• #Frontex, agent intouchable du #renseignement_migratoire

    L’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes, Frontex, est devenue, en vingt ans [1], le bras armé des politiques sécuritaires de l’Union européenne (UE) et de ses États membres. Initialement créée pour coordonner le contrôle des #frontières, organiser les #expulsions et produire des « #analyses_de_risques » des mouvements de populations, Frontex a élargi son champ d’intervention bien au-delà des questions migratoires.

    Nonobstant des enquêtes institutionnelles et journalistiques ayant démontré que ses officiers s’étaient rendus coupables de graves #violations_de_droits, tout semble organisé pour que la responsabilité de l’agence Frontex ne soit ni engagée ni reconnue. En sus de ses traditionnelles activités de #surveillance et de #contrôle des frontières prévues dans le règlement (UE) 2019/1896, l’agence tentaculaire dotée de moyens exponentiels est devenue tout à la fois agent du renseignement, négociateur, influenceur et membre d’un réseau de dissuasion violente, que rien ni personne ne semble pouvoir arrêter.

    Produire de l’information, qu’importe sa véracité

    Comme pour tout bon agent du renseignement, recueillir et exploiter des informations relevant de la vie privée est un axe essentiel du travail de Frontex. Elle collecte ces #données par le biais des États membres, d’agences européennes et d’organisations partenaires, mais aussi dans le cadre de ses propres opérations (maritimes, aériennes, terrestres). Elle est présente aux #frontières_maritimes (Méditerranée centrale et Manche), ainsi qu’aux #frontières_terrestres et aériennes de plusieurs pays (#Albanie, #Géorgie, #Monténégro, #Serbie, #Macédoine_du_Nord, #Moldavie, #Ukraine). Elle a progressivement élargi ses activités vers la zone #pré-frontière de l’UE et ouvert des bureaux #satellites temporaires dans des pays tiers du voisinage méridional et en #Afrique_de_l’Ouest [2].

    Quantité d’informations sont susceptibles d’être enregistrées : certaines sont générales, telles les routes migratoires empruntées, les dates de franchissement de frontière, les listes de passagers ou le pays de provenance ; d’autres, plus spécifiques, sont relatives aux #données_biographiques, aux incidents au cours d’opérations, jusqu’au lieu où se cachent les personnes au moment du contrôle. Les données recueillies nourrissent divers fichiers, parmi lesquels celui d’#Eurosur, instrument de surveillance et d’échange d’informations entre Frontex et les États membres, ou le #Joint_Operation_Reporting_Application (#Jora). Elles donnent aussi – et surtout – lieu à la production de #rapports_analytiques, avec une photographie de la situation aux frontières, supposés permettre de déterminer le niveau de « #risques » de déplacements vers le continent européen.

    Le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) estime que, malgré les moyens déployés, les « analyses de risques » produites par l’agence sont fondées sur des informations peu fiables, obtenues lors d’entretiens menés sans le consentement des migrant·es ni protection de leur identité [3]. Il a également émis des réserves quant à la sécurisation des données et l’ampleur de la collecte.

    L’#opacité des activités de Frontex inquiète aussi le Médiateur européen, qui a traité plusieurs plaintes concernant l’impossibilité d’accéder à des documents et informations. Il faut préciser que l’agence est très réticente à fournir les informations demandées, y compris à ses propres contrôleurs, chargés depuis 2019 d’évaluer en permanence le respect des droits fondamentaux dans ses activités opérationnelles [4].

    Frontex reconnaît elle-même que ses chiffres comportent des #erreurs : alors qu’elle communique chaque année sur le nombre de franchissements de frontières non autorisés, elle admet qu’« il n’existe aucun dispositif permettant d’établir le nombre exact de personnes ayant franchi les frontières [5] ». Mais pour elle, il s’agit presque d’une question secondaire : selon sa directrice adjointe, Aija Kaljana, « il est essentiel de devenir une organisation axée sur le #renseignement, car les ressources humaines et techniques sont limitées [6] ». L’ambition de Frontex est donc de passer d’une agence du contrôle migratoire à un #service_de_renseignement.

    Travailler en synergie, y compris hors du champ migratoire

    L’agence, au cœur d’un vaste réseau d’échanges de données, coopère avec de nombreux services, civils ou militaires, ayant des objets aussi variés que la pêche, la lutte contre le #narcotrafic ou la #sécurité_aérienne [7]. Frontex a créé, en 2018, la #Maritime_Intelligence_Community–Risk_Analysis_Network (#MIC-RAN), soit une communauté du #renseignement_maritime et un réseau d’analyse des risques, pour collecter des données et diffuser des rapports sur les #menaces_maritimes (i.e. l’appropriation illégale des zones maritimes, les conséquences du réchauffement climatique, les « usages illégaux » de la mer). Autre illustration de la diversité de ses collaborations : l’agence négocie des accords avec des sociétés d’affrètement comme #EASP_Air, #DEA_Aviation ou #Airbus [8] qui fournissent des #aéronefs, le personnel pour les exploiter et l’infrastructure technique pour la transmission des données enregistrées, en temps réel, au siège à Varsovie [9]. Elle capte également des données depuis l’espace, car elle a conclu un contrat avec #Unseenlabs, une entreprise française spécialisée dans la surveillance maritime par radiofréquence depuis l’espace, ou se sert des satellites du programme #Copernicus d’observation de la Terre qui sont utilisés pour la sécurité, la protection civile, la gestion de l’environnement et la recherche sur le changement climatique [10].

    Engagée dans des projets de recherche et développement, l’agence finance ceux qui se focalisent sur le matériel de surveillance [11]. Elle a étroitement suivi les avancées du programme #ITFlows, un outil de prédiction des flux migratoires à partir de techniques d’analyse automatisée de données, en y contribuant activement via la fourniture d’informations récoltées dans le cadre de ses missions [12]. Dans le même registre, elle a organisé avec des garde-côtes italiens, début 2025, un atelier international intitulé Évolution des garde-côtes : l’#intelligence_artificielle et les systèmes sans pilote améliorent les opérations de recherche et de sauvetage. Vaste programme à l’heure où le recours à l’intelligence artificielle (#IA) pose de sérieuses questions éthiques [13].

    Au-delà des frontières de l’Europe, Frontex multiplie des #campagnes qui sont de véritables opérations de séduction, afin de s’assurer du concours des États tiers pour empêcher les départs depuis les pays d’origine. Ainsi est-elle à l’initiative du projet #Africa–Frontex_Intelligence_Community (#Afic) dans huit pays africains (#Côte_d’Ivoire, #Gambie, #Ghana, #Mauritanie, #Niger, #Nigeria, #Sénégal et #Togo), officiellement lancé pour « collecter et analyser des données sur la #criminalité_transfrontalière et soutenir les autorités impliquées dans la #gestion_des_frontières ». Frontex a également organisé des séances opérationnelles de #sensibilisation à la lutte contre la #fraude_documentaire et la fraude à l’identité en #Albanie, #Bosnie-Herzégovine, #Égypte, #Géorgie, #Moldavie, #Macédoine_du_Nord, #Serbie et en #Tunisie.

    Comme pour conforter sa place centrale dans le réseau d’information qui surveille tout et constamment, c’est avec les services de répression, tels l’#Office_européen_de_police (#Europol) et l’#Organisation_internationale_de_police_criminelle (#Interpol), que l’agence a intensifié ses relations. Depuis 2008, Frontex signe des accords de coopération et des plans d’action conjoints avec Europol pour partager avec cette agence les informations qu’elle recueille, singulièrement via Eurosur, à des fins de lutte contre la criminalité ou le terrorisme. Sur le terrain, cette entente s’est notamment matérialisée durant des opérations relevant de la politique de sécurité et de défense commune (opérations #Sophia et #Jot_Mare en 2015). Plus surprenant : en 2024, Frontex a codirigé une opération internationale visant à lutter contre la #contrebande_de_drogue par voie maritime en fournissant un soutien technique et opérationnel [14] ; elle est aussi intervenue pour des opérations de soutien pendant les #Jeux_olympiques en France [15], pendant la compétition de l’Euro en Allemagne, ou encore durant la guerre en Ukraine... Elle outrepasse ainsi sa mission initiale et s’érige comme un organe de « super-contrôle ».

    De son côté, Interpol travaille avec l’UE et Frontex dans le domaine de la sécurisation des frontières, sous forme de collaborations techniques, de #formations et de projets de recherche communs. Frontex a élaboré un manuel de référence contenant des alertes de falsification et des cartes de contrôle rapide servant d’aides visuelles à la décision lors de la vérification de documents. Ce dispositif est désormais au cœur du système de bibliothèque électronique de documents #Frontex-Interpol (#Fields). Les #bases_de_données d’une agence de surveillance des frontières et celles d’une organisation de lutte contre la criminalité sont dès lors interconnectées.

