Quelle vie après le niqab ? Rencontre avec celles qui ont retiré le voile
▻http://theconversation.com/quelle-vie-apres-le-niqab-rencontre-avec-celles-qui-ont-retire-le-v
Il est beaucoup question aujourd’hui de désaffiliation djihadiste, de celles et ceux qui affirment sortir du djihad pour revenir en Europe, jurant s’être « déradicalisés » telle la djihadiste et convertie Emilie König dont l’arrestation en Syrie par les forces kurdes a fait grand bruit en France.
Mais qu’en est-il des autres ? Certaines femmes pratiquant un islam dit salafiste piétiste ou quiétiste, sans recours à la violence, ont toujours refusé la guerre, tout en portant le voile intégral, ou niqab. Or certaines décident d’en sortir un beau jour et retirent tout, même le foulard sur la tête, ce qui peut aussi s’apparenter à un désengagement militant.
Hanane et Alexia (pseudonymes) sont nées en France. La première a grandi dans une famille de confession musulmane non pratiquante, la seconde s’est convertie à 22 ans. Toutes deux ont fait durant cinq ans l’expérience du niqab. Hanane l’a porté en 2009, juste avant le vote sur la loi interdisant le voile intégral en 2010. Alexia l’a adopté ensuite. Ces deux ardentes défenseuses du voilement féminin total l’ont aujourd’hui complètement abandonné. Mais ce changement s’est fait progressivement et s’est accompagné d’une prise de distance avec l’idéologie salafiste.
Egypte : qui sont les #soufis qui fréquentaient la mosquée attaquée ?
▻https://www.romandie.com/news/866587.rom
Les jihadistes de l’EI adhèrent à une version extrême du #salafisme —un courant rigoriste de l’islam— pratiqué en #Arabie_saoudite et qui considère les soufis comme des hérétiques.
[...]
Dans une grande partie du monde musulman, le #soufisme a été accepté et pratiqué pendant des siècles de manière courante, aussi bien par les fidèles que par les théologiens les plus influents de l’islam #sunnite.
Le cheikh Ahmed el-Tayeb, grand imam d’#Al-Azhar, plus haute autorité de l’islam sunnite en Egypte, est lui-même un soufi, tout comme de nombreux hauts dignitaires religieux musulmans.
Un ancien aspirant gendarme au coeur de la tentative d’attentat dans le 16ème arrondissement ?
▻https://reflets.info/un-ancien-aspirant-gendarme-au-coeur-de-la-tentative-dattentat-dans-le-16e
Dans la nuit du 29 au 30 septembre, cet habitant du très chic quartier parisien du 16ème arrondissement ne devait pas s’attendre à cela lorsqu’il découvre — après avoir entendu des bruits dans le hall […]
#France #Amine_Abbari #Attentats #d'Aymen_Balbali #F_de_Souche #Forzane_Alizza #Mohamed_Achamlane #Pierre_Sautarel #salafisme #Sami_Balbali
"Quand je convertis quelqu’un, je le convertis vraiment à la haine"
Un faux prophète - Comment j’ai recruté des djihadistes
►https://www.arteradio.com/son/61658673/un_faux_prophete 34’33"
Un documentaire de Claire Robiche
Glaçant. Terrifiant. Un « radicalisateur » raconte 10 années de prison à fabriquer des djihadistes.
Dans les années 90, Mohamed se radicalise en prison au contact de musulmans salafistes. Devenu imam autoproclamé, il exhorte à son tour des détenus à partir faire le djihad. A 40 ans, après 20 ans à l’ombre, celui que les surveillants surnommaient « Oussama Ben Laden » a aujourd’hui décroché et est sur la voie de la réinsertion. Il raconte le processus d’embrigadement derrière les barreaux, favorisé par la violence et le racisme à l’oeuvre dans la détention.
En partenariat avec Libération
▻https://mrmondialisation.org/un-faux-prophete
Au loin, le bruit d’une porte de prison qui se ferme, quelques éclats de voix puis cette phrase « Quand je tombe, j’ai 18 ans ». C’est le début d’un documentaire saisissant signé Claire Robiche : « Un faux Prophète » Dans celui-ci, elle donne la parole à Mohamed, un radicalisateur repenti aujourd’hui sur la voie de la réinsertion. Durant 35 minutes, nous écoutons Mohamed (nom d’emprunt) nous parler de son histoire, de la perte de repères qui conduit à la radicalisation, puis de la haine et du processus d’isolement et de déconstruction mentale et affective qu’elle suppose. Plus encore, il nous interpelle, nous montre à quel point notre monde actuel remplit toutes les conditions de la radicalisation et (...)
#arte #radio #reportage #docu #documentaire #radicalisation #jihadisme #salafisme
#prison #détention
Enquête. Comment le #Kosovo est devenu le bastion du #djihadisme en Europe
La jeune République a vu le #salafisme prospérer, notamment dans les régions rurales et pauvres, grâce à l’afflux de capitaux saoudiens. C’est aujourd’hui le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre de combattants de #Daech par habitant.
Un faux prophète | ARTE Radio
►https://www.arteradio.com/son/61658673/un_faux_prophete
Un « radicalisateur » raconte 10 années de #prison à fabriquer des djihadistes.
Dans les années 90, Mohamed se radicalise en prison au contact de musulmans salafistes. Devenu imam autoproclamé, il exhorte à son tour des détenus à partir faire le djihad. A 40 ans, après 20 ans à l’ombre, celui que les surveillants surnommaient « Oussama Ben Laden » a aujourd’hui décroché et est sur la voie de la réinsertion. Il raconte le processus d’embrigadement derrière les barreaux, favorisé par la #violence et le #racisme à l’œuvre dans la détention.
Super reportage où il apparaît très clairement que le système carcéral est un système qui accélère le basculement et la communauté créée par le groupe de coreligionnaires fait fonction de groupe sûr qui sera là quoi qu’il arrive. Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.
La phrase qui résume tout : « Comment tu veux éduquer les gens par la souffrance ? »
Le problème est fondamentalement que leur but n’est pas d’éduquer les gens. Par contre le problème des oligarques c’est de ne pas se rendre compte que cela crée une situation de quasi guerre civile qui finira bien par les emporter.
Comme le rappait si bien Kery James à l’époque : « L’Amour nous a rayés »
#islam #embrigadement #radio #audio
Cette communauté fait le travail social qui incomberait à l’État s’il faisait ce qui est dans ses prérogatives.
Ben non. Ce qui fait défaut c’est des formes de socialisation, de reconnaissance et d’entraide qui soient à la fois affirmatives et conflictuelles, des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel. C’est sur le blocage (soigneusement entretenu) de l’inventivité sociale que prospèrent ces organisations fascistes.
Pourtant c’est très clair quand Mohamed explique qu’à la sortie de prison, pouvoir être pris en charge, savoir où tu vas dormir, que tu vas pouvoir avoir à manger et pas te retrouver à la rue si tu fais partie des « frères mus » ça fait toute la différence et là le gars sait qu’il a un groupe derrière lui. On peut comparer à son expérience de la sortie à lui, ses difficultés et le fait qu’il ait tenu parce qu’il avait entamé de lui même un très gros travail de remise en question, ce qui est une exception.
Quand il explique aussi le rapport au système scolaire excluant.
Je ne comprends même pas de quoi tu parles quand tu dis
des communautés de lutte aptes à affronter la gestion des replis identitaires dont l’État fait son miel.
