• Le PDG qui a fait passer à 5 500 euros le salaire minimal mensuel dans son entreprise | Big Browser

    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2015/04/15/le-pdg-qui-a-fait-passer-le-salaire-minimal-de-son-entrepris

    Avec une carte : En Norvège, pas de salaire minimum mais des accords de branches, et les plus bas salaires descendent très rarement au dessous de 2 000 euros.

    Je voulais la mettre en commentaire d’un billet ou ce post est déjà signalé, mais son auteur l’ayant bloqué sans doute pour de bonnes raisons, donc pas possible. Je reposte :)

    L’idée lui serait venue après avoir lu une étude qui se penchait sur l’éternelle question : « L’argent rend-il plus heureux ? »

    Dan Price, PDG et fondateur de l’entreprise Gravity Payments, spécialisée dans le traitement de paiement par carte à Seattle, a annoncé en début de semaine une nouvelle qui lui a valu des réactions choquées, puis étonnées et enfin incrédules de la part de ses 120 salariés : il compte faire passer le salaire minimal au sein de l’entreprise à 70 000 dollars par an (66 000 euros, soit 5 500 euros par mois) au cours des trois prochaines années. "Les salaires de 70 personnes vont être augmentés, avec pour 30 d’entre elles un doublement du salaire, rapporte un porte-parole, cité par le New York Times. Jusqu’ici, le salaire moyen au sein de l’entreprise était de 48 000 dollars (45 300 euros, soit 3 775 euros par mois).

    #salaires #cartographie #visualisation #travail

  • Originial. En 1998 déjà, des socialistes voulaient imposer un travail obligatoire aux RMIstes sous peine de radiation... Mais lorsqu’il prône aujourd’hui l’emploi forcé des RSAste, le parvenu N.S n’en dit mot.

    Notre insertion contre la leur ! #CARGO (Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal)
    http://www.ac.eu.org/spip.php?article496

    Le 19 septembre dernier [en 1998, sous #Jospin] à Perpignan, une #manifestation organisée à l’initiative d’#AC ! s’est achevée par une tentative d’occupation du #Conseil_Général des Pyrénées-Orientales, peu avant d’être dispersée par la police. Le Président #socialiste du Conseil Général, Christian Bourquin, avait en effet annoncé vouloir imposer aux allocataires du #RMI du département des heures de #travail_non_rémunérées. (...) Ils nous veulent honteux et soumis nous choisissons l’arrogance et la fierté.
    Non, nous ne pleurnicherons pas pour obtenir des emplois, nous ne supplierons pas les patrons de nous exploiter, nous ne ramperons pas à genoux devant les #employeurs, histoire que les #salaires baissent encore un peu plus. Ce que fait le #travaillisme, c’est propager de la mauvaise conscience pour aiguiser la #concurrence dans l’obtention d’un poste, pour que le travail devienne une lutte de tous contre tous, et ce, pour le seul profit des exploiteurs. Le Workfare ne passera pas par nous, nous ne serons pas les « jaunes » des temps modernes dont les patrons se serviraient à volonté pour briser les grèves, détériorer les conditions de travail et faire baisser les salaires.

    #luttes_sociales #Archives #idéologie_du_travail

  • Changer l’Europe ! - Un « Jobs Act » à la française violerait le #droit du #travail sans créer d’emplois - Libération.fr
    http://leseconomistesatterres.blogs.liberation.fr/2015/04/08/un-jobs-act-la-francaise-violerait-le-droit-du-travail-sans-creer-demplois

    Il est tentant de se prévaloir d’un taux de #chômage record (près de 3,5 millions de chômeurs auxquels on peut ajouter 2,4 millions d’autres demandeurs d’emploi) pour faire passer des réformes rétrogrades pour de bonnes solutions. Le président du #Medef, Pierre Gattaz, s’empressant d’imputer le chômage à un marché du travail trop rigide, propose de flexibiliser davantage le contrat de travail.

    Les prétendants à l’#emploi devraient donc renoncer à leur droit de contester un licenciement futur, accepter une fin de contrat automatique à l’issue d’un chantier, d’une perte de marché, ou quand les carnets de commandes de l’entreprise se désemplissent. Quitte à ce que cette proposition exige que la France dénonce la convention N°158 de l’Organisation internationale du travail (#OIT) interdisant tout licenciement sans motif valable et précis.

    Sans s’émouvoir d’une telle violation du droit international du travail, une quinzaine d’économistes influents, dont Jean #Tirole, titulaire du prix de la banque de Suède, lui emboîte virilement le pas (voir les Echos du 30 mars). Drapés des oripeaux de la science, ils proposent ce qu’ils appellent un Jobs act à la française.

    • les #CDI sont loin d’être rigides puisque plus d’un tiers sont rompus avant la fin de leur première année d’existence.

      Détail méconnu qui montre à nouveau qu’une lecture Juridique (le type de contrat) de la #précarité de l’emploi ne dit pas grand chose. Comme on le sait dans les services, il y a grand nombre de CDI tout à fait précaires (Mac do et autres, grande distribution), le CDI servant d’une part à essayer de fixer la main d’oeuvre, ou tout au moins de la retenir, car #démissionner coûte 4 mois d’#allocation chômage supprimée, d’autres part à disposer d’une main d’oeuvre flexible en interne, avec des salarié-e-s toujours prêts à accepter des « heures complémentaires » pour augmenter un salaire au SMIC horaire à temps partiel.

      Autre fait méconnu qui incite en face à instaurer un « contrat unique » : les #CDD sont plus durs à casser que les CDI, l’ensemble des #salaires de la période sur laquelle porte le contrat étant dû par l’employeur dans ce cas.

  • France 2 fait flamber les salaires - Ma vie au poste - Télérama.fr
    http://television.telerama.fr/television/france-2-fait-flamber-les-salaires,124675.php
    L’effet « Bill Gates entre dans un bistrot » permet de raconter que le pouvoir d’achat des Français est reparti à la hausse et autres billevesées vomitives sur la #compétitivité (mot moderne pour #exploitation sans vergogne qui tend vers l’#esclavage)

    Si la #rémunération d’un patron croît de 169 %, de combien d’ouvriers faut-il geler la paye pour parvenir à une progression des #salaires de 1,4 % en moyenne ? « Cette moyenne cache des #disparités énormes entre les plus bas et les plus hauts salaires, note Eric Heyer, économiste à l’OFCE, interrogé par Le Monde. Or, ce sont généralement ces derniers qui augmentent le plus vite, car ils disposent d’un pouvoir de négociation accru sur le marché du travail. » C’est le cas chez Renault où, pendant que la rémunération du patron explose, les salaires des ouvriers sont bloqués. Et où 8 000 emplois ont été supprimés… Ce qui permet encore de faire croître la moyenne des salaires.

  • La révolte des petites mains de la Silicon Valley
    http://multinationales.org/La-revolte-des-petites-mains-de-la-Silicon-Valley

    La Silicon Valley, siège des géants mondiaux du web comme #Apple, #Google ou #Facebook, est devenue le symbole de l’essor de l’économie numérique, mais aussi de la montée des inégalités et du bouleversement des protections sociales traditionnelles. Le mouvement « anti-Google » de San Francisco, dénonçant l’augmentation des prix de l’immobilier et les expulsions, a fait récemment la une des médias internationaux. Le magazine américain #The_Nation dresse le portrait d’un autre #mouvement_social en pleine expansion (...)

    Actualités

    / #États-Unis, Apple, Google, Facebook, #Libertés_syndicales, The Nation, #salaires, #impact_social, mouvement social, #sécurité_sociale, #droits_des_travailleurs, #conditions_de_travail, (...)

    #syndicats
    « http://www.thenation.com/article/200849/new-silicon-valley-movement-taking-tech-giants »

    • Un mouvement de protestation rare s’est produit mardi à Dubaï. Des #ouvriers asiatiques du bâtiment ont bloqué une rue du centre-ville afin de protester contre des conditions de travail difficiles et un non-respect de leurs droits.
      Vêtus d’une tenue et d’un casque verts, les employés réclamaient des #salaires plus élevés pour leurs travaux sur le « Fountain View » , une résidence construite par la société Emaar Properties, spécialisée dans les appartements haut de gamme. Le complexe offre une vue sur le Burj Khalifa - plus haut gratte-ciel du monde avec 828 mètres - et sur la fontaine de Dubaï.

      Manifestations et autres grèves étant interdites aux Emirats arabes unis, la police de Dubaï a vite déployé ses agents afin de maîtriser les centaines d’ouvriers rassemblés, rapporte le site Arabian Business. Il aura fallu moins d’une heure pour que le différend soit résolu, a indiqué la police de la ville sur Twitter, et, contre toute attente, aucune arrestation n’aura été effectuée.(...)

      De tels rassemblements sont rares en raison du système de #parrainage mis en place pour les #travailleurs_étrangers dans le Golfe persique. Sans la nationalité émiratie, il est impossible de rester vivre légalement sur le territoire, à moins d’avoir un travail, et donc un parrain.