    Une agence opaque et délétère qui influence les législations

    Plusieurs enquêtes documentées décrivent les actes illicites commis par l’agence sur ses terrains d’intervention. Il n’est plus à démontrer qu’elle s’est rendue complice ou coupable, à de nombreuses reprises, de #refoulements (#push-backs) en Grèce, pourtant interdits par le droit international. Des refoulements qui sont recensés dans sa base de données #Jora comme de simples opérations de « #prévention_de_départs [16] ». Des pratiques similaires ont été dénoncées à la frontière bulgare, où des violences ont été commises par des garde-frontières participant aux opérations de Frontex [17]. À #Chypre, de nombreux ressortissant·es syrien·nes ont été illégalement enfermé·es et d’autres ont été expulsé·es vers la Syrie, sous les yeux d’officiers de Frontex [18]. Des pratiques épinglées par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf), qui a émis des doutes sur « la capacité de l’agence FRONTEX à […] veiller au respect et à la protection des droits fondamentaux dans toutes ses activités aux frontières extérieures ».

    L’agence va jusqu’à fabriquer de fausses informations lorsqu’elle prétend sauver des vies en mer, alors qu’elle transmet la position des embarcations en détresse aux #garde-côtes_libyens, dont les comportements violents envers les personnes migrantes sont notoires [19]. Il lui arrive aussi d’interrompre la prise de vue aérienne au-dessus de la mer Méditerranée pour ne pas avoir à référer d’abandon de personnes en mer [20]. En 2023, un navire où s’entassaient près de 200 migrants au large des côtes italiennes (Crotone) ne présentait, selon le rapport d’incident de Frontex, « pas d’intérêt particulier ». La même année, Frontex a omis d’envoyer un signal de détresse lors du naufrage de l’Adriana (Pylos), provoqué par une manœuvre des garde-côtes grecs [21]. Faut-il le rappeler, alerter les secours relève pourtant d’une obligation internationale de droit maritime. La multiplication des cas de refoulements ou le silence gardé à la vue d’embarcations en détresse contribuent à abaisser les standards de protection. L’agence fait en outre croire qu’elle s’intéresse au sort des personnes expulsées, voire améliore leur situation, lorsqu’elle met en avant les effets bénéfiques qu’aurait eu le retour dans le pays d’origine [22]. La violation des #droits_fondamentaux se banalise et, dans un contexte d’impunité généralisée, est traitée en matière migratoire comme un dommage collatéral.

    Malgré ces multiples mises en cause, Frontex exerce une influence croissante sur les instances politiques et les législations européennes. Ses « analyses de risques » sont l’unique source d’information de la Commission européenne, et l’image construite d’une perpétuelle « #crise aux frontières » qu’elles donnent à voir sert à justifier l’augmentation des contrôles et des mesures sécuritaires. Depuis des années, l’agence véhicule une image négative de la migration en la présentant comme une menace dont il faudrait se protéger.

    Cette image trouve sa traduction dans les réformes législatives. L’insistance de Frontex à alerter, dans ses rapports d’activité, sur « les #mouvements_secondaires […] à grande échelle » ou sur la persistance de la #pression_migratoire a sans nul doute contribué à l’adoption, en 2024, du #pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile. Un pacte dans la mise en œuvre duquel Frontex détient un rôle clé, avec, notamment, les nouvelles attributions qui lui sont confiées aussi bien lors des procédures frontalières (« #filtrage ») que dans l’organisation des #expulsions. Onze États sont en train de s’équiper d’un système informatique numérisé de gestion des retours sur le modèle du #Return_Case_Management_System (#Recamas) mis au point par Frontex.

    La réforme du règlement #Eurodac ouvre une nouvelle brèche en permettant à l’agence de consulter le #répertoire_central_des_rapports_et_statistiques (#CRRS) et d’avoir accès aux #statistiques de l’agence de l’Union européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle au sein de l’espace de liberté, de sécurité et de justice (#EU-Lisa).

    Enfin, la #réforme en cours des directives « Facilitation » et « Retour » risque de renforcer les pouvoirs de l’agence, en augmentant – encore – son #budget et en l’autorisant à transférer à des pays tiers des données relatives à des ressortissants aux fins de #réadmission.

    Une agence peu fiable, mais intouchable

    Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 74 352 personnes ont trouvé la mort depuis 2014 en tentant de franchir les frontières [23]. En dehors du champ de la migration, l’acteur, personne physique ou morale, qui serait impliqué dans une telle hécatombe serait poursuivi et jugé, voire condamné. Malgré les preuves tangibles de la #responsabilité de Frontex, comme de l’UE et de ses États membres, dans ces drames, aucun d’entre eux n’a jamais été inquiété. Bien au contraire, la Commission européenne confirme son agenda politique basé sur la mise à l’écart des personnes exilées en donnant à l’agence un rôle de premier plan dans les politiques migratoires européennes et en proposant de tripler ses effectifs. Les États s’appuient toujours plus sur Frontex : en 2024, la #Belgique a adopté une loi pour permettre le déploiement d’officiers de l’agence sur son territoire afin de soutenir la police fédérale dans l’exécution des expulsions. Le #Royaume-Uni a signé un accord de coopération avec Frontex sur divers aspects de la gestion des frontières, comme la surveillance et l’évaluation des risques, l’échange d’informations, le renforcement des capacités et le partage d’expertise. Dans ces conditions, pourquoi l’agence intouchable s’arrêterait-elle là, même coupable du pire ? La meilleure défense étant l’attaque, la criminalisation des solidarités et la décrédibilisation de celles et ceux qui dénoncent ses actions – à l’image de la campagne Abolish Frontex accusée de « discours haineux » – sont érigées en stratégie de dissuasion. De même, celles et ceux qui pallient l’action défaillante des États, comme les ONG de sauvetage en mer, sont assimilées à des réseaux de passeurs. Une #rhétorique qui ressemble à s’y méprendre à celle des partis populistes.

    https://migreurop.org/article3472.html
    #migrations #réfugiés #directive_retour #directive_facilitation

    ping @karine4 @reka

  • Trump administration takes aim at satellite that measures carbon dioxide and crops : NPR
    https://www.npr.org/2025/08/04/nx-s1-5453731/nasa-carbon-dioxide-satellite-mission-threatened


    A robotic arm attached to the International Space Station brings in the spacecraft carrying one of two Orbiting Carbon Observatory instruments, known as OCO-3, in 2019. NASA has put out a call for private groups to potentially take over the cost of maintaining the instrument, which measures carbon dioxide in Earth’s atmosphere.
    NASA TV/NASA

    The Trump administration has asked NASA employees to draw up plans to end at least two major satellite missions, according to current and former NASA staffers. If the plans are carried out, one of the missions would be permanently terminated, because the satellite would burn up in the atmosphere.

    The data the two missions collect is widely used, including by scientists, oil and gas companies and farmers who need detailed information about carbon dioxide and crop health. They are the only two federal satellite missions that were designed and built specifically to monitor planet-warming greenhouse gases.

    It is unclear why the Trump administration seeks to end the missions. The equipment in space is state of the art and is expected to function for many more years, according to scientists who worked on the missions. An official review by NASA in 2023 found that “the data are of exceptionally high quality” and recommended continuing the mission for at least three years.

    Both missions, known as the Orbiting Carbon Observatories, measure carbon dioxide and plant growth around the globe. They use identical measurement devices, but one device is attached to a stand-alone satellite while the other is attached to the International Space Station. The standalone satellite would burn up in the atmosphere if NASA pursued plans to terminate the mission.

    NASA employees who work on the two missions are making what the agency calls Phase F plans for both carbon-monitoring missions, according to David Crisp, a longtime NASA scientist who designed the instruments and managed the missions until he retired in 2022. Phase F plans lay out options for terminating NASA missions.

    Crisp says NASA employees making those termination plans have reached out to him for his technical expertise. “What I have heard is direct communications from people who were making those plans, who weren’t allowed to tell me that that’s what they were told to do. But they were allowed to ask me questions,” Crisp says. “They were asking me very sharp questions. The only thing that would have motivated those questions was [that] somebody told them to come up with a termination plan.”

    Three other academic scientists who use data from the missions confirmed that they, too, have been contacted with questions related to mission termination. All three asked for anonymity because they are concerned that speaking about the mission termination plans publicly could endanger the jobs of the NASA employees who contacted them.

    Two current NASA employees also confirmed that NASA mission leaders were told to make termination plans for projects that would lose funding under President Trump’s proposed budget for the next fiscal year, or FY 2026, which begins Oct. 1. The employees asked to remain anonymous, because they were told they would be fired if they revealed the request.

