• Au Portugal, l’addition de mouvements sociaux fragilise le gouvernement socialiste
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/02/25/au-portugal-l-addition-de-mouvements-sociaux-fragilise-le-gouvernement-socia

    Enseignants, cheminots, soignants protestent contre les bas salaires et le coût de la vie, en particulier l’augmentation du prix des logements. Le premier ministre, Antonio Costa, pourtant doté d’une majorité absolue de députés élus il y a moins d’un an, est en difficulté dans l’opinion.

    Il y a à peine plus d’un an, la large victoire du Parti socialiste (PS) aux élections législatives portugaises le dotait d’une confortable majorité absolue au Parlement. Mais la lune de miel avec les électeurs semble avoir fait long feu. Depuis plusieurs mois, le gouvernement d’Antonio Costa est confronté à de multiples mouvements sociaux et à une rapide détérioration de sa popularité. Samedi 25 février, des milliers de Portugais devraient à nouveau descendre dans la rue sous une bannière commune, celle d’une nouvelle plate-forme intitulée Vie juste, appelant les Portugais à manifester contre l’inflation dans ce pays aux #salaires bas et aux #logements devenus hors de prix.

    https://justpaste.it/ack34

    #gauche

    • Les vols dans les supermarchés ont bondi, au point que certains magasins ont mis les boîtes de thon sous antivol.


      Des boîtes de thon sont équipées d’antivols pour faire face à la recrudescence des vols, dans une grande surface portugaise. DOCUMENT EXPRESSO

      Les vols de nourriture dans les supermarchés en hausse au Portugal : « Des retraités, des étudiants ou des parents en sont réduits à cela »

      Les ménages les moins aisés, mais aussi la classe moyenne, sont particulièrement affectés par l’inflation, alors que la pauvreté a nettement augmenté depuis la pandémie de Covid-19.

      https://justpaste.it/ack34

    • Chez nous, quand les gens manifestent, les journaux t’expliquent longuement qu’en fait, ils n’étaient pas bien nombreux, qu’ils ne savaient pas vraiment pourquoi ils étaient dehors, et qu’en fait, il n’y a pas de mouvement social, d’ailleurs, le mouvement social, il a été élu ? Alors hein, on va pas s’poser la question de la popularité du gvt tout juste élu.

      La popularité d’un gvt, c’est une question pertinente uniquement pour un gvt de gauche.

  • Bataille des #retraites : durcir le ton, élargir le front, Fabien Escalona et Romaric Godin
    https://www.mediapart.fr/journal/politique/180223/bataille-des-retraites-durcir-le-ton-elargir-le-front

    Face à un pouvoir radicalisé, le mouvement social doit à la fois durcir ses actions et élargir la bataille à d’autres enjeux que la réforme des retraites. La victoire n’est aucunement garantie, mais seule cette voie est constructive, même en cas d’échec.

    creuser. un autre versant d’un approfondissement possible
    https://seenthis.net/messages/991381

    Pour revenir à la situation présente : ce que nous voulons dire c’est que tout est déjà là. Les deux millions de manifestants, Macron, l’expérience de l’émeute comme du blocage, les complicités ainsi que la sécheresse, le dégoût du travail et la fin de la politique, les bureaucrates têtes-à-claques, qui n’en peuvent plus d’attendre de s’en prendre. On propose donc d’écarter un temps, disons le 7 mars, tout penchant pour la nostalgie, la résignation ou le cynisme, et d’y aller.

    • La voix du Capital
      https://www.lantivol.com/2023/02/les-breves-du-satirique-fevrier-2023.html

      Le 2 février 2023, Alain Minc était l’invité de Ruth Elkrief dans «  Un œil sur le monde   » sur LCI. Interrogé sur la réforme des retraites, il l’a joué comme à son habitude tout sourire et tout cynique, façon petit expert maître-chanteur :

      «  Je crois qu’iI est inenvisageable qu’elle ne passe pas. Et pour une raison que le pouvoir n’ose pas dire ou ne peut pas dire. Pourquoi il faut faire cette réforme ? Nous avons 3000 milliards de #dette. Le taux d’intérêt que nous payons est très proche de celui de l’Allemagne, ce qui est une espèce de bénédiction, peut-être imméritée. (…) Le marché, c’est un être primaire. S’il voit qu’on a changé l’âge, il considérera que la France demeure un pays sérieux. Vous allez me dire : c’est idiot. Peut-être, mais c’est comme ça. Quand on est #débiteur de 3000 milliards on fait attention à ce que pense son #créancier. Si aujourd’hui cette #réforme n’avait pas lieu, si les taux d’intérêt français augmentaient à cause de ça, imaginez qu’1% de plus c’est sur 10 ans 150 milliards, on parle de ces choses-là, c’est à dire des moyens de payer les retraites, mais aussi de payer les salaires des fonctionnaires, les infirmières… Donc cette réforme a une portée symbolique à laquelle il faut accepter de céder, peu importe les concessions qu’il va falloir faire. Et comme le président de la République qui sait quand même ce que sont les règles du monde financier ne peut qu’être conscient de ça, il ne cédera pas.   »

      C’est fou comme ce genre de déclarations, ça donne encore plus envie de les faire céder et d’imposer, au-delà du retrait de leur projet, nos propres réformes…

    • « C’est le mentor de Macron Alain Minc qui le dit, la réforme des retraites sert uniquement à donner des gages aux parasites de la finance.
      Sauver le système ils n’en ont rien à foutre… »
      #greve7mars #GreveGenerale #NonALaReformeDesRetraites

      https://video.twimg.com/amplify_video/1627932060798033921/vid/1280x720/o-DhXM-Uw74z5sOJ.mp4?tag=16

      https://twitter.com/realmarcel1/status/1628392611168894976?cxt=HHwWgIC--ficm5ktAAAA

    • Quand un républicain keynésien (Godin) en vient à citer Luxembourg et Lukàcs (...), ne pas hésiter à lire des analyses plus concrètes de la situation dans laquelle s’inscrivent ces réformes.

      Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010 - SIC INTERNATIONAL JOURNAL FOR COMMUNISATION
      https://www.sicjournal.org/le-mouvement-contre-la-reforme-des-retraites-en-france-automne-2010-2

      La deuxième détermination a été sa généralisation à partir de la volonté de défense d’un statu quo qui, de fait, était déjà en grande partie obsolète.
      Avec quarante années d’annuité, il faut avoir un emploi protégé, une carrière commencée tôt, pour que la perspective de la retraite ait un sens. Une situation qui s’apparente de plus en plus à celle de dinosaures au sein des travailleurs. Si le mouvement a continué, dépassant le cycle convenu des manifestations-défilés, c’est parce que cette défense d’un statu quo s’est elle-même muée en une critique plus profonde. Les quarante annuités, c’est une condamnation au travail à perpétuité.

      La lutte contre la réforme des retraites n’est pas le révélateur d’autre chose mais de tout ce qui est inscrit dans cette réforme. La question c’est l’organisation du marché du travail dans le mode de production capitaliste issu de la restructuration des années 1970 : la #précarisation ; les jeunes de moins de 25 ans qui sont au chômage[3] ; les plus de 55 ans qui sont poussés vers la sortie (en 2010, il y a eu 350 000 licenciements conventionnels).

      Dans les nouvelles modalités de l’exploitation de la force de travail totale comme une seule force de travail sociale disponible face au capital et segmentable à l’infini, cette #segmentation est tout autant division, création de catégories, que continuum de positions qui coexistent dans un même ensemble et se contaminent les unes les autres.

      Au travers d’un grand nombre de dispositifs nouveaux, la classe capitaliste cherche désormais à soutenir l’offre de travail alors que l’objectif poursuivi jusqu’à la fin des années 1980 par l’action publique était plutôt d’encourager les retraits d’activité. La cible n’est plus de diminuer le taux de chômage, mais d’accroître le taux d’emploi [les deux étant loin de s’exclure, ndc]. On peut compter actuellement en France plus de dix millions de salariés concernés par les exonérations sur les bas #salaires, on peut dénombrer également 8,5 millions de bénéficiaires de la prime pour l’emploi. Le changement d’échelle est très net (2,8 millions de bénéficiaires de la politique de l’emploi en 2000).

      #emploi #retraites #chômage

    • « Je lutte des classes » - Le mouvement contre la réforme des retraites en France, automne 2010
      https://entremonde.net/IMG/pdf/senonevero_jeluttedesclasses.pdf

      je lutte des classes – dans ce slogan emblématique d’un mouvement sans illusion et sans espoir de victoire, on entend « je fais la lutte des classes ». Si on doit affirmer la lutte de classe sous cette forme ambiguë, humoristique et contradictoire, c’est que ce qui demeure un fait objectif, massif et incontournable, structurel, la lutte des classes, ne se reconnaissait plus elle-même comme un fait collectif et objectif intégrant et dépassant les manifestants individuels, mais comme un choix idéologique (politico-social) personnel.
      Le succès de ce slogan malicieux et sérieux à la fois montrait que pour tous, (et surtout chacun !) les mani- festations – élément central et organisateur du mou- vement – affirmaient une identité ouvrière à la fois obsolète et indispensable, idéale dans les deux sens du mot : comme idéal qui serait à atteindre et comme pur concept. Comme idée de ce qui avait existé, et qui jus- tement n’existait plus.
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      « Je lutte des classes »
      Cette dualité désignait à la fois la permanence de la contradiction de classes immanente au capitalisme et son caractère radicalement transformé ne donnant plus naissance à une identité de classe pouvant s’affir- mer contre le capital. « Je lutte des classes » fut le nom que, dans la lutte des classes, l’implosion de l’identité ouvrière en acte s’est donnée à elle-même. À côté des manifestations où se proclamait cette identité ouvrière idéale, les secteurs en grève étaient justement ceux où des communautés de travail encore plus ou moins stables pouvaient magiquement et nostalgiquement servir de référent à cette invocation. Le slogan dit très joliment la perte de l’identité ouvrière dans la volonté de l’affirmer. Le singulier du sujet est contradictoire à ce qu’est l’appartenance de classe qui n’est pas une appartenance individuelle, l’élément d’une somme. Il n’y a pas si longtemps, comme ouvrier, à Ivry ou à Port- de-Bouc, on était, par définition, de la classe ouvrière.

      #classe #ouvrier

  • La #Dares, un organisme dépendant du ministère du Travail, constate que, entre octobre 2021 et août 2022, le #smic a augmenté de 5,6 %, un chiffre qui reste moins élevé que la #hausse_des_prix, en particulier celle des #produits_alimentaires.

    Le #salaire_minimum est donc toujours plus éloigné du minimum nécessaire pour vivre. Mais l’ensemble des salaires a évolué à un rythme encore inférieur. D’après le ministère, les #salaires de base (la première ligne du bulletin de paie) dans les entreprises de plus de dix salariés auraient augmenté de 4,5 % chez les #ouvriers et #employés et de 2,8 % chez les professions dites intermédiaires.

    Ces chiffres issus des déclarations des entreprises paraissent bien optimistes, mais même eux confirment que le #pouvoir_d’achat recule.

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/08/pouvoir-dachat-officiellement-en-recul_494147.html

    #inflation #niveau_de_vie

  • Loi sur l’immigration : diviser dans l’intérêt du patronat

    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/02/08/loi-sur-limmigration-diviser-dans-linteret-du-patronat_49414

    Le projet de #loi_Immigration a été présenté en Conseil des ministres le 1er février. Depuis les années 1980, c’est le 29e texte législatif consacré au droit d’asile et à l’#immigration, le second de l’ère Macron.

    L’ objectif est toujours le même : faire diversion en cette période de crise et diviser les travailleurs, le tout sans léser le patronat à la recherche d’une main-d’œuvre sous-payée.

    Chaque loi a introduit un tour de vis supplémentaire contre les candidats à l’asile. Le dernier projet « rogne un petit peu plus le droit de l’asile, le droit à une vie familiale normale, les droits de l’enfant et le droit à un procès équitable », selon le président d’#Amnesty_International_France. La loi supprime la ­possibilité de déposer un recours lors du rejet de la demande d’asile ; et l’ordre de quitter le territoire, qui fera l’objet d’une inscription sur un fichier, sera délivré plus rapidement.

    Le caractère expéditif des décisions risque d’être renforcé par le recours à un juge unique, alors que jusqu’à présent la Cour nationale du #droit_d’asile statuait de façon collégiale. « Là, ça va confiner à l’abattage. On veut juger plus vite, pour débouter plus vite, pour expulser plus vite », a commenté la présidente de l’association des avocats du droit d’asile Elena.

