• Vague de grèves de salariés frustrés et épuisés aux États-Unis Radio Canada -
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1832259/economie-entreprises-travail-syndicats-striketober

    Ouvriers, infirmiers... Des dizaines de milliers de salariés américains, fatigués par de longues heures de travail pendant la pandémie et frustrés face aux profits de leurs employeurs, ont engagé des mouvements de grève cet automne.

    Quelque 31 000 employés du groupe de santé Kaiser Permanente dans l’ouest des États-Unis menacent aussi de cesser, sous peu, le travail.


    Depuis jeudi dernier, 10 000 salariés du constructeur américain de tracteurs John Deere sont en grève. Plusieurs milliers de travailleurs ont engagé des mouvements de grève cet automne aux États-Unis. Photo : Getty Images / Scott Olson

    Depuis jeudi, 10 000 salariés du constructeur de tracteurs John Deere sont, eux, déjà en grève ; 1400 chez le fabricant de céréales Kellogg’s depuis le 5 octobre, et plus de 2000 employés de l’hôpital Mercy à Buffalo depuis le 1er octobre.

    À Hollywood, une grève des équipes de tournage qui menaçait de paralyser à partir de lundi l’industrie du cinéma américain a été évitée de justesse ce week-end, avec la conclusion d’un accord sur les conditions de travail de ces employés techniques.

    Le mot Striketober, contraction de “strike” (grève) et “october” (octobre), est apparu sur les réseaux sociaux. La vedette de l’aile gauche du Parti démocrate, Alexandria Ocasio-Cortez, l’a même mis en avant jeudi sur Twitter.

    Pendant la pandémie, pour compenser les nombreux absents, “on a sacrifié du temps avec nos familles, on a manqué les matchs des enfants, des dîners, pour s’assurer que les boîtes de céréales soient dans les magasins”, raconte Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s depuis 18 ans.

    Et c’est comme ça qu’on nous récompense ? En nous demandant de faire des concessions, alors même que le PDG et les grands chefs s’accordent des augmentations ?
    Une citation de :Dan Osborn, mécanicien chez Kellogg’s

    Ce président de la section locale du syndicat BCTGM se sent floué. “On ne demande pas d’augmentations de salaire”, remarque-t-il.

    Et les employés ne rechignent pas aux longues heures. Mais ils s’opposent à la généralisation d’une catégorie d’employés n’ayant pas accès aux mêmes avantages et à la suppression de l’ajustement automatique des salaires au coût de la vie, un point important au moment où l’inflation est forte.

    La grève “durera le temps qu’il faudra, il suffit de tenir un jour de plus que l’entreprise”, dit-il.


    Environ 1400 employés du fabricant de céréales Kellogg’s sont en grève depuis le 5 octobre. Photo : Associated Press / Alyssa Keown

    Les grévistes “revendiquent en majorité une amélioration des conditions de travail”, remarque Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell.

    Les organisations font plus de profits que jamais et demandent aux salariés de travailler plus que jamais, parfois en risquant leur vie avec la COVID-19.
    Une citation de :Kate Bronfenbrenner, spécialiste des mouvements syndicaux à l’Université Cornell _

    Mais face à des employeurs refusant les compromis, les salariés “sont moins enclins à accepter des conventions collectives ne répondant pas à leurs besoins”, remarque-t-elle.

    Un mouvement de grèves en hausse
    Il est difficile de connaître le nombre exact de grèves, le gouvernement américain ne recensant que celles impliquant plus de 1000 salariés. Mais la tendance est clairement à la hausse depuis le mouvement des enseignants en Virginie-Occidentale en 2018, affirme Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt.

    Déçus par la convention négociée par leur syndicat, les enseignants avaient décidé de se mettre en grève, obtenant satisfaction. Il y a eu ensuite un phénomène de contagion.

    Plus il y a de grèves qui parviennent à leurs fins, plus il y en a qui démarrent, car les gens commencent à vraiment croire qu’ils peuvent gagner et sont prêts à risquer leur salaire ou leur emploi.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    La grève chez Kellogg’s succède ainsi à celle en juillet de 600 salariés dans le Kansas d’une usine de gâteaux apéritifs Frito-Lay, filiale de PepsiCo. Ils avaient cessé le travail pendant 19 jours pour obtenir, entre autres, la garantie d’un jour de congé par semaine et des augmentations.

