• Rapprochement avec le #FN : #Sapir s’enfonce encore #souverainisme
    https://gauchedecombat.net/2016/09/09/rapprochement-avec-le-fn-sapir-senfonce-encoresouverainisme

    Et donc, Sapir embrasse Marine Le Pen sur la fesse droite, et prétend que « c’est même pas vrai !« … Soupirs. A la suite d’une longue descente aux enfers soigneusement observée et ponctuée par plusieurs billets ici, l’économiste Jacques Sapir, autrefois considéré comme » de gauche » ( hé oui… je sais) est en train d’atteindre le … Lire la suite de Rapprochement avec le #FN : #Sapir s’enfonce encore #souverainisme

    http://0.gravatar.com/avatar/9faa4d044bbecc32a5bef02aba121599?s=96&d=&r=G

    • @gedece l’origine du maccarthysme ?, suivi de lynchage, accusations idiotes, sous la pression de quelques morpions bien placés anonymes (voir la CNIL) ..Un peu de courage avant de faire des listes de « mauvais français ».

  • L’Euro, raison délirante | RussEurope | par Jacques Sapir · 15 juillet 2015
    http://russeurope.hypotheses.org/4111#_ftnref2

    L’Euro avant la Grèce, l’Euro avant la France

    Il faut cependant lire en détail la déclaration de François Hollande qu’il a faite le 13 juillet au matin ; mais pour cela, il faut avoir le cœur bien accroché. Remarquons, d’abord, qu’il ne parle pas de la Grèce, mais uniquement de la zone Euro. Cela montre bien quelles étaient ses priorités : « L’objectif était de faire en sorte que la zone euro puisse être préservée dans son intégrité, dans son unité, dans sa solidarité »[6]. On constate ainsi que les premiers mots réservés à la substance de ce texte ne font nullement mention des souffrances, des efforts et des espoirs du peuple grec. Non, la chose qui importe au premier chef c’est l’intégrité de la zone Euro. Tout est dit dans ces lignes, et en particulier la préférence pour une construction bureaucratique, et que de nombreux économistes jugent non viable, sur la volonté et la vie des peuples. Ceci est corroboré par le troisième paragraphe de ce texte : « Ce que j’ai voulu, c’était plus que l’intérêt de la Grèce, c’était l’intérêt de l’Europe. Et c’était aussi l’intérêt de la France. Parce que l’intérêt de la France ne se dissocie pas de l’intérêt de l’Europe »[7]. L’ordre des priorités est ainsi établi : c’est l’Europe, puis la France et enfin la Grèce. Mais, ceci repose sur un mensonge, ou plus précisément un double mensonge : celui qui assimile la zone Euro à l’Union européenne, et celui qui assimile, ensuite, l’Union européenne à l’Europe. Les deux sont parfaitement scandaleux. La Zone Euro n’est nullement l’Union européenne. Des pays appartenant à l’Union européenne ne font nullement partie de la zone Euro. C’est le cas de la Grande-Bretagne, de la Suède, de la Pologne ou de la Hongrie. De plus, l’Union européenne n’englobe nullement l’Europe. Que ce soit la Suisse, la Norvège, ou encore la Serbie dans les Balkans, le Belarus, la Russie ou l’Ukraine, tous ces pays font partie de l’Europe, comme réalité géographique mais aussi culturelle, et ce sans faire partie de l’UE. Veut-on faire croire que Munch, l’auteur du « Cri », ou que des artistes comme Dostoïevski, Pouchkine ou Tolstoï ne sont pas européens ? Oublie-t-on que l’Union européenne est une alliance politique et économique de certains pays d’Europe ? Vouloir la faire passer pour l’Europe toute entière est un mensonge. Le fait que celui-ci soit proféré par la plus haute autorité de l’Etat ne retire rien à l’affaire. Au contraire, il l’aggrave. Il établit en dogme, mais sans pour autant en faire une vérité, ce qui s’avère un mensonge.

    #Grèce

  • Décompositions | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/3011

    D’anecdotique, l’affaire Jouyet-Fillon pourrait bien s’avérer désastreuse. Elle révèle crûment l’état de décomposition des grandes forces qui étaient supposées structurer la politique française. Mais, elle révèle cette situation alors que des forces de remplacement ne sont pas encore disponibles. Le sentiment de vide politique qu’elle produit pourrait avoir, dans les semaines ou les mois qui viennent, les conséquences les plus graves pour la paix civile.