    Cette fermeté revendiquée se double d’une volonté de garantir aux secteurs prétendus sous tension, comme l’hôtellerie ou le bâtiment, une main-d’œuvre d’origine étrangère, en délivrant des cartes de séjour au compte-gouttes et renouvelables tous les ans. Aucun démagogue anti-immigrés ne songe à priver le patronat de sa chair à exploiter à bas coût. Ainsi, en plus de s’inscrire dans l’objectif de diviser les travailleurs français et immigrés, cette nouvelle loi introduit une division entre immigrés, dont les patrons seront les seuls gagnants, car le chantage aux papiers, qui existe déjà de fait mais qui entrera dans la loi, permettra de faire pression sur les #salaires et les #conditions_de_travail.

    Contre toutes les divisions, entre travailleurs français et #immigrés, entre #travailleurs_immigrés, la ­liberté de circulation et d’installation doit être rappelée comme un #droit_humain élémentaire, mais aussi comme un moyen de défense de la classe ouvrière qui, par-­delà les différences de nationalités, doit être unie face au patronat et au gouvernement à son service.

    #exploitation #capitalisme #main_d’oeuvre

  • Faire reculer Macron, c’est possible ! | Éditorial des bulletins d’entreprise (#LO, 5 février 2023)

    Il n’y a aucun doute : l’opposition à la retraite à 64 ans est unanime dans le monde du travail. Non seulement les sondages la mesurent jour après jour, mais plus de deux millions de salariés l’ont exprimée en se mettant en grève et en descendant dans la rue, par deux fois, les 19 et 31 janvier.

    Qu’en dit Macron ? Que ce sera comme ça et pas autrement ! Pour nous lanterner, Borne s’engage à faire « bouger » le texte à l’Assemblée. Ce qu’elle appelle « bouger » consiste à autoriser ceux qui ont commencé à travailler à 19 ou 20 ans, à partir dès qu’ils ont cotisé 43 annuités, c’est-à-dire avant leurs 64 ans. Et il faudrait dire merci ?

    L’autre point est une avancée… dans l’#enfumage : l’#index_senior ne concernera plus seulement les entreprises de 300 salariés, mais celles de plus de 50 salariés. La belle affaire ! Comment continuer de soulever des charges ou serrer des vis quand le dos, les épaules et les articulations ne suivent plus ?

    Ce n’est pas un index qui empêchera le grand patronat de se débarrasser des salariés devenus, à ses yeux, pas assez rentables, soit parce qu’ils sont usés physiquement et moralement, soit parce qu’ils sont mieux payés que les jeunes.

    Le #gouvernement_Borne se moque de nous. Il ne nous laisse pas le choix : si nous ne voulons pas crever au travail ou finir à Pôle emploi, il faut se battre ! #chômage

    C’est la même chose pour les #salaires qui ne suivent pas la flambée des prix. Tant que l’on ne se bat pas, le patronat refuse de les augmenter, et on s’appauvrit. Et c’est comme cela pour tout. Pour se faire payer toutes nos heures, il faut se battre. Pour que l’apprenti ou l’intérimaire soit embauché, il faut se battre. Pour ne pas avoir à faire le travail de deux, il faut se battre. #inflation

    Tant que le #grand_patronat dominera, la lutte contre l’#exploitation et contre les ravages de la loi du profit sur les hommes et la nature sera une nécessité. Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une attaque contre nos #retraites, mais demain, vu l’escalade guerrière en Ukraine, nous aurons peut-être à nous battre pour ne pas faire la guerre.

    Dès maintenant, il est important de dire que nous ne serons pas les bons petits soldats de Macron et du grand patronat. Ni pour la retraite ni pour tous les autres sacrifices qu’ils veulent nous imposer. Alors, mardi et samedi prochains, soyons encore le plus nombreux possible à dire que la coupe est pleine, en faisant grève et en manifestant !

    Tous ceux qui doutaient de l’action collective peuvent se rassurer : les 19 et 31 janvier, le monde du travail a démontré qu’il était capable d’agir et de s’exprimer d’une même voix.

    Les #grèves ont touché un très grand nombre d’entreprises du privé ainsi que la fonction publique. Les cortèges ont été massifs. Dans des petites villes, les manifestations du 31 janvier ont rassemblé jusqu’à 20 % de la population. Partout, les rangs se sont grossis de travailleuses et de travailleurs non syndiqués, manifestant pour la première fois de leur vie. C’est la preuve d’un mécontentement profond et partagé.

    Nous avons commencé à transformer ce mécontentement en une force collective, il faut continuer ! Est-ce que nous pouvons gagner et faire reculer le gouvernement ? Oui, si nous parvenons à établir un véritable rapport de force en développant les grèves.

    Les réactions du gouvernement le montrent : les journées de mobilisation ponctuelles ne suffiront pas. Macron et Borne sont en effet prêts à tout, même à la plus grande impopularité. Ce qu’ils craignent, et ce que redoute le Medef, c’est une grève qui prenne et dure dans un secteur, puis deux, puis trois… de sorte que cela paralyse une partie de l’économie et fasse perdre de l’argent à la bourgeoisie.

    C’est ce qu’il s’est passé en 1995, avec la #grève_massive dans le secteur public contre le plan Juppé. Mais même en 1995, pour étendre la grève, il avait fallu que les travailleurs les plus combatifs et déterminés convainquent les plus hésitants. Ce n’est qu’ensuite, en se lançant dans l’action et en mesurant, jour après jour, le nouveau rapport de force que les travailleurs ont réalisé qu’ils pouvaient gagner.

    C’est à cela qu’il faut nous préparer, en discutant et en réapprenant à nous organiser dans toutes les entreprises, dans tous les services, dans tous les ateliers . Aussi unitaires soient-ils, les appels des centrales syndicales ne sont rien si les travailleurs n’en font pas leur combat. Alors, dès mardi, profitons-en pour constituer des équipes de travailleurs combatifs capables d’entraîner les autres ! Profitons de cette journée pour discuter entre nous, nous réunir en assemblées générales, formuler nos #revendications, qui vont bien au-delà des retraites et préparer la suite !

    #grève_générale #réforme_des_retraites

  • La Lutte de Classe n°9, #Barta, 5 février 1943

    Côte à côte avec les hommes, LES FEMMES TRAVAILLEUSES DOIVENT PASSER A L’ACTION CONTRE LES DEPORTATIONS ! L’arme de la grève doit être utilisée contre les rafles d’ouvriers !

    https://www.marxists.org/francais/barta/1943/02/ldc09_020543.htm

    Subitement, la bourgeoisie redécouvre les qualités professionnelles de la femme. La femme que le #régime_de_Vichy a profondément humiliée par des mesures consacrant son « infériorité » sociale (statut de la femme mariée, etc...), figure de nouveau en première page des journaux, non pas au foyer conjugal parmi les casseroles (vides) et la marmaille (affamée), mais derrière la machine, à l’atelier, où elle fait montre d’une habileté toute particulière.

    Après la débâcle de juin 1940, la bourgeoisie entreprit d’empêcher la lutte commune des exploités contre le capitalisme fauteur de guerre et de misère, et de désunir les travailleurs. Disposant de toutes les ressources du pouvoir policier, elle pourchassa les « étrangers », mit au ban de la société les « Juifs » (en détournant la colère des masses contre un supposé « capitalisme juif » la bourgeoisie protégeait ainsi les capitalistes en chair et en os avec ou sans religion) et, pour diviser ouvriers et ouvrières, chassa la femme au foyer.

    D’où viennent ces alternatives de mépris et d’engouement pour la femme de la part des organes capitalistes ? Que se cache-t-il derrière ?

    Toujours un but d’#exploitation économique.

    Engagé dans une lutte à mort pour étendre toujours plus sa domination, le capitalisme impérialiste (c’est-à-dire la domination de l’Etat et de toute la vie sociale par le grand capital) provoque des changements brusques et profonds dans la vie des peuples. #Chômage complet ou #travail_forcé pour toute la population, esclavage familial ("retour au foyer") ou dispersion de toutes les familles, tels sont maintenant les effets de la domination de la bourgeoisie. Vichy déporte les hommes en Allemagne pour y travailler au sauvetage du capitalisme européen contre l’Union Soviétique et veut que la femme les remplace dans les usines en France, pour la même besogne : fabriquer des engins de mort.

    Si les capitalistes sont prodigues de louanges sur l’habileté et même sur la supériorité dans certains cas du travail de la femme, c’est que l’ouvrière continue à être, à travail égal, moins payée que l’ouvrier.

    Les femmes (de même que les jeunes), sont plus que jamais surexploitées par la bourgeoisie. Et dans la situation actuelle, les conséquences de l’insuffisance des salaires sont d’autant plus graves pour la femme, qu’exploitée à l’usine, elle doit continuer son travail de ménagère, terrible esclavage surtout quand il faut soigner enfants et mari. Et, parmi les travailleuses les plus mal payées, la famine appelle la prostitution, suprême exploitation de la femme.

    La femme travailleuse ne doit pas accepter avec résignation la double exploitation que lui impose le capitalisme, en tant qu’ouvrière et en tant que ménagère. Les ouvrières entreront également dans la lutte pour mettre fin à la situation de plus en plus intolérable que leur crée le régime bourgeois pourrissant.

    Il faut faire le premier pas en commençant une action résolue basée sur la grève, pour l’amélioration des salaires et pour la revendication du salaire égal à travail égal pour tous les ouvriers sans distinction d’âge et de sexe. Lier cette lutte à celle des ouvriers contre la #déportation pour la guerre contre l’URSS, voilà le premier moyen d’unifier tous les exploités contre les exploiteurs et faire échec aux plans de guerre impérialistes.

    Autrefois la lutte de la femme pour l’égalité juridique et politique rencontrait l’incompréhension ou même l’hostilité des ouvriers les plus arriérés. Mais le régime policier de Vichy a réalisé la plus complète égalité politique de l’homme et de la femme, en les écrasant tous les deux. Ensemble, ils doivent lutter pour la reconquête des droits de la classe ouvrière (liberté de réunion, de presse, droit de grève, etc.) y compris le droit de vote pour les deux sexes à partir de 18 ans (peut-être à partir de 17 ou même de 16 ans puisque la bourgeoisie considère qu’à cet âge-là un jeune homme peut devenir chair à canon et qu’une jeune fille peut se marier et avoir des enfants).

    Pour lutter avec succès pour ces revendications la classe ouvrière doit s’organiser. Les organisations de lutte (économiques et politiques) du prolétariat doivent être basées sur la plus complète égalité de devoirs et de droits entre l’homme et la femme dans tous les domaines et pour toutes les tâches quelles qu’elles soient.

    Sous le régime capitaliste, qui a pour base la famille en tant que petite entreprise économique individuelle, l’égalité réelle et complète de la femme dans la société (égalité de charges et de droits) n’est pas possible. Libérer la femme, seule le peut la société socialiste qui libère la famille de l’esclavage économique en transformant les charges individuelles en charges sociales : maternités, crèches, jardins d’enfants, restaurants, blanchisseries, dispensaires, hôpitaux, sanatoria, organisations sportives, cinés, théâtres, etc..., la société bourgeoise connaît tout cela, mais dans quelle mesure et dans quel but ? Hôpitaux, maternités, restaurants, etc... doivent seulement entretenir, dans la mesure strictement indispensable à la production capitaliste, l’efficacité de la main-d’œuvre (assurances sociales, etc...). Théâtres, cinés, organisations sportives, etc... tout cela n’est pas destiné à rendre la vie heureuse et à instruire, mais à abrutir et à maintenir les masses sous la domination de l’idéologie bourgeoise. Quelles que soient les améliorations conquises, la grande majorité des femmes croupira toujours tant que les moyens de production appartiendront à la bourgeoisie. Ce n’est que quand la #classe_ouvrière sera la maîtresse de ses instruments de production et de répartition et quand la femme prendra part à leur administration et au travail dans les mêmes conditions que tous les membres de la société travailleuse, que ses qualités pourront s’épanouir librement et harmonieusement.

    La Quatrième Internationale attire tout particulièrement l’attention des femmes travailleuses sur le fait que le seul pays où la femme ait réalisé le maximum d’égalité c’est l’URSS, c’est-à-dire le pays qui s’est développé par la révolution prolétarienne d’Octobre 17. Elle attire également l’attention des ouvriers sur le fait que sans l’entrée en lutte à ses côtés des ouvrières le prolétariat ne pourra jamais vaincre la bourgeoisie.

