• #Sainte-Soline, Autopsie d’un #carnage - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=3ymjnILRclQ


    #deux-sèvres

    L’histoire de Serge, de Mickaël, d’Alix, d’Olivier aucune chaine de télé n’a osé la raconter. Or, étouffer les voix de celles et ceux qui ont vécu Sainte-Soline dans leur chair, c’est les écraser une deuxième fois. Grâce à la co-production de #Reporterre et #OFF_investigation, nous pouvons vous mettre ce #documentaire en accès libre. Mais pour continuer demain, nous avons besoin de vous. Pour que d’autres voix émergent et participent à faire éclater la vérité, faites un don.
    ➡️ https://donorbox.org/reporterre-offin...

    ©️ Crédits :
    Sur une idée originale de Clarisse Feletin
    Réalisation : Clarisse Feletin et Maïlys Khider
    Montage : Bérénice Sevestre et Julien Bouillet
    Documentation : Robin Couturier
    Musique composée et dirigée par Hélène Blazy
    Illustration : Arnaud Bétend
    Graphisme : Florian Parisot
    Mixage : Edward Pellicciari (Creative Sound)
    Étalonnage : Fred Fleureau
    Tournage des interviews : Valentin Wender, Léo Le Gat, Robin Couturier, Jean-Marc Pitte
    Rédaction en chef : Jean-Baptiste Rivoire
    Productions : Off Investigation et Reporterre
    Avec le soutien du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC Talent).

    Nous tenons à remercier particulièrement les journalistes reporters d’images indépendants qui nous ont permis de documenter l’enchaînement des faits :
    Camille Reporter, Joanie Lemercier, Rémy Servais, Vincent Verzat (Partager C’est Sympa), Bertrand Sinssaine, Joé Rexach (Blast), Lisa Lap (Le Media), Yoan Bonnet, La gang de la Boisselière.

    Remerciements également à : Anne Stambach, Ninon Brilloit. Jean-Jacques Guillet, Bassines Non Merci, La Ligue des Droits de l’Homme, Les Soulèvements de la Terre, Julie Trottier, Antoine et Rémi. les médics de Toulouse Marion et Val.

    🔎 Synopsis : Le 25 mars 2023, près de 20.000 manifestants convergent vers le chantier de la mégabassine de Sainte Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre l’accaparement de l’eau par une poignée de gros céréaliers soutenus par l’État. Interdite, la manifestation est sévèrement réprimée. Équipés « d’armes de guerre », parfois montés sur des « Quads », 3.200 gendarmes tirent plus de 5.000 munitions (grenades explosives ou assourdissantes, balles de LBD 40, ...) sur des militants déterminés, mais aussi des femmes, des vieillards, des enfants, des élus et même des blessés. Un « usage disproportionné et indiscriminé de la force », selon la #Ligue_des_Droits_de_l'Homme. Plus grave : les autorités interdisent l’accès aux secours durant plusieurs heures. Résultat : plus de 240 #blessés, dont certains entre la vie et la mort.
    🕯️ Un an après, Off investigation et Reporterre, deux #médias_libre des actionnaires, du pouvoir, et des annonceurs publicitaires retracent minutieusement de l’intérieur et en toute #indépendance l’une des plus graves #répressions de civils organisée sous la #Vème_République depuis octobre 1961.

  • Nouveautés
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html

    Retour à Sainte-Soline. Le 25 mars 2023, près de 20 000 manifestants convergent vers le chantier de la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) pour protester contre l’accaparement de l’eau par une poignée de gros céréaliers soutenus par l’Etat. La manifestation est interdite et les protestataires vont tomber dans le piège tendu par les forces de répression. Plus de 3 000 gendarmes tirent quelque 5 000 munitions (grenades explosives ou assourdissantes, balles de LBD…), parfois en tirs tendus et sur les blessés. Un « usage disproportionné et indiscriminé de la force », selon la Ligue des droits humains. Les autorités iront même jusqu’à interdire l’accès aux secours durant plusieurs heures. Bilan : plus de 240 blessés, dont certains entre la vie et la mort (lire article). Et le gouvernement, maître de l’information, ira répandre dans les médias ses mensonges…
    https://youtu.be/3ymjnILRclQ


    Un an après, deux médias libres, Off investigation et Reporterre, retracent avec Sainte-Soline, autopsie d’un carnage (2024, 70 min), réalisé par Clarisse Feletin et Maïlys Khider, le déroulement de cette opération de répression qui voulait faire peur et décourager la contestation. Quand la démocratie ne suffit plus à contrôler la population, les puissants mutilent et prennent le risque de tuer ! Pour faire connaître au plus grand nombre la vérité sur les événements, la diffusion est libre mais on peut participer au soutien des prochaines enquêtes.

    #anarchisme #Sainte-Soline #répression #Reporterre #OffInvestigation #Mégabassine #cinéma

  • SAINTE SOLINE, AUTOPSIE D’UN CARNAGE

    Le 25 mars 2023, une #manifestation organisée par des mouvements de défense de l’environnement à #Sainte-Soline (#Deux-Sèvres) contre les #megabassines pompant l’#eau des #nappes_phréatiques pour l’#agriculture_intensive débouche sur de véritables scènes de guerre. Avec près de 240 manifestants blessés, c’est l’une des plus sanglantes répressions de civils organisée en France depuis le 17 octobre 1961 (Voir en fin d’article le documentaire de Clarisse Feletin et Maïlys Khider).

    https://www.off-investigation.fr/sainte-solineautopsie-dun-carnage
    Vidéo :
    https://video.off-investigation.fr/w/9610c6e9-b18f-46b3-930c-ad0d839b0b17

    #scène_de_guerre #vidéo #répression

    #Sainte_Soline #carnage #méga-bassines #documentaire #film_documentaire #violences_policières #violence #Gérald_Darmanin #résistance #militarisation #confédération_paysanne #nasse
    #off_investigation #cortège #maintien_de_l'ordre #gaz_lacrymogènes #impuissance #chaos #blessés #blessures #soins #élus #grenades #LBD #quads #chaîne_d'élus #confusion #médic #SAMU #LDH #Serge_Duteuil-Graziani #secours #enquête #zone_rouge #zone_d'exclusion #urgence_vitale #ambulances #évacuation #plainte #justice #responsabilité #terrain_de_guerre #désinformation #démonstration_de_force #récit #contre-récit #mensonge #vérité #lutte #Etat #traumatisme #bassines_non_merci #condamnations #Soulèvements_de_la_Terre #plainte

    à partir de 1h 02’26 :

    Hélène Assekour, manifestante :

    « Moi ce que je voudrais par rapport à Sainte-Soline c’est qu’il y ait un peu de justice. Je ne crois pas du tout que ça va se faire dans les tribunaux, mais au moins de pouvoir un peu établir la vérité et que notre récit à nous puisse être entendu, qu’il puisse exister. Et qu’il puisse même, au fil des années, devenir le récit qui est celui de la vérité de ce qui s’est passé à Sainte-Soline ».

    • question « un peu de vérité », il y avait aussi des parlementaires en écharpe, sur place, gazé.es et menacé.es par les quads-à-LBD comme le reste du troupeau alors qu’ils protégeaient les blessés étendus au sol ; personne n’a fait de rapport ?

      Il y a eu une commission d’enquête parlementaire aussi, je crois, qui a mollement auditionné Gérald ; pas de rapport ?

