• Italie : le sang coulant des yeux de la Vierge était en fait celui de la « voyante » Par Le Figaro avec AFP

    En 2024, le Vatican avait déjà réfuté le caractère surnaturel des « apparitions » relatées par Gisella Cardia, qui avait affirmé avoir entendu Marie et assisté à ses miracles à Trevignano Romano, une localité au nord-ouest de Rome.

    Les larmes de sang coulant des yeux d’une statuette de la Vierge ayant attiré moult pèlerins près de Rome étaient contrefaites : la voyante autoproclamée qui en avait fait un juteux business utilisait son propre sang, selon des analyses ADN révélées mardi par la presse italienne. En 2024, le Vatican avait déjà réfuté le caractère surnaturel des « apparitions » relatées par Gisella Cardia, qui avait affirmé avoir entendu Marie et assisté à ses miracles à Trevignano Romano, une localité au nord-ouest de Rome.


    Cette quinquagénaire sicilienne racontait avoir la peau marquée par des stigmates et communiquer directement avec la Vierge. L’affaire, très médiatisée, avait attiré des centaines de pèlerins qui se rendaient chaque mois prier la statue de la Madone sur les hauteurs du lac de Bracciano.

    L’ex-entrepreneuse, condamnée en 2013 pour banqueroute, avait assuré avoir vu la statuette de la Madone verser des larmes de sang et avoir assisté à une multiplication de pizzas et de gnocchi - comme dans le « miracle de la multiplication des pains » décrit dans l’Évangile.

    « Arnaque géante »
    En réalité, le sang était le sien, comme l’ont révélé les analyses génétiques de quatre prélèvements renvoyant tous à son ADN, selon des informations publiées par la presse italienne, dont le quotidien romain Il Messaggero. Contacté par l’AFP, le médecin responsable des expertises biologiques n’était pas joignable ce mardi.

    Le diocèse avait ouvert une enquête en avril 2023 à la suite des plaintes de nombreux habitants de Trevignano Romano déplorant une « arnaque géante » et exaspérés par les allées et venues des fidèles. Le parquet de Civitavecchia avait lui aussi ouvert une enquête pour escroquerie : grâce au succès né du bouche-à-oreille, Gisella Cardia avait fondé une association qui a engrangé les fruits d’un juteux business nourri par des dons individuels.

    Seules les lacrimations de la Vierge à Syracuse (Sicile) en 1953 ont été officiellement reconnues comme miraculeuses par un pape. Depuis, on ne compte plus les phénomènes du même genre revendiqués autour de statues de Marie, du Christ ou de saints en Italie, où 74,5% des 59 millions d’habitants sont catholiques. Dans ces affaires, l’Église catholique reste très prudente et laisse chaque diocèse se prononcer au cas par cas.

    #miracle #religion #catholique #Italie #sang #escroquerie
    Source : https://www.lefigaro.fr/international/italie-le-sang-coulant-des-yeux-de-la-vierge-etait-en-fait-celui-de-la-voya

  • Le #loup, un prédateur inattendu des #sangliers dans le Vaucluse et le massif méditerranéen

    Une étude récente révèle que le loup s’attaque principalement aux jeunes sangliers dans le Vaucluse, apportant une nouvelle dynamique à la #régulation_naturelle des populations en milieu méditerranéen.

    Le loup, nouveau prédateur du sanglier en Vaucluse et en milieu méditerranéen

    Le loup est présent dans le #Vaucluse depuis environ 2010, mais une récente étude a révélé une information surprenante sur son régime alimentaire. Contrairement à ce que l’on pensait, le loup s’attaque principalement au #sanglier, un animal robuste et habituellement difficile à chasser. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives sur la dynamique des espèces dans la région.

    Une étude révélatrice en milieu méditerranéen

    Jusqu’à présent, l’idée dominante était que le loup privilégiait des proies plus faciles, comme les moutons, les chevreuils ou les mouflons. Le sanglier, qui vit en groupe et dispose de défenses naturelles, semblait moins vulnérable. Cependant, une étude menée par la Société Française pour l’Étude et la Protection des Mammifères dans le massif de la Sainte-Victoire et les environs a remis en question cette hypothèse.

    L’étude a utilisé un chien entraîné à collecter des crottes de loup. L’analyse des poils retrouvés dans ces crottes a montré que près de 90 % des proies consommées étaient des sangliers, majoritairement des jeunes d’un à deux ans, moins capables de se défendre. Ce phénomène suggère que le loup exerce une pression sur les populations de sangliers en ciblant les individus les plus vulnérables.

    Le rôle du loup dans la régulation du sanglier

    Le sanglier est une espèce abondante dans le Vaucluse et le Petit Luberon, parfois source de conflits avec les activités humaines. Jusqu’ici, sa régulation reposait essentiellement sur la chasse. L’arrivée du loup et sa prédation ciblée sur les jeunes sangliers apportent une nouvelle forme de régulation naturelle.

    Les observations de terrain confirment ces résultats : les crottes de loup retrouvées sur le Ventoux et dans les monts du Vaucluse contiennent souvent des poils de sanglier, ce qui témoigne d’une prédation régulière. En revanche, malgré la présence importante de chevreuils, ils semblent moins consommés par les loups dans ces secteurs.

    https://www.francebleu.fr/emissions/vraiment-nature-ici-vaucluse/le-loup-un-predateur-inattendu-des-sangliers-dans-le-vaucluse-et-le-massi

  • Trois personnes sont mortes dans une tentative de traversée de la Manche près de Blériot-Plage, à Sangatte
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/29/traversee-clandestine-de-la-manche-trois-migrants-sont-morts-pres-de-bleriot

    Trois personnes sont mortes dans une tentative de traversée de la Manche près de Blériot-Plage, à Sangatte
    Trois personnes sont mortes, dimanche 29 décembre, dans une tentative de traversée clandestine de la Manche, a annoncé le maire de Sangatte (Pas-de-Calais), Guy Allemand, à l’Agence France-Presse (AFP). Un drame qui porte à au moins 76 le nombre de personnes mortes cette année dans de telles tentatives.
    Le drame a eu lieu près de Blériot-Plage, à Sangatte, rapporte un communiqué de presse conjoint du préfet du Pas-de-Calais et du préfet maritime de la Manche et de la mer du Nord. Vers 6 heures, plusieurs personnes se sont retrouvées dans l’eau après avoir tenté de monter à bord d’une embarcation surchargée, a précisé la préfecture maritime à l’AFP.
    Au cours de l’opération, 45 personnes ont été « assistées par les secours, dont quatre personnes en urgence relative » qui ont été transportées vers des hôpitaux, rapporte le communiqué. Le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, a assuré lors d’un point de presse à la mi-journée que les trois personnes mortes étaient des hommes. En parallèle, la recherche de potentiels naufragés se poursuit. Une enquête a été ouverte par le parquet de Boulogne-sur-Mer. Une cinquantaine de policiers ainsi que des pompiers ont été envoyés sur place et deux associations mandatées par l’Etat se sont jointes aux opérations de secours.
    Vers 6 h 20, une équipe d’Utopia 56 a croisé une quinzaine d’exilés, trempés, sur une route à proximité de Blériot-Plage, puis un autre groupe d’une trentaine de personnes dans le même état, a déclaré à l’AFP Célestin Pichaud, coordinateur de cette association d’aide aux exilés. Ils ont pu leur donner des chaussettes et des pantalons avant l’arrivée des secours. « On a commencé l’année le 14 janvier avec cinq morts, on termine l’année avec trois morts sur le littoral, parce que rien ne change », a regretté sur place Flore Judet, coordinatrice de L’Auberge des migrants, qui a participé dans la nuit à la maraude d’Utopia 56.
    « Ça n’arrête pas, c’est traversée sur traversée, il n’y a aucune baisse, bien au contraire », a réagi le maire de Sangatte auprès de l’AFP. Le dispositif mis en place est « sans précédent sur la commune », a-t-il assuré, précisant que 41 migrants sont accueillis au sein de la base nautique de la commune, encadrés par la police. Malgré des renforts annoncés à la fin de novembre par le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, « les moyens restent insuffisants ou pas forcément efficaces dans la mesure où on reste sur du curatif », a estimé le maire devant la presse.
    « Ce nouveau drame intervient au terme d’une année particulièrement meurtrière (…). Malgré ces terribles événements, les migrants sont toujours très nombreux à tenter de prendre la mer dès que les conditions météorologiques deviennent favorables », a affirmé le préfet du Pas-de-Calais lors d’un point de presse. « Depuis le 24 décembre, ce sont vingt-trois événements maritimes qui ont été mis en échec par les forces de sécurité intérieure, ce qui a permis de sauver plus de mille vies », a ajouté M. Billant, précisant que les réseaux de passeurs, par appât du gain, font courir de plus en plus de risques aux personnes.
    « Nous continuerons de lutter sans relâche contre ces réseaux criminels, ce sont vingt-trois filières qui ont été démantelées et plusieurs centaines de personnes qui ont été interpellées depuis le début de l’année 2024 », conclut le préfet. Depuis Noël, des vents faibles ont favorisé les tentatives de traversée. Entre mercredi et samedi, près de 1 500 migrants sont arrivés dans les eaux anglaises à bord de small boats, de frêles embarcations souvent surchargées, selon les chiffres communiqués par les autorités britanniques. Depuis janvier, plus de 36 000 personnes ont réussi la traversée par ce moyen. « De nombreux départs » ont à nouveau eu lieu dimanche matin, selon la préfecture maritime

    #Covid-19#migration#migrant#france#royauumeuni#manche#mortalite#sangatte#traversee#sante#smallboat#migrationirreguliere#routemigratoire

  • Sur Arte en ce moment, plusieurs films de Truffaut
    Je continue à aimer Truffaut, toute critique m’échappe, je fais en sorte en tout cas.

    Évidemment, chaque actrice ou acteur, je cherche les unes et les autres sur le net, ce qu’ils sont devenus

    Et Jean-Pierre Léaud ? Sache qu’en juin 2023 une cagnotte des amis de Truffaut a été ouverte pour lui même plus intermittent spectacle et sa compagne qui s’en occupe.
    https://www.telerama.fr/cinema/il-y-a-un-decalage-enorme-entre-la-notoriete-de-jean-pierre-leaud-et-sa-vie

    Voila la france de macron et des légions d’honneur distribuées à tour de bras aux pires crapules, les soutiens aux pédocriminels dans des logements du VIem arrondissement, le soutien aux comédiens accusés de viols au 20h de l’autochef lui même et tout ces petits réseaux qui tournicotent et sucent la culture française jusqu’à la tombe, cette si belle culture française qui laisse crever ses artistes de faim.

    • Quelle affaire !
      La cagnotte de 20 382,84 €récoltés sur 15 000 €
      https://www.leetchi.com/fr/c/soutien-et-reconnaissance-a-jean-pierre-leaud-1658457

      Frais
      https://www.leetchi.com/fr/tarifs

      Dépense
      OFFERTen dessous de 100 €
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      Commission déduite à la dépense, jamais avant !

      Dépensez intégralement votre cagnotte avant la fin du 10ème mois suivant sa création.

      À partir du 1er novembre 2023, s’il reste des fonds sur votre cagnotte, des frais de tenue de compte s’appliqueront :

      au cours du 11ème mois : 10% du montant disponible
      à partir du 12ème mois : 5€/mois

      « Mettre la générosité à portée de main »

      C’est surtout généreux envers les propriétaires de la société par actions simplifiée Leetchi .

      Anglais : leech
      https://www.merriam-webster.com/dictionary/leech

      any of numerous carnivorous or bloodsucking usually freshwater annelid worms (class Hirudinea) that have typically a flattened lanceolate segmented body with a sucker at each end

      En choissisant leur nom d’entreprise les fondateurs ont fait preuve d’humour cynique au détriment des gens dont ils allaient sucer le sang = l’argent.

      Infos légales
      https://leetchi.elevio.help/fr/articles/242-mentions-l-gales

      Leetchi est une société par actions simplifiée au capital de 4.704.489,20 euros, dont le siège social est situé au 4, rue de la Tour des Dames - 75009 Paris, immatriculée au Registre du Commerce et des Sociétés de Paris sous le numéro RCS 907 495 204.

      Hébergement du Site : Ce site est hébergé par la société Microsoft, sur les serveurs des datacenters de Microsoft Azure situés en région parisienne.

      C’est comme un impôt sur la solidarité. Je suis ébahi devant une telle #chutzpah .

      #business #sangsue #finances #Microsoft

  • #Suisse : Les personnes revenant des JO de Paris ne peuvent plus donner leur sang RTS - Foued Boukari/itg

    Donner votre sang n’est plus possible en Suisse si vous revenez de Paris. En cause, les Jeux olympiques et paralympiques, où se croisent des touristes et des sportifs du monde entier.

    Toutes les personnes qui ont voyagé dans la capitale française depuis le 15 août pendant les Jeux olympiques et paralympiques doivent attendre un délai de 30 jours avant de pouvoir donner leur sang. Cette décision s’explique par des craintes liées aux virus qui circulent lors de ces événements qui voient venir des touristes et des sportifs du monde entier.
    . . . . . . .


    La suite : https://www.rts.ch/info/suisse/2024/article/les-personnes-revenant-des-jo-de-paris-ne-peuvent-plus-donner-leur-sang-28612744
    #JO #jeux_olympiques #sport #france #Santé #Sang #contagion #Maladie #Athlètes #Supporter

  • Animaux sauvages en ville : quelles cohabitations ?

    Quelles #cohabitations avec la #faune_sauvage en #ville ? Pour interroger les relations parfois conflictuelles entre #humains et #animaux, ce numéro spécial réunit huit textes sur les #animalités_urbaines avec des cas d’étude – et récits fictionnels – portant sur des #renards, des #sangliers, des #vaches, des #vers_luisants et d’autres #insectes au sein d’espaces urbains et périurbains. S’intéressant à la place que les animaux occupent et aux spatialités qu’ils génèrent ainsi qu’aux relations qui se nouent autour et avec eux, les contributions apportent des éclairages sur les formes plurielles et ambivalentes que prend l’expérience négociée de la #cohabitation entre humains et animaux dans la ville.

    https://www.alphil.com/livres/1372-1671-geo-regards-n-16-2023.html
    #géographie_urbaine #urban_matter #ressources_pédagogiques #non-humains

  • « Une mer de plus en plus agitée » : près de 70 migrants secourus dans la Manche - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/54922/une-mer-de-plus-en-plus-agitee--pres-de-70-migrants-secourus-dans-la-m

    Actualités « Une mer de plus en plus agitée » : près de 70 migrants secourus dans la Manche
    Par La rédaction Publié le : 01/02/2024
    Deux opérations de sauvetage ont été lancées dans la matinée du mercredi 31 janvier. Soixante-neuf migrants ont été secourus, selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Les conditions en mer ont été particulièrement difficiles pour le second sauvetage, qui a permis de récupérer 55 personnes.
    Soixante-neuf migrants ont été secourues dans la Manche, mercredi 31 janvier, au cours d’une journée intense de traversées et de sauvetage. Deux opérations de sauvetage ont été lancées à partir du début de journée, lorsque le CROSS Gris-Nez a été alerté au sujet de plusieurs embarcations se trouvant en difficulté dans la Manche.
    D’abord, 14 personnes ont été secourues au large de Camiers, une commune proche du Touquet-Paris-Plage. Deux moyens de sauvetage ont été engagés par le CROSS : le patrouilleur des Affaires maritimes Thémis et le semi-rigide de la SNSM (société nationale de sauvetage en mer) de Boulogne-sur-Mer, relate le communiqué de la Préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
    Les naufragés ont été débarqués au port de Boulogne-sur-Mer. Une salle a été ouverte pour les recevoir, rapporte La Voix du Nord. L’association Osmose 62, basée dans le Boulonnais et qui organise des maraudes le long des plages et près des ports, est également intervenue pour apporter des boissons chaudes, de la nourriture et des vêtements secs aux exilés.
    Un peu plus tard dans la matinée, toujours selon la préfecture maritime, 55 personnes ont été secourues. Celles-ci se trouvaient sur un canot au large d’Audresselles, une commune à près de 15 kilomètres au nord de Boulogne-sur-mer. Parmi ces exilés, des ressortissants du « Vietnam, Irak, Syrie, Soudan, Albanie, Inde, Afghanistan », cite La Voix du Nord.Pour cette seconde grande opération, le CROSS a d’abord envoyé sur place un navire qui intervient peu, d’ordinaire, dans les opérations de sauvetage : le bâtiment d’expérimentations de guerre des mines (BEGM) Thétis, de la Marine nationale. Bien que ses apparitions soient rares, le Thétis, « basé à Brest, est déjà intervenu en Manche. Il fait partie des navires qui intègrent le tour d’alerte », précise Véronique Magnin, porte-parole de la préfecture maritime, à InfoMigrants.
    « Une fois sur place, ils ont commencé l’opération, mais les conditions météorologiques se sont dégradées », raconte encore la porte-parole. Le communiqué évoque « un vent qui se renforce et une mer de plus en plus agitée ». Le CROSS envoie alors sur place l’Abeille Normandie de la Marine nationale, « en renfort ». Les deux bateaux mènent l’opération de sauvetage du même canot en détresse. Celui-ci, « en surcharge, a chaviré faisant tomber ses occupants dans une eau à 7 degrés », raconte le journal Nord Littoral, constatant par la suite que « tous ou presque se trouvent en état d’hypothermie ».
    Le Thétis parvient à prendre à son bord 27 personnes, ensuite déposées au port de Calais. L’équipage de l’Abeille Normandie, lui, prend à son bord 28 personnes. Celles-ci ont été débarquées au port de Boulogne-sur-Mer. « Les lieux de débarquement varient en fonction des moyens de sauvetage utilisés pour récupérer les personnes : le port le plus adapté pour recevoir l’Abeille Normandie est celui de Boulogne », précise encore la porte-parole de la préfecture maritime. Selon les autorités, toutes les personnes ayant fait naufrage ont été secourues.Depuis quelques jours, les conditions météorologiques sont relativement favorables aux départs le long de la côte. Plusieurs groupes d’exilés ayant été interceptés par les gendarmes sur les plages ou ayant échoué à monter dans l’embarcation ont été aperçus, parfois trempés dans les rues, comme à Sangatte évoque Nord Littoral. Pour eux comme pour les naufragés, la seule issue est le retour sur les campements autour de Calais et de Grande-Synthe. Avant une nouvelle tentative

    #Covid-19#migrant#migration#france#calais#grandsynthe#boulognesurmer#sangatte#traversee#manche#prefecturemaritime#morbidite#sante#routemigratoire#migrationirreguliere

  • #Inde : dans les champs du #Pendjab, la colère s’enracine

    Depuis leur soulèvement en 2021, les paysans du sous-continent sont revenus aux champs. Mais dans le grenier à #blé du pays, la révolte gronde toujours et la sortie de la #monoculture_intensive est devenue une priorité des #syndicats_agricoles.

    « Nous sommes rassemblés parce que la situation des agriculteurs est dans l’impasse. Dans le Pendjab, les paysans sont prisonniers de la monoculture du blé et du #riz, qui épuise les #nappes_phréatiques », explique Kanwar Daleep, président du grand syndicat agricole #Kisan_Marzoor. À ses côtés, ils sont une centaine à bloquer la ligne de train qui relie la grande ville d’Amritsar, dans le Pendjab, à New Delhi, la capitale du pays. Au milieu d’immenses champs de blé, beaucoup sont des paysans sikhs, reconnaissables à leur barbe et à leur turban.

    C’est d’ici qu’est parti le plus grand mouvement de contestation de l’Inde contemporaine. Pour s’opposer à la #libéralisation du secteur agricole, des paysans du Pendjab en colère puis des fermiers de toute l’Inde ont encerclé New Delhi pacifiquement mais implacablement en décembre 2020 et en 2021, bravant froids hivernaux, coronavirus et police. En novembre 2021, le premier ministre Narendra Modi a finalement suspendu sa #réforme, dont une des conséquences redoutées aurait été la liquidation des tarifs minimums d’achat garantis par l’État sur certaines récoltes.

    « Depuis cette #révolte historique, les agriculteurs ont compris que le peuple avait le pouvoir, juge #Sangeet_Toor, écrivaine et militante de la condition paysanne, basée à Chandigarh, la capitale du Pendjab. L’occupation est finie, mais les syndicats réclament un nouveau #modèle_agricole. Ils se sont emparés de sujets tels que la #liberté_d’expression et la #démocratie. »

    Pour Kanwar Daleep, le combat entamé en 2020 n’est pas terminé. « Nos demandes n’ont pas été satisfaites. Nous demandons à ce que les #prix_minimums soient pérennisés mais aussi étendus à d’autres cultures que le blé et le riz, pour nous aider à régénérer les sols. »

    C’est sur les terres du Pendjab, très plates et fertiles, arrosées par deux fleuves, que le gouvernement a lancé dans les années 1960 un vaste programme de #plantation de semences modifiées à grand renfort de #fertilisants et de #pesticides. Grâce à cette « #révolution_verte », la production de #céréales a rapidement explosé – l’Inde est aujourd’hui un pays exportateur. Mais ce modèle est à bout de souffle. Le père de la révolution verte en Inde, #Monkombu_Sambasivan_Swaminathan, mort en septembre, alertait lui-même sur les dérives de ce #productivisme_agricole forcené.

    « La saison du blé se finit, je vais planter du riz », raconte Purun Singh, qui cultive 15 hectares près de la frontière du Pakistan. « Pour chaque hectare, il me faut acheter 420 euros de fertilisants et pesticides. J’obtiens 3 000 kilos dont je tire environ 750 euros. Mais il y a beaucoup d’autres dépenses : l’entretien des machines, la location des terrains, l’école pour les enfants… On arrive à se nourrir mais notre compte est vide. » Des récoltes aléatoires vendues à des prix qui stagnent… face à un coût de la vie et des intrants de plus en plus élevé et à un climat imprévisible. Voilà l’équation dont beaucoup de paysans du Pendjab sont prisonniers.

    Cet équilibre financier précaire est rompu au moindre aléa, comme les terribles inondations dues au dérèglement des moussons cet été dans le sud du Pendjab. Pour financer les #graines hybrides et les #produits_chimiques de la saison suivante, les plus petits fermiers en viennent à emprunter, ce qui peut conduire au pire. « Il y a cinq ans, j’ai dû vendre un hectare pour rembourser mon prêt, raconte l’agriculteur Balour Singh. La situation et les récoltes ne se sont pas améliorées. On a dû hypothéquer nos terrains et je crains qu’ils ne soient bientôt saisis. Beaucoup de fermiers sont surendettés comme moi. » Conséquence avérée, le Pendjab détient aujourd’hui le record de #suicides de paysans du pays.

