• « Mimi » époque Sarko
    https://www.off-investigation.fr/mimi-epoque-sarko

    Sous Nicolas Sarkozy, les pressions de l’Élysée ne s’exercent pas que sur Le Monde. À Canal Plus, nous allons découvrir un peu par hasard comment la police des polices est prête à aller très loin dans la violation du secret des sources quand il s’agit de protéger un maillon clé du « clan Sarko » : la très influente Michèle Marchand, amie de Carla Bruni et communicante officieuse du couple présidentiel. Lire la suite : « Mimi » époque Sarko

    #Main_basse_sur_la_presse #Séries #Réservé_aux_abonnés

    • Cette décision majeure bouscule le paysage politique français. Elle intervient quelques jours à peine après le réquisitoire du Parquet national financier qui a demandé sept ans de prison contre Nicolas Sarkozy pour « corruption, association de malfaiteurs, recel de détournement de fonds publics et financement illicite de campagnes électorale » dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007

      En ouverture, cette bouse quitte le tribunal avant même le verdict ah ah ah, pour signifier l’illégitimité de celui-ci , outragée car « la république c’est moi », dans 5 minutes).

      La cheffe du premier parti de France condamnée (sans trop de ménagement).
      Un président récent contre qui 7 ans de prison sont requis.

      #politique #institutions #démocratie (en ruine, en route vers la déchèterie, ou en marc he -avanti - vers le fascisme, cf. La manière dont les procès intentés à Trump ont pu lui servir d’appui)

      On fait revivre une fiction, parfois utile, la #séparation_des_pouvoir (il doit pas y avoir d’expression usuelle en Russie pour ça, c’est le côté attardé en avance du pays).

      original : nos journalistes républicains sont tous en vert

      drolatique : un choix d’extraits de vidéos tévé de MLP (celui de 2013 est si adapté qu’on dirait une prophétie auto-réalisatrice : inéligibilité définitive pour tout délit)

      et les couillons de médiapart, toujours occupé à défendre la survie (républicaine, voire vaguement sociale), de dire « justice qui serait politique » avec dédain, en attribuant à MLP et RN une telle vue, qui ne peut être qu’illégitime (puisque c’est elle qui le dit).

  • Au tribunal de Paris, cette fausse avocate suspectée de vol a été interpellée pendant le procès Sarkozy
    https://www.huffingtonpost.fr/justice/article/au-tribunal-de-paris-cette-fausse-avocate-suspectee-de-vol-a-ete-inte

    Toutes les personnes en robe noire n’étaient pas de vrais avocats. Une usurpatrice de 30 ans est soupçonnée de s’être déguisée pour voler ses « confrères » lors d’audiences au tribunal de Paris. Elle a été interpellée ce jeudi 27 mars dans l’après-midi dans la salle où se tenait le procès de l’affaire libyenne de Nicolas Sarkozy, selon une information de Paris Match confirmée à l’AFP par le barreau de Paris.

    La voleuse présumée a été évacuée par des policiers lors d’une suspension. Selon une avocate de parties civiles, qui a aussi assisté à la scène, la femme, âgée d’une trentaine d’années, était déjà à l’audience mercredi. Elle a assuré l’avoir vue jeudi « mettre la main dans le sac » d’une avocate. « Plusieurs policiers sont ensuite arrivés et l’ont interpellée directement ».

    D’après Paris Match, la fausse avocate est aussi accusée « d’avoir procédé de la sorte, depuis plusieurs jours, au tribunal judiciaire de Paris mais aussi à Bobigny ». Le magazine, tout comme Le Parisien, a appris du parquet de Paris qu’une enquête a été ouverte et confiée au commissariat du XVIIe arrondissement.
    « Elle était toujours extrêmement souriante et sympathique »

    D’après ces deux médias, les avocats du barreau de Paris étaient sur leurs gardes depuis plusieurs jours, la voleuse présumée ayant été épinglée sur plusieurs groupes WhatsApp. « Elle se présentait aux audiences en robe, toujours extrêmement souriante et sympathique », a raconté une avocate parisienne, citée par Paris Match, « elle était avec moi à une audience la semaine dernière et elle m’a dérobé 500 € ». La victime présumée s’est « étonnée qu’elle n’ait pas eu de dossier à plaider » en 4 heures d’audience, mais quand elle lui a posé la question, la fausse avocate a « répondu qu’elle était juste venue regarder ».

    Un pénaliste interrogé par Le Parisien a quant à lui décrit une femme « sympa » et qui « fait mine de s’intéresser aux procédures ». « Elle m’a dit être intéressée par le droit économique », a raconté une autre victime dans les colonnes du journal francilien, qui précise qu’une description de la « fausse consœur » avait commencé à se dessiner.

    L’impostrice a fini par être identifiée ce jeudi par des avocats qui ont donné l’alerte sur les boucles WhatsApp, rapporte le quotidien. Plusieurs d’entre eux ont commencé à la prendre en filature… jusqu’à l’étage où avait lieu le procès de Nicolas Sarkozy. Après avoir protesté au moment de son interpellation, la femme a fini par reconnaître la supercherie.

    #anecdote #procès #sarkozy

  • #Procès #Sarkozy-Kadhafi : l’affaire des #tableaux de #Claude_Guéant, achetés par de l’#argent_libyen

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/02/20/proces-sarkozy-kadhafi-l-affaire-des-tableaux-de-claude-gueant-achetes-par-d

    Remboursé par de l’argent libyen
    En somme, une personne anonyme achète sur photo deux tableaux pour une somme colossale, sans réclamer d’évaluation, sans que le vendeur paie les droits, et sans que la femme de ménage des Guéant ait jamais vu les peintures. Le ministre envoie en Malaisie les certificats d’authentification, avec une lettre datée du 28 février 2008 dans une enveloppe datée du 27 ; le certificat de 1990, entrecoupé d’une page blanche, est signé par un certain Charles Canet, expert en mobilier. Le document de contrôle des changes de 1990 est truffé de fautes d’orthographe, et la facture est d’ailleurs en euros, alors que la monnaie européenne n’a commencé à circuler qu’en 1999.

    L’enquête, au vrai, est accablante. Les juges ont démontré que le compte saoudien d’un certain Khalid Ali Bugshan – la famille Bugshan est la cinquième fortune d’Arabie saoudite – avait viré 500 000 euros, le 27 février 2008, sur le compte de l’avocat malaisien, qui les avait fait suivre deux jours plus tard sur celui de Claude Guéant. Le même compte saoudien a, par l’intermédiaire d’un compte relais, permis à l’homme d’affaires franco-algérien Alexandre Djouhri de retirer 100 000 euros en espèces, le 2 avril 2009. L’avance faite par Khalid Bugshan a enfin été remboursée, le 25 mars 2010, par de l’argent libyen, par l’intermédiaire de trois comptes rebonds, à hauteur de 600 000 euros.

    Pour l’accusation, c’est Alexandre Djouhri qui était à la manœuvre, avec la complicité de son ami, le banquier franco-djiboutien Wahib Nacer, un cadre d’Indosuez, « la seule banque française présente en Arabie saoudite », explique fièrement le prévenu. M. Djouhri était au mieux avec la famille Bugshan, surtout le père, Cheikh Ali Bugshan, et avait la haute main sur leurs comptes bancaires. « Vous utilisiez ces comptes ? », demande le parquet. « Et alors ? C’est officiel, tranche l’homme d’affaires. Rien ne se faisait sans leur accord. »

    « Un malheureux hasard »
    « Et qu’est-ce que vous savez de ces tableaux ? », demande prudemment la présidente. « Absolument rien, répond Alexandre Djouhri. Je n’étais pas au courant que M. Guéant vendait des tableaux. » Pourtant, au cours d’une perquisition, les policiers ont trouvé un relevé d’identité bancaire de Claude Guéant dans le coffre de M. Djouhri, dont lui seul a la combinaison. Il a suggéré à mi-mot qu’une main indélicate avait ajouté le document dans les scellés. « C’est une accusation grave », observe la présidente. « Il y en aura d’autres, des accusations graves », réplique, sans se démonter, Alexandre Djouhri.

    Les policiers ont aussi trouvé chez lui un papier de Charles Canet, l’expert des tableaux, pour l’achat de fauteuils bergères. « Ce sont des experts qui travaillent tous ensemble », répond M. Djouhri. « C’est un malheureux hasard », propose la présidente. « Ben oui », répond-il. Autre hasard, le fait que son beau-père antiquaire vendait aussi des marines. M. Djouhri hausse les épaules : « Ça fait vingt-cinq ans que je ne lui parlais plus. » « Vous contestez avoir constitué cette série de faux ? », conclut la présidente. « Ben, évidemment », répond le prévenu.

