• Foutez-nous la paix ! Déambulation pacifiste et #antimilitariste
    https://nantes.indymedia.org/events/144408/foutez-nous-la-paix-deambulation-pacifiste-et-antimilitariste

    EDITO ANTI-MILITARISTE La ville de #Saint-Nazaire, comme tant d’autres ville, a été le théâtre des horreurs de la guerre. Au moment où le bruit des canons monte partout dans le monde et en particulier en Europe, il est aujourd’hui plus que nécessaire de nous mobiliser pour la paix. Dans un…

  • Cyberattaque à Saint-Nazaire : un an après, le tiers des applications toujours hors service Simon Cherner - Le Figaro Nantes
    Des séquelles informatiques à long terme.

    Un an après la cyberattaque qui a frappé de plein fouet les systèmes informatiques de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) et son agglomération, le 10 avril 2024, la cité portuaire n’a pas encore pleinement retrouvé l’ensemble des outils dont elle disposait avant d’être prise pour cible. Sur les 350 applications comptabilisées avant l’attaque, près d’un tiers s’avère encore inopérant aujourd’hui.
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    Parmi les applications concernées se trouvent notamment des solutions de travail collaboratif ou encore des plateformes spécifiques destinées aux associations de la ville, évoque la municipalité, qui préfère rester discrète sur les outils désactivés et dont une partie pourrait tout simplement être remplacée. Les différents services pour le grand public ont été remis en route progressivement au cours du printemps 2024, ajoute l’hôtel de ville.
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    Outre les applications rendues indisponibles, la cyberattaque a également fait disparaître des données et contraint de nombreuses équipes à revenir au papier et au crayon. Le volet judiciaire de l’attaque est suivi par la section cyber du parquet de Paris.
    Source : https://www.lefigaro.fr/nantes/cyberattaque-a-saint-nazaire-un-an-apres-le-tiers-des-applications-toujours
    #hacking #cyberattaque #sécurité #internet #ransomware #sécurité_informatique #cyberattaques #cybersécurité #malware #piratage #algorithme #en_vedette #Saint-Nazaire #services_publics #services_public

  • Saint-Louis : Cinq individus arrêtés pour tentative de trafic de migrants vers les Canaries, déférés à Dakar
    https://www.dakaractu.com/Saint-Louis-Cinq-individus-arretes-pour-tentative-de-trafic-de-migrants-v

    Saint-Louis : Cinq individus arrêtés pour tentative de trafic de migrants vers les Canaries, déférés à Dakar
    La Délégation nationale à la lutte contre la traite des personnes (DNLT) a interpellé cinq individus à Saint-Louis, soupçonnés d’être impliqués dans une tentative d’émigration clandestine vers les îles Canaries en Espagne, par voie maritime. Selon un communiqué publié sur le compte X (anciennement Twitter) de la Police nationale, les suspects sont également poursuivis pour association de malfaiteurs dans le cadre de cette filière d’immigration illégale.
    Après leur arrestation, les cinq hommes ont été déférés devant le procureur de la République près le tribunal de grande instance de Dakar, où ils devront répondre des accusations portées contre eux.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#DNLT#routemigratoire#saintlouis#migrationirreguliere#sante

  • [St Nazaire] #infotour #Antinucléaire Bretagne-Normandie
    https://nantes.indymedia.org/events/143644/st-nazaire-infotour-antinucleaire-bretagne-normandie

    Suite à notre texte d’invitation à un infotour antinucléaire en Bretagne-Normandie ce printemps, nous sommes content.es de vous annoncer que nous serons à St Nazaire (44) le vendredi 9 mai, à 20h, au local autogéré “les Ami.es de May”, 25 boulevard de la Renaissance, 44000 #Saint-Nazaire. La discussion sera précédée d’un…

  • Dates de l’infotour #Antinucléaire en Bretagne-Normandie
    https://nantes.indymedia.org/posts/143628/dates-de-linfotour-antinucleaire-en-bretagne-normandie

     Suite à notre texte d’invitation à un #infotour antinucléaire en Bretagne-Normandie ce printemps, nous sommes content.es de vous en annoncer les dates ! Bien que le contexte actuel soit particulièrement peu réjouissant, il y a toutes les bonnes raisons de lutter contre le nucléaire : relance nationale du nucléaire,…

    #Caen #Châteaulin #Coutances #Laval #Nantes #Rennes #Rouen #Saint-Nazaire #Trémargat #Valognes #Local

  • Je propose que les étrangers dangereux sous OQTF soient enfermés dans un centre de rétention à Saint-Pierre-et-Miquelon, hors de l’Hexagone

    https://www.lejdd.fr/politique/laurent-wauquiez-enfermons-les-oqtf-a-saint-pierre-et-miquelon-156841

    À Saint-Pierre-et-Miquelon, à proximité du Canada, il fait 5 degrés de moyenne pendant l’année, il y a 146 jours de pluie et de neige. Je pense qu’assez rapidement, ça va amener tout le monde à réfléchir

    #bagne

  • Nous ne laisserons pas le silence recouvrir les violences policières de Sainte-Soline - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/nous-ne-laisserons-pas-le-silence-19303

    Début avril 2023, le procureur de la République de Rennes Philippe Astruc a lancé des investigations sur les « circonstances des blessures les plus graves occasionnées par les forces de l’ordre lors de la #manifestation à #Sainte-Soline ».

    Près de deux années se sont écoulées depuis, et pourtant le résultat de ces investigations n’est toujours pas connu. Il a successivement été annoncé en décembre 2023, en mars 2024, en juin 2024 ; en septembre 2024, M. Astruc a été remplacé par M. Teillet…

    Sachant que les conclusions des experts ont été remises à M. Teillet en décembre 2024, nous demandons que soit enfin levé le silence entourant les violences policières à Sainte-Soline.

    Les parents de Serge, Mickaël, Olivier, Alix,
    le 19 mars 2025

    #police #justice

  • Sans titre
    https://nantes.indymedia.org/tumbles/142754/142754

    L’infâme #Retailleau de passage à #nantes Vendredi 28 mars le ministre d’extrême droite raciste Retailleau vient à #Nantes, pour féliciter les CRS dans leur caserne de St Herblain, et discuter harcèlement policier à Nantes (le dispositif “Ville de sécurité renforcée”). Une discussion avec la maire serait prévue, rappel au passage…

    #Johanna_Rolland #Police #Racisme #Saint-Herblain

  • Déshériter de l’héritage
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-suite-dans-les-idees/desheriter-de-l-heritage-8541239

    Si la révolution française, en commençant par abolir les privilèges le 4 août 1789 et jusqu’au Code Civil, a profondément transformé l’héritage, elle n’a pas, par là même, pour autant contribué à la réductions d’inégalités de richesses qui n’ont eu de cesse de s’accentuer au cours du siècle suivant avant de marquer le pas au tournant du XXe siècle du fait de nouvelles mesures fiscales. Cela fait pourtant désormais plus de 50 ans que ces inégalités de revenu comme de patrimoine progressent, au point d’être plus flagrantes encore qu’au XIXe siècle. Comment l’expliquer ? Pourquoi est-il si difficile d’inscrire durablement la question des successions, de leur fiscalité, et bien au-delà, de leur nature politique dans le débat public ? Mélanie Plouviez a mené l’enquête, historique et philosophique. (...)

