• « Oui, par manque de moyens, la pédopsychiatrie doit depuis des années trier les enfants »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/11/24/oui-par-manque-de-moyens-la-pedopsychiatrie-doit-depuis-des-annees-trier-les

    « Oui, par manque de moyens, la pédopsychiatrie doit depuis des années trier les enfants »
    Tribune

    Collectif

    Le collectif Pédopsy 93, qui regroupe l’ensemble des chefs de service de pédopsychiatrie et des médecins de centres médico-psychologiques de Seine-Saint-Denis, sonne l’alarme.

    Publié aujourd’hui à 05h37, mis à jour à 07h30 Temps de Lecture 4 min.

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    Qui prendre en soins lorsque l’on ne peut pas prendre tout le monde en soins ? Les enfants les plus gravement atteints, car ils n’ont pas d’autre lieu de soins que les nôtres ? Les adolescents suicidaires, car leurs vies sont menacées ? Les plus petits, car on aura plus de chances d’infléchir leur trajectoire développementale ? Les cas les plus « légers », car ils prendront moins de temps pour être soignés ? Bébés, enfants, ados ?

    Telles sont les questions auxquelles se heurtent chaque jour les soignants en pédopsychiatrie. Est-ce humain ? Alors que la pédiatrie alerte sur son manque de moyens amenant les médecins à des stratégies de « tri » pour prendre en soins le maximum d’enfants, François Braun, ministre de la santé et des solidarités, s’est dit choqué. C’est le manque de moyens qui oblige les soignants à trier des enfants. C’est la France qui trie ses enfants.

    La pédopsychiatrie est confrontée à ce constat depuis des années. En effet, par manque de moyens pour répondre aux multiples sollicitations, les services doivent, malgré eux, réaliser un « tri » des patients, car ils ne peuvent pas répondre à toutes les demandes. Les urgences et les situations graves, de plus en plus graves, car ayant eu à attendre longtemps un premier rendez-vous, augmentent sans cesse. Les professionnels sont débordés et doivent s’infliger ce « tri ».
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    L’attente pour un premier rendez-vous atteint dix-huit mois dans les villes de Seine-Saint-Denis. Au rythme du développement de l’enfant, ces délais sont insupportables, et la plupart du temps, les difficultés se seront aggravées.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « En France, en 2022, des enfants et adolescents meurent de souffrance psychique par manque de soins et de prise en compte sociétale »

    L’empêchement de remplir les missions premières – accueillir, soigner et, si possible, prévenir – est la cause de l’épuisement des professionnels et d’une crise des vocations. Il est de plus en plus difficile de recruter des soignants pour la santé mentale des mineurs.
    Une génération sacrifiée

    La Seine-Saint-Denis (93), département de 1,6 million d’habitants, dont un tiers d’enfants et d’adolescents avec un rythme de naissances soutenu, est un des plus mal pourvus en moyens de soins psychiques pour ses plus jeunes. Les familles sont souvent pauvres et précaires, beaucoup de mères élèvent seules leurs enfants et sont isolées.

    Tour à tour, le tribunal de Bobigny, l’éducation nationale, le département, les services de protection de l’enfance et la pédopsychiatrie alertent, malgré leur devoir de réserve. Tous sombrent avec la population.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Face à la hausse des troubles psychiatriques chez les enfants, développer une politique de prévention est une priorité »

    Le 93 et ses enfants sont mis de côté par les politiques publiques et c’est une génération entière qui est sacrifiée du fait de l’abandon de l’Etat. La France trie ses enfants ; reconnaître et réparer cette inégalité d’accès à l’éducation, à la protection et aux soins est une urgence.
    Lire la tribune : Article réservé à nos abonnés « La majorité des problèmes de santé mentale débute avant l’âge de 14 ans »

    La pédopsychiatrie en France alerte depuis plusieurs années, dans tous les territoires de la République. Celle du 93 lance un cri d’alarme. Toutes les communes construisent de nouveaux logements, écoles, collèges et lycées…. Mais aucune n’édifie de centres médico-psychologiques (CMP) ou médico-psycholo-pédagogiques (CMPP) pour la prise en charge des troubles psychiques des enfants et adolescents. Verrous administratifs, municipalités qui refusent l’octroi de locaux pour des structures de soins ou médico-éducatives, manque de moyens et difficultés de recrutement, complexité des prises en charge qui cumulent les facteurs sociaux aggravant les troubles psychiques : tous les indicateurs sont au rouge, et particulièrement pour la santé mentale des enfants de ce département.
    Une place pour sept enfants

    Les acteurs libéraux du soin ne s’installent pas en Seine-Saint-Denis, car la charge de travail est immense, et le département est devenu un désert médical. Alors même qu’une majorité d’enfants a des difficultés particulières d’accès au langage oral et écrit du fait des parcours migratoires et d’exil, il n’y a pas de soins orthophoniques.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « La situation des urgences pédopsychiatriques est un drame »

    Ici plus qu’ailleurs, beaucoup sont touchés par l’autisme. Les services de pédopsychiatrie comptent 20 % d’enfants autistes dans leurs files actives [patients vus au moins une fois dans l’année], 550 enfants pour un seul service. Les moyens alloués à la pédopsychiatrie pour exercer sa mission complémentaire des écoles et des établissements spécialisés, et prendre en soins les enfants autistes, sont limités : cinq hôpitaux de jour pour tout le département. Pour une place disponible, sept enfants sont adressés. Comment s’effectue ce « tri », au nom de quelle éthique ? Admettrait-on qu’une seule chimiothérapie disponible oblige à choisir entre trois enfants cancéreux ?
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Santé mentale : « Qui soigner quand il n’y a pas la possibilité de le faire pour tout le monde ? »

    Aucun moyen suffisant non plus pour créer des places en établissement spécialisé, dont le nombre est très faible. Si tout le monde est d’accord pour favoriser l’inclusion de ces enfants à l’école de la République, les moyens ne sont pas là pour le permettre : trop peu d’aides à la scolarisation, temps de scolarité réduit à quelques heures par semaine, beaucoup d’enfants déscolarisés. Les enseignants sont si peu aidés pour les accueillir qu’ils jettent l’éponge, et envisager l’aide de soignants au sein des classes est empêché par des verrous administratifs, des manques de moyens humains et des positions idéologiques qu’il est devenu urgent de lever afin de travailler pour le bien des enfants.
    Une goutte d’eau

    1 750 enfants sont en attente de places en établissement spécialisé, et certains sont « sans solution », c’est-à-dire sans scolarité, sans soins, sans éducation autre que la famille à la maison. En plus d’être un constat terrible, c’est un très mauvais calcul. Que vont devenir nos enfants « lestés » de pathologies non soignées ? Et leurs familles ?