    Le millier de grévistes des grignotines Nabisco (filiale du géant Mondelez) ont, eux, obtenu des concessions en septembre après cinq semaines de conflit.

    Autre source de motivation, “pendant la pandémie, ces travailleurs ont pris conscience qu’ils étaient essentiels, que l’économie ne pouvait pas fonctionner sans eux”, remarque M. Murray.

    Les syndicats ont aussi profité ces dernières années de la montée de divers mouvements sociaux avec qui ils ont su s’associer, comme le syndicat des métiers de l’hôtellerie en Arizona, Unite Here, avec les organisations de migrants.
    Il y aura forcément un effet de balancier, les entreprises ne vont pas laisser les coûts salariaux augmenter trop.
    Une citation de :Josh Murray, professeur de sociologie à l’Université Vanderbilt

    Mais, en attendant, “les économistes et les sociologues ont démontré que plus le marché du travail est tendu [comme c’est le cas actuellement aux États-Unis, NDLR], plus les travailleurs ont du pouvoir, plus la probabilité de grèves est élevée”.

    #USA #grèves #salariés #salariées #pandémie #profits #Ouvriers #Ouvrières #infirmières #infirmiers #john_deere #kellogg's #hollywood #strike #pepsico #pepsi #Mondelez

  • Jennifer Bates : « Nous sommes les milliardaires d’Amazon » Jonathan Lefèvre

    « Dès le troisième jour, je souffrais, j’ai regardé autour de moi et j’ai réalisé que je n’étais pas la seule à souffrir. » Arrivée en mai dernier à l’entrepôt de Bessemer (Alabama), Jennifer Bates décide quelques semaines plus tard de tenter l’inimaginable : créer un syndicat chez Amazon. Portrait.


    Jennifer Bates, une ouvrière qui a fait bouger le président des États-Unis. (Photo AFP)

    En commençant à travailler chez Amazon, l’ancienne ouvrière de l’automobile pensait avoir trouvé un « bon job » : 15 dollars de l’heure, une assurance-maladie. Mais elle déchante vite. « Ce n’est pas seulement physique. C’est une tension mentale. » Jennifer Bates parle du contrôle du temps – « time off task » – en vigueur chez Amazon : chaque seconde où le travailleur ne fait pas la tâche qui lui est assignée est comptée. Si ce quota est dépassé, les travailleurs sont pénalisés (jusqu’au licenciement). Problème : c’est totalement arbitraire car les travailleurs ne connaissent pas leur quota. Pour Jennifer et ses collègues, aller aux toilettes devient donc un dilemme : si on n’arrive pas à se retenir jusqu’à sa pause, aller aux WC pendant son shift compte dans son « time off task ».

    Un jour a eu lieu un contrôle aléatoire pour vérifier si les travailleurs ne volent pas de marchandises. « J’ai dû enlever ma veste, passer au scanner, enlever mes chaussures. Alors j’ai demandé si ce temps passé au contrôle, j’allais le récupérer pour mon temps de pause. L’agent de sécurité a dit non. J’étais furieuse. » C’est le déclic : après une discussion avec des collègues, des travailleuses et travailleurs d’Amazon font appel au syndicat. Dans le plus grand secret. Car Amazon déteste les organisations de travailleurs.

    L’ouvrière qui fait bouger le président des États-Unis
    Elle et ses collègues forcent la tenue d’un referendum sur le droit à créer son syndicat dans l’entrepôt de Bessemer. Ils reçoivent le soutien d’élus de gauche (comme Bernie Sanders qui invitera Jennifer à un débat au Sénat), de stars d’Hollywood, de joueurs de football américain et même de... Joe Biden. Le président, poussé dans le dos par l’énorme mouvement de soutien, est obligé de se prononcer en faveur de la syndicalisation. Pour le journaliste du New York Times Michael Corkery, c’est historique : « Les historiens du travail n’avaient jamais vu un président en exercice faire une déclaration aussi forte en faveur de la syndicalisation. »

    Le vote qui pouvait permettre, pour la première fois de l’histoire d’Amazon aux USA, à un syndicat de s’implanter sur un de ses sites a été remporté par la direction. Grâce à des consultants « anti-syndicat » payés 3 000 dollars la journée, de harcèlement, et de pratiques sans doute illégales.

