Un autre #Code_du_travail : Mediapart publie les nouveaux chapitres
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/130716/un-autre-code-du-travail-mediapart-publie-les-nouveaux-chapitres
Mediapart publie trois nouveaux chapitres de cet autre code du travail sur lequel travaillent depuis des mois dix universitaires français pour montrer qu’un code vraiment protecteur des salariés est possible.
#France #Economie #GR-PACT #loi_sur_le_travail #salariat #social
Shoops, la start-up qui imposait des statuts d’auto-entrepreneurs aux précaires
►https://rebellyon.info/Ca-allait-bien-parce-que-je-marchais-vite-16762
Les entreprises qui ne salarient plus leurs employés mais les payent sous le régime d’auto-entrepreneur se multiplient. Un statut bâtard où l’auto-exploitation et les salaires de misère, bien souvent inférieurs au Smic, sont monnaie courante. Plongée au cœur de ce nouveau prolétariat, dans un article qui est le premier volet d’une série sur différentes situations précaires d’aujourd’hui. Première étape : la très branchée start-up lyonnaise Shoops.
« On m’a demandé si ça me gênait ce système de rémunération. J’ai répondu que non, parce que c’était mon premier job. Et puis t’arrives comme ça à un entretien d’embauche, t’as envie d’être prise et de montrer que tu es là pour le boulot et pas pour la thune forcément. Donc la question de la fin c’était « T’es là pour l’expérience ou pour la thune ? ». Et du coup, j’ai plutôt dit que j’étais là pour l’expérience et on m’a répondu que ça allait être une expérience formidable et que l’auto-entrepreneuriat ça allait être un plus pour moi. »
Récapitulatif de ce que la #loi_travail nous réserve…
▻https://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2016/06/21/recapitulatif-de-ce-que-la-loi-travail-nous-reserve
#ANTICAPITALISME #acquis_social #attaque #khomri #perte #résumé #salariat
Accès aux soins : les maires prêchent-ils dans le désert ? - Localtis.info - Caisse des Dépôts
▻http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250270864692&cid=1250270865031
Maisons de #santé, pôles de santé… Les réponses se situent clairement de ce côté-là. Mais « une maison de santé dans un désert, s’il n’y a pas de lien avec d’autres structures, cela ne suffit pas », a par exemple constaté un maire du Limousin présent dans la salle. Certains poussent les choses un peu plus loin en créant des centres municipaux de santé. « Nous avons créé un centre municipal de santé, avec deux #médecins salariés que nous avons trouvés en quelques mois alors que cela faisait deux ans que nous cherchions des médecins libéraux et que cela n’avait rien donné », a illustré le maire de Capestang dans l’Hérault, considérant par conséquent que « ce modèle du salariat doit être encouragé ».
Les chauffeurs indépendants Uber requalifiés en salariés par l’Urssaf
▻http://www.nextinpact.com/news/99849-les-chauffeurs-independants-uber-requalifies-en-salaries-par-urssa
Selon l’AFP, l’Agence centrale des organismes de sécurité sociale (Acoss) considère que les chauffeurs Uber sont tous sauf indépendants. Cet organisme chargé de la trésorerie de l’Urssaf a du coup rhabillé l’ensemble des chauffeurs Uber en salariés, du moins au regard du Code de la sécurité sociale.
[...]
Le dossier devrait être tranché au final par la Cour de cassation, dans six ans environ.
#Agence_centrale_des_organismes_de_sécurité_sociale #France #Justice #Lien_de_subordination_en_droit_du_travail_français #Salariat #Travailleur_indépendant #Uber_(entreprise) #Union_de_recouvrement_des_cotisations_de_sécurité_sociale_et_d'allocations_familiales
#auto-entrepreneur : les risques du #salariat déguisé
▻http://www.leportagesalarial.com/auto-entrepreneur-risques-salariat-deguise
Selon les estimations du député PS Laurent Grandguillaume, 3 % des auto-entrepreneurs seraient en réalité des… salariés déguisés. Une situation qui, si elle est financièrement intéressante pour les employeurs indélicats, peut néanmoins avoir de lourdes conséquences en cas de contrôle. Petit rappel des risques auxquels s’exposent l’employeur et l’auto-entrepreneur en cas de salariat déguisé ! … Read more →
Aides à domicile et #domination rapprochée
▻http://www.laviedesidees.fr/Aides-a-domicile-et-domination-rapprochee.html
Qu’est-ce que les situations des aides à domicile nous apprennent de l’histoire de la domination ? À partir de deux ouvrages récents, Dominique Memmi montre que ce cas met en lumière les dimensions et les limites d’une crise de la domination rapprochée dans le #salariat féminin.
