• 25 décembre 2023 - 08h22 : Le président israélien souhaite « une année de paix »
    https://www.rfi.fr/fr/moyen-orient/20231225-en-direct-un-no%C3%ABl-sombre-%C3%A0-bethl%C3%A9em-alors-que-les-bombar

    A l’occasion du réveillon de Noël, le président israélien Isaac Herzog a publié dimanche dans la soirée un message à destination de la communauté chrétienne. « Puisse cette année être une année de paix », a-t-il écrit tandis que le conflit qui oppose Israël au Hamas se poursuit depuis le 7 octobre.

    President @Isaac_Herzog sends Christmas greetings to Christian communities in Israel and all over the world. pic.twitter.com/ee8QdpsNf3
    — Office of the President of Israel (@IsraelPresident) December 24, 2023

    #sans_vergogne #Chutzpah

    • le conflit qui oppose Israël au Hamas se poursuit

      Pourquoi RFI - et quelques autres - persistent à parler de « conflit qui oppose Israël à » ? Y’a qui en face à part des civils sans armes ? Combien de pertes côté Tsahal depuis le 11 octobre attribués au « camp d’en face » ?

  • 21 décembre 2023 15:20 GMT | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/liveblog/2023/12/21/israel-hamas-war-live-global-condemnation-as-gaza-death-toll-hits-20000

    Israeli president slams ‘failure’ of UN to deliver aid

    “Unfortunately, due to a decisive failure of the United Nations, they are unable to bring in more than 125 trucks a day,” Herzog said in a meeting with the president of the French Senate, Gerard Larcher, who is currently visiting Israel.

    “It is possible today to provide three times the amount of humanitarian aid to Gaza – if the UN,— instead of complaining all day — would do its job,” he added.

    However, the UN has argued that the ongoing Israeli military campaign has made it too difficult and dangerous to deliver aid inside Gaza regularly.

    Israel continues to restrict the amount of aid let into Gaza, and has attacked UN-run schools, among other sites. Human Rights Watch has said that Israel uses the starvation of civilians as a “method of warfare” in Gaza.
    Trucks carrying humanitarian aid enter the Gaza Strip at the Karm Abu Salem

  • L’OPEP déclenche l’indignation de plusieurs Etats à la COP28 après avoir demandé à ses membres de refuser tout accord ciblant les énergies fossiles
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/12/09/a-la-cop28-le-chef-de-l-opep-demande-aux-membres-de-refuser-tout-accord-cibl

    « Je suis stupéfaite de ces déclarations de l’OPEP, et je suis en colère », a déclaré la ministre de la transition énergétique française, Agnès Pannier-Runacher, à Dubaï. « Les énergies fossiles sont responsables de plus de 75 % des émissions de CO2. (…) Il faut en sortir si on veut limiter le réchauffement climatique à +1,5 °C, a-t-elle rappelé. La position de l’OPEP met en péril les pays les plus vulnérables et les populations les plus pauvres, qui sont les premières victimes de cette situation. »

    Pour rappel :
    https://disclose.ngo/fr/article/petrole-et-paradis-fiscaux-les-interets-caches-de-la-ministre-de-la-transi

    #climat #pétrole #énergies_fossiles #sans_vergogne

  • Avant la guerre, une filière d’émigration des Gazaouis vers l’Europe en plein essor
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/29/avant-la-guerre-une-filiere-d-emigration-des-gazaouis-vers-l-europe-en-plein

    Avant la guerre, une filière d’émigration des Gazaouis vers l’Europe en plein essor
    En 2023, les Palestiniens représentaient la population la plus importante parmi les nouveaux demandeurs d’asile sur les îles grecques. Ils passaient par la Turquie qui leur accordait des facilités pour obtenir un visa.
    Par Marina Rafenberg(Athènes, correspondance)
    Publié le 29 novembre 2023 à 14h00
    « La situation économique était dramatique. Je ne voyais plus d’autre solution que de partir pour l’Europe », raconte-t-il, une cigarette à la main. En seulement deux semaines et contre 220 dollars, il obtient son visa. Une seule agence de voyages à Gaza est autorisée à fournir ce précieux sésame. « Cette agence a un accord avec le consulat turc basé à Tel-Aviv et avec le Hamas. Nos empreintes digitales y sont prises », explique Gihad. D’autres documents sont requis pour bénéficier du visa : « Un certificat assurant que tu travailles à ton compte ou que tu es employé, un passeport à jour et un compte en banque avec au moins 1 000 dollars. » « Mais ces documents peuvent être falsifiés facilement par l’agence contre 100 dollars », avoue-t-il.
    Gihad montre sur son téléphone portable une photo de la foule qui attend devant l’agence. Elle est composée d’hommes qui n’ont pas plus de 30 ans et veulent échapper à une situation asphyxiante à Gaza, avant la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre. Début septembre, plusieurs médias palestiniens se sont fait l’écho de cette vague de départs. Le 19 septembre, la chaîne Palestine TV a diffusé une émission intitulée « L’émigration de Gaza. Ce dont personne ne parle ». Quelques jours auparavant, le 9 septembre, de violents affrontements entre de jeunes Palestiniens et des agents de sécurité avait eu lieu devant l’agence de voyages ayant le monopole des visas. Plusieurs personnes auraient été blessées, d’après les médias palestiniens, ce qui aurait obligé l’agence à fermer plusieurs jours. Le journal en ligne palestinien Al-Quds a rendu compte de l’incident et affirmé qu’en seulement quelques jours, avant cette altercation, plus de 18 000 jeunes Gazaouis avaient fait une demande de visa pour la Turquie.
    Hady, la vingtaine, se souvient de cette journée. « Le Hamas ne veut pas de mauvaise publicité, affirme-t-il. Dire que les jeunes partent en Europe pour un avenir meilleur, c’est évidemment le signe que des problèmes existent à Gaza. » Le jeune fermier qui élevait des poulets dans l’enclave est parti pour des « raisons économiques », mais aussi « pour vivre dans un pays qui respecte les droits de l’homme ».Après avoir obtenu leur visa, Hady et Gihad ont dû se rendre au Caire pour prendre l’avion. La première étape est le passage de la frontière, à Rafah. A partir de mai 2018, le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi, a facilité l’accès au territoire égyptien pour les Gazaouis. Mais, dans les faits, les hommes de moins de 40 ans ne sont pas autorisés à quitter l’enclave, « sauf contre des bakchichs aux gardes-frontières égyptiens et aux membres du Hamas », précise Hady.
    Contre 400 dollars chacun, les deux acolytes ont pu franchir la frontière, puis se rendre à l’aéroport du Caire sous escorte policière. « A l’aéroport, une salle spéciale est conçue pour les Palestiniens voyageant hors de Gaza. Quand tu vas prendre ton billet d’avion, la police te suit et te surveille jusqu’à ce que tu montes dans l’avion », raconte Gihad, qui a encore dépensé 350 dollars pour son billet.
    Groupe le plus importantUne fois à Istanbul, les jeunes hommes entrent en contact avec un passeur arabe. Ils déboursent encore plus de 2 000 dollars chacun pour rejoindre une île grecque. Gihad est arrivé à Lesbos, dans un canot transportant vingt-trois personnes parmi lesquelles onze autres Palestiniens de Gaza. « Nous avons été chanceux, car nous n’avons pas été renvoyés en Turquie. De nombreuses personnes voyageant avec moi sur ce bateau avaient déjà tenté une fois de venir en Grèce et avaient été renvoyées de force vers les eaux turques », rapporte-t-il. Le gouvernement grec est accusé, depuis 2020, par les organisations non gouvernementales et des enquêtes journalistiques, d’avoir généralisé les refoulements illégaux de migrants aux frontières, ce qu’il nie.A Izmir, en Turquie, d’où il est parti pour Lesbos, Gihad assure qu’en septembre tous les hôtels étaient pleins de migrants, des Palestiniens plus particulièrement, voulant passer en Grèce. En 2023, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), les Palestiniens représentaient plus de 20 % des arrivées sur les îles grecques, le groupe le plus important parmi les nouveaux demandeurs d’asile. La hausse des arrivées de réfugiés palestiniens avait commencé en 2022, selon le HCR.
    Selon le ministère des migrations grec, « un peu moins de 3 000 demandeurs d’asile palestiniens se trouvent actuellement dans les camps [installés pour leur hébergement] ». « Il existait [avant l’attaque du 7 octobre] un petit flux de Palestiniens de Gaza qui passaient par Le Caire, puis par Istanbul, pour rejoindre certaines îles de l’est de la mer Egée, comme Cos, ajoute le porte-parole du ministère. Le désastre humanitaire à Gaza et le déplacement massif des Gazaouis du nord vers le sud de l’enclave nous inquiètent, mais il n’existe aujourd’hui ni réflexion ni projet pour l’accueil des réfugiés palestiniens dans le pays. » Gihad comme Hady n’ont maintenant qu’une idée en tête : que leurs familles puissent sortir de l’« enfer de la guerre » et les rejoignent en Europe.

