• #Déesse grecque de la sagesse et de la stratégie militaire, #Athéna a été largement récupérée par l’imagerie officielle de la #France (monnaies, timbres, façades d’édifices publics, bustes de mairie…).

    https://sms.hypotheses.org/12161

    #athéna, #déesse, #antiquité, #antique, #grèce, #France, #politique, #pratique, #symbole, #imagerie, #monnaie, #timbre, #mairie, #sagesse, #stratégie, #militaire, #histoire, #politique, #manon_bril, #image, #incarnation

  • A l’hôpital, « nous sommes dans une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne » Basta - Nolwenn Weiler - 7 mars 2018
    https://www.bastamag.net/A-l-hopital-nous-sommes-dans-une-logique-fordiste-les-femmes-doivent-accou

    « Beaucoup sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, mais ce n’est pas du tout le cas. » Derrière cette fausse évidence combattue par Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux, se cache l’histoire d’une médicalisation à l’extrême de l’accouchement : l’usage d’hormone pour accélérer le travail, comme le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies, dont les conséquences ressemblent parfois à celles de l’excision, dessinent le portrait d’un hôpital plus soucieux de productivité que du respect des femmes. En lieu et place de cette maltraitance qui laisse des traces, des alternatives existent pourtant.
    Entretien.

    Basta ! : En France, l’hôpital possède un quasi-monopole sur l’accouchement. Dans votre ouvrage, vous rappelez que cette médicalisation à outrance a été imposée aux femmes, bien plus que revendiquée par elles. Pourquoi ?

    Marie-Hélène Lahaye [1] : Beaucoup de gens, y compris des féministes, sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, et cesser de mourir en mettant leurs enfants au monde. Ce n’est pas du tout le cas. Historiquement, la médicalisation de l’accouchement s’est faite sous la pression des pouvoirs publics, dans le cadre de politiques natalistes. A partir du 18ème siècle, il a été considéré qu’une nation devait avoir beaucoup d’enfants, puisque cela lui permettait d’avoir à terme de nombreux soldats pour faire la guerre et de nombreux bras pour faire tourner l’économie. Cette volonté de voir la population augmenter s’est accentuée aux 19ème et 20ème siècles, avec des lois interdisant la contraception et l’IVG, et une médicalisation croissante de l’accouchement renforçant le rôle du médecin.

    Dans l’entre-deux-guerres, pendant la période fasciste que traverse l’Europe, les lois contre la contraception et l’avortement sont encore renforcées. Parallèlement, une médicalisation croissante de l’accouchement se met en place en poussant les femmes vers les hôpitaux. Mais encore au début du 20ème siècle, les femmes résistent, elles ne veulent pas aller accoucher à l’hôpital. Les pouvoirs publics ont fini par avoir raison de cette résistance après la Seconde guerre mondiale, en proposant aux femmes qui accouchent à l’hôpital de ne plus avancer les frais, au contraire de celles qui accouchent à la maison.

    Pourquoi les femmes ne voulaient-elles pas se rendre dans les hôpitaux pour mettre leurs enfants au monde, en préférant rester chez elles ?

    Aux 18ème et 19ème siècles, les hôpitaux n’étaient vraiment pas attirants. On y accueillait les femmes sans toit, méprisées par la société, y compris par les soignants qui les accueillaient : les sans-abris, les prostituées, les petites bonnes enceintes suite aux viols de leurs patrons. La plupart de ces femmes mettaient au monde des « bâtards », qu’elles abandonnaient en général aussitôt. Les hôpitaux étaient de vrais mouroirs pour les femmes qui accouchaient, en premier lieu à cause du manque d’hygiène. Les médecins passaient de la morgue aux salles d’accouchement sans se laver les mains et transmettaient aux femmes un germe à l’origine de la fièvre puerpérale, qui les tuait massivement.


    Les conditions d’hygiène ont commencé à s’améliorer suite à la découverte de ce germe. Il y eu ensuite Pasteur, sa théorie microbienne et l’aseptisation des lieux qui est devenue plus systématique. Malgré ces progrès, les hôpitaux ont conservé cette image négative. Ils ont continué à être des lieux sans intimité, où les femmes n’étaient pas respectées. Elles continuaient par conséquent à préférer accoucher chez elles.

    Pourquoi la mortalité des femmes en couches a-t-elle diminué ?
    Après la Seconde guerre mondiale, on voit la mortalité maternelle s’effondrer partout en occident pour diverses raisons : à l’asepsie généralisée, s’ajoutent la découverte des antibiotiques, puis la possibilité de faire des transfusions sanguines. Les femmes sont aussi plus robustes et en meilleure santé. Il faut se souvenir de leurs conditions de vie au 19ème siècle : elles travaillaient dur, étaient mal nourries, enchaînaient les grossesses, sans nécessairement l’avoir voulu.

    Ce sont donc les progrès de la médecine générale et l’amélioration des conditions de vie qui font chuter la mortalité maternelle. Ce n’est ni l’hôpital, ni l’obstétrique [spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, ndlr]. Entre 1945 et 1950, plus de la moitié des femmes continuent à accoucher à domicile ! Ensuite, dans les décennies suivantes, la médicalisation augmente, sans qu’il y ait d’impact notable sur la mortalité des femmes qui accouchent. 10 % des femmes ont un accouchement compliqué, et pour elles, il est évident que l’obstétrique est nécessaire. Mais toutes les autres peuvent parfaitement accoucher sans !

