• Modes d’emploi---956 - FORUM CHOMEURS, PRECAIRES, INTERMITTENTS : UN REVENU ET DES DROITS POUR EXISTER ! (30 octobre 2015)
    http://www.modes-d-emploi.net/spip.php?article512

    . Présenté et monté par Ludo, Claude à la technique. Mathieu Grégoire, sociologue : Proposition d’un nouveau système d’indemnisation du chômage Christine Jakse, Réseau salariat : La proposition d’un salaire socialisé ou « salaire à vie » Le Débat - Emissions (...)

  • Harcèlement sexuel, racisme et armes à feu : triple condamnation d’un patron par le conseil des prud’hommes de Tours
    http://larotative.info/harcelement-sexuel-racisme-et-1234.html

    On poursuit dans la série "exploitation salariale et terreur patronale". Dans trois décisions du 22 septembre 2015, un petit patron de Montlouis-sur-Loire a été condamné par le conseil de prud’hommes de Tours pour des faits de harcèlement moral et sexuel, tandis que les licenciements de trois salariées étaient requalifiés en licenciements sans cause réelle et sérieuse. Dans chaque décision, la même phrase revient, à la fois surprenante et terrifiante : « Monsieur M. ne peut manager des salariés comme une compagnie militaire de combat. »

    V., le patron la surnomme « gros poumons ». D’autres ont droit à des surnoms du type « ma poule », « ma chérie ». L’une d’elles est qualifiée par le patron de « grosse salope ». Les salariées d’origine portugaises, le patron les appelle « les toss » ; les salariées d’origine maghrébine récoltent des surnoms comme « Diam’s », « Harissa » ou « la Merguez ».

    Une autre salariée se plaint d’appels sur son portable en dehors des heures de travail. Lorsque le patron apprend qu’elle a une relation amoureuse, il amplifie son harcèlement, et menace l’amoureux en question. Ce dernier témoigne avoir été menacé à l’arme blanche ; le patron promet de lui faire la peau, « parole d’ancien du RPIMA » [1]. Deux jours plus tard, la salariée découvre un poignard planté sur sa table de découpe. Sous le poignard, « la prière du parachutiste », accompagnée d’une mention manuscrite du patron : « Viens, sale con tu vas manger du RPIMA ».

    Au cours d’une des audiences de conciliation, en découvrant les faits, les conseillers prud’hommes décident de suspendre l’audience et de se rendre immédiatement dans l’entreprise, accompagnés par les gendarmes ; ils y constatent « une forte présence d’armes blanches et à feu ». Arbalète, fusils, bandes de mitrailleuses... Dans sa décision, le conseil des prud’hommes note : « La présence d’armes au sein de l’entreprise, cumulée au caractère de Monsieur M. ne peut que créer un climat d’insécurité. » D’autant que ces armes, le patron n’hésite pas à s’en servir.

    En janvier 2013, deux salariées de l’entreprise sont en conflit. L’employeur les convoque, commence à écouter leurs explications, puis sort un flingue de son tiroir pour qu’elles aillent « régler ça dehors ». Une autre fois, le patron braque un pistolet chargé sur deux salariées, puis tire six coups à travers la fenêtre ouverte, tuant un coq qui se trouvait dans la cour de l’entreprise...

    (...) Les salariées ont déposé une plainte auprès du parquet pour harcèlement et menaces avec armes. A notre connaissance, les flics ne sont pas venus le chercher chez lui à 6 heures du matin.

    #salariat #racisme

  • Encore une grève à la SNCF !
    https://paris-luttes.info/encore-une-greve-a-la-sncf-3874?var_mode=calcul

    C’est avec cette façon, mi-ironique mi-gênée que Pascal, un chef d’équipe à l’entretien des voies m’annonce la grève de jeudi prochain à la SNCF. C’est le début de la conversation, je viens de monter dans cette voiture au logo de la compagnie ferroviaire pour un trajet en stop, et mon conducteur ne sait pas encore sur quel pied danser avec moi. Il se dit sans doute que, comme le véhiculent les media le plus souvent, j’étais de cette majorité qui se sent « pris en otage » par les grèves. Petit à petit, il comprend que je suis moi aussi du côté des travailleur’euses en lutte et m’aide à défaire les idées généralement reçues (mais pas du tout fondée) sur les cheminot’es.

    #sncf #cheminot #salariat #grève

  • Le salaire net moyen des enseignants a diminué en 2013 (LesÉchos.fr)
    http://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/021374449041-le-salaire-net-moyen-des-enseignants-a-diminue-en-2013-1161653

    En 2013, salaire net mensuel moyen des enseignants a diminué de 0,2 % à 2.450 euros du fait notamment du gel du point d’indice des fonctionnaires et de la hausse des cotisations sociales, indique une étude du ministère.

    #éducation #salariat #enseignant.e.s

  • Réformer le droit du travail | Terra Nova
    http://www.tnova.fr/note/r-former-le-droit-du-travail
    Tiens, Terra Nova a servi son dernier vomi 100% MEDEF compatible !

    La logique proposée est de faire, dans un premier temps, de la dérogation conventionnelle la règle. Dans un second temps, le droit réglementaire deviendrait supplétif du droit conventionnel. Dès la première étape, un droit conventionnel adapté à chaque contexte peut ainsi se substituer au droit réglementaire inévitablement uniforme. En l’absence de droit conventionnel, le droit réglementaire s’applique, ce qui est de surcroît une puissante incitation à un dialogue social fort et de qualité.