Je ne vois pas pourquoi tu parles de repli identitaire. Le gars explique à quel point c’est politique, à quel point le rejet violent et la souffrance que ces jeunes se prennent en pleine tête tout comme l’histoire impérialiste et coloniale leur retournent le cerveau : ça te fait bouillir ! Il n’y a plus qu’à pousser un petit peu. Qui peut supporter ça ? Si tu n’as pas une structure familiale en béton c’est impossible et même là… Il le répète plusieurs fois : l’état leur mâche le travail par son absence de protection et surtout la guerre qu’il mène contre les jeunes des quartiers populaires principalement noirs et arabes.
Et puis la communauté musulmane pourrait tout à fait être une communauté de luttes structurante et émancipatrice, mais elle est l’objet de tant d’enjeux de la part des pouvoirs politiques qu’elle est noyautée.
L’islam est une religion de luttes et de combats (cf Farid Esack qui a beaucoup travaillé là dessus et qui prône un islam de libération tout comme peut exister une théologie de la libération en Amérique latine).
Pour les ravages de la position d’aliéné je renvoie à Frantz Fanon, irremplaçable.
Il n’y a pas de communauté musulmane mais des Musulmans aux intérêts et aspirations différentes et contradictoires (le pipo de la bourgeoise Boutledja faisant du pdt Ahmadinejad un héros « indigène » ne leurre que ceux qui veulent l’être). L’État ne protège rien d’autre que lui-même et l’orde social capitaliste, et ce par tous les moyens nécessaires, quitte à organiser un délaissement et une relégation graduées (de la chômeuse sans revenu au garçon qui avec ses pairs « tient les murs »). Rien de mieux pour un État xénophobe que de se forger ou de se choisir une opposition à sa main, des « adversaires » qui puissent servir de repoussoir (le FN ou les « radicaux islamistes » ici, le Hamas pour Israël depuis que cet état a fait ce choix au Liban en 1982 pour briser l’Op, etc) pour se donner un semblant de légitimité. Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui risqueraient de mettre en cause pratiquement ce qui se passe ici, pour fabriquer de l’allégeance, enterrer toute perspective d’émancipation.
Je connais pas Farid Esack, mais lorsqu’il dit :
Donc l’épreuve de justice dans le Coran ne consiste pas à savoir si tu te soulèves pour défendre tes propres droits. Tout le monde le fait, cela vient naturellement, et c’est très bien de le faire.. Mais l’épreuve coranique de l’engagement pour la justice consiste à savoir si tu peux te soulever en tant que témoins de Dieu dans la quête de la justice même si cela peut se faire contre ton pouvoir.
je reconnais en sa parole un discours idéologique, c’est-à-dire sans attention aux faits, car non, en réalité, tout le monde ne se soulève pas pour « défendre ses droits ». Derrière cette pseudo évidence, il y justement la situation inverse, une impossibilité entretenue et construite, et qui fait le lit de tous les replis identitaires actuels, derrière et sous des figures sacrées (la patrie, dieu,...), et selon des modalités où l’obéissance, la soumission au chef sont impérativement requises. Et dans ce cas, non seulement ça ne se soulève pas (de combien de défaites ici faudrait il prendre la relève ?) mais ça s’aplatit...
Ces logiques identitaires supposées répondre au chaos de la mondialisation capitaliste, permettre de s’arrimer dans la tempête de la concurrence dévastatrice et le désarroi, ne travaillent d’ailleurs pas seulement l’extrême droite française, ou les « radicaux » (fondamentalistes d’invention en fait) islamiques.
Ce que je dis c’est que le besoin d’échapper ne serait-ce qu’un tant soit peu aux eaux glacées du calcul égoïste, n’impliquant pas nécessairement ces « solutions » mortifères. Non l’alternative n’est pas entre la barbarie capitaliste et la barbarie fasciste.
Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) pour revenir un instant à Farid Esack :
Ceci dit, j’ai évidemment un problème fondamental avec les réponses problématiques à l’hégémonie et au pouvoir, qui est si profondément ancrée dans la conscience occidentale. Et ce sont souvent ces personnes engagés dans – peu importe comment on les appelle, fondamentalistes ou radicaux musulmans – leur vision du monde est exclusiviste. Ce n’est pas une vision de liberté, ce n’est pas une vision libératrice. Leur vision du monde est plus que répugnante ! Donc je comprends que c’est une réaction à l’impérialisme, à l’occupation et au colonialisme. Mais, dans le même temps, ce n’est pas une vision que je partage.
Des petits soldats des états fascistes, théologiques ou pas, on doit déplorer le malheur. Mais certainement pas pour admettre les rackets étatiques, religieux, militaires auxquels ils sont conduits à participer.
Rien de mieux que de ruiner et d’interdire de fait les formes d’auto-organisation pour jeter dans les bras d’organisations fascistes ceux qui…
Si là tu parles des organisations politiques de gauche ou tout mouvement libertaire, syndical ou autre lol lol et relol. Je ne sais pas pourquoi tu parles d’interdiction mais la répression à l’œuvre contre les quartiers populaires (je te parle des cités où il y a plein de noirs et d’arabes) est sans commune mesure avec celle subie par les groupes que tu sembles évoquer. Va tenir un discours politique construit dans une mosquée et tu verras la répression immédiate qui s’en suivra.
L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise. Et surtout, l’entre-soi et la défiance des organisations qui aspirent à l’autogestion, vis à vis des habitants des cités et de leurs valeurs est un invariant. Dans ces organisations il n’y a que des blancs et en option un noir ou un arabe qui s’est perdu en route et qui sert le plus souvent de caution aux blancs en question pour dire qu’ici on accueille tout le monde. Généralement il s’avère que l’heureux élu a tout pour plaire puisqu’il est souvent athée, et a soit pas trop de souci à être isolé en territoire hostile ou ne tient pas bien longtemps là.
Quant à Houria Bouteldja je ne vois pas le rapport. On parle d’islam politique. Le parti des indigènes n’est pas un parti qui relève de cette catégorie et c’est encore moins un parti qui prône le changement social.
Quant au :
je reconnais en sa parole un discours idéologique
euh…je ne vois pas où est le problème d’avoir un discours idéologique, c’est plutôt incontournable quand on fait de la politique non ?
En fait la discussion est impossible parce que tu sembles nier toute possibilité d’action progressiste dans le cadre musulman.
Concernant la communauté musulmane, tout groupe social appartenant à une minorité opprimée, va de fait faire communauté. Cela n’est pas du tout invalidée par le fait qu’elle est traversée par des contradictions, des rapports de classe internes ou tout autre rapport de domination quel qu’il soit.
Enfin l’adjectif fasciste utilisé à tort et à travers pour parler de l’islam salafiste franchement ça saoule, c’est tellement à côté de la plaque. Ça fait référence au terme d’islamo-fasciste je suppose, qui est débile et en plus constamment utilisé par le pouvoir. La rhétorique utilisée par ces groupes n’a rien à voir avec le fascisme, les courants qui les traversent et les filiations qui les sous-tendent n’ont rien à voir avec le fascisme, ce sont d’autres références. Tu ne comprendras jamais ce qui peut agir dans ces mouvements si tu en restes à une comparaison avec le fascisme qui est une idéologie fondamentalement européenne.
Je n’ai pas compris à quoi tu faisais référence quand tu disais « Laissons de côté ses âneries théologiques (pléonasme ?) » mais il est clair que nos positions n’ont pas un socle commun suffisant pour permettre un échange. Délégitimer la foi dans sa capacité à être un facteur ou un support de conscientisation politique révolutionnaire juste parce que ça ne correspond pas à sa propre construction politique, c’est limite.