    Champs toxiques

    En roulant à travers les étendues vertes du grenier de l’Inde, on voit parfois d’épaisses fumées s’élever dans les airs. C’est le #brûlage_des_chaumes, pratiqué par les paysans lorsqu’ils passent de la culture du blé à celle du riz, comme en ce mois d’octobre. Cette technique, étroitement associée à la monoculture, est responsable d’une très importante #pollution_de_l’air, qui contamine jusqu’à la capitale, New Delhi. Depuis la route, on aperçoit aussi des fermiers arroser leurs champs de pesticides toxiques sans aucune protection. Là encore, une des conséquences de la révolution verte, qui place le Pendjab en tête des États indiens en nombre de #cancers.

    « Le paradigme que nous suivons depuis les années 1960 est placé sous le signe de la #sécurité_alimentaire de l’Inde. Où faire pousser ? Que faire pousser ? Quelles graines acheter ? Avec quels intrants les arroser ? Tout cela est décidé par le marché, qui en tire les bénéfices », juge Umendra Dutt. Depuis le village de Jaito, cet ancien journaliste a lancé en 2005 la #Kheti_Virasat_Mission, une des plus grandes ONG du Pendjab, qui a aujourd’hui formé des milliers de paysans à l’#agriculture_biologique. « Tout miser sur le blé a été une tragédie, poursuit-il. D’une agriculture centrée sur les semences, il faut passer à une agriculture centrée sur les sols et introduire de nouvelles espèces, comme le #millet. »

    « J’ai décidé de passer à l’agriculture biologique en 2015, parce qu’autour de moi de nombreux fermiers ont développé des maladies, notamment le cancer, à force de baigner dans les produits chimiques », témoigne Amar Singh, formé par la Kheti Virasat Mission. J’ai converti deux des quatre hectares de mon exploitation. Ici, auparavant, c’était du blé. Aujourd’hui j’y plante du curcuma, du sésame, du millet, de la canne à sucre, sans pesticides et avec beaucoup moins d’eau. Cela demande plus de travail car on ne peut pas utiliser les grosses machines. Je gagne un peu en vendant à des particuliers. Mais la #transition serait plus rapide avec l’aide du gouvernement. »

    La petite parcelle bio d’Amar Singh est installée au milieu d’hectares de blé nourris aux produits chimiques. On se demande si sa production sera vraiment « sans pesticides ». Si de plus en plus de paysans sont conscients de la nécessité de cultiver différemment, la plupart peinent à le faire. « On ne peut pas parler d’une tendance de fond, confirme Rajinder Singh, porte-parole du syndicat #Kirti_Kazan_Union, qui veut porter le combat sur le plan politique. Lorsqu’un agriculteur passe au bio, sa production baisse pour quelques années. Or ils sont déjà très endettés… Pour changer de modèle, il faut donc subventionner cette transition. »

    Kanwar Daleep, du Kisan Marzoor, l’affirme : les blocages continueront, jusqu’à obtenir des garanties pour l’avenir des fermiers. Selon lui, son syndicat discute activement avec ceux de l’État voisin du Haryana pour faire front commun dans la lutte. Mais à l’approche des élections générales en Inde en mai 2024, la reprise d’un mouvement de masse est plus une menace brandie qu’une réalité. Faute de vision des pouvoirs publics, les paysans du Pendjab choisissent pour l’instant l’expectative. « Les manifestations peuvent exploser à nouveau, si le gouvernement tente à nouveau d’imposer des réformes néfastes au monde paysan », juge Sangeet Toor.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/281223/inde-dans-les-champs-du-pendjab-la-colere-s-enracine
    #agriculture #monoculture #résistance

  • Gérald Darmanin défend sa loi « immigration » à Calais
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/15/gerald-darmanin-defend-sa-loi-immigration-a-calais-au-lendemain-de-la-mort-d

    Gérald Darmanin défend sa loi « immigration » à Calais
    Par Julia Pascual (à Calais et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais))
    Publié le 15 décembre 2023 à 23h30, modifié le 16 décembre 2023
    Le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, n’était pas encore arrivé à Calais (Pas-de-Calais), vendredi 15 décembre, que la nuit se terminait par l’annonce de la mort de deux migrants ayant tenté de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations pneumatiques. C’est d’abord au large de Grand-Fort-Philippe (Nord) qu’une personne est morte lors d’un naufrage, a rapporté la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord.
    Quelques heures après, une autre embarcation a chaviré tout près du rivage de la plage de Sangatte (Pas-de-Calais), et un homme, vraisemblablement soudanais, a été retrouvé inanimé. Alors que le jour dévoilait les falaises de Douvres, distantes d’une trentaine de kilomètres de l’autre côté du détroit du Pas-de-Calais, deux pompiers se relayaient pour lui pratiquer un massage cardiaque, sans succès. Sur la plage, un groupe de sept mineurs soudanais, hagards, observaient mêlés au sable les vestiges de cette tentative de traversée avortée : des emballages de gilets de sauvetage, un duvet, un portefeuille vide, des brosses à dents… Les jeunes n’étaient pas à bord du bateau, faute d’argent pour payer la traversée. Alors ils guettent les tentatives des autres avec l’espoir de pouvoir tôt ou tard s’y greffer. Seuls deux d’entre eux savent nager.
    Les rescapés du naufrage sont pour leur part déjà éparpillés. Plusieurs enfants trempés et frigorifiés ont été amenés à l’hôpital de Calais. D’autres se dirigent vers les campements de migrants du littoral, en attendant une nouvelle possibilité de passage. Un petit groupe reste sur place, que la police veut interroger. Une femme s’effondre en apprenant que l’un des passagers du bateau est mort. Dans la panique de la nuit, elle n’avait pas réalisé ce qui s’était passé. Elle-même rapporte être tombée à l’eau lorsque l’embarcation s’est mise à chavirer dangereusement. « Ça aurait pu être l’un de nous », pleure-t-elle, en s’adressant à son mari, figé dans une couverture de survie. « On était sur la plage vers 3 h 30 du matin, rapporte un autre rescapé. La police est arrivée alors que les passeurs n’avaient pas réussi à gonfler complètement le bateau. Ils nous ont dit de monter quand même. Environ dix minutes plus tard, le bateau s’est dégonflé et on s’est redirigé vers la côte. »
    Au moins 25 morts en 2023, selon des associations
    En 2023, près de 60 % des tentatives de traversées maritimes ont été avortées du fait de l’intervention des forces de l’ordre, selon la préfecture des Hauts-de-France. C’est notamment ce qu’est venu valoriser M. Darmanin à Calais, vendredi. Le ministre a aussi annoncé le déblocage de 200 000 euros pour un nouveau commissariat, attendu par la maire, Natacha Bouchart (Les Républicains), et la construction d’un cantonnement pour les CRS, grâce à une enveloppe de 25 millions d’euros tirée de fonds britanniques.
    En difficulté sur son projet de loi sur l’immigration, balayé par une motion de rejet à l’Assemblée nationale et suspendu à l’issue incertaine d’une commission mixte paritaire qui se réunit lundi 18 décembre, le ministre a longuement défendu devant les journalistes « un texte qui va protéger les Français ». Il a, en outre, souligné la « main tendue » par le gouvernement aux Républicains. Quelques dispositions de la loi ont été citées en exemple, comme celles qui permettent la prise d’empreintes coercitive des étrangers en situation irrégulière, l’inspection visuelle des voitures en zone frontalière, la criminalisation de l’aide à l’entrée irrégulière sur le territoire ou encore le rétablissement du délit de séjour irrégulier.
    Une manifestation de protestation contre la politique migratoire du gouvernement, à l’occasion de la visite de Gérald Darmanin, à Calais, le 15 décembre 2023.
    Un comité d’accueil de quelques militants associatifs s’était massé aux abords du commissariat de police où le ministre s’est rendu. Ils ont été repoussés par des CRS alors qu’ils scandaient « Darmanin démission » ou encore « Non, non, non à la loi “immigration” ». Une des pancartes agitées rappelle les nombreux morts à la frontière franco-britannique. D’après un communiqué commun à dix associations, parmi lesquelles L’Auberge des migrants et le Secours catholique, au moins 25 personnes sont mortes depuis le début de l’année en voulant rejoindre le Royaume-Uni.
    Le ministre n’est pas allé à leur rencontre, mais il a remis cinq médailles de la sécurité intérieure à des policiers et gendarmes blessés dans le cadre de la lutte contre l’immigration irrégulière. A l’image d’un major de police réserviste, blessé au niveau de la pommette au cours de la nuit écoulée. « Il y avait près de 300 migrants au niveau des blockhaus de Grand-Fort-Philippe, prêts à embarquer, il faisait noir, rapporte-t-il au Monde. On a fait évacuer tout le monde, c’était tendu. J’ai pris un projectile, je pense que c’était une bouteille d’eau pleine. »
    La « violence » des migrants empêchés de traverser, c’est ce que souligne auprès du ministre une fonctionnaire de police chargée de présenter le bilan des forces de l’ordre sur la côte. Cette année, environ 29 000 migrants ont rejoint l’Angleterre en bateau, alors qu’ils étaient plus de 45 000 en 2022. Une baisse notable qui résulte en particulier de la quasi-disparition des Albanais sur les embarcations, alors qu’ils étaient les premiers à traverser la Manche en 2022. En décembre 2022, Londres et Tirana avaient convenu d’un paquet de mesures destinées à lutter contre l’immigration illégale.
    Face à la sécurisation croissante du littoral, les départs se sont en partie déportés plus au sud de Calais. « Quoi qu’ils mettent en place, ça n’empêchera pas les gens de prendre des risques et ça n’empêchera pas les morts », croit Thomas Chambon, de l’association Utopia 56. A Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), l’association Osmose 62 a d’ailleurs été créée en août 2022 pour apporter de l’aide aux personnes en errance dans la ville ou les communes alentour après des traversées avortées. La nuit du 15 décembre, trois maraudeurs d’Osmose 62 apportaient un peu de thé et quelques fruits à plusieurs dizaines de rescapés. Une quinzaine d’entre eux s’étaient retranchés dans un bois au sud de Boulogne-sur-Mer après que la police avait crevé leur canot pneumatique. Transis, ils attendaient cachés qu’une nouvelle occasion se présente. Tandis qu’une femme s’inquiétait du risque d’hypothermie pour ses enfants de 4 et 7 ans, endormis, un couple demandait une couverture pour leur fille de 5 ans, trempée des pieds à la tête.

    #Covid-19#migrant#migration#france#calais#sangatte#boulognesurmer#grandebretagne#manche#traversee#politiquemigratoire#loimigration#mortalite#sante#violence#ong

  • Termes nautiques
    https://www.annoncesbateau.com/conseils/termes-nautiques

    petit #dictionnaire

    Écrit par : Bénédicte Chalumeau
    ...
    Pour naviguer il est nécessaire d’avoir une compréhension du vocabulaire de la navigation, de la mer et des bateaux. Nous vous présentons ici les termes techniques les plus courants, utilisés dans le monde maritime.

    A
    #Abattre :
    Écarter sa route du lit du vent. Ce mouvement s’appelle une abattée.

    #Abord (en) :
    Sur le côté du bâtiment.

    #Accastillage :
    Objets et accessoires divers équipant un navire.

    #Accoster :
    Placer un bâtiment le long d’un quai ou le long d’un autre navire.

    #Acculée :
    Mouvement en arrière d’un navire, il cule.

    #Adonner :
    Le vent adonne pour un navire à voiles quand il tourne dans un sens favorable à la marche, c’est à dire quand il vient plus à l’arrière. Le contraire est refuser.

    #Affaler :
    Faire descendre, c’est le contraire de hâler. Affaler quelqu’un le long du bord, ou d’un mât, c’est le faire descendre au bout d’un filin.

    #Aiguillots :
    Pivots fixes sur une mèche du gouvernail ou sur l’étambot et tournant dans les fémelots.

    #Aileron :
    Partie de tente qui se place en abord. Prolongements en abord et généralement découverts de l’abri de navigation.

    #Ajut :
    Noeud servant à réunir momentanément deux bouts de cordage.

    #Allure :
    Direction d’un navire par rapport à celle du vent.

    #Amariner :
    Amariner un équipage : l’habituer à la mer.

    #Amarrage :
    Action d’amarrer.

    #Matelotage
     : bout de lusin, merlin, ligne, etc... servant à relier ensemble deux cordages.

    #Amarres :
    Chaînes ou cordages servant à tenir le navire le long du quai.

    #Amener :
    abaisser, faire descendre.

    #Amer :
    Point de repère sur une côte.

    #Amure :
    Manoeuvre qui retient le point inférieur d’une voile du côté d’où vient le vent (voiles carrées). Par extension est synonyme d’allure. Pour les bateaux latins, on continue à dire qu’ils naviguent bâbord ou tribord amures, selon que le vent vient de la gauche ou de la droite.

    #Anguillers :
    Conduits, canaux ou trous pratiqués dans la partie inférieure des varangues des couples pour permettre l’écoulement de l’eau dans les fonds.

    #Anspect :
    Ou barre d’anspect. Levier en bois dur servant à faire tourner un cabestan ou un guindeau. Primitivement, servait à pointer les canons en direction.

    #Aperçu :
    Pavillon signal que l’on hisse pour indiquer que l’on a compris un signal.

    #Apiquer :
    Hisser l’une des extrémités d’un gui ou d’une vergue de manière à l’élever au-dessus de l’autre.

    #Apparaux :
    Ensemble des objets formant l’équipement d’un navire.

    #Appel :
    Direction d’un cordage, de la chaîne de l’ancre.

    #Appuyer :
    Haler, raidir un cordage pour soutenir ou fixer l’objet auquel il aboutit. Appuyer un signal, c’est l’accompagner d’un signal sonore, coup de Klaxon, pour attirer l’attention. Appuyer la chasse : poursuivre obstinément.

    #Araignée :
    Patte d’oie à grand nombre de branches de menu filin qu’on installe sur les funes des tentes et tauds pour permettre de les maintenir horizontaux. Hamac : réseau de petites lignes à oeil placées à chaque extrémité de la toile du hamac pour le suspendre : elles se réunissent à deux boucles métalliques ou organeaux d’où partent les « rabans » de suspension.

    #Arborer :
    Arborer un pavillon, c’est le hisser au mât. En Méditerranée, dans la langue des galères, le mât s’appelait l’arbre.

    #Ardent :
    Un navire est ardent lorsqu’il tend de lui-même à se rapprocher du lit du vent. C’est le contraire du mou.

    #Armement :
    L’armement d’un bâtiment consiste à le munir de tout ce qui est nécessaire à son genre de navigation ; ce terme désigne aussi la totalité des objets dont un navire est muni. Ces objets sont inscrits sur les « feuilles d’armement ». Dans une embarcation, on appelle ainsi son équipage.

    #Armer :
    Armer un navire : le munir de son armement. / Armer un câble : le garnir en certains endroits pour le garantir des frottements.

    #Arraisonner :
    Arraisonner un navire c’est le questionner sur son chargement, sa destination, et toutes autres informations pouvant intéresser le navire arraisonneur.

    #Arrimage :
    Répartition convenable dans le navire de tous les objets composants son armement et sa cargaison.

    #Arrivée :
    Mouvement que fait le navire quand il s’éloigne du lit du vent pour recevoir le vent plus de l’arrière. Synonyme : « abattée ». Contraire : « auloffée ».

    #Arrondir :
    Passer au large d’un cap pour éviter les dangers qui le débordent.

    #Assiette :
    Manière dont le navire est assis dans l’eau, autrement dit sa situation par rapport à la différence de ses tirants d’eau avant et arrière.
    Assiette positive : T AV < T AR
    Assiette négative : T AV > T AR

    #Atterrir :
    Faire route pour trouver une terre ou un port.

    #Attrape :
    Cordage fixé sur un objet de façon à pouvoir en temps utile l’amener à portée de main.

    #Atterrissage :
    Action d’atterrir.

    #Auloffée :
    Mouvement d’un navire tournant son avant vers le lit du vent. Contraire : arrivée abattée (ou abattée).

    #Aveugler :
    Une voie d’eau, obstruer avec des moyens de fortune

    B
    #Bâbord :
    Partie du navire située à gauche d’un observateur placé dans l’axe de ce navire en faisant face à l’avant.

    #Baguer :
    Faire un noeud coulant.

    #Baille :
    Baquet (appellation familière donnée à leur école, par les élèves de l’école Navale).

    #Balancine :
    Manoeuvre partant du haut du mât et soutenant les extrémités d’une vergue ou l’extrémité d’un gui ou d’un tangon.

    #Ballast :
    Compartiments situés dans les fonds du navire et servant à prendre du lest, eau ou combustible.

    #Ballon :
    Défense sphérique que l’on met le long du bord.

    #Bande :
    Inclinaison latérale du navire. Synonyme de gîte. Mettre l’équipage à la bande : l’aligner sur le pont pour saluer un navire ou une personnalité.

    #Barbotin :
    Couronne à empreintes du guideau ou du cabestan sur laquelle les maillons d’une chaîne viennent s’engrener successivement.

    #Base :
    Banc de roche ou de corail formant un bas-fond.

    #Bastaque :
    Hauban à itague employé sur les petits bateaux. Il peut aussi servir à hisser certains objets.

    #Bastingage :
    Autrefois muraille en bois ou en fer régnant autour du pont supérieur d’un navire, couronnée par une sorte d’encaissement destiné à recevoir pendant le jour, les hamacs de l’équipage ; une toile peinte les recouvrait pour les protéger de la pluie et de l’humidité. On emploie aussi ce terme par extension pour désigner les gardes corps ou lisses de pavois.

    #Battant :
    Partie du pavillon qui flotte librement par opposition au guindant qui est le long de la drisse.

    #Bau :
    Poutres principales placées en travers du bateau pour relier les deux murailles de la coque et supporter les bordages de la coque.

    #Beaupré :
    Mât situé à l’avant du bâtiment.

    #Béquiller :
    #Empêcher un navire échoué de se coucher en le maintenant avec des béquilles.

    #Berceau :
    Assemblage en bois ou en fer destiné à soutenir un navire quand il est halé à terre.

    #Berne (en) :
    Mettre le pavillon à mi-drisse en signe de deuil.

    #Bigue :
    Très gros mât de charge maintenu presque vertical et portant à son extrémité supérieure des cordages et des appareils destinés à lever des poids très lourds. On nomme aussi bigues deux mâts placés et garnis comme le précèdent, et dont les têtes sont réunies par une portugaise.

    #Bittes :
    Pièce de bois ou d’acier fixé verticalement sur un pont ou un quai et servant à tourner les aussières.

    #Bitture :
    Partie d’une chaîne élongée sur le pont à l’avant et à l’arrière du guindeau, filant librement de l’écubier aussitôt qu’on fait tomber l’ancre (prendre une bitture).

    #Bollard :
    Point d’amarrage à terre constituée par un gros fût cylindrique en acier coulé, à tête renflée, pour éviter le glissement de l’amarre.

    #Bôme :
    Vergue inférieure d’une voile aurique.

    #Borde :
    #Ensemble des tôles ou des planches formant les murailles d’un navire.

    #Bordée :
    – Distance parcourue par un navire en louvoyant et sans virer de bord.
    – Division : de l’équipage pour faire le quart.

    #Border :
    – ne voile : la raidir en embarquant l’écoute.
    – La côte : la suivre de très près.
    – Un navire : mettre en place le bordé.

    #Bordure :
    Côté inférieur d’une voile ; la ralingue qui y est fixée se nomme ralingue de fond ou de bordure.

    #Bosco :
    Maître de manoeuvre (marine de guerre), Maître d’équipage (marine de commerce)

    B#osse :
    Bout de cordage ou de chaîne fixé par une de ses extrémités et qui, s’enroulant autour d’un cordage ou d’une chaîne sur lesquels s’exerce un effort, les maintient immobile par le frottement.

    #Bossoir :
    – Pièce de bois ou de fer saillant en dehors d’un navire et servant à la manoeuvre des ancres à jas ; par extension coté avant d’un navire. De capon - de traversières : sert à mettre l’ancre au poste de navigation ; d’embarcation ou portemanteau : sert à suspendre et à amener les embarcations.
    – Homme de bossoir : homme de veille sur le gaillard avant.

    #Bouge :
    Convexité transversale entre ponts et faux-ponts des navires.

    #Bouée :
    Corps flottant.

    #Bourlinguer :
    Se dit d’un bateau qui lutte dans une forte mer et d’un marin qui navigue beaucoup.

    #Braie :
    Sorte de collier en toile à voile ou en cuir que l’on applique autour du trou pratiqué dans le pont pour le passage d’un mât, d’une pompe, de la volée d’un canon afin d’empêcher l’infiltration de l’eau à l’intérieur du bateau.

    #Branles :
    Nom ancien des hamacs (d’où « branle-bas »).

    #Brasse :
    Mesure de longueur pour les cordages, 1m83, servant aussi à indiquer la profondeur de l’eau. Ce terme est en usage dans la plupart des nations maritimes mais la longueur en est différente : en France : 1m624, en Angleterre et en Amérique : 1m829 (six pieds anglais).

    #Brasser :
    Orienter les vergues au moyen des manoeuvres appelées bras. - carré : placer les vergues à angle droit avec l’axe longitudinal du navire. Brasser un tangon.

    #Brider :
    Étrangler, rapprocher plusieurs cordages tendus parallèlement par plusieurs tours d’un autre cordage qui les serre en leur milieu ; ou augmente ainsi leur tension.

    #Brigadier :
    Matelot d’une embarcation placé à l’avant pour recevoir les bosses ou les amarres, annoncer les obstacles sous le vent ou aider à accoster avec la gaffe.

    #Brin :
    Mot servant à indiquer la qualité du chanvre d’un cordage ; le meilleur est dit le premier brin. S’emploie aussi pour qualifier un homme remarquable.

    #Bulbe :
    Renflement de la partie inférieure d’une étrave.

    #Bulge :
    Renflement des flancs du navire.

    C
    #Cabaner :
    Chavirer sans dessus dessous en parlant d’une embarcation.

    #Cabestan :
    Treuil vertical servant à actionner mécaniquement ou à bras les barbotins.