    Il manque à l’audience l’avocat Sivajothi Rajendram, probablement mort depuis. Une de ses conversations avec Mohamed Aref, le beau-frère de Wahib Nacer, a été écoutée, le 27 mars 2015. « Ont-ils découvert quelque chose ou y a-t-il quelque chose à faire ? », demande l’avocat malaisien. « Non ! Ils n’ont rien découvert, ils n’ont rien découvert du tout, ils n’ont rien ! C’est des conneries », répond Mohamed Aref. Puis, s’enquiert le Malaisien, « ils ont trouvé le lien avec Kadhafi ? » « Oui, ils cherchent un lien avec Kadhafi, répond le beau-frère. Mais ils ne cherchent pas au bon endroit. »

    #Franck_Johannès

  • Au procès des financements libyens, Djouhri et Takieddine sur la sellette | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/210125/au-proces-des-financements-libyens-djouhri-et-takieddine-sur-la-sellette

    Alignés devant lui sur leurs chaises, Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux et Claude Guéant se tiennent pensivement le visage ou les mains, tétanisés. Le déluge de gentillesse que déverse Alexandre Djouhri sur eux n’est pas simple à assumer. Les 59 visites de ce dernier à l’Élysée, non plus.

    [...]

    « Les services de renseignement se sont intéressés à vous..., relance la présidente Nathalie Gavarino.

    -- C’est normal ! Quand ils voient que vous êtes dans tel ou tel pays, ils vous approchent tout le temps. Ils vous demandent la température du pays... Moi, je suis un globe-trotter, j’ai été grand-père quatre fois. Je vais pas dire halte au bonheur. À l’attaque ! (Rires dans la salle.)

    -- M. Bousquet de Florian [l’ancien patron du renseignement intérieur – ndlr] a dit qu’il fallait se méfier des intermédiaires.

    -- Je réfute ce mot d’intermédiaire. J’ai toujours monté mes propres affaires. Je n’ai jamais été intermédiaire. Bousquet de Florian, je ne le connais pas. Il fait partie d’un lobby qui s’est opposé à moi. Il fait partie de ce lobby qui a voulu me mettre en état de mort civile. Je suis français ! Quand j’étais en prison à Londres, j’étais attaché par une chaîne de trois mètres, à poil. On m’a baladé à poil pendant six mois, avec six flics !

    -- M. Djouhri...

    -- Ils vous écartent le cul... Ils vous font lever la couille droite, et la couille gauche...

    -- M. Djouhri, il y a des éléments sur tout cela dans le dossier... »

    Le visage de Nicolas Sarkozy et de ses co-prévenus s’est figé un peu plus.

    [...]

    « C’est un faux repenti [Takieddine – ndlr], ce gars n’a aucune crédibilité, il faut être clair, lâche-t-il.

    -- Il dit que c’est vous qui avez commandité son agression sur l’île Moustique [victime d’un accident en 2004, Ziad Takieddine a soupçonné une agression – ndlr]...

    -- C’est Mick Jagger, lui ! Quel contentieux je peux avoir avec lui ? Je vous donne ma parole d’honneur que ce que je vous dis c’est la vérité. »

    [...]

    « Quand je suis rentré [à Paris – ndlr] j’ai regardé de façon plus précise sa situation judiciaire, déclare Claude Guéant. Il n’y avait qu’une seule voie, c’était de se présenter aux juges. Je me suis informé et c’est tout. Il n’y a pas eu la moindre intervention ou démarche auprès des autorités judiciaires. Il était hors de question que M. Senoussi soit traité en dehors du droit.

    -- Pourquoi vous vous renseignez ?, réagit Me Laure Heinich, avocate des parties civiles.

    -- Mon souhait, c’était d’en savoir un peu plus.

    -- Pour réduire à néant la décision de la cour d’appel de Paris ?

    -- Mon souci, c’était de m’informer, c’est tout.

    -- Vous vous considériez comme l’avocat de M. Senoussi ?

    -- Je souhaitais savoir comment les choses se présentaient.

    -- Vous demandez à qui ?

    -- Dans mon entourage... »

    #Croustillants_échanges ! #pop_corn

    • Un ministre chez le terroriste : l’invraisemblable Brice Hortefeux au procès Sarkozy-Kadhafi | #Mediapart

      https://www.mediapart.fr/journal/france/230125/un-ministre-chez-le-terroriste-l-invraisemblable-brice-hortefeux-au-proces

      Un ministre chez le terroriste : l’invraisemblable Brice Hortefeux au procès #Sarkozy-Kadhafi
      Brice Hortefeux a souffert à la barre du tribunal de Paris pour tenter d’offrir une explication rationnelle à sa rencontre secrète, en décembre 2005, avec le numéro deux du régime Kadhafi, #Abdallah_Senoussi, un terroriste condamné. Et un #corrupteur présumé, d’après l’accusation.

      Fabrice Arfi

      23 janvier 2025 à 07h52

      BriceBrice Hortefeux a raconté, mercredi 22 janvier, au tribunal de Paris qui le juge dans l’affaire des financements libyens, une sacrée histoire. Ce proche parmi les proches de Nicolas Sarkozy – son « grand ami », comme un « frère », avait dit de lui l’ancien président de la République lors d’une précédente audience – a dû s’expliquer pendant plus de trois heures, droit comme un I, la #mèche_blonde clairsemée et le #teint passant de la #cire à la #tomate, sur un obscur voyage qu’il a effectué en Libye, le 21 décembre 2005, en tant que ministre délégué aux collectivités territoriales françaises.

      Les dessous de ce voyage, Brice Hortefeux le sait, sont des plus embarrassants. Il a rencontré secrètement, ce jour-là, dans le dos de l’ambassade de France à Tripoli, mais en compagnie de l’agent de corruption présumé Ziad Takieddine, le numéro deux du régime libyen, Abdallah Senoussi, un homme pourtant condamné à la perpétuité et recherché par la France pour avoir organisé un attentat terroriste contre l’avion de ligne #DC-10 de la compagnie #UTA (170 morts).

      S’essayant tant bien que mal aux effets oratoires de Nicolas Sarkozy, qui le regarde quasiment sans discontinuer pendant toute sa déposition avec affection ou commisération – et peut-être un peu des deux –, Brice Hortefeux a fait preuve d’un aplomb déconcertant. L’audience a toutefois paru tourner au calvaire pour lui à mesure que les questions de la présidente, Nathalie Gavarino, des procureurs du PNF puis des avocat·es des parties civiles, se sont infiltrées dans les plis de son histoire ; il faut bien le dire, à dormir debout.

      Rien dans son récit n’a paru partir du bon pied. « Je n’étais pas demandeur de ce voyage [en Libye] », a d’abord dit Brice Hortefeux. Premier souci : des télégrammes diplomatiques exhumés durant l’enquête indiquent qu’il s’agissait pourtant d’une volonté française.

      Il a ajouté qu’il n’y avait, pour lui, « pas d’urgence » à se rendre là-bas, dans la foulée d’une visite de Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur, début octobre 2005. Deuxième souci : d’autres télégrammes diplomatiques suggèrent le contraire.

      Le sparadrap Takieddine 
      Brice Hortefeux est ensuite formel : Ziad Takieddine n’a joué « aucun rôle » dans l’organisation du déplacement. Troisième souci : le #PNF a fait converger plusieurs éléments matériels du dossier (des notes issues des archives numériques de Takieddine, des rendez-vous avec Hortefeux, des lettres échangées officiellement entre le cabinet Sarkozy et le régime libyen, etc.) qui « confirment le rôle de go-between de Takieddine » entre la France de Sarkozy et la Libye de Kadhafi.

      Takieddine, dont tous les prévenus veulent aujourd’hui se décoller à tout prix, est même au courant, avant l’ambassade de France, de certains changements d’emploi du temps du ministre délégué. « Ce n’est pas moi qui l’informais », peste Hortefeux, qui, confronté aux éléments, ne peut néanmoins les démentir tout à fait. Alors il les minimise, comme il avait tenté de minimiser précédemment sa grande proximité avec l’#intermédiaire.

      « Je n’étais qu’une touche en plus sur la palette d’une Libye souhaitant se rebâtir un mur de respectabilité », assure Hortefeux, qui trouve que l’on donne quand même beaucoup d’importance à son voyage.

      Pour certains, ce voyage n’avait surtout « pas grand sens ». Ce sont les mots utilisés par l’ambassadeur de France en Libye à l’époque, Jean-Luc Sibiude, qui a témoigné au procès il y a quelques jours. Un ancien attaché de sécurité intérieure à Tripoli, le commissaire de police Jean-Guy Pérès, a partagé des sentiments analogues devant le tribunal.

