• « Ville Lumière, prends tes responsabilités », Lettre des agents de la PSA Bastille - DSOL / CASVP SUPAP-FSU
    http://dases-supap-fsu.over-blog.com/2023/02/ville-lumiere-prends-tes-responsabilites-lettre-des-agent

    La Permanence Sociale d’Accueil (PSA) Bastille est le service social au service des hommes parisiens sans domicile âgés de 25 ans révolus. Nous partageons ici un texte rédigé par ses agents, alertant sur la réalité de ce service et les réels moyens donnés pour l’accueil des populations sans domicile fixe à Paris, cachée derrière la communication de la Ville de Paris. La PSA sera prochainement en grève, soutenue par l’intersyndicale CGT - UNSA - SUPAP FSU, nous appelons l’ensemble des agents et citoyens concernés par la situation des sans domicile à Paris à les rejoindre et soutenir.

    Tu es la Mairie de Paris

    Tu as fait du pacte de Lutte contre les Exclusions ta priorité.

    Tu prétends que dans ta ville solidaire et humaniste, nul ne sera délaissé, abandonné.

    Tu t’indignes et t’insurges de savoir tes administrés dormir sur le bas-côté.

    Mais à la PSA Bastille, lieu d’accueil que tu as pensé pour accompagner les plus abimés,

    Tu laisses les 3.200 personnes qui se présentent tous les mois geler sur le trottoir glacé.

    Aux 500 qui attendent actuellement un premier rendez-vous, tu leur réponds sans rougir qu’ils seront reçus dans 4 mois.

    Tu peux compter et recompter, les chiffres ne sont pas pipés, 7402 bénéficiaires du RSA sollicitent un accompagnement dans le plus grand désarroi.

    Tu commences à être en difficulté pour leur répondre ? Evidemment, il n’est pas si aisé d’assumer face à tous tes partenaires consternés que tu n’es plus en capacité de faire un travail de qualité.

    Pas plus aisé n’est-ce pas de les regarder dans les yeux tous les 180 à qui depuis ce matin, tu as répondu de retenter leur chance demain, en vain.

    Mairie de Paris, tu comprends pourquoi ça ne peut plus durer ?

    Que tes agents sont épuisés d’alerter, de s’indigner, de malmener, repousser, délaisser les personnes les plus précarisées ?

    Ville Lumière, prends tes responsabilités, soit à la hauteur de tes engagements, fais ton devoir, protèges tes administrés.

    Car bien sûr, tu n’es pas à toi seule le problème, mais ton déni persistant et ton entêtement fait bien partie du problème.

    #Paris #sans-logis #RSA

  • Politique du logement : le gouvernement exclut les couches moyennes et populaires | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/patrice-leclerc/blog/180817/politique-du-logement-le-gouvernement-exclut-les-couches-moyennes-et

    Le Monde du 17 août nous apprend que le gouvernement souhaite alléger les obligations des communes pour la construction des HLM. Pour le dire autrement, prendre cette décision « d’alléger les obligations des communes pour la construction des HLM » c’est décider à moyen terme d’exclure les couches populaires, les couches moyennes de la Métropole du Grand Paris !

    • Les classe moyennes, bien trop gros mot. Mediapart a su cette fois se monter prudent avec l’idéologie en disant « couches moyennes ».

      Ce que je voit sur Paris, Macron ou pas, c’est qu’avec plus de 230 000 logements « sociaux », pour plus de 220 000 demandeurs de logement recensés (dont dont 128 536 « ménages » parisiens en 2015, soit 11% des ménages parisiens), c’est que dès qu’un demandeur de logement à un revenu qui tend vers le revenu médian, il a des propositions. Le plus fréquent autour de moi, parmi les entrants en logement social, c’est le couple avec môme(s) qui arrive à 3000/ 3200 € et plus par mois de revenu et obtient un logement « social »... à 1200€ et plus ch. comprises, mais dans cette barre là, les nouveaux loyers ont augmentés depuis l’entrée de copains dont je me souviens un peu ce genre de détail).

      Ce qui est requis c’est de présenter toutes les caractéristiques travaillistes et familialistes de l’#intégration : revenu mensuel supérieur au SMIC (#travail, le vrai, celui qui est payé), enfants (#famille,).

      Car le terme « logement social » recouvre un ensemble de logements dont bien peu sont pas chers.

