanding-starsky-robotics-voluntary-safety-self-assessment-126e5df1

    Enhancing Highway Safety for the Long-HaulEight months ago, I joined Starsky Robotics as our Director of Safety Policy. I’ve previously worked on FAA certified avionics, automotive electronics systems, and most recently focused on safely integrating unmanned aerial vehicles into the U.S. national airspace. Safety is a critical concern for each of these industries and is at the core of our approach to automation at Starsky. To that end, Starsky’s first step after raising our Series A was bringing me on board to ensure our commitment to safety is an actionable part of everything we do when putting driverless trucks on America’s highways.Our safety strategy begins with an understanding of the term “safety” itself. At Starsky, we use the International Organization for Standardization’s (...)

    #transportation #trucking #autonomous-cars #self-driving-cars

  • Augmented Reality Holographic Barriers
    https://hackernoon.com/augmented-reality-holographic-barriers-5d94f7c4105b?source=rss----3a8144

    and how they will help make our streets a little saferhttps://medium.com/media/ed2c23b3839f25f950cbdf881dfa40c5/hrefWhat’s going on here?When a tram/light rail is approaching, an augmented reality holographic barrier materialises along the path of the tram, making it more visible for pedestrians and cars, giving us more time to notice and react.What does this mean?This happened to me the other day while walking down one of the main streets in Jerusalem, where both pedestrians and trams share the street.I’ve walked this street plenty of times before and I know the trams are there. But this particular day was a Friday when trams finish running early out of respect for the Sabbath. They weren’t meant to be on the street. So there I was, with my earphones in my ears listening to a podcast, (...)

    #augmented-reality #ai #hologram #public-transit #safety

  • The Next Wave of Smart Cities
    https://hackernoon.com/the-next-wave-of-smart-cities-aebd5c879be6?source=rss----3a8144eabfe3---

    Modern urban dwellers face a variety of challenges. From traffic congestion and growing concerns over pollution to a wide range of overburdened resources, such as hospitals and utilities, the next wave of smart cities carries the potential to alleviate many of the problems in our day-to-day lives.According to the United Nations, approximately 55% of the world’s population lives in cities, with projections reaching 66% by 2050. When combined with the rise in overall population, this urbanization is expected to add 2.5 billion people to cities over the next 30 or so years. Since our urban areas are already overcrowded and suffering from overextended resources, we need to take action in the form of developing and implementing the next wave of smart cities.Fortunately, as the capabilities (...)

    #safety #iot #smart-cities #urban-planning #internet-of-things

  • «The phantom of the “distracted pedestrian” haunts America»
    https://thebaffler.com/latest/whos-afraid-petextrian-fraade

    As it happens, the enormous legal privileges of car drivers are rooted in an earlier anti-pedestrian campaign dating from the early days of the automobile. Historically, city streets had been part of the public realm.(...) So starting in the 1920s, automakers and their allies led a coordinated effort to “socially reconstruct” American city streets, as historian Peter D. Norton writes — shifting responsibility for maintaining road safety away from drivers and onto pedestrians.

    via metafilter
    #safety #car #cagers

  • UK hate crime studies suggest “ordinary people” committed most of them; our research confirms same is true in the US.

    Amid the Blaring Headlines, Routine Reports of Hate-Fueled Violence - ProPublica
    https://www.propublica.org/article/amid-the-blaring-headlines-routine-reports-of-hate-fueled-violence

    Earlier this year, ProPublica reported on studies done in Great Britain on hate crimes in the aftermath of the Brexit vote. Immigrants in the country faced violence, having been demonized as a threat during the polarizing and ultimately successful effort to withdraw from the European Union. One of the researchers’ findings was that the hate incidents very often did not involve fringe, ultra-nationalist and neo-Nazi groups. Instead, they were perpetrated by, as one researcher put it, “ordinary people.”

    The accounts marshaled by the Documenting Hate coalition suggest the same is true in the U.S. Amid the hundreds upon hundreds of news reports of crimes and insults and threats we’ve collected, there’s an everyman quality to the accused. While the black man killed in New York was allegedly slain by a consumer of white supremacy propaganda, the immigrant shot to death in Kansas City was allegedly killed by an unremarkable suspect, a man who had worked menial jobs across his life and, according to some associates, been in a spiral of drinking and depression for months.