    Ces progrès de la médecine se sont peu à peu transformés en standardisation de l’accouchement, avec une hyper médicalisation qui peut également entraîner des complications, dites-vous. Pourquoi ?
    Aujourd’hui en France, toutes les femmes, ou presque, accouchent à l’hôpital. Le protocole qu’on leur impose n’est pas du tout prévu pour les sauver ou les protéger, mais pour que l’hôpital tourne le plus vite possible. Il s’agit d’une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne, avec des sages-femmes qui courent d’une salle à l’autre, en accélérant le travail ici, et en le ralentissant ailleurs... Il n’y a pas d’accompagnement humain, ni de prise en compte des souhaits individuels, mais des normes déconnectées de la réalité physiologique de l’accouchement. Parmi ces normes : le dogme selon lequel le col de l’utérus doit s’ouvrir d’un centimètre par heure. Pour contrôler ce rythme, totalement arbitraire, on impose aux femmes des touchers vaginaux réguliers, c’est à dire qu’on leur enfonce deux doigts très profondément dans le vagin pour mesure l’ouverture du col. Ce peut être une personne différente à chaque fois.

    Si ce timing, cette norme, ne sont pas respectés, on propose alors aux femmes de leur injecter de l’ocytocine de synthèse qui imite l’hormone naturelle du même nom, responsable du bon déroulement de l’accouchement en assurant les contractions de l’utérus. En 2016 en France, 52 % des femmes reçoivent de l’ocytocine de synthèse pour que leur accouchement soit accéléré. Peut-être faut-il rappeler que l’accouchement est un processus très lent. L’utérus, devenu pour l’occasion le muscle le plus puissant de l’organisme, pousse petit à petit le fœtus vers la sortie, au cours d’une période s’étalant sur de nombreuses heures, parfois même sur plusieurs jours. Le bébé avance millimètre par millimètre, en toute sécurité vers sa naissance.

    En quoi ces « accélérations » d’accouchement peuvent-elles être problématiques ?
    Les injections d’ocytocine de synthèse ne sont pas sans conséquences, ce que l’on se garde bien de dire aux femmes. Première conséquences : la douleur. Si les contractions sont naturelles, le corps produit en même temps des endorphines qui atténuent la douleur et rendent les choses supportables. Avec les hormones de synthèse, certaines femmes peuvent se retrouver avec une contraction qui ne cesse pas, au lieu des vagues qui arrivent régulièrement et qui permettent de récupérer entre chaque contraction. Elles ont d’autant plus mal qu’on leur impose de rester allongées sur le dos, alors que pour gérer la douleur, il vaut mieux être mobile. Résultat : on leur pose une péridurale. 82 % des femmes en France accouchent avec une péridurale. Dans d’autres pays, seules 15 à 20% des femmes en ont besoin.

    Deuxième conséquence : les risques de complications comme la souffrance fœtale ou l’hémorragie de la délivrance. Le bébé n’arrive pas forcément à supporter les violentes contractions entraînées par l’injection d’ocytocine. Cela augmente les taux de césariennes, pour le soustraire rapidement à la violence des contractions. Les hémorragies de la délivrance sont aussi plus nombreuses. Pourquoi ? Parce que l’utérus, sur-sollicité par l’ocytocine de synthèse peut se retrouver en incapacité de fermer les vaisseaux sanguins reliés au placenta, ce qu’il fait normalement en se contractant une dernière fois quand le placenta est sorti. Enfin, l’exposition à l’ocytocine de synthèse augmente de 30 % les risques de dépression post-partum. Dès 1997, l’OMS a classé l’accélération de l’accouchement par l’ocytocine comme une pratique fréquemment utilisée à tort.

    Vous questionnez le recours trop systématique à la péridurale. Ne s’agit-il pas néanmoins d’un indéniable progrès, qui libère les femmes de la douleur ?
    Il est très compliqué de questionner cette technique, tant elle apparaît effectivement comme un instrument de libération des femmes de la terrible malédiction divine spécifiant : « Tu accoucheras dans la douleur. » Mais la péridurale ne garantit pas un accouchement indolore ; et bien des femmes sont fort déçues de la réalité lorsque le jour de l’accouchement arrive. D’abord, la péridurale n’est pas posée immédiatement. Souvent, les femmes doivent attendre, certains hôpitaux ne l’administrant qu’une fois le col ouvert de 4 ou 5 centimètres. Les soignants ne tiennent pas forcément compte de ce que demandent les femmes. De plus, dans 10 à 20% des cas, la péridurale ne fonctionne pas, ou alors sur seulement une moitié latérale du corps. Il y a enfin divers effets secondaires, notamment une augmentation de 40% du risque de césarienne et d’extraction instrumentale du bébé – avec des forceps.

    Curieusement, la littérature scientifique est incapable de lier, d’une part, le taux de satisfaction des femmes, d’autre part le fait d’avoir eu une péridurale. Une étude menée en 2013 par le collectif inter-associatif autour de la naissance Ciane révèle même que la proportion de femmes satisfaites de leur accouchement est nettement supérieure chez celles n’ayant pas bénéficié d’une péridurale. Il ne s’agit évidemment pas de s’opposer par principe à cette pratique, qui peut réellement soulager les femmes. Mais son usage doit dépendre du point de vue de chacune. J’ajoute que si une femme demande une césarienne alors que cela n’est pas nécessaire, cela doit être possible également. Il s’agit de laisser les femmes choisir, de les respecter, et de faire confiance à leurs capacités à mettre au monde leur enfant sans danger pour elles, ni pour leur bébé.

    Vous évoquez également de nombreux mauvais traitements, comme par exemple l’interdiction de boire et de manger, ou l’obligation d’accoucher sur le dos...

    En 2016 en France, 88,5 % des femmes étaient couchées sur le dos durant toute la durée de leur travail. 95 % l’étaient au moment de l’expulsion. C’est d’ailleurs l’image que tout le monde a de l’accouchement : une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Cette position n’a pourtant rien de naturel, au contraire. Elle a été imposée au fil de 20ème siècle, avant tout pour le confort des médecins qui n’ont plus besoin de se baisser, et voient mieux « ce qui se passe ». Douloureuse et inconfortable, elle est aussi aberrante au niveau physiologique puisqu’elle ne fait pas profiter le fœtus des effets de la gravité, ni de tous les mouvements du corps et du bassin de la femme permettant sa bonne progression.