    Le rapport du Sénat sur la psychiatrie des mineurs de 2017 dressait déjà le « constat d’une grande difficulté de la discipline, traversant une crise démographique ne lui permettant pas de répondre à ses besoins en évolution ». Cette situation a été de nouveau reconnue lors des Assises de la santé mentale et de la psychiatrie en 2021. Des « mesures de rattrapage » se concrétisent dans des appels à projet, mais sont notoirement insuffisantes pour combler le retard pris. Leur montant est de 20 millions d’euros en 2022 pour l’ensemble de la France et de l’outre-mer. Une goutte d’eau en regard de l’aide nécessaire aux enfants et à la pédopsychiatrie, qui les soigne.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Santé : « La psychiatrie de secteur, publique ou associative, disparaît, en vérité »

    Oui, par manque de moyens, la pédiatrie doit maintenant « trier » les enfants. Oui, par manque de moyens, la pédopsychiatrie doit depuis des années « trier » les enfants. Oui, en Seine-Saint-Denis, les enfants souffrent davantage qu’ailleurs, et reçoivent moins de moyens qu’ailleurs. Oui, le constat est alarmant dans le département de Seine-Saint-Denis, qui a besoin d’une aide massive et urgente. Ce ne sont pas les professionnels qui « trient » mais la France qui trie ses enfants, et délaisse ceux du 93.

    Signataires :Thierry Baubet, chef du service de pédopsychiatrie du CHU Avicenne, Bobigny ; Jean-Pierre Benoit, chef du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier Delafontaine, Saint-Denis, responsable de la commission de pédopsychiatrie de la communauté psychiatrique de territoire (CPT) 93 ; Assia Farhi, médecin directrice du centre médico-psycho-pédagogique (CMPP) de la Courneuve ; Charlotte Flouest-Nguyen, médecin directrice du CMPP d’Aubervilliers ; Vincent Gaulin, médecin directeur du CMPP de Saint-Denis ; Ligia Gorini, chef de service de pédopsychiatrie à l’établissement public de santé (EPS) de Ville-Evrard, Neuilly-sur-Marne ; Noël Pommepuy, chef de service de pédopsychiatrie et président de la commission médicale d’établissement (CME) de l’EPS de Ville-Evrard, Neuilly-sur-Marne ; Clémentine Rappaport, chef du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier intercommunal Robert Ballanger, Aulnay-sous-Bois ; Bertrand Welniarz, chef de service de pédopsychiatrie à l’EPS de Ville-Evrard, Neuilly-sur-Marne.

    Tous sont membres du Collectif Pédopsy93.

    L’institution psychiatrique est loin d’être la panacée mais quand elle est déficiente, voire absente en territoire socialement défavorisé c’est la cata.

    En complément :
    https://94.citoyens.com/2022/seine-saint-denis-le-regroupement-de-trois-centres-medico-psychologique
    https://www.sudeducation93.org/communique-dans-le-93-le-manque-daesh-met-en-danger-la-scolarite-des

    #Santé-Seine-Saint-Denis #psychiatrie #CMP #Centres-médico-psychologiques #AESH

  • En bas de chez moi, depuis ce matin, s’est mis en place un pied de grève des salarié·es de la clinique Floréal à Bagnolet qui a été rachetée par le groupe Almaviva il y a environ 18 mois.
    Les revendications :
    – Augmentations de salaire
    – Versement des primes d’ancienneté et d’assiduité
    – Augmentation du nombre de jours d’enfants malades rémunérées
    – Prime de remplacement
    – Réévaluation des salaires de base
    – Primes de risque pour les manipulateurs pharmacie
    – Mise en place d’un 13e mois
    etc.
    Le groupe Almaviva, 4e groupe de cliniques privées en France, est détenu à 60 % par le fonds koweitien Wren House Infrastructure et 16 % par Bpifrance (Banque publique d’investissement).
    Les salarié·es de Floréal sont confronté·es au refus de la direction d’engager des négociations avec les grévistes. Cela fait partie de la culture de ce groupe qui est connu pour ses pratiques sociales bien pourries mais la grève permet de faire respecter les droits des salarié·es. Voir ci-dessous la victoire de la clinique Toutes Aures à Manosque détenue aussi par le groupe Almaviva.

    http://sante.cgt.fr/Manosque-lutte-gagnante-a-la-clinique
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/alpes-de-haute-provence/manosque/manosque-21eme-jour-de-greve-pour-les-salaries-de-la-cl
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Almaviva_Sant%C3%A9

    #lutte-sociale #santé-publique #lutte-syndicale #cliniques-privées #Almaviva

  • Pandémie : mesures nécessaires ou prétexte pour une politique autoritaire ?
    https://www.youtube.com/watch?v=c3y_NhsTcZw

    "Le Covid, c’est une belle saloperie. Et pour ma part, je n’oublierai pas ce que j’ai vu en mars 2020. Les papas qui ne sont pas revenus chez eux. Les enfants que j’ai rassurés, la peur des familles, les sirènes qui s’enchaînaient dans ce Paris vide la nuit.

    Pour autant, il n’est pas question de continuer de porter atteinte à nos libertés fondamentales de façon autoritaire sous de faux prétextes sanitaires. La santé, la santé de mes patients et la #santé-de-tous, c’est un de nos biens les plus précieux, mais nos libertés aussi. Il n’est aucune nécessité de sacrifier l’un pour l’autre."

  • Lecture audio
    Alors, on te voit plus aux soirées ? Pour une santé communautaire.
    + ajout d’un commentaire personnel à la fin de la lecture, en espérant ne pas trahir la parole de Toma
    https://archive.org/details/sante-communautaire

    Lettre ouverte de Toma par temps de pandémie.
    « A tou-te-s les camarades insouciant-e-s qui se demandent pourquoi je n’agis plus avec elleux. »

    Publiée sur Paris-Lutte info le 3 janvier 2022
    https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592
    seenthisé par @tintin : https://seenthis.net/messages/942233
    /.../
    photo d’illustration : @val_k
    Sur la route de ma seule rencontre militante de 2021 où un protocole sanitaire avait été un tant soit peu prévu - Nantes, octobre 2021.

    #audio/opensource_audio #covid | #handicap | #auto-organisation | #coronavirus | #sante | #soin | #care | #sante-communautaire | #auto-defense-sanitaire

  • https://www.youtube.com/watch?v=YV8jyLcojQs

    En visite dans le centre hospitalier intercommunal de Créteil ce 28 décembre, Jean Castex a annoncé qu’une prime mensuelle de 100 euros serait versée aux infirmiers des services de soins critiques et de réanimation à compter de janvier 2022. Environ 24 000 personnes seront concernées par cette prime. Réagissant à cette annonce sur notre antenne, l’anesthésiste #Arnaud-Chiche, fondateur du collectif #Santé-en-danger, déplore qu’aucune mesure n’ait été prise pour pallier les « grandes souffrances » du système hospitalier en France. Il fustige une « #politique-de-la-rustine » et réclame un vrai #plan-santé.

    #réanimation #Covid19 #infirmiers

    Super Arnaud Chiche ! Il doit être drôlement déçu d’avoir voté Macron (le 29/12/2021 sur LCI) le meilleur Président que la France ait jamais connu qui est le seul pays au monde à avoir fermé des lits pendant la pandémie !

