• Des "nanorobots" d’oxyde de graphène fraîchement surchargés sont découverts dans les vaccins COVID-19 de Pfizer (Naturalnews.com)
    https://www.crashdebug.fr/des-nanorobots-doxyde-de-graphene-fraichement-surcharges-sont-decouverts-

    On en as parlé dès le début, tout les détails en informations complémentaires en bas d’article.

    Une enquête sur le processus de fabrication des vaccins contre le coronavirus de Wuhan (COVID-19) a permis de découvrir des preuves liant des « nanorobots » microscopiques d’oxyde de graphène à des conséquences potentiellement cauchemardesques. Le graphène, composé d’une seule couche d’atomes de carbone disposés selon une structure en treillis bidimensionnelle, possède des propriétés remarquables qui facilitent l’amalgame de composants synthétiques avec le corps humain. Le document 125742_S1_M4_4.2.1 vr vtr 10741.pdf publié par la Food and Drug Administration (FDA) sur ordre du juge fédéral Mark Pittman confirme la possibilité de la présence d’oxyde de graphène (GO) toxique dans les vaccins COVID. L’étude (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • #Science et #nutrition : Le seul endroit au monde où l’on peut manger de la #viande_cultivée_en_laboratoire - BBC News Afrique
    https://www.bbc.com/afrique/monde-65905964

    Depuis que le premier hamburger cultivé en laboratoire a été dévoilé à Londres en 2013, une création qui a coûté pas moins de 330 000 dollars, des dizaines d’entreprises du monde entier se sont lancées dans la course à la commercialisation de viande cultivée à des prix raisonnables.

    Jusqu’à présent, seul Eat Just a réussi à faire approuver la vente de son produit au public après que les régulateurs de Singapour, le seul pays au monde à autoriser la vente de viande cultivée en laboratoire, ont donné leur feu vert à son poulet en décembre 2020.

    Mais il reste un long chemin à parcourir avant que le produit ne soit largement disponible.

    […]

    Les doutes portent non seulement sur la possibilité d’augmenter la production, mais aussi sur les qualités écologiques de l’industrie, remises en question par les scientifiques.

    En théorie, la réduction de la dépendance à l’égard des terres et du bétail pour la production de viande devrait permettre de réduire les émissions de #carbone. Mais à l’heure actuelle, la technologie nécessaire pour créer de la viande cultivée requiert une telle quantité d’#énergie qu’elle en annule tous les avantages.

    Une étude de l’Université de Californie Davis a même estimé que le processus produit 4 à 25 fois plus de dioxyde de carbone que la viande de bœuf normale [selon une étude encore en pre-print*]. Cependant, East Just qualifie l’étude de « défectueuse ».

    Lorsque la BBC a demandé à l’entreprise si le projet pouvait échouer, Josh Tetrickz, de Eat Just, a répondu : « Bien sûr ». « Produire de la viande de cette manière est nécessaire et très incertain », a-t-il déclaré.

    « Ce n’est pas simple. C’est compliqué. C’est quelque chose qui n’est pas garanti et il est possible que cela ne fonctionne pas. Mais l’autre option pour nous serait de ne rien faire. Nous avons donc décidé de prendre un pari et d’essayer ».

    De nombreux investisseurs ont décidé de faire le même pari. On estime que 2,8 milliards de dollars ont été investis depuis le début de l’année dans le développement de la viande cultivée.

    Toutefois, si les efforts visant à faire de la viande cultivée plus qu’une alternative de niche pour les riches du monde développé dépendent des investissements des entreprises privées, cela pourrait ne pas suffire.

    Les gouvernements, a souligné M. Tetrick, devront investir « un montant significatif d’argent public » dans la viande cultivée afin qu’elle puisse concurrencer la viande conventionnelle.

    « C’est comme la transition vers les énergies renouvelables.... C’est le projet d’une vie, voire de plusieurs vies », a-t-il déclaré.

    Selon Ricardo San Martin, de l’université de Berkeley, le financement public et privé des entreprises de viande cultivée se tarira si ces entreprises ne se « regardent pas dans le miroir » rapidement et ne présentent pas des prévisions réalistes aux investisseurs.

    "À moins qu’il n’y ait une voie claire vers le succès à un moment donné dans l’avenir, les investisseurs et les gouvernements ne voudront pas dépenser de l’argent pour quelque chose qui n’est pas scientifiquement prouvé.

    * Environmental impacts of cultured meat : A cradle-to-gate life cycle assessment | bioRxiv
    https://www.biorxiv.org/content/10.1101/2023.04.21.537778v1

  • #Dérèglement_climatique : « Le soutien financier aux #pays_en_développement est un enjeu essentiel »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/06/21/dereglement-climatique-le-soutien-financier-aux-pays-en-developpement-est-un

    Dérèglement climatique : « Le soutien financier aux pays en développement est un enjeu essentiel »
    #Tribune
    #Collectif

    Un collectif de 350 #scientifiques, parmi lesquels Xavier Capet, océanographe, et Jean Jouzel, ancien vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique du GIEC, réclame, dans une tribune au « Monde », la création au plus vite, par l’Europe, d’une taxe sur les transactions financières pour soutenir les politiques climatiques au Nord et au Sud.

    #Feux_de_forêts à répétition, #inondations meurtrières au Pakistan, #sécheresses extrêmes en Afrique et même en Europe… Nous observons partout dans le monde les effets dévastateurs du dérèglement climatique, alors que le réchauffement est seulement de + 1,1 °C en moyenne à l’échelle globale, par rapport à l’ère préindustrielle. Le sixième rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), dont la synthèse a été publiée en mars, est, hélas, très clair : si nous n’agissons pas de manière ambitieuse contre le changement climatique, nous pourrions nous diriger vers un réchauffement de + 4 °C d’ici à la fin du siècle, avec de très graves répercussions sur les sociétés humaines et les écosystèmes.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés Fiscalité : « Une taxe sur les transactions financières pour générer des investissements publics d’urgence »

    Pour éviter ce scénario catastrophe, le GIEC insiste sur les besoins de financements nouveaux, que ce soit pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ou pour mettre en œuvre des politiques d’adaptation permettant de limiter les effets du dérèglement climatique. Il insiste également sur l’importance de mécanismes de redistribution entre pays du Nord et pays du Sud, pour tenir compte de leurs responsabilités différenciées vis-à-vis du réchauffement climatique, ainsi que de leurs capacités respectives à y faire face.

    Le soutien financier aux pays en développement est un enjeu essentiel, présent au cœur du processus des COP climat et de l’accord de Paris lui-même. Mais, à ce jour, et malgré des promesses réitérées depuis plus de dix ans par les pays industrialisés, le financement des besoins des pays du Sud pour la lutte contre le changement climatique est largement insuffisant. Et c’est également le cas de la part fournie par les pays de l’Union européenne (UE), qui est constituée, de manière disproportionnée, de prêts plutôt que de subventions.

    Une taxe de 0,1 %

    En novembre 2022, la COP27 a acté la création d’un nouveau fonds consacré aux pertes et dommages, Loss and Damage Fund, pour aider les pays du Sud à faire face aux inévitables conséquences du dérèglement climatique. Cette décision importante restera totalement virtuelle si des sources de financement massives et pérennes ne sont pas rapidement trouvées pour abonder ce nouveau fonds.

    C’est l’un des enjeux-clés de la prochaine COP28, mais aussi du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, qui doit se tenir, en France, les 22 et 23 juin, à l’initiative d’Emmanuel Macron et de Mia Mottley, première ministre de la Barbade.

    Dans un rapport voté fin 2020, le Parlement européen rappelait qu’une taxe de 0,1 % prélevée sur l’ensemble des transactions financières (TTF) rapporterait 57 milliards d’euros par an. Le 16 février 2023, dans un nouveau rapport, le Parlement européen demandait instamment aux chefs d’Etat et de gouvernement de parvenir à un accord pour créer effectivement cette taxe « avant la fin juin 2023 ».

    Coopération renforcée

    A Bruxelles et à Strasbourg, cette solution fait consensus : l’amendement demandant l’instauration de cette petite taxe, déposé par les sociaux-démocrates, a été voté par 80 % des députés de droite, et même 92 % des députés de la droite allemande.

    De plus, il n’y a pas besoin de l’unanimité des vingt-sept Etats membres de l’UE pour avancer sur cette question : dix pays membres travaillent déjà à la création de cette TTF dans le cadre d’une coopération renforcée. Hélas, la France, qui en fait partie, défend une approche minimale, qui exempte de taxe l’immense majorité des mouvements financiers.
    Lire aussi la tribune : Article réservé à nos abonnés « Le Sud n’est pas seulement une victime du réchauffement climatique, il est aussi un acteur majeur de l’adaptation »

    Face à l’ampleur des dangers encourus et l’absence de réaction à la hauteur des enjeux, nous, scientifiques experts des questions climatiques, soutenons pleinement le calendrier et la demande du Parlement européen de créer une « vraie » taxe sur les transactions financières.

    Nous demandons à Emmanuel Macron et au gouvernement français de faire le nécessaire pour qu’une version ambitieuse de cette taxe soit créée au plus vite dans l’UE. Le produit de cette taxe doit bénéficier largement à la lutte contre le dérèglement climatique et ses conséquences, en soutien aux populations les plus fragiles, notamment dans les pays en développement.

    Premiers signataires : Jean Jouzel, paléoclimatologue, ancien vice-président du groupe de travail sur les bases physiques du changement climatique du GIEC ; Wolfgang Cramer, auteur principal du groupe de travail 2 du GIEC ; Magali Reghezza, membre du Haut Conseil pour le climat, géographe ; Jean-Baptiste Sallée, auteur du GIEC, océanographe ; Christophe Cassou, coauteur du 6e rapport du GIEC, climatologue ; Yamina Saheb, autrice principale du groupe n°3 du GIEC, docteure en énergétique, experte des politiques d’atténuation du changement climatique ; Agnès Ducharne, hydroclimatologue ; Jean-Louis Dufresne, coauteur du 5e et 6e rapport du GIEC, climatologue ; Michael Ghil, climatologue, physicien et mathématicien ; Heidi Sevestre, glaciologue, membre du programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique ; Xavier Capet, directeur de recherche CNRS, océanographe.

    Liste complète des signataires.

    https://taxonslaspeculation.com/tribune-scientifiques-politiques-climat-europe-taxe-transaction

    Collectif

  • Pundits Keep Predicting China’s Imminent Collapse — and Keep Getting It Wrong
    https://jacobin.com/2023/06/china-after-mao-collapse-capitalism-history-book-review

    A propos des limites d’une anlyse biaisée de l’histoire de la Chine

    15.6.2023 by Charlie Hore - Frank Dikötter is the best-selling English-language popular historian of China, known in particular for his “People’s History of China” trilogy: Mao’s Great Famine (2010), The Tragedy of Liberation (2013), and The Cultural Revolution (2016). The three books are detailed, deeply ideological histories of particular periods under Mao after the 1949 revolution, in which Dikötter set out to argue that the rule of the Communist Party of China (CPC) has been an utter disaster for China.

    His earlier work, The Age of Openness: China Before Mao (2008), applied the same argument to China’s pre-communist history, depicting the country as having been a freer and more prosperous society before 1949. At 140 pages, it is much shorter than his other works — perhaps reflecting the paucity of evidence that even the most committed of Cold Warriors can offer in support of that particular case.

    With China After Mao: The Rise of a Superpower, Dikötter has attempted something much more ambitious: an overview of China’s rise to become a major world power since 1976 (although the book oddly stops at 2012, on which I will say more about later). While Dikötter’s publisher has not marketed China After Mao as the fourth volume of the series, it is very much a follow-on work, both stylistically and politically. I will give a brief account of those books before looking at the present volume.

    The Great Leap Forward

    Mao’s Great Famine, the first of the trilogy, covers the Great Leap Forward (GLF) of 1958–1962. It is much the best of the series. The GLF began as Mao’s attempt to square a circle: he sought to increase the rate of accumulation by imposing impossible growth targets on agriculture and replacing scarce or nonexistent material resources with sheer hard labor. The result was a widespread collapse in output and one of the worst famines in modern Chinese history.

    Western scholars have studied the GLF much less than the Cultural Revolution, even though the death toll was much greater. In part, this is because the impact of the GLF was almost entirely confined to the Chinese countryside and so was far less visible. But it is also because China’s post-Mao leadership, while anxious to distance themselves from the Cultural Revolution, wanted to keep the reality of the GLF hidden as far as possible.

    The first general history of the famine, Jasper Becker’s Hungry Ghosts, only appeared in 1997, though there had been academic studies, notably Judith Banister’s China’s Changing Population. Banister used official figures to suggest that the campaign had led to some thirty million excess deaths over four years.

    Dikötter’s detailed work in Chinese archives added much detail to these previous works, in particular confirming that the scale of forcible grain procurement and exports during the famine proved that this was an entirely man-made disaster. While Tombstone, a book published by Chinese journalist Yang Jisheng after years of clandestine research, is now the definitive study of the GLF, Mao’s Great Famine remains the best general account of the period.

    1949

    The same cannot be said for The Tragedy of Liberation. The subtitle presents the book as A History of the Chinese Revolution 1945–1957, but it doesn’t live up to that billing. Dikötter goes into great detail about the violence of Maoist land reform, the successive campaigns against opposition both real and imaginary, and the prison system — as well as including eighteen pages of attacks on Westerners then living in China.