  • Procès des inculpés de Sainte-Soline à Niort : récit d’audience
    28 juillet 2023 - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/07/28/proces-des-inculpes-de-sainte-soline-a-niort-recit-daudience

    (...) Néanmoins, celui que l’on nomme partout le “poète maraîcher” n’entache pas sa réputation : au cours d’un long monologue émouvant, il mêle poésie et politique. Il raconte son arrestation et la disproportion des moyens antiterroristes déployés à son encontre, la dichotomie entre les hommes cagoulés et leurs armes à feu et lui, qui dormait auprès de sa petite amie dans sa “cabane au fond du jardin”. Puis, il défend le mode de maraîchage auquel il participe, plus juste, plus équitable que l’agriculture intensive qu’il combat. Il dénonce les armes des forces de l’ordre françaises exportées à l’étranger, qui tuent et mutilent là bas, aussi. Rare événement, les juges sont à leur tour jugés : “S’acharner à traquer, enfermer et juger les militants écolos sans s’acharner à traquer, enfermer et juger les policiers qui ont mis deux personnes dans le coma, fait de vous une justice partisane.” Il ajoute que contre l’impunité, “Le privilège de l’uniforme doit être aboli”. Enfin, à la question initiale “Êtes-vous le moine ?” , il répond “Tant que l’identité des policiers ayant presque tué S. et M. ne sera pas connue, vous ne saurez pas qui est le moine.” (...)

    #Sainte-Soline

  • Le lapin, le moine et le militaire : le procès surréaliste des manifestants de Sainte-Soline | Mediapart | 28.07.23

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/280723/le-lapin-le-moine-et-le-militaire-le-proces-surrealiste-des-manifestants-d

    Écologie — Reportage

    Quatre personnes ont été condamnées, jeudi 27 juillet, à des peines de prison [avec sursis pour les 3 premiers et aménagement pour le 4eme] à l’issue d’une longue audience sur des faits commis lors de la manifestation contre les mégabassines en mars dernier.
    [...]
    Une observatrice de la Ligue des droits l’homme vient parler de l’« usage disproportionné et indifférencié de la force » documenté dans un épais rapport publié le 10 juillet sur la stratégie de maintien de l’ordre à Sainte-Soline et dont la crédibilité est questionnée par le juge : « Êtes-vous qualifiée pour mesurer la proportionnalité ? La cause légitime-t-elle les violences ? Pourquoi n’avez-vous pas documenté les blessés chez les gendarmes ? Êtes-vous militante ? Que faisiez-vous dans une manifestation interdite ? Est-ce que nous en serions là si l’interdiction avait été respectée ? » Elle se débat et retourne sur son siège, soufflée par un débat qui est parti bien au-delà du témoignage qu’elle avait préparé.

    Loïc parle bien, jeune et élancé, avec une liasse de papiers manuscrits à la main. Il a préparé un poème pour le tribunal et développe, devant un juge qui peine à conserver sa patience, quelques explications sur la pensée anarchiste et la « destruction symbolique » comme mode d’action. Il parle bien mais c’est trop pour un seul homme. Ce moine, au milieu des black blocs plus visibles que les autres à Sainte-Soline, semble encore isolé, là, seul dans un box de tribunal, à mener et à porter sur ses épaules un procès politique qui dépasse les contours des infractions qui lui sont reprochées.

    Les réquisitions de la procureure ramènent, après des heures et des heures de débat politique, le Code pénal à l’audience. Décrivant « un moine glaçant devant un camion de gendarmerie qui flambe », elle demande une peine d’un an de prison avec aménagement pour poursuivre son travail en maison de retraite, où le recrutement est à la peine. Elles seront suivies par le tribunal dans sa décision. Loïc repart libre. Une nouvelle manifestation contre les mégabassines est prévue le 18 août dans les Deux-Sèvres. Loïc S. a interdiction de paraître dans ce département pendant trois ans.

    #sainte-soline

    • « L’effondrement du vivant et le réchauffement climatique imposent la lutte. Nous avons le devoir de combattre. Cela est opposé à la construction d’alternatives mais j’aime bien faire les deux », explique l’activiste, également maraîcher dans la Meuse et employé dans une maison de retraite où il développe, au-delà des soins quotidiens, des ateliers de jardinage avec les résident·es.

      Titulaire d’une maîtrise de droit, militant antinucléaire, il a été condamné pour avoir hacké plusieurs sites publics au début de sa vingtaine, dont celui de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Mais aussi pour des dégradations – qu’il conteste – lors du G20 à Hambourg (Allemagne). Avant sa dernière arrestation, il aidait un convoi de réfugié·es. Il fait mille choses. « Presque content de me reposer un peu en prison. »

      Comme les trois autres prévenus, Loïc S. a été confondu par la reconnaissance faciale – un procédé d’enquête jugé disproportionné par leurs avocats. Après trois mois d’investigation par la section de recherche de la gendarmerie de Poitiers, Loïc est finalement arrêté, le 22 juin, dans un déferlement de moyens, dont la mobilisation d’une unité de contre-terrorisme, selon ses avocats.

      À Sainte-Soline, il s’est déguisé en moine. Les enquêteurs ont compilé des images confondantes – dont une bonne part est issue de ses propres réseaux sociaux. On le voit saisir un gilet de gendarme, puis le reposer. Et sa signature « Mud Wizard » est apposée sous un tag « ACAB » (« All cops are bastards ») retrouvé sur une voiture de gendarmerie incendiée. Des faits, qui, cumulés, lui font risquer sept ans de prison.

      « Il y a une disproportion tout au long de cette affaire. […] La construction d’une figure écoterroriste fictionnelle », dénonce Me Christophe Gros, l’un de ses trois avocats lors de sa plaidoirie. « À Sainte-Soline, Loïc ne blesse personne, il ne commet aucune violence, il ne cause pas de préjudice matériel. Cela ne correspond en rien en termes de gravité criminelle.

  • Sainte-Soline : +6 : le parquet de Niort s’en prend aux organisateurs de la manif du 25 mars | Mediapart | 28.06.23

    https://www.mediapart.fr/journal/france/280623/sainte-soline-le-parquet-de-niort-s-en-prend-aux-organisateurs-de-la-manif

    Six personnes ont été placées en garde à vue, mercredi, accusées d’avoir organisé une manifestation interdite. Parmi eux, des porte-parole des Soulèvements de la terre et de Bassines non merci, mais aussi deux responsables de la Confédération paysanne. Deux autres syndicalistes étaient convoqués en audition libre.

    suite du déroulé de la #repression_judiciaire de #Sainte-Soline

    Les opérations policières contre la mouvance écologiste se sont poursuivies, mercredi, sous la direction du parquet de Niort (Deux-Sèvres), visant cette fois les organisateurs de la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline. Le procureur de Niort, Julien Wattebled, a élargi pour la première fois le champ des « suspects » aux dirigeants syndicaux de la Confédération paysanne. L’ancien porte-parole national de la « Conf », Nicolas Girod, et son porte-parole dans les Deux-Sèvres, Benoît Jaunet, ont été placés en garde à vue, le premier à Dole (Jura), le second à Niort, pour « l’organisation d’une manifestation interdite ».

    David Bodin, secrétaire de l’Union départementale CGT des Deux-Sèvres, et Hervé Auguin, codélégué de Solidaires 79 ont été entendus eux aussi sous le régime de l’audition libre à la gendarmerie de Saint-Maixent-l’École.