  • Personne ne doit être oublié ni mis de côté - Anarchie, confinement et crypto-eugénisme
    https://archive.org/details/anarchisme_et_crypto-eugenisme

    Personne ne doit être oublié ni mis de côté - Anarchie, confinement et crypto-eugénisme
    Publié le 23 décembre 2021 sur paris-luttes.info
    Publication initiale en mars 2021 sur montreal contre-info [en]

    Alors que la #5emeVagueBlanquer submerge actuellement les enfants et qu’un nouveau variant à fort échappement immunitaire connait une croissance inédite, la ritournelle crypto-eugéniste du déni reprend de plus belle, du sommet de l’État aux plateaux télé du libéralisme autoritaire, et ce jusqu’à trouver des relais au sein des milieux militants. Dans ce texte, des anarchistes proposent une autocritique des tendances du mouvement qui assimilent toutes mesures de prévention à de la répression, et légitiment ainsi des positions ultralibérales et validistes. Il nous a semblé que les questions soulevées ici pouvaient résonner bien au-delà du seul mouvement anarchiste, car prendre au sérieux la gravité de l’épidémie est la seule voie pour sortir de notre impuissance politique.

    Un texte soumis anonymement à Montreal Counter-Info en mars 2021, critiquant les idées covidonégationnistes, conspirationnistes et "anti-confinement" au sein du mouvement anarchiste.

    Anarchie, confinement et crypto-eugénisme : Une réponse critique de quelques anarchistes du Pays de Galles et d’Angleterre

    "La crise du Covid19 a présenté un défi pour les anarchistes et les autres personnes qui croient en une vie pleinement autonome et libérée" – c’est ce que déclare une récente contribution à Montreal Counter-info. Ces mots résonnent assurément avec nos expériences. Le mouvement anarchiste au Royaume-Uni n’est pas seulement confronté à un défi, il est lui-même en crise. Flics infiltrés, interdiction de squatter, agresseurs, corbynisme, TERFs – la liste est longue, et le virus a déjà trouvé la "scène" dans un triste état. Mais le Covid-19 représente quelque chose de différent, et sur ce point nous sommes d’accord avec l’analyse de Montréal. C’est aussi là que notre accord s’arrête. Dans le texte qui suit, nous critiquons cette analyse – car ses arguments sont similaires à ceux que nous avons entendus parmi nos amis et même nos camarades au cours des derniers mois. Bien que l’épidémie au Royaume-Uni semble être en baisse, les tendances qui lui sont associées demeurent. Le texte appelle des critiques sérieuses, et nous offrons donc ce qui suit dans un esprit de lutte contre le présent.
    /.../

    Là où le texte appelle les anarchistes à s’interroger et à critiquer la gravité du Covid-19, nous appelons les anarchistes à réfléchir de manière critique à l’eugénisme en tant que logique du capital et de l’État. Nous devons également nous attaquer sérieusement à son histoire pénible dans la tradition anarchiste, des écrits d’Emma Goldman aux courants de pensée primitivistes et anti-civilisation. Alors que les pandémies deviennent de plus en plus présentes et que les écofascismes se banalisent, les anarchistes doivent se battre pour s’assurer que personne ne soit "mis de côté".

    /.../

    Nous devons définir nos cibles et reconnaître nos ennemis. Le business libre n’a rien à voir avec notre liberté. S’opposer simplement aux « décrets d’en haut » du confinement est aussi vide que de soutenir toutes les protestations. Au Royaume-Uni, nous avons vu de grandes manifestations tapageuses de conspirationniste dirigées par des célébrités antisémites, mais nous avons également vu des rassemblements non politiques combattre la police – ainsi que des manifestations organisées pour les vies noires. Les États-Unis présentent une dichotomie encore plus simple. Rien ne pourrait être plus clair que la différence entre les manifestations pro-business de la fin du printemps contre les gouverneurs démocrates, et le soulèvement noir de l’été contre la police. Le premier défendait les droits des petites entreprises et a fusionné avec le mouvement des milices de droite. Le second a fait exploser la colère contre les flics, exproprié des biens et créé des espaces autonomes temporaires. En tant qu’anarchistes, nous savons où nous nous situons.

    Lire le texte complet sur paris-luttes.info

    Pour aller plus loin, autres lectures audios :
    Interview de Valérie Gérard : Tracer des lignes : sur la mobilisation contre le pass sanitaire : archive.org/details/tracer-des-lignes
    Pandémie, vaccin, pass sanitaire : pour une position révolutionnaire : archive.org/details/pandemie-revolutionaire
    Vaccinée, troisième dose de solidarité offensive à la rentrée : archive.org/details/je-suis-vaccinee
    Interview de Olivier Tesquet : Épidémie de surveillance : archive.org/details/epidemie_de_surveillance
    Lecture du témoignage de Yasmina Kettal : "Probablement qu’on y est, l’hôpital s’effondre..." : archive.org/details/l-hopital_s-effondre
    Savoir et prévoir - Première chronologie de l’émergence du #Covid19 : archive.org/details/chronologiecovid19

    photo d’illustration : ValK.
    ☆ autres photos : https://vu.fr/valkphotos
    ☆ infos / audios : https://frama.link/karacole
    ☆ oripeaux : https://frama.link/kolavalk
    ☆ agenda militant namnète : https://44.demosphere.net
    ☆ m’aider à prouver que j’ai une activité : https://liberapay.com/ValK

    #audio/opensource_audio #covid #covid19 #anarchisme #autodefense-sanitaire #solidarité-populaire #santé-communautaire #confusionnisme #conspirationnisme

  • A Argenteuil, des malades du Covid-19 rentrent plus vite chez eux grâce à l’oxygénothérapie à domicile
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/02/a-argenteuil-des-malades-du-covid-19-rentrent-plus-vite-chez-eux-grace-a-l-o

    Depuis la mi-octobre, 140 patients ont été pris en charge par l’unité Covid-19 du centre hospitalier et suivis quotidiennement par des infirmières à domicile.

    Il y a quinze jours, Lucien Joyes a ressenti « un grand froid dans la nuit ». Il ne le savait pas encore, mais il s’agissait des premiers symptômes du Covid-19. Après deux courtes hospitalisations de cinq et trois jours au centre hospitalier (CH) d’Argenteuil, dans le Val-d’Oise, il est désormais soigné dans son appartement. Au pied de son lit installé dans le salon, contre la fenêtre et face à la télévision, une machine lui propulse de l’oxygène dans les narines par le biais d’un long tube en plastique.

    « J’ai une famille qui m’entoure, ils sont aux petits soins et font tout pour me rendre la vie agréable », dit en souriant l’homme de 70 ans, soulagé d’être sorti de l’hôpital qu’il ne connaît que trop bien, ses différents problèmes de santé l’ayant déjà mené les années passées dans les services de neurologie, de cardiologie et de pneumologie.

    Si Lucien a pu rentrer chez lui si vite, c’est grâce au dispositif d’oxygénothérapie à domicile mis en place par le centre hospitalier d’Argenteuil depuis la mi-octobre pour faire face à la deuxième vague de l’épidémie.