    However, while the author acknowledges that there was economic recovery after decades of war and occupation, and real improvements in health care, he gives no explanation of how this happened or the contribution that land reform made to such outcomes. There is no mention at all of the Family Law of 1950, which transformed the lives of Chinese women, nor of the expansion of rural education.

    By starting the book in 1945, Dikötter gives readers the impression that the CPC appeared out of nowhere. He offers no account of how the party grew during the war against Japan. Nor does he convey the poverty and desperation of China in the 1930s and ’40s. Indeed, The Tragedy of Liberation paints a rather implausible picture of rural China as a basically egalitarian society before the Japanese occupation, asserting at one point that “the most basic social distinction — as in any other village in the world — was between locals and outsiders.”

    In similar vein, there is very little information about the corruption and cruelty of the Guomindang regime, which was one of the main drivers of support for the CPC. By comparison with the first half of China’s twentieth century, the early 1950s was a relatively peaceful and prosperous era.

    Development in this period was increasingly top-down, seeking to maximize accumulation from the peasantry and prioritizing heavy industry over consumption. But Dikötter’s contention that life for most Chinese people was worse in the early 1950s than it had been before 1949 is contradicted by virtually every other account of the period.

    The Cultural Revolution

    The Cultural Revolution is perhaps the most studied period of Chinese history — Dikötter cites a select bibliography from 1999 that ran to over two hundred pages. Yet very few of those works are popular histories, and the third book in the trilogy fills that gap.

    Its author gets a lot of the dynamics right, showing how quickly the student revolt finished and the way in which Mao soon turned to the army to restore order. He also documents the many splits inside the army and party leaderships that prolonged the chaos.

    The history of the period offers plenty of material for Dikötter’s method of piling horror upon horror, though his analytical grasp is less certain. For example, a number of the sources that he quotes contradict his assertion that armed battles between different groups of Red Guards were all “engineered from above,” quite apart from the simple fact that no one was quite sure who was “above” in the chaos of the time. It’s surprising that the author completely omits any mention of the Cultural Revolution in Tibet, where some of the worst attacks on traditional culture took place, as well as one of the most widespread armed revolts against CPC rule.

    The section dealing with the aftermath, from 1971 to 1976, is less successful. This is one of the least-studied and most convoluted periods of modern Chinese history, but the account here adds little to what is already known. The section on the April 1976 riots, which presaged the end of the Cultural Revolution five months before Mao’s death, is surprisingly short, and doesn’t even mention the many protests in cities outside Beijing. Overall, however, the book does give a sense of Maoism having run its course and suggests why the post-Mao regime would embark on a fundamentally different path.

    After Mao

    One theme running through the trilogy is the extreme poverty of much of China under Mao and the ways in which major policy decisions exacerbated this condition. The experience of the “Reform Era” since 1978 has of course been very different, with the Chinese economy going from stagnation to become the second-largest in the world. China has changed out of all recognition over the last forty-five years, and any good history of the period should describe and explain how and why this has happened.

    Unfortunately, China After Mao accomplishes neither task properly. Dikötter’s basic argument is summed up in the title of the book’s first chapter, “From One Dictator to Another (1976–1979).” In spite of all the things that have changed, he argues, the dictatorship of the CPC is essentially the same as it was under Mao. Since the party leadership has not in Dikötter’s view properly embraced capitalism — by which he means private ownership — the economy is necessarily headed for the rocks.

    The book is strongest on what used to be called “Pekingology” — the dissection of policy and personal differences inside China’s ruling class — and on the many things that have gone wrong with China’s economic model: the debt mountain, uncontrolled competition between different local governments, repeated bouts of inflation, and massive environmental degradation. What’s missing, however, is any attempt to explain how the economy has repeatedly recovered from or managed these crises and continued to grow, or even an acknowledgement of the fact that many stresses and strains are in fact the result of growth.

    Moreover, the search for every scrap of evidence of failure does at times lead Dikötter into error. For instance, he includes the following claim: “In 1976, according to the World Bank, the country’s gross domestic product, when calculated per capita, ranked 123rd in the world. By 2001 . . . it had dropped to 130th.” Yet just eighteen lines later, he notes that China had “achieved Deng Xiaoping’s goal of quadrupling the economy by the turn of the century.” It is hard to see how both statements can be right, and Dikötter makes no attempt to explain the contradiction.

    On closer inspection, the World Bank data is flawed. There were more countries listed in 2001 than for 1976, partly because of the creation of new states during the intervening years and partly because many established states had been missing from the 1976 data. Without going into too much technical detail, it’s worth noting that the World Bank has no fewer than six different ways of measuring GDP per capita. Dikötter doesn’t explain which one he’s using here.

    Dikötter is right to see the Tiananmen Square massacre of 1989 as a hinge point in China’s modern history, and the chapter on 1989–1991 is arguably the best one of the book. Yet even here, the author’s excessive reliance on British Foreign Office reports means that his account of events outside Beijing isn’t as sharp as it could be.
    A Changed Society

    The huge economic changes since the 1970s have been accompanied by equally profound social and political transformations. It is in dealing with this subject that the book is weakest.

    Not only has everyday life in China changed out of all recognition, but the post-Mao era has also seen far more strikes, protests, and other forms of dissent, with varying levels of repression and tolerance from the authorities in response. Dikötter highlights the worst instances of repression, yet for a self-described “people’s historian,” his account of popular resistance is curiously patchy.

    Take his description of strikes and peasant protests during the 1990s:

    In most cases protesters dispersed quietly after their point had been made, resilient yet resigned, fully aware that they stood no chance against the implacable machinery of the state.

    This misses the fact that two very distinct protest waves — peasants revolting against excessive taxes on the one hand, workers who had been sacked from state-owned enterprises and were demanding redundancy payments on the other — both won their key demands. In both cases, the central state changed the law to head off further protests.

    Over the period covered in China After Mao, the state has felt compelled by the combined pressures of action from below and demographic change to grant in practice much more extensive rights than existed under Mao. Although there is no legal right to strike, most strikes take place without police intervention, and many end in victory — something that China’s central ruling class are well aware of.

    In her book China: Fragile Superpower, former US official Susan Shirk recounts a meeting with China’s then premier Zhu Rongji in 2002: “Without referring to any notes, he continued, ‘Between January 1 and March 28, 2002, there were 265 protests of groups of more than 50 workers.’” The numbers of those taking part in labor protest may have declined since then. However, as the China Labour Bulletin’s Strike Map shows, the phenomenon hasn’t gone away.

    The point about the loosening of state control applies all the more to everyday life in China. In part this is because the extension of the market into all aspects of social life demanded a relaxation, but it is also because people have repeatedly pushed at the edges of what is allowed and grown accustomed to a standard of living that was unthinkable forty years ago.

    To give just one example: Dikötter notes at one point that in 1980, a standard Chinese television set would have cost the average factory worker between five and eight months’ wages. However, he does not go on to say that almost every household now has a television.
    The Bubble That Never Pops

    The book ends in 2012, with only a brief epilogue covering the decade since. This is ironic, since the tightening of the CPC’s economic and social control under Xi Jinping has meant that China today more closely resembles the unchanging dictatorship of Dikötter’s account.

    The author explains the cut-off point by reference to his sources: the book relies heavily on the unpublished diaries of a senior member of China’s ruling class, which end in 2012 (we are not told how he came into possession of these diaries). This means that the book doesn’t even mention the Belt and Road Initiative, a quite astonishing omission for a work that is supposed to give an overview of China’s changing relations with the world.

    There has long been an audience for books predicting the imminent demise of the CPC. In the current political climate, China After Mao is likely to do as well as its many predecessors. However, as Thomas Orlik noted in his contrarian work China: The Bubble That Never Pops:

    Collapse theories have been many and varied. So far, they have one thing in common: they have all been wrong.

    A full explanation of this lies beyond the scope of this review. However, one key part of the answer is that the CPC’s tight control of the economy is a feature, not a bug — a point that writers who equate capitalism with private ownership cannot grasp.

    Of course, the CPC cannot outrun the basic contradictions of capitalism forever, but that’s true of all ruling classes, and the CPC leaders are far from being the most incompetent of them. Readers who know something of modern China will find far more to disagree with in Dikötter’s book than I have noted here, and anyone looking for a good account of how China has changed since Mao will need to keep looking.

    #Chine #histoire #politique #idéologie #science #Ideologiekritik

  • 5 aliments qui soulagent l’anxiété (Greenmedinfo.com)
    https://www.crashdebug.fr/5-aliments-qui-soulagent-lanxiete-greenmedinfo-com

    Par le groupe de recherche GreenMedInfo L’anxiété affecte-t-elle votre vie de façon négative ? Ne vous inquiétez pas - vous pouvez apaiser votre esprit et votre faim avec ces cinq aliments qui soulagent l’anxiété et qui sont bons pour votre corps et votre humeur. Selon l’American Psychiatric Association, près des deux tiers des résidents américains interrogés en 2017 étaient « extrêmement ou quelque peu anxieux » au sujet de leur santé et de leur sécurité et de celles de leur famille, et plus d’un tiers se sentaient « plus anxieux dans l’ensemble » qu’en 2016[i]. [Des données plus récentes indiquent que les sentiments d’anxiété sont en hausse[ii], et qu’ils ont grimpé en flèche en raison du COVID-19, des fermetures d’entreprises et des ordres de rester à la maison, et il est important de savoir quoi faire (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • Rassenhygienische Forschungsstelle 1936 - 1945
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Rassenhygienische_Forschungsstelle
    Rares sont les meurtriers qui se photographient en commettant leur crime. Dans les cent ans passés la rationnalisation, le partage des tâches et l’adoption de méthodes scientifiques a apporté un tel degré d’abstraction au métier que ses membres ont l’impression de faire un travail utile pour la société et les sciences. Il suffit alors qu’un état ou une union de plusieurs états fasse appel à leur compétences pour qu’ils présentent fièrement leurs sujets et procédés.

    Dans le passé même les militaires parmi les assassins se trouvaient au plus bas de l’échelle du prestige social dans la culture chinoise. Depuis la victoire militaire des impérialistes britanniques dans les guerres de l’opium en 1839 et 1856 tuer une personne voire plusieurs est considéré comme un acte civilisateur et rentable à condition de cibler une race inférieure.

    Seuls les membres de l’élite capitaliste sont exemptés de la règle que chaque vie est convertissable en valeur marchande et pécunière.

    L’interprétation nazie de cette constante moderne n’était que son expression la plus poussé de l’époque. Finalement les autres puissances capitalistes se sont aussi alliées contre l"Allemagne car ses dirigeants n’ont pas voulu épargner la totalité de cette élite. Pour les nazis un capitaliste juif n’était pas meilleur qu’un ouvrier juif. Ce crime contre le common sens capitaliste leur a valu le dédain de la classe capitaliste internationale.

    Les images suivants sont les témoins de ce contexte.

    Zigeunerforschung

    Maideportation 1940

    22 Medien in der Kategorie „Rassehygienische und Kriminalbiologische Forschungsstelle“
    https://commons.m.wikimedia.org/wiki/Category:Rassehygienische_und_Kriminalbiologische_Forschungsste


    Unter den Eichen 82, Berlin-Dahlem

    #racisme #génocide #iatrocratie #science #nazis #eugénisme #Berlin #Unter_den_Eichen

  • Sortir de la #crise_permanente par la #démocratie : le rôle de l’#Université#RogueESR
    https://rogueesr.fr/20230604-2

    La #science est de longue date devenue une instance de renforcement et de #légitimation_du_pouvoir. Ce rapport à la science lui octroie un rôle proche de celui de la religion dans les #sociétés d’Ancien Régime. La production d’un #discours « #expert », qui reprend la forme de la discursivité scientifique, est devenue une modalité ordinaire utilisée par le #pouvoir pour se légitimer et se #perpétuer. Nourries de #saint-simonisme et d’une caricature de #positivisme_comtien, les élites technocratiques ont prétendu s’appuyer sur la #raison pour prendre en charge le destin de l’#humanité.

  • L’excavation d’une fourmilière abandonnée révèle une ville (Earthsky.org)
    https://www.crashdebug.fr/lexcavation-dune-fourmiliere-abandonnee-revele-une-ville-earthsky-org

    C’est en 2013 que nous avons publié cette vidéo d’une fourmilière géante et abandonnée, fouillée par des scientifiques. De temps en temps, elle redevient virale, et pour cause ! Elle est fascinante. Regarder l’excavation d’une fourmilière abandonnée Ce clip vidéo (extrait d’un documentaire plus long, Ants ! Nature’s Secret Power) montre l’excavation d’une immense fourmilière abandonnée. Des fourmis coupeuses d’herbe avaient autrefois créé cette ancienne colonie. Pendant trois jours, les scientifiques ont pompé 10 tonnes de ciment dans la fourmilière vide. Après des semaines de fouilles, les scientifiques ont révélé la structure complexe et impressionnante de la colonie. C’est incroyable ! Au fait, notez le mot « abandonné ». Il n’y a pas eu de génocide de fourmis, mais une merveilleuse structure (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • Les valeurs implicites du GIEC
    https://laviedesidees.fr/Les-valeurs-implicites-du-GIEC

    Bien qu’il prétende officiellement ne rien prescrire, le GIEC ne se contente pas de constater, mais privilégie certaines pistes d’action, longtemps centrées sur la #technologie mais aujourd’hui plus ouvertes à tous les paramètres du #changement_climatique. Cet entretien s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences organisé par Dario Mantovani au Collège de France, Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui s’annonce – Une introduction aux enjeux sociétaux entre science, utopie et réalité. (...) #Entretiens

    / technologie, #Sciences, changement climatique

  • « Interdit aux #nomades et aux chiens » : le quotidien de l’#antitsiganisme : épisode 1/4 du podcast Dans l’ombre de l’antitsiganisme
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/lsd-la-serie-documentaire/interdit-aux-nomades-et-aux-chiens-1889485

    #podcast #serie
    #gitans #bohémiens #manouches

    Pour commencer, il faut peut-être prendre conscience de ce qu’est l’antitsiganisme et surtout de ce que ça signifie de le vivre au quotidien. Des #Voyageurs, souvent militants associatifs, nous mettent à plat ce concept et l’impact direct qu’il a sur leur vie.