    Par ailleurs, certaines femmes rapportent que ce qu’elles ont trouvé le plus pénible lors de leur accouchement, ce n’est pas d’avoir mal, mais d’avoir faim et soif ! En France, de nombreuses maternités interdisent aux femmes de boire et de manger pendant qu’elles accouchent. Le corps médical avance le risque d’étouffement, si l’estomac des femmes est plein et qu’elles doivent subir une anesthésie générale. Rappelons le fait que plus de 80 % des femmes ont une péridurale : brandir les risques dus à une anesthésie générale paraît donc un peu tordu. On sait en plus aujourd’hui comment vider l’estomac en cas d’intervention urgente, c’est ce qui se passe quand des personnes ont de graves accidents de voiture de retour d’un bon dîner bien arrosé par exemple… Interdire aux femmes de boire et manger relève du dogme, et non de la science. C’est aussi une maltraitance au vu du prodigieux effort physique que représente un accouchement, que l’on peut comparer à un marathon.

    Vous mettez en cause le recours aux épisiotomies de routine. Pourquoi ?
    L’autre argument employé pour justifier la position allongée des femmes, avance qu’il serait plus facile, pour le médecin, de procéder à une épisiotomie. Cette « opération » consiste à sectionner sur plusieurs centimètres, au bistouri ou au ciseau, la chair, la muqueuse et le muscle du périnée de la femme qui accouche, juste avant la naissance du bébé, puis à recoudre cette incision. Cette mutilation inclut la section définitive de nerfs, voire d’une partie profonde du clitoris dont on sait maintenant qu’il se prolonge de part et d’autre du vagin. Les conséquences de l’épisiotomie ressemblent pour beaucoup des femmes à celles de l’excision : douleurs intenses pendant plusieurs semaines, perte d’estime de soi, souffrance pendant les relations sexuelles, chute de libido, dépression. Pour justifier cette pratique cruelle, le mondé médical a d’abord invoqué la protection du bébé : protéger le cerveau des enfants, qui risquerait d’être endommagé lors du passage dans le vagin de leur mère. Puis on s’est rendu compte que ce n’était pas valide.

    On a donc gardé la pratique, mais on a dit que c’était pour protéger le périnée des femmes, et empêcher les déchirures. Ce qui est également faux. Les études démontrent que l’épisiotomie non seulement n’évite pas les très rares déchirures importantes du périnée, mais surtout en augmente la gravité. Preuve de l’irrationalité de cette pratique : la grande variation des chiffres d’un pays à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un soignant à l’autre. En 2010 en France, 27 % des femmes qui ont accouché ont subi une épisiotomie (44 % pour les femmes accouchant de leur premier enfant). La même année, elles étaient 75 % à Chypre et 73 % au Portugal, ces deux pays occupant le haut du classement dans la découpe du sexe des femmes. En revanche, elles n’étaient que 7 % en Suède et 5 % au Danemark. Dans les hôpitaux de Nanterre et Besançon, qui se sont engagés contre les épisiotomies de routine, les soignants ne pratiquent ce geste que sur moins de 1 % de leurs patientes !

    Le corps des femmes est capable de mettre les enfants au monde, rappelez-vous. Peut-être l’accouchement pourrait-il même être l’occasion pour elles de se découvrir des forces insoupçonnées ?
    Les femmes qui accouchent, quand on les laisse tranquilles, ont des forces décuplées. Et si elles crient ce n’est pas forcément de douleur, mais parce qu’elles vivent des sensations très fortes. Un peu comme quand on saute en parachute ou qu’on est sur des montagnes russes. Mais dans une société sexiste, l’image d’une femme puissante, qui crie, cela ne cadre pas. On préfère une vision de la femme fragile, avec un corps défaillant, qui tombe dans les pommes à la moindre émotion. Il vaut mieux qu’elle se taise, qu’elle ne bouge pas, qu’elle soit souriante et bien coiffée. Certains médecins présentent d’ailleurs la péridurale comme le moyen idéal d’avoir des salles d’accouchement silencieuses.

    Il faut arrêter d’affirmer aux femmes qu’elles risquent de mourir en mettant leurs enfants au monde. 90 % d’entre elles peuvent accoucher sans aucune aide, médicale j’entends. Ce dont elles ont besoin, c’est de soutien émotionnel, parce que c’est intense. C’est ce que font normalement les sages-femmes. Évidemment, il faut pour cela qu’elles soient très disponibles, et qu’elles ne courent pas d’une salle à l’autre comme c’est le cas actuellement dans les hôpitaux, et comme cela risque de s’aggraver au fil des réformes que subit l’hôpital public.

    Peut-on néanmoins espérer que cette situation évolue dans le bon sens ?
    C’est un système qui reste compliqué à changer de l’intérieur. En France, il est difficile pour une femme de trouver une alternative à l’hôpital. Les sages-femmes à domicile, celles qui veulent travailler différemment et décident de s’installer en libéral, sont mises en difficultés par les pouvoirs publics qui exigent d’elles de payer des assurances très élevées. Quant aux maisons de naissance, elles restent très marginales. Le changement viendra peut-être grâce à nos voisins ? Aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, les services de médecine encouragent les femmes à accoucher chez elles, parce qu’elles y sont mieux, plus tranquilles. Elles ne subissent pas d’actes médicaux dommageables, et les risques ne sont pas plus élevés. Les pays où l’accouchement est très médicalisé ne sont pas ceux où les décès sont les moins nombreux. En France, où le médicalisation est forte, la mortalité maternelle est de 8,4 décès pour 100 000 naissances. Aux Pays-Bas où, en 2010, un quart des femmes ont accouché à domicile accompagnées d’une sage-femme, la mortalité maternelle est de 4,9 sur 100 000 naissances.