    Une petite équipe d’infirmières et d’aides-soignantes se partage une trentaine de patients sur un territoire allant de Sannois à Carrières-sur-Seine et d’Herblay à Gennevilliers, dans un rayon d’environ 8 kilomètres autour d’Argenteuil. Tous les matins, elles se rendent au domicile des malades passés par l’hôpital et dont l’état a été jugé assez bon pour leur permettre de finir chez eux leur sevrage en oxygène.

    Au bout de dix à quinze jours en général, si leur saturation en oxygène, c’est-à-dire leur taux d’oxygène dans le sang, devient supérieure à 94 %, ils passeront à un suivi téléphonique quotidien, jusqu’à leur complète guérison. La société Vitalaire viendra alors récupérer les extracteurs d’oxygène mis à leur disposition.

    « Ça m’a soulagée de rentrer chez moi »

    Pour leur tournée, Cécile Hubert, infirmière depuis vingt-sept ans au CH d’Argenteuil, et Natalia Pereira da Silva, aide-soignante depuis 2003, ont une routine bien au point. Devant le domicile de chaque patient, Natalia passe à Cécile, en plus de son masque, les différents équipements nécessaires à sa protection et à celle du malade : charlotte, surblouse, surchaussures et gants. Le tout sera jeté à la poubelle à la fin de chaque consultation.

    Pendant que Cécile mesure la tension, les fréquences respiratoire et cardiaque, la saturation en oxygène et prend la température du malade, Natalia note tout sur une fiche de suivi. Des données qui seront ensuite entrées sur la plate-forme Terr-eSanté, un outil de coordination, d’échange et de partage d’informations entre professionnels de santé pour assurer le suivi optimal des patients.

    Si ce dispositif demande une grande organisation, il représente un avantage sans conteste pour les personnes désireuses de quitter l’hôpital, à l’image de Françoise Tourbin, 73 ans. « C’est bon, les hôpitaux j’y vais trop fréquemment », souffle cette grande fumeuse qui vient de se faire opérer du cœur. Après plus d’un demi-siècle de cigarette, elle venait juste d’arrêter de fumer quand elle a attrapé le Covid-19. Après un passage éclair à l’hôpital le temps d’un bilan de santé, elle accueille désormais les soignantes à la porte de son petit pavillon sans tube d’oxygène dans le nez.

    Comme tous les soignés à domicile, son oxygénothérapie était accompagnée de corticoïdes en cachet et de piqûres d’anticoagulant réalisées par une infirmière libérale. Un traitement que l’on sait, depuis la première vague, efficace contre la maladie.

    A Montigny-lès-Cormeilles, Josiane Loyot accueille aussi ses visiteuses sans oxygène, mais elle est gentiment rappelée à l’ordre car sa saturation n’est pas encore jugée assez bonne. « A l’hôpital, j’ai été mal reçue. Ils ont du boulot et nous, les patients, on est plus ou moins chiants, mais ça se voit qu’ils n’en peuvent plus, les soignants. J’ai demandé à sortir, ça m’a soulagée de rentrer chez moi », raconte cette femme de 72 ans entre deux plaisanteries. Quand son fils sera reparti sur son chantier en Côte d’Ivoire, elle fera appel au service de portage de repas à domicile mis en place par la mairie pour les personnes âgées.

    Lits libérés pour d’autres malades

    « Quand on est à l’hôpital, on est contraints par une institution », opine Catherine Le Gall, chef des urgences du CH d’Argenteuil, qui reconnaît que les malades sont contents de rentrer plus vite chez eux. La coordinatrice du dispositif de suivi à domicile dresse un bilan positif de cette expérience : sur 140 patients pris en charge depuis la mi-octobre, aucun n’est mort à domicile et seulement 10 % d’entre eux ont eu besoin de repasser par l’hôpital, essentiellement pour des examens complémentaires. « Cent dix malades, c’est l’équivalent de l’activité d’un service de trente lits », souligne-t-elle. Autant de lits libérés pour d’autres malades, dans un hôpital qui voit passer dans ses urgences de 160 à 200 personnes par jour.

    A Argenteuil comme partout en France, la question du nombre de lits disponibles pour accueillir l’afflux de nouveaux patients atteints du Covid-19 était au cœur de toutes les préoccupations cet automne. D’autant plus dans un département comme le Val-d’Oise, touché très gravement par la première vague. Au printemps, « l’hôpital a été submergé, tout a été déprogrammé et ça a désorganisé les soins, se souvient Catherine Le Gall. Alors, pour cette deuxième vague, on n’a pas voulu vivre la même chose ».

    De mars à mai, l’hôpital comptait 200 lits réservés au Covid-19, dont quarante en réanimation, tandis que, de septembre à novembre, seulement 75 « lits Covid » ont été ouverts, dont dix-huit en réanimation. Au pic de la première vague, les soignants ont dû gérer 242 patients en même temps, tandis que, à celui de la deuxième vague, 91 malades du Covid-19 se trouvaient à l’hôpital.

    Une situation observée dans l’ensemble du Val-d’Oise, dernier département français avec Mayotte à passer en vert sur la carte du déconfinement à la fin mai. Quand le territoire comptait 180 lits de réanimation occupés par des patients du Covid-19 le 8 avril, ils n’étaient plus que 70 à la mi-novembre.

    « La trajectoire est bonne mais l’objectif n’est pas atteint », souligne toutefois Anne Carli, déléguée départementale du Val-d’Oise de l’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France, qui ne veut pas se féliciter trop tôt de la fin de cette deuxième vague. « On est encore très loin du seuil d’incidence de cinquante nouveaux cas par semaine pour 100 000 habitants, qui constitue le seuil d’alerte. »

    Qualité du lien entre la médecine de ville et l’hôpital

    Les raisons pour lesquelles cette deuxième vague s’est mieux passée que la première sont nombreuses, et notamment la meilleure prise en charge des malades grâce aux corticoïdes, aux anticoagulants et une oxygénothérapie préférée à l’intubation.

    « La grande différence entre les deux vagues, c’est la qualité du lien entre la médecine de ville et l’hôpital », appuie également Anne Carli. Au printemps, c’est en effet surtout l’hôpital qui a été en première ligne pour faire face à cette maladie infectieuse émergente, avec des professions libérales plus difficilement associées. « Mais le Val-d’Oise a beaucoup investi sur le lien ville-hôpital », explique la déléguée départementale, notamment par le biais de l’outil Terre-eSanté mis à disposition par l’ARS d’Ile-de-France depuis plus d’un an, mais dont les professionnels de santé peinaient à s’emparer. « Cette crise a rendu l’outil indispensable », insiste Anne Carli.

    Un constat partagé par Catherine Le Gall, dont les équipes ont commencé à utiliser l’outil avec le Covid-19. « Il permet de mettre en place un parcours de soins coordonnés entre différents professionnels de santé », explique-t-elle. Par exemple, dans le cas d’un suivi de Covid-19, sont mis en relation autour d’un même patient le médecin des urgences, son infectiologue, son médecin traitant, les infirmières, le centre de télésurveillance, et un pneumologue quelques mois plus tard. Le malade a également accès à son dossier et peut informer ses médecins de ses nouveaux symptômes.