Essais & débats
/ domination, #femmes, salariat
Comment travaillerons-nous demain ?
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/270416/comment-travaillerons-nous-demain
Alors que le projet de loi sur le #Travail, porté par la ministre El Khomry, est toujours étudié au Parlement et qu’une nouvelle journée d’action contre cette « loi Travail » est prévue pour le 28 avril, rencontre entre Jean Auroux, ancien ministre du travail et auteur des lois qui portent son nom, la sociologue Dominique Méda, et l’économiste Stéphane Carcillo.
#Culture-Idées #flexibilité #loi_El-Khomry #Lois_Auroux #protection #salariat #stable #ubérisation
Stagiaire pour une startup : six mois de ma vie avec des cons | VICE | France
►http://www.vice.com/fr/read/stagiaire-pour-une-startup-six-mois-de-ma-vie-avec-des-cons
Depuis la fin des années 1990, startups et jeunes entreprises fleurissent de toutes parts en France sous le regard tendre des puissances publiques. Celles-ci voient en elles une opportunité unique de relancer notre économie prétendument malade. De fait, tout le monde adore les startups : elles sont « innovantes », « jeunes », « modernes » et surtout, elles sont « cool ». Dans l’imaginaire collectif, elles travaillent d’une manière que l’on pourrait qualifier de « désinvolte » – dixit Wikipédia – et « remettent de l’humain » à l’endroit même où les méchantes multinationales broient impitoyablement leurs employés. Évidemment, c’est du pipeau. J’en ai fait la douloureuse expérience en travaillant dans l’une de ces startups.
#travail #salariat (au rabais) #start_up #subordination
▻http://lignesdeforce.files.wordpress.com/2016/03/dpslp2.pdf
« A quoi bon déblatérer sur la légitimation de la violence ! Quand une seule question se pose et que chacun est en droit de se poser ! Quand est-ce qu’on cogne ? »
Roland TOPOR
Loi travail : une radicalisation néolibérale, Bruno Amable, Professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne
▻http://www.liberation.fr/debats/2016/03/14/loi-travail-une-radicalisation-neoliberale_1439537
La division au sein du #salariat est un élément essentiel d’un projet qui est principalement conçu pour bénéficier au capital. L’argument le plus en vogue est que la protection des uns se ferait au détriment de l’insertion des autres. Les mêmes qui soi-disant ne croient pas à la lutte des classes attendent, en revanche, beaucoup de celle entre les « insiders » et les « outsiders », et tentent de faire croire à ces derniers que l’amélioration de leur sort dépend de la dégradation de celui des premiers. Et de promettre pour tous un #CDI… qui va finir par être plus #précaire qu’un #CDD si on continue dans la même direction.
Comme d’hab, nos experts ne disent pas que pour casser un CDD le patron doit payer les #salaires de la période du contrat. Avec les « ruptures conventionnelles » qui se multiplient, la solidité du CDI, ça fait rire.
sinon un fil sur la loi travail, analyses, icono, actions, mobilisations, avec moultes photos, par ex des manifs et blocages #lycéens en cours... :
►https://twitter.com/clprtr/status/707233718407135233
9 mars : suivi de la mobilisation contre la « loi travail » en Ile-de-France
▻https://paris-luttes.info/9-mars-suivi-de-la-mobilisation-5011?lang=fr&var_mode=calcul
Blocage du lycée Hélène Boucher sous l’oeil des militaires, 9 mars 2016
Des centaines de jeunes « absurdes » en manif à Nation
N’en déplaise à MEK qualifiant d’"absurde" la mobilisation des « jeunes » la #précarité n’est pas seulement une menace pour plus tard, c’est une condition par laquelle passent, pour des durées variables, nombre d’entrants dans le #salariat
Près d’un #lycéen sur cinq a exercé un emploi en cours d’année scolaire (2006)
▻http://www.lemonde.fr/societe/article/2006/12/18/pres-d-un-lyceen-sur-cinq-a-exerce-un-emploi-en-cours-d-annee-scolaire_84688
Ismaïl Bouguessa, 19 ans, scolarisé au lycée professionnel Marc-Séguin à Vénissieux (Rhône), travaille depuis l’âge de 14 ans et demi. Il a commencé par faire les marchés, de 7 heures à 13 heures, les week-ends, à raison de 40 euros la journée. Aujourd’hui majeur, il passe par une société d’intérim qui lui confie des missions de préparation de commandes pour une entreprise de surgelés ou de manutention pour un parc d’expositions.