    #Covid-19#migrant#migration#gaza#palestinien#exil#emigration#turquie#grece#egype#HCR#sante#deplacement#refugie#demandeurdasile

    • C’est hallucinant :

      « Le Hamas ne veut pas de mauvaise publicité, affirme-t-il. Dire que les jeunes partent en Europe pour un avenir meilleur, c’est évidemment le signe que des problèmes existent à Gaza. » Le jeune fermier qui élevait des poulets dans l’enclave est parti pour des « raisons économiques », mais aussi « pour vivre dans un pays qui respecte les droits de l’homme ».

      Hallucinant

      La seule fois où il est question de l’état sioniste :

      Gihad montre sur son téléphone portable une photo de la foule qui attend devant l’agence. Elle est composée d’hommes qui n’ont pas plus de 30 ans et veulent échapper à une situation asphyxiante à Gaza, avant la guerre déclenchée par l’attaque du Hamas contre Israël, le 7 octobre.

      Trop c’est trop

      #sans_vergogne #MSM

  • Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, en visite en Israël - The Times of Israël
    https://fr.timesofisrael.com/liveblog_entry/karim-khan-procureur-de-la-cour-penale-internationale-en-visite-en

    Karim Khan, procureur de la Cour pénale internationale, est en visite en Israël « à la demande et à l’invitation des survivants et des familles des victimes des attentats du 7 octobre », a indiqué la cour dans un tweet.

    Khan se rendra également à Ramallah pour rencontrer de hauts responsables palestiniens.

    #bouffon #sans_vergogne #complicité #criminel

  • Guerre Israël-Hamas : l’université américaine de Columbia suspend deux associations étudiantes | JDM
    https://www.journaldemontreal.com/2023/11/10/guerre-israel-hamas-luniversite-americaine-de-columbia-suspend-de

    Les Etudiants pour la Justice en Palestine et la Voix Juive pour la Paix seront suspendus tout le semestre d’automne, a annoncé Gerald Rosberg, vice-président de l’université.

    #intimidation #complicité #sans_vergogne

  • Ventes d’#armes : la #France complice de la guerre à #Gaza
    https://www.humanite.fr/monde/crimes-de-guerre/ventes-darmes-la-france-complice-de-la-guerre-a-gaza

    En moyenne, Paris vend pour 20 millions d’euros par an de composants militaires à Israël. Ces exportations pourraient rendre notre pays complice des violations des conventions internationales et du droit humanitaire commises dans la guerre à Gaza.

    Gaza : Emmanuel Macron exhorte Israël à arrêter de tuer des civils « sans raison » ni « légitimité »
    https://www.bfmtv.com/politique/elysee/gaza-emmanuel-macron-exhorte-israel-a-arreter-de-tuer-des-civils-sans-raison-

    #duplicité #sans_vergogne

    • En même temps, on va peut-être commencer à respirer, en France, parce qu’il semble bel et bien avoir dit à la BBC : « So there is no reason for that and no legitimacy. So we do urge Israel to stop. » Ça me semble assez énorme :
      https://www.bbc.com/news/world-europe-67356581

      Speaking the day after a humanitarian aid conference in Paris about the war in Gaza, Mr Macron said the “clear conclusion” of all governments and agencies present at that summit was “that there is no other solution than first a humanitarian pause, going to a ceasefire, which will allow [us] to protect... all civilians having nothing to do with terrorists”.

      “De facto - today, civilians are bombed - de facto. These babies, these ladies, these old people are bombed and killed. So there is no reason for that and no legitimacy. So we do urge Israel to stop.”

      [edit - il y a la vidéo de l’entretien dans l’article, il répond dans un anglais pas transcendant, mais c’est très clair]

    • Non, pas d’ironie de ma part. Je déteste ce gugusse, mais pour le coup sa déclaration n’est pas anodine. Évidemment, trop tard, trop incohérent, trop « je décide seul de tout », mais c’est (beaucoup) mieux que rien.

      Au moins les gens arrêteront de se faire traiter d’antisémites quand ils se contenteront de dire la même chose que ce que vient de dire Macron. Plutôt que de commenter le retournement de veste de Macron, je suis surtout curieux de voir à quelle vitesse et avec quel entrain nos animateurs de plateaux vont adopter cette nouvelle posture officielle, alors que ça leur semblait si extraterrestre hier encore (je pense aux deux andouilles dont tu remarquais à quel point ils surjouaient l’indignation face à Villepin - je suis certain qu’en en moins de 24 heures ils vont apprendre à surjouer l’indignation quand quelqu’un refusera de condamner le massacre de civils palestiniens dans les bombardements israéliens).

      Sinon, je vois des gens qui commentent le titre de BFM (Gaza : Emmanuel Macron exhorte Israël à arrêter de tuer des civils « sans raison » ni « légitimité »), ironisant sur le fait qu’ainsi Macron suggérerait qu’il y a des situations où il y aurait des raisons et de la légitimité à tuer les civils. Or Macron n’a pas du tout dit ça, et la tournure est celle de BFM, pas du tout celle de sa déclaration.

      (Je n’aime pas Macron, mais ça ne rend service à personne de déformer ses propos. Surtout quand, enfin, on a un membre du G7 qui appelle ouvertement au cessez-le-feu et déclare comme illégitime le fait pour Israël de tuer enfants, femmes et vieillards.)

    • Un discours clair et fort de Clare Daly, députée irlandaise au parlement européen !
      Alors qu’une grande partie de la gauche française va aller manifester avec ceux qui soutiennent les crimes contre l’humanité à Gaza, Faure, Tondelier, Roussel, main dans la main avec Ciotti et Habib demain ! Répugnant.
      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1723391585323274240/pu/vid/avc1/720x720/KIuM-33dIeLNpxdN.mp4?tag=12


      https://twitter.com/CharliesIngalls/status/1723391829473743281

      Violente charge de la députée irlandaise Clare Daly contre Ursula von der Leyen, la Présidente de la Commission européenne.

      De nombreux hauts fonctionnaires de l’Union européenne lui reprochent son soutien « inconditionnel » à Israël. Une pétition regroupant des centaines de signataires lui a même été adressée.

      Le 13 octobre, elle s’était rendu en Israël sans prévenir les capitales européennes de sa démarche, une initiative très peu appréciée à Bruxelles puisque la politique étrangères de l’UE n’est pas du tout dans ses prérogatives.

    • « Sous les injures, sous les menaces devenues permanentes, sous une terreur exercée contre nous aussi bien en France qu’à Bruxelles pour nous faire taire, ce que nous n’avons cessé de dire est aujourd’hui dit par le Président #Macron !

      #CessezLeFeu Maintenant ! #CeasefireInGazaNOW » Younous Omarjee

      https://video.twimg.com/amplify_video/1723236875719053312/vid/avc1/720x732/zdr-dEfl1dRKzIBI.mp4?tag=14

      https://twitter.com/younousomarjee/status/1723236967867920711
      Encore une fois, il faut dire merci à LFI d’avoir tenu la ligne qui était la bonne, malgré les attaques des médias, des adversaires et des alliés.

      Et il faut espérer que Macron soutienne la demande de cessez-le-feu pour de vrai. Pas seulement les mots, mais des actes.

      https://blogs.mediapart.fr/jadran-svrdlin/blog/091123/defile-de-faux-semblants-et-de-vrais-antisemites

    • Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements sur Gaza, Netanyahu lui répond sèchement - Nice-Matin
      https://www.nicematin.com/conflits/macron-exhorte-israel-a-cesser-les-bombardements-sur-gaza-netanyahu-lui-r

      Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réagi aux propos de M. Macron, en soulignant que « la responsabilité de tout tort fait aux civils incombe au Hamas », qui a déclenché la guerre avec les massacres du 7 octobre et qui utilise des civils comme « boucliers humains ».

    • Macron en plusieurs actes :

      Lundi, soutien « inconditionnel » à Israël.

      Mardi, il propose que la France participe à une coalition internationale pour détruire le Hamas.

      Mercredi, il ne fait pas voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire.

      Jeudi, il fait voter une proposition à l’ONU de cessez-le-feu humanitaire… et exporte des armes vers Israël.

      Vendredi, il envoie un porte-hélicoptères pour prendre en charge les blessés de Gaza… capacité 4 personnes.

      Samedi, il explique qu’Israël doit tout arrêter et s’émeut des morts civils, lui qui voulait le mardi participer à une coalition internationale et apportait un soutien « inconditionnel ».

      Dimanche, il ne participera pas à la marche contre l’antisémitisme.

      Toute cette séquence résume Emmanuel Macron. Aucune cohérence. Aucune colonne vertébrale. Et par conséquent, et depuis longtemps, plus aucune crédibilité à l’internationale.