    « Dans le futur, il faudrait créer des cercles de soins pour d’autres pathologies », s’enthousiasme Catherine Le Gall. Pour gérer le Covid-19, « un médecin seul dans son coin, c’est dangereux, et l’hôpital seul, c’est un canard boiteux. Le lien entre la ville et l’hôpital, c’est l’avenir pour les malades ». D’autant plus dans une région comme l’Ile-de-France frappée par la désertification médicale.

    #covid-19 #HAD #médecine_de_ville #hôpital #santé-publique

    • Débat d’experts autour de l’oxygénothérapie à domicile
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/12/02/debat-d-experts-autour-de-l-oxygenotherapie-a-domicile_6061896_3244.html

      De nombreux spécialistes estiment que les recommandations de la Haute Autorité de santé concernant une prise en charge à domicile sont « dangereuses ». Par Delphine Roucaute

      Faut-il encourager la prise en charge des personnes atteintes du Covid-19 à domicile, même quand elles ont besoin d’apports constants en oxygène ? Pour répondre à cette question, la Haute Autorité de santé (HAS) a publié un ensemble de recommandations pratiques, le 9 novembre, au moment où les services hospitaliers étaient submergés par la deuxième vague. L’institution estime que cette prise en charge doit être réservée à deux situations : d’abord pour les patients hospitalisés et pouvant achever leur sevrage en oxygène à domicile, donc en aval de l’hôpital, et ensuite pour les malades non hospitalisés, mais ayant néanmoins des besoins en oxygène, donc en amont de l’hôpital.

      Les critères d’éligibilité au dispositif sont les mêmes pour les deux types de patients. D’abord, un environnement favorable, c’est-à-dire un domicile salubre, à moins de 30 minutes d’un hôpital et du SAMU, la présence d’un tiers vingt-quatre heures sur vingt-quatre et l’accompagnement d’une équipe de médecins. Mais aussi des critères liés au patient, qui ne doit pas avoir une saturation en oxygène trop basse ni de contre-indication signalant des risques de forme grave de la maladie (diabète, insuffisance rénale, etc.).

      Appel à la prudence

      Ces recommandations, pourtant très contraignantes, ont été jugées insuffisantes par plusieurs spécialistes. Dans un Tweet, la Société de pathologie infectieuse de langue française (SPILF) a déclaré que « le maintien à domicile de patients devenant oxygénorequérants est dangereux ». Dans le même temps, la Société de pneumologie de langue française a appelé à la prudence et publié ses propres « rappels réglementaires et techniques », insistant sur la nécessité d’un encadrement par un pneumologue, alors que la HAS place la responsabilité de coordination entre les mains des médecins généralistes.

      Si l’oxygénothérapie en aval de l’hôpital fait plutôt consensus parmi les spécialistes, c’est bien l’opportunité d’une prise en charge directement à domicile qui fait débat. Le président de la SPILF, Pierre Tattevin, explique cette différence : « Dans le cas du Covid, quand on commence à avoir besoin d’oxygène à domicile, c’est que ça commence à être grave. Même à l’hôpital, c’est difficile à suivre. » Par ailleurs, insiste-t-il : « Organiser le suivi du patient en lien avec un généraliste, c’est compliqué. Il y a un risque de manque de réactivité en cas de problème. »

      « Sur le fond, on est d’accord que l’oxygénothérapie en amont est risquée et relève de l’exceptionnel ; ces recommandations sont là pour créer des repères et fixer le cadre si ce genre de cas se présente pour des médecins généralistes », explique Paul Frappé, président du Collège de la médecine générale, qui a participé au groupe de travail mis en place par la HAS. Car ces cas existent déjà, souvent à la demande de patients ne désirant pas entrer à l’hôpital. Près de 30 000 patients atteints du Covid-19 requérant une oxygénothérapie ont été pris en charge par les prestataires de santé à domicile (PSAD), 20 000 au cours de la première vague et 10 000 au cours de la seconde. Les prescriptions d’oxygénothérapie émanant de médecins généralistes n’ont pas dépassé 5 % des patients lors de la seconde vague, selon le président de la Fédération des PSAD.

      Il ne faut pas oublier que ces recommandations sont émises en situation de crise sanitaire, pour désengorger les services hospitaliers. « L’oxygénothérapie à domicile est un moyen de conserver les chances des patients en cas de saturation des services », et notamment dans l’éventualité d’une troisième vague, fait ainsi valoir de son côté Jean-Pierre Thierry, conseiller médical de France Assos Santé, organisation représentant les patients.

      « Une demande des patients »

      De l’avis d’Aurélien Dinh, praticien dans le service des maladies infectieuses de l’hôpital Raymond-Poincaré (AP-HP) et l’un des créateurs du dispositif Covidom (télésurveillance des patients atteints de Covid-19) de l’AP-HP, ces recommandations « ne sont pas suffisamment prudentes, car il y a souvent une aggravation brutale de l’état du patient après sept jours de maladie ». Pour autant, l’équipe qui a pris en charge en aval de l’hôpital 75 malades oxygénorequérants lors de la première vague, sans aucun décès ni réhospitalisation, est prête à tenter l’expérience.

      L’équipe de Covidom a ainsi engagé une réflexion pour les patients qui ont besoin d’une oxygénothérapie à moins de 2 litres d’oxygène, âgés de moins de 65 ans et sans comorbidité particulière. « Nous pourrions les hospitaliser de vingt-quatre à quarante-huit heures pour les évaluer, faire un bilan biologique, puis mettre en place le dispositif à domicile, s’assurer qu’ils seront entourés », explique le docteur Dinh.

      Si la présidente de la HAS, Dominique Le Guludec, reconnaît une communication un peu hâtive, elle ne compte pas revenir sur les préconisations et préfère traiter directement avec les sociétés savantes. « Il faut faire confiance aux médecins, on a besoin de toutes les forces disponibles. Dès qu’on voit que l’état du patient ne s’améliore pas rapidement, il faut passer la main à l’hôpital », explique-t-elle. « On a précisé que la prise en charge directement à domicile en amont de l’hôpital est exceptionnelle, renchérit Catherine Grenier, directrice de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins à la HAS. Mais c’est aussi une demande des patients. Il est important de prendre en compte le caractère délétère de l’hospitalisation. »

    • Le truc, c’est que quand la sat des covidés s’enfonce, tu as 5-10 min pour lui sauver la peau. Alors que le patient ne se rend même pas compte qu’il est en train d’étouffer. C’est spécifique au covid19 et ça s’appelle l’hypoxie heureuse. Cette politique de HAD est purement criminelle dans ce contexte particulier.
      Mais ça fait de beaux chiffres de sorties d’hosto et ça sort les gus des stats de mortalité covid.

      https://association-victimes-coronavirus-france.org/quest-ce-que-lhypoxie-heureuse

    • Oui, enfin pas tout à fait puisque la controverse porte plutôt, contre une indication aussi vague que générale d’oxygénothérapie à domicile, sur le fait de préciser que c’est en aval des hospitalisations que celle-ci peut-être mise en oeuvre, après le pic éventuel de symptômes respiratoires.