« Je travaille surtout le soir, de 19 heures à 1 heure du matin », dit-il. La fatigue ? « C’est une question d’#habitude. »(...)
Il travaille environ 25 heures par semaine pour 240 euros. « J’en donne une partie à mes parents, dit-il. Sa mère fait des ménages et son père est au chômage. Je paye mes sorties, mes vêtements, mes repas. J’en mets de côté pour passer mon permis de conduire. »
"Dans la classe, nous sommes 4 à travailler sur 15", indique son camarade Ali Gasdallah. Noël est une période de forte activité : Ali a décroché un contrat pour préparer des commandes pour une grande enseigne, ce qui va le contraindre à rater trois jours de cours ; le week-end, Jihed prépare des petits déjeuners dans un hôtel quatre étoiles à Lyon et Mourad travaille dans une entreprise de manutention. Tous mettent de l’argent de côté, pour passer le permis de conduire ou entretenir leur voiture, et aident leurs parents.
Quelle est l’ampleur du phénomène ? Au ministère de l’éducation nationale, comme au ministère du #travail, on ne dispose pas de statistiques. « De plus en plus de lycéens ont un emploi rémunéré », assure Floréale Mangin, présidente de l’Union nationale lycéenne (UNL), qui a commandé à l’institut CSA une étude sur la question.
Réalisée auprès d’un échantillon représentatif de 479 lycéens du 6 au 13 novembre sur une cinquantaine de lycées répartis sur l’ensemble du territoire, l’étude révèle que 18 % ont, en dehors des #stages conventionnés, déjà exercé ou exercent une activité rémunérée depuis qu’ils sont lycéens, en dehors des vacances d’été (si l’on inclut les vacances d’été, ce pourcentage grimpe à 28 %). Au moment de l’enquête, ils étaient 6 % à travailler ; près de la moitié (48 %) n’étaient pas déclarés.
Les activités se répartissent entre le #baby-sitting (28 %), le #commerce, la #vente et la #distribution (24 %), l’#hôtellerie et la #restauration (16 %), l’#événementiel et l’#accueil (12 %), l’#industrie (7 %), etc.
Les lycéens gagnent en moyenne 302 euros par mois. Quelque 80 % déclarent qu’ils travaillent pour « se faire de l’argent de poche et s’offrir ce dont ils ont envie », 13 % disent « en avoir besoin pour vivre », 5 % « pour avoir de l’expérience et se former à leur futur métier » et 4 % parce que leurs parents « les y ont incités ». La proportion des lycéens qui travaillent parce qu’ils en ont besoin pour vivre apparaît élevée dans les lycées professionnels (23 % des lycéens qui travaillent), comparée aux lycées généraux et technologiques (7 %). (...)
Scolarisé au lycée Hélène-Boucher, Bakary travaille tous les soirs dans une pizzeria de 19 heures à 22 h 30 ou 23 heures. #Non_déclaré, il est payé entre 20 et 25 euros par soirée, moins que le #smic. Les vacances, il cumule avec des animations dans des centres de loisirs pour aider sa famille : il a neuf frères et soeurs, son père est technicien de surface, sa mère sans emploi. « C’est fatigant mais, avec l’habitude, je ne le sens pas trop », dit-il. Il fait ses devoirs en revenant de la pizzeria et le jeune homme se maintient à 13,7 de moyenne.
La #loi_travail ou la fin du #salariat
▻http://sebmusset.blogspot.fr/2016/03/la-loitravail-ou-la-fin-du-salariat.html
L’#économie rêvée des Gattaz et compagnie a besoin de prestataires, corvéables à merci et sur demande, qui se maintiennent eux-mêmes dans une #concurrence tirant leurs tarifs vers le bas au lieu de penser collectif, et anesthésiant ainsi grâce au dieu marché toute velléité de révolte. Le tout sans « charges » ni responsabilités pour le donneur d’ordre.
Ça ne réduira pas le #chômage mais on s’en fout, vu qu’il n’y aura plus de salariés, il n’y aura plus de chômeurs non plus. Ce seront « les miracles » anglais, allemand et américain enfin réunis sur sol français.