    Il faudrait que les responsables politiques cessent de déléguer la question de l’accouchement aux seuls médecins. Il s’agit d’une vraie question de santé publique, et de liberté des femmes. Il y a en France 800 000 accouchements par an. Au moins 20 000 à 40 000 femmes y sont réellement maltraitées. 6% des femmes qui accouchent développement des stress post traumatiques, parce qu’elles ont été menacées dans leur intégrité physique [2]. Comme les soldats qui reviennent de la guerre ou les victimes d’attentats, elles ont peur, font des cauchemars, sont en grande fragilité psychologique. Pour certaines, cela peut porter atteinte au lien qu’elles nouent avec leur enfant. A contrario, une femme qui a pu exprimer sa pleine puissance, qui a été valorisée et considérée, sera moins sujette au baby blues et aux difficultés avec son nouveau-né. Les conditions d’accouchement sont un véritable problème de santé public. Il est temps que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’empare de cette question.

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler
    Marie-Hélène Lahaye, Accouchement, les femmes méritent mieux, Éditions Michalon, 2018, 20 euros.

    Notes
    [1] Marie-Hélène Lahaye, juriste, est auteure du blog Marie accouche là, explorations politiques et féministes autour de la naissance. http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr Elle viens de publier Accouchement, les femmes méritent mieux, aux Éditions Michalon, 2018, 20 euros.
    [2] Voir ici https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010882/document . Le chiffre de 20 000 à 40 000 femmes est une extrapolation (prudente) des 6% de stress-post traumatiques sur les 800 000 accouchements qui ont lieu chaque année.

    #Femmes #hôpital #médicalisation #accouchement #productivité #médecine #grossesse #Sages-femme #santé publique #maltraitance #péridurale

  • Laïcité: les experts de Blanquer contredisent Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050118/laicite-les-experts-de-blanquer-contredisent-macron

    Début décembre, #jean-Michel_Blanquer avait annoncé la création d’un « conseil des sages de la laïcité ». Le ministre de l’éducation nationale est en train de finaliser la liste de ses membres, qui vont se réunir le 8 janvier. Selon nos informations, le politologue #Laurent_Bouvet ou #Patrick_Kessel, tenants d’une laïcité stricte, pourraient rejoindre cette instance.

    #France #Abdennour_Bidar #Alain_Seksig #Dominique_Schnapper #Ghaleb_Bencheikh #laïcité #Sages_de_la_laïcité

  • Les experts de la laïcité de Blanquer contredisent Macron
    https://www.mediapart.fr/journal/france/050118/les-experts-de-la-laicite-de-blanquer-contredisent-macron

    Début décembre, #jean-Michel_Blanquer avait annoncé la création d’un “conseil des sages de la laïcité”. Le ministre de l’éducation nationale est en train de finaliser la liste de ses membres qui vont se réunir le 8 janvier. Selon nos informations, le politologue #Laurent_Bouvet ou #Patrick_Kessel, tenants d’une laïcité stricte, pourraient rejoindre cette instance.

    #France #Abdennour_Bidar #Alain_Seksig #Dominique_Schnapper #Ghaleb_Bencheikh #laïcité #Sages_de_la_laïcité

  • Un texte signé par les #sages-femmes du canton de #Genève contre l’application du #Règlement_Dublin (reçu via la newsletter de l’association Solidarité Tattes)

    Au tour des sages-femmes : ce qu’elles voient, ce qu’elles ont à dire

    Formées pour accompagner les femmes au cours de la grossesse, l’accouchement et l’après-naissance, les sages-femmes genevoises savent combien l’environnement de la maternité a d’importance pour que les événements se déroulent sans complication. Notamment, une attention particulière est portée à la femme récemment accouchée, afin d’éviter la dépression du post-partum et ses répercussions néfastes pour le développement de l’enfant.

    Ces recommandations concernent toutes les femmes. Pourtant, elles ne sont pas appliquées aux requérantes d’asile ! Seulement 3 exemples :

    Mme A. vit dans la crainte de l’approche de son renvoi Dublin, qui coïncide avec le terme prévu de son accouchement. Malgré un avis médical très net donné par un médecin des Hôpitaux Universitaires de Genève, la persécution et les menaces de l’Office Cantonal de la Population et des Migrations continuent.
    Mme B. se fait embarquer à destination de l’Italie, sous le coup d’un renvoi Dublin. C’est 4h. du matin, la police la menotte, un policier porte le bébé dans ses bras (!), un autre tient le petit garçon de 5 ans par la main. C’est justement ce petit garçon de 5 ans, qui parle parfaitement le français et fréquente une école primaire du canton depuis plus d’une année, qui doit faire office d’interprète dans cette situation.
    Mme C. vient d’avoir un bébé, dont le père est en Suisse depuis plus de 12 ans, au bénéfice d’un permis C et d’un travail fixe, désirant se marier et ayant reconnu le bébé. Le délai Dublin s’approche et ne laisse pas dormir la maman. Elle est suivie par un psychiatre.
    Il faut ajouter que, souvent, les femmes sous la menace d’un renvoi Dublin essaient de dormir ailleurs que dans leur foyer, afin d’éviter la venue impromptue de la police. Le stress de devoir trouver une chambre et de changer fréquemment de lieu pour dormir aggrave encore leur état dépressif. La plupart du temps, elles ne sont pas au courant de leurs droits, ne savent pas à qui demander de l’aide, ne comprennent pas les courriers qui leur sont adressés.

    Dans les trois situations décrites ci-dessus, les autorités fédérales ont refusé catégoriquement d’entrer en matière. Et ceci, même quand les médecins, sages-femmes, enseignant-es ont mis en garde ces autorités sur la vulnérabilité de ces personnes. Si Mmes A., B. et C. ont finalement trouvé une issue favorable à leur situation, c’est grâce à un concours de circonstances exceptionnelles.