      Les mobilisations des ouvriers de ce chantier reflètent pourtant une réalité qui concerne l’ensemble du territoire : l’écart abyssal de richesse entre les résidents émiratis et les ouvriers asiatiques employés massivement. Ces derniers proviennent principalement du Pakistan, du Nepal, du Bangladesh ou encore de l’Inde, et sont des millions à construire gratte-ciel, centres commerciaux et routes, à travers toute la région. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme Human Rights Watch, ils seraient près de 5 millions de migrants en tout à Dubaï.

      Deux immigrés pour 1 national (?) et de nombreux touristes ; des luttes ouvrières depuis 2007/2008.

      #blocage

      Le stade DUBAÏ du capitalisme, Mike Davis, un article de 2007 qui a précédé (?) la rédaction du livre du même nom
      http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/07/le-stade-dubai-du-capitalisme.html

  • Le ciel des travailleurs
    http://www.greekcrisis.fr/2015/03/Fr0417.html

    Dans un premier temps, durant la soirée du lundi (9 mars), une nouvelle avait été diffusée par les medias, faisant état d’une altercation verbale qu’aurait eu lieu entre Yanis Varoufákis et Wolfgang Schäuble, au soir de l’Eurogroupe. Le ministre des Finances allemand et de l’Europe unifiée... à travers les victimes des génocides économiques en cours et futurs, aurait rétorqué devant son (supposé) homologue grec, que les mesures visant à lutter contre la crise humanitaire sont unilatérales car non chiffrées, et que de ce fait, elles devraient être suspendues (hebdomadaire “To Pontíki”). Source : greek crisis

    • Les exemples ne manquent pas. Eleni est à la fois une victime et une rebelle dans cette guerre, à géométrie très variable. Fait très rare, dans les rayons du supermarché AB, appartenant essentiellement à la maison belge Delhaize, des tracts étaient posés mardi matin (10 mars) sur les articles en rayon, faisant état du cas d’Eleni, une employée, humiliée et ensuite licenciée par la direction après 15 ans de #travail à mi-temps. Sa faute : elle avait réclamé l’application de la #législation sur la pause de dix minutes ; supprimée par la direction.

      D’après le tract, que les clients lisaient alors dans un silence de cimetière, “l’entreprise AB, recycle comme on dit ses salariés dans le but de réduire ses coûts, pour ce qui est des #salaires, des cotisations et des primes, imposant sur les lieux de travail de conditions de bagne, en réduisant les droits des salariés, par les cadences insupportables, par la terreur et par des humiliations. Plus précisément, les salariés plus anciens sont essentiellement visés car ils ont davantage de droits que les nouveaux venus. Les anciens salariés sont donc poussés à la démission dans le but de les remplacer. Ils sont en effet remplacés par les nouveaux, sans droits (le mémorandum est passé par là) et très mal payés, étant donné que leurs maigres salaires sont financés par les programmes dits d’aide de l’UE, tandis que l’ANPE finance alors les cotisations de l’employeur. En réalité, ces employés offrent pratiquement du TRAVAIL GRATUIT, et cela très cyniquement car au nom de la... lutte contre le #chômage. En plus, l’entreprise AB-Delhaize a le culot d’offrir une ristourne de 10% aux clients qui préfèrent désormais faire leurs courses un dimanche, au moment où les droits des salariés sont bafoués et leurs salaires sont considérablement réduits. Beau monde alors... que celui des patrons !”


      Tracts devant l’entrée du supermarché AB. Athènes, le 10 mars

      Eleni, poursuit l’entreprise AB devant la justice, tandis que les syndicats ou plutôt #collectifs, annoncent une quinzaine d’#actions durant ce mois de mars 2015. D’autres petits tracts sous les caddys, annonçaient tant la couleur du temps qui fait : “Horaires dits souples et travail non payé. Voilà le vrai terrorisme” et “Le mémorandum n’est pas une image à la télé”.

      C’est le vieux truc de la #B-scale, double échelle de salaires qui sépare les nouveaux employés des anciens, le salaire n’étant le plus souvent pas le seul élément modifié par cette politique de précarisation (horaires, durée et conditions de travail, etc).
      La double échelle des salaires fut d’abord mise en oeuvre dans l’Amérique de Reagan contre une aristocratie salariale, les contrôleurs aériens, avant de donner lieu dans divers pays du monde à de multiples conflits, en particuliers dans les transports et parmi les chauffeurs de bus dépendants de sociétés locales (#grève de #traminots). On ruine des identités collectives fondées sur une condition partagée (puis chacun est conduit à se bricoler de l’identité, en repli, pour ne pas tout à fait disparaître subjectivement).

      Peu après cette offensive de « libéralisation » des années 80, les #inégalités de salaires qui avaient été battues en brèche par les luttes des 60’ et 70’ ont explosé, la France socialiste des années 90 étant à cet égard un cas d’école tout à fait spectaculaire où se cumulent balkanisation contractuelle, salaire au #mérite, #individualisation des salaires, etc.

      #Gouverner les populations implique entre autre moyen de prendre appui sur une lutte de classes devenue interne à un salariat généralisé.

      #restructuration #décomposition

  • Comment les hôpitaux vont « devoir » économiser 3 milliards
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/02/28/comment-les-hopitaux-vont-devoir-economiser-3-milliards_4585324_1651302.html

    La ministre de la santé, Marisol Touraine, a arrêté début février la répartition du plan d’économies de 3 milliards d’euros prévu pour les hôpitaux d’ici à 2017, selon un document ministériel publié vendredi 27 février par Challenges.

    La maîtrise de la masse salariale devrait rapporter à elle seule 860 millions d’euros, soit l’équivalent de 22 000 #postes et 2 % des #effectifs de la fonction publique hospitalière, selon l’hebdomadaire. Par ailleurs, « la mutualisation des achats des #hôpitaux et l’obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs » devraient dégager 1,2 milliard, et « les rapprochements entre hôpitaux voisins quelque 450 millions d’euros ». Le développement de la #chirurgie_ambulatoire, qui permet une sortie de l’hôpital le jour de l’intervention, « doit générer 400 millions » d’euros et « la réduction des durées d’hospitalisations 600 millions ».

    Un frein à la hausse des dépenses

    Le ministère de la Santé a précisé que « les économies doivent s’entendre non pas comme une réduction des dépenses mais comme une évolution maîtrisée de l’augmentation des dépenses ». Les efforts ne vont donc pas forcément se traduire par des coupes budgétaires ou des réductions de personnels, mais par un frein à la hausse des dépenses de #santé.

    #austérité #économie #insititution_culturelle #concentration-capitalistique #l'économie_est_la_politique_du_capital #Dégradation_de_la_qualité_des_soins #socialauds

  • Retour sur la lutte des Latelec Fouchana, l’Egregore du 23 Fevrier 2015 - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1648

    Sonia Jebali et Monia Dridi sont #ouvrières dans la société Latelec-Fouchana, filiale tunisenne de Latécoère, #multinationale_française qui fournit en équipements les grands avionneurs mondiaux comme #Airbus ou Dassault.

    Lorsque Latécoère-Latelec avait délocalisé en 2005 une partie de sa production de câblage dans la banlieue de #Tunis, elle espérait trouver une main d’œuvre qualifiée et sensée docile, puisque féminine. Elle souhaitait ainsi conserver une exigence de qualité, tout en réduisant de façon considérable ses coûts de fabrication grâce à des #salaires mensuels d’environ 150 euros.

    Mais Latécoère-Latelec s’est heurté à la détermination des salarié-es qui ont commencé à se rebeller contre les conditions de travail difficiles, les heures supplémentaires imposées et non payées, le harcèlement sexuel, et les insultes sexistes. Elles ont alors créé un syndicat UGTT (Union générale tunisienne du travail).

    Les ouvrières ont obtenu des augmentations de salaire, la reconnaissance de leurs droits à des congés, un respect accru. C’en était trop pour les dirigeants qui ont organisé un #lock-out, transférant temporairement la production en France. Ils cherchaient ainsi à mettre en concurrence les salariés du Nord et les salariés du Sud. En septembre 2012, l’usine avait été fermée pour une durée indéterminée et Latécoère avait commencé à vider l’usine de ses effectifs. 200 postes d’#intérimaires avaient été supprimés entre octobre 2012 et mars 2013 et 10 ouvrières dont des déléguées syndicales avaient été licenciées.

  • Avec Jean Oury. Vivre avec la folie / #Revue_Chimères n°84 - Le silence qui parle
    http://lesilencequiparle.unblog.fr/2015/02/19/vivre-avec-la-folie-olivier-apprill-edito-de-la-revue-chime

    « Refaire le #club_thérapeutique, tout le temps. » Cette petite phrase de #Jean_Oury, extraite d’un dialogue avec Danielle Sivadon en 2004 (1), aurait pu être prononcée au printemps dernier comme il y a cinquante ans. Elle exprime une constance mais aussi une exigence : donner du #pouvoir aux malades, créer de la responsabilité, du #mouvement, du #possible. C’est à ces tâches essentielles que le fondateur de la #clinique psychiatrique de La Borde se consacrait encore quelques jours avant sa mort, le 15 mai dernier, à l’âge de 90 ans.

