• Indigenous knowledge is critical to understanding climate change | The Seattle Times
    https://www.seattletimes.com/opinion/indigenous-knowledge-is-critical-to-understanding-climate-change

    Good science is critical to our health, ability to live full lives and community well-being. We use science to advance medicine, enhance our use of natural resources, ensure our food supply and much more. That’s why more than a million people around the world joined the March for Science in 2017 and why we are gearing up again to march for science on April 14.

    Western science is just one way of knowing. Indeed, traditional knowledge and wisdom of indigenous peoples is recognized by the United Nations for its potential to sustainably manage complex ecosystems. Yet all too often, Western science has disregarded centuries of science-based knowledge coming from Native Americans and other indigenous peoples.

    Indigenous peoples have lived in our particular locations for many generations, and we define ourselves in relation to our home environment. Our deep and long-standing relationships with the environment are unique; our very existence depends on our ability to conserve and maintain our lands and waters for future generations.

    Today, tribes, First Nations, indigenous peoples and Aboriginals are sounding a loud alarm about the impacts of climate change. Rising sea levels, broken natural systems, and increasing fire and flooding are apparent and documented.

    #science #savoirs #peuples_autochtones #nations_premières #climat #technologie

  • La renaissance des manuscrits de Chartres
    https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-renaissance-des-manuscrits-de-chartres

    Ils avaient été gravement endommagés par un incendie lors de la Seconde Guerre mondiale. Les manuscrits de Chartres, un fonds médiéval parmi les plus importants d’Europe, font l’objet d’une vaste campagne de restauration et de numérisation qui met en œuvre les technologies les plus innovantes.

  • Atelier populaire d’#urbanisme

    L’Atelier Populaire d’Urbanisme de la Villeneuve est une initiative lancée à l’automne 2012 pour construire une alternative au projet de rénovation urbaine de l’urbaniste Yves Lion et de la ville de Grenoble alors dirigé par M.Destot.

    Ce projet décidé "d’en haut avait suscité beaucoup des oppositions de la part d’habitants qui refusaient la logique qui a mené à la démolition du 50 galerie de l’Arlequin, la construction d’un nouveau parking et le redécoupage du réseau routier. Un collectif contre la démolition, ensuite surnommé Vivre à la Villeneuve a lancé la mobilisation, dénoncé la fausse concertation et a lancé un appel à la ministre du logement pour la remise en cause du projet de rénovation urbaine.

    En 2013, à l’occasion du 40ème anniversaire de la Villeneuve et à l’initiative du collectif interassocati Villeneuve Debout, une multitude d’ateliers ont aboutit à la formulation d’un projet urbain stratégique et démocratique. Ce projet a montré qu’une autre approche de l’urbanisme est possible, issue « d’en bas », basée sur les intérêts des habitants, et qui visent les logiques de pouvoir d’agir des habitants.

    http://www.assoplanning.org

    #association_planning #grenoble #droit_à_la_ville #logement #Villeneuve #droit_au_logement #activisme_urban #urban_matter #villes #méthodes_participatives #savoirs_citoyens #savoirs_pratiques #savoirs_théoriques #community_organizing #advocacy_planning #désorganisation_sociale #empowerment

    Les liens et documents qui suivent dans ce fil de discussion sont tirés d’informations que j’ai entendu dans un cours donné par David Gabriel, co-auteur du livret « Les tours d’en face » (https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01261860/document)

    • #Saul_Alinsky

      Saul David Alinsky, né le 30 janvier 1909 à Chicago et mort le 12 juin 1972 à Carmel (Californie), est un écrivain et sociologue américain, considéré comme le fondateur du groupement d’organisateurs de communauté (community organizing) et le maître à penser de la gauche radicale américaine.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Saul_Alinsky

      Un livre de Saul Alinsky: «#Rules_for_radicals»
      –-> ici des extraits choisis

    • #Jane_Jacobs

      Jane Jacobs (née Jane Butzner 4 mai 1916 à Scranton, Pennsylvanie - 25 avril 2006 à Toronto) est une auteure, une militante et une philosophe de l’architecture et de l’urbanisme. Ses théories ont sensiblement modifié l’urbanisme nord-américain.

      Jane Jacobs a passé son existence à étudier l’urbanisme. Ses études sont basées sur l’observation : elle commença par observer les villes, reporter ce qu’elle observe, puis créa des théories pour décrire ses observations. Elle a changé le cours de l’urbanisme dans de nombreuses villes nord-américaines, y compris Toronto.

      En 1944, elle épouse Robert Hyde Jacobs, avec qui elle a eu deux fils, James Kedzie (né en 1948) et Edward Decker (né en 1950) et une fille, Mary. En 1968, durant la guerre du Viêt Nam, elle quitte les États-Unis avec ses fils afin de leur éviter le service militaire et trouve refuge au Canada.

      En 1980, elle offre une perspective « urbanistique » sur l’indépendance du Québec dans son livre The Question of Separatism : Quebec and the Struggle over Sovereignty.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Jacobs

    • #Personnalisme

      Le personnalisme, ou #personnalisme_communautaire, est un courant d’idées fondé par #Emmanuel_Mounier autour de la revue Esprit et selon le fondateur, recherchant une troisième voie humaniste entre le capitalisme libéral et le marxisme. Le personnalisme « post-mounier » est une philosophie éthique dont la valeur fondamentale est le respect de la personne. Le principe moral fondamental du personnalisme peut se formuler ainsi : « Une action est bonne dans la mesure où elle respecte la personne humaine et contribue à son épanouissement ; dans le cas contraire, elle est mauvaise. »1

      Il a eu une influence importante sur les milieux intellectuels et politiques français des années 1930 aux années 1950. Il a influencé, entre autres, les milieux de l’éducation populaire et plus tard de l’éducation spécialisée2, et les libéraux-chrétiens notamment conservateurs dont Chantal Delsol.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Personnalisme

    • Forum social des quartiers populaires :

      Le #FSQP sera un lieu d’échanges et de confrontations autour des expériences militantes dans les quartiers.
      Pour dépasser les discours abstraits, l’ambition est de déboucher sur des perspectives de luttes communes, tant au niveau national que local, autour des questions suivantes :

      > Apartheid urbain
      La politique de rénovation urbaine brasse des milliards d’euros sans réelle participation des habitant-e-s des quartiers. Quel pouvoir des habitant-e-s pour le futur de leur quartier ?

      > Education au rabais
      L’école joue mal son rôle d’accès au savoir dans nos quartiers. Elle devient un lieu de discrimination, de gardiennage et de sélection programmée vers des voies de garage. Quelle relation entre l’école et le quartier (élèves, parents, etc.) ?

      > Police-Justice
      Les multiples révoltes populaires contre les crimes policiers depuis une trentaine d’années révèlent la gestion policière et judiciaire des banlieues. Trop de jeunes sont destinés au parcours piégé : échec scolaire - police - justice - prison. Comment s’organiser face aux violences policières, une justice de caste et des prisons hors-la-loi ?

      > Engagement politique et social
      Les quartiers ne sont pas des déserts politiques. Il est nécessaire de confronter les différentes formes d’engagement et d’en faire un bilan (les limites du milieu associatif, la participation aux élections, les associations musulmanes, etc.). Vers un mouvement autonome des quartiers populaires ?

      > Chômage et précarité
      Les taux de chômage et de précarité (intérim permanent) atteignent des « records » dans les banlieues. Le fossé entre les syndicats et les cités marque l’abandon des classes populaires par la gauche. Quelles relations entre les quartiers et le mouvement ouvrier ?

      > Les anciens dans la cité
      La question de la vieillesse dans les banlieues n’est pas prise en compte dans les grands plans de solidarité nationaux. Quelles formes de solidarité et de mobilisation pour les anciens ?

      > Histoire et mémoire
      Malgré l’occultation par les institutions et les problèmes de transmission de la mémoire, l’histoire des luttes des quartiers et de l’immigration est riche d’expériences et d’enseignements. Comment transmettre nous-mêmes cette Histoire aux plus jeunes ?

      > Les musulmans entre criminalisation et engagement dans la cité
      Les musulmans subissent un climat islamophobe et des lois d’exception. Comment y faire face ? Quelle implication des organisations musulmanes dans les luttes sociales et politiques des quartiers ?