    #sapir, #hollande

  • Hollande et les occasions perdues | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/2915

    Peu m’importe que vous soyez hué et vilipendé. Mais, ce qui importe à des millions de personnes c’est que votre action précipite notre pays, et à travers lui l’Europe, dans une crise sans égale. La protection sociale, héritage d’un siècle de luttes, est en train d’être détruite sous vos yeux et avec, si ce n’est votre consentement, du moins votre indifférence.

    #sapir #hollande #crise

  •  » Miscellanées du mercredi (Delamarche, Sapir, Béchade)
    http://www.les-crises.fr/miscellanees-2014-01-29

    I. Olivier Delamarche

    Un grand classique : Olivier Delamarche sur BFM Business :

    Olivier Delamarche VS Pascale Auclair : Inquiétudes sur les marchés – 27/01 1/2

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=WVtoALljl-4

    .......

    II. Philippe Béchade

    Philippe Béchade : Quels secteurs privilégier après la publication des entreprises ? – 22/01

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=BMuDEp3rqQI

    III. Jacques Sapir

    Jacques Sapir – 28 Janvier 2014 – BFM Business 28 01 2014

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FXpdzHjAfPA

    Jacques Sapir : Que réserve la conférence de presse de Hollande ?, dans Intégrale Placements — 14/01

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=GKrDLc9wyxI

    #économie
    #finance
    #Olivier-Berruyer
    #Miscellanées
    #Delamarche
    #Sapir
    #Béchad

  •  » Miscellanées du mercredi (Delamarche, Béchade, Sapir, USA, Moscovici, La crise est finie, Europe, Fessée)
    http://www.les-crises.fr/miscellanees-2013-10-1

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=m7-GpNgqvec

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=iflX1Rv5nvE

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=b7n1Knb-994

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=fL4ruz7nFf8

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=48FOXpKrmPw

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=E9PGSygHbZU

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=6SxMEkxvslg

    IV. Crise de la dette aux USA

    Bon, je parle peu du psychodrame américain – vous noterez juste qu’on a affaire à une bande grands malades jouant avec de la nitroglycérine…

    Par chance, nos chères agences de notation leur accordent toujours un AA+ – ce qui est normal vu leur évidente bonne volonté pour rembourser leurs 17 000 Md$ de dette …

    V. Moscovici

    “L’économie française va mieux, incontestablement. Tous les indicateurs sont bien orientés. Les anticipations de production industrielle, notamment, sont à la hausse. Sur les trois derniers trimestres, la croissance progresse à un rythme annuel de 1 ?%. La France fait mieux que la zone euro, mieux que ce qui était prévu avant l’été. Une chose me frappe pourtant, c’est la défiance dans laquelle nous vivons. Elle n’est pas fondée ? : nous sommes une grande économie, diversifiée, et nous renforcerons au contraire la croissance par la confiance. La reprise est là, la confiance va suivre. Ces chiffres et ces réalités sont de nature à éclairer notre pays !” [Pierre Moscovici, JDD, 12/10/2013]

    Tout va bien !

    VI. La crise est finie (v.8)

    DÉFAILLANCES D’ENTREPRISES : LE PIRE ÉTÉ DEPUIS 20 ANS

    Les redressements et liquidations judiciaires sont en forte hausse au troisième trimestre 2013. Leur nombre a progressé de 7,5 % par rapport à la même période l’an passé, atteignant le chiffre record de 12.790 procédures. Il faut remonter à 1993 pour trouver pire trimestre. Les services orientés vers les particuliers sont particulièrement fragilisés. [Source]

    #économie
    #analyse
    #Delamarche
    #Béchade
    #Sapir
    #USA
    #Moscovici
    #Europe
    #Fessée

  • Un défaut américain est-il possible ? | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1607

    Un défaut américain est-il possible ?
    13 octobre 2013
    Par Jacques Sapir
    (Et faut-il s’en inquiéter ?)