    #Cabillot :
    Chevilles en bois ou en métal qui traversent les râteliers et auxquelles on amarre les manoeuvres courantes au pied des mâts ou en abord.

    #Câblot :
    Petit câble d’environ 100 mètres de longueur servant à mouiller les embarcations au moyen d’un grappin ou d’une petite ancre.

    #Cabotage :
    Navigation entre deux ports d’une même côte ou d’un même pays.

    #Caillebotis :
    treillis en bois amovible servant de parquet et laissant écouler l’eau.

    #Calfatage :
    Opération qui consiste à remplir d’étoupe, au moyen d’un ciseau et à coups de maillet, les coutures des bordages ou des ponts en bois d’un navire afin de les rendre étanches. L’étoupe est ensuite recouverte de brai.

    #Calier :
    Homme employé spécialement à la distribution de l’eau douce.

    #Caliorne :
    Gros et fort palan destiné aux manoeuvres de force.

    #Cap de mouton :
    Morceau de bois plat et circulaire percé de trois ou quatre trous dans lesquels passent des rides pour raidir les haubans, galhaubans, etc...

    #Cape (à la) :
    On dit qu’un navire est à la cape quand, par gros temps, il réduit sa voilure ou diminue la vitesse de sa machine en gouvernant de façon à faire le moins de route possible et à dériver le plus possible pour éviter les effets de la mer.

    #Capeler :
    Capeler un mât, c’est faire embrasser la tête du mât par toutes les manoeuvres dormantes qui doivent entourer cette tête et s’y trouver réunies.

    #Capeyer :
    Tenir la cape.

    #Capon :
    Palan qui servait à hisser l’ancre sur les anciens navires (bossoirs de capon).

    #Carène :
    Partie immergée de la coque d’un navire.

    #Caréner (un navire) :
    Nettoyer et peindre sa carène.

    #Cartahu :
    Cordage volant, sans affectation spéciale, destiné à hisser ou amener les objets qu’on y attache. Les cartahus de linge servent à mettre le linge au sec ; ils se hissent parfois entre les mâts de corde.

    #Chadburn :
    Système mécanique employé pour transmettre les ordres de la passerelle aux machines (marine de commerce).

    #Chambre (d’embarcation) :
    Partie libre, à l’arrière de l’embarcation où peuvent s’asseoir les passagers.

    #Chandeliers :
    Barres généralement en acier fixées verticalement en abord d’un pont, autour des panneaux et des passerelles pour empêcher les chutes. Les chandeliers sont percés de trous dans lesquels passent les tringles ou les filières de garde-corps.

    #Chapelle, #Faire_chapelle :
    Se dit d’un navire qui, marchant, sous un vent favorable, vient à masquer par suite, d’une cause quelconque et est obligé de faire le tour pour reprendre les mêmes amures.

    #Charnier :
    Tonneau à couvercle, ayant généralement la forme d’un cône tronqué et dans lequel étaient conservés les viandes et les lards salés pour la consommation journalière de l’équipage (ancien). Par extension réservoir rempli d’eau potable.

    #Chasser (sur son ancre) :
    Entraîner l’ancre par suite d’une tenue insuffisante de fond.

    #Château :
    Superstructure établie sur la partie centrale d’un pont supérieur et qui s’étend d’un côté à l’autre du navire.

    #Chatte :
    Grappin à patte sans oreilles dont on se sert pour draguer les câbles ou les objets tombés à la mer.

    #Chaumard :
    Pièce de guidage pour les amarres solidement fixées sur le pont dont toutes les parties présentent des arrondis pour éviter d’user ou de couper les filins.

    #Chèvre :
    Installation de trois mâtereaux réunis à leur tête pour les manoeuvres de force.

    #Choquer :
    Filer ou lâcher un peu de cordage soumis à une tension.

    #Claire :
    Ancre haute et claire :
    ancre entièrement sortie de l’eau, ni surpattée, ni surjalée. On dira de même :
    manoeuvre claire, pavillon clair.

    #Clan :
    Ensemble formé par un réa tournant dans une mortaise qui peut être pratiquée dans un bordage, une vergue ou un mât.

    #Clapot :
    Petites vagues nombreuses et serrées qui se heurtent en faisant un bruit particulier.

    #Clapotis :
    Etat de la mer qui clapote ou bruit de clapot.

    #Clin :
    Les bordages sont disposés à clin quand ils se recouvrent comme les ardoises d’un toit :
    embarcation à clins.

    #Clipper :
    Nom donné à un
    voilier
    fin de carène, spécialement construit pour donner une grande vitesse (clipper du thé, de la laine).

    #Coaltar :
    Goudron extrait de la houille (protège le bois de la pourriture).

    #Coffre :
    Grosse bouée servant à l’amarrage des navires sur une rade.

    #Connaissement :
    Document où est consigné la nature, le poids et les marques des marchandises embarquées. Cette pièce est signée par le capitaine après réception des marchandises avec l’engagement de les remettre dans l’état où elles ont été reçues, au lieu de destination sauf périls et accidents de mer.

    #Conserve, Naviguer de conserve :
    Naviguer ensemble (un bâtiment est ainsi « conserve » d’un autre).

    #Contre-bord (navire à) :
    Navire faisant une route de direction opposée à celle que l’on suit.

    #Coque :
    Boucle qui se forme dans les cordages.

    #Coqueron :
    Compartiment de la coque souvent voisine de l’étrave ou de l’étambot, servant e soute à matériel.

    #Corde :
    Ce mot n’est employé par les marins que pour désigner la corde de la cloche.

    #Cornaux :
    W-C. de l’équipage consistant en auges inclinées qui découlent dans les conduits aboutissant à la mer ; les cornaux étaient autrefois placés à tribord et à bâbord sur le plancher de la poulaine.

    #Corps-morts :
    Chaînes et ancres disposées au fond de la mer, solidement retenues par des empennelages, et dont une branche qui part dès la réunion des chaînes est nommée itague revient au-dessus de l’eau où elle est portée par un corps flottant (bouée ou coffre).

    #Coupée :
    Ouverture pratiquée dans les pavois ou dans le bastingage permettant l’entrée ou la sortie du bord.

    #Couples :
    Axes de charpente posés verticalement sur la quille.

    #Coursive :
    Terme général pour désigner des passages étroits tels que ceux qui peuvent se trouver entre des chambres ou autres distributions du navire.

    #Crachin :
    Pluie très fine. Crachiner.

    #Crapaud (d’amarrage) :
    Forts crampons pris sur le fond et servant au mouillage des coffres et des grosses bouées.

    #Crépine :
    Tôle perforée placée à l’entrée d’un tuyautage pour arrêter les saletés.

    #Croisillon :
    Petite bitte en forme de croix.

    #Croupiat :
    Grelin de cordage quelconque servant à amarrer l’arrière d’un navire à un quai ou à un bâtiment voisin. Faire croupiat :
    appareiller le navire en s’aidant d’une amarre pour éviter le navire vers la sortie du port ou du bassin.

    #Cul :
    Fond, partie arrière, basse ou reculée, d’un objet.
    – Cul d’une poulie :
    Partie de la caisse opposée au collet.
    – Cul de poule :
    Arrière allongé et relevé.
    – Cul de porc :
    Sorte de noeud.

    #Culer :
    En parlant d’un navire : marche arrière en avant.

    D
    #Dalot :
    Trous pratiqués dans les ponts et laissant s’écouler dans un tuyau placé au-dessous l’eau qui se trouve à la surface du pont.

    #Dames :
    Échancrures du plat-bord d’un canot garnies de cuivre et destinées à recevoir et à maintenir les avirons pendant la nage.

    #Darse :
    Bassin d’un port.

    #Déborder :
    Action de pousser au large une embarcation ou un bâtiment accosté à un navire ou à un quai.

    #Débouquer :
    Sortir d’un canal ou d’une passe pour gagner la mer libre.

    #Décapeler :
    Un mât, une vergue, c’est enlever les cordages qui y sont capelés ; un cordage, entourant un objet quelconque, c’est le dépasser par-dessus cet objet et l’enlever. De façon générale : ôter, décapeler un tricot, etc...

    #Défense :
    Tout objet suspendu contre le bord d’un navire ou d’une embarcation pour préserver la muraille du choc des quais et de toute construction flottante.

    #Déferler :
    Larguer les rabans de ferlage qui tiennent une voile serrée et la laisser tomber sur ses cargues. La lame déferle lorsqu’elle brise en s’enroulant sur elle-même ou en choquant une plage, une roche.

    #Déferler_un_pavillon :
    Peser sur la drisse pour permettre au pavillon de se déployer.

    #Déhaler :
    Déplacer un navire au moyen de ses amarres.

    Se déhaler :
    S’éloigner d’une position dangereuse au moyen de ses embarcations, de ses voiles.

    #Dérader :
    Quitter une rade.

    #Déraper :
    Une ancre : l’arracher du fond. Un navire dérape lorsqu’il enlève du fond sa dernière ancre.

    #Dérive :
    Différence entre le cap vrai du bâtiment et sa route vraie sous l’effet du vent de la mer et du courant.On appelle aussi « dérive » les surfaces que l’on immerge au centre de la coque ou sur les côtés pour s’opposer à la pression latérale du vent ; on devrait dire dans ce cas « contre dérive ». Être en dérive : navire ou objet qui flotte au gré du vent, des lames, des courants.

    #Désaffourcher :
    Relever une des deux ancres qui tiennent un navire affourché.

    #Désarmé :
    Un navire est désarmé lorsqu’il est amarré dans un port sans équipage et qu’il n’y a, en général, que des gardiens à bord.

    #Détroit :
    Ancre installée à la poupe d’un bâtiment.

    #Déventer :
    Une voile : la brasser en ralingue de façon à ce qu’elle fasseye.

    #Dévers :
    Inclinaison de l’étrave et courbure vers l’extérieur des couples de l’avant ayant pour avantage d’éviter l’embarquement des lames, formées par la vitesse du bâtiment.

    #Délester :
    Décharger le lest d’un navire, par exemple, alléger un navire.

    #Démailler :
    Séparer les maillons d’une chaîne, ou l’ancre de sa chaîne.

    #Demande :
    Filer à la demande un cordage qui fait effort, c’est le laisser (à la) filer en n’opposant qu’une faible résistance, mais en se tenant prêt à arrêter le mouvement au besoin.

    #Dépaler :
    Être dépalé : être porté par les courants, en dehors de la route que l’on doit suivre.

    #Déplacement :
    Poids du volume d’eau déplacé par un navire qui flotte. Le déplacement s’exprime en tonnes de 1000 kg.

    #Dévirer :
    (Cabestan, treuil, etc...) : tourner en sens contraire.

    #Dinghy :
    Embarcation en caoutchouc. L’on dit aussi
    zodiac quel que soit le modèle.

    #Double :
    Le double d’une manoeuvre : la partie qui revient sur elle-même dans le sens de la longueur après avoir passé dans une poulie ou autour d’un cabillot ou de tout autre objet. Quart de vin supplémentaire à titre de récompense.

    #Doubler :
    – Au vent : naviguer au vent de, passer au vent de...
    – Un cap : manoeuvrer et faire route de manière à contourner un cap.
    – Un bâtiment : le gagner de vitesse.
    – Les manoeuvres, cordages : les disposer en double en cas de mauvais temps ou autrefois à l’approche du combat.

    #Draille :
    Cordage tendu le long duquel une voile, une tente peuvent courir ou glisser par le moyen d’un transfilage ou d’anneaux.

    #Drisse :
    Cordage ou palan servant à hisser une vergue, une corne, une voile.
    – De flamme : cordage confectionné au moyen d’une machine spéciale, en une tresse ronde avec huit faisceaux, de trois fils à voile non goudronnés et destiné à hisser les signaux.

    #Drome :
    Ensemble des embarcations, des pièces de rechange : mâts, vergues, avirons, etc... embarqués à bord d’un bâtiment.
    – Des embarcations : rassemblement en bon ordre des avirons, mâts, gaffes d’un canot sur les bancs.

    #Drosse :
    Cordage en filin, en cuir, en fil d’acier, ou en chaîne qui sert à faire mouvoir la barre de gouvernail.

    #Drosser :
    Entraîner hors de sa route par les vents et la mer.

    #Ducs d’albe :
    Nom donné à un ou plusieurs poteaux réunis, enfoncés dans le fond d’un bassin ou d’une rivière afin d’y capeler des amarres quand on le déhale d’un navire.

    E
    #Echafaud :
    Planches formant une plate-forme que l’on suspend le long de la coque pour travailler.

    #Echouer :
    Toucher le fond.

    #Ecope :
    Pelle en bois à long manche qui sert à prendre de l’eau à la mer pour en asperger la muraille d’un bâtiment pour la nettoyer. Elle sert également à vider les embarcations.

    #Écoutille :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans le pont pour pouvoir accéder dans les entreponts et dans les cales.

    #Ecubier :
    Conduit en fonte, en tôle ou en acier moulé ménagé de chaque bord de l’étrave pour le passage des chaînes de l’ancre. Ouverture par laquelle passe la chaîne d’une ancre.

    #Elingue :
    Bout de filin ou longue estrope dont on entoure les objets pesants tels qu’une barrique, un ballot, une pièce de machine, etc... A cette élingue, on accroche un palan ou la chaîne d’un mât de charge pour embarquer ou débarquer les marchandises.

    #Embardée :
    Abattée d’un navire en marche en dehors de sa route ou au mouillage ou sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embarder :
    Se dit d’un navire qui s’écarte de sa route à droite ou à gauche en suivant une ligne courbe et irrégulière. On dit aussi qu’un navire, à l’ancre, embarde quand il change constamment de cap sous l’effet du vent ou du courant.

    #Embellie :
    Amélioration momentanée de l’état de la mer et diminution du vent pendant une tempête ou encore éclaircie du ciel pendant le mauvais temps ou la pluie.

    #Embosser :
    Un navire : mouiller ou amarrer le bâtiment de l’AV et de l’AR, pour le tenir dans une direction déterminée malgré le vent ou le courant.

    #Embouquer :
    S’engager dans un canal, un détroit ou une passe.

    #Embraquer :
    Tirer sur un cordage de manière à le raidir : embraquer le mou d’une aussière.

    #Embrun :
    L’embrun est une poussière liquide arrachée par le vent de la crête des lames.

    #Emerillon :
    Croc ou anneau rivé par une tige dans un anneau de manière à pouvoir tourner librement dans le trou de l’anneau.

    #Empanner :
    Un navire à voile empanne ou est empanné quand il est masqué par le côté de l’écoute de ses voiles.

    #Encablure :
    Longueur employée pour estimer approximativement la distance entre deux objets peu éloignés l’un de l’autre. Cette longueur est de 120 brasses (environ 200 mètres). Longueur normale d’une glène d’aussière. Autre définition de l’encablure : un dixième de mille soit environ 185 mètres.

    #Encalminé :
    Voilier encalminé : quand il est dans le calme ou dans un vent si faible qu’il ne peut gouverner.

    #Engager :
    Un navire est engagé quand il se trouve très incliné par la force du vent, le désarrimage du chargement ou la houle et qu’il ne peut se redresser. Cordage engagé : cordage qui bloque.

    #En grand :
    Tout à fait, sans retenue.

    #Entremise :
    Fil d’acier reliant deux têtes de bossoir et sur lequel sont frappés les tire-veilles. Pièces de bois, cornière, placées dans le sens longitudinal. Elles servent avec les barrots à établir la charpente des ponts, à limiter les écoutilles, etc...

    #Épauler :
    La lame : prendre la mer à quelques quarts de l’AV pour mieux y résister.

    #Epontille :
    Colonne verticale de bois ou de métal soutenant le barrot d’un pont ou d’une partie à consolider.

    #Erre :
    Vitesse conservée par un navire sur lequel n’agit plus le propulseur.

    #Espars :
    Terme général usité pour désigner de longues pièces de bois employées comme mâts, vergues, etc...

    #Essarder :
    Essuyer, assécher avec un faubert ou une serpillière.

    #Etale :
    – Sans vitesse.
    – Étale de marée : moment où la mer ne monte ni ne baisse

    #Etaler :
    Résister à.

    #Étalingure :
    Fixation de l’extrémité d’un câble, d’une chaîne sur l’organeau d’une ancre. - de cale : fixation du câble ou de la chaîne dans la cale ou le puits à chaînes.

    #Etambot :
    Pièce de bois de même largeur que la quille et qui s’élève à l’arrière en faisant avec celle-ci un angle généralement obtus qu’on nomme quête. Il reçoit les fémelots ou aiguillots du gouvernail.

    #Etamine :
    Étoffe servant à la confection des pavillons.

    #Etarquer :
    Une voile : la hisser de façon à la tendre le plus possible.

    #Étrangler :
    Une voile : l’étouffer au moyen de cordages.

    #Etrangloir :
    Appareil destiné à ralentir et à arrêter dans sa course une chaîne d’ancre.

    #Evitage :
    Mouvement de rotation d’un bâtiment sur ses ancres, au changement de marées ou par la force du vent qui agit plus sur lui que sur le courant. Espace nécessaire à un bâtiment à l’ancre pour effectuer un changement de cap, cap pour cap.

    F
    #Fanal :
    Lanterne d’embarcation.

    #Fardage :
    Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison excepté la coque lisse et offrant de la prise au vent. Dans la marine de commerce, désigne aussi les planches , nattes, etc... que l’on place sur le vaigrage du fond pour garantir les marchandises contre l’humidité.

    #Fatiguer :
    Un bâtiment fatigue lorsque, par l’effet du vent, de la mer, ses liaisons sont fortement ébranlées.

    #Faubert :
    Sorte de balai fait de nombreux fils de caret et dont on fait usage à bord pour sécher un pont après la pluie ou le lavage.

    #Faux-bras :
    Cordage installé le long du bord, pour faciliter l’accostage des embarcations.

    #Femelots :
    Pentures à deux branches embrassant l’étambot ou le gouvernail et représentant des logements pour recevoir les aiguillots.

    #Ferler :
    – Une voile carrée : relever par plis sur la vergue une voile carguée et la fixer au moyen de rabans dits de ferlage qui entourent la voile et la vergue.
    – Un pavillon : le plier et le rouler en le maintenant ensuite avec sa drisse.

    #Filer :
    – Une amarre : laisser aller une amarre dont un des bouts est attaché à un point fixe.
    – La chaîne : augmenter la touée d’une chaîne en la laissant aller de la quantité voulue en dehors du bord.
    – Par le bout, une chaîne ou grelin : laisser aller du navire dans l’eau.

    #Filière :
    Cordage tendu horizontalement et servant de garde-corps ou à suspendre différents objets. - de mauvais temps : cordage qu’on tend d’un bout à l’autre du bâtiment et auquel les hommes se retiennent pendant les forts mouvements de roulis et de tangage.

    #Flux :
    Marée montante.

    #Forain :
    Ouvert : Rade foraine : rade sans abri, exposée au mauvais temps du large (mouillage d’attente).

    Forme :
    – Bassin de radoub, ou cale sèche : bassin de radoub.
    – Formes d’un navire : ses lignes.

    #Fraîchir :
    Se dit du vent qui augmente d’intensité.

    #Frais :
    Désigne la forme du vent : joli frais, bon frais, grand frais.

    #Franc-bord :
    Distance entre le niveau de l’eau à l’extérieur du navire et la partie supérieure du pont principal à la demi-longueur du navire.

    #Fret :
    Somme convenue pour le transport de marchandises par navire. Les marchandises composant le chargement du navire.

    #Fuir :
    Devant le temps ou devant la mer : gouverner de manière à recevoir le vent ou la mer par l’arrière.

    #Fune :
    Grelin qui traîne le chalut. Prolongement de la filière des tentes d’un navire (mettre les tentes en fune).

    G
    #Galhauban :
    Cordage en chanvre ou en acier servant à assujettir par le travers et vers l’arrière les mâts supérieurs.

    #Gambier :
    Changer la position d’une voile à antenne ou au tiers d’un côté à l’autre du navire en faisant passer la vergue de l’autre côté du mât. Synonyme : muder, trélucher.

    #Galipot :
    Sorte de mastic avec lequel on recouvre les pièces métalliques en cas de repos prolongé ou d’exposition à l’arrosage par l’eau de mer. Pâte formée en parties égales de céruse et de suif fondu, étalée à chaud, au pinceau, sur les surfaces à protéger. On l’enlève par grattage et lavage à l’huile. Galipoter (vieux).

    #Gite :
    Synonyme de bande : Giter.

    #Glène :
    De cordage : portion de cordage ployée en rond sur elle-même, c’est à dire lové.

    #Grain :
    Vent violent qui s’élève soudainement généralement de peu de durée. Les grains sont parfois accompagnés de pluie, de grêle ou de neige.

    #Gréement :
    L’ensemble des cordages, manoeuvres de toutes sortes et autres objets servant à l’établissement, à la tenue ou au jeu de la mâture, des vergues et des voiles d’un navire.

    #Guindeau :
    Appareil servant à virer les chaînes, à mouiller et à relever les ancres à bord d’un navire. Son axe de rotation est horizontal.

    H
    #Habitacle :
    Sorte de cuvette ou de caisse cylindrique en bois ou en cuivre recouverte à la partie supérieure d’une glace et qui contient le compas de route et les lampes qui l’éclairent.

    #Hale-bas :
    Petit cordage frappé au point de drisse des voiles enverguées sur des drailles et qui sert à les amener.

    #Haler :
    Remorquer un navire dans un canal ou le long d’un quai au moyen d’un cordage tiré au rivage. Tirer un cordage ou un objet quelconque au moyen d’un cordage sur lequel on fait un effort.

    #Hanche :
    Partie de la muraille d’un navire qui avoisine l’arrière. On relève un objet par la hanche quand il est à 45° par l’arrière du travers.

    #Haut-fond :
    Sommet sous-marin recouvert d’eau peu profonde et dangereux pour la navigation.

    #Hauturière :
    Navigation au large ; contrôlée par l’observation des astres. Long cours.

    I
    #Itague :
    Cordage passant par une poulie simple et sur lequel on agit à l’aide d’un palan pour augmenter la puissance. Chaîne retenant un coffre et maillée au point de jonction des chaînes des ancres de corps-mort.

    J
    #Jambettes :
    Montants, bouts d’allonges qui dépassent le plat-bord d’un bâtiment et sur lesquels on tourne des manoeuvres ou on prend un retour. Pièces de bois ou de fer légèrement inclinées et retenant les pavois.

    #Jarretière :
    Sangle qui sert à saisir une drôme dans une embarcation.