    Cet épisode propose des récits croisés de la façon dont ils et elles sont confrontés au quotidien à cet antitsiganisme, qui est aussi souvent administratif, ainsi que des préjugés auxquels ils et elles font face. Dylan Schutt, témoigne ainsi, comment dès son premier jour d’école, il a pris conscience des préjugés existants envers les Voyageurs : “Les autres enfants étaient un peu distants avec moi, j’ai eu des remarques comme quoi je sentais mauvais, les enfants disaient qu’ils ne voulaient pas me toucher parce que j’étais sale, ça m’a suivi toute ma scolarité”. Et puis il raconte un drame marquant : “Une personne a tué mon grand-oncle parce qu’il était nomade, elle a pris huit ans de prison. Sauf qu’avec les remises de peine, elle a fait à peine trois ans, alors que mon grand-oncle a été tué devant ses deux enfants. À l’époque, on avait fait des manifestations, c’était en 2009, mais n’a pas changé grand-chose en fait”.

    En parallèle, en remontant le cours du temps avec des historiennes et des historiens on tente de comprendre la façon dont les clichés se sont ancrés dans les têtes et dans le paysage.

    L’historien Ilsen About revient, par exemple, sur ce cliché qui veut qu’un Voyageur soit forcément un voleur et qui, malheureusement, persiste encore aujourd’hui : “L’itinérance est vue comme étant forcément coupable, car elle serait guidée par des objectifs irréguliers, illégaux de dépossession par le vol, par le brigandage. On a un glissement entre la mobilité, la criminalité itinérante et la question du vol. Et puis, de l’autre côté, il y a la mythologie de la mendicité. Les occurrences qui associent les Roms à la mendicité sont extrêmement nombreuses et la mendicité est souvent associée dans les esprits à la question du vol, à la ruse, à une dépossession déguisée.”

    Alors, en fabriquant cette série, en écoutant les récits des unes et des autres, la violence du rejet auxquels ils et elles font face et les embuches inventées par l’administration, plusieurs fois on s’est dit que c’était trop, que les gens n’allaient pas nous croire.

    Saimir Mile, militant et fondateur de la Vois des Roms, évoque ce racisme séculaire et dresse un constat qui est lui aussi terrible quant à ce racisme particulier : “Il faut combattre les préjugés et se faire connaître ne sert pas à grand-chose. Il faut aller au-delà de ça, il faut vraiment dénoncer ce racisme qui est omniprésent, qui est très ancien, très populaire. C’est la dernière forme de racisme acceptable en fait”.

    Et pourtant, paradoxalement, on a beaucoup ri pendant les enregistrements, ri des blagues corrosives de ceux et celles à qui on tendait le micro, emportés par l’humour noir et féroce ou l’ironie constante de nos interlocuteurs et puis, au bout d’un moment ça ne nous a plus fait rire du tout.

    Un documentaire de Perrine Kervran, réalisé par Gaël Gillon.
    Avec :

    Ilsen About, historien,
    #William_Acker, délégué général de l’association nationale des gens du voyage citoyens,
    Henriette Asseo, historienne,
    Saimir Mile, militant et fondateur de la Voix des Rroms,
    Emile Scheitz, fondateur de l’association familiale des gens du voyage d’ile de France,
    Dylan Schutt, militant pour la Voix des #Rroms.

    Merci à Lény Mauduit de la médiathèque Mateo Maximoff.

    Prise de son et mixage Florent Layani .
    Bibliographie :

    Lise Foisneau, Les Nomades face à la guerre (1939-1946), Klincksieck, 2022
    Lise Foisneau , Kumpania vivre et resister en pays #gadjo , éditions Wildproject, 2023
    Henriette Asseo , Les #Tsiganes, une destinée européenne , coll. « Découvertes Gallimard / Histoire » (no 218), Gallimard, 1994, réédition en 2006
    Henriette Asseo, De la « science raciale » aux camps. Les Tsiganes en Europe sous le régime nazi, Éditions du Centre régional de documentation pédagogique de Paris (CRDP Paris), université Paris-Descartes, 1996
    William Acker , Où sont les gens du voyage , éditions du commun, 2021
    Ilsen About , Présence tsigane , éditions du cavalier bleu, 2018
    Theophile Leroy , L’internement des nomades une histoire française , Mémorial de la Shoah, 2019
    Raymond Gurème , Isabelle Ligner , Interdit aux nomades , Calmann Levy, 20&1
    Françoise Dallemagne , Julia Ferloni , Alina Maggiore , Anna Mirga-Kruszelnicka et Jonah Steinberg , BARVALO / Roms, Sinti, Gitans, Manouches, Voyageurs... , Muceum, 2023

    Liens :

    Plate-forme européenne en ligne contre l’antitsiganisme.
    A persisting concern : anti-Gypsyism as a barrier to Roma inclusion. Rapport de l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne, 2018.
    Antitsiganisme, texte de référence, publié sous les auspices de l’Alliance contre l’antitsiganisme en août 2019.
    Pourquoi les Roms subissent exclusion et discrimination : article d’Aidan McGarry paru dans Slate en mars 2019.
    Un racisme méconnu : l’antitsiganisme, par Leonardo Piasere, in Dadarivista, n°2, décembre 2013.
    Grégoire Cousin, Julie Lacaze : L’éternel retour ; l’antitsiganisme politique. In Communications, n°107, 2020.
    Film - Les Rochers de la Honte, 2023
    Exposition Barvalo, Roms, Sinti, Manouches, Gitans, Voyageurs... Mucem, J4— Niveau 2 | Du mercredi 10 mai 2023 au lundi 4 septembre 2023
    Médiathèque Matéo Maximoff
    ANGVC - Association nationale des #gens_du_voyage #citoyens ...
    Association - La voix des Rroms

    #Sciences et #Savoirs
    #Histoire
    #Documentaire_radiophonique
    #Documentaires de #société

    L’équipe

    Perrine Kervran
    Perrine Kervran
    Production
    Maryvonne Abolivier
    Collaboration
    Anahi Morales
    Collaboration
    Annelise Signoret
    Collaboration
    Gaël Gillon
    Réalisation

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    #LSD, la série documentaire
    "Interdit aux nomades et aux chiens" : le quotidien de l’antitsiganisme

  • Sentimentale Kritik
    https://www.jungewelt.de/artikel/450114.klassische-politische-%C3%B6konomie-sentimentale-kritik.html

    5.5.2023 von Klaus Müller. In dieses Jahr fällt der 400. Geburtstag William Pettys, der 300. Geburtstag Adam Smith’, der 250. Geburtstag Simonde de Sismondis und der 200. Todestag David Ricardos. In einer vierteiligen Serie erinnern wir an die großen Ökonomen, auf die Karl Marx rekurrierte. (jW)

    Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi, geboren am 9. Mai 1773 in Genf, gestorben am 25. Juni 1842 in Chêne-Bougeries

    Ist der Romantiker ein weltfremder, gefühlsbetonter Träumer von einer besseren Welt? Einer, der das Heil sucht in der Vergangenheit? In gewisser Weise treffen die Merkmale auf Sismondi zu, den Lenin zur ökonomischen Romantik zählt. Doch mit dieser Charakteristik allein wird man dem großen Franzosen nicht gerecht. Denn die Romantik ist vor allem Ausdruck des Unbehagens und der Kritik an der Menschenfeindlichkeit der sich herausbildenden kapitalistischen Gesellschaft. Keiner vor ihm hat ihre Gebrechen so klar benannt wie Sismondi. Das ist sein Verdienst. »Wenn in Ricardo die politische Ökonomie rücksichtslos ihre letzte Konsequenz zieht (…), ergänzt Sismondi diesen Abschluss, indem er ihren Zweifel an sich selbst darstellt.« Mit diesen Worten betont Karl Marx die Sonderstellung Sismondis und weist ihm einen Ehrenplatz in der Geschichte des ökonomischen Denkens zu. David Ricardo hat in England die klassische bürgerliche politische Ökonomie vollendet, der Franzose Sismondi krönt sie, indem er ihr eine fundierte Kritik der gesellschaftlichen Missstände hinzufügt.
    Leben

    Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi wurde vor 250 Jahren, am 9. Mai 1773, in Genf als Sohn des Pastors Gédéon-Francois Simonde geboren. Er entstammte einer alten italienischen Adelsfamilie, die im Jahre 1524 aus Pisa nach Frankreich eingewandert war. Die sich zum Protestantismus bekennende Hugenottenfamilie war gezwungen, nach der 1685 erfolgten Aufhebung des Edikts von Nantes – es hatte den Protestanten Toleranz und Bürgerrechte gewährt – das katholische Frankreich zu verlassen und in die Schweiz überzusiedeln. Seine Kindheit verbrachte Sismondi auf dem Landsitz seiner vermögenden Eltern nahe seiner Geburtsstadt. Er schloss 1792 eine kaufmännische Lehre ab und begann im selben Jahr an der Genfer Akademie ein Studium der Rechtswissenschaften. Er musste es ein Jahr darauf abbrechen, weil seine Familie vor der Genfer Revolution nach England flüchtete, wo sie eineinhalb Jahre lebte.

    Nach einem anschließenden Aufenthalt in der Toskana, nahe der Stadt Florenz, kehrte Sismondi im Herbst 1800 nach Genf zurück. Die Stadt gehörte seit 1798 zu Frankreich. Hier widmete er sich der literarischen Tätigkeit und nahm an Gesprächen von Schriftstellern und Gelehrten teil, die sich um Madame de Staël im Schloss Coppet am Genfer See scharten. Zum Gesprächskreis gehörten herausragende Persönlichkeiten aus ganz Europa, so auch Friedrich Schlegel, August Wilhelm Schlegel und Adelbert von Chamisso, allesamt bedeutende Vertreter der literarischen und philosophischen Romantik. Im Jahre 1819 heiratete Sismondi die Engländerin Jessie Allen, eine Tante von Charles Darwin. Die Ehe blieb kinderlos. Sismondi wird als weichherziger, gutmütiger und empfindlicher Mann beschrieben, als ein treuer Freund, fürsorglicher Sohn und vorbildlicher Gatte. Zeitgenossen berichteten, Sismondi sei von Kindheit an täppisch und ungeschickt gewesen, was ihn zum Stubengelehrten prädestiniert habe. Er arbeitete später unermüdlich, saß bis zum Ende seines Lebens täglich acht und mehr Stunden am Schreibtisch.
    Das Werk und seine Zeit

    Von Geburt und im Herzen Genfer, war Sismondi, wie der sowjetische Ökonom Andrej Ani­kin bemerkt, in Denkweise und in der Anlage seiner Werke Franzose. Aber auch die Italiener können ihn beanspruchen, hat er doch einen großen Teil seiner Forschungen der Geschichte und Wirtschaft Italiens gewidmet. Sismondi war des Lateinischen, Deutschen, Englischen, Spanischen und Portugiesischen mächtig. Er war Europäer und Kosmopolit im besten Sinne des Wortes. Sismondi gehört, schreibt Achim Toepel, der dessen Hauptwerk in der DDR herausgegeben hat, »zu den Denkern, die die wohl bewegteste Periode französischer Geschichte – das Jahrzehnt vor der bürgerlichen Revolution, die Revolution selbst« und die Jahrzehnte nach ihr – »mit wachen Verstande miterlebt und in ihren Schriften mitgestaltet haben«. Es war die Zeit gewaltiger Veränderungen im gesellschaftlichen Leben Europas: die Französische Revolution, die Napoleonischen Kriege, die Kontinentalsperre von 1806 bis 1813 – das Verbot, Waren aus England und seinen Kolonien zu importieren –, die industrielle Revolution und die ersten großen Wirtschaftskrisen des Industriekapitalismus, die sich zuerst in England zeigten.