    La possibilité d’un défaut des Etats-Unis d’Amérique est de plus en plus évoquée au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date du 17 octobre 2013 sans que soit trouvé (et voté) d’accord sur le plafond de la dette. Or, sans cet accord et sans relèvement du plafond de la dette, le gouvernement américain, qui est actuellement en partie paralysé par le « shutdown » survenu à la suite d’un désaccord sur le budget, ne pourrait plus ni rembourser les titres de dettes arrivant à échéance ni payer les intérêts. Le bras de fer entre Démocrates et Républicains semble avoir atteint des dimensions historiques. La fermeture (« shutdown ») des administrations fédérales non essentielles à la suite d’un désaccord persistant est là pour nous prouver que la situation est sérieuse. Le rejet[1], samedi 12 octobre d’un compromis par le Sénat des Etats-Unis est venu nous rappeler que ce qui est possible pourrait bien finir par arriver…

    Un défaut des Etats-Unis reste cependant peu probable. Il est vraisemblable que dans les jours qui viennent on trouve un compromis, boiteux certes mais un compromis tout de même. Il ne fera que repousser de trois à six mois les échéances, et laissera un petit peu plus de temps pour négocier. Mais, aujourd’hui si l’on doit ranger les événements par ordre de probabilité, il est clair qu’un compromis boiteux est plus probable qu’un défaut, mais que ce dernier est plus probable qu’un compromis de long terme. Quoi que peu probable, le risque d’un défaut ne doit donc pas être écarté.

    #économie
    #Sapir
    #défaut
    #Euro
    #Shutdown
    #USA

  • L’Euro et la croissance | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/1566

    Les discours d’experts ont annoncé pendant de nombreuses années que la mise en place de l’Union Économique et Monétaire, autrement dit la « zone Euro », aurait des effets extrêmement positifs sur l’économie des pays membres. Des travaux relativement récents et très solidement argumentés viennent contredire ces affirmations.

    Discours et illusions initiales

    L’illusion qu’une zone monétaire caractérisée par une monnaie unique, comme l’Euro, donnerait naissance à une augmentation très forte des flux commerciaux entre les pays de cette zone monétaire a été fortement répandue. Ceci provenait de travaux tant théoriques qu’empiriques, en particulier ceux d’Andrew K. Rose[1]. Ces travaux, qui étaient fondés sur un modèle de gravité[2], accordaient une très grande importance à la proximité géographique des partenaires. Donnant naissance à ce que l’on a appelé l’« effet Rose » et à une littérature extrêmement favorable aux Unions Monétaires, ils décrivaient les monnaies nationales comme des « obstacles » au commerce international[3]. L’intégration monétaire devait provoquer une meilleure corrélation du cycle des affaires entre les pays[4]. Cette intégration monétaire devait aussi conduire à une accumulation des connaissances conduisant à une forte augmentation de la production et des échanges potentiels[5].

    En un sens l’Union monétaire allait créer les conditions de réussite de la « Zone Monétaire Optimale »[6], dans un mouvement qui semblait devoir être endogène[7]. D’où les déclarations de divers hommes politiques, aujourd’hui fameuses, affirmant que l’Euro allait conduire, de par sa seule existence, à une forte croissance pour les pays membres. Jacques Delors et Romano Prodi ont ainsi affirmé que l’Euro allait favoriser la croissance européenne de 1% à 1,5%[8].

    À la suite de ces travaux, d’autres recherches étaient réalisées raffinant les hypothèses utilisées par Rose, et aboutissant à une forte réduction de l’ampleur des effets positifs de l’Union Monétaire[9] ; néanmoins ceux-ci restaient élevés, avec un effet d’accroissement du commerce entre les pays membres de la zone qui était compris entre 20% et 40%[10]. Il ne faisait alors aucun doute, dans l’esprit de ces experts, que l’introduction de l’Euro aurait un effet extrêmement positif sur l’économie des pays membres...

    #croissance
    #Euro
    #union_monétaire
    #Zone_Monétaire_Optimale
    #Sapir

  • RAGEMAG | La France dans 10 ans : quand les consultants sociaux-libéraux jouent aux prophètes
    http://ragemag.fr/france-dans-10-ans-consultant-sociaux-liberaux-jouent-prophetes-43465

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=Dq8CyzMJNWY

    La note « Quelle France dans 10 ans ? » produite par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective (CGSP) a servi d’introduction au séminaire gouvernemental du 19 août 2013. Le moins que l’on puisse dire est qu’elle fait froid dans le dos, car si les inquiétudes des Français sont parfaitement perçues, elles sont également superbement ignorées : on sent comme un douloureux remake à la française du There is no alternative de Margareth Thatcher.
    Pour donner de l’allant, les grands accomplissements politiques sont évoqués : l’objectif d’amener 80 % d’une classe d’âge au baccalauréat, le plan d’équipement télécoms et le programme d’indépendance énergétique. Le but est de montrer que la France peut parvenir à de grandes choses lorsqu’elle s’en donne les moyens. L’instauration de la monnaie unique vient cependant ternir le tableau.