      Conscient des doutes émis sur la nature réelle de son voyage, Brice Hortefeux a pris un ton docte à la barre, paraissant réciter une leçon apprise par cœur sur les ersatz de collectivités locales en Libye, donnant des dates, noyant l’assistance d’acronymes, et s’essayant même à un exercice de géographie administrative comparée entre la Libye et le Maroc…

      Le #terroriste imprévu
      Et puis arrive le moment tant redouté : sa rencontre avec le terroriste Senoussi. « Je me suis retrouvé de manière totalement imprévue chez Senoussi », jure-t-il dans une première phrase, donnant le ton de ce qui va suivre.

      Brice Hortefeux va alors livrer un récit qu’il demande au tribunal de prendre pour argent comptant. « Au cours du dîner officiel [auquel il participe avec la délégation ministérielle, des représentants diplomatiques français et des responsables libyens – ndlr], un Libyen vient me voir pour me dire que je vais rencontrer une personnalité, un membre de la famille de Kadhafi. J’ai pensé que cela pouvait être Saïf al-Islam Kadhafi, le fils, qui était un peu la vitrine. »

      Et, à l’en-croire, « tout va très vite ». Il ne se renseigne pas plus. N’avertit personne de l’ambassade. Ne passe pas le moindre coup de fil, notamment au conseiller diplomatique du ministère de l’intérieur qui l’accompagne, David Martinon. Il disparaît, comme un magicien dans sa boîte, au nez et à la barbe de toutes les autorités françaises présentes au dîner, qui ne s’en inquiètent pas plus que cela au demeurant.

      Il monte alors dans la voiture des Libyens, sans savoir où il se rend, escorté par des policiers locaux. « C’est là que j’ai fait le rapprochement [avec l’attentat] », assure-t-il, sans expliquer précisément comment ni pourquoi il parvient à cette déduction. En attendant, il faut prendre la mesure de la scène décrite : on n’est pas loin du rapt d’un ministre par une puissance étrangère…

      Non, je n’en ai pas parlé à Nicolas Sarkozy.

      Brice Hortefeux sur sa rencontre secrète avec Senoussi
      Brice Hortefeux croit tout de même se souvenir que son officier de sécurité est avec lui. Mais celui-ci a dit le contraire durant l’enquête : « J’accompagnais M. Hortefeux dans tous ses déplacements, jamais je ne l’ai accompagné à une quelconque réunion ou rendez-vous de ce type. Il est bien évident, compte tenu de la nationalité que vous évoquez, que si tel avait été le cas je m’en souviendrais. Compte tenu de la personnalité de M. Hortefeux qui est quelqu’un d’assez craintif, je ne l’imagine absolument pas assister à un rendez-vous de la sorte sans je ne sois présent. »

      Confronté à ce démenti, le prévenu choisit la méthode Coué devant le tribunal, au risque de l’absurde : « C’est une confirmation de ce que je dis, Madame la présidente ! », s’exclame-t-il, avant d’ajouter dans une antiphrase : « Je ne vois pas pourquoi j’irais raconter autre chose que la vérité. »

      « Vous n’avez pas l’idée de faire marche arrière ? », le relance la présidente Gavarino. La question est suivie d’un long silence, épais. Hortefeux y met un terme : « Je comprends très bien la question. Nous sommes en 2025… L’approche n’est pas la même. À l’époque, j’étais un jeune ministre, un simple ministre délégué, pas un proche du président de la République [Jacques Chirac – ndlr]. Je ne me sentais pas investi d’une autorité suffisante pour créer un affront. Est-ce une erreur politique et morale ? bien sûr que oui… vu d’aujourd’hui. »

      Brice Hortefeux décrit ensuite une discussion de quarante minutes, « traduction comprise », au domicile de Senoussi. C’est Takieddine qui joue les interprètes. « M. Senoussi me parle de l’immigration et des frontières. La conversation s’est limitée à cela », déclare Hortefeux, manifestement pressé d’en finir.

      Mais ce n’est pas terminé. 

      « Quand vous rentrez à l’hôtel, dans quel état d’esprit êtes-vous ? », lui demande la présidente, qui essaie de s’inscrire dans la logique des mots du prévenu.

      -- J’ai compris que j’ai été piégé, répond Hortefeux.

      -- Vous avez été sidéré ?, poursuit la magistrate.

      -- Stupéfait, oui, dit le lieutenant de Sarkozy.

      -- Vous en avez parlé à Nicolas Sarkozy ?

      -- Non, je n’en ai pas parlé à Nicolas Sarkozy. C’est une attitude humaine, faillible. Quand on tombe dans un piège, on ne va pas s’en vanter, on ne va pas le crier sur tous les toits. D’autant qu’il ne s’est rien passé de grave pendant cette rencontre », affirme Hortefeux, qui paraît ne pas réaliser que, même si on doit accepter comme vraisemblable sa version, la rencontre d’un terroriste recherché par la France avec un ministre français est en soi un scandale.

      La #glissade
      Comment Brice Hortefeux réagit-il auprès de Takieddine pour lui signifier son mécontentement après le « piège », le « guet-apens » qui lui aurait été tendu par l’intermédiaire ? Il ne réagit pas, explique-t-il à la barre. Il n’appelle pas l’intermédiaire. Il ne lui dit juste… rien. Pas plus qu’il n’alerte l’ambassade après-coup.

      Un premier procureur du PNF s’accroche avec Hortefeux : « Je me demande si vous croyez vous-même à ce que vous dites. » Puis un second, patiemment, essaie de comprendre la logique du raisonnement du prévenu. Sans succès. À chaque invraisemblance ou contradiction relevée, Brice Hortefeux se mue en robot qui répète les mêmes éléments de langage à l’envi : « Je suis ici pour un supposé financement libyen et il n’y a pas eu de financement ! »

      « Est-ce que ce n’était pas un rendez-vous prévu, tout simplement ? », lâche finalement le procureur. Brice Hortefeux, de marbre : « Non, parce que si c’était prévu, je n’y serais pas allé. »

      La question était depuis belle lurette sur toutes les lèvres. Et pour cause : la « mésaventure » de Brice Hortefeux en Libye est tout sauf une nouveauté. Trois mois plus tôt, le directeur de cabinet de Sarkozy, #Claude_Guéant, avait lui aussi rencontré secrètement à Tripoli Senoussi, en la seule présence de Takieddine. Et lui aussi plaide aujourd’hui le « piège ». Et lui non plus n’en a pas parlé à Sarkozy après-coup. Comme il n’a pas définitivement coupé les ponts avec le machiavélique Takieddine.

      Voilà donc deux sommités françaises qui se retrouvent, à trois mois d’intervalle, au contact d’un terroriste condamné et recherché, et qui n’y trouvent strictement rien à redire. Il ne fait décidément pas bon être #sarkozyste en Libye. 

      « Est-ce que vous n’essayez pas de vous faire passer pour plus… naïf que vous ne l’êtes ? », demande à Hortefeux l’avocate de l’association #Anticor, Claire Josserand-Schmidt. « Candide, oui, pas #naïf », corrige le prévenu.

      « Ce moment, votre rencontre avec Senoussi, est une bascule », tente de solenniser l’avocate. Après Guéant la semaine dernière, c’est en effet un deuxième domino du jeu sarkozyste qui est sérieusement ébranlé au procès des financements libyens.

      Car si les deux rencontres avec l’infréquentable Senoussi n’étaient pas des pièges mais bien un rendez-vous secret, organisé, comme semble le penser l’accusation, que couvre le mensonge commun des deux plus proches collaborateurs de Sarkozy ?

      La réponse est peut-être à trouver dans les éléments du dossier d’instruction, sur lesquels le tribunal reviendra lors d’audiences ultérieures.

      La spontanéité, cinq ans après, en réponse à une question d’un journaliste, c’est long…

      Claire Josserand-Schmidt, avocate d’Anticor
      D’une part, Senoussi et Takieddine ont affirmé durant l’enquête que ces réunions étaient liées à des discussions sur le débouclage d’un financement occulte dans la perspective de la campagne présidentielle de Nicolas #Sarkozy. D’autre part, le voyage de Hortefeux en #Libye a, de fait, précédé de quelques jours le versement par le régime #Kadhafi de fonds, dont une partie s’est retrouvée sur un compte secret aux #Bahamas d’un proche de l’ancien président, #Thierry_Gaubert. Qui est aussi un intime de Brice Hortefeux. Et de #Takieddine.