    Rendre hommage à celui que ses pairs considèrent comme l’un des meilleurs connaisseurs de la #psychose, c’est d’abord prendre la mesure de cette passion médicale (2) qui voit en chaque individu, plus ou moins fou, un sujet à part entière. C’est surtout honorer un engagement au jour le jour, une disponibilité, une présence confondue avec l’accueil permanent de l’autre.

    Jean Oury n’a jamais cessé de l’affirmer : dans l’abord de la #folie, le plus petit détail, un simple geste ou un sourire peuvent avoir une valeur inestimable. Ce souci de l’#ambiance, ces paroles qui soignent, cet humour, cette bienveillance, ces moments féconds au cours desquels une existence parfois bifurque constituent l’arrière-fond sensible dont ce numéro de Chimères se veut l’écho, nourri d’expériences, de témoignages et de récits souvent placés sous le signe d’une « vraie rencontre ». Une sorte de #constellation affective où les voix de plusieurs générations de patients, de « psychistes », d’artistes, d’amis proches ou de compagnons de route se mêlent pour composer un portrait multiple, polyphonique, de l’homme qui a tracé « son chemin en marchant » et su s’adresser, avec une qualité de parole incomparable, à ce qu’il y a de plus #singulier en chacun.

    En soutenant l’hypothèse que l’hôpital peut devenir un instrument thérapeutique et que la folie est aussi #création, Jean Oury abroge toutes les formes de ségrégation et tout réductionnisme de la maladie mentale. Autant de révolutions partagées au long de son parcours commun avec son ami #Félix_Guattari : la machine bicéphale Oury-Félix occupe une place privilégiée dans ce numéro de Chimères. Un agencement foisonnant, tour à tour créateur et conflictuel, qui constitue le caractère le plus visible de cette amitié – terme sans doute à entendre ici dans le sens d’une « condition pour l’exercice de la pensée » (3). Pensée en extension chez l’un, locale et intensive chez l’autre, dont la complémentarité aura permis d’instituer un milieu et un lieu « qui n’en a jamais fini de se construire » (4).

    Ce #lieu de #soin, bien réel et pourtant toujours à venir, Jean Oury en a lui-même élaboré la formule logique, la topique, dans son concept princeps de « collectif ». Réussir à déchiffrer ce qui se passe dans la vie quotidienne, sur le terrain, au travail, entre les gens, afin qu’une organisation d’ensemble puisse tenir compte du #désir_inconscient, est au principe même d’une « #psychiatrie_concrète » (autre nom de la #psychothérapie_institutionnelle) pour laquelle le médecin directeur de #La_Borde a oeuvré sans relâche.

    Tel est peut-être l’un des legs les plus manifestes de Jean Oury aux pensées qui n’ont pas renoncé à transformer l’état des choses. Un legs clinique, philosophique, politique, poétique, #éthique, dont la « valeur humaine » imprègne toutes les pages qui suivent. Accueillir, soigner, penser, vivre avec la folie : la contingence, une vie…

    Olivier Apprill
    Vivre avec la folie / 2015
    Édito du n°84 de la revue Chimères : Avec Jean Oury

    Numéro dirigé par Olivier Apprill et Jean-Claude Polack

    Télécharger le sommaire : Chimeres 84 sommaire
    http://lesilencequiparle.e.l.f.unblog.fr/files/2015/02/chimeres-84-sommaire.pdf

    • Assemblée nationale, Audition de M. Jean Oury, dir. de la clinique de La Borde (Cour-Cheverny) - Jeudi 31 Janvier 2013
      http://www.dailymotion.com/video/x17i0np_audition-de-m-jean-oury-dir-de-la-clinique-de-la-borde-cour-che

      Alors, la vie quotidienne ? (séminaire de Ste Anne septembre 1986)
      http://www.revue-institutions.com/articles/19/Document5.pdf

      De l’#institution. #Transfert, multiréférentialité et #vie_quotidienne dans l’approche thérapeutique de la psychose (2003)
      http://www.cairn.info/revue-cahiers-de-psychologie-clinique-2003-2-page-155.htm

      La destruction programmée de la psychiatrie (2008)
      http://www.cairn.info/revue-sud-nord-2008-1-page-37.htm

      « La psychiatrie n’est pas une spécialité de la #médecine, ce serait plutôt l’inverse », (une rengaine de J.O).

      Le pré-pathique et le tailleur de pierre
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/40chi04.pdf

      JE VOUDRAIS ESSAYER DE FAIRE PASSER une dimension de la communication que j’appelle « pré-pathique », importante aussi bien sur le plan psychiatrique (de l’autisme ou de la #schizophrénie) que dans le domaine de la #normopathie (on est tous des normopathes et c’est la chose la plus incurable qui soit). Il ne s’agit donc pas ici d’une « communication » au sens restreint du terme mais de déchiffrer ce qui est en question dans « ce qui se passe ». Cela rejoint ce que j’appelle « les #entours » : terme banal qui me semble plus évocateur et plus poétique que le mot ambiance. On peut être non pas en face mais avec quelqu’un, et alors on essaye de repérer ce qui se passe. « Passage » est un mot privilégié de #Kierkegaard par lequel il traduisait le terme grec de kinésis . Il y a du mouvement ; s’il n’y a pas de mouvement, il ne se passe rien. Mais le mouvement ce n’est pas l’agitation. Ce qui exige une distinctivité : quand on passe d’un point à un autre, si le deuxième point n’est pas différent du premier, autant rester sur place. C’est la #critique que j’adresse à la plupart des #établissements. Ils sont tous pareils : aussi bien le bureau du médecin, que celui du directeur, ou la cuisine, la bibliothèque... C’est la même odeur, la même « olor ».

      #Santé_mentale ? #François_Tosquelles #Jacques_Lacan #DSM #diagnostic #fonction_d'accueil

    • « Séminaire de Sainte-Anne » de Jean Oury (1ère partie)

      http://www.franceculture.fr/player/export-inline?content=4329375

      Le psychiatre Jean Oury, fondateur de la psychothérapie institutionnelle, « plus grand connaisseur vivant de la psychose » (P. Delion), tient depuis 1980 un séminaire à #Sainte-Anne. Nous présenterons l’ethos, la parole, et l’histoire de ce lieu crucial pour l’actualité et l’histoire de la psychiatrie et de la #psychanalyse. Notre approche n’est pas clinique, mais une analyse praxique du discours, où sens, éthique et pertinence sont le nœud épistémologique hors duquel la pensée d’Oury reste impensable. Nous établirons l’objet du discours d’Oury, son régime praxique et sa profonde homologie de #structure et de #logique avec la folie. C’est au tissage de cette pensée et de sa parole que nous serons surtout sensibles : comment Oury propose une #praxis_théorique singulière ? Sur le plan de l’histoire des idées, des liens seront établis en permanence entre la pensée d’Oury et ses compagnons (Tosquelles, Guattari, #Gentis… ), avec les grands corps théoriques et cliniques (et surtout #Freud, Lacan), politiques (#marxisme antistalinien), philosophiques (Kierkegaard, Heidegger, #Maldiney) et artistiques (art brut… ). Le tout nourrit une pensée qui articule singulièrement logique, clinique et #politique. Enfin, nous insisterons sur les liens récents établis entre psychothérapie institutionnelle et logique peircienne. Il en sort un savoir incomparable à toute autre approche de la psychose. Quant à l’archéologie de ce discours, nous établirons l’aire que dessinent trois autres discours : le #séminaire de La Borde (clinique dirigée par Oury), recueil du savoir clinique d’Oury ; les rencontres du #GTPSI (moment important des années 1960, il est à la psychiatrie ce que les avant-gardes sont à l’art contemporain) ; l’œuvre écrite d’Oury, entre prose poétique et méditation philosophique.

      Avec Olivier Apprill et Pierre Johan Laffite.