Non, je parle pas de ces organisations, mais bien d’une autonomie politique des premiers concernés qui a été et reste empêchée (par ex, création de SOS Race par des ex-gauchos versés dans la com pour le compte du PS). Et ce n’est pas une simple question de répression, ça ne suffirait pas. Il est plus intéressant pour un État qui mène une guerre sociale de basse intensité de guider les conduites de ses adversaires, par exemple de privilégier un « retour au religieux ».
Oui, la discussion est impossible dans ces conditions, je ne vais pas démentir point par point ce que tu écris lorsque tu m’attribues des positons qui ne sont pas les miennes. Ce théologien qui dit « la lutte est partout » a un discours idéologique au sens où sa position se fonde sur un déni massif de la réalité sur ce point comme sur d’autres. En l’occurrence c’est l’absence de luttes (pour « des droits » ou simplement pour l’existence), l’absence d’horizon politique qui fait le lit
Je ne conteste pas que des croyants de quelque religion monothéiste que ce soit puissent agir dans un sens émancipateur. Lorsque l’on fait du neuf, on use de traditions, d’archaïsme (sans que ce soit nécessairement péjoratif, faut trier). Mais cela ne modifie qu’à la marge et ponctuellement (fut-ce pour plusieurs décennies, cf prêtres ouvriers ou théologie de la libération en Amérique du sud, ou chiisme dans l’Iran en révolution, mais pas après...) la fonction de maintien de l’ordre de la religion (cf les appels au calme des imams de quartier lors des émeutes de 2005, cf, la pression exercée par en bas contre tous ceux, et surtout celles, qui « devraient » être musulmans mais se comportent en koufars, etc.). La (dé)politisation sous la bannière de l’Islam est fascisante dans bien des cas : ordre moral, soumission à l’autorité comme béquille existentielle, exaltation du sacrifice, façon « viva la muerte », organisation des jeunes hommes en vue du contrôle de « la communauté » et en particulier des femmes, et de l’extermination, mise en place d’un « ordre social » terrible). Le fascisme ce n’est pas seulement un type de régime, c’est aussi des formes d’organisation - les moyens en disent long sur les fins -, c’est aussi une organisation des affects, voir par exemple
Une introduction à la vie non fasciste
►http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4790
Le rapport avec Boutledja ? L’idée même que l’islam soit une communauté. On a une politique qui part d’une identité donnée ou/et supposée.
Un exemple d’auto-organisation : ►http://rapdocsonores.org
L’islam est une composante essentielle et indépassable de la politisation de ces quartiers, ne t’en déplaise.
Cette phrase est historiquement fausse, en tout cas là comme ça sans ajouter de contours. Car si c’est le cas, c’est uniquement là maintenant récemment, à une époque très précise.
Il y eu d’autres temps où les quartiers populaires, y compris ayant plein de musulmans, se politisaient autrement en dehors de ça, y compris tout en étant bien sûr musulmans à côté de ça pour certains.
Puis, pour plein d’autres raisons croisées, la gauche est partie en fumée, le libéralisme a augmenté exponentiellement partout et s’est infiltré dans tous les mouvements, de moins en moins de crédit, etc.
Mais donc ça veut bien dire qu’il y a d’autres moyens, non religieux, pour ces quartiers, de se politiser et de s’auto-organiser. Ça a existé, ça a marché et même parfois plutôt bien. Donc ça pourra un jour exister de nouveau, sans faire appel à la religion pour ça.
Il n’y a absolument rien d’indépassable (merci pour le TINA inverse…).
Ayant fort longtemps habité dans une banlieue « rouge » où le PCF avait pour principal exigence la construction d’un commissariat contre les jeunes prolos « issus de l’immigration », je plussoie. Par ailleurs, issus de famille lointainement musulmanes ou pas, on se foutaient le plus souvent ouvertement de la/les religion/s. Avant SOS race, avant le « retour au religieux », c’est alors la diffusion de l’héro (et pas seulement la répression) qui permit de détruire les communautés de lutte qui se constituaient là.
L’exemple algérien de la fin des années 80 est là lui aussi pour montrer que l’écrasement des révoltes, la défaite peut empêcher la reprise d’un mouvement d’émancipation, quitte à donner vie à la terreur du FIS. Encore une fois, l’’État veut des ennemis à sa main.
Non je maintiens. Je ne parle pas de politisation dans une organisation qui se revendiquerait forcément comme musulmane mais il ne peut y avoir un projet de fond politisé dans les cités qui apparaisse en contradiction avec les notions fondamentales de l’islam et plus globalement avec une culture politique propre à ces lieux. Je ne parle pas non plus de la religion dans les rapports individuels.
L’état n’a pas besoin de privilégier un retour au religieux. C’est aussi la conséquence de l’échec des mouvements précédents, leur répression et les conséquences très dures pour les militants des cités qui ont participé aux luttes (voir le MIB). Il y a eu des luttes, des révoltes, des mouvements extrêmement importants mais la situation aujourd’hui est catastrophique, c’est cela qui est terrible. Le rapport colonial du pouvoir à ses lieux et ses habitants y est pour beaucoup.
Les appels au calme des imams en 2005 ce sont ceux qui ont été médiatisés à dessein par les médias. Et de toute façon je ne parle pas des imams. Pour rester imam il faut un discours qui soit accepté par le pouvoir ou alors on se fait tout petit, petit. Ceux qui ont perpétré des attentats sont presque toujours en rupture avec les organisations traditionnelles autour des mosquées, avec les prêches.
De la même façon, il n’y a pas de dépolitisation sous la bannière de l’islam dans le cas qui nous occupe, même s’il y a effectivement des courants dans l’islam qui prônent le fait de ne pas s’occuper de politique. Le terrorisme islamique est une politisation dans une direction qui est violente, avec un rapport à la mort spécifique à ses racines et à son idéologie.
Le parti des indigènes de la république ne représente absolument personne dans les cités et absolument personne ne s’en revendique. C’est une histoire entre les medias et cette organisation, un bluff médiatique qui sert les deux parties.
Je ne comprends pas non plus la comparaison avec l’Algérie puisque je parle des cités en France. D’autant plus que le FIS a été empêché d’accéder au pouvoir après des élections démocratiques qu’il avait remportées.
Sinon je ne connais pas SOS Race. C’est un mouvement des quartiers populaires ?
Mais ça m’évoque surtout ce truc sur le FN d’Hénin-Beaumont qui fait des actions très conviviales, qui invite tout le monde, qui accueille les gens paumés ou un peu seuls, offre à bouffer et à boire, du divertissement, et se fait ainsi des affidés de personnes qui a priori n’en avaient rien à branler.
Ah ouais c’est un bon exemple, c’est vrai !
Concernant la notion de communauté je parle des musulmans en France et spécifiquement dans les cités.
Nedjib Sidi Moussa ("La frabrique du musulman", ) : « Ne rien céder aux illusions identitaires »
▻https://www.revue-ballast.fr/nedjib-sidi-moussa
... récits dits « intégristes républicains » ou « islamo-gauchistes », présentés comme des exacts opposés [mais qui] ne sont, dans les faits, que les deux faces d’une même pièce menant à la confusion et la capitulation. Peut-on, par exemple, laisser dire que l’on défend la séparation des Églises et de l’État tout en soutenant l’installation des crèches de Noël dans les mairies ? Peut-on, au nom de la lutte antiraciste, s’allier avec des associations qui sont les émanations de formations intégristes ? Ce sont là des questions concrètes qui sont posées à des militants, collectifs ou organisations qui, en dépit de leur relative faiblesse numérique, possèdent une audience importante et peuvent donc influencer les débats dans un sens progressiste ou réactionnaire...