  • Un lycéen sur dix bosse à côté de ses études (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/un-lyceen-sur-dix-bosse-cote-de-ses-etudes-578332

    Une étude menée par la région Île-de-France révèle qu’une part croissante d’élèves effectue, tout au long de l’année, un petit job en plus de leurs cours. Phénomène qui touche notamment les milieux populaires.
    […]
    Plus le travail est intense, plus la frontière entre les catégories sociales est claire. Ce sont les élèves des filières professionnelles et technologiques, fréquentées surtout par des enfants de milieux populaires, qui travaillent le plus. Parmi les lycéens-salariés issus de familles défavorisées, 63,4 % travaillent toute l’année. Ils sont 31,9 % dans les familles favorisés.
    […]
    Arrêter de travailler ? Oui, bien sûr, s’il percevait une bourse, il le ferait… Une réflexion qui rejoint celle des auteurs de l’étude. La revalorisation et l’élargissement des critères ouvrant droit à la bourse lycéenne est l’une des préconisations qu’ils suggèrent, et plus largement le renforcement de l’aide sociale. «  On ne peut pas à la fois développer un discours de lutte contre les inégalités sociales à l’école et laisser perdurer ce phénomène  » […]

    #éducation #second_degré #lycée #inégalités #bourse #salariat

  • Transformer les journalistes en intermittents de l’info, Jacques Rosselin - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/07/01/transformer-les-journalistes-intermittents-linfo-260051

    Sans changement radical de l’environnement économique de l’information et de ses règles, les médias, les journalistes et les pouvoirs publics auront beau se décarcasser, rien n’avancera. Oui, un changement radical. La mécanique est trop usée pour se contenter d’un rafistolage.

    Et si on finançait directement les journalistes ?

    Un #revenu_de_base individuel suffisant pour être en mesure de... produire accessible aux titulaires d’une #carte_professionnelle ?

    Jacques Attali : « Le statut de demain, c’est celui d’intermittent du spectacle »
    http://www.marianne.net/jacques-attali-statut-demain-c-est-celui-intermittent-du-spectacle-1002348

    ...nous convaincre et prend l’exemple du secteur de la musique où se côtoient le musicien indépendant, le musicien d’orchestre aux contrats de courtes durées et le musicien affilié « à vie » auprès d’une grande structure. Ainsi, le #salariat et ses avantages ne concerneraient que cette dernière catégorie où se concentreraient les « grands talents. » Aux yeux d’Attali, une société basée sur un tel système « ne [serait] pas précaire, dans la mesure où chacun pourra réaliser son talent. » Et tant pis pour les moins inspirés : « Evidemment, pour ceux qui n’auront pas de talent, ce sera plus difficile » concède-t-il.

    La #méritocratie perpétuellement recyclée...

    • Il y a un léger problème de sélection non ? La carte professionnelle s’obtient si ton revenu est d’au moins 50% <del>du journalisme</del> des médias.

    • Et au moins le SMIC... et en fait, c’est moins d’être journaliste que d’être payé par un média qui compte.
      Comme je le disais à Jacques, si c’est pour continuer à nourrir les Zemmour and co qui ont une carte de journalistes, ça reste à chier.

      Par contre, comme le problème se pose aussi pour les artistes, les intermittents et des tas d’autres personnes, un bon revenu universel serait quand même une bonne solution.

    • Tu as raison, je corrige ; perso cette année je n’ai pas pu (pas cherché à) renouveler ma carte de presse, car la dénomination de ce que je fais n’est plus « du journalisme ». Même si avec @visionscarto on n’en est quand même pas très éloignés.

      Pour la question du revenu universel je crois qu’elle se pose pour tout le monde ; et ce n’est pas parce qu’elle est portée par les « intellectuels précaires » qu’elle devrait se limiter à ce secteur.

  • Décryptons la loi Macron : revue de presse des médias libres


    https://paris-luttes.info/decryptons-la-loi-macron-revue-de-3438

    Ça fait un petit bout de temps qu’elle fait parler d’elle cette loi Macron, ce fourre-tout ultra-libéral que le gouvernement va encore une fois essayer de faire passer en force cette semaine en utilisant l’article 49-3. Le bon moment de lire ou relire quelques textes, vidéos et émissions de radios que des médias libres ont produit sur le sujet. Peut-être également l’occasion de se demander pourquoi une loi aussi violemment pro-patronat ne soulève pas plus de réaction dans les milieux anti-autoritaires.

    #macron #salariat #travail

  • Un travailleur sur deux dans le monde n’est pas salarié
    http://www.lemonde.fr/economie-mondiale/article/2015/05/19/un-travailleur-sur-deux-dans-le-monde-n-est-pas-salarie_4635793_1656941.html

    C’est une ouverture, presque un changement de logiciel. Dans son rapport 2015 « Emplois, questions sociales dans le monde », rendu public à Genève mardi 19 mai, l’Organisation internationale du travail (OIT) prône une meilleure prise en compte des formes d’#emploi #informels et #précaires. Jusqu’alors, l’agence des Nations unies, qui regroupe les représentants des gouvernements, des employeurs et des salariés de 185 Etats, restait plus focalisée sur des formes d’emploi dit « classiques » : plein-temps, salarié, contrat permanent.

    Mais cette réalité change et, aujourd’hui, le constat est clair. Le #salariat ne représente que la moitié de l’emploi dans le monde, ne concernant pas plus de 20 % des travailleurs en Afrique subsaharienne ou en Asie du Sud. Et dans ces emplois salariés, moins de 40 % des travailleurs bénéficient d’un contrat permanent à temps plein, soit à peine 20 % de l’emploi mondial.

  • Sociologie des classes populaires contemporaines, de Yasmine Siblot, Marie Cartier, Isabelle Coutant, Olivier Masclet et Nicolas Renahy, une note de lecture, Liens socio
    http://lectures.revues.org/17467

    Le déclin de la notion de classe sociale dans les travaux sociologiques des dernières décennies a de multiples causes, de l’émergence de théories de la moyennisation à la montée de l’économétrie dans les techniques d’analyse de données. Il reflète également une réalité historique : le #déclin de la #classe_ouvrière en tant que classe « pour soi », avec l’apparition du #chômage de masse et l’affaiblissement de ses représentations politiques (syndicats, parti communiste, etc.). Aujourd’hui, la bourgeoisie fournit un meilleur modèle de classe consciente de ses intérêts. Certains voient dans ces changements une confirmation de la thèse de la moyennisation : la société serait composée d’une large classe moyenne partageant un seul mode de vie, autour du #salariat et de la consommation, et flanquée à ses deux extrémités d’« exclus » et de « privilégiés ». D’autres ont préféré étudier la persistance des #inégalités sociales en s’intéressant aux fractions dominées de la population, et en utilisant l’expression de « classes populaires ». Ce concept est controversé : il est employé autant pour disqualifier que pour décrire et ne constitue pas une appartenance revendiquée par ceux qu’ils désignent. Par ailleurs, ces #classes_populaires vivent dans une grande diversité de situations, au point que l’on peut se demander s’il y un sens à les rassembler sous le même vocable.