    Sismondi lebte in zwei entgegengesetzten Epochen: vor der Revolution in der des bürgerlichen Strebens nach Emanzipation, nach der Revolution in der Epoche, die vor allem die Kleinbürger desillusionierte. Beide Epochen prägten ihn. Vor allem sah Sismondi das große Elend des Volkes, für das er tiefes Mitgefühl empfand. So wurde er zum scharfen Kritiker des Kapitalismus und der bürgerlichen politischen Ökonomie. Er suchte nach Lösungen für die brennenden sozialen Probleme seiner Zeit. Toepel sagt, Sismondi gehöre »zu jenen in der Vergangenheit häufig anzutreffenden großen Gelehrten, deren wissenschaftliche Systeme eine umspannende Weite des geistigen Horizonts aufweisen. Neben der ökonomischen Theorie gibt es bei ihm die in sich abgeschlossene Staats- und Gesellschaftstheorie, in dem Buch ›Forschungen über die Verfassungen der freien Völker‹ niedergelegt, das gewaltige Geschichtswerk, in der 30bändigen ›Geschichte der italienischen Freistaaten im Mittelalter‹ und in der 33bändigen ›Geschichte der Franzosen‹ zu finden, und schließlich das sich aus vier Bänden zusammensetzende literarisch-historische Werk ›Die Literatur des südlichen Europas‹.« Die Vielfalt und die hohe Qualität seiner ökonomischen, philosophischen, historischen, literaturgeschichtlichen und rechtsphilosophischen Betrachtungen haben ihm viele Ehrungen eingebracht. Sismondi war Mitglied zahlreicher wissenschaftlicher Akademien und Gesellschaften in vielen Ländern Europas. Um in Ruhe und unabhängig wissenschaftlich arbeiten zu können, hat Sismondi das Angebot des Zaren Alexander (1777–1825), einen Lehrstuhl für Politische Ökonomie an der Universität Vilnius zu übernehmen, wie auch einen Ruf an die berühmte Sorbonne in Paris ausgeschlagen.
    Ökonom

    Die ökonomische Frühschrift Sismondis erschien 1801 in Genf und trug den Titel »Tableau de l’agriculture toscane«. Zwei Jahre später veröffentlichte er das erste größere ökonomische Werk »De la richesse commerciale«, wo er Inhalt und Entstehen des Handelsreichtums analysierte. Sismondi bekannte, ein glühender Anhänger der Lehren von Adam Smith (1723–1790) zu sein, dessen Freihandelslehre und Laissez-faire-Ansichten er zustimmte – jenes wirtschaftspolitische Leitbild privater Eigeninitiative und weitestgehender staatlicher Enthaltsamkeit, was ökonomische Angelegenheiten betrifft.

    Im Jahre 1819 folgte sein ökonomisches Hauptwerk »Nouveaux principes de l’économie politique« (Neue Grundsätze der politischen Ökonomien). Dieses Buch sollte Sismondi bald in ganz Europa zu einem berühmten Ökonomen machen. Bemerkenswert ist, dass der Autor darin eine radikale Abkehr von Ansichten vollzog, die er früher vertreten hatte. Er verglich den Inhalt von Adam Smith’ Werk mit der sozial-ökonomischen Wirklichkeit seiner Zeit. Und musste feststellen, dass das freie Spiel der Kräfte, das egoistische Streben des Einzelnen nach Profit keineswegs, wie Smith und Ricardo angenommen hatten, zum größten Wohlstand aller führt. Im Vorwort zur ersten Auflage sagt er, zu dieser Einsicht sei er gelangt infolge der ersten Absatzkrise 1815 und angesichts des Leidens der Fabrikarbeiter und der Vernichtung des Wohlstandes der Bauern, deren Zeuge er in Italien, Frankreich und in der Schweiz gewesen war und von dem er auch aus England, Deutschland und Belgien wusste.

    Sein Buch sei weniger das Ergebnis des gründlichen Studiums der Werke anderer Gelehrter. Seit Erscheinen seiner Frühschrift habe er nur wenige Fachbücher gelesen. Seine neuen Ansichten seien aus Beobachtungen der Wirklichkeit entstanden. Sie hätten ihn überzeugt, dass die Lehren von Smith, wie sie von Ricardo und anderen vertreten wurden, nicht richtig sein konnten. »Je mehr ich vorankam mit meiner Arbeit«, schrieb er, »um so überzeugter war ich von der Bedeutung und Richtigkeit der Änderungen, die ich am System von Adam Smith vornahm.« Es sei offensichtlich: Die Großindustrie bringe wenigen Wohlstand, aber der größte Teil der Bevölkerung darbe, nage am Hungertuch. Die Ökonomen und Philosophen nennen eine Nation reich, wenn »sie auf eine ungeheure Anhäufung von Reichtümern, auf eine vorbildliche Landwirtschaft sowie einen blühenden Handel stoßen, ferner Manufakturen vorfinden, die unaufhörlich die Produkte des menschlichen Fleißes vermehrten, und schließlich auf eine Regierung treffen, die über fast unerschöpfliche Schätze verfügt, wie z. B. England (…). Dabei lassen sie aber völlig außer acht zu untersuchen, ob diejenigen, die mit ihren Händen arbeiten und den ganzen Reichtum schaffen, nicht auf das äußerste beschränkt leben müssen (…). Eine Nation ist (…) nicht als reich zu bezeichnen, wenn der Reiche das gewinnt, was dem Armen verlorengeht (…).« Die alte ökonomische Wissenschaft lehre weder die Not und Ungleichheit zu verstehen, noch ihnen entgegenzuwirken.
    Krisentheoretiker

    Sismondi war der erste Ökonom, der eine Krisentheorie begründete. Das ist sein bleibendes Verdienst auf dem Gebiet der politischen Ökonomie und darin besteht seine theoriegeschichtliche Bedeutung. David Ricardo hatte sich nicht zum Krisenproblem geäußert, und Jean B. Say (1767–1832), der Franzose mit der Auffassung vom automatischen Marktgleichgewicht, hatte gar geleugnet, dass es Überproduktion geben könne. Jedes Angebot schaffe sich seine entsprechende Nachfrage stets selbst. Allenfalls könne es zu einer momentanen »Verstopfung der Absatzwege« kommen, wenn Produkte fehlten, die anderen die Absatzwege öffneten. Die periodische Überproduktion sei ihrem Wesen nach eine zufällige, leicht behebbare Unterproduktion.

    Sismondis Argumentation gegen dieses Saysche Theorem ist bemerkenswert. Er geht bei seiner Krisenerklärung vom falschen Dogma Adam Smith’ aus, der den Wert des jährlichen Gesamtprodukts mit der Summe der Einkommen aus Lohn, Profit und Rente gleichsetzt, also den Wert des verbrauchten konstanten Kapitals (Maschinen, Material usw.) unberücksichtigt lässt. Der Wert der Produktion entspreche stets der Summe der Einkommen. Das Einkommen bilde die Nachfrage. Wie kann dann aber zuviel produziert werden? Sismondi meint, das Produkt eines jeden Jahres tausche sich gegen das Einkommen des jeweils vorangegangenen Jahres. Produktion und Absatz klafften auseinander, weil in einer wachsenden Wirtschaft das kleinere Einkommen der Vorperiode stets die höhere Produktion der laufenden Periode nachfragen und bezahlen müsse, wozu es nicht reiche. Die verzögerte Nachfragewirkung des Einkommens verursache die Krise. In den Lagern häuften sich unverkäufliche Waren, und zwar andauernd, weil die Möglichkeit zu konsumieren fortwährend kleiner sei als der Umfang der Produktion. Die kapitalistische Wirtschaft produziere mehr als sie verbrauchen könne.

    junge Welt-Kunstediton

    Daher irrten Ökonomen wie Smith und Say, als sie vorschlugen, die Produktion auszudehnen, weil sie dadurch den Widerspruch zwischen der Produktion und der Konsumtion nur noch vergrößerten. Der einzige Ausweg aus der Krise sei der äußere Markt, eine Auffassung, die später Rosa Luxemburg in ihrer Kritik an den Marxschen Reproduktionsmodellen vertrat. Die Konzentration des Eigentums und des Vermögens in den Händen weniger verenge den Binnenmarkt. Die Produzenten seien gezwungen, ihre Waren auf fremden, äußeren Märkten zu verkaufen, eine Auffassung, der Lenin dezidiert widersprach. Vom rettenden Ausweg fremder Märkte ist es nicht weit bis zur unhaltbaren These, dass der Kapitalismus automatisch zusammenbrechen müsse, wenn es keine aufnahmefähigen äußeren Märkte mehr gäbe.
    Einen weiteren Grund dafür, dass es im Kapitalismus nicht gelingen kann, alle produzierten Waren abzusetzen, sieht Sismondi in der ungleichen Einkommensverteilung.

    Einkommensstruktur und Produktionsstruktur drifteten auseinander. Die Bezieher von Lohn könnten sich keine hochwertigen Güter leisten, ihre Einkommen reichten, wenn überhaupt, gerade für das Dringendste. Unternehmer und Bezieher von Profit, mit dem Notwendigsten komfortabel ausgestattet, fänden auf heimischen Märkten nicht genügend Luxuswaren, die ihnen gefallen und zögen ihnen ausländische Kostbarkeiten vor. Ein Teil der jährlichen Produktion bliebe unabsetzbar, weil er nicht der inländischen Einkommens- und Nachfragestruktur entspreche. Mit notwendigen Lebensmitteln sind die Begüterten gut versorgt, den Armen fehlt das Geld, mehr davon zu erwerben. Erst recht können sie sich keine Luxusgüter leisten.

    Die Hauptursache des zur Krise führenden Widerspruchs zwischen der Produktion und der Konsumtion aber sah Sismondi in der Trennung von Eigentum und Arbeit, also in der Vernichtung der handwerklichen Produktion, der Ruinierung der einfachen Warenproduzenten. »Wir befinden uns in einer Lage, die für die Gesellschaft gänzlich neu ist«, sagt er. »Wir streben dahin, jede Art Eigentum von jeder Art Arbeit zu trennen.« Dadurch konzentriere sich der Reichtum in den Händen weniger, die kleinen Warenproduzenten würden ruiniert und proletarisiert, die Arbeiter verarmten immer mehr. Die größer werdende Produktion stößt auf eine mangelnde Konsumtionsfähigkeit der Gesellschaft, der innere Markt verenge sich. Sismondi sah die Lösung nicht allein darin, auf fremden Märkten Absatzwege zu finden. Er will zurück zur einfachen Warenproduktion, die Eigentum und Arbeit wieder zusammenführe. Der Staat solle intervenieren, nicht um die industrielle Entwicklung zu fördern, sondern um sie zu zügeln. Und er solle alles tun, um die soziale Lage der Arbeiter zu verbessern. Er soll die Löhne erhöhen und dem Manufakturarbeiter Aufstiegschancen und die Möglichkeit in Aussicht stellen, »durch gutes Verhalten Anteil am Profit des Unternehmens zu erlangen«.

    Mit diesen Vorschlägen legt Sismondi den Grundstein für die sozialreformistischen Illusionen, denen über John Stuart Mill (1806–1873) bis in die Gegenwart zahllose bürgerliche Ökonomen erlegen sind, die das privatkapitalistische Eigentum schützen und mehren, zugleich die Ungleichheit der Einkommens- und Vermögensverteilung aber zugunsten der Benachteiligten korrigieren wollen. Achim Toepel lobt bei allen Mängeln Sismondis Krisentheorie. Bei ihm lassen sich die Krisen nicht auf irgendwelche außergewöhnlichen Störungen der kapitalistischen Wirtschaft wie Naturkatastrophen, politische Ereignisse etc. zurückführen.

    Krisen sind für Sismondi keine Zufälle wie für Ricardo und Say. Sie sind Erscheinungen, die aus den kapitalistischen Produktionsverhältnissen gesetzmäßig entspringen. »Mit dieser großartigen Idee hatte Sismondi das ökonomische Denken seiner Zeit um eine wichtige Erkenntnis bereichert.« So hellsichtig seine Einsichten in die Funktionsweise der kapitalistischen Produktion waren, blieben sie doch begrenzt. Sismondi erkannte nicht, dass die Widersprüche zwischen Produktion und Konsumtion, zwischen Eigentum und Arbeit einen tieferliegenden Konflikt grundlegender Art widerspiegelten, den Grundwiderspruch des Kapitalismus zwischen dem gesellschaftlichen Charakter der Produktion und der privatkapitalistischen Aneignung der Produkte. Sismondi sah die Widersprüche des Kapitalismus und er geißelte sie scharf. Aber er begriff sie nicht, erkannte nicht, dass sie gesetzmäßig aus den Zuständen erwachsen, zu denen er zurück will und in denen er die Lösung sieht.
    Das Urteil von Marx, Engels und Lenin

    Im Manifest der Kommunistischen Partei heißt es: »In Ländern wie in Frankreich, wo die Bauernklasse weit mehr als die Hälfte der Bevölkerung ausmacht, war es natürlich, dass Schriftsteller, die für das Proletariat gegen die Bourgeoisie auftraten, an ihre Kritik des Bourgeoisregimes den kleinbürgerlichen und kleinbäuerlichen Maßstab anlegten und die Partei der Arbeiter vom Standpunkt des Kleinbürgertums ergriffen. Es bildete sich so der kleinbürgerliche Sozialismus. Sismondi ist das Haupt dieser Literatur nicht nur für Frankreich, sondern auch für England. Dieser Sozialismus zergliederte höchst scharfsinnig die Widersprüche in den modernen Produktionsverhältnissen. Er enthüllte die gleisnerischen Beschönigungen der Ökonomen. Er wies unwiderleglich die zerstörenden Wirkungen der Maschinerie und der Teilung der Arbeit nach, die Konzentration der Kapitalien und des Grundbesitzes, die Überproduktion, die Krisen, den notwendigen Untergang der kleinen Bürger und Bauern, das Elend des Proletariats, die Anarchie in der Produktion, die schreienden Missverhältnisse in der Verteilung des Reichtums, den industriellen Vernichtungskrieg der Nationen untereinander, die Auflösung der alten Sitten, der alten Familienverhältnisse, der alten Nationalitäten. Seinem positiven Gehalte nach will jedoch dieser Sozialismus entweder die alten Produktions- und Verkehrsmittel wiederherstellen und mit ihnen die alten Eigentumsverhältnisse und die alte Gesellschaft, oder er will die modernen Produktions- und Verkehrsmittel in den Rahmen der alten Eigentumsverhältnisse, die von ihnen gesprengt wurden, gesprengt werden mussten, gewaltsam wieder einsperren. In beiden Fällen ist er reaktionär und utopistisch zugleich. Zunftwesen in der Manufaktur und patriarchalische Wirtschaft auf dem Lande, das sind seine letzten Worte.«