      Dans les derniers instants de son audition, Brice Hortefeux essaye d’abattre sa dernière carte : « Je n’ai rien à cacher puisque c’est moi qui ai révélé spontanément ce rendez-vous avec Senoussi ! »

      C’est inexact, lui a rappelé #Claire_Josserand-Schmidt. Brice Hortefeux a parlé pour la première fois publiquement de ce rendez-vous à la suite d’un appel de Mediapart, le 27 avril 2012, à la veille de la révélation d’une note libyenne faisant état d’une réunion entre lui et… Abdallah Senoussi (à une autre date que le 21 décembre 2005). « J’ai répondu spontanément à la question d’un journaliste », se reprend Hortefeux, qui ne craint pas les acrobaties langagières. « La spontanéité, cinq ans après, en réponse à une question d’un journaliste, c’est long… », commente l’avocate.

      « De toute façon, cette réunion [avec #Senoussi] n’a eu aucune conséquence. Il ne s’est rien passé », a martelé #Hortefeux. Il termine sa journée comme un athlète fatigué qui a tenté l’escalade d’un mur de verre, mais sans prise. Inéluctablement, il glisse.

      Le procès se poursuit jeudi 23 janvier. 

      #Fabric_Arfi

    • Saïf al-Islam Kadhafi sort de son silence et réitère ses accusations contre Nicolas Sarkozy
      https://rfi.my/BL4f

      ► Pourquoi et comment Saïf al-Islam Kadhafi a répondu à RFI par écrit ? Saïf al-Islam Kadhafi a répondu à nos questions et nos demandes de précisions par écrit, au travers d’une personne de confiance de son entourage. Il n’a pas voulu utiliser directement de ligne téléphonique internationale qui permettrait de le localiser. Son entourage affirme qu’il a très peu confiance dans les médias. Après plusieurs demandes de RFI, il a finalement accepté de s’exprimer dans le contexte de l’ouverture du procès. RFI a pu vérifier son identité. C’est la première fois depuis 2011 qu’il s’exprime dans un média sur l’affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007

      repris par France24 https://f24.my/AtA2

  • Reasons why Harris lost 🧵:

    #1: Funding and arming the Israeli genocide in Gaza.
    Reasons why Harris lost:
    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1854054436341243904/pu/vid/avc1/1280x720/WbqDktg9oTwXbNPC.mp4?tag=12

    #2: Sending Israel 14,000 2,000-lb bombs that it used to kill over 13,000 children in Gaza

    Reasons why Harris lost:

    #3: Enabling Israel to kill 186,000 or more people in Gaza

    Reasons why Harris lost:

    #4: Provoking a world war against Russia that has led to the deaths of hundreds of thousands of Russians and Ukrainians

    Reasons why Harris lost:

    #5: Promising to make the US military into the most “lethal fighting force in the world”
    Reasons why Harris lost:

    #6: Promising to do the bidding of Wall Street
    Reasons why Harris lost:

    #7: Orchestrating a historic redistribution of wealth from the working class to the financial oligarchy.

    Reasons why Harris lost:

    #7: Completely adopting Trump’s fascist anti-immigrant policies
    Reasons why Harris lost:

    #8: Completely adopting Trump’s fascist anti-immigrant policies
    The right-wing, anti-working class policies of the Democrats have handed Trump the presidency. But the tasks after January 5 are fundamentally the same as before it: Building a mass movement of the working class based on the perspective of Trotskyism.
    Fight for socialism: Kishore & White in 2024 | Socialist Equality Party 2024 election campaign – socialism2024.org
    The Socialist Equality Party is putting forward a socialist and internationalist program for the working class in the 2024 US elections. Fight for socialism in 2024! Against capitalism, inequality, wa…
    https://socialism2024.org
    Reasons why Harris lost:

    #9: Overseeing the arrest of of thousands of peaceful protesters opposing the Gaza genocide, while claiming that constitutionally-protected free speech promotes “disorder.”

    Reasons why Harris lost:

    #10: Biden adopted a “let it rip” policy on COVID-19, leading to the deaths of nearly 1 million Americans.

    CDC director Rochelle Walensky said that it is “encouraging” that disabled people died, in an open embrace of eugenics.
    Trump’s election is the disastrous outcome of the deliberate repudiation by the Democrats of any programmatic orientation to the working class, which Clinton called as “a basket of deplorables” & Biden called “garbage.”

    – @DavidNorthWSWS

    @DavidNorthWSWS As @DavidNorthWSWS explained, “Trump’s contempt for democratic principles and the ’rule of law’ can claim numerous precedents in the actions of earlier presidential administrations, both Republican and Democratic.”

    American historians issue politically bankrupt and intellectually dishonest appeal for Kamala Harris
    The appeal is an appalling document, which exposes both the political bankruptcy of American liberalism and the deplorable role played by its intellectual exponents in propping up the Democratic Party…
    https://www.wsws.org/en/articles/2024/11/05/evxg-n05.html
    Reasons why Harris lost:

    #11: Biden’s war abroad was paid for by a war on the working class.

    He spent trillions on the US military and war all over the world. He pledged, “defending freedom will have costs for us as well, here at home” in the form of falling living standards.

    Andre Damon (WSWS): Writer and editor for the World Socialist Web Site. We fight to end war & inequality by ending capitalism.

    https://threadreaderapp.com/thread/1854055465778642973.html

    • Aral Balkan : « You know, fuck this, stream of… » - Framapiaf
      https://mastodon.ar.al/@aral/113435589336326433

      You know, fuck this, stream of consciousness coming up. Mute/whatever as you see fit.

      Trump didn’t win this election. Kamala lost it. The Democrats lost it. Neoliberalism lost it.

      Turns out if you’re on team moderate social injustice and your opponent is team total social injustice, you’re playing the social injustice game with the people who wrote the damn book. Who did you think was going to fucking win?

      What I’m trying to say is this: Fuck. Neoliberals. (1/13)

      A la fin de son fil, il y a quelques hollandistes qui interviennent pour rétablir la vérité :

      Jimmy Havok : « mohab @aral I’m tired of hype… » - Framapiaf
      https://mastodon.social/@jhavok/113436117126898442

      @mohab @aral I’m tired of hyperleftist backbiting and refusal to take responsibility.

      Ou aussi :

      Kevin Leecaster : « mohab @aral It is the fault … » - Framapiaf
      https://mstdn.social/@GreenFire/113436149563910794

      @mohab @aral
      It is the fault of all the people who chose not to vote for progress and instead just attack the political party trying to make progress.

      Ou encore, arrive l’argument massue de la poutinophilie ; le godwin qu’on a le droit :

      Kevin Leecaster : « gpilz @mohab @aral If you co… » - Framapiaf
      https://mstdn.social/@GreenFire/113436273809543215

      @gpilz @mohab @aral
      If you could only hear yourself as you sound to sane people. You’re calling for the opposition to the fascists to be dismantled just as the battle begins.

      The Kremlin has been so damn successful with so many of y’all.

      Et puis bon, voilà, un LFI violent et abject qui siffle la fin de la récré :

      Benaresh : « GreenFire @gpilz @mohab @aral… » - Framapiaf
      https://mastodon.social/@Benaresh/113436835225043998

      @GreenFire @gpilz @mohab @aral “The Kremlin” Cope harder. Close to 20 million Dem voters didn’z show up to the polls. but its the russians fault, the lefts fault, everyone is at fault but your dogshit campaign.

      When Jon Steward called Biden old you lot came after him. You tried to appeal to “moderates” and lost horribly. But sure Russia. Zero introspections from the shitlibs. Just like 2016.

  • Opération « Sauver Sarko » : des images inédites montrent l’ampleur de la manipulation de BFMTV | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160724/operation-sauver-sarko-des-images-inedites-montrent-l-ampleur-de-la-manipu

    Les images parlent d’elles-mêmes. Du contenu de l’interview de Ziad Takieddine, on ne connaissait jusqu’à ce jour qu’un court extrait de 32 secondes, diffusé le 11 novembre 2020 en « exclusivité » sur les antennes de BFMTV. Sur ces images, filmées avec un téléphone portable et coupées à la va-vite, l’architecte des relations entre Nicolas Sarkozy et la dictature de Mouammar Kadhafi revenait sur ses déclarations précédentes pour dédouaner subitement l’ancien président de la République dans l’affaire des financements libyens. Ziad Takieddine apparaissait avachi sur un muret, un micro mal attaché au revers de sa chemise, le propos balbutiant, comme s’il lisait un prompteur, ou tentait de répéter un texte comme on récite un poème à l’école.

    Mais ce qui n’a pas été montré à l’antenne était pire encore. Les rushs de l’entretien – que Mediapart a obtenus et diffuse ci-dessous – révèlent que BFMTV a non seulement relayé sans aucune vérification les propos douteux de l’intermédiaire (dont il est aujourd’hui avéré qu’il avait reçu des promesses de contreparties financières pour se dédire), mais que la chaîne a aussi sciemment coupé d’autres passages de l’entretien qui ne collaient pas au narratif du clan Sarkozy.