    Sociologie des classes populaires contemporaines (...) propose une défense argumentée, nuancée et pertinente de l’usage de ce concept. L’idée est la suivante : la notion de classes populaires est importante parce qu’elle rend visible une condition particulière, caractérisée par une #communauté_de_« chances_de_vie » (Max Weber) et par une culture relativement autonome, mais aussi par une forte hétérogénéité interne. Il convient donc d’examiner méthodiquement les écarts entre classes populaires et classes moyennes et supérieures, d’une part, et à l’intérieur des classes populaires entre les fractions plus ou moins _stables d’autres part. Ce faisant, l’ouvrage s’efforce de pointer les ruptures et les continuités entre la classe ouvrière et les classes populaires contemporaines.

    (...) c’est bien l’abstention qui constitue le choix #politique majoritaire, et elle ne répond pas tant à un désintérêt du politique qu’à un éloignement des #institutions politiques. Mais c’est en examinant les rapports avec l’État et l’administration, un champ de recherche particulièrement vivace, que les auteurs montrent le plus finement les rapports concrets au politique. Ils notent ainsi à la fois le poids du #contrôle institutionnel sur les milieux populaires et le fait que les administrés ne subissent pas passivement ce contrôle, mais peuvent développer des compétences relationnelles dans leur rapport aux autorités.

    #précarité

  • DU PASSÉ, ILS FONT TABLE RASE !
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/04/23/du-passe-ils-font-table-rase

    Depuis l’annonce de la loi pour la croissance et l’activité, la loi #macron, une véritable opération de désinformation s’est mise en place. Toutes les professions réglementées affectées par cette loi ont confisqué le débat en l’orientant sur leurs cas particuliers. … Continue reading →

    #CAPITALISME #droit_du_travail #pensé_critique #répression #salaire #salariat

  • Manifestation du 9 avril, suites et pas fin
    https://paris-luttes.info/manifestation-du-9-avril-suites-et-3035

    Un cortège parisien qui met quatre heures à se lancer depuis la place d’Italie tellement il y a de monde. Des centaines de milliers de personnes dans toute la France. Le tout dans le silence assourdissant des médias. Un mot d’ordre, dans toutes les bouches et sur toutes les pancartes, contre la loi Macron (celle des patrons), mais un autre thème affiché par les centrales syndicales, contre l’austérité. Un manif plan-plan suite à l’asphyxie de ces derniers mois mais l’envie d’en découdre qui revient plus forte que jamais. Récits, images, sons et analyses de cette étrange journée et de ses suites

    #macron #grève #salariat

  • Bientôt un contrat flexible en plus du CDD et du CDI ? - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/04/04/bientot-un-contrat-flexible-en-plus-du-cdd-et-du-cdi_1234969

    ... le #contrat_de_chantier, utilisé dans le BTP, pourrait être étendu au secteur des services. Ce #CDI permet de licencier le salarié à la fin d’une #mission.
    Après le CDI et le CDD, bientôt un contrat flexible ? Selon Le Parisien de ce samedi, l’Elysée réfléchit à la possibilité d’étendre le contrat de chantier, actuellement utilisé dans le bâtiment, à d’autres secteurs.
    D’après le quotidien, le contrat plus flexible, appelé parfois contrat de mission, pourraît être étendu « à certains secteurs d’activité comme l’informatique, les services aux entreprises, le conseil, les SS2I [ingénierie informatique], le numérique ». Le #gouvernement, qui vise notamment les PME et TPE innovantes, exclut en revanche d’étendre ce contrat au secteur du commerce et de l’industrie, qui a déjà recours aux CDD et autres contrats précaires.

    Le contrat de chantier est un CDI, mais offre des conditions de licenciement plus flexibles : il permet de licencier le salarié à la fin de la mission pour laquelle il a été embauché. Selon le Parisien, quelques milliers de contrats de chantier sont signés chaque année, notamment pour la construction d’autoroutes ou de lignes ferroviaires. Une fois le chantier terminé, « le salarié est licencié avec les mêmes droits qu’un licencié économique », précise le quotidien.

    #précarité #travail_par_projet #droit_du_travail #salariat

    • Contrat de travail : les va-et-vient troublants du gouvernement
      http://www.liberation.fr/economie/2015/04/04/contrat-de-travail-les-va-et-vient-troublants-du-gouvernement_1235037

      ... sur le site de Challenges, du récit d’une rencontre avec le Premier ministre… datant du 27 mars. Soit deux jours avant le second tour. « Malgré la défaite, [Manuel Valls] compte ouvrir des chantiers sociaux à hauts risques, comme celui du contrat de travail. ’’Je suis frappé, lorsque je rencontre des patrons de PME, par la paperasse qu’ils subissent. Et souvent, ils n’embauchent pas, car ils craignent d’avoir des difficultés à se séparer de leurs collaborateurs s’ils n’en sont pas satisfaits.’’ Et d’annoncer : ’’Je veux ouvrir le chantier de l’emploi dans les PME.’’ En clair, l’ex-maire d’Evry entend créer un dispositif facilitant les licenciements pour les petites entreprises. Explosif ! », raconte l’hebdomadaire, qui ajoute que le Premier ministre envisagerait aussi de « transférer aux négociations entre syndicats et patronat des pans entiers du droit du travail (l’application des 35 heures, l’organisation du travail…) ».