    Auch Lenins Urteil zu Sismondi fällt dialektisch aus. In seiner Arbeit »Zur Charakteristik der ökonomischen Romantik« schreibt er: »Im Gegensatz zu den klassischen Ökonomen, die bei ihren Systemen eine schon ausgebildete kapitalistische Gesellschaftsordnung im Auge hatten und die Arbeiterklasse als gegeben und selbstverständlich voraussetzten, hebt Sismondi gerade den Prozess des Ruins des Kleinproduzenten hervor, den Prozess, der zur Bildung der Arbeiterklasse geführt hat. Dass sich Sismondi durch den Hinweis auf diesen Widerspruch in der kapitalistischen Gesellschaftsordnung ein Verdienst erworben hat, ist unbestreitbar, doch hat er als Ökonom nicht vermocht, diese Erscheinung zu verstehen, und hat seine Unfähigkeit zu einer konsequenten Analyse mit ›frommen Wünschen‹ bemäntelt.« Und weiter: »In allen Punkten unterscheidet er sich dadurch von den Klassikern, dass er auf die Widersprüche des Kapitalismus hinweist. Dies einerseits. Anderseits vermag er in keinem Punkte die Analyse der Klassiker weiterzuführen (und will es auch gar nicht), weshalb er sich auf eine sentimentale Kritik am Kapitalismus vom Standpunkt des Kleinbürgers beschränkt. Diese Ersetzung der wissenschaftlichen Analyse durch sentimentale Klagen und Lamentationen bedingt die außerordentliche Oberflächlichkeit seiner Auffassung.« Sismondis Utopie antizipiere nicht die Zukunft, sondern restauriert die Vergangenheit; er blickte nicht vorwärts, sondern zurück.
    Ausstrahlung

    Die Ansichten und Arbeiten Sismondis beeinflussten zahlreiche Denker, z. B. Thomas Robert Malthus (1766–1834), der durch sein theoretisch und empirisch widerlegtes »Bevölkerungsgesetz« berühmt-berüchtigt werden sollte. Als direkter Schüler und Anhänger ist der französische Ökonom und Philosoph Eugéne Buret (1810–1842) zu nennen. Theoretisch »auf den Anschauungen Sismondis fußend, hat Buret allerdings seinen Reformprojekten mehr Kühnheit und Nachdruck verliehen und dadurch einen gewissen Einfluss auf manche sozialistische Schriftsteller in Frankreich ausüben können (…). Während bei Sismondi die Darlegung der zur Bekämpfung des Übels erforderlichen Maßnahmen nur sehr zögernd geschieht (…), stehen bei Buret die Projekte zur Überwindung der Widersprüche des sozialen Elends im Mittelpunkt seines Werkes«, schreibt Achim Toepel. Auch Karl Marx hat Burets Arbeiten geschätzt. Ein zweiter Schüler Sismondis ist Villeneuve-Bargemont, der gegenüber Sismondi christliche Grundsätze in die politische Ökonomie zu integrieren versuchte und so als erster einen Weg in der politischen Ökonomie beschreitet, »auf welchem ihm später noch andere Denker gefolgt sind und der schließlich in dem System des sozialen Mystizismus der Schriftsteller John Ruskin (1819–1900) und Leo Tolstois (1828–1910) gipfelt« (Toepel).

    Sismondis Romantik beeinflusste Ökonomen wie Antoine-Elisé Cherbuliez (1797–1869), den Marx im Kapital einen Anhänger Sismondis nennt. Von seinen Zeitgenossen wurden der Ökonom Adolphe Jérome Blanqui (1798–1854), der Philosoph Joseph Droz (1773–1850), die frühen utopischen Sozialisten Henri de Saint-Simon (1760–1825) und Charles Fourier (1772–1837) von Sismondi beeinflusst, später dann auch Louis Blanc (1811–1882) und Johann Karl Rodbertus (1805–1875). Die russischen Volkstümler (Narodniki) griffen Sismondis Auffassung auf, dass die Konsumtion entscheidend sei und das Gesamtprodukt eines Landes nicht auf dem Binnenmarkt realisiert werden könne. Sie schlossen daraus auf reaktionär-romantische Weise, dass die kapitalistische Entwicklung in Russland unmöglich sei.

    Literatur

    – Karl Marx: Zur Kritik der politischen Ökonomie, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 13. Berlin 1961

    – Karl Marx: Das Kapital, Erster Band, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 23. Berlin 1972

    – Karl Marx, Friedrich Engels: Manifest der Kommunistischen Partei, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 4. Berlin 1977

    – Jean Ch. L. Simonde de Sismondi: Neue Grundsätze der politischen Ökonomie oder Vom Reichtum in seinen Beziehungen zur Bevölkerung, Erster Band, eingeleitet und herausgegeben von Achim Toepel. Berlin 1971

    – Wladimir I. Lenin: Zur Charakteristik der ökonomischen Romantik, Lenin-Werke, Band 2. Berlin 1961

    – Andrej A. Anikin: Ökonomen aus drei Jahrhunderten. Berlin 1974

    – Fritz Behrens: Grundriss der Geschichte der politischen Ökonomie, Band II. Berlin 1976

    – Klaus Müller: Boom und Krise. Köln 2017

    – Klaus Müller schrieb an dieser Stelle zuletzt am 8. März über die Hyperinflation in Deutschland 1923.

    Die folgenden Teile in der Reihe »Bedeutende Ökonomen« erscheinen am 26. Mai (William Petty), am 16. Juni (Adam Smith) und am 11. September (David Ricardo)

    #économie #histoire #science

  • Ins Innerste vorgedrungen
    https://www.jungewelt.de/artikel/451537.politische-%C3%B6konomie-ins-innerste-vorgedrungen.html

    26.5.2023 von Klaus Müller - In dieses Jahr fällt der 400. Geburtstag William Pettys, der 300. Geburtstag Adam Smith’, der 250. Geburtstag Simonde de Sismondis und der 200. Todestag David Ricardos. In einer vierteiligen Serie erinnert Klaus Müller an die großen Ökonomen, auf die Karl Marx rekurrierte. (jW)

    Er verkörperte den tatkräftigen, rücksichtslosen, universalen Bereicherungstrieb der englischen Nation im 17. Jahrhundert: William Petty – Geldraffer, Ränkeschmied und Prahlhans. Karl Marx nannte ihn einen »denkkühnen, aber frivolen Armeechirurgus, der ebenso geneigt war, unter Cromwells Ägide in Irland zu plündern, als von Karl II. den nötigen Baronetitel für den Plunder zu erkriechen«. Unersättliche Lebensgier sei sein hervorstechendster Charakterzug gewesen, schrieb der sowjetische Ideenhistoriker Andrej Anikin.

    Gründe, an ihn zu erinnern? Nein, wohl aber seine ökonomischen Erkenntnisse, mit denen er weit über das Niveau seiner Zeitgenossen hinausragt. Sie haben Petty einen bleibenden Platz in der Geschichte des ökonomischen Denkens verschafft. Für Marx war er einer der genialsten und originellsten ökonomischen Forscher. Mit ihm beginne in England die klassische, wissenschaftliche bürgerlichen Ökonomie, die »den inneren Zusammenhang der bürgerlichen Produktionsweise erforscht im Gegensatz zur Vulgärökonomie, die sich nur innerhalb des scheinbaren Zusammenhangs herumtreibt«. Er selbst verstand sich als der Begründer einer neuen Methode der ökonomischen Analyse, die an die Stelle von wirklichkeitsfremden, scholastischen Spekulationen »Maß, Zahl und Gewicht« setzte: die »Politische Arithmetik«. Vor 400 Jahren, am 26. Mai 1623 wurde der große englische Ökonom Sir William Petty geboren.
    Leben

    Petty entstammt der Familie des einfachen Tuchwebers Anthony Petty aus dem südenglischen Städtchen Romsey, das zur Grafschaft Hampshire gehört. »Sein Lebenslauf«, schreibt Peter Thal, »weist ihn als echtes Kind seiner Zeit aus, in der sowohl die englische bürgerliche Revolution stattfindet als auch die ursprüngliche Akkumulation des Kapitals um sich greift«. Die neue Produktionsweise kommt, wie wiederum Marx schreibt, »von Kopf bis Zeh, aus allen Poren blut- und schmutztriefend« zur Welt. Bauernlegen, Vertreibungen, Plünderungen der Kolonien und Piraterie waren zu Pettys Lebzeiten an der Tagesordnung.

    Petty gilt als eine Art Wunderkind. In früher Jugend bricht er sich als Schiffsjunge auf Deck ein Bein, wird, wie es damals Sitte war, an der Küste ausgesetzt, in seinem Falle an der Normandie. Er wird Zögling einer Jesuitenschule in Frankreich, verbessert seine Kenntnisse in Latein, lernt Griechisch, Französisch, erwirbt Wissen in Arithmetik und Astronomie, wie sie für die Navigation wichtig sind. Im Jahre 1640 verdient sich Petty den Lebensunterhalt mit dem Zeichnen von Seekarten der britischen Marine. Als er 1643 die Marine verlässt, besitzt er sechzig Pfund Sterling, eine für jene Zeit beachtliche Summe. Er reist nach Holland und Frankreich, wo er an den Universitäten Leiden und Paris hauptsächlich Medizin studiert. In Amsterdam arbeitet er bei einem Juwelier und Optiker. In Paris wird er Sekretär des englischen Philosophen Thomas Hobbes, der dort in der Emigration lebt.

    Mit 24 Jahren, sagt Anikin, steht Petty schon zehn Jahre auf eigenen Füßen. »Er ist gereift, besitzt ein universelles Wissen, große Energie. Lebensfreude und Charme.« Er setzt in Oxford sein Medizinstudium fort. Die Universität verleiht ihm im Jahre 1650 den Grad eines Doktors der Physik und später eine Professur für Anatomie. Schon kurz danach gibt er den Lehrstuhl auf und wird als Arzt beim Oberkommandierenden der englischen Armee in Irland angestellt, das nach einem zehnjährigen Krieg verwüstet war und wo Hunger und Seuchen grassierten. 1654 als Vermesser des der irischen Bevölkerung und der katholischen Kirche geraubten Landes eingesetzt, wird Petty zum Nutznießer der ursprünglichen Akkumulation in Englands erster Kolonie. Die Tätigkeit erweist sich für Petty, der damals Anfang dreißig war, als eine wahre Goldgrube. »Als einfacher Medikus war er nach Irland gekommen«, so Anikin, »und nach wenigen Jahren gehörte er zu den wohlhabendsten und einflussreichsten Männern im Lande«, besaß 30.000 Acres im Südwesten Irlands und 9.000 ­Livres, vermutlich, wie gemunkelt wurde, teilweise erworben durch zweifelhafte Transaktionen zu eigenen Gunsten.

    Nach London zurückgekehrt, bemüht sich Petty um Einfluss auf die Regierung der Restaurationsperiode. Im Jahre 1661 wird der Sohn des Tuchmachers in den Ritterstand erhoben und darf sich von nun an Sir William Petty nennen. Mit seiner Frau, der schönen und energischen Witwe eines Gutsbesitzers, hat Petty fünf Kinder. Im Sommer 1687 leidet er an starken Beinschmerzen. Wundbrand stellt sich heraus. Im Dezember desselben Jahres stirbt er als steinreicher Mann und wird in seiner Geburtsstadt Romsey begraben.
    Schriften und Werk

    Petty machte zahlreiche technische Erfindungen und verfasste etliche wissenschaftliche Aufsätze und Broschüren, in denen er sich mit medizinischen, allgemein naturwissenschaftlichen und mit gesellschaftlichen Fragen beschäftigte. Manch einer zählte ihn zu den größten Dichtern in lateinischer Sprache seiner Zeit. »Dass er in religiösen Fragen als zynisch galt und gleichzeitig eine Arbeit über ›Friede in der Religion‹ schrieb, wird ebenso wenig verwundern, wie dass manche seiner Schriften, (…) anonym herauskamen. Wie vielfältig seine schriftstellerische Tätigkeit allein schon innerhalb des engeren Rahmens der technisch-wirtschaftlichen Arbeiten war, lassen einige Titel erkennen: ›Apparatus zu einer Geschichte der Färberei‹, ›Über das Wachstum von London‹, ›Landkarten von Irland‹ (…) Er hinterließ mehr als fünfzig Kisten, gefüllt mit Manuskripten, von denen nur ein Teil veröffentlicht worden ist«, schreibt Jürgen Kuczynski. Seine wichtigsten Werke heißen: »A Treatise of taxes and contributions« (Eine Abhandlung über Steuern und Abgaben), London 1662, »Quantulumcunque or a tract of concerning money« (Allerlei oder ein Traktat über das Geld), London 1682, sowie »Political arithmetic«, London 1690.
    Ort in der Theoriegeschichte

    Die wissenschaftliche, klassische bürgerliche Ökonomie beginnt, so Karl Marx, mit William Petty in England und mit Pierre Le Pesant de Boisguillebert in Frankreich. In England schließt sie mit David Ricardo und in Frankreich mit Simonde de Sismondi ab. Für viele bürgerliche Dogmenhistoriker dagegen ist Petty kein Klassiker, der eindringt in die verborgenen Wesenszusammenhänge der Ökonomie. Sie halten ihn für einen Merkantilisten. Richtig ist, dass zu Pettys Zeiten in England der Merkantilismus in Theorie und Praxis in voller Blüte stand. Richtig auch, dass Petty merkantilistische Auffassungen vertreten hat. Das vom Merkantilismus verkündete Ziel aller wirtschaftlichen Tätigkeit war der Handelsprofit, der Überschuss des Exports über den Import. Ihre Protagonisten plädierten dafür, das Geld nicht einfach zu horten, sondern es in die Zirkulation zurückzubringen, um Mehr-Geld aus ihr zu erlösen. Merkantilistisch ist es, wenn Petty die Händler und Seeleute die produktivsten Arbeiter nennt, »weil das, was sie der Nation einbringen (bis hin zur Piraterie), viel größer als bei den Manufakturisten und Bauern ist, oder wenn er die Illusion des Monetarsystems teilt, dass Gold und Silber wertvollere Formen des Reichtums als andere Waren seien«, so Peter Thal. »Doch das Geniale der politischen Ökonomie Pettys besteht gerade darin, dass er sich zugleich von diesen Auffassungen löst« und über sie hinausgeht.