Je ne sais pas dans quel type d’action il est engagé mais je pense que son positionnement ne peut pas fédérer grand monde dans les cités. Je ne sais pas non plus de quel groupe il parle quand il évoque « les émanations de formations intégristes ». C’est ça qui est chiant avec les théoriciens qui parlent d’action, ils restent dans le flou dans leurs accusations et ça jette un discrédit d’ensemble. Mon propos concerne la base de la base, le local. Et je répète, dans les groupes qu’il évoque comme étant les exemples à suivre, je n’en connais pas qui aient une mixité raciale. Pourquoi ? S’interroge t’il là dessus ? Je ne l’ai jamais lu donc je ne sais pas s’il a une réponse. Pour moi ça discrédite d’emblée ces mouvements et ça participe de mon positionnement sur la question.
Enfin, je voulais ajouter que prendre en compte l’islam dans son combat, ça ne veut pas du tout dire cracher sur les rapports de classe et le marxisme ou l’anarchisme. Je ne vois pas pourquoi il y aurait une opposition entre ces deux pôles. Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale. L’intersectionnalité en action plutôt qu’en théorie dans les beaux colloques des universités parisiennes.
Le sentiment d’appartenance à une classe sociale opprimée est très présent dans les cités tout en se mêlant forcément aux rapports d’oppression raciale.
Euh.. Comment te dire. Faut pas trop se voiler la face. Quand y a pas de politisation / conscientisation dans les quartiers y en a juste pas. Si on ne voit pas l’islamisation comme un mouvement politique d’extrême droite, et le renouveau des pratiques rigoristes comme un relais de ces courants on se mets le doigt dans l’œil.
Ben si, les cités sont très politisées. Qu’elles n’aient aucun relais dans les structures politiques traditionnelles ou les mouvements d’opposition que tu connais ou côtoies, c’est autre chose, mais les jeunes surtout, sont très politisés. Les émeutes par exemple sont des mouvements politiques et je pense que tu ne peux pas nier qu’elles sont fréquentes.
L’islamisation je ne sais pas de quoi tu parles, ça ne veut rien dire en soi ou plutôt ça peut regrouper trop de choses différentes. Tout comme le "renouveau des pratiques rigoristes que tu cites, je ne sais pas de quoi tu parles exactement, quel groupe, quelles pratiques ?
Concernant les mouvements qui sont dans un projet de terreur globale et d’attentats, je ne vois pas le rapport avec l’extrême droite du tout.
En fait, vous appliquez une lecture classique gauche/droite facho/pas facho à des mouvements qui ne sont pas du tout dans ces grilles. Vous ne pouvez du coup pas analyser les choses comme ça, vous ne comprendrez pas.
COMMENTARY: The elephant in the room in Saudi king’s visit
Ary Hermawan
The Jakarta Post
▻http://www.thejakartapost.com/academia/2017/03/12/commentary-the-elephant-in-the-room-in-saudi-kings-visit.html
Via @alaingresh
Foreign journalists may have overstated the influence of Saudi Salafism in Indonesia, but there is no denying Salafi movements are thriving in the country and this could pose a problem.
Radio stations spreading Salafi teachings are mushrooming in Indonesia, according to research by the Center for the Study of Islam and Society (PPIM). Saudi Arabia, meanwhile, has also decided to expand its Institute for Islamic and Arabic Studies (LIPIA), known as a leading Salafist educational institution in Jakarta.
To be clear, it is a mistake to equate Salafism with terrorism as many Salafists are apolitical, denouncing terrorists as takfiris who have strayed from the “true path of Islam.”
But Salafists, even the quietists, are generally absolutists who are ideologically incapable of managing differences, which could undermine Indonesia’s pluralism and democracy. It is also a fact that for some people, Salafism could serve as a bridge, instead of deterrent, to radicalism, with local militants supporting the Islamic State (IS) claiming to be Salafists.
Local IS ideologue Aman Abdurrahman, for example, is an alumni of LIPIA.
Scholars call Aman and other IS or al-Qaeda supporters Salafijihadists as they blend the apolitical but extreme ideology of Salafism with the political militancy of the Muslim Brotherhood, particularly the political theology of the group’s martyred ideologue, Sayid Qutb.
The Indonesian government, which supports the Islam Nusantara campaign and the rationale behind it, is aware of the elephant in the room and has understandably avoided mentioning the issue during this milestone event in Jakarta-Riyadh relations.
Salafism in #Nigeria. Islam, Preaching, and Politics
The spectre of #Boko_Haram and its activities in Nigeria dominates both media and academic analysis of Islam in the region. But, as Alexander Thurston argues here, beyond the sensational headlines this group generates, the dynamics of Muslim life in northern Nigeria remain poorly understood. Drawing on interviews with leading Salafis in Nigeria as well as on a rereading of the history of the global Salafi movement, this volume explores how a canon of classical and contemporary texts defines Salafism. Examining how these texts are interpreted and - crucially - who it is that has the authority to do so, Thurston offers a systematic analysis of curricula taught in Saudi Arabia and how they shape religious scholars’ approach to religion and education once they return to Africa. Essential for scholars of religion and politics, this unique text explores how the canon of Salafism has been used and refined, from Nigeria’s return to democracy to the jihadist movement Boko Haram.
#livre #salafisme #islam #ISIS #EI #Etat_islamique #Arabie_Saoudite #djihadisme
#Adrien_Candiard : « Il ne suffit pas de proposer un #islam modéré »
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/301016/adrien-candiard-il-ne-suffit-pas-de-proposer-un-islam-modere
Mediapart entame une série d’entretiens consacrés aux contours contemporains de l’islam afin de tenter d’avoir des débats sereins. Aujourd’hui, Adrien Candiard, frère dominicain installé au Caire, chercheur en #théologie médiévale et auteur de théâtre, explore nos aveuglements contemporains sur l’islam, liés notamment à notre « analphabétisme théologique » et à une vision de la religion issue des Lumières, inapte à saisir la réalité du #salafisme.
Olivier Roy : « Le salafisme n’explique pas le terrorisme ».
Le politologue Olivier Roy critique la lecture qui s’est imposée ces derniers mois de la multiplication des attentats perpétrés au nom de l’islam. Il l’explique dans un nouveau livre.
Comment lutter contre le terrorisme qui se réclame de l’islam ? D’abord en essayant de comprendre ses ressorts. Dans un nouveau livre, Le djihad et la mort (Seuil), le politologue et spécialiste de l’islam Olivier Roy rejette la lecture qui privilégie la dérive religieuse. Plutôt que d’évoquer une radicalisation de l’islam, il parle d’une islamisation de la radicalité, selon une formule qui a fait florès. Il s’en explique dans le cadre de cet entretien.
Vous prenez le contre-pied d’une lecture religieuse et politique du phénomène terroriste au nom de l’islam. Ne prenez-vous pas le risque de minimiser le prêche islamiste ? La radicalisation de l’islam existe, le salafisme existe, il se répand parmi les jeunes en Europe et au Moyen-Orient. Mais je conteste l’idée que le salafisme est le sas d’entrée dans le terrorisme. Il y a quelques salafistes qui sont devenus terroristes, mais très peu. On connaît la trajectoire de beaucoup de djihadistes. Que constate-t-on ? Très peu sont passés par des mosquées salafistes. Il y a des réseaux, au Royaume-Uni, en Belgique, mais ils ne sont pas salafistes, ils sont djihadistes. Il est vrai que Daech (organisation Etat islamique) utilise un référentiel qu’il partage en partie avec les salafistes : la charia, la détestation des chiites, l’idée qu’il n’y a rien à négocier avec les juifs et les chrétiens, l’apocalypse. Il y a aussi de grandes différences. Les salafistes s’opposent au suicide. Daech met en scène une esthétique de la violence, fait l’apologie du viol et appelle les femmes à devenir djihadistes. Tout cela est étranger au salafisme. Noyer le djihadisme dans le salafisme, c’est ne pas comprendre les racines de la radicalisation. Cela dit, sur le plan sociétal, le salafisme pose de vrais problèmes de vivre-ensemble et d’intégration. Mais ce n’est pas un problème de terrorisme.