  • Enzo Traverso : la guerre à Gaza « brouille la mémoire de l’Holocauste » | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/051123/enzo-traverso-la-guerre-gaza-brouille-la-memoire-de-l-holocauste

    une guerre génocidaire menée au nom de la mémoire de l’Holocauste ne peut qu’offenser et discréditer cette mémoire, avec le résultat de légitimer l’#antisémitisme. Si on n’arrive pas à stopper cette campagne, plus personne ne pourra parler de l’#Holocauste sans susciter la méfiance et l’incrédulité ; beaucoup finiront par croire que l’Holocauste est un mythe inventé pour défendre les intérêts d’#Israël et de l’#Occident. La mémoire de la Shoah comme « religion civile » des droits humains, de l’#antiracisme et de la démocratie, serait réduite à néant. Cette mémoire a servi de paradigme pour construire le souvenir d’autres violences de masse, des dictatures militaires en Amérique latine à l’Holodomor en Ukraine, jusqu’au génocide des Tutsis au Rwanda… Si cette mémoire s’identifie à l’étoile de David portée par une armée qui accomplit un #génocide à #Gaza, cela aurait des conséquences dévastatrices. Tous nos repères seraient brouillés, tant sur le plan épistémologique que sur le plan politique.
    On entrerait dans un monde où tout s’équivaut et où les mots n’ont plus aucune valeur. Toute une série de repères constitutifs de notre conscience morale et politique – la distinction entre le bien et le mal, la défense et l’offense, l’oppresseur et l’opprimé, l’exécuteur et la victime – risqueraient d’être sérieusement abîmés. Notre conception de la démocratie, qui n’est pas seulement un système de lois et un dispositif institutionnel mais aussi une culture, une mémoire et un ensemble d’expériences, en sortirait affaiblie. L’antisémitisme, historiquement en déclin, connaîtrait une remontée spectaculaire.

    • Engagés, après l’émancipation, dans la sécularisation du monde moderne, les #juifs se sont retrouvés, au tournant du XXe siècle, dans une situation paradoxale : d’une part, ils s’éloignaient progressivement de la religion, en épousant avec enthousiasme les idées héritées des Lumières ; de l’autre, ils étaient confrontés à l’hostilité d’un environnement antisémite. C’est ainsi qu’ils sont devenus un foyer de #cosmopolitisme, d’universalisme et d’#internationalisme. Ils adhéraient à tous les courants d’avant-garde et incarnaient la pensée critique. Dans mon livre, je fais de Trotski, révolutionnaire russe qui vécut la plupart de sa vie en exil, la figure emblématique de cette judéité diasporique, anticonformiste et opposée au pouvoir.

      Le paysage change après la Seconde Guerre mondiale, après l’Holocauste et la naissance d’Israël. Certes, le cosmopolitisme et la pensée critique ne disparaissent pas, ils demeurent des traits de la judéité. Pendant la deuxième moitié du XXe siècle, cependant, un autre paradigme juif s’impose, dont la figure emblématique est celle de Henry Kissinger : un juif allemand exilé aux États-Unis qui devient le principal stratège de l’impérialisme américain.
      Avec #Israël, le peuple qui était par définition cosmopolite, diasporique et universaliste est devenu la source de l’État le plus ethnocentrique et territorial que l’on puisse imaginer. Un État qui s’est bâti au fil des guerres contre ses voisins, en se concevant comme un État juif exclusif – c’est inscrit depuis 2018 dans sa Loi fondamentale – et qui planifie l’élargissement de son territoire aux dépens des Palestiniens. Je vois là une mutation historique majeure, qui indique deux pôles antinomiques de la judéité moderne. La guerre à #Gaza confirme que le nationalisme le plus étriqué, xénophobe et raciste, dirige aujourd’hui le gouvernement israélien.

    • Certes, le 7 octobre a été un massacre épouvantable, mais le qualifier de plus grand pogrom de l’histoire après l’Holocauste signifie suggérer une continuité entre les deux. Cela induit une interprétation assez simple : ce qui s’est passé le 7 octobre n’est pas l’expression d’une haine engendrée par des décennies de violences systématiques et de spoliations subies par les Palestiniens […]

    • Pour éviter de croire qu’une certaine façon d’opposer « deux » « devoirs de mémoire » dits « antagonistes » serait légitime, on songera simplement aux réflexions de Frantz Fanon à propos des similitudes (incluant certes des mécanismes différents) entre le racisme colonial et l’antisémitisme modernes. Il écrit, dans le chapitre 4 de Peau noire masques blancs : « L’antisémitisme me touche en pleine chair, je m’émeus, une contestation effroyable m’anémie, on me refuse la possibilité d’être homme. Je ne puis me désolidariser du sort réservé à mon frère. Chacun de mes actes engage l’homme. Chacune de mes réticences chacune de mes lâchetés manifeste l’homme ». Et Fanon évoque alors, dans la foulée, la « culpabilité métaphysique » de Jaspers, l’allemand. Culpabilité qui évoque à la fois celle de celui qui porte une « identité » de colon, et celle de celui qui porte une « identité nationale » qui a soutenu le « projet » d’extermination des juifs : « Il existe entre les hommes, du fait qu’ils sont des hommes, une solidarité en vertu de laquelle chacun se trouve co-responsable de toute injustice et de tout mal commis dans le monde, et en particulier de crimes commis en sa présence, ou sans qu’il les ignore. Si je n’ai pas risqué ma vie pour empêcher l’assassinat d’autres hommes, si je me suis tenu coi, je me sens coupable en un sens qui ne peut être compris de façon adéquate ni juridiquement, ni politiquement, ni moralement… Que je vive encore après que de telles choses se soient passées pèse sur moi comme une culpabilité inexpiable ». (Jaspers, La culpabilité allemande,)

      Avec ces remarques de Fanon, un homme ayant lutté contre le racisme colonial, on comprend à nouveau, aujourd’hui, que les « devoirs de mémoire » tendent à ne plus être mutuellement exclusifs : au contraire, occulter l’un, c’est mutiler l’autre, et toutes les victimes de ces génocides, finalement, subissent la même occultation désastreuse. Avec ces remarques, les manières dont les idéologies racistes, antisémites, ou identitaires européennes instrumentalisent les conflits au Moyen-Orient pour traiter de sujets « nationaux » « européens », tendent à perdre toute légitimité. Et les situations conflictuelles peuvent apparaître à nouveau dans leurs dimensions structurelles, complexes, mais aussi spécifiques.

      Par-delà sionisme et antisionisme. Pour une critique globale de l’idéologie nationale-étatique moderne.❞

      http://benoitbohybunel.over-blog.com/2016/12/israel-palestine-penser-une-critique-globale-de-l-ideolog

    • sous la plume de l’historien Enzo Traverso dans La Fin de la modernité juive[16]. On est étonné, en effet, de se retrouver face à certains raccourcis politiques hâtifs qui, s’ils ne s’abaissent pas au niveau des thèses de Bouteldja, encouragent néanmoins une relativisation de l’antisémitisme contemporain. On peut suivre Traverso dans son argumentation générale. La modernité juive, portée par les composantes progressistes des juifs européens, reposait en partie sur la situation sociale et/ou politique précaire de ces derniers, qui tendait à les rapprocher des idéaux avant-gardistes, anti-nationalistes et communistes. La situation d’un grand nombre de juifs européens aujourd’hui qui en font, pour ce qui est de la France, l’une des populations minoritaires les plus socialement acceptées, porte certains d’entre eux à des alliances bien plus marquées à droite. Mis à part la nos­talgie parfois quelque peu essentialisante pour la bonne vieille « modernité juive », la dimension problématique de l’ouvrage apparaît quand Traverso avance la thèse selon laquelle l’antisémitisme aurait été remplacé en Europe par l’islamophobie. Il semblerait que cette thèse soit à prendre dans des termes fonctionnels. L’islamophobie occuperait aujourd’hui la fonction jadis remplie par l’anti­sémitisme. Paradoxalement, cette tentative d’his­toriciser les racismes, en les concevant en termes de vases communicants — l’un baisse, l’autre prend le relais —, produit en fait une conception anhistorique. Tout se passe comme si l’islamophobie pouvait faire ce que fit l’antisémitisme au XIXe et XXe siècles, à savoir contribuer à la formation sanglante des États-nations européens. Mais le racisme n’est pas une matrice vide et indéterminée, qui resterait en quelque sorte indifférente à qui y fait quoi. Bien entendu, le racisme se polarise aujourd’hui autour d’un rejet de la présence même des minoritaires liés à l’immigration (nord -)africaine et moyen-orientale, stigmatisés parce que musulmans. Or, conclure de cela que l’antisémitisme en Europe n’aurait plus aucune efficace idéologique ni la moindre force de mobilisation pratique, c’est faire preuve d’une conception unilatérale du racisme, ne laissant aucune place à la possible coexistence et coordination de l’antisémitisme et de l’islamophobie. Quid, alors, par exemple, des délires paranoïaques sur le « grand remplacement » des Européens chrétiens par les musulmans et la « submer­sion démographique organisée » qui trouvent souvent, justement, leur « explication » dans un complot juif visant à un nouvel ordre mondial ? D’abord, le fait que le terme d’« antisémitisme » soit instrumentalisé, notamment par des juifs réactionnaires, pour faire taire toute critique d’Israël et pour nourrir le racisme anti-arabe et anti-noir, n’est pas en soi un argument pour abandonner ce concept. Cette instrumentalisation nous dit quelque chose de l’amalgame qu’ils en font mais ne préjuge en rien quant à la possibilité d’une conception historique de l’antisémitisme[17]. Le travail théorique consiste à se battre sur le terrain des concepts pour leur redonner un sens juste, et non à opter pour un nouveau mot de manière purement nominaliste. Ensuite, l’affirmation suivant laquelle l’antisémitisme serait nécessairement porté à sa disparition du fait de son déclin notable durant la seconde moitié du XXe siècle[18] est tout de même ahu­rissante lorsqu’elle vient d’un historien. Appliquée à toute autre forme de racisme, cette pseudo-argumentation ne passerait pas. Que dirait-on, par exemple, de l’idée qui voudrait que la fin de la colonisation et de l’esclavage suffise pour faire du racisme anti-arabe et anti-noir des phénomènes marginaux, sinon qu’elle s’inscrit dans une vision apologétique de l’État de droit occidental où le Progrès nous porte inéluctablement vers la disparition de la barbarie ? (...)
      Il est significatif, à cet égard, que les quelques analyses que propose Traverso des actes antisémites contemporains contredisent ses thèses générales sur les relations entre antisémitisme et islamophobie. En effet, lorsque l’historien s’attarde sur le rapt et le meurtre d’Ilan Halimi, il ne manque pas de constater que l’as­sociation idéologique des juifs à l’argent fut un mobile essentiel dans le ciblage et la stratégie de Fofana et ses compagnons[20]. Or, cette association entre juifs et pouvoir économique, politique et médiatique s’est cristallisée précisément au moment de la formation des États-nations européens et de la consolidation de la société bourgeoise[21]. Si cet élément de l’antisémitisme historique a pu être réactivé dans ces actes commis en 2006, pourquoi produire une telle rupture historique entre antisémitisme et « judéophobie[22] » ? Pourquoi concevoir les relations actuelles entre antisémitisme et islamophobie uniquement dans les termes de la « transmigration[23] » du premier dans le second, étant donné que de tels éléments de l’antisémitisme histo­rique transmigrent, eux aussi, dans certaines idées et pratiques contemporaines des prolétaires racisés ? En outre, Traverso propose de comprendre ce qu’il veut appeler la « nouvelle judéophobie » dans le cadre du rapport entre des prolétaires racisés et une population juive moins précaire. Plus précisément, cette « nouvelle judéophobie » est saisie dans le « retournement histo­rique[24] », le « chassé-croisé[25] » qui tend à faire des juifs le symbole d’une intégration contrastant avec la dégra­dation des vies des prolétaires racisés. Bref, Traverso veut comprendre l’acharnement sur les juifs en tant que juifs dans les transformations historiques des rapports entre minoritaires. Or, dans cette perspective, un concept unifié d’antisémitisme serait bien plus à même d’articuler la sédimentation historique de l’acharnement sur les juifs avec ses réactivations dans le présent. À moins de considérer, évidemment, qu’il y ait quelque chose comme un antisémitisme propre aux prolétaires racisés et qui, pour cette raison, « surgit d’une révolte légitime[26] ». Soyons clairs : leur révolte est plus que « légitime », elle est nécessaire en tant qu’expression des antagonismes de classe. Seulement, encore une fois, le langage de la lutte n’est pas séparable de son « orientation ». Si la lutte prend les formes d’une personnalisation racialisante, elle contribue à la polarisation des segments de classes, à leur construction en groupes aux caractéristiques hérédi­taires et inchangeables et donc, in fine, à la perpétuation de la société capitaliste.