    L’injustice en héritage : repenser la transmission du patrimoine, un livre de Mélanie Plouviez aux éditions La Découverte, 2025

    Allez, il reste du centrisme qui n’est pas d’extrême centre, ce qui donne des émissions moins débiles que d’autres, comme celle-ci, qui vaut pour les passages sur la Révolution française et ses débats aiguisés contre l’héritage qui contrairement à aujourd’hui n’est pas vu comme un enjeu fiscal, mais en tant que manifestation du despotisme paternel (on supprime le droit d’ainesse, fait des filles des héritières au même titre que les fils, envisage même d’imposer aux familles à patrimoine d’adopter des enfants afin que ceux-ci soient sauvés du dénuement et contribuent à morceler la propriété ; la réaction bourgeoise tendra pour partie à l’enfant unique pour préserver ses biens !), enjeu politique, et aussi pour le débat Marx/Bakounine ou s’oppose abolition de la propriété privé des moyens de production et extinction progressive, au fil des décès, de la propriété par la suppression de l’héritage.

    edit Aussi pour un mise à jour de ce qu’est aujourd’hui l’héritage, de plus en plus tardif avec l’allongement de la durée de vie (le XIXème siècle n’est plus ce qu’il était).

    #histoire #héritage

    • « L’essor de la fortune héritée génère une classe de non-privilégiés qui, désemparés, finissent par se tourner vers les partis contestataires »
      https://archive.ph/8qP1L

      Dans un brillant ouvrage sur le sujet (L’Injustice en héritage, La Découverte, 368 pages, 23 euros), la philosophe Mélanie Plouviez soulève une série de paradoxes. Ainsi, « la fiscalité successorale est détestée par les franges les moins favorisées », détaille l’autrice. Pourtant, la moitié des Français les plus pauvres – qui possèdent moins de 70 000 euros à transmettre – ne paient pas d’impôt sur la succession, puisqu’un abattement exonère les 100 000 premiers euros transmis.

      Surtout, « la question de l’héritage est, aujourd’hui, réduite à sa fiscalité ». A droite comme à gauche, le débat est cantonné au seuil des transmissions à imposer et tourne souvent court. Pourtant, au XIXe siècle, la grande époque des inégalités, les discussions sur l’héritage étaient foisonnantes de créativité, et indissociables d’une réflexion sur la justice sociale, explique Mélanie Plouviez.

      Certaines idées étaient radicales. Des auteurs oubliés suggéraient qu’à la mort de leurs possédants la propriété des biens privés soit transmise à des institutions publiques. Le théoricien social italien Eugenio Rignano (1870-1930), lui, proposait que le taux d’imposition varie selon que le patrimoine est issu du travail direct des parents ou du legs d’aïeux plus anciens. Plus surprenant encore, Emile Durkheim, père de la sociologie moderne, estimait pertinent de transférer l’héritage familial aux organisations de travailleurs, afin de financer les protections maladie, vieillesse et accident. Une forme de cotisation sociale prélevée non pas du vivant, mais post mortem .

      A l’heure où l’Etat peine à financer l’école et le vieillissement de la population, _« cette voie-là n’a-t-elle pas à nous faire réfléchir aujourd’hui ? »°, interroge Mélanie Plouviez. On referme son ouvrage en souhaitant que la France n’attende pas une nouvelle guerre [civile ?, ndc] pour mieux répartir son #patrimoine.

    • Mélanie Plouviez, philosophe : « La France du XXIᵉ siècle est redevenue une société d’héritiers »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/03/31/melanie-plouviez-philosophe-la-france-du-xxi-siecle-est-redevenue-une-societ

      Autrice d’un ouvrage passionnant, cette spécialiste de philosophie sociale et politique, explore, dans un entretien au « Monde », la diversité et la radicalité des pensées du XIXᵉ siècle qui remettent en cause le principe de la transmission familiale.

      Mélanie Plouviez, maîtresse de conférences en philosophie sociale et politique à l’université de Côte d’Azur, ressuscite, dans L’Injustice en héritage. Repenser la transmission du patrimoine (La Découverte, 368 pages, 23 euros), les réflexions oubliées et souvent surprenantes des penseurs de la fin du XVIIIe et du XIXe siècles sur la transmission héréditaire des biens.

      Vous estimez dans votre ouvrage que nous vivons dans une « société d’héritiers ». Pourquoi ces termes s’appliquent-ils, selon vous, à la fois à la France du XIXe siècle et à celle du XXIe siècle ?

      Une société d’héritiers, c’est une société dans laquelle l’héritage pèse plus que le travail dans la constitution du patrimoine. Cette mécanique de l’hérédité façonne un ordre social dans lequel les plus grandes fortunes sont réservées aux individus issus de familles riches. Les autres peuvent, grâce à leurs efforts, leurs mérites ou leurs diplômes, obtenir de fortes rémunérations, mais il leur est impossible d’atteindre les positions patrimoniales les plus élevées.

      C’était le cas de la société française du XIXe siècle mais c’est aussi le cas de celle du XXIe siècle. Dans Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), Thomas Piketty montre en effet que la part du patrimoine hérité dans les ressources des générations nées depuis les années 1970 a retrouvé le niveau qu’elle atteignait pour les générations nées au XIXe siècle. La destruction des capitaux privés lors des deux guerres mondiales et l’instauration d’une fiscalité successorale fortement progressive avaient fait du XXe un siècle moins inégalitaire, mais aujourd’hui, la France est redevenue une société d’héritiers.

      Lorsque l’on évoque les sociétés d’héritiers, on cite souvent le « discours de Vautrin » dans « Le Père Goriot » (1835), de Balzac. En quoi est-ce pertinent ?
      Dans ce discours édifiant, le personnage de Vautrin, un ancien forçat, expose crûment les réalités sociales des années 1820 à Rastignac, un jeune ambitieux issu d’une famille désargentée qui est venu « faire son droit » à Paris. Il aura beau réussir brillamment ses études et accéder aux plus hautes professions juridiques, il n’atteindra jamais, grâce à ses seuls efforts, des positions patrimoniales équivalentes à celles que pourrait lui apporter un beau mariage.

      L’héritage, explique Vautrin, est la seule manière d’accéder aux plus hautes sphères de la société. Il lui conseille donc d’épouser une riche héritière, Victorine Taillefer, et ce bien qu’il faille en passer par un meurtre. Rastignac refusera ce pacte faustien, mais ce passage en dit long sur ce qu’est une société d’héritiers.

      Aujourd’hui, les controverses sur l’héritage concernent le taux d’imposition de la transmission et non son principe. Jugez-vous le débat tronqué ?

      La question de l’héritage a resurgi dans le débat public à la faveur de la campagne présidentielle de 2022, mais elle s’est effectivement trouvée cantonnée à la question du « plus ou moins d’impôt » : il n’y a pas eu de réflexion sur la légitimité de la transmission familiale du patrimoine.

      Au XIXe siècle, la question de l’héritage était au contraire sur toutes les lèvres. Sur la plateforme en ligne Gallica, j’ai recensé presque 50 000 ouvrages du XIXe siècle sur ce thème : une vie ne suffirait pas à les lire… De Gracchus Babeuf à Jeremy Bentham, de John Stuart Mill à Jean Jaurès, d’Alexis de Tocqueville à Pierre-Joseph Proudhon, cette institution était étudiée, questionnée, contestée… Ce foisonnement contraste avec la pauvreté de notre imaginaire social et politique. D’où l’utilité de revenir aux pensées de l’héritage qui émergent lors de la Révolution française et au XIXe siècle.

      La #Révolution_française, qui met fin à la transmission héréditaire du pouvoir politique, débat-elle également de la transmission héréditaire des biens ?

      Elle ne remet pas en cause le principe de l’héritage familial, mais elle arrête les trois principes qui fondent, aujourd’hui encore, l’architecture du système successoral français.

      La première contribution majeure de la Révolution, c’est le principe du partage égal entre tous les enfants ; en 1790, la Constituante abolit les droits d’aînesse et de masculinité qui permettaient, sous l’Ancien Régime, d’orienter l’essentiel du patrimoine familial vers le premier enfant mâle. Désormais, l’héritage bénéficie autant à l’aîné qu’au cadet, autant à la sœur qu’au frère.