    Marx zollte daher dem wissenschaftlichen Werk Pettys höchsten Respekt. Er nannte ihn den »Vater der politischen Ökonomie« und den »Erfinder der Statistik«. Er war fasziniert von Pettys Persönlichkeit, rühmte dessen »geniale Kühnheit«; »ein origineller Humor durchströmt alle seine Schriften«, »der Irrweg selbst ist genial«, »ein kleines Meisterwerk in Inhalt und Form« – Urteile in verschiedenen Werken von Marx über Petty. Marx entnimmt Pettys Werk wichtige Anregungen für die Entwicklung seiner Wert-, Mehrwert-, Lohn - und Geldtheorien. Anikin nennt Petty den »Kolumbus der politischen Ökonomie«, der sich selbst die Erfindung der politischen Arithmetik – der Statistik – als größte Leistung zuschrieb, aber mit »gewissermaßen nebenher geäußerten Gedanken über Wert, Grundrente, Arbeitslohn, Arbeitsteilung und Geld (…) Grundlagen der wissenschaftlichen Ökonomie geschaffen« habe. »Sie sind das eigentliche ›ökonomische Amerika‹, das der neue Kolumbus entdeckt hat.« Marx bemerkt, »dass die theoretischen Lichtfunken« Pettys »nicht in Reih und Glied als fertige ›Axiome‹ einherstolzieren, vielmehr zerstreut aus der Vertiefung ›rohen‹ praktischen Materials (…) hervorspringen«.

    Der bürgerliche Ökonom Joseph A. Schumpeter dagegen bringt es wider alle offenkundigen Tatsachen fertig zu behaupten, dass sich bei Petty keine Arbeitswerttheorie, ja überhaupt kein Wertbegriff, keine irgendwie bemerkenswerte Lohntheorie und auch kein Hinweis auf den Mehrwertbegriff finde. Seinen Ruf verdanke er Marx, der ihn zum Begründer der ökonomischen Wissenschaft erklärt habe, sowie der Begeisterung einiger Wissenschaftler, die nicht vorausgesehen hätten, auf wessen Mühle sie ihr Wasser gossen. Man fragt sich, wie Schumpeter, ein berühmter Ökonom, dermaßen irren kann.
    Arbeitswert und Lohn

    Die Fakten sind eindeutig: Petty bestimmt den Wert der Ware Korn durch die Arbeitszeit: »Wenn jemand eine Unze Silber aus dem Innern der Erde Perus in derselben Zeit nach London bringen kann, die er zur Produktion eines Bushel Korn brauchen würde, dann ist das eine der natürliche Preis des anderen; wenn er nun durch Abbau neuer und ergiebiger Bergwerke statt der einen zwei Unzen Silber mit dem gleichen Aufwand gewinnen kann, wird das Korn bei einem Preis von 10 Shilling pro Bushel ebenso billig sein wie vorher bei einem Preis von 5 Shilling, caeteris paribus.« Mit dieser Aussage begründet Petty die klassische bürgerliche Arbeitswertlehre. »Es ist also in der Tat bei Petty«, sagt Marx, »der Wert des Korns durch die in ihm enthaltne Arbeitszeit bestimmt«.

    Petty sagt, die Größe des Arbeitslohns werde bestimmt durch den Wert der Lebensmittel, die der Arbeiter im Durchschnitt braucht, »um zu leben, zu arbeiten und sich fortzupflanzen«. Rücksichtslos ergreift Petty Partei für die Bourgeoisie: Das Gesetz solle »dem Arbeiter gerade das noch zum Leben Notwendige zugestehen; denn wenn man ihm das Doppelte zugesteht, dann arbeitet er nur halb so viel, wie er hätte tun können und andernfalls getan hätte; das bedeutet für die Gesellschaft einen Verlust des Ergebnisses von soviel Arbeit«. Oder: »Die tägliche Nahrung eines erwachsenen Mannes, im Durchschnitt genommen, und nicht die Tagesarbeit, ist das allgemeine Maß des Wertes und scheint ebenso regelmäßig und konstant zu sein, wie der Wert von reinem Silber (…) Daher bestimme ich den Wert einer irischen Hütte nach der Zahl der täglichen Lebensmittelrationen, die der Hersteller bei ihrem Bau ausgab.«

    Marx kritisiert an der prinzipiell richtigen Lohnauffassung Pettys den Gebrauch des Begriffs »Wert der Arbeit«. »Alles in allem ist es klar, dass wenn man den Wert einer Ware, sage von Arbeit, Korn oder jeder andern Ware, zum allgemeinen Maß und Regulator des Werts macht, man die Schwierigkeit bloß von sich abschiebt, da man einen Wert durch einen andern bestimmt, der seinerseits wieder der Bestimmung bedarf.« Nicht nur Petty, auch Ricardo, der »letzte Ausläufer der klassischen Ökonomie«, ging an der Unlösbarkeit dieses Widerspruchs zugrunde. Friedrich Engels schreibt im Vorwort zu Band II des »Kapitals«: »Es ist nicht die Arbeit, die einen Wert hat. Als wertschaffende Tätigkeit kann sie ebensowenig einen besondren Wert haben, wie die Schwere ein besondres Gewicht, die Wärme eine besondre Temperatur, die Elektrizität eine besondre Stromstärke. Es ist nicht die Arbeit, die als Ware gekauft und verkauft wird, sondern die Arbeitskraft.« Und der Wert der Arbeitskraft entspricht auch nicht dem Existenzminimum, auf das Petty die Bezahlung beschränken wollte. Er schließt historische, moralische, kulturell-soziale Elemente ein, so dass der Wert der Arbeitskraft über das zum Leben gerade Notwendige hinausgeht.
    Mehrwert und Grundrente

    Petty bestimmt den Wert der Waren also durch die Arbeitszeit und den Lohn durch den Wert der für die Arbeiter notwendigen Lebensmittel. Zieht man vom Wert des durch den Arbeiter geschaffenen Produkts, dem Wertprodukt, den Wert ab, den er für seine Arbeit bezahlt bekommt, ergibt sich ein Rest, der Mehrwert. »Da Petty zuerst den Wert und dann den Lohn, beide direkt bestimmt, erfolgt die Bestimmung des Mehrwerts bei Petty indirekt, ergibt sich seine Mehrwerttheorie als Konsequenz aus seiner Wert- und Lohntheorie«, schreibt Günter Fabiunke. Petty erklärt den Mehrwert mit der Grundrente: »Nehmen wir an, ein Mann bebaute mit eigener Hand eine bestimmte Fläche mit Korn, das heißt, er gräbt oder pflügt es um, eggt, rodet, erntet, fährt das Korn ein, drischt es, worfelt es, wie es der Ackerbau des Landes erfordert, und er hat überdies Saatgut, um es zu besäen. Ich behaupte: wenn dieser Mann von seiner Ernte sein Saatgut abgezogen hat (…) sowie alles das, was er selbst verzehrt und im Austausch für Kleidung und sonstige natürliche Bedürfnisse an andere gegeben hat, dass das, was an Korn übrigbleibt, die natürliche und wirkliche Bodenrente für dieses Jahr ist; und der Durchschnitt von sieben Jahren oder vielmehr die Zahl von Jahren, in denen Missernten und gute Ernten ihren Kreislauf durchmachen, gibt die gewöhnliche Bodenrente in Korn.«

    Das Bedeutende dieser Aussage besteht nach Marx darin, dass die Rente als Resultat der Arbeit erklärt wird und nicht, wie die Physiokraten annahmen, ein Geschenk der Natur bzw. des Bodens sei. Oder wie die Merkantilisten, die den Überschuss aus geschicktem (und betrügerischem) Handel entspringen lassen. Eine herausragende Erkenntnis, die physiokratische und merkantilistische Irrungen überwindet: Die Quelle der Grundrente ist das durch die Mehrarbeit des Arbeiters geschaffene Mehrprodukt. Da sich bei Petty aber die gesamte Mehrarbeit in Grundrente verwandelt, schließt die Grundrente auch den Profit ein, wird damit falsch mit dem gesamten Mehrwert gleichgesetzt.

    Fußend auf der »richtigen Grundeinsicht«, dass das Wesen der Grundrente Mehrwert bzw. überschüssige Arbeitszeit, darstellt, »entwickelte Petty erstmalig in der Geschichte der politischen Ökonomie eine Lehre der Differentialrente, deren wissenschaftliche Reife selbst auf dem Höhepunkt der klassischen bürgerlichen politischen Ökonomie von Adam Smith nicht mehr erreicht werden konnte«, schreibt Günter Fabiunke. Petty erkannte die unterschiedliche Entfernung des Bodens vom Markt sowie die unterschiedliche Fruchtbarkeit der Böden und daher die unterschiedliche Produktivität der Arbeit auf Ländereien als die Ursachen für die Existenz der Differentialrente. Sie ist ihrem Wesen nach ein Extramehrwert. Er entsteht, weil Produzenten, die näher am Markt produzieren, geringere Transportkosten aufwenden müssen als der am weitesten von ihm entfernte, dessen Produkte aber benötigt werden, um die Nachfrage zu decken. Er entsteht auch, weil die Produzenten auf den fruchtbareren Böden die Produkte mit höherer Produktivität und geringeren Aufwendungen herstellen als der Produzent mit den höchsten Aufwendungen, die der Käufer im Preis akzeptiert.
    Bodenpreis und Zins

    Auf originelle Weise bestimmt Petty den Preis des Bodens. »Nachdem wir die Rente gefunden haben«, sagt er, »ist die Frage die, wie viele Jahresrenten (…) bilden den natürlichen Wert des frei verkäuflichen Bodens?« Petty vermutet, »die Summe von Jahresrenten, die den natürlichen Wert eines Grundstücks bildet«, sei »gleich der Zahl von Jahren, die ein Mensch von fünfzig Jahren, einer von achtundzwanzig und ein anderer von sieben Jahren (…) Aussicht haben zu leben, das heißt Großvater, Vater und Kind (…) Nun schätzen wir in England drei Leben auf einundzwanzig Jahre, und folglich sei der Wert des Landes ungefähr gleich derselben Summe von Jahresrenten.«

    Für Marx ist das Bedeutende der Pettyschen Bestimmung von Bodenpreis und Grundrente, »dass erstens die Rente, als Ausdruck des gesamten agricultural surplus value, nicht aus dem Boden, sondern aus der Arbeit abgeleitet ist, das Surplus der Arbeit über das zum Lebensunterhalt des Arbeiters hinaus Nötige; dass zweitens der Wert des Landes nichts ist als für eine bestimmte Zahl von Jahren voraus gekaufte Rente, eine verwandelte Form der Rente selbst, in der z. B. 21 Jahre surplus value (oder Arbeit) als Wert des Landes erscheint; kurz, der Wert des Landes nichts als kapitalisierte Rente. So tief dringt Petty in die Sache ein«.

    Eine großartige wissenschaftliche Einsicht: Der Bodenpreis ist nichts anderes als die zum jährlichen Zinsfuß kapitalisierte Rente. Kapitalisieren heißt, sich den Betrag vorzustellen (zu ermitteln), der zu einem gegebenen Zins ein bestimmtes Jahreseinkommen abwirft. Beispiel: Der Boden werfe eine jährliche Grundrente von 1.000 Pfund Sterling ab. Der Zinssatz betrage fünf Prozent. Wie viel Geldkapital muss man anlegen, um zum herrschenden Zinssatz ein Jahreseinkommen von 1.000 Pfund zu erhalten? Die Antwort: Man muss einen Betrag von 20.000 Pfund anlegen. Und wenn man ein Grundstück kaufen will, ist dieser Betrag dessen Preis. Er darf nicht höher sein, denn sonst würde der Geldbesitzer die Zinsanlage vorziehen. Pettys richtige Erklärung besitzt einen Haken: Vom Standpunkt des Käufers der Rente bzw. des Landes erscheint die Rente jetzt als Zins des in Grundstücken angelegten Kapitals. In dieser Form »ist die Rente völlig unkenntlich geworden und erscheint als Kapitalzins«.