  • PornEmploi
    http://coutoentrelesdents.noblogs.org/post/2015/03/10/pornemploi

    PORNEMPLOI Avant sa mutation, nous avions pu constater que l’ANPE sortait peu-à-peu de sa chrysalide en envoyant les demandeurs/deuses d’emploi dans des agences d’intérim – au moyen d’affichettes plaquées sur ses murs, principalement, d’abord, dans la banlieue parisienne. Elle commençait … Continue reading →

    #CAPITALISME #LUTTES #SOCIAL_TRAITRISE #anpe #assedic #chômage #chômeur #chômeuse #france #luttes #pôle_emploi #salariat

  • La future #prime_d’activité selon Le Monde
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/02/28/comment-la-nouvelle-prime-d-activite-va-fonctionner_4585089_823448.html

    La prime pour l’emploi (PPE) et le #RSA_activité sont bientôt morts, bienvenue à la nouvelle « prime d’activité ».

    La PPE, qui consiste en un crédit d’impôt versé en septembre, bénéficie en effet à 6,3 millions de foyers qui gagnent entre 0,3 et 1,3 smic, mais son montant moyen mensuel était de seulement 36 euros. Trop de bénéficiaires pour un montant trop faible, versé trop tard : la PPE était critiquée pour son absence d’effet incitatif. Elle sera versée pour la dernière fois en septembre 2015. De son côté, le RSA activité (à différencier du RSA socle pour les personnes qui ne travaillent pas du tout et qui va perdurer) bénéficiait lui à seulement 700 000 personnes, mais pour un montant moyen de 176 euros.

    Jugée trop complexe, cette prestation est sous-utilisée, avec à peine un tiers des bénéficiaires potentiels qui en font la demande. « Le bénéficiaire doit effectuer deux déplacements physiques, remplir six pages de formulaires et fournir de nombreuses pièces justificatives pour déposer une demande », dénonçait le député PS Christophe #Sirugue, dans un rapport remis en juillet 2013 et qui a servi de base à la réforme du gouvernement.

    Selon nos informations, M. #Valls devrait annoncer que la nouvelle prime, dont le fonctionnement sera très proche du RSA activité, sera concentrée sur les travailleurs gagnant entre 570 et 1 360 euros net, soit entre 0,5 et 1,2 #smic. Tous les bénéficiaires actuels de la PPE au-delà de ce seuil ne percevront plus rien, mais le gouvernement estime que la perte sera très faible, de l’ordre de quelques dizaines d’euros par an.

    La prime d’activité sera bien versée dès le premier euro gagné mais les #salariés touchant jusqu’à 0,5 smic (soit environ 570 euros) ne devraient pas voir de grand bouleversement, le montant de la nouvelle prime d’activité restant pour eux à peu près le même que celui du RSA activité. « Il s’agit de ne pas inciter les tout petits contrats à temps partiel », justifie un des acteurs du dossier [ah ! ah ! ah !, ndc]. « Le dispositif doit fonctionner comme une incitation à travailler davantage », abonde Matignon. Quitte à ne pas aider les #travailleurs les plus #pauvres. Le montant devrait être maximum pour les salariés gagnant autour de 800 euros . Le collectif Alerte, qui regroupe les associations de lutte contre la pauvreté, a demandé que ce maximum soit de 250 euros, mais le rapport Sirugue avait évoqué de son côté 215 euros.

    Un geste pour les #apprentis ?

    Surtout, la prime d’activité sera ouverte aux #jeunes entre 18 et 25 ans, qui n’ont aujourd’hui pas accès au RSA. Selon le rapport Sirugue, environ #300000_jeunes pourraient ainsi toucher cette prestation. Mais les derniers arbitrages du gouvernement pourraient finalement être bien moins généreux, car les jeunes résidant chez leurs parents verront les revenus de l’ensemble du foyer fiscal pris en compte . « Nous voulons que les jeunes de moins de 25 ans qui travaillent puissent en bénéficier quoi qu’il arrive de manière autonome, sinon seulement 200 000 jeunes pourront en profiter », critique François Soulage, président du collectif Alerte. Le gouvernement s’y oppose pour l’instant, mais serait prêt à faire un geste pour les apprentis qui au départ ne devaient pas bénéficier de la prime. « C’est un point qui pourra bouger lors de l’examen parlementaire [prévu cet été] et faire l’objet d’amendement », confirme Matignon.

    Cette nouvelle prime, qui entrera en vigueur début 2016, devrait coûter environ 4 milliards d’euros par an, le même coût que la PPE et le RSA cumulés. Environ 7 millions de personnes y seraient éligibles, mais Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels en feront au final la demande . En revanche, l’allocation spécifique de solidarité (ASS), versée par Pôle emploi à 450 000 chômeurs en fin de droit, ne sera pas incluse dans la réforme et gardera donc son − complexe − fonctionnement propre. Au grand regret des associations de lutte contre la pauvreté.

    En 1998, lorsqu’il était premier ministre et confronté à une mobilisation massive des #chômeurs et #précaires, Lionel Jospin dénigrait déjà -bien avant Sarkozy...- la #solidarité. Il avait déclaré : "je préfère une société de travail à l’#assistance" .

    Voir À gauche poubelle, précaires rebelles
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

    #Droits #non_recours #précarité #salaire #travail #emploi #travaillisme #inégalité #idéologie_du_travail #activation_des_dépenses_passives (comme ils disent)

    • Toujours à la rubrique, #l'économie_est_la_politique_du_capital, les 5,3 milliards d’économie réalisées actuellement par l’état grâce au non-recours des #ayants_droits potentiels qui ne demandent pas le RSA ne seront pas perdus avec cette #prime_d'activité : « Matignon a fondé ses calculs sur le fait que seulement 50 % des bénéficiaires potentiels de cette prime en feront au final la demande. »...
      Le salaire que soutiendra le moins mal cette prime c’est 800 boules. Pour les #jeunes, faudra pas qu’ils soient déclarés sur les impôts de leur parents, sinon ceinture. Et toujours pas de droit au RSA « socle » pour ces centaines de milliers d’entrants dans le #salariat qui n’ont pas droit à une #allocation_chômage..

