• HCR - Les réfugiés en première ligne contre la pandémie de Covid-19 en 2020
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2020/12/5fedb172a/refugies-premiere-ligne-contre-pandemie-covid-19-2020.html

    Certes, l’année 2020 a été difficile, mais les réfugiés nous ont montré ce qu’est la résilience et comment surmonter une crise. Voici cinq façons dont ils sont passés à l’action durant cette année qui fera date.
    1. Des réfugiés médecins et travailleurs de santé ont rejoint les équipes en première ligne face à la crise de COVID-19. Début mars, avant même que la crise de Covid-19 ne soit déclarée en tant que pandémie, le médecin vénézuélien Samuel Suárez donnait déjà des conseils pour éviter l’infection aux Équatoriens dans des régions rurales à risque. Il n’était pas le seul. En Iran, le médecin réfugié afghan Fezzeh Hosseini a travaillé sans relâche pour aider les patients locaux et afghans touchés par le virus, en leur fournissant des informations et des conseils pour rester en bonne santé. Au Bangladesh, des agents de santé communautaires formés – tous sont des réfugiés rohingyas - ont parcouru en long et en large le plus vaste camp de réfugiés au monde pour orienter les patients suspectés d’être atteints de Covid-19 vers les soins disponibles.
    2. Des réfugiés fabriquent du savon, des masques et du matériel médical​
    Innocent Havyarimana, un producteur de savon burundais, tient un récipient de désinfectant pour les mains fraîchement fabriqué, qu’il vend à prix réduit à ses pairs réfugiés à Kakuma, aux travailleurs humanitaires et aux Kényans de la communauté locale, pour aider à la lutte contre la crise de Covid-19.
    Dans un camp de réfugiés au Kenya, le réfugié burundais Innocent Havyarimana fabrique du savon, en baissant ses prix pour le rendre largement disponible. Au Kenya également, Fardowsa Ibrahim, une réfugiée somalienne de 24 ans, s’est inscrite à un cours de couture, sans se rendre compte que, six mois plus tard, elle fabriquerait des masques faciaux - une protection très recherchée rendue nécessaire par la pandémie. Au Mexique, des réfugiés comptent désormais parmi les employés d’une entreprise qui fabrique des machines à laver spécifiques pour assurer la sécurité des travailleurs de santé en première ligne en Amérique latine. Des efforts similaires ont été déployés par les réfugiés dans des camps, des installations et des communautés à travers le monde entier.
    3. Des réfugiés améliorent la santé mentale et le bien-être​
    Rita Brown, réfugiée ougandaise et professeure de yoga, exécute un mouvement de yoga devant son logement dans le camp de Kakuma, au Kenya. Dans un contexte de difficultés économiques croissantes et de confinements prolongés, les problèmes de santé mentale se sont aggravés. Les réfugiés ont réagi en cherchant à améliorer leur bien-être mental et physique. Au Pérou, des psychologues vénézuéliens ont offert à d’utres réfugiés des « premiers secours psychologiques » par le biais de sessions à distance sur Internet pour les aider à faire face à la pandémie de coronavirus. En Irak, des réfugiés formés au travail communautaire ont introduit des services de santé mentale dans des camps confinés. Au Kenya, la réfugiée ougandaise Rita Brown a adopté une approche différente. Enseignante de yoga, elle a assuré ses cours en ligne afin de promouvoir l’acceptation de soi et le bien-être mental des réfugiés, tant au Kenya qu’au-delà de ses frontières.

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#sante#santementale#psychologie#bienetre#confinement#vulnerabilite#frontiere

  • La crise sanitaire aggrave les troubles psy des jeunes migrants
    https://theconversation.com/la-crise-sanitaire-aggrave-les-troubles-psy-des-jeunes-migrants-152

    Dans un contexte aussi fragile, la crise sanitaire liée à la Covid-19 a révélé au grand jour les carences du système : si, à la suite de la fermeture de nombreux squats et foyers, beaucoup de jeunes migrants ont été logés dans des hôtels ou des auberges de jeunesse à l’occasion des confinements, nombreux sont ceux qui ont été livrés à eux-mêmes.
    Leur prise en charge sociale et sanitaire n’a pas été pensée dans ces lieux d’accueil précaires et beaucoup ont vu leur situation de santé mentale se détériorer encore depuis mars 2020. Les situations les plus critiques en matière de santé mentale sont sans doute dans les Centres de rétention administrative (CRA). Selon le rapport 2019 de l’ONG Terre d’Asile, sont enfermés dans ces lieux de confinement, en vue d’une expulsion du sol national, des dizaines de milliers de migrants (54 000 en 2019, dont 29 000 en outremer), y compris de nombreux jeunes non reconnus comme mineurs, parfois en cours de scolarisation.La difficulté d’accès aux soins, notamment psychiatriques, dans les CRA a été dénoncée avec véhémence dans un rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) en février 2019, suivi, à quelques mois d’écart, d’un rapport tout aussi alarmant du Défenseur des droits.
    La rupture de la continuité des soins au cours de leur rétention administrative est particulièrement délétère pour les jeunes migrants souffrant de pathologies mentales graves. Pour les autres, non seulement la prise en charge médicale est quasi-inexistante mais la pratique de l’isolement à des fins répressives aggrave souvent un état déjà à risque.
    La déclaration d’état d’urgence n’a pas amélioré le sort des jeunes migrants en rétention. En effet, les CRA ont été maintenus ouverts pendant les périodes de confinement et sont devenus de facto le lieu de placement d’un grand nombre d’étrangers en situation irrégulière sortant de prison, alors que la fermeture des frontières rendait improbables la reconduite et les expulsions.Un tel choix a eu pour conséquence l’augmentation de la pression démographique (+23 % en un an) sur ces lieux qui ne n’ont pas été conçus pour accueillir des personnes psychologiquement aussi vulnérables et pour des périodes aussi prolongées. De par leur nature de lieu de privation de liberté et leur vocation de transition vers la reconduction aux frontières, les CRA sont de toute évidence des espaces anxiogènes où il n’est pas simple de distinguer les logiques de soins de celles de contrôle et de répression, et où la consultation psychiatrique revêt bien d’autres enjeux que des enjeux thérapeutiques. Car le médecin qui apporte un soin et prend en charge psychologiquement peut aussi, en rédigeant un certificat médical circonstancié, contribuer à engager une levée de rétention, en cas de péril imminent.
    Les placements en CRA de personnes atteintes de pathologies psychologiques et/ou psychiatriques sont en constante hausse, tout comme les actes de détresse (automutilations et tentatives de suicide) qui ont conduit, depuis 2017, cinq personnes à la mort en rétention.La prise en charge effective de la santé mentale des jeunes migrants se heurte aujourd’hui en France aux contradictions internes au système. Si les dispositifs sanitaires existent et sont en théorie ouverts à tous, sans condition de nationalité ni de régularité administrative, l’état d’incertitude et de précarité des jeunes migrants, en situation irrégulière ou non, en fait un population spécialement vulnérable et exposée.
    Sans doute une plus forte articulation entre la stratégie nationale de prévention et lutte contre la pauvreté et des actions ciblées visant à favoriser l’intégration et la stabilité via le logement, l’éducation et l’emploi serait-elle à même de créer les conditions pour une véritable prévention des risques psychologiques et une meilleure santé mentale.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#santementale#psychiatrie#systemesante#cra#precarite#vulnerabilite#incertitude

  • L’épidémie de Covid-19 aggrave les troubles psychiques des jeunes migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29341/l-epidemie-de-covid-19-aggrave-les-troubles-psychiques-des-jeunes-migr