      #audio

    • « Cadrer » le dérèglement - La « grille », Félix Guattari, exposé lors du stage de formation de la clinique de La Borde, 29 Janvier 1987.
      http://www.revue-chimeres.fr/drupal_chimeres/files/34chi01.pdf

      En ce qui me concerne, Je me suis totalement investi dans cette expérience à partir de 1955 ; bien que j’ y aie participé de façon assez suivie dès la phase préparatoire de Saumery. Et c’est durant cette période-là que se sont posés les grands problèmes qui devaient marquer l’évolution ultérieure. Assez rapidement, la clinique a augmenté sa capacité ; elle est pas- sée à soixante malades, puis quelques années plus tard à sa capacité actuelle. Corrélativement, le #personnel a augmenté et les anciennes méthodes d’#organisation consensuelle, fusionnelle, ne pouvaient évidemment plus fonctionner de la même façon. Quand je suis arrivé, j’ai commencé à m’occuper des #activités d’animation et des ateliers. J’ai contribué à la mise en place de pas mal des institutions qui devaient se maintenir de façon durable — quoique toujours en évolution. Mais, assez rapidement, j’ai été amené à m’occuper des problèmes de gestion. Durant les années antérieures, s’étaient instituées des différences de #salaires assez marquées, pour des raisons, d’ailleurs, plutôt contingentes, en raison d’arrangements qui se faisaient au fur et à mesure de l’arrivée des nouveaux membres du personnel. Tout ça pour dire qu’il y avait une situation assez floue, assez peu maîtrisée. Une des premières difficultés à laquelle je me suis trouvé confronté a été relative au #budget des ateliers, lorsqu’ils furent instaurés de façon plus systématique, avec la mise en place du Club ; l’administratrice de cette époque refusait systématiquement de les aider financièrement et il a fallu que je me substitue a elle. À côté de cela, Oury se méfiait beaucoup de quelque chose qui existait dans la plupart des établissements publics, à savoir l’existence d’ergothérapeutes ou de sociothérapeutes spécialisés qui fonctionnaient de façon autonome par rapport au reste du personnel et qui devaient d’ailleurs acquérir ulté- rieurement une qualification particulière. Ça ne nous parais- sait pas souhaitable, parce qu’au contraire on voulait à tout prix éviter que les activités ne deviennent stéréotypées, refer- mées sur elles-mêmes. Pour nous, le but n’était pas de parve- nir à stabiliser une activité particulière. Son fonctionnement ne nous intéressait que pour autant qu’il permettait d’enrichir les #rapports_sociaux, de promouvoir un certain type de #responsabilisation, aussi bien chez les #pensionnaires que dans le personnel. Donc, nous n’étions pas trop favorables à l’implantation d’ateliers standardisés (vannerie, poterie, etc.) avec le ronron du responsable qui vient faire son petit boulot à longueur d’année et avec des pensionnaires qui viennent là régulièrement, mais de façon un peu mécanique. Notre objectif de thérapie institutionnelle n’était pas de produire des objets ni même de produire de « la relation » pour elle-même, mais de développer de nouvelles formes de #subjectivité. Alors, à partir de là, toutes sortes de problèmes se posent sous un angle différent : on s’aperçoit que pour faire des #ateliers, pour développer des activités, le plus important n’est pas la qualification du personnel soignant (diplôme d’infirmier, de psychologue, etc.), mais les compétences de gens qui peuvent avoir travaillé dans le domaine agricole ou comme lingère, cuisinier, etc. Or, bien entendu, pour pouvoir suffisamment dégager ces personnes de leur service, de leur fonction et pour pouvoir les affecter au travail des ateliers et des activités rattachées au Club, il est nécessaire d’inventer de nouvelles solutions organisationnelles, parce que sinon ça déséquilibrerait les services. En fait, ça n’allait de soi d’aucun point de vue, ni dans la tête du personnel soignant, ni dans celles des personnes directement concernées. Il a donc fallu instituer un système, qu’on pourrait dire de dérèglement de l’ordre « normal » des choses, le système dit de « #la_grille », qui consiste à confectionner un organigramme évolutif où chacun a sa place en fonction 1) de tâches régulières, 2) de tâches occasionnelles, 3) de « #roulements », c’est-à-dire de de tâches collectives qu’on ne veut pas spécialiser sur une catégorie particulière de personnel (exemple : les roulements de nuit, les roulements qui consistent à venir à 5 h du matin, la vaisselle, etc.). La grille est donc un tableau à double entrée permettant de gérer collectivement les affectations individuelles par rapport aux tâches. C’est une sorte d’instrument de réglage du nécessaire dérèglement institutionnel, afin qu’il soit rendu possible, et, cela étant, pour qu’il soit « cadré ».

    • Le tact et la fonction soignante, Entretien avec Jean Oury... ou la question de la complexité...
      https://www.s-passformation.fr/actualites/le-tact-et-la-fonction-soignante-entretien-avec-le-dr-oury-ou-la-que

      L’invisible (Lo Invisible) - Entrevista a Jean Oury - Nicolas Philibert
      https://www.youtube.com/watch?v=BG0yOfIlUc0

      « moi je suis un soignant toi t’est un soigné mais ça veut rien dire, c’est une fonction »

      #fonction_soignante #tact #vie_quotidienne #le_singulier #transfert #transfert_dissocié #potentiel_soignant #aseptie #greffes_d'ouvert #passerelles #isolés #la_moindre_des_choses #l'avec

  • Emplois précaires recherchent retraités actifs - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/02/17/emplois-precaires-recherchent-retraites-actifs_1204532

    « Mamie nounou », vendeur à domicile ou artisan confirmé, plusieurs centaines de milliers de #retraités continuent de travailler pour arrondir leurs fins de mois. Ils occupent pour la plupart des #emplois #précaires, avec petits #salaires et #horaires_discontinus.
    « Une petite rémunération et des horaires très discontinus » sont les premières caractéristiques des postes proposés aux retraités, explique Annie Jolivet, économiste spécialiste de l’emploi des seniors et des pratiques des entreprises au Centre d’Etudes de l’Emploi.

    Garde d’enfants, distribution de publicités, chauffeur de car scolaire ou vendeur rémunéré à la commission : ces types d’emploi « peuvent intéresser des retraités libres de leur temps, qui ont besoin de travailler et pourront y consacrer plus de temps » que nécessaire, d’après l’économiste.

    Comme Sylviane, 64 ans, pour qui « l’avenir, c’est la vente indépendante à domicile ». Un métier qu’elle exerce depuis quatre ans avec pour seul revenu les commissions de ses ventes, aux alentours de 500 euros par mois.

    « Beaucoup de retraités travaillent dans ce métier-là », affirme la sexagénaire, qui prendra sa retraite dans quelques mois espérant avoir surcoté sa pension, dont le montant sera de 190 euros par mois à l’âge légal.

    Les retraités actifs étaient estimés à 500.000 en 2012 par l’Inspection générale des affaires sociales. Entre 2008 et 2013, le nombre de retraités du régime général ayant repris une activité salariée a augmenté de près de 70% passant de 208.000 à 351.000 , selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). Chez les indépendants, près de 60.000 anciens commerçants et artisans cumulaient en 2013 emploi et retraite, selon le Régime social des indépendants (RSI).(...)

    Mais Gérard Sauvat, ancien chef de chantier de 64 ans qui a commencé à travailler à 14 ans, n’exerce « pas par plaisir » mais pour compléter une retraite de 785 euros par mois, décotée par un grave accident du travail qui lui a « coûté 10 ans de (sa) vie » et des séquelles vivaces.

    « Je trouve ça miséreux d’en arriver là après une vie de travail », lance l’Isérois qui atteint « difficilement le Smic » en réalisant des travaux de rénovation selon des horaires « élastiques ».

    De son côté, Sylviane, au parcours professionnel haché entre arrêts pour les enfants et gérance de crêperie, n’envisage pas d’arrêter la vente même après sa retraite : « Vivre avec 500 ou 600 euros, ce n’est pas viable ».

    Ce chiffrage semble exclure qui n’a pas de pension de retraite, dont les « bénéficiaires » de l’#ASPA (ex minimum vieillesse, dont les effectifs sont en hausse), ceux du RSA, et d’autres catégories encore.

  • « On devrait être #pauvre par solidarité »
    Aéroports de Paris : les #salaires au centre du mouvement de #grève
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/02/12/aeroports-de-paris-les-salaires-au-centre-du-mouvement-de-greve_4575277_3234

    « Depuis l’ouverture du capital d’ADP, on demande toujours plus d’efforts aux salariés » et pourtant il n’y aura « pas d’augmentation générale des salaires », déplore Nicolas Buatois, délégué CGT à Orly.

    Pour sa défense, la direction d’ADP se retranche derrière une obligation de modération salariale et d’efforts de productivité. À l’en croire, la politique salariale d’ADP « n’est pas décalée ». « Nous ne sommes pas la seule entreprise » à agir de la sorte, « c’est ce que fait l’Etat. C’est ce que fait la RATP », se défend la direction.(...)
    Outre les augmentations de salaires, les syndicats pointent l’augmentation de « la charge de travail », conséquence de la baisse des #effectifs d’ADP, qui ont fondu de 7 %.
    En 2014, 280 salariés sur 6 980 au total ont quitté l’entreprise à l’occasion d’un #plan_de_départs_volontaires, qui prévoyait, à l’origine, « 360 #suppressions_de_postes en 2014 ».

    #transports #logisitique #rentabilité #productivité

  • Le secteur #Textile italien gagné par les « sweatshops » ?
    http://multinationales.org/Le-secteur-textile-italien-gagne

    Il n’y a pas que le Bangladesh, le Cambodge ou l’Europe de l’Est. Les « sweatshops » gagnent aujourd’hui l’Europe du Sud, et en particulier l’Italie, où opèrent notamment les grands groupes de luxe français comme Kering et #LVMH. Sous la pression de la concurrence internationale et des politiques de « compétitivité », les #conditions_de_travail et les #salaires se dégradent dans les ateliers textiles de la péninsule et, comme en Asie, le besoin d’un « salaire vital » est plus que jamais à l’ordre du jour. « (...)