    • Orbiting Carbon Observatory 2 - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/Orbiting_Carbon_Observatory_2

      OCO-2 is one of only two federal satellite missions that are designed specifically to monitor planet-warming greenhouse gases.

      PIA20039 : NASA Carbon Sleuth Begins Year Two
      Catalog Page for PIA20039
      https://photojournal.jpl.nasa.gov/catalog/PIA20039
      https://photojournal.jpl.nasa.gov/jpeg/PIA20039.jpg

      Original Caption Released with Image:
      Global average carbon dioxide concentrations as seen by NASA’s Orbiting Carbon Observatory-2 mission, June 1-15, 2015. OCO-2 measures carbon dioxide from the top of Earth’s atmosphere to its surface. Higher carbon dioxide concentrations are in red, with lower concentrations in yellows and greens. Scientists poring over data from OCO-2 mission are seeing patterns emerge as they seek answers to questions about atmospheric carbon dioxide.

      Among the most striking features visible in the first year of OCO-2 data is the increase in carbon dioxide in the northern hemisphere during winter, when trees are not removing carbon dioxide, followed by its decrease in spring, as trees start to grow and remove carbon dioxide from the atmosphere.

      OCO-2 is managed by JPL for NASA’s Science Mission Directorate, Washington. Orbital Sciences Corporation, Dulles, Va., built the spacecraft and provides mission operations under JPL’s leadership. The California Institute of Technology in Pasadena manages JPL for NASA.

    • Dans certains films hollywoodiens, on vient tirer de sa retraite un vieil ingénieur parce que lui seul à les compétences pour mener le projet fou qui peut sauver le monde. Là, on réveille David Crisp... pour qu’il aide à détruire l’instrument qu’il a conçu... alors qu’il fonctionne au-delà des espérances (10 ans déjà
      https://seenthis.net/messages/323444 ).

      Il y a peu d’instruments spatiaux qui permettent de retrouver des concentrations de CO2 atmosphérique et OCO-2 le fait à une précision jamais atteinte et avec une résolution spatiale très fine, permettant d’étudier les flux de co2 à l’échelle d’une métropole.

      Le 25 juillet était lancé (avec quelques années de retard) un instrument français qui devrait prendre la relève :
      MicroCarb, une mission novatrice en orbite pour scruter le CO2
      https://cnes.fr/actualites/microcarb-une-mission-novatrice-orbite-scruter-co2

      «  Les mesures seront similaires à OCO-2, mais le satellite est plus compact, plus léger et donc plus économique  », indique Bruno Cugny, expert politique technique systèmes orbitaux au CNES. Alors que le satellite OCO-2 pèse environ 500 kg, MicroCarb affiche un poids plume de 180 kg. Réduire le poids d’un satellite diminue directement le coût de son lancement, un critère de taille pour les gouvernements qui financent ce type de mission.

  • #China launches first sats for #orbital_AI_cloud • The Register
    https://www.theregister.com/2025/05/19/asia_tech_news_roundup

    Chinese company Guoxing Aerospace last launched a dozen #satellites, each packing a 744 TOPS of computing power, in the first step towards creating an orbiting #constellation of 2,800 such satellites.

    The outfit’s social media feed states the satellites communicate with each other over 100Gbps #laser_links, and runs an eight-billion parameter #AI_model that will help to perform #astronomical #observations.

    The sats look like a classic edge compute play – put compute near workloads to avoid latency – to help instruments including a #cosmic #X-ray #polarimeter. Guoxing Aerospace also hopes its satellites assist emergency services and help drone users down on earth.

  • Bundeswehr baut eigenes Satellitennetzwerk aus und verschmäht Starlink
    https://www.heise.de/news/Kein-Bedarf-an-Starlink-Bundeswehr-bestellt-Kommunikationssatelliten-bei-Airbu
    Les militaires allemands ne font pas confiance à Elon Musk. Ils préfèrent s’équper de leurs propres satellites de communication. Et plouf 2.1 milliards de nos impôts disparaissent dans les eaux profondes de l’industrie de l’armement pendant qu’on fait encore des économies au dépens des pauvres.

    1.7.2024 von Stefan Krempl - Die Bundeswehr zahlt Airbus 2,1 Milliarden Euro für die Weiterentwicklung des militärischen Kommunikationssystems, das unabhängig und kriegstüchtig sein soll.

    Die Bundeswehr hat Airbus Defence and Space einen Großauftrag im Umfang von 2,1 Milliarden Euro erteilt, damit der Rüstungs- und Weltraumkonzern die Satellitenkommunikation der Streitkräfte (SATCOMBw) auf die nächste Stufe heben kann. Das deutsche Militär soll damit weiterhin nicht auf die Verfügbarkeit kommerzieller Satellitennetzwerke wie Starlink von Elon Musks Konzern SpaceX angewiesen sein. Der Auftrag umfasst Airbus zufolge die Entwicklung, Integration, Erprobung und Auslieferung in der Umlaufbahn von zwei neuen Telekommunikationssatelliten. Die militärischen Erdtrabanten sollen geostationär fliegen, also auf einer Kreisbahn 35.786 Kilometer über der Äquatoroberfläche.

    Die Airbus-Satelliten der neuen Generation basieren auf der Plattform Eurostar Neo, teilte das Münchner Unternehmen mit. Sie sollen rund 6 Tonnen wiegen und „über umfangreiche Fähigkeiten verfügen, um mit dem raschen Wandel in der Digitalisierung und dem ständig steigenden Datenübertragungsvolumen Schritt zu halten“. Für die Bundeswehr unterhält Airbus aktuell die Erdtrabanten COMSATBw 1B und 2B, die Basis der SATCOMBw der Stufe 2 sind. Der Konzern betreibt in diesem Rahmen auch eine große Bodenstation in Weilheim. Sie dient – wie die beiden militärisch betriebenen Pendants an den Standorten Gerolstein und Kastellaun – als Ankerstation für die Datenübertragung zu und von den Satelliten und als Schnittstelle zu den terrestrischen Kommunikationsnetzen.

    Mit dem neuen Auftrag für die 3. Stufe ist auch die Aufrüstung des bestehenden Bodensegments für zunächst weitere 15 Jahre mit der Option für eine weitere Verlängerung verknüpft. Das Verteidigungsministerium sieht in der damit gegebenen Verfügbarkeit eigener Übertragungskapazität eine „Grundvoraussetzung für die Landes- und Bündnisverteidigung“. Die Bundesregierung betonte jüngst, die hiesigen Streitkräfte bräuchten die von der EU geplante Satellitenkonstellation für hochverfügbares Breitband-Internet IRIS2 sowie private Alternativen wie Starlink dank SATCOMBw nicht unbedingt.
    OHB aus Bremen ist mit eingebunden

    Außer Airbus sind auch der Bremer Raumfahrtkonzern OHB und mittelständische hiesige Unternehmen an dem Projekt beteiligt. Zentrale Elemente wie die Führung und Integration der Nutzlasten, die Solaranlagen und der Gesamtbetrieb des benötigten Raumfahrzeugs sollen aus Deutschland kommen. Der Haushaltsausschuss gab im Juni einem Bericht zufolge 2,1 Milliarden Euro für Bundeswehr-Satelliten frei. Demnach soll OHB auch einen Frequenzsicherungssatelliten ins All schicken und betreiben. Dabei geht es darum, sich die von der Internationalen Fernmeldeunion ITU zugewiesenen Kanäle weiter verfügbar zu halten.

    Der Chef von Airbus Defence and Space, Michael Schöllhorn, freute sich, mit der Bestellung „eine deutlich verbesserte und bis in die 2040er-Jahre zukunftssichere Militärsatcom-Fähigkeit“ bieten zu können. Langfristige Partnerschaften seien „von entscheidender Bedeutung für die Gewährleistung wesentlicher Souveränität und Fähigkeiten sowie für den Schutz unserer Streitkräfte in einem zunehmend instabilen geopolitischen Umfeld“. Ralph Herzog, Vizepräsident des Bundesamts für Ausrüstung, Informationstechnik und Nutzung der Bundeswehr, hob hervor, mit SATCOMBw der Stufe 3 werde das hiesige Militär über ein kriegstüchtiges Kommunikationssystem verfügen. Bei zwei von drei Ende 2023 ins All beförderten Satelliten des Spionageprogramms Sarah von OHB musste das Verteidigungsministerium dagegen jüngst technische Probleme einräumen: Sie können bisher keine Radarbilder liefern. Grund: Die Antennenmasten mit der Sensorik lassen sich nicht ausklappen.