      Le deuxième principe hérité de la Révolution, c’est l’unification du droit sur l’ensemble du territoire. Sous l’Ancien Régime, les règles successorales variaient en fonction des localités, des types de biens et des statuts sociaux, mais la Constituante pose en 1790 un principe d’unité : les règles seront désormais les mêmes pour tous.

      Le troisième principe, c’est l’instauration, sur tout le territoire, d’une #fiscalité unique sur les successions fondée sur l’obligation de déclaration : les droits d’enregistrement. Chacun doit déclarer à l’administration fiscale toute transmission de patrimoine, qu’il s’agisse d’un héritage, d’un legs ou d’une donation entre vivants, et ce quel que soit le bien transmis et quelle qu’en soit la valeur.

      Le XIXe siècle est, écrivez-vous, le « siècle des pensées de l’héritage ». Comment les philosophes de l’époque abordent-ils la question ?

      Cet immense corpus est traversé par une idée qui nous est devenue étrangère : aux yeux de #Robespierre, des saint-simoniens ou de #Durkheim, la propriété individuelle doit s’éteindre avec la mort du propriétaire. Ces auteurs ne nient pas tout droit de propriété individuelle mais ils le restreignent à la durée de vie de son détenteur. Ce faisant, ils inventent une théorie de la propriété hybride : individuelle durant la vie, sociale après la mort.

      Cette conception n’est pas sans intérêt pour aujourd’hui : elle permet en effet de concilier notre attachement moderne à la propriété individuelle avec une destination plus élevée que le seul intérêt individuel ou familial. Si ce que je possède de manière privée, je le possède par concession sociale pour mon seul temps de vie, je ne peux pas en user de manière absolue.

      Dans un monde frappé par le dérèglement climatique et la destruction de la biodiversité, ce bouleversement théorique pourrait en particulier conduire à remettre en question les usages privatifs qui engendrent des dégradations pour tous.

      A quoi ressemble le système imaginé par les disciples de Saint-Simon (1760-1825), qui souhaitent abolir l’héritage familial ?

      Dans les années 1830, les #saint-simoniens estiment en effet que la Révolution française s’est arrêtée en chemin : elle a aboli la transmission héréditaire du pouvoir politique mais, en conservant l’héritage familial, elle a maintenu celle du pouvoir économique. Ils proposent donc de substituer au principe d’hérédité le principe méritocratique de « capacité » : les biens d’un individu, et en particulier les moyens de production, ne doivent pas aller à ses enfants, mais aux travailleurs qui seront le plus capables de les administrer.

      Pour le philosophe positiviste Auguste Comte [1798-1857], cette gestion de l’outil de production doit s’incarner dans un rituel. Sept ans avant sa retraite, le chef d’industrie forme son successeur et, au terme de cette période, lors d’une cérémonie publique, il fait le bilan de sa vie de travail et expose les raisons pour lesquelles il transmet sa charge, non à ses enfants, mais à ce compagnon de travail. Ce rituel donne à l’acte de transmission une profondeur que nous avons perdue.

      Le fondateur de la sociologie moderne, Emile Durkheim (1858-1917), propose, lui aussi, d’abolir la propriété individuelle mais sous une forme différente. Laquelle ?

      Durkheim, qui est socialiste mais qui n’est pas un révolutionnaire, estime que la #famille moderne est devenue un groupe social trop restreint pour continuer à être le support légitime de l’activité économique. Il propose donc que les moyens de production soient transférés, à la mort de leur propriétaire, à son organisation professionnelle d’appartenance – une « corporation » rénovée, structurée démocratiquement et cogérée par les travailleurs.

      Ce mécanisme permettrait, selon lui, de financer de nouveaux #droits_sociaux. Dans une société comme la nôtre, où l’Etat social est affaibli, cette pensée pourrait utilement nourrir notre imaginaire !

      Les socialistes Karl #Marx (1818-1883) et Mikhaïl #Bakounine (1814-1876) s’opposent, eux, sur la question de l’héritage. Sur quoi leur différend porte-t-il ?

      Lors du congrès de la Première Internationale, à Bâle (Suisse), en 1869, les divergences entre Marx et Bakounine se cristallisent sur la question de l’héritage. Pour Marx, l’abolition de l’héritage découlera mécaniquement de la socialisation des moyens de production : dans un monde où la #propriété est collective, la transmission familiale du patrimoine privé disparaîtra d’elle-même. Bakounine adopte, lui, une perspective inverse : à ses yeux, c’est l’abolition de l’héritage qui permettra de parvenir peu à peu à la socialisation des biens ; et ce, sans expropriation puisque le transfert se fera progressivement, au fil des successions.

      Toutes ces pensées du XIXe siècle peuvent-elles encore, selon vous, nous inspirer ?

      Ce détour par le XIXᵉ siècle bouscule profondément l’évidence que revêt pour nous l’héritage familial : il nous aide à questionner cette institution qui, pour nous, va de soi.

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      « L’injustice en héritage » : réinventer la succession grâce aux penseurs du XIXᵉ siècle

      C’est un livre qui élargit l’horizon politique et stimule l’imagination sociale. Au premier abord, son sujet peut paraître quelque peu aride, mais le voyage se révèle vite surprenant et fécond : dans L’Injustice en héritage. Repenser la transmission du patrimoine (La Découverte, 368 pages, 23 euros), Mélanie Plouviez, maîtresse de conférences en philosophie sociale et politique à l’université Côte d’Azur, explore avec beaucoup de rigueur et de clarté les réflexions théoriques consacrées à la transmission depuis la Révolution française.
      La philosophe part d’un constat : si la France contemporaine, comme l’a montré Thomas Piketty dans Le Capital au XXIe siècle (Seuil, 2013), est (re)devenue une « #société_d’héritiers », rares sont les Français qui remettent en cause la légitimité de la transmission familiale. Face à cette « pauvreté de notre imaginaire social et politique », Mélanie Plouviez entreprend de nous faire découvrir la radicalité des pensées du long XIXe siècle : à l’époque, nombreux sont les intellectuels qui questionnaient le droit des individus à conserver, à leur mort, un droit sur les choses qu’ils possédaient de leur vivant.
      La philosophe analyse ainsi en détail les discours de Mirabeau et de Robespierre, mais aussi les écrits de Prosper Enfantin, chef de file des saint-simoniens, du philosophe allemand Johann Fichte, du révolutionnaire Mikhaïl Bakounine ou du fondateur de la sociologie moderne, Emile Durkheim. Ce passionnant détour par le passé a le mérite de ressusciter un questionnement oublié sur le rôle du hasard dans les inégalités sociales, et de remettre en question nos certitudes contemporaines sur le fait que l’héritage « va de soi ».

      #philosophie_politique #imaginaire_social

  • La transformation merveilleuse de la #classe_ouvrière en étrangers


    https://www.youtube.com/watch?v=0tzyT30dQ6Q

    Samir utilise des photos de famille privées, des animations, des clips musicaux et des documents d’archives inconnues pour raconter de manière divertissante l’histoire de la migration des pays du Sud voisins vers la Suisse, de l’après-guerre à nos jours.
    Alors que jusque dans les années 1950, le PS et les syndicats ont dirigé la #culture_ouvrière suisse, ces institutions ont petit à petit perdu leur importance et une nouvelle force est apparue, qui a façonné notre société jusqu’à aujourd’hui : la #migration_du_travail. Aujourd’hui, plus personne ne parle de « classe ouvrière ». Et le terme « #ouvrier » est devenu synonyme d’ « #étranger ».

    https://www.dvfilm.ch/fr/movies/documentaries/die-wundersame-verwandlung-der-arbeiterklasse-in-auslaender
    #film #documentaire #Suisse #travailleurs_étrangers #film_documentaire #Samir #immigration #travail #économie #Gastarbeiter #logement #baraquements #saisonniers #immigrés_italiens #xénophobie #racisme #italianité

  • #Sextape à #Saint-Étienne : le parquet requiert un #procès pour « chantage » contre le maire #Gaël_Perdriau
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260325/sextape-saint-etienne-le-parquet-requiert-un-proces-pour-chantage-contre-l

    L’affaire porte sur des soupçons de #chantage exercé contre l’ancien premier adjoint Gilles Artigues, un rival potentiel du maire, filmé dans une chambre d’un hôtel parisien en janvier 2015, en train de se faire masser par un escort-boy. Une affaire révélée par Mediapart.