      > Cultures des quartiers
      Les banlieues sont des lieux de brassage, de solidarités et d’invention culturelle. Comment défendre et mettre en valeur cette richesse ?

      Nous avons décidé que la question des femmes et de leurs luttes sera transversale à l’ensemble des thèmes.


      http://fsqp.free.fr/archives-2007-2012

    • William Foote Whyte

      William Foote Whyte (né le 27 juin 1914 et mort le 16 juillet 2000), était un sociologue américain surtout connu pour son étude ethnologique de sociologie urbaine, Street Corner Society.

      Pionnier de l’#observation_participante, il vécut quatre ans dans une communauté italienne de Boston alors qu’il étudiait par ailleurs à Harvard dans le but d’analyser l’organisation sociale des gangs du North End.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/William_Foote_Whyte

    • Street Corner Society. La structure sociale d’un quartier italo-américain

      Street Corner Society fait partie du petit nombre des classiques de la sociologie mondiale. Mais si la description saisissante que fait William Foote Whyte de la vie d’un quartier italien de Boston dans les années trente a connu un succès durable aux États-Unis, ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit d’un modèle pour les recherches d’ethnologie urbaine. Reconnu bien au-delà des cercles universitaires, Street Corner Society est en effet de ces livres qui font passer un souffle d’air frais dans le territoire austère des sciences sociales.
      À l’écoute des humeurs de la rue, écrit dans une langue exempte de tout jargon et proche de la meilleure prose journalistique, cette fascinante immersion dans la vie d’un quartier, de ses sous-cultures et de ses systèmes d’allégeance a bouleversé les images convenues de la pauvreté urbaine et de l’identité communautaire. Référence majeure pour quiconque affronte les problèmes de l’observation participante en sociologie, Street Corner Society constitue également une lecture délectable pour le profane et un portrait savoureux de la comédie humaine dans sa version italo-américaine.

      http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-Street_Corner_Society-9782707152879.html

    • #Edward_Chambers

      Edward Thomas Chambers (April 2, 1930 – April 26, 2015) was the executive director of the Industrial Areas Foundation from 1972 to 2009, a community organizing group founded by Saul Alinsky.[1] Chambers was born in Clarion, Iowa to Thomas Chambers and Hazella Downing.[2] He is credited with developing systematic training of organizers and leaders of congregation-based community organizations, and establishing relational meetings (or “one-on-ones”) as a critical practice of organizers. He is the author of Roots for Radicals: Organizing for Power, Action, and Justice (Continuum International Publishing Group, 2003, ISBN 0-8264-1499-0.[3]). A memorial article in The New Yorker called him “community organizing’s unforgiving hero.” [4] He died of heart failure in Drimoleague, Ireland in 2015.[2]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Edward_T._Chambers

      The Power of Relational Action

      In this booklet, Ed Chambers mulls about the building of relationships in public life that allow us to share our values, passions and interests with one another — what he calls “mixing human spirit.” He describes the art of the relational meeting or “one-to-one,” which he helped develop and which is now being used by clergy, leaders and organizers around the United States and in several other countries to build their congregations and community institutions and to take joint action for the common good.

      http://actapublications.com/the-power-of-relational-action

    • La production d’études comme instrument de mobilisation dans le cadre de la campagne pour un « revenu décent londonien » (London Living Wage)

      A recent campaign led by London Citizens - a coalition of churches, mosques, trade unions, schools and other associations - brought on the forefront the issue of low paid workers. The production of studies is the linchpin of this campaign for decent wages. It is more the process of making the studies, linked to the methods of community organizing, rather than the end product itself that has established the opportunity and feasibility of new wages policies. The urban study is here considered as a tool for mobilization. Its authors, its subjects and its addressees are the actors of the London Living Wage campaign.

      7Le travail des employés de London Citizens est basé sur la construction de relations avec les habitants membres des 160 groupes de l’alliance. Dans son contrat de travail, il est stipulé qu’un community organizer doit effectuer une moyenne hebdomadaire de quinze entretiens en face à face (appelés « #one_to_one »). Ces entretiens ne sont ni retranscris ni soumis à une analyse statistique mais ont pour but de construire une relation d’égal à égal avec chacun des membres de l’alliance. Ils permettent aux community organizers d’acquérir une connaissance des problèmes auxquels font face les citoyens de leur alliance. L’organisation a également pour but de former des leaders dans chaque groupe membre. Ces leaders sont encouragés à relayer ce travail de développement de relations au sein de leur institution. Ils sont par exemple invités à organiser des house meetings, des réunions dans leur domicile ou sur leur lieu de travail avec des amis, voisins ou collègues. Les leaders et les employés de London Citizens imaginent alors des idées de campagne en fonction des intérêts des personnes rencontrées. C’est toujours grâce à ces entretiens et réunions qu’ils peuvent ensuite tester ces idées avec d’autres personnes. Ce processus participatif est finalisé lors d’assemblées annuelles où les institutions membres votent, parmi les idées évaluées, les campagnes à mener dans l’année.

      http://journals.openedition.org/geocarrefour/8114?lang=en

    • #Theory_U

      Theory U is a change management method and the title of a book by #Otto_Scharmer.[1] During his doctoral studies at Witten/Herdecke University, Scharmer studied a similar method in classes taught by Friedrich (Fritz) Glasl, and he also interviewed Glasl.[2] Scharmer then took the basic principles of this method and extended it into a theory of learning and management, which he calls Theory U.[1] The principles of Theory U are suggested to help political leaders, civil servants, and managers break through past unproductive patterns of behavior that prevent them from empathizing with their clients’ perspectives and often lock them into ineffective patterns of decision making.[3][4]


      https://en.wikipedia.org/wiki/Theory_U

      La théorie U d’#Otto_Scharmer

      Ces 5 étapes visent à capter de nouveaux modes d’émergence et à rénover l’approche collaborative et la conduite de projet. La théorie U est donc un modèle de conduite du changement fondé sur la conscience de l’urgence pour la mise en place de solutions durables et globales. Les 9 environnements d’apprentisssage qu’il propose constituent une réponse concréte aux questions posées.

      http://4cristol.over-blog.com/article-la-theorie-u-d-otto-scharmer-98615598.html

    • L’ambition démocratique du community organizing

      La mise en place, depuis quelques années, des méthodes de community organizing peut-être envisagée comme une tentative de dépassement des limites du système représentatif. Par un rappel des ressorts de leur développement, aux États-Unis et en Grande-Bretagne, et par l’observation de leur mise en pratique au sein de l’Alliance citoyenne de l’agglomération grenobloise, cet article s’attache à montrer ce qui fait l’originalité de ces démarches : rapport pragmatique au pouvoir, mobilisation autour des « colères » des habitants, actions collectives centrées sur le conflit. Un regard sur l’objectif de prise d’autonomie des habitants, formulé par les fondateurs de l’alliance, permet d’inclure une analyse de la structure et des méthodes du community organizing sous l’angle des processus d’émancipation qu’elles sont susceptibles de favoriser.

      https://www.cairn.info/revue-mouvements-2015-3-p-168.htm

  • L’#écologie, à l’instar de bien d’autres domaines, est traversée par un clivage central : à l’écologie dominante s’oppose l’écologie du Sud, comprise comme un ensemble réfractaire à l’hégémonie occidentale capitaliste. À la fois théorique et pratique, cette écologie est une démarche non alignée de résistances, mais aussi d’alternatives.

    L’écologie vue du Sud donne une voix à cette parole méconnue à travers un choix d’exemples significatifs et porteurs d’une dimension universelle. Du Burkina Faso aux luttes paysannes indiennes en passant par le Mouvement des ’sans terre’ au Brésil et la résistance écopaysanne palestinienne, Mohammed Taleb retrace une aventure écologique faite de spiritualité, de justice sociale et d’imagination active. Et cette aventure n’est pas celle des « pauvres victimes » de la crise écologique, mais celle de producteurs de sens, de créateurs d’analyse, d’inventeurs de solutions. Écouter le Sud, en toute sincérité, c’est entrer dans le dialogue des cultures et des civilisations, pour enfanter ensemble des modernités alternatives. Face au désenchantement capitaliste du monde et de la Nature vivante, que nous habitions au Sud ou au Nord de la planète, ce à quoi nous sommes tous appelés c’est de prendre soin de la terre et de tous ses habitants.