    #Allemagne #militaire #satellites #armwment #surveillance

  • The automated Fortress Europe : No place for human rights

    29,000 people have died in the Mediterranean over the past ten years while trying to reach the EU. You would think that the EU wanted this tragedy to stop and scientists across Europe were working feverishly on making this happen with the latest technology. The opposite is the case: With the help of so-called Artificial Intelligence, digital border walls are being raised, financed with taxpayers’ money.

    Drones, satellites, and other digital monitoring systems: For decades, the EU’s external borders have been upgraded with state-of-the-art surveillance technology to create so-called smart borders. Now, algorithms and Artificial Intelligence are increasingly adding to the wall.

    Their development is funded with millions of euros by EU research programs with names like Horizon 2020 or Horizon Europe. The funded projects read like a catalog of surveillance technologies. Instead of trying to save people from losing their lives, they put all of us in danger.

    It doesn’t come as a surprise that most initiatives are kept secret. The public learns next to nothing about them. Law enforcement and border authorities prefer not to be bothered with giving insights into their work. They try to avoid a democratic debate about the research and development of this sort of AI-driven surveillance technology.
    WE FOUND OUT ABOUT WHAT THE EU PREFERS TO KEEP OUT OF THE PUBLIC’S EYE

    When we asked for information on research projects in which such systems are being developed, we received many responses that wouldn’t give us any substantial information.

    The European Research Executive Agency (REA) is mandated by the EU Commission to fund and manage innovative projects in virtually all areas of research, including Horizon 2020. Still, the REA isn’t particularly outspoken about their research projects.

    We had tried, for example, to obtain details about the ROBORDER project‘s “methodology applied for the evaluation of the system performance” through access to information requests. At first, we were denied it in reference to the “protection of the public interest as regards public security.” The identity and affiliation of individuals involved in the ethics review process would also not be shared, to protect their “privacy and integrity.” REA also cited “commercial interests” and the protection of intellectual property as lawful grounds to refuse disclosure: “releasing this information into public domain would give the competitors of the consortium an unfair advantage, as the competitors would be able to use this sensitive commercial information in their favour.” These reasons given to us to avoid disclosure were common reactions to all the requests we sent out. But in the end, REA did provide us with information on the methodology.

    More transparency is urgently needed. ROBORDER aims at developing unmanned vehicles to patrol EU borders, capable of operating in swarms. Such capabilities would most likely be of interest to the military as well. In fact, research by AlgorithmWatch and ZDF Magazin Royale shows that in a market analysis conducted within the ROBORDER project, “military units” have been identified as potential users of the system. Documents we obtained show that members of the research team met with prospective officers of the Greek Navy to introduce the ROBORDER system.

    Military applications would exclude ROBORDER from Horizon 2020 funding, which is reserved for civilian applications. However, an EU Commission’s spokesperson said that the mere fact that a “military audience” was also chosen to disseminate the project does not “per se call into question the exclusively civilian application of the activities carried out within the framework of this project.”

    The ROBORDER project was executed as planned until its scheduled end in 2021. Its output contributed to later projects. At a national level, one is REACTION, which is funded by the EU’s Border Management and Visa Instrument and coordinated by the Greek Ministry of Immigration and Asylum. AlgorithmWatch and ZDF Magazin Royale tried to ask the Greek research center CERTH – which coordinated ROBORDER and is now working on REACTION – what results or components exactly were adopted, but we didn’t get an answer.

    Due to our persistence, we managed to obtain documents for various EU-funded projects. Some of them we received were so heavily redacted that it was impossible to get an idea what they were about. The grant agreement and the annexes to the NESTOR project contained 169 consecutive redacted pages.
    JUST ANOTHER BRICK IN THE AUTOMATED WALL

    An automated Fortress Europe would also impact everyone’s rights, since the technology it facilitates allows governments to find out everything about us.

    How do they do it, you ask? By using face recognition, for example, and by reducing your identity to your face and other measurable biometric features. Faces can be captured and analyzed by increasingly sophisticated biometric recognition systems. In the D4FLY project, they combine “2D+thermal facial, 3D facial, iris and somatotype biometrics.” In projects such as iBorderCtrl, they examine emotions and “micro-expressions,” fleeting facial expressions that last only fractions of a second, to assess whether travelers are lying to (virtual) border officials. That way, risk assessments are automatically created, which could lead to stricter security checks at EU borders.

    Such EU-funded projects are designed to digitalize, computerize, and automate human mobility. The EU envisions a future where law-abiding travelers enjoy uninterrupted freedom, while “risky” people are automatically flagged for further checks.

    As Frontex’ deputy executive director, Uku Särekanno, put it in a recent interview: „What comes next is a very serious discussion on automation. We are looking into how, in the next five to ten years, we can have more automated border crossings and a more seamless travel experience.”

    According to various scientists, this is the result of over two decades’ work, ultimately leading to total remote surveillance and thus to a perfect panoptic society, in which we are utterly dominated by such digital technologies and the underlying logic of security policy.

    WHAT IS IT GOOD FOR? SKIMMING THROUGH THE SURVEILLANCE CATALOGUE

    Checking people requires time and resources. Therefore, some projects aim to automatically “relieve” border officials, which means make them auxiliaries for automated systems that are falsely assumed to be more objective or reliable.

    Automated systems are supposed to detect “abnormal behavior,” increase “situation awareness,” and derive real-time information and predictions ("nowcasts") from multiple sensors attached to individuals, groups, but also freighters or other vehicles. Migration movements are to be predicted algorithmically, by analyzing Google Trends data, content on social media platforms such as Facebook and X (formerly Twitter), and “quantitative (geo-located) indicators of telephone conversations.” But such automated systems can’t replace political decisions by taking available data and leaving the decision to algorithms. The decisions have to be justified. Political decisions are also not only a byproduct of technological solutions and have to be put first.

    Risks become apparent by looking at the ITFLOWS project’s EuMigraTool. It includes “monthly predictions of asylum applications in the EU” and is supposed to “identify the potential risks of tensions between migrants and EU citizens” by providing “intuitions” on the “attitudes towards migration” in the EU using “Twitter Sentiment Analysis model data as input”. The very project’s Users Board, in which organizations such as the Red Cross and Oxfam are represented, warned in a statement against misuse, “misuse could entail closing of borders, instigating violence, and misuse for political purposes to gain support and consensus for an anti-migration policy.” The tool was developed nonetheless.

    In these EU-funded projects, people on the move are constantly portrayed as a threat to security. The FOLDOUT project explicates this core premise in all frankness: “in the last years irregular migration has dramatically increased,” therefore it was “no longer manageable with existing systems.” Law enforcement and border agencies now assume that in order to “stay one step ahead” of criminals and terrorists, automation needs to become the norm, especially in migration-related contexts.

    FRONTEX: IT’S EVERYWHERE

    A driving force in border security is also one of the main customers: Frontex. Founded in 2004, the European Border and Coast Guard Agency has played an increasingly important role in the EU’s research and innovation projects in recent years. The agency’s budget has increased by 194 percent compared to the previous budget, and by an incredible 13,200 percent in the last 20 years. But Frontex’ influence goes far beyond the money at its disposal. The agency intervened to “help,” "actively participate in," and “push forward” several Horizon 2020 projects, addressing “a wide spectrum of technological capabilities critical for border security,” including Artificial Intelligence, augmented reality, or virtual reality.

    In 2020, the agency formalized their collaboration with the EU Commission’s Directorate-General for Migration and Home Affairs (DG-HOME). It allowed Frontex to provide assistance to DG-HOME “in the areas of programming, monitoring and the uptake of projects results.” The agency is now responsible for “identifying research activities,” evaluating research proposals, and the supervision of the Horizon Europe research projects’ “operational relevance.”

    The agency therefore joined EU-funded projects trials, demonstrations, and workshops, held events involving EU-funded projects, and even created a laboratory (the Border Management Innovation Centre, BoMIC) to help implement EU-funded projects in border security. This is complemented with Frontex’s own “Research Grants Programme”, whose first call for proposals was announced in November 2022, to “bring promising ideas from the lab to real applications in border security.”
    HOW IS THIS SUPPOSED TO BECOME REALITY?

    The NESTOR project promises “an entirely functional, next-generation, comprehensive border surveillance system offering pre-frontier situational awareness beyond sea and land borders.” The system is based on optical, thermal imaging, and radio frequency spectrum analysis technologies. Such data will be “fed by an interoperable sensors network” comprised of both stationary installations and mobile manned or unmanned vehicles (that can operate underwater, on water surfaces, on the ground, or in the air). The vehicles are also capable of functioning in swarms. This allows for detecting, recognizing, classifying, and tracking “moving targets” such as persons, vessels, vehicles, or drones. A “Border Command, Control, and Coordination intelligence system” would adopt “cutting-edge Artificial Intelligence and Risk Assessment technologies”, fusing “in real-time the surveillance data in combination with analysis of web and social media data.”