    La justice n’est pas tjs bien rapide, et bizarrement, ces lenteurs concernent souvent les mêmes.

    Novembre 2022 :
    https://seenthis.net/messages/980593
    https://seenthis.net/messages/981662

    Avril 2023 :
    https://seenthis.net/messages/998148

    Et donc, mars 2025, le parquet décide d’un procès. Alors que tout est connu et reconnu depuis fin 2022.

    D’une certaine façon, si on compare aux affaires Sarkozy, c’est presque rapide...

    • Vite fait, parce que ça pue tellement que ça asphyxie l’esprit, perdriau est resté depuis Président de Saint-Étienne Métropole et maire.
      Les trucs villes accolées à Métropole ça a été fait pour ce genre d’égos #visqueux.

  • Qui va nous nourrir ? Au coeur de l’urgence écologique, le renouveau paysan

    C’est l’histoire d’une #hémorragie. Une #saignée entamée au début du XXe siècle, ininterrompue depuis. La #France compte aujourd’hui moins de 400 000 #exploitations_agricoles contre 4 millions de #fermes un siècle plus tôt. À quoi on ajoutera que d’ici à 2030, la moitié des agriculteurs et agricultrices seront partis à la #retraite.
    Dilemme : qui va nous nourrir ? Soit on remplace les partants, soit c’est la mort des paysans annoncée par Henri Mendras, et on laisse définitivement le champ libre à l’agro-industrie !
    Une perspective si sinistre qu’elle devrait être enfin l’occasion de renverser le modèle dominant avec, pour faire face aux départs massifs, l’arrivée de nouvelles personnes, souvent non issues du monde agricole, qui frappent à la porte. #Amélie_Poinssot les a longuement rencontrées. Elles sont dotées de bagages singuliers : une volonté de produire autrement, une conscience aiguë des bouleversements écologiques, une première expérience professionnelle dans un tout autre domaine,
    une ténacité à toute épreuve pour un vrai parcours du combattant…
    Au terme de son livre-enquête – un état des lieux exhaustif –, l’autrice, tout en appelant de ses vœux un sursaut sociétal, nous avertit avec gravité : “Dans les entraves au #renouveau_paysan, il n’y a pas de fatalité, il y a des responsables."

    https://www.actes-sud.fr/qui-va-nous-nourrir
    #alimentation #agriculture #paysannerie #écologie #livre

  • Marche contre deux échangeurs autoroutiers en Drôme : #Saint_Rambert_d'Albon
    https://ricochets.cc/Marche-contre-deux-echangeurs-autoroutiers-en-Drome-Saint-Rambert-d-Albon-

    Vous êtes tous cordialement invités à participer à cette marche destinée à protester contre un énième projet de bétonisation, en l’occurrence de la Drôme-nord. Merci par avance de relayer l’information dans vos propres réseaux. Signer la pétition : https://agir.greenvoice.fr/petitions/non-aux-nouveaux-echangeurs-a7?bucket=qrcode (avec plus d’infos) S’appuyant sur des chiffres fantaisistes, des études orientées, affublant le béton et le goudron de vertus écologiques, le concessionnaire (...) #Les_Articles

    / #Ecologie, Saint Rambert d’Albon, #transport

  • Comment agir pour notre Eau en Drôme des Collines ?
    https://ricochets.cc/Comment-agir-pour-notre-Eau-en-Drome-des-Collines-8197.html

    L’association « Prévention Environnement Santé #Drôme des Collines » qui lutte à Peyrins pour l’abandon d’un énorme projet de production industrielle de poulets informe : Comment agir pour notre Eau en Drôme des Collines : Une invitation du collectif Fair’Sens et ses partenaires, Arche Agglo, Les Eaux de la Veaune, Le SIABH, Le Sage Bas Dauphiné-Plaine de Valence, la MJC du Pays de l’Herbasse, La commune de St Donat, le bureau d’étude Beaur, qui invitent les habitants du territoire Samedi (...) #Les_Articles

    / #Agriculture, #Ecologie, Drôme, #Saint_Donat_sur_Herbasse

  • Sans titre
    https://nantes.indymedia.org/tumbles/139846/139846

    3eme tentative de réunion du RN dans l’agglomération nantaise depuis six mois Après Vertou, Orvault c’est à St Herblain que le RN 44 souhaite faire sa réunion (de campagne ?) le samedi 22 février à 15h avec : Gauthier Bouchet, fils de Christian Bouchet figure du nationalisme révolutionnaire, cheffaillon du RN…

    #Antifascisme #Antiracisme #Extrême-droite #Fascisme #Quartiers_populaires #Bellevue #Loire-atlantique #Nantes #Saint-Herblain

  • [St Nazaire] Solidarité avec le peuple palestinien
    https://nantes.indymedia.org/events/138996/st-nazaire-solidarite-avec-le-peuple-palestinien-2

    MANIFESTATION SAMEDI 8 FÉVRIER 11 heures, Esplanade des Droits de l’Homme #Saint-Nazaire SOLIDARITÉ AVEC LE PEUPLE PALESTINIEN La trêve militaire dans la bande de Gaza reste fragile. Les accords entre le Hamas et Israël ont permis la libération d’otages israéliens et de prisonniers politiques palestiniens. Après 16 mois de massacres,…

    #Solidarité_Palestine

  • Contro le guerre, per una lotta comune – incontro con #Said Bouamama
    https://radioblackout.org/2025/01/contro-le-guerre-per-una-lotta-comune-incontro-con-said-bouamama

    Il 18 gennaio 2025 si è tenuto un incontro pubblico al Cecchi Point – organizzato dal collettivo Ujamaa, lo Spazio Popolare Neruda e Infoaut – con Said Bouamama, sociologo e storico militante antirazzista franco-algerino. Il discorso di Said prende avvio da una cornice di analisi del reale che interpella le realtà militanti: ci troviamo in […]

    #altavisibilita #L'informazione_di_Blackout #antirazzismo #contro_la_guerra
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/01/Said-Cecchi-intero.mp3

  • 13.06.2007 : Un clandestin a été retrouvé mort dans un camion en Savoie
    (pour archivage, c’est un cas de 2007)

    Il était caché dans la coque d’un bateau…

    Des salariés, qui protestaient près du péage de #Saint-Michel-de-Maurienne (A43) contre la désindustrialisation de la vallée, ont entendu un bruit suspect alors qu’ils passaient à côté de la coque d’un bateau transporté en camion. Ils ont découvert, cachés dans la coque, quatre personnes, passagers clandestins. L’un d’eux était mort, les trois autres très affaiblis. A tel point que la foule s’est indignée quand les gendarmes ont sorti les menottes.

    D’après l’un des témoins, les clandestins « paraissaient très jeunes, environ une vingtaine d’années et ils étaient très maigres ». Les manifestants ont indiqué qu’ils étaient de « type indien ou pakistanais ». Les gendarmes ne connaissent pas encore la nationalité des quatre hommes. Ils savent cependant qu’ils sont partis de Grèce.

    https://www.20minutes.fr/france/164260-20070613-clandestin-ete-retrouve-mort-camion-savoie

    #frontière_sud-alpine #migrations #réfugiés #Savoie #France #Italie #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières

    –—

    Ajouté au fil de discussion sur les personnes en situation migratoire mortes à la frontière dite « haute » (#Mongenèvre, #Val_Susa, #Col_de_l'Echelle, #Bardonecchia, #Oulx, #Briançon) entre la #France et l’Italie :
    https://seenthis.net/messages/800822

    • Un clandestin retrouvé mort dans un camion

      Trois autres clandestins se trouvaient à bord. La découverte macabre a été faite sur l’autoroute A43 à hauteur de Saint-Michel-de-Maurienne.