    • En sachant que la soit disant hypoxie est réellement une hypoxémie , (baisse du taux d’oxygène dans le sang) qui n’est « joyeuse » que parce qu’elle n’entraîne pas, à ce stade, une hypoxie (organes insuffisamment fournis en oxygène).

      Une véritable hypoxie n’est jamais joyeuse.

      What We Have Learned About COVID-19 : Part One - Mass General Advances in Motion
      https://advances.massgeneral.org/pulmonary/article.aspx?id=1269

      Happy Hypoxia : Not Hypoxia and Not New

  • Covid-19 : Le gouvernement programme le rapatriement des Sénégalais d’Italie et des USA
    https://www.seneweb.com/news/Societe/covid-19-le-gouvernement-programme-le-ra_n_320009.html

    . C’est du moins ce qu’ont fait savoir les sévices du ministre Alioune Sarr, dans un communiqué parvenu à Seneweb. Sur instruction du chef de l’État Macky Sall, le ministère du Tourisme et des Transports aériens, sur la base d’une requête du ministère des Affaires étrangères, a autorisé la compagnie aérienne nationale Air Sénégal à rapatrier les compatriotes qui sont en Italie à partir du mardi 9 juin. Et ce, jusqu’au 17 juin 2020. Pour les Sénégalais qui sont bloqués aux États-Unis d’Amérique, l’opération de rapatriement va se dérouler les 11 et 12 juin prochains avec des vols spéciaux de la compagnie Delta Airlines.

    #covid-19#migrant#migration#rapatriement#Sénégal#santé#Italie#EtatsUnis#compatriotes#pandémie#santé-mentale

  • Health experts on the psychological cost of Covid-19 | World news | The Guardian
    https://www.theguardian.com/world/2020/jun/07/health-experts-on-the-psychological-cost-of-covid-19
    https://i.guim.co.uk/img/media/bbdc249c5b26f70694559162d27d269ec426d57a/0_24_3753_2252/master/3753.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    The nurse from Sierra Leone quoted at the beginning of this article recalled her feelings of being alone, at risk and anxious. “Initially it was chaos – we didn’t have equipment, we didn’t have senior support, we were short-staffed.” For two long weeks, she and her colleagues worked in an environment she compared to a war zone, tending to patients who were “very unwell, very unstable, very sick... We didn’t even have masks. We were tired, dehydrated, thirsty,” she continued, still sounding traumatised. She recalled returning home each night to her daughters, thinking: “What is happening? How far will this go?” That anonymous nurse belongs to the BAME community who make up 20% of the NHS workforce. On 25 May, the Guardian reported that 200 healthcare workers had died from Covid-19. More than six out of 10 victims were from BAME backgrounds. One of their number was urologist Abdul Mabud Chowdhury, whose 18-year-old son voiced what many inside the NHS were feeling. “It’s good to see NHS workers getting the recognition they deserve,” he said, “but they should not have to give their lives, they should not have to go as martyrs. They did not sign up to battle on the frontline and give up their lives.” In the coming second pandemic of mental health issues, it may well be those we heralded as heroes who will be among the most vulnerable, alongside key workers on low incomes who also toiled through this long emergency at considerable and often unnecessary risk to their health, their lives.

    #Covid-19#migrant#migration#GrandeBretagne#Monde#santé#santé-mentale#BAME#travailleurs-migrants#NHS#personnel-santé#pandémie

  • Singapore poised for risky pandemic polls - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/06/singapore-poised-for-risky-pandemic-polls

    Some believe polls should not be held until a consistent pattern of single-digit or zero daily infections is established. The total number of infections in Singapore is now 37,183. Hundreds of new dormitory infections continue to be reported daily, while cases among the wider community are often in single digits.The Straits Times newspaper published a report on March 30 citing Heng’s remarks and estimates by political analysts which suggested that polling day could fall on July 11, following the dissolution of parliament on June 24 and a nine-day campaign period beginning July 1.Critics and some observers see no compelling reason to hold early elections and cite risks to public health if polls go-ahead in the coming weeks. Others suggest that an early snap poll would mitigate near-term uncertainties and risks, and could potentially be safer than end-of-term polls in a scenario where the pandemic worsens.

    #Covid-19#migrant#migration#Singapour#élection#santé-publique#infection#dortoirs#travailleurs-migrants#santé

  • A Marseille, la fermeture des frontières avec le Maghreb impacte transitaires et acteurs du tourisme
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/06/05/a-marseille-la-fermeture-des-frontieres-avec-le-maghreb-impacte-transitaires

    « Des départs en ferry pour l’Algérie et la Tunisie sont toujours programmés pour fin juin », affirme le voyagiste. Plongé dans l’incertitude, il espère voir la situation s’éclaircir avec une annonce prochaine de la réouverture des frontières. Salim Beghdadi est lui aussi dans l’expectative. A la tête de son agence de voyage depuis cinq ans, ce quadragénaire estime avoir perdu 40 000 euros de chiffre d’affaires en deux mois. La moitié des voyages qu’il vend sont à destination des pays du Maghreb. « Même si les frontières rouvrent, la reprise sera difficile car, psychologiquement, les gens ne sont pas prêts à partir. Ils ont peur d’être bloqués là-bas, puisque ces pays sont toujours confinés », remarque-t-il.

    #Covid-19#migrant#migration#France#Algérie#Tunisie#frontière#santé-mentale#santé#peur#confinement#stress

  • Floyd Death, Coronavirus Pandemic Create Dangerous Moment for Black Health | Healthiest Communities | US News
    https://www.usnews.com/news/healthiest-communities/articles/2020-06-03/floyd-death-coronavirus-pandemic-create-dangerous-moment-for-black-health

    It’s a perilous moment for African American health, says Dr. Lisa Cooper, a physician and professor at Johns Hopkins University’s Bloomberg School of Public Health. On whether the videotaped homicides of Floyd and Arbery have placed extraordinary stress on the black community, Cooper says it’s a “yes and no” answer. “Yes, because of the confluence of these events with a pandemic and divisive rhetoric of some of our national leaders,” including President Donald Trump, Cooper says. “No, because although these events are dramatic and were captured on videotape and circulated via social media, in reality, violence against African Americans – sanctioned by our policies and social norms – has gone unchecked for centuries.”
    Indeed, history shows the nation has been here before – just without Twitter or cellphone videos. Cooper notes that African Americans also endured the 1918 influenza pandemic, while “the largest numbers of lynchings of African Americans took place between the period of Reconstruction until the end of World War II.” And while witnessing extreme violence can have a negative health impact, “it is really the daily stresses and the chronic exposure to micro-aggressions, (a) lack of control over one’s destiny and lack of ability to protect oneself or one’s loved ones from negative effects of poverty, powerlessness and lack of opportunity that impact health most profoundly,” Cooper says. “These negative social environment exposures can change behaviors, but also genetic and biological processes and be transmitted from one generation to the next.”