    Si toutes les sages-femmes qui font des consultations à domicile prenaient la peine de répertorier les situations Dublin qu’elles rencontrent, si elles avaient les instruments pour mesurer l’angoisse et la souffrance vécues par les femmes enceintes et accouchées en attente de leur renvoi, elles devraient, elles pourraient… Ne sachant justement pas par quel bout transformer cette situation ignoble et en contradiction complète avec ce qu’on leur a enseigné durant leur formation, elles font ce qu’elles peuvent : trouver une poussette et les affaires de première nécessité pour le bébé, accompagner la maman chez le juriste, etc.

    Car telle est bien la torture qui donne tellement de travail à nos psychiatres locaux : non seulement ces femmes ont vécu un parcours d’exil pas moins cruel pour être devenu banal, mais encore, ici chez nous, il leur est interdit d’envisager l’avenir. Attendre dans l’incertitude, attendre dans le noir : c’est la torture à la sauce helvétique.

    On pourrait au moins stopper Dublin pour les femmes et les enfants.

    Des sages-femmes du canton de Genève

    #femmes #grossesse #traumatisme #renvois #expulsions #Suisse #asile #migrations #réfugiés

    Je retiendrai cela, outre le fait que le corps médical prend enfin position...

    c’est la #torture à la sauce helvétique

  • Quand l’accouchement se vit dans la violence
    http://grand-angle.lefigaro.fr/quand-laccouchement-se-vit-dans-la-violence

    Humiliations, gestes brutaux et actes médicaux imposés : de plus en plus de femmes prennent la parole pour dénoncer les « violences » vécues pendant leur #accouchement. Si leurs témoignages sont terrifiants, ce phénomène reste difficile à quantifier.

    Très bonne enquête du Figaro. Les témoignages sont glaçants
    J’ajoute le lien vers le Ciane (Collectif Interassociatif Autour de la Naissance) qui a l’air de faire un super boulot. Ils font une enquête sur le déroulement des accouchements : voir le lien « Le Vécu de votre accouchement » sur cette page :
    https://ciane.net/2017/03/violences-obstetricales-dabord-ne-pas-nuire
    #violences_obstétricales #santé #femmes #sages-femmes #médecins

  • Sweden Says No to NATO Even as Study Shows Advantages of Joining
    http://www.bloomberg.com/news/articles/2016-09-09/sweden-says-no-to-nato-even-as-study-shows-advantages-of-joining

    "We will cooperate with other countries, we will help decrease tension, we will keep our security policy doctrine and direction,” Wallstroem said. “Anything else would be irresponsible, especially when the world around us is so insecure.”

    #OTAN #Suède #responsable #sagesse

  • La honteuse histoire de la mortalité maternelle, par Laura Helmuth | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/77870/longue-vie-honteuse-histoire-mortalite-maternelle

    Le taux de mortalité de la population générale a commencé à décliner à la fin du XIXe siècle pour chuter de façon spectaculaire au cours des premières décennies du XXe. La mortalité maternelle en revanche a suivi une courbe bien différente : elle a augmenté au cours des premières décennies du XXe siècle. Alors même que les femmes enceintes étaient moins exposées aux maladies et plus susceptibles d’avoir un accès à de l’eau propre, à une alimentation adéquate, à des aliments sains et d’être mieux logées que jamais dans l’histoire humaine, elles mouraient en masse en donnant la vie.
    À cause des médecins.

    et cette étude complète d’Irvine Loudon
    http://ajcn.nutrition.org/content/72/1/241s.full.pdf

    #histoire #médecine #mortalité_maternelle#en_couches

    • #obstétrique #gynécologie #sage_femme #ventre_des_femmes #technicisation

      Les femmes qui accouchaient à l’hôpital couraient plus de risques que celles qui restaient à la maison. Maladies et infections se propageaient rapidement dans les hôpitaux et les médecins étaient trop contents d’utiliser leurs équipements chirurgicaux.

      Il y a des théories argumentées pour dire que l’obligation de modeler son corps suivant des préceptes de souffrance comme s’arracher les poils, s’empêcher de manger, marcher avec des hauts talons, est le contre point à payer de la libération de la femme.
      Ce texte aide à faire tomber un autre pendant à payer, celui de la mort lors de l’accouchement, (jusqu’en 1940 la courbe à continuer d’augmenter, c’est juste énorme comme traumatisme générationnel) et cela sert encore aujourd’hui à faire taire les femmes.
      Il y a ce livre extra de Edmonde Morin « Petit manuel de guérilla à l’usage des femmes enceintes » dont le titre dit toute la difficulté à faire entendre ses choix d’accouchement.

      http://ajcn.nutrition.org/content/72/1/241s.full.pdf

  • #SageMath cloud
    https://cloud.sagemath.com

    je suis surpris qu’on n’aie pas encore parlé ici de ce service assez génial qui permet (gratuitement et 100% open-source) d’avoir un #notebook #R et #python sur lequel on peut travailler en réseau, à plusieurs personnes en même temps…

    Certains l’utilisent par exemple pour donner des cours
    http://www.beezers.org/blog/bb/2015/09/grading-in-sagemathcloud

    Si on veut contribuer financièrement, ou réserver un peu plus de ressources, on peut payer, mais on sent dans que ce n’est pas l’objectif principal de l’auteur du système.

    #mathématiques #statistiques #programmer via @kristion

  • Accoucher sans médicaments et sans douleur, c’est possible
    http://reporterre.net/Accoucher-sans-medicaments-et-sans-douleur-c-est-possible

    Les sages-femmes de l’association Amala à Bruxelles (Belgique) se définissent comme des « professionnelles de l’art de guérir, formées spécifiquement au suivi de la grossesse, de l’accouchement et des suites de couches ». Leur projet ? Accompagner les femmes désirant une naissance la plus naturelle possible pour leur enfant, chez elles ou en plateau technique à l’hôpital, en respectant leurs choix intimes. Elles offrent une panoplie de préparations comme l’hypno-naissance, l’haptonomie ou le massage de la femme enceinte.