    The key term here is “pre-frontier awareness.” According to the EU, “pre-frontier” refers to “the geographical area beyond the external borders which is relevant for managing the external borders through risk analysis and situational awareness.” Or, to put it bluntly: the very notion of “border” ultimately dissolves into whatever the authorities want it to mean.
    CONCLUSION: ONLY FEW BENEFIT FROM THE AUTOMATED EU FORTRESS AND YOU ARE DEFINITELY NOT ONE OF THEM.

    The list of projects could go on and on (see the box below), but you get the EU’s gist: They perceive migrants as a threat and want to better protect their borders from them by constantly improving automation and ever-increasing surveillance − far beyond existing borders. The EU conjures up the image of a migration “crisis” that we can only hope to end through technological solutions.

    This belief is extensively and increasingly affirmed and shaped by the border and coast guard community in lockstep with the surveillance and security industries, as has been well documented. But it threatens social justice, non-discrimination, fairness, and a basic respect of fundamental rights. “Ethics assessments” only scratch at the surface of the complexity of automating migration. The systems will be developed anyway, even if the assessments fundamentally question whether the systems’ use can be justified at all. Many of these projects should not have been funded in the first place, so they should not be pursued.

    https://algorithmwatch.org/en/automated-fortress-europe
    #AI #IA #intelligence_artificielle #migrations #réfugiés #contrôles_frontaliers #mur_digital #frontières_digitales #technologie #drones #satellites #frontières_intelligentes #smart_borders #Horizon_2020 #Horizon_Europe #surveillance #complexe_militaro-industriel #European_Research_Executive_Agency (#REA) #recherche #ROBORDER #REACTION #Border_Management_and_Visa_Instrument #CERTH #Grèce #NESTOR #biométrie #D4FLY #iBorderCtrl #Frontex #ITFLOWS #risques #EuMigraTool #FOLDOUT #pré-frontière

    ping @reka

  • Déchets dans l’espace : douze pays européens ont signé la Charte Zéro débris
    https://www.euractiv.fr/section/economie/news/dechets-dans-lespace-douze-pays-europeens-ont-signe-la-charte-zero-debris

    L’Autriche, la Belgique, Chypre, l’Estonie, l’Allemagne, la Lituanie, la Pologne, le Portugal, la Roumanie, la Slovaquie, la Suède et le Royaume-Uni ont signé la charte pour un espace sans débris, lors du sommet de l’UE avec l’ESA.

    Cependant, la France, dotée d’une industrie spatiale importante, ne s’est pas encore engagée à signer l’accord.

    En pratique, cette charte stipule que les pays qui ont signé s’engagent, lors du lancement d’un satellite, à le faire redescendre ou le désorbiter à la fin de sa durée de vie, et ce à partir de 2030.

    [...] Selon l’agence, plus de 100 organisations ont promis de signer la charte « dans les prochains mois ».

    [...] Selon l’#ESA, plus d’un million d’objets d’une taille supérieure à 1 cm sont actuellement en orbite autour de la Terre, et leur nombre ne cesse de croître.

    [...] Josef Aschbacher, Directeur général de l’ESA, insiste auprès de la Commission européenne pour qu’elle propose une législation visant à stimuler les efforts de l’industrie pour développer des méthodes de désorbitation, et ce depuis plusieurs mois.

    #satellite #débris_spatial

    • Le premier satellite météorologique européen en orbite polaire, Metop-A, a été désorbité avec succès aujourd’hui [15 novembre 2021] par EUMETSAT, l’agence européenne de satellites météorologiques, avec le soutien d’Airbus.

      À compter d’aujourd’hui, ce satellite va entamer une descente en spirale qui le conduira sur des orbites de plus en plus basses jusqu’à ce qu’il se désintègre en rentrant dans l’atmosphère terrestre. Ce processus, qui devrait s’étaler sur les prochaines 25 années, s’effectuera conformément aux normes internationales en matière de réduction des débris spatiaux.

      https://www.eumetsat.int/fr/desorbitation-reussie-pour-le-premier-satellite-meteorologique-europeen-en
      Ma carrière dans la recherche s’est désorbitée un peu avant l’instrument sur lequel j’ai fait ma thèse.
      #désorbitation

      edit
      Ah en fait la désorbitation c’est pas bon non plus.

      Les nombreux vieux satellites désorbités sont conçus pour brûler intégralement dans l’atmosphère afin de minimiser le risque d’impact au sol. Ainsi décomposés en poussières dans la haute atmosphère, ils y constituent une forme nouvelle de pollution d’autant plus problématique qu’elle est persistante, la stratosphère étant plus stable et surtout non « lessivée » par les pluies. Ces particules, dont la masse totale ne représente qu’une infime fraction du flux de matière extraterrestre tombant sur Terre (plusieurs milliers de tonnes par an) diffèrent par leur composition chimique (essentiellement des oxydes d’aluminium, de lithium, de cuivre et de plomb), et peuvent ainsi dégrader la couche d’ozone et modifier l’albédo de la Terre.

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9bris_spatial

  • Avoir Internet par satellite vaut-il autant de pollution ? - Numerama
    https://www.numerama.com/sciences/1545346-avoir-internet-par-satellite-vaut-il-autant-de-pollution.html

    Les constellations de satellites, utiles pour fournir l’accès à un Internet haut-débit, représentent une menace pour l’environnement en raison du nombre de fusées nécessaires pour les déployer. Une étude révèle que le bilan carbone serait près de 100 fois supérieur à ce que réclament les besoins actuels en bande passante.

  • #High-Altitude_Pseudo-Satellites : A technological assessment report

    Do high-altitude pseudo-satellites, also known as #HAPS, have the potential to enhance law-enforcement operations, border surveillance and communication? Frontex has just released a technological assessment report that tackles these questions.

    Frontex’s research into HAPS

    Frontex is currently leading a research study on HAPS, flying devices mirroring closely the capacity and operability of satellites. While this technology is still in the early stages of development, it represents significant potential uses in the context of surveillance, internal security, and border control.

    As part of the research, the agency has been working on a technological assessment of the platforms. Throughout nine months, the study aimed to explore whether HAPS can potentially be used in law enforcement operations to further enhance existing surveillance, communications, and navigation capabilities.

    What are HAPS?


    HAPS are advanced unmanned flying aircraft systems that operate in the stratosphere at an altitude typically between 18-22 km (59,000-72,000 ft). Given the high altitude, HAPS must withstand harsh stratospheric conditions, such as temperatures falling down to minus 90°C, high solar, UV and cosmic radiation and low atmospheric pressure. While this environment poses an enormous challenge for aircraft engineers, the potential applications and use cases are highly promising not only for commercial operators and service providers, but also for institutional stakeholders, such as security agencies, that would be able to leverage the new technology and its associated applications and services.

    Main findings of the report

    The report looks at the technological readiness, assessing the technology of HAPS as such, but also its potential use to help tackle challenges faced by Frontex and other members of the EU Innovation Hub for Internal Security.

    The authors of the report looked at particular case studies to see how HAPS can be used in such activities as earth observation, telecommunication and navigation, search and rescue missions, remote sensing and operations and provision of ad-hoc telecom and satellite navigation (GNSS).

    The study includes the following elements:

    – an overview of balloons and airships (LTA – lighter-than-air) and with fixed-wing aircraft (HTA - heavier-than-air);
    - an analysis of individual HAPS technologies, including a comparison of the platforms, payload analysis, technological challenges, infrastructure demands, and regulatory barriers.

    Innovation hub platform

    The project is carried out under the EU Innovation Hub for Internal Security, a cross-sectorial EU platform which ensures collaboration between internal security innovation actors, formed by the EU Justice and Home Affairs agencies, European Commission (Directorate-General for Migration and Home Affairs and Directorate-General for Joint Research Centre), the Council General Secretariat and the EU Counter Terrorism Coordinator.

    https://frontex.europa.eu/innovation/eu-research/news-and-events/high-altitude-pseudo-satellites-a-technological-assessment-report-ypR

    Pour télécharger le rapport (#assessment) :
    https://frontex.europa.eu/assets/EUresearchprojects/2023/FX_HAPS_WP2_-_Technological_Assessment_Consolidated.pdf

    #Frontex #frontières #surveillance #technologie #contrôles_frontaliers #Frontex #satellites #stratosphère #EU_Innovation_Hub_for_Internal_Security #lighter-than-air (#LTA) #heavier-than-air (#HTA)

  • Les conquistadors de l’espace - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/105563-000-A/les-conquistadors-de-l-espace

    Alors que nos sociétés sont toujours plus dépendantes de l’#Internet à haut débit et des données transmises par #satellite, une nouvelle course à l’espace bouleverse l’équilibre géopolitique mondial. À 550 kilomètres de la Terre, l’entrepreneur américain Elon Musk déploie progressivement sa #constellation #Starlink, déjà constituée de plus de trois mille satellites destinés à apporter Internet jusqu’aux endroits les plus reculés de la planète. Mais à mesure que Musk met en place son maillage, la pression monte pour les États : laisseront-ils un acteur privé rafler la mise sur ce marché encore largement dérégulé, et menacer leur souveraineté numérique et leur indépendance technologique ? Tandis que Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, réclame lui aussi sa part du gâteau, la Chine et l’Union européenne - avec le projet Iris, annoncé fin 2022 - se sont engagées à leur tour dans cette course.