    L’écologie vue du Sud. Pour un anticapitalisme éthique, culturel et spirituel (nov. 2014, Editions Sang de la Terre)

    Mohammed Taleb, Philosophe algérien, Mohammed Taleb enseigne l’écopsychologie et est formateur en éducation relative à l’environnement. Il préside l’association de philosophie « Le singulier universel ». Depuis de nombreuses années, il travaille sur les interactions entre spiritualité, métaphysique, critique sociale, dialogue interculturel et science. http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-ecologie-et-spiritualite-avec-mohammed-ta

  • Repenser l’enclosure de la connaissance (avec Bernard Stiegler et Amartya Sen) | Calimaq
    https://scinfolex.com/2017/11/25/repenser-lenclosure-de-la-connaissance-avec-bernard-stiegler-et-amartya-s

    J’ai eu la chance cette semaine de participer à l’événement « Action publique / Public en action / Controverse », organisé par la Cité du Design de Saint-Etienne dans le cadre de la semaine de l’innovation publique. La question des Communs y a été largement débattue, mais ce fut surtout l’occasion pour moi d’approfondir ma compréhension des liens entre les Communs et le design, ou plutôt, d’appréhender ce que l’approche par le design pouvait nous apporter pour la compréhension des Communs. Source : : : S.I.Lex : :

  • L’université François Rabelais à la mode entrepreneuriale
    https://larotative.info/l-universite-francois-rabelais-a-2461.html
    https://larotative.info/home/chroot_ml/ml-tours/ml-tours/public_html/local/cache-vignettes/L700xH467/arton2461-e9ce9-2c9e3.jpg?1508338158

    Une petite université de province, telle que celle de Tours, n’échappe pas aux transformations nationales et même internationales du modèle universitaire. Enseignement d’un globish de plus en plus technique et de moins en moins culturel et ceci pour toutes les filières ; développement des échanges avec les universités nord-américaines aux dépens des universités européennes ; « diversification » des enseignements pour ne pas être enfermé dans sa spécialisation intellectuelle et développer une capacité d’adaptation...

    Université, institution critique ? Ce que les étudiants perçoivent ne nous invite pas à le penser. Le développement de l’insertion professionnelle, critère numéro 1 du classement des meilleures universités publié par les grands médias, prend aujourd’hui une tournure obsessionnelle, aux dépens notamment de la qualité de vie des étudiants et de la qualité des enseignements. Ainsi, la dernière grande innovation de l’université de Tours s’appelle le « M.O.B.I.L », pour Module d’Orientation, de Bilan et d’Insertion en Licence. Voici le descriptif publié par le site de la fac :

    Le MOBIL s’adresse à tous les étudiants de L1, L2 et L3. L’objectif de ce module est d’élaborer votre projet professionnel, de réfléchir à votre orientation et d’avoir une meilleure connaissance des poursuites d’étude après la Licence, des débouchés et du marché du travail. Il est constitué de deux éléments : des heures de TD pour vous aider à construire votre projet, et des actions MOBIL (ateliers, visites d’entreprises, conférences, rencontres,...) vous permettant de découvrir différents environnements professionnels en fonction de vos intérêts.

    #université #savoirs #entrepreneuriat

  • Londa Schiebinger - Secret Cures of Slaves: People, Plants, and Medicine in the Eighteenth -Century Atlantic World

    People, Plants, and Medicine in the Eighteenth-Century Atlantic World
    In the natural course of events, humans fall sick and die. The history of medicine bristles with attempts to find new and miraculous remedies, to work with and against nature to restore humans to health and well-being. In this book, Londa Schiebinger examines medicine and human experimentation in the Atlantic World, exploring the circulation of people, disease, plants, and knowledge between Europe, Africa, and the Americas. She traces the development of a colonial medical complex from the 1760s, when a robust experimental culture emerged in the British and French West Indies, to the early 1800s, when debates raged about banning the slave trade and, eventually, slavery itself.

    Massive mortality among enslaved Africans and European planters, soldiers, and sailors fueled the search for new healing techniques. Amerindian, African, and European knowledges competed to cure diseases emerging from the collision of peoples on newly established, often poorly supplied, plantations. But not all knowledge was equal. Highlighting the violence and fear endemic to colonial struggles, Schiebinger explores aspects of African medicine that were not put to the test, such as Obeah and vodou. This book analyzes how and why specific knowledges were blocked, discredited, or held secret.

    http://www.sup.org/books/title/?id=27600


    #botanique #histoire #atlantique #esclavage #medecine #savoirs #sciences

  • Sauver l’histoire : une exigence éducative, critique et démocratique (Belgique) Carte Blanche - levif.be - 09/03/17

    Réformer un système éducatif est assurément une entreprise difficile ; elle l’est d’autant plus lorsque les communautés éducatives elles-mêmes ne sont que très mal informées ou craignent de l’être trop tard, quand les principales décisions auront déjà été prises.
    http://www.levif.be/actualite/belgique/sauver-l-histoire-une-exigence-educative-critique-et-democratique/article-opinion-626285.html


    Depuis plusieurs mois, des groupes de travail planchent, d’une part, sur le Pacte d’Excellence et, de l’autre, sur la réforme de la formation initiale des enseignants. Les travaux de ces deux groupes sont intimement liés et les documents, parfois encore provisoires, qui parviennent aux enseignants, tous niveaux confondus, ne sont pas de nature à les rassurer.

    Le 3 février 2017, l’association Histoire et Enseignement pointait la menace planant, à brève échéance, sur le cours d’histoire. http://www.histoireetenseignement.be/2017/02/le-cours-dhistoire-menace Le 22 février, les géographes dénonçaient à leur tour le risque de dilution de leur discipline. http://www.levif.be/actualite/belgique/la-geographie-une-cle-pour-notre-futur-mise-a-mal-par-le-pacte-d-excellence/article-opinion-618029.html Ces inquiétudes, que nous partageons largement, naissent d’une incertitude fondamentale : est-il vrai que l’on s’oriente, dans le secondaire inférieur (éventuel tronc commun), dans le secondaire supérieur ou dans les deux cycles, vers un seul et vaste cours intégratif mêlant, à parts égales, l’histoire, la géographie, la sociologie et l’économie politique ? A nos yeux, une telle perspective est l’exemple même de la « fausse bonne idée », dont les effets contre-productifs dépassent de loin les éventuels avantages.

    Qu’on nous comprenne bien : l’ouverture des programmes à la sociologie et à l’analyse économique ne nous paraît pas, en soi, illégitime ou inintéressante - sous réserve d’examiner les futurs programmes et référentiels de compétence - mais peut-elle se faire au détriment d’autres disciplines et à l’intérieur d’un volume-horaire qui resterait inchangé ?

    Défendre la pertinence et la spécificité des disciplines pourrait aisément passer pour archaïque ou corporatiste. Ne devrions-nous pas, au contraire, promouvoir l’interdisciplinarité, dans un monde de plus en plus complexe et dont l’appréhension nécessite une multiplicité d’approches ? Assurément. Mais nous sommes intimement convaincus que la condition même de l’interdisciplinarité est la maîtrise de savoirs et de savoir-faire disciplinaires solides. Les méthodes et pratiques de l’historien, du géographe, du sociologue ou de l’économiste peuvent, certes, présenter certains traits communs mais chacune de ces sciences développe une approche et un mode d’analyse spécifiques des phénomènes. Nier cette diversité épistémologique ou la noyer dans un « cours de tout » fait courir le risque d’un réel appauvrissement de la formation des élèves. Ces craintes ne sont pas hypothétiques : elles font ainsi écho, par exemple, à la position critique des associations allemandes de professeurs en histoire, géographie et politique face à ces cours intégratifs, désormais dispensés depuis quelques années dans certains Länder sous le titre de « Gesellschaftskunde » ("Science de la société"). http://geschichtslehrerverband.de/download/downloads/Erklaerung_von_Hannover_2015Juli.pdf

    Une autre incertitude majeure concerne le profil des enseignants appelés à dispenser un tel cours intégratif. Quels seront les titres requis ou suffisants ? Sollicitera-t-on des spécialistes des diverses disciplines qui se relaieront en classe ? Si ce n’est pas le cas, espère-t-on d’un historien ou d’un géographe qu’il soit aussi sociologue et économiste, comme si de telles formations pouvaient s’improviser ou s’acquérir « sur le tas » ? Plus probable mais tout aussi inquiétant : diplômera-t-on des « profs de tout », forcément au rabais ?