    L’isolement provoqué par l’épidémie de Covid-19 a aggravé les troubles psychiques qui peuvent être observés chez certains jeunes migrants traumatisés par leur exil. Cela s’explique notamment par l’arrêt de la plupart des interactions sociales.Déjà loin de leurs proches et de leur pays, les personnes migrantes ont été encore plus isolées socialement par le Covid-19. Chez certains jeunes migrants traumatisés par leur expérience de l’exil, l’épidémie a eu pour effet secondaire d’accroître leurs troubles psychiques, expliquent deux sociologues de l’école de santé publique de Rennes.Patricia Loncle, professeure en sociologie à l’École des hautes études en santé publique (EHESP), et Alessia Lefébure, sociologue et directrice des études à l’EHESP, mènent un projet de recherche sur la santé des jeunes migrants qu’elles ont présenté sur le site francophone « The Conversation ».Parmi les troubles observés régulièrement chez cette population soumise à un fort niveau de stress et de violence au long de son parcours, se trouve le syndrome d’Ulysse. Il s’agit d’un stress chronique provoqué par des épreuves anxiogènes sur une longue durée."Les comportements peuvent être très graves : des crises d’angoisse ou des hallucinations qui résultent de la pression liée à l’incertitude", explique Patricia Loncle, qui souligne les difficultés de prise en charge, faute de places et de formation des professionnels.Pour cette population fragile, l’épidémie de Covid-19 est venue perturber un quotidien fait de peu de repères. La distribution alimentaire a ainsi parfois fait défaut et l’isolement a fortement augmenté."On a mis les gens à l’abri mais ils se sont retrouvés livrés à eux-mêmes. Beaucoup de petites associations ont dû suspendre leur action, et les jeunes migrants, qui souffrent déjà d’isolement et de déracinement, se sont retrouvés encore plus seuls", explique Alessia Lefébure."Il n’y avait plus de chaleur humaine autour d’eux dans la mesure où l’interaction humaine repose essentiellement sur les bénévoles, et leur santé mentale s’est encore dégradée", poursuit-elle. Effectivement, l’épidémie et les deux confinements ont mis un cran d’arrêt aux sorties culturelles, jeux et goûters organisés par les associations d’aide aux migrants.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#santementale#jeune#angoisse#stress#isolement#incertitude

  • Automutilations, idées suicidaires… Sur les îles grecques, une dégradation inquiétante de la santé mentale des migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/29311/automutilations-idees-suicidaires-sur-les-iles-grecques-une-degradatio

    Confinement : Pour l’IRC, si le système même d’enfermement des demandeurs d’asile dans des hotspots a constitué un terrain favorable à des souffrances psychologiques, ce sont les longs mois de confinement imposés aux résidents qui ont radicalement aggravé la situation. L’isolement prolongé des camps jusqu’à la fin de l’été, alors que la population grecque a été déconfinée le 4 mai, a créé un fort sentiment d’injustice chez les personnes migrantes.Durant l’été, une vingtaine d’associations, dont Amnesty International, avaient dénoncé une politique « inefficace » et « discriminatoire » envers les exilés."La crainte réelle d’être contaminés a provoqué chez les habitants des centres d’identification et d’enregistrement une détresse considérable. En conséquence, les tensions ont commencé à s’intensifier avec des incendies et des protestations qui éclatent chez les réfugiés des camps de Lesbos, Chios et Samos en avril 2020", détaille également l’IRC dans son rapport.
    Pour mettre fin à cette situation intenable, l’IRC appelle l’Union européenne (UE) à plus de solidarité afin que les demandeurs d’asile des îles grecques soient plus rapidement répartis entre les pays de l’UE.Seuls quelques milliers de réfugiés - dont 1 300 mineurs malades ou non-accompagnés - ont été autorisés à se réinstaller dans d’autres États de l’UE cette année, malgré les demandes répétées d’Athènes et de la Commission européenne d’intensifier les transferts

    #Covid-19#migrant#migration#grece#ue#sante#santementale#refugie#confinement#demandeurdasile#mineur#mna#lesbos#chios#samos

  • Covid poses ’greatest threat to mental health since second world war’ | Society | The Guardian
    https://www.theguardian.com/society/2020/dec/27/covid-poses-greatest-threat-to-mental-health-since-second-world-war
    https://i.guim.co.uk/img/media/7c58034fbaae5eff857acdb102d9aaf4d652d019/0_0_3663_2198/master/3663.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Data from NHS Digital reveals that the number of people in contact with mental health services has never been higher, and some hospital trusts report that their mental health wards are at capacity. “The whole system is clearly under pressure,” James said.Modelling by the Centre for Mental Health forecasts that as many as 10 million people will need new or additional mental health support as a direct result of the coronavirus epidemic. About 1.3 million people who have not had mental health problems before are expected to need treatment for moderate to severe anxiety, and 1.8 million treatment for moderate to severe depression, it found.The overall figure includes 1.5 million children at risk of anxiety and depression brought about or aggravated by social isolation, quarantine or the hospitalisation or death of family members. The numbers may rise as the full impact becomes clear on Black, Asian and minority ethnic communities, care homes and people with disabilities.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#minorite#BAME#sante#santementale#inegalite#santepublique#epidemie

  • ’A mental health emergency’: no end to trauma for refugees on Lesbos | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2020/dec/22/a-mental-health-emergency-no-end-to-trauma-for-refugees-on-lesbos
    https://i.guim.co.uk/img/media/ac2951555011d9169e38cf44bbd5e71f270dbeb7/0_0_3500_2099/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    In 2020 MSF has treated 49 children on Lesbos with thoughts of suicide or for suicide attempts.The current demand for MSF’s services is more than the organisation can meet and there is a lengthy waiting list for the paediatric clinic and the clinic for victims of torture and sexual violence.Rainfall has left parts of the camp waterlogged and tents have been flooded on more than one occasion. Human rights organisations have raised concerns about substandard living conditions for inhabitants of the camp, dubbed “Moria 2.0” by many on the ground. Thirty-six hot water showers have just been installed but many of the 7,300 residents still shower using buckets or water bottles.Lockdown restrictions mean that residents are only allowed to leave once a week to visit the supermarket, a lawyer or the pharmacy. Exits are monitored and fines given out for residents not wearing masks. “Many children are also afraid of the police,” says Chirvatidis, “they are not perceived as protectors but mainly as punishers.”
    Petra Molnar, from the Migration and Technology Monitor, says security measures are having an impact on people’s mental health. “We are seeing the rise of surveillance technologies like drones patrolling the skies, and the increased use of closed and controlled facilities like the new camp on Lesbos,” she says. “This type of omnipresent surveillance and toxic ongoing stress has long-term mental health repercussions, especially for children.”

    #Covid-19#migrant#migration#grece#moria#camp#refugie#sante#santementale#ue#politiquemigratoire#confinement

  • COVID-19: Support to frontline workers part of UN response in Brazil | | UN News
    https://news.un.org/en/story/2020/12/1080672

    More than 7.2 million cases of COVID-19 have been recorded in Brazil, according to latest data from the World Health Organization (WHO). As of Tuesday, there were more than 76 million cases globally, with 1.7 million deaths. WHO and the UN Children’s Fund (UNICEF) are working with the Brazilian authorities on a campaign to highlight the importance of general immunization for young people, Mr. Dujarric told journalists. The UN Population Fund (UNFPA) has provided more than 100,000 items of protective equipment, “to boost the safety of frontline workers supporting vulnerable communities in rural areas and the Amazon, while the International Organization for Migration (IOM) continued providing cleaning supplies, COVID-19 testing support and free general consultation for migrants and refugees from Venezuela”, he said. The UN Population Fund (UNFPA), together with the embassies of the Netherlands and Canada, are also facilitating protection services for women and victims of violence, especially during the crisis. “At the same time, UNICEF is providing mental health counselling and support to young people in Brazil, as well as human rights training for indigenous community leaders to combat sexual violence, alcoholism and child labour”, Mr. Dujarric added. Meanwhile, the UN refugee agency, UNHCR, and partners are providing vocational training on starting a business in Brazil, for refugees and migrant entrepreneurs. They are also supporting Venezuelan refugees with cash-based assistanc

    #Covid-19#migrant#migration#bresil#venezuela#sante#santementale#refugie#vulnerabilite

  • HCR - Une conférence du HCR examine les leçons tirées de la pandémie de Covid-19
    https://www.unhcr.org/fr/news/stories/2020/12/5fd20fbca/conference-hcr-examine-lecons-tirees-pandemie-covid-19.html