La loi El-Khomri est la phase deux du démantèlement concret du salariat commencée avec la propagation de l’#auto-entreprise sarkozyste porte ouverte à l’#uberisation joyeuse (du taxi pour le moment, et qui ira de l’école jusqu’au traitement de votre cancer). Sous prétexte de permettre à chacun de se créer une activité à moindre frais, l’auto-entreprise a surtout permis de nous faire travailler pour moins cher en renonçant de nous-mêmes à des droits sociaux, tout en nous sortant des statistiques du chomdu.
Le Socialisme punitif, via @cqfd
▻http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=8050
Des décennies de précarisation l’ont montré : la gestion capitaliste du chômage et des chômeurs constitue un laboratoire des mutations du salariat. Ou comment le chômage est tout simplement devenu un moment du travail.
Cette fois, la guerre aux précaires a été déclarée officiellement. Devançant les négociations des partenaires « sociaux » (patronat et syndicats) sur l’assurance chômage, Hollande a lancé les hostilités.
#OnVautMieuxQueCa
▻https://aldarone.fr/onvautmieuxqueca
Ma participation à l’initiative #OnVautMieuxQueCa lancée par une bande de radicalisés sur internet.(Permalink)
...que tu sois ceci ou cela, que tu sois flic ou...
Ben oui, #OnVautMieuxQueCa
malgré ces conneries, cela permet de montrer un peu de réel (par ex. en allant voit le # sur touiter), mais dire comme le film que ceux qui l’organisent ne connaissent pas le #travail, c’est léger, ils savent ce qu’ils organisent, même si il le vivent différemment.
#salariat #code_du_travail
Pourquoi les meilleurs éléments démissionnent-ils ? - JDN
▻http://www.journaldunet.com/management/formation/1171408-pourquoi-les-meilleurs-elements-d-une-entreprise-demissionnent-ils/?een=a76ec1dd7ffdde902427ed07bac58771
Les chercheurs expliquent que dans tous les secteurs, les employés les plus compétents sont trop sollicités par leurs collègues, ce qui les conduit éventuellement au burn-out et à la démission.
C’est une forme de « syndrome de la réussite » : plus l’employé est performant, plus on en exigera de lui.
Nous nous sommes entretenus avec Rob Cross, professeur de commerce à l’université de Virginie, pour en savoir plus sur le déroulement de ce processus et les moyens de l’éviter.
Pour avoir longtemps été chef d’équipe, c’est un vrai problème qui n’a pas toujours de solution. Au delà de la compétence il y a également le sérieux et l’ardeur au travail. Dans uen équipe il y a ceux qui bossent bien et peuvent même être très compétents et chaque fois que vous avez un truc important ou urgent, voire difficile à faire faire, c’est à eux que vous vous adressez, et d’autres au contraire, auxuels on ne peut rien demander soit par manque d’implication soit par manque de compétence, soit évidemment les deux, et il ne fait aucun doute que c’est une attitude parfaitement étudiée de leur part.
Et donc invariablement quand vous êtes préssé de donner certaines tâches à faire, c’est un peu toujorus aux mêmes que vous le demandez, lesquels finiront inévitablement par ressentir en injustice le fait que vous adressiez si souvent à eux.
Bien souvent c’est une situation sans solution et biaiser rend parfois les choses pires encore. en tout cas c’est une équation que je n’ai jamais su résoudre. Jamais.
Si, c’est simple : le job d’un chef d’équipe, c’est de faire bosser les bras cassés. Pour les autres, globalement, on n’a pas besoin de chef…
Pareil pour les profs : leur job, c’est de réussir à faire apprendre à ceux qui ont des difficultés ou qui ne veulent pas, sauf que c’est toujours nettement plus valorisant et agréable de bosser avec les bons élèves. Sauf que ce sont eux qui ont le moins besoin du prof (en dehors de la « neutralisation » des éléments perturbateurs).
Manière, toute la logique est totalement pervertie.
On va féliciter un chef qui a une bonne équipe de bosseurs, mais globalement, faudrait féliciter celui qui arrive à tourner avec des éléments peu valorisés jusque là. Sauf que sur le mode de concurrence interne et institutionnalisée, l’équipe de bons éléments aura de meilleurs résultats comparatifs avec l’autre et aura donc tendance à être plus soutenue, plus dotée, plus encouragée et donc les inégalités se creusent entre les équipes, les meilleurs s’épuisent, les moins moins se désinvestissent et y a plus rien qui marche.