    #Jauge :
    Volume des capacités intérieures des navires exprimé en tonneaux de 2m3.83 ou 100 pieds cubes anglais.

    #Jauge brute :
    Volume de tous les espaces fermés du navire sans exception aucune.

    #Jauge nette :
    Volume des espaces utilisables commercialement.

    #Jaumière :
    Ouverture pratiquée dans la voûte d’un navire pour le passage et le jeu de la partie supérieure de la mèche du gouvernail.

    #Joue :
    Creux des formes de la coque à l’avant d’un navire. Synonyme : épaule. Face extérieure de la caisse d’une poulie.

    #Joute :
    Compétition d’embarcations à l’aviron.

    #Jusant :
    Marée descendante.

    L
    #Laisse :
    – De marée : partie du rivage alternativement couverte et découverte par la mer dans les mouvements de la marée.

    #Laize :
    Chacune des bandes de toile dont se compose une voile.

    #Lamanage :
    Pilotage restreint aux ports, baies, rade et rivières de peu d’importance. Dans la coutume d’Oléron, le pilote s’appelait loman, c’est à dire homme du lof (côté du vent) ; on en a fait laman, puis lamaneur.

    #Larder :
    Voir paillet.

    #Latte :
    – De hauban : patte métallique fixée sur le bordage pour servir de cadène de hauban.

    #Lège :
    Bâtiment lège : bâtiment vide.

    #Lest :
    Matières pesantes arrimées dans les fonds du navire pour en assurer la stabilité.

    #Libre pratique :
    Permission donnée par les autorités sanitaires d’un port à un navire de communiquer librement avec la terre.

    #Loch :
    Appareil servant à mesurer la vitesse du navire.

    #Lumières :
    Petits canaux ou conduits pratiqués sur la face antérieure des varangues et destinés à conduire les eaux de cale au pied des pompes. Synonyme : anguillers

    M
    #Mahonne :
    Chaland de port à formes très arrondies utilisé en Méditerranée.

    #Maille :
    Intervalle entre deux couples voisins d’un navire ou entre deux varangues. Ouverture laissée entre les fils des filets de pêche.

    #Main_courante :
    Barre en métal, ou pièces de bois mince, placées de chaque côté des échelles de dunette, de roof-passerelle, de gaillard, etc... pour servir de rampe.

    #Maistrance :
    (Marine Nationale) - L’ensemble des officiers mariniers de la Marine de guerre française et plus particulièrement ceux de carrière qui constituent le cadre de maistrance proprement dit.

    #Maître_bau :
    Bau situé dans la plus grande largeur du navire.

    #Maître_couple :
    Couple situé de même.

    #Maître_de_quart :
    (Marine nationale) - Gradé du service manoeuvre qui, à bord des bâtiments militaires, seconde l’officier de quart dans le service des embarcations et rend les honneurs du sifflet à l’arrivée et au départ des officiers.

    #Maniable :
    Modéré (vent) ; assez beau (temps).

    #Manifeste :
    Liste complète et détaillée par marque et numéros des colis de marchandises formant la cargaison d’un navire. Cette liste est remise à la Douane du port de destination.

    #Marie-Salope :
    Chaland à saletés.

    #Marnage :
    Synonyme : d’amplitude pour la marée.

    #Maroquin :
    Cordage tendu entre deux mâts pour servir à supporter une ou plusieurs poulies dans lesquelles passent des manoeuvres ou des drisses.

    #Mascaret :
    Phénomène qui se produit dans le cours inférieur d’un fleuve consistant en plusieurs lames creuses et courtes formées par la remontée du flot contre le courant du propre fleuve.

    #Mât_de_charge :
    Espar incliné tenu par des balancines portant des apparaux servant à déplacer des poids.

    #Mâter :
    Mettre un mât en place. Mâter une pièce, une barrique, les avirons : les dresser et le tenir dans une position verticale.

    #Mégaphone :
    Tronc de cône creux et léger servant à augmenter la portée de la voix.

    #Membrure :
    Pièce de bois ou de fer soutenant le bordé et les vaigres sur laquelle viennent se fixer les barrots (Synonyme : couple).

    #Midship :
    Aspirant ou enseigne de vaisseau, en général le plus jeune parmi les officiers. Désigne également des chaussures ouvertes utilisées à bord des bâtiments de la Marine en pays chaud.

    #Mole :
    Construction en maçonnerie, destinée à protéger l’entrée d’un port et s’élevant au-dessus du niveau des plus fortes marées.

    #Mollir :
    Diminuer de violence (vent / mer).

    #Mou :
    Un cordage a du mou quand il n’est pas assez tendu. Donner du mou : choquer une manoeuvre. Un navire est mou quand il a tendance à abattre.

    #Moucheter_un_croc :
    Amarrer un bout entre pointe et dos pour empêcher le décrochage.

    #Mouiller :
    Jeter l’ancre et filer la touée de la chaîne convenable.

    #Mousson :
    Vents périodiques, soufflant avec de légères variations pendant une moitié de l’année dans une direction et pendant l’autre moitié de l’année dans la direction opposée. (Mers de Chine et Océan Indien).

    #Musoir :
    Pointe extrême d’une jetée ou d’un môle ; se dit aussi de l’extrémité d’un quai à l’entrée d’un bassin ou d’un sas.

    N
    #Nable :
    Trou percé dans le fond d’une embarcation servant à la vider lorsque cette embarcation n’est pas à flot. S’obture au moyen d’un bouchon de nable.

    #Nage :
    Mouvement imprimé par l’armement aux avirons d’une embarcation.
    – Chef de nage : Nageurs assis sur le banc arrière dont les mouvements sont suivis par tous les autres.
    – Nage à couple : Quand il y a 2 (canot) ou 4 (chaloupe) nageurs sur chaque banc.
    – Nage en pointe : 1 nageur par banc (baleinière).

    #Natte :
    Nom donné aux paillets et aux sangles qu’on place en divers endroits de la mâture et du gréement qu’on veut garantir du frottement.

    #Nid de pie :
    Installation placée assez haut sur le mât avant de certains navires et dans laquelle se tient l’homme de vigie. A bord des navires polaires, on dit plutôt #nid_de_corbeau.

    O
    #Obéir :
    Un navire obéit bien à la barre quand il en sent rapidement l’action.

    #Obstructions :
    Défenses fixes, d’un port pour en interdire l’accès à un ennemi de surface, sous-marin ou aérien.

    #Oeil :
    Boucle formée à l’extrémité d’un filin.

    #Oeil de la tempête :
    Éclaircie dans le ciel au centre des ouragans.

    #Oeuvres_mortes :
    Partie émergée de la coque.

    #Oeuvres_vives :
    Partie immergée de la coque.

    #Opercule :
    Tape de hublot.

    #Oreilles_d_âne :
    Cuillers en tôle permettant d’augmenter le débit d’air entrant par les hublots.

    P
    #Paille de bitte :
    Tige de fer traversant la tête d’une bitte pour empêcher la chaîne ou l’aussière de décapeler.

    #Paillet :
    Réunion de fils de bitord, torons de cordage, etc... tressés ensemble et formant une sorte de natte. On les emploie pour garnir les manoeuvres dormantes afin empêcher le frottement.

    #Palanquée :
    Colis, ensemble de marchandises groupées dans une élingue ou un filet pour être embarquées ou débarquées en un seul mouvement de grue.

    #Palanquer :
    Agir sur un objet quelconque avec un ou plusieurs palans.

    #Panne (mettre en) :
    Manoeuvre qui a pour objet d’arrêter la marche du navire par le brasseyage de la voilure.

    #Pantoire :
    Fort bout de cordage terminé par un oeil muni d’une cosse.

    #Pantoire_de_tangon :
    Retient le tangon dans le plan vertical.

    #Paravane (un) :
    Deux brins de dragage fixés au brion terminés par des flotteurs divergents. Installation destinée à la protection contre les mines à orin.

    #Paré :
    Prêt, libre, clair, hors de danger.

    #Parer :
    – Un cap : le doubler ; - un abordage : l’éviter.
    – Une manoeuvre : la préparer.
    – Manoeuvres : commandement pour tout remettre en ordre.
    Faire parer un cordage : le dégager s’il est engagé ou empêcher de la faire.

    #Passerelle :
    Petit cordage servant de transfilage ou à passer une manoeuvre plus grosse dans les poulies ou un conduit.
    Aussière ou chaîne passée d’avance sous la coque d’un bâtiment afin de permettre une mise en place rapide d’un paillet makaroff.

    #Pataras :
    Hauban supplémentaire destiné à soulager temporairement à un hauban soumis à un effort considérable - très employé sur les yachts de course, ce hauban mobile appelle largement sur l’arrière.

    #Patente de santé :
    Certificat délivré à un navire par les autorités du port pour attester l’état sanitaire de ce port.

    #Pavois :
    Partie de coque au-dessus du pont formant garde corps.

    #Grand_pavois :
    Pavillon de signaux frappés le long des étais et de l’entremise dans un ordre déterminé.

    #Petit_pavois :
    Pavillons nationaux en tête de chacun des mâts. Au-dessus du pavois : Syn. « de montré » pour un signal par pavillon de 1 signe.

    P#eneau (faire) :
    Tenir l’ancre prête à mouiller par grands fonds après avoir filé une certaine quantité de chaîne pour atténuer la violence du choc sur le fond.

    #Perdant :
    Synonyme : jusant.

    #Perthuis :
    Détroit entre les îles, des terres ou des dangers.
    Ouverture d’accès dans une cale sèche.

    #Phare :
    Construction en forme de tour portant un feu à son sommet.
    Mât avec ses vergues, voiles et gréement. Ex. : phare de misaine, phare de l’avant, phare de l’arrière, phare d’artimon, phare carré.

    #Phoscar :
    Sorte de boîte à fumée et à feu jetée d’un bâtiment afin de matérialiser un point sur la mer.

    #Pic (a pic) :
    Position verticale de la chaîne de l’ancre au moment où celle-ci est sur le point d’être arrachée au fond. A long pic : laisser la chaîne de l’ancre un peu plus longue que pour être à pic.

    #Pied :
    Jeter un pied d’ancre : mouiller avec un peu de touée pour un court laps de temps.
    Mesure de longueur égale à 0,305mètre.

    #Pied_de_biche :
    Pièce de fonte, dans un guindeau.

    #Pied_de_pilote :
    Quantité dont on augmente le tirant d’eau pour être sur de ne pas talonner.

    #Pigoulière :
    Embarcation à moteur assurant à heures fixes à TOULON le service de transport du personnel entre différents points de l’Arsenal.

    #Piloter :
    Assurer la conduite d’un navire dans un port ou dans les parages difficiles de la côte.

    #Piquer_l_heure :
    Sonner l’heure au moyen d’une cloche.

    #Plat-bord :
    – Dans un bâtiment en bois : ensemble des planches horizontales qui recouvrent les têtes des allonges de sommet.
    – Dans un navire en fer : ceinture en bois entourant les ponts.

    #Plein :
    Synonyme : pleine mer.
    – Plus près bon plein : allure de 1 quart plus arrivée que le plus près.
    – Mettre au plein : échouer un bateau à la côte.

    #Poste (amarre de) :
    Aussière ou grelin de forte grosseur fournie par les ports pour donner plus de sécurité et plus de souplesse à l’amarrage des navires et éviter l’usure de leurs propres aussières d’amarrage.

    #Pot_au_noir :
    Zone des calmes équatoriaux caractérisés par des pluies torrentielles.

    #Poulaine :
    Partie extrême avant d’un navire : lieu d’aisance de l’équipage.

    #Poupée_de_guindeau :
    Bloc rond en fonte sur lequel on garnit les amarres que l’on veut virer au guindeau.

    #Prélart :
    Laize de toile à voile souple, cousues ensemble puis goudronnées, destinées à couvrir les panneaux d’une écoutille et empêcher l’accès de l’eau dans les entreponts ou la cale.

    #Puisard :
    Espace compris entre deux varangues et formant une caisse étanche dans laquelle viennent se rassembler les eaux de cale.

    #Pilot_chart :
    Cartes périodiques publiées par l’Office Météo des Etats-Unis fournissant des renseignements sur la direction et la force des vents et des courants probables et la position des icebergs.

    Q
    #Quart :
    32ème partie du tour d’horizon, vaut 11 degrés 15 minutes.
    Synonyme. : de rhumb de compas.

    #Queue _de_rat :
    – Cordage terminé en pointe.
    – D’un grain : rafale violente et subite à la fin d’un grain.
    – Aviron de queue : aviron servant de gouvernail.

    #Quille_de_roulis :
    Plan mince, en tôle, fixé normalement et extérieurement à la coque, dans la région du bouchain, sur une partie de la longueur du navire, et destiné à entraîner l’eau lors des mouvements de roulis pour les amortir plus rapidement.

    R
    #Raban :
    Tresse ou sangle de 8 à 9 mètres de long formée d’un nombre impair de brins de bitord.
    – De hamac : bout de quarantenier servant à suspendre le hamac.
    – De ferlage : cordon ou tresse servant à serrer une voile sur une vergue, un gui, etc...

    #Rabanter :
    Fixer ou saisir un objet à son poste avec les rabans destinés à cet usage.
    – Une voile : la relever pli par pli sur la vergue et l’entourer, ainsi que la vergue, avec les rabans.

    #Radier :
    Maçonnerie sur laquelle on établit les portes d’un bassin et d’une forme.

    #Radoub :
    Passage au bassin d’un navire pour entretien ou réparation de sa coque.

    #Rafale :
    Augmentation soudaine et de peu de durée du vent.

    #Rafiau ou #Rafiot :
    Petite embarcation, mauvais navire.

    #Rafraîchir :
    Un câble, une amarre, c’est en filer ou en embraquer une certaine longueur de manière à ce que le portage ne soit jamais à la même place.

    #Raguer :
    Un cordage rague lorsqu’il s’use, se détériore en frottant sur un objet dur ou présentant des aspérités. Se dit aussi d’un bâtiment frottant contre un quai.

    #Rail :
    Pièce en cuivre vissée sur un mât à pible ou un gui sur laquelle sont enfilés les coulisseaux.

    #Rambarde :
    Garde-corps.
    Synonyme : de main courante.

    #Ras :
    Radeau servant aux réparations à faire à un bâtiment près de sa flottaison.
    Petits appontements flottants.

    #Ratier :
    Argot de bord - Matelot sans spécialité chargé de l’entretien de la coque.

    #Rattrapant :
    Yacht rattrapant. Terme de régate : lorsque deux yachts font la même route ou à peu près, celui qui est en route libre derrière l’autre commence à être considéré comme « yacht rattrapant l’autre » aussitôt qu’il s’en approche assez près pour qu’il y ait « risque de collision » et continue à être tel jusqu’à ce qu’il redevienne en roue libre devant ou derrière, ou s’en soit écarté par le travers jusqu’à écarter le risque de collision.

    #Raz :
    Courant violent dû au flot ou au jusant dans un passage resserré.

    #Reflux :
    Mouvement rétrograde de l’eau après la marée haute.
    Synonyme : jusant, ébe.

    #Refuser :
    Le vent refuse lorsque sa direction vient plus de l’avant. Contraire : adonner.

    #Relâcher :
    Un navire relâche quand par suite du mauvais temps, avaries subies, etc... il est forcé d’interrompre sa mission et d’entrer dans un port qui n’est pas son port de destination.

    #Renard :
    Plateau sur lequel sont pointés les noms des officiers qui descendent à terre.

    #Rencontrer :
    La barre ou simplement rencontrer : mettre la barre du côté opposé à celui où elle était auparavant pour arrêter le mouvement d’abatée du navire.

    #Rendre :
    Un cordage rend lorsqu’il s’allonge. Une manoeuvre est rendue lorsqu’on l’a amenée à son poste en halant dessus. Rendre le mou d’un cordage : tenir le cordage à retour d’un bout tandis qu’on hale de l’autre bout. Rendre le quart : remettre le quart à son successeur.

    #Renflouer :
    Remettre à flot un navire échoué.

    #Renverse :
    Du courant : le changement cap pour cap de sa direction.

    #Ressac :
    Retour violent des lames sur elles-mêmes lorsqu’elles vont se briser sur une côte, un haut-fond.

    #Retenue :
    Cordage en chanvre, en acier ou chaîne servant à soutenir un bout-dehors, un bossoir.

    #Rider :
    Une manoeuvre dormante : c’est la raidir fortement à l’aide de ridoirs ou de caps de mouton.

    #Riper :
    Faire glisser avec frottement.

    #Risée :
    Petite brise subite et passagère.

    #Rocambeau :
    Cercle en fer garni d’un croc, servant notamment à hisser la vergue d’une voile au tiers et à amurer le point d’amure du foc le long de son bout-dehors.

    #Rôle :
    Rôle de combat, rôle d’équipage, etc...

    #Rondier :
    Gradé ou matelot chargé d’une ronde.

    #Roof :
    Superstructure établie sur un pont supérieur et ne s’étendant pas d’un côté à l’autre du navire.

    #Roulis :
    Balancement qui prend le navire dans le sens transversal.

    #Routier :
    Carte marine à petite échelle comprenant

    S
    #Sabaye :
    Cordage avec lequel on hâle à terre un canot mouillé près de la côte.

    ##Sabord :
    Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille d’un navire.

    Saborder :
    Faire des brèches dans les oeuvres vives d’un navire pour le couler.

    #Safran :
    Surface du gouvernail sur laquelle s’exerce la pression de l’eau pour orienter le navire.

    #Savate :
    Pièce de bois sur laquelle repose un navire au moment de son lancement.

    #Saisine :
    Cordage servant à fixer et à maintenir à leur place certains objets.

    #Sangle :
    Tissu en bitord qui sert à garantir du frottement certaines parties du navire ou du gréement ou à maintenir au roulis des objets suspendus.

    #Sas :
    Partie d’un canal muni d’écluses, destinée à établir une jonction entre deux bassins de niveaux différents. Compartiment en séparant deux autres dont les ouvertures ne peuvent s’ouvrir que l’une après l’autre.

    #Saute_de_vent :
    Changement subit dans la direction du vent.

    #Sauve-Garde :
    Cordages fourrés ou chaînes servant à empêcher le gouvernail d’être emporté s’il vient à être démonté. Ils sont fixés d’un bout sur le gouvernail, de l’autre sur les flancs du bâtiment.

    #Sec (à) :
    Un bâtiment court à sec, est à sec de toile lorsqu’il navigue sans se servir de ses voiles, mais poussé par le vent.

    #Semonce :
    Ordre donné par un navire armé à un autre navire de montrer ses couleurs et au besoin d’arrêter pour être visité.

    #Coup (coup de) :
    Coup de canon appuyant cet ordre.

    #Servir :
    Faire servir : manoeuvre d’un navire à voiles pour quitter la panne et reprendre la route.

    #Seuil :
    Élévation du fond de la mer s’étendant sur une longue distance.

    #Sillage :
    Trace qu’un navire laisse derrière lui à la surface de la mer.

    #Slip :
    Plan incliné destiné à mettre à l’eau ou à haler à terre de petits bâtiments ou des hydravions au moyen d’un chariot sur rails.

    #Soufflage :
    Doublage en planches minces sur le bordé intérieur ou extérieur.

    #Souille :
    Enfoncement que forme dans la vase ou le sable mou un bâtiment échoué.

    #Sous-venté :
    Un voilier est sous-venté quand il passe sous le vent d’un autre bâtiment, d’une terre qui le prive de vent.

    #Spardeck :
    Pont léger au-dessus du pont principal.

    #Suceuse :
    Drague travaillant par succion du fond.

    #Superstructures :
    Ensemble des constructions légères situées au-dessus du pont supérieur.

    #Surbau :
    Tôle verticale de faible hauteur encadrant un panneau, un roof ou un compartiment quelconque.

    #Syndic :
    Fonctionnaire de l’Inscription Maritime remplaçant les Administrateurs dans les sous-quartiers.

    #Syzygie (marée des) :
    Marées correspondant à la nouvelle ou à la pleine lune. Synonyme : marée de vive-eau.

    T
    #Table_à_roulis :
    Table percée de trous.
    Par gros temps, on y met des chevilles appelées violons ou cabillots qui permettent de fixer les objets qui s’y trouvent.

    #Tableau :
    Partie de la poupe située au-dessus de la voûte.
    Dans un canot ou une chaloupe, partie arrière de l’embarcation.

    #Talon_de_quille :
    Extrémité postérieure de la quille sur laquelle repose l’étambot.

    #Talonner :
    Toucher le fond de la mer avec le talon de la quille.

    #Tangon :
    Poutre mobile établie horizontalement à l’extérieur d’un navire, à la hauteur du pont supérieur et perpendiculairement à la coque, sur laquelle on amarre les embarcations quand le navire est à l’ancre.
    – De spinnaker ou de foc : espars servant à déborder le point d’écoute du spinnaker ou du foc au vent arrière.

    #Tangage :
    Mouvement que prend le navire dans le sens longitudinal.

    #Tanker :
    Navire pétrolier.

    #Tape :
    Panneau en tôle ou pièce de bois obturant une ouverture.

    #Taud :
    Abri de grosse toile qu’on établit en forme de toit au-dessus des ponts pour garantir l’équipage contre la pluie. Etui placé sur les voiles serrées pour les garantir de la pluie.

    #Teck :
    Bois des Indes presque imputrescibles aussi fort et plus léger que le chêne ; très employé dans la construction navale.

    #Tenir :
    Navire tenant la mer : se comportant bien dans le mauvais temps.

    #Tenir le large :
    Rester loin de la terre.

    #Tenue :
    Qualité du fond d’un mouillage. Les fonds de bonne tenue sont ceux dans lesquels les pattes des ancres pénètrent facilement et ne peuvent cependant en être arrachées qu’avec difficulté.
    La tenue d’un mât est son assujettissement par les étais et les haubans.

    #Teugue :
    Partie couverte du pont supérieur avant, constituant un gaillard d’avant où les hommes de l’équipage peuvent s’abriter.

    #Tiens-bon ! :
    Commandement à des hommes qui agissent sur un cordage, un cabestan, etc... de suspendre leurs efforts tout en restant dans la position où ils sont (voir « Tenir bon »).

    #Tiers (voile au) :
    Synonyme : de bourcet
    Voiles des canots et chaloupes.

    #Tillac :
    Pont supérieur ou parfois plancher d’embarcation.

    #Tins :
    Pièces de bois carrées placées à des distances régulières sur le fond d’une cale-sèche et destinées à soutenir la quille des navires.