    « La question de l’inclusion est essentielle car la pandémie nous a appris que si tout le monde n’est pas pris en compte dans les interventions et, à l’avenir, dans la délivrance des vaccins, elle continuera à représenter une menace pour nous tous », a déclaré Filippo Grandi. Lors de quatre séances virtuelles organisées au cours de ces sept dernières semaines, des réfugiés, des gouvernements, des représentants de la société civile, du secteur privé, des universitaires et des organisations internationales ont présenté certaines de leurs expériences, allant des avantages de l’intégration des réfugiés à la nécessité de lutter contre la désinformation et la xénophobie.
    Organisé par le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, le Dialogue de cette année a porté sur différents aspects de la réponse à la pandémie touchant les populations déracinées, de la protection à la résilience et à l’inclusion, en passant par la préparation aux effets des crises émergentes, telles que le changement climatique.
    La séance de clôture de mercredi s’est appuyée sur les thèmes qui sont ressortis des discussions précédentes pour examiner comment la communauté internationale peut être mieux préparée à aider les populations déracinées lors de crises futures.Au cours d’un riche débat, plusieurs participants ont souligné l’impact social et économique disproportionné qu’a la pandémie sur les personnes vulnérables, en particulier les femmes et les filles réfugiées

    #Covid-19#migrant#migration#refugie#personnedeplacee#sante#santementale#resilience#vulnerabilite#genre#inclusion#crise#unhcr

  • HCR - Il faut aider d’urgence les réfugiés et migrants vénézuéliens confrontés aux traumatismes et aux difficultés
    https://www.unhcr.org/fr/news/briefing/2020/12/5fd36c37a/aider-durgence-refugies-migrants-venezueliens-confrontes-traumatismes-difficu

    Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, lance une mise en garde sur les niveaux de traumatisme et de désespoir sans précédent parmi les réfugiés et les migrants nouvellement arrivés depuis le Venezuela. Beaucoup d’entre eux arrivent dans des conditions désastreuses au sein des communautés d’accueil durement touchées par la pandémie. Un soutien urgent est nécessaire pour les protéger et leur venir en aide.Comme les frontières sont toujours fermées dans la région, les personnes franchissent les frontières par des points de passage informels où opèrent des groupes armés illégaux ainsi que des réseaux de passeurs et de traite des êtres humains. Selon des évaluations rapides menées sur le terrain, environ 500 à 700 personnes quittent le Venezuela chaque jour et sont exposées à des risques accrus de violence, d’exploitation et de traite des êtres humains. Certaines rapportent avoir subi des vols, des extorsions, des violences et des abus dans les zones de transit et frontalières, au cours de leur périple en quête de sécurité.
    Selon les informations fournies par les employés du HCR sur le terrain, 70% des nouveaux arrivants en Colombie ont fait le voyage à pied, certains avec seulement les vêtements portés ce jour-là. Alors que les conditions au Venezuela continuent à se détériorer, beaucoup arrivent en Colombie affaiblis et en état de malnutrition, ayant fait face à la paupérisation et aux difficultés depuis de nombreux mois.Le personnel du HCR sur le terrain dans les zones frontalières observe une augmentation notable du nombre de femmes, d’hommes et d’enfants qui arrivent seuls et dans un état d’extrême précarité. Parmi eux se trouvent des enfants et des adolescents non accompagnés qui ont quitté leur famille ou en ont été séparés.
    Beaucoup souffrent de traumatisme et de détresse psychologique, et ont un besoin immédiat de protection et d’aide humanitaire, notamment en matière de soins de santé, d’hébergement, de nourriture et de soutien psychosocial. Les enfants non accompagnés et séparés, les personnes handicapées et les populations indigènes ont également besoin de soins spécialisés et de prestations de protection.
    Du fait de la fermeture des frontières, beaucoup sont obligés d’entrer en Colombie et dans d’autres pays d’accueil par des points de passage frontière informels, ce qui rend difficile la régularisation de leur statut. Par conséquent, ils ont un accès limité aux droits fondamentaux et aux services essentiels, et risquent également d’être expulsés, de faire l’objet de la traite des êtres humains, du travail forcé ou de l’exploitation sexuelle. Par crainte d’être détenus ou expulsés, certains réfugiés et migrants hésitent à s’adresser aux organisations humanitaires pour obtenir de l’aide, ainsi qu’aux autorités compétentes.

    #Covid-19#migrant#migration#venezuela#colombie#paysdetransit#sante#santementale#frontiere#accessante#violence#handicap

  • Au Québec, les étudiants français se préparent à un hiver difficile
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/12/02/au-quebec-les-etudiants-francais-se-preparent-a-un-hiver-difficile_6061876_4

    Du point de vue pédagogique, depuis l’expérience du printemps dernier où les professeurs avaient improvisé en catastrophe le basculement de leur apprentissage sur des plates-formes numériques, la situation s’est pourtant améliorée. « Les profs ont adapté leurs formats de cours et leur évaluation à ces nouveaux outils », témoigne Ilyès. Souvent, ils commencent leurs sessions par un « Vous allez bien ? » adressé aux élèves, qui n’a rien d’une formule de politesse mais tout d’une vraie sollicitude. « Il y a pourtant des moments où je lâche l’affaire », concède Salomé, étudiante en commerce électronique. « Entre les cours synchrones et asynchrones, ceux qui se terminent à 22 heures et les devoirs à rendre, j’ai totalement perdu la notion du temps, et je ne parviens plus ni à anticiper ni à m’organiser », regrette-t-elle, reconnaissant avoir « sous-estimé la dureté » de cette rentrée.Les uns soignent leur blues en passant plus de temps que raisonnable sur des jeux vidéo en ligne. D’autres avouent profiter des bienfaits déstressants du cannabis, en vente libre au Québec. Certains bravent les consignes pour se retrouver en petits groupes sur les campus désertés des universités. Mais l’annonce du suicide d’un étudiant français à Montréal cet automne a fait pour tous l’effet d’une onde de choc, en venant souligner leur vulnérabilité. Les établissements ont saisi l’urgence qu’il y avait à communiquer sur leurs dispositifs d’aide et d’écoute, en particulier auprès des étudiants étrangers.« Nous avons recruté des psychologues et multiplié les activités à distance, comme les ateliers de yoga ou de gestion de l’anxiété, afin de briser l’isolement ressenti par certains de nos élèves », explique Geneviève O’Meara, porte-parole de l’université de Montréal. A l’université Laval à Québec, la rectrice, Sophie D’Amours, a mis en place le programme « Comment ça va ? » pour appeler un à un les étudiants internationaux, plus esseulés que les autres, et s’est employée à pallier une autre source d’angoisse : la précarité financière aggravée par la pandémie. « Grâce à une levée de fonds de 1,8 million de dollars, nous distribuons des bons d’achat, payons des factures de logement pour tous ceux qui sont exclus des aides canadiennes », précise-t-elle. (...) L’université de Sherbrooke est la seule au Québec à avoir choisi de conserver le maximum de cours en présentiel, en organisant des classes en extérieur jusqu’à la fin octobre ou en louant des sous-sols d’église, pour respecter les distances sanitaires. « L’essentiel pour nous, explique Pascale Lafrance, vice-rectrice chargée des relations internationales, était que les étudiants tissent des liens entre eux et avec les enseignants dès le début, afin qu’ils soient prêts à affronter le reste de l’année. » Le parcours du combattant imposé par les services d’immigration du Québec et du gouvernement canadien aux étudiants internationaux a été une autre source de stress. Géraldine Forestier, de l’association Union française, qui seconde les expatriés, a reçu nombre d’appels de la part de jeunes Français « démunis ou en colère face au flou artistique dans lequel ils étaient maintenus ».Pour ceux qui étaient déjà au Québec l’année dernière, disposaient déjà d’un permis d’études et d’une adresse de résidence, le passage de la frontière était « normalement » permis, sauf à tomber sur des douaniers trop pointilleux, ce qui a parfois été le cas. En revanche, ceux qui entamaient leur cursus ont dû patienter de longs mois avant de recevoir le précieux sésame. Le 21 octobre, un assouplissement des règles au niveau fédéral a enfin permis aux nouveaux étudiants de franchir la frontière. Arrivé sur le sol canadien début novembre, Ala Dine a dû vivre sa quatorzaine obligatoire confiné dans son appartement montréalais ; il poursuit désormais ses cours en ligne comme il avait commencé à le faire de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne). Mais qu’importe, s’enthousiasme l’étudiant en première année de sciences politiques, « quand tout reviendra à la normale, je serai là, au bon endroit, à Montréal, mon rêve ! ».