    Pour améliorer les #salaires et les conditions de vie, vive l’union de lutte de l’ouvrier et de l’ouvrière ! A travail égal, salaire égal ! Egalité juridique pour la femme : à bas les statuts de la femme mariée ! En s’opposant par la #grève à ce que les ouvriers soient déportés pour la relève impérialiste contre l’#URSS, les ouvriers et les ouvrières commenceront la lutte qui mettra fin à la guerre impérialiste, au régime de misère et d’oppression, la lutte qui nous mènera au gouvernement ouvrier et paysan, le gouvernement des travailleuses et des travailleurs !

    #collaboration #impérialisme #révolution_russe #lutte_de_classe #droits_des_femmes #lutte_des_femmes

  • Réforme des #retraites et de l’assurance-chômage : deux faces d’une même pièce | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/010223/reforme-des-retraites-et-de-l-assurance-chomage-deux-faces-d-une-meme-piec

    C’est là que la #réforme des retraites entre en cohérence avec celle de l’assurance-chômage. Elle participe de la #contrainte qui sera imposée sur les demandeurs d’emploi, futurs retraités ou non. En terme macroéconomique, elle permet de maintenir une « armée de réserve » qui fait pression à la #baisse sur les $salaires. Cette pression s’exerce d’ailleurs moins par la quantité de main-d’œuvre que par l’acceptation forcée des bas salaires.

    On peut ici le résumer aisément. La salariée (ou le salarié) qui aura perdu son emploi après ses 60 ans se retrouvera avec des droits au chômage réduits et un parcours allongé avant sa retraite. La pression sera donc plus forte pour qu’elle (ou il) accepte le premier emploi disponible, y compris le plus pénible ou le plus mal payé, puisque l’enjeu est ici de survivre jusqu’à la pension. Ce qui, en passant, exerce une pression sur les emplois disponibles pour les autres générations, rendant les augmentations de salaire et les améliorations des conditions de travail moins urgentes.

    En cela, la réforme répond à deux des principales préoccupations du moment du capital. La première est celle de résister à toute demande de hausse salariale, alors que le taux de chômage recule. La seconde est de faire en sorte que les travailleurs acceptent les emplois proposés, qui sont souvent pénibles et mal payés. Ces deux préoccupations peuvent se résumer en une seule : le capitalisme contemporain est un #capitalisme de bas régime, avec des gains de #productivité faibles, voire négatifs.

    Dans ce cadre, les #emplois sont à la fois abondants et nécessairement mal rémunérés et avec des conditions de #travail détériorées. Dès lors, les deux problèmes se posent immédiatement : la préservation des #profits suppose une résistance à toute revendication d’amélioration des conditions de travail et des #salaires. Mais cette réalité même rend peu attractifs les emplois proposés, ce qui peut conduire à des manques de main-d’œuvre dans certains secteurs. C’est là tout le paradoxe de ce plein-emploi en trompe-l’œil que nous promet l’actuel système économique.

    La seule solution à ce problème est alors la #contrainte : il faut obliger les travailleurs à accepter l’état existant de l’emploi et, pour cela, il faut faire pression sur ses conditions de subsistance. C’est absolument la fonction des trois réformes mises en œuvre depuis 2020 par le chef de l’État. Durcir les conditions d’accès et d’indemnisation à l’assurance-chômage, et rendre plus difficile l’accès à la retraite conduit alors à vouloir discipliner le monde du travail dans l’intérêt du capital. Il permet d’exonérer ce dernier de toute réflexion sur le contenu des emplois qu’il crée.

    Derrière les boniments se cachent bien la #guerre sociale et la #violence de #classe.

  • Salaires : les grandes institutions du capitalisme à l’offensive.

    Sous prétexte de faire redescendre l’#inflation — une bataille dans laquelle selon Les Échos, elles « ont jeté toutes leurs forces » —, les #banques_centrales veulent « absolument éviter que ne se déclenche le cercle vicieux prix-#salaires ».

    Tout faire, autrement dit, pour que, face à la baisse du pouvoir d’achat, les entreprises continuent de pressurer leurs salariés et, à tout prix, évitent d’augmenter « massivement leurs salariés ».

    Problème : les employés des banques centrales elles-mêmes, bien placés pour comprendre les effets de l’inflation galopante sur leur pouvoir d’achat, veulent des augmentations de salaire.

    Les dirigeants des instituts monétaires se retrouvent donc face à un insoluble dilemme. Ils peuvent difficilement accorder à leurs équipes les hausses de salaires qu’ils exhortent les autres acteurs à éviter. Un « faites ce que je dis, pas ce que je fais » qui mettrait à mal une crédibilité déjà fragilisée par l’incontrôlable flambée des prix.

    Les Échos sont donc un peu inquiets. Et de rappeler :

    La seule #grève qu’ait connue la #BCE - en juin 2009 - avait duré une heure et demie. Quelque 200 #manifestants avaient frappé sur des tambours et interpellé #Jean-Claude_Trichet, alors président de l’institution, sur sa politique salariale. 8 ans plus tard, une grève de 4 jours avait mobilisé les employés de la Banque d’Angleterre pour la première fois depuis 50 ans. Il n’y a que la Banque du Brésil qui ait connu un conflit dur - trois mois de débrayage fin 2022 - sans pour autant que les salariés n’obtiennent gain de cause.

    Pendant ce temps-là :

    Selon Bloomberg, le salaire du président de la #Fed, #Jerome_Powell, devrait progresser de 4,1 % à 235.600 dollars. Même hausse pour #Christine_Lagarde (#FMI), qui verra ses émoluments passer à 445.000 euros.

    #capitalisme #profit #parasitisme #augmentation_de_salaire

  • Ce mardi 31 janvier, tous en grève et en manifestation ! | #éditorial des bulletins d’entreprise #LO (23 janvier 2023)

    Après les grèves et les #manifestations massives du 19 janvier, celles du 31 doivent encore faire monter la pression sur le gouvernement et le grand patronat. Cela dépend de chacun d’entre nous .

    Quels que soient les métiers, les statuts et les secteurs professionnels, le ras-le-bol est général. Le 19 janvier, il s’est exprimé à l’échelle du pays, dans le privé comme dans le public, dans les petites entreprises comme dans les grandes.

    Le #recul_de_l’âge_de_la_retraite n’est qu’un aspect de ce ras-le-bol. Les salaires restent au centre de toutes les préoccupations. Malgré la flambée des prix, plus de 12 % pour les produits alimentaires, les augmentations salariales dépassent rarement les 4 %. Comment ne pas être écœuré quand on voit, dans le même temps, les profits crever les plafonds ? #inflation #salaires

    Et puis, il y a, bien sûr, les #conditions_de_travail. Partout, dans les usines, les bureaux, les hôpitaux… elles deviennent plus dures, avec du sous-effectif permanent, une #flexibilité et une #précarité de plus en plus grandes. Et aujourd’hui, #Macron s’attaque à nos retraites. Eh bien, la coupe est pleine !

    Mais puisque cette attaque des retraites nous concerne tous, elle nous permet d’exprimer notre ras-le-bol d’une même voix. Alors, exprimons-le en dehors de l’atelier, du service et de l’entreprise ! Transformons-le en une contestation commune ! #réforme_des_retraites

    Le bras de fer sur les retraites pose les problèmes fondamentaux du monde du travail. À qui doivent profiter les richesses que nous contribuons tous à créer ? À ceux qui nous exploitent au prétexte qu’ils ont apporté les capitaux ? À une poignée de milliardaires prêts, avec le gouvernement, à pourrir la vie de millions de travailleurs en leur volant une partie de leur retraite pour accumuler quelques milliards de plus ? Il ne faut pas l’accepter ! #grande_bourgeoisie #capitalisme #parasitisme

    Où allons-nous si nous continuons de nous plier aux diktats des politiciens et de la #bourgeoisie qui dirigent aujourd’hui ? Que ce soit sur le plan économique ou politique, toute la société évolue dans un sens catastrophique.

    La #recherche_du_profit, la #concurrence et la #spéculation agissent comme des rouleaux compresseurs, provoquant le saccage des services publics et toujours plus de crises .

    Plus grave encore, il y a les bruits de bottes qui se rapprochent avec l’escalade guerrière en cours en #Ukraine.

    Il suffit de voir comment Macron veut passer en force sur les retraites pour comprendre qu’il ne nous demandera pas notre avis pour entrer en guerre. Et pour acheter des missiles, des chars d’assaut et des avions de combat, il ne manquera pas d’argent. Le gouvernement a déjà porté le budget militaire à 413 milliards, soit 100 milliards de plus sur sept ans ! S’il y a la guerre, le gouvernement ne nous volera pas seulement deux ans de retraite, il volera les 20 ans de la jeunesse qu’il enverra au combat.

    Plus d’#injustice, plus d’#inégalités, plus de guerres, voilà ce que les capitalistes et leurs serviteurs politiques nous réservent, à nous et à nos enfants !

    La voie à suivre est là, devant nous. C’est de reprendre le chemin de la #lutte_collective et de la #solidarité_ouvrière. C’est de nous battre pour que la société ne soit plus gouvernée par les intérêts des capitalistes, l’#exploitation, la guerre économique et la suprématie de quelques-uns sur le monde entier.

    Il n’est jamais facile de se lancer dans le combat, surtout dans un combat dont on sait qu’il sera long. Car il ne suffira pas d’un ou deux jours de manifestations : le seul moyen de faire reculer le gouvernement est de le confronter à des grèves qui se multiplient et deviennent contagieuses.

    Le 19 janvier, des centaines de milliers de travailleurs ont découvert ou redécouvert la force du nombre et l’unité du monde du travail. Plus nous serons nombreux mardi, plus nous reprendrons confiance en nos forces collectives, et plus notre camp gagnera en combativité et en détermination.

    Au soir du 31, les #confédérations_syndicales annonceront un calendrier de mobilisations, suivant leur propre logique. Et des syndicats, dans plusieurs secteurs, appellent déjà à des grèves reconductibles. C’est dans ce sens-là qu’il faudra aller pour espérer renverser le #rapport_de_forces.

    Mais quels que soient les appels syndicaux, c’est à chacun d’entre nous de faire vivre la mobilisation, d’apprendre à l’organiser et à la contrôler. Une chose est sûre, pour l’emporter, il faut réussir à mettre toutes nos forces dans ce combat. Ensemble, montrons-leur que nous pouvons, nous aussi, mener la #lutte_de_classe, mettre cette réforme en échec et nous faire respecter !

  • Inflationsrechner - Inflation und Kaufkraft berechnen
    https://www.finanzen-rechner.net/inflationsrechner.php
    Si tu veux comparer les revenus de papa en 1980 avec tes revenus actuels voilà l’outil parfait. Pour l’Allemagne le calculateur connait tous les taux d’inflation officiels.

    Mit dem Inflationsrechner können Preissteigerung und Kaufkraftverlust anhand historischer Daten oder für beliebige Eingaben berechnet werden. Zur ausführlichen Anleitung.

    Neu: Jetzt mit historischer Inflation bis 2023.

    #histoire #travail #Allemagne #salaires

  • Google annonce la suppression de 12 000 emplois dans le monde – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/economie-numerique/google-annonce-la-suppression-de-12-000-emplois-dans-le-monde-20230120_LK
    https://www.liberation.fr/resizer/HTiOpW0DZ3l7TeByXtSd6PIoZPo=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(1021x1102:1031x1112)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/VLNJLPA2BFAZRCTWOT7U4IXVL4.jpg

    En virant plus de 5 % de ses employés, Microsoft compte « faire plus avec moins ». Meta, maison mère de Facebook, a quant à elle annoncé en novembre retirer 11 000 salariés de sa liste d’amis, soit 13 % de ses emplois. Peu de temps après, Amazon a fait tomber le couperet en révélant 18 000 licenciements. Et que dire de la violente purge menée par Elon Musk chez Twitter ? Interviewé par Libération en novembre 2022, l’analyste Diego Ferri, directeur de la stratégie d’EY Fabernovel, entreprise spécialiste du conseil en transformation stratégique, annonçait : « Nous arrivons à la fin d’un cycle d’innovation ».

    Une innovation qui, chez Google, est depuis quelques mois parfois sacrifiée sur l’autel de la réduction des coûts. En septembre, l’entreprise a révélé qu’elle ne développerait plus d’ordinateurs Pixelbook. En outre, rien que mercredi, elle a fini d’enterrer Stadia, son équivalent Netflix du jeu vidéo.