@monolecte Et dans les hôpitaux c’est un peu pareil, les malades qui vont plutôt bien reçoivent plus d’attention que ceux qui s’approchent dangeureusement de la fin. Putain de nature humaine. Quand on y pense.
Bon aller, je vais le redire : y a pas de « nature » humaine parce que nous sommes des animaux sociaux nidicoles.
Nos comportements sociaux sont induits et renforcés par les structures sociales et les croyances qui étayent la société où l’on devient humain.
Comme nous nous pensons en #méritocratie et que nous nions les #inégalités de départ, nous avons tendance effectivement à surinvestir dans les winners et à laisser de côté les losers . Parce que chacun a la place qu’il mérite dans notre #mythologie actuelle.
Quand c’était « l’homme juste » qui était le modèle, les comportements opportunistes n’étaient pas valorisés socialement, contrairement à l’abnégation. Ce qui donnait des shémas comportementaux collectifs assez différents… en dehors des classes dominantes qui ont toujours conscience de leur intérêt supérieur et immédiat à transgresser les normes pour maintenir leur avantage de classe et leur domination sur les autres => genre, l’Église qui prône la tempérance et le don de soi (surtout pour les pauvres) mais dont le clergé développe pendant ce temps des mœurs dont la dissolution a provoqué plusieurs schismes et reste encore légendaire !
Bon allez, je vais le redire aussi. L’Homme n’est pas tout à fait un animal comme un autre.
Il manque à l’article un truc important. L’idéologie managériale de la priorité. L’article parle d’un monde du travail idéal ou on pourrait dire « je ne vais pas à cette réunion car cela ne sert à rien ». Je me suis entendue dire à plusieurs reprises, me plaignant d’une surcharge structurelle de travail, ou demandant du renfort en personnel (ponctuel ou structurel) : tu dois gérer les #priorités. C’est à dire, accepter d’être surchargée, de ne jamais rien finir, de ne pas travailler correctement. En gros, non seulement les plus impliqués et compétents sont les plus sollicités mais en plus il leur est renvoyé la responsabilité de l’organisation de la surcharge. En leur demandant, au passage de renoncer à ce qui fait qu’on les recrute ou apprécie au départ : les fameuses compétences, la polyvalence et la volonté de faire correctement leur travail (et parfois même oh folie, la capacité à le penser).
Le passage le plus drôle de l’article est celui-là :
Dans l’article de la Harvard Business Review, les auteurs recommandent aux employeurs "d’aider les employés les plus actifs et surchargés à filtrer et hiérarchiser les demandes, de leur donner la permission d’en refuser (ou d’y accorder seulement la moitié du temps requis) et de les encourager à faire appel à une tierce personne lorsque la demande en question ne nécessite pas leur unique contribution.
Il y a une solution, peut-être très difficile : supprimer les chefs et travailler sur les systèmes autogérés (non je ne suis pas un rêveur baba des années 1970). Je tends à penser que pour certaines activités hyper hiérarchisées (comme les journaux), ça marcherait beaucoup mieux si on éradiquait les chefferies.
@reka tu prêches une convaincue : la hiérarchie, c’est le mal.
Maintenant, le soucis, c’est que tu ne changes pas certaines mentalités d’un coup de baguette magique. Certain⋅e⋅s sont tout à fait prêt⋅e⋅s pour l’autonomie et d’autres ne pensent qu’à exploiter les autres pour ne pas tirer une rame, en manipulant, mentant, trichant.
Bien sûr, à terme, l’abolition de la chefferie rendrait totalement inopérant et inutile ce genre de stratégie (à quoi bon se faire chier à être Iznogoud, s’il n’y a plus de place du calife à prendre ?), mais faudrait quand même une phase de transition.
Après, si tu replaces les rapport du travail dans un cadre plus grand comme l’abolition de l’aliénation à l’emploi à cause de la marchandisation de la survie (en gros, dans la perspective du revenu inconditionnel), les bras cassés ne seront plus du tout obligés de travailler et donc de venir casser les ovaires des autres.
