• Ces #murs de #sable qui surgissent au #Sahara

    Construire des murs ou des clôtures pour protéger un territoire ou garder des frontières est une pratique courante à travers le monde. Elle s’étend désormais au continent africain pour entraver les flux migratoires. En toute discrétion, du #Maroc au #Niger en passant par l’#Algérie, les autorités érigent des #parois_de_sable, lourdement gardées par des policiers et des militaires, et surveillées par des caméras.


    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/journal#!/p_14
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/CARAYOL/63629
    #barrières #barrières_frontalières #murs_de_sable #surveillance_des_frontières #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #anti-migrants #anti-terrorisme

    via @rhoumour
    ping @_kg_ @karine4

  • La Malédiction du #pétrole

    Le pétrole est devenu indispensable à l’économie mondiale, c’est sa plus grande richesse, mais aussi sa plus grande malédiction. Retraçant l’histoire de ce paradoxe les auteurs se penchent avec acuité sur le sujet.
    Depuis près d’un siècle et demi, l’or noir a été le moteur de la croissance et la source des plus grands malheurs. Combien de temps cet état va-t-il durer alors que même la catastrophe écologique du réchauffement climatique ne semble pas peser dans la décision de s’en passer ? Mais à quand remonte cette course à l’abîme ? C’est ce que les auteurs entreprennent de raconter.

    https://www.editions-delcourt.fr/bd/series/serie-la-malediction-du-petrole/album-malediction-du-petrole

    #BD #bande_dessinée #livre

    #Caucase #Russie #Frères_Nobel #raffinerie #Branobel #Bakou #pipeline #steam-tanker #marée_noire #Rotschild #puits_de_pétrole #mer_Noire #Batoumi #Bnito #puits_de_Bibi-Heybat #histoire #compagnie_pétrolière #Mer_Caspienne #industrie_pétrolière #Pennsylvanie #Edwin_Drake #potion_Drake #Oil_Creek #Pithole #Devil_Bill #John_Davison_Rockfeller #Rockfeller #Standard_Oil_Company #7_soeurs #John_Rockfeller #Cleveland #raffinage #Massacre_de_Cleveland #Sumatra #Staline #Koba #grèves #Royal_Dutch_Shell #industrie_automobile #OPEP #moteur_à_explosion #Jamais_contente #Henry_Ford #Ford #Ford_Motor_Company #moteur_électrique #General_Motors #Ford_T #Detroit #USA #Etats-Unis #Indonésie #colonialisme #essence #énergie #progrès #Esso #Stocony #Socal #Gulf_oil #Texaco #Anglo-persian_oil #William_Knox_d'Arey #Perse #Plaine_du_Naphte #guerre #comité_des_vaisseaux_terrestres #tank #Irak #Compagnie_française_des_pétroles (#CFP) #Total #accords_Sykes-Picot #Moyen-Orient #simple_ligne_de_sable #désert_arabique #Rub_al-khali #Standard_oil_of_California #Ras_Tanura #Harry_St_John_Bridger_Philby #Sheikh_Abdullah #Quart_vide #Kim_Philby #Philby #Arabie_Saoudite #Saoud #WWI #WWII #première_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #Canal_de_Suez #Red_Bell_Express #Pacte_de_Quincy #Algérie #Sahara_algérien #extractivisme #CIA #Saddam_Hussein #Arabian_American_oil_company (#ARAMCO) #Ghawar #combine_en_or #Venezuela #optimisation_fiscale #Iran #ENI #Libye #Italie #Pier_Paolo_Pasolini #Enrico_Mattei #guerre_du_Kippour #choc_pétrolier #Conférence_de_Bagdad (1960) #Juan_Pablo_Pérez_Alfonzo #Abdullah_al-Tariki #King_Hubbert #Trente_Glorieuses #premier_choc_pétrolier #Exxon_Mobile #BP-Amoco #pétrole_de_schiste #plateformes_offshore #groupe_Carlyle #Carlyle #schiste #fisc

    #pétrole #BD #malédiction

  • Le Parlement européen appelle le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/10/le-parlement-europeen-appelle-le-maroc-a-cesser-sa-pression-sur-l-espagne_60

    Le Parlement européen appelle le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne. Une résolution votée jeudi à une large majorité déplore une « tension diplomatique sans précédent » après le récent afflux migratoire dans l’enclave espagnole de Ceuta.
    Le Parlement européen a voté à une large majorité (397 pour, 85 contre), assortie de nombreuses abstentions (196), jeudi 10 juin, une résolution appelant le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne en organisant le passage massif de ses ressortissants vers l’enclave espagnole de Ceuta. Environ 10 000 personnes ont réussi à pénétrer dans la ville frontalière les 18 et 19 mai, profitant du relâchement des contrôles du côté marocain. Depuis, 8 000 d’entre elles ont été refoulées vers le Maroc. Parmi les 2 000 personnes restant sur place, 1 100 mineurs sont inexpulsables selon la loi espagnole.
    Les eurodéputés rappellent que le phénomène n’est pas lié à la question migratoire mais à l’accueil en avril, par l’Espagne, de Brahim Ghali, chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario. Arrivé pour soigner des complications liées au Covid-19, celui-ci a désormais regagné l’Algérie.
    Le Parlement réclame notamment le retour rapide des mineurs dans leur famille, dans le respect de la convention des droits de l’enfant de l’ONU. La résolution visait toutefois prioritairement à assurer l’Espagne du soutien de ses partenaires et à donner une réponse coordonnée à une question qui, soulignent ses auteurs, ne se résume pas à une relation conflictuelle entre Rabat et Madrid, mais concerne toute l’Union européenne (UE).Les institutions européennes avaient jusqu’ici affiché une grande prudence pour ne pas compliquer les rapports avec le Maroc, « partenaire privilégié » de la politique de voisinage au sein de laquelle il dispose, depuis 2008, d’un « statut avancé ». Le royaume est le troisième bénéficiaire des fonds européens affectés à cette politique.Rabat est aussi présenté comme un pion essentiel dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues. La Commission et le Conseil européen s’en sont donc tenus au rappel de quelques principes, dont l’inviolabilité des frontières extérieures de l’Union, et à une mention de la position des Vingt-Sept sur le Sahara occidental : basée sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, elle prône « la recherche d’une solution négociée » à ce conflit.
    Pas question, donc, d’imiter les Etats-Unis qui, quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, avaient reconnu la souveraineté du Maroc sur la totalité du territoire du Sahara occidental. Et le texte ne fait pas allusion à la menace d’une éventuelle rupture des relations diplomatiques avec l’Espagne, évoquée par Rabat.La résolution votée par les eurodéputés déplore une « tension diplomatique sans précédent ». « Incident injustifiable », l’infiltration des migrants à Ceuta, facilitée par le relâchement du contrôle par la police marocaine, aurait pu provoquer « une véritable tragédie », indique le texte.Même si des vies ont été mises en danger, il faut toutefois en revenir au dialogue et ne pas mettre en péril la relation à long terme avec Rabat, notamment pour régler la question de la migration, dans « l’intérêt mutuel » des parties, soulignent les parlementaires. Ils veulent croire en la décision de réadmission, évoquée le 1er juin par les autorités marocaines, qui concernerait aussi 13 000 travailleurs saisonniers. Le roi Mohammed VI a également parlé de sa volonté de régler « définitivement » la question des mineurs marocains en Europe.Bruxelles mise sur la poursuite par le Maroc de sa stratégie nationale d’immigration et d’asile, fermement soutenue par les Européens, ainsi que sur le partenariat pour la mobilité entre l’Union européenne et le Maroc, relancé en 2019.
    Si Rabat n’a pour le moment pas réagi officiellement au vote, des voix se sont élevées dans la classe politique marocaine pour critiquer une tentative d’« européanisation » de la bataille diplomatique entre le Maroc à l’Espagne. Mercredi, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, avait averti que la résolution était une « manière de détourner l’attention » sur une crise « qui ne s’est pas terminée le 1er juin », le jour de la sortie du territoire espagnol du chef du Polisario, Brahim Ghali

    #Covid-19#migrant#migration#UE#espagne#maroc#saharaoccidental#sante#politique#mineur#circulation#frontiere#politiquemigratoire#elite

  • Visé par deux plaintes, le chef du Polisario laissé libre à l’issue de son audition par un juge espagnol
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/01/vise-par-deux-plaintes-pour-tortures-et-genocide-le-chef-du-polisario-entend

    Visé par deux plaintes, le chef du Polisario laissé libre à l’issue de son audition par un juge espagnol. L’accueil de Brahim Ghali dans un hôpital de Logroño, en avril, a provoqué une crise diplomatique majeure entre le Maroc et l’Espagne. Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, visé par deux plaintes pour « tortures » et « génocide », a été entendu mardi 1er juin par un juge espagnol, qui n’a pris aucune mesure coercitive à son égard, le laissant libre de quitter l’Espagne, où sa présence est à l’origine d’une crise majeure entre Rabat et Madrid.
    Hospitalisé depuis le mois d’avril à Logroño pour des complications liées au Covid-19, Brahim Ghali a été interrogé en visioconférence par un juge du haut tribunal madrilène de l’Audience nationale depuis l’hôpital de cette ville du nord de l’Espagne. Le juge ne s’est pas encore prononcé sur la suite de son enquête, mais le chef du Front Polisario n’a pas été inculpé à ce stade. Et à l’issue de cette audition fermée au public, le juge n’a prononcé, dans sa décision consultée par l’AFP, aucune mesure coercitive à son encontre, estimant qu’il n’existe « pas de risque de fuite avéré ». Le chef du Polisario devra uniquement fournir une adresse et un numéro de téléphone en Espagne pour pouvoir être localisé.
    Selon des sources judiciaires, rien n’empêche théoriquement Brahim Ghali de quitter l’Espagne – un scénario craint par Rabat et par les plaignants.
    Citant des sources policières, le média en ligne El Confidential a affirmé qu’un avion du gouvernement algérien, soutien du Polisario, avait décollé mardi matin en direction de Logroño pour récupérer le leader sahraoui, avant d’être dérouté à mi-chemin. Interrogée à ce sujet, la porte-parole du gouvernement espagnol, Maria Jesus Montero, a indiqué ne « pas avoir connaissance d’un quelconque vol qui aurait été renvoyé ou arrêté ».
    Sujet extrêmement sensible, l’audition du chef du Polisario a été scrutée en Espagne et au Maroc après plus d’un mois de tensions au plus haut niveau, avec en point d’orgue l’arrivée mi-mai de près de 10 000 migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta.Selon le quotidien El Pais, le chef du Polisario est arrivé le 18 avril en Espagne, dans le plus grand secret, à bord d’un avion médicalisé de la présidence algérienne et muni d’un « passeport diplomatique ». Il a ensuite été admis à l’hôpital de Logroño sous un faux nom « pour des raisons de sécurité ». Rabat, qui accuse M. Ghali d’être un « criminel de guerre », réclame depuis des jours une enquête « transparente » sur les conditions de son arrivée en Espagne. En représailles, les forces marocaines ont ouvert les vannes il y a deux semaines à la frontière à Ceuta, provoquant une vague migratoire inédite.Pour Manuel Olle, l’avocat de M. Ghali, son client n’est « pas venu en cachette, il est entré avec son passeport, dans un état plus proche de la mort que de la vie ». Quant aux accusations qui pèsent sur lui, elles « sont totalement fausses » et résultent d’un « objectif totalement politique visant la crédibilité du peuple sahraoui », a affirmé l’avocat devant la presse à la sortie de l’audition, suggérant à demi-mot que Rabat pourrait être derrière ces plaintes.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#maroc#saharaoccidental#sante#elite#circulationtherapeutique#politiquemigratoire#frontiere

  • Maroc-Espagne : le bras de fer sur le Sahara occidental se joue à Ceuta
    https://www.rfi.fr/fr/afrique/20210521-maroc-espagne-le-bras-de-fer-sur-le-sahara-occidental-se-joue-%C3%A0-ce

    Cette crise migratoire a pour origine une brouille diplomatique entre le Maroc et l’Espagne, autour d’un tout autre territoire : le #Sahara_occidental, revendiqué par les autorités de Rabat. La position marocaine s’est durcie depuis fin 2020 sur ce dossier en souffrance depuis des décennies, faute de référendum d’autodétermination pour les Sahraouis.

    Les tensions euro-marocaines ne sont pas près de s’éteindre, avec, fin juin-début juillet, une décision de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) sur l’accord de pêche qui pourrait être défavorable au Maroc.

    La Royal Navy basée en face doit être sur ses gardes. le rocher de Gibraltar (#colonie_confetti de la couronne) ne s’en laisse pas compter sur la pêche. Pour les migrant.es le royaume à voté le brexit.
    https://seenthis.net/messages/914782
    Sahara occidental. Chantage marocain à l’immigration pour faire plier l’Espagne.
    https://orientxxi.info/magazine/sahara-occidental-chantage-marocain-a-l-immigration-pour-faire-plier-l-e

    Rabat voudrait que les pays européens suivent l’exemple des États-Unis, qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur cette ancienne #colonie_espagnole qu’est le Sahara occidental. Pour cela tous les moyens sont bons, y compris laisser filer l’émigration clandestine vers les Canaries espagnoles. D’autant qu’en Espagne, l’opinion est plutôt favorable au Front Polisario.

    Entre quota de poissons ou d’humains, l’important est la qualité du filet.