    Le parquet de Niort a fait savoir que ces interrogatoires étaient conduits dans le cadre « des enquêtes, confiées à la section de recherches de Poitiers, concernant les infractions pénales commises à l’occasion de ces manifestations ».

    Trois militants des Soulèvements de la terre, officiellement dissous, le 21 juin, dont ses deux porte-parole, Basile Dutertre et Benoît Feuillu, ont été conduits dans des lieux d’interrogatoire différents, suivis par des fourgons d’escorte. Les militants ont tous été remis en liberté, mercredi soir. Plusieurs d’entre eux se sont vu remettre une convocation par officier judiciaire (COPJ) à comparaître ultérieurement. À l’issue de la journée de garde à vue, les deux responsables de la « Conf » ont aussi reçu une convocation au tribunal correctionnel le 8 septembre prochain, pour répondre de « l’organisation d’une manifestation interdite sur la voie publique ».

    #Sainte-Soline #Sainte_Soline
    #SLT #Soulèvements_de_la_terre
    #BNM #Bassines_Non_Merci
    #confederation_paysane
    #repression #criminalisation

  • La faute à Sainte Soline - La Grappe
    https://lagrappe.info/spip.php?article187

    Il y a beaucoup de justes critiques à faire de l’élan guerrier, notamment lorsqu’il devient prétexte à mépriser tout ce qui n’est pas lui : mais nous voulons aussi le chérir car, lorsqu’il est partagé par la foule , il est capable parfois de renverser l’ordre des choses. Entraîné.es par notre élan, nous avons fait l’erreur de foncer dans un dispositif fortifié, sur le terrain d’un ennemi qui a pris plaisir à meurtrir nos corps. Cette faute est largement partagée : nous nous sommes pris au jeu de la guerre, et sur ce terrain-là l’État et ses sbires seront toujours les plus forts. Sainte-Soline nous a amèrement rappelé que notre guerre est une guerre asymétrique, où l’objectif n’est pas d’anéantir l’ennemi, mais de faire fuir ses lignes. Seul un virilisme enivré de lui-même a pu nous faire croire que nous pourrions vaincre dans une confrontation frontale. Ne les laissons pas nous traumatiser au point de douter de nous-mêmes, mais demandons-nous si c’est vraiment la guerre que nous voulons mener, et quelle guerre.

    #SLT #Les_soulèvements_de_la_terre #Sainte-Soline #introspection #stratégie

  • Sainte Soline : repenser nos stratégies de lutte depuis une logique d’autonomie et de soin

    https://www.terrestres.org/2023/04/17/sainte-soline-repenser-nos-strategies-de-lutte-depuis-une-logique-dauton

    D’autres manières de faire auraient été envisageables.En termes de stratégie annoncée et de discours, il nous semble crucial de poser un objectif général qui permette à des tactiques différentes de vivre et de se compléter (chose qui a été faite le vendredi, avec l’arrivée des convois de tracteurs). Le plus important, aurions-nous aimé entendre, c’est d’être là ensemble, solidaires dans nos luttes, imprévisibles et déterminé·es. Déjouer le dispositif répressif – ne pas mesurer notre puissance à l’aune de la sienne. Aussi : bousiller le concept de victoire militaire. Si l’esprit collectif avait été moins unilatéralement concentré sur la conquête de la bassine à tout prix, peut-être que nous aurions pu développer plus de spontanéité en réalisant que l’intrusion ne serait pas possible.

    #Sainte-Soline #manifestation #tactique #contournement

    • La faute à Sainte-Soline ?
      https://iaata.info/La-faute-a-Sainte-Soline-5872.html

      C’est faire injure à la foule, et plus encore aux dites « premières lignes », que de parler de manipulation. Nous ne sommes ni des moutons, ni des soldat.es. Si nous avons foncé sur cette bassine, ce n’est pas par obéissance aveugle aux ordres, mais parce que nous voyons du sens à percer des lignes policières, symboles de la propriété privée des choses communes.
      Nous sommes des milliers à nous être préparé.es à cet événement en nous préparant à mener bataille : nous avons formé des groupes, nous avons fabriqué et acheminé du matériel, nous nous sommes coordonné.es, nous avons eu peur et nous avons eu du courage. (...)

      Tout cela ne va pas sans nous poser des questions – sur le professionnalisme militant, sur l’ampleur des récits autour de la reprise de terre, sur l’opportunisme dans le rapport à l’écologie, sur une forme de déconnexion d’avec les mouvements sociaux. A nos yeux, les promesses des soulèvements méritent largement l’aventure, avec les impuretés de toute tentative. En deux ans, s’est constituée une force capable de peser dans le jeu politique. Au moment de l’adaptation des infrastructures capitalistes à la crise climatique, nous avons peut-être une chance de mettre un frein à leur déploiement et de gêner réellement l’extension du capital à de nouveaux territoires.
      Aujourd’hui, nous avons l’impression que les Soulèvements sont à la croisée des chemins. L’organisation bénéficie d’une ouverture médiatique sans précédent, qui permet notamment de parler de dissolution du gouvernement à la télé. Cette dynamique médiatique fait des soulèvements une image à laquelle on peut s’identifier par un hashtag. Les images sont trop puissantes pour qu’elles restent des images sans modifier la consistance des choses. Sainte-Soline aurait pu être une trouée dans l’ordre médiatique, nous avons peur que la trouée qui a eu lieu modifie l’organisation à laquelle nous avons choisi d’appartenir. Alors, c’est aussi à nous, comités locaux, de faire que cette parole publique ne recouvre pas la réalité des Soulèvements, une réalité multiple, de paysannes, d’autonomes, de sabotage et de tout ce qui ne se dit pas sur les ondes.

  • À celles et ceux qui ont marché à Sainte-Soline - expansive.info
    https://expansive.info/A-celles-et-ceux-qui-ont-marche-a-Sainte-Soline-3904

    L’installation du campement et le passage du convoi nous montrent : premièrement qu’entre planification minutieuse dans une composition large et improvisation réactive, il est parfois possible de déjouer un dispositif asymétrique. Et que deuxièmement, nous sommes plus forts en mouvement. Cette intuition est renforcée par la tournure des événements du lendemain où d’une certaine manière, la conflictualité et l’affrontement se sont figés dans une guerre de positions, visiblement regrettable pour nous.

    Si l’on oriente maintenant le regard sur le samedi, nous pouvons comprendre que la répétition tactique entre la première bataille de Sainte-Soline et la deuxième apparaisse comme une grande erreur. Au sortir de l’événement, nous peinons à refaire le fil qui nous a mené là. Malgré le bon sens qui voudrait qu’on ne tente pas deux fois le même coup, c’est comme si une réduction progressive des possibilités en entonnoir nous avait poussé à reproduire le même mouvement.
    D’une certaine manière, nous n’avons pas su faire évoluer le déploiement tactique des cortèges depuis le rassemblement d’octobre. Dans cette rase campagne où les étendues s’étirent à perte de vue, il n’y a pas une infinité de voies possibles. C’est pourquoi, ce jour-là nous pensions à nouveau aller aux abords de la bassine, pour tenter de l’encercler, et d’y accéder si la situation le permettait. Nous n’étions cependant pas prêt.es à y pénétrer coûte que coûte.