    • Amazon : 27 000 licenciements en deux mois
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/03/23/amazon-27-000-licenciements-en-deux-mois_567774.html

      #Amazon, le géant du commerce en ligne dont le PDG est #Jeff_Bezos, a annoncé le #licenciement de 9 000 employés supplémentaires. En janvier, il avait déjà jeté à la rue 18 000 salariés, soit au total 27 000 travailleurs en deux mois.

      En février, Amazon avait pourtant annoncé des ventes en hausse de 9 %, un chiffre d’affaires de 137,4 milliards de dollars et un bénéfice net doublé à 14,3 milliards de dollars. Cette entreprise, qui avait eu un développement exceptionnel durant le ­Covid, a vu entre fin 2019 et fin 2021 son nombre de salariés passer de 800 000 à 1,6 million, en faisant le deuxième employeur du monde. Mais aujourd’hui les perspectives dans le domaine de la high-tech seraient moins bonnes – une « incertitude économique quant à l’avenir proche » d’après Amazon. Et dans le secteur, 503 entreprises ont annoncé le licenciement de 139 000 salariés depuis le début 2023, Amazon bien sûr mais aussi #Google, #Paypal, #Yahoo, #Twitter, etc.

      Alors, pour Bezos, ces #licen­ciements sont un message envoyé aux investisseurs pour indiquer qu’il y a « un pilote dans l’avion » et qu’ils peuvent continuer à investir sans crainte dans son entreprise. Pour Bezos, qu’il y ait 10 000, 20 000 licenciements ou plus peut-être dans les mois qui viennent, ce n’est rien ; mais pour tous ces #travailleurs c’est un drame. D’autant plus que c’est sur leur travail et celui de tous les salariés d’Amazon, dans des conditions dénoncées partout et pour des #salaires de misère, que Jeff Bezos, devenant l’homme le plus riche du monde, a construit sa fortune. Estimée à 100 milliards de dollars, que ne sert-elle pas à maintenir les emplois chez Amazon ?

      #licenciement_de_masse

  • Retraites : la guerre est déclarée ! | #éditorial des bulletins d’entreprise #LO (9 janvier 2023)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/retraites-la-guerre-est-declaree-466960.html

    Le nouveau chantier de #démolition des #retraites est officialisé ce mardi. Mais on sait déjà que Macron et Borne ont décidé de faire tomber le couperet à 64 ans, avec l’augmentation accélérée de la durée de cotisation.

    En 2019, Macron avait enrobé son attaque de propositions de la #CFDT pour la rallier à sa cause. Cette fois, il a passé un marché avec la droite pour s’assurer d’une majorité à l’Assemblée.

    Alors, c’est sans fioritures. Enterrée, l’histoire des points ! Fini le cinéma autour d’un âge pivot et d’un prétendu choix de l’âge de départ ! Tous les travailleurs devront travailler au moins deux ans de plus, point final. Ceux qui n’y sont pas forcés par l’allongement de la durée de la cotisation y seront contraints par l’âge légal.

    Toutes les confédérations syndicales sont forcées de le reconnaître : la réforme est brutale. Elle frappe de plein fouet le monde ouvrier, ceux-là mêmes qui ont commencé à travailler tôt, font les métiers les plus pénibles, les plus difficiles et les plus mal payés. Et elle sera menée au pas de charge, car Macron souhaite qu’elle s’applique dès la fin de l’été. La génération de 1961 serait donc la première à faire du rabiot.

    Quand le #gouvernement_Borne se pose en sauveur du système des retraites, il ment comme un arracheur de dents. Le #conseil_d’orientation_des_retraites l’a écrit noir sur blanc : le système n’est pas menacé sur le long terme. Il faut dire qu’une bonne partie du sale boulot a été faite par les socialistes, sous le #gouvernement_Hollande. C’est la #réforme_Touraine qui impose aux générations nées après 1973 de cotiser 43 ans.

    Alors, pourquoi un tel acharnement ? Parce qu’il manquerait 10 milliards dans les caisses de retraite, et ce, pendant quelques années. Mais quand il s’agit de trouver 10 milliards pour subventionner le grand patronat, ça ne fait ni une ni deux. Ce n’est pourtant pas l’argent qui manque de ce côté-là.

    Cette année, les actionnaires du CAC 40 vont empocher 80 milliards. Ces 80 milliards sont le fruit de notre travail, mais ils vont aller à ceux qui sont nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, à des rentiers, à des retraités de naissance !

    Tant que nous ne nous faisons pas respecter, tant que notre sort est entre les mains du grand patronat et de ses pantins du genre de Macron, il ne faut pas nous attendre à être traités autrement.

    Ils se moquent de savoir si les ouvriers, les caissières, les infirmières, les aides à domicile ou les techniciens tiendront le coup.

    De plus en plus de travailleurs termineront leur carrière à Pôle emploi, en invalidité ou au RSA. Et ils le savent pertinemment. Mais de leur point de vue, cela fera toujours moins d’argent à sortir que de verser une pension complète. Et ce sera autant de gagné pour arroser la bourgeoisie.

    Encore une fois, ne nous étonnons pas ! #Macron ne gouverne pas pour empêcher les crises ou les guerres. C’est chose impossible dans un système aussi fou que le capitalisme. Il dirige pour faire respecter une de ses lois fondamentales : tout ce qui va dans les coffres forts des exploiteurs – bénéfices, plus-values, dividendes – doit croître toujours et encore. Pour ça, il faut en faire baver toujours plus aux travailleurs, il faut écraser leurs salaires, leur enlever des droits.

    Sans rire, avec cette #réforme, Macron explique préparer l’avenir et assurer 2040 ! Mais l’avenir qu’il nous réserve n’est pas seulement un avenir sans retraite. C’est une société où des spéculateurs peuvent prendre toute la société à la gorge en faisant flamber les prix. C’est une société où la recherche du profit détruit tout : du système de santé à l’approvisionnement en électricité en passant par les transports et l’éducation.

    Et qui sait si dans quelques mois, nous ne serons pas, nous aussi, rattrapés par la guerre et les bombes ? Et là, il ne sera plus seulement question de notre droit à la retraite, mais de notre droit à la vie.

    Non, l’avenir n’appartient pas à ces irresponsables qui sont en train de tout sacrifier sur l’autel de leurs capitaux. L’avenir appartient aux travailleurs et à leurs luttes. Il se joue dès aujourd’hui dans notre capacité à défendre nos #salaires et nos retraites. Et rien n’est joué d’avance !

    Les confédérations prétendent vouloir mener la lutte. Mais le simple fait qu’elles attendent mardi soir pour annoncer ce qu’elles comptent faire montre que leurs dirigeants sont de bien piètres généraux.

    L’essentiel va donc dépendre des travailleurs eux-mêmes. Il faut trouver en nous-mêmes l’énergie et la détermination pour faire reculer Macron.

    Pour l’instant, l’opposition massive à cette attaque n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises au travers des grèves et dans la rue avec des manifestations de masse !

    #confédération_syndicale #riposte #lutte_de_classe #réforme_des_retraites #guerre_sociale #capitalisme #mensonge

    • Retraites : Borne sonne la charge
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/retraites-borne-sonne-la-charge_467540.html

      Mardi 10 janvier 2023, la Première ministre, Élisabeth Borne, a exposé son plan d’attaque contre les retraites. Après avoir reculé à plusieurs reprises, cherché des soutiens dans les directions syndicales, négocié celui de la droite parlementaire, tenté de dorer la pilule aux travailleurs par une propagande mensongère, le gouvernement dévoile ses batteries.

      Dans ce plan, le nombre d’annuités nécessaires pour bénéficier d’une retraite à taux plein sera porté à 43 dès 2027. C’est une accélération de la loi Touraine de 2014 – ministre socialiste d’un président socialiste, faut-il le rappeler – qui avait programmé ce mauvais coup pour 2035.L’âge légal de départ sera de 64 ans dès 2030, au lieu de 62 aujourd’hui, et, pour y arriver, il augmentera d’un trimestre par an dès l’automne prochain.

      Ces deux mesures, conjuguées avec la baisse de la durée d’indemnisation du chômage et au fait que les patrons licencient les travailleurs trop âgés et trop fatigués, vont en pousser des millions vers la misère. En effet, aujourd’hui, la moitié des travailleurs qui arrivent à l’âge de la retraite sont au chômage, en maladie ou en invalidité. Ceux-là, ceux qui ont eu les travaux les plus durs, seront les plus touchés. Ils risquent de passer des années au RSA en attendant de toucher, à 64 ans, une pension amputée. De plus, lier la retraite au fait d’avoir eu une carrière complète garantit une décote généralisée. Qui donc n’aura jamais connu de période d’interruption d’activité ?

      La machine à mouliner les retraites, déjà souhaitée par Rocard et Mitterrand, inaugurée par Balladur en 1993 et poursuivie sous tous les présidents et tous les Premiers ministres, devrait donc faire un tour de plus. Borne y ajoute ce mépris particulier, cet aplomb antiouvrier caractéristique des macronistes. La décote serait annulée à condition de partir en retraite à 67 ans, car c’est ainsi que Borne « pense aux femmes et à ceux qui ont des carrières hachées ». Des millions de mères de famille, ouvrières d’usine, travailleuses du nettoiement, caissières, aides à domicile… apprécieront, qui devraient donc serrer les dents jusqu’à 67 ans.

      Par souci de justice car, dit-elle, « la justice est le deuxième pilier de cette réforme », Borne exigerait du patronat une contribution supplémentaire. Mais, ne voulant pas augmenter le « coût du travail », elle diminuerait en même temps les cotisations accidents de travail et maladie professionnelle. Faire payer les patrons consiste donc pour elle à se servir dans les caisses de secours des travailleurs ! Et puisqu’elle « ne peut pas se résoudre à ce que le travail puisse abimer tant de nos compatriotes », la Première ministre dit qu’elle va insister sur le suivi médical et créer un fonds de recherche sur le sujet. Ce n’est certes pas ce qui fera peur aux patrons, qui resteront maîtres chez eux, libres de pressurer les travailleurs jusqu’à l’accident, l’invalidité ou pire encore.

      Borne a évidemment glissé dans son discours quelques appels du pied lamentables aux moins regardantes des directions syndicales : des larmes sur la pénibilité, le mystérieux fonds sur la santé au travail, des mesures pour les salariés qui auraient commencé à 16 ans et travaillé sans discontinuer jusqu’à 58 et auraient le droit de partir si leur travail a été assez pénible, etc. Elle a évoqué une pension minimum de 85 % du smic « pour ceux qui ont eu une carrière complète au niveau du smic », ce qui est une condition quasiment impossible à satisfaire. Borne a fini par une gifle aux travailleurs et un clin d’œil démagogique à la droite, en annonçant que les régimes dits spéciaux, sauf ceux des policiers, militaires et pompiers, seraient désormais fermés à tous les nouveaux embauchés.

      Ce projet est la poursuite d’une politique bien connue, une attaque qui s’ajoute à bien d’autres, sur l’emploi, les salaires, la santé, le logement. Mais les travailleurs ont la force de l’empêcher de passer.

  • INFOGRAPHIES. Métro à Paris : visualisez comment l’offre s’est dégradée depuis la crise sanitaire
    https://www.francetvinfo.fr/economie/transports/infographies-metro-a-paris-visualisez-comment-l-offre-s-est-degradee-de
    https://www.francetvinfo.fr/pictures/1va61AmLV3rZCoE-ZLr1ONVItyA/1500x843/2022/12/27/63aaa6c6a979a_bazar-transports-07.png

    Métro à Paris : visualisez comment l’offre s’est dégradée depuis la crise sanitaire

    La qualité des services dans le métro parisien s’est fortement détériorée depuis deux ans, et plus particulièrement depuis la rentrée de septembre.

    Sur les quais bondés du métro parisien, l’exaspération des usagers est quotidienne. Les rames saturées de passagers défilent, notamment sur les lignes 8, 12 ou 13. Et la réduction de la fréquence des métros est largement dénoncée ces dernières semaines par des voyageurs d’autant plus agacés qu’ils subissent, depuis dimanche 1er janvier, l’augmentation de 12% du prix de l’abonnement mensuel du passe Navigo, qui permet de circuler dans tous les transports en commun d’Ile-de-France.

    De fait, le service dans le métro parisien est fortement dégradé depuis la rentrée de septembre : 17,2% de l’offre n’a, par exemple, pas été réalisée en octobre, selon les calculs de franceinfo effectués à partir des données de ponctualité publiées par Ile-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité publique chargée de gérer l’organisation des transports dans la région et dirigée par Valérie Pécresse. Ce chiffre prend en compte l’effet cumulé de l’offre allégée par IDFM par rapport à l’offre pleine d’avant-Covid (fin 2019) et non réalisée par la RATP.