    Actualités

    / #Textile, Textile, #Italie, Kering (ex PPR), LVMH, #Chanel, #Armani, #Prada, #Armani, #Louis_Vuitton, #Christian_Dior, #Chanel, #Gucci, #Prada, #Clean_Clothes, salaires, conditions de travail, #santé_et_sécurité_au_travail, chaîne (...)

    #Kering_ex_PPR_ #chaîne_d'approvisionnement
    "http://www.cleanclothes.org/news/press-releases/2015/01/23/italian-factory-conditions-deteriorate"
    "http://www.report.rai.it/dl/Report/puntata/ContentItem-86a1bd15-9fae-4c9c-a32e-03ec1e6dd735.html"
    "http://www.reuters.com/article/2014/12/22/us-kering-gucci-suppliers-idUSKBN0K01I120141222"
    "http://www.cleanclothes.org/resources/publications/italian-living-wage-report/view"
    "https://www.flickr.com/photos/ikonic/3782802824"

  • Les routiers refusent « la smicardisation »
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/01/19/les-routiers-refusent-la-smicardisation_4558774_3234.html

    « Le but est de bloquer les marchandises, pas du tout les automobilistes » que les barrages laisseront donc passer, précise Jérôme Vérité, secrétaire général de la CGT transport.(...)

    Les syndicats de routiers réclament une « hausse du pouvoir d’achat de 100 euros » par mois, passant par une hausse du #taux_horaire « à 10 euros #minimum pour les coefficients les plus bas à l’embauche, soit 5 % de revalorisation ».

    Ils demandent aussi l’institution d’un #treizième_mois, qui n’existe pour l’heure que dans le secteur des messageries.

    « Cela fait près de trois ans qu’il n’y a pas d’augmentation des #salaires conventionnels », souligne M. Fatiga.

    Selon M. Thierry Douine, président de la fédération CFTC du transport, « 4 coefficients sur 5 de la grille salariale sont en dessous du SMIC ». Le plus bas taux est à 9,43 euros de l’heure, alors que le SMIC est à 9,61 euros.

    #Hausse_égalitaire_des_salaires #circulation_des_marchandises #transports #blocage_filtrant

  • Amazon, mode d’emploi | LE JURA LIBERTAIRE
    https://juralib.noblogs.org/2014/12/18/amazon-mode-demploi

    Dans le secret des entrepôts d’Amazon

    Derrière l’image présentée aux médias par le géant de la vente en ligne, la réalité vécue par les salariés est tout autre (...)

    Noël est une période faste pour Amazon, géant de la vente sur Internet. Le choix est vaste et les délais de livraison réduits au minimum. Certains produits sont disponibles en vingt-quatre heures. Pour satisfaire ces acheteurs pressés, le groupe américain a installé plusieurs entrepôts en France.

    Après des semaines de négociation, des journalistes d’« En quête d’actualité » ont obtenu l’autorisation de filmer la collecte et la confection des colis dans un de ces centres, situé dans la banlieue lilloise. C’est une atmosphère festive qui semble régner à chaque début de service. Le patron, comme un GO de club de vacances, fait bouger et chanter ses équipes. Un moyen de motiver et d’apporter de la bonne humeur, mais aussi un nécessaire échauffement des pieds et des mains.

    Chaque employé est chronométré

    Travailler chez Amazon demande en effet d’être en parfaite condition physique. Munis d’un pistolet scanner, les employés partent à la chasse aux produits commandés. Poussant un petit chariot, ils parcourent les allées de l’immense entrepôt pour composer leurs colis. La course est chronométrée. Car chaque salarié doit récupérer un maximum d’articles en un minimum de #temps. La direction assure qu’il n’y a pas de sanction s’il ne respecte pas cette #cadence. Une affirmation que les journalistes d’« En quête d’actualité » ont voulu vérifier en toute liberté.

    Alors que le voyage dans le Nord avait été strictement encadré par les attachées de presse zélées d’Amazon, c’est en #caméra_cachée qu’a été tourné un autre reportage dans un centre situé près d’Orléans. Et là, les choses se sont révélées moins idylliques que ce que la direction d’Amazon veut bien présenter.

    Un rythme infernal

    Pour le « coup de feu » des fêtes de fin d’année, l’entreprise américaine recrute des #intérimaires. Après une batterie de tests, ceux qui sont jugés aptes intègrent l’équipe sous le contrôle étroit de leurs responsables. Il est fortement recommandé de suivre le rythme infernal qui leur est imposé moyennant 30 cents de plus par heure que le smic. Pour ceux qui sont en deçà des objectifs, leur « mission » est interrompue.

    D’autres marchands en ligne tentent des systèmes pour auto­­matiser la préparation des commandes. Mais, en bout de course, ce sont toujours des salariés sous-payés qui emplissent les cartons.

    « Achats de Noël : plongée au cœur d’Amazon, le plus grand magasin de France », présenté par Guy Lagache (France, 2014, 100 min.) Mercredi 17 décembre à 20 h 50 sur D8.

    Leur presse (Joël Morio , LeMonde.fr, 17 décembre 2014)

     

    Chez Amazon, une caméra sème la panique : « Cache les tableaux de productivité ! »

    En pleine période de Noël, Amazon, le géant du commerce électronique, se serait certainement bien passé de cette très mauvaise publicité.

    Des journalistes du magazine « En quête d’actualité », diffusé mercredi soir sur D8 (à la 49e minute de la #vidéo : http://rue89.nouvelobs.com/zapnet/2014/12/18/chez-amazon-camera-seme-panique-cache-les-tableaux-productivite-256), ont pu infiltrer un entrepôt de l’entreprise et révéler la stratégie des dirigeants. Leur considération pour leurs salariés ou pour le droit du travail apparaît très faible.

    Un « check » pour se dire bonjour

    Côté pile, Amazon est une entreprise cool, moderne et soucieuse de protéger « sa famille » d’employés. Les salariés s’échauffent chaque matin en musique pour « avoir un esprit famille ».

    Face caméra, le patron d’un entrepôt situé dans le Nord, près de Lille, nous fait même croire qu’il « checke » avec le poing tous ses employés chaque matin. Le manager (qui dirigeait auparavant une entreprise en Chine) explique :

    « En fait, on s’est mis à faire ça il y a un an pour se dire bonjour. Et puis les employés ont trouvé ça sympa, les Amazoniens ont trouvé ça sympa et l’ont gardé. C’est devenu un peu le signe distinctif et maintenant on se “checke”. »

    Les employés épiés par leur scanner

    Côté face, Amazon apparaît surtout obsédé par son image. On découvre des salariés sans cesse mis sous pression, des outils (scanners, caméras, vigiles) déployés pour les inciter à être toujours plus productifs, même si officiellement, les « Amazoniens » n’ont pas d’objectif journalier.

    En réalité, les scanners qu’ils utilisent servent aussi à mesurer leur productivité et à fixer des objectifs très précis. Un employé doit être au minimum à 75% des objectifs attendus par Amazon, sous peine d’être remercié.

    « Les journalistes sont très regardants »

    Mais ça, les dirigeants ne l’admettront pas. Lorsque les journalistes de D8 souhaitent regarder les scans de salariés, le manager est pris en flagrant délit. Oubliant la présence des micros, il demande à sa collègue :

    « Tu vas aller voir tout le monde de la “outbound” et tu leur demandes de cacher leurs tableaux de productivité. Tous ! Parce que les journalistes sont très regardants. »

    Un journaliste de la chaîne s’est ensuite fait embaucher comme intérimaire pour vérifier les coulisses de cette « success story ». Il constate « le flicage permanent » de l’#entreprise, une partie du temps de pause des ouvriers grignoté sans scrupule et l’existence de quotas de productivité.

    Un employé tout juste embauché doit ainsi atteindre au bout de quatre jours un objectif chiffré. En cas d’échec, il est licencié.

    Leur presse (David Perrotin, Rue89.nouvelobs.com, 18 décembre 2014)

     

    Une employée d’Amazon raconte « la peur organisée »

    TÉMOIGNAGE Une intérimaire du géant de la vente en ligne raconte les conditions de travail dans le site de Montélimar.

    La plateforme d’Amazon de Châlon-sur-Saone, en décembre 2012.

    Amélie [Le prénom a été modifié], 30 ans, a travaillé quelques semaines au sein de la plateforme d’Amazon à Montélimar (Drôme). Alors que des grèves pour des hausses de #salaires se poursuivent en Allemagne, nous avons décidé de publier son témoignage, saisissant, sur les conditions de #travail au sein du numéro 1 mondial de la vente en ligne.