Cette rupture avec les valeurs de la République qu’opère le salafisme ne prépare-t-elle pas le terrain à la dérive sectaire des terroristes ? Cela ne se passe pas ainsi. Prenez les frères Abdeslam, ils étaient loin d’être en rupture avec la société dans un monde salafiste. Ils tenaient un bistrot où on buvait de l’alcool et on dealait du haschisch. On n’a pas affaire à des gars qui se sont retirés de la vie sociale, qui ont mené une vie de prières, de halal, et qui, au terme d’un parcours religieux, décident de passer à la violence. Comment expliquer la soudaine augmentation de femmes, la plupart du temps converties, dans le djihad ? Pour les salafistes, elles doivent rester à la maison. Le salafisme n’explique rien, c’est une explication paresseuse.
Vous contestez aussi l’idée que les actes de terreur de ces derniers mois puissent s’inscrire dans une stratégie de Daech visant à diviser les sociétés européennes, entre musulmans et non-musulmans, pour mieux préparer le terrain à un califat mondial... Cela ne fonctionne pas ainsi. Vous ne trouverez pas chez Daech de théories selon lesquelles les musulmans établis en Occident doivent se révolter. Daech tue plus de musulmans que de non-musulmans. Un tiers des victimes de l’attentat de Nice étaient musulmanes. On pourrait le dire à la rigueur pour Al-Qaida, quand l’organisation fait assassiner les journalistes de Charlie Hebdo. Là, il y avait un discours assez structuré des frères Kouachi : ils ont insulté le Prophète, ils doivent mourir. Mais les attentats revendiqués par Daech par la suite ne sont pas dans ce registre. Alors on invente des théories : au Bataclan, on dit que c’était les bobos qui étaient visés, à Nice les patriotes, ailleurs les policiers, à Rouen le christianisme. A la fin, on se dit qu’ils visent tout le monde : les musulmans, les juifs, les chrétiens. On fait une relecture paranoïaque des actions de Daech en s’appuyant sur un auteur, Al-Souri, qui n’a jamais été lu par les jeunes. Ces jeunes parlent de l’oumma global, des crimes des croisés, mais il n’y a aucune analyse sur la guerre civile en Europe. Pour eux, tous ceux qui refusent le djihad, le martyre, sont de mauvais musulmans. Ils n’ont aucune sympathie pour les musulmans d’Europe. On veut présenter Daech comme l’avant-garde des masses musulmanes. C’est une illusion d’optique.
Vous dites que ce qui guide les terroristes n’est pas une utopie, mais la quête de la mort. Ce n’est pourtant pas un hasard si l’essentiel des attentats de ces dernières années est réalisé par des individus qui se réclament de l’islam ? Ils s’inscrivent dans une construction narrative islamique, c’est certain. Mais il n’y a pas qu’eux. Le pilote de Germanwings qui tue 200 personnes dans son suicide, on dit qu’il est fou parce qu’il n’a pas dit « Allahu akbar » . Aux Etats-Unis, il y a eu 50 Columbine depuis 1999, 50 gamins qui sont retournés dans leur école, armés, pour perpétrer un massacre. Il y a des tas d’exemples de ce type de comportement suicidaire. Il y a une catégorie qui se réclame de l’Etat islamique, ce qu’on appelle le terrorisme islamique. Ils sont musulmans, ils pensent qu’ils iront au paradis. Je ne dis pas que c’est un simple prétexte. Quand ils basculent dans le radicalisme, ils pensent réellement qu’ils vont aller au paradis. Mais ils ne sont pas utopistes. La mise en place d’une société islamiste ne les intéresse pas. Les personnes qui commettent des attentats au nom de l’islam en Europe depuis 1995 meurent tous ou presque. Conclusion : la mort est liée à leur projet.
Vous contestez du coup que les terroristes actuels, agissant au nom de l’islam, aient un projet politique ? Il est faux de prétendre que les attentats de Daech représentent une victoire de l’islam politique. Daech suit une logique qui est profondément non politique, c’est apocalyptique. Ils font l’apologie du suicide que ce soit sur le terrain du Proche-Orient ou en Europe. La mort est au coeur du projet individuel des jeunes qui rejoignent Daech. S’il y a un projet politique de Daech, il est intenable. Ce n’est pas un projet du type Frères musulmans ou talibans. Les Frères musulmans veulent construire un Etat islamique dans un pays concret. Les talibans veulent créer l’Etat islamique d’Afghanistan. Daech dit que le califat est en perpétuelle expansion, qu’il ira du Maroc à l’Indonésie. C’est un projet intenable. C’est un projet de guerre. Daech ne cherche pas à mettre en place un Etat, il se comporte comme une armée occupante pour tenir le territoire. Daech s’est imposé car il y avait une population arabe sunnite qui avait de bonnes raisons de se révolter.
En remettant en question l’idée de radicalisation de l’islam comme facteur de passage à l’acte, vous balayez également les programmes de déradicalisation... Ils servent à rassurer les parents. Mais ils ne marchent pas. Les filles en particulier le disent : mon projet était de mourir. Ce ne sont pas des naïfs qui commencent par faire leurs cinq prières par jour et qui ont été doucement amenés à poser une bombe. Ils ont voulu poser une bombe dès le début. La radicalité fait partie de leur choix. L’idée de leur présenter un islam modéré en pensant leur faire comprendre qu’il ne faut pas poser une bombe au nom de l’islam revient à croire que c’est leur pratique religieuse qui les a amenés à poser cette bombe. Ils adhèrent au discours de Daech, qui est religieux, pour aller à la violence. Les programmes de déradicalisation sont d’une totale absurdité.
Que faire, alors ? Il faut les traiter en personnes libres. Pathologiser, médicaliser le terrorisme, cela revient à ne pas s’interroger sur le terrorisme. Il n’y a pas à négocier. Il faut les punir.
Comment apaiser notre relation à l’islam ? Il faut penser l’islam par rapport à la majorité des musulmans et non par rapport aux terroristes, sans quoi on ne s’adresse qu’à ces derniers en leur donnant un rôle démesuré. Ils deviendraient alors nos interlocuteurs, ils auraient réussi leur coup. L’islam en Europe va s’européaniser, s’occidentaliser, cela se fera sur la durée. L’Eglise catholique a mis un siècle à s’adapter au modernisme. L’occidentalisation de l’islam va prendre quantité de formes. Mais elle ne peut dépendre d’une réforme théologique. Dans l’Eglise catholique, la réforme théologique est arrivée à la fin de l’évolution. Le Conseil Vatican II couronne un siècle d’adaptation au modernisme. Il en ira de même avec l’islam.
PROPOS RECUEILLIS PAR Frédéric Koller
Source : Le Temps, samedi 15 octobre 2016, p. 6.
Revue Radicalisation - Ecole thématique CNRS.
Dispositifs et rapports sur la radicalisation.
▻https://radical.hypotheses.org/681
"RAPPORTS
2003-2007, Allemagne, Rapports sur la radicalisation d’extrême droite de la ZDK Gesellschaft Demokratische Kultur.