      Un passager clandestin a été retrouvé mort mercredi après-midi 13 juin dans un camion qui transportait trois autres clandestins, sur l’autoroute A43 à hauteur de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie), a annoncé la gendarmerie.

      Les clandestins, dont on ignore le pays d’origine, avaient trouvé refuge dans la coque d’un bateau transporté par le camion provenant d’Italie.

      Le véhicule, qui venait d’emprunter le tunnel du Fréjus, avait été bloqué au niveau du péage de Saint-Michel-de-Maurienne (Savoie) par quelque 300 salariés, qui manifestaient contre la désindustrialisation de leur vallée.

      En passant à côté du camion vers 15H30, les manifestants ont entendu du bruit dans la coque et ont donné l’alerte.

      L’un des manifestants, pompier volontaire de son état, a tenté de ranimer un des clandestins, sans résultat, a-t-on appris auprès de l’un des salariés.

      Les trois survivants avaient très chaud et étaient très fatigués, a précisé la gendarmerie.

      Selon les pompiers, trois ambulances et deux équipes médicales d’urgence ont été envoyées sur les lieux. (AFP)

      https://www.nouvelobs.com/societe/20070613.OBS1729/un-clandestin-retrouve-mort-dans-un-camion.html

  • Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/02/le-cauchemar-des-migrants-employes-dans-les-fermes-britanniques_6478218_3234

    Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    Par Julie Zaugg (Londres, correspondance)
    Les immigrés vivent entassés à trois ou quatre par chambre, se partageant une minuscule salle de bains insalubre. Dans le couloir, des sacoches Deliveroo laissent entrevoir comment ils gagnent leur vie. Cet ancien hôtel, sis dans le quartier populaire de Stratford, dans l’est de Londres, n’abrite que des Indonésiens vivant illégalement dans le pays. Une fois par semaine, ils versent 100 livres (120 euros) au propriétaire, en argent comptant.
    Agung (son prénom a été modifié), 21 ans, est l’un des résidents. Il est arrivé au Royaume-Uni en juillet 2022, après avoir vu une annonce sur Facebook pour un visa de saisonnier. « J’avais besoin d’argent pour financer des études d’agronomie, alors j’ai tenté le coup », raconte le jeune homme en frissonnant dans sa doudoune trop fine.
    Avant le Brexit, le Royaume-Uni se reposait sur des travailleurs agricoles en provenance d’Europe de l’Est pour cueillir ses fraises, ses framboises et ses pommes. « Mais après la sortie de l’Union européenne, en 2020, ils n’ont plus eu le droit de venir, explique Adis Sehic, de l’ONG Work Rights Centre. Le gouvernement a alors créé un visa de saisonnier qui donne le droit de travailler au Royaume-Uni durant six mois. » Chaque année, il peut en délivrer 45 000.Une poignée d’opérateurs sont chargés de recruter les ouvriers et de les placer dans des fermes. Les deux premières années, près de 90 % sont venus d’Ukraine et de Russie, mais la guerre a fait chuter leur nombre. Ils ont été remplacés par des Indonésiens, des Népalais et des ressortissants d’Asie centrale, selon les statistiques officielles du gouvernement.
    Agung a été mis en contact avec l’agence Al Zubara Manpower, qui avait noué un contrat de sous-traitance avec l’un des opérateurs du visa de saisonnier. « Ils m’ont promis deux séjours de six mois au Royaume-Uni et m’ont assuré que je gagnerais au moins 2 500 livres par mois », relate-t-il. L’agence lui facture 65 millions de roupies indonésiennes (3 860 euros) pour le vol, les frais de visa, un contrôle de santé, une semaine de « formation » sans véritable contenu et ses honoraires. « Mon oncle m’a donné 15 000 roupies et l’agence m’a prêté le reste », glisse le jeune homme originaire de la banlieue de Djakarta, qui avait 17 ans à l’époque. La maison de ses parents sert de garantie pour cet emprunt.
    Un sondage réalisé auprès des détenteurs du visa de saisonnier par l’ONG Flex a démontré que 72 % s’étaient endettés pour venir au Royaume-Uni. Les montants dus oscillaient entre 4 000 et 5 300 euros, mais certains avaient emprunté jusqu’à 14 000 euros. « Il s’agit de sommes colossales dans un pays comme l’Indonésie, où le salaire moyen ne dépasse pas 300 dollars (288 euros) par mois », rappelle Catherine McAndrew, coordinatrice pour l’ONG Landworkers Alliance. La pratique est illégale. « Le droit britannique interdit les frais de recrutement dans le pays d’origine de l’ouvrier, indique Jamila Duncan-Bosu, une avocate spécialiste des questions d’emploi qui assiste Agung. Seules les dépenses liées au billet d’avion et au visa sont autorisées. »
    A son arrivée au Royaume-Uni, Agung est placé dans une ferme près de Birmingham, dans le centre du pays. « Nous commencions la journée à l’aube et étions dans les champs dix à douze heures par jour, six jours par semaine, raconte-t-il. Cet été-là, la température est montée à 40 C°. Certains de mes collègues se sont évanouis. Moi, j’avais de la peine à respirer. » Le plus difficile, ce sont les quotas : « Nous devions remplir sept plateaux par heure [environ 28 kilos de fruits]. Les trois quarts d’entre nous n’y arrivaient pas. » Ils sont alors renvoyés dans leur caravane et mis au chômage forcé jusqu’à la fin de la journée.
    Au bout d’un mois, alors que l’été touche à sa fin, le travail s’assèche et Agung est transféré dans une deuxième ferme, puis une troisième. Fin octobre, on l’informe qu’il n’y a plus de fruits à cueillir, alors que son visa court jusqu’en janvier. « Une fois les frais de logement, d’électricité, de transport et d’alimentation déduits, je n’avais gagné que 950 livres, même pas de quoi rembourser ma dette », glisse-t-il.
    Quelque 19 % des détenteurs de visa saisonnier ont travaillé moins de quatre mois, selon une enquête du gouvernement britannique réalisée en 2022. Cet été, cinq Indonésiens ont été renvoyés après six semaines, car ils peinaient à atteindre les quotas de cueillette.
    Les saisonniers se font en outre fréquemment avoir. « Les fiches de paie sous-estiment le nombre d’heures travaillées, indique Caroline Robinson, qui a fondé l’organisation de soutien Worker Support Centre. Les ouvriers vont passer plus de douze heures dans les champs, mais on ne leur rémunère que sept ou huit heures de travail. »
    Bien décidé à ne pas rentrer au pays les mains vides, Agung a passé deux jours à dormir sur un banc dans la gare de York (dans le nord-est du Royaume-Uni), avant de décrocher un emploi clandestin dans les cuisines d’un restaurant chinois. « Je dormais sur un matelas dans un débarras et j’étais payé 300 livres par semaine », relate-t-il. En plus de l’échec personnel, il craint de subir des représailles de la part de son agence, à laquelle il doit toujours 22 millions de roupies indonésiennes (1 304 euros). « Des collecteurs de dette se postent régulièrement devant la maison de mes parents pour les intimider », dit-il. Il a également reçu des menaces par WhatsApp.
    Début 2023, il gagne Londres et dépose une demande d’asile. Il entame aussi une procédure judiciaire contre le département de l’intérieur, argumentant qu’il est une victime de trafic humain, dans l’espoir d’obtenir un dédommagement. Il espère néanmoins rentrer un jour. Son rêve ? « Une ferme où je ferais pousser des avocats et des durians… »