    #Maroc #Espagne #Ceuta #émigration

  • Spain accused of summary deportations as thousands sent back to Morocco | Spain | The Guardian
    http://www.theguardian.com/world/2021/may/19/spain-accused-of-summary-deportations-as-thousands-sent-back-to-morocco
    https://i.guim.co.uk/img/media/483d6ab248139098fd4b0790acac7f7b99046748/0_400_6000_3600/master/6000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Spain accused of summary deportations as thousands sent back to Morocco Campaigners say Spain may be violating migrants’ rights after mass crossing into enclave of Ceuta The rapid pace at which Spain is returning migrants to Morocco could mean that migrants’ rights are being violated, campaigners have warned, as Spain said it had already sent back 4,800 of the 8,000 people who had arrived in the north African enclave of Ceuta since Monday. “How can 4,000 people be summarily returned without violating the rights of children, asylum seekers, everyone?” Judith Sunderland, of Human Rights Watch, asked on Twitter. “The challenge of so many arrivals in a short time does not justify the violation of rights or abandoning our humanity.”
    On Wednesday arrivals in Ceuta had all but halted as Morocco tightened control of the border. Even so, Spain’s prime minister stepped up his criticism of the Moroccan government, drawing a direct link between its actions and the unprecedented influx of thousands of people, including an estimated 2,000 minors. “This is an act of defiance,” Pedro Sánchez told Spain’s parliament on Wednesday. “The lack of border control by Morocco is not a show of disrespect of Spain, but rather for the European Union.”
    The 36-hour mass crossing played out against a backdrop of deepening tensions with Morocco over Madrid’s decision to allow the leader of the Western Sahara independence movement to be treated for Covid-19 in Spain.As Spain scrambled to cope with the humanitarian crisis – deploying its army, military vehicles and 200 extra police to patrol the border – Sánchez promised swift action. “We will proceed to immediately return – I repeat, immediately return – all those who have entered Ceuta and Melilla irregularly,” he said, citing provisions set out in a longstanding bilateral agreement with Morocco. The agreement, however, stipulates exceptions for vulnerable groups such as minors, people with disabilities, pregnant women and asylum seekers. It also sets out a process that specifies that migrants must be identified before being returned.Rafael Escudero, of the Spanish Network for Immigration and Refugee Aid, said the frenzied pace of returns suggested Spanish officials were ignoring these provisions. “The maths don’t work out,” he said. “Even if there were 4,000 police officers on the ground, it would take at least 4,000 minutes to collect data and take a declaration. That’s dozens of hours … They’re carrying out summary deportations.”The concerns echo reports from journalists at the scene. The Associated Press said its reporters saw Spanish military personnel and police officers ushering adults and children through a gate in the border fence. Those who resisted were pushed and chased by soldiers who used batons to hasten them, it said.Spain’s interior minister, Fernando Grande-Marlaska, has denied that unaccompanied minors are being deported in violation of Spanish laws, but the ministry has not provided details on how migrants’ rights are being protected.Spain’s hardline approach has been vaunted by the Italian far-right politician Matteo Salvini on Twitter, and EU officials have backed Spain. “EU stands in solidarity with Ceuta & Spain,” Ursula von der Leyen, the president of the EU commission, said on Twitter on Tuesday.The commission vice-president Margaritis Schinas took a tougher stance, telling the Spanish broadcaster RTVE: “Nobody can intimidate or blackmail the European Union. Ceuta is Europe, this border is a European border and what happens there is not a problem for Madrid, but a problem for all.”

    #Covid-19#migration#migrant#maroc#espagne#UE#saharaoccidental#sante#circulationtherapeutique#immigration#politiquemigratoire#ceuta#

  • L’entrée massive de migrants à Ceuta aggrave la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/05/18/l-entree-massive-de-migrants-a-ceuta-provoque-une-crise-diplomatique-entre-l

    L’entrée massive de migrants à Ceuta aggrave la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc. L’intrusion de 8 000 personnes – dont 2 000 mineurs – survient alors que le climat est orageux entre Madrid et Rabat à la suite de l’hospitalisation en Espagne du chef du Front Polisario. La tension est montée d’un cran en Espagne dans la crise politico-migratoire qui l’oppose au Maroc. Lors d’une allocution télévisée, mardi 18 mai, le chef du gouvernement socialiste, Pedro Sanchez, a rappelé à Rabat que les « liens d’amitié » avec Madrid se fondent sur le « respect des frontières mutuelles » et a insisté sur sa « détermination » à résoudre, « avec célérité » et « fermeté », la « grave crise pour l’Espagne et l’Europe » que représente l’entrée massive, lundi, de milliers de migrants dans l’enclave espagnole de Ceuta, sur la côte nord du Maroc. « L’intégrité territoriale de l’Espagne, de ses frontières, qui sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne, et surtout la sécurité de nos compatriotes et leur tranquillité seront défendues par le gouvernement espagnol, à tout moment, face à n’importe quel défi, avec tous les moyens nécessaires et conjointement avec ses partenaires européens », a précisé M. Sanchez, peu avant d’aller visiter les deux enclaves.
    Devant la frontière grillagée de Ceuta, quatre tanks et des dizaines de militaires ont été déployés, mardi, tandis que de l’autre côté des centaines de Marocains se massaient encore aux abords de la plage, attendant le moment de franchir les quelques mètres qui les séparent de l’Espagne ou se jetant à la mer pour être repêchés plus loin par la garde civile. Deux cents policiers et gardes civils espagnols étaient attendus dans la journée en renfort. De son côté, le Maroc a convoqué en urgence à Rabat son ambassadrice en Espagne. La veille, près de 8 000 Marocains, dont quelque 2 000 mineurs, avaient rejoint Ceuta à la nage ou en longeant à pied les digues qui bordent les plages de Benzu, au nord, et de Tarajal, au sud. Une personne est morte noyée. Près de 3 800 adultes avaient déjà été reconduits à la frontière entre lundi et mardi – les mineurs ne pouvant pas être rapatriés –, selon le ministre espagnol de l’intérieur, Fernando Grande-Marlaska, mais l’ampleur de ces arrivées n’en est pas moins inédite dans
    Jeunes hommes, familles entières, femmes ou enfants non accompagnésn’ont pas été refoulés par la police marocaine, passive, absente, voire complice. Sur la vidéo d’un syndicat policier espagnol, diffusée sur les réseaux sociaux, on peut voir comment certains agents ont ouvert une porte grillagée pour faciliter le passage de dizaines d’hommes et d’adolescents. Franchissant sans entrave la frontière, les migrants ont pris de court les forces de l’ordre espagnoles.
    Le défilé de ces milliers de personnes dans la ville autonome d’à peine 85 000 habitants a provoqué l’émoi de la population locale, consciente de la fragilité de l’enclave. « Notre ville a subi une invasion, ce serait une erreur de traiter la question comme un problème migratoire, a assuré le président de Ceuta, le conservateur Juan Jesus Vivas. L’état d’esprit de la population est fait d’angoisse, d’incertitude, d’inquiétude et de peur. » Selon les médias locaux, dans les écoles, les classes étaient à moitié vides mardi, du fait de la crainte de nombreux parents. Le chef de l’opposition lui-même, Pablo Casado, président du Parti populaire (PP, droite), a demandé au gouvernement de faire en sorte que « continue à flotter notre drapeau comme il le fait depuis six cents ans à Ceuta ». La crise a été jugée suffisamment sérieuse pour que M. Sanchez annule son voyage à Paris, où il devait participer au Sommet sur le financement des économies africaines, consulte le roi Felipe VI, mette en marche un « comité de coordination » de la crise, se rende sur place dans la soirée et appelle le haut représentant de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, et le président du Conseil européen, Charles Michel. Ce dernier a assuré sur Twitter de son « soutien » et de sa « solidarité avec l’Espagne », affirmant que « la coopération, la confiance et l’engagement mutuel doivent être les principes d’une relation forte entre l’Union européenne et le Maroc ». Des messages similaires ont été postés par les principaux dirigeants européens. « L’UE fera le nécessaire pour soutenir l’Espagne dans ces moments difficiles », a déclaré pour sa part M. e
    Pour les observateurs espagnols, il ne fait guère de doute que le Maroc a délibérément ouvert la porte en représailles à la décision de l’Espagne, le 18 avril, d’accueillir dans un hôpital de Logroño (nord), pour des « raisons humanitaires », et sous un faux nom, Brahim Ghali, le secrétaire général du Front Polisario, le mouvement de lutte pour l’indépendance du Sahara occidental. Le gouvernement espagnol n’a ni démenti ni confirmé l’hypothèse selon laquelle cette crise diplomatique serait à l’origine de l’entrée massive de migrants à Ceuta, se contentant de qualifier les crises migratoires de « phénomènes complexes ». En conseil des ministres, il a en outre débloqué 30 millions d’euros d’aides au Maroc pour lutter contre l’immigration illégale. Si l’hospitalisation sur le sol espagnol du chef séparatiste sahraoui (74 ans), atteint du Covid-19, avait suscité la colère de Rabat, elle est intervenue dans un contexte de tensions diplomatiques préalables et de difficultés internes au Maroc. Depuis que, le 10 décembre 2020, l’ancien président américain Donald Trump a décidé de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Rabat attend de l’Espagne – et si possible de l’Europe – qu’elle fasse de même. Sans succès. Or, en échange, le Maroc avait rétabli ses relations avec Israël, une décision déjà difficile à l’époque, qui risque, dans le contexte actuel des bombardements sur Gaza, d’enflammer son opinion publique. A cela s’ajoute la grave crise économique et sociale que vivent les habitants des villes frontalières de Ceuta et Melilla depuis la fermeture des frontières en mars 2020, pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Depuis des semaines, de nombreuses familles, qui vivaient de la contrebande et du commerce avec les enclaves espagnoles, manifestent tous les vendredis. Parmi elles, beaucoup ont franchi la frontière ce lundi, selon les témoignages recueillis sur place. Après avoir pris connaissance de l’accueil médical fourni à M. Ghali, considéré à Rabat comme un « criminel », le ministère marocain des affaires étrangères a publié deux communiqués de protestation. Dans le dernier, daté du 8 mai, il reprochait à Madrid une décision prise « dans le dos d’un partenaire et voisin » et prévenait que l’Espagne devrait en assumer « toutes les conséquences ».

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#espagne#saharaoccidental#UE#sante#pandemie#frontiere#immigration#politiquemigratoire

  • Ocupación S.A.

    Documentary exposes Spain’s role in illegal occupation of Western Sahara - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2021/04/30/ocup-a30.html

    Ocupación S.A. is a documentary film that investigates how the Spanish ruling elite helps perpetuate Morocco’s little-reported, decades-long and illegal occupation of Spain’s resource-rich but impoverished former North African colony, Western Sahara. Inevitably bound up with that is the repression of the region’s Sahrawi inhabitants.

    #maroc #sahara_occidental #frontières #différend_frontalier #territoires

  • Sahara occidental : le chef du Front Polisario soigné du Covid-19
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/04/23/sahara-occidental-le-chef-du-front-polisario-soigne-du-covid-19_6077760_3212

    Sahara occidental : le chef du Front Polisario soigné du Covid-19. Selon le journal « Jeune Afrique », Brahim Ghali a été hospitalisé d’urgence en Espagne, près de Saragosse, sous un nom d’emprunt algérien.Brahim Ghali, le président de la République arabe sahraouie démocratique et secrétaire général du Front Polisario, dans un camp de réfugiés près de Tindouf, en Algérie, le 27 février 2021. Le chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario, Brahim Ghali, est soigné et se rétablit après avoir contracté le Covid-19, a indiqué, jeudi 22 avril au soir, la présidence de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). « Le président de la RASD et chef du Front [Polisario] est en soins et sous observation médicale depuis plusieurs jours après avoir contracté le Covid », a précisé un communiqué de la présidence : « Nous informons les citoyens et citoyennes que son état n’est pas inquiétant et qu’il se rétablit. » Mais la présidence ne précise pas où est soigné le secrétaire général du Polisario.
    Ce communiqué a été publié en réponse à un article du journal français Jeune Afrique selon lequel le président de la RASD, âgé de 73 ans et qui souffrirait d’un cancer, a été hospitalisé d’urgence le 21 avril en Espagne, près de Saragosse, sous un nom d’emprunt algérien. Interrogées par l’AFP, des sources au sein du ministère espagnol des affaires étrangères ont simplement répondu que « M. Ghali a été transféré en Espagne pour des raisons strictement humanitaires afin de recevoir des soins médicaux », sans autre précision. Selon Jeune Afrique, « une équipe de médecins algériens a accompagné le leader sahraoui à Saragosse à bord d’un avion médicalisé affrété par la présidence algérienne ». La RASD, qui vient de célébrer le 45e anniversaire de sa proclamation, est soutenue par l’Algérie. M. Ghali a été élu le 9 juillet 2016 à la tête du Polisario, qui milite pour l’indépendance de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental, qu’il se dispute avec le Maroc. Les indépendantistes sahraouis ont repris les armes en novembre 2020, en riposte à une opération militaire marocaine dans une zone tampon de l’extrême-sud du vaste territoire désertique.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#saharaoccidental#algerie#sante#elite#circulationtherapeuthique#politique

  • Près de 5,000 migrants expulsés du régime frontalier algérien en un mois

    Ces derniers jours, nous avons reçu de nouveau l’information des dénonciateurs de l’Alarme Phone Sahara concernant deux autres déportations massives de l’Algérie vers le Niger : Une expulsion massive officielle et une non-officielle ont eu lieu. Le dimanche 21 mars, 601 migrant.e.s originaires de plusieurs pays d’Afrique sub-saharienne ont été déporté.e.s et abandonné.e.s dans la zone frontalière entre l’Algérie et le Niger, en plein désert, et forcés de marcher 15 à 20 kilomètres jusqu’au poste frontière d’Assamaka, comme cela arrive habituellement aux personnes déportées dans des convois non officiels.
    Deux jours plus tard, le mardi 23 mars, un autre convoi est arrivé d’Algérie avec des personnes déportées de force. Cette fois, la plupart des migrant.e.s étaient des Nigérien.ne.s, dont 917 hommes, 66 femmes et 87 mineurs, ainsi que d’autres migrant.e.s d’Afrique subsaharienne. Une fois de plus, un total de 1,211 personnes a été expulsées violemment et contre leur gré par les autorités sécuritaires algériennes.
    Tous ces événements doivent être replacés dans le contexte des derniers jours et des dernières semaines et doivent être scandalisés ! Les 5 et 11 mars, au moins 1,054 personnes ont été expulsées. De plus, 2,098 autres personnes sont arrivées au poste frontière d’Assamaka les 14 et 16 mars après avoir été déportées d’Algérie, selon les dénonciateurs d’Alarme Phone Sahara. De plus, des sources de Gao au Mali rapportent également l’arrivée de 125 migrants déportés venant de la frontière algéro-malienne et nigéro-malienne entre le 18 et le 20 mars.
    Nous voulons souligner et crier à nouveau certaines de nos demandes pour arrêter ces politiques frontalières antihumaines, racistes et meurtrières :
    o Alarme Phone Sahara demande l’arrêt immédiat des déportations et des refoulements de réfugié.e.s et de migrant.e.s de l’Algérie vers le Niger - pas de guerre aux réfugié.e.s et aux migrant.e.s !
    o Alarme Phone Sahara appelle à la fin des actes de vol et de violence des forces de sécurité algériennes contre les migrant.e.s et les réfugié.e.s !
    o Alarme Phone Sahara appelle à la fin de l’externalisation des frontières européennes sur le sol africain !

    https://www.facebook.com/1643705359272714/posts/2549686525341255

    #Algérie #expulsions #migrations #réfugiés #frontières #Niger #désert #Assamaka #déportations #abandon #Mali #Sahara #désert_du_Sahara

    –—

    Ajouté à la métaliste des « #left-to-die in the Sahara desert »
    https://seenthis.net/messages/796051

    ping @rhoumour @_kg_ @isskein @karine4

    • Algérie - Niger : des migrants violentés et expulsés en plein milieu du désert

      Malgré la fermeture des frontières terrestres, due à la pandémie de Covid-19, le refoulement systématique des migrants depuis l’Algérie vers le Niger n’a pas cessé. Ainsi, depuis le début de l’année, près de 4 370 personnes ont été emmenées par les forces de l’ordre algériennes jusqu’au « point zéro », en plein désert, à proximité de la région nigérienne d’Agadez. Nombre de ces personnes en migration ont témoigné, auprès des équipes MSF, des violences qu’elles ont subies.