    Amazon gagne un vote, mais perd l’opinion
    La lutte de Jennifer Bates et ses collègues a mis en lumière les conditions de travail chez Amazon et surtout la violence que la direction utilise pour empêcher un vote favorable au syndicat. Comme une onde de choc, plus de 1 000 salariés d’Amazon ont contacté le syndicat pour mener le combat sur leur lieu de travail. Soit exactement ce que la direction voulait éviter.

    Comme l’explique celle qui a commencé à travailler à 16 ans dans un fast-food : « Nous ne sommes pas des robots conçus uniquement pour travailler. Nous travaillons pour vivre. Nous méritons de vivre, de rire, d’aimer et d’avoir une vie pleine et saine. Nous, les travailleurs, gagnons des milliards pour Amazon. Je dis souvent : “Nous sommes les milliardaires, mais nous n’avons pas le droit de dépenser un seul centime de cette fortune.” »

    Avant de passer du temps avec ses sept petits-enfants, Jennifer Bates entend bien poursuivre la lutte. Finalement, tout est une question de temps...

    Source : https://www.solidaire.org/articles/jennifer-bates-nous-sommes-les-milliardaires-d-amazon
     #ouvrière #amazon #wc #toilettes #algorithme #surveillance #travail #domination #santé #bigdata #gafam #bénéfices #gigeconomy #femmes #sexisme #féminisme #travail #violence #inégalités #exploitation #travail #capitalisme #surveillance #économie #esclavage #exploitation #Syndicat #vie

  • Derrière les belles plumes, les petites mains de l’édition précarisées | L’imprévu - L’imprévu
    https://limprevu.fr/affaire-a-suivre/maisons-edition-correcteurs-precaires

    En marge de la foule, un groupe de femmes attire l’attention. #Lectrices-correctrices pour l’#édition, elles dénoncent avec fracas l’utilisation abusive du statut d’#auto-entrepreneur dont certaines d’entre elles sont victimes. Dans un secteur qui traverse une crise durable depuis le milieu des années 2000, elles seraient devenues la variable d’ajustement de leurs maisons lorsque les ventes sont en berne.

    L’envers du décor
    Elles représentent l’envers du décor de l’édition, doté habituellement d’un imaginaire glamour. Travailleuses de l’ombre, ces petites mains s’activent en coulisse pour que l’ouvrage que les lecteurs vont parcourir ne contienne aucun défaut susceptible de perturber leur expérience de lecture. L’œil acéré et l’esprit affûté, ces orfèvres de la langue française traquent chaque contresens, coquille, faute d’orthographe ou incohérence syntaxique contenue dans les copies remises à leurs éditeurs par les stars de la littérature, comme par les plus discrets auteurs de manuels scolaires. « Capitale de la douleur », « l’édition mérite une bonne correction »… Leur amour du bon mot ou de la formule-choc se devine à travers les slogans qui ornent leurs pancartes. Leur devise du jour ? « Non à l’uberisation de la profession ! ».

    À l’heure actuelle, le milieu de l’édition emploie en tout et pour tout 716 « lecteurs-correcteurs », essentiellement des #femmes, #salariées_à_la_tâche. Un chiffre très faible et qui n’a pas augmenté, malgré une production qui, elle, s’est accrue. Ces femmes craignent même que leur nombre soit amené à fondre dans les années qui viennent. « Nous vivions déjà dans la #précarité, mais notre situation empire depuis 2009 », commente Sylvie (le prénom a été modifié).

    #précaires #luttes

  • Il est toujours difficile de connaître le #salaire_Médian en France car il est souvent noyé avec le calcul « équivalent temps plein » par l’ #INSEE

    Par exemple l’Observatoire des #inégalités dans son article « Où vous situez-vous sur l’échelle des salaires ? » :

    http://www.inegalites.fr/spip.php?article1457

    Pour les temps partiels, le salaire a été calculé en équivalent temps plein.

    [...]