2010, France – « Jeunes et radicalisation islamiste
Lille, 2008-2009″, Etude dirigée par l’Agence de Développement des Relations Interculturelles pour la Citoyenneté : Jeunes et radicalisation islamiste
2010, Danemark – Research report prepared for the Centre for Studies in Islamism and Radicalisation (CIR), Aarhus University – radicalization_aarhus
2010-2014, Europe – European Network of Deradicalisation – Rapport sur les dispositifs de « déradicalisation » (extrême droite, islamisme, etc.) en Europe – Survey on deradicalisation and disengagement – En français : Deradicalisation_FR – En anglais : Challenge_Extremism
2013, France – Rapport « Des hommes et des dieux en prison » Céline Béraud, Claire de Galembert, Corinne Rostaing, De la religion en prison, PUR, Rennes, 2016.
2014, Allemagne – Rapport sur l’extrêmisme de droite, de gauche et sur l’islamisme, Ministère de l’Intérieur : rapport_bundesministerium – Les chiffres en bref et en allemand : chiffres_bundesministerium & en anglais : chiffres_bundesministerium_EN"
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Au sujet de la revue .
"Ce blog accompagne l’organisation, la tenue et les suites d’une école thématique CNRS « Processus et trajectoires de radicalisation ». Cette école thématique répond à une demande sociale et scientifique de formation sur les questions de radicalisations contemporaines, apparue notamment après les attentats de janvier 2015 à Paris. La montée en puissance des situations de crises sociales, économiques et politiques produisent différentes manières de se radicaliser, par les usages du social, du politique, du religieux et du sacré. "
L’islamisme sunnite #1 : #Wahhabisme et #salafisme
Depuis les attentats survenus à Paris et à Bruxelles, un constat semble implacable : l’islamisme serait l’une des pires menaces qui pèserait aujourd’hui sur la planète. Derrière cette doctrine se cacherait le culte de la violence, le terrorisme, l’obscurantisme et le refus irrationnel de la modernité et de ses valeurs. La région du Moyen-Orient apparaît alors comme la source naturelle de ce mal inextricable et de là ressort l’image d’une Méditerranée frontière de civilisations qui vient alimenter cette « fracture imaginaire »1 entre l’Orient et l’Occident. En effet, le débat autour de l’islam s’inscrit très largement dans une vision culturaliste et essentialiste. Cette idée suppose un rapport immuable entre ce que disent les textes sacrés et le comportement des musulmans à l’égard du politique2. La religion devient ainsi l’unique facteur explicatif du comportement des hommes et des sociétés musulmans. L’islam est alors perçu comme un concept monolithique sans aucune nuance.
▻http://www.jetdencre.ch/lislamisme-sunnite-1-wahhabisme-et-salafisme
L’#islamisme_sunnite #2 : Les mouvements réformistes #musulmans du XIXe siècle
Le #salafisme est « souvent l’antichambre de la radicalisation, et la radicalisation, elle peut conduire au terrorisme ». Ces mots ont été prononcés par l’actuel Premier ministre français, Manuel Valls, en juin 20151. Autrement dit, une radicalisation religieuse serait souvent le premier pas vers la radicalisation de type violent. Le salafisme devient alors un terme générique illustrant la violence islamique. Si cela est aisément contestable, c’est également historiquement faux.
▻http://www.jetdencre.ch/lislamisme-sunnite-2-les-mouvements-reformistes-musulmans-du-xixe-siecle
L’islamisme sunnite #3 : Géopolitique de l’islamisme au XXe siècle
La crise du monde musulman se poursuit au lendemain de la Première Guerre mondiale1. L’incapacité des leaders arabes de l’époque à établir un État indépendant constitue l’un des facteurs principaux de cette décadence. Elle se traduit notamment par l’abolition du califat en 1924 et par la permanence de la colonisation européenne à travers l’édification des mandats sous l’auspice de la Société des Nations2.
▻http://www.jetdencre.ch/lislamisme-sunnite-3-geopolitique-de-lislamisme-au-xxe-siecle
« Moi, le Coran, je m’en tape » : les jeunes djihadistes français dirigés par une révolte personnelle et l’ultraviolence, pas par l’islam - RTL Info
▻http://www.rtl.be/info/monde/france/-moi-le-coran-je-m-en-tape-les-jeunes-djihadistes-francais-diriges-par-une-revol
Qui sont ces jeunes qui deviennent djihadistes et se radicalisent en quelques mois voire quelques semaines ? Selon Peter Harling, ce n’est pas l’islam qui est leur point commun, mais bien leur soif de violence.
Ils invoquent Allah à chaque phrase mais pour les jihadistes d’un genre nouveau, comme ceux qui ont ensanglanté Paris le 13 novembre, l’islam est un prétexte permettant surtout de canaliser une révolte intime et une soif de violence, estiment des experts.
« Leur culture musulmane est sommaire, voire quasiment nulle »
Convertis de fraîche date, maîtrisant mal ou pas du tout l’arabe, jonglant avec des concepts qu’ils comprennent à peine ou dont ils tordent le sens, ils ont trouvé dans l’organisation Etat islamique (EI) une structure souple et pragmatique au sein de laquelle peut s’épanouir leur désir de radicalisation, ajoutent-ils. « Leur culture musulmane est sommaire, voire quasiment nulle », confie à l’AFP Peter Harling, du groupe de réflexion International crisis Group (ICG). « En fait ceux qui ont la culture musulmane la plus solide sont les moins susceptibles de se ranger du côté de l’EI ».
Directeur de l’Observatoire du religieux, professeur à l’IEP d’Aix, Raphaël Liogier a étudié les profils de dizaines de jihadistes ou aspirants-jihadistes français. « Aucun de ceux qui sont intervenus sur le sol français, de Mohamed Merah jusqu’à ceux du 13 novembre, sont passés par une formation théologique de fond ou par une intensification progressive de la pratique religieuse », dit-il à l’AFP. « Ce sont des gens qui sont dans un rapport à la violence, parce que l’islam est actuellement synonyme de violence antisociale. Ils veulent exprimer leur désir d’être antisocial ». « Ils prennent des postures de fondamentalistes, mais ce ne sont que des postures », dit-il. « Ils passent seulement dans les mosquées, prient moins que les autres. Ils cultivent un style que j’appellerais néo-afghan, à la recherche d’une espèce de romantisme néo-guerrier ».
"Dans les années 80, ils seraient devenus punks ou entrés dans des mouvements d’extrême-gauche ou d’extrême droite"
« Comme ils sont d’origine maghrébine et qu’on leur dit qu’ils sont potentiellement musulmans et que l’islam a une image négative, ça devient désirable pour eux. Dans les années 80, ils seraient devenus punks ou entrés dans des mouvements d’extrême-gauche ou d’extrême droite », ajoute Raphaël Liogier. « Ils sautent directement dans le jihad, parce qu’ils ont pour point commun la délinquance, des problèmes dans leur enfance et le désir d’être des caïds ».
« En fait ceux qui ont la culture musulmane la plus solide sont les moins susceptibles de se ranger du côté de l’EI ».
Espérons que certains ne vont pas comprendre que les « musulmans d’origine » dont la culture musulmane est sommaire sont tous des djihadistes potentiels....
Musulman d’apparence, comme dirait l’autre ?
Une autre analyse venant de Gilles Kepel qui écrit pour le site de « Atlantico », même si cette source est tendancieuse, son analyse n’est pas dénuée d’intérêt.