    #espace #orbite_basse #course

  • Après le gaz, Poutine va-t-il nous couper le GPS ?
    https://theconversation.com/apres-le-gaz-poutine-va-t-il-nous-couper-le-gps-194508

    Initialement conçu pour des applications militaires, le Global Positioning System est un système de positionnement par satellites appartenant au Pentagone, également utilisé pour de très nombreuses applications civiles.
    Que ce soit en matière de logistique, de transport, d’agriculture, de finance, d’industrie, de défense ou de sécurité, le GPS garantit aujourd’hui un positionnement et un horodatage précis n’importe où dans le monde.
    Dans le contexte actuel, marqué par des menaces sans cesse croissantes de la part de la Russie à l’égard des Occidentaux, ces infrastructures cruciales sont-elles en danger ?

    #GPS #localisation #satellites #technologies #guerres

    • Tu vois, tu peux faire toutes les sanctions possibles contre n’importe quel petit pays, c’est bien normal et c’est de bonne guerre (la première frappe nucléaire de décapitation aussi), mais que ce petit pays rende la pareille, et c’est le signe que le petit pays est dirigé par un fou dont il convient de psychologiser tous les actes et propos.

      L’article, qui passe son temps sur des banalités à propos du croque-mitaine, lâche tout de même le morceau :

      Conscients de la fragilité du système, la Russie, puis l’UE et enfin le Japon et la Chine ont mis en place leurs propres constellations de satellites : respectivement Glonass en 1993, Galileo en 2011, QZSS et Beidou en 2018.

      Les signaux GPS peuvent être chiffrés pour rendre plus difficile de flouer les terminaux conçus pour être en mesure de déchiffrer ces signaux. Tout comme la précision de la position, qui n’est pas accessible à tous les terminaux, les signaux les plus précis sont réservés aux militaires. Tous les terminaux ne supportent pas ces signaux plus précis ou plus chiffrés.

      N’empêche qu’hier, ça rigolait sur les russes qui utilisent des cartes en papier... Les américains y penseront-ils au moment où ?

      https://seenthis.net/messages/983896

      (je souris à la référence du SR-71, avion de 1964, qu’on te ressort de la naphtaline et du musée, tout en critiquant les GPS scotchés dans les avions russes...)

    • Les signaux GPS peuvent être chiffrés pour rendre plus difficile de flouer les terminaux conçus pour être en mesure de déchiffrer ces signaux. Tout comme la précision de la position, qui n’est pas accessible à tous les terminaux, les signaux les plus précis sont réservés aux militaires. Tous les terminaux ne supportent pas ces signaux plus précis ou plus chiffrés.

      En fait, c’est toujours la propagande par l’épouvantail ... Pas de danger qu’on se trouve confronté à ça rien qu’à cause du grand-méchant-loup du Kremlin :-))

      Le 1er janvier dernier, le chauffeur de ce semi-remorque a vécu une histoire vraiment terrifiante. Et cette fois c’est à cause de la technologie que ce dernier s’est retrouvé dans un véritable guêpier.

  • Planet prepares to launch hyperspectral satellites called Tanager
    https://www.cnbc.com/2022/09/21/planet-prepares-to-launch-hyperspectral-satellites-called-tanager.html

    "Les satellites Tangara collecteront 420 bandes de spectre, a déclaré Schingler, notant que la détection du méthane nécessite de détecter seulement quatre bandes.

    « Nous avons décidé de construire un spectromètre d’imagerie à gamme complète », a déclaré Schingler, avec des cas d’utilisation allant au-delà du méthane vers des marchés tels que « le renseignement militaire, comme voir une terre perturbée - des choses comme enterrer quelque chose ou creuser un tunnel »."

    Tanager satellites will collect 420 bands of spectrum, Schingler said, noting that detecting methane requires detecting just four bands.

    “We decided to build a full-range imaging spectrometer,” Schingler said, with uses cases beyond methane to markets like “defense intelligence, like seeing disturbed earth – things like burying something or digging a tunnel.”

  • un peu de pub pour un ancien collègue: (un papier original)

    #Cloud cover and its impact on #Brazil's #deforestation #satellite_monitoring program: Evidence from the #cerrado biome of the #Brazilian_Legal_Amazon -
    https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0143622822000224#!

    The findings support the hypothesis that more deforestation occurs during years with higher cloud cover. In addition, the results indicate that improved satellite monitoring technologies, such as the DETER-C/DETER INTENSO testing phase policy instrument, may have a substantial effect on deforestation rates.

  • Raumfahrt: China schleppt defekten Satelliten ab
    https://www.golem.de/news/raumfahrt-china-schleppt-defekten-satelliten-ab-2201-162777.html

    Einer weniger in einer überfüllten
    Umlaufbahn: Ein chinesischer Satellit hat einen defekten Satelliten eingefangen und in einen sogenannten Friedhofsorbit transferiert. Ein solches Manöver ist bisher nur den USA gelungen.

    Der nicht funktionsfähige Navigationssatellit Beidou-2 G2 befand sich in einer geostationären Umlaufbahn in etwa 36.000 Kilometern Höhe über dem Äquator. Da diese von vielen Satelliten genutzt wird, bestand die Gefahr einer Kollision. Deshalb wurde im Oktober 2021 der Satellit Shijian 21 gestartet, um das Problem zu lösen.

    Ende Dezember 2021 näherte sich Shijian 21 seinem Ziel und dockte an dieses an. Am 22. Januar 2022 startete er seine Triebwerke und brachte den defekten Satelliten in einen rund 3.000 Kilometer höheren, gefahrlosen Orbit. Das ist ungewöhnlich: Üblicherweise werden geostationäre Satelliten nur etwa 300 Kilometer hoch in einen Friedhofsorbit transferiert.
    Das Manöver wurde beobachtet

    Am 26. Januar koppelte sich Shijian 21 ab und kehrte in einen geostationären Orbit zurück. Das Manöver wurde von dem auf Satellitenüberwachung spezialisierten Unternehmen Exoanalytic verfolgt.

    Der Satellit Beidou-2 G2 war im April 2009 für das chinesische Satellitennavigationssystem Beidou ins All geschossen worden. Allerdings blieb er nicht auf seiner vorgesehenen Position, sondern fing an zu driften. Deshalb wurde der Satellit nicht in Betrieb genommen.

    Shijian 21 wurde von dem staatlichen Raumfahrunternehmen China Aerospace Science and Technology Corporation (CASC) entwickelt. Über den Satelliten ist wenig bekannt: Von offizieller Seite verlautete, sein Zweck sei, das Problem des Weltraumschrotts zu verringern.

    Dass so wenig über den Satelliten bekannt sei, könne dafür sprechen, dass auch das chinesische Militär an der Mission beteiligt sei, spekulierte die US-Wochenzeitung Space News. Darauf deute auch hin, dass Shijian 21 zudem mehrere Annäherungsmanöver an Objekte in der Erdumlaufbahn durchführte, bevor er Kurs auf den Beidou-Satelliten nahm.
    Weltraumschrott ist gefährlich

    Weltraumschrott, zu dem auch defekte Satelliten und Raketenstufen gehören, stellt eine Bedrohung für andere Raumfahrzeuge dar. Die Raumfahrtnationen suchen deshalb nach Möglichkeiten, Satelliten wiederzuverwenden oder dorthin zu transferieren, wo sie keine Gefahr darstellen: Aus niedrigen Umlaufbahnen werden sie abgesenkt, damit sie in der Erdatmosphäre verglühen, aus höheren Orbits werden sie in Friedhofsorbits verbracht.

    Schließlich gibt es noch die Möglichkeit, die Betriebsdauer eines Satelliten zu verlängern: Das US-Rüstungs- und Raumfahrtunternehmen Northrop Grumman dockte 2020 einen Versorgungssatelliten an einen Kommunikationssatelliten an, der kaum noch Treibstoff hatte. Dadurch sollte Letzterer noch letzterer fünf weitere Jahre im Einsatz bleiben.