    Dans cette affaire, Nicolas Sarkozy est soupçonné d’avoir reçu des fonds du dictateur libyen Mouammar Kadhafi afin de financer sa campagne présidentielle victorieuse de 2007. Le procès de l’ancien président de la République devrait démarrer en janvier 2025.

    L’intégralité des images montre que Ziad Takieddine est très confus et se contredit. Il argue du fait que le juge d’instruction Serge Tournaire, qui fut l’un des magistrats chargés de l’enquête libyenne, lui aurait « fait dire des propos contraires à ce qu[’il a] toujours dit » – alors même que l’intermédiaire a réitéré ses accusations à plusieurs reprises sur procès-verbal ou même en interview. Ce point a d’ailleurs été immédiatement démenti par la propre avocate de Ziad Takieddine ainsi que par le Parquet national financier (PNF), la chaîne n’ayant manifestement pas pris la peine de vérifier ce témoignage auprès de sources extérieures.

    La direction de BFMTV, qui travaillait main dans la main avec la chargée de presse de l’ex-président Véronique Waché et la communicante Michèle Marchand, a également coupé de son montage tous les passages dans lesquels Ziad Takieddine soutient que les fonds libyens n’ont pas été versés à Nicolas Sarkozy... mais à son bras droit, Claude Guéant.

  • Prise en charge des affections longue durée : ce qui se passe depuis Sarkozy est gravissime – Libération
    https://www.liberation.fr/societe/sante/prise-en-charge-des-affections-longue-duree-ce-qui-se-passe-depuis-sarkoz
    https://www.liberation.fr/resizer/4fQQZ9rz3r0YowjSgNoBgjb3AD0=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2371x1106:2381x1116)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/IZ7SLVPTYNA2XKRFYHLV6N4EKM.jpg

    « La protection sociale est plus un coût dans la compétitivité internationale qu’un avantage », expliquait l’économiste Eric Le Boucher dans le Figaro en 2006, alors que Nicolas Sarkozy entamait sa longue marche vers la présidentielle, avec son slogan fétiche « Travailler plus pour gagner plus », et parmi les mesures phares de son projet néolibéral la mise en place de franchises sur les soins, au nom de la responsabilisation… des cancéreux, des accidentés du travail, des diabétiques et des insuffisants rénaux. « Y a-t-il une assurance sans franchise ? » demandait-il, goguenard, devant un public conquis. Dix-huit ans plus tard, le travail de sape a bien avancé. Les franchises sur les soins ont été adoptées en 2007, malgré une forte mobilisation et la grève des soins entamée par Bruno-Pascal Chevalier, militant du sida aujourd’hui décédé. Le périmètre des affections de longue durée (ALD) bénéficiant d’une prise en charge à 100 % a été redéfini, à la baisse, avec la sortie de l’hypertension artérielle (HTA) sévère, ce qui a touché des millions de personnes, au motif que la HTA n’était pas une maladie, mais un facteur de risque. Qu’importe la cohérence financière, car évidemment traiter les maladies chroniques dès le départ pour éviter leur aggravation abaisse le coût final pour la collectivité. Qu’importe l’écart d’espérance de

  • Avec mon #maroquin, j’avais l’air d’un #con... :-D :-D :-D

    "Prime aux #sarkozystes et entre-soi #parisien : les #cocus du #gouvernement #Attal

    Sur le papier, le gouvernement rajeunit par l’entremise de Gabriel Attal et se droitise à travers des prises de guerre, comme Rachida Dati et Catherine Vautrin. En réalité, rien ne change. Ces pseudo-bouleversements font des déçus parmi les « oubliés » de la Macronie… et surtout parmi les Français. (...)"

    #politique #France #Tartuffe #Guignol_s_Band #escamoteur #bonneteau #jeu_de_dupe #humour #farce #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/politique/gouvernement/gouvernement-attal-en-depit-des-apparences-le-macronisme-na-pas-du-tout-re

  • Comprendre l’affaire libyenne de Sarkozy - entretien avec Fabrice Arfihttps://www.youtube.com/watch?v=0eI90NJLnmA&ab_channel=LaMatinaled%27Ostpolitik

    Dans cet entretien réalisé le 31 août 2023 sur ma chaîne Twitch, on revient avec Fabrice Arfi sur l’affaire des financements libyens sur laquelle il enquête avec Karl Laske depuis plus de 10 ans. On parle aussi de la corruption en France et du traitement médiatique de ces affaires.

  • JDD : Sarkozy soutient Lejeune et Bolloré, victime d’un « procès en sorcellerie » avec la reprise de l’hebdo
    https://www.huffingtonpost.fr/politique/article/jdd-sarkozy-soutient-lejeune-et-bollore-victime-d-un-proces-en-sorcel

    Nombre d’observateurs voient effectivement dans l’arrivée de Geoffroy Lejeune, ancien directeur de l’hebdo Valeurs Actuelles, marqué à l’extrême droite, la main de Vincent Bolloré, milliardaire aux opinions réputées ultra-conservatrices.

    « Il a le droit d’avoir des convictions », a pour sa part tranché l’ancien président de la République sur TF1, avant de s’interroger : « Quand tant de journaux sont engagés à gauche, est-ce qu’on n’a pas le droit d’avoir un journal qui soit engagé au centre droit ? Est-ce que c’est ça qui est choquant ? »

    C’est très marrant, parce que récemment on a eu une discussion à table avec les enfants, qui voulaient savoir si c’était vrai que les gens d’extrême-droite n’aiment pas qu’on dise qu’ils sont d’extrême-droite.

    Je crois que là, la réponse elle est vite répondue…

  • Qatar / France : 300 millions pour une guerre en Libye
    https://www.blast-info.fr/emissions/2022/qatar-france-300-millions-pour-une-guerre-en-libye-_Hkqcqd7Rn-ZxECet0IUzA

    Les mensonges précèdent les guerres. Les véritables raisons des souffrances humaines sont toujours cachées : ce sont les intérets capitalistes et les disputes de pouvoir entres das acteurs qui ne s’inquiètent pas du destin des peuples.

    Dans un peu moins de deux semaines, le 20 novembre, la coupe du monde de football démarre avec le match d’ouverture au stade Al Bayt d’Al-Knor. Blast poursuit son voyage dans les coulisses de la diplomatie secrète de l’émirat. Cette semaine, nous vous embarquons au nord de l’Afrique, où il y a onze ans, Mouammar Kadhafi, dictateur de son état et maître de la Libye, finissait sa vie dans le sang, tué d’une balle dans la tête sur le bord d’une route à Syrte. Le rapport entre ces deux évènements, a priori fort éloignés l’un de l’autre ? Une opération secrète que les documents exclusifs de notre enquête dévoilent. Un plan soigneusement préparé entre Paris et le Qatar, que nous vous racontons dans le détail dans ce 6ème volet de notre grande série vidéo : Qatar connection, l’escale libyenne

    #Qatar #Lybie #France #guerre #pétrole #gaz #Khadafi #Sarkozy

  • Qatar / France : 300 millions pour une guerre en Libye- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/qatar-france-300-millions-pour-une-guerre-en-libye

    Qatar / France : 300 millions pour une guerre en Libye ➡ https://t.co/IJWqojQfxq Cette semaine, nous vous embarquons au nord de l Afrique, où il y a 11 ans, Mouammar #Kadhafi, dictateur de son état et maître de la #Libye, finissait sa vie dans le sang. @oroulot #Qatar #Sarkozy (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo

  • La métropole tentaculaire
    https://audioblog.arteradio.com/blog/177155/podcast/178475/episode-1-la-metropole-tentaculaire

    Dans ce premier épisode on parle du phénomène de métropolisation et de ses conséquences variées sur nos vies, sur le vivant (pollution, gentrification, betonnisation des sols, etc). Plusieurs militant-es de chez nous ont passé du temps dans les jardins d’Aubervilliers menacés par les JOP 2024 et dans les champs de Gonesse et Saclay sur lesquels doivent pousser les gares du Grand Paris Express. Durée : 38 min. Source : Avis de tempête

    https://sons-audioblogs.arte.tv/audioblogs/v2/sons/177155/182728/podcast_182728_8G79z.mp3

  • MACRON 2 ou la violence légitimée. BiBi
    https://www.pensezbibi.com/categories/pensees-politiques/macron-2-ou-la-violence-legitimee-22348


    On les retrouvera, plus violents qu’avant.
    1. Qu’on en soit persuadé : ces images ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend.