  • Justina Siegemund, la sage-femme aux petites mains | Prendre corps
    http://corpsgir.hypotheses.org/146

    Tu connais @mad_meg ?

    Fille d’un pasteur, Elias Dittrich originaire de Silésie, une région qui se trouve dans l’actuelle Pologne, Justina Siegemund (1636-1705) est surtout connue pour avoir publié un ouvrage d’#obstétrique en 1690[1], Die chur-Brandeburgische Hoff-Wehe-Mutter, das ist : ein Hoechst-noethiger Unterricht, von schweren und unrecht-stehenden Geburten, in einem Gespraech vorgestellet, (..), Cölln an der Spree (= une Sage-femme à la cour de Brandebourg, c’est-à-dire une leçon de première nécessité sur les naissances difficiles et qui se présentent mal, sous forme de dialogue).

    C’est une autodidacte particulièrement douée qui a exercé sa profession à la cour de Brandebourg en 1683. Très appréciée et protégée par les puissants comme le montrent les nombreuses dédicaces au début de son ouvrage, elle fut appelée partout en Europe à assister une vingtaine d’accouchements princiers.

    Son ouvrage est connu dans le monde anglophone par l’imposant travail de #recherche et d’#édition_scientifique de Lynne Tatlock (The Court Midwife, 2005). Pour ce billet, je me réfèrerai cependant à l’ouvrage original, disponible sur le site de la bibliothèque de Wolfenbüttel (v. lien ci-dessus).

    Lit d’accouchement de #Justina_Siegemund


    #femmes #sage_femme

    • Cette autodidacte a ainsi inventé une technique pour retirer les tumeurs de l’utérus sans ouvrir le ventre des patientes leur offrant ainsi plus de chances de survie. Elle procède à l’ablation de la grosseur en l’entourant avec un ruban puis la sectionne. Elle utilise un ruban semblable pour faire tourner le fœtus dans l’utérus si la naissance se présente mal : il faudrait attacher un ruban à un pied et le faire bouger ainsi avec douceur. Elle a par ailleurs inventé une manipulation apparemment encore utilisée aujourd’hui en cas de placenta prævia (lorsque le placenta n’est pas placé vers le haut de l’utérus comme il le devrait, mettant ainsi la vie de la mère et de l’enfant en grand danger). C’est une position nouvelle à une époque où s’en remettre à Dieu dans des situations apparemment désespérées est une attitude répandue et recommandée par les autorités religieuses.

  • Doit-on dénoncer ou taire les #violences ? - France Inter
    http://www.franceinter.fr/depeche-doit-on-denoncer-ou-taire-les-violences-0
    Je ne comprends même pas comment elle peut être convoquée devant l’ordre des sages-femmes : la loi l’oblige à dénoncer ce genre de #crime si elle en a la connaissance !

    Une sage-femme est accusée de violation du secret professionnel, non-respect du code de déontologie et usage de faux pour avoir dénoncé les violences que subissait l’une de ses patientes.

    #portnawak

  • « Il y a deux siècles, je serais morte en couches ». Vraiment ?
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2014/09/09/il-y-a-deux-siecles-je-serais-morte-en-couches-vraiment

    Parmi les personnes qui pourfendent mes billets figurent des femmes protégeant bec et ongles le pouvoir médical qui leur aurait sauvé la vie ainsi qu’à leur bébé. En énumérant les complications qui ont nécessité l’usage de machines bruyantes, de substances pharmaceutiques et d’improbables instruments, elles affirment qu’elles seraient mortes en couches si elles avaient dû donner naissance il y a deux siècles. Il est indéniable que la mortalité périnatale était monstrueuse à cette époque et que de nombreux progrès médicaux ont eu lieu depuis lors. Cependant, lorsque l’on se penche sur les causes de décès maternel avant le XXe siècle, il n’est pas si évident que l’armada médicale actuelle et son utilisation ostentatoire soient les principaux facteurs de la baisse du nombre de décès liés à l’accouchement. (...)

    • #accouchement #naissance #médicalisation #surmédicalisation #hôpital #maternité #sage-femme #matrone

      Aussi, intéressant commentaire d’une professionnelle de santé au Maroc :

      Bonjour

      je trouve votre article passionnant, parce qu’il ouvre de nombreuses pistes de réflexions.

      Néanmoins, je voudrais vous apporter mon témoignage d’une professionnelle de la santé vivant dans un pays Africain, où les taux de mortalité périnatales dans les campagnes sont encore très élevés, alors qu’ils sont, en ville, assez proches de la moyenne des pays développés, avec une médicalisation importante de l’accouchement qui se passe en très grande majorité à l’hôpital, mais nettement moins importante qu’en France pour des raisons économiques, les examens sont plus limités, la notion de césarienne de confort n’existe pas vraiment, etc…

      D’un point de vue hygiène, nutritionnel, etc… il y a aujourd’hui peu de différences entre une marocaine des couches populaires qui vit à la campagne ou à la ville. Ce sont d’ailleurs les mêmes, le plus souvent, le Maroc connaît un gros exode rural.

      Nous avons la chance d’être un pays qui ne connaît pas de famine ou de carence alimentaires graves, si les connaissances en hygiène sont très loin d’être parfaites, il y a une forte sensibilisation effectuée depuis des années, paradoxalement, certains centres de santé sont moins hygiéniques que les maisons où les femmes accouchent encore beaucoup à la campagne.

      Je précise tout cela, car la situation est réellement différente pour d’autres populations, notamment les nomades, ou les populations sahéliennes.