    #Covid-19#migrant#migration#canada#quebec#france#sante#etudiant#santementale

  • Crise sanitaire : des centaines de familles privées de regroupement familial
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/27/crise-sanitaire-des-centaines-de-familles-privees-de-regroupement-familial_6

    depuis le début de la crise sanitaire due au Covid-19, une partie des procédures est bloquée et certains visas nécessaires pour entrer en France ne sont pas délivrés. Le mari de Kahina a donc découvert sa fille à travers l’écran de son téléphone, de son village situé près de Tizi-Ouzou, en Algérie.Plusieurs centaines de familles ayant obtenu le droit au regroupement familial – ou à la réunification pour les réfugiés – sont toujours séparées depuis le mois de mars. A l’issue du premier déconfinement, en mai, la France a pourtant organisé la réouverture progressive des frontières.
    Outre les personnes venant de pays de l’Union européenne et d’une petite liste de pays strictement identifiés, comme la Suisse, Monaco, le Royaume-Uni ou encore le Japon, plusieurs catégories de personnes ont obtenu la possibilité de rejoindre l’Hexagone : parmi elles, les conjoints et enfants de ressortissants français, mais aussi certains étudiants, enseignants, chercheurs et salariés étrangers. En revanche, les familles des résidents étrangers qui sont installés légalement en France ne figurent pas sur cette liste de dérogations. Elles se voient donc refuser l’instruction de leur demande de visa, dernière étape nécessaire avant de procéder au regroupement familial. « C’est une rupture d’égalité, s’indigne le député du Rhône (ex-La République en marche) Hubert Julien-Laferrière, qui a adressé deux courriers au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, sans réponse à ce jour. Les Français peuvent se voir délivrer des visas pour faire venir leur famille mais les étrangers ne le peuvent pas. » « On ne comprend pas le deux poids, deux mesures, témoigne Lofti, un ingénieur algérien de 40 ans, arrivé en France il y a deux ans. On se sent humilié et frustré. » Le père de famille ajoute : « Je paye mes taxes, mes impôts, j’ai une maison, je n’attends pas d’aides financières de l’Etat. Je veux juste voir ma femme et mon fils de 3 ans parce que c’est mon droit. Je suis prêt à payer les tests PCR s’il faut, 100, 200, 1 000 euros… Je paye mais qu’ils les laissent passer. » Le désarroi est similaire chez Volodymyr Poselsky, un enseignant ukrainien de 47 ans, présent en France depuis vingt-quatre ans, qui attend sa femme et sa fille de 14 mois. Depuis des semaines, il multiplie les courriers aux parlementaires afin qu’ils interpellent les autorités sur leur situation. Il se désole : « La procédure de regroupement familial est déjà très longue, ça dure un an, parfois deux ans. Une fois que le préfet accepte, il n’y a plus qu’à obtenir le visa et on nous bloque à ce moment-là. C’est aberrant. »
    Dans les consulats et auprès des représentants de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) à l’étranger – l’institution traite une partie de la procédure de regroupement familial –, la tension grandit. Les e-mails, coups de fil et déplacements se multiplient pour tenter de comprendre et débloquer cette situation. En 2019, l’immigration familiale a concerné plus de 90 000 personnes, dont 27 000 membres de famille d’étrangers. Différentes actions commencent aussi à voir le jour. La semaine dernière, plus de 230 familles ont écrit au premier ministre et au ministre de l’intérieur par le biais de leur avocat, Me Matthieu Odin. « On leur a signalé que beaucoup d’entre elles étaient en grande souffrance, qu’il s’agit d’une situation humaine lourde sur le plan matériel et psychologique. Tout ce qu’on demande, c’est la reprise de l’instruction des demandes de visas », rapporte Me Odin.
    En parallèle, certaines familles ont entamé des démarches contentieuses. A deux reprises, les requêtes introduites devant le tribunal administratif ont néanmoins été considérées sans objet : avant même la tenue des audiences, le ministère de l’intérieur a demandé aux consulats concernés d’instruire les demandes de visas. « Ils débloquent des situations au compte-gouttes et poussent les gens à faire des recours s’ils veulent voir leur situation évoluer », déplore Me Odin. « De cette manière, l’Etat évite de voir les affaires jugées au fond et d’être condamné sur des arguments comme la rupture d’égalité et l’arbitraire des dérogations accordées aux conjoints français et à certains étrangers », analyse Me Camille Nouel, chargée de plusieurs dossiers similaires. Sollicité sur une éventuelle évolution de la situation, le ministre de l’intérieur a simplement indiqué au Monde que les ressortissants étrangers ayant droit au regroupement familial « ne [faisaient] pas partie des publics prioritaires », précisant que toute évolution « [dépendrait] de la situation sanitaire ». Pour Gérard Sadik, de la Cimade, « quand on voit que des étudiants, des chercheurs et des passeports talents peuvent venir depuis des pays classés en zone rouge, on se dit que le gouvernement pratique très clairement la politique de l’immigration choisie ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigrationchoisie#regroupementfamilial#sante#santementale#politiquemigratoire

  • HCR - Le HCR prévient que la seconde vague de Covid causera des violences accrues à l’encontre des femmes et des jeunes filles réfugiées
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/11/5fbe16d9a/hcr-previent-seconde-vague-covid-causera-violences-accrues-lencontre-femmes.h

    Alors que la pandémie de coronavirus se prolonge, une combinaison aux conséquences mortelles due au confinement, à la pauvreté croissante et aux difficultés économiques déclenche une nouvelle vague de violences à l’encontre des femmes et des jeunes filles réfugiées, déplacées internes et apatrides, prévient aujourd’hui le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.« Nous recevons aujourd’hui des informations alarmantes concernant la hausse spectaculaire des risques de violences sexistes, y compris les violences conjugales et familiales, la traite des êtres humains, l’exploitation sexuelle et les mariages précoces », a alerté le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés Filippo Grandi. Le groupe de travail mondial sur la protection dont le HCR est chef de file - un réseau d’agences des Nations Unies et d’ONG assurant des prestations de protection aux personnes affectées par des crises humanitaires - a fait état de hausses en termes de violences sexistes dans au moins 27 pays. La vente et l’échange de faveurs sexuelles pour des biens en tant que mécanisme d’adaptation économique ont également été rapportés dans au moins 20 pays.Au Cameroun, dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où la situation de sécurité reste instable, une part colossale de 26% des violences sexistes enregistrées depuis le début de la pandémie concerne des enfants. En République centrafricaine dont un quart de la population est déplacée interne, un incident de violence sexiste est enregistré toutes les heures. Cette estimation est basée sur des statistiques collectées par le dispositif d’alerte humanitaire, qui couvre 42% du pays.
    Les incidents de violences sexistes affectant les réfugiés et migrants vénézuéliens en Colombie ont augmenté de 40% durant les trois premiers trimestres de l’année 2020 par rapport à la même période en 2019. Les appels aux centres d’assistance téléphonique pour les victimes de violence familiale ont également augmenté de 153% en Colombie et de 56% au Zimbabwe.A Cox Bazar au Bangladesh, 42% des réfugiés rohingyas, hommes et femmes, interrogés dans le cadre d’une évaluation humanitaire, ont déclaré que la sécurité des femmes et des jeunes filles s’est dégradée « à l’intérieur du foyer » depuis le début de la crise de Covid-19. Les personnes sondées dans le cadre de cette enquête ont décrit une augmentation, en particulier, de la violence conjugale et familiale, résultant des tensions dues aux mesures de confinement, aux restrictions de mouvement et aux difficultés financières. Le HCR est également alarmé par les risques accrus de mariages précoces et de mariages forcés auxquels les familles déracinées ont recours en tant que stratégie d’adaptation dans le contexte actuel de pressions socio-économiques. De nombreux pays, qui sont le théâtre de conflits ou de déplacements de populations, ont déjà des taux parmi les plus élevés au monde concernant ces incidents. « L’impact socio-économique de la pandémie de Covid a plongé des millions de réfugiés et de déplacés internes dans la pauvreté et le dénuement, nous sommes vivement préoccupés par l’augmentation de la violence à l’encontre des femmes et des jeunes filles », a déclaré Filippo Grandi.« Des emplois ont été perdus, les tensions augmentent, la violence conjugale s’intensifie, les moyens de subsistance sont rares et les restrictions de mouvement rendent difficile, pour les victimes, de signaler les abus et de demander de l’aide. » Les services de lutte contre les violences sexistes, y compris le soutien psychosocial, les services de santé spécialisés et les centres d’hébergement, sont vitaux et doivent être maintenus comme essentiels pendant les périodes de confinement dues à la pandémie de Covid-19.