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#economie#agriculture#visas#asie#saisonnier#droit#sante#politiquemigratoire

  • Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/02/le-cauchemar-des-migrants-employes-dans-les-fermes-britanniques_6478218_3234

    Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    Par Julie Zaugg (Londres, correspondance)
    Les immigrés vivent entassés à trois ou quatre par chambre, se partageant une minuscule salle de bains insalubre. Dans le couloir, des sacoches Deliveroo laissent entrevoir comment ils gagnent leur vie. Cet ancien hôtel, sis dans le quartier populaire de Stratford, dans l’est de Londres, n’abrite que des Indonésiens vivant illégalement dans le pays. Une fois par semaine, ils versent 100 livres (120 euros) au propriétaire, en argent comptant.
    Agung (son prénom a été modifié), 21 ans, est l’un des résidents. Il est arrivé au Royaume-Uni en juillet 2022, après avoir vu une annonce sur Facebook pour un visa de saisonnier. « J’avais besoin d’argent pour financer des études d’agronomie, alors j’ai tenté le coup », raconte le jeune homme en frissonnant dans sa doudoune trop fine.
    Avant le Brexit, le Royaume-Uni se reposait sur des travailleurs agricoles en provenance d’Europe de l’Est pour cueillir ses fraises, ses framboises et ses pommes. « Mais après la sortie de l’Union européenne, en 2020, ils n’ont plus eu le droit de venir, explique Adis Sehic, de l’ONG Work Rights Centre. Le gouvernement a alors créé un visa de saisonnier qui donne le droit de travailler au Royaume-Uni durant six mois. » Chaque année, il peut en délivrer 45 000.Une poignée d’opérateurs sont chargés de recruter les ouvriers et de les placer dans des fermes. Les deux premières années, près de 90 % sont venus d’Ukraine et de Russie, mais la guerre a fait chuter leur nombre. Ils ont été remplacés par des Indonésiens, des Népalais et des ressortissants d’Asie centrale, selon les statistiques officielles du gouvernement.
    Agung a été mis en contact avec l’agence Al Zubara Manpower, qui avait noué un contrat de sous-traitance avec l’un des opérateurs du visa de saisonnier. « Ils m’ont promis deux séjours de six mois au Royaume-Uni et m’ont assuré que je gagnerais au moins 2 500 livres par mois », relate-t-il. L’agence lui facture 65 millions de roupies indonésiennes (3 860 euros) pour le vol, les frais de visa, un contrôle de santé, une semaine de « formation » sans véritable contenu et ses honoraires. « Mon oncle m’a donné 15 000 roupies et l’agence m’a prêté le reste », glisse le jeune homme originaire de la banlieue de Djakarta, qui avait 17 ans à l’époque. La maison de ses parents sert de garantie pour cet emprunt.
    Un sondage réalisé auprès des détenteurs du visa de saisonnier par l’ONG Flex a démontré que 72 % s’étaient endettés pour venir au Royaume-Uni. Les montants dus oscillaient entre 4 000 et 5 300 euros, mais certains avaient emprunté jusqu’à 14 000 euros. « Il s’agit de sommes colossales dans un pays comme l’Indonésie, où le salaire moyen ne dépasse pas 300 dollars (288 euros) par mois », rappelle Catherine McAndrew, coordinatrice pour l’ONG Landworkers Alliance. La pratique est illégale. « Le droit britannique interdit les frais de recrutement dans le pays d’origine de l’ouvrier, indique Jamila Duncan-Bosu, une avocate spécialiste des questions d’emploi qui assiste Agung. Seules les dépenses liées au billet d’avion et au visa sont autorisées. »
    A son arrivée au Royaume-Uni, Agung est placé dans une ferme près de Birmingham, dans le centre du pays. « Nous commencions la journée à l’aube et étions dans les champs dix à douze heures par jour, six jours par semaine, raconte-t-il. Cet été-là, la température est montée à 40 C°. Certains de mes collègues se sont évanouis. Moi, j’avais de la peine à respirer. » Le plus difficile, ce sont les quotas : « Nous devions remplir sept plateaux par heure [environ 28 kilos de fruits]. Les trois quarts d’entre nous n’y arrivaient pas. » Ils sont alors renvoyés dans leur caravane et mis au chômage forcé jusqu’à la fin de la journée.
    Au bout d’un mois, alors que l’été touche à sa fin, le travail s’assèche et Agung est transféré dans une deuxième ferme, puis une troisième. Fin octobre, on l’informe qu’il n’y a plus de fruits à cueillir, alors que son visa court jusqu’en janvier. « Une fois les frais de logement, d’électricité, de transport et d’alimentation déduits, je n’avais gagné que 950 livres, même pas de quoi rembourser ma dette », glisse-t-il.
    Quelque 19 % des détenteurs de visa saisonnier ont travaillé moins de quatre mois, selon une enquête du gouvernement britannique réalisée en 2022. Cet été, cinq Indonésiens ont été renvoyés après six semaines, car ils peinaient à atteindre les quotas de cueillette.
    Les saisonniers se font en outre fréquemment avoir. « Les fiches de paie sous-estiment le nombre d’heures travaillées, indique Caroline Robinson, qui a fondé l’organisation de soutien Worker Support Centre. Les ouvriers vont passer plus de douze heures dans les champs, mais on ne leur rémunère que sept ou huit heures de travail. »
    Bien décidé à ne pas rentrer au pays les mains vides, Agung a passé deux jours à dormir sur un banc dans la gare de York (dans le nord-est du Royaume-Uni), avant de décrocher un emploi clandestin dans les cuisines d’un restaurant chinois. « Je dormais sur un matelas dans un débarras et j’étais payé 300 livres par semaine », relate-t-il. En plus de l’échec personnel, il craint de subir des représailles de la part de son agence, à laquelle il doit toujours 22 millions de roupies indonésiennes (1 304 euros). « Des collecteurs de dette se postent régulièrement devant la maison de mes parents pour les intimider », dit-il. Il a également reçu des menaces par WhatsApp.
    Début 2023, il gagne Londres et dépose une demande d’asile. Il entame aussi une procédure judiciaire contre le département de l’intérieur, argumentant qu’il est une victime de trafic humain, dans l’espoir d’obtenir un dédommagement. Il espère néanmoins rentrer un jour. Son rêve ? « Une ferme où je ferais pousser des avocats et des durians… »

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#economie#agriculture#visas#asie#saisonnier#droit#sante#politiquemigratoire

  • Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2025/01/02/le-cauchemar-des-migrants-employes-dans-les-fermes-britanniques_6478218_3234