    Salariés en temps partiel :
    Pour calculer votre #salaire en équivalent temps plein, divisez votre salaire net mensuel par votre taux de #temps_partiel. Si vous touchez 1 000 euros à 80 %, votre salaire en #équivalent_temps_plein est de 1 000 divisé par 0,8 = 1 250 euros.

    or 18% des #salariéEs sont à temps partiels :

    https://www.anact.fr/etat-des-lieux-du-temps-partiel-en-france

    Une étude de la #DARES (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) permet de se faire une idée du niveau réellement perçu par les temps partiels, c’est à dire sans leur attribuer un salaire fictif calculé sur le mode « #salaire_horraire x 35h », voici le tableau présent page 10 :

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2013-005-2.pdf

  • DariaMarx » Make A Wish France – #Discrimination psychophobe
    http://dariamarx.com/2015/10/08/make-a-wish-france-discrimination-psychophobe

    Et puis cet après-midi, coup de fil de la responsable RH. Mon amie ne sera pas reçue en entretien, on ne prendra pas en compte sa candidature. Parce qu’elle est malade mentale. Parce qu’elle est donc peu fiable. Parce qu’on ne peut pas lui faire confiance. Parce que les gens ne se sentent pas à l’aise de travailler avec quelqu’un qui a connu un épisode dépressif. Comme ça, de but en blanc, un coup de fil assassin, pas toi, tu n’es plus digne de notre intérêt. Il faut qu’on reprenne à 0, voilà ce qu’on lui dit, tu dois faire les preuves de ton équilibre, tu dois nous montrer que tu vas bien. Mais tu peux quand même travailler pour nous gratuitement, venir bénévolement, on a des urgences d’ailleurs. Mais pour te payer, ah non. On ne paye pas les malades. On en veut pas dans l’équipe.

    Je voudrais dire que je suis étonnée, mais je ne le suis pas. C’est la discrimination. C’est de la #psychophobie. Réduire quelqu’un à sa maladie mentale, s’en servir contre elle, balayer d’un coup de fil tous les efforts et toutes les compétences d’une personne, à cause d’un accident de la vie. On alimente tranquillement les clichés autour de la maladie mentale. Nous serions, nous les malades, des incompétent-es, des gens peu stables, des menteurs, des resquilleurs, des affabulateurs, comment embaucher quelqu’un de malade ? Nous ne sommes pas des battant-es, de vaillant-es cancéreu-ses qui défient la mort. Nous sommes des malades dont on a peur, et qu’on éloigne des autres.

  • Une fausse entreprise où les demandeurs d’emploi travaillent pour de vrai - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/societe/1554091-20150304-fausse-entreprise-o-demandeurs-emploi-travaillent-vrai

    Ce matin, Mélissa s’active derrière son bureau. Elle s’attelle au classement des dossiers des clients de son entreprise. Rien de plus classique pour une assistante, sauf que Mélissa n’est pas #salariée et que l’entreprise pour laquelle elle travaille, Bio Délices est fictive, tout comme les produits d’épicerie fine qu’elle commercialise. La jeune femme, en recherche d’#emploi depuis quatre ans, est en formation dans une entreprise d’entraînement pédagogique (EEP), qui permet aux demandeurs d’emploi de s’immerger dans le monde du travail afin de retrouver des réflexes professionnels. « L’entreprise est fictive, mais les tâches sont bien réelles » , souligne Sandrine Tigori, à la fois formatrice et directrice de l’EEP de Charenton-le-Pont (Val-de-Marne).

    #entreprise_fictive #Pôle_emploi #chômeurs

  • Licenciée d’un établissement scolaire à la suite d’un statut Facebook (La Montagne)
    http://www.lamontagne.fr/auvergne/actualite/2015/01/12/licenciee-d-un-etablissement-scolaire-a-la-suite-d-un-statut-facebook_112

    Le lundi suivant, elle est de nouveau convoquée pour se voir recevoir une convocation pour un entretien préalable de licenciement. » Trois jours plus tard, Christelle est licenciée pour faute grave. Une semaine seulement après l’épisode Facebook. « Sans période de préavis et sans respecter le délai de cinq jours ouvrés après avoir reçu la convocation pour l’entretien préalable au licenciement. Je n’ai même pas pu négocier un licenciement en rupture conventionnelle. »

    #éducation #salariée_précaire #réseaux_sociaux #précariat #contrat_aidé #syndicats