    #Covid-19#migration#migrant#refugie#personnedeplacee#sante#violence#genre#santementale#crise#unhcr

  • « On n’a jamais vu ça » : à la Cité universitaire, des étudiants étrangers sur le fil de la précarité
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2020/11/08/on-n-a-jamais-vu-ca-a-la-cite-universitaire-des-etudiants-etrangers-sur-le-f

    Comme Danielle, ils sont des centaines d’étudiants étrangers à se retrouver en grande difficulté dans la seule Cité internationale. Depuis mars, 600 résidents qui n’étaient pas connus des services sociaux de la cité ont entamé des démarches pour obtenir un soutien, quatre fois plus qu’en temps normal. « Depuis la rentrée, la demande d’accompagnement social a bondi de 154 % par rapport à l’année dernière. On n’a jamais vu ça », s’alarme Laurence Marion, déléguée générale de la Cité. Le constat est similaire pour l’épicerie solidaire Agoraé Paris, qui, dans le même temps, a vu le nombre de demandes multiplié par trois.
    La dégringolade a commencé avec le premier confinement. Amna, 29 ans, Tunisienne et ingénieure en génie civil, est arrivée à la Cité internationale en septembre 2019 pour une année en master spécialisé au Centre des hautes études de la construction. Sa formation est couplée à un stage en entreprise qui lui assure également les revenus nécessaires pour vivre. « Mais tous les chantiers ont été mis en attente », déplore-t-elle. Les petits boulots également se tarissent. Sans stage, ni job, les étudiants étrangers sont particulièrement fragilisés. Bien que le gouvernement ait abondé d’une dizaine de millions d’euros son fonds d’aides spécifiques, qui sert à répondre aux besoins d’urgence et qui se monte à 49 millions d’euros, « les prestations sociales des centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires de Paris (Crous) sont prioritairement distribuées aux étudiants français, européens ou réfugiés », rappelle Daphné Aouizerate. « Il existe des bourses pour les étrangers, mais l’accès est très restrictif », poursuit Laurence Marion. Quant aux charges des étudiants, elles demeurent. Tous doivent s’acquitter d’un loyer qui varie entre 495 et 580 euros, auquel il faut ajouter les transports, la télécommunication, les produits essentiels du quotidien.
    Bérangère Poncet, étudiante en orthophonie et présidente de l’Association générale des étudiants de Paris chargé des épiceries solidaires Agoraé, a pu calculer la détresse de ses usagers. Pour permettre aux plus précaires l’accès aux denrées, il est calculé le « reste à vivre » de chaque étudiant, une fois les dépenses mensuelles soustraites aux revenus. « De nombreux étudiants étrangers qui viennent nous voir ont un euro ou moins de reste à vivre par jour. Ils sont en situation d’extrême précarité », constate-t-elle.
    Aux difficultés que ces étudiants rencontrent en France s’ajoutent celles de leurs familles dans leur pays d’origine. « Beaucoup subissent une interruption ou une diminution du soutien financier familial », observe Laurence Marion. A Beyrouth, la famille de Danielle reconstruit sa maison soufflée par l’explosion du 4 août « et les banques libanaises ont bloqué nos avoirs », explique la jeune femme. Impossible de transférer de l’argent vers la France.Amna a souscrit un prêt de 7 000 euros auprès d’une banque tunisienne pour financer son année d’études. Si elle doit bien rembourser son prêt, elle ne peut plus, elle non plus, bénéficier d’un transfert d’argent vers la France. Les frontières se ferment, laissant ceux qui sont partis démunis. « Ma famille n’a pas les moyens de m’aider », est un leitmotiv de tous les étudiants étrangers en situation d’extrême précarité.
    Pour subvenir aux besoins les plus urgents, la Cité universitaire a mis en place un fonds d’aide exceptionnel. Ainsi, 189 résidents ont reçu en moyenne 120 euros, qui s’ajoutent, pour certains, à une aide financière du Crous et aux aides alimentaires, notamment de Restos du cœur. Tous très diplômés, ces étudiants supportent mal l’image d’eux-mêmes que leur a façonnée la crise sanitaire. « L’image de la clocharde qui tend la main, il n’en est pas question pour moi », prévient Kira.
    Durant le confinement, Amna, l’ingénieure en génie civil, a trouvé un emploi de caissière dans une grande surface avant de décrocher un stage dans une société de transport. Cela pourrait lui permettre de terminer son année d’études. Quant à Oscar, 22 ans, arrivé du Venezuela en septembre pour suivre un master de génie mécanique à l’école d’Arts et métiers, il fait la plonge, de nuit, dans un fast-food de la banlieue parisienne qui fait de la vente à emporter… et il étudie derrière son écran le jour. Pour tous demeure une inquiétude forte : que le nouveau confinement, comme le premier, les prive de leurs minces revenus, indispensables pour ne pas sombrer. « Le plus inquiétant, c’est l’absence de visibilité sur les contraintes qu’on leur impose, cette succession de mauvaises nouvelles sans avoir un point de sortie », alerte la déléguée générale de la Cité. Pour Kira, lasse, le reconfinement, c’est aussi ajouter de « la solitude » à la précarité

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#etudiant#frontiere#confinement#economie#santementale#famille

  • Pandemic heaps new fears and trauma on war-scarred Bosnians
    https://apnews.com/article/pandemics-virus-outbreak-health-bosnian-war-sarajevo-b755155a72515dd66f19722

    Women exercise during a therapy session in a park in Sarajevo, Bosnia Monday, Oct. 26, 2020. As coronavirus cases surge in Bosnia, the pandemic is heaping new trouble on an impoverished nation that has never recovered economically or psychologically from a war in the 1990s. Bosnian health authorities estimate that nearly half of the Balkan nation’s nearly 3.5 million people have suffered some degree of trauma resulting from the war.
    The 58-year-old unemployed woman attends group therapy sessions to work through the trauma of the 1992-95 conflict. As a young woman in Sarajevo, she endured bombardment, hunger, electricity shortages and was forced to break off her university studies for good. Today she sometimes has to be reminded to see the novel virus as a serious risk.
    “The war was my most difficult experience in life,” she said after a recent therapy session that included painting pinecones and exercising in a Sarajevo park with others.
    “As for the pandemic, the world survived plague and cholera and those are now just water under the bridge.” As coronavirus cases surge in Bosnia, the pandemic is heaping more trouble on an impoverished nation that has never recovered economically or psychologically from a war that killed 100,000 people and forced 2.2 million from their homes.Bosnian health authorities estimate that about half of the the Balkan nation’s nearly 3.5 million people have suffered some degree of trauma resulting from the war.
    Mental health professionals fear that the pandemic will now exacerbate mental health problems and other health risks, and are speaking of a surge of new patients coming into their practices in recent months.
    Tihana Mjstorovic, a Sarajevo psychologist who led the pinecone-painting session, said the war experience was leading some Bosnians to downplay the threat of the pandemic, increasing the risk of its spread.
    “People who survived the war perceive danger differently. Often, if they are not hungry, cold or have mortars exploding over their heads, they do not feel they are in danger,” said Majstorovic, who works for Menssana, a non-governmental mental health group in Sarajevo.It has made them prone to “downplaying the threat, to behaving less responsibly than they should,” Majstorovic said. “It is not at all a healthy mechanism for adapting to a world threatened by an invisible virus.”Remzija Setic, a clinical psychologist, said he, too, sees war survivors “recklesslessly” downplaying the risks of the virus. But he also has patients who are suffering from heightened anxiety because some aspects of living through this pandemic are reminiscent of the war: being trapped indoors, seeing public spaces as dangerous, concern over getting food and separation from family and friends