    #Chine #espace #satellite

  • Ondes électromagnétiques, mot barbare Babelouest
    https://www.legrandsoir.info/ondes-elctromagnetiques-mot-barbare.html

    Hélas, l’électromagnétisme n’est pas d’un abord facile. C’est pourtant une des composantes les plus présentes du quotidien de nos concitoyens, mais aussi des habitants du monde entier. Y réchappent encore les Peuples Premiers, isolés semble-t-il dans des déserts, des jungles difficilement pénétrables, ou des montagnes quasi infranchissables.

    C’était sans compter sur des multimilliardaires complètement accros à la technique, qui ont oublié consciencieusement qu’il existe des humains. Ceux-ci ont commencé (oui, déjà) à mettre en orbite dans un ciel déjà bien chargé des dizaines de milliers de satellites de communication en orbite basse. leur but : permettre à des personnes déjà bien argentées de se connecter aux réseaux mondiaux directement, quelle que soit leur position dans le monde : en plein Time Square, comme au sommet de l’Everest, au centre du désert du Sahara, dans la fourmilière de Hong Kong ou leur baignoire douillette. Pour couvrir ce défi énorme, il est prévu un chiffre allant jusqu’à cent mille satellites en orbite basse... dont selon les derniers chiffres quarante deux mille chez Elon Musk.

    Ne nous y trompons pas. Cela oblige déjà à installer de très grandes paraboles partout dans le monde, dont rien que pour Starlink la filiale de Musk trois en France (celle de Bordeaux est déjà opérationnelle). Cela oblige à considérablement renforcer la production électrique, car si ces stations vont consommer, les mini-terminaux que seront les téléphones directs, par milliards, devront recharger leurs batteries. Cela oblige à augmenter encore l’extraction de ressources rares où dans des conditions relevant de l’enfer opèrent même des enfants. Un ami revenant du Kivu, paradis sur Terre il y a cinquante ans, peut en témoigner. Cela oblige à augmenter la production des modules nécessaires. Cela oblige à augmenter le transit de ces matières premières vers les lieux peu nombreux où ils sont traités (souvent avec des produits extrêmement toxiques), en Chine principalement. Malheureux Chinois ! Mais le transit se fait grâce à d’immenses navires, utilisant un fioul tellement lourd et polluant qu’il est nécessaire de le préchauffer avant de l’introduire dans les moteurs. Cerise sur le gâteau, un satellite en orbite très basse ne tient en l’air que deux ans, ensuite il retombe en polluant consciencieusement, donc il faut le renouveler. Il y a généralement du mercure dans les combustibles pour fusées. Hum...

    Nous n’avons traité ici que l’une des utilisations de ces ondes. De plus en plus hautes en fréquences, pulsées comme la plupart des ondes artificielles, donc de plus en plus percutantes sur les êtres vivants (même les plantes), elles sont là, partout, invisibles mais actives. C’est au point que par un plaisir malin les « micro-cells » de la 5G en cours de déploiement (on parle au moins de sept cent mille rien que pour la France) auront le loisir de concentrer, selon le trafic, leurs faisceaux sur de nombreuses personnes possédant un « portable », ou sur une seule : saturation bien au-delà de normes déjà inadéquates, sachant que chaque émetteur, lui, ne dépassera pas ce seuil déjà contestable. Vicieux, non ? Il est prévu que chaque « micro-cell » comporte en fait 64 mini-émetteurs. Houille ! On n’ose imaginer le résultat, surtout sur des locuteurs jeunes et seuls, se connectant le soir avec des copains pour de longues durées.

    Ajoutons à ce bilan « intéressant » le fait que chaque locuteur puisse être contrôlé, observé, même si le contenu de ses conversations est théoriquement protégé. Que reste-t-il de l’intimité ? Rien.

    Pour illustrer tous ces dires, les références abondent : d’où le choix de n’en mettre aucune ou presque. Il suffira de demander : même des livres très pertinents, assez nombreux, existent, au point d’en être gênants pour les Grands Décideurs. Ici, le choix a été d’être assez court, pour que tous en profitent. En revanche, pourquoi en parle-t-on si peu ?

     #satellite #espace #surveillance #satellites #internet #pollution #musk #elon_musk #ondes #réseaux #starlink #smartphones #micro-cell #5G

  • Le maire de Gravelines refuse le permis de construire pour les antennes relais d’Elon Musk Mercredi 28 avril 2021 - Par Romane Porcon
    https://www.francebleu.fr/infos/societe/le-maire-de-gravelines-refuse-le-permis-de-construire-pour-les-antennes-r

    Le maire de Gravelines refuse d’accorder le permis de construire pour les antennes relais au sol que la société d’Elon Musk, SpaceX, veut implanter dans sa commune pour son projet Starlink d’internet par satellite.

    Après avoir dans un premier temps accepté le permis de construire de la base terrestre de Starlink, le maire de Gravelines refuse finalement d’accorder le permis de construire pour les antennes relais au sol que la société d’Elon Musk, SpaceX, veut implanter dans sa commune. Une décision prise par Bertrand Ringot au motif que l’entreprise partenaire, Centurylink, n’a pas répondu aux demandes de prise en charge financière du raccordement au réseau public d’électricité des 9 antennes de télécommunications qui seraient installées, selon l’arrêté municipal daté du 26 avril. 

    Dans un courrier du 5 mars, M. Ringot avait par ailleurs demandé à l’entreprise de fournir des documents « prévus par les textes », en français, sur l’exposition aux champs électromagnétiques générées pour les personnes travaillant ou vivant à proximité. Il n’a pas obtenu de réponse. L’élu avait rendu en novembre un avis favorable, avant de se raviser avec un avis défavorable en mars. Centurylink pourra soit redéposer un permis modifié, soit contester en justice l’arrêté, selon Monsieur Ringot. 

    La société SpaceX, dirigée par Elon Musk, voudrait installer sur cette commune du littoral proche de Dunkerque, neuf dômes de 1,5 m de diamètre dans un enclos de 240 m2. Ils communiqueraient avec les satellites privés que le milliardaire est en train de mettre en orbite à une altitude relativement basse pour fournir un internet haut débit, partout sur le globe, avec un temps de réponse très rapide. Les fusées SpaceX ont à ce jour mis en orbite autour de la Terre environ un millier de satellites pour ce projet d’envergure mondiale baptisé Starlink. En France, l’Agence nationale des fréquences en a autorisé trois, à Villenave d’Ornon (Gironde), Gravelines et Saint-Senier-de-Beuvron (Manche), mais dans ce dernier village de 350 habitants, la mairie s’y oppose par principe de précaution. 

    #spacex #starlink #elon_musk #5g #tesla #espace #satellite #technologisme #saloperies #Dunkerque #technologie #internet #antennes_relais #champs_électromagnétiques #Centurylink

  • Internet par satellite : la nouvelle bataille de l’espace
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/04/02/internet-par-satellite-la-nouvelle-bataille-de-l-espace_6075300_3234.html

    La course s’accélère pour diffuser l’Internet haut débit dans les zones inaccessibles partout sur la planète. Elon Musk s’impose avec Starlink, un projet de constellation de 42 000 satellites. Vostothni, au sud-est de la Sibérie, dans la nuit du jeudi 25 mars. Sur le pas de tir de ce cosmodrome russe, une fusée Soyouz opérée par l’entreprise européenne Arianespace décolle. Sa mission, mettre en orbite 38 satellites de la société anglo-indienne OneWeb. Ils vont rejoindre les 110 autres gravitant déjà autour de la Terre, premiers éléments d’une constellation de 648 satellites destinée à diffuser l’Internet haut débit partout sur la planète.

    La veille, à Cap Canaveral, en Floride (Etats-Unis), une fusée Falcon 9 ajoutait 60 satellites aux 1 300 lancés en moins de deux ans par Elon Musk, dirigeant de Tesla et fondateur de l’entreprise spatiale SpaceX, pour former sa propre constellation, Starlink. Mais là, il s’agit d’une tout autre échelle : ce maillage spatial devrait être composé, à terme, de 42 000 satellites.

    Ces lancements n’en sont donc qu’à leurs débuts. Ils vont se poursuivre avec la régularité d’un métronome, à raison de 34 à 36 satellites une fois par mois pour OneWeb, et de 60 tous les quinze jours pour Starlink, jusqu’à ce que leur réseau soit tissé. Dans les années à venir, les mises en orbite vont s’intensifier avec la concrétisation des projets de l’opérateur de satellites canadien Telesat, ainsi que de ceux du patron d’Amazon, Jeff Bezos, et de l’Union européenne.