    Petty sagt, »was den Zins anbelangt, so muss er mindestens so viel betragen wie die Rente von so viel Land, wie das geliehene Geld zu kaufen vermag, wo die Sicherheit außer Zweifel steht«. Marx wendet ein, hier erscheine »der Zins bestimmt durch den Preis der Rente, während umgekehrt der Preis der Rente oder der Kaufwert des Landes durch den Zins bestimmt ist«. Doch dies sei »sehr konsequent, da die Rente als die allgemeine Form des surplus value dargestellt ist, der Zins des Geldes also als sekundäre Form daraus abgeleitet werden muss«. Qualitativ ordnet Petty den Zins unter, leitet er ihn aus der Rente ab und fasst ihn damit richtig als eine sekundäre Form des Mehrwerts. Quantitativ setzt Petty Zins und Rente gleich. Tatsächlich müsse aber der Zins aus dem Durchschnittsprofit abgeleitet werden. Er entspringt der Aufspaltung des Durchschnittsprofits in Zins und Untergewinn.
    Geld

    Es bedürfe eines bestimmten Maßes des Geldes, um den Handel einer Nation in Gang zu halten, sagt Petty. »Geld ist nur das Fett des Staatskörpers, weshalb zu viel davon ebenso seine Beweglichkeit behindert, wie zu wenig krank macht (…) wie Fett die Bewegung der Muskeln geschmeidig macht, fehlende Nahrungsmittel ersetzt, Unebenheiten ausfüllt und den Körper verschönt, so erleichtert das Geld die Bewegung des Staates, bringt, wenn Teuerung im Inlande, vom Auslande Lebensmittel herein, begleicht Schuldenrechnungen (…) und verschönt das Ganze; allerdings«, ironisch schließend, »ganz besonders die einzelnen Personen, die viel davon haben.« Petty erklärt, wie viel Geld die Zirkulation benötigt, damit alle zum Verkauf angebotenen und nachgefragten Waren einer Periode bezahlt werden können. So ist das Verhältnis des für unseren Handel notwendigen Geldes (Gold- und Silbermünzen) bestimmt durch die Häufigkeit der Tauschvorgänge und die Höhe der Zahlungen.

    Marx wird Pettys Auffassung übernehmen, dass die Quantität des als Zirkulationsmittel fungierenden Geldes durch die Preissumme der in den Austausch gelangenden Waren und die Häufigkeit bestimmt ist, mit der gleichnamige Geldstücke für Zahlungen verwendet werden. Petty habe »mit seiner gewohnten Meisterschaft« erkannt, dass man 40 Millionen im Jahr auch mit sechs Millionen und weniger umsetzen könne, wenn die Umläufe des Geldes kürzer sind, die Zahl der Umläufe folglich höher ist.

    Das Geniale Pettys besteht bei allen Unzulänglichkeiten seiner politischen Ökonomie darin, dass er einen großen Beitrag dazu leistet, die ökonomischen Gesetze des Kapitalismus aus dessen Produktionsverhältnissen abzuleiten und dabei ehrlich Partei ergreift für die aufsteigende Klasse des Bürgertums. Andrej Anikin schreibt: »Lenin hat über Lew Tolstoi gesagt, dass es vor diesem Grafen keinen echten Bauern in der Literatur gegeben habe. Auf Petty bezogen, können wir sagen, dass es vor diesem Landlord in der politischen Ökonomie keinen echten Bourgeois gegeben hat.« Von Sir William Petty gehen viele Denker der folgenden hundert Jahre aus, so John Locke (1632–1704), Sir Dudley North (1641–1691), Joseph Massie (gest. 1784), David Hume (1711–1776), James Steuart (1712–1780) und andere, die die wissenschaftshistorische Brücke zu Adam Smith schlagen.

    Literatur

    – Karl Marx: Zur Kritik der Politischen Ökonomie, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 13, Berlin 1961

    – Karl Marx: Das Kapital, Erster Band, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 23, Berlin 1972

    – Karl Marx: Das Kapital, Zweiter Band, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 24, Berlin 1972

    – Karl Marx: Theorien über den Mehrwert, Marx-Engels-Werke (MEW), Band 26.1, Berlin 1973

    – Jürgen Kuczynski: Zur politökonomischen Ideologie in England und andere Studien, in: ders.: Die Geschichte der Lage der Arbeiter unter dem Kapitalismus, Band 26, Berlin 1965

    – Andrej A. Anikin: Ökonomen aus drei Jahrhunderten, Berlin 1974

    – Fritz Behrens: Grundriss der Geschichte der politischen Ökonomie, Band I, 2., berichtigte und ergänzte Aufl., Berlin 1981

    – Günter Fabiunke: Geschichte der bürgerlichen politischen Ökonomie, Berlin 1975

    – Peter Thal: Petty, William, in: Werner Krause, Karl-Heinz Graupner, Rolf Sieber: Ökonomenlexikon, Berlin 1989, S. 425–428

    – Joseph A. Schumpeter: Geschichte der ökonomischen Analyse, Göttingen 1965

    Teil 1 zu Jean-Charles-Léonard Simonde de Sismondi erschien in der Ausgabe vom 8. Mai. Die folgenden Teile in der Reihe »Bedeutende Ökonomen« erscheinen am 16. Juni (Adam Smith) und am 11. September (David Ricardo).

    #économie #histoire #science

  • D’abord refusés, maintenant approuvés : Test sur l’homme pour les implants cérébraux Neuralink ! (Activistpost.com)
    https://www.crashdebug.fr/dabord-refuses-maintenant-approuves-test-sur-lhomme-pour-les-implants-cer

    Par B.N. Frank Neuralink, la société d’Elon Musk, n’est pas la seule à fabriquer des implants cérébraux controversés pour les humains. Cependant, elle semble être la seule à avoir fait l’objet d’une enquête pour avoir blessé et tué des animaux pendant les tests et violé les réglementations fédérales concernant l’expédition et la manipulation d’implants contaminés prélevés sur des singes de recherche décédés ! Pour de vrai ! Au début de l’année, la Food and Drug Administration (FDA) a refusé à l’entreprise l’autorisation de commencer des essais sur l’homme, mais aujourd’hui, l’agence est d’accord. Des preneurs ? D’après Ars Technica : L’entreprise n’a pas encore recruté de patients, mais elle a franchi un obstacle majeur. John Timmer En décembre 2022, le fondateur Elon Musk a fait le point sur son autre (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • Des biomarqueurs localisent dans le cerveau l’effet des douleurs.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4466

    Plus que le diabète, l’hypertension artérielle ou la dépression, les douleurs touchent nombreuses personnes car elles sont conséquentes ou symptômes de bien des maladies pour ne pas dire toutes. Elles touchent instantanément les blessés. Et parfois elles affectent les cas après un accident vasculaire cérébral ou une amputation d’un membre. Parce qu’on ne comprend toujours pas vraiment comment cela affecte le cerveau, donc aussi il est très difficile de les traiter. La qualité de vie peut être gravement diminuée de cette pire souffrance. Sports / Santé

    / Sciences & Savoir, économie , médecine, sciences, technologie, ADN, vaccin, médicaments, (...)

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir #économie_ #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes

  • Frontiers | Cyberdelics in context: On the prospects and challenges of mind-manifesting technologies
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/fpsyg.2022.1073235/full
    https://www.frontiersin.org/files/MyHome+Article%20Library/1073235/1073235_Thumb_400.jpg

    The concept of cyberdelics emerged in the 1980s and 1990s as an umbrella term denoting the nexus connecting cybernetic (digital) technologies and psychedelic (mind manifesting) drugs. Cyberdelic technologies, in particular the then newly emerging field of virtual reality, were touted by psychedelic cultural icons including Timothy Leary and Terence McKenna as auguring a new era of digital mind-expansion where psychedelic experiences will be recreated online inside virtual worlds. Cyberdelic culture waned in the 2000s. However, recent years have seen the return of the cyberdelic imaginary, following on the heels of a psychedelic resurgence and a renewed interest in virtual reality technologies and their use in therapy. Cyberdelic advocates speak of the necessity of creating transformative technologies that steer humanity away from mindless consumerism and distractedness, and towards expanded states of awe, presence, and transcendence. Nevertheless, much like psychedelics, cyberdelic technologies are seen as running against the grain of current sociocultural arrangements and economic models which threaten to quell their transformative potential. Research on psychedelics within the humanities over the past decade has emphasized the role of cultural set and setting: the significance of the cultural embeddedness of these psychoactive agents and the dependence of their effects on surrounding sociocultural conditions. Building on the notion of information technologies as mind-manifesting technologies, this paper sets out to consider what psychedelics can teach us about cyberdelics: how the principles of set and setting and current discussions within the psychedelic humanities can inform our understanding of the resurgence of interest in cyberdelic media, its prospects, and challenges.

    #Contre-culture #Psychédélique #Cyberdelics #Sciences_humaines

  • Des ingénieurs conçoivent une méthode de filtration de l’eau qui élimine de façon permanente les "produits chimiques éternels" toxiques (Nicenews.com)
    https://www.crashdebug.fr/des-ingenieurs-concoivent-une-methode-de-filtration-de-leau-qui-elimine-d

    AUTEURE Rebekah Brandes Une équipe d’ingénieurs de l’Université de la Colombie-Britannique a mis au point une nouvelle méthode capable d’éliminer de façon permanente les « produits chimiques éternels » toxiques de l’eau potable - une technologie que son principal développeur a comparée à un filtre Brita, « mais mille fois mieux ». Pourquoi en avons-nous besoin ? Personne ne souhaite boire de l’eau contenant des composés nocifs, mais c’est pourtant ce que font plus de 200 millions d’Américains. Une étude réalisée en 2020 a révélé que des niveaux potentiellement dangereux de substances perfluoroalkyles et polyfluoroalkyles, ou PFAS, sont probablement présents dans toutes les principales sources d’approvisionnement en eau des États-Unis. Appelés « produits chimiques à vie » parce qu’ils mettent des centaines (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • #Bien-être : « Tant qu’on utilisera le #yoga pour être en forme au #travail, on aura un problème »

    Loin de nous apporter le bonheur promis, la sphère bien-être perpétue un système nuisible qui ne peut que nous rendre malheureux. Interview de #Camille_Teste.

    Huiles essentielles, massages et salutations au soleil promettent de nous changer de l’intérieur, et le monde avec. À tort ? C’est le sujet de l’essai Politiser le bien-être (https://boutique.binge.audio/products/politiser-le-bien-etre-camille-teste) publié en avril dernier chez Binge Audio Editions. Selon l’ex-journaliste Camille Teste, non seulement nos petits gestes bien-être ne guériront pas les maux de nos sociétés occidentales, mais ils pourraient même les empirer. Rassurez-vous, Camille Teste, aujourd’hui professeur de yoga, ne propose pas de bannir les sophrologues et de brûler nos matelas. Elle nous invite en revanche à prendre conscience du rôle que jouent les pratiques de bien-être, celui de lubrifiant d’un système capitaliste. Interview.

    Le bien-être est la quête individuelle du moment. C’est aussi un #business : pouvez-vous préciser les contours de ce #marché ?

    Camille Treste : La sphère bien-être recouvre un marché très vaste qualifiant toutes les pratiques dont l’objectif est d’atteindre un équilibre dit « intégral », c’est-à-dire psychologique, physique, émotionnel, spirituel et social, au sens relationnel du terme. Cela inclut des pratiques esthétiques, psychocorporelles (yoga, muscu...), paramédicales (sophrologie, hypnose...) et spirituelles. En plein boom depuis les années 90, la sphère bien-être s’est démultipliée en ligne dans les années 2010. Cela débute sur YouTube avec des praticiens et coachs sportifs avant de s’orienter vers le développement personnel, notamment sur Instagram. Rappelons que le milieu est riche en complications, entre dérives sectaires et arnaques financières : par exemple, sous couvert d’élévation spirituelle, certains coachs autoproclamés vendent très cher leurs services pour se former... au #coaching. Un phénomène qui s’accélère depuis la pandémie et s’inscrit dans une dynamique de vente pyramidale ou système de Ponzi.

    Pourquoi la sphère bien-être se tourne-t-elle autant vers les cultures ancestrales ?

    C. T : Effectivement, les thérapies alternatives et les #néospiritualités ont volontiers tendance à picorer dans des pratiques culturelles asiatiques ou latines, comme l’Ayurveda née en Inde ou la cérémonie du cacao, originaire d’Amérique centrale. Ce phénomène relève aussi bien d’un intérêt authentique que d’une #stratégie_marketing. Le problème, c’est que pour notre usage, nous commercialisons et transformons des pratiques empruntées à des pays dominés, colonisés ou anciennement colonisés avant de le leur rendre, souvent diluées, galvaudées et abîmées, ce qu’on peut qualifier d’#appropriation_culturelle. C’est le cas par exemple des cérémonies ayahuasca pratiquées en Amazonie, durant lesquelles la concoction hallucinogène est originellement consommée par les chamanes, et non par les participants. Pourquoi cette propension à se servir chez les autres ? Notre culture occidentale qui a érigé la #rationalité en valeur suprême voit d’un mauvais œil le pas de côté spirituel. Se dissimuler derrière les pratiques de peuples extérieurs à l’Occident procure un #alibi, une sorte de laissez-passer un peu raciste qui autorise à profiter des bienfaits de coutumes que l’on ne s’explique pas et de traditions que l’on ne comprend pas vraiment. Il ne s’agit pas de dire que les #pratiques_spirituelles ne sont pas désirables, au contraire. Mais plutôt que de nous tourner vers celles d’autres peuples, peut-être pourrions-nous inventer les nôtres ou renouer avec celles auxquelles nous avons renoncé avec la modernité, comme le #néodruidisme. Le tout évidemment, sans renoncer à la #médecine_moderne, à la #science, à la rationalité, et sans tomber dans un #traditionalisme_réactionnaire.

    Vous affirmez que la sphère bien-être est « la meilleure amie du #néolibéralisme. » Où est la connivence ?