      Plus blanc que blanc ? Révolte et antisémitisme, stoff, août 2019
      https://www.stoff.fr/article/plus-blanc-que-blanc

  • La situation expliquée en langue sioniste :

    Ben Shapiro sur X :

    This creates a catch-22. If Israel does not defend itself, Israel is destroyed . If Israel does defend itself while Hamas hides behind civilians , the media blast out these images.

    So what, precisely, is Israel supposed to do?

    World opinion will not govern Jewish survival .

    https://twitter.com/benshapiro/status/1719669488969236973

    #sans_vergogne

    • Louis Segond Bible - 1 Samuel 15
      https://saintebible.com/lsg/1_samuel/15.htm

      1Samuel dit à Saül : C’est moi que l’Eternel a envoyé pour t’oindre roi sur son peuple, sur Israël : écoute donc ce que dit l’Eternel. 2Ainsi parle l’Eternel des armées : Je me souviens de ce qu’Amalek fit à Israël, lorsqu’il lui ferma le chemin à sa sortie d’Egypte. 3Va maintenant, frappe Amalek, et dévouez par interdit tout ce qui lui appartient ; tu ne l’épargneras point, et tu feras mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, boeufs et brebis, chameaux et ânes.

      4Saül convoqua le peuple, et en fit la revue à Thelaïm : il y avait deux cent mille hommes de pied, et dix mille hommes de Juda. 5Saül marcha jusqu’à la ville d’Amalek, et mit une embuscade dans la vallée. 6Il dit aux Kéniens : Allez, retirez-vous, sortez du milieu d’Amalek, afin que je ne vous fasse pas périr avec lui ; car vous avez eu de la bonté pour tous les enfants d’Israël, lorsqu’ils montèrent d’Egypte. Et les Kéniens se retirèrent du milieu d’Amalek. 7Saül battit Amalek depuis Havila jusqu’à Schur, qui est en face de l’Egypte. 8Il prit vivant Agag, roi d’Amalek, et il dévoua par interdit tout le peuple en le passant au fil de l’épée. 9

    • Évidemment, ça rappelle Bush et l’Irak : Un petit scoop sur Bush, Chirac, Dieu, Gog et Magog
      https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-chirac/20070917.RUE1698/un-petit-scoop-sur-bush-chirac-dieu-gog-et-magog.html

      Prophétie apocalyptique Bush aurait déclaré à Chirac que Gog et Magog étaient à l’œuvre au Proche-Orient, et que les prophéties bibliques étaient en train de s’accomplir. C’était quelques semaines avant l’intervention en Irak. Stupéfaction du président français, à qui les noms de Gog et Magog ne disent rien.

      Dans » Allez savoir », Thomas Römer précise : Gog et Magog sont deux créatures qui apparaissent dans la Genèse, et surtout dans deux chapitres des plus obscurs du » Livre d’Ezéchiel » de l’Ancien Testament. Prophétie apocalyptique d’une armée mondiale livrant bataille finale à Israël.

      Au passage ça relativise le post initial, selon lequel ce genre d’illuminés était précédemment condamnés dans l’opinion progressiste, puisque Bush est ensuite devenu le Président républicain préféré des « liberals » à la sauce Obama :
      https://www.parismatch.com/Actu/International/Michelle-Obama-evoque-son-amitie-avec-George-W-Bush-1664143

    • Ils sont devenus fou même la gendarmerie s’inquiète de cette nouvelle autorisation de tirer au LBD à bout portant. Ce lanceur de balles de défense crache des balles de caoutchouc à 250 km/h. Le ministère de l’Intérieur donne l’autorisation de tuer à ses supplétifs. C’était déjà le cas mais cette décision doit venir des multiples recours des précédentes victimes survivantes aux violences policières. La gueule ravagée de Hedi à Marseille ne leur a pas suffit. Ils auraient sans doute préféré qu’il soit mort. Voici la réponse de ce gouvernement de fou furieux à la condamnation des violences policières. Il change la loi. Si ça continu, la france va finir comme les states avec plus de flingues que d’habitants.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

    • [Liberté de la police] Le ministère de l’intérieur réduit la distance de tir des LBD malgré leur dangerosité
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

      Ces cinq dernières années, plus de 35 personnes ont été blessées et une tuée par des tirs de lanceur de balles de défense. Pourtant, dans ses instructions, le ministère de l’intérieur a abaissé la distance réglementaire. Une décision que la gendarmerie conseille de ne pas suivre.

      La liste des blessés ne cesse de s’allonger. Hedi à Marseille, Virgil à Nanterre, Nathaniel à Montreuil, Mehdi à Saint-Denis, Abdel à Angers : tous ont été grièvement touchés par un tir de lanceur de balles de défense après les révoltes suscitées par la mort de Nahel en juin dernier. Mediapart a cherché à savoir quelle était la distance minimum de sécurité que les policiers doivent respecter lorsqu’ils tirent au LBD.

      Le ministère de l’intérieur et la Direction générale de la police nationale ont mis un mois à nous répondre. Et pour cause, cette distance réglementaire a tout simplement été supprimée des récentes instructions, remplacée par une distance dite « opérationnelle » correspondant à celle du fabricant de munitions. Auparavant, pour tirer, un policier devait respecter une distance minimum de 10 mètres. Selon les informations collectées par Mediapart, elle est désormais passée à 3 mètres.

      Une décision dangereuse que la gendarmerie nationale déconseille de suivre.

      Gravement touché au cerveau par un tir de LBD dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille, Hedi, 22 ans, subit depuis de multiples interventions chirurgicales. C’est le cas encore en octobre, alors que la prochaine est prévue en novembre. À ce jour, déjà confronté à une potentielle paralysie, Hedi ne sait toujours pas s’il pourra conserver l’usage de son œil gauche.
      Il fait partie des nombreuses victimes du LBD, une arme utilisée par la police et les gendarmes depuis le début des années 2000 (en remplacement du #flashball, apparu à la fin des années 1990). Muni d’un canon de 40 millimètres, ce fusil tire des balles de caoutchouc à plus de 250 km/heure (plus de 73 m/seconde). Le ministère de l’intérieur qualifie le LBD_« d’arme de force intermédiaire », alors même qu’elle est classée « catégorie A2 », c’est-à-dire #matériel_de_guerre, aux côtés notamment des lance-roquettes. Une classification qui laisse peu de doute sur sa létalité.