    Dans la nouvelle formation initiale des enseignants qui nous est annoncée, un professeur du secondaire supérieur (master en 5 ans) verrait sa formation strictement disciplinaire limitée à moins de 60% de son cursus, alors qu’elle en compte aujourd’hui 90%. Cherchez l’erreur : une baisse drastique des crédits disciplinaires et, dans le même temps, une formation à plusieurs disciplines ou une fusion de celles-ci dans un magma bien peu cohérent.

    Historiens de formation, nous demeurons convaincus de l’importance cruciale d’un réel et solide cours d’histoire tout au long de l’enseignement secondaire. Sans doute d’ailleurs est-il plus nécessaire que jamais, à l’heure où la société numérique nous conduit à gérer un flux d’informations qu’il convient d’ordonner, de hiérarchiser et dont il faut éprouver la fiabilité, - pensons aux sinistres « fake news ». La critique des sources, quelles qu’elles soient (écrites, iconographiques, audiovisuelles, internet...), la capacité à construire une explication des phénomènes prenant en compte les multiples dimensions de la vie sociale, l’apprentissage de la périodisation historique (notions de chronologie, de durée, de diachronie, de synchronie...) et l’attention au changement sont autant de savoir-faire qui s’acquièrent et s’affinent progressivement.

    L’histoire que nous défendons est bien sûr, pour partie, celle qui permet de mieux comprendre les grands enjeux contemporains, d’envisager leurs racines et leurs causes, profondes ou plus immédiates. En ce sens, elle a une dimension citoyenne. Mais elle ne doit pas être confondue avec un cours de citoyenneté. Or, son insertion dans un ensemble vague de « sciences humaines » renforce le risque de ne l’étudier qu’à travers des enjeux mémoriels ou d’actualité. Selon nous, il demeure non seulement légitime mais indispensable d’enseigner aussi l’histoire pour elle-même, pour ce qu’elle peut apprendre de l’évolution des sociétés humaines, en articulant les niveaux local (au plus près de l’élève), régional, national, européen et l’ouverture aux autres civilisations. S’il est légitime de décortiquer, en partant du présent, le concept de démocratie et de s’interroger sur l’éventuel héritage athénien, il l’est tout autant d’étudier l’histoire de l’Antiquité grecque in se, et donc le fonctionnement, les ressorts et les caractéristiques propres de la démocratie athénienne. De surcroît, si on veut éviter l’écueil d’une approche téléologique ou finaliste, considérant que seul ce qui pouvait advenir est advenu, il importe de proposer une explication qui reconstitue un espace des possibles, permettant de comprendre les choix effectivement posés par des acteurs soumis à diverses contraintes. Il est enfin nécessaire d’amener les élèves à une maîtrise synthétique de l’histoire dans son temps long, qui évite tant une approche « à courte vue » du passé que l’usage de quelques grandes clés de lecture utilitaristes. Bien plus qu’une simple grille d’analyse de ce qui est, l’étude de l’histoire dans sa complexité doit préparer les jeunes à débusquer les simplismes, les a priori, les idées toutes faites, ce qui ne se conçoit ni sans connaissances solides, ni sans exercice de compétences : problématiser, critiquer, synthétiser, apprendre et communiquer. La culture historique est, en ce sens, l’une des conditions de plein exercice de la vie démocratique.

    Eu égard à ces enjeux et à leur complexité croissante, il nous semble donc inconcevable que la dimension proprement historienne de l’étude de nos sociétés soit réduite à moins de 2 heures par semaine dans le secondaire. Il faut que les pilotes de notre enseignement laissent aux élèves le temps nécessaire à la pratique de « l’enquête » en histoire[1] (tout comme en géographie...). Il faut également qu’ils continuent à permettre la formation de vrais professionnels du domaine, bien armés, certes, sur le plan pédagogique et didactique mais aussi et surtout en prise avec l’état le plus récent de la recherche et des méthodes dans la discipline. Seuls de bons historiens pourront, avec fruit, collaborer avec de bons économistes, de bons sociologues, de bons géographes et d’autres encore pour contribuer utilement à la formation et, partant, à l’émancipation des générations futures.

    Adam Renaud (ULg)
    Balace Francis (hre ULg)
    Barla Nicolas (ULB)
    Baurain Claude (hre ULg)
    Bechet Christophe (Collège Sainte-Véronique Liège / ULg)
    Bernaerts Bruno (Athénée Fernand Blum, Schaerbeek)
    Bernard Bruno (ULB)
    Berthelet Yann (ULg)
    Bertrams Kenneth (ULB / Académie royale de Belgique)
    Bertrand Paul (UCL)
    Beyer de Ryke Benoît (ULB)
    Bierlaire Franz (ém. ULg)
    Brüll Christoph (ULg)
    Buelens Marie-Astrid (ULB)
    Busine Aude (ULB)
    Cambrelin Thomas (ULB)
    Chantinne Frédéric (ULB)
    Charlier Marie-Thérèse (ULB)
    Charruadas Paulo (ULB)
    Cherdon Laetitia (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Close Florence (ULg)
    Cokaiko Sébastien (Ecole européenne de Munich / Athénée royal de Soumagne)
    Colignon Alain (CegeSoma/AGR)
    Delcorps Vincent (UCL)
    Delforge Paul (Institut Destrée)
    Delfosse Annick (ULg)
    Deligne Chloé (ULB)
    Deloge Pascal (Collège Saint-Julien, Ath)
    Demoulin Bruno (ULg)
    Depauw Claude (Archiviste de la Ville de Mouscron)
    Destatte Philippe (UMons / Institut Destrée)
    Devroey Jean-Pierre (ULB / Académie royale de Belgique)
    De Waha Michel (ULB)
    Diagre Denis (ULB)
    Dierkens Alain (ULB)
    Donneau Olivier (Haute Ecole Ville de Liège)
    Dossogne Marc-Henri (Athénée royal de Chênée, Liège)
    Dubois Sébastien (AGR)
    Dufour Valérie (ULB)
    Dujardin Vincent (UCL)
    Dumont Jonathan (ULg)
    Dumoulin Michel (ém. UCL / Académie royale de Belgique)
    Dury Julie (Haute Ecole de la Ville de Liège)
    Eeckhout Peter (ULB)
    Engels David (ULB)
    Gallez Philomena (ULB)

    Geerkens Eric (ULg)
    Genin Vincent (ULg)
    Glansdorff Sophie (ULB)
    Gotovitch José (hre ULB/ ém. Académie royale de Belgique)
    Gouvienne Carine (Archiviste de la Ville et du CPAS de Charleroi)
    Hardy François (Haute Ecole Charlemagne)
    Havelange Carl (ULg)
    Hendrickx Christine (ULB)
    Hermand Xavier (UNamur)
    Heymans Vincent (ULB)
    Jacobs Thibaut (ULB)
    Jaumain Serge (ULB)
    Kesteloot Chantal (CegeSoma/AGR)
    Knaepen Arnaud (ULB)
    Kupper Jean-Louis (ém. ULg / Académie royale de Belgique)
    Lagrou Pieter (ULB)
    Lanneau Catherine (ULg)
    Lauro Amandine (ULB)
    Leclercq Jacqueline (ULB)
    Levaux Thierry (ULB)
    Loir Christophe (ULB)
    Maquet Julien (Institut du patrimoine wallon / ULg)
    Marchandisse Alain (ULg)
    Maréchal Benoît (Institut Saint-Joseph de Welkenraedt)
    Martens Didier (ULB)
    Marx Jacques (ULB)
    Masson Christophe (ULg)
    Matteazzi Florence (UCL)
    Morelli Anne (ULB)
    Mostaccio Silvia (UCL)
    Mund Stéphane (ULB)
    Olcina José (Haute Ecole de Bruxelles - Defré)
    Pasleau Suzy (ULg)
    Péters Arnaud (ULg)
    Pirenne Vinciane (ULg)
    Pirlet Pierre-François (ULg)
    Puccio Laetizia (AGR)
    Régibeau Julien (ULg)
    Renard Etienne (UNamur)
    Ribeiro Thiago (ULB)
    Sansterre Jean-Marie (ULB)
    Schroeder Nicolas (ULB)
    Sohier Julien (ULB)
    Stellian Tatiana (ULB)
    Sterkendries Jean-Michel (Ecole Royale Militaire)
    Togni Fedora (ULB)
    Triolet Jean-François (Athénée royal des Hautes Fagnes, Malmedy)
    Van den Dungen Pierre (ULB)
    Vanderpelen Cécile (ULB)
    Van Haeperen Françoise (UCL)
    Vanhoorne Frédérick (ULg)
    Vanhulle Dorian (ULB)
    Van Schuylenbergh Patricia (Musée royal de l’Afrique centrale)
    Verschueren Nicolas (ULB)
    Vokaer Agnès (ULB)
    Warmenbol Eugène (ULB)
    Wilkin Alexis (ULB)
    Xhayet Geneviève (ULg)
    [1] Jean-Louis Jadoulle, Faire apprendre l’histoire. Pratiques et fondements d’une « didactique de l’enquête » en classe du secondaire, Namur, Erasme, 2015.