    « Les agences d’intérim de Montélimar recrutent en fin d’année des hordes de salariés sur les quatre postes de travail de la plateforme Amazon, implantée il y a trois ans. Vous pouvez y être admis comme “eacher”, pour réceptionner les marchandises et les enregistrer informatiquement ; “stower”, pour les ranger dans les kilomètres d’étagères de l’entrepôt ; “picker”, pour arpenter les allées et rassembler les produits commandés ; ou “packer”, pour les emballer avant expédition.

    « C’est en tant que pickeuse que j’ai découvert l’univers d’Amazon. L’univers du code-barres. Tout a un code-barres chez Amazon : les articles, les 350’000 emplacements sur les étagères, les chariots qui servent à déplacer les produits commandés, les gens qui poussent ces chariots, les imprimantes, les voitures. Les scannettes portatives dont chacun est équipé pour lire les codes-barres ont aussi un code-barres. Elles sont reliées au réseau wi-fi, qui peut les localiser dans l’entrepôt. Tout a une réalité physique doublée d’une existence informatique. Les #managers qui sont derrière leur ordinateur savent en temps réel, grâce à ces outils, où se trouve un livre, sur quel chariot il a été enregistré, quel intérimaire pousse le chariot, où il se déplace dans l’entrepôt, à quelle heure il s’est mis au travail en scannant son code-barres personnel, quelle a été la durée exacte de sa pause, et combien d’articles il “picke” par heure. Cette #productivité personnalisée est évaluée en permanence, et des managers viennent trouver individuellement chaque picker pour lui donner sa performance et le conseiller si celle-ci n’est pas satisfaisante. “Il faut être plus dynamique, tu perds trop de temps en ramenant les articles à ton chariot, tu es à 85 articles par heure”, m’a lancé un jour un manager au détour d’un rayon, alors que je n’avais jamais vu cette personne auparavant. Mais les remontrances peuvent aussi prendre une forme numérique. Si vous garez par exemple votre chariot sur un emplacement gênant, le code-barres qui y figure permet de savoir que c’est le vôtre, et vous recevez un message sur l’écran de votre scan : “Merci de garer ton chariot sur les emplacements autorisés.”

    À Sevrey, près de Châlon-sur-Saône, les entrepôts d’Amazon s’étendent à perte de vue. 40’000 mètres carrés et des rayons qui n’en finissent pas.

    « Il est temps de picker »

    « Aux outils de surveillance, il faut ajouter des centaines de caméras, des agents de sécurité qui arpentent les allées toute la journée, et qui peuvent fouiller les salariés au détecteur de métal à la sortie de l’entrepôt. Enfin, plus diffus, la peur de la délation et le fantasme d’une surveillance sans limites comptent pour beaucoup dans la docilité générale. On ne sait pas de qui exactement il faut se méfier, qui est ami avec les managers ou veut le devenir, on ignore jusqu’où exactement va le pistage informatique… Et, dans le doute, pour aborder la moindre question un tant soit peu polémique, le réflexe est toujours de parler discrètement, et à voix basse.

    « “Les salariés qui sont aujourd’hui embauchés en CDI ont commencé comme vous, en intérim. Si vous vous montrez productifs, et que vous avez un bon comportement, vous avez peut-être un avenir chez Amazon.” C’est par ces mots que nous accueille un responsable le premier jour. La productivité est à partir de ce moment-là une obsession, qui ressort dans toutes les conversations. En tant que picker, nous devons rassembler plus d’une centaine d’articles par heure, en arpentant les rayons sur une distance cumulée de 15 à 25 kilomètres selon notre rapidité et selon la dispersion des articles qui défilent sur l’écran de notre scan. Cet objet nous guide parmi les étagères, nous indiquant les coordonnés du prochain article à attraper : l’entrepôt est divisé en zones, subdivisées en allées, elles-mêmes subdivisées en profondeurs d’allée, puis en hauteurs d’étagère. Le parcours est programmé automatiquement de façon rationnelle pour minimiser les distances d’un point à un autre, et aussitôt que les coordonnées d’un livre s’affichent un compte à rebours de quelques secondes défile avec cette phrase : “Il est temps de picker.” Le nombre total d’articles restant à picker, et le temps imparti pour les rassembler tous, apparaît en dessous. Dans l’empressement général, la mise en concurrence joue à plein, sinon parce que le CDI est un sésame à décrocher, au moins parce que le non-renouvellement du contrat d’intérim est une épée de Damoclès au-dessus de chaque tête. Certains, pourtant, à qui j’ai demandé la raison de leur zèle n’invoquent pas toujours d’emblée l’angoisse d’être “éjectés” (même si cette peur est invariablement mentionnée dans ces termes). Ils veulent battre des records, “comme ça, pour la performance”, et la reconnaissance qui va avec. Un bon salarié peut être porté aux nues comme étant élu “associate de la semaine” par les managers qui l’applaudissent tous en chœur. Aller aux toilettes qui se situent à l’extrémité de l’entrepôt fait dégringoler votre “prod”. Pousser son collègue pour se saisir en premier d’un chariot la fait grimper. L’idéal (et c’est d’ailleurs la norme) étant d’arriver à l’avance le matin pour préparer scan et chariot et gagner de précieuses minutes qui feront peut-être la différence. C’est aussi cela, “avoir un bon comportement”. À l’embauche, le mail de l’agence d’intérim précisait noir sur blanc : “Il faut arriver un quart d’heure à l’avance, ils aiment bien .”

    « Ne vous couchez pas trop tard »

    « Avoir un bon comportement, c’est par ailleurs accepter les heures supplémentaires. Au matin du 2 décembre, lorsque nous arrivons à l’entrepôt vers 5h30, l’équipe de nuit, qui finit habituellement bien avant, est encore là. Le discours d’accueil, qu’une manageuse fait quotidiennement pour commencer la journée, nous invite aujourd’hui à rester une demi-heure de plus pour faire face à une augmentation inattendue des commandes : “L’équipe de nuit a fait l’effort, comme vous l’avez vu. Nous vous demandons de le faire aussi, pour que l’équipe suivante n’ait pas une charge de travail insurmontable !” Dans cette ambiance d’hyperindividualisation, elle évoque soudain l’esprit d’équipe et la solidarité. Ce n’est pourtant pas cela qui fait mouche : les gens restent parce qu’ils tiennent à leur emploi.

    « Ce discours d’accueil servi chaque matin à 5h50, au moment de la prise de poste, vise à motiver les troupes, à annoncer le nombre de commandes qu’il faudra préparer pour la journée, à prévenir les erreurs constatées la veille… ou à donner des conseils sur le #rythme_de_vie à avoir lorsqu’on travaille chez Amazon : ne vous couchez pas trop tard, n’hésitez pas à faire une sieste, mettez une lumière forte au réveil pour aider l’organisme à se mettre en route, mangez bien à la pause… Cette dernière injonction est tout à fait paradoxale. Les deux pauses de vingt minutes qui nous sont accordées ne laissent en aucun cas le temps de bien manger. Si vous en avez l’intention, il faut traverser tout l’entrepôt (trois à quatre minutes), passer par le poste de sécurité, rejoindre votre casier pour prendre votre pique-nique et atteindre la salle de pause. Là, il faut en fait choisir entre avaler une bouchée de sandwich et aller aux toilettes, faire les deux étant assez ambitieux puisque vous devez avoir fait le chemin en sens inverse et retrouvé votre chariot lorsque retentit la sonnerie qui annonce la reprise du travail. Une remarque laconique accueille les retardataires : “Jeune fille, en retard !”

    « La pression est énorme, la fatigue difficile à gérer. L’ambiance est à la méfiance. Tout est verrouillé. Avant de signer un contrat de travail, il faut parapher trois pages qui nous engagent à la confidentialité la plus totale. Rien ne doit sortir de l’entrepôt, et raconter quoi que ce soit à des concurrents, bien sûr, mais aussi à vos amis et à votre famille peut vous être reproché. La peur organisée, la surveillance de nos moindres faits et gestes, et la contestation réduite au silence, c’est ce qui se joue chaque jour sous les néons de l’entrepôt d’Amazon, avec, pour principale arme de persuasion, la promesse d’un emploi. »

    • Les salariés d’Amazon sont appelés par la CGT à faire #grève lundi, à trois jours de Noël, sur l’ensemble des sites logistique du géant de la vente en ligne, pour les #salaires et les #conditions_de_travail, a-t-on appris vendredi auprès du syndicat.
      L’appel vise les sites de Lauwin-Planque (Nord), Saran (Loiret), Sevrey (Saône-et-Loire) et Montélimar (Drôme), précise la CGT dans un communiqué.

      « Nous avons appelé à la grève d’une part sur les salaires et d’autre part sur la durée de la pause »

      (...) il suffit à Amazon d’appuyer « sur un clic pour que les colis partent ailleurs », ce qui s’est traduit, dit-il par exemple, par un surcroit d’activité en France lorsqu’il y a eu grève en Allemagne.

      « C’est vrai que ça prend un peu plus de temps pour la livraison » dans ce cas, dit le responsable CGT, précisant que les grévistes ne sont « pas là pour embêter le client » et « bloquer les camions », mais « faire entendre les revendications des salariés ».