      Des instructions ministérielles d’août 2017 précisent que « le tireur vise de façon privilégiée le torse ainsi que les membres inférieurs », cibler la tête étant interdit. Lorsqu’une personne est touchée, le policier doit s’assurer de son état de santé et la garder sous surveillance permanente.
      Comme le rappelle une note du ministère de l’intérieur adressée à l’ensemble des forces de l’ordre, en février 2019, les fonctionnaires habilités doivent faire usage du LBD, selon le cadre prévu par le Code pénal et celui de la sécurité intérieure,
      « dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité »_.

      Hormis en cas de légitime défense, c’est-à-dire lorsque l’agent, un de ses collègues ou une tierce personne est physiquement menacée, des sommations doivent précéder le tir, qui doit se faire à une distance réglementaire, en deçà de laquelle les risques de lésions sont irréversibles. Mais quelle est cette distance ?

      Une nouvelle munition pas moins dangereuse

      Notre enquête nous a conduits à compulser les instructions ministérielles que nous avons pu nous procurer. Il faut remonter à 2013 pour voir figurer que le LBD « ne doit pas être utilisé envers une personne se trouvant à moins de 10 mètres ».
      Depuis, dans les notes de 2017, 2018 ou 2019, nulle trace de recommandations concernant la distance minimum de sécurité. Seul le règlement de l’armement de dotation de la gendarmerie nationale, mis à jour le 1er septembre 2023, rappelle que « le tir en deçà de 10 mètres, uniquement possible en cas de légitime défense, peut générer des risques lésionnels importants ».
      Interrogée, la Direction générale de la police nationale (#DGPN) n’a pas su nous répondre sur la distance réglementaire, arguant que la doctrine d’emploi du LBD 40 faisait « actuellement l’objet d’une réécriture ». Seule précision, les unités de police utilisent une nouvelle munition, appelée la munition de défense unique (MDU), « moins impactante » que l’ancienne, nommée la Combined tactical systems (CTS).
      Certes, depuis 2019, la MDU, moins rigide et légèrement moins puissante, est majoritairement utilisée par les policiers. Pour autant, elle n’en reste pas moins dangereuse, comme l’attestent les graves blessures qu’elle a pu occasionner, notamment sur Hedi ou sur plusieurs jeunes qui ont perdu un œil lors des révoltes à la suite du décès de Nahel.

      Ce qui est dangereux, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD.
      Un commissaire de police

      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) conseille de conserver, avec cette nouvelle munition, une distance minimum de 10 mètres. En effet, dans une note interne, datée du 12 septembre 2022, adressée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (#DGGN), et que Mediapart a pu consulter, il est stipulé que « par principe de sécurité et de déontologie », il doit être rendu obligatoire pour les gendarmes de ne pas tirer au LBD à moins de 10 mètres.
      Selon un officier, « au sein de la gendarmerie, nous privilégions l’usage du LBD pour une distance de 30 mètres pour faire cesser une infraction s’il n’y a pas d’autres moyens de le faire. Lorsque le danger est plus près de nous, à quelques mètres, nous tentons de neutraliser l’individu autrement qu’en ayant recours au LBD ».
      Quand bien même la nouvelle munition représente une certaine avancée, étant « moins dure et donc susceptible de faire moins de blessures », « elle reste néanmoins puissante et dangereuse. Évidemment, d’autant plus si elle est tirée de près ».

      Un haut gradé de la gendarmerie spécialisé dans le #maintien_de_l’ordre insiste : « Cette nouvelle munition ne doit pas conduire à modifier la doctrine d’emploi du LBD, ni à un débridage dans les comportements. » Il rappelle que le LBD est « l’ultime recours avant l’usage du 9 mm. Son usage ne doit pas être la règle. Ce n’est pas une arme de dispersion dans les manifestations ».

      Information inexacte

      Nous avons donc recontacté la police nationale pour qu’elle nous transmette les dernières directives mentionnant la distance minimum qu’un policier doit respecter. Le cabinet du ministre a, lui, répondu qu’une « distance minimum de sécurité serait communiquée. Il n’y a pas de raison que ce soit différent des gendarmes ». Et pourtant...
      Après moult relances, la Direction générale de la police a déclaré qu’il fallait prendre en compte « la distance opérationnelle des munitions » et « qu’en deçà de 3 mètres, le risque lésionnel est important », assurant que « les doctrines en ce domaine sont communes pour les forces de sécurité intérieures, police nationale et gendarmerie nationale ».
      Une information inexacte puisque la gendarmerie interdit de tirer au-dessous de 10 mètres.

      « Ce qui est dangereux, explique auprès de Mediapart un commissaire de police, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD, qui devait initialement être utilisé en cas d’extrême danger, comme ultime recours avant l’usage de l’arme. »

      Un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près.
      Un commandant, spécialisé dans le maintien de l’ordre

      Depuis, après avoir été « expérimenté dans les banlieues, il a été utilisé, depuis 2016 [en fait, depuis le début des années 2000, ndc], dans les manifestations et les mobilisations contre la loi Travail [où la pratique s’est généralisée, ndc]. En enlevant toute notion de distance minimum de sécurité, le ministère gomme la dangerosité de cette arme et des blessures qu’elle cause ».
      Pour ce commissaire, « c’est un nouveau verrou qui saute. On peut toujours contester cette distance, qui était déjà peu respectée, mais elle introduisait néanmoins un garde-fou, aussi ténu soit-il ».
      Avec l’apparition des nouvelles munitions « présentées comme moins impactantes, un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près », nous explique un commandant spécialisé dans le maintien de l’ordre. Ainsi, dans les nouvelles instructions du ministère, « la distance minimum n’existe plus ». « Pire, poursuit ce commandant, on a vu apparaître les termes employés par le fabricant de la munition qui parle de “distance opérationnelle”. »
      En effet, dans une instruction relative à l’usage des armes de force intermédiaire, datée du 2 août 2017 et adressée à l’ensemble des fonctionnaires, sont précisées les « distances opérationnelles », allant de 10 à 50 mètres pour l’ancienne munition, et de 3 à 35 mètres pour la nouvelle. C’est sur cette instruction que s’appuie aujourd’hui la DGPN.
      Selon ce gradé, « même d’un point de vue purement opérationnel, c’est absurde. Car le point touché par le tireur est égal au point qu’il a visé à environ 25 mètres et pas en deçà. Donc il faudrait donner cette distance et non une fourchette ».
      « Avec une distance aussi courte que 3 mètres, c’est presque tirer à bout portant. Et c’est inviter, davantage qu’ils ne le faisaient déjà, les policiers à tirer de près avec des risques gravissimes de blessures. Non seulement les agents manquent de formation, mais avec ces directives, ils vont avoir tendance à sortir leur LBD comme une simple matraque et dans le plus grand flou », conclut-il, rappelant « le tir absolument injustifié de la BAC sur le jeune qui a eu le cerveau fracassé à Marseille [en référence à Hedi – ndlr] ».

      Les déclarations faites à la juge d’instruction du policier Christophe I., auteur du tir de LBD, qui a grièvement blessé Hedi à la tête, en juillet, révèlent l’ampleur des conséquences de la banalisation d’une telle arme.
      Le policier explique que le soir des faits, « il n’y avait pas de consignes particulières sur l’utilisation des armes ». Que Hedi ait pu être atteint à la tête ne le surprend pas. Une erreur aux conséquences dramatiques qui ne semble pas lui poser problème : « J’ai tiré sur un individu en mouvement, dit-il. Le fait de viser le tronc, le temps que la munition arrive, c’est ce qui a pu expliquer qu’il soit touché à la tête. » En revanche, il nie que les blessures d’Hedi aient pu être occasionnées par le LBD, allant même jusqu’à avancer qu’elles peuvent « être liées à sa chute » au sol [moment ou des bouts du projectile se sont incrustés dans sa tête avant d’être découvert par le personnel soignant, obvisously, ndc]

      Dans d’autres enquêtes mettant en cause des tirs de LBD, les déclarations des policiers auteurs des tirs affichent à la fois la dangerosité de cette arme et la banalisation de son usage. L’augmentation du nombre de #manifestants blessés, en particulier lors des mobilisations des gilets jaunes, avait d’ailleurs conduit le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à demander, en janvier 2019, la « suspension » du recours au LBD dans les manifestations.
      La France, un des rares pays européens à autoriser le LBD
      Depuis, plusieurs organisations non gouvernementales, parmi lesquelles le Syndicat des avocats de France, la Confédération générale du travail ou le Syndicat de la magistrature, ont saisi la justice pour en demander l’interdiction. En vain. Après avoir essuyé un refus du Conseil d’État de suspendre cette arme, les organisations syndicales ont vu leur requête jugée irrecevable par la Cour européenne des droits de l’homme en avril 2020, estimant que les « faits dénoncés ne relèvent aucune apparence de violation des droits et libertés garanties par la Convention et […] que les critères de recevabilité n’ont pas été satisfaits ».