    Les questions liées à l’indépendance de la BCE ou à la surévaluation de l’euro sont soigneusement évitées. On préfère évoquer le « bon élève » de la zone euro : l’Allemagne. La politique de son ancien chancelier Gerhard Schröder est particulièrement louée. Avant ses réformes, l’Allemagne faisait figure « d’homme malade ». « Dix ans après les inégalités de revenu se sont accrues, mais le chômage est à son plus bas et la prospérité économique est insolente. » Écrire une telle phrase est une véritable provocation. L’accroissement des inégalités ne semble pas poser de problème puisque le chômage est bas et que la prospérité économique est « insolente ». Les chômeurs sont remplacés par une armée de travailleurs précaires, les fameux jobs à 1 euro, et tout le monde s’en gargarise.

    « Les perdants de la mondialisation n’attirent que peu d’intérêt. Winners take all et c’est très bien ainsi. »
    Les perdants de la mondialisation n’attirent que peu d’intérêt. Winners take all et c’est très bien ainsi. Il est tout de même permis de s’interroger sur l’intérêt de voir la croissance du PIB flamber si le salaire médian stagne ou diminue. Le rapport ne dira pas un mot à ce sujet. Le modèle allemand est érigé en modèle absolu, fin de la discussion.

    La fin de l’introduction aura nettement moins d’intérêt mais elle permettra tout de même de préciser que la France ne sait pas ce qu’elle veut (« C’est aussi une source d’interrogations, pour nos partenaires et les observateurs internationaux qui ne comprennent plus bien à quoi notre pays aspire et ne discernent plus quels moyens il se donne pour atteindre ses objectifs ») et que « l’État n’est plus en position de décider pour la société dans son ensemble ». En fait, dans « la France ne sait pas ce qu’elle veut », il importe de comprendre : « la France ne veut pas ce qu’il faut ».

    Futurologie : le monde dans 10 ans


    Une définition curieuse de la mondialisation est donnée en mêlant des données aussi diverses que la croissance de la population, l’accès à l’information, la baisse des coûts de transport, la diffusion des innovations et la libéralisation des échanges et des flux de capitaux. Cette définition large, puisque la mondialisation ne se résume en réalité qu’à une libéralisation des échanges au niveau mondial et à une internationalisation des firmes, permet d’affirmer que ce processus « a produit une progression rapide du revenu global et une réduction sensible des inégalités ».

    Maurice Allais
    Affirmer sans prouver, donc. Les travaux de Jacques Sapir ou de Maurice Allais ont notamment permis de montrer que la mondialisation n’a en réalité été favorable qu’aux pays qui n’ont pas joué son jeu mais qui ont profité du fait que les autres l’aient joué. Les « réussites » économiques de pays comme la Chine et l’Allemagne ne sont en réalité que des politiques de « passagers clandestins » qui basent leur modèle sur les exportations grâce à une monnaie sous-évaluée pour le premier et à une politique de déflation salariale pour le second. À l’inverse, le fait de ne pas favoriser l’émergence de leurs consommations intérieures prive leurs partenaires économiques de débouchés leur permettant de s’assurer une croissance économique......

    la #France dans #10_ans,
    #Allais
    #Démondialisation
    #Economie
    #Europe
    #François_Hollande,
    #Industrie
    #Mauger
    #Monde
    #Prospective
    #Protectionnisme
    #Reinert
    #Sapir
    #Todd
    #UE

  • Quelle politique économique pour la Russie ? | Tribune libre | RIA Novosti
    http://fr.rian.ru/tribune/20130907/199238105.html

    "Promenades d’un économiste solitaire" par Jacques Sapir*

    Alors que se tient le sommet du G-20 à Saint-Pétersbourg, la situation de l’économie russe continue de se détériorer. Certes, en comparaison avec les résultats de la zone Euro, et en particulier avec ceux de la France, ces résultats sont acceptables. De même, si on les compare avec ceux de certains pays dits « émergents » comme l’Inde, ils restent satisfaisants. Mais, du point de vue de l’évolution de l’économie russe, des besoins et des problèmes qu’elle doit affronter, ces résultats sont préoccupants.