      Safi Keita, enceinte de quatre mois, résidait en Algérie où elle était vendeuse d’épices. Elle avait laissé ses deux enfants à leur grand-mère au Mali, son pays d’origine. Un jour, les forces de l’ordre ont débarqué à son domicile pour l’arrêter : « Les gendarmes algériens ont défoncé la porte. Ils ont tout emporté, argent et téléphones. Ensuite, ils m’ont conduite au poste », raconte la jeune femme.

      Le lendemain, Safi est emmenée de force dans un centre de détention, « Ils nous ont fait monter dans des camions bondés, nous étions très serrés et nous n’avions pas de masque. » Une fois arrivée au centre, on lui a demandé de sauter du camion : « Comme j’étais enceinte, cela m’a provoqué des douleurs au ventre », raconte Safi.

      Dans le centre de détention, où elle a passé quatre jours, Safi doit faire face à des conditions d’hygiène déplorables et des repas uniquement composés de pain. « J’étais enceinte, mais je n’ai bénéficié d’aucun traitement de faveur. Les gardes n’ont éprouvé aucune compassion envers moi. » Les détenus ont ensuite été transportés à la frontière entre l’Algérie et le Niger, dans le désert.

      Au milieu de nulle part

      Selon le recensement effectué par les équipes de Médecins Sans Frontières, en 2020, plus de 23 175 personnes migrantes sont arrivées dans la petite ville désertique d’Assamaka, près de la frontière entre le Niger et l’Algérie. C’est un peu moins que les 29 888 expulsions recensées par les équipes de MSF en 2019, mais c’est un nombre qui, malgré la fermeture des frontières du Niger depuis mars 2020 en raison de la Covid-19, reste pourtant élevé.

      Les équipes MSF d’Agadez ont recueilli des centaines de témoignages de ces personnes migrantes aidées ou secourues par l’association après avoir été expulsées d’Algérie. Plus de 989 migrants ont été victimes de violences en 2020, et 21 ont témoigné avoir été torturés. Plus de 1 900 personnes migrantes ont aussi été soignées pour des problèmes de santé mentale.

      Les migrants ont témoigné avoir été arrêtés puis placés dans des centres de détention pendant des jours, des semaines, voire des mois et ensuite entassés dans des bus ou des camions par les forces de sécurité algériennes afin d’être déposés à la frontière entre l’Algérie et le Niger, dans un lieu appelé le « Point Zero ». Dans le désert, au milieu de nulle part, souvent en pleine nuit.

      Livrés à eux-mêmes, sans rien, les personnes expulsées d’Algérie doivent effectuer, sans aucune carte ou moyen de localisation, une marche d’environ 15 km pour rejoindre le village d’Assamaka, au Niger. Certains se perdent et ne sont jamais retrouvés.

      En provenance d’Afrique de l’Ouest, du Moyen-Orient ou d’Asie du Sud, ces hommes, femmes, enfants et personnes âgées résidaient, pour certains, en Algérie depuis des années avant d’être expulsés. D’autres traversaient le pays pour atteindre l’Europe.
      Dépouillés et volés

      Traoré Ya Madou, originaire du Mali, a travaillé pendant six ans en tant que peintre en Algérie avant d’être arrêté par les forces de l’ordre. « Nous habitions sur le chantier où nous travaillions. Ce matin-là, la police algérienne a débarqué. Généralement, nous leur donnions de l’argent ou nous résistions, et les agents partaient. Mais cette fois-là, ils étaient nombreux, environ une vingtaine, ils ont cassé la porte et sont entrés. Une fois à l’intérieur, ils nous ont menottés et transportés à la gendarmerie. J’y suis resté 24 heures sans manger. Là-bas, nous avons été minutieusement fouillés. Durant la fouille, ils retirent même vos sous-vêtements… Nous avons subi un traitement inhumain. J’avais 2 500 euros sur moi, ils m’ont tout pris. Ils m’ont aussi sauvagement battu et j’ai dû être transporté à l’hôpital », détaille-t-il. Pour avoir résisté aux policiers algériens, Traoré a été puni. Il a été déposé encore plus loin d’Assamaka que les autres, et a dû marcher près de quatre heures pour rejoindre la petite ville.

      Les histoires de Safi et Traoré ne sont qu’un court aperçu de ce qui se passe à la frontière entre l’Algérie et le Niger.

      En 2015, au Sommet de la Valette sur la migration, les pays européens et africains ont davantage renforcé le système de contrôle aux frontières et facilité le renvoi, volontaire ou non, des migrants qualifiés d’illégaux. C’est ainsi que des personnes en migration ont continué d’être arrêtées arbitrairement, soumises à de mauvais traitements ou renvoyées vers un pays où elles risquent d’être persécutées.

      Ces politiques mises en œuvre pour freiner les flux de migrants n’ont pas empêché ces personnes de rechercher un endroit sûr ou une vie meilleure. Au contraire, cela n’a abouti qu’à davantage de criminalisation et de violences envers les personnes en migration.

      « Les conditions d’arrestation, de détention, et d’expulsion orchestrées par le gouvernement algérien ne respectent pas le principe fondamental de non-refoulement et sont des pratiques contraires aux droits de l’homme et au droit international des réfugiés, explique Jamal Mrrouch, chef de mission de MSF au Niger. Il est primordial de commencer à réajuster ces politiques et de garantir une assistance humanitaire et une protection aux personnes migrantes, en veillant à ce que les structures locales dans les pays de transit, comme le Niger, puissent répondre aux besoins de tous. »

      https://www.msf.fr/actualites/algerie-niger-des-migrants-violentes-et-expulses-en-plein-milieu-du-desert

    • Algérie : le « #point_zéro », cet endroit au milieu de nulle part où sont abandonnés les migrants

      Depuis le début de l’année, plus de 4 000 personnes ont été emmenées par les forces de l’ordre algériennes jusqu’à la frontière du Niger, en plein désert, dans un endroit appelé « point zéro ». Abandonnés là, sans repères, certains se perdent et ne sont jamais retrouvés. Dans un rapport, MSF dénonce une nouvelle fois ces renvois illégaux malgré la fermeture des frontières.

      « Les gendarmes algériens ont défoncé la porte. Ils ont tout emporté, argent et téléphones. Ensuite, ils m’ont conduite au poste […] J’étais enceinte, mais je n’ai bénéficié d’aucun traitement de faveur. Les gardes n’ont éprouvé aucune compassion envers moi. » Safi, une Malienne enceinte de quatre mois, fait partie de ces migrants récemment « raflés » par les autorités algériennes puis emmenés de force dans le désert, à quelques kilomètres seulement du Niger, au « point zéro ». C’est là, au milieu de nulle part, que les migrants sont abandonnés.

      Ils doivent, par leurs propres moyens et souvent sans GPS, trouver un chemin pour rejoindre le Niger. La frontière est pourtant fermée depuis le mois de mars 2020 en raison de la pandémie de coronavirus. Qu’importe : les refoulements n’ont jamais cessé. Depuis le début de l’année, près de 4 370 personnes ont ainsi été conduites à ce « point zéro ».

      Les migrants sont abandonnés « souvent en pleine nuit », écrit Médecins sans frontières (MSF) dans un rapport publié mercredi 21 avril. Le processus d’expulsion est souvent le même : après leur arrestation, les migrants - qui sont parfois installés en Algérie depuis plusieurs années - sont envoyés dans des centres de détention pendant quelques jours ou quelques semaines, puis entassés dans des bus et emmenés dans le désert.
      « Certains se perdent et ne sont jamais retrouvés »

      Sur l’ensemble de l’année 2020, plus de 23 000 migrants ont traversé le désert, selon les chiffres de MSF.

      « Livrés à eux-mêmes, sans rien, les personnes expulsées d’Algérie doivent effectuer, sans aucune carte ou moyen de localisation, une marche d’environ 15 km pour rejoindre le village d’#Assamaka, au Niger. Certains se perdent et ne sont jamais retrouvés », écrit encore MSF.

      Ces renvois ne sont pas inédits. Depuis des années, l’Algérie renvoie illégalement des migrants en les relâchant dans le désert. La rédaction d’InfoMigrants a recensé de nombreux témoignages de migrants victimes de ces expulsions illégales. Beaucoup parlent de la peur de se perdre, du manque de repères, du soleil qui assomme ou des nuits froides, de la soif qui les saisit.

      « On nous a déposé à environ 15 kilomètres de la frontière. Le reste, on a dû le faire à pied. Cette nuit-là, entre 2h et 6h, on a marché vers le Niger, on était environ 400 personnes », expliquait en janvier à InfoMigrants Falikou, un Ivoirien de 28 ans.

      Lorsqu’ils parviennent à atteindre la frontière nigérienne, les migrants sont pris en charge par l’Organisation internationale des migrations (OIM) qui dispose de plusieurs centres dans le pays. Certains décident de rentrer chez eux, d’autres en revanche tentent de retourner en Algérie, ou essayent de rejoindre l’Europe via les côtes marocaines ou libyennes.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/31694/algerie-le-point-zero-cet-endroit-au-milieu-de-nulle-part-ou-sont-aban

  • #Evelop / #Barceló_Group : deportation planes from Spain

    The Barceló Group is a leading Spanish travel and hotel company whose airline Evelop is an eager deportation profiteer. Evelop is currently the Spanish government’s main charter deportation partner, running all the country’s mass expulsion flights through a two-year contract, while carrying out deportations from several other European countries as well.

    This profile has been written in response to requests from anti-deportation campaigners. We look at how:

    - The Barceló Group’s airline Evelop has a €9.9m, 18-month deportation contract with the Spanish government. The contract is up for renewal and Barceló is bidding again.
    - Primary beneficiaries of the contract alternate every few years between Evelop and Globalia’s Air Europa.
    – Evelop also carried out deportations from the UK last year to Jamaica, Ghana and Nigeria.
    – The Barceló Group is run and owned by the Barceló family. It is currently co-chaired by the Barceló cousins, Simón Barceló Tous and Simón Pedro Barceló Vadell. Former senator Simón Pedro Barceló Vadell, of the conservative Partido Popular (PP) party, takes the more public-facing role.
    – The company is Spain’s second biggest hotel company, although the coronavirus pandemic appears to have significantly impacted this aspect of its work.

    What’s the business?

    The Barceló Group (‘#Barceló_Corporación_Empresarial, S.A.’) is made up of the #Barceló_Hotel_Group, Spain’s second largest hotel company, and a travel agency and tour operator division known as #Ávoris. Ávoris runs two airlines: the Portuguese brand #Orbest, which anti-deportation campaigners report have also carried out charter deportations, and the Spanish company, #Evelop, founded in 2013.

    The Barceló Group is based in Palma, #Mallorca. It was founded by the Mallorca-based Barceló family in 1931 as #Autocares_Barceló, which specialised in the transportation of people and goods, and has been managed by the family for three generations. The Barceló Group has a stock of over 250 hotels in 22 countries and claims to employ over 33,000 people globally, though we don’t know if this figure has been affected by the coronavirus pandemic, which has caused massive job losses in the tourism industry.

    The Hotel division has four brands: #Royal_Hideaway_Luxury_Hotels & Resorts; #Barceló_Hotels & Resorts; #Occidental_Hotels & Resorts; and #Allegro_Hotels. The company owns, manages and rents hotels worldwide, mostly in Spain, Mexico and the US. It works in the United States through its subsidiary, Crestline Hotels & Resorts, which manages third-party hotels, including for big brands like Marriott and Hilton.

    Ávoris, the travel division, runs twelve tour brands, all platforms promoting package holidays.

    Their airlines are small, primarily focused on taking people to sun and sand-filled holidays. In total the Barceló Group airlines have a fleet of just nine aircraft, with one on order, according to the Planespotters website. However, three of these have been acquired in the past two years and a fourth is due to be delivered. Half are leased from Irish airplane lessor Avolon. Evelop serves only a few routes, mainly between the Caribbean and the Iberian peninsula, as well as the UK.

    Major changes are afoot as Ávoris is due to merge with #Halcón_Viajes_and_Travelplan, both subsidiaries of fellow Mallorcan travel giant #Globalia. The combined entity will become the largest group of travel agencies in Spain, employing around 6,000 people. The Barceló Group is due to have the majority stake in the new business.

    Barceló has also recently announced the merger of Evelop with its other airline Orbest, leading to a new airline called Iberojet (the name of a travel agency already operated by Ávoris).

    The new airline is starting to sell scheduled flights in addition to charter operations. Evelop had already announced a reduction in its charter service, at a time when its scheduled airline competitors, such as #Air_Europa, have had to be bailed out to avoid pandemic-induced bankruptcy. Its first scheduled flights will be mainly to destinations in Central and South America, notably Cuba and the Domican Republic, though they are also offering flights to Tunisia, the Maldives and Mauritius.

    Deportation dealers

    Evelop currently holds the contract to carry out the Spanish government’s mass deportation flights, through an agreement made with the Spanish Interior Ministry in December 2019. Another company, Air Nostrum, which operates the Iberia Regional franchise, transports detainees within Spain, notably to Madrid, from where they are deported by Evelop. The total value of the contract for the two airlines is €9.9m, and lasts 18 months.

    This is the latest in a long series of such contracts. Over the years, the beneficiaries have alternated between the Evelop- #Air_Nostrum partnership, and another partnership comprising Globalia’s #Air_Europa, and #Swiftair (with the former taking the equivalent role to that of Evelop). So far, the Evelop partnership has been awarded the job twice, while its Air Europa rival has won the bidding three times.