    Le mécontentement des usagers est-il légitime au regard des chiffres relatifs à la fréquence des métros parisiens ? Dans quelle mesure traduisent-ils une dégradation de l’offre ? Et quelles sont les raisons de ces difficultés ? Franceinfo détaille, à l’aide de deux graphiques, pourquoi le métro parisien n’est plus sur de bons rails.
    Des perturbations en pagaille

    Premier constat : depuis la rentrée de septembre 2022, les messages d’incidents de la RATP se sont multipliés. Le compte Twitter @METROQualite, créé par un ingénieur habitué de la ligne 8, les a recensés. Il a mis en place un programme qui dénombre les incidents et les perturbations quotidiennes sur les lignes de métro à partir des données disponibles sur le site Info Trafic de la RATP.

    Entre le 30 novembre et le 27 décembre, il y en a eu plusieurs centaines : des difficultés d’exploitation (210 incidents), qui concernent les problèmes d’aiguillage ou encore le déclenchement d’un signal d’alarme à bord d’une rame, les bagages oubliés (73), les personnes sur les voies (62) et les malaises de voyageurs (62).
    [Temps de perturbation moyen relevé par ligne de métro à Paris]

    Parmi les lignes de métro les plus touchées figurent la 12, la 8, la 7 ou encore la 9. La ligne 12 a compté en moyenne 5 heures et 56 minutes de perturbations sur ses 19 heures de fonctionnement quotidien. Quant à la ligne 8, dont les images de quais bondés ont inondé les réseaux sociaux ces dernières semaines, on compte en moyenne 5h40 de perturbations quotidiennes.

    De son côté, la RATP se dit « pleinement consciente des difficultés rencontrées par les voyageurs franciliens. Face à cette situation inédite, nous sommes pleinement mobilisés et nous déployons des moyens importants afin d’assurer une offre de service conforme à nos objectifs et à notre qualité de service ».
    De moins en moins de rames sur plusieurs lignes

    Par ailleurs, entre 2019 et 2022, le nombre de passages des métros a largement diminué. La fréquence est, en moyenne, 1,4 fois plus faible qu’en 2019, avant la crise sanitaire liée au Covid-19, sur l’ensemble du réseau. Mais ce chiffre varie fortement selon les lignes. À titre d’exemple, en trois ans, la fréquence des rames de la ligne 12 a été divisée de moitié. Elle est passée de 2’09’’ à 4’20’’, selon les calculs de franceinfo effectués à partir des bulletins de ponctualité publiés par IDFM chaque mois (le dernier date du mois d’octobre).

    Pour la ligne 11, le manque de métros se fait moins ressentir mais l’écart est tout de même important (de 1’41’’ en 2019 à 3’07’’ actuellement). Même constat sur la ligne 3 où un métro passe, en moyenne, toutes les 2’41’’, contre 1’38’’ en 2019. Sur l’ensemble des autres lignes, la qualité du service s’est également dégradée entre la période qui a précédé la crise sanitaire et aujourd’hui.
    [Temps de perturbation moyen relevé par ligne de métro à Paris]

    Alors comment expliquer des temps d’attente aussi élevés ? « Il y a un effet domino », explique Marc Pélissier, président de l’association des usagers des transports (AUT-Fnaut) en Ile-de-France. Dans un premier temps, IDFM avait abaissé sa demande de trafic auprès de la RATP pour l’adapter à la faible fréquentation des métros durant l’épidémie de Covid-19. Concrètement, elle a demandé à la régie d’Ile-de-France de mettre sur les rails moins de métros qu’en 2019, excepté pour les lignes 4, 7, 8, 9, 13 et 14 (cette dernière étant automatisée).
    La fréquentation à un niveau quasi similaire à l’avant-Covid

    Sauf qu’entre-temps, la fréquentation est revenue à un niveau quasiment similaire à celui de l’avant-crise sanitaire. Depuis octobre 2022, la fréquentation des transports en commun franciliens est même remontée à 90% de celle de 2019 en moyenne, chiffre la RATP auprès franceinfo.

    Si la réduction du nombre de rames a permis à la région de réaliser des économies nécessaires, elle a aussi provoqué la surcharge du trafic et donc des rames. « La remise de l’offre à 100% n’a été décidée que le 7 décembre sur demande de Valérie Pécresse lors du dernier conseil d’administration d’IDFM », dénonce le président de l’AUT. « La remise en place de l’offre pleine a été décidée trop tardivement », juge également David Belliard, adjoint EELV à la maire de Paris et vice-président d’IDFM.

    À cela s’ajoute un facteur essentiel : la pénurie de conducteurs, officiellement constatée par IDFM début novembre. « Cette situation, exceptionnelle, due aux difficultés de recrutement et à un fort taux d’absentéisme, n’est pas propre à l’entreprise et concerne à différentes échelles l’ensemble des opérateurs de transport en Ile-de-France et en province », se défend la RATP.

    #RATP #urbanisme_région_parisienne #transports #services_publics #salaires #conditions_de_travail #pénurie_main_d’œuvre

  • Les attaques pleuvent, préparons la riposte de l’ensemble des travailleurs ! (#éditorial des bulletins d’entreprise #LO du 26 décembre 2022)
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/les-attaques-pleuvent-preparons-la-riposte-de-lensemble-des-travaill

    La #grève des contrôleurs de la SNCF a sans doute gêné de nombreux voyageurs pendant le week-end de Noël et a donné lieu à un déchaînement anti grévistes du gouvernement et des journalistes. On ne les entend pas autant le reste de l’année, quand les retards et les suppressions de train dus aux économies réalisées par la direction de la #SNCF entraînent la galère quotidienne pour des millions d’usagers. C’est que la gêne des usagers, durant ce week-end de fêtes comme le reste de l’année, est le cadet des soucis du gouvernement.

    Face à des #travailleurs en grève, salariés des #raffineries de #Total, #éboueurs, travailleurs des transports ou de #GRDF, le refrain de la « prise d’otage » est un réflexe chez ces dirigeants. Par contre, face à l’envolée du prix du caddie, aux factures d’électricité ou de gaz qui doublent ou triplent, il n’est pas question de prise d’otage, pas plus que quand le patronat fait pression sur les #salaires et les #conditions_de_travail ! Ils choisissent leur vocabulaire selon les intérêts de la #classe_capitaliste qu’ils servent.

    Macron a saisi l’occasion pour dire qu’il faudrait interdire le #droit_de_grève à certaines périodes, au nom du droit à la libre circulation. Comme si ce n’étaient pas les mesures prises par ce gouvernement en faveur du capital qui entravent la liberté de millions de travailleurs de circuler, de se chauffer, de se loger et de vivre dignement !

    Les #contrôleurs ont mille fois raison de se battre. Ils dénoncent non seulement l’aggravation de leurs conditions de travail, mais aussi des salaires insuffisants, malgré des primes qui ne compensent pas des salaires qui démarrent sous le Smic, sautent en cas d’absence et ne comptent pas pour la retraite. Même s’ils l’ont exprimé de manière catégorielle, le problème posé par les contrôleurs est celui de tous les travailleurs aujourd’hui : des salaires qui ne suffisent pas pour vivre.

    L’autre aspect qui reste en travers de la gorge du #gouvernement_Borne comme de la direction de la SNCF, c’est que les travailleurs sont passés par-dessus les directions syndicales. Les contrôleurs ont propagé la grève eux-mêmes, non seulement sur les réseaux, au travers d’un collectif national, mais aussi dans les discussions individuelles et collectives. C’est ce qui a conduit à la démonstration de force du premier week-end de décembre, où 80 % des contrôleurs étaient en grève, puis à la mobilisation du week-end de Noël.

    Le ministre des transports, #Clément_Beaune, s’est insurgé contre ce collectif fait « pour contourner les syndicats ». Les commentateurs ont parlé d’irresponsabilité des grévistes, qu’ils imaginent forcément manipulés, car il est impensable pour eux que des travailleurs du rang, syndiqués ou non, puissent discuter de leurs intérêts et agir sans l’aval des #directions_syndicales. C’est pourtant bien toutes les grèves qui devraient être organisées et contrôlées par les travailleurs eux-mêmes.

    Les syndicats se sont empressés de signer un accord avec la direction, qui promet une prime annuelle de 720 euros et la création de 200 emplois supplémentaires. Dans la foulée, ils ont levé le préavis de grève pour le week-end prochain. Quelle que soit la décision des contrôleurs sur la suite du mouvement, c’est bien leur grève qui a permis d’obtenir ce premier résultat.

    Contre les grévistes, Véran a déclaré : « À Noël, on ne fait pas la grève, on fait la trêve ». Mais les attaques de son gouvernement et du grand patronat ne connaissent pas de trêve et leurs cadeaux pour l’année prochaine sont loin de nous faire rêver.

    Ainsi, le gouvernement a choisi le 23 décembre pour annoncer une nouvelle #mesure_anti_chômeurs : à partir du 1er février, la durée d’indemnisation pourra baisser de 40 % si le taux de chômage officiel ne dépasse pas les 6 %. C’est un moyen de plus de faire pression sur tous les travailleurs pour accepter n’importe quel emploi, à n’importe quelles conditions et pour n’importe quel salaire. S’y ajoutent la #réforme_des_retraites et la volonté du gouvernement d’allonger la durée du travail, ce qui condamnerait nombre de travailleurs, jetés dehors bien avant 65 ans, aux petits boulots et à des pensions de misère. Sans oublier, encore et toujours, la valse des étiquettes et le pouvoir d’achat qui dégringole.

    Des grèves éclatent ici et là sur les salaires. Pour faire reculer le patronat et le gouvernement, qui prennent nos #conditions_de_vie en otage, il faudra une riposte de l’ensemble de la classe ouvrière. C’est en discutant entre travailleurs, en décidant nous-mêmes de nos actions et de notre façon de nous organiser et en contrôlant nos représentants que nous pourrons la bâtir.

    #lutte_de_classe #grève_générale #collaboration_de_classe #Lutte_Ouvrière

  • Non à la grande régression ! #éditoLO du 12 décembre 2022
    https://www.lutte-ouvriere.org/editoriaux/non-la-grande-regression-451487.html

    La #guerre_en_Ukraine menace, à tout moment, de dégénérer en conflit plus large. L’envolée des prix, ahurissante pour l’énergie, force certaines entreprises à s’arrêter (#inflation). Le pays risque d’être plongé dans le noir et, pour l’éviter, le gouvernement prépare des coupures d’électricité. Et quelle est la préoccupation de Macron ? Reculer l’âge de départ à la retraite ! (#réforme_des_retraites)

    Dans la pire des situations, même dépassés par les évènements, ceux qui nous gouvernent utiliseront leur dernier souffle pour s’attaquer aux travailleurs . C’est dans leurs gènes politiques. Pour eux, gouverner, c’est servir les intérêts de la #bourgeoisie et donc imposer des sacrifices aux travailleurs. C’est d’autant plus vrai dans les périodes de crise où la guerre entre les capitalistes pour assurer leurs profits s’intensifie. (#lutte_de_classe)

    Alors oui, malgré les menaces qui pèsent sur la société et sur les classes populaires en particulier, #Macron en rajoute. Après avoir réduit les indemnités #chômage, il veut sabrer dans les droits à la retraite.

    Macron s’est encore donné quelques semaines pour préciser son projet de loi. Mais celui-ci sera présenté courant janvier. Il y aura ensuite quelques semaines de cinéma où l’opposition s’agitera à l’#Assemblée_nationale. Et si nécessaire, le coup de sifflet final sera donné par le #49.3. Tout cela pour une entrée en vigueur de la réforme à l’été 2023.

    Seule l’intervention des travailleurs peut empêcher cette attaque au pas de charge. Pour l’instant, l’opposition massive à ce recul n’est mesurée qu’au travers des sondages. Eh bien, il va falloir l’exprimer dans les entreprises et dans la rue au travers de #grèves et de #manifestations !

    Pour bien des travailleurs, la priorité est de réussir à se chauffer et se nourrir correctement malgré l’envolée des prix. Cela alimente, dans toutes les entreprises, un mécontentement sur les salaires. Il faut le faire entendre et le transformer en un coup de colère général contre la #politique_antiouvrière du #gouvernement_Borne et du #grand_patronat.

    La défense de notre #pouvoir_d’achat et de nos #retraites constitue un seul et même front de combat . C’est parce que les capitalistes n’augmentent pas les #salaires de base, et font, ici et là, diversion avec des primes, que les caisses de retraite ne se remplissent pas.