Je suis d’accord avec toi sur le fait que dans les mentalités, on a intégré la chefferie comme quelque chose qui est plus qu’une obligation : une nécessité comme l’air pour respirer. Et c’est en effet aussi sur ça qu’il faut travailler. J’ai souvent été effaré de constater dans les milieux d’entreprises dans lesquels je suis passé, le niveau effrayant de soumission à la chefferie fut-elle crapuleuse et/ou incompétente, sans parler de celles et ceux qui disent avoir « besoin » de cette hiérarchie, besoin d’être guidé·e·s quitte à sacrifier en tout conscience une part de leur autonomie. C’est un vrai réel problème
Ça, c’est horrible : les gens qui sont convaincus qu’il leur faut un chef sur l’épaule pour faire quoi que ce soit ! C’est juste du conditionnement.
Et le fait qu’on accepte de subir le chef, y compris et surtout quand il est totalement incompétent (bon, d’un autre côté, la soumission au chef débile, c’est un peu écrit dans le code du travail… c’est même ce qui en justifie l’existence !).
Et parfois le conditionnement est tellement puissant que dès que les chef tourne le dos, y en a qui se sentent obligé⋅e⋅s de se conduire comme des amibes décérébrées…
« Notre rapport au travail est en train de changer »
▻http://www.lemonde.fr/emploi/article/2016/01/29/notre-rapport-au-travail-est-en-train-de-changer_4856081_1698637.html
Le sociologue Patrick Cingolani, auteur de Révolutions #précaires (La Découverte, 2014), invite à réfléchir aux articulations entre #salariat et indépendance.
Vous affirmez que le terme précaire est porteur d’une multiplicité de sens. C’est-à-dire ?
Patrick Cingolani.- Sans vouloir monter en épingle la figure du précaire, liée à des formes d’exploitation du #travail, on ne peut pas non plus réduire ce terme à la simple dimension de pauvreté. Ce mot a renvoyé historiquement à autre chose : dès les années 1980 le mot précaire est mis en avant par certains mouvements.
Dans L’Exil du précaire (Méridiens Klincksieck, 1986), j’évoque des jeunes issus de milieux populaires qui essaient d’échapper au travail et se servent de l’intermittence comme mode de vie alternatif. Le mot précaire est alors l’expression d’une aspiration à l’autonomie et à l’autoréalisation.
Qu’en est-il aujourd’hui de ces précaires revendiqués ?
Paradoxalement, on pouvait plus facilement échapper à la contrainte salariale dans les années 1980. Les jeunes risquaient alors plein de choses, mais ils avaient une grande probabilité de retrouver un emploi. Aujourd’hui, les conséquences du travail précaire sont beaucoup plus graves. C’est pourquoi dans mon dernier livre, Révolutions précaires – Essai sur l’avenir de l’émancipation, je m’intéresse aux travailleurs des industries culturelles. On sent chez eux l’ambivalence entre l’aspiration à l’autonomie et la confrontation à de nouvelles formes d’exploitation. Car à travers cette aspiration à l’indépendance, la classe moyenne se précarise.
J’ai interrogé des personnes qui, à 50 ans, étaient encore dépendantes de leurs parents. Si la résistance à la #précarité dans la société salariale s’appuyait sur des formes de protection sociale et de prise en charge par les institutions, elle tend à reposer aujourd’hui sur l’héritage familial. Mais cette transformation n’en reste pas moins fondamentale. Elle est d’autant plus importante qu’elle se développe à travers les nouvelles technologies : on peut penser aux développeurs ou designers Web qui travaillent irrégulièrement sur une plate-forme, et produisent une valeur intellectuelle et culturelle fondamentale, captée par les entreprises.
Aujourd’hui, le travail flexible, les espaces de co-working se développent. S’agit-il là d’une des manifestations de cette révolution précaire ?
La flexibilité existait déjà dans les années 1960 et elle se faisait à l’avantage des ouvriers ! Changer d’usine pour eux était un moyen d’augmenter leur #salaire. Aujourd’hui, ce sont les entreprises qui cherchent à imposer et contrôler la flexibilité. Dans Le Nouvel Esprit du capitalisme (Gallimard), Luc Boltanski explique que le capitalisme a récupéré les idées de 1968. Je pense plutôt que le capitalisme cherche à contrôler la mobilité.
▻http://seenthis.net/messages/356217
▻http://seenthis.net/messages/339904
►http://seenthis.net/messages/314566
Travail indépendant, “freelancisation”, “jobbing” : mythes, réalités et incertitudes
▻https://www.futuribles.com/article/travail-independant-freelancisation-jobbing-mythes
Les transformations récentes du travail font la une des médias, qui nous annoncent que nous pourrions être « tous ubérisés » et prédisent « la fin du salariat », voire « la fin du travail ». On assisterait ainsi à une explosion du nombre de travailleurs indépendants, conséquence de leurs difficultés à retrouver un emploi salarié, de leurs nouvelles attentes et de la flexibilisation des statuts et des modalités du travail indépendant.