      Pourtant, la médicalisation est clairement le facteur important qui fait chuter la mortalité périnatale. Les centres de santé ou les maisons des mères (projet de l’Unesco) sont construits pour accueillir les femmes pour leur accouchement. Ce ne sont pas des hôpitaux, mais il y a un personnel médical formé, et surtout une ambulance prête à emmener les femmes en urgence dans un hôpital quand les choses s’annoncent mal.

      En moyenne, dans chaque centre, ce sont entre cent et deux cent femmes qui bénéficient chaque année de ce transfert hospitalier.

      Le problème, c’est que quand ça dérape, il faut pouvoir agir très vite. La surmédicalisation actuelle que vous dénoncez, est liée, si j’ai bien compris, à une logique de gestion des « flux de production ». Elle est liée aussi à d’autres choses, comme un refus du risque, et la recherche de plus en plus fréquente de responsabilité médicale quand un accouchement se passe mal.

      La plupart des femmes qui ont été sauvées par un transfert en urgence dans un hôpital étaient des femmes en bonne santé, qui n’avait pas été mariées de force à 14 ans :D mais qui avaient eu leur premier bébé vers 19 ou 20 ans, sans être violées, qui avaient un squelette normal.

      Vous souhaitez un juste ré-équilibrage, face à une médicalisation que vous jugez excessive. Mais si vous voulez mourir en couches, il y a des tas de possibilités pour le faire, dans des conditions générales nettement meilleures que celles d’il y a deux siècles.

      Les progrès mêmes de la science médicale, l’identification des risques d’éclampsie, par exemple (plus liée à la femme qu’aux conditions « socio-économiques ») et leur traitement préventif sont liés à cette même médicalisation. L’éclampsie, aujourd’hui, est la cause de mortalité périnatale la plus importante en Afrique.

  • La science plaide pour les #sages-femmes | Le Devoir
    http://www.ledevoir.com/societe/sante/411775/maternite-la-science-plaide-pour-les-sages-femmes

    Le journal médical The Lancet livre, preuves scientifiques à l’appui, un plaidoyer sans précédent pour la pratique de #sage-femme. Tant dans les pays riches que pauvres, elle permettrait de sauver des milliers de vies, mais aussi d’améliorer considérablement la qualité des soins offerts aux femmes et à leurs enfants.
     
    Dans un numéro consacré à cette question publié dimanche,le journal médical de réputation mondiale plaide pour un changement complet de paradigme. On propose de passer d’une approche de soins « fragmentée », centrée sur le diagnostic et le traitement de pathologies, à une approche systémique qui offre des soins de qualité à toutes.
     
    Les auteurs déplorent non seulement le manque de soins dans certains pays, mais aussi, à l’autre bout du spectre, la surmédicalisation. Dans leur déclaration commune, les dizaines d’experts qui ont participé au projet affirment que « la surmédicalisation de la grossesse menace de plus en plus la vie et le bien-être des femmes et de leurs familles, tant dans les pays riches que pauvres. L’utilisation de routines d’interventions non nécessaires, incluant la césarienne, les entraves à la mobilité pendant le travail et l’épisiotomie, peut avoir des effets à long terme ».

    L’ensemble du numéro du Lancet daté du 23 juin est en accès libre (pour les utilisateurs enregistrés)
    http://www.thelancet.com/series/midwifery

    Début de l’édito

    The power of midwifery : The Lancet
    http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(14)60855-2/fulltext

    Midwifery is commonly misunderstood. The Series of four papers and five Comments we publish today sets out to correct that misunderstanding. One important conclusion is that application of the evidence presented in this Series could avert more than 80% of maternal and newborn deaths,1 including stillbirths. Midwifery therefore has a pivotal, yet widely neglected, part to play in accelerating progress to end preventable mortality of women and children.
    A frequent view is that midwifery is about assisting childbirth. It is, but it is also much more than that. As defined in this Series,2 midwifery is “skilled, knowledgeable, and compassionate care for childbearing women, newborn infants, and families across the continuum throughout pre-pregnancy, pregnancy, birth, post partum, and the early weeks of life”. Midwifery includes family planning and the provision of reproductive health services. The services provided by midwives are best delivered not only in hospital settings but also in communities—midwifery is not a vertical service offered as a narrow segment of the health system. Midwifery services are a core part of universal health coverage.

  • Scandale au Bac ES | RussEurope via @lucile
    http://russeurope.hypotheses.org/2421

    On trouve donc de tout dans les sujets du Bac ; parfois des « perles » et même de la propagande. C’est le cas pour les sujets de 2014 dans l’épreuve de sciences économiques et sociales pour la section ES (Sujets : BAC-ES2014).
    http://f.hypotheses.org/wp-content/blogs.dir/981/files/2014/06/BAC-ES2014.pdf

    Cette propagande peut être grossière, comme c’est le cas pour les (malheureux) élèves qui auront choisi l’épreuve composée. La première question de cette dernière (valant 6 points) se compose de deux sous-questions :

    • Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ?

    • À quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ?

    On ne saurait imaginer choix plus tendancieux, et plus erroné du point de vue de la science économique.

    #économie #SES #protectionnisme #libéralisme cc @rl @sh

    Même s’il ne fait pas bon citer Sapir depuis que @lewer a relevé qu’après avoir expliqué qu’il ne voterait ni pour EELV, ni pour l’UMP, ni pour Nouvelle Donne, ni pour le PS, ni pour Christine Boutin, Jacques Sapir concluait, dans http://russeurope.hypotheses.org/2297 :

    Je me suis engagé, parce qu’il s’agissait d’un parti naissant porteur d’un véritable espoir, à voter pour le Front de Gauche aux précédentes élections en 2009. Je dois constater que ce parti n’a su ou pu concrétiser tous les espoirs mis en lui. C’est pourquoi, je ne ferai aucun appel public et voterai, le 25 mai [2014, aux européennes], selon mes convictions.