    #Covid-19#migrant#migration#diaspora#minorités#santé#EtatsUnis#Africains-américains#pauvreté#discrimination#violence#santé-mentame

  • Local officials lost precious time to protect black residents from coronavirus - Washington Post
    https://www.washingtonpost.com/graphics/2020/politics/coronavirus-race-african-americans

    Shreveport Mayor Adrian Perkins had a hunch. He had used data compiled for emergency responders in late March to create a computerized map showing cases of the novel coronavirus by address. A cluster of red pins curved around downtown and extended into black neighborhoods toward the city’s western edge. At the time, policymakers and public health experts studying the still mysterious disease had been focusing on risk factors such as international travel, age and chronic health conditions including diabetes and heart disease — not race. Most states — including Louisiana — weren’t even publicly tracking race-related data about the virus’s impact. But Perkins’s map was showing him that ignoring race could be a catastrophic mistake.“People in these areas need to know their neighborhoods are being affected disproportionately,” he said.It was a rare, early action aimed at halting the spread of the coronavirus among African Americans, who bore the brunt of the disease across the country as attention and resources flowed elsewhere.
    Interviews with nearly 60 public health experts, lawmakers and community leaders show that many of the first coronavirus testing sites went up in areas that happened to be whiter and more affluent, despite the requests of black leaders. Local governments — sometimes ignoring the pleas of community activists — targeted few of their education campaigns about prevention and social distancing specifically to African Americans, even as conspiracy theories spread that black people were immune to the disease. Poor reporting of data, which initially masked the fact that the disease was disproportionately affecting black communities, remains a problem even as states move to reopen their economie

    #Covid-19#migration#migrant#diaspora#minorités#santé#surmortalité#statistiques-ethniques#santé-publique

  • How coronavirus tore through Britain’s ethnic minorities - BBC News
    https://www.bbc.com/news/uk-52894225

    The PHE report reveals that people living in the most deprived areas of the country are twice as likely as those living in the least deprived areas to be diagnosed with and to die of Covid-19. People of Black, Asian and mixed ethnicities are all significantly more likely to live in the most deprived 10% of neighbourhoods, according to government statistics.
    Overcrowded households are linked to this deprivation, too. Overcrowding is significantly more prevalent in lower-income households than in wealthier ones - according to one study, it affects 7% of the poorest fifth of households, as opposed to 0.5% of those in the richest fifth. This poses additional challenges for Ursala Khan, who provides counselling specifically to Bame youths through her work at The What Centre in Dudley. Since the coronavirus outbreak began, privacy has become a huge issue, she says. Many of the teens she works with live with large families in small spaces, meaning they don’t have enough privacy to talk on the phone or video-call about mental health.
    “Although we do offer alternatives like online counselling or phone counselling, there are still concerns for people trying to access those,” Ursala says. "If someone lives in an over-crowded house, it’s quite difficult for them to know if they’ll have the privacy to speak to us about their mental health. According to the English Housing Survey, carried out between 2014 and 2017, 30% of Bangladeshi households, 16% of Pakistani households and 12% of Black households experienced overcrowding. This was compared with just 2% of white British households.South Asian families in the UK are also more likely than white families to live in multi-generational households, with up to three generations of the same family living together.t

    #Covid-19#migrant#migration#GrandeBretagne#Minorités#BAME#surmortalité#santé#santé-mentale#logement#revenu#surpopulation

  • Français bloqués en Algérie : « On a passé presque trois mois dans un état de stress terrible »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/05/29/francais-bloques-en-algerie-on-a-passe-presque-trois-mois-dans-un-etat-de-st

    « Il y avait du monde à l’entrée et un peu de bousculade. Je devais prendre le vol du matin, et on m’a finalement mis sur celui de l’après-midi. Pendant un moment, j’ai cru que je ne partirais pas. Mais on oublie vite tout ça. L’essentiel, c’est de rentrer ! » Devant l’entrée du terminal 4 de l’aéroport d’Alger, un agent fait l’appel. Devant les portes coulissantes, des centaines de personnes, soulagées, attendent. Elles font partie des milliers de Français ou résidents en France bloqués en Algérie depuis la fermeture de l’espace aérien à la mi-mars à cause de la pandémie de Covid-19, (...) les liaisons aériennes ayant repris à raison de quatre vols quotidiens, assurés par Air France et ASL Airlines. « On a passé presque trois mois dans un état de stress terrible. Les rumeurs, la peur qu’il n’y ait plus de rapatriement, que la santé de mon mari s’aggrave, à l’affût du moindre coup de téléphone. » Safia, 63 ans, est épuisée par cette attente. « Je suis française, je vis en France depuis que j’ai 3 ans et, aujourd’hui, on se rend compte que la France nous a abandonnés. Apparemment, nous ne sommes français que sur les papiers », déplore cette retraitée qui vit à Roubaix et était en vacances à Nedroma, près de la frontière avec le Maroc. « Cela fait deux semaines. Je n’ai plus de nouvelles. J’ai cédé et acheté en ligne des billets depuis Alger. » Avec son mari gravement malade, il faut plus de 8 heures de route pour rejoindre la capitale, pour lesquelles elle a dû chercher une ambulance.

    #Covid-19#migrant#migration#diaspora#France#Algérie#santé#rapatriement#stress#santé#santé-mentale#abandon#rumeurs#peurs

  • A Toulouse, une oasis pour les sans-abri pendant le confinement
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2020/05/29/a-toulouse-une-oasis-pour-les-sans-abri-pendant-le-confinement_6041196_45000

    Chambre 18, une Colombienne de 29 ans demande le statut de réfugiée : elle a dû fuir les menaces de mort d’un chef de gang et laisser ses filles au pays faute d’argent.
    Chambre 24, une jeune femme illettrée venue de Benin City, la capitale nigériane de la traite des femmes, a traversé l’Afrique et la Méditerranée vers l’Espagne puis la France, a égaré un enfant en chemin avant d’abandonner le dernier à son père.
    Chambre 27, un Géorgien vient d’être libéré de prison à cause de la pandémie après avoir purgé l’essentiel de sa peine, trois ans, pour tentative de piratage informatique d’une banque. Toxicomane, il a quitté son pays en 2011 quand un médecin lui a donné deux mois à vivre à cause de ses trois hépatites et de la cirrhose qui lui rongeait le foie. Venu en France avec un visa de tourisme, il savait qu’il pourrait bénéficier du titre de séjour pour étrangers malades et de l’aide médicale d’État qui a permis les soins puis une transplantation quatre ans plus tard

    #Covid-19#migrant#migration#Toulouse#santé#santé-mentale#accès-santé#pandémie#prostitution#toxicomanie#étranger-malade#titre-de-séjour

  • A Sudden Coronavirus Surge Brought Out Singapore’s Dark Side - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/05/20/magazine/singapore-coronavirus.html

