#sam_jones

  • Restées jusqu’à ce jour inédites sur disque, les bandes des sessions d’enregistrement en studio ont été retrouvées, par hasard, dans des archives. Elles font enfin l’objet d’un album essentiel, sorti le 22 avril dernier (pour le Disquaire Day) avec un magnifique livret. Rendez-vous compte, l’intégralité des morceaux sans dialogues, c’est un miracle ! On ne pouvait rêver mieux pour célébrer le centenaire de la naissance du pianiste le 10 octobre prochain.

    Des notes de Marcel Romano et une bande master stéréo montrent que la sortie d’un LP 30 cm était prévue en France, sur le label Fontana, un sous-label de Phillips.

    Marcel Romano, producteur passionné de #jazz et directeur artistique du projet, se souvient :

    « J’avais un copain fou de jazz qui faisait partie de la bande à Boris Vian, Claude Léon, ingénieur chez LTC, qui connaissait pratiquement tous les metteurs en scène. Nous avons naturellement parlé de la venue prochaine de #Monk et, comme j’étais au courant du tournage des Liaisons Dangereuses, je demandais à Léon d’arranger une rencontre avec le cinéaste Roger Vadim qui, avec Sait-on jamais et le Modern Jazz Quartet, avait déjà concrétisé un heureux mariage entre le jazz et le #cinéma. Venu chez moi écouter quelques disques Riverside, il en était reparti emballé par la musique de Monk ».

    Mais le projet fut compliqué à mettre en place. Au quartet de Thelonious Monk Quintet composé de #Charlie_Rouse au saxophone ténor, de #Sam_Jones à la contrebasse et d’#Art_Taylor à la batterie, s’est ajouté pour l’enregistrement, le saxophoniste français
    #Barney_Wilen. Une équipe de choc ! Voici le titre Well, you needn’t, devenu un standard, tout comme Blue Monk ou encore Round Midnight :
    http://www.fipradio.fr/emissions/club-jazzafip/2017/club-jazzafip-thelonius-monk-les-liaisons-dangereuses-1960-06-16-2017-19-00

    A l’arrivée au studio le 27 juillet 1959, Monk n’avait rien écrit, pensant, à juste titre, que ses morceaux feraient parfaitement l’affaire. Il ne se soucia même pas du minutage des scènes. C’est Marcel Romano qui, de retour à Paris, dû faire un long travail de montage. Des dicussions retrouvées entre le directeur artistique et les musiciens en disent long sur la manière dont Monk aimait enregistrer.

    En 2014, Frédéric Thomas (Sam Records) et François Le Xuan (Saga Jazz) recherchent des enregistrements inédits de Barney Wilen :

    « Nous n’avons pas trouvé les enregistrements que nous recherchions, mais par hasard nous avons découvert un ensemble complet de bandes de studio portant le nom de #Thelonious_Monk ! Nous savions que Monk avait enregistré la musique du film ‘Les Liaisons Dangereuses 1960’, mais nous ne nous attendions pas à trouver ces bandes 55 ans après la sortie du film. Ce fut un moment assez magique ! »

    #Fip