    #Tire-veilles :
    Nom donné à un bout de filin terminé par une pomme à la rambarde au bas de l’échelle de coupée d’un navire et auquel on se tient pour monter à bord ou pour en descendre.
    Bout amarré sur l’entremise des bossoirs d’embarcation et auxquels se tient l’armement d’une embarcation quand on la met à l’eau ou quand on la hisse.

    #Tomber :
    – Sous le vent : s’éloigner de l’origine du vent.
    – Sur un navire, une roche : être entraîné par le vent, le courant ou toute autre cause vers un navire, un rocher, etc...
    – Le vent tombe, la mer tombe : le vent diminue d’intensité, les vagues de force.

    #Tonnage :
    Capacité cubique d’un navire ou de l’un de ses compartiments exprimée en tonneaux. Le tonneau est égal à cent pieds cubes anglais ou à 2,83 mètres cubes (c’est le tonneau de jauge) ; Le tonnage exprime toujours un volume.

    #Tonne :
    Grosse bouée en bois, en fer ou en toile.

    #Top :
    Prendre un top : comparer une pendule réglée avec son chronomètre, ou relever un signal horaire au compteur.

    #Tosser :
    Un navire tosse lorsque, amarré le long d’un quai, sa coque frappe continuellement contre le quai par l’effet de la houle.
    A la mer, le navire tosse quand l’AV retombe brutalement dans le creux des vagues.

    #Touage :
    Remorquage, plus particulièrement en langage de batellerie.

    #Toucher :
    Être en contact avec le fond. Toucher terre : faire escale.

    #Touée :
    Longueur de la remorque avec laquelle on hale un navire pour le déplacer.
    Longueur de la chaîne filée en mouillant une ancre. Par extension : longueur d’une certaine importance d’un câble filé ou d’un chemin à parcourir.

    #Touline :
    Petite remorque et plus généralement lance-amarre.

    #Tourner :
    Une manoeuvre : lui faire faire un nombre de tours suffisant autour d’un point fixe pour l’empêcher de filer ou de lâcher.

    #Traîne :
    Tout objet que l’on file à l’arrière d’un navire à l’aide d’un bout de filin.
    A la traîne : un objet est à la traîne lorsqu’il n’est pas placé à la place qui lui est assignée.

    #Transfiler :
    – Deux morceaux de toile : les rapprocher bord à bord au moyen d’un bout de ligne passant alternativement des oeillets pratiqués dans l’un dans ceux pratiqués dans l’autre.
    – Une voile : la fixer à sa vergue, gui ou corne au moyen d’un filin nommé transfilage et passant d’un oeillet à l’autre en embrassant la vergue, le gui, la corne.

    #Traversier :
    Amarre appelant d’une direction perpendiculaire à l’axe longitudinal.
    Un vent traversier est un vent bon pour aller d’un port à un autre et pour un revenir.

    #Trou_d_homme :
    Ouverture elliptique d’un double fond ou d’un ballast.

    #Tunnel :
    Conduit en tôlerie de dimensions suffisantes pour permettre le passage d’un homme et à l’intérieur duquel se trouve une ligne d’arbres entre la chambre des machines et la cloison de presse-étoupe AR.

    V
    #Va_et_vient :
    Cordage en double servant à établir une communication entre deux navires ou entre un navire et la côte, notamment pour opérer le sauvetage des naufragés.

    #Vadrouille :
    Bouts de cordage défaits, serrés sur un manche et servant au nettoyage. Faubert emmanché.

    #Vague_satellite :
    Soulèvement de la mer produit par le mouvement du navire en marche.

    #Varangue :
    La varangue est la pièce à deux branches formant la partie inférieure d’un couple et placées à cheval sur la quille. La varangue est prolongée par des allonges. Tôle placée verticalement et transversalement d’un bouchain à l’autre pour consolider le petit fond du navire.

    #Vase :
    Terre grasse, noirâtre, gluante. La vase peut être molle, dure mêlée ; elle présente généralement une bonne tenue.

    #Veille (ancre de) :
    Ancre prête à être mouillée.

    #Veiller :
    Faire attention, surveiller. Veiller l’écoute : se tenir prêt à la larguer, à la filer. Veiller au grain : l’observer, le suivre.

    #Vélique :
    Point vélique = centre de voilure de toutes les voiles.

    #Ventre :
    La partie centrale d’un bâtiment surtout lorsque ses couples sont très arrondis.

    #Verine :
    Bout de filin terminé par un croc ou une griffe et dont on fait usage en simple ou en double pour manier les chaînes des ancres.

    #Videlle :
    Reprise faite à un accroc dans une toile.

    #Virer :
    Exercer un effort sur un cordage ou sur une chaîne par enroulement sur un treuil, guindeau ou cabestan.
    – Virer à pic : virer suffisamment le câble ou la chaîne pour amener l’étrave du navire à la verticale de l’ancre.
    – Virer à long pic : virer en laissant la chaîne un peu plus longue que la profondeur de l’eau.

    #Virer_de_l_avant :
    faire avancer un navire en embraquant ses amarres de l’avant au cabestan ou au guindeau.
    – Virer sur la chaîne : rentrer une partie de la chaîne en se servant du cabestan ou du guindeau.
    – Virer de bord : changer les amures des voiles.

    #Vit_de_nulet ou #Vi_de_mulet :
    Tige de métal articulée fixée à une vergue, à un gui, à un mât de charge pour le relier au mât qui porte une douille. Employé en particulier pour les mâts de charge.

    #Vitesse :
    L’unité marine de vitesse est le noeud qui représente un mille marin (1852 mètres) à l’heure. Ne jamais dire un noeud à l’heure.

    #Vive-eau :
    Grande marée.

    #Voie_d_eau :
    Fissure ou ouverture accidentelle dans des oeuvres vives.

    W
    #Wharf :
    Littéralement quai, plus spécialement pour désigner un appontement qui s’avance dans la mer au-delà de la barre sur la côte occidentale d’Afrique.

    Y
    #Youyou :
    Très petite embarcation de service à l’aviron et à la voile.

  • France. Après le syndrome de Fachoda, le « complexe de Bangui »
    https://afriquexxi.info/France-Apres-le-syndrome-de-Fachoda-le-complexe-de-Bangui

    France. Après le syndrome de Fachoda, le « complexe de Bangui »

    Parti pris · Alors que la diplomatie française s’émancipe à peine du « complexe de Fachoda », qui a longtemps guidé sa stratégie sur le continent africain, la voici soumise à un nouveau syndrome lié à un autre ennemi, la Russie. Ses alliés africains ont bien compris l’intérêt de cette « rente à l’endiguement (...) ».

    (suite à lire sur le site d’Afrique XXI)

    #France #Françafrique #Russie #colonialisme #Sangaris

  • #Canada : Le refus de recevoir du sang d’une personne vaccinée, une tendance qui inquiète en Alberta Radio-Canada - Avec les informations de Jennifer Lee - 13 octobre 2022

    Des médecins albertains constatent qu’il y a de plus en plus de patients ou de parents de patients réfractaires à accepter un don de sang provenant d’une personne vaccinée, en raison de préoccupations non fondées alimentées par la désinformation concernant les vaccins contre la COVID-19, et particulièrement les vaccins à ARN messager.

    Ces médecins tirent la sonnette d’alarme à propos du danger que cela pourrait représenter pour la vie de patients nécessitant une transfusion sanguine.

    Obstétricienne spécialisée dans les naissances à haut risque au Centre médical Foothills, à Calgary, Stephanie Cooper affirme avoir eu récemment affaire à une patiente ayant refusé de consentir à une transfusion sanguine si elle provenait d’un donneur qui avait reçu le vaccin contre la COVID-19.


    Selon les médecins, les refus de recevoir du sang d’un donneur vacciné n’est fondé sur aucune base scientifique (archives).

    Choquée, la Dre Cooper a publié un gazouillis sur l’incident. Sa publication a engendré de nombreuses réactions de professionnels de la santé racontant avoir vu des cas similaires.

    “Je suis très inquiète à ce sujet”, dit la Dre Cooper, précisant que le Canada n’enregistre pas le statut vaccinal des donneurs.

    « Je vois régulièrement des personnes souffrant d’hémorragies graves dues à l’accouchement. Pour moi, l’idée que cela [le fait de refuser un don de sang à cause du statut vaccinal du donneur] puisse exister est ahurissante. »
    -- Une citation de Stephanie Cooper, obstétricienne

    Elle évoque le danger que représente cette résistance : “La personne n’a pas le choix de recevoir du sang négatif au vaccin contre la COVID. Donc, en refusant le sang, cela signifie qu’elle va mourir.”

    Des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné
    Le responsable du sud de l’Alberta pour la médecine de la transfusion et de la transplantation, Dave Sidhu, affirme que le cas relevé par sa consoeur n’est pas un incident isolé dans la province.

    “Nous en voyons environ une ou deux fois par mois, à ce stade. Et l’inquiétude, c’est bien sûr que ces demandes pourraient augmenter”, déplore-t-il, en notant que des parents demandent du sang d’un donneur non vacciné pour leurs enfants, en particulier pour ceux nécessitant une greffe de moelle osseuse.

    “Vous devez vous rappeler que ces enfants sont immunodéprimés”, et donc assez fragiles, dit-il à l’intention des parents réfractaires.

    Le Dr Sidhu, qui est également professeur agrégé à la Cumming School of Medicine de l’Université de Calgary, relève que certains adultes ayant refusé les transfusions sanguines ont pu être traités par d’autres moyens. “Le vrai problème, ce sont les situations où la transfusion est vitale”, précise-il toutefois.

    « Il n’existe actuellement aucune preuve médicale ou scientifique permettant de croire qu’il y a des changements dans la composition génétique des personnes en raison des vaccins à ARN messager ou qu’il y a un quelconque problème de sécurité autour du sang provenant de donneurs vaccinés ou non vaccinés. »
    -- Une citation de Dave Sidhu, professeur agrégé, Cumming School of Medicine, Université de Calgary

    “Désinformation intériorisée”
    Timothy Caulfield, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur le droit et la politique de la santé à l’Université de l’Alberta, estime qu’il s’agit là du “résultat direct de la propagation de fausses informations”.

    “Cela est basé sur l’idée que, soit le sang est contaminé, soit le sang va leur transmettre la COVID-19. [...] Donc, fondamentalement, ils ont adopté et intériorisé la désinformation associée aux vaccins contre la COVID-19”, explique-t-il.

    La Société canadienne du sang, qui dispose d’une section spéciale sur son site web consacrée à la COVID-19 (Nouvelle fenêtre), dit que la santé des patients est sa priorité absolue. “Santé Canada n’a recommandé ni imposé de restriction sur l’utilisation des vaccins COVID-19 approuvés et le don de sang”, rappelle-t-elle.

    Améliorer la culture scientifique du public
    Pour sa part, David Evans, professeur au département de microbiologie médicale et d’immunologie de l’Université de l’Alberta, croit que l’amélioration de la culture scientifique pourrait être le meilleur moyen, à long terme, de lutter contre la désinformation médicale.

    “Peut-être devrions-nous commencer à nous pencher sur notre programme de biologie et commencer à revoir ce que nous enseignons à nos enfants et à nous demander ce que nous voulons qu’ils sachent avant la fin de la 12e année sur la façon dont notre corps fonctionne.”

    “La réalité est que ces vaccins [à ARN messager] ont un dossier de sécurité incroyablement bon” , dit-il par ailleurs.

    #sang #arn #transfusion #covid-19 #vaccination #vaccins #vaccin #coronavirus #sars-cov-2 #pandémie #santé #covid #sante #santé_publique #sang_contaminé

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1924324/desinformation-vaccins-covid-19-transfusion-sang-alberta-canada

    • Plus de 30% de la population suisse n’est pas vaccinée contre le Covid RTS - ats/boi

      Plus de 30% de la population suisse n’a reçu à ce jour aucune injection contre le Covid-19, a indiqué l’Office fédéral de la santé publique mardi. Et de préciser que les Helvètes ne se bousculent plus vers les vaccins actuellement.

      Un mois après le début de la campagne de vaccination pour un deuxième rappel contre le Covid, environ 6% de la population a répondu à l’invitation. L’OFSP annonce que 376’000 personnes ont été vaccinées depuis le 10 octobre, dont 344’000 avec un « deuxième booster ».

      https://www.rts.ch/2022/11/08/14/13/13342274.image?w=1280&h=720

      Si l’on tient compte des deuxièmes rappels administrés précédemment, 535’000 personnes ont reçu ce « deuxième booster » à ce jour en Suisse et au Liechtenstein, a précisé l’OFSP, confirmant une information de la radio SRF.

      Le taux des personnes ayant reçu au moins une dose atteint désormais 69,7%.

      Demande « timide »
      Sur les six derniers mois, pas plus de 8% de la population a tendu le bras. Ce taux atteint 23,4% chez les plus de 65 ans. La part des « rappels » dans ce pourcentage n’est pas précisée. A noter que neuf seniors sur dix (plus de 65 ans) sont vaccinés.

      L’OFSP estime que la demande de vaccination a été « plutôt timide » ces dernières semaines, une réserve qu’il attribue notamment aux absences dues aux vacances d’automne.

      Changement dans la perception des dangers liés au Covid
      L’office reconnaît aussi une « certaine lassitude » à l’égard de la vaccination, ainsi qu’un changement dans la perception des dangers liés au Covid-19. Certaines personnes attendraient en outre de pouvoir profiter du vaccin de Pfizer contre le variant Omicron, actuellement disponible dans les cantons.

      L’OFSP insiste sur la nécessité de mettre l’accent sur les personnes à risques, les plus susceptibles de subir des complications.

      En attendant, vu la faible demande, le canton de Lucerne fermera trois centres de vaccination d’ici la fin du mois.

      Source : https://www.rts.ch/info/suisse/13528976-plus-de-30-de-la-population-suisse-nest-pas-vaccinee-contre-le-covid.ht

    • #Canada : Un médecin hygiéniste poursuit l’Université Queen’s pour libelle au sujet de la pandémie Jean-Philippe Nadeau - Radio Canada

      Le Dr Matthew Strauss, qui dirige la santé publique dans le comté de Haldimand-Norfolk, réclame 600 000 $ à l’université.

      Le médecin hygiéniste intérimaire du comté de Haldimand-Norfolk poursuit l’Université Queen’s et le directeur de la Faculté de médecine pour des déclarations « malveillantes, condescendantes et diffamatoires » formulées à son endroit. Le montant qu’il réclame s’élève à 600 000 $, selon des documents de cour dont Radio-Canada a obtenu copie.


      Le Dr Matthew Strauss est le médecin hygiéniste intérimaire du comté de Haldimand-Norfolk dans le Sud de l’Ontario. Photo : Haldimand-Norfolk Health Unit

      Le Dr Matthew Strauss explique que la façon dont l’Université Queen’s et le Dr Stephen Archer l’ont traité à la suite de ses commentaires sur la COVID-19 l’a obligé à démissionner du poste qu’il occupait au sein de l’établissement, après un congédiement qu’il qualifie d’“implicite”.

      À en croire l’avis de poursuite, le Dr Stephen Archer, qui était jusqu’à récemment le superviseur du Dr Strauss à la Faculté de médecine de Queen’s, l’aurait constamment réprimandé pour avoir critiqué en public les mesures de la santé publique au sujet de la COVID-19.

      Aucune des allégations du Dr Strauss n’a été prouvée devant un tribunal et aucune date d’audience n’a été fixée pour entendre la cause, puisque sa plainte a été déposée devant la Cour supérieure de l’Ontario le 20 octobre.

      Selon les documents de cour, les faits reprochés contre le Dr Archer et l’Université Queen’s se seraient déroulés d’août à octobre 2020, puis de décembre 2020 à février 2021, pour les propos du Dr Strauss sur les réseaux sociaux et dans la presse.

      Il y est notamment écrit que “le ton et la teneur des communications du Dr Archer ont bouleversé le Dr Strauss et l’ont rendu anxieux” au point de prendre congé de son programme de doctorat.

      Le Dr Strauss soutient qu’il a été congédié de manière implicite lorsqu’on lui a fait savoir que son contrat ne serait pas renouvelé comme prévu jusqu’au 30 juin 2022.

      Il affirme qu’il a été accusé d’agir de manière “dangereuse et trompeuse”, de “mettre en danger des patients” par sa conduite et de faire des “commentaires publics inexacts” et de la “désinformation”.

      Le Dr Strauss ajoute que le Dr Archer a fait fi de sa liberté d’expression et de sa liberté d’enseignement et qu’il l’a menacé de révoquer ses privilèges ou a insinué que son permis de pratique risquait d’être suspendu s’il continuait à exprimer ses opinions au sujet de la COVID-19.
      . . . . . . La suite : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1931802/poursuite-diffamation-liberte-expression-academique-covid-universit

      #censure #bâillon #santé #médecine #covid-19 #coronavirus #sante #travail #santé_publique #hôpital #médecins #pandémie

  • Finland PM : Wide Political Support for Russia Border Fence

    Finland’s prime minister says she was convinced that there is a “wide support” within the Parliament to build a fence on the Nordic country’s border with Russia as proposed by the Finnish border guard officials.

    Finland’s prime minister said Tuesday she was convinced that there is a “wide support” within the Parliament to build a fence on the Nordic country’s border with Russia as proposed by the Finnish border guard officials.

    “It is a question of securing proper surveillance of Finland’s (eastern) border in the future,” Prime Minister Sanna Marin told reporters at the legislature before a meeting with parliamentary groups on the border fence issue.

    The Finnish Border Guard had earlier suggested covering parts of the 1,340-kilometer (830-mile) border Finland shares with Russia, the longest of any European Union member, to help in preventing possible large-scale and illegal migration — a concern that has grown in Helsinki amid Russia’s war in Ukraine.

    Based on a risk analysis by border officials, the fence would be up to 260 kilometers (162 miles) long in total and cover areas that have been identified as potential risks for large-scale migration from Russia.

    The main parts of the fence would be erected in southeastern Finland, where most border traffic to and from Russia takes place, but some sections are likely be built also around border stations in the north.

    The construction of the fence would take up to four years and is expected to cost several hundreds of millions of euros (dollars) in total, according to Finnish news agency STT. Finnish media reported there is support for the project from parties in Marin’s center-left coalition government and the opposition alike.

    A pilot section of the fence running the length of around three kilometers (two miles) will be decided on soon and built quickly, but the decision of the entire fence project may be postponed to the next government as Finland holds a general election in April 2023.

    https://www.usnews.com/news/business/articles/2022-10-18/finland-pm-wide-political-support-for-russia-border-fence
    #Finlande #murs #barrières_frontalières #Russie #frontières

    En 2018, la Finlande avait considéré la possibilité de construire un mur pour stopper les #sangliers :
    Suomen itärajalla kulkee hontelo piikkilanka, ja Valko-Venäjän kriisi aloitti pohdinnan kunnon aidasta – rajan lähellä ajatukset ristiriitaisia
    https://seenthis.net/messages/959319

    –—

    Et la proposition de construire un mur date au moins de novembre 2021, selon ce tweet de Ville Laakkonen :

    Inspired by the situation at the Polish border, conservatives in Finland are actually proposing a wall on our border with Russia. If we set aside the plain fascism and racism involved for a while, the border is also over 1300 kilometres long.

    https://twitter.com/vvlaakkonen/status/1459469949907386372

    via @fil

    • Ville Laakkonen, 18.10.2022 :

      Now Finland has decided to fence the border, in the first stage over 200km. This will cost hundreds of millions of €. First, you need to have roads suitable for building and maintenance. Next, the ground must be worked on to be suitable for the fence. Then comes the building.
      And the fence will not only require maintenance, but also constant monitoring and enforcement; guards and surveillance technology. What we know from such border fences and walls is that they rarely even accomplish what they’re set up to do. Yet it’s widely supported.

      https://twitter.com/vvlaakkonen/status/1582486620171042816

    • Finland’s political party leaders express support for partial border fence

      The Finnish Border Guard has proposed that between 130 and 260 kilometres of partial fencing be built along Finland’s 1,300 kilometres border with Russia.

      The leaders of Finland’s main political parties have given their support to a proposal by the Finnish Border Guard to build a partial fence along the nation’s eastern border with Russia.

      Prime Minister Sanna Marin (SDP) called a cross-party meeting of leaders on Tuesday evening to discuss the proposal, and where it received widespread backing.

      Marin had told reporters as she arrived at the meeting that the political support for the proposal is so strong because the Border Guard’s view is trusted.

      “It is about being able to make sure that the border is well controlled and we can preemptively influence the situations that may occur at the border,” Marin said.

      Petteri Orpo, chair of the opposition National Coalition Party, reminded reporters on his arrival that his party has long supported the idea of a fence along the eastern border.

      “The world has become such that this is needed. Now everyone sees it as essential,” Orpo said, adding that he also wants to know from the government if Finland is ready to close the border completely should a large number of asylum seekers arrive from Russia.

      Finns Party chair Riikka Purra, meanwhile, wondered why a meeting of the parties was necessary, as there is already a consensus across the political spectrum about the need for a border fence.

      In response to a media question based on Purra’s comment, Interior Minister Krista Mikkonen (Green) stated that it is important the proposal is discussed widely among the parties because it is a long-term and far-reaching project.

      The Border Guard has proposed that between 130 and 260 kilometres of partial fencing be built along Finland’s 1,300 kilometres border with Russia.

      The main section of the proposed fence would be located around the border control posts in southeastern Finland, but could also be built at border crossings further north. The cost of the project is estimated to run into hundreds of millions of euros and construction would take about 3-4 years.

      Speaking to Yle News’ All Points North podcast, Matti Pitkäniitty, Head of the International Affairs Unit of the Finnish Border Guard, said that Finland’s border policy needs to adapt to the changing nature of modern migration.

      “The world has evolved and our basic conclusion is that our traditional methods, our traditional way of working, is not up to these tasks that we see in the world today,” Pitkäniitty said.

      https://yle.fi/news/3-12662282

    • Finland’s main parties back plans to build Russia border fence

      Structure would protect areas identified as posing potential risk of large-scale migration from Russia

      Finland’s main political parties have backed building a fence along parts of the country’s border with Russia, with work on a short pilot section expected to start as soon as funds have been allocated, Finnish media have reported.

      Neighbouring Norway, which also shares a border with Russia in the far north, on Wednesday said it had arrested a seventh Russian national suspected of illegally flying drones or taking photographs in restricted areas in recent days.