    2. Rappel à ceux qui voulaient me persuader que la Police sous Mélenchon aurait été semblable en violence en tous points à celle de Darmanin . Bien sûr, il s’agit d’une croyance contre une autre croyance. Sauf que. Sauf qu’un certain 19 mars 2021, les Insoumis n’ont pas défilé à l’invitation d’ Alliance , syndicat néo-fasciste de la Police. Au contraire des autres partis de Gauche.
    Et cela est un fait. Pas une croyance.

    3. Peu importe de chercher à savoir qui sera le vainqueur de ces élections : le MEDEF est déjà le grand gagnant de ces élections. Ses réformes liberticides auront toute la légitimité électorale d’un Macron 2. Avec toute la violence qui va avec pour les imposer.

    4. On a tort de ne pas souligner le rôle de cette racaille de Sarkozy . Il a continué à animer ses réseaux pendant cette campagne.
    1. Pour placer Pecresse (qu’il n’a pas soutenue) à la tête de son Parti, sachant que la pov’ candidate ne serait pas suivie par ses adhérents et par ses votants habituels.
    2. En sachant que ces derniers iraient défendre Macron . Ce qui fut fait et bien fait, Macron ayant ainsi pu siphonner les voix LR .

    5. A Tourcoing , soi-disant « fief » de Darmanin , la population lui a envoyé sa réponse.


    A retenir :
    1. L’abstention est à 26,31 % des inscrits.
    2. Le vote pour Roussel (PCF) représente 2,31 % des inscrits.
    3. L’écart entre Mélenchon et Marine Le Pen est de 1,20% (soit 421.420 voix).

    6. Jérôme Fourquet (ce collaborateur de Jérôme Cahuzac pour l’écriture d’un livre sur « l’euro » et l’Europe) d’ IFOP Opinion était l’invité de France Inter ce lundi à 13 h. Bien entendu, cet enfoiré de sondeur ne dira pas que son dernier « rolling » (on ne dit plus « sondage ». Rolling c’est plus chic) donnait Mélenchon à 16% et que ses foutues fabrications quotidiennes de l’opinion n’ont jamais situé l’ EELV de Jadot à 4,5 % et le LR de Pécresse à 4 %.


    Le dernier rolling d’IFOP

    7. Le problème avec certain(e)s camarades du PCF , c’est qu’ils argumentent le déni de leur désastre électoral ( 2,31 % ) par une accusation contre les Insoumis : ils se plaignent que ces derniers les insultent. Cette superbe place de _ « victime d’ insultes  » _ est aussi très recherchée par les écologistes de Jadot.

    8. Il faut en rire ? Bien sûr ! Rire des pleurnicheries conjuguées de Pécresse et de Jadot qui vont devoir faire appel aux dons des Français pour renflouer les caisses de leurs Partis respectifs. Voilà qui me fait, perso, beaucoup rire, s’agissant de personnes qui n’ont cessé de culpabiliser-mépriser-hurler contre ces satanés pauvres qui ne foutent rien et qui vivent d’ assistanat . On attendra leurs inserts publiciataires d’appels aux dons dans ces trois journaux.


    9. Dans La Dépêche du Midi , la « journaliste » Christelle Bertrand écrit : «  La candidate du RN, elle, peut compter sur une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon  ». Les sources ? Elles sont bien entendu introuvables. Le «  pas une voix à Marine LePen  » du leader des Insoumis n’a pas été entendu. Fallait le redire encore une fois, Jean-Luc ! Cinq fois n’est pas assez pour ces dures de la feuille (de chou).

    10. Ces élections seront l’image parfaite du Paradoxe  : on entrera dans une » Macronie 2 » pour cinq terribles années supplémentaires alors que Macron reste le président le plus détesté de tous les présidents et qu’il suscite une haine incroyable dans les couches populaires.


    11. Un communiste dépose un tweet en soulignant la «  magnifique campagne  » de Roussel . Pas de doute : le camarade inclut dans les «  Jours Heureux  » ce 10 avril 2022 où les 2 % de son candidat ont manqué à Mélenchon pour passer la rampe du second tour.

    12. Un autre communiste écrit que « _ les pourcentages ne s’additionnent pas. Derrière les candidats, il y a des dynamiques de campagne qui autrement n’auraient pas existé ¨ ». Aveuglement et déni : les dynamiques, si elles avaient été unies derrière Mélenchon auraient entraîné, en 2022, un élan exponentiel et donc probablement gagnant. Comme pour l’élan 2017 et cette dynamique qui porta le leader Insoumis – AVEC le concours du PCF – à 19,58 %.

    13. Portons le regard sur la fascisation rampante d’En Marche s’alignant sur les positions nauséabondes de la fachote de Marine Le Pen  :


    14. Les crevards de Paris-Match  :
    1. Avant le 10 avril, ils dédiabolisaient Marine Le Pen et s’émerveillaient de son beau sourire pour la porter au second tour.
    2. Après ce 10 avril, Marine Le Pen redeviendra la méchante, très méchante fachote et notre bon Macron ne perdra pas une minute pour nous chanter à nouveau le refrain du barrage à l’extrême-droite.

    15. Le barrage Macron 2017 a entraîné la naissance puante d’un Eric Zemmour et un gain de voix de Marine-la-fachote. Tout ça avec la complicité des Médias et des amis de Macron. Par exemple, ce Xavier Niel qui ouvrit ses colonnes du Monde à Marine Le Pen en très joli blouson gestapiste, à la rubrique « Mode » . Sans oublier le trio ci-dessus Bolloré, Drahi et Lagardère (entre autres).

    #Assistanat, #communiste, #darmanin, #dépêche_du_Midi, #EnMarche, #Ifop, #Insoumis, #jadot, #jérôme_Fourquet, #Jour_Heureux, #macron, #marine_lepen, #MEDEF, #Mélenchon, #PCF, #pécresse, #police, #rolling, #roussel, #sarkozy, #sondage, #sondages, #tourcoing, #xavier_niel, #zemmour

  • Qatar Connection : Quand la France et le Qatar programmaient la guerre en Syrie
    05.11.2021 | Thierry Gadault et Bernard Nicolas | Blast,| Blast,
    https://www.blast-info.fr/articles/2021/qatar-connection-quand-la-france-et-le-qatar-programmaient-la-guerre-en-s

    (...) Assad doit donc porter le costume du méchant pour justifier la suite, et sa chute. Entre le bien et le mal, la partition doit être claire - c’est une condition de réussite. Le compte-rendu de cette rencontre laisse par ailleurs entrevoir d’autres cartes, dans le jeu des adversaires du raïs syrien : « La dernière solution pour anéantir Assad, poursuit Sheikh Hamad Bin Jassem Bin Jabr Al-Thani selon le compte-rendu, est de soutenir l’armée libre et les rebelles avec les armes, notamment les armes qualitatives, pour créer un équilibre de dissuasion et leur envoyer du renfort par des combattants et des djihadistes étrangers très expérimentés ; ainsi que par la création de camps militaires dans les pays frontaliers, notamment en Israël, pour entraîner les militants armés et former les volontaires et leur apporter un soutien logistique comme c’est le cas en Turquie, et leur ouvrir des couloirs d’accès en Syrie en toute sécurité. » (...)

    #Syrie #Lybie #Sarkozy #Qatar #BHL

  • Qatar Connection : Quand la France et le Qatar programmaient la guerre en Libye
    04.11.2021 | Thierry Gadault et Bernard Nicolas | Blast,
    https://www.blast-info.fr/articles/2021/qatar-connection-quand-la-france-et-le-qatar-programmaient-la-guerre-en-l

    Pour l’histoire officielle, vendue à l’époque par le gouvernement français et relayée d’un seul homme par les médias, l’affaire est simple : l’entrée en guerre de la France contre le régime du colonel Kadhafi a été autorisée le 17 mars 2011 par le conseil de sécurité de l’ONU, à travers la résolution 1973. Pour mémoire, celle-ci instaurait une zone d’exclusion aérienne destinée à protéger les populations civiles.

    Une décade plus tard, il est possible de reconstituer la mécanique à l’origine de l’engagement militaire de la France en Libye, au moins partiellement. En réalité, depuis quatre mois, Paris se préparait à renverser le chef d’Etat libyen. Bien avant le déclenchement des printemps arabes, qui a servi de paravent à cette opération. C’est une nouvelle révélation de notre saga sur la Qatar Connection.

    #Lybie #Sarkozy #Qatar

  • Sondages de l’Elysée : Nicolas Sarkozy, grand absent du procès | Urtikan.net
    https://www.urtikan.net/dessin-du-jour/sondages-de-lelysee-nicolas-sarkozy-grand-absent-du-proces

    De lundi et jusqu’au 12 novembre, le procès des sondages de l’Élysée se tient devant la 32e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Six proches de Nicolas Sarkozy dont Claude Guéant et Emmanuelle Mignon sont jugés à partir de ce lundi pour l’affaire des sondages de l’Élysée, onze ans après la plainte déposée contre X par l’association Anticor. Nicolas #Sarkozy est, dans ce dossier, couvert par son immunité présidentielle.
    Dessin de Cambon pour #Urtikan.net

    https://www.franceinter.fr/justice/tout-ce-qu-il-faut-savoir-sur-l-affaire-des-sondages-de-l-elysee-avant-l

  • Ça ne va pas régler grand chose, certes, mais ça fait bien plaisir de voir ce petit fumier se faire moucher.

