#schröder

  • Suivre le modèle allemand, Bruno Amable
    http://www.liberation.fr/economie/2014/11/17/suivre-le-modele-allemand_1144805

    « Vous me dites : "On ne peut pas embaucher car ensuite il est impossible de licencier !" C’est faux, il est parfaitement possible à un chef d’entreprise en difficulté de licencier. » Cette citation ne provient ni du blog de Gérard Filoche (1) ni d’un discours de Thierry Lepaon. C’est François Ceyrac, le « patron des patrons », président du #CNPF, le #Medef d’avant 1998, qui faisait cette déclaration en 1977.
    En comparant avec les revendications actuelles de l’organisation patronale, on mesure à quel point les choses ont changé. Le Medef n’est pas plus monolithique que le CNPF de 1977, mais il est assez uni sur l’objectif de « #flexibilisation » du #marché_du_travail ; sa ligne la plus dure étant de l’avis de profiter de la faiblesse du gouvernement Valls pour pousser dans le sens d’une transformation radicale du #contrat_de_travail. Une des dernières revendications était de supprimer l’obligation de donner un motif de licenciement, ce qui nécessiterait de dénoncer la convention 158 de l’Organisation internationale du travail signée en 1982.

     
    L’objectif, envisagé par l’actuel gouvernement, semblerait être de faciliter la mise en place d’un « #contrat_unique » qui remplacerait les actuels #CDI et #CDD et serait caractérisé par une faible protection augmentant éventuellement avec la durée d’#emploi. Cette mesure figurait dans le programme électoral de Sarkozy en 2007 et dans celui de Bayrou en 2012 ; pas étonnant que Manuel Valls soit tenté de reprendre l’idée.

    Le « modèle » à suivre en matière de « réformes indispensables » se trouvant, comme chacun est tenu de le savoir, de l’autre côté du Rhin, il n’est pas inutile de revenir sur le rôle que le patronat a joué chez nos voisins allemands.

    Die Initiative Neue Soziale Marktwirtschaft, initiative (pour une) nouvelle économie sociale de marché (INSM) a été fondée et financée (160 millions d’euros d’ici à la fin 2018 tout de même) par le #patronat allemand de la métallurgie en 2000, avec pour objectif d’agir en vue d’une transformation du modèle allemand en une économie libérale à l’anglo-saxonne. Plus concrètement, son activité de propagande et lobbying visait à définir un agenda de #réformes #néolibérales à l’usage des partis politiques de gouvernement, et de tenter de retourner une opinion publique majoritairement hostile et inquiète face aux tentatives de libéralisation.

    Wolfgang Clement, le ministre, à l’époque social-démocrate, de l’Economie et du Travail du gouvernement #Schröder qui allait mettre en œuvre les réformes du marché du travail et de la protection sociale du début des années 2000 (réformes #Hartz, Agenda 2010), était partie prenante de l’INSM dès le début. Il a d’ailleurs fini par remplacer Hans Tietmeyer, ancien président de la Bundesbank, à la tête du conseil d’administration de l’INSM en 2012.

    Selon Daniel Kindermann, de l’université du Delaware, on peut distinguer deux périodes dans l’action de l’INSM : de 2000 à 2006, elle a préparé, puis soutenu les réformes Hartz, trouvant même le slogan principal de l’Agenda 2010 du chancelier Schröder : « Est social ce qui crée des emplois » . Pour le patronat allemand, cet Agenda 2010 n’était que la première étape vers des changements plus substantiels.

    #salariat #précarisation

  • Précarité : les instituts de sondage plébiscitent le modèle allemand
    http://www.bastamag.net/Comment-Ipsos-fait-travailler-a

    Installés à Berlin, ils travaillent pour le plus grand institut de sondage et d’études marketing français : Ipsos. Comme la plupart des entreprises du secteur, Ipsos recourt en France à des vacations et à des CDD d’usage très précaires. En Allemagne, l’institut de sondage a encore trouvé plus « compétitif » : des enquêteurs sous statut d’auto-entrepreneurs, rémunérés sur factures, sans cotisations patronales à acquitter, et à des tarifs défiant toute concurrence. Une précarité qui se délocalise et fait partie (...)

    #Décrypter

    / #A_la_une, #Conditions_de_travail, Emploi , #Multinationales, #Syndicalisme, #Europe, (...)

    #Emploi_ #Enquêtes

    • Après Reagan, Thatcher, Mitterrand, Mauroy, Aubry, Blair, #Schroder et #Hartz, ici et maintenant, voici #Hollande, #Valls et #Sapin, c’est quoi leur modèle allemand ? Eh bien c’est d’arriver à faire mourir les pauvres moins tard (ça limite les frais et libère des emplois, des apparts, des petites ouatures salissantes, que ces baby boomers trustent honteusement et au détriment des djeun’s de 40 ans et moins, même sans #retraite), le modèle allemand c’est de faire reculer l’espérance de vie, un prodige atteint sans guerre ouverte ni catastrophe déclarée, si ce n’est la "maladie" du #chômage, que tous n’en meurent pas mais que chacun est bien frappé par...