    Avec les contraintes topographiques que l’on connaît - une vaste étendue à découvert pour accéder à la bassine en surplomb - la difficulté était de réussir à créer la surprise. Mais dès lors que nous avions annoncé publiquement aller à Sainte Soline et/ou Mauzé sur le Mignon, nous ne pensions pas garder un quelconque secret sur les objectifs de la journée. Le camp étant en dehors de la zone rouge, nous étions inquièt.es de la possibilité de se retrouver bloqué.es et de se heurter à un dispositif en bord de zone rouge, provoquant un affrontement à des kilomètres de la bassine. La Préfecture pouvait légalement nous arrêter devant la zone rouge, mais la gendarmerie avaient tiré les leçons d’octobre. Au matin, nous avons constaté avec soulagement que les ponts aux abords de Vanzay étaient libres. En établissant un fortin autour et dans le chantier de la bassine, l’état-major de la gendarmerie s’est assuré une position défensive forte. Le « fortin » était prévisible, malgré cela, nous avons manqué de temps et de créativité pour communiquer et déjouer cette situation. Il était difficile de forcer les gendarmes à sortir de la bassine. Les canalisations font partie de l’ouvrage, nous le disons régulièrement, mais les difficultés techniques pour les désarmer ne permettaient a priori pas d’en faire un objectif partageable par des dizaines de milliers de personnes.
    Malgré tout, nous avons pensé que si nous parvenions jusqu’à la bassine, le nombre nous permettrait de l’encercler et que le pourtour serait émaillé d’approches d’ordre divers, ce qui aurait permis éventuellement d’arracher de nouveau les grilles et de stopper, au moins temporairement, les travaux pendant quelques temps.

    3. Changement d’échelle
    Le 25 mars marque un bond dans la participation au mouvement contre l’accaparement de l’eau. Comment se coordonner et continuer à se déplacer ensemble en tenant compte de ce changement d’échelle ? Le grossissement considérable des cortèges implique l’évolution des modes de transmission de l’information et de prise de décision collective, avant et pendant la manifestation. Évolution que nous avons mal anticipée.

    https://seenthis.net/messages/996856

    #tactique #manifestation #Sainte-Soline

  • TROISIEME COMMUNIQUÉ DES PARENTS DE SERGE – Cercle libertaire Jean-Barrué
    https://cerclelibertairejb33.wordpress.com/2023/04/12/troisieme-communique-des-parents-de-serge


    La menace de dissoudre un des collectifs qui ont appelé à manifester contre les bassines, le 25 mars, est une nouvelle illustration du mépris que ce régime exprime envers quiconque veut faire barrage à la politique qu’il mène au service de la bourgeoisie. Il s’agit en effet pour lui d’accréditer l’idée que les milliers de manifestants présents à Sainte-Soline auraient été des enfants sans aucune autonomie, arrivés là sous l’influence de quelque puissance occulte.
    Menacer de dissoudre des structures qui organisent la solidarité contre la répression est un autre reflet de ce mépris consistant à faire croire que les gens eux-mêmes, à la base, sont incapables de s’organiser pour se défendre.
    Or c’est tout le contraire qui se passe aujourd’hui en France.
    A Sainte-Soline, il n’y a pas eu, d’un côté, les « bleus » et les « noirs » et, de l’autre, les « familles ».
    Les dizaines de milliers de personnes participant à cette manifestation interdite savaient que les plus mobiles se trouveraient dans le cortège chargé d’ouvrir le chemin vers la bassine, et nul ne dissociait les « non-violents » des « violents », les « bons » manifestants des « mauvais ». La complicité entre les uns et les autres était évidente. Ces dizaines de milliers de personnes ont agi ensemble, chacune selon ses possibilités, contre le modèle capitaliste que représentent les bassines et malgré les menaces de répression émanant de l’État. Et elles ont été capables, ensemble, de résister physiquement au bras
    armé de cet État.

    La violence a été du côté des forces de l’ordre, qui ont visé l’ensemble des manifestants.
    Les 200 blessés de #Sainte-Soline – dont notre fils Serge et Mickaël, les plus gravement atteints – ne sont pas le résultat d’une « mauvaise gestion de l’ordre », d’erreurs de tel ou tel, ou simplement le fruit du hasard. Le responsable de ces 200 blessés, c’est un État qui a pour seul objectif, dans la période actuelle, de mettre à genoux toute contestation sociale afin de mieux gérer l’exploitation du travail dans les années à venir, face à la crise que connaît le capitalisme pour se perpétuer.
    La répression policière et juridique est omniprésente et se répand comme la misère sur le pauvre monde, mais nous ne nous laisserons pas enfermer dans un combat contre cette répression qui accaparerait tous nos espaces et notre vision de la vie. Car notre monde, c’est aussi celui de la lutte, et la lutte c’est la fête. La fête, ce sont les barbecues des gilets jaunes sur les ronds-points ; ce sont les cris et les chants lors des manifestations contre la réforme des retraites ; c’est l’expression créative et colorée que peuvent avoir les manifestations des femmes ou des homos ; ce sont les grèves ou les occupations dans lesquelles les salariés se découvrent sur leur lieu de travail ; ce sont les blocages joyeux de routes ou de lycées…
    Contre la répression, ces espaces de lutte et de fête témoignent que le monde doit changer de base, et que nous avons en nous, dès maintenant, la capacité d’y parvenir en les mettant en valeur et en les élargissant.

    Nous n’avons besoin d’aucune « figure » ou d’aucun parti pour nous indiquer la voie à suivre tout en nous prenant par la main.
    Nous maintiendrons notre union dans un même combat contre l’aménagement capitaliste du territoire, et notre solidarité contre la répression. On ne tue pas un mouvement en déclarant dissoutes certaines de ses structures ou en les interdisant.
    Dissolution ou interdictions ne changeront donc rien.
    Et nous ne céderons pas aux palinodies de partis politiques qui cherchent encore à parler en notre nom alors qu’ils ne représentent plus grand-chose.
    C’est en nous que nous devons avoir confiance pour repousser l’assaut de l’Etat policier, comme celui d’une extrême droite à l’affût.

    Les parents de Serge,
    le 12 avril 2023

    Merci de diffuser ce communiqué le plus largement possible.

  • A propos de Sainte-Soline
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#Soline

    Le Centre de recherche pour l’alternative sociale (CRAS) de Toulouse a constitué un dossier sur les événements de Sainte-Soline où plusieurs manifestants ont été gravement blessés. L’un d’entre eux, Serge D.-G., fils de deux militants historiques de l’Organisation communiste libertaire (OCL), a été atteint par une grenade tirée à tir tendu et il est toujours dans le comas. Au sommaire de ce dossier...

    #Sainte-Soline #OCL #libertaire #anarchisme #média

  • [La #dkassette] La Dkassette
    https://www.radiopanik.org/emissions/la-dkassette/la-dkassette

    La Dkassette de ce mois d’avril : on y parle #sainte-soline, #bassins_versants et #méga-bassines, en compagnie de Paul et Céline.

    Cet entretien sera suivi du #dkagenda des activités et événements à venir au #dk présenté, comme à l’accoutumée, par Camille !