    However, the current deal will end in spring 2021, and a new tender for a contract of the same value has been launched. The two bidders are: Evelop-Air Nostrum; and Air Europa in partnership with #Aeronova, another Globalia subsidiary. A third operator, #Canary_Fly, has been excluded from the bidding for failing to produce all the required documentation. So yet again, the contract will be awarded to companies either owned by the Barceló Group or Globalia.

    On 10 November 2020, Evelop carried out the first charter deportations from Spain since the restrictions on travel brought about by the cCOVID-19 pandemic. On board were 22 migrants, mostly Senegalese, who had travelled by boat to the Canary Islands. Evelop and the Spanish government dumped them in Mauritania, under an agreement with the country to accept any migrants arriving on the shores of the Islands. According to El País newspaper, the number of actual Mauritanians deported to that country is a significant minority of all deportees. Anti-deportation campaigners state that since the easing up of travel restrictions, Evelop has also deported people to Georgia, Albania, Colombia and the Dominican Republic.

    Evelop is not only eager to cash in on deportations in Spain. Here in the UK, Evelop carried out at least two charter deportations last year: one to Ghana and Nigeria from Stansted on 30 January 2020; and one to Jamaica from Doncaster airport on 11 February in the same year. These deportations took place during a period of mobile network outages across Harmondsworth and Colnbrook detention centres, which interfered with detainees’ ability to access legal advice to challenge their expulsion, or speak to loved ones.

    According to campaigners, the company reportedly operates most of Austria and Germany’s deportations to Nigeria and Ghana, including a recent joint flight on 19 January. It also has operated deportations from Germany to Pakistan and Bangladesh.

    Evelop is not the only company profiting from Spain’s deportation machine. The Spanish government also regularly deports people on commercial flights operated by airlines such as Air Maroc, Air Senegal, and Iberia, as well as mass deportations by ferry to Morocco and Algeria through the companies #Transmediterránea, #Baleària and #Algérie_Ferries. #Ferry deportations are currently on hold due to the pandemic, but Air Maroc reportedly still carry out regular deportations on commercial flights to Moroccan-occupied Western Sahara.

    Where’s the money?

    The financial outlook for the Barceló Group as a whole at the end of 2019 seemed strong, having made a net profit of €135 million.

    Before the pandemic, the company president said that he had planned to prioritise its hotels division over its tour operator segment, which includes its airlines. Fast forward a couple of years and its hotels are struggling to attract custom, while one of its airlines has secured a multimillion-euro deportation contract.

    Unsurprisingly, the coronavirus pandemic has had a huge impact on the Barceló Group’s operations. The company had to close nearly all of its hotels in Europe, the Middle East and Africa during the first wave of the pandemic, with revenue down 99%. In the Caribbean, the hotel group saw a 95% drop in revenue in May, April and June. They fared slightly better in the US, which saw far fewer COVID-19 restrictions, yet revenue there still declined 89%. By early October, between 20-60% of their hotels in Europe, the Middle East and the Caribbean had reopened across the regions, but with occupancy at only 20-60%.

    The company has been negotiating payments with hotels and aircraft lessors in light of reduced demand. It claims that it has not however had to cut jobs, since the Spanish government’s COVID-19 temporary redundancy plans enable some workers to be furloughed and prevent employers from firing them in that time.

    Despite these difficulties, the company may be saved, like other tourism multinationals, by a big bailout from the state. Barceló’s Ávoris division is set to share a €320 million bailout from the Spanish government as part of the merger with Globalia’s subsidiaries. Is not known if the Barceló Group’s hotel lines will benefit from state funds.

    Key people

    The eight members of the executive board are unsurprisingly, male, pale and frail; as are all ten members of the Ávoris management team.

    The company is co-chaired by cousins with confusingly similar names: #Simón_Barceló_Tous and #Simón_Pedro_Barceló_Vadell. We’ll call them #Barceló_Tous and #Pedro_Barceló from here. The family are from Felanitx, Mallorca.

    Barceló Tous is the much more low-key of the two, and there is little public information about him. Largely based in the Dominican Republic, he takes care of the Central & Latin American segment of the business.

    His cousin, Pedro Barceló, runs the European and North American division. Son of Group co-founder #Gabriel_Barceló_Oliver, Pedro Barceló is a law graduate who has been described as ‘reserved’ and ‘elusive’. He is the company’s executive president. Yet despite his apparent shyness, he was once the youngest senator in Spanish history, entering the upper house at age 23 as a representative for the conservative party with links to the Francoist past, #Partido_Popular. For a period he was also a member of the board of directors of Globalia, Aena and #First_Choice_Holidays.

    The CEO of Evelop is #Antonio_Mota_Sandoval, formerly the company’s technical and maintenance director. He’s very found of #drones and is CEO and founder of a company called #Aerosolutions. The latter describes itself as ‘Engineering, Consulting and Training Services for conventional and unmanned aviation.’ Mota appears to live in Alcalá de Henares, a town just outside Madrid. He is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Foundation

    As is so often the case with large businesses engaging in unethical practises, the family set up a charitable arm, the #Barceló_Foundation. It manages a pot of €32 million, of which it spent €2m in 2019 on a broad range of charitable activities in Africa, South America and Mallorca. Headed by Antonio Monjo Tomás, it’s run from a prestigious building in Palma known as #Casa_del_Marqués_de_Reguer-Rullán, owned by the Barceló family. The foundation also runs the #Felanitx_Art & Culture Center, reportedly based at the Barceló’s family home. The foundation partners with many Catholic missions and sponsors the #Capella_Mallorquina, a local choir. The foundation is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Group’s vulnerabilities

    Like other tourism businesses, the group is struggling with the industry-wide downturn due to COVID-19 travel measures. In this context, government contracts provide a rare reliable source of steady income — and the Barcelós will be loathe to give up deportation work. In Spain, perhaps even more than elsewhere, the tourism industry and its leading dynasties has very close ties with government and politicians. Airlines are getting heavy bailouts from the Spanish state, and their bosses will want to keep up good relations.

    But the deportation business could become less attractive for the group if campaigners keep up the pressure — particularly outside Spain, where reputational damage may outweigh the profits from occasional flights. Having carried out a charter deportation to Jamaica from the UK earlier in the year, the company became a target of a social media campaign in December 2020 ahead of the Jamaica 50 flight, after which they reportedly said that they were not involved. A lesser-known Spanish airline, Privilege Style, did the job instead.

    https://corporatewatch.org/evelop-barcelo-group-deportation-planes-from-spain
    #Espagne #business #compagnies_aériennes #complexe_militaro-industriel #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #tourisme #charter #Maurtianie #îles_Canaries #Canaries #Géorgie #Albanie #Colombie #République_dominicaine #Ghana #Nigeria #Allemagne #Standsted #UK #Angleterre #Pakistan #Bangladesh #Air_Maroc #Air_Senegal #Iberia #Maroc #Algérie #ferrys #Sahara_occidental #covid-19 #pandémie #coronavirus #hôtels #fondation #philanthrocapitalisme

    ping @isskein @karine4

  • Nuage de #sable du #Sahara : une #pollution_radioactive qui revient comme un #boomerang

    Alors que les vents chargés de poussières en provenance du Sahara, survolent à nouveau l’#Europe cette semaine, des analyses réalisées par l’ACRO montrent que celles- ci contiennent des #résidus de pollution radioactive datant des #essais de la #bombe_atomique pratiqués par la #France dans les années 60.

    Une pollution radioactive qui revient comme un boomerang

    Entre 1945 et 1980, les Etats-Unis, l’Union soviétique, le Royaume-Uni, la France et la Chine ont réalisé 520 #essais_nucléaires_atmosphériques atteignant des niveaux stratosphériques et dispersant de grandes quantités de produits radioactifs à la surface du globe, principalement dans l’hémisphère nord. Au tout début des années 60, la France a procédé à des essais nucléaires atmosphériques dans le #Sahara_algérien (#Reggane) exposant aux radiations ses propres soldats mais aussi les populations sédentaires et nomades de la région. Depuis ce premier essai au Sahara en 1960 jusqu’à l’ultime expérimentation de 1996 en Polynésie française, la France aura procédé à 210 #tirs_nucléaires.

    Pourquoi parler aujourd’hui – 60 ans plus tard – de ces essais nucléaires du Sahara ?

    Le 6 février dernier, une large partie de la France a été l’objet d’un phénomène météorologique apportant des #vents chargés de sable et de #fines_particules en provenance du Sahara.
    Pour illustration, dans le massif du Jura, le ciel est demeuré orange toute la journée et ces particules atmosphériques se sont déposées au sol. La neige bien blanche le matin est devenue orange à son tour.

    Toutes les surfaces étaient, le soir, recouvertes d’une fine couche de ces particules. L’#ACRO a alors fait un prélèvement sur toute la surface d’une voiture à l’aide de multiples frottis.

    Ces frottis ont été transférés au laboratoire de l’ACRO pour une analyse de radioactivité artificielle par spectrométrie gamma (sur un détecteur GeHP).

    Le résultat de l’analyse est sans appel. Du #césium-137 est clairement identifié.
    Il s’agit d’un #radioélément artificiel qui n’est donc pas présent naturellement dans le sable et qui est un produit issu de la #fission_nucléaire mise en jeu lors d’une #explosion_nucléaire.

    Considérant des dépôts homogènes sur une large zone, sur la base de ce résultat d’analyse, l’ACRO estime qu’il est retombé 80 000 Bq au km2 de césium-137.

    L’épisode du 6 février constitue une pollution certes très faible mais qui s’ajoutera aux dépôts précédents (essais nucléaires des années 60 et Tchernobyl).
    Cette pollution radioactive – encore observable à de longues distances 60 ans après les tirs nucléaires – nous rappelle cette situation de #contamination_radioactive pérenne dans le Sahara dont la France porte la #responsabilité.

    https://www.acro.eu.org/nuage-de-sable-du-sahara-une-pollution-radioactive-qui-revient-comme-un-boo
    #pollution #radioactivité #effet_boomerang #désert_du_Sahara #6_février_2021

  • France’s nuclear colonial legacy in Algeria

    President Emmanuel Macron’s recent statement that a “memories and truth” commission will be established to look into the history of the French colonisation of Algeria, has led to much public discussion over this bloody legacy. And in this context, the absence of apologies or offers of reparations by the French state has not gone unnoticed.

    One area of particular contention in this process is the ongoing and detrimental effects of France’s nuclear testing in Algeria, conducted throughout the 1960s.

    France conducted its first nuclear test known as the “#Gerboise_Bleue” in February 1960 in the Sahara Desert - an atomic bomb that was four times the strength of Hiroshima. A total of 17 tests were carried out, four of them atmospheric detonations, and 13 underground.

    Nuclear testing continued in the region until 1966, four years after the independence of Algeria from French colonial rule, due to a clause in the Evian Accords which were signed by the Provisional Government of the Algerian Republic (GPRA). The accords established the parameters for Algerian independence. The defeated colonial power demanded to be able to continue to destroy Algeria’s environment and poison its people.

    At the time of the tests, around 40,000 people lived in the affected area, and the tests had a horrific effect on these communities. Many were impacted directly, while others were poisoned over time due to the radiation. In fact, 60 years after Gerboise Bleue, babies are still being born with illnesses and malformations.

    The destruction caused to the land and animal species in the Sahara is also often overlooked. The radiation has caused a reduction in livestock and biodiversity as well as the vanishing of certain migratory birds and reptiles. The tests even led to the movement of sand dunes.

    “These nuclear tests need to be seen in the context of a cruel and inhuman colonial experience that was synonymous with expropriation, genocide, racism and pauperisation,” explains Hamza Hamouchene, co-founder of Algeria Solidarity Campaign and Environmental Justice North Africa.

    Nuclear waste remains in the region with the French state refusing to take action to - literally - clean up its (radioactive) mess. The International Campaign to Abolish Nuclear Weapons (ICAN) called on the French government to take responsibility for the long-term damage that it has caused.

    In a report last year, the Nobel Peace Prize winning group highlighted that, “The majority of the waste is in the open air, without any security, and accessible by the population, creating a high level of sanitary and environmental insecurity”.

    In addition to all of this, Algeria is still waiting to be told where the toxic waste was buried, a demand that ICAN also stressed. Jean-Claude Hervieux, a French electrician who worked on the nuclear testing efforts in Algeria told DW, “When we left Algeria, we dug large holes and we buried everything”.

    Furthermore, doubt continues to shroud all the facts related to these and other colonial crimes committed by the French state as they scrambled to maintain power over Algeria, and later refused to even acknowledge the chapter in the country’s history. Important archives pertaining to the 132 years of occupation are yet to be returned or made public, for example.

    Mustapha Khiati, president of the National Foundation for Health Progress and Research Development (FOREM) in Algeria, states that France had actually conducted 57 nuclear tests. In addition to the 17 tests, which are often mentioned, another 35 took place in Hammoudia in the Reganne region of the Sahara, and five nuclear experiments in In Ecker.

    The list of colonial horrors linked to these tests includes rounding up Algerians from internment camps and prisons and tying them to pillars to analyse the impact of nuclear explosions on their skin.

    The victims of France’s nuclear tests were not limited to Algerians (then and now). The French government also faced backlash from former soldiers and settlers involved in the nuclear tests that were being conducted in Algeria. Veterans from the French colonisation of Polynesia have similarly since suffered the consequences of participating in these operations with little to no protection.

    The French nuclear test veterans’ association Aven, forced the state to recognise the suffering caused to some 150,000 military personnel. Despite decades of denying that the tests led to their infertility and illnesses, the government introduced a bill that would compensate these victims.

    Algerians, however, are yet to even receive a basic recognition for the consequences of these events. Just one Algerian among hundreds has reportedly been compensated so far.

    This all adds further clarity as to why Macron decided not to apologise or pay reparations for the colonial crimes committed by his Republic: Not only would the reparations be considerable, but they would involve generations of Algerians who continue to be plagued by the consequences of France’s desperate attempt to be recognised as a leading world power in the second half of the 20th century.

    As Hamouchene aptly stated, it’s not enough simply “denouncing these colonial and neo-colonial legacies, and raising awareness for the people whose health, bodies, land and livelihoods have been sacrificed in order to accumulate wealth and concentrate power […] we need to address these issues through a justice lens and through democratic and reparative ways (moral and material reparations)”.

    Given Macron has chosen “truth” as a key theme within the commission on French colonisation of Algeria, whether he will completely avoid recognition of this dark chapter - among many others - is yet to be seen.

    Nevertheless, let’s not hold our breath. Macron has been tactical in how he has approached the “reconciliation” that he has supposedly committed to with the Algerian state. He offers symbolic but broadly irrelevant gestures, and makes sure to avoid anything that could impact France’s economic and political grip (past, present and future) in North Africa.