    Si les femmes étaient payées autant que les hommes, cela ferait rentrer des milliards dans les caisses de retraite. Et si les plus de 50 ans étaient salariés, plutôt qu’écartés par les entreprises, il n’y aurait pas de déficit.

    Rien n’oblige le gouvernement à reculer l’âge de la retraite à 65 ans. Le déficit annoncé des #caisses_de_retraite, 12 milliards en moyenne par an dans les prochaines années, serait facile à combler.

    12 milliards, ce sont les profits que #TotalEnergies a réalisés en six mois . Cela correspond à un petit dixième des profits réalisés par les entreprises du CAC 40 en 2022. Et c’est 6,5 % de la fortune de Bernard Arnault, estimée, cette semaine, à 185 milliards de dollars. Alors, la bourgeoisie a largement de quoi payer les retraites !

    Et ce serait la moindre des choses ! La classe capitaliste s’enrichit par l’#exploitation des travailleurs pendant toute leur vie : cela devrait être à elle de payer intégralement leurs retraites , et non à d’autres salariés, par leurs cotisations, comme c’est le cas aujourd’hui au travers du système par répartition.

    Nous pouvons sauver nos retraites, à condition de nous battre contre le gouvernement, dévoué corps et âme à la bourgeoisie, et contre l’ordre social capitaliste.

    Un pays comme la France n’a jamais eu autant de possibilités pour soigner, nourrir, éduquer, transporter la population, et nous voyons nos #conditions_de_vie reculer dans tous ces domaines.

    Oh, pour les plus riches, la vie est douce et prospère. Ils n’ont jamais de problème d’emploi, de salaire ou de retraite : sans rien faire de leurs dix doigts, ils touchent le pactole en jonglant avec leurs capitaux. Cela leur donne le pouvoir d’occuper tous les postes de commandement dans les entreprises comme dans les institutions.

    Où nous mène la domination de cette #grande_bourgeoisie ? À la régression générale pour l’écrasante majorité des travailleurs. Le plus grave est qu’en imposant son système de #concurrence et sa guerre économique permanente, elle nous conduit aussi à la guerre tout court.

    Alors, les travailleurs doivent affirmer leurs revendications et se battre avec la conviction d’avoir tout à gagner à contester cet ordre social.

    Nous ne sommes pas condamnés à la domination de la bourgeoisie et de ses politiciens. Toute la production de richesses dépend de nous, il dépend aussi de nous de changer la société pour mettre un coup d’arrêt à son évolution catastrophique et guerrière .

  • L’armée britannique en renfort pour remplacer les grévistes des secteurs critiques afp/ami - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/13610635-larmee-britannique-en-renfort-pour-remplacer-les-grevistes-des-secteurs

    L’armée britannique sera appelée en renfort pour remplacer des travailleurs grévistes dans certains secteurs sensibles comme la police aux frontières ou les ambulances, a indiqué jeudi le gouvernement. Le pays est confronté à des débrayages à répétition, dans un contexte d’augmentation du coût de la vie.

    « Ces grèves récurrentes vont perturber tout le monde, et cela inclut notre personnel militaire qui devra, malheureusement, se mobiliser et remplir certaines des fonctions vitales dont nous avons besoin pour que le pays continue de fonctionner », a indiqué à la presse un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.

    Face à la multiplication des appels à la grève dans le transport ferroviaire, la santé, le courrier et la logistique ou encore la police aux frontières, le gouvernement avait déjà prévenu qu’il envisageait de recourir à l’armée.

    « Des discussions sont en cours avec le ministère de la Défense » pour que des militaires remplacent des ambulanciers grévistes, au moment où le système public de santé vit une crise inédite, en particulier dans les services d’urgence, a précisé le porte-parole. Les infirmières seront ainsi en grève deux jours en décembre, une première à l’échelle nationale depuis plus de 100 ans.

    Formation en vue de l’engagement
    Par ailleurs, des militaires sont « en cours de formation » pour soutenir la police aux frontières, a ajouté le porte-parole. Quelque 2000 militaires seraient ainsi en train d’être formés, a précisé la ministre de l’Education Gillian Keegan, jeudi matin sur Sky News.

    Mercredi, le syndicat PCS a lancé un appel à la grève pour les agents de la police aux frontières de plusieurs aéroports britanniques au moment des fêtes de fin d’année, laissant augurer d’importantes perturbations notamment à Heathrow et Gatwick.

    Ce recours à l’armée ne serait pas unanimement apprécié dans les rangs des militaires, selon des informations rapportées par le quotidien The Telegraph.

    Contexte d’inflation
    Ces grèves interviennent par ailleurs sur fond de revendications salariales dans un contexte d’inflation dépassant les 10% qui provoque une sévère crise du coût de la vie.

    Si les négociations ont abouti dans certaines entreprises, elles semblent au point mort dans plusieurs secteurs et le gouvernement a durci son discours ces derniers jours.

    Le Premier ministre Rishi Sunak a promis mercredi de mettre en place de « nouvelles lois dures » pour lutter contre les conséquences des grèves.

    #grève #greve #salaires #Transports #perturbations #luttes_sociales #militaires

  • La méthode de François Ruffin pour reconquérir la classe travailleuse Sébastien Gillard - Solidaire
    https://www.solidaire.org/articles/la-methode-de-francois-ruffin-pour-reconquerir-la-classe-travailleuse

    Depuis 2017, François Ruffin porte à l’Assemblée nationale les voix des travailleurs modestes, comme il le fait à travers ses films et ses livres… Toujours présent sur le terrain, le député-reporter de gauche (France Insoumise, FI) n’a pas sa langue dans sa poche quand il s’agit de défendre la place de la classe travailleuse au sein d’une stratégie de gauche et leurs intérêts face à ceux des ultra-riches. Rencontre.

    Votre nouveau livre s’intitule « Je vous écris du front de la Somme ». Pourquoi ce livre et pourquoi ce titre ?
    François Ruffin . Le 19 juin au soir, lors du second tour des élections législatives, 8 des 17 députés élus dans ma région du Nord de la France, en Picardie, viennent du Rassemblement national (anciennement Front national, parti d’extrême droite, NdlR). De même pour le département du Pas-de-Calais où la moitié des députés élus sont du RN. Dans le département voisin du Nord, c’est pareil… Ces territoires basculent vers l’extrême droite et je crains un abandon de mon camp. Après cette élection, j’entends à gauche des réflexions qui en disent long… « Ces territoires n’auraient jamais adhéré ni à la République, ni à la démocratie. » Pourtant, je viens d’une région ouvrière qui a, pendant un siècle, fourni des bataillons de députés socialistes et communistes à l’Assemblée nationale. Je me devais de réagir.

    _ Debout les Femmes ! Le « road movie parlementaire » de François Ruffin (La France insoumise) arrive en Belgique _ https://www.solidaire.org/articles/debout-les-femmes-le-road-movie-parlementaire-de-francois-ruffin-la-franc

    Je n’ai pas envie de laisser ces gens à l’extrême droite, ce sont les miens. Et puis, la gauche qui perd les ouvriers, ce serait comme perdre son âme. Ce n’est pas seulement un enjeu électoral.
    Vous défendez l’idée que la gauche doit se saisir de la question du Travail et de la dignité au travail… Pourquoi est-ce si important ?
    François Ruffin . Ce qui est ressorti de ma campagne électorale, c’est une division en trois de l’espace social : « nous », les travailleurs modestes ; « ils », ceux qui se gavent sur notre dos ; « eux », ceux d’en bas qui nous pompent.

    C’est le refrain que j’ai entendu pendant toute ma campagne : « Nous, on travaille mais on n’a droit à rien. » Je ne dis pas que j’adhère à ce constat, au contraire, je le mets en lumière pour le combattre. Mais si on ne comprend pas la vision du monde des travailleurs modestes, on ne va pas pouvoir la transformer. La gauche est vue par beaucoup de travailleurs pauvres comme le « parti des assistés ». On va faire du social pour eux mais il n’y aurait rien pour les travailleurs. J’ai eu un témoignage hallucinant : « Je ne peux pas être de gauche parce que je suis pour le travail. »

    François Ruffin : « Dans le ventre de la bête, on peut voir sa fragilité » https://www.solidaire.org/articles/francois-ruffin-dans-le-ventre-de-la-bete-peut-voir-sa-fragilite

    La question, maintenant, c’est : Comment fait-on pour renverser ça ? Comment fait-on pour montrer que le travail en France, depuis 150 ans, c’est nous, la gauche, et pas la droite ou l’extrême droite ?

    Cela correspond aussi à des politiques qui depuis 40 ans, sous l’étiquette de gauche, ont accepté la casse sociale et se demande avec quoi on va réparer ensuite.

    En 2011, Terra Nova, think tank associé au Parti socialiste, sort un rapport éloquent à ce sujet...
    François Ruffin . Oui, il disait qu’il fallait faire l’impasse sur les ouvriers et se concentrer sur d’autres cibles électorales : les jeunes, les quartiers, les descendants d’immigrés, les femmes... Je ne dis pas que ce ne sont pas des gens dont il ne faut pas se soucier mais ce rapport disait de les mettre en avant et d’abandonner les ouvriers. François Hollande (président socialiste de 2012 à 2017, NdlR), à la fin de son mandat, dit que « perdre les ouvriers, ce n’est pas grave. »

    https://www.youtube.com/watch?v=4Qmzre4fu88&feature=emb_imp_woyt

    Cela faisait 30 ans que la gauche abandonnait les ouvriers sans le dire… Là, au moins, il n’y avait plus d’hypocrisie de la part du PS mais je n’ai pas envie que la gauche, en 2022, revienne à la stratégie Terra Nova sans le dire.

    Comment convaincre cette partie de la classe travailleuse ?
    François Ruffin . À la sortie de la pandémie, la gauche française a manqué une bonne occasion pour insister sur l’importance des métiers essentiels, selon vous. Avec la crise du Covid, on a vu que, sans les travailleurs, le pays s’arrête. On demande aux caristes, aux camionneurs, aux manutentionnaires, aux caissières, aux auxiliaires de vie, aux infirmières, aux soignants, aux assistantes maternelles, etc. de poursuivre le travail alors que les autres s’arrêtent.

    Sans elles, sans eux, tout s’écoule. Il n’y a plus un seul rouleau de papier toilette dans les supermarchés et les les personnes âgées, les malades ne sont plus soignées. Cela montre la nécessité de ce travail souvent invisible. Le président Emmanuel Macron dit à ce moment là : « Il faudra se rappeler que le pays tout entier repose aujourd’hui sur ces hommes et sur ces femmes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal. » Il ajoute que les distinctions sociales ne peuvent reposer que sur l’utilité commune, citant la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1789. Je connais bien mon Macron de gauche, il aura duré 30 secondes… (Rires)



    Le gouvernement a ensuite commandé un rapport qui se penche sur l’attractivité des métiers de la deuxième ligne. Les chercheurs ont identifié près de 5 millions de travailleurs indispensable qui doivent continuer à travailler en temps de crise. Les deux experts précisent que ces métiers sont pénibles, qu’ils sont sous payés et que les horaires y sont instables. Malgré ces conditions, ces travailleurs ont davantage que les autres un sentiment d’utilité.

    La conclusion politique de la ministre du Travail à l’époque, Élisabeth Borne, aujourdʼhui Première ministre, c’est de faire confiance au dialogue social pour aboutir à quelque chose d’intéressant… Par générosité, selon elle, le patronat français donnerait des horaires stables, des contrats à durée indéterminée et des salaires augmentés de 30 %. Rien de tout cela ne se produit,… Au contraire, c’est même pire avec l’inflation qui viendra rogner leurs revenus de 3 % car nous n’avons pas l’indexation automatique des salaires pour laquelle je me bats. 

    Vous dites qu’il faut maintenant renouer avec la fierté de classe. Comment faire ?
    François Ruffin . Pendant la campagne présidentielle, on aurait dû mettre en lumières ces salariés, les nommer et leur dire qu’on allait changer leur vie. Le Parti communiste de l’après-guerre a mis en valeur le métallo et le mineur de fond en disant qu’ils allaient reconstruire la France… Nous aurions dû dire pendant la campagne au cariste et à l’auxiliaire de vie que ce sont eux qui tiennent le pays debout mais on ne les a pas évoqué.

    Comment pourraient-ils se reconnaître dans la gauche si on ne parle pas d’eux concrètement ? Il faut dire comment on va construire un horaire stable pour les auxiliaires de vie qui font 2 heures le matin et 2 heures le soir… C’est dans ces secteur-là, chez ces travailleurs modestes, qu’on trouve une grande masse de vote Rassemblement National. Mélenchon (candidat de la FI à la dernière élection présidentielle, NdlR) fait des bons résultats chez les gens qui ont moins de 1 000 euros. Au-dessus, ça va plutôt vers le RN.