      Norway’s prime minister, Jonas Gahr Støre, said it was “obviously unacceptable for foreign intelligence to fly drones” over the country after police announced that the son of a close confidant of Vladimir Putin had been detained on Monday.

      The Finnish broadcaster YLE said a meeting on Tuesday evening between the prime minister, Sanna Marin, and representatives of all main parties had confirmed cross-party support for the plans, proposed last month by the Finnish border guard.

      Helsinki is increasingly concerned about large-scale illegal crossings of the 830-mile (1,340km) eastern border it shares with Russia – the longest of any EU member – as thousands of Russians flee Moscow’s partial mobilisation in response to its faltering war in Ukraine.

      It is also concerned about the prospect of Moscow deploying orchestrated mass migration as a form of hybrid warfare, as Belarus was accused of doing last year by Poland and the Baltic states of Latvia and Lithuania.

      “We were in agreement about the need,” Marin said after the meeting. “Now the government will bring concrete proposals to parliament.” Funding for the pilot section would be voted on by the start of next month, she said.

      “It is a question of securing proper surveillance of Finland’s border,” Marin said. “We want to ensure our border guard has sufficient support to carry out appropriate and effective border control, and we need to be prepared for any disruptive situations.”

      Finland’s border guard last month suggested building a fence several metres high, topped with razor wire and equipped with surveillance cameras and sensors along 160 miles of the border – roughly 20% of its total.

      The fence would protect areas identified as posing a potential risk of large-scale migration from Russia, mainly in south-east Finland, where most traffic crosses the border, but also around border stations in the north of the country.

      The project would take up to four years to complete and could cost several hundred million euros, according to border guard estimates. Final approval for the main phase could be delayed until April, when Finland is due to hold parliamentary elections.

      The suspect detained in Norway was identified as Andrei Yakunin, the son of the former Russian railways chief Vladimir Yakunin, who is considered close to Putin. Police said he had been flying a drone in the strategically sensitive Svalbard region.

      Earlier this week, Norway, now western Europe’s largest gas supplier and on high alert after last month’s suspected sabotage of the Nord Stream pipelines, said it had arrested four Russian citizens seen illegally taking pictures of facilities last week.

      Police did not identify the four, who were carrying photographic equipment and other image-making material, but said they had came to Norway from Finland and claimed to be tourists.

      Two other Russians were also arrested in Norway last week, both with drones. One had taken photos of military helicopters and airports, while the other, who held two Russian passports, had a partially encrypted 4 terabyte stash of photos and videos.

      Meanwhile, Finland’s foreign minister, Pekka Haavisto, warned that Turkish delays to the ratification of Helsinki’s application to join Nato were endangering the security of entire Nordic region. He said his country would resist any effort by the Turkish president, Recep Tayyip Erdoğan, to separate Finland’s Nato application from that of Sweden.

      Turkey and Hungary are the only two remaining Nato states yet to ratify the joint Nato application by Finland and Sweden, with Turkey demanding both countries first extradite from their territory to Turkey what Ankara perceives to be Kurdish terrorists.

      Referring to the recent attack on the Nord Stream gas pipelines, Haavisto said: “We are living in turbulent times security wise and the sooner we are also covered by Nato article 5 and can contribute to Nato’s defence, the better in the circumstances. Any delay in the strengthening of the security in the Baltic Sea is of concern.

      “The explosion of the Nord Stream pipeline showed the conflict is getting closer to us. When you delay you have to take into account that this has a side-effect on the security situation in the applicant countries and the entire region.”

      In an attempt to speed up the ratification process before the Nato summit in June, Finland and Sweden signed a memorandum of understanding with Turkey on how issues such as extradition to terrorism, and terrorism charges, would be handled in both countries. Turkey accuses Sweden especially of harbouring PKK sympathisers.

      Many observers believe Erdoğan is bargaining with Finland partly to look tough domestically ahead of next year’s elections.

      Asked about the fence proposal, Haavisto said the government was being advised by its border experts that some parts of the border were vulnerable to an influx of asylum seekers, and said a fence might be electronic as well as physical.

      He said so far 40,000 Russians had entered Finland, some of whom have returned or moved on, adding that it was to be determined by the courts whether asylum could be granted simply on the basis that the applicant did not wish to fight for Russia in Ukraine.

      “There might be grounds for seeking asylum on the basis that the conscript was not willing to commit human rights abuses in the Russian army,” he said.

      https://www.theguardian.com/world/2022/oct/19/finland-main-parties-back-plans-build-russia-border-fence

  • « Bourgeois, votre tranquillité est finie » : un collectif saccage le golf de Saint-Cloud au nom de l’écologie et de la lutte des classes Par Clara Hidalgo - Le Figaro

    Pelouse arrachée, taguée et retournée... Dans la nuit de jeudi à vendredi, le golf de Saint-Cloud https://madame.lefigaro.fr/bien-etre/le-golf-de-saint-cloud-ouvre-son-spa-271017-134997 (Hauts-de-Seine) a été vandalisé. Au milieu des dégâts, une banderole a volontairement été déposée au sol : « Encore un coup des sangliers syndicalisé.es ». Sept des dix-huit greens ont été dégradés par ce collectif fraîchement constitué affichant des revendications politiques et écologiques.


    Le Golf de Saint-Cloud, situé sur les communes de Garches, Rueil-Malmaison et Vaucresson dans les Hauts-de-Seine. Jean-Christophe Marmara / Le Figaro

    « Nous revendiquons ce sabotage au nom de la lutte pour l’écologie et en soutien à la mobilisation syndicale du 29 septembre » , a déclaré le collectif dans un communiqué envoyé à TF1-LCI . Dès la découverte du champ de bataille, la direction du golf a contacté la police, qui s’est déplacée pour faire les constatations d’usage, et a porté plainte, selon les informations du Parisien . La remise en état des greens « coûtera plusieurs milliers d’euros et prendra plusieurs semaines » , a détaillé le directeur du lieu.

    « Communautarisme de la classe bourgeoise »
    « Bourgeois = parasites », « riche = voleur », « le séparatisme c’est vous » étaient tagués à la bombe noire sur la pelouse, encore verdoyante la veille. Le symbole anarchiste (un “A” cerclé) a également été gravé dans le sol, d’après les photos consultées par Le Figaro. Une rhétorique révolutionnaire qui vise directement les classes aisées. « Nous ciblons ce golf privé, l’un des plus selects de Paris, car il est un exemple éclatant du communautarisme de la classe bourgeoise qui s’amuse tranquillement tout en détruisant notre environnement et nos acquis sociaux » , défend le collectif. Les « Sangliers syndicalisé.es » s’en prennent aussi à la réforme des retraites, qui selon eux « n’a aucun sens économique ».

    Ces revendications, Antoine* membre régulier du golf, ne les comprend pas. « L’ambiance est très familiale, ce n’est pas le genre de lieu où les nouveaux riches se cloîtrent entre eux. Au contraire, il accueille souvent des compétitions ouvertes » , s’indigne ce trentenaire. Face aux banderoles sur lesquelles est écrit que le golf « n’est même pas un vrai sport » , Antoine rétorque qu’il s’agit de « l’un des sports les plus populaires au monde » . En 2021, la Fédération française de golf (FFgolf) a enregistré un record historique du nombre de ses licenciés, soit plus de 400.000 adhérents.

    Des dégâts durables
    En ce qui concerne l’empreinte écologique dénoncée par le collectif, Antoine assure que le golf a arrêté « l’utilisation de pesticides » et que l’eau est « uniquement réservée à l’arrosage des pelouses » . Des informations confirmées par le golf de Saint-Cloud, qui précise que l’eau utilisée provient « de la Seine » et non des « réseaux d’eau potable » . Alors que l’été 2022 a été l’un des plus secs jamais enregistrés, l’État a appelé les Français et les collectivités à restreindre leur consommation d’eau. Toutefois, les golfs ont bénéficié d’une dérogation et pu continuer à arroser leurs greens. Bon nombre de structures ont cependant veillé à réduire leur consommation.


    Le golf de Saint-Cloud et sa une vue imprenable sur la tour Eiffel. DP Golf de Saint-Cloud

    Antoine dénonce des actes d’une violence injustifiée qui « ont détruit le travail de 70 jardiniers en deux secondes ». « En tant que golfeur, j’ai conscience du travail que représente l’entretien des greens. Il faut au moins trois ans pour le remettre en état » . La direction du golf ne souhaitait pas commenter davantage ces dégradations.

    Le collectif « Sangliers syndicalisé.es » avait déjà procédé à un acte de vandalisme similaire au golf du château d’Humières https://www.tf1info.fr/justice-faits-divers/golf-degrade-chateau-de-monchy-humieres-oise-qui-sont-les-sangliers-radicali , dans l’Oise, début septembre. Dans son communiqué, il a annoncé de prochaines actions : « Les sangliers ont décidé de s’attaquer aux loisirs des riches pour qu’ils ne trouvent pas le repos. Bourgeois, votre tranquillité est finie : nous ne vous lâcherons pas. Tant que nous n’aurons pas la justice, vous n’aurez jamais la paix. »

    #séparatisme #bourgeoisie #eau #golf #Sangliers #loisirs des #riches #tranquilité #Bourgeois #parasites » #voleurs #tranquillité #Communautarisme

    Source : https://www.lefigaro.fr/actualite-france/bourgeois-votre-tranquillite-est-finie-un-collectif-saccage-le-golf-de-sain

    • « L’ambiance est très familiale, ce n’est pas le genre de lieu où les nouveaux riches se cloîtrent entre eux. »

      pas les nouveaux, non :-)

      plus de 400.000 adhérents en 2021 : record historique pour la Fédération Française de Golf.

  • À #Calais, une #surveillance du ciel au tunnel

    #Drones, #reconnaissance_faciale, #capteurs_de_CO2 et de battements cardiaques : face à l’afflux de réfugiés, la frontière franco-britannique est surveillée à grands coups d’#intelligence_artificielle. Premier volet de notre série sur la #cybersurveillance des frontières.

    Pablo lève les yeux au ciel et réfléchit. Brusquement, il fixe son ordinateur. Le chargé de communication et plaidoyer chez Human Rights Observers (HRO) fouille dans ses dossiers, ouvre un document d’une quinzaine de pages. « Tu vois, ce jour-là, ils ont utilisé un drone », indique-t-il en pointant l’écran du doigt. Le 9 juin, l’association pour laquelle il travaille assiste à une expulsion de réfugié·es à #Grande-Synthe. Dans son compte-rendu, elle mentionne la présence d’un drone. Des vols d’aéronefs, hélicoptères ou avions, devenus routiniers.

    En cette matinée de fin juin, Pablo a donné rendez-vous sur son lieu de travail, « l’entrepôt », comme il l’appelle. Ce vaste bâtiment désaffecté d’une zone industrielle à l’est de Calais héberge plusieurs associations locales. Les bureaux de HRO sont spartiates : un simple préfabriqué blanc planté dans la cour.

    C’est ici que ses membres se réunissent pour documenter les #violences d’État perpétrées contre les personnes en situation d’exil à la frontière franco-britannique, plus spécifiquement à Calais et à Grande-Synthe. Depuis plus de 20 ans, la ville est érigée en symbole de la crise migratoire. L’évacuation et la destruction de la jungle en octobre 2016 n’ont rien changé. Désormais réparties dans de multiples camps précaires, des centaines de migrants et migrantes tentent le passage vers l’Angleterre au péril de leur vie. Selon le ministère de l’intérieur, ils et elles étaient 52 000 en 2021, un record, contre « seulement » 10 000 en 2020.

    Sous l’impulsion des pouvoirs publics, Calais se barricade. Plus que les maisons de briques rouges, ce sont les #clôtures géantes, les rangées de #barbelés et les #marécages_artificiels qui attirent la vue. Tout semble construit pour décourager les exilé·es de rejoindre la Grande-Bretagne. « Avant, il n’y avait pas tout ça. C’est devenu assez oppressant », regrette Alexandra. Arrivée il y a sept ans dans le Pas-de-Calais, elle travaille pour l’Auberge des migrants, association qui coordonne le projet HRO.

    Quatre #caméras empilées sur un pylône à l’entrée du port rappellent que cette frontière n’est pas que physique. #Vidéosurveillance, #drones, #avions, #détecteurs_de_CO2… Le littoral nord incarne le parfait exemple de la « #smart_border ». Une frontière invisible, connectée. Un eldorado pour certaines entreprises du secteur de l’intelligence artificielle, mais un cauchemar pour les exilé·es désormais à la merci des #algorithmes.

    Si des dizaines de #caméras lorgnent déjà sur le port et le centre-ville, la tendance n’est pas près de s’inverser. La maire LR, #Natacha_Bouchart, qui n’a pas donné suite à notre demande d’interview, prévoit d’investir 558 000 euros supplémentaires en #vidéosurveillance en 2022.

    « C’est la nouvelle étape d’une politique en place depuis plusieurs décennies », analyse Pierre Bonnevalle, politologue, auteur d’un long rapport sur le sujet. À Calais, la #bunkérisation remonte, selon le chercheur, au milieu des années 1990. « À cette époque commencent les premières occupations des espaces portuaires par des personnes venues des pays de l’Est qui souhaitaient rejoindre la Grande-Bretagne. Cela entraîne les premières expulsions, puis un arrêté pris par la préfecture pour interdire l’accès au port. »

    Les années suivantes, c’est à #Sangatte que se dessinent les pratiques policières d’aujourd’hui. Dans cette commune limitrophe de Calais, un hangar préfigure ce que sera la « #jungle » et héberge jusqu’à 2 000 exilé·es. « La police cible alors tous ceux qui errent dans la ville, tentent d’ouvrir des squats, de dormir dans un espace boisé. » Une manière de « contenir le problème », de « gagner du temps ».

    En parallèle, la ville s’équipe en vidéosurveillance et en barbelés. En 2016, l’expulsion de la jungle fait émerger la politique gouvernementale actuelle : l’#expulsion par les forces de l’ordre, toutes les 24 ou 48 heures, des camps où vivent les personnes exilées.

    #Surveillance_aérienne

    Calme et grisâtre en ce jour de visite, le ciel calaisien n’est pas épargné. Depuis septembre 2020, l’armée britannique fait voler un drone #Watchkeeper, produit par l’industriel français #Thales, pour surveiller la mer. « Nous restons pleinement déterminés à soutenir le ministère de l’intérieur britannique alors qu’il s’attaque au nombre croissant de petits bateaux traversant la Manche », se félicite l’armée britannique dans un communiqué.

    Selon des données de vol consultées par Mediapart, un drone de l’#Agence_européenne_pour_la_sécurité_maritime (#AESM) survole également régulièrement les eaux, officiellement pour analyser les niveaux de pollution des navires qui transitent dans le détroit du Pas-de-Calais. Est-il parfois chargé de missions de surveillance ? L’AESM n’a pas répondu à nos questions.

    Au sein du milieu associatif calaisien, la présence de ces volatiles numériques n’étonne personne. « On en voit souvent, comme des hélicoptères équipés de caméras thermiques », confie Marguerite, salariée de l’Auberge des migrants. Chargée de mission au Secours catholique, Juliette Delaplace constate que cette présence complexifie leur travail. « On ne sait pas si ce sont des drones militaires, ou des forces de l’ordre, mais lorsque l’on intervient et que les exilés voient qu’un drone nous survole, c’est très compliqué de gagner leur confiance. »

    En décembre 2021, à la suite d’une demande expresse du ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, l’agence européenne #Frontex a dépêché un #avion pour surveiller la côte pendant plusieurs semaines. « Une mission toujours en cours pour patrouiller aux frontières française et belge », précise Frontex.

    « On sent une évolution des #contrôles depuis l’intervention de cet avion, qui a œuvré principalement la nuit, confie le maire d’une ville du Nord. Beaucoup de gens tentaient de monter dans des camions, mais cela a diminué depuis que les contrôles se sont durcis. »

    Il faut dire que la société #Eurotunnel, qui gère le tunnel sous la Manche, ne lésine pas sur les moyens. En 2019, elle a dépensé 15 millions d’euros pour installer des sas « #Parafe » utilisant la reconnaissance faciale du même nom, mise au point par Thales. Lors du passage de la frontière, certains camions sont examinés par des capteurs de CO2 ou de fréquence cardiaque, ainsi que par de l’#imagerie par #ondes_millimétriques, afin de détecter les personnes qui pourraient s’être cachées dans le chargement.

    « C’est un dispositif qui existe depuis 2004, lorsque Nicolas Sarkozy a fait évacuer le camp de Sangatte, informe un porte-parole d’Eurotunnel. Depuis 2015, il y a tellement de demandes de la part des routiers pour passer par ce terminal, car ils peuvent recevoir des amendes si un migrant est trouvé dans leur camion, que nous avons agrandi sa capacité d’accueil et qu’il fait partie intégrante du trajet. »

    Des outils de plus en plus perfectionnés qui coïncident avec l’évolution des modes de passage des personnes exilées, analyse le politologue Pierre Bonnevalle. « Pendant longtemps, il s’agissait de surveiller les poids lourds. Le #port et le #tunnel sont aujourd’hui tellement bunkérisés que les exilés traversent en bateau. »

    Les technologies employées suivent : en novembre 2021, le ministère de l’intérieur annonçait la mise à disposition de 4 x 4, de lunettes de vision nocturne ou de #caméras_thermiques pour équiper les gendarmes et policiers chargés de lutter contre l’immigration clandestine sur les côtes de la Manche.

    « Ces technologies ne servent à rien, à part militariser l’espace public. J’ai encore rencontré des associatifs la semaine dernière qui me disaient que cela n’a aucun impact sur le nombre de passages et les risques pris par ces gens », tempête l’eurodéputé et ancien maire de Grande-Synthe Damien Carême.

    Elles ont malgré tout un #coût : 1,28 milliard d’euros depuis 1998, selon Pierre Bonnevalle, dont 425 millions pour la seule période 2017-2021. « C’est une estimation a minima, pointe-t-il. Cela ne prend pas en compte, par exemple, le coût des forces de l’ordre. »

    Publié en novembre 2021, un rapport de la commission d’enquête parlementaire sur les migrations détaille les dépenses pour la seule année 2020 : l’État a investi 24,5 millions dans des dispositifs humanitaires d’hébergement, contre 86,4 pour la mobilisation des forces de l’ordre. Des sommes qui désespèrent Pablo, le militant de Human Rights Observers. « Cela aurait permit de bâtir de nombreux centres d’accueil pour que les exilés vivent dans des conditions dignes. » L’État semble avoir d’autres priorités.

    #technologie #frontières #contrôles_frontaliers #asile #migrations #réfugiés #surveillance_des_frontières #militarisation_des_frontières #IA #AI #complexe_militaro-industriel #Manche #La_Manche #France #UK #Angleterre
    –-

    via @olaf #merci :
    https://seenthis.net/messages/968794

  • #Bois contre #mercenaires russes : comment la #Centrafrique a bradé une #forêt au groupe #Wagner

    Depuis 2021, #Bois_Rouge, une entreprise liée au groupe militaire privé Wagner, bras armé officieux du Kremlin, exploite une forêt à l’ouest de la Centrafrique. Elle bénéficie d’un étonnant traitement de faveur de la part des autorités, et œuvre parfois au mépris de la loi.

    À Bangui, « influence étrangère » a longtemps rimé avec France. La capitale de la Centrafrique, pays indépendant depuis 1960, a gardé des traces tenaces de l’ancien colonisateur français : avenue de France, rues du Poitou et du Languedoc, lycée français Charles-de-Gaulle, stations-service Total, bières Castel et coopérants français en pagaille.

    Depuis quelques années, le vent a tourné. Il vient désormais de l’Est. Dans les rues de Bangui, de larges panneaux vantent la coopération russo-centrafricaine. Un #centre_culturel russe a ouvert, dans lequel sont dispensés gratuitement des cours de langue. La boisson à la mode est une #vodka du nom de #Wa_na_wa, supposée donner à ses consommateurs « les secrets du pouvoir russe » et une « santé sibérienne ». Moscou fait don de blindés, de trampolines et de cahiers pour enfants, sponsorise des radios et des concours de beauté.

    Surtout, les hommages aux #mercenaires de Wagner sont partout. Les premiers employés de cette société militaire privée sans existence légale, considérée comme le bras armé officieux du Kremlin, sont officiellement arrivés dans la capitale centrafricaine début 2018, un peu plus d’un an après le retrait de l’opération française #Sangaris. Il s’agissait alors de former et d’accompagner sur le terrain les militaires centrafricains, aux prises avec des groupes armés irréguliers.

    Quatre ans plus tard, les « #conseillers_russes », comme on les surnomme pudiquement, ont des statues et des films à leur gloire. Des ministres portent des tee-shirts à leur effigie et des membres d’associations financées par Moscou chantent leurs louanges lors de manifestations.

    La présence de Wagner sur le continent africain (au Mali, en Libye, au Soudan ou au Mozambique) est désormais largement documentée, de même que les exactions dont certains de ces mercenaires se sont rendus coupables. Des rapports d’ONG, d’agences et de groupes d’experts onusiens ainsi que des enquêtes journalistiques en font état. Ces violations des droits humains ont conduit l’Union européenne à mettre en place, en décembre 2021, des #sanctions visant Wagner et ses dirigeants (voir la liste ici).

    Mais d’autres aspects de cette présence restent méconnus, en particulier les #accords industriels et financiers signés entre les sociétés de la galaxie Wagner et les États où le groupe intervient.

    Une enquête de trois mois, menée par Mediapart, le réseau de médias European Investigative Collaborations (EIC) et l’ONG OpenFacto (à travers son projet « All Eyes on Wagner »), révèle comment une société liée à Wagner, Bois Rouge, a obtenu en 2021 une juteuse #exploitation_forestière en République centrafricaine, dans des conditions très avantageuses, qu’aucune autre société forestière n’avait obtenues.

    Notre enquête montre que la société Bois Rouge, officiellement centrafricaine, est dans les faits étroitement liée aux intérêts russes dans le pays, plus précisément au réseau d’affaires d’#Evgueni_Prigozhin, financier du groupe Wagner. Les autorités, dépendantes de Wagner pour assurer leur sécurité, ont bradé une partie de leurs #ressources_naturelles en autorisant Bois Rouge à exploiter la forêt de manière intensive, quasiment sans payer d’impôts, et parfois au mépris de la loi. Malgré ce traitement de faveur, Bois Rouge n’a pas respecté tous ses engagements vis-à-vis de l’État centrafricain.