    Returning the skulls of those Algerians barbarically killed for resisting French colonisation is meaningless in the face of the continued suffering and death of the earth, people and species in the Sahara desert at the hands of the same barbarians. The French left no trace of their “civilising mission”, despite their claims. Only death and destruction. Without recognition and reparation, that legacy will continue to live on.

    https://english.alaraby.co.uk/english/comment/2021/2/12/frances-nuclear-colonial-legacy-in-algeria

    #Algérie #nucléaire #colonialisme #colonisation #tests_nucléaires #Sahara #désert #bombe_atomique #déchets_nucléaires #Aven

    –—

    En lien avec cela, sur seenthis :
    – Le #film #documentaire #At(h)ome : https://seenthis.net/messages/819398
    – « Sous le sable, la #radioactivité ! » : https://seenthis.net/messages/873214

  • #Sahara_occidental, entre vieux et nouveau colonialismes
    Bilaterals, le 12 février 2021
    https://www.bilaterals.org/?sahara-occidental-entre-vieux-et&lang=fr

    Nous préparons actuellement une campagne internationale comme celle du #Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) pour la Palestine. Nous espérons que cette campagne aura assez de soutien pour avoir l’impact nécessaire. Notre cas n’est pas un cas isolé. Le monde regorge de personnes opprimées qui ont réussi à atteindre leurs objectifs, et d’autres qui continuent à se battre. Nos principaux partisans sont issus de ce milieu. Le Sahara occidental est l’un des derniers cas de vieux colonialisme, et notre lutte interagit avec de nouvelles pratiques du colonialisme, où les intérêts économiques fusionnent avec les luttes politiques pour l’indépendance. Les nouveaux visages du colonialisme mettent en avant des sociétés multinationales qui traversent les frontières, contrôlent les gouvernements, changent les politiques, nuisent à notre environnement, etc. Nous ne sommes qu’un élément dans cette confrontation. Nous ne gagnerons peut-être pas notre indépendance bientôt, mais nous continuons à nous battre.

    #Maroc

  • Sahara occidental : « Entre la diplomatie agressive de Donald Trump et celle, plus policée, de l’Union européenne, la différence n’est pas aussi grande »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/12/28/sahara-occidental-entre-la-diplomatie-agressive-de-donald-trump-et-celle-plu

    Reconnu par l’ONU et les juridictions internationales, le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui est bafoué par Donald Trump, mais l’Union européenne laisse faire et pratique ses propres « arrangements », déplorent, dans une tribune au « Monde », le juriste François Dubuisson et le magistrat Ghislain Poissonnier.

    #paywall

    • La récente annonce faite par le président Donald Trump de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/12/11/le-deal-de-donald-trump-entre-le-maroc-et-israel_6063018_3212.html a remis sur le devant de la scène un conflit oublié, celui du Sahara occidental. La reconnaissance d’Israël par les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan avait été obtenue par la promesse d’avantages économiques et militaires. Cette fois, ce sont les droits de tout un peuple qui ont été bradés par l’administration états-unienne, pour s’assurer les bonnes faveurs marocaines.

      En effet, dans une déclaration publiée le 10 décembre, les Etats-Unis « reconnaissent la souveraineté marocaine sur l’ensemble du territoire du Sahara occidental », en estimant « qu’un Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit ». Une fois de plus, et à l’instar de son « accord du siècle » supposé résoudre le conflit israélo-palestinien, Donal Trump prétend régler un différend au Moyen-Orient au mépris des principes du droit international et sans consulter l’une des parties, en l’occurrence le peuple sahraoui, représenté par le Front Polisario.

      A cet égard, il est bon de rappeler que le Sahara occidental, ancienne colonie espagnole, est inscrit sur la liste des territoires non autonomes établie par les Nations unies, et que son peuple bénéficie du droit à l’autodétermination, comme l’ont reconnu de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations unies (notamment la résolution 2229 du 20 décembre 1966), ainsi qu’un avis de la Cour internationale de justice rendu en 1975. https://www.icj-cij.org/public/files/case-related/61/6196.pdf

      Lire aussi « Le traitement des militants sahraouis s’inscrit dans le retour au Maroc d’une répression des voix critiques »

      En violation de ces principes, la majeure partie du territoire du Sahara occidental a été conquise par le Maroc en 1975, qu’il a ensuite annexé, la présence marocaine ayant été qualifiée d’« occupation » par l’Assemblée générale de l’ONU (résolution 34/37 du 21 novembre 1979).

      Silence

      Il en résulte que le Sahara occidental se voit reconnaître un statut séparé et distinct par rapport à celui de tout Etat, y compris celui du Maroc. Il en résulte aussi que sa population dispose d’un droit à l’autodétermination, qui doit être mis en œuvre par la tenue d’un référendum, exigée de longue date par le Conseil de sécurité de l’ONU, à laquelle le #Maroc s’oppose, s’en tenant à une offre d’autonomie sous souveraineté marocaine, solution désormais avalisée par les Etats-Unis.

      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le Sahara occidental en proie à un regain de tension

      Dans un tel contexte, on s’attendrait à une prise de position forte de la part de l’Union européenne (UE) ou de la France, rappelant les Etats-Unis au strict respect du droit international, mettant en garde le Maroc et #Israël contre toute velléité de « normaliser » leurs #annexions et #occupations respectives.
      Mais jusqu’à présent, c’est le silence qui domine, renvoyant l’UE et la France à leurs propres ambiguïtés, leurs propres « petits arrangements » avec le respect du droit international.

      En effet, depuis de très nombreuses années, l’UE a conclu des accords économiques et commerciaux avec le Maroc qui sont, dans les faits, appliqués au Sahara occidental, contribuant ainsi à renforcer l’emprise du royaume sur ce territoire.

      La prétention des autorités européennes de ne pas voir dans cette application une reconnaissance officielle de la souveraineté marocaine est en réalité de peu de poids face à la contribution qu’elle apporte à la position du Maroc, telle qu’elle vient encore de se manifester dans le cadre de l’accord de normalisation conclu avec Israël et les Etats-Unis.

      Lire aussi « Il est urgent que les Africains se dotent d’une stratégie de lobbying à Bruxelles »

      Cette politique économique a récemment été mise au pas par deux décisions de la Cour de justice de l’Union européenne (le 21 décembre 2016 et le 27 février 2018). Celle-ci a rappelé qu’au regard du droit international, les accords conclus par l’UE avec le Maroc (sur la pêche, sur l’agriculture, sur le transport aérien, etc.) ne pouvaient s’appliquer au territoire du Sahara occidental sans méconnaître le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, dont le consentement serait nécessaire pour toute conclusion de tels accords.

      Droits humains au second plan

      Pourtant, en méconnaissance des principes rappelés par la Cour de justice, l’Union européenne a conclu de nouveaux accords économiques avec le Maroc https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/01/17/le-parlement-europeen-inclut-le-sahara-occidental-dans-son-accord-commercial qui, cette fois, s’appliquent très explicitement au territoire du Sahara occidental, sans avoir obtenu le consentement du peuple sahraoui à travers son représentant, le Front Polisario. Des recours en annulation ont à nouveau dû être intentés contre ces nouveaux accords, preuve que l’obtention du respect effectif de leurs obligations par les autorités de l’UE dans le dossier du Sahara occidental est un labeur de très longue haleine.

      Lire aussi Le « deal » de Donald Trump entre le Maroc et Israël

      Finalement, on constate qu’entre la diplomatie agressive de Donald Trump, qui entend résoudre les conflits du Moyen-Orient à coups de Tweet, de passages en force, de plans élaborés sans les parties prenantes et de mise au rebut des règles du droit international, et celle, plus policée, de l’Union européenne, qui affirme de beaux principes sans jamais s’efforcer de les mettre en œuvre, la différence n’est pas aussi grande qu’il n’y paraît.

      L’UE privilégie les partenariats, comme ceux noués avec Israël et le Maroc, sous l’angle des avantages économiques, du contrôle de l’immigration et de la lutte contre le terrorisme, en faisant passer au second plan les droits humains, comme ceux des peuples palestinien et sahraoui.

      Il est grand temps que l’Union européenne, dont le traité précise que le respect du droit international doit être au cœur de sa politique étrangère, se ressaisisse en condamnant très clairement la déclaration du président Trump concernant la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et en mettant enfin ses accords commerciaux conclus avec le Maroc en harmonie avec le droit international, comme le lui demande la Cour de justice de l’Union européenne.

      #Sahara_occidental #Union_européenne

  • Les Etats-Unis reconnaissent la marocanité du Sahara en échange de relations diplomatiques entre Maroc et Israël
    10 décembre 2020
    https://www.yabiladi.com/articles/details/102824/etats-unis-reconnaissent-marocanite-sahara-echange.html

    Le président américain sortant Donald Trump a annoncé la signature d’un accord entre les Etats-Unis et le Maroc, reconnaissant la souveraineté du royaume sur le Sahara.

    « Aujourd’hui, j’ai signé une proclamation reconnaissant la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. La proposition d’autonomie sérieuse, crédible et réaliste du Maroc est la SEULE base d’une solution juste et durable pour une paix et une prospérité durables », a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

    Today, I signed a proclamation recognizing Moroccan sovereignty over the Western Sahara. Morocco’s serious, credible, and realistic autonomy proposal is the ONLY basis for a just and lasting solution for enduring peace and prosperity !
    — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 10, 2020

    Le président américain a indiqué, dans un autre tweet, que le Maroc a accepté de normaliser ses relations avec Israël, décrivant une « grande percée pour la paix au Moyen-Orient ».

    Another HISTORIC breakthrough today ! Our two GREAT friends Israel and the Kingdom of Morocco have agreed to full diplomatic relations – a massive breakthrough for peace in the Middle East !
    — Donald J. Trump (@realDonaldTrump) December 10, 2020

    Dans un communiqué confirmant la première annonce, le cabinet royal a indiqué ce jeudi que le roi Mohammed VI s’est entretenue par téléphone avec le président des Etats-Unis d’Amérique. « Lors de cet appel, le président américain a informé Sa Majesté le Roi qu’il a publié un décret présidentiel, avec un effet immédiat, annonçant que les Etats-Unis d’Amérique reconnaissent, pour la première fois de leur histoire, la pleine souveraineté du Royaume du Maroc sur toute la région du Sahara marocain », indique le communiqué relayé par l’agence MAP.

    #IsraelMaroc

    • Exclusive: U.S. nears sale of four sophisticated drones to Morocco - sources
      By Mike Stone, Patricia Zengerle | December 10, 20207:06 PM
      https://www.reuters.com/article/us-usa-morocco-drones-exclusive-idUSKBN28K2R4

      WASHINGTON (Reuters) - The United States is negotiating the sale of at least four sophisticated large aerial drones to Morocco, according to three U.S. sources familiar with the negotiations, and is expected to discuss the deal with members of Congress in the coming days.

      The sources did not indicate whether the deal, which has been in the works for several months, was related to the agreement brokered with U.S. help for Morocco to normalize relations with Israel.

      While the State Department has authorized the sale of the unmanned aerial vehicles, the sources said, it was not known if the U.S. officials have approved exporting the drones with weapons attached, two of the people said.

      The deal must be approved by members of Congress, who may receive notification as soon as Friday, one of the people said. Congress could block a final agreement but that was not expected two of the people said.

      The four MQ-9B SeaGuardian drones made by General Atomics have a range of 6,000 nautical miles (11,100 km) and could survey huge swaths of sea and desert.

      A deal with Morocco would be among the first drone sale after President Donald Trump’s administration moved ahead with its plan to sell more drones to more countries by reinterpreting an international arms control agreement called the Missile Technology Control Regime (MTCR).

      Following the Trump administration’s reinterpretation of the MTCR, U.S. Senators introduced legislation that would block the export, transfer or trade of many advanced drones to countries that are not close U.S. allies. Sales would be allowed to NATO members, Australia, New Zealand, South Korea, Japan and Israel.

      Still, this fall drone sales moved ahead to Taiwan and the United Arab Emirates. The UAE sale drew criticism from some members of the U.S. Senate.

      The U.S. State Department and Morocco’s Washington embassy did not immediately respond to a request for comment.

    • Maroc-Etats-Unis : Contrat de 1MM$ pour 4 drones et des missiles de précision
      Article modifié le 2020/12/12 à 00h21
      https://www.yabiladi.com/articles/details/102919/maroc-etats-unis-contrat-pour-drones-missiles.html

      Comme annoncé jeudi 10 décembre, l’administration Trump a soumis à l’approbation du Congrès un nouveau projet de contrat d’armement au profit du Maroc, d’une valeur d’un milliard de dollars, indique Reuters.

      Les armed commandées par le royaume comprennent quatre drones MQ-9B SeaGuardian, fabriqués par la société privée General Atomics, et des missiles à guidage de précision Hellfire, Paveway et JDAM fabriquées par Lockheed Martin, Raytheon et Boeing, expliquent des sources à la même agence de presse.

      Ce nouveau développement intervient dans le sillage de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël grâce à une médiation des Etats-Unis.

    • Sahara occidental : « La politique étrangère marocaine n’a jamais été dans le marchandage »
      Publié le : 12/12/2020, Par : Nina Kozlowski
      https://www.rfi.fr/fr/podcasts/invit%C3%A9-afrique/20201212-sahara-occidental-la-politique-%C3%A9trang%C3%A8re-marocaine-n-a-jamais

      Ce 10 décembre, les États-Unis d’Amérique ont acté la reconnaissance de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, tandis que le Maroc a annoncé la reprise de ses relations diplomatiques avec Israël. Deux décisions historiques concomitantes, qui laissent penser à un « deal » entre le Royaume et Donald Trump, au dépend des engagements marocains en faveur de la Palestine. Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères au Maroc, réfute cette idée, il est l’invité de Nina Kozlowski. (...)

    • Déclarations officielles de politique étrangère du 11 décembre 2020
      France-Diplomatie-Ministère des Affaires étrangères
      https://basedoc.diplomatie.gouv.fr/vues/Kiosque/FranceDiplomatie/kiosque.php?fichier=bafr2020-12-11.html

      4 - Maroc-Israël

      Q - Avez-vous une réaction au rétablissement des relations entre le Maroc et Israël ? Ce rétablissement se produit avec l’annonce que les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Dans quelle mesure cette reconnaissance change la donne dans le conflit sur le Sahara occidental et le rôle des Etats-Unis ? Quelle est la position de la France ? Est-elle modifiée ?

