• PALESTINE – Entre divisions et occupation, une « démocratie en stand-by »
    par Ziad medoukh | janvier 2017
    http://lecourrierdumaghrebetdelorient.info/focus/palestine-la-democratie-entre-divisions-et-occupati

    (...) En 1996, l’Autorité nationale palestinienne (fondée en 1994 en attendant la création d’un État palestinien et dont les compétences s’exercent sur les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie) a organisé des élections présidentielles et législatives, des élections boycottées par le Hamas et le Jihad islamique qui s’insurgent contre les décisions d’Oslo, mais qui ont ensuite reconnu les résultats des scrutins, légitimés par une forte participation, de plus de 70% dans la Bande de Gaza et de plus de 80% en Cisjordanie.

    Le principe de partage du pouvoir, en fonction des résultats électoraux, a donc également été respecté.

    Aux élections de 1996, Yasser Arafat a obtenu un peu plus de 80% des voix face à l’autre candidate, la figure féminine Samiha Khalil ; et Arafat est devenu le premier président palestinien. En 2005, l’actuel président, Mahmoud Abbas, a obtenu un peu plus de 60% des voix, face à Mostafa Bargouthi, candidat issu de la société civile. (...)

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    Le potentiel de la démocratie palestinienne a été grandement affaibli par Israël et son occupation militaire, mais aussi par les acteurs palestiniens eux-mêmes, par le Fatah et le Hamas dont les querelles de pouvoir entretiennent la nature dysfonctionnelle du système politique palestinien et délégitimise des non-élus par le fait non-représentatifs du peuple palestinien. Le récent échec lourdement politisé de la tentative d’organiser des élections municipales en Cisjordanie et à Gaza, prévue en octobre 2016 et annulées, confirme largement l’état moribond de la démocratie palestinienne.

    #Samiha_Khalil