    #actrices_et_acteurs_des_temps_présents #aadtp #pays_dans_le_pays #actrices_et_acteurs_des_temps_présents,dkassette,dk,aadtp,dkagenda,sainte-soline,bassins_versants,pays_dans_le_pays,méga-bassines
    https://www.radiopanik.org/media/sounds/la-dkassette/la-dkassette_15638__1.mp3

  • #Francois_Malaussena sur Mastodon

    #Marlene_Schiappa dans #Playboy, les violences policières, #Gérald_darmanin qui ment 4x sur les évènements de #Sainte-Soline, qui dissout une asso écologiste, qui estime que toute opposition est terroriste... Ca y est, le sujet des retraites est quasi déjà enterré. C’est déprimant.

    Il a réussi à changer les termes du débat, sur des sujets où la droite ne nous suivra pas, et permet à l’agenda médiatique de faire sa rotation sur d’autres sujets. Dans une ou deux semaines, il s’arrêtera, et le cycle d’info reprendra un cours normal.

    Au détail près qu’entre temps, la #réforme_des_retraites sera passée (sauf si le CC censure, bien sûr...)

    C’est pas terminé, j’espère que les syndicats sauront mobiliser jeudi prochain, et qu’on arrivera à recentrer le débat.

    Mais si on perd alors qu’on avait tout le pays avec nous, on va avoir de vraies discussions de stratégie à avoir après ces quatre mois...

    https://piaille.fr/@malauss/110129621082864010

  • La Tarantelle de Sainte-Soline by laviemanifeste
    https://soundcloud.com/laviemanifeste/la-tarantelle-de-sainte-soline

    S’élançant
    Du matin jusqu’au soir sans se décourager,
    Défendant l’eau commune, défendant l’eau commune,
    Défendant l’eau commune qu’on veut nous voler.

    L’eau qu’on veut nous voler,
    Mais l’eau se défend et la terre se soulève,
    Réveillant les âmes, les corps et les coeurs
    Réveillant les âmes, les corps et les coeurs.

    Les âmes, les corps et les coeurs,
    Transportés en une foule portant trois couleurs.
    Que de vies retrouvées, que de vies retrouvées
    Que de vies retrouvées si longtemps délaissées.

    Si longtemps délaissées,
    Désormais obstinées, désormais obstinées,
    Désormais obstinées, désormais obstinées,
    Désormais obstinées à briser leurs projets.

    #Sainte-Soline #chanson

  • #Sainte-Soline : Gérald Darmaninonvavoirdesscènesdeviolenceautresquecellesoùfigurentnospoliciersdontonnoussaouledepuisdesjoursmoijevousledit annonce engager la #dissolution du collectif écologiste Les #Soulèvements_de_la_Terre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/03/28/sainte-soline-gerald-darmanin-annonce-vouloir-dissoudre-le-collectif-ecologi

    Le ministre a annoncé avoir demandé « deux rapports », l’un à la préfète des Deux-Sèvres et l’autre au directeur général de la gendarmerie nationale, sur les événements de Sainte-Soline. Ces deux rapports, a-t-il dit, seront mis « en ligne dans l’après-midi sur le site du ministère de l’intérieur ». « Le gouvernement n’a rien à cacher », a-t-il assuré.

    Selon une note du ministère datée de mardi, Soulèvements de la terre (SLT) « incite et participe à la commission de sabotages et dégradations matérielles ». Créé en 2021 par des « membres de l’ultragauche issue de l’ex-#ZAD [zone à défendre] de Notre-Dame-des-Landes » en Loire-Atlantique, SLT a « créé le concept de “#désarmement ” destiné à faire accepter la pratique de l’écosabotages », selon la note.

    En octobre 2022, lors d’une première manifestation contre les mégabassines à Sainte-Soline, Gérald Darmanin avait fustigé « l’#écoterrorisme » des auteurs de violence.

    edit ce qui se soulève ne se laisse pas dissoudre

    #soulèvement #gouvernement #décret #police

  • La rage de vivre ça
    https://lundi.am/La-rage-de-vivre-ca

    Nous diffusons ce texte émouvant rédigé par nos confrères de Cerveaux Non Disponibles à leur retour de Sainte-Soline. Il appelle à se « souvenir, et se marteler, les raisons pour lesquelles les personnes blessées sont venues à Saint-Soline ou dans les rues en feu. Qu’il s’agissait de construire un monde meilleur et plus juste. Moins violent aussi. Plus humain surtout. »

    Quand l’émotion est trop forte, quand les événements nous retournent les tripes, il nous semble impossible de poser des mots sur ce qu’il se passe. Mais, dans le même temps, il nous semble inimaginable de ne pas écrire ce qui ne peut être dit.
    Alors nous écrivons ces lignes, quelques heures après les drames de #Sainte-Soline.

    Ce weekend le pouvoir, par l’intermédiaire de son bras armé, a volontairement voulu blesser, mutiler, voire tuer des personnes. Il ne s’agit pas d’accusations. Mais d’un fait. Ce fait, il va falloir qu’un nombre important de personnes et de structures présentes à Sainte Soline l’écrivent, le disent, le crient !

  • Médecin à #Sainte-Soline, je témoigne de la #répression

    Alors que le pronostic vital d’un opposant aux #mégabassines de Sainte-Soline est toujours engagé, une médecin urgentiste lui ayant porté secours témoigne. Elle pointe la #responsabilité de la #préfecture pour le retard de sa #prise_en_charge par les #urgences.

    Le week-end de mobilisation contre les mégabassines à Sainte-Soline (Deux-Sèvres) a été marqué par de nombreuses violences policières et des #blessures très graves, avec une personne encore entre la vie et la mort.

    En attendant de plus amples informations, Reporterre publie d’ores et déjà le témoignage d’Agathe, médecin urgentiste présente à la manifestation, qui a suivi et s’est occupée de cette personne toujours dans le coma et au pronostic vital engagé. Elle pointe la gravité des faits et la responsabilité de la préfecture pour le retard de sa prise en charge par les urgences.

    • La marche de printemps

    Départ du camp vers 11 h. Trois cortèges marchent à travers champs. Le premier cortège nous annonce qu’il n’y a aucun barrage des forces de l’ordre sur le parcours. Ils gardent la bassine. Un vulgaire trou recouvert de béton. Ils la gardent comme une forteresse. Ils auraient même creusé une tranchée de huit mètres de profondeur et un talus de plusieurs mètres de hauteur sur tout le tour de la bassine pour la rendre inaccessible. Les douves du château-fort. Le cortège au sein duquel je me trouve est joyeux, les manifestants marchent dans la boue, un champ de colza, premières fleurs du printemps.

    • Arrivée à proximité de la mégabassine

    Les cortèges se retrouvent. Ils fusionnent. Une marée humaine. La victoire d’être si nombreux. 20 000, 25 000, 30 000 personnes, impossible d’estimer. On aperçoit les #forces_de_l’ordre soigneusement disposées autour du bassin, enceinte de camions de gardes mobiles, plusieurs blindés. Une colonne de #quads avec un binôme de #gardes_mobiles dessus. Certains auraient vu la cavalerie. Personne n’est inquiet à cet instant. Que peuvent-ils faire contre cette foule hétéroclite et déterminée ?

    Un instant je me demande pourquoi les forces de l’ordre sont là. Ils ont creusé une tranchée de huit mètres de profondeur et un énorme talus. La bassine nous est inaccessible. Je me demande pourquoi la présence de toute cette artillerie est nécessaire. Qu’aurions-nous fait en leur absence ? J’en discute avec un·e ami·e, on se dit qu’ils font de la lutte contre les mégabassines un symbole de l’autorité de l’État.