      Deux points : Est-ce que l’annonce de la normalisation entre Royaume du Maroc et l’Etat d’Israël peut avoir un effet sur la politique de l’UE envers le dossier du Sahara occidental ? Et est-ce que ce rapprochement a bénéficié d’une quelconque intercession française ou de la part d’élus français franco-marocains ou franco-israéliens ?

      R - La France se félicite de l’annonce de la reprise des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, qui sont pour elle deux partenaires essentiels. Elle salue, dans ce cadre, le rappel par les autorités marocaines de leur soutien à la solution des deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, comme de l’importance des négociations entre les parties pour parvenir à une paix durable. Avec ses partenaires, la France est déterminée à contribuer à une reprise du dialogue sur la base du droit international et des paramètres agréés.

      Le conflit au Sahara occidental n’a que trop duré et fait peser un risque permanent de tensions, comme nous l’avons vu récemment à Guerguerate. La France est attachée à la recherche d’une solution politique dans le cadre de la légalité internationale. Elle est, sur cette base, favorable à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies. Dans cette perspective, elle considère le plan d’autonomie marocain comme une base de discussions sérieuse et crédible./.

      #FranceDiplo

  • Morocco Extends Defensive Wall to Reinforce Guerguerat Border Crossing

    https://www.moroccoworldnews.com/2020/11/325880/morocco-extends-defensive-wall-to-reinforce-guerguerat-border-cros

    Rabat – Morocco’s Royal Armed Forces (FAR) have extended the country’s defensive wall to the Mauritanian border, Moroccan outlet Le360 reported, citing an anonymous government source. The Guerguerat crossing is now “completely secured,” according to a statement by the army’s General Staff.

    A tumultuous day that started at approximately 9 a.m. with the lifting of Polisario’s blockade on trade and civilian traffic between Morocco and Mauritania has ended with the extension of the region’s sand wall. Army officers extended the structure by 14 kilometers to protect the border crossing. Morocco’s Royal Armed Forces dispersed armed Polisario militiamen in the morning, in an operation that started with preparations at 6 a.m. and commenced in earnest at 8 a.m. After forces cleared the region of Polisario militants, the FAR’s men and women had the remainder of the day to extend the defensive wall, the statement implied.

    #sahara_occidental

  • Morocco Extends Defensive Wall to Reinforce Guerguerat Border Crossing

    The 14-kilometer structure aims to protect civilian traffic and cross-border trade.

    Morocco’s Royal Armed Forces (FAR) have extended the country’s defensive wall to the Mauritanian border, Moroccan outlet Le360 reported, citing an anonymous government source. The Guerguerat crossing is now “completely secured,” according to a statement by the army’s General Staff.

    A tumultuous day that started at approximately 9 a.m. with the lifting of Polisario’s blockade on trade and civilian traffic between Morocco and Mauritania has ended with the extension of the region’s sand wall. Army officers extended the structure by 14 kilometers to protect the border crossing. Morocco’s Royal Armed Forces dispersed armed Polisario militiamen in the morning, in an operation that started with preparations at 6 a.m. and commenced in earnest at 8 a.m. After forces cleared the region of Polisario militants, the FAR’s men and women had the remainder of the day to extend the defensive wall, the statement implied.

    On a day marred by misinformation and provocative claims by #Polisario leaders decrying war and an abandonment of the 1991 ceasefire, the wall can hopefully bring a calm to the region. The erection of a 2,700-kilometer wall across Morocco’s southern provinces brought an end to 20 years of fighting in 1991 by stopping raids from Algerian-backed militias.

    According to FAR’s statement, the security belt is located four kilometers from the border crossing and will allow civilian traffic and trade with Mauritania to continue unimpeded.

    Moroccan berm

    The new defensive structure is part of the “Moroccan berm” or Moroccan sand wall lined with landmines that separate Morocco’s southern provinces from the arid area Polisario occupies. Before the start of the construction of the wall in 1980, Algerian-backed Polisario militias made frequent raids using trucks and small arms deep into Moroccan territory.

    Morocco was able to stop these raids and bring both sides to the table for a ceasefire in 1991 after the wall blocked Polisario forces from entering Moroccan territory. Despite the controversial use of landmines and requiring a large force guarding the wall, the structure has helped support decades of peace in the region after years of fighting.

    With the extension of the wall to the Mauritanian border, any incursions on the vital border crossing would have to go through Mauritania. Mauritanian forces have mobilized in the region in recent days and the military presence of both neighboring countries hopes to restore calm after weeks of escalating tensions.

    https://www.moroccoworldnews.com/2020/11/325880/morocco-extends-defensive-wall-to-reinforce-guerguerat-border-cros

    #frontières #barrières_frontalières #Maroc #Sahara_occidental #sable #murs #mur_de_sable

  • Interior reactiva las expulsiones desde Canarias y deporta a 22 migrantes a Mauritania

    El Ministerio del Interior ha reactivado este miércoles las deportaciones de migrantes desde Canarias y ha expulsado a 22 las personas que estaban en el Centro de Internamiento de Extranjeros (CIE) de Barranco Seco hacia Mauritania. De ellas, 18 son de Senegal, dos de Gambia, uno de Guinea-Bissau y uno de Mauritania. En este momento, el CIE de Gran Canaria está vacío, y podrá albergar hasta a 42 personas a partir de hoy, ya que el juez de control, Arcadio Díaz-Tejera, en un auto estableció que este era el aforo máximo para evitar el hacinamiento y los posibles contagios en cadena, como sucedió en marzo. Entonces, el magistrado tuvo que ordenar el desalojo y el cierre, ya que trabajadores del centro contagiaron a los internos. Además, el cierre de fronteras decretado para frenar la expansión de la COVID-19 tampoco permitía las expulsiones. La reapertura se ordenó en septiembre, tras la visita del ministro Fernando Grande-Marlaska a Nouakchott.

    El ministro viajó en compañía de la comisaria europea Ylva Johansson para abordar la crisis migratoria que atraviesa el Archipiélago en la actualidad. Uno de los resultados de este encuentro fue la recuperación de las deportaciones hacia Mauritania, aprovechando el acuerdo bilateral que ambos países mantienen. Este documento recoge la expulsión a este país africano tanto de nacionales de este país como de países terceros que en su trayecto migratorio hayan partido del territorio mauritano.

    Aprovechando este epígrafe del convenio, España expulsó a finales de 2019 y comienzos de 2020 incluso a malienses. Algunos de ellos habían solicitado protección internacional ante el conflicto armado que atraviesa su país. Según Acnur, ninguna persona procedente de las regiones afectadas por esta guerra debería ser devuelta de manera forzosa, puesto que el resto del país no debe ser considerado como una alternativa adecuada al asilo hasta el momento en que la situación de seguridad, el estado de derecho y los derechos humanos hayan mejorado significativamente. Así, Acnur insta a los Estados a proporcionar acceso al territorio y a los procedimientos de asilo a las personas que huyen del conflicto en Malí.

    Grande-Marlaska y Johansson también visitaron este fin de semana Canarias, incluido el saturado muelle de Arguineguín que alberga hasta el momento a más de 2.000 personas. El viaje fue criticado por Podemos Canarias, que lo tildó de «hipócrita y decepcionante» por haberse limitado a «poco más que a hacerse una foto y unas declaraciones que son las mismas que se repiten desde hace meses».

    El ministro evidenció en su visita que su apuesta para controlar los flujos migratorios era reforzar la vigilancia y cooperar con los países de origen, poniendo el foco en la lucha contra las mafias de tráfico de personas. Marlaska aseguró que España reforzó tanto a sus Fuerzas y Cuerpos de Seguridad del Estado como a las autoridades de Mauritania. «Un avión de la Guardia Civil ha sido enviado a Nouakchott para realizar labores de prevención y facilitar los rescates en origen y así evitar más muertes»

    Como parte de la estrategia de su departamento, ha solicitado apoyo al Frontex, que ha enviado a siete agentes a Gran Canaria para identificar migrantes y «controlar la inmigración irregular». Con este fin, el ministro ha visitado Argelia, Túnez y Mauritania, y se desplazará a Marruecos el próximo 20 de noviembre. Esta estrategia ya fue empleada en 2006 con fines disuasorios hacia las personas que pretendían partir en cayucos o pateras hacia Canarias. El operativo HERA consistió en el despliegue de personal especializado en la zona, medios marítimos y aéreos que patrullaban el litoral africano, además de sistemas de satélite para controlar el Atlántico. Este equipo no lo aportó Frontex, sino los países miembros de la UE y la agencia reembolsa los costes del despliegue, tantos de los guardias de fronteras como del transporte, combustible y mantenimiento del equipo. La Agencia europea invirtió 3,2 millones de euros de los cuatro que costó la operación en el Atlántico.

    El objetivo se cumplió, ya que de las 31.678 personas que sobrevivieron a la ruta migratoria canaria ese año, se pasó a 12.478 en 2007, 9.181 en 2008, 2.246 en 2009 y a 196 en 2010.

    https://www.eldiario.es/canariasahora/migraciones/interior-reactiva-expulsiones-canarias-deporta-22-migrantes-mauritania_1_63

    –-> 22 personnes expulsées des Canaries vers la Mauritanie. Une personne mauritanienne parmi elles, les autres viennent du Sénégal, de Gambie et de Guinée Bissau. Selon l’article, la reprise des expulsions a été décidée en septembre après la visite du ministre de l’intérieur.

    –—

    A mettre en lien avec la « réactivation des routes migratoires à travers la #Méditerranée_occidentale » :
    https://seenthis.net/messages/885310

    #Canaries #îles_Canaries #Mauritanie #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Espagne #evelop #externalisation

    ping @_kg_ @rhoumour @isskein @karine4

    • Marruecos aumenta las deportaciones de migrantes desde el Sáhara Occidental, punto de partida clave hacia Canarias

      Hablamos con varios de los migrantes deportados por Marruecos en los últimos meses tras un pausa durante el confinamiento.

      Aminata Camara, de 25 años, es una de las 86 personas migrantes guineanas expulsadas por Marruecos el pasado 28 de septiembre desde la ciudad de Dajla. El reino marroquí retomó entonces las deportaciones de migrantes desde el Sáhara Occidental, punto de partida clave de pateras hacia Canarias. «Nos llevaron al aeropuerto, no nos tomaron las huellas, no nos pidieron nada ni los datos. Nos dieron los billetes del vuelo, sin equipaje», contaba la mujer guineana a elDiario.es mientras acababa de embarcar en el avión.

      De fondo se escuchaba el revuelo, los gritos de un grupo de mujeres, mientras ella se atropellaba al denunciar nerviosa que los militares la habían metido en un avión en Dhkala junto a otros 80 compatriotas (28 mujeres), y que los expulsaban a su país. «Los militares que nos acompañaron en el viaje nos abandonaron en el avión. Un bus nos llevó a la parte nacional del aeropuerto de Conakri y nos dejaron allí sin más, a pesar del coronavirus. Tuvimos que coger taxis para llegar a nuestras casas», denunciaba ya en su país.

      Desde entonces, han salido al menos tres aviones más con personas migrantes desde Dajla a Guinea Conakry, Senegal y Mali. El último vuelo de deportación se organizó el pasado 11 de noviembre, con alrededor de un centenar de personas que la Marina Real marroquí había interceptado en la costa atlántica intentando salir hacia las Islas Canarias. Los metieron en dos autocares en la ciudad saharaui para enviarlos en avión a Dakar. Allí, fuentes del aeropuerto, corroboran a este medio que el miércoles llegó un grupo de senegaleses.

      En el momento en que se ejecutaba la expulsión de los ciudadanos malienses el pasado 2 de octubre, elDiario.es contactó telefónicamente con Traore, el presidente de la comunidad maliense en Marruecos. «Hemos sido detenidos ilegalmente, nos cogieron en las casas y nos encerraron tres semanas en un centro de detención en El Aaiún. Hoy nos llevan al aeropuerto de Dajla para deportarnos a Mali. Somos algo más de 80 personas. Y las autoridades malienses han firmado una deportación voluntaria, mientras que nos están forzado a dejar el país sin ningún papel».

      Desde Dajla, François, que se salvó de la expulsión, asegura a este medio: «A los subsaharianos nos cogen diciendo que tenemos el coronavirus para meternos en cuarentena. Los test de PCR en los trabajos son obligatorias para los subsaharianos. Y a 115 senegaleses, 95 guineanos y 80 malienses los deportaron a sus países».

      Entre los expulsados había migrantes que residían desde hace tiempo en El Aaiún y Dajla, ciudades saharauis desde donde se registran la mayoría de las salidas en embarcaciones a Canarias, la ruta migratoria más transitada actualmente en España. Hasta el 15 de noviembre, llegaron 16.760 personas en 553 embarcaciones, según los datos del Ministerio del Interior. En plena crisis migratoria en las islas, Marlaska viaja este viernes a Marruecos con el objetivo de reforzar la cooperación en materia fronteriza y evitar la salida de pateras hacia las islas.

      Por su parte, una fuente oficial de migración desde Rabat confirma a elDiario.es los cuatro aviones de expulsión, pero con 120 personas de Mali, entre los que se encontraban cinco guineanos; 28 mujeres deportadas a Guinea Conakry y 144 senegaleses rescatados en el mar. A los que hay añadir los últimos 100 enviados a Senegal la semana pasada. «Algunos son migrantes expulsados inicialmente de Tánger, Nador, Rabat, Casablanca y Alhucemas hacia la frontera de Marruecos con Argelia en Tiouli, región de Jerada, a unos 60 kilómetros de Oujda», precisa la misma fuente. Las devoluciones se hicieron con tres de los cuatro países –el otro es Costa de Marfil– con los que Marruecos estableció un acuerdo para acceder al país sin visado.
      «Había un bebé de tres meses con nosotros»

      Aminara pasó tres semanas encerrada junto al resto de personas de origen subsahariano antes de ser expulsadas desde el Sáhara Occidental. «Había un bebé de tres meses con nosotros, otro de dos meses con su madre, dos niños de 5 y 8, una niña de 9 años», recuerda ya desde una localidad cercana a Boffa, en la región de Boké (Guinea Conakry).

      «La Gendarmería vino a la casa por la noche. Estábamos dormidos. Llamaron a la puerta y nos pidieron que abriésemos, cuando lo hicimos, nos hicieron salir y montar en los vehículos, nos llevaron a prisión y nos encerraron tres semanas.
      »¿Qué hemos hecho?", preguntaron. «Nada, tenéis que salir» respondieron los militares.