    Le cauchemar des migrants employés dans les fermes britanniques
    Par Julie Zaugg (Londres, correspondance)
    Les immigrés vivent entassés à trois ou quatre par chambre, se partageant une minuscule salle de bains insalubre. Dans le couloir, des sacoches Deliveroo laissent entrevoir comment ils gagnent leur vie. Cet ancien hôtel, sis dans le quartier populaire de Stratford, dans l’est de Londres, n’abrite que des Indonésiens vivant illégalement dans le pays. Une fois par semaine, ils versent 100 livres (120 euros) au propriétaire, en argent comptant.
    Agung (son prénom a été modifié), 21 ans, est l’un des résidents. Il est arrivé au Royaume-Uni en juillet 2022, après avoir vu une annonce sur Facebook pour un visa de saisonnier. « J’avais besoin d’argent pour financer des études d’agronomie, alors j’ai tenté le coup », raconte le jeune homme en frissonnant dans sa doudoune trop fine.
    Avant le Brexit, le Royaume-Uni se reposait sur des travailleurs agricoles en provenance d’Europe de l’Est pour cueillir ses fraises, ses framboises et ses pommes. « Mais après la sortie de l’Union européenne, en 2020, ils n’ont plus eu le droit de venir, explique Adis Sehic, de l’ONG Work Rights Centre. Le gouvernement a alors créé un visa de saisonnier qui donne le droit de travailler au Royaume-Uni durant six mois. » Chaque année, il peut en délivrer 45 000.Une poignée d’opérateurs sont chargés de recruter les ouvriers et de les placer dans des fermes. Les deux premières années, près de 90 % sont venus d’Ukraine et de Russie, mais la guerre a fait chuter leur nombre. Ils ont été remplacés par des Indonésiens, des Népalais et des ressortissants d’Asie centrale, selon les statistiques officielles du gouvernement.
    Agung a été mis en contact avec l’agence Al Zubara Manpower, qui avait noué un contrat de sous-traitance avec l’un des opérateurs du visa de saisonnier. « Ils m’ont promis deux séjours de six mois au Royaume-Uni et m’ont assuré que je gagnerais au moins 2 500 livres par mois », relate-t-il. L’agence lui facture 65 millions de roupies indonésiennes (3 860 euros) pour le vol, les frais de visa, un contrôle de santé, une semaine de « formation » sans véritable contenu et ses honoraires. « Mon oncle m’a donné 15 000 roupies et l’agence m’a prêté le reste », glisse le jeune homme originaire de la banlieue de Djakarta, qui avait 17 ans à l’époque. La maison de ses parents sert de garantie pour cet emprunt.
    Un sondage réalisé auprès des détenteurs du visa de saisonnier par l’ONG Flex a démontré que 72 % s’étaient endettés pour venir au Royaume-Uni. Les montants dus oscillaient entre 4 000 et 5 300 euros, mais certains avaient emprunté jusqu’à 14 000 euros. « Il s’agit de sommes colossales dans un pays comme l’Indonésie, où le salaire moyen ne dépasse pas 300 dollars (288 euros) par mois », rappelle Catherine McAndrew, coordinatrice pour l’ONG Landworkers Alliance. La pratique est illégale. « Le droit britannique interdit les frais de recrutement dans le pays d’origine de l’ouvrier, indique Jamila Duncan-Bosu, une avocate spécialiste des questions d’emploi qui assiste Agung. Seules les dépenses liées au billet d’avion et au visa sont autorisées. »
    A son arrivée au Royaume-Uni, Agung est placé dans une ferme près de Birmingham, dans le centre du pays. « Nous commencions la journée à l’aube et étions dans les champs dix à douze heures par jour, six jours par semaine, raconte-t-il. Cet été-là, la température est montée à 40 C°. Certains de mes collègues se sont évanouis. Moi, j’avais de la peine à respirer. » Le plus difficile, ce sont les quotas : « Nous devions remplir sept plateaux par heure [environ 28 kilos de fruits]. Les trois quarts d’entre nous n’y arrivaient pas. » Ils sont alors renvoyés dans leur caravane et mis au chômage forcé jusqu’à la fin de la journée.
    Au bout d’un mois, alors que l’été touche à sa fin, le travail s’assèche et Agung est transféré dans une deuxième ferme, puis une troisième. Fin octobre, on l’informe qu’il n’y a plus de fruits à cueillir, alors que son visa court jusqu’en janvier. « Une fois les frais de logement, d’électricité, de transport et d’alimentation déduits, je n’avais gagné que 950 livres, même pas de quoi rembourser ma dette », glisse-t-il.
    Quelque 19 % des détenteurs de visa saisonnier ont travaillé moins de quatre mois, selon une enquête du gouvernement britannique réalisée en 2022. Cet été, cinq Indonésiens ont été renvoyés après six semaines, car ils peinaient à atteindre les quotas de cueillette.
    Les saisonniers se font en outre fréquemment avoir. « Les fiches de paie sous-estiment le nombre d’heures travaillées, indique Caroline Robinson, qui a fondé l’organisation de soutien Worker Support Centre. Les ouvriers vont passer plus de douze heures dans les champs, mais on ne leur rémunère que sept ou huit heures de travail. »
    Bien décidé à ne pas rentrer au pays les mains vides, Agung a passé deux jours à dormir sur un banc dans la gare de York (dans le nord-est du Royaume-Uni), avant de décrocher un emploi clandestin dans les cuisines d’un restaurant chinois. « Je dormais sur un matelas dans un débarras et j’étais payé 300 livres par semaine », relate-t-il. En plus de l’échec personnel, il craint de subir des représailles de la part de son agence, à laquelle il doit toujours 22 millions de roupies indonésiennes (1 304 euros). « Des collecteurs de dette se postent régulièrement devant la maison de mes parents pour les intimider », dit-il. Il a également reçu des menaces par WhatsApp.
    Début 2023, il gagne Londres et dépose une demande d’asile. Il entame aussi une procédure judiciaire contre le département de l’intérieur, argumentant qu’il est une victime de trafic humain, dans l’espoir d’obtenir un dédommagement. Il espère néanmoins rentrer un jour. Son rêve ? « Une ferme où je ferais pousser des avocats et des durians… »

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#economie#agriculture#visas#asie#saisonnier#droit#sante#politiquemigratoire

  • « #Gentrification : quand les espaces populaires s’embourgeoisent »

    Épisode 2/4 : #Marseille, Tu me fends le cœur de ville

    À Marseille selon une récente étude de l’INSEE, 80 % des logements de particuliers sont détenus par des multipropriétaires dans le centre ancien de Marseille et 75 % dans l’ensemble de la ville. Selon l’institut, ces statistiques témoignent d’une “concentration de la propriété immobilière à Marseille, notamment à des fins de rentabilité locative”. Du locatif privé que les propriétaires négligent.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/marseille-tu-me-fends-le-coeur-de-ville-5871381

    • #Saint-Ouen. Ici, c’est le Grand Paris, « Gentrification : quand les espaces populaires s’embourgeoisent », Épisode 1/4
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/saint-ouen-ici-c-est-le-grand-paris-1246840

      À mesure que #Paris s’embourgeoise sous l’effet de de la désindustrialisation, de la mondialisation et des politiques urbaines de l’État et la municipalité depuis la fin du 19e siècle, la #gentrification se diffuse au-delà du périph : Les Lilas, Montreuil, Pantin,... Saint Ouen.

      #93 #logement #ville #bourgification #radio

    • Concernant Marseille, outre la description de la gentrification, il y a plusieurs moments dans ce podcast que je trouve plutôt intéressants en ce qu’ils soulignent les petites contradictions et la complexité des phénoménes sociaux et urbains.

      Le membre du collectif du quartier Félix Pyat et l’équipe de la radio « attaqués » par une habitante. 6:12

      Le sociologue précaire qui habite à Noailles et se désigne comme « micro-gentrifieur ». 14:15

      L’habitante de la Plaine qui se demande si elle ne fait pas partie du public cible des nouvelles boutiques d’artisans qui s’ouvrent dans son quartier et son voisin trop cool qui détient une carte d’agent immobilier 52:50-54:43

      Marta qui observe que la lutte contre la gentrification ou le carnaval indépendant de la Plaine deviennent eux-mêmes des sortes d’attraits : « anarco-tourisme » 54:55.

    • Oui, c’est un point tenu par l’émission : la gentrification vient à la fois du bas (payer pareil pour plus de mètres carré) et du micro (d’innombrables micro-gentrifieurs, avec les artistes à l’avant-garde, comme de fut le cas il ya longtemps pour Montparnasse, en toute innocence, mais désormais moins innocents), et du haut (édiles, projets urbanistiques, intérêts immobiliers constitués, entreprises).

      À Saint-Ouen, le rôle gentrifieur du PC (qui tenait autrefois la marie), puis d’une municipalité ayant Levallois-Perret pour modèle (pas de nouveaux logements sociaux, le taux légal étant déjà plus qu’assuré), puis d’une municipalité socialo-verte (allez, zyva, un éco-quartier) est souligné par Anne Clerval.

