• « Vivre à la rue tue » : 659 morts recensés par un collectif pour l’année #2019

    Depuis 2002, le Collectif des morts de la rue tente de recenser le nombre de personnes sans domicile décédées, de connaître les causes de leur mort, leur âge... Des données très compliquées à rassembler.

    https://www.liberation.fr/france/2020/11/02/vivre-a-la-rue-tue-659-morts-recenses-par-un-collectif-pour-l-annee-2019_
    #décès #morts #SDF #sans-abri #sans-abrisme #statistiques #chiffres #France

  • Ce jour-là à #Vintimille. Retour d’un lieu d’exil sans cesse confiné

    Chaque nuit, des dizaines de personnes en situation d’exil dorment dans les rues de Vintimille. Laissées à l’abandon par les pouvoirs publics depuis la fermeture du principal camp d’hébergement, elles sont repoussées du centre-ville par les forces de police. De retour de cette frontière, nous publions ce texte de témoignage afin d’alerter sur la mise en danger institutionnelle des personnes en migration.

    Chaque nuit, des dizaines de personnes en situation d’exil dorment dans les rues de Vintimille. Laissées à l’abandon par les pouvoirs publics depuis la fermeture du principal camp d’hébergement, elles sont repoussées du centre-ville par les forces de police alors que la municipalité prépare la reprise des activités touristiques au lendemain du confinement. De retour de cette frontière franco-italienne, nous publions ce texte de témoignage afin d’alerter sur la mise en danger institutionnelle des personnes en migration.

    Depuis la fin du confinement en Italie, on peut estimer que 200 personnes en migration sont quotidiennement livrées à elles-mêmes à Vintimille. La plupart sont originaires d’Afghanistan, d’Iran, du Pakistan, dans une moindre mesure de pays africains. Nous avons également rencontré une famille kurde accompagnant une femme enceinte. "Bonjour, ça va ?". Suivant les mots que nous adressons à leur rencontre, les discussions s’ouvrent sur les projets passés et présents. La principale destination évoquée à cette étape des parcours est la France. Marseille, Porte de la Chapelle... Certains ont passé plusieurs années dans le pays d’où nous venons, avant de se faire renvoyer vers l’Italie. "Ništa !" : au détour d’une conversation en Pachtoune, on reconnait une expression ramenée des routes balkaniques, qui signifie qu’il n’y a rien à trouver ici. "Racist", "police", "violent" sont d’autres mots transparents que nous glanons en parcourant les rues de Vintimille, ce jeudi 11 juin.

    Surimpressions

    À la veille de la reprise officielle de la saison touristique, plusieurs réalités se superposent. Les arrivées de touristes tant attendues par la municipalité coïncident avec celles de groupes considérés comme irréguliers. Les usagers des terrasses à nouveau animées côtoient les déambulations quotidiennes des personnes exilées pour trouver une stratégie de passage. Les camions de nettoyage sillonnent les rues ; les fourgons des marchands du célèbre marché de Vintimille reprennent place. Cette soudaine effervescence économique est traversée par le ballet des forces de l’ordre : militaires, police municipale, guardia di finanza et carabinieri quadrillent la ville. Nous nous étonnons de voir la police nationale française stationnée devant la gare. La stratégie des autorités italiennes semble moins correspondre à une logique de contrôle de l’immigration qu’à un impératif de tenir à l’écart du centre-ville les migrant-tes indésirables. C’est-à-dire celles et ceux qu’il ne faut pas voir dans ce paysage renaissant de la consommation.

    Ce jour-là, le 12 juin, alors que les interdictions liées aux rassemblements dans les centres commerciaux et lieux de restauration sont progressivement levées, le maire a explicitement interdit aux ONG présentes à la frontière de fournir toute aide matérielle aux personnes exilées.

    Invisibilisations

    Sur cette portion du territoire transalpin, le confinement décidé en mars 2020 a signifié l’arrêt des activités humanitaires, en raison de la fermeture officielle de la frontière et des interdictions de rassemblement en Italie. Les volontaires du collectif Kesha Niya et de Roya Citoyenne ont dû mettre fin aux distributions alimentaires groupées — une activité essentielle pour les personnes exilées en transit dans les rues de Vintimille, assurée quotidiennement depuis trois ans. Alors que de nouvelles arrivées ont été constatées depuis la fin du confinement, les distributions doivent s’effectuer en discrétion.

    Les paquets alimentaires, kits d’hygiène et masques sont fournis aléatoirement, en fonction du nombre de personnes exilées rencontrées au cours des maraudes. Cette situation délétère n’est pas sans rappeler le contexte de l’année 2016, alors qu’un arrêté municipal de la commune de Vintimille interdisait les distributions de repas pour cause de risques sanitaires[I]. Inique autant que cynique, l’argument de la salubrité publique est à nouveau le levier d’une mise en danger des personnes exilées. Bien que l’ONG Médecins du Monde ait constaté en juin des besoins médicaux auprès des personnes en errance dans la ville (tels que des problématiques respiratoires connues pour leur propension à entrainer une forme grave de COVID-19), aucun accès aux soins n’est organisé par les institutions locales ou nationales. Sur la seule après-midi du 18 juin 2020, deux patients ont été admis en hospitalisation d’urgence suite à des signalements de l’ONG (urgence obstétricale et détresse cardiaque).

    Cette nuit-là, le vent est levé. Venus pour assurer une distribution de sacs de couchage et de masques, mis en difficulté dans cet acte simple, nous ressentons l’hypocrisie d’une frontière qui crée ses propres marges. Avec quelques autres volontaires qui tentent d’assurer un relai social et médical, nous devons nous aussi nous cacher, nous rendre invisibles.

    Épuisements

    Il y a quelques semaines, le camp de la Croix-Rouge assurait encore la mise à l’abri d’individus sans papiers. Institué comme bras humanitaire de la Préfecture d’Imperia en 2016, cet établissement situé à 4 kilomètres du centre-ville centralisait l’hébergement des personnes en transit, autant que leur contrôle[II]. Depuis la détection d’un cas de coronavirus le 18 avril, le campo a été fermé aux nouvelles arrivées[III]. Seuls les petits-déjeuners et un service de douche délivrés par Caritas sont assurés aux personnes recalées, ainsi qu’une assistance juridique répartie entre plusieurs associations locales[IV].

    Désormais, pour celles et ceux qui arrivent sur ce territoire, les rares lieux de répit se situent à l’abri des regards, dans quelques marges urbaines tolérées. Corollaire du droit à la mobilité, le droit à la ville est mis à mal dans les interstices urbains de Vintimille. Ces rues sont le théâtre d’un nouveau « game », selon le nom donné dans les Balkans aux tentatives répétées de traversée des frontières, suivies de refoulements violents[V].

    À cette étape des parcours, la France demeure le seul horizon envisageable : tous et toutes parviennent finalement à passer, mais au prix d’épuisements multiples et de nouveaux dangers.

    Ce jour-là, sous le pont de Vintimille, une laie ballade ses marcassins à la recherche de nourriture, à proximité immédiate d’un lieu de campement régulièrement sujet aux déguerpissements policiers. Les voyages nous sont contés avec des mots et des blessures, souvent ramenées de la traversée des Balkans. À cette frontière intérieure de l’Europe, aucun moyen médical institutionnel n’est disponible pour les soigner.

    Des corps confinés

    Confiner, c’est aussi étymologiquement toucher une limite. Bloquées à la frontière italo-française, les personnes exilées se heurtent à des confins au cœur de l’espace Schengen dit « de libre circulation ». Seuls les chiffres de l’activité policière communiqués par la Préfecture des Alpes-Maritimes permettent d’évaluer numériquement l’évolution des arrivées ces derniers mois : alors que 107 refus d’entrée[VI] ont été enregistrés côté français entre le 15 mars et le 15 avril, ce sont environ cinquante personnes qui seraient refoulées chaque jour de la France vers l’Italie, depuis la fin du confinement officiel. Toutefois, ces statistiques n’intègrent ni les tentatives de traversées répétées par une même personne, ni les refoulements non enregistrés par la police française, en dépit des lois en vigueur[VII]. C’est pourquoi le regard d’acteurs non étatiques s’avère nécessaire dans cette phase de déconfinement. Salariée humanitaire, universitaire ou volontaire bénévole, notre présence à Vintimille tient à des raisons diverses, mais nos mots dessinent une même idée : « impératif de mise à l’abri », « inégalité des vies »[VIII], « acharnement dissuasif » …

    Ces deux derniers mois ont fourni l’opportunité de comprendre le caractère essentiel du droit à la mobilité — en particulier pour les personnes qui ont pu se confiner dans des conditions dignes et qui retrouvent depuis le mois de mai les délices de la liberté de circulation[IX]. Que reste-t-il de cette expérience collective ?