    • Premiers gaz

    Je suis venue manifester avec une bande d’ami·es, je marche avec une copine. Dans mon sac à dos des compresses, du désinfectant, des antalgiques, des bandes, des pommades anti-inflammatoires, quelques kits de sutures si nécessaires pour l’après. Nos expériences de manifestations des dernières années nous ont appris qu’il fallait s’équiper en matériel de secourisme. Je ne me suis pas identifiée comme « medic » officiel. Mais il me semble évident d’avoir un minimum de matériel, au moins pour les copin·es.

    Les cortèges se rejoignent à proximité de la bassine. Le cortège à notre droite est déjà noyé par les #gaz alors que nous sommes encore à plusieurs centaines de mètres. Ils remontent vers nous, alors que nous continuons à avancer, heureux de se retrouver après ces nombreux kilomètres parcourus à travers champ.

    Les manifestants s’approchent des gardes mobiles avec leurs banderoles. On avance ensemble. Nous apercevons les visages familiers de quelques vieilles amitiés. À peine le temps de se retourner. Il pleut des #grenades_lacrymogènes, et d’autres, assourdissantes ou désencerclantes. Nous reculons. Je vois une femme faire demi-tour et repartir en arrière. Énorme détonation entre ses jambes. Elle boite. Nous reculons pour l’accompagner, la soutenir. Ça commence fort. On constate les blessures, un bel hématome sur la cuisse, un peu de gel anti-inflammatoire, deux gorgées d’eau. On se retourne, les manifestants crient « medic » de tous les côtés. On vient à peine d’arriver.

    C’est un homme jeune avec une plaie délabrante de la main. Grenade de désencerclement. Je nettoie, une compresse, une bande, un antalgique. « Tu devras refaire le point sur la base medic arrière, être sûr qu’il n’y ait pas de corps étrangers. » D’autres « #medic » s’affairent. On continue. On entend dire que quelqu’un serait inconscient au sol à proximité d’une banderole devant. On cherche cette personne. Impossible de la trouver. Un ami nous arrête, il s’est pris un #Flash-Ball à l’arrière de la tête. On s’assoit pour l’examiner derrière une haie. On remonte sur un chemin en terre.

    • Le chemin des blessés

    Le niveau d’intensité a été maximal d’emblée. Pas de demi-mesure. Tous ces blessés qui reculent. Allongé dans un champ. Assis dans un fossé. La haine monte contre les forces de l’ordre. Que font-ils, que défendent-ils, quelques mètres cubes de béton valent-ils tous ces corps mutilés ?

    Quelqu’un nous attrape par le bras. Un infirmier avec lequel j’ai discuté un peu plus tôt dans la journée. Il nous emmène à proximité d’un homme allongé à côté d’un fossé. « Fracture ouverte de fémur », me dit-il. Un pansement est déjà installé, je ne vois pas la plaie. Je vois un hématome de cuisse volumineux. Il n’y a pas d’extériorisation de sang. Je sens son pouls. Il est conscient. La première chose à faire : le mettre en sécurité. Un antalgique. À huit personnes, on le déplace plus loin. Quelqu’un prend des constantes. La fréquence cardiaque est normale. Je suis rassurée, il n’est pas en train de se vider de son sang. Pour une fracture ouverte de fémur, le risque hémorragique est majeur. Je demande à ce que quelqu’un appelle le Samu pour une évacuation.

    Derrière nous, un deuxième blessé est transporté par des manifestants. Une plaie délabrante de la fesse gauche. La plaie n’est pas hémorragique. Elle est douloureuse. Il ne peut pas marcher.

    On aperçoit une nouvelle charge de la police. Des quads ? Des lacrymos ? Je ne sais pas, je n’ai pas le temps de lever le nez des blessés. Il va falloir qu’on recule de nouveau pour mettre les blessés en sécurité. On fait un portage sur le chemin en terre pour s’éloigner vraiment définitivement des zones d’agressions.

    On arrive à un croisement. Je demande à ce que les constantes des blessés soient prises de nouveau pour s’assurer de leur stabilité. Je demande à ce qu’on rappelle le #Samu pour qu’il nous envoie des #secours. Je vois que sur le chemin d’autres blessés continuent d’affluer.

    Je refais le point sur la suspicion de fracture ouverte du fémur. Je déballe la plaie. La plaie est profonde. Il y a quelque chose de dur et de blanc qui ressort en son sein. Ce n’est pas de l’os. C’est un corps étranger en plastique blanc, une part cylindrique, une part plate. Je laisse le corps étranger en place. Il doit être retiré dans un bloc opératoire au cas où il existe une plaie vasculaire sous-jacente. Je rectifie le diagnostic à la régulation du Samu.

    À ce croisement de routes où se retrouvent de nombreux blessés, des élus et des observateurs de la Ligue des droits de l’Homme sont présents.

    Un homme est installé par des manifestants juste à ma gauche. Il a le visage déformé. Il s’est pris une grenade dans le visage. Je l’examine. Il a une plaie de la paupière hémorragique. L’œdème de la paupière ne me permet pas d’examiner l’œil, sa vision, sa motricité. Il a une très probable fracture du maxillaire gauche, je ne peux rien dire pour son œil.

    Des personnes viennent me voir pour me dire que les #ambulances sont bloquées par les gardes mobiles en amont. Je commence à m’énerver. Je transmets : « Nous avons appelé le Samu, nous avons des blessés graves. Ils doivent laisser passer les ambulances. Nos appels sont enregistrés sur les bandes de la régulation du Samu. S’ils entravent le passage des ambulances, ils seront pleinement responsables du retard de soins. On ne se laissera pas faire. Y compris sur plan juridique. » « Mettez-leur la pression, c’est pas possible autrement. »

    D’autres blessés arrivent entre-temps, ils ont l’air stables. Je n’ai pas le temps de les voir. Certaines personnes s’occupent d’eux. Des complicités de bord de route.

    • L’« urgence absolue »

    Quelqu’un vient me chercher pour me demander d’intervenir plus en amont sur le chemin. Mon amie reste avec les blessés.

    Je remonte vers la zone où un homme est au sol. Du monde autour de lui. Je m’approche de sa tête. Un « medic » réalise une compression du cuir chevelu. Des gens essayent de le faire parler. Du sang coule sur le chemin. Il est en position latérale de sécurité. Je me présente auprès des autres personnes qui prennent soin de lui. « Je suis médecin urgentiste, est-ce qu’il a déjà été évalué par un médecin ? Est-ce que quelqu’un a déjà appelé le Samu ? » Le Samu est prévenu. Pour l’instant aucun moyen ne semble engagé. Je l’évalue rapidement. L’histoire rapporte un tir tendu de grenade au niveau temporal droit (juste en arrière de l’oreille). Il se serait effondré. Extrait par des manifestants. Au début il aurait été agité. Là, il est en position latérale de sécurité. Il est trop calme.

    Je fais un bilan de débrouillage :

    – une plaie du scalp de plusieurs centimètres en arrière de l’oreille. La plaie est hémorragique ;

    – un traumatisme crânien grave avec un score de Glasgow initial à 9 (M6 Y1 V2), une otorragie qui fait suspecter une fracture du rocher ;

    – pupilles en myosis aréactives ;

    – vomissement de sang avec inhalation ;

    – les premières constantes qu’on me transmet sont très inquiétantes. La fréquence cardiaque serait à 160, la tension artérielle systolique à 85. Le shock index est à presque 2.