    #Covid-19#migrant#migration#bosnie#sante#santementale#conflit#mémoire#trauma#pandemie#risque#personnedeplacee

  • How the link between racism and Covid is being ignored | Ciaran Thapar | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2020/nov/02/link-racism-covid-ignored-report-black-and-minority-ethnic-people-dying
    https://i.guim.co.uk/img/media/76e480c1bd9e0a9495a0c81092efcabb9e6a0706/0_224_3500_2101/master/3500.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Powerful people like to point out that Covid-19 does not discriminate. Indeed, the rain, too, does not discriminate against those it falls on. But one’s ability to stay dry beneath a downpour is dependent on the availability of an umbrella. Similarly, our access to security in a pandemic depends on the safety net of the state. Umbrellas can be shared or withheld. Those without one can be listened to – or ignored. I’m a youth worker, and throughout 2020 I have mentored young people from black African and Caribbean, and south Asian origins who mostly live in population-dense social housing. More often than not, their parents worked on the frontline throughout the national lockdown – carers, bus drivers, NHS receptionists, cleaners – or have pre-existing health conditions. As part of a book I’m writing, I have also interviewed many community members, including pastors, rappers and youth club managers, who fall into these same demographic groups.
    In doing this, I’ve detected a melancholic harmony among these voices – an awareness that, while the virus is affecting everyone, everywhere, it is affecting particular people disproportionately. It has been reported widely that race is a metric that can illuminate this disparity. In the summer, for example, 36% of critically ill Covid-19 patients were from an ethnic minority group, despite representing only 13% of the general population. This disproportionality can be subtly inferred from the anecdotes I’ve heard: grandparents died, uncles were denied operations, friends were misdiagnosed. My impression that race is relevant to the clarity of this picture is, of course, in some way explained by the relative multiculturalism of the capital, where I live. But still. The Racial Disparity Unit (RDU), led by the equalities minister, Kemi Badenoch, recently published its first quarterly report addressing the repeatedly proven high impact of Covid-19 on ethnic minorities in the UK. It made 13 recommendations for action, including the mandatory recording of ethnicity as part of the death certification process, the monitoring of how policies affect people from ethnic minorities and the forging of culturally sensitive communications with relevant communities about the virus. All of them have been accepted by the prime minister. At a glance, this appears positive. The devil, however, is in the detail.
    Structural racism led to worse Covid impact on BAME groups – report
    The report explains the disproportionality faced by black and Asian groups – particularly African, Bangladeshi and Pakistani men – by focusing on factors such as people’s occupations, where they live and pre-existing health conditions. In other words, it acknowledges that non-white people are dying at a higher rate and puts this down to the fact that they tend to live in particular circumstances such as overcrowded households, or work in jobs that have greater exposure to the public.

    #Covid-19#migrant#migration#grandebretagne#sante#minorite#inegalite#race#bame#santementale#racisme

  • From compassion to fortress Europe — the migration crisis in pictures – POLITICO
    https://www.politico.eu/article/from-compassion-to-fortress-europe-the-migration-crisis-in-pictures

    I began photographing the plight of refugees in Greece in 2015, traveling between the islands which are their entry point to Europe. Thousands arrived from war zones in Syria, Iraq and Afghanistan. Others make the long journey from Iran, Pakistan and sub-Saharan Africa; often with nothing more than a backpack and the hope of a new life.Five years ago, places like Moria were just a stopping point, where migrants were screened and fingerprinted. Volunteers and humanitarian workers greeted them with hot tea and blankets to warm them after the treacherous sea journey. On the islands, there was a sense of solidarity and of humanitarianism among the volunteers who stepped in to fill the gap left by governments and institutions.
    Slowly at first, and then more quickly, the rest of Europe started to close up, though — leaving many migrants stuck. Whereas the Greek islands had been a starting point for many, or a stopgap until they could find their way further north, it was now home. Temporary became permanent, as many waited years to have their asylum claims heard.The coronavirus pandemic has exacerbated the situation. Camps in Greece locked down or shut altogether, even after restrictions were lifted elsewhere in the country. The NGO Doctors Without Borders argued that there was no public health justification for measures it described as “toxic” and “blatant discrimination.” Now, it said, a different threat was surging: self-harm, violence, depression and other mental health issues in the camps. Five years on, there are other impacts. Locals, who helped settle refugees, say they are now the forgotten victims. Tourism on Lesvos has collapsed and those who live close to the settlements feel unsafe in their homes. Solidarity has given way to anger. Local people feel their generosity was used against them as an international problem became an acute local one.
    Below is a photographic timeline from the start of the migration crisis in 2015 to the present.

    #Covid-19#migrant#migration#ue#grece#mediterranee#camp#refugie#politiquemigratoire#sante#santementale#frontiere

  • La santé mentale éprouvée par l’épidémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/10/24/la-sante-mentale-eprouvee-par-l-epidemie-de-covid-19_6057201_4355770.html

    Les chercheurs de SpF précisent, dans un bulletin épidémiologique publié le 7 mai, qu’un risque plus élevé d’anxiété était associé : Au fait d’être une femme, un parent d’enfant(s) de 16 ans ou moins, et de déclarer une situation financière difficile. Aux conditions de vie liées à la situation épidémique : télétravailler en période de confinement et avoir un proche malade ou ayant eu des symptômes du Covid-19.Aux connaissances, perceptions et comportements face au Covid-19 : le percevoir comme une maladie grave et se sentir vulnérable face à lui. A l’inverse, avoir une bonne connaissance des modes de transmission de la maladie, respecter le confinement, se sentir capable d’adopter les mesures de protection et avoir confiance dans l’action des pouvoirs publics diminuaient le risque d’anxiété.
    Les données de ce suivi ont aussi montré que les personnes de plus de 50 ans ont été moins sujettes à l’anxiété. Des résultats cohérents avec une étude chinoise publiée en mars 2020 dans le BMJ, qui a montré que les individus de 18 à 30 ans étaient ceux parmi lesquels les scores de détresse psychologique étaient les plus importants. « D’après les auteurs, l’angoisse des jeunes adultes pouvait s’expliquer par leur tendance à chercher activement des informations sur la maladie via les réseaux sociaux. Une autre hypothèse peut être également celle d’un biais d’échantillonnage », écrivent ainsi les chercheurs français.
    La prévalence des états anxieux a diminué de façon significative dès la seconde semaine du confinement, en chutant de cinq points. Mais, contrairement aux apparences, elle n’a pas diminué pour tout le monde, ce qui traduit une aggravation des inégalités sociales et économiques devant l’épidémie. « C’est le cas des personnes déclarant une situation financière difficile, de celles appartenant aux catégories socioprofessionnelles les moins favorisées ou encore de celles vivant en promiscuité dans leur foyer », observent les auteurs.