▻http://www.atlantico.fr/decryptage/comment-france-est-devenue-principale-usine-occidentale-produire-terroristes-theorie-americaine-qui-derange-gilles-kepel-carnage-2766924.html/page/0/1
Le carnage de Nice survenu ce jeudi révèle à nouveau que la menace terroriste pour la France se trouve au cœur même de sa société. Le politologue William McCants a conduit, il y a quelques mois, une étude préliminaire révélant que, par rapport au nombre de leur population musulmane sunnite, les pays francophones comptent le plus de cas de radicalisation. Un phénomène qui s’expliquerait par l’approche française de la sécularisation.
Cet « effet francophone » serait exacerbé dans les pays les plus développés en matière d’éducation, d’infrastructures et de santé, parmi lesquels la France. Quels liens pourraient être établis entre le développement économique et politique de la France et la radicalisation de sa population musulmane sunnite ?
J’insiste sur le fait qu’il faut éliminer ce terme de « radicalisation » qui n’a aucun sens. La question est celle du passage au salafisme, en rupture avec les valeurs de la laïcité et de la démocratie. Ce qui est très frappant en France, c’est que le vocabulaire salafiste s’est érigé contre la laïcité.
(Bon après, il y a un effet #paywall sur ce site si vous avez été trop gourmand, au bout de la 3e page je crois).
La virilité au cœur de la violence
▻http://www.lecourrier.ch/140985/la_virilite_au_coeur_de_la_violence
Merci pour ce texte @mona j’en colle une partie ici
Au-delà de la quête de sens, c’est aussi leur place dans la société qui est interrogée. Si les profils des auteurs d’attentat en Europe et des tueries de masse aux Etats-Unis diffèrent, le fait de ne pas trouver de place ou de ne pas être à la place qui leur semblerait correcte paraît être un élément récurrent. Et c’est là qu’une perspective de genre pourrait alimenter le débat. En effet, dans une société patriarcale, la « juste place » pour nombre d’hommes est une position de dominant. Or, lorsqu’on est discriminé ou exclu en raison de ses origines, peu ou pas inséré, on subit une forme de déclassement. La violence extrême pourrait alors être envisagée comme une façon de reconquérir ce qu’ils considèrent comme leur « juste place virile ». On peut donc dire qu’il s’agit de forme ultime de la violence masculine, qui dans ses types moins extrêmes est souvent peu condamnée, voire même tolérée.
Par ailleurs, les Etats occidentaux proposent des réponses empruntant au même registre de la virilité magnifiée. Combien a-t-on salué Hollande lorsqu’il a endossé sa posture de chef de guerre, rassembleur au lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo ! Combien les propos ont été durs envers les quelques élu-e-s et les militant-e-s français-es inquiété-e-s par les risques de dérive de l’état d’urgence, laissant les pleins pouvoirs à la police et à l’armée ! Enfin, au lendemain de cet attentat, la première réponse a été d’annoncer le durcissement des frappes en Syrie, le bras de fer viril se poursuit...
Que dire enfin de la réponse des forces de l’ordre lors de tous ces derniers événements ? L’exécution des auteurs a été systématique. On peut comprendre que dans certaines situations, les échanges de coups de feu entraînent la mort du suspect, du tireur ou du terroriste. Mais il est devenu quasi « normal » d’entendre que le tueur, parfois le tueur présumé, a été abattu. La justice (on entend par ici le système judiciaire) ne semble plus avoir sa place. L’exécution durant les opérations devient donc la réponse, un retour à peine voilé de la peine de mort en somme. On en revient à la loi du Talion, ou à celle du Far West, dans les deux cas des illustrations de modèles virils hégémoniques : le patriarche défendant les siens.
Aucune prétention ici à présenter les mécanismes qui conduisent des personnes, en l’occurrence majoritairement des hommes, à passer à la violence, encore moins à en excuser les origines, mais une volonté d’analyser, de trouver des pistes pour enrayer le phénomène. Si le terrorisme, quelle que soit l’idéologie qui le sous-tend, est une forme extrême de la violence masculine et donc l’expression de la domination masculine, il convient de la combattre sous toutes ses formes. Rappelons ici que le meurtrier de Nice était connu des services de police, non pour détention d’armes ou participation à une organisation terroriste, mais pour violences conjugales ! C’est pourquoi il s’agit de ne plus minimiser les violences ordinaires, quotidiennes perpétrées par des hommes au nom de leur virilité.
Un tag qui manque à mon sens : #patriarcat, parce que le patriarcat n’est même plus là (dans nos sociétés) pour permettre aux #surnuméraires d’avoir l’impression de maîtriser leurs vies...
Pourquoi il ne faut pas confondre le #salafisme et le #takfirisme
▻http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/25/pourquoi-il-ne-faut-pas-confondre-le-salafisme-et-le-takfirisme_4817042_4355
Néanmoins, la plupart des salafistes appartiennent à ce que l’on appelle la branche quiétiste. Ils sont pacifistes et ne cherchent pas à changer la #loi, même s’ils n’en reconnaissent pas la #légitimité.
La tentation djihadiste des salafistes marocains
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/190616/la-tentation-djihadiste-des-salafistes-marocains
Le conflit en #Syrie a séduit un nombre important de Marocains, qui forment son troisième contingent arabe, avec plus de 1 500 personnes qui se sont rendues en Irak et en Syrie. Leurs départs, auparavant tolérés par les autorités, sont désormais surveillés, de même que les retours, par crainte d’un attentat sur le territoire du royaume.
#International #combattants #Daech #djihadisme #islamistes #Maghreb #Maroc #salafisme #terroristes
A #Osve, village salafiste de #Bosnie, « on vit en ligne avec la #religion »
Au bout d’une route escarpée de montagne en Bosnie, deux femmes en niqab travaillent la terre pendant que des hommes rénovent une maison d’Osve, village habité par une communauté paysanne salafiste dont plusieurs membres sont partis en Syrie et en Irak.
▻http://www.courrierinternational.com/sites/ci_master/files/styles/image_original_765/public/afp/64c5453e47231d8174d7c706019f26a1b96d4356.jpg?itok=KL09-9Sv
▻http://www.courrierinternational.com/depeche/osve-village-salafiste-de-bosnie-vit-en-ligne-avec-la-religio
#salafisme #islamisme
cc @albertocampiphoto
Bosnie : difficile mise au pas des salafistes
Dans sa salle clandestine de #Tuzla, Emir Cajic « pratique l’#islam tel qu’il est, non comme quelqu’un souhaite qu’il soit » : cet imam radical a opposé en mai une fin de non-recevoir aux autorités islamiques de Bosnie qui exigent que les communautés comme la sienne reviennent sous leur tutelle.
▻http://www.courrierinternational.com/depeche/bosnie-difficile-mise-au-pas-des-salafistes.afp.com.20160529.
Discuter avec un salafiste ?
►http://analysedz.blogspot.com/2016/05/pourquoi-le-regime-algerien-tolere-ou.html
(...)
–Lyes : « Les thèmes importants en Algérie actuellement sont nombreux, mais à leur tête il y a la maladie de Bouteflika, qui gouverne réellement et qui lui succèdera, serait-il le corrompu Chakib Khelil ? »
–Salafiste : « Écoute mon frère, ce qui est illicite en religion, nous n’en parlons pas. Et la question de Bouteflika et de qui gouverne, c’est en religion illicite (la yadjouzou char‘ane) d’en parler et le devoir est l’obéissance de préférence. »
[Voyant clairement une excommunication implicite, je ne réponds pas pour qu’elle ne devienne pas explicite. Et le salafiste continue :]
(...)
#Algérie #islam #islamisme #salafisme #djihadisme #terrorisme #démocratie #laicité #Bouteflika
Salafisme et régimes arabes autoritaire font bon ménage
►http://analysedz.blogspot.com/2016/05/pourquoi-le-regime-algerien-tolere-ou.html
(...)