    • allAfrica.com : Afrique : Plus de 70 pays affectés par un nombre insuffisant de sages-femmes
      http://fr.allafrica.com/stories/201406040548.html?aa_source=sptlgt-grid

      Soixante-treize pays d’#Afrique, d’#Asie et d’#Amérique_latine disposent d’un nombre de sages-femmes extrêmement insuffisant, selon un rapport publié mardi par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), la Confédération internationale des sages-femmes (ICM), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et leurs partenaires.

      Selon ce rapport, qui est intitulé « L’État de la pratique de sage-femme dans le monde 2014 : Sur la voie de l’universalité - Le droit des #femmes à la santé », ces pays supportent 96% du fardeau mondial des décès maternels, 91% des cas de mortinatalité et 93% des #décès néonatals, mais ne disposent que de 42% des sages-femmes, #infirmières et #médecins du monde entier.

      Le rapport exhorte les pays à investir dans l’#éducation et la formation des sages-femmes afin de contribuer à fermer les écarts frappants qui existent actuellement. Des investissements dans l’éducation et la formation des sages-femmes conformément aux normes internationales convenues peuvent générer - comme le montre une étude menée au Bangladesh - un rendement de 1.600% sur l’investissement.

  • Quelle horreur, lisez la réaction d’une prof à ma nouvelle que mon chapitre « territory » a été accepté pour la nouvelle édition du Companion to Political Geography…

    "J’espère que tu recevras une copie papier du livre car mon chapitre dans un Handbook of Human Geography chez Sage vient de paraître et ils m’ont en envoyé seulement une version électronique et « généreusement offert 30% de rabais » si je veux acheter le livre. Et ils ont envoyé aussi un long message demandant à tous les auteurs comment promouvoir le livre et inciter nos bibliothèques à l’acheter. J’ai crié au scandale — ils n’ont pas répondu. Curieux monde de l’édition globalisée."

    @reka suggère le tag #crapules

    moi j’ajoute : #édition #édition_scientifique #éditeurs #Sage #université #publications #open_source #sources_ouvertes #partage #éditeur_prédateur #prédateurs #elsevier #sage #diffusion_du_savoir

  • Le problème des hommes avec les sages-femmes hommes | Slate.fr
    http://www.slate.fr/france/84887/hommes-sage-femmes-hommes

    Ce billet démontre surtout comment un homme peut, de manière totalement assumée, estimer que l’appareil génital de sa femme lui appartient. Autrement dit qu’il a le droit de disposer du corps de sa femme comme bon lui semble et de décider avec qui le partager ou non.

    Autrement dit, sa femme n’est qu’une sorte de locataire du vagin, lui en est le propriétaire.

    Et la grossesse, l’accouchement ou la maternité sont des périodes propices à cet accaparation du corps des femmes par les hommes. L’allaitement en est un parfait exemple. La dernière étude Epifane, (Epidémiologie en France de l’alimentation et de l’état nutritionnel des enfants) révélait qu’une perception positive de l’allaitement maternel par le conjoint serait un des facteurs favorisant sa pratique.

    Ainsi, des femmes choisiraient d’allaiter parce que leur conjoint les y enjoigne. Mais ça marche aussi dans l’autre sens. Combien de fois avons-nous entendu un homme déclarer que sa femme n’allaiterait pas au sein parce qu’il « ne voulait pas partager ». Pire, on a aussi entendu des femmes être gênées à l’idée d’allaiter parce que cela déposséderait leurs compagnons de leurs « joujoux ».

    Il en est donc de l’utérus comme des seins : ils sont uniquement des objets sexuels que certains hommes consentent ou non à prêter.

    Ce sentiment de propriété peut d’ailleurs s’étendre au corps des femmes tout entier puisque certains hommes estiment àvoir un droit de regard sur la longueur des jupes de femmes.

    #machisme #patriarcat #corps #sexisme #accouchement #sage-femme

  • « On va être des médecins au rabais quoi ! »
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3234

    Interview de groupe avec des étudiant-e-s #sage-femme qui se rendaient de ce pas à la manifestation du 20 février dernier TDL : Vous êtes tous étudiant-e-s sage-femme à Strasbourg et vous prenez aujourd’hui le train pour Paris, pour manifester. Pourquoi ? Christophe : Depuis le début des années 2000, le métier de …

    #Chronique_Hôpital #Nos_enquêtes #accouchement #médecine #santé #T2A

  • « Etre reconnues à notre juste valeur : tout simplement. » Retour sur la mobilisation des sages-femmes.
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=3223

    Abigaïl Verlon est sage-femme. Diplômée depuis quelques années et renouvelant chaque année les CDD, elle est impliquée dans la mobilisation depuis ses débuts, le 16 octobre 2013 et espère vivement qu’elle et ses collègues se feront finalement entendre. - Pour commencer, ça me semblait important que tu reviennes un peu …

    #Chronique_Hôpital #Non_classé #Nos_enquêtes #accouchement #hôpital #sage-femmes #santé #T2A

  • La colère des #sages-femmes, en #France comme en Europe
    http://fr.myeurop.info/2014/03/06/colere-des-sages-femmes-france-comme-en-europe-13319

    Delphine Nerbollier myeurop

    En France, les sages-femmes ont décidé de reconduire leur #grève. Elles réclament que leur #statut soit révisé et plus conforme à leurs compétences. Elles ne sont pas les seules à se mobiliser. Tour d’horizon des revendications des sages-femmes en #Allemagne, #Suisse et #Espagne.

    Après 5 mois de grève, les sages-femmes françaises ne désarment pas. lire la (...)

    #EUROFOCUS #Social #Suède #Allemagne #bébé #enfant #Espagne #grossesse #hopitaux #hôpitaux #Italie #maternité #mèdecins #naissances #salaires #suède