    La période post-confinement signale plutôt le renforcement des inégalités à la mobilité. Non seulement la « crise sanitaire » n’a pas amené de véritable réflexion sur la précarité des personnes bloquées aux frontières, mais elle a de plus permis la poursuite des activités de contrôle mortifères à l’écart de l’attention médiatique. C’est le cas en Libye et en Méditerranée[X], mais aussi au cœur de l’Union européenne, à cette frontière franco-italienne.

    Ce jour-là, le train de voyageurs internationaux Vintimille-Cannes fait à nouveau vibrer les rails, à côté du campement improvisé pour la nuit par les exilé-e-s. Le lendemain, nous rejoindrons le bivouac de notre choix sans le moindre contrôle, reconnus à nouveau aptes à circuler, contrairement à ces corps confinés.

    https://blogs.mediapart.fr/mdmonde/blog/240620/ce-jour-la-vintimille-retour-d-un-lieu-d-exil-sans-cesse-confine
    #campement #asile #migrations #réfugiés #frontières #Italie #France #frontière_sud-alpine #SDF #sans-abrisme #in/visibilité #invisibilisation #écart #solidarité #Kesha_Niya #Roya_Citoyenne #distributions_alimentaires #salubrité_publique #accès_aux_soins #hypocrisie #Croix-Rouge #camp #campement #mise_à_l'abri #hébergement #campo #marges #droit_à_l'abri #interstices_urbains #game #the_game #épuisement #droit_à_la_mobilité #libre_circulation #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #post-covid-19 #post-confinement

  • The Fourth Overview of Housing Exclusion in Europe 2019

    Since 2015, FEANTSA and the Fondation Abbé Pierre have released a yearly Overview of Housing Exclusion in Europe. These annual reports look at the latest #Eurostat data (EU-SILC) and assess EU countries’ capacity to adequately house their populations.

    The 2020 deadline is approaching for the European Union’s cohesion policy, yet it’s objective – the fight against poverty and social exclusion by 2020 - remains unattainable. With this 4th report on homelessness and housing exclusion, FEANTSA and the Fondation Abbé Pierre ask: what is meant by "European cohesion” when another Europe, deprived of a home or even a shelter, is being left behind? This report explores the state of emergency housing in Europe, in order to attract the attention of all decision-making bodies in Europe on the overcrowding, precariousness and inadequacy our shelter systems are confronted with.

    https://www.feantsa.org/en/report/2019/04/01/the-fourth-overview-of-housing-exclusion-in-europe-2019?bcParent=27

    Pour télécharger le rapport en pdf :
    https://www.feantsa.org/download/rapport_europe_2019_def_web_06659524807198672857.pdf

    #rapport #SDF #sans-abri #sans-abrisme #Europe #FEANTSA #statistiques #chiffres #urgence #mal-logement #Fondation_Abbé_Pierre #2019 #hébergement_d'urgence #inconditionnalité #dortoirs

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    • A Foot In The Door: Experiences of the #Homelessness_Reduction_Act (2020)

      Key findings:

      - Two years into its implementation, the research has found the change in law has significantly expanded access to homelessness assistance particularly for single people.
      - The research findings suggest that this is one of the most substantial changes observed since the introduction of the HRA and that the change in legislation has had a noticeable impact on widening access to single homeless people.
      – Overwhelmingly people reported a more positive experience when first approaching Housing Options for assistance.
      – Seventy-five per cent of people reported they were treated with respect and were able to communicate confidentially with staff.
      - Despite the majority of participants reporting positive experiences there is still clear examples of people having poor assessments.
      – The intention and ambition of the HRA is being constrained by the housing market, welfare system and funding.
      – Whilst there has been a broadly positive experience of initial contact and engagement with Housing Options staff, the research has shown significant barriers and issues with the support on offer and people’s housing outcomes.
      - Overall only 39 per cent of respondents agreed when asked whether the local authority had helped them to resolve their housing issue.
      - A further 31 per cent of participants reported that they had either supported themselves or with the help of family or friends, and 30 per cent reported that their issue was still ongoing.
      - Overall 56 per cent of survey respondents reported a more positive housing situation when asked to compare their current position with the night before they presented at Housing Options.
      – The research found the most common form of intervention offered is information on accessing the private rented sector.
      – Lack of affordable housing both social and PRS means that local authorities are increasingly constrained in the realistic outcomes that they can achieve.

      Pour télécharger le rapport:
      https://www.crisis.org.uk/media/241742/a_foot_in_the_door_2020.pdf

      https://www.crisis.org.uk/ending-homelessness/homelessness-knowledge-hub/services-and-interventions/a-foot-in-the-door-experiences-of-the-homelessness-reduction-act-2020

      #UK #Angleterre

    • Un camp de 1 000 lits pour les migrants sans abri a ouvert en Bosnie-Herzégovine, avec le soutien de l’OIM. La nouvelle installation, située dans la ville de #Bihac, au nord du pays, restera ouverte pendant toute la durée de la pandémie de COVID-19.

      Lorsque le virus a fait son apparition dans le pays, le nombre de migrants n’ayant pas accès aux centres d’hébergement officiels était estimé à 2 500. La plupart d’entre eux occupaient des bâtiments abandonnés, sans aucune aide humanitaire, ni soins médicaux adéquats, pourtant vitaux en cette période de pandémie.

      En réponse à une demande urgente des autorités, l’OIM est intervenue afin de réduire le risque pour les migrants et les communautés locales.

      La première étape a consisté à augmenter la capacité d’un centre existant de 1 000 lits à #Sarajevo, la capitale, pour la porter à 2 400. Le nouveau camp à Bihac, qui a ouvert la semaine dernière, fournira - comme celui de Sarajevo - une aide humanitaire de base, comprenant un hébergement, de la nourriture, des mesures d’hygiène, des installations sanitaires et des soins médicaux.

      Les migrants ont également accès au Wifi gratuit. Le site est géré conjointement par l’OIM et le Conseil danois pour les réfugiés, son partenaire pour l’assistance médicale.

      Depuis janvier 2018, la Bosnie-Herzégovine est devenue une voie d’accès essentielle pour les migrants qui souhaitent rejoindre d’autres pays de l’Union européenne depuis la Grèce. Entre janvier 2018 et aujourd’hui, près de 60 000 migrants sont arrivés et l’on estime aujourd’hui à 8 000 le nombre de personnes toujours bloquées dans le pays, leurs déplacements étant fortement réduits en raison des mesures prises pour prévenir la propagation du virus COVID-19.

      Le nouveau camp n’accueillera que des hommes célibataires, qui sont relocalisés par la police locale. À leur arrivée, ils recevront un kit d’hygiène et subiront un premier examen de dépistage de la COVID-19. Le site comporte des zones d’isolement dédiées où les nouveaux arrivants resteront pendant 14 jours, ainsi que des espaces de quarantaine où ceux qui présentent des symptômes du COVID-19 bénéficieront d’une surveillance médicale.

      Peter Van der Auweraert, chef de mission de l’OIM, a observé que l’ouverture rapide du site « montre ce qui peut être réalisé lorsque les autorités locales, les donateurs et les organisations internationales travaillent main dans la main. C’est une étape cruciale vers l’inclusion des migrants dans la réponse à la COVID-19 en leur assurant l’accès à un dépistage et à des soins médicaux appropriés, en plus de l’aide humanitaire. »

      Le site d’urgence a été construit de zéro avec le soutien financier de l’Union européenne et de l’USAID.

      #OIM #IOM #Bosnie #coronavirus #SDF #sans-abri #sans-abrisme

  • Les confinés, ce sont les plus mobiles !

    Le confinement spatial est aussi une question de #frontières. Les confinés sont ceux qui, même immobiles, « ont accès ». Pouvoir se confiner relève du même processus que pouvoir traverser une frontière légalement, il faut appartenir au cercle restreint des « acteurs » de la globalisation.

    Depuis que le virus Covid-19 a été identifié, le repli spatial a constitué une préconisation politique essentielle. Ce qui est recommandé sous le terme désormais consacré de distance sociale, c’est le maintien d’une distance minimale entre les personnes, bien géographique celle-là. Et la mettre en œuvre suppose une forme de maîtrise sur nos conditions de vie, sur notre habiter. Confiner, c’est placer entre des limites. Cela implique que le contour que l’on érige à la périphérie de soi-même, entoure un centre, stable lui ! En filigrane de cette politique, on voit s’esquisser une pensée politique de l’espace très classique, tout à fait en décalage avec l’analyse des mobilités contemporaines.