    Interrogée, la gérante de Bois Rouge assure que la société « respect[e] pleinement les exigences et les règles en vigueur ». Également contactée, la présidence centrafricaine n’a pas souhaité nous répondre, estimant qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    Alors que plusieurs pays européens importent du bois centrafricain, notre enquête pose aussi la question de sa #traçabilité. Si les sanctions européennes visant le groupe Wagner et son financier Evgueni #Prigozhin devraient théoriquement rendre impossible l’importation de « #bois_Wagner » sur le sol européen, la faiblesse des contrôles existants ne permet pas de garantir que cette interdiction soit correctement appliquée.

    « Bois Rouge », société centrafricaine en apparence, russe dans les faits

    La République centrafricaine (RCA) est un pays riche de ses forêts. En 2021, le bois était le principal bien d’exportation du pays, loin devant les diamants. Il est exploité par seulement une douzaine d’entreprises.

    Le 9 février 2021, un nouvel acteur fait son entrée dans ce milieu très fermé. Une société jusqu’alors inconnue, Bois Rouge, remporte un appel d’offres lancé cinq mois plus tôt par le gouvernement centrafricain. Elle obtient, dans la région de la #Lobaye, au sud-ouest du pays, le droit d’exploiter une forêt de 186 000 hectares, riche de gorilles, léopards et éléphants.

    La parcelle appartenait jusqu’alors aux #Industries_forestières_de_Batalimo (#IFB), la plus ancienne des sociétés forestières de Centrafrique, à capitaux français. Le 18 juillet 2019, le permis est retiré à IFB et repris par l’État, dans des conditions contestées : selon nos informations, IFB a introduit un recours devant le Conseil d’État centrafricain. La société n’a pas souhaité commenter tant que la procédure judiciaire est en cours.

    Début 2021, la forêt passe donc sous le contrôle de Bois Rouge. L’entreprise se décrivait sur son site internet, mystérieusement fermé cette année, comme « l’une des plus grandes entreprises africaines de bois », se présentant ainsi comme une société 100 % centrafricaine. Elle est, de fait, immatriculée au registre du commerce depuis mars 2019 et dirigée par une ressortissante du pays, #Anastasie_Naneth_Yakoïma.

    Mais il s’agit en réalité d’un paravent des intérêts russes en Centrafrique. « Tout le monde sait qu’il s’agit d’une société fabriquée de toutes pièces par les Russes », confie un acteur du secteur. Plusieurs éléments matériels viennent l’étayer.

    En octobre 2019, sept mois après sa création à Bangui, Bois Rouge est présente à un forum d’industriels du bois à Shanghai. La société figure sous le même nom et à la même adresse que ceux renseignés au registre du commerce centrafricain… mais elle est classée parmi les participants russes. Bois Rouge n’est pas représentée par sa directrice, Anastasie Naneth Yakoïma, mais par un responsable des ventes dénommé #Artem_Tolmachev. Et l’une des deux adresses e-mail de contact de l’entreprise est hébergée par un service de messagerie russe, mail.ru.

    Les liens de Bois Rouge avec la Russie sont confirmés par ses activités sur le terrain. Des photos datées de novembre 2021 prises dans la concession, que l’EIC et OpenFacto ont obtenues, montrent plusieurs hommes blancs aux côtés d’employés centrafricains, ainsi que des camions et des boîtes de médicaments de marque russe et une porte sur laquelle « centre médical » est écrit en russe.

    Interrogée sur ses liens avec la Russie (ainsi que sur l’ensemble des informations contenues dans cet article), la gérante de Bois Rouge, Anastasie Naneth Yakoïma, fait simplement savoir que sa société « exerce son activité tout en respectant pleinement les exigences des normes et les règles en vigueur ». Elle ne souhaite pas répondre à nos questions, estimant que cela reviendrait à diffuser des « données confidentielles » sur l’entreprise.

    Sur la trace de Wagner : camouflages « #MultiCam » et sociétés de la galaxie Prigozhin

    D’autres éléments plus précis confirment que Bois Rouge n’est pas simplement liée à des entrepreneurs russes, mais bien à un réseau spécifique : celui d’Evgueni Prigozhin – homme d’affaires proche de Vladimir Poutine – et du groupe Wagner, dont il est soupçonné d’être le financier et le dirigeant.

    Le groupe Wagner n’a pas d’existence légale ; aucune entreprise ne porte officiellement ce nom. Il désigne le groupe de #mercenaires et, par extension, la galaxie de sociétés contrôlées par Evgueni Prigozhin qui opèrent dans les zones où ces mercenaires sont déployés – qu’elles soient actives dans l’extraction de ressources naturelles ou la #propagande en ligne. Evgueni Prigozhin est déjà présent en RCA via plusieurs entreprises, dont #Lobaye_Invest et #M-Finans, sous sanctions américaines depuis septembre 2020.

    Le premier élément reliant Bois Rouge à Wagner est chronologique : l’attribution de la concession dans la préfecture de la Lobaye coïncide avec l’arrivée des #mercenaires_russes dans la région. Selon nos informations, le gouvernement centrafricain a attribué l’ancienne parcelle d’IFB à Bois Rouge le 9 février 2021, soit seulement quinze jours après la reprise de #Boda, la principale ville de la région, par l’armée centrafricaine et les hommes de Wagner. Boda était auparavant contrôlée par une coalition de groupes armés, la #CPC.

    Les liens entre Bois Rouge et la galaxie Wagner/Prigozhin sont également d’ordre financier. Les données issues des bordereaux de chargements (« bill of lading ») de marchandises destinées à Bois Rouge, que l’EIC et OpenFacto ont consultées, démontrent que la société achète du matériel à #Broker_Expert_LLC, une société basée à Saint-Pétersbourg.

    Or, #Broker_Expert fournit d’autres entités du réseau Wagner/Prigozhin, parmi lesquelles l’entreprise minière #Meroe_Gold, active au #Soudan, décrite par le Trésor américain comme une filiale du groupe d’Evgueni Prigozhin.

    L’ONG Dossier Center (de l’opposant russe Mikhaïl Khodorkovski), dont trois journalistes ont été assassinés en Centrafrique en juillet 2018 alors qu’ils enquêtaient sur les activités de Wagner dans le pays, liste également Broker Expert en tant qu’« entreprise affiliée à Prigozhin ». Ce lien est confirmé par des éléments matériels, tels qu’un numéro de téléphone utilisé à la fois par Broker Expert et par des sociétés de la famille Prigozhin : #Concord LLC, dont Evgeny Prigozhin est le bénéficiaire économique ; ou encore #Soinvest LLC, dirigée par son épouse #Liubov_Prigozhina.

    Nous avons identifié vingt-huit transactions entre Bois Rouge et Broker Expert rien qu’en novembre et décembre 2021. En deux mois, l’exploitant forestier a importé via Broker Expert un tracteur, des matériaux de construction (tôles d’acier, argile expansée, bétonnière, ciment, briques), des vis, du fil barbelé, un ventilateur, des plaques d’amiante ou encore un aspirateur industriel.

    Outre ces liens d’affaires, des indices laissés sur le terrain suggèrent aussi un lien avec Wagner. Sur deux photos prises sur la concession de Bois Rouge, on distingue des individus portant des pantalons de camouflage militaire. Ce modèle de camouflage, dit MultiCam, est utilisé par Wagner en RCA.

    Ressources naturelles contre prestations de sécurité

    Parmi les sources connues de financement de Wagner figure l’exploitation de ressources naturelles, dont des champs de #pétrole et de gaz repris à l’État islamique en #Syrie (dont Wagner toucherait 25 % des revenus en vertu d’un contrat signé avec le gouvernement syrien) et des #mines_d’or exploitées par une société liée à Evgueni Prigozhin au #Soudan. L’attribution de permis d’exploitation à des sociétés liées au groupe serait une manière pour des gouvernements africains surendettés de payer les services des mercenaires.

    La Centrafrique ne semble pas échapper à ce mode de fonctionnement. Un document rédigé par le gouvernement centrafricain, révélé dans un récent documentaire de France 5, fait le lien entre « l’investissement russe dans le domaine de la sécurité nationale » et l’exploitation d’une mine d’#or en RCA par une société officiellement malgache mais en réalité sous contrôle russe, #Midas_Resources.

    « L’État centrafricain a le droit de prendre connaissance de l’état des lieux de l’investissement russe dans le domaine de la #sécurité nationale pour pouvoir être en mesure de gérer les compensations », indique le document.

    Le droit d’exploiter la forêt centrafricaine fait-il partie des « #compensations » accordées à Wagner en échange des services de ses combattants, qui assurent la garde rapprochée du président Touadéra et combattent aux côtés des forces armées centrafricaines ?

    Nos recherches démontrent en tout cas que les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge relèvent davantage du cadeau que de la relation commerciale classique.

    Une forêt bradée

    Nous nous sommes procuré les documents officiels encadrant les activités de la société forestière liée à Wagner, qui étaient jusqu’ici restés secrets. Nous avons comparé les deux principaux documents – la convention provisoire d’exploitation signée entre l’État centrafricain et Bois Rouge le 28 avril 2021 et la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021 – avec six autres contrats comparables signés par l’État centrafricain avec d’autres entreprises entre 2014 et 2020. Notre analyse montre que Bois Rouge a obtenu le droit d’exploiter la forêt de manière intensive, ainsi que des avantages jamais octroyés à d’autres entreprises.

    Trois exemples illustrent ce traitement de faveur.

    Bois Rouge a obtenu l’autorisation d’exploiter la totalité de la surface de la forêt dont elle a obtenu la concession, avant même d’avoir signé la « convention définitive d’exploitation » censée encadrer ses activités. Or, avant d’avoir signé cette convention définitive, les autres entreprises forestières n’ont le droit d’exploiter qu’une partie de leur concession – généralement un huitième de sa surface.

    Second avantage : alors que les contrats forestiers fixent des « assiettes de coupe » (des zones prévues pour être exploitées), qui changent chaque année afin de laisser la forêt se régénérer, la convention d’exploitation de Bois Rouge prévoit des « assiettes annuelles de coupe » valables non pas un an mais trois ans, et renouvelables sur simple demande.

    Le contrat signé avec Bois Rouge supprime enfin une disposition importante, présente dans tous les autres contrats que nous avons pu consulter : l’interdiction de procéder à des abattages par temps de pluie ou venteux, ce qui est normalement interdit pour des raisons de sécurité.

    En plus de ces conditions d’exploitation inédites, nous avons obtenu un document prouvant que le gouvernement centrafricain a octroyé d’importants avantages fiscaux et douaniers à Bois Rouge.

    Une lettre signée du ministre des finances et du budget de RCA, #Henri-Marie_Dondra, datée du 23 avril 2021, indique que Bois Rouge bénéficie pendant cinq ans de droits de douane réduits à 5 % sur ses importations, d’une exonération de l’#impôt sur les sociétés (puis réduit à 25 % pendant une année supplémentaire), d’une contribution au développement social réduite de 25 % et d’une exemption du paiement de la patente. L’entreprise bénéficie également d’une TVA sur les importations « neutralisée » par une procédure dite de « paiement différé » ainsi que d’une exonération de #taxe_foncière pendant huit ans sur tous les immeubles bâtis neufs.

    Exploitation lancée de manière illégale

    Malgré ce traitement de faveur, nous avons pu établir que Bois Rouge n’avait pas respecté tous ses engagements.

    La société a lancé son exploitation en juillet 2021 sans réaliser de #plan_d’aménagement ni d’#étude_d’impact_environnementale, qui sont pourtant deux obligations légales. L’absence de plan d’aménagement est explicitement mentionnée dans la convention définitive d’exploitation du 3 décembre 2021, ce qui n’a pas empêché le gouvernement centrafricain de la signer.

    « L’instauration de plans d’aménagement qui garantissent la préservation de la ressource forestière demeure notre priorité, et nous allons intensifier les contrôles », assurait pourtant en 2016 la ministre centrafricaine des forêts.

    L’absence d’étude d’impact environnementale réalisée par Bois Rouge nous a été confirmée par le ministère de l’environnement centrafricain.

    Ce n’est pas tout. Bois Rouge aurait dû payer, en échange de la concession, trois années de loyer. Cette obligation figure noir sur blanc dans le décret signé par le premier ministre centrafricain le 9 février 2021. La société a quinze jours pour le faire, et « tout manquement ou retard entraînera l’annulation d’office du permis », précise le document.

    Bois Rouge n’a pas payé. Mais l’État ne lui a pas retiré son permis.

    Une lettre du ministère des finances prouve qu’à la date du 23 avril 2021, soit deux mois après l’expiration du délai légal pour payer le loyer, le ministère des finances centrafricain n’avait toujours pas reçu l’argent. Le courrier indique que Bois Rouge a demandé un délai de paiement jusqu’au 1er avril 2022, soit onze mois après la date prévue. Ce report a été accordé par le ministère des finances – interrogé sur les motifs de cette décision, ce dernier ne nous a pas répondu.

    D’autres documents internes au ministère des eaux et forêts prouvent que Bois Rouge n’a pas payé toutes les taxes liées à l’abattage de bois auxquelles elle était assujettie, au moins jusqu’en février 2022.

    À ces manquements légaux et financiers s’ajoutent des #conditions_de_travail problématiques sur la zone d’exploitation. Nous avons pu recueillir le témoignage détaillé d’une personne connaissant bien la concession, mais qui requiert l’anonymat étant donné les risques importants pour sa sécurité. Cette source rapporte que Bois Rouge emploie un personnel très insuffisant (une équipe d’abattage y est constituée de deux personnes, contre cinq ou six habituellement), qu’elle fait travailler dans des conditions dangereuses.

    Selon ce témoin, les #abatteurs de Bois Rouge couperaient « 15 à 20 arbres par jour » alors que la norme dans d’autres concessions serait plutôt de sept par jour. Les dirigeants de l’entreprise leur imposeraient de travailler « jusqu’à 15 heures ou 16 heures » alors que, dans la région, l’usage veut que le travail s’arrête vers 11 heures en raison du vent qui se lève, rendant alors l’abattage particulièrement dangereux. Il assure enfin que le cahier de chantier, qui recense notamment les volumes de bois coupés, n’était pas rempli, alors qu’il s’agit d’une obligation légale. Interrogés sur ce point (ainsi que sur toutes les questions soulevées dans cet article), les représentants de la société Bois Rouge ne nous ont pas répondu.

    Malgré cela, Bois Rouge n’aurait pas encore exploité d’importants volumes de bois. Deux sources proches du dossier indiquent que l’entreprise a jusqu’à présent coupé un nombre d’arbres relativement modeste – qui représenterait quelques centaines de mètres cubes – qu’elle a ensuite exportés via le Cameroun. « Ils semblent être dans une phase de test », indique l’une de ces sources.

    Bientôt des meubles en « bois Wagner » en Europe ?

    Il est impossible, pour l’heure, de savoir vers quels pays ce bois a été exporté. Bois Rouge n’a pas souhaité nous répondre ; également questionnée, la #SGS, société chargée de contrôler les exportations de bois centrafricain, n’a pas donné suite.

    Plusieurs pays d’Europe importent du bois centrafricain, parmi lesquels l’Espagne (jusqu’en 2019 au moins), la France, l’Italie, le Portugal, l’Allemagne et la Belgique. Au total, selon les chiffres officiels produits par l’UE, les importations de bois (et ses dérivés, charbon et liège) de la RCA vers l’UE ont augmenté de 62 % en 2021 pour atteindre 11 millions d’euros.

    Du « #bois_Wagner » est-il importé en Europe, ou pourrait-il l’être prochainement ? Cela est théoriquement interdit, pour deux raisons : les règlements européens contre l’exploitation illégale des forêts, et les sanctions émises par l’UE visant Wagner. À cela pourraient s’ajouter les sanctions prises contre des entreprises et citoyens russes à la suite de l’invasion russe de l’Ukraine, qui pourraient également toucher indirectement Bois Rouge : l’exploitant forestier se fournit auprès de l’entreprise de sidérurgie russe #Severstal, dont le principal actionnaire, l’homme d’affaires russe #Alexeï_Mordachov, a été placé sous sanctions européennes en mars 2022.

    Mais pour l’heure, rien ne garantit que les contrôles existants soient suffisants pour empêcher Wagner d’écouler son bois centrafricain en Europe.

    En 2005 et 2020, l’UE s’est dotée de deux règlements visant à mettre fin à l’exploitation illégale des forêts : le règlement de l’Union sur le bois, et le règlement dit #FLEGT (« #Forest_Law_Enforcement_Governance_and_Trade »). Ils prévoient un système de « #diligence_raisonnée », qui doit être mis en place par les importateurs et est supposé garantir que les bois issus d’une récolte illégale ne sont pas mis sur le marché de l’Union européenne.

    Mais la Commission européenne a jugé, dans un rapport de décembre 2021, que ces deux outils n’avaient pas totalement atteint leurs objectifs. Une partie des entreprises important du bois dans l’UE ont une « connaissance et une compréhension limitées des obligations à respecter » et rencontrent des difficultés à vérifier les informations provenant de leurs chaînes d’approvisionnement. Certains importateurs profitent de la souplesse de certains pays de l’UE, où les contrôles sont moins nombreux, pour faire entrer du bois à l’origine douteuse, relève la Commission.

    De fait, pour l’année, 2020, un seul État membre a déclaré avoir effectué un contrôle portant sur du bois importé de RCA afin de vérifier sa conformité avec le règlement européen sur le bois.

    Les ONG sont encore plus critiques. « Les règles de confidentialité en vigueur dans l’Union européenne font qu’il est difficile de suivre le bois depuis la source jusqu’à l’entreprise qui l’importe directement », explique Marigold Norman, experte en bois travaillant avec l’ONG Forest Trends. Par ailleurs, « jusqu’à présent, les sanctions infligées aux entreprises qui enfreignent les règles ont été limitées. Dans certains cas, les amendes sont une part assumée du coût de l’approvisionnement en bois tropicaux de grande valeur ».

    Malgré des importations de bois centrafricain en forte augmentation ces dernières années (jusqu’à atteindre près de 6 millions d’euros en 2021 selon les données des douanes françaises), la France ne semble pas non plus mettre en œuvre de contrôles suffisants. En 2019, l’ONG Earthsight a établi qu’une entreprise française, F. Jammes, continuait d’importer du bois produit par la société centrafricaine SEFCA, pourtant accusée en 2015 par l’ONG Global Witness d’avoir versé de l’argent à la Seleka, un groupe armé centrafricain responsable de nombreuses exactions, afin de sécuriser sa production.

    Interrogée par le biais de son porte-parole sur les conditions d’exploitation octroyées à Bois Rouge, la présidence centrafricaine nous a adressé une brève réponse, assurant que « le gouvernement centrafricain, en toute souveraineté, reçoit des projets d’exploitation et accorde des licences d’exploitation aux sociétés d’investissement qui s’installent dans [son] pays ». La présidence n’a pas souhaité répondre davantage à nos questions précises, estimant que le sujet « ne correspond[ait] pas aux préoccupations de [son] pays et de [sa] population » et qu’elle n’avait « pas à justifier et à prouver quoi que ce soit ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/260722/bois-contre-mercenaires-russes-comment-la-centrafrique-brade-une-foret-au-

    #Russie #république_centrafricaine #extractivisme #Russafrique #soft_power #déforestation

  • La naissance du racisme

    Pour LSD, Stéphane Bonnefoi questionne les #origines du racisme et la notion de #race, depuis l’antiquité jusqu’au XIXe siècle, au gré de quatre épisodes historiques.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-la-naissance-du-racisme

    –—

    Les 4 épisodes :

    Épisode 1/4 : L’héritage grec en question

    #Aristote et l’esclave « par nature », #Hippocrate et sa #théorie_climatique… Les penseurs grecs ont souvent été convoqués pour justifier l’esclavage et l’infériorité de certains peuples, à l’époque moderne mais aussi plus tôt, au cours de la #traite_arabo-musulmane

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/l-heritage-grec-en-question-5278625

    Épisode 2/4 : L’#exclusion par la pureté de #sang

    Après avoir converti juifs et musulmans, les rois catholiques de la péninsule ibérique vont imposer aux « conversos » de nouveaux statuts, discriminatoires : La #pureté_de_sang (Limpieza de sangre).

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/l-exclusion-par-la-purete-de-sang-8270617

    Épisode 3/4 : Dans l’ombre des Lumières, la construction de la race

    En pleine expansion de la #traite transatlantique au XVIIIe siècle, la #racialisation de l’esclavage se met en place dans les colonies européennes aux Amériques. Une frontière se forme entre le « nègre » et le blanc...

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/dans-l-ombre-des-lumieres-la-construction-de-la-race-3173051

    Épisode 4/4 : La république des #zoos_humains

    Au XIXe et jusqu’au milieu du XXe siècle, les zoos humains vont mettre en scène l’infériorité des peuples colonisés, tant en Europe qu’au Japon ou aux Etats-Unis. Et permettre ainsi une large diffusion de ce que nous nommons, depuis le début du XXe siècle, le racisme.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/la-republique-des-zoos-humains-2354253

    #podcast #racisme #esclavage #Antiquité #histoire #Lumières #colonisation #colonialisme #domination #taxonomie #préjugés #système_de_domination #égalité #esclavage_colonial #couleur_de_peau #statut_social #esclavage_moderne #héritage #mythe

    ping @_kg_ @cede

  • Suomen itärajalla kulkee hontelo piikkilanka, ja Valko-Venäjän kriisi aloitti pohdinnan kunnon aidasta – rajan lähellä ajatukset ristiriitaisia
    –-> trad google translate, avec toutes ses limites : À la frontière orientale de la Finlande, il y a un fil de fer barbelé et la crise en Biélorussie a commencé à se refléter sur une clôture

    Suomen ja Venäjän välinen raja on rauhallinen. Sille on syynä erityisesti Venäjän tehokas partiointi. Suurin osa yrittäjistä jää kiinni jo Venäjällä.

    Olemme Kaakkois-Suomen rajavartioston rajapartion mukana Suomen ja Venäjän välisellä rajalinjalla pari kilometriä Lappeenrannan Nuijamaan rajanylityspaikalta etelään.

    Kaakkois-Suomen rajavartioston vanhempi rajavartija Kimmo Hongisto on partioinut itärajalla jo 23 vuotta. Luvattomia rajanylittäjiä hän ei ole työssään juuri nähnyt.

    – Onhan niitäkin tullut vastaan, mutta hyvin harvoin. Kyllä täällä rauhallista on, Hongisto sanoo.