    #Ecole #Histoire #Géographie #Savoirs #Belgique (pour l’instant) #Colléges #sciences_humaines

  • Nepal’s rich indigenous medical knowledge is under threat
    https://phys.org/news/2017-03-nepal-rich-indigenous-medical-knowledge.html

    Darai is only one of the dozens of communities living in the hills, mountains and the plains of Nepal which has rich indigenous knowledge. Dr Singh has studied many of them and has found that the indigenous knowledge system is very rich.

    However the rich knowledge of the community passed on from generation to generation orally is now facing a risk because of the swift modernization, introduction of the internet, easy access and availability of allopathic medicine, and the younger generation’s desire to migrate out of the village and adopt modern lifestyles.

    “For that exact reason, it is important to document the traditional knowledge,” says Dr Singh. “And we have done it in detail in a very scientific way.”

    He believes that the article, along with the other research he has done on indigenous knowledge systems, could be an important stepping stone to conduct large-scale research to improve Nepal’s public health system.

    #plantes_médicinales #médecine #savoirs #Népal

  • Droit à la ville
    Modop pour la transformation de conflits
    http://blog.modop.org

    La deuxième édition des Rencontres de Géopolitique Critique aura lieu du 8 au 11 mars 2017, dans différents lieux de l’agglomération grenobloise.

    Le « droit à la ville » est à la fois un outil de lutte et un concept théorique des sciences sociales. Depuis Henri Lefebvre beaucoup d’autres chercheurs (Harvey, Soja, Garnier, Purcell) ont repris l’idée du droit à la ville pour continuer sa conceptualisation. En même temps, les mouvements sociaux s’en saisissent au niveau local, national et international. De quoi le droit à la #ville est-il le nom ? Quels ponts faut-il construire, entre militants, société civile et universitaires pour que les intérêts des plus démunis pèsent dans la production et dans l’organisation des villes ? Les Rencontres sont des temps d’aller-retour entre pratiques et pensées dans le but d’enrichir nos outils d’analyse et nos positionnements mais c’est aussi l’occasion de se connaître pour travailler ensemble à la production des #savoirs sur la société.

    #urban_matter

  • Pour une pratique féministe de la visualisation de données - Catherine D’Ignazio
    https://visionscarto.net/visualisation-donnees-feministe

    Ce texte sans prétention claque en fait comme un manifeste et un programme d’action.

    Si les infographies — je ne parle pas ici des outils de recherche et d’exploration, mais des représentations publiques et populaires — excellent à présenter des mondes entièrement contenus, elles ne savent pas représenter visuellement leurs limites. Où sont les lieux où l’enquête n’est pas allée, qu’elle n’a pas pu atteindre ? Comment les indiquer ? Comment représente-t-on les données manquantes ?

    Ce qui donne à cette carte son caractère dissident, c’est le titre, formulé par les jeunes Noirs qui ont produit la carte. « Où les banlieusards qui rentrent du boulot écrasent les enfants noirs ». Un titre qui n’est pas neutre. On est loin de « Localisation des accidents de la route dans le centre de Detroit », titre qui aurait probablement été donné à la carte si elle avait été élaborée par des consultants extérieurs employés par la ville. Mais du point de vue des familles noires dont les enfants avaient été tués, il ne faisait aucun doute que les enfants étaient noirs, les banlieusards blancs, et les événements décrits comme des « meurtres » plutôt que des « accidents ».

    #cartographie_critique #méthodologie #féminisme #savoirs_situés

    traduit par @fil — en mémoire de Nathalie Magnan, traductrice de Donna Haraway (https://monoskop.org/Donna_Haraway)

  • Forêts et filières courtes, 1ère partie
    Radio Zinzine
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2644#

    N°21 (60 mn) le 15 novembre 2016 [ Entre cimes et racines ]
    La filière #bois tend vers une concentration de la transformation dans de grosses unités, avec comme conséquence l’homogénéisation des peuplements forestiers et la standardisation des produits finis. Sur différents territoires, des initiatives résistent à cette évolution et proposent des alternatives. Elles cherchent à renouer des liens entre les différents acteurs de la filière, entre propriétaires forestiers, entreprises de travaux forestiers, scieurs, artisans, bûcherons, débardeurs, et également avec des consommateurs locaux. La 12ème rencontre du Réseau pour les Alternatives Forestières (13-15 octobre 2016 à Laurac en Ardèche), co-organisée par le Collectif Bois 07, était consacrée à cette thématique. Présentation de trois initiatives locales en Ardèche, en Dordogne et en Bretagne. (21ème émission de la série Entre cimes et racines)

    #forêt #exploitation_forestière #construction #savoirs_faire

    L’occasion de coller un inédit, l’évolution de l’utilisation de bois rond

  • Femmes de la Préhistoire | EHESS
    https://www.ehess.fr/fr/ouvrage/femmes-pr%C3%A9histoire

    Chercher les #femmes, au-delà des idées reçues et des #stéréotypes échevelés qui ont régné des décennies durant : tel est le propos de ce livre. Aujourd’hui, de nouvelles découvertes et de nouveaux questionnements rendent enfin visibles ces femmes qui vécurent aux temps lointains de la #Préhistoire, de l’aube du #Paléolithique jusqu’aux confins de l’âge du fer. Que savons-nous des transformations évolutives de leurs corps et de leur apparence ? Quelles images les Préhistoriques nous en ont-ils laissées ? Comment penser le rôle de ces femmes dans la #reproduction et la #famille ? Quelles preuves pouvons-nous avoir de leurs tâches quotidiennes, de leurs réalisations #techniques, de leurs #talents artistiques ? De quels #savoirs, de quels #pouvoirs disposaient-elles ? Revenant sur les figures magnifiées et mythiques de la #matriarche ou de la #Déesse, Claudine Cohen s’interroge aussi sur les rapports de #domination, de #violence, d’#exploitation que les femmes ont pu endurer dans ces #sociétés du passé. En éclairant sous un angle neuf la vie matérielle, familiale, sociale, religieuse des mondes de la Préhistoire, cet ouvrage vise à ancrer la réflexion actuelle sur la différence des #sexes et le statut social des femmes jusque dans la profondeur des millénaires.

  • Ce qui tue l’#école, c’est qui ? C’est quoi ?
    http://charmeux.fr/blog/index.php?2016/10/09/304-ce-qui-tue-l-ecole-c-est-qui-c-est-quoi

    Quand on parcourt la liste de ceux « qui ont tué l’école », on découvre qu’il s’agit de ceux qui, dans la lignée de tous les grands noms de l’histoire de l’école (1), œuvrent depuis longtemps (pour certains depuis les années 70), au sein d’instituts de recherche divers, à ce qu’on appelle la « refondation de l’école », c’est-à-dire, qui tentent de comprendre comment on pourrait rendre l’école un peu plus juste et donc plus efficace pour tous.
    Ils ont mené des recherches approfondies et expérimenté d’autres approches de la transmission des #savoirs, en s’appuyant sur les données des #sciences fondamentales qui concernent le métier d’enseignant : la psychologie des enfants, la psychologie des processus d’apprentissage, et, pour le français, la linguistique, la psycholinguistique et la sociolinguistique, à qui l’on doit les connaissances indispensables sur le fonctionnement de la langue, tant à l’oral qu’à l’écrit. Ils ont publié des rapports et des ouvrages développant ces #travaux. ils ont défini des démarches précises, concrètes.
    Il est vrai qu’ils sont relativement peu nombreux : d’après la liste, une poignée, mais qui ont tous, sous des formes diverses présenté le même objectif à leur recherche : celui de lutter contre l’échec scolaire, notamment contre les aspects sociaux de cet échec, le fait que celui-ci frappe majoritairement les enfants de milieux socio-culturellement défavorisés. Aucune logique, en effet, ne justifie ce lien, prouvé pourtant par les faits et les statistiques. Force est d’admettre l’hypothèse que la cause doit résider dans les pratiques d’enseignement, sacralisées par l’usage et soutenues par les hautes instances de l’Éducation Nationale.