    Il faut mettre en avant cette revendication très simple : les travailleuses et travailleurs doivent pouvoir vivre de leur métier. Je pense aussi qu’il ne faut pas laisser la valeur travail à la droite. Il faut construire une fierté du travailleur. C’est un mot actif, pas passif comme « salarié ». La gauche parle du travail comme si c’était une malédiction et des salariés comme des victimes plutôt que comme des acteurs de l’histoire et du pays aujourd’hui.

    Quelle méthode pour aller à la rencontre des travailleurs pauvres dans votre région ?
    François Ruffin . On doit en permanence rappeler que le conflit central de la société, c’est la ligne de fracture que vous avez énoncée : le rapport travail/capital, les petits contre les gros, le bas contre le haut. Pendant la campagne, je disais aux gens de compter jusqu’à trois : pendant ce temps, Jeff Bezos avait gagné 10 000 euros. En trois secondes, le patron d’Amazon gagne autant que Hayat, ma suppléante et accompagnante d’enfants en situation de handicap, en un an. La multinationale américaine ne paye pas d’impôts en France alors que le boulanger du coin va être taxé à 24 %. Quand on dit ça, les gens se disent que l’injustice ce n’est pas le voisin qui ne se lève pas le matin mais plutôt les gros, là-haut…

    Le problème c’est que le capital est peu visible. Avant, les salariés connaissaient leur patron, ils voyaient le château qu’il se construisait à côté de l’usine, sa grosse voiture… Maintenant, Bernard Arnault a sa résidence à Saint-Tropez, une île dans le Pacifique, un appartement à New-York, etc. Ils se sont éloignés de ceux qui travaillent donc il faut reconstruire cette proximité par des images : le yacht de Jeff Bezos qui ne passe pas sous le pont de Rotterdam par exemple. Quand on lit le journal financier Les Échos, on voit que les dividendes n’ont jamais été aussi élevés en France (44 milliards d’euros)… Il faut répéter ces chiffres encore et encore parce qu’ils essayent de les cacher de manière obsessionnelle.


    Pendant des semaines, quatre raffineries de pétrole sur six que compte la France ont été bloquées. Les travailleurs demandaient une augmentation de 10 % alors que les géants de lʼénergie se font des milliards de bénéfices. (Photo by Franck Castel/Abacapress.com)

    La deuxième chose c’est l’universalisation des droits. La gauche doit cesser de construire des droits spéciaux pour les pauvres et les exclus. Il faut étendre le filet social à la jeunesse par exemple mais c’est un droit qui doit être universel. Quand on a fait l’école gratuite, on ne l’a pas seulement fait pour les enfants des gens qui gagnent moins de 1 000 euros/mois. Quand on a fait les pensions ou la sécurité sociale, c’était pour tout le monde, qu’importe ce qu’il y avait en bas de la fiche de paye. Cela permettrait d’éviter les effets de petite jalousie.

    Total a récemment annoncé 2,4 milliards de dividendes alors que la classe travailleuse fait face à la crise… Quelle a été votre réaction ?
    François Ruffin . Il faut dire aux gens que ces bénéfices sont dû à la guerre et au prix de l’essence qui flambe. Il n’y a aucun travail supplémentaire de la part de Total… Je demande aussi simplement aux gens si ils ont été augmentés de 52 %. Ils répondent « non », étonnés, et je leur dis que c’est l’augmentation du salaire du PDG de Total l’année dernière.

    Aujourd’hui, il y a une indécence gigantesque. Un gavage en haut avec les PDG français qui ont doublé leur rémunération l’an dernier et un rationnement en bas, avec les travailleurs à qui on dit de se serrer la ceinture : au niveau des salaires comme je l’ai déjà dit mais aussi au niveau du nombre de postes d’enseignants dans les collèges et lycées, pour les accompagnant d’enfants en situation de handicap, etc.

    C’est ce que je voulais montrer dans mon film Merci patron : l’univers des pauvres et l’univers des riches. Si on ne les juxtapose pas, on ne crée pas de révolte. Il ne faut pas seulement parler de dividendes mais également des 1,3 million de Français qui ont fait appel au Secours populaire pendant le confinement. Dans Merci patron, quand les gens me disaient qu’ils sautaient des repas, j’étais bouche bée, c’était le silence complet dans les salles de cinéma… Maintenant, toutes les semaines, on rencontre des gens qui travaillent et qui se privent de nourriture.

    Il faut mettre en lumière ce gavage en haut et ce rationnement en bas. C’est une pratique courante des dominants que de faire passer les choix politiques comme étant une fatalité naturelle. Il faut mettre en lumière les choix politiques qui sont pris : le gouvernement Macron prévoit une réforme des retraites et l’annonce à la Commission européenne pour pouvoir baisser les impôts de production à hauteur de 8 milliards d’euros, un cadeau pour les grandes entreprises…

    Quelles sont les batailles politiques que vous menez actuellement ?
    François Ruffin . On se bat pour l’indexation des salaires pour faire face à l’inflation, contre la réforme des retraites de Macron et j’essaie aussi de mobiliser sur les conditions de travail des gens. Il y a une force de révolte chez les gens qui ont l’impression de mal faire leur travail : 52 % des Français ont le sentiment de ne pas faire un travail de qualité et d’en être empêchés. Je suis convaincu qu’il faut des emplois qui permettent de vivre sur le plan matériel et qui permettent de se réaliser sur le plan existentiel.

    Je vous écris du front de la Somme
    Éditions Les Liens qui libèrent, 144 pages, 10 euros.

    #François_Ruffin #classe_travailleuse #Assemblée_nationale #gauche #casse_sociale #assistés #terra_nova #ps #macron #dividendes #salaires
     

  • Larmes de patrons - Coup de gueule Le Hollandais Volant
    https://lehollandaisvolant.net/?d=2022/08/04/13/21/07-larmes-de-patrons

     On est pris en otage" : un directeur de parc d’attractions écœuré par les demandes des saisonniers https://rmc.bfmtv.com/actualites/economie/travail/on-est-pris-en-otage-un-directeur-de-parc-d-attractions-ecoeure-par-les-d

    C’est marrant, car quand les travailleurs se sentaient pris en otage par le marché du travail saturé et contrôlé par les patrons, BFM et TF1 n’en parlait pas. Maintenant que le rapport de force a changé, c’est ouin-ouin matin, midi et soir.

    Voyons ça du point de vue d’un employé lambda :

    Ceux qui viennent travailler chez nous indiquent leurs conditions à leur arrivée

    Oui ça s’appelle un contrat : tu vois, le truc dans lequel les deux partis indiquent leurs conditions, puis signent.
    On vous a dit que c’était un truc écrit par les RH et à faire signer par les employés ? On vous a menti. Bye bye, au suivant !

    On paie au Smic mais avec des qualités de travail exceptionnelles.

    Voyons quel est le problème ? Ah oui : les quatre premiers mots de ta phrase.
Parce qu’EDF, Orange, Free, Suez, etc. s’en branlent de l’ambiance à ton travail : ce qu’ils veulent c’est qu’on leur paye les factures. Or, c’est pas une bonne ambiance qu’on paye ça, mais avec une partie du salaire.


    Et comme les prix augmentent mais pas le smic, bah les gens vont là où on paye autre chose que le smic.
… et si t’es obligé de fermer, car tu peux pas faire tourner la boutique, désolé pour toi, mais c’est que ton business pue la merde d’un point de vue économique. C’est tout.

    Il y a une bonne ambiance et ceux qui viennent une première saison, reviennent en général d’année en année

    Visiblement pas, car sinon tu serais pas plus en manque cette année que l’an dernier. Et puis franchement, quand vous les patrons faites des vérifications de références sur un CV en contactant les anciens employeurs, bah nous on fait pareil. Une boîte qui paye pas, ou une boîte où les conditions sont merdiques, ça se sait très vite. Et ça marche aussi dans l’autre sens : une boîte qui est prête à payer pour recruter ça se sait également.

    "Avant de commencer ils demandent des jours de congés. Quand on signe un contrat de travail, ils s’en foutent, ils n’ont aucun devoir. Ils viennent deux jours et ne viennent plus sans prévenir. La personne qui signe un contrat de travail en tant que salarié n’a aucun devoir. Il n’a aucune valeur juridique, les gens font ce qu’ils veulent de leur contrat de travail. On est pris en otage.

    Oui ça s’appelle la période d’essai. Tu sais, le truc que tu utilises (toi et tes potes patrons) pour jarter les employés du jour au lendemain.
Autrement tu racontes absolument n’importe quoi. Le contrat est un contrat pour les deux parties et ça a une valeur, justement.

    La première année, vous êtes payés au Smic. La deuxième vous avez 100 euros de plus et encore 100 euros la troisième.

    Bravo ! au train où vont les choses, ça n’est pas une augmentation, ça, c’est juste le SMIC qui suit l’inflation.

    On a une fidélisation pour ceux qui sont venus une première fois et on l’esprit du travail. Vous avez également plus de responsabilités", explique-t-il.

    On a plus de responsabilités. Ok, donc ça mérite un salaire plus élevé, si ne me trompe pas. Du coup la hausse de 100€ dont tu parles, c’est pour les responsabilités en plus ? la fidélité ? ou ton bon cœur ? Un choix possible parmi les trois.

    Car si tu veux la jouer « chuis sympa, je récompense les fidèles et le travail en plus », c’est 3×100 € qu’il faut donner.

    Mais c’est difficile de donner à un jeune de 16-17-18 ans plus que le Smic alors qu’il ne connaît pas du tout le travail

    Très juste.
C’est pour ça qu’il existe l’intérim et la période d’essai.
De là, l’augmentation c’est pas au bout d’un an qu’il faut la donner : c’est au bout d’une semaine. Tu serais surpris de constater où ça mène de récompenser les efforts.

    Enfin ça c’est si on est un formateur, un chef d’équipe. C’est sûr que si t’es un pingouin qui fait du Power-Point / Excel huit heures par jour dans un bureau sans voir qui fait quoi dans ton entreprise, c’est plus difficile de repérer les bons éléments et les branleurs.

    Le rapport s’est inversé" ", déplore Vincent Humbert.

    You goddamn right !

    Comme j’ai dit, quand les travailleurs gueulaient vous n’avez pas voulu écouter. Vous vous êtes même foutus de nous.

    La fête est finie maintenant : vous partagez ou vous crevez.

    Ah et dernière chose : si vos employés se barrent, c’est généralement qu’ils se barrent ailleurs, parce que ailleurs ça paye mieux. Ils traversent des rues, comme Manu leur a dit de faire, tu vois ?

    Ça veut donc dire qu’il existe des patrons qui eux sont moins cons et payent correctement. Je me répète, mais : vous partagez ou vous crevez. Et si c’est pas possible, je me répète encore, c’est que ton business pue et que t’es pas à la hauteur.

    #salarié #salariat #salaires #intérim #business #France #contrat #rh

  • Inflation : encore une (nouvelle) semaine de hausse ! Olivier Dauvers

    Nouveau pointage du baromètre hebdomadaire A3 Distrib / Dauvers sur les prix d’un panier de 150 majeurs des rayons (ces produits qui fondent la perception d’inflation tant le nombre d’yeux qui se posent dessus est grand !) et conclusion identique aux semaines précédentes : la hausse continue. Le cap des 14 % depuis le 1er janvier est désormais bien dépassé. C’est surtout la régularité qui frappe, comme s’il s’agissait d’un mouvement immuable. Sur les 5 dernières semaines par exemple, l’inflation hebdomaire moyenne atteint ainsi + 0,4 %.

    Source : https://www.olivierdauvers.fr/2022/11/03/inflation-encore-une-semaine-de-hausse

    #inflation #bénéfices #dividendes #économie #en_vedette #crise #capitalisme #pauvreté #salaires #inégalités #politique #finances #prix #economie

  • l’inflation et ses docteurs folamours Les Bons calculs Economiques !

    La crise économique tant attendue arrive, celle de la pandémie commençait à ennuyer tout le monde.

    Inflation par les couts car ce ne sont pas les salaires qui eux n’augmentent pas qui seraient à l’origine de celle ci. Même chose pour les retraites, les prestations sociales . . .

    Les intrants
    Matières premières ? Il n’y a pas de pénuries en cours.

    Mais c’est quoi l’inflation ?
    Inflation par l’écart entre l’offre et la demande ?
    Inflation par les coûts (les hausses de matières premières ?