      #austérité #pauvreté #exploitation

    • La « #préférence_nationale » introduite dans la loi RMI en 1988 continue à faire des petits...Ègalite ? mon oeil. Extraits dun mel reçu :

      La future nouvelle « prime d’activité » va remplacer (fusionner) le RSA activité (qui relève, avec le RSA dit « socle », du CASF) et la prime pour l’emploi (qui relève du code des impôts). Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016 (article 26 avant projet de loi), sauf pour Mayotte où ce sera une ordonnance...

      Le RSA activité, comme le RSA, est conditionné pour les étrangers non UE à une résidence régulière depuis plus de 5 ans (cadeau Hirsch-Sarkozy de la loi RSA)
      La prime pour l’emploi ne comporte pas de telles conditions, elle était due à tout contribuable, donc y compris au sans papiers.
      Eh bien pour la nouvelle prime d’activité (qui relèvera du Code de la sécurité sociale), quelle est la condition retenue ? bingo ! c’est la plus restreinte et discriminatoire des deux... (seul point positif, tous les étrangers UE y ont droit, mais c’est une obligation du droit de l’UE, cela découle de la libre circulation des travailleurs).

      Politiquement, puisque cette prime d’activité est destinée aux #pauvres_méritants car ils travaillent (même pour des semblants de boulot, des bribes de travail, des heures..), et non comme le RSA socle à ces feignasses d’assistés qui se prélassent dans l’oisiveté, on peut se demander pourquoi en priver les étrangers en situation régulière « méritants » qui travaillent ?
      Et pourquoi, puisque l’objectif de la prime d’activité, comme le RSA activité, est d’inciter au travail (), d’encourager à la vertu, de permettre l’insertion professionnelle, pourquoi ne pas vouloir de cet objectif pour les #étrangers résidant régulièrement en France et qui y travaillent ? () selon l’exposé des motifs « encourager l’activité en soutenant le pouvoir d’achat des travailleurs modestes, de façon simple et lisible, avec une prime mensuelle, dont le montant est étroitement lié aux revenus d’activité des bénéficiaires »
      Le maintien de la condition d’antériorité de 5 ans (en séjour régulier avec droit au travail) est lamentable. Lamentable de la part du mnistère du travail Rebsamen en charge de ce projet de loi, et probablement de la ministre des affaires sociales Touraine (sans doute co-responsable sur le volet sécurité sociale / prime d’activité).

      Voir l’avant projet de loi dialogue social dans lequel figure cette condition, l’article 23 concerne la prime d’activité.
      Pour les autres conditions de la prime d’activité, il semble que c’est un copié-collé des articles du CASF sur le RSA (ce serait à vérifier), avec des choses renvoyées aux décrets.

      #Xénophobie_d'état

  • Le bonheur au #travail - Arte
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/112207544817

    Bon, si vous n’avez qu’une seule chose à voir ce week-end, je vous invite à prendre le temps, si vous ne l’avez pas déjà fait, de visionner Le bonheur au travail, le reportage de Martin Meissonnier sur la réinvention de l’organisation du travail. Un reportage à la fois enthousiasmant et critique, sur le partage du pouvoir dans le travail. 

    #digiwork #management

  • La piste criminelle envisagée après un #incendie dans une #entreprise d’#insertion à Loches / France Bleu
    http://www.francebleu.fr/faits-divers/orchis/la-piste-criminelle-envisagee-apres-un-incendie-dans-une-entreprise-d-ins

    Coup dur pour l’association d’insertion par le travail Orchis, à Loches. Elle a perdu ce week-end dans un incendie quatre de ses fourgons de chantier, ainsi qu’une voiture. Les véhicules étaient garés dans les locaux de l’association, rue d’Espagne.
    Orchis est spécialisée dans la restauration du patrimoine ancien et l’entretien des espaces verts pour des collectivités locales et des entreprises. Elle emploie une soixantaine de personnes, dont la moitié se retrouve au #chômage technique suite à cet incendie.

    Loches (Indre-et-Loire) : plutôt chômeur que...
    http://cettesemaine.info/breves/spip.php?article777

    Orchis est une « entreprise d’insertion » dont l’objet est de remettre au #travail les récalcitrants au #salariat, et bien sûr pour un vil prix. Sa présidente est.. une élue municipale, Sophie Métadier, maire de Beaulieu-lès-Loches. Orchis est notamment financé par des multinationales -celles de l’enfermement et du nucléaire sont en bonne place- qui souhaitent redorer leur image : Fondation RTE, Fondation AG2R La Mondiale, Fondation d’Entreprise Vinci, Fondation d’entreprise EIFFAGE.

  • Un collectif de précaires de l’Education Nationale en Haute-Garonne - OCL - Organisation Communiste Libertaire
    http://oclibertaire.free.fr/spip.php?article1646

    La récente mobilisation contre la nouvelle carte des zones d’éducation prioritaires a, certes, attiré la sympathie, et réussi à créer des alliances élèves/parents/profs intéressantes mais contient de nombreuses ambiguïtés. Parmi celles-ci, la question de la place de l’Education Nationale en tant qu’institution dans une société en restructuration a bien évidemment été rapidement évacuée. Pourtant avec un peu plus d’un million deux cent mille travailleurs, les questions du travail, de l’#emploi et donc de la #précarité sont centrales et agissent comme un maître étalon pour l’ensemble du #salariat. Depuis un peu plus d’un an s’est constitué un #collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, il nous a semblé intéressant d’en discuter avec l’un de ses membres (1), et ainsi donner un point de vue original sur l’EN, celui d’un travailleur précaire..

    Question : Pourrais-tu nous indiquer les circonstances et les motivations de la création du collectif de précaires de l’EN en Haute-Garonne, pourquoi avez-vous ressenti le besoin de la création de cette forme de regroupement et pas celui de rejoindre les structures syndicales existantes (on a bien une petite idée mais bon !) ?