    Je demande à ce qu’on rappelle la régulation du 15 et qu’on me les passe au téléphone. Mon petit matériel ne va pas suffire. Quelle impuissance…

    Je prends la régulation du 15 au téléphone. Je demande à parler au médecin. Je me présente en tant que médecin urgentiste : je demande un #Smur [service d’aide médicale urgente] d’emblée pour un patient traumatisé crânien grave, avec une plaie du scalp hémorragique, et des constantes faisant redouter un choc hémorragique. Le médecin me répond que la zone ne semble pas sécurisée et qu’il est impossible pour eux d’intervenir au milieu des affrontements. J’explique que nous sommes à distance des zones d’affrontement. Qu’il y a des champs autour où il est possible de faire atterrir un hélicoptère. Il me dit qu’un point de rassemblement des victimes (PRV) est en cours d’organisation, qu’il va nous envoyer des pompiers pour extraire les victimes. J’insiste sur le fait que cet homme a besoin d’un Smur d’emblée, qu’il s’agit d’une urgence vitale immédiate et qu’il n’est pas en état d’être transporté vers un PRV. L’appel téléphonique prend fin, je n’ai pas l’impression que ma demande ait été entendue.

    Un traumatisme crânien grave peut aboutir à la mort cérébrale, ou à la présence de séquelles extrêmement lourdes.

    Je retourne auprès de la victime. Je la réévalue. Son score de Glasgow est tombé à 7. Le coma est de plus en plus profond. Une équipe de médecins infirmiers des gardes mobiles arrive. Je suis en colère. Ils viennent apporter les bons soins à ceux qu’ils ont presque tués. Je ravale ma colère, il faut penser à cet homme, à ce qu’il y a de mieux pour lui. Je fais une transmission médicale. Je propose que le médecin rappelle la régulation pour appuyer ma demande de Smur dans le cadre d’une #urgence_vitale_immédiate. En attendant, j’aide l’infirmier à poser une perfusion. Traitement de l’hypertension intracrânienne. Traitement pour l’hémorragie. Le médecin des gardes mobiles me demande si j’ai de l’oxygène. Je ris nerveusement. Non, moi j’ai des compresses et de la biseptine, j’étais là pour manifester initialement.

    Leur matériel est limité. Ils n’ont pas de quoi faire des soins de réanimation. Je ressens leur stress. Nous sommes dépendants du Smur.

    Des pompiers en pick-up arrivent, ils nous demandent pourquoi le Smur et les #VSAV [véhicules de secours et d’assistance aux victimes] ne sont pas là. Je craque et leur hurle dessus, je dis que les ambulances sont bloquées par les GM [gardes mobiles] en amont.

    Combien de temps s’est écoulé ? Depuis combien de temps était-il au sol avant mon arrivée ? Comment peuvent-ils assumer un tel niveau de violence pour quelques mètres cubes de béton ?

    Je pense à Rémi Fraisse.

    Le Smur arrive. J’aide à son installation sur le brancard du Samu. Le médecin du Smur prépare de quoi l’intuber dans le camion. Je quitte les lieux pour rejoindre les autres blessés.

    Je pense à cet homme. À ses amis. Aux miens. Je me demande où ils sont. Y en a-t-il d’autres comme lui ? Je pense à tous ceux qui ont été blessés ces dernières années par les armes de la police. À la zad, au Chefresne, au Testet, pendant la loi Travail, les Gilets jaunes. À ceux qui ont perdu des doigts, une main. Un œil. Ceux qui ont perdu la vie. À lui.

    https://reporterre.net/Medecin-a-Sainte-Soline-je-temoigne-de-la-repression
    #témoignage #violences_policières #maintien_de_l'ordre #méga-bassines

  • Andreas Malm sur les Verts | Mediapart | 27.03.23

    https://www.mediapart.fr/journal/ecologie/270323/andreas-malm-sainte-soline-est-une-lutte-avant-gardiste

    En France, les Verts se sont effondrés à l’élection présidentielle, ce qui a démythifié le discours de Bruno Latour sur la « classe écologique ». Est-ce que la forme « parti » est toujours valable pour s’organiser face au chaos climatique ?

    Il faudrait faire un bilan clair des trahisons systématiques des partis Verts [européens], pour qu’on en finisse une bonne fois pour toutes avec l’illusion selon laquelle ces partis incarnent le débouché naturel du mouvement climat. C’était l’illusion des élections européennes de 2019, mais ils n’ont finalement rien accompli. Les Verts ont été au pouvoir en Suède pendant huit ans, et ils ont failli. En Allemagne, le niveau de rage du mouvement climat à l’égard des Verts qui participent à la coalition au gouvernement est très haut. Mais l’échec des partis Verts ne doit pas discréditer la forme « parti » dans son ensemble. Jeremy Corbyn en Grande-Bretagne et Bernie Sanders aux États-Unis n’ont pas gagné les élections, mais ils n’en étaient pas loin, et je ne dirais pas que leur projet respectif était futile. Dans la séquence actuelle, on ne sait pas ce qui va marcher, ni si quelque chose marchera, il faut être sur tous les fronts.

    • (...) Cette manifestation peut être considérée comme un succès au vu du nombre de participants, mais aussi comme un échec car ils n’ont pas pu pénétrer dans le site pour mettre hors d’état de nuire cette infrastructure.

      Il est encore tôt pour en tirer les conclusions. Il faut se rappeler que chaque fois qu’il y a eu des mobilisations radicales de masse, le premier essai est un succès, comme les manifestations de Seattle (États-Unis) en novembre 1999, à l’occasion d’une conférence de l’Organisation mondiale du commerce. Mais très vite ensuite, la police se réadapte, change ses pratiques de maintien de l’ordre pour étouffer toute contestation, comme on l’a vu ensuite lors des manifestations anti-G8 de Gênes (Italie) de 2001. Il n’y a rien de nouveau là-dedans.
      Ende Gelände a presque toujours réussi à remplir ses objectifs en termes de cibles visées car ils ont des pratiques tactiques d’extrême mobilité pour contourner les dispositifs policiers. À Sainte-Soline, les manifestants se sont déplacés vers la mégabassine via trois cortèges différents (Ende Gelände organise habituellement cinq cortèges différents) mais la police s’est fixée autour de l’infrastructure – alors qu’à la dernière manifestation d’octobre dernier, le cortège le plus « offensif » avait détourné l’attention policière, permettant aux autres manifestants d’investir le site.

      Il faut être intelligent, créatif, et je pense que Les Soulèvements de la Terre sont conscients de cela. On l’a encore vu en décembre quand 200 personnes ont occupé et saboté une cimenterie Lafarge près de Marseille, sans encombre. L’histoire sociale nous montre qu’il faut à chaque fois se réinventer même s’il y a des pratiques récurrentes efficaces, comme celle de créer un camp temporaire pour occuper le terrain par exemple.

      Ces modes d’action ont pour effet de donner une image guerrière du mouvement, et donc masculiniste, qui peut dissuader certain·es militant·es. N’est-ce pas un problème, alors que la désobéissance civile a historiquement été très inclusive ?
       