    Ne sont véritablement confiné·es aujourd’hui que celles et ceux qui ont un logement suffisamment grand pour permettre au nombre de personnes qui y vivent de ne pas trop en sortir. En avoir deux, qu’on soit des enfants en résidence alternée ou des couples non-concubins, c’est déjà se trouver hors de ce cadre normatif… Cette logique de sédentarité extrême se présente désormais comme une marginalité spatiale positive, car choisie. Ne sont donc concernés ni les sans-logis, ni les entassés. Notamment celles et ceux qui subissent, en prison ou en centre de rétention administrative, une assignation de mise l’écart de la société qui prend effet dans des lieux enclos où le confinement est paradoxalement impossible : les densités trop fortes s’y traduisent dans les faits par une promiscuité délétère.
    Ceux qui ont « accès »

    Le confinement dont il s’agit n’a rien d’un enfermement ! Et ce, malgré le sentiment croissant de frustration de celles et ceux qui l’appliquent depuis un mois en se privant de l’accès à la multiplicité des lieux habituellement fréquentés. A y regarder de plus près, ne sont finalement concernés que celles et ceux qui peuvent vivre entre quatre murs parce qu’ils le font de manière tout à fait connectée ! Pouvoir, depuis chez soi, conserver des ressources régulières, c’est travailler à distance, être retraité ou encore indemnisé pour un chômage partiel ou permanent, un arrêt maladie. On continue alors d’être relié à un système marchand, lui-même relayé par un complexe bancaire qui nous « donne accès ». Et place les personnes concernées en situation de continuer à consommer à distance (faire ses courses le moins loin possible du domicile, se faire livrer, etc.).

    Certes, certains biens et services, notamment immatériels, sont désormais inaccessibles : soins du corps, pratiques de sociabilité, offre culturelle. Et l’avalanche d’ouverture de contenus en ligne dans ces domaines ne compense pas ce qui fait leur force habituelle, l’intensité des liens que ces secteurs stimulent. Mais ce mode « dégradé » reste un luxe, la carapace électronique qui garantit la faisabilité de notre enfermement apparent. Toute cette insertion économique se produit dans un processus d’invisibilisation des liens, produit par le système capitaliste qui les financiarise. Qu’il est facile de commander sur une grande plateforme en ligne sans penser aux employés qui travaillent dans ses entrepôts, livrent, déploient matériellement les réseaux sur lesquels repose notre approvisionnement !
    Informalisés et autres illégalisés

    Les confiné·es sont donc celles et ceux qui, même immobiles, « ont accès ». A l’extrémité inverse du spectre social, les non-productifs, les « informalisés » et autres « illégalisés », celles et ceux qui ne peuvent plus vendre leur travail manuel et physique (ménage, construction), qui ne sont pas pris en charge par les systèmes de santé, et tous ceux qui ont du mal à se relier au monde libéral. On peut aussi assister à des bascules rapides : l’étudiant·e issu·e d’un milieu modeste, qui n’a pas d’ordinateur ou de bonne connexion internet chez lui, parfois confiné·e dans une chambre minuscule où il·elle est désormais privé de la restauration à bas prix du Crous, peut tout à fait décrocher de la dynamique vertueuse que ses efforts lui avaient permis d’intégrer, éjecté du monde mobile auquel il aspirait.

    Paradoxalement, celles et ceux qui peuvent aujourd’hui se confiner dans de bonnes conditions sont très exactement les personnes qui avaient accès à la liberté de mouvement dans le monde d’avant. Ce sont des personnes qui disposent d’un degré d’autonomie globale leur permettant de choisir les interactions qui les mondialisent : en d’autres termes. Ce sont précisément celles et ceux qui disposaient d’un niveau de « #frontiérité » élevé, pour reprendre une expression que j’ai forgée avec Frédéric Giraut pour qualifier nos capacités inégales à traverser les frontières.

    Pouvoir se confiner relève du même processus que pouvoir traverser une frontière légalement : il s’agit de deux modalités de l’appartenance au cercle restreint des « acteurs » de la globalisation. Ce sont deux faces de l’« inclusion différentielle » (Sandro Mezzadra) qui régit désormais le corps social. Loin de l’égalité démocratique, l’attribution des droits politiques, notamment l’accès à une citoyenneté pleine et entière, semble dépendre de cette aptitude à pouvoir démontrer de l’utilité individuelle dans la mondialisation. Gommer opportunément de nos radars le fait que ceux qui produisent à bas coût des jeans ou des téléphones, du coton ou des minerais, actent tout autant cette économie inter-reliée que les élites mondialisées. Ne pas voir l’écheveau des liens complexes de notre système monde dont le Covid-19 est le symptôme, ne pas considérer pas la matérialité des biens qui sont derrière les liens électroniques sur lesquels repose notre confinement, c’est faire l’autruche.

    Les confinés, c’est-à-dire les plus « frontiérisés », se trouvent être aussi les êtres humains qui ont la plus forte empreinte écologique ! Sortir du confinement ne se fera pas en réouvrant les frontières, mais en re-visibilisant les liens. L’analyse fine des inégalités territoriales du monde mobile qui a produit la crise du Covid-19 constitue une étape essentielle pour poser les bases de la justice sociale nécessaire pour imaginer l’« après ».

    https://www.liberation.fr/debats/2020/04/27/les-confines-ce-sont-les-plus-mobiles_1786544

    #confinement #mobilité #immobilité #globalisation #mondialisation #inclusion_différentielle #Mezzadra #Sandro_Mezzadra #repli_spatial #distance_sociale #distance_spatiale #sédentarité #marginalité #assignation #SDF #détention #détention_administrative #prisons #sans-abrisme #rétention #promiscuité #enfermement #télétravail #connectivité #internet #enfermement_apparent #confinés #non-confinés #espace #liberté_de_mouvement #liberté_de_circulation #autonomie #im/mobilité #hyper-mobilité #immobilité

    Tribune de #Anne-Laure_Amilhat-Szary (@mobileborders)

    ping @isskein @karine4

  • No Fixed Abode

    This book will finally give a face and a voice to those we so easily forget in our society. It will tell the highly personal, human and sometimes surprisingly uplifting stories of real people struggling in a crumbling system. By telling their stories, we will come to know these people; to know their hopes and fears, their complexities and their contradictions. We will learn a little more about human relationships, in all their messiness. And we’ll learn how, with just a little too much misfortune, any of us could find ourselves homeless, even become one of the hundreds of people dying on Britain’s streets.

    As the number of rough sleepers skyrockets across the UK, No Fixed Abode will also bring to light many of the ad-hoc projects attempting to address the problem. You will meet some of the courageous people who dedicate their lives to saving the forgotten of our society and see that the smallest act of kindness or affection can save a life.

    This is a timely and important book encompassing wider themes of inequality and austerity measures; through the prism of homelessness, it offers a true picture of Britain today – and shows how terrifyingly close to breaking point we really are.


    https://www.panmacmillan.com/authors/maeve-mcclenaghan/no-fixed-abode/9781529023718

    #SDF #décès #mort #UK #Angleterre #livre #sans-abris #sans-abrisme

  • Des avocats genevois dénoncent l’absence de prise en charge des requérants mineurs

    Un collectif d’avocats interpellent l’Exécutif cantonal. Ils s’insurgent d’un manque d’assistance des services de l’État.

    La #détresse de requérants d’asile mineurs non accompagnés interpelle un collectif d’avocats. Une vingtaine d’entre eux a lancé un #appel au Conseil d’État de Genève afin qu’il réagisse d’urgence à l’absence de #prise_en_charge de ces #enfants par les services de l’État.

    « Depuis la création de notre permanence, nous accueillons chaque semaine quantité de jeunes auxquels le #Service_de_protection_des_mineurs a refusé son assistance. Celui-ci les renvoie ainsi dans la rue sous prétexte que les ressources manquent ou que les requérants ne sont pas en mesure de prouver leur #minorité », écrivent les avocats mardi dans une lettre ouverte au gouvernement genevois.

    Accompagnés de juristes et d’étudiants en droit de l’Université de Genève, ces avocats inscrits au barreau ont mis en place bénévolement une permanence au début du mois de novembre, avec l’aide du Collectif lutte des mineurs non accompagnés. Ils viennent en aide à des jeunes d’origines diverses vivant seuls dans les rues de Genève.

    Ces jeunes souffrent du froid et de la faim ; certains sont malades, font les poubelles pour essayer de survivre ou subissent des agressions faute d’avoir un lieu protégé pour passer la nuit, ajoutent ces avocats et juristes de la permanence juridique pour les mineurs non accompagnés. A la veille de Noël plus particulièrement, ils se réfèrent à la Constitution fédérale.

    Présomption de minorité

    La charte fondamentale prévoit notamment que quiconque se trouve dans une situation de détresse a le droit de recevoir les moyens indispensables pour mener une existence conforme à la dignité humaine. Ces obligations sont d’autant plus vraies pour les mineurs, également protégés par la Convention internationale des droits de l’enfant qu’a signée la Suisse.