      À Marseille : La Provence qui publie un article annonçant un taux d’occupation record des #Airbnb lors du carnaval de La Plaine, pour partie organisé part celleux qui font campagne contre les « locations saisonnières » qui font exploser les loyers.

      Bref, de forts bonnes émissions radio qui montrent la vigueur d’effets structuraux.

      #propriété #centre-villes #tourisme #rente_foncière #société_de_loisirs

  • Charlie Nash à propos de la vidéo extrêmement bizarre de la correspondante de CNN qui « découvre » un prisonnier qui n’avait pas encore été libéré d’une prison syrienne :
    https://x.com/CharlieNash/status/1867070374623707166

    Taking a look at the extremely bizarre video of CNN correspondent Clarissa Ward supposedly rescuing a Syrian prisoner, and the huge number of questions it raises:

    In the video, Ward and CNN are led by an armed “guard”. A member of the new Islamist regime, he takes CNN on a tour through the complex

    They soon stumble upon a locked cell - in a prison which has been completely emptied, the prisoners freed.

    “The guard makes us turn the camera off while he shoots the lock off the cell door,” Ward reports.

    Viewers do not get to see the “guard” opening the door
    After a fade to black, we see Ward and the camera crew enter the cell. From what we can see, the cell is clean. There is no waste. Only a blanket, which Ward repeatedly calls out to to see if anyone is underneath

    Receiving no response, the guard lifts the blanket, revealing a man who quickly gets up and raises his hands in the air. He looks healthy, his clothes clean, hair and nails trimmed. He says he has been in the cell for three months, without food/water for four days

    Presumably, the man did not hear the guard shooting the lock off his door, or the camera crew calling out to him from a few feet away. But he appears to be in remarkably good condition. He is quickly on his feet and in conversation. He can hear the guard and the CNN crew

    They escort the man outside, but instead of taking him straight to a hospital or doctor - the logical thing to do with a man who has been in a windowless cell for three months, without food & water for four days - they sit him in a chair and interview him

    Asked by Anderson Cooper what is known “about this man and how he ended up in the prison,” Ward admits, “Well, we don’t know that much because you can see from the report, Anderson, that he’s in a deep state of shock.”

    Ward admits she knows nothing about the man or if his statements are true. Everything in the report is taken at face value, from the guard opening the door (they were not allowed to film) to the prisoner’s claims

    C’est assez invraisemblable ces falsifications : les conditions de détention et la torture dans les prisons du régime syrien, c’est connu et documenté, très sérieusement, depuis des années, et là on a une journaliste de CNN qui participe à une mise en scène ridiculement transparente (on dirait une séance photo de BHL…). Et ce faisant, ouvre la porte à la remise en doute de tout ce qui était pourtant établi de manière sérieuse depuis des années…

    • La libération de la prison de Sednaya a d’ailleurs donné lieu à des manipulations (affirmation qu’il y avait 150 000 détenus, ainsi que des passages secrets et des sous-sols non documentés, etc.). Au point que les Casques blancs ont dû émettre un communiqué contredisant les rumeurs et demandant à cesser de les diffuser :
      https://whitehelmets.org/node/1691

      The search did not uncover any unopened or hidden areas within the facility. […]

      The operation involved five teams, including two K9 (trained police dog) units. The teams inspected all entrances, exits, ventilation shafts, sewage systems, water pipes, electrical wiring, and surveillance camera cables. Despite these extensive efforts, no hidden or sealed areas were identified.

      […]

      We urge social media users to be mindful of the widespread misinformation and rumors circulating about prisons and detainees. Please exercise caution when receiving or sharing such information online to respect the victims’ families and avoid causing unnecessary psychological distress.

      Alors même que les conditions de détention dans les prisons syriennes ont déjà été documentées et que la réalité devrait suffire, au lieu de monter des falsifications.

      –---

      J’ai bien conscience qu’il y a aussi beaucoup de manipulations dans l’autre sens, mais ce que je souligne ici, c’est le fait que ces manipulations-là n’ont pas de sens alors qu’elles sont censées soutenir des faits qui, eux, sont déjà avérés, ce qui est, à tout le moins, totalement con.

    • Oui, outre l’effacement total de la différence entre le vrai et le faux (et comme tu dis, ici elle doit être persuadée que mentir pour illustrer un mouvement plus généralement vrai, ce n’est pas vraiment mentir, sa falsification est sans doute un moment du vrai), je pense qu’il y a une volonté de mise en scène dans laquelle la journaliste est elle-même actrice de l’événement.

      Dans le genre, j’ai un vague souvenir de quelqu’un qui avait prétendu « sauver un bébé syrien » en le ramenant dans ses bagages. C’était BHL ? Un·e journaliste ? Ça ne me revient pas.

      Dans une moindre mesure, ça me fait penser aux journalistes météo, aux États-Unis, qui se font un devoir d’être au milieu de la rue pendant une tempête pour montrer que, eux aussi, sont des acteurs du coup de vent.

      https://www.youtube.com/watch?v=beSJ7EWfO0U

      Par contre, je ne regarde jamais les journaux télévisés, alors je ne saurais pas dire si cette tendance à se mettre en scène en tant qu’acteur·ice de l’événement (même sans totalement falsifier), c’est généralisé, si désormais le ou la journaliste se met assez systématiquement en vedette de son propre sujet, ou si ça reste relativement marginal.

    • Dans l’abattoir humain d’Assad
      https://lesjours.fr/obsessions/syrie-prisons
      Le régime syrien est tombé, ses prisons s’ouvrent.
      https://seenthis.net/messages/1087758

      L’activiste Mazen Al-Hamada avait témoigné face caméra des tortures subies en détention. Son corps a été retrouvé ce lundi à Saidnaya

      Dans un pays où les services de renseignement ont été formés par le bras droit d’Adolf #Eichmann, #Aloïs_Brunner, qui s’était vu accorder l’asile en 1954 en échange de conseils sur les techniques d’interrogatoire des #nazis, le régime a aussi mis en place une « politique d’extermination » à #Saidnaya, selon Amnesty.

      Merci @arno j’avais plus qu’à moitié gobé la video de #CNN

    • Did CNN Fabricate the Story of “Freeing a Prisoner from a Secret Jail”?
      https://verify-sy.com/en/details/10562/Did-CNN-Fabricate-the-Story-of--Freeing-a-Prisoner-from-a-Secret-Jail--

      The Verify-Sy team searched public records for the name “Adel Gharbal” to verify the circumstances and duration of his detention but found no results. Gharbal, who claimed to hail from Homs and whose dialect supported this claim, prompted further inquiries in the city. The team discovered that his real name is “Salama Mohammad Salama,” a revelation that brought shocking details to light. Salama, known as “Abu Hamza,” is a first lieutenant in Syrian Air Force Intelligence, notorious for his activities in Homs. Residents of the Al-Bayyada neighborhood identified him as frequently stationed at a checkpoint in the area’s western entrance, infamous for its abuses.

      Abu Hamza reportedly managed several security checkpoints in Homs and was involved in theft, extortion, and coercing residents into becoming informants. According to locals, his recent incarceration—lasting less than a month—was due to a dispute over profit-sharing from extorted funds with a higher-ranking officer. This led to his detention in one of Damascus’s cells, as per neighborhood sources.

      Despite his seemingly innocent and composed demeanor in the CNN report, Salama has a grim history. He participated in military operations on several fronts in Homs in 2014, killed civilians, and was responsible for detaining and torturing numerous young men in the city without cause or on fabricated charges. Many were targeted simply for refusing to pay bribes, rejecting cooperation, or even for arbitrary reasons like their appearance. These details were corroborated by families of victims and former detainees who spoke with Verify-Sy.