      Después la encerraron tres semanas en un centro de detención improvisado. «Nos maltrataron, nos trataban como esclavos. Pegaron a una amiga allí, y le rompieron el pie. Cuando alguien caía enfermo, lo abandonaban fuera, y nadie te miraba, ni siquiera te llevaban al hospital. Solo comíamos pan y sardinas, ni agua nos daban. Enfermó mucha gente, yo misma me puse mala. Fue un calvario», enumera apresuradamente por teléfono.

      Durante el encierro les hicieron dos veces los test PCR para detectar el coronavirus. Y después de que las autoridades firmasen junto a los representantes de los consulados su expulsión, los metieron en aviones a sus países de origen. «Nos maltrataron, nos encerraron, nos pegaron, nos hicieron todo lo malo, lo prometo», dice en un susurro.
      «Han violado nuestros derechos y queremos verdaderamente justicia»

      Precisamente, la Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) de Nador ha denunciado detenciones forzosas desde que comenzó el confinamiento en el mes de marzo. «Estas condiciones inhumanas de confinamiento son una práctica voluntaria de las autoridades marroquíes para instar a los migrantes secuestrados a que revelen sus datos personales para posteriormente identificarlos y deportarlos contra su voluntad», mantiene la AMDH.

      Finalmente, Amina está en Guinea: «No es fácil. No tengo apoyo ni nadie que me pueda ayudar. Cuando llegamos, contactamos con Naciones Unidas. Nos dijeron que nos iban ayudar, pero después no nos han llamado, también nos ha abandonado. Nadie nos ha escuchado».

      Esta joven viajó a Marruecos para mejorar el nivel de vida. En su país, creció en la calle después de perder a sus padres. Habló con un amigo magrebí y emprendió la ruta de Argelia, pasando por Mali y entrando finalmente a Marruecos. El objetivo era trabajar, «jamás osé a cruzar a España. Lo encuentro muy peligroso. Cada día muere gente en el agua. Nunca intenté eso», confiesa.

      «Los dos años en Marruecos no había nada que hacer. Tampoco fue fácil», rememora desde Guinea. Compartía una habitación con ocho personas y trabajaba en una empresa de pescado en Dkhala, pero «los militares me pegaron y perdí mi bebé. Tuve un aborto». Tras esta desgracia, se trasladó a una residencia particular en El Aaiún «donde trabajaba día y noche por 150 euros al mes, que me llegaba para pagar el alojamiento y la comida».
      AMDH denuncia las «deportaciones forzosas» que el gobierno disfraza de «voluntarias»

      El gobierno disfraza estos vuelos con datos de «retorno voluntario» porque los están gestionando al margen de los organismos internacionales. La AMDH de Nador denunció en las redes sociales: «La deportación forzosa de migrantes subsaharianos por las autoridades marroquíes continúa desde Dajla».

      «Desalojos inhumanos que no podían hacerse sin la complicidad de las embajadas en Rabat y sin el dinero de la Unión Europea (UE)», apunta la AMDH. Incide además en sus publicaciones en Facebook en que «son expulsados con la complicidad de su embajada y con el dinero de la UE y la Organización Internacional de Migraciones (OIM)».
      «Retornos a la fuerza, y no voluntarios»

      Desde el organismo confirman que se trataba de «retornos a la fuerza, y no voluntarios». Las ONG denuncian «corrupción» porque los cónsules firmaron un retorno voluntario con Marruecos basándose en acuerdos entre los países que además se han instalado recientemente en el Sáhara Occidental, como es el caso de Guinea Conakry, Senegal y Mali.

      Moussa Coulibaly (31 años) habla con elDiario.es desde Mali. Llevaba cuatros años y medio en Marruecos, pero el 2 de octubre por la tarde fue deportado, junto a otras 83 personas malienses. «Fue el consulado el que firmó que nos trajeran al país. Nuestros gobiernos son malos. Realmente sufrimos. Las autoridades han deportado a la mayoría», delata.

      Marruecos ha retomado las deportaciones tras el confinamiento. «Desde principios de julio hasta septiembre de 2020, alrededor de 157 personas han sido expulsadas de Marruecos entre las que había 9 mujeres, 11 menores y 7 personas heridas», detallaban desde Rabat a principios de octubre.

      La AMDH ya denunció en su informe de 2019, que cerca de 600 migrantes habían sido expulsados en autocares desde un centro de internamiento de Nador al aeropuerto de Casablanca en 35 operaciones de deportación durante el año. Entonces ya desveló que los seis países que cooperan con Marruecos para deportar a sus nacionales son Camerún, Costa de Marfil, Guinea, Senegal, Mali y Burkina Faso.

      Precisamente la Organización Democrática del Trabajo (ODT) acusa al gobierno magrebí de descuidar a las personas migrantes desde que apareció la Covid–19. Denuncia en un comunicado que «el sufrimiento de los migrantes africanos en Marruecos solo se ha intensificado y exacerbado durante el período de la pandemia».

      https://www.eldiario.es/desalambre/marruecos-aumenta-deportaciones-migrantes-subsaharianos-dajla-principales-p

      #Sahara_occidental #Maroc #Dajla #Dhkala #Sénégal #Mali #Guinée-Conakry #Guinée

  • Sous le sable, la radioactivité !
    http://obsarm.org/spip.php?article341

    L’ONU a décrété le 29 août « Journée internationale contre les #Essais_nucléaires ». À cette occasion, la Fondation Heinrich Böll publie « Sous le sable, la radioactivité ! », une étude sur les déchets des essais nucléaires français en Algérie au regard du Traité sur l’interdiction des armes nucléaires, réalisée par l’Observatoire des armements et ICAN France. La France, avec ses 210 essais nucléaires — dont 17 au Sahara algérien (entre 1960 et 1966) —, n’a pas encore révélé tous ses secrets ! Si en effet on (...) Actualités

    / Essais nucléaires, #Victimes_du_nucléaire

    http://obsarm.org/IMG/pdf/etude_sous_le_sable_29.08.2020.pdf

  • La pandémie a réactivé la route des migrants vers les îles Canaries

    La semaine dernière, 27 migrants sont décédés en mer au large des îles Canaries. Cette route depuis l’Afrique est à nouveau largement utilisée par les passeurs depuis la pandémie, alors qu’en #Méditerranée de nombreux Tunisiens tentent désormais de gagner l’Italie.

    « Cette route vers les Canaries, utilisée en 2005-2006, n’avait plus été utilisée pendant de nombreuses années et a été réactivée », explique l’envoyé spécial pour la situation en Méditerranée centrale du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vendredi dans a Matinale. « Depuis le début de l’année, on voit six fois plus de départs des côtes marocaines, du #Sahara_occidental, de la #Mauritanie, du #Sénégal et de la #Gambie vers les Canaries », précise Vincent Cochetel.

    Des frontières fermées mais poreuses

    Plus de 40 pays africains ont pourtant fermé leurs frontières pour cause de pandémie. Mais « ce n’est pas des frontières toujours très faciles à contrôler », souligne ce responsable au HCR. « Il s’agit de déserts, de lieux très peu habités, et les trafiquants multiplient les offres pour essayer d’amener un maximum de clients vers les pays d’Afrique du Nord ».

    Et avec ce déplacement géographique partiel des traversées par la mer, l’Espagne se retrouve directement touchée. « L’Espagne a toujours été un pays d’arrivées, mais principalement pour de jeunes Marocains », rappelle Vincent Cochetel. « Aujourd’hui, on voit une baisse des départs du Maroc directement vers la Péninsule ibérique. L’augmentation des départs se fait surtout vers les îles Canaries ».

    La désillusion des Tunisiens

    Et si les traversées diminuent depuis les côtes marocaines, c’est désormais la Tunisie qui est devenue le premier pays de départ - principalement vers l’Italie. « En termes de chiffres, cela reste gérable », assure l’envoyé spécial pour la situation en Méditerranée centrale. « On parle de 10’000 personnes, dont 34% ont été sauvées ou interceptées par les garde-côtes tunisiens et ramenées sur les côtes tunisiennes. Mais c’est une augmentation très forte, qui touche les populations pauvres du sud de la Tunisie principalement ».

    Cette forte progression des Tunisiens voulant rejoindre l’Europe s’explique notamment par le #désespoir et les #désillusions. « Beaucoup de gens attendaient des changements politiques en Tunisie qui ne sont pas encore intervenus », explique #Vincent_Cochetel. C’est l’effet aussi de la pandémie et des mesures restrictives imposées sur le plan de la fermeture des frontières avec la Libye. « Les gens ne voient pas d’autre #espoir que dans leur #mobilité_personnelle. Et bien entendu les passeurs jouent là-dessus et vendent leurs projets de mort facilement ».

    https://www.rts.ch/info/monde/11531202-la-pandemie-a-reactive-la-route-des-migrants-vers-les-iles-canaries.htm

    #Canaries #routes_migratoires #parcours_migratoires #asile #migrations #réfugiés #îles_Canaries #tunisiens #migrants_tunisiens #réfugiés_tunisiens

    ping @_kg_

  • #Coronavirus : au #Maroc, des dizaines de migrants sub-sahariens arrêtés et confinés de force

    Alors que le nombre de contaminations au Covid-19 continue d’augmenter au Maroc, de nombreux migrants affirment être arrêtés et mis en #quarantaine dans des conditions pénibles, le temps de subir des tests de #dépistage. ONG et défenseurs des droits des migrants dénoncent des pratiques discriminatoires.

    Une cinquantaine de migrants sub-sahariens ont été arrêtés dimanche 21 juin, chez eux, sur leur lieu de travail et parfois dans la rue par la police marocaine qui les a conduits dans une école de la ville de #Laâyoune, dans la région du #Sahara_occidental. Pendant sept jours, ils ont été entassés dans des salles de classe, sans accès à l’eau courante ou à des vêtements propres, sans possibilité de sortir ou de s’alimenter correctement. Tous ont subi des tests de dépistage au coronavirus avant d’être relâchés dans la soirée, dimanche 28 juin. Ceux testés positifs au Covid-19 ont été mis en quarantaine dans un #hôtel où ils reçoivent notamment un traitement à la #chloroquine.

    « On est libres mais sous le choc », confie à InfoMigrants Mohamed*, un jeune Ivoirien qui travaille au Maroc depuis trois ans. « J’étais chez moi le jour où la police nous a emmenés. Je suis sorti car j’entendais des cris dehors. Mes voisins refusaient de se laisser embarquer. Lorsque les policiers m’ont vu, ils m’ont aussi demandé de les suivre pour faire le test du coronavirus. Je ne portais qu’un short sur moi. J’ai voulu aller chercher des vêtements et mon téléphone, ils m’ont dit que ce n’était pas la peine, qu’il y en avait juste pour 4 heures. »

    Mohamed était loin de se douter qu’il allait passer une semaine en enfer. Cinq heures après son arrivée à l’école de Laâyoune, une équipe médicale s’est présentée pour lui faire passer un premier dépistage. « On était plus de 50. Personne ne pouvait sortir tant qu’on n’avait pas les résultats. Trois jours plus tard, on a appris que 11 personnes étaient positives. Elles ont été mises à l’écart dans un hôtel où ils leur donnent des médicaments. »

    « Les Africains sub-sahariens sont traités différemment »

    Ayant été au contact des 11 malades, le reste du groupe a subi un second test vendredi, tout en étant maintenu dans des conditions de vie déplorables et sans aucune visibilité sur leur date de sortie. « On a été traités comme des animaux. Tout était très sale, on dormait par terre sur des petits matelas. Il n’y avait pas d’eau dans les toilettes. On nous donnait deux morceaux de pain par jour, du riz et parfois une sardine ou du lait concentré », raconte à InfoMigrants Amadou*, un Guinéen de 20 ans, lui aussi retenu dans l’école de Laâyoune. La police est venue le chercher sur son lieu de travail, un salon de coiffure afro où il exerce depuis un an. « Ils ne regardent même pas ceux qu’ils arrêtent, tout ce qui compte c’est qu’on ait la peau noire », lâche le jeune Guinéen, criant à la discrimination.

    Un sentiment que partage Cynthia Magallanes-Gonzales, une sociologue américaine, docteure en migrations de l’Université du Michigan, qui travaille au Maroc depuis quatre ans. « Ces personnes ont été clairement arrêtées à cause de leur #couleur_de_peau puis placées dans des lieux qui s’apparentent à des #centres_de_rétention puisqu’il y a une #surveillance_policière permanente et interdiction d’en sortir », commente-t-elle pour InfoMigrants, ajoutant que plusieurs migrants sur place lui avaient confié souffrir de fortes angoisses.

    https://twitter.com/drchismosa/status/1276143702084407298?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    « Les Marocains aussi se font dépister, mais pas dans les mêmes conditions, évidemment. D’autres personnes originaires de pays occidentaux ne seraient pas non plus retenues de la sorte. Les Africains sub-sahariens ont un traitement différent », poursuit la sociologue.

    Selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH), cette pratique « d’arrestations et d’enfermement illégal des migrants » s’observe « partout au Maroc, y compris dans le nord à #Nador et #Tétouan » près de l’enclave espagnole de Ceuta, « mais aussi à #Tanger », au niveau du détroit de Gibraltar qui sépare le Maroc de l’Espagne de seulement quelques dizaines de kilomètres. Ces vagues d’arrestations ont débuté à la mi-mars, affirme l’association, interrogée par InfoMigrants.

    Des tests de dépistage falsifiés ?

    Mais ces dernières semaines, ce sont surtout les villes de la côte atlantique sud du Maroc, face à l’archipel espagnol des #Canaries, qui sont dans le viseur des autorités. L’AMDH a indiqué à InfoMigrants que 32 hommes, cinq femmes et leurs enfants étaient actuellement toujours enfermés dans un centre d’accueil à #Tarfaya, à une centaine de kilomètres au nord de Laâyoune, dans des conditions toutefois quelque peu « meilleures par rapport aux autres centres d’#enfermement ». Testés positifs au coronavirus, ils doivent être « libérés après avoir achevé leur traitement à la chloroquine dans trois jours ».

    Un peu plus au nord, à #Tan-Tan, la situation est plus tendue. L’AMDH a recensé un groupe de 33 migrants dont « 20 femmes et 3 bébés » placés en quarantaine dans l’#hôtel_Hagounia depuis sept jours « sans qu’ils n’aient subi un seul dépistage au Covid jusqu’à présent ».