    #Covid-19#migrant#migration#france#sante#santementale#confinement#vulnerabilité#inegalite#promiscuite#precarité

  • Immediate Action Required to Address Needs, Vulnerabilities of 2.75m Stranded Migrants | International Organization for Migration
    https://www.iom.int/news/immediate-action-required-address-needs-vulnerabilities-275m-stranded-migrants
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/stranded_pic_cropped.jpg?itok=AATtuTmQ

    Effective international cooperation is urgently needed to address the circumstances of millions of migrants stranded worldwide due to mobility restrictions imposed to contain the spread of COVID-19, the International Organization for Migration said today. A three-month-long  COVID-19 Impact on Migrants effort by IOM’s Returns Task Force reveals for the first time the scope and complexities of the challenges facing governments and people on the move at a time when at least 2.75 million* migrants are stranded (13 July) worldwide. “The scope and subsequent enforcement of tens of thousands of mobility restrictions including border closures and nation-wide lockdowns related to COVID-19 requires states to reach out to their neighbours and to migrants’ countries of origin to address their needs and vulnerabilities,” said IOM Director General, António Vitorino.
    “It should be clear that migrants can be returned home in a safe and dignified manner despite the constraints imposed by COVID-19. Where governments have taken action, tens of thousands of migrants have been able to return home in a manner that takes into consideration the significant health challenges the pandemic poses. Labour corridors have been re-opened, helping to reanimate economies in both source and destination countries and dampen the economic impact of the pandemic. These are all positive steps, but we must move now to replicate these good practices more widely.” 
    For the purposes of the report, stranded migrants are defined as individuals outside of their country of habitual residence, wishing to return home but who are unable to do so due to mobility restrictions related to COVID-19. This snapshot, based on data collected from 382 locations in more than 101 countries, “is considered a large underestimation of the number of migrants stranded or otherwise impacted by COVID-19” the report states.
    IOM has been tracking global mobility restrictions and their impact since early March. The most recent data reveals some 220 countries, territories and areas have imposed over 91,000 restrictions on movement. As a result of these global containment measures, IOM has received hundreds of requests to assist nearly 115,000 stranded migrants to safely and voluntarily return home.

    Once stranded, some migrants are at a higher risk of abuse, exploitation and neglect. The loss of livelihoods can increase vulnerabilities and expose them to exploitation by criminal syndicates, human traffickers and others who take advantage of these situations. IOM has repeatedly called for migrants to be included in national COVID-19 response and recovery plans. Too often, however, they are excluded from or, due to their irregular status, unwilling to seek health and other social support services, a situation exacerbated by rising anti-migrant sentiment in some countries. “Migrants often face stigma, discrimination and xenophobic attacks but the extent to which social media in particular has served as an incubator and amplifier of hate speech is a deeply-troubling phenomena,” Director General Vitorino said. “The violence we have seen directed at migrants and other vulnerable people is inexcusable. It is essential to criminalize extreme forms of hate speech, including incitement to discrimination and violence, and to hold the perpetrators accountable.”

    #Covid-19#migrant#migration#OIM#sante#vulneralbilite#santementale#violence#stigmatisation

  • HCR - La pandémie de Covid-19 génère un « désespoir généralisé » parmi les réfugiés ; le HCR appelle à un soutien urgent pour les soins de santé mentale
    https://www.unhcr.org/fr/news/press/2020/10/5f8172a04/pandemie-covid-19-genere-desespoir-generalise-refugies-hcr-appelle-soutien.ht

    Les conséquences de la pandémie prolongée de Covid-19, la détérioration des conditions socio-économiques, le déplacement prolongé et l’insuffisance critique des solutions au déplacement suscitent un sentiment de désespoir généralisé parmi les réfugiés, avertit aujourd’hui le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés.En se joignant à l’Organisation mondiale de la santé pour célébrer aujourd’hui la Journée mondiale de la santé mentale, le HCR exhorte la communauté internationale à donner la priorité et à renforcer les programmes essentiels pour les soins de santé mentale au bénéfice des réfugiés et des déplacés internes. « La nécessité de soutenir les soins de santé mentale pour les populations déracinées était déjà essentielle avant la pandémie mais nous sommes désormais confrontés à une urgence et à un tableau de désespoir généralisé », a déclaré le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.
    « De nombreux réfugiés nous font part de sombres perspectives pour leur avenir. Les problèmes qui les ont poussés à quitter leur pays ne sont pas résolus et ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Beaucoup de ceux qui ont survécu à l’exil en gagnant leur vie dans l’économie informelle ont perdu leur emploi. Ils sont également inquiets pour leur santé et celle de leur famille, ne sachant pas quand la pandémie va se terminer et comment ils peuvent réellement se protéger. Ils constatent une absence de solutions et manquent d’espoir pour l’avenir. »
    De manière alarmante, le rapports de terrain font état d’une augmentation des tentatives de suicide depuis le début de la pandémie, y compris parmi les personnes vivant dans des situations de déplacement prolongé. Le nombre de tentatives de suicide parmi les réfugiés en Ouganda a augmenté de manière significative, avec 210 tentatives signalées en 2020 contre 129 en 2019. Au Liban, les appels au centre téléphonique d’assistance géré par le HCR passés par des réfugiés qui pensent au suicide ou à l’automutilation ont également augmenté ces derniers mois.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#santementale#refugie#personnedeplacée#suicide#exil#economie#famille

  • L’Australie coupée du monde pour endiguer la pandémie de Covid-19
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/29/l-australie-coupee-du-monde-pour-endiguer-la-pandemie-de-covid-19_6054117_32

    Depuis que l’île-continent a fait de la fermeture de ses frontières internationales la pierre angulaire de sa stratégie de lutte contre le coronavirus, en mars, des dizaines de milliers de personnes ne parviennent pas à retourner dans leur pays tandis que des dizaines de milliers d’autres n’arrivent pas à en sortir. « En théorie, les Australiens et les résidents permanents peuvent rentrer. Mais il n’y a pas suffisamment de vols, ni assez de places sur ces vols. Impossible de trouver un billet. Ma fille d’un an n’a pas vu son père depuis sept mois », se désole la jeune femme.
    Canberra a fermé ses frontières aux étrangers non résidents le 20 mars et, pour les autres, a mis en place un système de quarantaine obligatoire dans des hôtels. La situation s’est compliquée en juin quand des gardes privés, affectés à la surveillance de ces hôtels à Melbourne, ont contracté le virus et l’ont propagé dans la ville.
    Pour réduire les risques, le gouvernement a alors établi un quota de 4 000 personnes autorisées à entrer dans le pays par semaine, porté, depuis, à 6 000. Les compagnies aériennes ont dû limiter le nombre de passagers à une trentaine par vol. Elles ont, en sus, privilégié les classes affaires, plus rentables. « Il y a actuellement 35 700 Australiens, bloqués à l’étranger, dénonce Joel Clark, membre d’Amnesty International Australie. La législation internationale garantit le droit de chacun de regagner son pays. Ce quota dénie ce droit. »
    Pour quitter l’île-continent, c’est encore plus difficile. « Mes parents sont âgés. Ils vivent à Vence [Alpes-Maritimes]. Je ne peux pas aller les voir », regrette notamment Monique Laura, Franco-Australienne installée à Sydney. Afin de sortir du territoire, les Australiens, les binationaux et même les résidents permanents doivent obtenir une dérogation et pour cela, prouver que leur voyage répond à un besoin impérieux d’ordre familial ou professionnel. Rendre visite à un proche en bonne santé n’est pas un motif valable.
    Seulement 33 % des demandes, dans ce pays où un près d’un tiers de la population est né à l’étranger, reçoivent actuellement une réponse positive. « Sommes-nous devenus un Etat carcéral pour, qu’à moins de pouvoir se justifier auprès du ministère [de l’intérieur], nous ne puissions quitter le pays ? » s’est offusquée, fin août, la députée indépendante Zali Steggall, comparant l’Australie à la Corée du Nord. Le sentiment d’enfermement est d’autant plus prégnant que nombre de frontières intérieures entre Etats sont également fermées. Malgré les privations de liberté, la majorité des Australiens soutient cette politique. Elle estime que c’est grâce à elle que le pays ne déplorait, lundi 28 septembre, que 875 morts depuis le début de la pandémie. « Il serait beaucoup plus difficile de maîtriser cet incendie sanitaire s’il y avait en permanence de nouvelles braises qui arrivaient de l’extérieur », explique Catherine Bennett, épidémiologiste à Melbourne.