    Rajan rauhallisuuteen on selkeä syy : Venäjän tehokas rajavartiointi. Suurin osa Suomeen yrittäjistä jää kiinni jo Venäjän puolella, eikä koskaan pääse Suomen rajalle.
    Nykyinen raja-aita ei estä ylitystä

    Jos laitonta maahantuloa yrittävä kuitenkin pääsee rajalle, häntä ei käytännössä estä enää mikään ylittämästä rajaa.

    Suomen rajalinjalla kulkee vain hontelo piikkilanka-aita, jonka ylittäminen ei ole ongelma.

    – Nykyisellä aidalla ei ole rajan ylitystä estävää merkitystä. Se on tarkoitettu lähinnä estämään kotieläinten karkaaminen rajan ylitse, sanoo Kaakkois-Suomen rajavartioston apulaiskomentaja Jukka Lukkari.

    Puolassa ja Baltiassa rakennetaan jo raja-aitoja

    Liettuassa ja Puolassa rakennetaan nyt kovaa vauhtia massiivisia raja-aitoja estämään Valko-Venäjältä kyyditettyjä siirtolaisia ylittämästä rajaa. Viimeksi myös Viro on kutsunut reserviläisiä ylimääräisiin harjoituksiin rakentamaan raja-aitaa Venäjän rajalle.

    Myös Suomessa on herännyt keskustelu raja-aidan tarpeellisuudesta.

    – Viime kädessä aidan rakentaminen on poliittinen päätös, korostaa Kaakkois-Suomen rajavartioston apulaiskomentaja Jukka Lukkari.

    Koko itärajan aitaamista hän ei kuitenkaan pidä järkevänä.

    – Aivan umpimetsästä tuskin kukaan tulee lävitse. Rajanylityspaikkojen läheisyyteen aidan rakentaminen voisi tulla kysymykseen, Lukkari sanoo.

    Rajakylässä

    Ajalemme Nuijamaan kirkonkylän taajamaan. Se sijaitse vain parin sadan metrin päässä Venäjän rajasta. Täällä rajan läheisyys on arkipäivää.

    Entinen rajavartija Kalevi Heikkinen puuhastelee omakotitalonsa autotallissa. Häntä ei asuminen rajan vieressä häiritse.

    – Rauhan rajahan tämä on ollut jo hyvin pitkään, Heikkinen korostaa.

    Viime aikoina hän on kuitenkin seurannut tarkasti Puolasta ja Liettuasta tulevia uutisia Valko-Venäjältä rajan yli pyrkivistä siirtolaisista.

    – Ei se suoraan huolestuta, mutta jos yleisesti ajatellaan niin, on se aika vakava tilanne, Heikkinen sanoo.

    Hänen mielestään Suomellakin pitäisi olla jonkinlainen kyky estää maastorajan ylittäminen.

    – Jos ei heti suoraan rakenneta raja-aitaa, niin ainakin pitäisi olla valmius saada sinne nopeasti sellainen este, että ei ihan suoraan voi tulla rajan ylitse, Heikkinen sanoo.

    Jatkamme matkaamme Nuijamaan kirkolle. Rajavyöhyke alkaa heti sen takana.

    Leena Bovelan on menossa kirkon vieressä sijaitsevaan kirjastoon. Hän asuu vain kilometrin päässä rajasta Lappeenrannan Rapattilassa.

    Hän ei usko raja-aidan pysäyttävän tulijoita.

    – Jos ne haluavat tulla, niin kyllä ne sieltä jostain tulevat, Bovelan sanoo.

    Itärajan kansaedustajat eivät innostu aidasta

    Sdp:n lappeenrantalainen kansanedustaja Suna Kymäläinen nousi aikoinaan valtakunnan politiikkaan vastustamalla venäläisten kiinteistökauppoja Suomessa. Raja-aidan rakentamista itärajalle hän ei kuitenkaan kannata, erityisesti kustannussyistä.

    – Muurien tai aitojen rakentaminen on tosi vaativaa ja sellaisia rahoja ei kyllä varmasti mistään löydy, Kymäläinen sanoo.

    Hän jättää kuitenkin portin auki lyhyempien aidanpätkien rakentamiselle tarvittaville paikoille itärajalle.

    Myöskään kokoomuksen lappeenrantalainen kansanedustaja Jukka Kopra ei lämpene aidan rakentamiselle itärajalle, vaikka ajatuksen aidasta nosti esille oman puolueen eduskuntaryhmän puheenjohtaja Kai Mykkänen.

    Kopran mielestä itärajalle tarvitaan sen sijaan kyky rakentaa nopasti väliaikainen aita estämään maahantuloa.

    – Meillä pitäisi olla valmius jollekin tietylle rajaosuudelle nopeasti pystyttää tällainen aita, Kopra sanoo.

    Suomen ja Venäjän välillä on valtionrajaa noin 1 340 kilometriä, josta noin 1 290 kilometriä on maarajaa ja loppu vesirajaa. Suuri osa rajasta sijaitsee vaikeakulkuisilla erämaa-alueilla.

    https://yle.fi/uutiset/3-12195000

    #fil_barbelé #murs #Finlande #Biélorussie #frontières #Nuijamaa #Lappeenranta #barrières_frontalières #Russie #sangliers

    ping @reka

  • Exterminez toutes ces brutes (1/4). La troublante conviction de l’ignorance

    Dans une puissante méditation en images, Raoul Peck montre comment, du génocide des Indiens d’Amérique à la Shoah, l’impérialisme, le colonialisme et le suprémacisme blanc constituent un impensé toujours agissant dans l’histoire de l’Occident.

    « Civilisation, colonisation, extermination » : trois mots qui, selon Raoul Peck, « résument toute l’histoire de l’humanité ». Celui-ci revient sur l’origine coloniale des États-Unis d’Amérique pour montrer comment la notion inventée de race s’est institutionnalisée, puis incarnée dans la volonté nazie d’exterminer les Juifs d’Europe. Le même esprit prédateur et meurtrier a présidé au pillage de ce que l’on nommera un temps « tiers-monde ».

    Déshumanisation
    Avec ce voyage non chronologique dans le temps, raconté par sa propre voix, à laquelle il mêle celles des trois auteurs amis qui l’ont inspiré (l’Américaine Roxanne Dunbar-Ortiz, le Suédois Sven Lindqvist et Michel-Rolph Trouillot, haïtien comme lui), Raoul Peck revisite de manière radicale l’histoire de l’Occident à l’aune du suprémacisme blanc. Tissant avec une grande liberté de bouleversantes archives photo et vidéo avec ses propres images familiales, des extraits de sa filmographie mais aussi des séquences de fiction (incarnées notamment par l’acteur américain Josh Hartnett) ou encore d’animation, il fait apparaître un fil rouge occulté de prédation, de massacre et de racisme dont il analyse la récurrence, l’opposant aux valeurs humanistes et démocratiques dont l’Europe et les États-Unis se réclament. « Exterminez toutes ces brutes », phrase prononcée par un personnage du récit de Joseph Conrad Au cœur des ténèbres, et que Sven Lindqvist a choisie comme titre d’un essai, résume selon Raoul Peck ce qui relie dans un même mouvement historique l’esclavage, le génocide des Indiens d’Amérique, le colonialisme et la Shoah : déshumaniser l’autre pour le déposséder et l’anéantir. De l’Europe à l’Amérique, de l’Asie à l’Afrique, du XVIe siècle aux tribuns xénophobes de notre présent, il déconstruit ainsi la fabrication et les silences d’une histoire écrite par les vainqueurs pour confronter chacun de nous aux impensés de sa propre vision du passé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/095727-001-A/exterminez-toutes-ces-brutes-1-4

    #film #documentaire #film_documentaire #peuples_autochtones #récit #contre-récit #récit_historique #histoire #Séminoles #extrême_droite #suprémacisme_blanc #racisme #Grand_Remplacement #invasion #colonialisme #puissance_coloniale #extermination #Tsenacommacah #confédération_Powhatan #Eglise #inquisition #pureté_du_sang #sang #esclavage #génocide #colonialisme_de_peuplement #violence #terre #caoutchouc #pillage

    –-> déjà signalé plusieurs fois sur seenthis (notamment ici : https://seenthis.net/messages/945988), je remets ici avec des mots-clé en plus

  • #Espagne : la Justice exige le remboursement de toutes les amendes de l’Etat d’urgence Cheikh Dieng
    https://lecourrier-du-soir.com/coup-de-theatre-en-espagne-la-justice-exige-le-remboursement-de-

    Le gouvernement espagnol est en train de procéder au remboursement des amendes récoltées durant le premier Etat d’urgence sanitaire, un Etat d’urgence déclaré anticonstitutionnel par le Tribunal Constitutionnel en septembre dernier

    Les citoyens opposés à l’Etat d’urgence sanitaire viennent d’obtenir une première victoire en Espagne. Et ce, un mois après le verdict du Tribunal Constitutionnel qui a déclaré, en septembre dernier, l’Etat d’urgence anticonstitutionnel. Le Tribunal avait alors exigé du gouvernement qu’il rembourse aux citoyens toutes les amendes qui leur ont été infligées.


    Et la mesure est désormais entrée en vigueur comme le confirment, ce 22 octobre, plusieurs médias consultés par Lecourrier-du-soir.com. Ainsi, selon les informations fournies par le média espagnol ElDiario.es https://www.eldiario.es/politica/gobierno-ordena-devolver-multas-primer-alarma-sentencia-constitucional_1_84 , le gouvernement socialiste, dirigé par Pedro Sanchez, a demandé qu’une équipe de travail soit mise en place afin de procéder au remboursement desdites amendes.

    La même information a été confirmée par un autre média espagnol, Estenerife.com https://estenerife.com/el-gobierno-de-espana-obligado-a-devolver-todas-las-multas-del-confinami qui a fourni plus de détails sur le nombre d’amendes qui seront remboursées. Ainsi, à en croire cette source, 1 142 127 amendes ont été infligées aux citoyens depuis le 14 mars 2020, date d’entrée en vigueur du premier Etat d’urgence en Espagne.

    Parmi les régions comptant le plus d’amendes, figurent : Madrid (184 517) et Andalousie (195 986). Mais, dans d’autres parties du pays, de nombreux citoyens réfractaires à l’Etat d’urgence ont aussi eu à subir des sanctions. Ainsi, à Navarre, 12 500 amendes seront remboursées. Dans la région de Castilla y Leon, c’est 59 299 amendes qui seront remboursées contre 3 971 à Guadalajara.

    L’Espagne semble être le seul pays de l’Union Européenne où l’Etat d’urgence a été déclaré anticonstitutionnel par le Tribunal Constitutionnel qui finira par exiger le remboursement de toutes les amendes encaissées par l’Etat durant cette période. L’exemple espagnol sera-t-il suivi par d’autres pays ? Telle est la question !

    #Justice #Andalousie #Constitution #Coronavirus #Espagne #Etat_d’Urgence #Justice #Pandémie #Santé #Société #Union_Européenne #ue #femmes #santé #menstruation #sang #covid-19 #coronavirus #santé #pandémie #santé_publique #covid 

  • #Canada COVID-19 : pourquoi des personnes menstruées refuseront une troisième dose de vaccin Audrey Simon
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1833821/cycle-menstruel-modification-regles-vaccin-covid

    De nombreuses femmes continuent de rapporter des effets indésirables sur leur cycle menstruel après avoir reçu une première ou une deuxième dose de vaccin contre la COVID-19. Certaines sont inquiètes et savent déjà qu’elles vont refuser une troisième dose si elle venait à être offerte à la population générale au Canada.

    Rachel a remarqué un retard dans son cycle menstruel après avoir reçu sa seconde dose. “J’ai eu un retard de règles de 12 jours” , explique la Vancouvéroise. Pourtant, elle n’a pas fait de conclusions hâtives.

    Lorsqu’elle a eu un nouveau retard de règles lors de son cycle suivant, elle a commencé à se poser des questions. La trentenaire ne prend pas de contraception hormonale et a des rapports sexuels uniquement protégés.

    “C’était la panique totale” se souvient Rachel, qui a d’abord attribué ce retard de règles à une possible grossesse. Après un premier test de grossesse négatif, réalisé dix jours après, puis un second, toujours négatif, elle attribue ce retard à la vague de chaleur qui s’est abattue sur la province durant l’été. “J’essayais de trouver une justification rationnelle”, explique Rachel.

    Depuis, elle observe une irrégularité dans ses menstruations. Pendant trois jours, elle saigne abondamment, au quatrième jour son flux s’interrompt, puis au cinquième jour elle saigne à nouveau. La jeune femme dit avoir pourtant toujours eu des menstruations régulières.

    “J’ai saigné pendant 17 jours”
    En juillet, après sa deuxième dose de vaccin, Jasmin a remarqué un changement soudain dans son cycle menstruel, qui a pourtant toujours été constant depuis plus de 10 ans.

    “Mes menstruations sont arrivées avec deux jours d’avance après avoir reçu la deuxième dose”, raconte la Calgarienne. “Puis 10 jours après, j’ai saigné pendant neuf jours. 19 jours plus tard, j’ai saigné pendant 17 jours. Six jours plus tard, j’ai saigné pendant huit jours.”

    Elle admet que son cycle semble revenir à la normale, puisqu’elle n’a qu’un jour d’avance ce mois-ci. “Mais pour être tout à fait honnête, saigner 17 jours d’affilée était effrayant” révèle-t-elle.

    Durant ces épisodes, elle ne s’est pas rendue chez son médecin, le sien venait de partir à la retraite et elle n’avait pas encore trouvé son remplaçant.

    Jasmin ajoute que plusieurs membres du groupe d’entraide auquel elle est abonnée sur Facebook, qui font l’expérience de retard dans leur cycle menstruel, disent avoir été chez le médecin. Elles ont reçu des diagnostics de préménopause.


    Jerilynn C. Prior, professeure d’endocrinologie à l’Université de la Colombie-Britannique, à Vancouver, et directrice scientifique du Centre de recherche sur le cycle menstruel et l’ovulation, travaille sur une étude à paraître prochainement pour démontrer si oui ou non le vaccin contre la COVID-19 influence les menstruations (archives). Photo : Martin Dee/UBC

    Jerilynn C. Prior, professeure d’endocrinologie à l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) et directrice scientifique du Centre de recherche sur le cycle menstruel et l’ovulation (CeMCOR), à Vancouver, recueille les témoignages de femmes qui rapportent des troubles du cycle menstruel en pleine crise sanitaire.

    D’après ses recherches, un événement dramatique et stressant peut venir perturber le cycle menstruel.

    Par exemple, au cours d’une manifestation « BlackLives Matter » en 2020, à Portland, en Oregon, aux États-Unis, des femmes ont reçu du gaz lacrymogène lancé par la police. Une étude en ligne ensuite menée auprès de 2257 personnes présentes démontrait que plus de mille personnes menstruées avaient fait état de troubles dans leur cycle menstruel ou leur flux quelques jours après cet épisode.

    Jerilynn C. Prior note que ces signalements ressemblent à ceux rapportés par des personnes menstruées après leur vaccination.

    La pandémie serait responsable
    Pour le moment, aucune corrélation entre le vaccin contre la COVID-19 et des changements du cycle menstruel des femmes n’a été établie.

    Jerilynn C. Prior pense que des règles en avance ou un flux abondant sont dues à une production de progestérone inférieure à la normale. “Le rôle de la progestérone est de stabiliser cette muqueuse, de sorte que vous n’avez pas de règles précoces.”

    D’après la directrice scientifique du CeMCOR, le cycle menstruel des personnes menstruées était probablement déjà irrégulier à cause de la pandémie.

    “Nous avons modifié notre manière de travailler, de faire nos courses, de socialiser avec nos amies ou des inconnus, nous avons changé la façon dont nous interagissons avec nos propres familles” explique la professeure d’endocrinologie à UBC.

    En conséquence, l’ensemble des changements survenus pendant la pandémie “sont stressants pour nous”, résume-t-elle.

    “Même si nos cycles menstruels sont parfaitement réguliers, il reste une possibilité que notre corps ne relâche pas d’ovule et ne produise pas assez de progestérone. Ce qui peut expliquer une irrégularité dans nos menstruations après avoir reçu une dose de vaccin contre la COVID-19”, conclut Jerilynn C. Prior.

    Elle souligne qu’une étude a été réalisée à propos des menstruations et des ovulations sur plus de 100 femmes pendant la pandémie, mais n’a pas encore été publiée.

    Être informée pour prendre une décision raisonnée
    Rachel subit l’irrégularité de son cycle menstruel depuis sa deuxième dose en juillet.

    C’est pourquoi, sans étude de la part du corps médical qui expliquerait si oui ou non le vaccin contre la COVID-19 influence le cycle menstruel, elle est catégorique et refusera une troisième dose, si elle a lieu.

    “Les femmes ne comptent pas, les effets du vaccin sur nos menstruations ne comptent pas” réagit-elle avant d’ajouter que si elle avait su que son cycle menstruel serait perturbé, elle aurait attendu avant de recevoir ses deux doses.

    Jasmin ne veut pas d’une troisième dose non plus si elle vient à être disponible pour la population générale. La quadragénaire pourrait revoir sa position si son cycle menstruel se stabilise. En revanche, son opinion est tranchée : si elle avait eu une fille de moins de 16 ans, “je ne voudrais pas qu’elle reçoive la vaccination contre la COVID-19.”

    #femmes #menstruations #règles #santé #menstruation #sang #sexualité #corps #covid-19 #coronavirus #santé #pandémie #vaccination #santé_publique #covid #sante

  • Le pass sanitaire n’est pas nécessaire pour donner son sang, rappelle l’EFS

    https://www.sudouest.fr/sante/coronavirus/pass-sanitaire/le-pass-sanitaire-n-est-pas-necessaire-pour-donner-son-sang-rappelle-l-efs-

    Le pass sanitaire n’est pas obligatoire pour donner son sang, même dans un hôpital, a souligné lundi l’Établissement français du sang (EFS) qui s’inquiète de réserves trop basses et relance son appel aux dons. « Les collectes de sang n’étant ni des lieux de loisirs et de culture, ni des lieux rassemblant des personnes fragiles, le pass sanitaire n’est pas nécessaire pour y accéder, y compris lorsque les sites de collecte se trouvent dans une enceinte hospitalière », rappelle l’établissement public dans un communiqué.

    De rares exceptions pourront concerner les collectes se déroulant dans un centre commercial de plus de 20 000 m², où le pass sanitaire est contrôlé, précise-t-il.

    Il est également possible de donner son sang après une injection de vaccin anti-Covid, sans délai. Les personnes atteintes de la maladie devront en revanche attendre 14 jours après disparition des symptômes pour le faire. Les connaissances scientifiques actuelles ne permettent pas d’affirmer que le Covid-19, un virus respiratoire, se transmet par le sang. Avec moins de 85 000 poches de globules rouges, le niveau de réserve est aujourd’hui bas en France, s’inquiète l’EFS.

    Une année de faible fréquentation
    Depuis début août, la fréquentation des collectes a « nettement diminué », d’environ moins 10 %. Il manque selon lui 500 dons par jour. « La mobilisation de tous est nécessaire y compris pendant les périodes de vacances », insiste l’EFS qui a installé des lieux de collecte sur les lieux de vacances des Français, notamment sur les littoraux. L’EFS, opérateur civil unique de la transfusion sanguine en France, avait déjà lancé un appel urgent aux dons en mai dernier, alors que les réserves de sang en étaient au même point qu’actuellement. Environ 500 000 patients sont transfusés par an, auxquels s’ajoutent 500 000 soignés avec des médicaments dérivés du plasma sanguin (immunoglobulines, facteurs de coagulation, albumine…).

    Pas de #contamination par le #sang ? ? ? ? ? famille #fabius #épidémie #contagion #vaccination #vaccin #pression_sociale #médecins #covid-19 #coronavirus #santé #covid #sars-cov-2 #pandémie

  • Les buveuses de sang de la Villette


    À la fin du XIXe siècle, les femmes se boudinent dans des corsets qui entravent dangereusement la circulation, entrainent des palpitations et des syncopes... De plus, neurasthénie et anémie sont fréquentes à cette époque. Pour fortifier leur sang appauvri, les médecins préconisent une cure de fer. Et pour faire le plein de fer, quoi de mieux qu’un bon verre de sang ?

    Les Buveuses de Sang sont racontées dans « Les Oubliettes de l’Histoire » de Priscille Lamure, publié aux Editions du Trésor.
    https://www.facebook.com/Clementinepkhistoire/videos/-historiquementvo%CC%82treau-programme-les-buveuses-de-sang-de-la-villette-%C3%A0-la-fin-d/3999106053468494
    https://www.causette.fr/culture/livres/dans-les-oubliettes-de-lhistoire-le-livre-parfait-pour-vos-voyages-ou-pour-

    (pas encore écouté - arg c’est Stéphan Bern !)
    #sang #femmes #vampire #médecine #histoire #mode

    ps source image : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b90450748.item

  • Walferdange : Serviettes et tampons gratuits dans les toilettes

    Toutes les toilettes publiques réservées aux dames proposeront, d’ici peu, des protections hygiéniques gratuites, dans la commune de Walferdange.


    La commune de Walferdange se présente comme la première commune au Luxembourg, à proposer ce service dans les toilettes.

    C’est une première au Grand-Duché, selon l’administration communale de Walferdange. La commune de 8 500 habitants, située au nord de Luxembourg-Ville, va en effet distribuer gratuitement des protections hygiéniques pour celles qui aimeraient en disposer.

    À y regarder de plus près sur la photo envoyée par la commune, l’étagère en bois, réalisée par l’ASBL CIGL Walferdange, et qui permettra la distribution, comptera trois types de protection : des serviettes hygiéniques, des coupes menstruelles et des tampons.

    « Cette étagère se retrouvera bientôt dans toutes nos toilettes publiques », confirme la commune de Walferdange dont le post a été très largement partagé sur les réseaux sociaux, depuis lundi. Contactées par L’essentiel, ce mercredi, la commune et l’ASBL responsables de ce projet n’étaient pas en mesure de nous en dire plus sur la question.

    Source : http://www.lessentiel.lu/fr/luxembourg/story/serviettes-et-tampons-gratuits-dans-les-toilettes-17875176

     #femmes #tampons #menstruations #règles #féminisme #serviettes_hygiéniques #protège-slips #sang #tabou #hygiène_féminine #coupes_menstruelles #Luxembourg