    © Banque Centrale de Russie
    Graphique 1
    De ce point de vue, ce qui est inquiétant n’est pas tant la légère récession que l’on connaît pour le PIB. Ce dernier devrait être en croissance de 1,5% à 2% pour 2013, ce qui est un résultat acceptable. Mais, l’évolution de l’investissement est bien plus sérieuse. La forte croissance des investissements que l’on avait connu en 2011 et au début de 2012 semble bien avoir été cassée. Or, l’investissement est la source de la croissance future. L’accumulation des problèmes concernant les grandes infrastructures publiques, dont le renouvellement s’est fait à un rythme très lent ces vingt dernières années, a été la cause de catastrophes les années passées. Il y a donc urgence en la matière, et l’évolution de l’indice des investissements depuis le début de l’année 2013 n’est clairement pas satisfaisante.
    En fait, la Russie souffre de plusieurs problèmes. La récession que l’on connaît en Europe a un impact non négligeable sur l’activité économique. De ce point de vue, il est clair que la Russie, dont l’Europe est le premier partenaire commercial, « importe » en partie la récession ou la stagnation que connaît le continent européen. Le gouvernement russe déploie beaucoup d’efforts pour réorienter le commerce international de la Russie vers l’Asie et pour développer une zone de libre-échange avec certains des pays de l’ex-Union soviétique. Le principe d’une diversification des partenaires commerciaux est certainement judicieux. Mais, la réalisation de ces objectifs va prendre du temps. Il est illusoire d’espérer que l’on pourrait trouver des sources de croissance à court terme dans cette diversification.....

    #Sapir
    #Economie
    #Russie

  • Et si le problème de l’industrie c’était… l’Euro ? | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/472

    Et si le problème de l’industrie c’était… l’Euro ?
    13 novembre 2012

    Par Jacques Sapir

    Le débat engagé à la suite de la publication, la semaine dernière, du « Rapport Gallois » (rapport de Louis Gallois sur la competitivité) a contribué à porter la lumière sur la situation de l’industrie française. Deux récentes notes de l’INSEE, la première portant sur l’évolution de la production (INSEE-Industrie) et la seconde sur l’évolution des investissements dans l’industrie (INSEE-Invest), confirment que la situation s’est largement dégradée et qu’elle continuera à le faire dans un avenir prévisible. La montée actuelle du chômage en témoigne. De juin 2012 à juin 2013 le chômage devrait s’accroître de 500 000 à 600 000 personnes. Même en admettant que soient crées 100 000 emplois-jeunes sur la période (ce qui me paraît optimiste) nous devrions avoir une hausse minimale de 400 000 chômeurs, pour arriver à 3,4 millions en juin 2013. Cette hausse va continuer, peut-être sur un rythme un peu moins rapide en raison de l’impact progressif du crédit d’impôts décidé par le Premier Ministre, pour la fin de 2013. Les enquêtes de l’INSEE, qui ont été citées, annonçant une chute de l’investissement, et le contexte international (et européen) restant déprimé, il est hautement probable que l’on soit, en incluant la création supplémentaire de 50 000 emplois-jeunes pour le deuxième semestre, aux environs de 3,7 millions de chômeurs au 31 décembre 2013. Pour l’année 2014, le chômage devrait continuer à augmenter, sans doute entre 300 000 et 400 000 personnes, toujours en incluant l’effet positif pour les entreprises du crédit d’impôts, mais en lui soustrayant l’effet dépressif des mesures prises pour financer ce même crédit d’impôts. Ainsi, en incluant les créations d’emplois-jeunes et les effets positifs des mesures annoncées la semaine dernière, on aboutira à un nombre de chômeur qui sera autour de 4 millions. Il faut ajouter que ces calculs sont sous réserve qu’il n’y ait pas de choc exogène supplémentaire, comme il pourrait en survenir en provenance des Etats-Unis si Démocrates et Républicains n’arrivent pas à trouver un accord sur la question de la dette et du budget. D’une manière plus générale, on constate un approfondissement du mouvement de désindustrialisation. Cela aura des conséquences importantes sur la répartition des revenus si rien n’est fait, car un pays désindustrialisé se caractérise par une structure sociale fortement polarisée entre des revenus élevés, mais en petit nombre, et une grande masse de revenus très faibles.