    Le lien afin d’écouter, de télécharger le podcast de Radio Campus Lille => http://richessem.eklablog.com/l-inflation-et-ses-docteurs-folamours-les-bons-calculs-economiqu
    Attention, cette émission de radio pourrait comporter des contenus sensibles !

    Une inflation systémique du fait du ruissellement monétaire mondial pour tenter de sauver le capitalisme ?

    A propos du nouveau choc entre l’ancien impérialisme nord-américain et le nouvel impérialisme chinois).
    Avec quels impacts ?

    Redistribution des richesses, pauvreté accrue ...
    Quid de la mondialisation dans un tel contexte ? Inégalités ? Ressources ? Guerres ...
    Les marges de manoeuvre des acteurs (macro, comme les Etats ; micro comme les multinationales ... au fait, comment elles vont ces multinationales ?

    Voir l’évolution boursière, et notamment des firmes de tête, qui perdent depuis le début de l’année entre 10 et 75% de leur valeur.

    C’est la guerre à la réalité sauf dans certains médias libres.

    En France, Madame Sandrine Rousseau, est beaucoup moins prompte à s’émouvoir quand les femmes sont quotidiennement agressées et exploitées sur leur lieu de travail, qu’ailleurs.

    A propos de la dernière motion de censure recalée à l’assemblée nationale, 12 député.e.s PS sur 31 ont refusé de la voter, 4 écologistes sur 24 et 6 communistes sur 23, dont fabien roussel, se sont aussi abstenu.

    #inflation #économie #en_vedette #crise #travail #capitalisme #pauvreté #salaires #inégalités #politique #finance #prix #economie #radio

  • L’inflation, c’est quoi ? La crise de l’inflation épisode 1 Décoder l’économie

    https://www.youtube.com/watch?v=YQCMztt6rMo

    La crise économique tant attendue arrive. Cela tombe bien, celle de la pandémie commence à ennuyer tout le monde.

    La crise dont il faut avoir peur aujourd’hui et dont vont nous sauver nos chers décideurs grâce à leurs mesures miracles est celle de l’effondrement économique. La courbe de l’horreur n’est plus celle du nombre de cas positifs, mais celle de l’inflation.

    Nous allons voir dans une série de trois vidéos si la courbe de l’inflation est aussi fiable que celle des tests RT-PCR, et si les mesures économiques de nos dirigeants seront aussi chères et aussi efficaces que les mesures sanitaires.

    Je vous invite à me dire qui est le plus mauvais entre un expert en économie et un expert en santé, moi je n’arrive pas à trancher.

    Nous allons voir dans cette vidéo ce qu’est l’inflation, la manière dont cet indicateur est construit, ses limites, et la différence entre l’indicateur et ce que vivent réellement les gens.

    Dans la deuxième vidéo, nous verrons ce qui cause l’inflation et dans la troisième nous verrons si c’est vraiment « l’inflation » qu’il faut combattre ou s’il vaut mieux l’accompagner, par exemple en augmentant les salaires.
    Merci à Kairospresse pour leur contribution. N’hésitez-pas à les soutenir !

    #inflation #prix #Analyse #économie #Salaires #retraités #retraites #Etat

    • Qui cause l’inflation ? Pas la guerre en Ukraine ! La crise de l’inflation épisode 2 Décoder l’économie

      https://www.youtube.com/watch?v=mDtQNo9QYsM

      Nous avons vu dans la vidéo précédente que, contrairement à la définition du Larousse, l’inflation ne traduit pas la hausse de tous les prix, de tous les produits existants, mais traduit la hausse du prix du panier moyen des Français calculé par l’Insee.

      Le prix de ce panier augmente lorsque certains produits augmentent de prix, pas forcément tous. Nous avons également vu que puisque personne ne consomme la même chose, le panier moyen ne correspond à personne en particulier et donc personne ne ressent la même inflation que son voisin. Par exemple, ceux qui travaillent et doivent prendre leur voiture tous les jours von être beaucoup plus impacté par la hausse du prix de l’essence que les retraités. Retraités qui sont majoritaires chez les votants aujourd’hui en France.

      Dans cet article, nous allons voir quels prix augmentent spécifiquement et pourquoi.
      Nous verrons que, la plupart du temps, les prix ne varient pas tout seul : des décisions politiques ont des impacts majeurs sur les hausses ou baisses de prix, ainsi que des effets d’aubaines de puissants producteurs.

      Comprendre que l’inflation (ou plutôt les hausses de certains prix) ne tombe pas du ciel et est décidée politiquement nous amènera vers le troisième et dernier article de cette série, concernant les solutions à l’inflation

    • Ne combattez pas l’inflation, augmentez les salaires ! La crise de l’inflation épisode 3 Décoder l’économie

      https://www.youtube.com/watch?v=z-meMdyNW7c

      Nous avons vu dans le premier article que, contrairement à la définition du Larousse, l’inflation ne traduit pas la hausse de tous les prix, de tous les produits existants.
      L’inflation est la hausse du prix du panier moyen des Français calculé par l’Insee.
      Le prix de ce panier augmente lorsque certains produits augmentent de prix, pas forcément tous.

      Nous avons également vu que puisque personne ne consomme la même chose, le panier moyen ne correspond à personne en particulier et donc personne ne ressent la même inflation que son voisin. Par exemple, ceux qui travaillent et doivent prendre leur voiture tous les jours vont être beaucoup plus impactés par la hausse du prix de l’essence que les retraités. Retraités qui sont majoritaires chez les votants aujourd’hui en France et donc orientent les choix politiques.

      Dans le deuxième article, nous avons vu que, la plupart du temps, les prix ne varient pas tout seuls : des décisions politiques ont des impacts majeurs sur les hausses ou baisses de prix.
      Parfois la hausse des prix est directement décidée par une loi, comme pour le tabac ou l’énergie, parfois quelques grands groupes se mettent d’accord pour maintenir des prix artificiellement hauts, et s’en mettre plein les poches.

      Le cas de l’essence montre les deux effets à la fois. D’une part, l’Etat fait monter les prix avec notamment la taxe carbone que vont payer les Français qui font le plein, et ensuite se sert de l’argent gagné pour faire des cadeaux fiscaux à certaines entreprises.
      D’autre part, les producteurs de pétroles usent de leur pouvoir quasi monopolistique pour maintenir des prix élevés.

      Dans ce troisième article nous allons voir ce qu’il est possible de faire en cas d’inflation et les conséquences des différentes solutions proposées.

  • Le PDG de Total se dit « fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" » alors qu’il ne s’est augmenté que de 51,7% Par Loïc Le Clerc - Regards

    Pour le mépris, on sait qu’on peut faire confiance à Emmanuel Macron. Désormais, l’indécence a elle aussi un nom : Patrick Pouyanné.

    Depuis le début des blocages des raffineries, c’est la guerre (médiatique) des chiffres : les grévistes sont-ils des privilégiés capricieux ? Total a fait appel à tous porte-flingues, le premier d’entre eux se nommant Dominique Seux, pour faire passer le mot : les ouvriers en raffinerie gagneraient en moyenne 5000 euros brut par mois. On serait plus sur du 3000€ brut mensuel, « pour les postes à haute, très haute qualification » , selon la FNIC-CGT
     


    Les salariés de Total demandent 10% d’augmentation, des investissements dans l’appareil productif et des embauches alors que, en parallèle, ce sont les bénéfices, la rémunération du patron de TotalEnergies ainsi que les dividendes versés aux actionnaires qui font tâche d’huile. Voyez plutôt :
    • 19 milliards de bénéfice au premier semestre 2022
    • 2,62 milliards d’euros de dividendes exceptionnels versés aux actionnaires

    Et le salaire de Patrick Pouyanné ? 5,9 millions d’euros annuel. Et les grévistes et leurs soutiens de marteler que le bougre s’est augmenté de 3 millions en 2021, soit une hausse de 52%. De quoi faire enrager le premier concerné, qui crie à la calomnie sur Twitter :

    « Je suis fatigué de cette accusation de "m’être augmenté de 52%" – voici la vraie évolution de ma rémunération depuis 2017 – elle est constante sauf 2020 car j’ai volontairement amputé mon salaire et ma part variable a normalement baissé avec les résultats de TotalEnergies ».

    Il est vrai que Patrick Pouyanné ne s’est pas augmenté de 52% entre 2020 et 2021, mais de… 51,7%. Il est vrai que cette baisse de salaire en 2020 (-36,4%) l’a fait vertigineusement chuté à la neuvième place du classement des patrons du CAC 40.

    Ou, comme l’a calculé l’économiste Maxime Combes, en cinq ans, Patrick Pouyanné a gagné l’équivalent de 1919 années de Smic net, « soit grosso-modo une année de Smic net par jour ».

    Donc merci au PDG de Total de mettre fin à cette polémique sur son augmentation de 51,7% car, en effet, l’indécence ne se calcule pas à trois millions d’euros près.
     
    Loïc Le Clerc
    #total #économie #richesse #SMIC #indécence #salaires #bénéfices #dividendes

    Source : http://www.regards.fr/actu/article/le-pdg-de-total-se-dit-fatigue-de-cette-accusation-de-m-etre-augmente-de-52

    • 1974, la pénurie d’impôts frappe Total
      https://lesjours.fr/obsessions/total/ep2-rapport-schvartz

      Total criminel climatique », « Total exploiteur des peuples du monde entier »… Ce dimanche, on a entendu pas mal de slogans anti-Total lors de la marche « contre la vie chère et l’inaction climatique » organisée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Faire des compagnies pétrolières un thème de mobilisation politique et sociale est efficace – d’ailleurs, la gauche réclame un référendum d’initiative partagé sur les superprofits de la multinationale française. Mais ce n’est pas très original, ainsi que nous allons vous le raconter en poursuivant notre voyage dans le passé de Total, à partir d’archives historiques inédites.

      S’attaquer à Total, qui s’appelait alors la Compagnie française des pétroles (CFP), c’est ce qu’avait décidé de faire le Parti communiste au milieu des années 1970. Durant quelques mois, le parti dirigé par Georges Marchais tonne ainsi contre le « scandale pétrolier ». Conférence de presse, émission spéciale à la télévision et enfin une journée d’action dans toute la France, le 19 mars 1975, pour « dénoncer le scandale pétrolier et démasquer les profiteurs du gaspillage et du pillage ». Ces derniers, ce sont les patrons des compagnies pétrolières, des « trafiquants » dixit le secrétaire général du PC, qui « devraient être en prison » car ils « trichent avec les prix », sont une « mafia » et « ne paient pratiquement pas d’impôt ». Tout cela avec le soutien d’un gouvernement qui s’en prend aux « petits contribuables » et défend « les milliardaires ».

      https://www.cinearchives.org/Films-447-305-0-0.html
      #scandaaale

  • Les 20 produits star les plus inflationnistes Le web grande distribution - Olivier Dauvers

    Nouvelle contribution totalement exclusive au suivi du phénomène de l’année : l’inflation.

    Toutes les semaines, avec les camarades d’A3 Distrib, nous suivons l’évolution des prix d’un panier de 150 références star (revoir la dernière publication ici). Quels sont donc, parmi ces majeurs des assortiments, les plus inflationnistes ?

    Pour l’essentiel, il s’agit des mêmes marques que lors du pointage précédent (revoir ici). En haut du classement, toujours le blanc de poulet Fleury Michon, à la fois victime de l’augmentation des coûts de production de la volaille mais aussi d’une disponibilité matière pénalisée par les suites de la grippe aviaire. Les 2 produits Charal de notre échantillon payent eux-aussi une relative pénurie de matière. Bref, même s’il y a chaque fois une (bonne) explication, l’inflation pique. Le pire… : c’est pas terminé.

    Quelques exemples :

    Fleury Michon, blanc de poulet +42%

    Charal, l’extra moelleux +38%

    Fruit d’or +36%

    Confiture bonne maman Framboise +33%

    Coquillettes Barilla +29%

    Spaghetti Barilla +26%

    Huile d’olive Puget +25%

    Camembert Le Rustique +23%

    Farine francine fluide +21%

    Beurre président +20%

    Leerdamer original +20%

    #inflation #escroquerie #économie #alimentation #en_vedette #france #crise #capitalisme produits pour la #bourgeoise #salaires #finance #prix #economie #marques #agro-industrie #industrie_agro-alimentaire #industrie_agro-alimentaire  #multinationales

    Source https://www.olivierdauvers.fr/2022/10/10/quels-sont-les-produits-les-plus-inflationnistes