      À l’annonce du refus du Conseil d’État d’interdire le LBD, le syndicat de police majoritaire, Alliance, avait salué « une sage décision ». Son secrétaire général adjoint, qui était alors Frédéric Lagache, avait précisé auprès de l’AFP que « si le Conseil d’État avait prononcé l’interdiction, il aurait fallu à nouveau changer de doctrine et revenir à un maintien de l’ordre avec une mise à distance ».
      Un discours bien différent de celui de ses homologues allemands, qui ont refusé d’avoir recours au LBD (utilisé dans deux Länder sur seize). En effet, comme le rappelle le politiste Sebastian Roché dans son livre La police contre la Rue, en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »
      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      #LBD #LBD_de_proximité #armes_de_la_police #Darmanin #à_bout_portant #terroriser #mutiler #police #impunité_policière #militarisation #permis de_mutiler #permis_de_tuer

    • Ni oubli, ni pardon
      https://piaille.fr/@LDH_Fr/111308175763689939

      Le 27 octobre 2005, Zyed & Bouna 17&15 ans meurent à l’issue d’une course poursuite avec des policiers qui seront relaxés. Ils font partie d’une liste trop longue des victimes d’une violence ordinaire dont les auteurs ne sont jamais poursuivis. Cette impunité doit cesser.

    • en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »

      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      La fin de l’article de Mediapart, dont est extrait le passage ci dessus, a part, dans son seen à elle : https://seenthis.net/messages/1023468

    • Quelques nuances de LBD
      https://lundi.am/Quelques-nuances-de-LBD

      Dans une enquête parue ce vendredi, Médiapart révèle que les policiers devaient jusqu’à présent respecter une distance de 10 à 15 mètres pour tirer sur un individu. Cette distance minimale aurait été supprimée des récentes instructions du ministère de l’Intérieur. Elle est désormais passée à seulement trois mètres. Laurent Thines, neurochirugien et poète engagé contre les armes (sub)létales, nous a transmis ces impressions.

    • @sombre je dirais bien #oupas moi aussi : la pratique récente du LBD en fRance semble indiquer que les policiers, préfets et le ministre ont bien lu la notice en détail et estimé que la couleur rouge était un indicateur de zones à viser en priorité, pour faire respecter l’ordre.

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1721262476933706174

      Près de 12 000 tirs policiers sur la population civile en 2022, soit 33 tirs par jour. Voilà ce que montrent les derniers chiffres sur le recours aux armes « non létales ». Hormis les années des #giletsjaunes (2018/19), c’est un nouveau record.

      Au-delà du nombre élevé de tirs sur 1 année, la tendance est frappante. En 2022, les policiers ont tiré 80 fois plus qu’en 2009. Pourtant, ni les manifestants ni la population générale ne sont devenus plus violents. La hausse des violences est celle des #violencespolicières

      Ces données du min. de l’intérieur n’affichent pas les tirs de grenades (assourdissantes, lacrymogène) et ignorent les coups de matraque. Même pour les armes comptabilisées, on assiste à une sous-déclaration. Le niveau réel des #violencespolicières est donc encore plus élevé

      Souvent on entend que les armes non létales seraient une alternative douce aux armes à feu. Pourtant, les derniers chiffres confirment la tendance à la hausse des tirs à l’arme à feu. Pas d’effet de substitution, mais un effet d’amplification de la violence

      Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de « décivilisation ». Si elle existe, ces chiffres montrent encore une fois qu’elle ne vient pas de la population . Les données disponibles (⬇️) attestent qu’elle se tient sage, contrairement à la police
      https://www.acatfrance.fr/rapport/lordre-a-quel-prix

  • « Vous faites couler l’eau, vous la faites chauffer et après vous la mettez au frigo » : le discours de Philippe Vigier qui fait grincer des dents en Guadeloupe - Guadeloupe la 1ère
    https://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/vous-faites-couler-l-eau-vous-la-faite-chauffer-et-apres-vous-la

    Ce discours qui consiste à « nous dire comment boire de l’eau contaminée » est inadmissible, du point de vue du porte-parole du LKP. Élie Domota considère que le ministre délégué s’est montré « arrogant et méprisant vis-à-vis des Guadeloupéens » et « très loin de la réalité de la Guadeloupe et des Guadeloupéens ».

  • Entre la « défense des droits humains » en #Ukraine et leur violation à #Gaza les #états-unis, fidèles à eux-mêmes, n’ont pas hésité

    Not Enough Artillery Rounds For Both War Zones : U.S. Diverting Ukraine-Bound 155mm Shells to Israel
    https://militarywatchmagazine.com/article/us-ukraine-shells-israel

    The United States Military is planning to divert thousands of 155mm artillery shells originally intended to be provided to Ukraine for delivery to Israel, after the Israeli Defence Forces reportedly informed the Pentagon that the shells were needed to prepare for a possible ground invasion of the Gaza Strip. This follows not only the outbreak of full scale hostilities between the Gaza-based militia Hamas and Israeli forces, but also multiple exchanges of fire between Israeli and Hezbollah forces - the latter being a major paramilitary group and political party based in Southern Lebanon. According to the officials the shells will arrive in Israel in the coming weeks. The report comes a day after U.S. President Joe Biden visited Israel and expressed strong solidarity with the country’s military efforts, with Israeli Prime Minister Benjamin Netanyahu announcing that Biden had promised a “massive, unprecedented” package of military aid. Although the Biden administration and its European allies have been very strongly supportive of arming Ukraine, Israeli needs for armaments have bolstered already rising Republican opposition to further shipments to the Eastern European country.

    Par ailleurs, étonnamment (par rapport aux informations de RFI et compagnie) et soudainement…

    The diversion of supplies comes at a time when Ukrainian forces have been left reeling from months of failed offensives and recent casualties in the high tens of thousands . It was widely [sic] predicted by multiple Western [sic] sources that failure in the costly and overwhelmingly Western funded offensive would only further strengthen calls to reevaluate further aid. Arms shortages have reportedly already long been an issue for the Ukrainian Army, with Russia’s defence sector not only having increased munitions production manifold for several key classes of weapons systems, but also reportedly recently sourced significant new quantities of munitions from North Korea. As Ukraine appears increasingly poorly positioned to achieve its military objectives, the diversion of munitions to Israel may provide a face saving option for the Western Bloc to reduce its investment in the Ukrainian war effort and press Kiev back to the negotiating table.

    #criminels #sans_vergogne

  • International Humanitarian Law Applies to All States | Human Rights Watch
    https://www.hrw.org/news/2023/10/19/international-humanitarian-law-applies-all-states

    […] the reaction from Washington and – with a few exceptions – from European capitals to Israel’s actions in Gaza since October 7 has been muted. Where is the clear condemnation of the cruel tightening of the 16-year closure of Gaza that amounts to collective punishment, a war crime? Where is the outrage at statements by Israeli political leaders that seek to blur the all-important distinction between civilians and combatants in Gaza even as they order ever more intense bombardment of this densely populated territory, reducing city blocks and neighborhoods to rubble? Where are the clear and unequivocal calls for Israel to respect international norms in its attack on Gaza, let alone for accountability?

    #indécence #sans_vergogne #complicité #impunité

  • Le bicarbonate de soude pire que les pesticides ? Des ONG écolos protestent devant l’UE
    https://reporterre.net/Le-bicarbonate-de-soude-pire-que-les-pesticides-Des-ONG-ecolos-protesten

    Nommé HRI 1 (indicateur de risque harmonisé 1), cet indicateur est crucial : il permettra de calculer la réduction de l’utilisation des pesticides dans l’Union, qui a fixé un objectif de moins 50 % d’ici 2030. Mais pour les ONG, cet indicateur est hautement trompeur. Dans une vidéo, elles expliquent les deux défauts majeurs de cet indicateur :

    – Quand un pesticide est remplacé par un autre, son mode de calcul fait croire à une forte diminution des pesticides utilisés, alors que la quantité globale reste la même.

    – Il surévalue le risque pour les pesticides très peu dangereux (type bicarbonate de soude) et le sous-estime pour les pesticides les plus dangereux, car ces derniers nécessitent peu de matière active.

  • Israël : Ursula von der Leyen, la bourde permanente – Libération
    https://www.liberation.fr/international/europe/israel-ursula-von-der-leyen-la-bourde-permanente-20231015_24YINO2VDZAH3G4
    https://www.liberation.fr/resizer/MMUWd9MAXfdvJT6EEeCWbZCht0U=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(3450x1227:3460x1237)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IKSQQKWC2FDSHH5IGRFMLSQ62Q.jpg

    Lors de sa visite improvisée en soutien à Israël vendredi 13 octobre, la présidente de la Commission européenne a largement dépassé ses fonctions, sans aucun mandat des Vingt-Sept.

    Si quelqu’un a la suite de l’article ?