    Les avocats appellent en particulier l’État à présumer de la minorité des jeunes qui ne disposent pas de papiers. Il ne s’agit là que de suivre la jurisprudence du Comité des droits de l’enfant, notent les juristes genevois.

    https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/Des-avocats-genevois-denoncent-l-absence-de-prise-en-charge-des-requerants-mineurs/story/10635216
    #justice #Genève #MNA #mineurs_non_accompagnés #asile #migrations #réfugiés #Suisse #âge #SPMI #Collectif_lutte_des_mineurs_non_accompagnés #SDF #sans-abrisme #sans-abris

  • Le #campement sauvage près de la gare de #Grenoble sur le point d’être démantelé

    #Lionel_Beffre, le préfet de l’#Isère a annoncé ce mardi 19 novembre l’#évacuation imminente du campement de migrants situé entre la gare de Grenoble et le quartier Saint-Bruno. Une annonce intervenue lors de la présentation du dispositif mis en place dans le cadre du plan d’#hébergement_d’urgence hivernal. D’après Droit au logement, l’expulsion est imminente et aura lieu dès ce jeudi matin à 7 h 30.

    Alors qu’il présentait le plan d’hébergement d’urgence hivernal 2019-2020, Lionel Beffre, le préfet de l’Isère a annoncé le prochain démantèlement du camp de migrants situé sous l’estacade entre la gare de Grenoble et le quartier Saint-Bruno.


    Ce campement, déjà plusieurs fois évacué, notamment au mois de juin, abrite sous des tentes plusieurs dizaines de personnes, dont des enfants. Leurs profils ? Des demandeurs d’asile et des migrants, arrivés pour la plupart des Balkans, n’ayant pas encore fait de demande administrative d’asile.

    En toile de fond, un nouveau duel à fleurets mouchetés entre le représentant de l’État et la #Ville_de_Grenoble. La #municipalité demandant au préfet « de respecter les compétences de l’État et de la loi pour mettre toutes les personnes à l’abri à Grenoble […] pour que personne ne reste dans le plus grand dénuement après l’évacuation […] », rapporte le Dauphiné libéré.

    « Les services de l’État seront mobilisés pour procéder à l’évacuation »

    « Nous serons amenés prochainement à prendre nos responsabilités parce que ce campement devient dangereux à bien des égards », a ainsi prévenu Lionel Beffre. « Des immondices en tous genres, des braséros de fortune dans lesquels sont brûlés du bois, des cartons... Sans oublier la production de fumées incommodantes », liste le haut fonctionnaire. De surcroît, ajoute-t-il, « il y a parmi les occupants des passeurs, voire des dealers. Mais aussi et surtout la présence d’enfants dans une situation préoccupante ».

    Devant l’état sanitaire déplorable du campement, Corinne Torre. cheffe de mission à Médecins sans frontières (MSF) venue à Grenoble le visiter, avait rappelé à l’État ses responsabilités. Pour mémoire, Eric Piolle avait signé, en avril dernier avec treize autres édiles, une lettre adressée au gouvernement dénonçant les conditions d’accueil des migrants.

    « J’ai fait savoir au maire de Grenoble, puisque le pouvoir de police lui appartient, qu’il pouvait prendre un arrêté pour mettre un terme à cette situation et mettre ces personnes à l’abri », déclare Lionel Beffre. Une décision dont il pense « qu’elle ne viendra pas » et qu’en conséquence, « les services de l’État procéderont à l’évacuation ».

    Par ailleurs, le préfet assure qu’il prendra « des mesures empêchant que d’autres personnes en difficulté se réinstallent sur le site ». De quoi rappeler, dans un autre registre, les dix-neuf blocs rocheux destinés à dissuader « les passeurs et les locataires d’emplacements » installés par la mairie de Grenoble au mois de juillet dernier.

    « Nous ne reconduisons pas assez vite à la frontière les demandeurs d’asile déboutés »

    Pourquoi des demandeurs d’asile se retrouvent-ils dans ce genre ce campement ? « Parce que nous n’avons pas assez de places d’hébergement et n’arrivons pas à reconduire assez vite à la frontière les demandeurs d’asile déboutés ». Si c’était le cas, « ces derniers n’occuperaient pas des places indument, pérennisant ainsi au fil du temps leur situation », explique le préfet.

    « Aujourd’hui nous sommes dans une situation où le droit d’asile est très clairement dévoyé », lance Lionel Beffre. Qui s’en explique. « Une partie non négligeable des ces demandeurs d’asile sont originaires des Balkans. Or, dans ces pays-là, même si ça a été le cas dans le passé, il n’y a plus de dictatures, persécutions ou oppressions qui sont le fondement du droit d’asile », expose le préfet.

    Pour le haut fonctionnaire, les chances qu’ont donc leurs ressortissant d’obtenir le sésame du droit d’asile est très minime, « de l’ordre de 10 à 15 % ». Pour les autres, « notre devoir c’est de les accueillir dans des lieux spécialisés », conclut le préfet. Notamment pour les accompagner dans la constitution de leur dossier de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra).

    Si aucune date n’a été officiellement annoncée pour l’expulsion, elle aura lieu ce jeudi 21 novembre au matin selon Droit au logement. Qui déplore qu’« au moins un tiers des familles, si ce n’est plus, ne seront pas relogées, et laissées dans le froid, sans tente ni lieu ou s’installer, après un tri humain effectué par l’État. » Le Dal appelle ainsi à un rassemblement en solidarité à 7 h 30 en face du camp, côté Saint-Bruno.

    https://www.placegrenet.fr/2019/11/20/campement-gare-de-grenoble-demantele/268584
    #SDF #sans-abrisme #sans-abri #démantèlement #destruction #campement_sauvage #préfecture #migrations #asile #réfugiés #hébergement #logement #déboutés #expulsions #renvois

    ping @karine4 @albertocampiphoto

  • Ruling allowing Serco to evict asylum seekers sets ‘dangerous precedent’

    Campaigners are warning that a “dangerous precedent” has been set by a “brutal” ruling from Scotland’s highest court that evicting asylum seekers by changing their locks is lawful.

    The judgement means an estimated 150 people in Glasgow can now be evicted. The Inner House of the Court of Session rejected an appeal by Govan Law Centre and upheld an earlier court verdict in favour of the multinational housing provider, Serco.

    Most of those affected have had their pleas for asylum refused and have no right to public funds. They now face street homelessness even though they may working on appeals to Home Office decisions to deport them. Serco claimed it could now evict up to 20 people per week.

    Lawyers, including those from the Scottish Human Rights Commission, said they had “serious” concerns that the judgement meant the rights of vulnerable people living in Scotland would be breached.

    The court found that because Serco is a private organisation, it does not have to meet human rights obligations. The company lost its Home Office contract to house asylum seekers in Glasgow to the Mears Group in September.

    If the court had found in Govan Law Centre’s favour, Serco would have been forced to get a court order before making each eviction, giving asylum seekers greater protection. The company has previously sought court orders in some cases.

    At a press conference held by Govan Law Centre, which was representing clients in the case, those living in Serco accommodation and facing eviction spoke about their fears of ending up on the streets in the depths of winter.

    Campaigners said they had deep concerns for clients and were frustrated that many of those facing eviction are still fighting appeals. People can spend years in the asylum system, falling in and out of destitution and their right to accommodation, before their right to protection is recognised.

    Lorna Walker, instructing solicitor for Govan Law Centre, said: “To lose your home and become street homeless, especially when you have no right to public funds, is one of the worst things that could happen to a human being.

    “It is our position that without a court of law the outcome can be catastrophic. We are deeply concerned that it is held that the human rights act does not extend far enough to protect this most vulnerable group of people from being evicted.”

    Khadija Anwar, from Kenya, spoke of her shock and confusion following the decision. She and her husband, Muhammad, from Pakistan, are facing eviction from their Serco flat after having their case refused. Now in their seventies, they have been destitute for five months, relying on support from Positive Action in Housing, food banks and other charities.

    “Both of us are very tired,” she said. “I am struggling with arthritis and vertigo and my husband has heart problems, dementia problems. It’s very difficult.”

    She added: “Already I can’t bear this cold, even inside the house. How can they do this? Do they think we can stay out on the street in this cold? I’m so worried about my husband, my loving husband. This is not the stage where we can leave [the UK] without each other.”

    Robina Qureshi, chief executive of Positive Action on Housing, said: “What the court has done is legally institute a form of housing apartheid in Glasgow where one section of our community have their housing and human rights upheld, yet another can be dragged from their homes and on to the streets without recourse to public funds, to work or any form of support.

    “What does an eviction without due process look like? Where are the police, where are the sheriffs officers? Serco and other private housing companies now have carte blanche. They have the freedom to do this. What we have seen that people are enduring destitution for years and finally getting leave to remain.

    “But the fight does not stop here. And we are ready for it.”

    Positive Action on Housing is hoping to find additional capacity in its rooms for refugees programme, where volunteer hosts offer someone a bed. But Qureshi acknowledged it was not a perfect set-up, claiming people should be able to build their lives without the support of charity.

    Currently the only other option is the Glasgow Night Shelter for Destitute Asylum Seekers, which has space for about 20 men but is often full. The Glasgow Winter Shelter will not open until December.