    #UE #Sapir #Euro #Crise #Gallois

  • Le coût du fédéralisme dans la zone Euro | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/453

    Le coût du fédéralisme dans la zone Euro
    10 novembre 2012

    Par Jacques Sapir

    L’hypothèse « fédérale » fait actuellement couler beaucoup d’encre. Elle est présentée comme « la » solution à la crise de l’Euro, les autres alternatives étant l’appauvrissement dramatique des pays du « sud » de la zone Euro ou l’éclatement de la dite zone[1]. Certains n’hésitent pas à ajouter qu’elle était déjà en germe dans les imperfections aujourd’hui reconnues de la zone Euro[2]. Pour autant, il ne semble pas que l’on ait une réelle compréhension de ce qu’implique la constitution d’une « Fédération Européenne », et en particulier du point de vue des flux de transferts. Par contre, on commence à en percevoir les contraintes, et ceci en particulier dans l’abandon de la souveraineté budgétaire. La volonté de l’Allemagne de soumettre les budgets à une décision préalable de Bruxelles va, bien évidemment, dans ce sens[3].

    En effet, passer au « fédéralisme » implique que les politiques budgétaires des États membres de la fédération soient contrôlées par le gouvernement « fédéral », en l’occurrence dans la situation actuelle la Commission Européenne. Mais, le « fédéralisme » implique aussi des transferts budgétaires importants, qui existent d’ailleurs dans les États fédéraux, qu’il s’agisse de l’Allemagne, des Etats-Unis, du Brésil ou de la Russie. Le Président russe, Vladimir Poutine, a d’ailleurs parfaitement posé le problème en signalant, lors de la discussion qu’avec des experts internationaux on a eu avec lui, que le passage à une monnaie unique entre pays fortement hétérogènes impliquait des flux de transferts élevés[4].

    #Sapir #Euro #crise #fédéralisme ?

  • Les dessous d’une annonce : Jean-Marc Ayrault et le “crédit d’impôt”.
    http://russeurope.hypotheses.org/432

    Les dessous d’une annonce : Jean-Marc Ayrault et le “crédit d’impôt”.

    Le Premier Ministre, M. Jean-Marc Ayrault a procédé mardi 6 novembre à des annonces qui ont été considérées comme importantes à la suite de la remise par Louis Gallois de son rapport sur la compétitivité de l’industrie française. La rapidité de la réaction a pu surprendre. En fait, ces mesures avaient été préparées depuis le mois de septembre, et le gouvernement avait déjà procédé à des « fuites » pour préparer l’opinion[1]. Ces mesures s’intègrent dans la stratégie du gouvernement qui continue d’espérer une reprise de la croissance à partir de l’été 2013.

    Les mesures présentées par J-M Ayrault et leurs effets sur la croissance.

    Ces mesures, en effet, consistent en un crédit d’impôts pour les entreprises de 20 milliards d’euros (10 milliards en 2013 et 5 milliards en 2014 et 2015), crédit d’impôts qui sera financé à hauteur de 10 milliards (en réalité plutôt 7 milliards…) par des hausses de TVA intervenant en 2014, et par des contractions de dépenses (normalement de 5 milliards par an mais en réalité plus élevées pour atteindre les 13 milliards manquants) en 2014 et 2015. En fait, cela revient à redonner aux entreprises les 10 milliards d’impôts que avaient été prélevées par la loi de finances 2013, et il n’y aura que 10 milliards d’argent frais, répartis en 2014 et 2015.

    L’impact de ces mesures sera le plus élevé en 2013 car il sera plus que compensé par les hausses d’impôts et les baisses de dépenses budgétaires en 2014 et 2015.

    #Sapir #Ayrault #Gallois

  • Hurlements en faveur du réel
    http://naqoyqatsi.blog.lemonde.fr

    Hollande : illusionné normal

    Dans l’illusion, c’est-à-dire la forme la plus courante de mise à l’écart du réel, il n’y a pas à signaler de refus de perception à proprement parler. La chose n’y est pas niée : seulement déplacée, mise ailleurs. Mais, en ce qui concerne l’aptitude à voir, l’illusionné voit, à sa manière, tout aussi clair qu’un autre. Cette vérité apparemment paradoxale devient sensible dès que l’on songe à ce qui se passe chez l’aveuglé, tel que nous le montre l’expérience concrète et quotidienne, ou encore apparemment plus lointainement, la pratique politique.