    The Infectious Diseases Act, instituted in 1976 and repeatedly updated with the emergence of new diseases such as H.I.V. and SARS, grants the state far-ranging powers to enter private premises, force people to immunize their children and, most crucial, criminalize acts detrimental to community health. From the earliest cases of the novel coronavirus, the government made it clear that lack of cooperation with health officials would be treated as a crime. Ordinary, errant Singaporeans have been showily prosecuted, photographed outside the court, their misdeeds blasted on the news as a warning. A man who had been quarantined upon returning from a trip to Myanmar, then ventured to a food court for pork-rib stew, got six weeks in jail. A shopper who cursed in a supermarket argument over face masks could get a prison sentence. A Singapore citizen who traveled to Indonesia in violation of his stay-at-home notice had his passport suspended.
    But despite all the threats, through collective complacency or failure of imagination, the government was blindsided by a vulnerability it might have easily anticipated. In April, a dramatic surge of infections among poorly paid foreign workers crushed Singapore’s sense of invulnerability. The city is built and maintained by an army of laborers who come from other Asian countries — Bangladesh, India, China. They can be lodged as many as 20 men to a single room; one toilet is legally considered enough for 15 people. Last year, some of the dormitories suffered a measles outbreak. Migrant-worker housing has been connected with illness ever since the British colonial rulers called tuberculosis “a disease of the town-dwelling Chinese” because it raged among the “lowly paid migrants living en masse in congested and insanitary dwellings in the municipal area,” Loh and Hsu write. In other words, the notion that packed worker lodgings could weaken public health was neither new nor surprising.

    #Covid-19#migrant#migration#Singapour#travailleurs-migrants#étrangers#santé#santé-publique#Bangladesh#Inde#chine

  • Les besoins de santé mentale des migrants et des personnes déplacées doivent faire partie de la réponse à la COVID-19 | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/les-besoins-de-sante-mentale-des-migrants-et-des-personnes-deplacees-doivent-fa
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/grp._session.jpg?itok=XULtIa5H

    Soulignant l’impact profond que la pandémie de COVID-19 a sur la santé mentale des populations du monde entier, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) appelle les gouvernements de la planète à prendre des mesures proactives pour s’assurer que les besoins de santé mentale et psychosociaux des migrants et des personnes déplacées soient pris en compte dans les réponses des gouvernements. Cet appel s’inscrit dans le lancement, hier, par le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, d’une note d’orientation intitulée « COVID-19 and the Need for Action on Mental Health, » qui met en lumière les conséquences de la pandémie sur la santé mentale et exhorte les gouvernements, la société civile, les autorités sanitaires et d’autres acteurs à investir dans la santé mentale et à lui donner la priorité pendant la durée de la COVID-19 et au-delà. (...) L’OIM réaffirme l’importance de prendre en considération les dimensions de la crise relatives à la santé mentale, en particulier les effets qu’elle a sur les migrants, les personnes déplacées et d’autres groupes vulnérables.

    #Covid-19#migrant#migration#réfugiés#santé#santé-mentale#vulnérabilité

  • Modi unveils plan to boost India’s economy - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/05/modi-unveils-plan-to-boost-indias-economy

    It promised free food for the migrant workers for two months. A ration card, which has been in works for more than a year, would help the poor get cheap grain anywhere in the country. But it’ll take another three months to implement. Yet, workers who earned nothing over the past two months and returned to their villages, many walking thousands of miles, weren’t helped with any cash in hand. This is seen as major lacunae in the package. Measures such as inexpensive rental housing and national ration cards for migrant workers and the urban poor can only be implemented over the longer term. The government has promised to hasten tax refunds, which may have been held back due to inefficiency, and cut immediate provident fund contributions, thereby increasing cash in hand. Experts say the steps are not as meaningful as they appear and are mainly aimed at boosting morale.

    #Covid-19#migrant#migration#travailleurs-migrants#Inde#retour#déplacement#logement#alimentation#santé#santé-mentale

  • Coronavirus : à Canton, la « Petite Afrique » stigmatisée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/16/a-canton-la-petite-afrique-stigmatisee_6039869_3210.html

    A Xiaobei, le Tianxiu Building, qui abrite un marché connu dans toute l’Afrique, est désert. Plus de 90 % de ses boutiques sont fermées. Quelques commerçants chinois se contentent de laisser un numéro de portable sur leur porte close.Les cheveux « 100 % brésiliens » ou « 100 % indiens », les tissus traditionnels africains, les faux sacs à main de luxe et les téléviseurs Samsung probablement tout aussi faux, attendent en vain les chalands africains qui, d’ordinaire, alimentent les boutiques de Bamako, Lagos, Nairobi ou Johannesburg. Même spectacle dans les rues de Sanyuanli où seule une poignée de Chinois vend à même le trottoir et devant des dizaines de boutiques fermées des jeans de mauvaise qualité à de très rares acheteurs venus de Lagos ou de Conakry en mars et ne pouvant plus repartir. C’est que depuis plus de deux mois, les dizaines de milliers d’Africains qui résident à Canton ou viennent y faire des affaires font figure de pestiférés. Après la découverte, fin mars, que la patronne d’un restaurant fréquenté par des Africains était porteuse du Covid-19, la rumeur s’est propagée comme une traînée de poudre : tous les Noirs ont le Covid ! Début avril, plusieurs dizaines d’Africains – 200 affirment certains – sont expulsés manu militari de leurs logements par leurs propriétaires effrayés. Egalement refoulés par les hôteliers, ces commerçants au portefeuille pourtant bien garni dorment plusieurs jours à même le trottoir. Sur les réseaux sociaux, leurs vidéos deviennent virales en Afrique.

    #Covid-19#migration#migrant#Chine#Canton#Afrique#stigmatisation#pestiférés#expulsion#virus#test#racisme#santé-mentale#traumatisme#quarantaine#test

  • « Ce sont les plus vulnérables des vulnérables » : les familles de prisonniers syriens face au virus du silence
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/05/15/en-syrie-les-familles-de-prisonniers-face-au-virus-du-silence_6039713_3210.h

    Alors qu’il est impossible de connaître le bilan réel de l’épidémie de Covid-19 dans le pays, de nombreuses familles en exil s’inquiètent pour leurs proches qu’elles pensent retenus dans les prisons secrètes du régime.
    Elles sont syriennes, réfugiées en Turquie, en Jordanie, au Liban, en Grèce, en Allemagne ou au Royaume-Uni. Elles ont subi la guerre et tous ses maux : la terreur et les bombes, les destructions, les déchirures, la traque, l’exil. Elles ont vu mourir des voisins, des amis, de la famille. Elles ont quitté leur maison, les lieux de leur enfance ; laissé parfois derrière elles de vieux parents qui ne pouvaient les suivre ; subi dans leur fuite humiliations, harcèlements, chantages. Leurs nuits ne sont jamais tranquilles ; depuis longtemps, les rêves ont déserté. Ne restent que des souvenirs, de l’amertume, les traumatismes. Et pour toutes celles qui ont souhaité nous parler, une obsession qui les maintient en vie et les empêche de vivre : un mari, un père, un fils, un oncle, arrêtés par la police du régime syrien et disparus dans ses geôles sans qu’on ne sache plus rien.

    #Covid-19#migrant#migration#exil#réfugiés#traumatismes#santé#santé-mentale#Syrie