  • Taboos and ancient traditions help one community protect Kenya’s forests
    http://www.timeslive.co.za/sundaytimes/stnews/international/2016/09/05/Taboos-and-ancient-traditions-help-one-community-protect-Kenyas-forests

    The Yiaaku are hailed a model of collaboration with authorities, using traditional knowledge to take care of tree and plant cover while adopting new livelihoods such as keeping bees and livestock to protect animals from hunting.

    Kenya Forest Services Director, Emilio Mugo, said legislation to allow co-management of forests was introduced nearly a decade ago but the Yiaaku is the first successful community to do so, with hopes this approach can be replicated across Kenya.

    “Where this community model is practiced we have seen cases of illegal logging reduce up to 50 percent,” Mugo told the Thomson Reuters Foundation.

    “Since we integrated the community’s indigenous knowledge model of conserving forests into our forest policy .. there has been little friction or tensions with these forest dwellers.”

    The Kenya Forest Management Act of 2007 aimed to integrate communities into forest management but also led to the abolition of long-standing traditions such as hunting and logging for charcoal to maintain the forests and promote tourism.

    It came ahead of Kenya setting a target to increase its forest cover to about 10 percent by 2030 from an estimated 7.2 percent, according to the Kenya Forest Service (KFS).

    #Kenya #peuples_autochtones #savoirs_faire #forêt #tourisme

  • Existe-t-il vraiment des peaux à moustiques ? | curiologie
    http://curiologie.fr/2016/06/peaux-a-moustiques

    En fait, l’arme fatale à mosquitos, c’est le ventilo : tu brasses le CO₂ et les composés volatiles, ce qui te rend vachement moins visible , sans compter le turbulences qui leur pourrissent la vie.

    palpemaxillaire-curiologieAlors on respire tous, on émet tous de la chaleur, mais une dernière chose fait toute la différence. Depuis des décennies, les chercheurs savent que certaines espèces ont leurs préférences, concernant les zones du corps humain qu’elles piquent. Certains types d’Anopheles adorent les pieds et les chevilles, d’autres les bras, d’autres le cou [2]… Et ce qui différencie ces zones c’est… leur parfum. Plus précisément, le parfum de la sueur [3]. Les chercheurs ont vite constaté que l’acide lactique de la sueur attirait l’insecte (effet démultiplié en présence de dioxyde de carbone [4]), mais durant la dernière décennie, les spécialistes sont allés beaucoup plus loin : espèce par espèce, ils ont déjà identifié des dizaines de composés volatils potentiellement présents dans la sueur [5], qui excitent les neurones sensitifs placés dans les antennes et dans la palpe maxillaire des insectes [6].

  • Don coutumier de l’IRD à l’ADCK : un millier de fiches d’enquêtes en ethnobotanique - Institut de recherche pour le développement (IRD)
    http://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/actualites-generales/don-coutumier-de-l-ird-a-l-adck-un-millier-de-fiches-d-enquetes-en-ethnobotaniqu

    L’IRD organise vendredi 18 mars à 8h30 au centre culturel Tjibaou une cérémonie de signature d’une lettre de collaboration avec l’ADCK en présence du Sénat coutumier. A cette occasion, un millier de fiches d’enquêtes ethnobotaniques sur les #remèdes_traditionnels #kanak seront confiées au département « Patrimoine et recherche » de l’ADCK.

    ...

    En #Nouvelle-Calédonie, en attendant une transposition complète du Protocole de Nagoya de 2010 par le Congrès et les trois provinces, l’IRD a initié des échanges constructifs avec l’Agence de Développement de la Culture Kanak (ADCK) et le Sénat Coutumier, sur l’accès et la protection des #savoirs_traditionnels liés à la #biodiversité et aux changements environnementaux.

    ...

    Il s’agit, par ce geste, de saluer à travers l’ADCK le peuple kanak qui a permis ce remarquable travail. Son auteur, Dominique CORTADELLAS-Bourret, ethnobotaniste, a travaillé en Nouvelle-Calédonie de 1967 à 1980. Elle a d’abord étudié les Ignames de Nouvelle-Calédonie et, en 1973, leur a consacré une thèse. Ses travaux sont toujours cités, en Nouvelle-Calédonie et ailleurs.

    Don coutumier de l’IRD à l’ADCK : un millier de fiches d’enquêtes en #ethnobotanique (PDF, 115 Ko)

    #botanique

  • L’IRD va proposer aux autorités guyanaises un protocole d’accord conjoint pour le partage des avantages issus du brevet SkE - Institut de recherche pour le développement (IRD)
    http://www.ird.fr/toute-l-actualite/actualites/communiques-et-dossiers-de-presse/cp-2016/l-ird-va-proposer-aux-autorites-guyanaises-un-protocole-d-accord-conjoint-pour-l

    L’opposition formée par France Libertés à l’encontre du #brevet déposé en 2009 par l’Institut de recherche pour le développement (IRD) sur la molécule #SkE identifiée à partir de la plante Quassia amara a récemment suscité un débat médiatique. Cette action ne prend pas en compte le fait que ce brevetage est la condition du développement éventuel d’un nouveau médicament antipaludique, ne préjugeant en rien des conditions qui pourraient être négociées dans le cadre d’un partenariat public/privé visant à une exploitation commerciale.

    Afin de faire progresser ce débat, et dans un esprit d’anticipation de la loi pour la reconquête de la #biodiversité, de la nature et des paysages en cours d’adoption, il a été décidé suite à une réunion de travail ce jeudi 4 février entre le Secrétaire d’Etat en charge de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Monsieur Thierry Mandon, et le président-directeur-général de l’IRD, le Professeur Jean-Paul Moatti, que l’IRD proposerait aux autorités guyanaises un protocole d’accord conjoint garantissant :

    – un partage égalitaire des résultats de la recherche et de toute retombée économique et financière découlant de l’exploitation de ce brevet.
    – un engagement à l’information et à la sensibilisation des communautés d’habitants à la démarche scientifique à la base de ce projet de #recherche, son évolution et ses enseignements.
    – un engagement commun de garantir des conditions logistiques et de prix permettant l’accès des populations concernées à un éventuel nouveau médicament #antipaludique qui serait issu de ce brevet.

    Ce protocole d’accord pourrait être signé lors d’un prochain déplacement en Guyane du Secrétaire d’Etat.

    #savoirs @rumor

  • Comment la Nouvelle-Calédonie protège l’utilisation de sa nature
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2016/01/19/comment-la-nouvelle-caledonie-protege-l-utilisation-de-sa-nature_4849962_165

    Ah oui 2% c’est un sacré partage !

    Ainsi, en province Sud, les chercheurs doivent s’assurer du double consentement de l’autorité souveraine (en l’occurrence la province) et du propriétaire foncier avant de récolter sur leurs terres. Un contrat modèle prévoit une obligation de partage des bénéfices à hauteur de 2 % des ventes de produits issus des plantes collectées.

    ...

    On retrouve l’une des informatrices de ces enquêtes dans la tribu de Borendy, sur la côte Est calédonienne. Georgette Nonké est guérisseuse et connaît les vertus des #plantes du bord de mer, surtout celles qui fortifient et soignent les nourrissons. « On m’a reproché d’avoir parlé aux scientifiques, certains savoirs sur les plantes sont secrets. Mais ce savoir ne m’appartient pas, et j’aime bien le partager… », dit-elle, tout en confirmant qu’elle n’a signé aucun contrat en cas de bénéfices réalisés grâce à ses informations.