    La côte atlantique sud du Maroc est devenue ces derniers mois une vraie plaque tournante de la migration tandis que la route dite de la « Méditerranée centrale », via la Libye, apparaît de moins en moins praticable et particulièrement dangereuse. « Beaucoup de migrants partent de Laâyoune pour rejoindre les Canaries juste en face. Sauf que récemment, les autorités espagnoles de l’archipel ont annoncé avoir secouru 30 migrants en provenance de Laâyoune, porteurs du coronavirus. Il n’y avait eu qu’une petite dizaine de cas dans la ville jusqu’à présent alors les gens et les médias locaux ont commencé à faire le raccourci entre migrants et Covid », explique Cynthia Magallanes-Gonzales. La découverte d’un foyer épidémique dans une usine de poissons qui emploie principalement des étrangers a achevé de cristalliser les inquiétudes autour des migrants sub-sahariens de Laâyoune.

    Même chose à Tarfaya où un #cluster a été identifié, le 21 juin, dans un centre d’hébergement pour migrants : le ministère de la Santé a annoncé 37 nouveaux cas en 24 heures, alors que la zone ne dénombrait jusqu’à présent que sept personnes contaminées.

    « Les autorités cherchent à rassurer la population marocaine en mettant tout sur notre dos, c’est injuste », s’insurge Mohamed, l’Ivoirien. « Ils font passer les migrants pour malades, mais c’est faux. Les résultats des tests sont falsifiés : ils barrent la mention ’négatif’ et écrivent ’positif’ à côté au stylo », accuse le jeune homme qui a transmis plusieurs photos à InfoMigrants pour étayer ses propos. Un porte-parole du ministère de la Santé basé à Laâyoune affirme, sur les réseaux sociaux, suivre la situation de très près et assure qu’il ne s’agit que d’une « erreur d’impression » qui a été corrigée à la main.

    Des arguments qui ne passent pas auprès de Mohamed, Amadou et les autres, convaincus d’être des bouc-émissaires. « On a été relâchés sans aucun papier attestant qu’on avait fait le dépistage. J’ai peur d’être de nouveau arrêté à tout moment, alors je me cache et je limite mes déplacements », conclut Mohamed, désabusé.

    *Prénom modifié par souci d’anonymat

    https://www.infomigrants.net/fr/post/25682/coronavirus-au-maroc-des-dizaines-de-migrants-sub-sahariens-arretes-et

    #migrations #asile #réfugiés #covid-19 #discriminations

    signalé ici aussi :
    https://seenthis.net/messages/863827

    • Marruecos encierra a migrantes en centros del Sáhara, a base de pan y leche, tras acusarlos de propagar el virus

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) y la entidad saharaui Equipe Media alertan del arresto de decenas de migrantes subsaharianos en El Aaiún y Tarfaya después de ser señalados por las autoridades marroquíes como los culpables del brote de coronavirus en la región.

      «Nos han encerrado a todos los black [negros]. Dicen que todos los black están infectados con corona. Yo no tengo coronavirus. No sabemos qué nos van a hacer», se escucha a una mujer subsahariana en un vídeo que graba desde una furgoneta junto a otras ocho mujeres antes de que un hombre enfundado en un traje de protección anti-covid abra la puerta para hacer subir a otra joven.

      «Ayudadme. Voy a morir aquí. Los militares nos tienen encerrados y nos obligan a tomar comprimidos contra el coronavirus. Yo no tengo el corona. Ayudadme, por favor», lamenta otra mujer en un segundo vídeo en el que aparece con su hijo pequeño sobre su regazo.

      Estos dos testimonios no son casos aislados, sino que representan la realidad de la población negra en el Sáhara Occidental ocupado por Marruecos que, desde mediados de este mes de junio, es detenida por la gendarmería en las calles o en sus propios domicilios para ser trasladados a centros de internamiento bajo la excusa de someterlos a pruebas de coronavirus, según señalan numerosas ONG.

      El foco más grave de COVID-19 en Marruecos aparece en dos empresas españolas. EFE/EPA/JALAL MORCHIDI

      La Asociación Marroquí de Derechos Humanos (AMDH) denuncia que desde hace cerca de dos semanas las fuerzas de seguridad marroquíes están deteniendo a la población subsahariana en El Aaiún y sus alrededores tras conocerse 33 casos positivos de covid-19 entre los 70 migrantes que llegaron en dos pateras a la isla canaria de Fuerteventura, así como los 37 que fueron rescatados en la playa de Tarfaya, a 90 kilómetros de la capital del Sáhara Occidental.

      Durante meses, esta región ha estado libre de covid-19, pero en las últimas semanas los casos se han disparado. Las cifras varían cada día, pero la última actualización de la organización saharaui Equipe Media señala 168 casos positivos este pasado jueves en «epicentros industriales de fábricas de envasado y conservas de sardina en el puerto de El Aaiún». En declaraciones a este diario señalan que «se trata de 24 inmigrantes subsaharianos y 144 marroquíes».

      Por su parte, las autoridades marroquíes no han detallado datos sobre los focos donde se concentran estos casos. El Ministerio marroquí de Sanidad se limitó a reconocer este jueves 37 casos positivos en la región de El Aaiún-Saguía El Hamra y no ofreció más explicaciones.

      Contagios para justificar detenciones

      Desde la AMDH señalan a Público que «la infección por coronavirus es, ante todo, una oportunidad para detener a los subsaharianos». «Les vale con que solo uno haya dado positivo para mantenerlos a todos en los centros de internamiento antes de enviarlos de regreso a las fronteras más cercanas, como Mauritania», detallan desde esta ONG, que añade: «Algunos pueden estar enfermos, pero otros estarán contaminados por haber sido encerrados con ellos».

      Por otro lado, desde esta entidad dicen desconocer qué tipo de medicación pueden estar recibiendo estas personas. El gobierno de Marruecos construyó a principios de marzo, al declararse la pandemia de coronavirus, hasta tres centros de internamiento: uno en El Aaiún, otro en Tarfaya y un tercero entre ambas, en la localidad de Tah, con el fin de confinar a los migrantes irregulares cuyo objetivo era alcanzar las islas Canarias durante la fase de confinamiento domiciliario.

      Sin embargo, AMDH afirma que tras haber superado esa fase, no solo siguen sin liberar a quienes ya estaban encerrados, sino que han comenzado a retener a todos los subsaharianos bajo sospecha de ser portadores de la enfermedad.

      La socióloga e investigadora de flujos migratorios africanos Cynthia González considera que estas detenciones son claramente racistas: «Cuando a un miembro de un grupo racializado le pasa algo, se la culpa a todo el grupo. Si un migrante negro tiene coronavirus, van a hacer redadas en todos lo barrios de migrantes negros, mientras que si un europeo blanco tiene coronavirus, no lo harán».

      Equipe Media se muestra crítico con estas circunstancias: «Los marroquíes acusan a los subsaharianos de haber llevado el virus cuando en realidad son los marroquíes los que están entrando en El Aaiún por oleadas desde abril, procedentes de lugares de Marruecos que son focos del virus».

      A ello añaden que los subsaharianos «llevan tiempo trabajando en las conserveras y en el puerto en condiciones muy duras e insalubres a cambio de poco dinero o comida».

      Condiciones deplorables y negativos convertidos en positivo

      Tarek (nombre ficticio) está encerrado en una escuela de El Aaiún que se ha convertido un centro de internamiento improvisado para más de una veintena de personas. "Estamos en colchones tirados en el suelo. Me hicieron la prueba de coronavirus el domingo, di negativo, pero sigo bloqueado porque 11 compañeros sí dieron positivo. Los que estamos sanos tememos enfermar”, cuenta en diferentes mensajes de WhatsApp este joven de Costa de Marfil que trabajaba en el puerto. «Acaban de llegar para hacernos otra prueba y aseguran que en 24 o 48 horas, tras conocer los resultados, nos dejarán marchar», quiere creer. Según denuncian varios de los entrevistados, las instalaciones carecen de duchas y no pueden lavarse.

      El relato de Amadou, quien también prefiere utilizar un nombre ficticio, coincide en gran medida con el de Tarek. «La Policía marroquí me vino a buscar a casa el domingo. Me dijeron que les siguiera, que solo me iban a hacer la prueba de coronavirus y podría regresar a casa. Me llevaron junto a otros negros a una escuela de El Aaiún y a día de hoy todavía sigo esperando que me dejen salir», relata.

      Además, Amadou alerta: «Nos dijeron que 11 personas estaban enfermas de covid-19. Miramos el informe y ponía negativo, pero lo tacharon y escribieron a mano positivo».

      La AMDH confirma este hecho y publica en sus redes sociales la imagen de uno de los informes médicos alterados cuyo resultado negativo de coronavirus pasó a ser positivo. A todas estas irregularidades, Equipe Media añade el trato vejatorio y discriminatorio que estas personas padecen en estos centros. De hecho, tanto Tarek como Amadou corroboran que los responsables del centro en el que permanecen encerrados llevan una semana sirviéndoles únicamente pan y leche.

      Prueba de ello es la concentración que tuvo lugar este pasado jueves en la puerta del centro en el que los retenidos lanzaron al pie de los gendarmes y paramilitares marroquíes barras de pan y cartones de leche que acumularon durante la semana. «No podemos vivir con esta dieta tan pobre», critica Amadou.

      https://www.publico.es/sociedad/marruecos-coronavirus-marruecos-encierra-migrantes-centros-sahara-base-pan-l

  • Chronique Monde | #Mauritanie. Un partenariat européen au goût amer

    La Mauritanie fait figure d’exception au Sahel pour sa relative stabilité. Contrairement à d’autres États de la région, ce pays grand comme presque deux fois la France, à cheval entre le Maghreb et l’Afrique subsaharienne, n’a pas connu d’attentat terroriste depuis 2011. Dans ce contexte, Nouakchott est devenu un partenaire de choix dans le cadre de la lutte internationale contre le terrorisme et l’immigration irrégulière. Face à de tels impératifs, le respect des droits humains sur place passe largement au second plan.

    Tour d’horizon des droits humains

    Depuis le 1er août 2019, la Mauritanie est dirigée par Mohamed Ould El-Ghazaouani. Même si son élection au premier tour est contestée par l’opposition, elle marque la première transition présidentielle pacifique de l’histoire politique mauritanienne. Lors de son investiture, Amnesty International a qualifié de « déplorable » le bilan en matière de droits humains laissé par son prédécesseur, Mohamed Ould Abdel Aziz, citant notamment l’esclavage, les discriminations raciales ainsi que les atteintes à la liberté d’expression, d’association et de réunion.

    Même si l’esclavage a été officiellement aboli en 1981, criminalisé en 2007 et élevé au rang de crime contre l’humanité en 2012, sa pratique touchait environ 43000 personnes en 2016. Dans le même temps, Haratines et Afro- Mauritanien-ne-s restent largement exclu·e·s des postes de responsabilité et donc moins susceptibles de faire valoir leurs droits économiques et sociaux. Depuis l’indépendance, la quasi-totalité des pouvoirs politiques, militaires et économiques est détenue par les Beydanes, une communauté elle-même extrêmement hiérarchisée.

    Celles et ceux qui s’attaquent à ces questions sensibles s’exposent aux représailles de la part de l’État. L’exemple le plus parlant est celui du blogueur Mohamed Ould Mkhaïtir, condamné à mort en 2014 pour « apostasie » après avoir dénoncé l’usage de la religion pour légitimer les pratiques discriminatoires dont est victime la communauté dite des forgerons. Sa peine a depuis été réduite à deux années de prison et il vit actuellement en exil après avoir été libéré en juillet 2019.

    Une tradition d’hospitalité remise en cause

    La Mauritanie est à la fois un pays de transit pour les réfugié-e-s et les migrant-e-s qui se rendent en Afrique du Nord et en Europe et un pays de destination pour celles et ceux à la recherche d’emplois saisonniers dans les secteurs de la pêche et de l’industrie minière ou d’une protection internationale. Signataire de la Convention relative au statut des réfugiés, la Mauritanie a ouvert ses portes en 2012 à plus de 55000 réfugié-e-s malien-ne-s installé-e-s dans le camp de Mbera situé non loin de la frontière malienne.

    Cette politique d’accueil doit néanmoins être nuancée à la lumière de l’externalisation des frontières européennes. L’#Union_européenne (UE) a fait pression sur la Mauritanie pour qu’elle signe en 2003 un #accord_de_réadmission avec l’Espagne qui l’oblige à reprendre sur son territoire non seulement ses nationaux, mais également les ressortissant-e-s de pays tiers dont il est « vérifié » ou « présumé » qu’ils ou elles auraient transité par le territoire mauritanien. Un #centre_de_rétention avait été mis sur pied à #Nouadhibou avec l’aide de l’#Espagne. Il est aujourd’hui fermé (voir VE 135 / décembre 2011 : https://asile.ch/chronique/mauritanie-nouvelle-frontiere-de-leurope).

    Parallèlement, la Mauritanie a reçu entre 2007 et 2013 huit millions d’euros dans le cadre du #Fonds_européen_de_développement afin d’« appuyer et de renforcer les capacités de gestion, de suivi et de planification des flux migratoires » à travers notamment la révision du dispositif pénal relatif aux migrations.

    Résultat : la politique migratoire s’est durcie durant la présidence Aziz. Les autorités ont multiplié les contrôles aux frontières, placé en détention et renvoyé de force des milliers de personnes et soumis certaines d’entre elles à des tortures et mauvais traitements.

    L’ensemble de ces mesures a contribué à déplacer les routes migratoires vers le désert du #Sahara et la #Méditerranée_centrale. Le nombre d’arrivées dans l’archipel espagnol des #Canaries en provenance des côtes mauritaniennes a chuté de 30 000 à moins d’un millier entre 2006 et 2015.

    Cette dynamique est néanmoins en train de s’inverser à mesure que la #Libye apparaît comme une zone de plus en plus inhospitalière. Cette reconfiguration préfigure une recrudescence des naufrages dans l’#Atlantique faute de voies migratoires sûres. Le 4 décembre 2019, une embarcation de fortune partie de #Gambie a sombré au large de #Nouadhibou provoquant la mort d’une soixantaine de personnes.

    https://asile.ch/2020/04/17/chronique-monde-mauritanie-un-partenariat-europeen-au-gout-amer
    #externalisation #asile #migrations #réfugiés #UE #EU #aide_au_développement #développement #coopération_au_développement #contrôles_frontaliers #routes_migratoires
    via @vivre
    ping @rhoumour @isskein @karine4 @_kg_

    –—

    Ajouté à la métaliste « externalisation » :
    https://seenthis.net/messages/731749#message765327

    Et la métaliste aide au développement et conditionnalité de l’aide :
    https://seenthis.net/messages/733358#message768701