    • Mais aussi :
      « Charlie Hebdo » : Un prof de philo suspendu pour ne pas avoir respecté la minute de silence
      http://www.20minutes.fr/societe/1524723-20150124-charlie-hebdo-prof-philo-suspendu-avoir-respecte-minute-s

      « Je suis sonné, je m’attendais à tout sauf à ça. Ce fameux jeudi, j’ai organisé des débats avec mes six classes de terminale. Le but était de comprendre les causes du terrorisme en sortant autant que possible de la passion et de l’émotion du moment »

    • Au détour d’une conversation, elle entend des choses choquantes, selon elle. « Ils parlaient d’une certaine classe en se moquant des élèves, les traitant de bulots et d’huîtres. Ils allaient trop loin. Je me suis dit, on confie nos gamins à des gens comme ça ? »

      Combien en ai-je entendu des commentaires aussi abjects de la part de collègues. Ne nous voilons pas la face : certains profs (même dans le primaire) n’aiment pas les pauvres.

      #apartheid

    • Je ne suis pas surpris par ce licenciement, et je ne pense pas qu’il ait le moindre rapport avec un effet « nous sommes des charlots » ou même tant que ça avec la seule propension à la délation encouragée par les réseaux sociaux - même si une délation et un propos publié ainsi se trouvent au coeur de celui-ci.

      A propos des emplois « aidés ».

      Je suis sorti il y a peu de deux ans de « contrat aidé » (CUI). J’en retire qu’un employeur (même une association) est très peu enclin à porter la moindre considération, le moindre respect à des salariés non seulement maintenus ainsi au dessous du seuil de pauvreté (temps partiels au smic horaire, incompatible ou très peu avec un second emploi) mais qui ne lui coûtent quasiment rien (quelques % de salaire lui reviennent, le reste payé par le conseil général). Quelques soient leurs compétences et le travail qu’ils effectuent. J’ai vu des licenciement abusifs, pour des broutilles.

      Quant au volet « formation », « accès à l’emploi » que ce type de contrat prévoit, si l’employeur s’en contrefiche, ça tombe bien : pôle emploi, qui a son mot à dire dans ce type de contrat, flique les chômeurs, pas les employeurs. Coincé par le loyer, et le reste, on y regarde à deux fois avant de lâcher son RSA et demi de salaire, et de retourner galérer plus avec moins.

      Comme ne le dit pas le slogan, « Dans le monde marchand, il vaut mieux être un produit qu’un employé gratuit »

    • Oui, j’ai aussi été des deux côtés de la barrière et ces dispositifs ne grandissent ou n’émancipent personne, absolument personne. C’est juste de la gestion de file d’attente pour les chômeurs et de la privatisation des esprits dans les structures « accueillantes ».

      Et dès mes premiers boulots, j’ai appris ma leçon : « grouillot un jour, grouillot toujours ».

      J’ai grandi avec le mythe de la valeur qui se prouve en gravissant tous les barreaux de l’échelle.
      C’est du total bullshit à destination des gueux, pour les laisser marner toute leur vie dans l’espoir de sortir du sous-sol après avoir prouvé leur totale soumission au système.
      Mais j’ai bien vite compris que la façon et le statut avec lequel tu arrives dans une boîte conditionnent bien plus ta carrière et ton avancement que toutes tes compétences et quelque soit la qualité de ton travail.

      Une gourde parachutée sur le perron des postes de direction s’en sortira toujours mieux qu’une bosseuse consciencieuse exploitée engagée pour son manque de prétention salariale.

      Bref, les emplois aidés, c’est de la merde qui te maintient dedans sans jamais t’offrir la moindre possibilité d’en sortir.

      Des contrats sans avenir : http://blog.monolecte.fr/post/2007/11/15/des-contrats-sans-avenir
      Et surtout : le précariat contre le salariat http://blog.monolecte.fr/post/2007/01/03/le-precariat-contre-le-salariat

    • Issus du FN le collectif Racine-Les enseignants patriotes
      http://www.collectifracine.fr
      « QUI SOMMES-NOUS ?
      Enseignants du primaire, du secondaire ou du supérieur, de l’enseignement général et technologique comme professionnel, du public aussi bien que du privé, nous nous engageons, dans le cadre du Rassemblement Bleu Marine, pour le redressement de l’Ecole de la République. »

      https://www.facebook.com/CollectifRacine?fref=ts