      Selon la CGT, les employés réclament « des salaires décents et de bonnes conditions de travail », ce qui passe notamment par une augmentation générale, une « prime d’équipe mensuelle de 100 euros brut » ou encore « une négociation sur la durée de la pause, pour le respect de la santé des salariés ».

      http://www.liberation.fr/economie/2014/12/19/amazon-les-sites-logistiques-appeles-a-la-greve-3-jours-avant-noel-par-la

  • Salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques

    http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?reg_id=0&ref_id=ip1528

    Insee - Revenus-Salaires - Salaires dans le secteur privé et les entreprises publiques - En 2012, le salaire net moyen baisse de 0,4 % en euros constants

    En 2012, le salaire mensuel en équivalent temps plein (EQTP) d’une personne travaillant dans le secteur privé ou dans une entreprise publique est, en moyenne, de 2 870 euros bruts et de 2 154 euros nets de tous prélèvements à la source. Entre 2011 et 2012, le salaire net a augmenté de 1,6 % en euros courants. Compte tenu de l’inflation (+ 2,0 % en 2012), le salaire net moyen en euros constants baisse de 0,4 % par rapport à 2011, après avoir sensiblement ralenti sa progression les deux années précédentes.

    Figure - Écart entre le salaire net moyen des hommes et le salaire net moyen des femmes (en EQTP)

    Le salaire net médian s’élève à 1 730 euros par mois en 2012. Il est inférieur de 19,7 % au salaire net moyen et diminue de 0,6 % en euros constants entre 2011 et 2012. En 2012, les salaires nets diminuent à tous les niveaux de l’échelle salariale. L’écart de salaire en EQTP entre hommes et femmes se réduit légèrement, mais le salaire des femmes reste inférieur de 19,2 % à celui des hommes. À secteur d’activité, âge, catégorie socioprofessionnelle, condition d’emploi donnés, l’écart de salaire entre hommes et femmes diminue également mais reste supérieur à 10 %.

    #france #salaires #insee

  • L’illusion allemande (Die Deutschland illusion) par Marcel Tratzcher, président du Deutsches Institut für Wirtschasftsforschung

    Il s’agit d’un extrait de l’introduction de cet ouvrage qui a été publié dans Alternatives économiques.

    Quand je fais un exposé en #Allemagne, je demande souvent au public l’identité de deux pays européens. Le premier a traversé la crise financière globale et celle des #dettes européennes de façon remarquable. ce pays a accru son produit intérieur brut (#PIB) de 8% depuis 2009, ramené vers l’emploi de don nombreuses personnes et gagné des parts de marché dans ses plus importants marchés d’exportation. Il a aussi été vertueux : ses comptes publics dégagent des excédents et il réduit sa dette publique. Chacun dans le public devine assez rapidement que ce pays n’est autre que l’Allemagne.

    [...]

    Le second pays se trouve manifestement en situation d’échec. Son PIB s’est moins accru que la moyenne de la zone #euro depuis 2000. Les #salaires des travailleurs ont aussi nettement moins augmenté que la moyenne. Leur hausse a même été inférieure à celle de l’#inflation et deux salariés sur trois touchent aujourd’hui un salaire réel inférieur à celui de l’année 2000. Il s’est paupérisé et un enfant sur 5 vit en dessous du seuil de #pauvreté. Les #inégalités de #revenus sont, elles aussi, devenues plus importantes que dans les années 1990. Les #inégalités de #patrimoine sont en hausse également et figurent parmi les plus élevées en #Europe. Quant à l’égalité des chances, elle se porte très mal : à peu près 70 % des fils de diplômés du supérieur vont à l’université alors que ce n’est le cas que pour 20 % des enfants d’ouvriers.

    Les mauvais résultats de cette économie sont pour une grande part la conséquence d’une faible hausse de la #productivité. Le taux d’#investissement y est un des plus bas parmi les pays industrialisés. Au début des années 19990, 23 % du PIB était consacré à l’investissement. Aujourd’hui, cette proportion n’est plus que de 17 %. Ces faibles investissements conduisent à une croissance de la production et des revenus limitée. Les ménages et les entreprises épargnent certes beaucoup mais ils épargnent aussi très mal : depuis 2000, leur patrimoine investi à l’étranger à perdu la valeur de 15 % du PIB annuel de ce pays. La valeur du #patrimoine public a, elle aussi, diminué et elle est aujourd’hui quasiment nulle. Bref, ce pays est visiblement en déclin et vit sur sa substance.
    Quand j’ai terminé la présentation de ce second pays, j’observe des visages pleins de compassion dans le public. De qui peut-il s’agir ? La plupart des gens en sont sûrs : c’est un des pays en crise de la zone euro. Quand je leur dis que ce second pays est aussi l’Allemagne, j’observe de la surprise, l’incrédulité et du doute sur les visage.

    Alternatives économique n°339, octobre 2014, p. 78-79.

  • Salaires : les #femmes devraient gagner plus que les hommes
    http://www.sudouest.fr/2014/12/06/salaires-les-femmes-devraient-gagner-plus-que-les-hommes-1759941-705.php

    Cette stagnation globale des #salaires explique le net ralentissement de ces économies, analyse l’OIT. « Tout cela a pesé sur les performances économiques globales, conduisant à une reprise économique molle dans la plupart de ces économies et à un risque accru de déflation dans la zone euro », explique Sandra Polaski la directrice générale adjointe de l’OIT.

    #inégalités #spoliation

  • Les #salaires stagnent malgré la hausse de la productivité - Yahoo Actualités France
    https://fr.news.yahoo.com/les-salaires-stagnent-malgré-la-hausse-la-productivité-124327290.html

    La stagnation des salaires dans les pays développés depuis la crise financière a plus à voir avec les programmes de réduction de coûts des entreprises qu’avec la concurrence de la main d’oeuvre bon marché des pays émergents comme la Chine, selon un rapport de l’Organisation internationale du travail (OIT) publié vendredi.

    « Globalement, la croissance de la #productivité du #travail dans les économies développées a dépassé celle des salaires réels entre 1999 et 2013 », écrit l’organisation dans son dernier rapport mondial sur les salaires. En conséquence, « la part du revenu national allouée au travail a diminué dans les grandes économies développées. »

    Entre 2009 et 2013, l’indice des salaires réels n’a progressé que d’à peine 0,4% dans ces pays alors que celui de la productivité du travail a augmenté de plus de 5,4%.

    « Ces #profits que les #entreprises conservent sans rien en faire, cela ne produit pas de bons résultats pour l’économie mondiale. »

  • Une France contre l’autre ?
    http://www.laviedesidees.fr/Une-France-contre-l-autre.html

    Pour Ch. Guilly, il y a deux France : la France des métropoles, où les opportunités sont grandes et la France périphérique des villages, où les populations ont le sentiment d’être ignorées et délaissées par les politiques publiques. L’opposition a fait couler beaucoup d’encre. Elle est très largement discutable, sans doute plus idéologique que scientifique.

    Livres & études

    / #banlieue, #ville, #inégalités

    #Livres_&_études

    • En réalité, l’intérêt suscité par les thèses de Christophe Guilluy ne résulte que secondairement de la mise en évidence d’une opposition entre la France des métropoles et la France périphérique. L’idée qui retient généralement l’attention est que cette opposition va structurer l’avenir politique de la France. Plus précisément, l’écho rencontré par les thèses de Christophe Guilluy tient à qu’il voit dans la France périphérique le terreau d’une colère qui trouve son exutoire dans le Front national.

      [...] en faisant des caractéristiques de l’espace des clés d’explication du social, la démarche géographique est sous la menace d’une tentation, celle de confondre les corrélations et les causalités, de faire du lieu où se trouve une catégorie sociale une cause en lieu et place de cette catégorie. Une telle dérive est clairement à l’œuvre chez Christophe Guilluy. Il identifie tout d’abord, avec justesse et pertinence, une différence entre la France des périphéries et la France des métropoles. Il constate, là encore avec justesse et pertinence, que la France des périphéries rencontre des problèmes particuliers, qu’en d’autres termes, la localisation périphérique est en elle-même un élément de difficulté pour les populations les plus fragiles qui y résident. Le raisonnement prend un tour problématique lorsque Christophe Guilluy fait de la France périphérique un opérateur du changement social et qu’il voit là une force politique favorable au Front national.

    • Il y a tout de même une hyperconcentration urbaine des métiers à haute valeur ajoutée et une #politique colonialiste des espaces urbains envers les espaces ruraux.
      L’abandon de toute politique d’#aménagement du #territoire fait des ravages que les urbains ne peuvent tout simplement pas percevoir : #mobilités contraintes et coûteuses qui allongent les distances et des dépendances et un développement technique moindre.