    Rien d’illégal, puisque les #savoirs_traditionnels – un volet majeur du protocole de #Nagoya – ne sont pas encore protégés en Nouvelle-Calédonie. Ils font l’objet d’un projet de loi du pays, actuellement en suspens. « Ces savoirs sur les plantes, détenus par le peuple autochtone kanak, ont la particularité d’être collectifs et inaliénables, explique Régis Lafargue, conseiller à la cour d’appel de Nouméa, qui a rédigé le projet de loi au Congrès local. Ils sont la #propriété_intellectuelle d’un clan, qui est identifié comme gardien d’une plante et de ses secrets. » Le magistrat prône la création d’une autorité indépendante qui répertorierait ces connaissances, afin de prouver, en cas de dépôt de #brevet, leur antériorité.

    #nature

  • #savoirs et pouvoirs : un nouveau récit
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/291215/savoirs-et-pouvoirs-un-nouveau-recit

    L’historien #Dominique_Pestre dirige une impressionnante #Histoire des #sciences et des savoirs dont il explique les enjeux en vidéo, à l’aide de nombreuses illustrations et images, et avec un talent oratoire certain. Ce récit innovant montre à quel point sciences et savoirs se sont inscrits dans la #politique, la société ou la culture, en même temps qu’ils façonnaient ces domaines en retour.

    #Culture-Idées #Essais #gouvernement

  • Notes sur la lecture de "L’invention de la science" de Guillaume Carnino. -5-

    Partie 1 : http://seenthis.net/messages/428937
    Partie 2 : http://seenthis.net/messages/429289
    Partie 3 : http://seenthis.net/messages/429820
    Partie 4 : http://seenthis.net/messages/430316

    Ch. VII.
    Le sens de « technologie » à changé au cours de l’histoire avec la science et l’industrie. Le terme servait d’abord a désigner et collecter l’ensemble des moyens permettant d’agir sur la matière. Il incluait aussi bien les métiers, les procédés techniques, que les machines. Les métiers en ont été exclus, les machines y sont resté mais procédés d’une collection et classification sas expérimentation ni causologie (connaissance des causes), et au cœur de ce grand ensemble se trouvait la « science des machines » proprement dite avec entre autre la cinétique.
    Cette modification sémantique est aussi pratique , puisque les manières de produire suivent aussi cette évolution , dans le vocabulaire d’une part, dans des descriptions de procédé qui devient de plus en plus précis et chimique, dans les lieux de production (qui de fabrique deviennent usine, industrie), et enfin dans le remplacement final du savoir faire artisanal par un ensemble de machine et procédé mécanique qui visent a obtenir scientifiquement la production (Carnino prend l’exemple de la fabrique de la bière, et plus loin celle de la pisciculture).
    Changement dans l’organisation du travail . Apparaît aussi l’incitation à la division en tâches et travaux, là ou l’artisan gérer ses pauses et pouvait être lié à sa vie familiale. Par ailleurs les machines sont valorisées en comparaison de la main d’œuvre susceptible d’être irrégulière ou de se composer en rapport de force. Plus besoin de travailleuses et travailleurs qualifiée, il suffit de suivre les manuels.
    [Des propositions qui cette fois relève plus clairement d’une politique qui à travers l’économie veux se faire passer pour science. Mais l’auteur enchaîne cette disposition aux précédentes puisque elles apparaissent dans les mêmes publications.
    Notons par ailleurs, que le remplacement des humains par les machines dans certaines activités n’est pas un problème en soi, cela pourrait nous libérer du temps si nous avions les moyens matériels à côté pour vivre… Autrement dit, à part les questions qualitatives, et de santé (pollution, mais aussi parfois psychologique [le travail aliénant existe avec ou sans machine]), la machine pose problème surtout à cause de l’organisation capitaliste. Celles-ci réclament un accroissement infini du capital, quel qu’en soit les moyens, et le plus rapidement possible.]
    Changement dans le marché et sa législation . L’auteur rappelle aussi plus tard que le train a pour ainsi dire forcé pratiquement « aux transformations légales et douanières, achève de faire pénétrer les règles du marché international au sein des régions les plus éloignées de la capitale. »
    [Je me permets de préciser sur ce point, qu’effectivement, Paris, à longtemps considéré les autres régions de la France comme ses colonies, ou elle allait puiser des ressources, y compris culturelle originale, qui furent mis en stéréotypes sous la forme du folklore. Cet extension de l’administration est aussi une occasion nouvelle de l’imposition autoritaire de la langue française].
    Science et industrie un même objectif et démarche . Ce que veux montrer Carnino c’est que « les postures scientifique et industrielle coïncident, non seulement dans leur objectif, mais bien dans leur démarche même. » La science se met pour ainsi dire à disposition de la réalisation industrielle, elle épouse ses difficultés pour tenter de les résoudre.
    Il ose même cette proposition : « L’exigence de reproductibilité, que les épistémologues ont toujours présentée comme étant l’apanage de la scientificité, est en réalité une dimension industrielle de la science elle-même : <citant Pasteur> « l’industrie a besoin de plus de stabilité et d’uniformité, soit dans la production, soit dans l’écoulement de ses marchandises » ». [Mais es-ce que cela veut dire qu’il peut existe une science sans reproductibilité ? Car c’est aussi une condition d’un savoir certains que de pouvoir vérifier les propositions d’autres chercheurs ? Cette corrélation n’implique pas à mon avis que toute science qui l’emploi travaille pour l’industrie… Carnino pense que cet argument de la science peux faire vitre pour l’industrie… mais aujourd’hui que voit-on ? Des brevets, un « secret industriel », ce n’est pas la reproduction publique ou comparative que veux l’industrie, c’est sa stabilité privée.]
    Le problème de l’invention scientifique . Semble complexe, d’un côté localement, avec des savoirs locaux, non-théorisés certain-e-s peuvent aboutir à une production originale, de l’autre des théoriciens voit la possibilité, mais pas sa mise en œuvre et vont in fine, recourir aux savoirs locaux pour ensuite mettre au point sa production industrielle.
    [Dans le cadre du capitalisme, les coopérations de ce genre ne sont peu appréciés, et l’on va chercher QUI est l’auteur de l’invention. Selon on récompensera les théoriciens, ou les pratiquants locaux, qui après tout, produisait aussi, mais juste pas avec une méthode industrielle… Le capitalisme va seulement reconnaître ce qui participe à son extension, alors qu’il serait possible de voir qu’il s’agit ici de deux types de savoirs, l’un théorique et l’autre pratique d’une part, mais aussi de deux types de possibilité quantitative de production, l’une artisanale, l’autre industrielle. Si on voit ces types de productions concurrentielles, parce que l’on cherche a produire « plus » et « plus vite » inévitablement on va en évincer une, pour reconnaître l’autre. Alors que si les besoins différents peuvent apporter des productions différentes et qu’ils sont satisfaits par elles, pourquoi chercher à en choisir un, au lieu d’apprécier au contraire l’inventivité de chacun-e qui permettrai de répondre à des besoins différents].
    Nous assistons au début de l’exploitation industrielle du vivant avec une forme particulière de pisciculture, mais surtout l’institution, le 10/02/1854 de la Société zoologique d’acclimatation (qui sera réformé en 1910 pour devenir la Société de protection de la nature et d’acclimatation de France) qui réuni différents acteurs, économique, gouvernementaux et scientifique pour organiser une nouvelle reproduction et exploitation du vivant.
    Carnino, insiste plutôt sur l’idée que c’est dans ce type de structure que naît pratiquement ce qu’on appelle la techno-science, ou plutôt la technologie. En tant que « alliance des pouvoirs politiques de la science et de l’industrie, c’est-à-dire en tant qu’association des macrosystèmes techniques et de rationalisation scientifique des processus productifs » [Toutefois je n’y vois pas quelque chose qui serait « plus science » que politique. Pour moi, il s’agit juste plutôt de politiciens qui enrôle a leur fin des scientifiques, qui par ailleurs ne demande pas mieux parce qu’ils en partagent une partie, si ce n’est totalement les objectifs. Ce que je veux dire, c’est que cette pratique me semble plus nécessaire à cause de l’objectif capitaliste, qu’à cause de la structure même de la science. Même s’il est clair que c’est une structure particulière de la science qui va alors être mis en avant, et prise comme si elle était « la science ». De même l’Histoire ne va alors retenir comme scientifique que les personnes qui, et Carnino le relève, vont se faire connaître ou légitimer.
    Il existe plusieurs modalités du savoir différentes (avec aussi des qualités différentes) qui co-existes, mais on ne retiendra, pas que les « vrai », mais que ceux qui correspondent au type de mode et de qualité de production exigé par le capitalisme. Ce n’est pas pour moi, contrairement à ce que dit Carnino, une science qui dépossède l’artisanat à des fins économiques [1], mais les fins économiques, qui légitimes un savoir contre un autre.
    Au final, mon impression profonde est que l’on se retrouve, comme c’est souvent le cas avec la critique des techniques et/ou des sciences, avec un axe qui est fondamentalement plus écologique que social, et qui donne priorité critique à des idées comme la croissance, le productivisme, l’extractivisme, la prédation, le remplacement du vivant par des machines, l’hybridation, la rationalisation au lieu d’une critique du capitalisme (ou anarchiste complète, c’est-à-dire pas seulement écologique, mais aussi sociale), qui par ailleurs peu comprendre les autres critiques (ou en écarter) mais qui dans tous les cas, les organisent et les reconnaîts différemment]
    [Carnino, relève cette citation fameuse : « Le pisciculteur doit étudier les lois biologiques, observer les faits naturels comme le voleur étudie le code pénal et observe le gendarme pour savoir jusqu’où et comment les défier sans trop de danger » (AN, F10 2630, conclusion de la troisième conférence de Chabot-Karlen.) Ce qui me permet de voir que le discours à évoluer, puisque Francis Bacon disait qu’il fallait « violer » la nature par les sciences, Descartes, s’en rendre comme maître et possesseurs, ici on parle de voler, aujourd’hui il me semble que l’on parle de connaître et mimer.]
    Toujours est-il que l’on passe de nombreux savoirs, et sciences, à l’idée qu’il existerai « La science » unique, produite en partenariat avec les différentes industries et gouvernements. Et ce changement semble bien avoir lieu aux alentours de 1850. [Mais il me semble important dès lors de ne pas rentrer dans une logique d’idéalisation de avant 1850, ni dans un dégoût de l’activité scientifique en général, mais bien de considérer que d’autres formes de production du savoir existes, dont certains peuvent répondre tout autant a une exigence de vérité, et ne pas servir que les moyens et les ambitions capitalistes].