      Dette et austérité, le modèle allemand du plein emploi précaire
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6023

    • #l'horreur_économique

      On ne peut que déplorer ces transgressions de la loi (code du travail) permises par la mise en concurrence des forces de travail de chacun.
      C’est l’expression la plus brutale du capitalisme financier. On revient au statut du journalier du XIXème siècle avec ces (soi-disant) auto-entrepreneurs se tirant la bourre pour proposer les tarifs les plus bas pour s’adapter à la demande des exploiteurs.
      Ce statut d’auto-entrepreneur n’est pas assez restrictif dans le sens où n’importe quel individu disposant de deux bras et deux jambes peut se prévaloir de ce statut. Créer sa micro entreprise devrait être conditionné par des compétences minimales, par exemple pouvoir faire valoir des savoir faire précis dans des domaines techniques ou artistiques. Et puis aussi avoir suivi une formation en comptabilité.

  • La maladie de Blair, ou comment d’anciens chefs de l’Etat font fortune...
    http://www.express.be/joker/fr/platdujour/la-maladie-de-blair-ou-comment-danciens-chefs-de-letat-font-fortune-en-monet

    De plus en plus d’anciens chefs de l’Etat rejoignent l’entourage de super-riches, monnayant à des tarifs élevés leurs compétences, les connaissances et les réseaux qu’ils ont acquis, alors même qu’ils sont encore en charge, observe Simon Kuper dans le Financial Times. Kuper appelle ce phénomène « la maladie de Blair », et il affirme que même si elle peut faire des dégâts, elle se soigne très bien. Ces anciens dirigeants peuvent s’enrichir grâce à cette maladie, mais ils perdent toute crédibilité et ne font que favoriser le populisme.

    Les missions qu’ils se voient proposer peuvent relever du conseil, mais aussi la participation à des conférences et des allocutions « pour les riches » . Kuper cite en particulier 4 politiciens :

    ✔ Blair est entré au service de JPMorgan Chase et des régimes du Qatar et du Kazakhstan. Il a également donné des discours.

    ✔ L’ancien chancelier allemand Gerhard Schröder travaille pour Gaprom. Un an avant son départ de la chancellerie, il avait qualifié Poutine de « démocrate irréprochable ». Le mois dernier, il s’est élevé contre les critiques des médias allemands à propos des Jeux Olympiques de Sotchi, affirmant qu’il avait lui-même constaté qu’il y régnait une « atmosphère merveilleuse » .

    ✔L’ancien président français Nicolas Sarkozy s’est exprimé dans des conférences organisées par des banques. Lors de l’une d’entre elles, organisée par Goldman Sachs en novembre, il a déclaré « Je suis prêt à gérer une entreprise ». Il a notamment aidé le Qatar à obtenir l’organisation de la Coupe du Monde de football. Après la fin de son mandat, le Qatar lui a proposé de gérer un fonds d’investissement, mais il a refusé, parce qu’il ambitionne probablement de se présenter aux élections présidentielles de 2017, spécule Kuper.

    ✔Aux États-Unis, cette tradition existe depuis plus longtemps, mais Bill Clinton lui a fait franchir une nouvelle étape, en se faisant rétribuer pas moins de 89 millions de dollars en dix ans, rien qu’en donnant des discours. « Je n’ai jamais eu d’argent avant de quitter la Maison Blanche. Mais je me suis plutôt bien débrouillé depuis » a-t-il commenté modestement.

    La plupart des politiciens se lient à la ploutocratie alors qu’ils exercent encore des responsabltés politiques. Souvent, ce sont de fins stratèges, qui ont été habitués à penser à leur carrière dès la maternelle. Pour eux, la moindre conversation avec une personne très fortunée s’assimile à un entretien de recrutement implicite. Au fil de ces contacts avec ces super-riches, ils finissent par se considérer comme étant pauvres, un ressenti dont témoignait bien le membre du congrès américain Phil Gingrey, lorsqu’il se lamentait : « Et je suis coincé là, à gagner 172.000 dollars par an ». Ainsi, les dirigeants politiques ambitieux en viennent à se comporter comme d’éventuels employés pour les élites.

    Le rapprochement de ces anciens dirigeants politiques avec les super-riches est du pain béni pour les partis populistes qui peuvent le dénoncer dans leurs diatribes contre la classe politique traditionnelle. Bien que Travailliste, et donc politiquement situé à gauche, Blair est devenu le symbole de l’enrichissement des élites.

    Leurs nouvelles carrières professionnelles peuvent ruiner leur image et leur réputation. « Je pense que Blair est maintenant un homme très triste, riche, mais il a trahi tout ce qui faisait l’essence du parti Travailliste », a jugé l’ex-président de la BBC, Greg Dyke, qui avait été écarté par Blair lui-même.

    Les anciens politiciens pourraient faire le choix de continuer à servir leur pays après la fin de leur mandat. Leur expérience des affaires du pays et la position qu’ils ont tenue au plan international les dote d’une capacité d’analyse inestimable qui pourrait être utile pour la nation. Lorsque John Major, le prédécesseur de Blair, a évoqué son sujet favori au Parlement britannique, l’Irlande du Nord, il a recueilli l’écoute concentrée des députés. En Allemagne, le concept d’Altzkanzler (ex-chancelier) a longtemps été connoté comme une institution morale, dont Schröder ne peut plus se revendiquer.

    Mais on peut facilement guérir de la maladie de Blair, affirme Kuper. Il suffit d’interdire aux anciens chefs de l’Etat de travailler pour des intérêts privés. "Cette mesure gratuite permettrait d’éviter de donner du grain à moudre aux populistes, de continuer à faire bénéficier le gouvernement de l’expérience de ces personnalités et d’attirer une meilleure classe de personnes pour ces emplois », concut-il.

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