    • l’Europe « hongroise »

      #Benyamin_Nétanyahou n’en a sans doute pas cru ses oreilles lorsqu’#Ursula_von_der_Leyen a proclamé, urbi et orbi, à l’issue de leur rencontre à Tel-Aviv, vendredi 13 octobre, qu’#Israël avait « le droit » et « même le devoir de défendre et de protéger sa population » après l’attaque terroriste des islamistes du #Hamas. C’est peu dire que les capitales européennes, mais aussi les responsables communautaires soigneusement tenus à l’écart, se sont étranglés de fureur en découvrant ces propos qui ne reflètent que « la sensibilité personnelle » de Von der Leyen, selon les mots d’un ambassadeur, et absolument pas la position de l’Union, la présidente de la Commission n’ayant aucune compétence en matière de politique étrangère. Mais le mal est fait : pour l’ensemble du monde, et notamment le monde arabe, peu au fait des subtilités de l’architecture institutionnelle communautaire, l’#UE a proclamé son alignement sans réserve sur un gouvernement israélien dirigé par un boutefeu de droite radicale engagé dans une opération de représailles sanglantes. D’autant que ce dérapage intervient après la tentative de la Commission de suspendre l’aide européenne aux #Palestiniens en début de semaine [revirement : vu les besoins actuels tout à faits... croissants, l’aide a depuis été multipliée par 5 -humanitaire only ?, l’UE ayant pour habitude de financer des pansements de la destructice politique israélienne, ndc]. Un cauchemar diplomatique.

      Pis encore, l’ancienne ministre allemande de la Défense n’a manifesté aucune compassion pour les civils palestiniens pris dans la tourmente de cette guerre éternelle [c’est Jean Quatremer..., ndc]. Elle s’est même abstenue de tout appel à la retenue dans la riposte, comme l’ont [très vaguement, ndc] fait les Etats-Unis [qui outre de nouvelles livraison d’armes à Israël, envoient un 2eme porte avions et préparent des forces d’élite en appui, officiellement pour dissuader Hezbollah et Iran, ndc] alors que le nombre de morts et de blessés ne cesse d’augmenter dans la bande de Gaza. « Je souscris pleinement à votre appel au Hamas pour qu’il libère immédiatement tous les otages et qu’il renonce totalement à prendre des civils comme boucliers, ce que le Hamas fait constamment », a-t-elle affirmé, rendant ainsi implicitement responsable des morts à venir le seul Hamas qui « constitue une menace non seulement pour Israël, mais aussi pour le peuple palestinien ».

      A #Bruxelles, #Eric_Mamer, le porte-parole de la Commission ou de Nétanyahou – on ne sait plus trop –, en a remis une couche sur les propos guerriers de sa patronne en expliquant à quel point #Tsahal respecte le #droit_humanitaire : « Les civils doivent être prévenus et alertés de l’imminence des opérations militaires, ce qui leur permet de partir. C’est ce que fait Israël. » Bien sûr, si le Hamas « empêche les gens de partir et les utilise comme bouclier humain », ça ne sera pas bien, mais que peut-on y faire ? Fermez le ban !

      Plantage

      Le problème est qu’Ursula von der Leyen a franchi une ligne rouge en interférant ainsi dans la politique étrangère de l’Union et dans celle des Etats membres . En effet, elle s’est non seulement rendue en Israël sans aucun mandat des Vingt-Sept, mais sans prévenir qui que ce soit [et pourtant, elle n’est pas hongroise, ndc] : Josep Borrell, le chef de la diplomatie de l’Union, et Charles Michel, le président du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement, les deux seules personnes ayant des compétences dans le domaine de la politique étrangère, ont appris son déplacement par des rumeurs puis par la presse. Selon nos informations, Von der Leyen, apprenant que la Maltaise Roberta Metsola, la présidente du Parlement européen, allait se rendre en Israël à l’invitation de la Knesset, s’est imposée dans son avion…

      Le téléphone a manifestement chauffé au rouge entre les capitales et Bruxelles. Samedi en fin d’après-midi, elle a donc annoncé que l’UE allait augmenter son aide humanitaire de 50 millions d’euros, et a enfin fait un peu de diplomatie : « La Commission soutient le droit d’Israël de se défendre contre les terroristes du Hamas, [mais] dans le plein respect du droit humanitaire international. Nous mettons tout en œuvre pour que les civils innocents de Gaza reçoivent un soutien dans ce contexte. »

      Ce plantage de Von der Leyen n’est pas le premier, mais c’est sans aucun doute le plus monumental. Car, depuis le début de son mandat, elle se prend pour la présidente de l’Union, ce qu’elle n’est pas, et a donc lancé une OPA sur les compétences de Charles Michel et de Josep Borrell, qu’elle déteste (mais on se demande qui elle ne déteste pas). Elle n’a manifestement pas compris qu’il n’y a pas de politique étrangère autonome de la Commission et que l’Union n’a une politique étrangère que dans les domaines où il y existe un consensus, comme sur l’Ukraine, mais pas sur le Proche-Orient.

      Il faut cependant reconnaître que l’Espagne, qui n’a toujours pas de gouvernement, est largement responsable de ce cafouillage : dès le lendemain des massacres du 7 octobre, Madrid, qui exerce la présidence tournante du Conseil des ministres, aurait dû convoquer les 27 ambassadeurs de l’Union pour arrêter les grandes lignes de la réponse européenne. Ou un Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement comme la présidence française l’a fait deux jours après le début de la guerre en Ukraine. Ce que l’#Espagne n’a pas fait, en dépit des demandes de plusieurs Etats membres, laissant ainsi la Commission libre de se livrer à des improvisations catastrophiques. Reste à savoir si les Etats s’en souviendront en juin, lorsqu’il faudra renouveler le mandat de Von der Leyen.

      #Europe (la phénicienne a mal tourné)

    • Le déplacement de von der Leyen en Israël provoque une nouvelle tempête au sein de l’UE
      https://www.lefigaro.fr/international/le-deplacement-de-von-der-leyen-en-israel-cree-une-nouvelle-tempete-au-sein

      « Je convoque un Conseil européen extraordinaire pour définir une position commune et une ligne d’action claire et unifiée ». Charles Michel a annoncé samedi soir une réunion en urgence des Vingt-Sept. Elle aura lieu mardi, en fin d’après-midi, par visio.

      C’est une réponse directe au récent déplacement d’Ursula von der Leyen en Israël. Sur place vendredi, lors de ses entretiens avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou ni lors de ses prises de parole publique, la présidente de la Commission européenne n’avait pas évoqué la question brûlante de l’évacuation risquée de Gaza ordonnée par Israël et plus largement le devoir d’Israël de respecter le droit international, n’insistant que sur le droit de ce pays à répliquer aux « atrocités commises par le Hamas ».

    • @kassem l’article cité est de Ration. Outre celui du Figaro également cité, Les échos semble rester allusif (mais #paywall)
      Israël-Hamas : les Vingt-Sept cherchent à unifier leurs positions
      https://www.lesechos.fr/monde/europe/israel-hamas-les-vingt-sept-cherchent-a-unifier-leurs-positions-1987194

      https://media.lesechos.com/api/v1/images/view/652be35debce0a406947f8d7/1024x576-webp/0902817241173-web-tete.webp
      (c’est du webp... sur fond de mur ocre criblé d’impacts elle est entourée, l’air pincé, de gradés de Tsahal équipé et en gilets pare balle)

      Le 13 octobre, Les présidentes du Parlement européen et de la Commission européenne, Roberta Metsola et Ursula von der Leyen, se sont rendues en Israël pour une visite qui a créé la polémique. (Union Européenne/Hans Lucas/AFP)

      Le Président du Conseil européen convoque une réunion extraordinaire des leaders de l’UE pour mardi 17 octobre. Il s’agit d’envoyer un message commun qui resserre les rangs après une semaine de cacophonie.

      @arno la dame semble plutôt en campagne pour un deuxième mandat : Union européenne : la discrète entrée en campagne d’Ursula von der Leyen
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/04/22/union-europeenne-la-discrete-entree-en-campagne-d-ursula-von-der-leyen_61705

  • Joe Biden corrigé par la Maison Blanche [concernant les hallucinations de l’halluciné Joe Biden qui a assuré avoir vu les photos de bébés décapités]
    https://www.huffingtonpost.fr/international/article/joe-biden-corrige-par-la-maison-blanche-sur-le-kibboutz-de-kfar-aza-v

    La phrase de Joe Biden a été prononcée lors d’un discours après une rencontre avec des représentants de la communauté juive aux États-Unis, comme vous pouvez le voir ci-dessous. « Je n’ai jamais vu ça dans ma carrière », déplorait-il.

    Or plus tard, un porte-parole de la Maison Blanche a corrigé auprès du Washington Post.

    En fait, le président américain n’a pas vu de photos ni n’a eu la confirmation de ces exactions. Joe Biden aurait simplement relayé les propos d’un porte-parole du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et les informations circulant dans les médias.

    #sans_vergogne #sick_president
    #sick_MSM

  • Le Hamas lance une attaque à grande échelle contre Israël
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/07/le-hamas-lance-une-attaque-a-grande-echelle-contre-israel_6192984_3210.html


    On peut s’interroger sur le pari du Hamas et les gains qu’il espère. Nul doute que la population de Gaza paiera le prix fort. Certes, les semaines précédentes ont montré l’ampleur du mouvement d’annexion et de la répression dans les territoires occupés, avec des réactions occidentales et internationales très timorées. Mais le bilan accablant de ces actions va disparaître dans les profits et pertes et le gouvernement Netanyahou va capitaliser sur sa réaction ultra-violente.
    @loutre serait il possible stp de nous rappeler le nombre de morts palestiniens depuis le début de l’année ? Merci d’avance. Évidemment l’article du Monde ne donne absolument ces éléments de contexte...