    [1] Ch. VII, Les mutations de la technologie, §La technologie : du discours sur les techniques à la techno-science.

    #science #industrie #savoirs_locaux #technologie #inventions

  • De l’apathie à la reconstruction de l’Université, Groupe Jean-Pierre Vernant | Le Blog
    http://www.groupejeanpierrevernant.info/?p=39

    Chacun ne peut que faire le constat de l’absence totale de changement de politique universitaire lors de la dernière alternance politique. Comme l’ont dit M. Berger et M. Belloc, conseillers respectifs de M. Hollande et M. Sarkozy, lors du colloque #Univ2020, « Quel enseignement supérieur pour la France en 2020 ? » : "Sur les sujets ESR, il y a un consensus gauche-droite." Sans doute la ligne de fracture passe-t-elle maintenant entre ceux qui ont choisi de faire carrière dans la #bureaucratie, et ceux dont le métier consiste à créer, transmettre, conserver et critiquer des #savoirs.

    La Boétie a montré, dans le Discours sur la servitude volontaire, comment tout pouvoir, si autoritaire ou bureaucratique soit-il, doit rencontrer de nombreux appuis parmi les cercles concentriques des individus qui y trouvent, ou croient y trouver, leur avantage — quelque mince privilège. L’incroyable œdème bureaucratique de la dernière décennie, et l’accumulation nuisible de couches de sédiments administratifs (Labex, Equipex, Idex, ComUE et sous-structures des ComUE, facultés et pôles), ont ainsi conduit à la multiplication de chargés de mission, de vice-présidents, de membres de comités théodules, de préfigurateurs de pôles, tous appareillés de décharges, primes et pouvoir de distribution clientéliste de ressources dans le cadre de micro-agences de moyens. Nous voilà dépossédés de nos biens les plus chers : le contrôle du cadre intellectuel de notre métier, des nos moyens d’agir et de penser, de nos #libertés_académiques et de notre #temps. Et pourtant, nous sommes l’Université.

  • À qui appartient la #connaissance ?
    par Hervé Le Crosnier @hlc
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-possibles/article/050815/qui-appartient-la-connaissance

    Le terme « société de la connaissance » est devenu un signe de ralliement pour décrire les sociétés contemporaines [1]. Il désigne d’une part le basculement technique qui offre une place de plus en plus grande aux machines de « traitement de l’#information » dans le processus productif. D’autre part, il souligne la place de la connaissance dans la capacité à faire société… quand celle-ci est partagée. Source d’innovations productives et sociales, la connaissance est également l’enjeu d’un affrontement mondial concernant son mode de production, d’appropriation, son usage et les règles de son partage. Si nous entrons dans une « société de la connaissance », c’est donc au sein même des processus de gestion du savoir que résident les formes nouvelles de la #lutte_de_classes. Car loin d’être inter-classistes, comme le rêvaient les promoteurs de la « société #post-industrielle » dans les années 1970, l’organisation de la production et l’usage de la connaissance conduisent au contraire à un renforcement de nouvelles formes de #domination. Au point que l’on peut penser que cette appellation recouvre en réalité la seconde phase de la #mondialisation, celle qui instaure un nouvel ordre mondial de l’usage des #savoirs.

    • L’article nous dit :

      Si nous devons vivre une « société de la connaissance », dans laquelle les savoirs, les pratiques collaboratives, le design ouvert, les principes d’élaboration et de création collective seraient la norme, il nous faudra la construire en nous opposant aux forces de mainmise sur tout le travail intellectuel de la planète.

      Je profite donc de l’occasion pour vous faire part d’une #initiative qui me tient à cœur, mais qui ne peut être mise en place seul.

      Dans le monde de l’édition les #auteurs, dont font partie les #traducteurs, sont totalement soumis au bon vouloir des éditeurs, lesquels sont eux-mêmes dépendant des grands diffuseurs et des grands distributeurs. Résultat, les producteurs ne reçoivent pour leur travail que 10 % du prix de vente H.T. pour les auteurs et 4 % pour les traducteurs (il est vrai que ces derniers sont généralement payés sous la forme d’avances sur droits d’auteur, lesquelles sont souvent supérieures aux droits réellement dû par l’éditeur ; pour en savoir plus sur cet imbroglio je vous invite à vous rendre sur le site de l’Association des Traducteurs Littéraires de France). Bel exemple du pouvoir du capital sur la production, n’est-ce pas ?

      Face à cette situation, nombreux sont les auteurs qui se tournent vers l’autoédition et vendent leur livre… via Amazon, ce qui leur permet de recevoir 70 % des ventes mais ne résout rien en termes de domination et de lutte_des_classes.

      Mais lorsqu’il s’agit, comme moi, d’une autoédition commune à l’auteur et au traducteur, la question des droits d’auteurs se posent, notamment quand l’auteur ne peut employer le traducteur, pour des raisons économiques, et vice-versa. C’est alors que m’est apparu l’idée de former une #association de producteurs-consommateurs de #littérature_latinoamécaine (c’est mon domaine mais l’idée peut, bien sûr, être reproduite pour toutes les œuvres) dans le but de permettre aux auteurs de vivre de leur travail et aux lecteurs de lire à moindre coût. Grosso modo, l’association serait composée de deux ensembles aux pouvoirs égales : Auteurs et Lecteurs. Ceux-ci en devenant membres (j’imagine une cotisation volontaire) auraient le droit de lire et de télécharger (le projet tourne dans un premier temps autour de l’#édition_numérique) l’ensemble de œuvres de ceux-là. Les auteurs ne seraient pas rétribuer en fonction de leur vente de livre (puisqu’il n’y a pas de vente) mais recevraient : pour les auteurs originaux, 50 % des revenus de l’association répartis également entre tous, et 40 % pour les traducteurs. Ainsi, plus de relation commerciale entre auteurs et lecteurs, mais également, sous-entendu, le refus de la privatisation de la connaissance, au point de nier la création comme un acte individuel.

      Hélas, je n’arrive pas encore à mobiliser sur cette question, alors si l’idée vous paraît bonne, je vous invite à m’aider à la réaliser, et notamment si vous êtes traducteurs, car la viabilité du projet est proportionnelle au nombre de titres que nous pourrons proposer.

      Merci de votre attention, et si cette intervention n’a pas sa place sur @seenthis, n’hésitez pas à me le faire savoir.