      Ce serait un problème s’il y avait une vraie culture masculiniste parmi les militants, mais ça ne me semble pas être le cas. De plus, des militantes féministes radicales pourraient vous répondre qu’il n’y a pas de raison de partir du principe que les femmes ne sont pas en première ligne dans les affrontements. J’ai vu des femmes, grièvement blessées, être transportées depuis la ligne de front à Sainte-Soline. L’idée que seuls les hommes sont prêts à s’engager de cette manière est fausse. Des exemples historiques le prouvent, comme la Fraction armée rouge en Allemagne dans les années 70 : sa première génération était surtout composée de femmes. 

      Ce qui était spécifique à Sainte-Soline, c’est que les gens pouvaient choisir leur niveau de confrontation avec les forces de l’ordre. Très souvent, dans mon expérience militante, j’ai observé une tension entre des manifestants radicaux et d’autres manifestants qui tentaient de les dissuader. Ce n’est pas ce que j’ai vu ce week-end. Il y a une culture politique en France qui me frappe à chaque fois. On y accepte plus largement que dans d’autres pays européens l’affrontement à l’État et à la propriété privée dans des actions concrètes. Et ce n’est pas contradictoire avec des manifestations massives.

      #soulèvement #masculinisme #extractivisme #manifestation #Sainte-Soline

  • Sainte-Soline : empêcher l’accès à la mégabassine, quel qu’en soit le coût humain - LDH
    https://www.ldh-france.org/premiere-synthese-observations-des-24-26-mars-2023-a-sainte-soline

    Première synthèse – Observations des 24-26 mars 2023 à Sainte-Soline

    Communiqué de l’interobservatoires, dont la LDH est membre

    Ce document est publié à titre de première synthèse des faits les plus saillants relevés par les équipes d’observation. Le rapport d’observation complet fera l’objet d’une publication ultérieure.

    Du vendredi 24 mars au dimanche 26 mars, 22 membres des observatoires des libertés publiques et des pratiques policières du 93, de Gironde, de Paris, du Poitou-Charentes et de Toulouse étaient présent-e-s pour observer le maintien de l’ordre sur la zone de Sainte-Soline dans le cadre des mobilisations contre les « mégabassines ».

    Dès nos premières observations le vendredi, nous avons constaté le bouclage ultra-sécuritaire de la zone avec des barrages routiers assortis de contrôles d’identité et de fouilles de véhicules généralisés, ainsi que la présence d’un camion doté d’un dispositif de renseignement. Ces opérations se sont poursuivies jusqu’au dimanche.

    Six équipes d’observateur-ices étaient présentes sur le terrain de la manifestation le samedi 25 mars.

    Dès le départ des cortèges depuis Vanzay jusqu’à leur retour, ceux-ci ont été surveillés de manière constante par un à deux hélicoptères.

    Avant l’arrivée des manifestant-e-s sur le site de la bassine de Sainte-Soline, des binômes de gendarmes armés et coiffés de casque de moto, montés sur 20 quads, sont venus à leur contact. Les cortèges ont dès lors fait l’objet de tirs massifs et indiscriminés au gaz lacrymogène, créant une mise en tension importante.

    Dès l‘arrivée des cortèges sur le site de la bassine, les gendarmes leur ont tiré dessus avec des armes relevant des matériels de guerre : tirs de grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades explosives de type GM2L et GENL, y compris des tirs de LBD 40. Nous avons observé des tirs au LBD 40 depuis les quads en mouvement.

    Des grenades ont été envoyées très loin et de manière indiscriminée dans les cortèges, à l’aide de lanceurs et de dispositifs de propulsion à retard. Les détonations très rapprochées de grenades explosives étaient régulièrement suivies de cris d’appel au secours pour assistance médicale. Certaines grenades lancées n’ayant pas explosé, le terrain était miné, donnant lieu à des explosions différées.

    A été également observé l’usage de deux canons à eau. Par ailleurs, nous avons observé la présence de fusils (FAMAS) ainsi qu’au moins un fusil à type produit marquant codé EMEK EMF 100, PMC.

    Le dispositif a mis gravement en danger l’ensemble des personnes présentes sur place, occasionnant de très nombreuses blessures souvent graves allant même jusqu’à plusieurs urgences absolues. (...)

    #mégabassines #Bassines #no_bassaran #méga-bassines
    #Sainte_Soline

  • Les mégabassines : tout comprendre en une #carte

    Une carte du bassin de la #Sèvre niortaise, avec des #bassines_artificielles et des #zones_humides, pour comprendre ce qui se passe dans cette région du #marais poitevin.

    Aujourd’hui, dans la région et plus précisément à #Sainte-Soline, on attend une grande #manifestation « anti-bassines ». Cette #mobilisation doit rassembler les opposants à ce programme de stockage de l’eau pour l’#agriculture, mais elle a été interdite par la préfecture des Deux-Sèvres, en raison de la violence des affrontements avec les forces de l’ordre lors des précédents rassemblements. Les organisateurs promettent en revanche une mobilisation historique à laquelle sont censées participer des délégations étrangères, européennes mais aussi venues d’outre-Atlantique.

    Delphine Papin, cartographe au journal Le Monde explique comment a été pensée cette carte du bassin de la Sèvre niortaise, qui coule entre les départements de la #Vendée, des #Deux-Sèvres et de la #Charente-Maritime.

    « En bleu, on a tracé les principaux cours d’eau comme la Sèvres niortaise, la Vendée ou le #Mignon. On a aussi tracé les zones humides très étendues dans cette région, puisque nous sommes ici entre terre et mer, dans la région du marais poitevin, qui est la deuxième plus grande #zone_humide de France, après la Camargue. C’est une zone qui concentre une #biodiversité très riche, mais à l’équilibre écologique fragile et qui a subi dans le temps une forte pression humaine avec entre autres la conversion de certaines prairies en zone de #cultures_céréalières.

    En 2014, cette région a retrouvé son statut de #parc_naturel_régional - qu’elle avait perdu en 1996 en raison de ces transformations - : nous avons représenté avec un liseré vert ce périmètre à l’intérieur duquel l’environnement doit être en principe préservé. En jaune justement, on voit les #zones_agricoles, qui sont prépondérantes dans cette région rurale, ponctuée de zone urbains comme #Niort : on y pratique la #polyculture et l’#élevage, mais surtout la #céréaliculture, avec des grandes étendues irriguées très gourmandes en eau. »

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/les-cartes-en-mouvement/les-megabassines-tout-comprendre-en-une-carte-6229163

    #cartographie #visualisation #méga-bassines #mégabassines #eau #agriculture #résistance #irrigation

  • La ligne bleue - Julien, le marais et la libellule
    France 3 | diffusé le 05/12/22 à 23h01 disponible jusqu’au 13/04/23

    https://www.france.tv/france-3/hauts-de-france/la-ligne-bleue/4339327-julien-le-marais-et-la-libellule.html

    Julien, le marais et la libellule
    france-3 société 2022 53 min
    Le marais poitevin, deuxième zone humide de France, est aujourd’hui au centre d’un combat que mènent les défenseurs de l’eau. Face à un énorme projet de construction de bassines d’irrigation, un collectif s’acharne à prouver la catastrophe écologique annoncée et revendique un autre modèle agricole. Malgré la lutte qu’il mène sans relâche pour sauver le marais, Julien, batelier, a su garder un éternel émerveillement pour ce qui l’entoure. Avec son allure d’homme des bois, son franc parlé et son large sourire espiègle, il part à la découverte de ce territoire paradoxal et de ces habitants qui ont pris leur destin en main.

    #Bassines #megabassines #Sainte-Soline
    #Marais_Poitevin