    Le Hamas lance une attaque à grande échelle contre Israël
    La tension montait depuis cet été. Elle a explosé d’un coup quand la branche armée du parti islamiste, les Brigades Al-Qassam, a lancé des roquettes et mené une incursion sans précédent en territoire israélien. Le ministre de la défense parle d’état de guerre.

    Par Samuel Forey(Jérusalem, correspondance)
    Publié aujourd’hui à 10h04, modifié à 11h48

    A Jérusalem règne le calme lumineux d’une matinée de shabbat, concluant la semaine de célébration de la fête juive de Soukkot. Rares sont les voitures qui roulent. Soudain, les sirènes retentissent, d’autant plus fort que toute la ville se tait. Des roquettes sont en route depuis la bande de Gaza. Et le choc attendu résonne : la défense antiaérienne tonne. Il est 8 heures. Ceux qui sont réveillés savent déjà qu’il ne s’agit pas de l’une de ces confrontations soigneusement calibrées entre Israël et le Hamas pour éviter une escalade meurtrière. Le parti islamiste se lance dans une guerre à grande échelle.

    Deux heures plus tôt, il a envoyé une première salve de centaines de projectiles depuis l’enclave. Mais la véritable attaque n’est pas dans le ciel. Elle se déroule à terre, quand des membres des Brigades Al-Qassam franchissent en pick-up la bordure de séparation pour mener une incursion sans précédent en territoire israélien. Richard Hecht, le porte-parole de l’armée israélienne, reconnaît une invasion par voies de terre, mer et… air, via des parapentes motorisés. Hormis un attentat mené par le Front populaire de libération de la Palestine par deltaplane, en 1986, depuis la Syrie, ce serait la première véritable opération aéroportée de l’histoire militaire palestinienne.

    Les militants foncent sur les routes bordant l’enclave, tirent sur une voiture de police israélienne qui fuit à toute vitesse. L’armée confirme des assauts sur les localités de Nahal Oz, Magen, Be’eri, Kfar Aza et surtout Sdérot – « un gros coup », pour Richard Hecht. Le commissariat de cette ville moyenne, tout contre la bordure, a été attaqué. Ainsi que les bases militaires de Raim, Zikim, et même le poste-frontière d’Erez. Les militants s’emparent de plusieurs véhicules, dont un blindé de l’armée israélienne, qui file bientôt dans Gaza, des militants à son bord. Les premières rumeurs de kidnappings circulent. Un cadavre ensanglanté, qui semble être celui d’un soldat israélien, est sorti d’une voiture, quelque part dans Gaza, pour être aussitôt tabassé par la petite foule qui s’est aventurée dehors. Selon des sources locales, quatre militaires ont été capturés vivants. L’armée israélienne n’a pas confirmé encore. Mais les vidéos se multiplient sur les réseaux sociaux.

    « Plus de 5 000 missiles »
    Mohammed Deif, le commandant des Brigades Al-Qassam, annonce le début de l’opération « Déluge d’Al-Aqsa », en référence à l’esplanade des Mosquées à Jérusalem, troisième lieu saint de l’islam, dont le Hamas se présente comme le protecteur. « La première frappe, qui a visé les positions, les aéroports et les fortifications militaires de l’ennemi, a dépassé les 5 000 missiles », affirme-t-il. Il appelle les Palestiniens d’Israël et de Cisjordanie à « mettre le feu sous les pieds des occupants ». Mais aussi le Liban, l’Irak, la Syrie à se joindre à l’assaut. Des roquettes ayant été tirées sur Israël depuis le territoire libanais en avril dernier, cette menace est à prendre au sérieux. A Gaza, les militants du Jihad islamique annoncent se joindre à l’opération lancée par le Hamas.

    « L’occupation israélienne n’a jamais répondu aux demandes du Hamas d’épargner Al-Aqsa et de prendre soin des prisonniers palestiniens. Les Brigades Al-Qassam ont déclenché une attaque totale, à une échelle jamais vue. Je crois qu’il s’agit de déclencher une guerre régionale », estime Akram Al-Sattari, un analyste politique palestinien proche du Hamas.

    A Jérusalem, les sirènes continuent de résonner. L’attaque dépasse déjà en intensité l’escalade de onze jours de mai 2021, où seule une salve avait été tirée contre la ville sainte. L’armée israélienne déclare alors un « état d’alerte pour la guerre ». Et une heure après, presque cinquante ans jour pour jour après la guerre du Kippour d’octobre 1973, le ministre de la défense, Yoav Galant, tranche : « Nous sommes en état de guerre. »

    « Epées d’acier »
    L’armée affirme que le parti islamiste paiera « un prix élevé pour ses actions ». Pour Jonathan Conricus, consultant pour Israeli Defence and Security Forum, un groupe de réflexion israélien, « c’est une attaque multidimensionnelle sans précédent contre Israël, visant à tuer et à enlever des civils et des soldats. Cela fait partie du réseau terroriste iranien. Alors que l’ampleur des pertes israéliennes est en cours d’être confirmée, je m’attends à une réponse israélienne jamais vue auparavant ».

    Une femme a été tuée et une centaine de personnes blessées dans la première phase de l’attaque. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a réuni le cabinet de sécurité, tandis que l’un des chefs de l’opposition, Yaïr Lapid, lui a offert son soutien politique. « Israël est en état d’urgence. Nous soutiendrons le gouvernement dans toute réponse militaire décisive », a-t-il déclaré. L’offensive surprise du Hamas survient alors que l’Etat juif est enlisé dans un conflit politique sans précédent depuis le début de l’année, à cause de la réforme judiciaire lancée par l’exécutif. Nombre de réservistes, notamment parmi les forces aériennes, ont refusé de suivre les entraînements indispensables pour maintenir leur niveau. A tel point que des officiers s’alarmaient récemment de l’état des forces armées israéliennes. Mais selon l’armée israélienne, ils répondent tous à l’appel « par milliers », y compris à la frontière libanaise et en Cisjordanie occupée – « Nous avons écouté attentivement le message de Mohammed Deif », dit Richard Hecht. Au « Déluge d’Al-Aqsa », l’armée répond par l’opération désormais baptisée « Epées d’acier ».

    Sur le plan international, le premier soutien à Israël est venu des États-Unis. « Je condamne les tirs aveugles de roquettes des terroristes du Hamas contre des civils israéliens. Je suis en contact avec des responsables israéliens et je soutiens pleinement le droit d’Israël à se défendre contre de tels actes terroristes », a écrit sur X (anciennement Twitter), Stephanie Hallett, chargée d’affaires à l’ambassade américaine à Jérusalem.

    Les médias israéliens confirment des incursions de combattants palestiniens dans les villes de Netivot et Ofakim, non loin de la bande de Gaza, ainsi que des enlèvements.

    Un civil capturé, deux soldats tués
    Des vidéos circulent sur les réseaux sociaux : un civil capturé, deux soldats tués, leurs corps eux aussi ramenés sur la plate-forme arrière d’un pick-up. Un tank brûle derrière la bordure de séparation.

    Vers 10 heures, alors que les salves de roquettes continuent sur tout le territoire israélien, l’incursion terrestre du Hamas est toujours en cours, selon Richard Hecht. Son leader, Ismaïl Haniyeh, se félicite de l’opération, rappelant qu’elle visait à protéger Al-Aqsa ainsi que les prisonniers palestiniens. Le parti islamiste était resté l’arme au pied ces deux dernières années, y compris lorsque Israël attaquait l’un de ses alliés à Gaza, le Jihad islamique, et tentait plutôt d’attiser la résistance en Cisjordanie.

    Mais en choisissant de mener des incursions hors de l’enclave, portant ainsi l’un des coups les plus durs à Israël depuis que le siège de la bande a commencé en 2007, le Hamas choisit l’option de la guerre totale. Et prend le risque d’une riposte de la même ampleur.

    Samuel Forey(Jérusalem, correspondance)

  • Le ministère israélien de la Justice demande à la famille du jeune Palestinien brûlé vif son avis sur la réduction des peines des assassins 2 octobre 2023 | Josh Breiner | Haaretz | Traduction SM pour l’AURDIP
    https://aurdip.org/le-ministere-israelien-de-la-justice-demande-a-la-famille-du-jeune-palestini

    Le département des grâces du ministère de la Justice a contacté récemment la famille de Mohammed Abu Khdeir, un adolescent enlevé et brûlé vif par trois Juifs en 2014, pour connaître leur position sur des requêtes relatives à la réduction des peines des trois coupables, y compris les deux qui ont été condamnés à l’emprisonnement à perpétuité.

    “J’ai pensé qu’ils étaient cinglés, c’est complètement fou”, dit Hussein Abu Khdeir, père de Mohammed, le jeune assassiné. “Je n’ai pas dormi la nuit de l’appel téléphonique, ni les nuits qui ont suivi. Est-ce que quelqu’un a seulement l’idée de libérer ces assassins ? Qu’est-ce qu’ils croyaient ? qu’on allait dire oui ? Ils délirent. Si ces gens sont graciés ou si leur peine est réduite, je ne vais pas rester sans rien faire. Je ne peux pas. Comment est-ce possible ? Est-ce que ce monde est devenu fou, de leur accorder une grâce ? Ce qui me fait peur, c’est qu’avec ce gouvernement extrême, tout est possible.” (...)

    #sans_vergogne