      1. Des logements Prêt locatif aidé d’intégration (PLA I), « pour des ménages cumulant difficultés économiques et sociales, dont le loyer plafond 3 s’établit à 5,94 €/m2 ». Attention ! ça comprend pas les charges locatives, qui peuvent être élevées.
      Les PLA I, c’est 2% des « logements sociaux » parisiens ... On a donc plein de logement social de fait , et ces derniers se sont dégradés : plus de loi de 48, d’hôtels meublés, moins de baux anciens bridés par la réglementation des hausses de loyers (plus de loyers qui ont été libres lors de leur fixation : entrée dans les lieux), des « logements » bricolé, sur des canapés, dans des caves, en squat, et beaucoup de #sans-logis à la rue.
      Ben oui, les chiffres sont là en "2015, 70,3 % des ménages inscrits comme demandeurs de logement à Paris ont un niveau de revenus inférieur aux plafonds.
      Les chiffres du logement social à Paris, début 2016, APUR
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/note_107_logement-social_paris_2016.pdf

      2. les logements Prêt locatif à usage social (PLUS), les plus nombreux, dont le loyer plafond s’établit à 6,66 €/m2 ;
      75% des logements sociaux à Paris. Ça doit (?) concerner essentiellement des apparts familiaux et pas des petites surfaces, je vois pas de gens y entrer et soupçonne que les PLUS font partie des logements taux de rotation bien plus bas que celui des studio et deux pièces : la mobilité c’est sympa, mais j’aurais ni plus grand, ni au même tarif, j’y suis j’y reste !

      3. les logements Prêt locatif social (PLS), « pour les ménages à revenus intermédiaires dans les quartiers où le marché immobilier est tendu, dont le loyer plafond s’élève à 13,00 €/m2. », c’est 6,7% des logements à Paris

      4. Logement financé à l’aide d’un prêt locatif intermédiaire (PLI), PLI 16,4 % des logements « sociaux » à Paris, les plus chers, le plafond de revenu, à l’entrée, c’est 3900€/mois pour une personne...

      Pour Paris voilà une réparation des catégories de logement
      http://www.apur.org/sites/default/files/documents/4p_logement_social_2014_-_n78.pdf

      Ici, la majorité des logements « sociaux » sont des PLS et

      les logements financés entre 2001 et 2015 l’ont été à 44,6 % en PLUS, à 29,8 % en PLS et à 25,6 % en PLAI.

      Donc, d’une part une demande massive de logements pas cher, d’autre part une offre « sociale » qui privilégient des intégrés, qui vise à garder dans Paris ces « couches moyennes » pas vraiment friquées qui fuient, contraintes, vers le XXIéme arrondissement, histoire que les riches s’emmerdent pas complètement à reste entre eux, ils ont plein d’endroits pour ça mais avec une ville sans bigarrure sociale, éteinte, même de touristes, faudrait en changer.

      D’une manière générale, la politique de la Ville de Paris, si on veut parler en terme d’insertion, c’est de protéger les insérées. Plus facile (et payant) d’obtenir une « aide sociale » pour payer des travaux, perso ou de copropriété, si on est proprio que pour bouffer. Autre exemple, il y a une allocation municipale pour « chute brutale de ressources » chômage, séparation, autres cas)mais ceux qui disposent de ressources faibles de façon continue se heurtent à une forte proportion de refus d’aide, puisque eux ont le droit à des « allocations exceptionnelles ».

      J’arrête là, sans avoir trouvé une réparation des types de logements sociaux assez descriptive à mon goût.
      Et répète que des années de com’ sur « on fait du logement social, nous » (on a vu lequel) et des mois de lutte contre contre les zabus des locations saisonnières ne peuvent masquer que la Ville_de_Paris #socialiste - ce n’est pas la seule mais ici c’est très lisible et sensible - travaille pour le CAC 40.

      « #logement_social » #intègre_toi_tu_seras_intégré
      #Rage #gare_à_la_revanche #chasse_aux_pauvres

  • Un prêtre hébergeant des #SDF risque 12 000 € d’amende
    http://www.saphirnews.com/Un-pretre-hebergeant-des-SDF-risque-12-000-d-amende_a19024.html

    Gérard Riffard, prêtre à Saint-Etienne (Loire), risque 239 fois une amende 50 euros, soit près de 12 000 euros d’amende, pour avoir hébergé des sans-abris et des sans-papiers dans un local paroissial du quartier de Montreynaud, interdit d’hébergement sur arrêté municipal pour des raisons de sécurité.

    (...)

    Celui-ci, qui a l’habitude de recueillir des personnes dans le besoin à son domicile depuis sept ans (jusqu’à 40 à certaines périodes), a estimé nécessaire d’ouvrir le local à l’hébergement et conteste son caractère d’établissement recevant du public qui impose des normes de sécurité particulières. Son avocate, demandant la relaxe de son client, a invoqué « l’état de nécessité et la protection contre un danger imminent, face à la non-application du droit fondamental que constitue l’hébergement d’urgence ».

    A noter dans cette affaire, la position du président du tribunal d’instance, Henry Helfre, qui a incriminé Gérard Riffard pour son geste : l’ouverture des portes de l’église et de ses installations sommaires provoquerait « un appel d’air en faveur du puits sans fond qu’est l’immigration clandestine », aurait-il déclaré.

    #sans-logis