      Quant aux avantages mis en avant par l’auteur de l’article, ils dénotent une profonde méconnaissance des contraintes locales : les logements sont moins chers, certes, mais terriblement plus vétustes et en même temps rares. Ce que l’on gagne sur le loyer, on le perd sur le chauffage et les déplacements. Sans compter que les #salaires sont collés au plancher du SMIC, même pour les rares emplois qualifiés alors que l’essentiel de la consommation courante (énergie, télécommunication, vêtements, épicerie, etc.) est exactement au même prix (voire plus cher, comme pour le carburant ou les produits de supermarché, grâce à l’effet « clientèle captive », car il faut faire beaucoup de kilomètres coûteux pour trouver une offre concurrentielle) que dans les métropoles où les salaires sont plus généreux et les services publiques abondants.

  • Présidence Hollande : deux ans et demi de bons et loyaux services rendus au patronat [éditorial de Lutte Ouvrière] #valls #hollande #PS #medef
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/deux-ans-et-demi-de-bons-services

    Cela fait deux ans et demi que Hollande est au pouvoir. Deux ans et demi pendant lesquels le grand #patronat a continué de faire payer la crise aux travailleurs à coups de fermetures d’usines, de restructurations et de #licenciements. Au nom de la compétitivité, les jours de congés ont été rognés, le travail a été intensifié, les #salaires ont été bloqués ou baissés. Et deux ans et demi pendant lesquels le gouvernement a justifié, secondé et aggravé l’offensive patronale.

    Réforme des #retraites, augmentation des impôts, loi sur la flexibilité, coupes dans les services publics, le gouvernement a accumulé les réformes anti-ouvrières et multiplié les cadeaux au patronat.

    Le #budget 2015 est le résumé de cette politique pro patronale. Pour atteindre les 50 milliards de coupes budgétaires, combien de lits et de services seront encore fermés dans les hôpitaux ? Combien d’écoles ne pourront être restaurées, combien de prestations sociales amputées ? Et tout cela pourquoi ? Pour que le gouvernement fasse 41 milliards de cadeaux au patronat.

    Car il s’agit bien de cadeaux. Le Crédit d’impôt compétitivité emploi est en place depuis janvier 2013. Il n’a eu aucun effet, ni sur les emplois, ni sur l’investissement. Aujourd’hui, le gouvernement fait mine de hausser le ton : « Maintenant, il faut que le patronat tienne ses promesses », dit-il. Quel cinéma ! Si le #gouvernement n’a mis aucune condition et aucune obligation sur l’utilisation de ces 41 milliards d’aides, c’est qu’il veut les laisser à la libre disposition du patronat.

    Comme les enfants gâtés, les représentants patronaux en demandent toujours plus. Après avoir obtenu du gouvernement le report de la mise en place du « compte pénibilité » pour les retraites, le patronat demande sa suppression pure et simple : « trop compliqué », dit-il ! Alors que 80 % des contrats de travail signés sont déjà des CDD, le patronat demande la suppression du #CDI ! Pourquoi se priverait-il quand ses désirs sont des ordres pour le gouvernement ?

    Pendant ces deux ans et demi, le gouvernement n’a pas seulement épousé la politique du patronat, il en a épousé les discours et les mots. Il est désormais de bon ton dans la gauche gouvernementale de dénoncer le « carcan » du code du travail, le « verrou » des #35_heures ou encore le « tabou » des allocations #chômage.

    Valls comme le patronat veulent faire passer les travailleurs qui défendent leurs droits pour des passéistes. À les entendre, la modernité, ce serait de banaliser le travail du dimanche, de supprimer des droits syndicaux, de revenir sur le CDI et de travailler jusqu’à 67 ou 70 ans, autrement dit… de revenir au 19ème siècle !

    La modernité qu’ils nous construisent, on ne la connaît que trop ! C’est celle que l’on a vue chez Gad, des ouvriers mis en rangs d’oignons et appelés par ordre alphabétique pour savoir qui, parmi eux, aura encore le droit de travailler et qui sera licencié. C’est 6 millions de chômeurs, 3,3 millions de personnes sans mutuelle, des retraités ou des smicards forcés de compter chaque euro. Et à l’opposé, ce sont des actionnaires choyés aussi bien qu’avant la crise, un nombre de milliardaires en hausse et des grandes fortunes qui n’ont jamais été aussi élevées.

    C’est encore au nom de la modernité que Valls veut jeter aux orties la référence au socialisme, car « le socialisme, ça a été une merveilleuse idée, une splendide utopie… mais c’est daté. Ça ne signifie plus rien », estime-t-il.

    Eh bien, les idées socialistes continueront d’exister longtemps après que Valls et Hollande, ces prétendus socialistes qui ne sont que les paillassons de la bourgeoisie seront tombés dans l’oubli !

    Car ni l’un ni l’autre, ni même les candidats à leur succession, qu’ils soient à gauche, à droite ou à l’extrême droite, ne contestent le capitalisme et les véritables lieux de pouvoir et de décision que constituent les grands groupes capitalistes.

    Les tares du #capitalisme, l’accumulation de richesses à un pôle, la spéculation effrénée, le chômage de masse et les ravages sur la planète, ne peuvent être combattues sans remettre en cause leurs racines, la dictature de la classe capitaliste.

    Cette conviction, qui était à la base des idées socialistes et communistes, est plus que jamais valable. Le socialisme n’a jamais été une utopie au sens d’un rêve inaccessible. Cela a été un combat politique porté par une classe sociale consciente qu’elle pouvait libérer la société de l’exploitation et l’entraîner vers un avenir meilleur.

    Pour les travailleurs, conscients que le capitalisme est en train de pourrir sur pied, ce combat est d’une actualité brûlante, et il se mènera contre le parti dit « socialiste ».

  • Le #Myanmar, nouvel eldorado de la main d’oeuvre à bas coût en Asie ?
    http://multinationales.org/Le-Myanmar-nouvel-eldorado-de-la

    Le Myanmar, en pleine « ouverture » aux capitaux internationaux, serait-il en train de devenir la nouvelle destination de choix pour l’implantation d’usines textiles ou de biens de consommation, en raison du faible niveau des #salaires dans le pays ? Le cas d’une usine #Textile fermée sans avertissement par ses propriétaires coréens illustre les risques sociaux de cette course aux investissements étrangers. À l’heure où les multinationales occidentales se précipitent à leur tour pour investir dans le (...)

    Actualités

    / #Equal_Times, Myanmar, #Textile, Textile, #Libertés_syndicales, #droits_des_travailleurs, salaires, #chaîne_d'approvisionnement, (...)

    #délocalisation
    « http://www.equaltimes.org/myanmar-ou-les-travailleurs-paient?lang=fr »
    « https://www.flickr.com/photos/ilopictures/9004729937

    Flickr
     »

  • Le fossé entre les PDG et leurs employés est pire que ce que vous pouvez réaliser - Washington Post
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/100653883367

    Voilà une série d’infographie qui plaira à Thomas Piketty, puisqu’elle montre le rapport entre le salaire moyen d’un employé et le salaire moyen d’un PDG. Cela va d’une différence de 28 fois en Pologne contre 354 aux USA (104 fois en France). Via le Washington Post. 

    #inégalités

  • #Textile : les ouvrières asiatiques en lutte pour un salaire vital
    http://multinationales.org/Textile-les-ouvrieres-asiatiques

    Alors que les manifestations se multiplient au #Cambodge et au #Bangladesh, le collectif Éthique sur l’étiquette lance en France sa campagne « Soldées », qui vise à sensibiliser l’opinion sur les #salaires de misère offerts aux ouvrières textiles en Asie. La conjonction entre les luttes sociales des ouvrières asiatiques et la pression des consommateurs occidentaux peut-elle briser la logique de moins-disant social et salarial qui gouverne depuis des décennies le développement du secteur #Textile (...)

    #Enquêtes

    / Cambodge, Bangladesh, Textile, H&M, #Gap, #Zara, Kering (ex PPR), #Inditex, H&M, #Puma, #Puma, Textile, #Libertés_syndicales, salaires, #syndicats, #chaîne_d'approvisionnement, #femmes, #conditions_de_travail, #campagne_citoyenne, responsabilité sociale des (...)

    #H&M #Kering_ex_PPR_ #responsabilité_sociale_des_entreprises
    « http://www.ethique-sur-etiquette.org/-Salaire-vital- »
    « http://www.ituc-csi.org/les-syndicats-et-les-marques-font »
    « http://www.theguardian.com/business/2014/sep/21/fashion-retailers-offer-raise-minimum-wage-cambodia »
    « http://www.ipsnews.net/2014/02/poverty-wages-unraveling-cambodias-garment-industry »
    « http://www.phnompenhpost.com/business/hm-exec-talks-cambodia-vision »
    « https://www.flickr.com/photos/andrevanderstouwe/5983087704

    Flickr
     »
    « http://webdoc.france24.com/cambodge/textile/index.html »
    « http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/11/13/au-cambodge-la-revolte-des-ouvrieres-du-textile-s-ete_3512849_3234.html »
    « http://www.triplepundit.com/2014/09/hm-others-commit-living-wages-cambodia-wake-new-protests »
    « http://www.industriall-union.org/fr/des-marques-pretes-a-integrer-de-meilleurs-salaires-au-cambodge »