Néanmoins, les mutations du travail observées aujourd’hui relèvent de réalités très différentes, qui posent surtout la question de l’essor de la pluriactivité, et de la complémentarité entre les différentes formes d’emploi indépendant et salarié.
[...]
[Le nombre de travailleurs non salariés] a fortement diminué entre 1970 et le début des années 2000, conséquence notamment de la réduction du nombre d’exploitants agricoles, de l’évolution du droit du travail et de la diffusion de la protection sociale. Mais il a augmenté de 26 % entre 2006 et 2011 (environ 550 000 personnes), et plus encore dans les services (informatique, gestion, enseignement, services à la personne…).
[...]
Parmi ces travailleurs indépendants, se trouvent notamment des free lances, des individus très qualifiés qui proposent leurs services en tant que journalistes, graphistes, informaticiens, etc. Selon un récent rapport de l’EFIP, le nombre de free lances aurait augmenté de 85 % en France depuis 10 ans (et de 45 % en Europe).
[...]
Selon les données de l’INSEE, 90 % des travailleurs indépendants le sont à titre principal. Mais les données manquent pour appréhender les évolutions des activités non salariées exercées à titre secondaire, qui peuvent être facilitées notamment par les plates-formes Internet. Une grande diversité de plates-formes existe aujourd’hui, permettant à des particuliers de proposer leurs services à d’autres particuliers (YoupiJob, J’ai pas envie, UberPop, Hassle pour le ménage, Tok Tok Tok pour les livraisons, etc.) ou à des entreprises (traduction, services informatiques). Il s’agit donc de rémunérer des tâches ponctuelles, y compris très qualifiées (ce qui permet d’ailleurs une mise en concurrence mondiale des travailleurs).
#Emploi #Freelance #Institut_national_de_la_statistique_et_des_études_économiques #Salariat #Travail #Travailleur_indépendant #Économie #Économie_numérique
Accomplissement, revenus, liberté : les motivations et le rapport au travail des freelances en trompe l’œil
▻http://digital-society-forum.orange.com/fr/les-forums/706-23._accomplissement_revenus_liberte__les_motivatio
D’après une étude européenne commanditée par l’EFIP (European Forum of Independent Professionals) qui s’appuie sur des données d’Eurostat, les raisons de choisir le travail indépendant sont par ordre décroissant : le besoin d’indépendance et d’épanouissement (69%), la flexibilité dans l’organisation du travail (35%) suivi par les perspectives de revenus (20%), avec des variations fortes d’un pays à l’autre. L’étude souligne également que deux autres facteurs justifient le passage du statut de salarié à celui de travailleur indépendant : l’insatisfaction dans l’emploi précédent (56%) et être porteur d’une idée d’activité (85%). Les trente-cinq entretiens avec des travailleurs indépendants menés par les enquêteurs dans neuf pays affinent le tableau en insistant sur le rejet du statut de salarié auquel sont associés ennui et dévalorisation de soi, sur le besoin de revenir à une activité au plus près de ses compétences plutôt que dans des fonctions managériales ou encore sur le fort désir d’autonomie.
« besoin d’indépendance et d’épanouissement »
#Emploi #Freelancer #Numérique #Salariat #Travail #Travailleur_indépendant #Économie_numérique
Futur du travail : la peur de la fin du salariat
▻http://www.lesechos.fr/idees-debats/sciences-prospective/021629379238-futur-du-travail-la-peur-de-la-grande-substitution-1193272.php
A quelques jours d’intervalle, l’OCDE et le Forum de Davos se penchent sur le futur du travail. Avec un constat similaire : davantage que l’automatisation, c’est le risque de remplacement des salariés par des travailleurs indépendants qui devrait avoir le plus d’impact.
#Automatisation #Emploi #Forum_de_Davos #Numérique #Organisation_de_coopération_et_de_développement_économiques #Prospective #Salariat #Travail #Travailleur_indépendant #Économie_numérique
Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes
►http://www.bastamag.net/Comment-les-etudiants-anglais-sombrent-dans-leurs-dettes
Des nouvelles du #modele_britannique, avec plein de chiffres éloquents.