    Engouement pour l’orbite basse

    Hormis les Chinois, très secrets, ils sont donc cinq acteurs à vouloir connecter les zones isolées, les voies maritimes et aériennes, en plaçant des satellites entre 550 kilomètres et 1 200 kilomètres d’altitude. Cet engouement récent pour l’orbite basse est lié à la multiplication des services nécessitant des temps de réponse quasi instantanés, que ce soit dans les transports, la finance, la défense ou même les jeux vidéo. Or, à la différence de l’orbite géostationnaire à 36 000 kilomètres, où gravitent des satellites de télécommunications, la basse altitude offre le double avantage d’un débit très élevé et surtout d’un temps de latence infime.

    Mais le ticket d’entrée pour former une constellation est élevé : entre 2 milliards et 10 milliards de dollars (entre 1,7 milliard et 8,5 milliards d’euros). Un investissement considérable pour des perspectives encore floues, mais espérées prometteuses. Aujourd’hui, les communications par satellites représentent moins de 1 % du marché mondial du transport de la donnée, 6 milliards de dollars sur les 800 milliards annuels.

    « Les besoins sont tels que ce pourcentage devrait doubler rapidement », estime Hervé Derrey, PDG du fabricant franco-italien de satellites Thales Alenia Space (TAS). « Ce que cherche un opérateur de satellites, ce n’est pas de concurrencer la fibre, mais d’occuper la niche où elle ne pourra jamais aller », résume le directeur général d’Eutelsat, Rodolphe Belmer. Dans cette perspective, « rien que pour l’Europe, nous estimons à 3 ou 4 millions le nombre de foyers à connecter à l’horizon 2030, et 5 millions en Afrique ».
    « The winner takes all »

    Cependant, la compétition s’annonce inégale face à Elon Musk, devenu l’acteur spatial le plus actif de la planète. « Il faut avoir en tête qu’il possède plus de 40 % des satellites opérationnels, relève Stéphane Israël, président exécutif d’Arianespace, l’entreprise chargée du lancement des fusées Ariane, Soyouz et Vega. Qu’un seul acteur privé ait autant de poids soulève de nombreuses questions, surtout quand on sait que les constellations peuvent aussi être des infrastructures de souveraineté. »

    Après s’être imposée en quelques années sur le marché des lanceurs, sa société SpaceX fabrique des satellites pour les besoins de sa constellation. Ces derniers sont alors envoyés par ses propres fusées, dont le premier étage revient après chaque mission se poser sur une barge dans l’Atlantique pour être réutilisé. Etant le seul à maîtriser l’ensemble de la chaîne et le premier sur le créneau des constellations, le milliardaire américain impose ses conditions aux autres arrivants, selon l’adage « the winner takes all » .

    Depuis octobre 2020, plusieurs milliers de Nord-Américains participent aux tests d’accès à Internet dans des régions rurales isolées. Tout avance très vite. Au début du mois de mars, SpaceX a déposé un dossier auprès de la Commission fédérale des communications pour connecter son réseau aux camions, bateaux et avions. L’entreprise a aussi ouvert les précommandes au public. Il en coûtera 499 dollars pour l’achat d’un terminal, et un abonnement mensuel de 99 dollars. Mais la couverture sera limitée au départ à l’Amérique du Nord et au Royaume-Uni. Le seul qui pourra rivaliser, à cette échelle, sera Jeff Bezos, avec son projet Kuiper de 3 200 satellites, encore à l’étude.

    « La constellation la moins chère »

    A coté de ces méga-constellations, un autre entrepreneur américain, Greg Wyler, a choisi une stratégie différente. Fournir avec l’entreprise OneWeb, qu’il crée en 2012, l’Internet haut débit partout dans le monde à destination des professionnels, des collectivités locales ou des gouvernements, sans aller jusqu’au particulier comme le prévoient Starlink et Kuiper. A l’origine, il avait convaincu Coca-Cola d’entrer au tour de table de sa start-up, pour que dans des endroits inaccessibles de la planète les distributeurs de boissons soient équipés de relais.

    Autre différence, les satellites sont placés sur une orbite polaire plus haute que celle de Starlink, 1 200 kilomètres au lieu de 550 kilomètres, ce qui permet d’en avoir moins, leur couverture de la Terre étant plus large. Trois lancements sont effectués entre 2019 et 2020, mais la société connaît des problèmes de financement qui la contraignent en 2020 à se placer sous la protection du chapitre 11 de loi américaines des faillites. Elle sera reprise en juillet par le gouvernement britannique, associé à l’entrepreneur indien Bharti.

    « Nous sommes la constellation la moins chère du monde, 2 milliards de dollars », apprécie le directeur technique de OneWeb, Massimiliano Ladovaz, qui prévoit une mise en service partielle avant la fin de l’année. « Il nous faut encore trois lancements pour arriver à couvrir le Nord de l’Europe, le Royaume-Uni, l’Alaska et le Canada. Ce sera fait à l’été. Nous aurons une couverture globale fin 2022. » Pour cela, OneWeb poursuit avec Airbus la fabrication de ses satellites de 150 kg, « de la taille d’une très grosse machine à laver américaine », au rythme de deux par jour dans leur usine de Cap Canaveral. « 70 % du développement est français », souligne-t-il.

    C’est aussi un européen, TAS, qu’a choisi en février le canadien Telesat pour fabriquer les 298 satellites de sa constellation Lightspeed. Comme OneWeb, elle évoluera à 1 000 kilomètres et ne s’adressera pas aux particuliers. « Cela fait deux ans que nous travaillons sur la conception et le design », souligne Hervé Derrey. « Nous savons ce que nous avons à faire, et les premiers satellites seront lancés en 2023, le réseau constitué en 2025 », affirme-t-il pour relativiser l’impression de retard face aux autres projets.

    « Nos satellites seront interconnectés et chacun pourra parler à quatre autres par laser, ce qui permettra par exemple aux passagers en croisière ou en avion de communiquer instantanément où qu’ils soient dans le monde », décrit-il. Le gouvernement canadien sera le premier client pour vendre des capacités aux communes rurales isolées et lutter contre les zones blanches.

    L’UE joue « le coup d’après »

    « Derrière chaque constellation, il y a un Etat en soutien », souligne Luigi Scatteia, expert espace chez PWC. Face aux Etats-Unis, au Royaume-Uni et au Canada, le commissaire européen chargé de l’espace, Thierry Breton, a annoncé en décembre 2020 un projet européen de réseau de satellites. L’objectif est d’être indépendant, comme pour la géolocalisation avec Galileo face au système GPS américain, ou pour l’observation de la Terre avec le service Copernicus.

    « Ne cherchons pas à copier les Américains ou les Chinois, mais jouons le coup d’après avec une constellation nouvelle génération permettant d’échanger en toute sécurité partout dans le monde », lance-t-on à Bruxelles. Une manière de transformer le retard en avantage pour cette constellation déjà surnommée « Bretonicus » en raison de l’implication de son promoteur. Fin avril, neuf industriels – dont Airbus, Eutelsat, Arianespace et TAS – publieront leur étude de faisabilité de réseau, dont l’investissement est estimé à 5 milliards d’euros.

    L’impératif sera d’aller vite car l’enjeu est de taille. Il en va de la souveraineté numérique, face à des opérateurs privés non européens dont certains, comme Amazon, sont déjà leaders de l’hébergement dans le cloud – l’informatique dématérialisée. Or, certains acteurs du secteur s’inquiètent du risque de saturation de l’espace. Et pointent le fait que le nombre de fréquences disponibles proposées par l’Union internationale des télécommunications, basée à Genève, est restreint, ce qui limite le nombre de constellations possibles.

    La course de vitesse engagée suscite des inquiétudes multiples. « Nous assistons à une sorte de colonisation de l’orbite basse qui ne pourra pas accueillir sans limite et sans dommages des dizaines de milliers de satellites », alerte régulièrement Stéphane Israël. Le patron d’Arianespace ne veut pas d’un espace « Far West » et plaide pour « une régulation urgente ».

    Dominique Gallois et Alexandre Piquard

    #Tesla #satellite #technologisme #domination

  • Avec Starlink, Elon Musk privatise et pollue l’espace.
    https://reporterre.net/Avec-Starlink-Elon-Musk-privatise-et-pollue-l-espace-L-enquete-de-Report

    Le projet du milliardaire Elon Musk de vendre une connexion haut-débit à internet par une constellation de satellites se concrétise. Inabordable pour une grande partie de la population mondiale, ce réseau de 42.000 engins spatiaux va générer une pollution considérable de l’espace et de la Terre. La privatisation de l’espace commence sans débat.

    #SpaceX #Tesla #satellite #écologie #5G