    Le Collectif des précaires de l’#Education_Nationale 31 s’est constitué au mois de novembre 2014, à quelques-uns. A #Toulouse il existait depuis un an un collectif spécifiquement #AVS (auxiliaires de vie scolaire) (2), qui a contribué à obtenir de très maigres avancées (passage au CDI après 5 années de contrat, mais quasiment en permanence à mi-temps imposé avec 600 euros/mois). Notre démarche est différente de celle de ce collectif qui, mis à part le fait qu’il est tenu par la FSU locale, est dans une approche sectorielle. Nous avons dès le début mis en avant notre volonté de regrouper au maximum tous les types de précaires exploités par l’EN : les AED (assistants d’éducation), les AP (assistants pédagogiques), les EAP (emploi d’avenir professeur), les AVS/AESH (accompagnateurs élèves en situations de handicap), les profs contractuels ou stagiaires ainsi que les collègues embauchés sous les contrats #Pôle_Emploi #CUI-CAE (contrat unique d’insertion/contrat accompagnement vers l’emploi) (3)...

    Aujourd’hui nous sommes une grosse vingtaine qui travaillons en majorité en Vie Scolaire, mais des collègues assistants pédagogiques, profs stagiaires ou AVS nous ont récemment rejoints. Je remarque également que des mouvements commencent à naître dans les CLAE (animation dans les écoles maternelles et primaires). C’est un des premiers combats sur le fond qu’on doit donc réussir à gagner en réussissant à casser la logique de division découlant de la multitude de contrats et de sigles. Nous le disons et nous le répétons : la précarité est une réalité partagée au-delà de nos contrats et de nos postes. L’Éducation Nationale a recours à nos petites mains parce que nous coûtons moins cher et que nos contrats font de nous des personnels temporaires, flexibles et donc interchangeables. Ce sont des contrats qui, en plus des salaires de misère, ont vocation à nous mater. On sent très vite,dans les établissements les collèges et les lycées, la violence hiérarchique. C’est beaucoup plus pratique pour les chefs d’établissement de mettre la pression sur des personnels dont les contrats ne durent qu’un an (parfois 6 mois renouvelables deux fois ou quatre pour les CUI). Le chantage à la reconduction du contrat n’est pas toujours explicite, mais on te le fait comprendre, d’autant plus quand tu oses faire #grève.

  • Wildcat : "Points de transition* : thèses politiques sur le « nouveau prolétariat » et la re-concentration" (2013)

    En réalité, la plupart de ces « nouveaux pauvres » travaillent. Lors du Forum économique mondial de Davos en janvier 2005, Gerhard Schroeder a placé les lois Hartz dans le bon contexte : « Nous avons créé le meilleur secteur de bas salaires en Europe » (4). Ce secteur s’est massivement élargi, englobant à la fois les emplois précaires (actuellement, les agences d’intérim emploient environ un million de personnes) ; le travail de jour ; « les auto-entrepreneurs » ; les petits patrons ; les travailleurs qui ne font pas officiellement partie de l’emploi salarié, par exemple les programmes de travail obligatoire (les emplois à un euro, le bénévolat, etc.) ; et le travail dans les structures pénitentiaires. Ce « secteur à bas salaires » inclut d’importants contingents d’ouvriers d’industrie non qualifiés, qui subissent des horaires de travail flexibles et longs et parmi lesquels les travailleurs migrants sont sur-représentés. En dehors de l’augmentation des exportations, ces emplois – « simples », manuels, répétitifs et mal payés – sont les seuls qui connaissent un « boom » en Allemagne. Et ces emplois fournissent un avantage décisif à l’industrie d’exportation allemande : l’écart de salaires entre les travailleurs permanents qualifiés et les intérimaires y est le plus élevé au sein de l’Union européenne.

    #travail

  • PINTO Vanessa. À l’école du salariat. Les étudiants et leurs « petits boulots », Romuald Bodin
    http://rfp.revues.org/4449

    ... outre les nombreux éclairages spécifiques qu’apporte cette recherche, comme celui que constitue l’étude de la relation en trompe-l’œil entretenue à l’emploi par les étudiants au pôle de « l’éternisation » pour expliquer certaines formes de « décrochage » (pas toutes), ce que montre V. Pinto, c’est aussi la lente redéfinition des missions de l’enseignement supérieur. L’Université notamment, dans le cadre de l’injonction à la « professionnalisation » qui lui est faite, semble se détourner de plus en plus des savoirs disciplinaires au profit des « savoir-être » et de l’« employabilité », ce qui la conduit à réorganiser ses priorités, ses hiérarchies et son fonctionnement en cohérence avec ce renversement de valeurs.

    #employabilité #étudiants #précaires #sociologie #école #salariat

    • Ce serait long, mais #Bernard_Friot, c’est du #pipo, une mystique du #salariat (qui libère) et un fétichisme de la cotisation.

      Sa définition du #salaire_social est bornée et fautive. Elle souffre d’un formalisme juridique intenable. Il exclue de son financement tout ce qui n’est pas cotisation sociale (dite « révolutionnaire » pour en vanter les mérites), c’est-à-dire tout ce qui n’est pas gagé sur le volume horaire d’#emploi, sur le #travail tel qu’il n’est que partiellement mesuré par l’emploi dans l’entreprise.

      Il prétend que le salaire social repose sur la cotisation, or ni le RSA, ni l’Aspa (ex minimum viellesse), ni l’AAH, ni l’ASS, ni l’école, ni les hôpitaux ne reposent sur les cotisations salariales.

      Sa définition du #salaire_social est donc discutable, elle est en tout cas extrêmement restrictive. Et elle fait la part belle aux formes de représentation instituées du travail (syndicats).