    Procès Bygmalion : le parquet démolit la « farce » de Nicolas Sarkozy - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170621/proces-bygmalion-le-parquet-demolit-la-farce-de-nicolas-sarkozy

    Une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis a été réclamée ce jeudi 17 juin contre l’ancien président-candidat pour le truquage de ses comptes de campagne 2012. « Le paradoxe de cette affaire, c’est que les moins malhonnêtes sont les hommes d’affaires », a cinglé un des magistrats.

    Après cinq semaines de débats, les représentants du parquet prononcent leur réquisitoire à deux voix dans l’affaire des comptes de campagne 2012 de Nicolas Sarkozy, ce jeudi 17 juin, au tribunal correctionnel de Paris. « Dans cette campagne, l’important, ce n’était pas de respecter le plafond de dépenses, c’était de gagner les élections. L’argent ne compte pas, c’est l’UMP qui paye », attaque la procureure Vanessa Perrée.

    Malgré la loi faite pour faire respecter l’égalité des candidats, « aucun plafond de dépenses n’est fixé, on ajoute des meetings, on fait appel à une deuxième agence de communication, sans feuille de route ni cahier des charges. Le directeur de campagne est inexpérimenté, il y a une dispersion des responsabilités, aucun circuit clair pour les devis, des engagements de dépenses erratiques... », énumère la magistrate.

    « C’est Nicolas Sarkozy qui a souhaité accélérer le rythme de la campagne », poursuit Vanessa Perrée. On passe de 15 meetings à 44, avec une augmentation des demandes de prestations. « Des demandes incroyables, il fallait que ça pète, a déclaré Franck Attal » (un ancien de Bygmalion).

    Loges, jets privés, trains spéciaux, buffets, images et signal haute définition, écrans géants, nombre de techniciens doublé, rien n’était trop beau pour le président candidat, expose la procureure. « Il en fallait toujours plus, a déclaré Sébastien Borivent » (lui aussi ancien de Bygmalion).

    Pour la procureure, la fraude a démarré fin février 2012. On fait alors prendre en charge les dépenses de campagne par l’UMP au lieu de l’association de financement du candidat, et on émet ensuite de fausses factures pour dissimuler une partie importante de ces dépenses pharaoniques, résume-t-elle. « Une seconde fraude est ensuite mise en place, avec l’effacement de 3,5 millions d’euros de prestations du compte de campagne », rappelle également la magistrate. Les alertes des experts-comptables ont été ignorées.

    « Ceux qui sont ici ne sont pas de simples exécutants », avertit Vanessa Perrée en regardant les prévenus (Nicolas Sarkozy et Bastien Millot sont absents). Elle fustige tous ceux, en dehors de Jérôme Lavrilleux, Guy Alvès, Franck Attal et Sébastien Borivent, qui ont assuré n’avoir aucune responsabilité dans la fraude et avoir servi de fusibles. « C’est l’ignorance généralisée. Le déni. Une signature n’a aucune valeur. Personne n’est en charge des finances », moque-t-elle.

    « Le meeting de Villepinte à 6 millions d’euros ? Ils signaient d’un œil distrait, disent-ils. Mais leurs fonctions et leur formation rendent impossible leur défense », tranche la procureure. Du côté de l’UMP et de l’équipe de campagne, les mines des prévenus s’allongent. Quant aux dénégations de Nicolas Sarkozy, la magistrate les qualifie ironiquement de « farce », le terme qu’avait utilisé l’ancien chef de l’État, mardi, à la barre du tribunal, pour nier l’existence d’une fraude lors de sa campagne 2012.

    Que les dirigeants de Bygmalion se soient enrichis a posteriori en se versant des dividendes n’est que marginal, n’est pas délictueux, et n’explique pas l’explosion des coûts de la campagne, poursuit Vanessa Perrée. « La fraude ne peut se faire qu’en interaction avec l’UMP et l’équipe de campagne. » Par ailleurs, explique-t-elle, les marges pratiquées par Bygmalion étaient dans la moyenne et toutes les factures des sous-traitants ont été vérifiées. Il n’y avait pas de détournements ni de trésor caché à Bygmalion, contrairement aux déclarations pleines de sous-entendus de Nicolas Sarkozy.

    Nicolas Baïetto se lève à son tour. Le procureur détaille « l’œuvre collective » du truquage du compte de campagne. Côté UMP, équipe de campagne et experts-comptables, le procès a été un « cortège de dénégations infinies ». Les anciens de Bygmalion, eux (à l’exception de Bastien Millot), ont assumé leurs responsabilités. « Le paradoxe de cette affaire, c’est que les moins malhonnêtes sont les hommes d’affaires », cingle le magistrat.

    La décision de frauder venait en premier lieu de l’équipe de campagne et de l’UMP. « Les dirigeants de Bygmalion ont accepté en commun de prendre part à ce système, avec des risques et avec des profits », explique Nicolas Baïetto.

    Vanessa Perrée reprend la parole. Elle éreinte les « dénégations absurdes » des anciens cadres dirigeants de l’UMP, Éric Cesari, Fabienne Liadzé et Pierre Chassat, qui ont élaboré en commun, selon elle, le système de fausses factures. Quant à Jérôme Lavrilleux, qui « reconnaît avoir eu un rôle dans ce système de fraude », il ne dit pas tout. Il a notamment assuré avoir caché la fraude à Jean-François Copé, alors patron de l’UMP. « Ses déclarations visent peut-être à protéger ceux qu’il sert ou qu’il affectionne », lance la procureure.

    Les experts-comptables Pierre Godet et Marc Leblanc, qui disent n’avoir rien vu, tout comme le directeur de campagne, Guillaume Lambert, ainsi que Philippe Briand et Philippe Blanchetier, alors mandataire financier et trésorier de l’association de financement, en prennent également pour leur grade.

    Quant à Nicolas Sarkozy, « lui ne regrette visiblement rien, il n’est venu qu’à une audience alors que toutes le concernaient », lance Vanessa Perrée. Elle fustige sa « désinvolture vis-à-vis de ses coauteurs, vis-à-vis du tribunal, et comme pour la gestion de ses comptes de campagne ».

    Pour la procureure, l’infraction de financement illégal de campagne est caractérisée. « Il y a eu dépassement, Nicolas Sarkozy en a eu connaissance. Il est le signataire et le seul responsable de son compte de campagne. Il était informé des notes d’alerte et il a donné des instructions contraires. C’est sa volonté, de dépasser le plafond autorisé. Sa responsabilité pénale est engagée, résume la magistrate. C’est son choix, d’augmenter les meetings. C’est lui qui décide de leur nombre et de leur format. »

    Vanessa Perrée rappelle que Nicolas Sarkozy « briguait un second mandat, signait des décrets et des traités » en tant que chef de l’État et que, dès lors, il ne pouvait pas signer son compte de campagne « les yeux fermés », comme il l’a déclaré. Dire qu’il ne s’occupait ni du budget ni des finances de la campagne, et qu’il avait beaucoup délégué, cela ne suffit pas à l’exonérer de toute responsabilité aux yeux du parquet.

    « Que Nicolas Sarkozy ne se présente pas comme un prince ennemi de la fraude, mais qu’il assume ce que ses équipes ont fait pour lui, lance la magistrate. Il ne peut pas se défausser sur d’autres de sa responsabilité. Cela ne correspond pas aux devoirs de la charge qu’il briguait. » « En dopant sa campagne, il n’a pas respecté le principe d’égalité des candidats. »

    Au terme d’un peu plus de quatre heures de réquisitoire, des peines sont réclamées contre les 14 prévenus, tous coupables aux yeux du parquet.

    Les anciens de Bygmalion d’abord. 18 mois de prison avec sursis, une amende de 100 000 euros et une interdiction de gérer pendant trois ans sont demandés contre Franck Attal, Sébastien Borivent et Guy Alvès. Quant à Bastien Millot, déjà condamné par ailleurs et qui nie en bloc, le parquet requiert une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis, et 150 000 euros d’amende.