    #Covid-19#migrant#migration#australie#sante#immigration#émigration#retour#quota#frontiere#enfermement#santementale#droit#famille

  • Coronavirus : le spleen des Français de Montréal, coupés de leur famille
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/09/29/coronavirus-le-spleen-des-francais-de-montreal-coupes-de-leur-famille_605397

    Montréal est la première ville « française » hors Union européenne : plus de 62 000 Français sont officiellement enregistrés auprès du consulat, mais on estime que la taille réelle de la communauté dans le Grand Montréal avoisine plutôt les 120 000 à 150 000 personnes. Une vie festive renommée, le Mont-Royal au cœur de la ville pour faire des randonnées l’été et du ski l’hiver, une pénurie de travailleurs locaux qui laisse augurer un marché du travail ouvert, une population accueillante, des universités de haut niveau moins dispendieuses qu’aux Etats-Unis et une langue commune : le Québec exerce une telle force d’attraction que près de 4 000 Français viennent tous les ans tenter l’aventure dans la Belle Province sous le statut de la résidence permanente. Auxquels s’ajoutent les étudiants et les détenteurs de permis de travail temporaire. Dans la métropole québécoise, certains quartiers sont devenus des « petites France » (...)
    Mais depuis le printemps, certains de ces émigrants enthousiastes sont frappés de spleen. La fermeture des frontières, les restrictions de circulation liées à l’irruption du Covid-19 ont radicalement changé l’idée qu’ils se faisaient de leur éloignement volontaire.
    Stéphane, arrivé il y a dix-huit mois, se souvient avec nostalgie de son dernier voyage à Paris, un aller-retour de quelques jours en janvier. « Je suis parti de Montréal un dimanche soir avec un seul bagage à main, j’ai passé la douane en express grâce au système Parafe [passage automatisé des frontières] à l’aéroport, le lundi midi, je déjeunais chez mes parents à Reims. » Un périple plus onéreux, à l’empreinte carbone discutable, mais à peine plus long qu’une traversée de l’agglomération parisienne aux heures de pointe, qui laissait accroire que Montréal n’était qu’une station de banlieue un peu éloignée. En cas de coup dur au sein de la famille restée en France, Montréal demeurait à portée de vol. Les liaisons aériennes entre Montréal et Paris ont été maintenues depuis le début de la pandémie, mais l’obligation posée par le gouvernement canadien d’observer une quatorzaine à peine débarqué à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau a drastiquement réduit les velléités de va-et-vient. Les visites en provenance de l’Hexagone se sont également raréfiées. Irène et Kurt, couple franco-allemand installé au Québec depuis plus de quinze ans, avouent réfléchir pour la première fois à une possible expatriation… dans l’un de leurs pays d’origine. « Nous avons dû renoncer à rentrer cet été, ce sera sans doute la même situation à Noël, le fait que nos enfants ne puissent plus avoir de liens réguliers avec leurs grands-parents nous pèse », expliquent-ils. « On ne s’imagine pas longtemps vivre coupés totalement de nos familles. »
    Thomas, expatrié depuis trois ans à Montréal par son entreprise française, aurait pu « rempiler » deux années supplémentaires. Mais, là encore, la coupure familiale aggravée par la crise sanitaire l’a amené à renoncer. « Je n’ai pas vu ma fille depuis plus d’un an, ma belle-mère âgée vit seule en Bretagne. Je ne sais pas comment la situation peut évoluer, l’éloignement devient trop risqué. » Il rentrera donc au pays à la fin du printemps, sans cacher que la rigueur de l’hiver québécois n’est pas totalement étrangère à sa décision.
    Tous les Français établis à Montréal ne s’apprêtent pas à plier bagage. « Il est trop tôt pour savoir si la crise aura un réel impact sur la présence des Français à Montréal. Mais la pandémie et ses conséquences ont peut-être poussé certaines familles qui y pensaient déjà à accélérer leur retour » Pour les Français arrivés récemment, parfois en insécurité administrative car ne disposant pas encore de papiers canadiens ou en insécurité professionnelle parce que leur entreprise a souffert de la crise, le Covid-19 a servi de catalyseur. « Ceux qui vivaient avec un pied de chaque côté de l’Atlantique se sont retrouvés en situation de déséquilibre, juge Yves Razafindrazaka, gestionnaire de patrimoine en relation avec de nombreux Français de Montréal. Privés de leurs relations sociales à cause du confinement, avec WhatsApp ou Zoom pour seul lien familial et inquiets de l’instabilité aux frontières, pour eux, le mal du pays a été le plus fort. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#quebec#canada#retour#sante#santementale#famille#economie

  • Cultural life blossoming in Saudi Arabia amid pandemic - Asia Times
    https://asiatimes.com/2020/09/cultural-life-blossoming-in-saudi-arabia-amid-pandemic

    “Write the bad things that are done to you in sand, but write the good things that happen to you on a piece of marble,” says an old Arab proverb. With only three months of it left, there is no doubt that 2020 will forever be marked as a year that changed the course of history and humanity itself, forcing both governments and individuals to review their role and status.
    In Saudi Arabia, the closing of borders meant citizens and foreign residents were obliged to look closer to home for entertainment and respite from the pandemic – and the search took them on a journey of discovery. For years, Saudi Arabia had been all but closed to the outside world. Much of the country was relatively closed off to many of its own people. Unlike the region’s more established tourist hubs, such as the United Arab Emirates or Oman, Saudi Arabia has always been reticent about marketing itself. But the pandemic has changed all that, producing a massive surge in domestic tourism and a great flowering of the arts and of cultural life. A national campaign, “Saudi Summer,” encouraged people in the country to explore beach resorts, the mountains and archeological sites that are, if not quite on their own doorstep, at least within easy reach. Cruising was previously almost unheard of as a vacation option, but Red Sea cruises have proved to be a big hit, with passengers exploring the unspoiled coast and being entertained by top singing stars – all while remaining safely close to home.The drive to promote home-grown culture by organizations such as the King Abdulaziz Center for World Culture has brought the reclusive “flower men” from the southern provinces of Jizan and Asir to the cities during festivals such as National Day, to demonstrate the ancient art of creating intricate floral headpieces. (...) A more relaxed attitude to women’s dress, with some women venturing out in public minus their abaya, is just another part of the drive to connect the different communities in the country. Culture is a key component of the kingdom’s reform plan, 2030 Vision. “We consider culture and entertainment to be indispensable to our quality of life,” the 2030 Vision website states

    #Covid-19#migrant#migration#arabiesaoudite#sante#loisir#santementale#frontiere#confinement#residentetranger#citoyen

  • Stranded Mauritian cruise workers finally begin journey home | Environment | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2020/sep/14/stranded-mauritian-cruise-ship-workers-begin-journey-home-coronavirus
    https://i.guim.co.uk/img/media/aee4ef50acda57e9c272f6006fc123b17369d3d3/588_576_2912_1748/master/2912.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Dozens of Mauritian cruise ship workers who were stranded off the coast of Brazil throughout the pandemic have finally started their journey home after desperate appeals to return.A crew member representing the 101 workers, who have been at anchor on three ships off Santos in southern Brazil, said they had not been paid for over six months by the cruise line MSC, one of the companies leading the industry’s return to operations.
    But over the weekend, crew workers on one of the liners posted photos on social media of their preparations to disembark and being their journey home. Workers had told the Guardian their physical and mental health were deteriorating. “We are stranded on board for seven months without any salary, and it’s very tough for us because many of us have children, old parents to look after who are also desperately waiting for us,” one of the workers said.
    Some of the crew had started a protest on the deck of the luxury cruise ship MSC Poesia to demand their repatriation, with banners that read “Enough is enough” and “Send us home, our lives matter”. Dozens of Mauritian crew also remain stranded on the MSC Musica and the MSC Seaview off the Brazilian port near São Paulo.MSC said it was working hard to repatriate the cruise workers and had provided accommodation, food and medical support to everyone on the ships. It did not comment on the allegations about pay.
    The group were among tens of thousands of cruise ship workers who were left stranded at sea when the pandemic struck, even after passengers were allowed back to land.
    The Mauritian crew have been awaiting repatriation after the island nation reopened its borders at the beginning of June. They fear they have been caught in a blame game between their government, the cruise company and their agency over their repatriation costs.

    #Covid-19#migrant#migration#bresil#maurice#croisiere#sante#santementale#rapatriement#frontiere