      – voir P. Rolle
      http://seenthis.net/messages/327286

      Par salaire social, on entend un revenu qui est détaché du travailleur particulier et qui est distribué à l’ensemble des tra- vailleurs sous la forme de dépenses pour les écoles, les hôpitaux, pour les prix aux logements, pour des subventions diverses, etc. Le terme de salaire indirect concerne plus strictement les assurances sociales. La notion de salaire social peut aussi inclure les assurances sociales. Voir à ce propos Pierre Rolle, Travail et salariat, Presses Universitaires de Grenoble, 1988, t. 1, pp. 136-138. [n.d.e.]

      – voir Conseil gratuit, CASH, journal de l’association des chômeurs et précaires de Paris, n° 1, décembre 1985
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5569

      ou encore À gauche poubelle, précaires rebelles, Collectif d’Agitation pour un Revenu Garanti Optimal (CARGO), mai 1998
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5374

      Oui, ce n’est pas « nouveau ». Ce qui n’est pas nouveau non plus, c’est le #socialisme_de_la_chaire, son tropisme industriel et son étatisme.

      Foin d’angélisation : les syndicats sont une institution à la double fonction : « représenter » les travailleurs / organiser le travail de ces derniers, c’est-à-dire être des organes du capitaliste collectif, des organes d’#état.

      Le succès des théories de Friot doit beaucoup au reflux des mouvement de chômeurs et précaires, à partir de 1998.

      .

    • Yo, l’Uni Pop de Bx avait invité Friot samedi dernier. J’étais pas censé y aller, mais j’ai pu au dernier moment me libérer (en arrivant en retard). Mais du coup comme c’était pas prévu j’avais rien préparé : ni questions, ni notes, etc. Donc comme je suis un peu lent du cerveau en économie/philosophie, j’ai dû juste écouter. Il y aura une trace vidéo bientôt normalement. Il n’y a malheureusement eu aucune question critique, un peu informée du sujet.

      Ce qui est amusant, c’est que les gens qui préconisent le revenu garanti disent que les thèses de Réseau Salariat (faut pas tout personnaliser, c’est pas que Friot évidemment) sont pas anti-capitalistes. Et Friot et ses amis disent exactement la même chose à propos du revenu garanti, que ce n’est pas du tout anti-capitaliste.

      Bon perso, vu que je suis plus attiré par la critique de la valeur et des autres catégories de base du capitalisme (marchandise, travail, argent), j’ai plutôt tendance à penser que ni l’un ni l’autre ne sont anti-capitalistes. :D

      cc @aude_v et @ktche :)

    • @rastapopoulos, tout dépend si on considère le #revenu_garanti comme une réforme modèle (à l’instar du salaire à vie, du revenu de base), éventuellement « indolore », ou comme un point d’appui, une revendication utilisable par les précaires pour mettre en crise l’#économie, c’est à dire la #politique du capital. Ce qui est reposé, fort peu distinctement je l’admet, c’est la question de l’antagonisme.
      Les principes de 1969. La force d’une thèse honnie : le salaire variable indépendante, Paolo Virno, novembre 1998.
      Le Salaire, Nanni Ballestrini (Nous voulons tout).
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5301

  • Comment soutenir les travailleurs modestes ?, Nicolas Duvoux
    http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0204078857678-comment-soutenir-les-travailleurs-modestes-1083418.php

    Le #chômage de #masse est la #peste de la société française. La faiblesse des rémunérations et de l’offre de #travail pour les salariés les moins qualifiés (ce que l’on nomme, en un mot, la #précarité) en est le #choléra. Dès le début des années 2000, la France a développé un impôt négatif, d’abord sous la forme de la prime pour l’emploi (PPE), une dépense fiscale à visée de politique d’emploi et de politique sociale. Le revenu de solidarité active (#RSA), établi en 2009, ajoute à l’ancien revenu minimum d’insertion (RMI) un complément de revenu pour les travailleurs #pauvres.
     
    La complexité du RSA, la méconnaissance dont il fait l’objet et la crainte de #stigmatisation de l’#assistanat produisent un #non-recours massif qui limite fortement sa capacité à réduire la pauvreté laborieuse. De son côté, la PPE, dont le barème a été gelé, est distribuée largement, souffrant de « saupoudrage » et d’une faible réactivité. Prenant acte des faiblesses des deux dispositifs destinés à soutenir les travailleurs modestes, le rapport remis par le député Christophe Sirugue au Premier ministre Jean-Marc Ayrault, à l’été 2013, a proposé une « #prime_d'activité » fusionnant la PPE et le volet soutien à l’activité du RSA. Au printemps 2014, le gouvernement a opté pour une réduction des cotisations salariales pour les salaires entre 1 et 1,3 SMIC afin de « rendre le travail payant » ou du moins plus attractif en bas de l’échelle des salaires. Le Conseil constitutionnel a rejeté cette option au motif d’une rupture du principe d’égalité. La question de la fusion RSA-PPE est ainsi revenue à l’ordre du jour. La création d’une « prime d’activité » pour les travailleurs dont les revenus sont inférieurs à 1,2 SMIC a enfin été annoncée au Conseil des ministres en novembre. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2016. Elle exclura les « ménages aisés » et ciblera l’effort redistributif sur les travailleurs modestes, en incluant les moins de 25 ans.
    Cette réforme est-elle susceptible de répondre aux défis, d’une part, de la faiblesse des salaires, et, d’autre part, de l’incohérence et des échecs des politiques publiques ? Trois perspectives différentes quant à l’avenir du RSA et de la PPE méritent d’être reprises. Lors de débats académiques, les chercheurs Bernard Gomel et Dominique Méda ont proposé la mise en place d’une PPE recalibrée et #mensualisée afin d’éviter les risques de non-recours inhérents au RSA et à tout dispositif relevant de l’aide sociale. L’économiste Etienne Wasmer proposait, quant à lui, de mieux intégrer des dispositifs d’aides aux bas revenus, y compris le premier d’entre eux, les aides au logement, dans le dispositif fiscal. A ses yeux, cette solution permettrait de mieux tenir compte des situations familiales, de limiter les hausses de loyers que les aides au logement encouragent, de diminuer les distorsions fiscales et d’alléger les coûts de gestion pour les ménages non imposables. Enfin, selon un autre économiste, Guillaume Allègre, le couple SMIC élevé-allégements de cotisations peut être interprété comme un dispositif redistributif comparable à la PPE. Et il faut le considérer comme tel.
    Au regard des enjeux et perspectives dessinés à travers ces contributions, la prime d’activité offre une voie intéressante sur de nombreux points. Mais elle ne tranche pas des questions fondamentales. La prestation sera-t-elle calculée sur la base des revenus individuels ou familiaux ? Devra-t-elle être demandée par le bénéficiaire lui-même et, si oui, comme il semble que cela soit le cas, quels garde-fous instaurer pour éviter le taux de non-recours du RSA activité ? Enfin, à moyens constants, une telle mesure est-elle susceptible de corriger la dégradation de la condition des salariés modestes de manière structurelle ?