    Les anciens de l’UMP suivent. Deux ans de prison avec sursis sont demandés contre Pierre Chassat, trois avec avec sursis contre Fabienne Liadzé et quatre ans avec sursis contre Éric Cesari. Des amendes et des peines d’interdiction de droit de vote et d’éligibilité sont également demandées contre eux trois. Le parquet demande par ailleurs une peine de trois ans de prison avec sursis et une amende contre Jérôme Lavrilleux.

    Contre les experts-comptables Pierre Godet et Marc Leblanc, et l’avocat Philippe Blanchetier, des peines de prison avec sursis et une interdiction temporaire d’exercer sont demandées.

    Le parquet réclame trois ans de prison avec sursis, une amende et une interdiction de droit de vote et d’éligibilité contre Philippe Briand. Une peine de quatre ans de prison avec sursis et une amende sont par ailleurs réclamées contre le préfet Guillaume Lambert.

    Quant à Nicolas Sarkozy, qui encourt une sanction moindre que celles des autres prévenus, le parquet requiert contre lui un an de prison, dont six mois avec sursis. L’ancien chef de l’État est le seul prévenu, avec Bastien Millot, contre qui de la prison ferme est réclamée. Il n’en a décidément pas fini avec la justice.

    #sarkozy #mailfaiteurs

  • Sciences : le déclin français s’accentue

    La #géopolitique de la science annonce souvent la géopolitique de demain. Il est donc utile de se plonger dans le dernier #rapport de l’#Observatoire_des_sciences_et_des_techniques. Il nous dit vers quoi le monde tend. Et permet aussi de dresser un bilan en un seul mot des politiques menées par Jacques #Chirac, Nicolas #Sarkozy et François #Hollande en (dé)faveur de la #recherche_scientifique publique : catastrophique.

    L’OST a donc publié, avant-hier, un rapport sur « La position scientifique de la France », fondé sur des chiffres couvrant la période 2005 à 2018. En quelques graphiques, commentés, il permet d’aller à l’essentiel.

    Un, le rouleau compresseur chinois (aidé par la Corée du Sud, l’Inde, le Brésil et l’Iran) fait reculer fortement la domination américano-européenne (plus le Japon) qui a marqué la #science_mondiale de la seconde moitié du 20ème siècle. Deux : les trois pays qui reculent le plus dans cette compétition sont le #Japon, la France et les #Etats-Unis. Trois : dans le cas de la France, le déclin annoncé par les contestataires des #réformes de la recherche scientifique publique des trois derniers quinquennats (pour Macron, il a continué dans la même ligne, mais les chiffres en seront connus plus tard) s’est produit.

    En 2018, les États-Unis, avec 19%, sont devancés par la Chine dont la part mondiale atteint 20 %. Suivent le Royaume-Uni (4,5 %), l’Allemagne (4,3 %), le Japon (3,9 %), l’Inde (3,8 %), l’Italie (3,0 %), la Corée du Sud (2,9 %) et la France (2,8 %).

    En 2018, j’avais souligné la vigoureuse « remontada » de la Chine, partie des tréfonds du classement mondial à la fin des années 1980. Et Le Monde avait fait sa Une avec mon article. Le mouvement ne s’est pas ralenti, et la Chine a dépassé les Etats-Unis en nombre d’#articles publiés bien avant ce qui avait été anticipé par les observateurs de la géopolitique de la science.

    pas jusqu’au ciel

    Mais, ronchonnerait un sceptique… et la qualité ? De la science. Eh bien, elle monte, elle monte. Pas jusqu’au ciel, mais…. au dessus de celle de la France. C’est ce qu’indique le graphique suivant qui montre les parts mondiales du top du top, les articles faisant partie du club très sélect du 1% des plus cités par les autres chercheurs après leur parution. Et dans ce 1%, si les Etats-Unis sont toujours en première place, ils sont désormais talonnés par une Chine qui augmente sa part à une vitesse sidérante.

    D’ailleurs, si l’on mesure cette qualité non par les articles les plus cités mais par le nombre de citations de l’ensemble des publications, la Chine est désormais au niveau de la moyenne mondiale, après une remontée aussi spectaculaire que celle de la quantité de sa production. Et si les Etats-Unis ont un impact supérieur de 25% à la moyenne mondiale, celui des publications chinoises était en 2017 au même niveau que celui de l’Allemagne, et un peu supérieur à celui de la France.

    Le déclin de la France

    La France recule. C’est incontestable. Les chiffres sont là. On peut toujours pinailler, contester la mesure, souligner qu’elle ne dit pas tout. Après tout, le champion toutes catégories du nombre d’articles publiés… c’est Didier Raoult, l’homme aux milliers d’articles la plupart publiés dans des revues qu’il contrôle et d’un intérêt scientifique médiocre.

    Les critiques de l’analyse bibliométrique comme mesure de la qualité de la science produite tant au plan individuel que collectif sont nombreuses et tout à fait bienvenues. La montée en puissance des pays émergents et surtout de la Chine va dans le sens de l’histoire et la fin de l’hégémonie de la triade USA/Europe/Japon sur la production de sciences est tout à la fois inéluctable et un moyen de rééquilibrer les puissances technologiques au niveau des démographies.

    Mais l’ironie de l’affaire est que c’est justement au nom d’une mesure de l’efficacité d’un système de recherche par une #bibliométrie simpliste, voire bête et méchante (si bête qu’elle calcule que Didier Raoult vaut deux fois Albert Einstein… ), que les pouvoirs politiques de droite et socialiste ont imposé les réformes des 15 dernières années. Du coup, au nom de quoi pourraient-ils maintenant prétendre à l’erreur de mesure, lorsqu’elle leur dit « vous avez eu tout faux ! »

    #Démissions massives

    Ce constat ne peut éluder les responsabilités de tous les gouvernements qui, depuis l’élection de Jacques Chirac en 2002, ont prétendu agir de manière vigoureuse pour réformer le système public de recherche au nom de l’#efficacité. Vigoureuse au point de susciter des contestations parfois spectaculaires – rappelez-vous la démissions massive des directeurs de laboratoires en 2004, ou les manifestations et grèves des universitaires en 2009 pour protester contre les réformes de Nicolas Sarkozy. Quant à François Hollande, après avoir beaucoup promis en 2012, il a beaucoup déçu de 2012 à 2017.

    Quant à la ministre d’Emmanuel Macron, Frédérique Vidal, elle fait autre chose que des provocations sur l’islamo-gauchisme qui ravagerait nos Universités. Elle poursuit la même politique. Médiocrement lorsqu’elle ment à nos parlementaires en prétendant que nos biologistes disposent des cryo-microscopes avec lesquels on peu élucider la structure en 3D du Sars-Cov-2 alors qu’ils les réclament en vain depuis des années. Et plus encore avec la loi sur la recherche dont on peut lire ici la colère qu’elle a soulevée.

    Le rapport de l’OST ne dit rien des causes de ce déclin. Dommage. Il agite le moindre insuccès des publications sortant des laboratoires… qui ont gagné les compétitions incessantes pour l’accès aux crédits. Constater que ceux qui sont mieux financés que d’autres produisent plus est pour le moins trivial. Il est certain qu’un athlète bien nourri court plus vite qu’un affamé. Ce rapport sonnera t-il le tocsin, alors que la biologie française a très peu contribuée à l’analyse du coronavirus et échoué à produire un vaccin ?

    https://www.lemonde.fr/blog/huet/2021/02/25/sciences-le-declin-francais
    #science #France #déclin #recherche #université #facs #Chine #chiffres #statistiques #publications #publications_scientifiques

    • #StartUp_Nation : le modèle qui prédomine chez est le modèle américain. Former des chercheurs coute cher en effort de formation. Donc, l’idée est de garder le pognon pour débaucher les chercheurs déjà opérationnels formés à la charge des autres pays.

      Quant au modèle éducatif interne : en avoir selon ses moyens et obtenir une classe éduquée endettée, donc moins encline à faire chier et plus prompte à obéir.

      Est-ce que c’est tenable au long terme ? Non. Surtout si les pays pourvoyeurs se mettent à faire la même chose.

  • France : Nicolas Sarkozy de retour au tribunal dans l’affaire Bygmalion
    https://www.rfi.fr/fr/france/20210520-france-nicolas-sarkozy-de-retour-au-tribunal-dans-l-affaire-bygmalion

    Un mois et demi après sa condamnation dans une autre affaire, Nicolas #Sarkozy est à nouveau jugé à partir de ce jeudi 20 mai à Paris. L’ancien président est soupçonné d’avoir laissé filer ses comptes de campagne de la présidentielle de 2012 au-delà du plafond légal malgré les avertissements des experts-comptables. Le procès, qui aurait dû commencer le 17 mars, avait été reporté en raison de l’hospitalisation d’un des 14 prévenus, malade du Covid-19.

    https://graphics.rfi.fr/nicolas-sarkozy-justice-affaires-mise-examen