À peine majeurs et déjà rançonnés. Cibles des politiques d’austérité des conservateurs, les étudiants britanniques paient l’éducation supérieure publique « la plus chère du monde industrialisé ». (…) Le Premier ministre David Cameron a créé une génération d’endettés à vie, et une bombe financière à retardement supplémentaire.
21 ans et… 27 000 livres (37 000 euros) de dette. « Je viens d’une famille working class (ouvrière) : l’argent, c’est stressant », assure-t-elle, l’air blasé, avec un fort accent du Nord. En troisième année de sociologie, elle a dû, comme la plupart des étudiants anglais, débourser 9 000 livres (12 300 euros) en frais d’inscription. Trois fois plus qu’il y a cinq ans. L’emprunt étudiant qu’Emma a souscrit auprès de l’État, et auquel elle préfère ne « pas trop penser », devra être remboursé une fois qu’elle aura rejoint la vie active et qu’elle gagnera plus de 21 000 livres (29 000 euros) par an.
« À eux deux, mes parents gagnent environ 30 000 livres par an, précise-t-elle, ils ont dû faire des sacrifices pour que je puisse étudier. Moi, je dois me concentrer sur comment me maintenir à flot, sur mon job à temps partiel et sur combien je dépense chaque jour, plutôt que sur mes études. Mais je ne me plains pas, j’ai une amie qui fait des remplacements de douze heures, la nuit, et qui a complètement abandonné sa vie sociale. » Pendant ce temps, la directrice de l’université de Manchester, Nancy Rothwell, reçoit un salaire annuel de 251 000 livres, soit l’équivalent de 29 000 euros par mois [2]. C’est d’ailleurs trois fois plus qu’un député britannique, ou qu’un président d’université française, prime comprise.
Et une avalanche de chiffres dans ce très bon article, notamment celui de la dette étudiante en cours :
la dette en cours dépassera les 100 milliards de livres (138 milliards d’euros) d’ici 2018 [5], soit l’équivalent du budget des retraites en 2014
François Hollande souhaite favoriser le #portage_salarial
▻http://www.leportagesalarial.com/francois-hollande-souhaite-favoriser-le-portage-salarial
A l’occasion de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi, François Hollande a présenté son plan d’urgence pour l’emploi ce lundi 18 janvier 2016. Un discours très attendu dans lequel il a confirmé que le portage salarial fait partie des grandes mesures qu’il souhaite favoriser pour inverser la courbe du chômage en … Read more →
#Actualité_du_portage_salarial #Réglementation_du_Portage_salarial #réglementation
Pourquoi les étudiants britanniques croulent sous les dettes
►http://www.bastamag.net/Comment-les-etudiants-anglais-sombrent-dans-leurs-dettes
À peine majeurs et déjà rançonnés. Cibles des politiques d’austérité des #Conservateurs, les étudiants britanniques paient l’éducation supérieure publique « la plus chère du monde industrialisé ». De Londres à Newcastle, le prix maximal par année d’étude est devenu la norme : 9 000 livres, soit 12 300 euros. Ainsi les dettes amassées par les jeunes anglais comptent-elles désormais parmi les plus élevées au monde. Le Premier ministre David Cameron a ainsi créé une génération d’endettés à vie, et une bombe (...)
/ A la une, Conservateurs, #Europe, L’Europe sous la coupe de l’austérité, #Enquêtes, #Finance, (...)
Janvier, fiche de paie en berne (L’instit’humeurs)
▻http://blog.francetvinfo.fr/l-instit-humeurs/2016/01/09/janvier-fiche-de-paie-en-berne.html
Une perte de pouvoir d’achat de 5,5% minimum due au gel du point d’indice et à la hausse des prix. Dans le même temps, une hausse des cotisations qui finit par s’élever à près de 2000 € sur la même période. A cela il faut ajouter, on l’a déjà calculée, la perte financière générée par les nouveaux rythmes scolaires.
Rappelons que les instits français, de l’avis de l’OCDE, sont sous-payés comparativement à leurs homologues étrangers (12% de moins que la moyenne).
Rappelons aussi qu’entre 2000 et 2010, le salaire d’un instit français a diminué de 11%, pendant qu’il augmentait en moyenne de 14% dans l’OCDE.
Cela n’empêchait pas une majorité de français de penser, en 2014, d’après la fondation Varkey Gems, que les profs devraient être moins payés.