    #Famille #salariat #biopolitique

    • Si c’est attribué au ménage, cela va une fois de plus exclure les #femmes qui ont majoritairement des revenus moindres que leur compagnon et renforcer la police de la culotte contre les femmes précaires.
      Si c’est géré par la CAF ou les CG, ce sera aussi de la police des pauvres et donc, non recours massif.

      Et rien n’est dit sur les indépendants comme moi, qui ai bénéficié de la PPE automatiquement ces dernières années.

  • Les contractuels, « bouche-trous » de l’éducation nationale (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/societe/visuel/2014/11/20/les-contractuels-bouche-trous-de-l-education-nationale_4525419_3224.html

    Le sort des contractuels de l’éducation nationale, ces précaires sans diplôme d’enseignement, embauchés massivement à la rentrée pour faire face à la pénurie de professeurs, est l’un des sujets de préoccupation majeure des enseignants et parents d’élèves

    #éducation #enseignants #contractuels #salariat #témoignages

  • Des films en immersion sur le monde du travail
    http://www.autourdu1ermai.fr/fiches/real/fiche-real-2645.html

    #Nina_Faure utilise le pseudonyme #Juliette_Guibaud lorsqu’elle réalise des #films en #immersion sur le monde du #travail.

    C’est le cas pour les films Dans la boîte, Rien à foutre et La Dépêche du midi.

    Plusieurs de ces films sont visibles en ligne, à voir et recommander. On peut commencer par Rien à foutre, franchement joyeux.

    https://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=RQSn3AyLnWU

    #humour #critique_sociale #salariat #précarité

    • simplicissimus cite un passage croustillant de la vidéo ; quant à moi je suis content car il y a de nouvelles vidéos sur la chaîne youtube de Nina/Juliette (je connaissais celle-ci mais pas les nouvelles)

    • Mouais... « Rien à foutre » me laisse une impression « très » mitigée. Comme toujours avec cette équipe, qui met en scène des sujets vrais et importants, mais toujours sur un mode que je trouve perso complètement affligeant et destructif (compte tenu du fait que l’exploitation au travail est déjà assez destructive comme ça, il y a d’autres moyens de se battre). J’aime bien son « journées des mortes » et quelques un de ses articles utiles, mais...

      je n’avais pas réalisé que nina/juliette participe aussi à un film tout à fait indigne réalisé pour le compte du diplo sur le DIplo,
      https://www.youtube.com/watch?v=1xPHLaAdx3o

      film aussi totalement affligeant de bassesse. Il y avait d’autres moyens de parler de ce journal, d’autre chose à dire, là c’est très très petit.

    • Ce n’est pas petit, c’est de l’humour méchant. L’humour n’est pas forcément gentil et mignon. Et on est pas obligé d’être toujours gentil (ou d’ignorer) les gens qui sont pour une bonne partie de belles raclures.

      C’est comme sur une ZAD, si on veut : c’est bien de construire des cabanes et d’argumenter et de monter des dossiers intelligents, il faut le faire. Mais il faut aussi détruire les machines de l’ennemi car il continue d’avancer (et se moquer de lui au passage, car ça fait du bien). Une seule stratégie gentille et constructive n’est pas suffisante. Il faut multiplier les angles d’attaques.

    • Moi j’aime bien le film de promo du Monde Diplo. Même si
      moi aussi je ne lis qu’épisodiquement le Monde Diplo et si je ne suis pas absolument toujours d’accord avec (d’ailleurs je lis aussi le Figaro et pareil je ne suis pas toujours d’accord avec).

      Tous ces Califes qui monopolisent les canaux dominants d’information, il faudrait vraiment les enduire de plumes et de goudron.
      Le libéralisme ce devrait être la concurrence des idées et pas toujours le même tout petit quarteron d’autoproclamés experts, tout le temps et partout, Monsieur Reynié !
      D’ailleurs ils ont l’air d’être presque tous réac à Science Po Paris ? Pourquoi ?

    • @reka, à l’inverse de ce que tu dis, je trouve salubre que le management, l’exploitation, la précarité, l’emprise des normes, la culture d’entreprise, la concurrence en prennent pour leur grade, comme c’est le cas dans Rien à foutre avant de se faire virer. C’est plus que nécessaire, vital, en l’occurrence. Parce qu’il peut être joyeux de #détruire_ce_qui_nous_détruit. Et si il y a bien d’autres moyens de se battre, cela passe le plus souvent là aussi par des formes de renversement de l’ordre des choses (la grève n’est pas pour rien un arrêt du travail, la coalition, une échappée hors de la séparation, etc.). Il s’agit d’être en mesure de porter tort.

      Quant au film Réponses diplomatiques, même quand comme moi on aime pas le MD (étatiste, tiers mondiste, mais... oui, il m’arrive d’en lire des morceaux), on peut apprécier de voir mis en lumière la veulerie des chiens de garde (l’expression n’est pas récente, c’était le titre d’un livre de Nizan en 1932).

      Est-il besoin d’avoir été interdit bancaire pour se marrer en voyant ça ?