    Hollande par exemple, à l’intérieur du roman vrai dans lequel il est plongé, voit bien, parfaitement et totalement, que la situation est critique : cette perception, qu’il accueille chaque jour sans broncher, n’est jamais remise en question. Et pourtant Hollande est aveugle non de ne pas voir, mais de ne pas accorder ses actes à sa perception. Ce qu’il voit est mis comme hors circuit : la crise de l’Euro, qui n’est pas qu’une crise de la dette non supportée par une « intégration politique », est perçue et admise, mais étrangement séparée des effets que sa reconnaissance devrait normalement entraîner sur le plan pratique.

    #Hollande #Rosset #UE #Détournement #Normal #Euro #Sapir

    • Les différentes dimensions de l’illusion décrites ci-dessus renvoient à une même « fonction », à une même « structure », à un même « échec ». La fonction : protéger du réel. La structure : non pas dénier la vérité ni même refuser de percevoir le réel, mais le dédoubler. L’échec : reconnaître trop tard dans le double protecteur le réel même dont on croyait s’être gardé. Telle est la malédiction de l’esquive, de renvoyer, par le détour d’une duplication romantique, à l’indésirable point de départ, le réel. On voit maintenant pourquoi l’esquive est toujours une erreur : elle est toujours inopérante, parce que le réel n’a pas besoin de roman.

      #Détournement

  • Le coût d’une sortie de l’Euro | RussEurope
    http://russeurope.hypotheses.org/414

    Le coût d’une sortie de l’Euro

    Par Jacques Sapir

    La question du coût d’une sortie de l’Euro, qu’elle soit individuelle ou concertée (scénario de la dissolution) est dorénavant posée. Le coût de sortie doit par ailleurs être comparé au coût du maintien dans la zone Euro, ainsi qu’aux avantages potentiels du retour à une flexibilité des taux de change.

     

    Le coût du maintien dans l’Euro a été traité à de multiples reprises. Il est extrêmement élevé tant en termes de coûts directs (les différentes contributions aux différents fonds de soutien, FESF ou MES, que la France a faites et qui se montent de 15 à plus de 40 milliards d’euros) qu’en termes de coûts indirects en raison de la hausse du chômage engendrée par l’Euro[1]. Les 800 000 chômeurs supplémentaires (à la date de juin 2012) qui sont induits par l’Euro coûtent approximativement 6,4 milliards d’euros par an en aides directs et induisent des coûts indirects de l’ordre de 4 milliards annuels supplémentaires. Les 500 000 chômeurs que nous sommes en train d’accumuler (de juin 2012 à juin 2013) nous coûteront au moins 6 milliards de plus au total, ce qui devrait situer à 16 milliards d’euros annuels le coût total du chômage liés à l’Euro.Par ailleurs, l’Euro provoquant un écart de 1,5% au minimum entre notre croissance factuelle et la croissance potentielle, et compte tenu du taux des prélèvements fiscaux, ce sont 13 milliards d’euros qu’il faut prélever tous les ans pour combler la part du déficit budgétaire lié à l’absence de croissance provoquée par l’Euro[2]. Enfin, nous avons les « niches fiscales », dont une partie (à hauteur de 50 milliards) est liée à l’absence de compétitivité induite par l’Euro. En admettant que seule la moitié de la somme indiquée puisse être récupérée en cas de dévaluation, cela porte à 25 milliards le coût de ces niches qui pourrait être récupéré si nous pouvions dévaluer.

    Le total est impressionnant. En juin 2012, ce total des coûts indirects se montait à 48 milliards d’Euros (annuels) et il devrait atteindre les 54 milliards en juin 2013. Encore faut-il rappeler que ceci n’inclut pas l’argent injecté, soit directement soit comme garantie mais dans tous les cas à fonds perdus, dans le FESF ou le MES. C’est donc à cette somme d’au moins 48 milliards par an (soit 2,4% du PIB) qu’il faudrait, en toute logique comparer le coût d’une sortie de la zone Euro. Nous devrions y ajouter de 15 à 40 milliards de pertes engendrés par le FESF et le MES. On le constate, ces sommes sont très loin d’être négligeables.

    #Sapir #UE #Euro