    Govan Law Centre is currently consulting with clients. But it may appeal to the UK Supreme Court, while the Scottish Human Rights Commission, which intervened in the case, confirmed it is also considering further legal action.

    Judith Robertson, chair of the commission, said: “We have serious concerns about the implications of this ruling, both for the people directly affected and for the protection of human rights more broadly.

    “The court’s finding that Serco is not acting as a public authority in this context, and therefore is not bound by human rights legal obligations, has profound consequences for how people’s rights are protected when public services are delivered by private providers.

    “Governments should not be able to divest themselves of their human rights obligations by outsourcing the provision of public services.”

    Fiona McPhail, Shelter Scotland’s principle solicitor, agreed the decision was “deeply concerning”. She added: “It’s the state that has the statutory obligation to accommodate asylum seekers. If by privatising those services, the state can avoid its obligations under human rights law, this sets a dangerous precedent.”

    Glasgow City Council has recently made cuts of over £3m to existing homeless services. Shelter Scotland is taking the council to court for failing to meet its duty to accommodate homeless people.

    https://theferret.scot/serco-judgement-evictions-glasgow-lock-change
    #SDF #sans-abrisme #sans-abri #Ecosse #asile #migrations #réfugiés #UK #privatisation #serco #hébergement #logement

    • Lock change evictions ruled lawful

      Refugee Survival Trust fears a humanitarian crisis on Glasgow’s streets, as lock change evictions of asylum seekers approved by Court of Session.

      A humanitarian catastrophe created by the UK Home Office and Serco, its former housing contractor, will force hundreds of vulnerable asylum seekers onto the streets of #Glasgow, warns the Refugee Survival Trust.

      This follows a ruling by the Court of Session, which found Serco’s controversial ‘lock change’ eviction policy to be lawful. This ruling will see people who are fleeing war and persecution evicted from their homes and forced onto the city’s streets into destitution.

      Cath McGee, Destitute Asylum Seeker Service Manager at the Refugee Survival Trust said, “We’ve been hearing from asylum seekers living under enormous stress who have told us that they are terrified of losing the roof over their head in the harsh winter months. We now fear a humanitarian crisis on Glasgow’s streets involving hundreds of already vulnerable people who have no other means to support themselves as they cannot work or claim benefits.”

      “These people have nowhere else to go. They are not permitted to access homeless services so throwing them out of their homes onto the streets will place them at enormous risk. They have fled war and persecution and are seeking asylum in Scotland. Now they will be forced to fight for their daily survival.”

      “With their basic right to shelter taken from them they won’t have a postal address to collect important letters related to their asylum case. Nor will they be in a position to seek legal advice or gather new evidence to support a fresh asylum claim to help them stay in the UK.”

      Scots housing law prevents Scottish families from being evicted without a court order. The Refugee Survival Trust, a charity that leads the Destitute Asylum Seeker Service in Glasgow and provides practical support including small emergency cash grants to asylum seekers facing destitution, says this should apply to everyone in Scotland, regardless of their immigration status.
      “Vulnerable people seeking asylum should be afforded the same housing rights as Scottish families. We should not tolerate a system that treats people seeking international protection in this brutal way,” said Ms McGee.

      In September 2019, the #Mears_Group took over the contract to provide housing to asylum seekers in Glasgow. The Group is yet to give a formal undertaking that it won’t force asylum seekers into homelessness and destitution.

      “We’re calling on the Mears Group to make a public commitment that they won’t pursue lock change evictions to forcibly remove vulnerable people seeking asylum here in Scotland from their homes,” added Ms McGee.

      https://www.rst.org.uk/archives/3232

    • Disappointing decision on Serco lock changes

      Today the Court of Session found in favour of Serco in a test case for asylum seeker lock changes.

      Our Principal Solicitor Fiona McPhail commented:

      “This decision is deeply disappointing news for all those directly affected.

      “We now face a situation where around 300 people will be at risk of summary eviction, with no right to homeless assistance or no right to work to earn their own income to cover rent, meaning there is a high risk they will end up on the streets of Glasgow.

      “Our clients are continuing to progress their asylum claims and cannot return to their country of origin.

      “The finding that Serco is not a public authority and therefore does not need to comply with the Human Rights Act or the Equality Act is deeply concerning. It’s the state that has the statutory obligation to accommodate asylum seekers - if by privatising those services, the state can avoid its obligations under human rights and equalities law, this sets a dangerous precedent.

      Gordon MacRae, Assistant Director for Communications and Policy, Shelter Scotland said:

      “At Shelter Scotland we think there are both moral and legal cases to be heard. It is morally repugnant to force anyone out of their home with nowhere for them to go. Public bodies must not stand by while people face winter on the streets.

      “Shelter Scotland exist to protect everyone’s housing rights no matter their circumstances. We will continue to do what we can protect those whose rights are denied. “

      Fiona McPhail added:

      “The Court appears to have placed some emphasis on the type of case it was- and the fact that it was not a judicial review. Hopefully the solicitors in this case will reflect on these observations, as judicial review proceedings were raised by another party and have been put on hold whilst this case has been taken as the lead case.”

      https://scotland.shelter.org.uk/news/november_2019/disappointing_decision_on_serco_lock_changes

    • #Glasgow faces homeless crisis with asylum seeker evictions

      With temperatures plunging, night shelters scramble to deal with fallout after court ruled to allow ‘lock-change evictions’.

      Asylum seekers in Glasgow are facing the prospect of sleeping on the streets in freezing conditions when the wave of “lock-change evictions” – held off for nearly 18 months by public protests and legal challenges – finally begins in earnest over the next fortnight, with the only available night shelter already full to capacity and frontline workers desperately scrambling to secure more emergency accommodation.

      Earlier this month, Scotland’s highest court upheld a ruling that Serco, which claims it has been “demonised” over its controversial policy of changing the locks on the homes of refused asylum seekers, did not contravene Scottish housing law or human rights legislation. The private housing provider now plans to evict 20 people a week.
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      Annika Joy, who manages the Glasgow night shelter for destitute asylum seekers, is blunt about the prospects of avoiding a homelessness crisis across the city, where temperatures plummeted to below zero last week. “We don’t have any slack,” she says. “We have 24 beds here, booked to capacity every night. We believe there are already 150 asylum seekers at any time who are making survival decisions, perhaps being forced to sell sex or labour for accommodation, or sofa surfing. Now we estimate that another 150 people will be evicted by Serco over the winter.”

      Joy is painfully aware of how basic the shelter’s provisions are. There are no showers in the building, nor sufficient secure space where guests can store possessions. Without enough power for a catering cooker, the hot breakfasts and dinners provided with donated food are made on a minimal four-ring hob. In the bunk room itself, colourful blankets and sheets are draped around beds. It looks like a children’s sleepover party, but these are adult males desperately trying to create privacy among strangers, many of whom suffer from insomnia or night terrors.

      Refused asylum seekers in the UK find themselves in an almost uniquely unsupported position, with no right to homeless assistance or to work to provide for themselves.

      Graham O’Neill of the Scottish Refugee Council says many of those initially refused have their claims accepted on appeal – 55% according to most recent figures. A quarter of those Serco planned to evict when it first announced its lock-change policy in July 2018 have since returned to Section Four homelessness support.

      For O’Neill, there is a deep frustration that many of those still facing eviction are waiting weeks for decisions that should be made within days, or have fresh asylum claims ready but aren’t allowed to lodge them because of Home Office bureaucracy. “They are facing street homelessness, when actually in law they have an entitlement to support.”

      Joy says that a longer-term solution is needed across the city: “These are not people who will need a bed for a few nights until they have their lives sorted out, and we won’t end homelessness in Glasgow without a proper plan for asylum seekers.”

      The city is already facing a winter crisis, with demands for the council night shelter to open early because of freezing temperatures, while last month Shelter Scotland launched a judicial review that claims Glasgow city council has illegally denied temporary accommodation to homeless applicants.

      With this in mind, campaigners are working together with local housing associations and charities who have spare rooms, and in discussion with Glasgow’s city council and the Scottish government – who are limited because they are not legally allowed to directly fund accommodation for over-stayers - to put together a critical mass of long-term accommodation.

      The plan is to offer accommodation along with wraparound legal and health support, which can also serve the women who make up one in five of those facing eviction and who currently have nowhere to go.

      Robina Qureshi, director of Positive Action in Housing, which has been supporting a number of those anticipating eviction, emphasises the long-term psychological toll of the lock-change policy, saying: “People are very frightened about the prospect of being turfed onto the street at any time.”

      Joy emphasises how much living circumstances impact on people’s capacity to access support. “It’s striking how many rights our guests who have been refused by the Home Office have. When people are less anxious about where they are going to spend the night, when they have the encouragement to open up about their experiences, we often discover new information that can help their claims.”

      https://www.theguardian.com/society/2019/nov/27/glasgow-faces-homeless-crisis-with-asylum-seeker-evictions-set-to-begin

  • L.A. might ban homeless people from sleeping on many streets. What about your block?