    Hate Speech after Brexit - Demos
    https://www.demos.co.uk/project/hate-speech-after-brexit

    The Centre for the Analysis of Social Media at Demos has been undertaking research into the impact that the European Referendum result has had on xenophobia and racism on Twitter, and also how the platform has been used to both report hate speech incidents and to express solidarity with migrants.

    A full overview of the study, which also included research into Islamophobia on Twitter in the aftermath of the Brussels terrorist attacks, can be downloaded here:

    Brexit and Xenophobia
    Islamophobia after the Brussels Attacks

    A methodological paper supporting the studies can be downloaded here.

    Key findings are highlighted below:

    2,413 online reports of hate speech & racial abuse in Brexit aftermath

    Exclusive Demos analysis finds 2,413 unique reported incidents from UK streets of hate speech and xenophobic abuse in the week following the EU Referendum
    Identifies 13,236 tweets sent in the UK from 24 June–1 July with xenophobic or anti-immigrant attitudes
    But study also finds Twitter was used as a platform for expressing solidarity with migrants and challenging racism – with 44,003 tweets sent during the same period under the #SafetyPin support hashtag

    New analysis from Demos think tank has captured a significant spike in online and offline hate speech in the aftermath of the European Referendum.

  • #Safety_Check : entre individualisation et dépolitisation
    http://www.internetactu.net/a-lire-ailleurs/safety-check-entre-individualisation-et-depolitisation

    Tausif Noor (@tausifnoor), étudiant spécialiste d’art visuel, de politique et d’histoire de l’art, pour Real Life, revient sur le Safety Check de Facebook (Wikipédia), cet outil présenté par FB comme un outil de réassurance… pour aider ses utilisateurs à communiquer avec leurs proches en cas d’événement grave (catastrophe naturelle ou (...)

    #A_lire_ailleurs #Débats #big_data #Confiance_et_sécurité #eAdministration #eDémocratie #sécurité #surveillance

  • Un an après les attentats du 13 novembre, les transformations du « #safety_check » de #Facebook
    http://www.lemonde.fr/pixels/article/2016/11/13/un-an-apres-les-attentats-du-13-novembre-les-transformations-du-safety-check

    Le 13 novembre 2015, les Français assistaient, médusés, aux pires attentats qu’ait connu le pays depuis la Seconde guerre mondiale. Le même soir, ils découvraient sur Facebook une fonction qui allait, malheureusement, leur devenir très familière. Une notification lourdement estampillée « contrôle d’absence de danger », les incitant à indiquer à leurs amis, en un clic, qu’ils étaient en sécurité. Pas moins de 4,1 millions de Français ont alors cliqué, informant 360 millions d’internautes qu’ils n’étaient pas en danger, selon les chiffres communiqués par Facebook. Une initiative bien accueillie, comme autant de petites lueurs d’espoir dans le chaos.

    C’était la toute première fois que Facebook activait son safety check – le nom original – dans le cadre d’un attentat, alors qu’il n’était initialement conçu que pour répondre aux catastrophes naturelles. Un an plus tard, Facebook a complètement bouleversé le fonctionnement de son outil ; et pour cause : bien que plébiscité par l’usage, le safety check a été, peu après sa mise en œuvre en France, largement critiqué.

    #risques #algorithme #terrorisme #catastrophe_naturelle

  • Facebook est un outil adéquat pour collecter des #informations sur le niveau de sécurité de chacun. Ce qui n’empêche pas d’étudier de près le pouvoir que nous lui octroyons.

    Pendant la crise à Paris vendredi soir, les gens se démenaient pour avoir des nouvelles, pas seulement sur ce qui se passait mais aussi pour savoir si leurs amis et leurs familles étaient en sécurité. Et la fonction #Safety Check de #Facebook, introduite pour la première fois en 2014, s’est rapidement avérée un outil pratique et précieux. Tout ce que les utilisateurs de Facebook à #Paris avaient à faire était de répondre à la question « Êtes-vous en sécurité ? ».

    C’est une question simple, dont la réponse peut contribuer à rassurer nos communautés et nos réseaux pendant les moments d’incertitude. Mais c’est aussi une question profondément personnelle. En général, on nous la pose à l’oral –c’est quelqu’un qui nous aime ou une personne chargée de dispenser les soins assurés par la société, comme un secouriste ou un travailleur social.
    http://www.slate.fr/story/110009/attentats-facebook-safety-check-responsabilite