En Algérie, le poids de la religion n’échappe à aucun observateur. L’historien Mohammed Harbi écrit dans un article paru en 1994 : « l’islam est inscrit dans les profondeurs de la réalité algérienne. Il n’est pas une structure religieuse autonome et circonscrite dans une société aux pratiques sécularisées. Il a façonné l’espace symbolique où s’est inscrit le politique. Et l’action de l’État en place depuis 1962 n’a en rien modifié cela parce que jamais n’a été entreprise l’institution d’un nouvel espace national qui aurait opposé sa ferveur civique au poids du religieux. »
Si tel est le cas de l’Algérie, il faut aussi parler avec Edward Said des islams. Par rigueur. Car, on le sait, il y a à peu près autant d’islams que de musulmans, autant de corans que de lectures de coran et autant de lectures que de lecteurs, etc.
(...)
#Algérie #islam #islamisme #salafisme #djihadisme #terrorisme #démocratie #laicité
#tariq_ramadan, un « Zemmour à l’envers » (3)
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/220416/tariq-ramadan-un-zemmour-lenvers-3
Depuis vingt ans, Tariq Ramadan est une référence pour nombre de #musulmans. Il a réussi à renouveler son public. Mais il est aussi devenu une personnalité très médiatique, donnant le sentiment de ne rouler que pour lui et d’éclipser d’autres voix, moins identitaires ou plus libérales. Troisième volet de notre enquête. Tariq Ramadan, en 2010, à l’inauguration d’une mosquée de Nantes © Reuters
#France #Frères_musulmans #islam #islamisme #laïcité #Présence_Musulmane #religion #salafisme #Union_des_jeunes_musulmans #UOIF
#tariq_ramadan, un « Zemmour à l’envers » (3/5)
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/220416/tariq-ramadan-un-zemmour-lenvers-35
Depuis vingt ans, Tariq Ramadan est une référence pour nombre de #musulmans. Il a réussi à renouveler son public. Mais il est aussi devenu une personnalité très médiatique, donnant le sentiment de ne rouler que pour lui et d’éclipser d’autres voix, moins identitaires ou plus libérales. Troisième volet de notre enquête. Tariq Ramadan, en 2010, à l’inauguration d’une mosquée de Nantes © Reuters
#France #Frères_musulmans #islam #islamisme #laïcité #Présence_Musulmane #religion #salafisme #Union_des_jeunes_musulmans #UOIF
#tariq_ramadan, l’homme aux « mille discours »
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/200416/tariq-ramadan-l-homme-aux-mille-discours
Ses détracteurs l’accusent de tenir un « double discours ». Derrière des accents modernistes énoncés en public, Tariq Ramadan serait en réalité un communautariste forcené et un danger pour la laïcité. Problème : cette accusation n’a jamais été étayée par des faits. Deuxième volet de notre enquête. Tariq Ramadan. © Reuters
#France #Caroline_Fourest #Frères_musulmans #Hani_Ramadan #islam #islamisme #laïcité #musulmans #salafisme #société #UOIF
Céline Pina : « L’islamisme, ce n’est pas une invasion de barbus, c’est beaucoup plus insidieux »
▻http://www.marianne.net/celine-pina-islamisme-ce-n-est-pas-invasion-barbus-c-est-beaucoup-plus-ins
Céline Pina, ex-élue PS qui s’est fait connaître en dénonçant le salon de « la femme musulmane » de Pontoise, pointe dans son livre « Silence coupable » le déni de la classe politique face à la progression rampante du salafisme. Celle qui a été adjointe à la mairie de Jouy-le-Moutier (Val-d’Oise) et conseillère régionale d’Ile-de-France dénonce aujourd’hui le clientélisme qui voit des élus locaux pactiser avec les islamistes, au mépris de la laïcité. Entretien.
#Manuel_Valls met un #voile sur le #chômage
►https://www.mediapart.fr/journal/france/060416/manuel-valls-met-un-voile-sur-le-chomage
Il y a décidément un mystère Manuel Valls. S’il voulait s’autodétruire en abolissant son camp, il n’agirait pas autrement. Plus il croit « trianguler », plus il parvient à s’asphyxier. Après s’être passé la corde au cou devant le Medef, sans succès politique, voilà qu’il se lance dans le sillage de Nicolas Sarkozy sur la question identitaire.
The Kingdom And The Caliphate
Duel of the Islamic States
Cole Bunzel
▻http://carnegieendowment.org/files/CP_265_Bunzel_Islamic_States_Final.pdf
It is thus truer today than ever, as Western analysts have argued for years, that the Wahhabi form of Islam is a crucial component of jihadism.
Yet, though Wahhabism and jihadism are intimately linked, it is not neces- sarily prudent to think in terms of fighting jihadism by fighting Wahhabism. Indeed, Wahhabism (or Sala sm, as most Wahhabis would prefer it be called) has become a global movement not dependent on the support of one state, no matter how great its oil reserves. Saudi backing is not the only or even the main cause of the movement’s spread throughout the Islamic world.103 And the vast majority of Wahhabis, or Sala s, reject the violence and the political project of the Islamic State.
It is also worth considering that the Al Saud’s support for Wahhabism is what gives the kingdom’s rulers their legitimacy. Should the royal family’s ties to the movement be sundered, chaos in the Arabian Peninsula would almost certainly result. is is not to mention that a Saudi divorce from Wahhabism would automatically confer on the jihadis the status of protectors of the Wahhabi mission.
But a less hostile, if not less intolerant, form of Wahhabism is a possibility. Dissidents such as Hatim al-Awni want the official religious scholars to tone down the takfir and disavow the more aggressive episodes of Wahhabi history. at is probably the most that can reasonably be hoped for. But such reform, if it is happening at all, is coming very, very slowly.
#ISIS #Arabie_saoudite #instrumentalisation #wahabbisme #takfirisme #salafisme
« Le #soufisme doit se renouveler pour séduire les jeunes attirés par le #salafisme »
▻http://www.lemonde.fr/afrique/article/2016/02/10/le-soufisme-doit-se-renouveler-pour-seduire-les-jeunes-attires-par-le-salafi
Ces mouvements ont même investi l’espace universitaire en ayant pris, systématiquement, le contrôle des mosquées des deux grandes universités du pays : Cheikh-Anta-Diop à Dakar et Gaston-Berger à Saint-Louis. Depuis une quinzaine d’années, un travail de maillage s’est fait au niveau des étudiants et d’une élite intellectuelle que le discours traditionnel n’arrive plus à mobiliser. Ce qui contredit les analyses classiques sur la paupérisation, la marginalisation et le mal-développement qui n’explique pas tout le phénomène de la radicalisation. Le soufisme doit se renouveler pour séduire les jeunes attirés par le salafisme.
Au lieu de discréditer les raisons avancées par les "analyses classiques" (et monter en épingle une exigence religieuse) il faudrait plutôt les compléter par le très puissant désir d’enrichissement. Et puis #Bakary_Sambe réussit quand même l’extraordinaire tour de force de ne pas citer une seule fois l’#Arabie_Saoudite.
Le #Maroc donne un tour de vis face à l’islamisme
▻https://www.mediapart.fr/journal/international/260216/le-maroc-donne-un-tour-de-vis-face-lislamisme
Les autorités marocaines semblent vouloir montrer davantage de fermeté, en faisant preuve d’intransigeance envers les dérapages de personnalités religieuses et en révisant les programmes scolaires. Mais de nombreux critiques pointent la manière dont le pouvoir, en vue de diviser l’opposition, joue un rôle dans le développement du #salafisme.