    A plan under consideration at City Hall would ban sleeping on streets and sidewalks within 500 feet of schools, parks, day-care facilities and some popular venues, eliminating at least a quarter of #Los_Angeles for homeless people trying to bed down at night, a Times analysis found.


    https://www.latimes.com/projects/homeless-sleeping-maps
    #bannissement #ségrégation #périmètres_d'exclusion #exclusion #anti-SDF #sans-abrisme #SDF #sans-abri #cartographie #frontières #visualisation #USA #Etats-Unis #barrières_urbaines #in/visibilité #murs_urbains #invisibilité #ressources_pédagogiques #murs_intra-urbains #villes #géographie_urbaine #urbanisme
    ping @reka

  • CAMPEMENTS DE MIGRANTS SANS-ABRI : COMPARAISONS EUROPÉENNES ET RECOMMANDATIONS

    Depuis quelques années, les campements de migrants sans-abri défraient la chronique. Présents dans certains quartiers ou à la périphérie des #villes, ils suscitent des réactions indignées ou exaspérées. Désignés comme un retour des #bidonvilles, ils sont principalement habités par des immigrés aux situations variées : demandeurs d’asile et réfugiés aux dossiers incorrectement traités, ressortissants européens roms, sans-papiers… Ces sites sont régulièrement évacués puis repeuplés. #Visibilité et volume du problème distinguent la France, particulièrement #Paris. C’est ce que montre une enquête réalisée en 2018 dans six capitales européennes (#Bruxelles, #Berlin, #Bucarest, #Londres, #Madrid et #Rome). En ce qui concerne les migrations, la prise en charge des dossiers y repose sur le droit national et les moyens de sa mise en oeuvre. Mais, dans ces métropoles, les autorités locales ont davantage la main face aux campements que dans les villes françaises. Il serait judicieux de s’inspirer de leurs réalisations, tant en ce qui concerne le recensement que le traitement des phénomènes. Comparaison et coopération s’imposent d’autant plus que la dimension proprement européenne de l’#errance et de la grande indigence s’avère cruciale. En tout état de cause, la situation et la politique française, singulièrement à Paris, méritent d’être appréciées à l’aune de ce qui se déroule dans d’autres pays européens. La France ne saurait se résoudre à une #banalisation que l’on ne rencontre pas ailleurs.


    http://www.fondapol.org/etude/campements-de-migrants-sans-abri-comparaisons-europeennes-et-recommandatio
    #campements #migrations #sans-abri #sans-abrisme #SDF #réfugiés #asile #France #rapport #urban_matter #migrerrance

    ping @isskein @karine4

  • #Strasbourg, #Hôtel_de_la_Rue

    Fin juillet 2019, dans une banlieue de Strasbourg, des personnes sans abri s’installaient dans un bâtiment vide appartenant à la ville. Il s’agit de l’un des 65 000 #logements_vacants qui se trouvent sur le territoire de l’Eurométropole [1]. C’est un « squat » de plus, donc, dans un pays où 3 millions de logements sont vacants, soit 8,4% du parc immobilier national, alors que 143 000 personnes sont sans domicile [2]. En France, en 2018, 566 personnes sans abri sont mortes du fait qu’elles (sur-)vivaient dans la rue.

    https://visionscarto.net/strasbourg-hotel-de-la-rue
    #occupation #squat #logement #hébergement #sans-abrisme #sans-abri #asile #migrations #réfugiés #France #campement

    Un billet de @nepthys à lire sur @visionscarto

    ping @karine4 @reka

  • Treize maires interpellent le gouvernement : « La rue n’est pas un lieu pour vivre »

    Face à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile en France, qui se retrouvent souvent à la rue faute de places d’hébergement disponibles, treize maires, de bords politiques variés, en appellent aux ministres de l’Intérieur et du Logement.
    Un sur deux. C’est, d’après le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, Florent Gueguen, le nombre de demandeurs d’asile hébergés dans le dispositif national d’accueil. Les autres ? S’ils ne trouvent personne pour les loger, ils se retrouvent à la rue, qui dans une tente d’un campement de fortune, qui sous une bretelle de périphérique, qui dans un squat…

    Pour les municipalités, la situation est complexe : elles sont au quotidien en première ligne, or l’hébergement d’urgence comme la politique de l’asile ne relèvent pas des compétences communales, mais de celles de l’Etat. Donc de financements sur lesquels les édiles locaux n’ont pas la main. « On est mobilisés tous les jours. Les villes sont volontaires mais on manque de moyens », résume Emmanuel Carroz, adjoint au maire de Grenoble.

    La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui accuse le gouvernement de « déni de réalité » depuis plusieurs semaines déjà, juge que « le dispositif mis en place par l’Etat ne marche pas. Il est trop rigide parce qu’il ne considère pas que l’accueil doit être inconditionnel ». Avec douze autres maires, de droite comme de gauche, la socialiste a donc écrit aux ministres de l’Intérieur et du Logement, estimant ne pas pouvoir « accepter plus longtemps cette situation indigne de nos valeurs et de la tradition humaniste de notre pays ».

    « Malgré les dispositifs mis en place par l’Etat et les efforts réalisés en matière de création de places d’hébergement, les besoins restent largement supérieurs à l’offre », écrivent encore Nathalie Appéré (Rennes), Martine Aubry (Lille), François Baroin (Troyes), Damien Carême (Grande-Synthe), Nicolas Florian (Bordeaux), Eric Piolle (Grenoble), Johanna Rolland (Nantes), Laurent Russier (Saint-Denis), Jean-Luc Moudenc (Toulouse), Roland Ries (Strasbourg), Dominique Gros (Metz), Meriem Derkaoui (Aubervilliers) et Anne Hidalgo.


    https://twitter.com/Anne_Hidalgo/status/1120969177735618561?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    « La rue n’est pas un lieu pour vivre, c’est un lieu pour se promener », estime la première magistrate de Paris, qui peste contre la théorie de « l’appel d’air », qui voudrait qu’offrir des conditions décentes de subsistance aux demandeurs d’asile débouche sur des arrivées massives. « Quand on a ouvert la Bulle [le centre d’hébergement de la porte de la Chapelle, ndlr], explique-t-elle, les flux sont restés constants ».

    Selon Florent Guegen, il faudrait « ouvrir 40 000 places d’ici la fin du quinquennat » pour parvenir à loger tout le monde correctement. Mais aussi en finir avec le règlement de Dublin, qui veut qu’une demande d’asile soit traitée dans le premier pays européen d’arrivée, par exemple l’Italie, ou l’Espagne. Or, toutes les personnes qui débarquent dans le sud de l’Europe n’entendent pas forcément y rester, ayant parfois de la famille dans un autre pays, et se retrouvent en errance. « Seulement 13% des personnes sous statut "Dublin" sont transférées vers le pays européen instructeur de leur demande », rappelle le responsable associatif, qui appelle également à « une politique pragmatique de régularisation des personnes qui ne seront pas expulsées vers leur pays d’origine » et qui peuplent les campements indignes des grandes villes.

    Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, rappelle de son côté qu’évacuer régulièrement les campements, qui se reforment tout aussi régulièrement, coûte cher. Il faut mobiliser des hébergements, des travailleurs sociaux, des policiers, des agents de nettoyage… Les « politiques d’urgence sont plus dispendieuses » que les investissements de long terme dans l’hébergement digne.

    https://www.liberation.fr/france/2019/04/24/treize-maires-interpellent-le-gouvernement-la-rue-n-est-pas-un-lieu-pour-
    #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #maires #municipalité #France #hébergement #SDF #sans-abrisme #sans-abris #logement

    J’imagine que les treize maires sont les maires qui ont initié le réseau #ANVITA (https://seenthis.net/messages/759638), même si il n’est pas mentionné dans l’article.

    Ajouté à ici :
    https://seenthis.net/messages/759638

    ping @karine4

  • Associations d’aide aux migrants à #Paris en #grève : « Si on s’arrête, la situation peut exploser »

    À Paris, une quinzaine de structures d’aides aux migrants se sont mises en grève mardi. Elles souhaitent par cette action inédite dénoncer la dégradation de la situation des réfugiés dans le nord-est de la capitale, et réclament davantage d’engagement des pouvoirs publics.

    C’est une première pour les nombreuses associations qui viennent en aide aux réfugiés à Paris. Mardi 9 avril, elles ont décidé de se mettre en grève. “Face à la situation dramatique des personnes à la rue dans le nord-est parisien, les collectifs citoyens et les associations venant en aide aux exilé.e.s suspendent leurs activités le mardi 9 avril pour dénoncer l’action des pouvoirs publics”, explique un communiqué, signé par 17 structures, publié le 3 avril dernier.

    Pour marquer son mécontentement, Médecins du Monde a décidé de fermer les portes du centre d’accueil du 12e arrondissement. La permanence mise en place porte de la Chapelle (18e) n’a pas non plus été assurée.

    "Nous avons décidé d’arrêter pour la journée les maraudes de mises à l’abris des migrants qui dorment dans la rue et en même temps de ne pas assurer la distribution des couvertures pour ceux qui en ont besoin. Seule la distribution des repas est assurée par certaines associations", explique de son côté Yann Manzi, d’Utopia 56 Paris, également mobilisée.

    Dénoncer la situation dans le nord de Paris

    "On souhaite par cette grève dénoncer un cycle infernal dans le nord-est de Paris, fait de campements, de démantèlements, de dispersions et de harcèlements policiers avec des camps repoussés de Jaurès à la périphérie de la capitale. Cela constitue une stratégie lugubre d’invisibilisation des réfugiés de la part de l’État", estime Louis Barda, coordinateur de l’association Médecins du monde (MDM) à Paris.

    Sur le terrain, le militant observe la dégradation de la situation pour les réfugiés à Paris. Nombre d‘entre eux souffrent de pathologies médicales qui sont celles de la rue : maladies respiratoires, maux de têtes à cause de la pollution et du bruit mais aussi problèmes dentaires et dermatologiques…

    Mais ce sont les tourments psychiques liés à leur situation qui le frappent le plus : "Après les souffrances endurées dans leur pays, puis celles du périple, au bout du parcours, en France, ces personnes se retrouvent à dormir sous le périphérique et sont dans une impasse administrative. Les récits que font les gens au sein notre permanence de la porte de La Chapelle sont glaçants, ils n’ont plus d’espoir".

    Cette grève en forme de "coup de gueule" est le point culminant de l’exaspération grandissante des acteurs de terrain : "Depuis trois ans il n’y a aucune volonté politique d’aider ces gens. On veut des actes forts de mises à l’abri. Que l’on sécurise au moins les campements. Sur ces lieux il n y a que les collectifs citoyens qui agissent, en substitution complète des pouvoirs publics", insiste-t-il.

    "On met des pansements là où l’Etat ne va plus"

    C’est également ce qu’affirme le communiqué commun des associations : "En distribuant chaque semaine à Paris et dans sa proche périphérie près de 15 000 repas ; 1 600 vêtements, tentes et duvets ; en assurant 290 consultations médicales ; en proposant à 700 personnes une information sur leurs droits ; et en offrant à des familles et des mineurs 600 nuitées solidaires, les collectifs citoyens et associations présents sur le terrain sont de véritables acteurs de la paix sociale ». « On met des pansements là où l’État ne va plus et si on s’arrête, la situation peut exploser", renchérit Louis Barda.

    "Nous savons que les migrants vont être pénalisés par la grève, c’est pourquoi elle ne durera qu’une seule journée, mais nous étudions la possibilité de la renouveler prochainement", explique Yann Manzi

    Les démantèlements à répétition sans solution de prise en charge pour nombre de personnes préoccupent particulièrement les associations.

    Jeudi 4 avril, une nouvelle évacuation a eu lieu porte de la Chapelle à Paris. Si 321 personnes ont été emmenées dans des centres d’hébergement, environ 200 n’ont pu être prises en charge.

    Entre 900 et 1 800 migrants ont été recensés mercredi dernier sur l’ensemble des campements parisiens, et la ville redoute une dégradation avec la fin de la trêve hivernale et l’arrivée de migrants plus nombreux au printemps.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/16202/associations-d-aide-aux-migrants-a-paris-en-greve-si-on-s-arrete-la-si
    #France #solidarité #aide_aux_migrants #SDF #sans-abrisme #sans-abri

  • Assemblée ouverte Mouvement « DROIT À UN TOIT » (DAT) pour une fin du sans-abrisme à Bruxelles _ Ce Samedi 23 Février 11h30 au Kaaitheater - Square sainctelette 20, 1000 Bruxelles. _
    https://bxl.demosphere.net/rv/14064

    Le mouvement DROIT À UN TOIT mobilise, depuis juillet 2017, autour d’actions concrètes les personnes déterminées à avancer vers une fin du sans-abrisme.

    Les prochaines élections régionales, fédérales et européennes offrent l’occasion idéale pour envoyer un message clair aux instances décisionnelles : les Bruxellois sont résolus de mettre fin au sans-abrisme.

    La première « Assemblée ouverte » de DROIT À UN TOIT, le samedi 23 février 2019 de 11h30 à 14h30 au Kaaitheater, veut réunir un maximum de personnes, associations et citoyens et jeter les bases d’actions concrètes et d’engagements fermes.

    La page du site de DAT https://droitauntoit-rechtopeendak.brussels/fr/action-en-cours présentant l’Assemblée ouverte et les « slogans mobilisateurs » téléchargeables et imprimables est quasi finalisée.

    Le but principal de l’Assemblée ouverte est la mise sur pied de groupes de travail, réunissant chaque fois des citoyens et un(e) professionnel(le) d’une association du secteur bruxellois de lutte contre le sans-abrisme autour d’une action très concrète, à renforcer ou à lancer.

    Ce(tte) coordinateur(trice) professionnel(le) du groupe de travail est la garantie 1) de la pertinence de l’action pour avancer vers une fin du sans-abrisme et 2) du suivi de l’action, après le 23/2. Il est possible que, une fois le groupe sur les rails, la coordination passe des mains du (de la) professionnel(le) à un(e) citoyen(ne) engagé(e) dans le groupe.


    Assurer cette coordination ne signifie donc pas une surcharge de travail pour l’association, au contraire, puisqu’il s’agit de profiter du temps, de l’énergie, des compétences et/ou des contacts de citoyens pour renforcer une action déjà lancée par l’association ou pour permettre à celle-ci de lancer une action restée au stade de projet, faute de moyens humains.


    Bref, votre association est-elle désireuse de coordonner un (ou plusieurs) groupe(s) de travail ? Merci d’écrire àdroitauntoitrechtopeendak@gmail.com.

    https://droitauntoit-rechtopeendak.brussels/fr/action-en-cours

    Le mouvement DROIT À UN TOIT mobilise, depuis juillet 2017, autour d’actions concrètes les personnes déterminées à avancer vers une fin du sans-abrisme en Région Bruxelles-Capitale.

    La pertinence de DROIT À UN TOIT repose sur l’expertise professionnelle des 80 associations du secteur, signataires de l’appel à l’origine du mouvement.

    La stratégie d’action de DROIT À UN TOIT repose sur un constat clair : les professionnels, bénévoles ou bénéficiaires du secteur de la lutte contre la pauvreté doivent pouvoir compter sur :
    1) la collaboration étroite avec les secteurs limitrophes (prévention du sans-abrisme et promotion de logements abordables) et
    2) la mobilisation de la société civile , qu’il s’agisse d’investisseurs sociaux, de multipropriétaires engagés, de politiciens conscientisés ou de citoyens révoltés contre le manque de moyens mis en place pour venir à bout du sans-abrisme.

    Mettre fin au sans-abrisme est possible. Les villes qui y sont arrivées ont, un jour, décidé de s’en donner les moyens. C’est un choix de société et, en plus, un investissement rentable à long terme.

    Les prochaines élections régionales, fédérales et européennes offrent l’occasion idéale pour envoyer un message clair aux instances décisionnelles : les Bruxellois sont résolus de mettre fin au sans-abrisme, que celui-ci touche les avec-papiers ou les sans-papiers.

    La première « Assemblée ouverte » de DROIT À UN TOIT, le samedi 23 février 2019 de 11h30 à 14h30 au Kaaitheater, veut réunir un maximum de personnes et jeter les bases d’actions concrètes et d’engagements fermes.

    Venez nombreux, mobilisez vos contacts, likez la page FB de DAT https://www.facebook.com/Droit-%C3%A0-un-toit-ou-dans-le-mur-Recht-op-een-dak-of-het-dak-op-kunnen- , partagez l’événement Facebook du 23/2 ! https://www.facebook.com/events/611196272668936

     #sdf #logement #pauvreté #sans-abris #sans-abri  #sans-abrisme #hébergement #Bruxelles #Belgique #doucheflux

  • La casa prima di tutto: nascita e sviluppo dell’approccio ’’#Housing_First''

    Supportare le persone senza dimora, avendo nella casa il punto di partenza e non di arrivo: tre pionieri di questa modalità di intervento hanno raccolto la loro esperienza in un libro, tradotto in italiano da FrancoAngeli

    http://secondowelfare.it/povert-e-inclusione/la-casa-prima-di-tutto-un-nuovo-volume-descrive-la-nascita-e-lo-svilu
    #SDF #sans-abrisme #sans-abri

    #Livre:
    Housing First. Una storia che cambia le storie

    Il volume ripercorre per la prima volta l’intero percorso dell’Housing First (HF), approccio nato negli Stati Uniti nel 1992 volto a combattere la homelessness e utilizzato oggi in numerosissimi altri paesi. Il libro riporta inoltre i risultati di numerosi percorsi di ricerca volti a valutare l’efficacia dell’approccio, nonché diverse testimonianze e storie di persone accolte nei servizi HF.


    https://www.francoangeli.it/Ricerca/Scheda_Libro.aspx?CodiceLibro=1175.1.3

    Traduit de l’anglais:

    Housing First: Ending Homelessness, Transforming Systems, and Changing Lives

    Little more than two decades ago, the “Housing First” (HF) approach pioneered by Pathways to Housing, Inc. was a small but determined challenge to the burgeoning yet ineffective service system for homeless persons. Today, the success of HF has brought about paradigm-shifting systems change not only in the homeless “industry” but in related service systems. Drawing on rigorous research and the hard work of “institutional entrepreneurs,” HF has been adopted both nationally and internationally, presenting an unusual blend of evidence-based practice and consumer choice. As a result, it has changed the conversation away from “housing readiness” and “managing homelessness” to the “right to housing” and “ending homelessness.” This book employs conceptual frameworks drawn from theories of institutional change and innovation, as well as from implementation science, to explore the rise in homelessness in the United States, the “lineages” of responses to the problem, and the subsequent rise of HF. Research on HF has produced consistent findings including rates of housing stability of 75% to 95% when compared with non-HF programs. In addition, qualitative studies describe the profound benefits of having a home as well as the challenges of recovering from a life of adversity. Findings from studies of HF in the United States, Canada, Europe, and Australia have converged on a bottom line: Providing immediate access to an apartment and support services to someone with mental illness and addiction is not only humane but effective. This book traces the origins of HF as a paradigm shift that has transformed homeless services in the United States and abroad.


    http://www.oxfordscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199989805.001.0001/acprof-9780199989805

  • #Trump et le coup d’État des #multinationales

    Comment Donald Trump a-t-il conquis la Maison-Blanche ? Au travers d’analyses d’observateurs et de paroles d’électeurs, Fred Peabody dessine le saisissant portrait d’une démocratie confisquée.

    Et si le 45e président des États-Unis n’était pas le symbole d’une ère nouvelle, mais au contraire l’aboutissement d’un processus entamé depuis de longues années ? Alors que la journaliste canadienne Naomi Klein a récemment comparé l’administration Trump à un « coup d’État des grandes entreprises », son compatriote philosophe John Saul (Mort de la globalisation, éd. Payot) estime, lui, que la confiscation de la démocratie et des biens publics par les intérêts privés a débuté dès la fin des années 1970, la première élection de Ronald Reagan en 1981 la rendant effective. Sa théorie du « coup d’État au ralenti » a notamment inspiré le journaliste Chris Hedges dans son analyse de l’état de l’Amérique. Pour lui, et certains de ses pairs, également interviewés ici, l’élection de Donald Trump ne constitue que le dernier rebondissement, le plus visible sans doute, d’une dérive à laquelle ses prédécesseurs démocrates, Bill Clinton et Barack Obama, ont activement prêté la main. Des pans entiers de la population américaine, notamment dans les anciennes régions ouvrières, ont ainsi été délibérément sacrifiés par les élites au nom de la libéralisation du marché, et la crise de 2008 a contribué à accélérer cet abandon.

    Outsiders
    En écho à ces réquisitoires très argumentés, le réalisateur Fred Peabody (Tous les gouvernements mentent) explore ainsi les villes dévastées de Camden (New Jersey) et de Youngstown (Ohio), anciens bastions industriels livrés au chômage et à la misère, où des sans-abri, citoyens jadis prospères, campent à deux pas de rangées de maisons murées. Et c’est l’aspect le plus passionnant, et le plus novateur, de son film, que de donner la parole à des électeurs de Trump qui, ni haineux, ni racistes, ni religieux fanatiques, expliquent pourquoi ils n’ont pu se résoudre, une fois de plus, à voter pour un parti qui les a rayés de la carte sans sourciller. Sans illusion sur Trump, ils lui reconnaissent une seule vertu : celle de l’outsider, méprisé comme eux par les politiciens professionnels et les médias. De Washington à la Rust Belt, la « ceinture de rouille », cette balade dans une Amérique oubliée fait puissamment écho à l’actualité française.


    https://www.arte.tv/fr/videos/084760-000-A/trump-et-le-coup-d-etat-des-multinationales
    #coup_d'Etat #USA #Etats-Unis #corporation #coup_d'Etat_permanent #impôts #fiscalité #élite #pouvoir_économique #démocratie #groupes_d'intérêt #intérêt_personnel #Mussolini #fascisme #corporatisme #propagande #médias #presse #lobby #Camden (New Jersey) #pauvreté #SDF #sans-abris #sans-abrisme #villes-fantôme #capitalisme #ghost-city #pillage #Youngstown (Ohio) #sidérurgie #industrie_sidérurgique #acierie #désindustrialisation #Rusting_belt #délocalisation #chômage #drogue #Manifeste_Powell #inégalités #richesse #pauvreté #ALENA #traité_de_libre-échange #accords_de_libre-échange #syndicats #prisons #privatisation_des_prisons #emprisonnement #divisions #diviser_pour_régner #racisme #sexisme #patriarcat #film #documentaire #film_documentaire

  • https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/02/14/quand-la-fondation-abbe-pierre-distingue-les-dispositifs-anti-sdf_5423163_32

    « L’objectif de ces dispositifs – mis en place par les municipalités, les architectes, les urbanistes, etc. – est d’éloigner les SDF des centres-villes, de les rendre invisibles ou de les criminaliser, de manière plus ou moins insidieuse », a expliqué Christophe Robert, le délégué général de la Fondation.

  • Bruxelles : Inauguration de La nouvelle Bibliothèque consacrée à la grande pauvreté ce vendredi 21 septembre à 12h #DoucheFLUX
    http://www.doucheflux.be/notre-action/services/bibliotheque

    Communiqué de presse

    C’est avec grand plaisir que DoucheFLUX vous invite à l’inauguration de sa nouvelle Bibliothèque http://www.doucheflux.be/notre-action/services/bibliotheque consacrée à la grande pauvreté ce vendredi 21 septembre à 12h, 84 rue des Vétérinaires 1070 Anderlecht.

    L’inauguration se tiendra en présence de Christine Mahy, secrétaire générale du Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté http://www.rwlp.be et futur Docteur honoris causa de l’université de Liège, la marraine de la Bibliothèque, et de Nicolas Bernard, professeur de droit à l’université Saint-Louis et éminent spécialiste de la question du logement à Bruxelles, le parrain.



    Depuis quelques temps déjà, nous travaillons à la constitution d’un centre de documentation thématique sur la pauvreté, le sans-abrisme et des sujets connexes. Les références répertoriées concernent aussi bien des documentaires, de la fiction, des périodiques, des dossiers de presse et des brochures, que des rapports d’activités, des TFE, des mémoires ou des thèses ; ainsi que des documents numériques sonores, vidéo et textes PDF.

    L’accès à la Bibliothèque (en ligne et en dur) est bien entendu ouvert aux travailleurs du secteur, aux étudiants et aux chercheurs, au public de l’ASBL comme à tous les curieux désireux de s’informer sur la thématique.

    Info : biblio@doucheflux.be

    Consultez la bibliothèque en ligne ! : http://www.doucheflux.be/pmb/opac_css

    Bien cordialement,
    L’équipe Bibliothèque

    #SDF #sans-abris #Bruxelles #Belgique #sans-abrisme

  • De plus en plus de sans-abri partout en Europe
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2018/03/21/de-plus-en-plus-de-sans-abri-partout-en-europe_5273875_3224.html

    « La définition du #sans-abrisme a beau ne pas être la même d’un pays à l’autre, partout en Europe les hausses sont spectaculaires », révèle Sarah Coupechoux, de la FAP : + 150 % en Allemagne, entre 2014 et 2016 ; + 145 % en Irlande, entre 2014 et 2017 ; + 169 % au Royaume-Uni entre 2010 et 2017 ; + 96 % à Bruxelles entre 2008 et 2016 ; + 20,5 % en Espagne entre 2014 et 2016 ; + 17 % en France entre 2016 et 2017, en tenant compte des 20 845 personnes qui ont demandé un hébergement au « 115 » en juin 2017 par rapport à juin 2016.[...]

    Parmi tous les pays européens, seule la Finlande fait exception et a réduit de 18 % le nombre de ses #sans-domicile, entre 2009 et 2016. « Les Finlandais ont mené une politique volontariste, réunissant tous les acteurs, se fixant des objectifs et mettant des moyens avec un effort continu sur vingt ans en faveur d’une politique basée sur le principe du “logement d’abord” », précise Sarah Coupechoux. Cette action vise à prévenir les expulsions, à intervenir au plus vite lorsqu’une personne est privée de #logement, à lui éviter les étapes de l’hébergement d’urgence et, parce que des logements ont été construits, à la reloger durablement.

    #sdf