    C. T : La #culture_néolibérale précède bien sûr l’essor de la sphère bien-être. Théorisée au début du 20ème siècle, elle s’insère réellement dans nos vies dans les années 80 avec l’élection de Reagan-Thatcher. Avant cette décennie, le capitalisme laissait de côté nos relations personnelles, l’amour, le corps : cela change avec le néolibéralisme, qui appréhende tout ce qui relève de l’#intime comme un marché potentiel. Le capitalisme pénètre alors chaque pore de notre peau et tous les volets de notre existence. En parallèle, et à partir des années 90, le marché du bien-être explose, et l’économiste américain Paul Zane Pilzer prédit à raison qu’au 21ème siècle le marché brassera des milliards. Cela a été rendu possible par la mécanique du néolibéralisme qui pose les individus en tant que petites entreprises, responsables de leur croissance et de leur développement, et non plus en tant que personnes qui s’organisent ensemble pour faire société et répondre collectivement à leurs problèmes. Peu à peu, le néolibéralisme impose à grande échelle cette culture qui nous rend intégralement responsable de notre #bonheur et de notre #malheur, et à laquelle la sphère bien-être répond en nous gavant de yoga et de cristaux. Le problème, c’est que cela nous détourne de la véritable cause de nos problèmes, pourtant clairement identifiés : changement climatique, paupérisation, système productiviste, réformes tournées vers la santé du marché et non vers la nôtre. Finalement, la quête du bien-être, c’est le petit #mensonge que l’on se raconte tous les jours, mensonge qui consiste à se dire que cristaux et autres cérémonies du cacao permettent de colmater les brèches. En plus d’être complètement faux, cela démantèle toujours plus les #structures_collectives tout en continuant d’enrichir l’une des vaches à lait les plus grasses du capitalisme.

    Il semble que le #collectif attire moins que tout ce qui relève l’intime. Est-ce un problème d’esthétique ?

    C. T : La #culture_individualise née avec les Lumières promeut l’égalité et la liberté, suivie au 19ème et 20ème siècles par un effet pervers. L’#hyper-individualisme nous fait alors regarder le collectif avec de plus en plus d’ironie et rend les engagements – notamment ceux au sein des syndicats – un peu ringards. En parallèle, notre culture valorise énormément l’#esthétique, ce qui a rendu les salles de yoga au design soignées et les néospiritualités très attirantes. Récemment, avec le mouvement retraite et l’émergence de militants telle #Mathilde_Caillard, dite « #MC_danse_pour_le_climat » – qui utilise la danse en manif comme un outil de communication politique –, on a réussi à présenter l’#engagement et l’#organisation_collective comme quelque chose de cool. La poétesse et réalisatrice afro-américaine #Toni_Cade_Bambara dit qu’il faut rendre la résistance irrésistible, l’auteur #Alain_Damasio parle de battre le capitalisme sur le terrain du #désir. On peut le déplorer, mais la bataille culturelle se jouera aussi sur le terrain de l’esthétique.

    Vous écrivez : « La logique néolibérale n’a pas seulement détourné une dynamique contestataire et antisystème, elle en a fait un argument de vente. » La quête spirituelle finit donc comme le rock : rattrapée par le capitalisme ?

    C. T : La quête de « la meilleure version de soi-même » branchée sport et smoothie en 2010 est revue aujourd’hui à la sauce New Age. La promesse est de « nous faire sortir de la caverne » pour nous transformer en sur-personne libérée de la superficialité, de l’ego et du marasme ambiant. Il s’agit aussi d’un argument marketing extrêmement bien rodé pour vendre des séminaires à 3 333 euros ou vendre des fringues censées « favoriser l’#éveil_spirituel » comme le fait #Jaden_Smith avec sa marque #MSFTSrep. Mais ne nous trompons pas, cette rhétorique antisystème est très individualiste et laisse totalement de côté la #critique_sociale : le #New_Age ne propose jamais de solutions concrètes au fait que les plus faibles sont oppressés au bénéfice de quelques dominants, il ne parle pas de #lutte_des_classes. Les cristaux ne changent pas le fait qu’il y a d’un côté des possédants, de l’autre des personnes qui vendent leur force de travail pour pas grand-chose. Au contraire, il tend à faire du contournement spirituel, à savoir expliquer des problèmes très politiques – la pauvreté, le sexisme ou le racisme par exemple – par des causes vagues. Vous êtes victime de racisme ? Vibrez à des fréquences plus hautes. Votre patron vous exploite ? Avez-vous essayé le reiki ?

    Le bien-être est-il aussi l’apanage d’une classe sociale ?

    C. T : Prendre soin de soi est un #luxe : il faut avoir le temps et l’argent, c’est aussi un moyen de se démarquer. Le monde du bien-être est d’ailleurs formaté pour convenir à un certain type de personne : blanche, mince, aisée et non handicapée. Cela est particulièrement visible dans le milieu du yoga : au-delà de la barrière financière, la majorité des professeurs sont blancs et proposent des pratiques surtout pensées pour des corps minces, valides, sans besoins particuliers.

    Pensez notre bien-être personnel sans oublier les intérêts du grand collectif, c’est possible ?

    C. T : Les espaces de bien-être sont à sortir des logiques capitalistes, pas à jeter à la poubelle car ils ont des atouts majeurs : ils font partie des rares espaces dédiés à la #douceur, au #soin, à la prise en compte de nos #émotions, de notre corps, de notre vulnérabilité. Il s’agit tout d’abord de les transformer pour ne plus en faire un bien de consommation réservé à quelques-uns, mais un #bien_commun. C’est ce que fait le masseur #Yann_Croizé qui dans son centre masse prioritairement des corps LGBTQI+, mais aussi âgés, poilus, handicapés, souvent exclus de ces espaces, ou la professeure de yoga #Anaïs_Varnier qui adapte systématiquement ses cours aux différences corporelles : s’il manque une main à quelqu’un, aucune posture ne demandera d’en avoir deux durant son cours. Je recommande également de penser à l’impact de nos discours : a-t-on vraiment besoin, par exemple, de parler de féminin et de masculin sacré, comme le font de nombreux praticiens, ce qui, en plus d’essentialiser les qualités masculines et féminines, est très excluant pour les personnes queers, notamment trans, non-binaires ou intersexes. Il faut ensuite s’interroger sur les raisons qui nous poussent à adopter ces pratiques. Tant que l’on utilisera le yoga pour être en forme au travail et enrichir des actionnaires, ou le fitness pour renflouer son capital beauté dans un système qui donne plus de privilèges aux gens « beaux », on aura un problème. On peut en revanche utiliser le #yoga ou la #méditation pour réapprendre à ralentir et nous désintoxiquer d’un système qui nous veut toujours plus rapides, efficaces et productifs. On peut utiliser des #pratiques_corporelles comme la danse ou le mouvement pour tirer #plaisir de notre corps dans un système qui nous coupe de ce plaisir en nous laissant croire que l’exercice physique n’est qu’un moyen d’être plus beau ou plus dominant (une idée particulièrement répandue à l’extrême-droite où le muscle et la santé du corps servent à affirmer sa domination sur les autres). Cultiver le plaisir dans nos corps, dans ce contexte, est hautement subversif et politique... De même, nous pourrions utiliser les pratiques de bien-être comme des façons d’accueillir et de célébrer nos vulnérabilités, nos peines, nos hontes et nos « imperfections » dans une culture qui aspire à gommer nos failles et nos défauts pour nous transformer en robots invulnérables.

    https://www.ladn.eu/nouveaux-usages/bien-etre-tant-quon-utilisera-le-yoga-pour-etre-en-forme-au-travail-on-aura-un-
    #responsabilité

    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/817228

  • Se réapproprier la production de connaissance
    https://aoc.media/opinion/2023/05/17/se-reapproprier-la-production-de-connaissance

    Se réapproprier la production de connaissance
    Par Alexandre Monnin, Éric Tannier et Maël Thomas

    PHILOSOPHE , BIOLOGISTE ET INFORMATICIEN, PHILOSOPHE

    Face à la marchandisation de la recherche scientifique et sa possible mobilisation à des fins destructrices, la science ouverte, aveugle aux conditions d’utilisation des travaux de recherche, est au mieux impuissante, au pire contre-productive. Nous proposons au contraire la définition de communautés se réappropriant les enjeux de la propriété intellectuelle au service de la redirection écologique. Cette construction n’est pas un vœu pieux : elle existe déjà, en tant qu’outil juridique disponible pour tous.tes.

    Le physicien et membre éminent du parti communiste français Frédéric Joliot-Curie proposait en décembre 1945 que les scientifiques se missent en grève si leurs résultats étaient utilisés pour produire des applications qu’ils réprouvaient[1]. Non seulement il ressentait, comme beaucoup de ses pairs à l’époque, une responsabilité eu égard aux conséquences de la mise au point de l’arme atomique, mais il imaginait ainsi un moyen d’action pour exercer cette responsabilité. S’il pouvait s’enorgueillir de conséquences de ses travaux de recherche quand il les trouvait bénéfiques, preuve qu’après leur diffusion ils lui appartenaient encore un peu, il ne pouvait par conséquent se dédouaner des conséquences qu’il jugeait à l’inverse désastreuses.

    Le principe de la grève, destinée à empêcher certains usages de leurs résultats, n’a pas essaimé parmi les scientifiques[2]. Cependant, cette idée soulève aujourd’hui la question de l’exercice de la responsabilité des chercheurs et chercheuses face à la mobilisation à marche forcée de la production scientifique à des fins de croissance économique, au détriment de la production d’un savoir partagé et de l’écologie[1]. Sans exclure la grève, nous proposons d’employer un moyen d’action alternatif, autant symbolique que juridique, basé sur une réappropriation des enjeux de la propriété intellectuelle et des communs afin de définir à qui et à quoi chercheuses et chercheurs entendent destiner leurs productions.

    À qui appartiennent les résultats de la recherche scientifique ? Tout résultat « matérialisable » est protégé par le droit de la propriété intellectuelle, qui en attribue une part aux auteurs et une part à leurs employeurs. Une partie est soumise au secret des entreprises ou des États, quand les résultats touchent à des enjeux stratégiques pour la défense ou la compétitivité par exemple. En dehors de ces règles, l’habitude de la communauté scientifique est de reconnaître la maternité ou la paternité d’un résultat, mais pas sa propriété : les idées sont publiées puis libres de circuler et d’être reprises, modifiées ou utilisées par toutes et tous. Il s’agit autrement dit de ce qui passe pour un « commun », et le mouvement de la « science ouverte » accentue le détachement de fait entre les auteurs et leur œuvre – les travailleurs et leur production.

    Cependant, envisager la production de résultats scientifiques sous l’angle d’un commun nécessite de préciser les contours de la communauté d’utilisateurs et utilisatrices de ces résultats. En effet, la définition d’une communauté ou d’un collectif est à la base de la prise en charge des communs, popularisées par la politiste américaine Elinor Ostrom. Si à l’origine le commun est défini comme une ressource limitée nécessitant une politique de gestion pour la préserver, il a été étendu à toute ressource dont l’utilisation nécessite de s’accorder sur des principes politiques pour en réguler la gestion et la circulation, et en particulier la connaissance[4].

    La communauté avec laquelle construire une politique autour d’un commun scientifique varie en fonction des résultats produits, des endroits où ils le sont et de l’esprit qui préside à cette production. Il existe toutefois des tendances, que reflètent les modèles macro-économiques dont s’inspirent les politiques publiques : ces modèles pointent l’innovation technologique comme principal ressort de la croissance du PIB, et la recherche et développement (R&D) comme le moteur de cette innovation[5]. Ces modèles décrivent et contribuent à organiser un partage de la connaissance produite dans les laboratoires moins avec l’humanité toute entière qu’avec des acteurs politiques ou économiques intéressés par (ou intéressés à) la maximisation de la croissance. La forte corrélation entre la richesse et l’empreinte environnementale[6] remet en question cette alliance.

    Un exemple nous en est donné dans l’actualité technologique : un agent conversationnel comme ChatGPT utilise largement le corpus de publications mis à disposition par le mouvement de la science ouverte. Il est possible que les modèles de langage reposant sur l’apprentissage en deviennent un débouché important, sans que nous en maîtrisions les applications et les conséquences : uberisation croissantes des activités humaines (y compris l’activité scientifique ?), élimination des garde-fous concernant la vérification des résultats, promotion d’un type unique de pensée, déplacement de la production, et donc de l’autorité et du pouvoir, vers les pays et les entreprises productrices de ces modèles. Cet usage de la mise à disposition de nos résultats interroge notre rapport aux instruments de travail et la nécessité pour les chercheuses et chercheurs de s’en ressaisir.

    Nous proposons à la communauté scientifique de bâtir et d’employer un instrument juridique lui permettant de redéfinir et de se réapproprier les finalités de son travail. Il est issu de la propriété littéraire et artistique, sous le régime de laquelle sont produits les résultats scientifiques (documents, données, logiciels) depuis le XIXe siècle[7]. Les droits d’auteur limitent les droits à « exploiter » une œuvre de l’esprit afin d’assurer une rémunération aux autrices et aux auteurs. Si l’exploitation, en matière d’œuvres d’art, consiste principalement à les copier ou à les représenter (d’où le copyright anglo-saxon), l’exploitation d’une œuvre scientifique se caractérise avant tout par son utilisation. L’enjeu est donc de construire un droit d’usage (UsageRight). Non pas, en l’occurrence, pour se ménager la possibilité d’une rémunération mais pour empêcher les usages que l’on réprouve (le droit moral des œuvres d’art explore d’ailleurs en partie cette possibilité).

    Le droit d’usage est inspiré des licences éthiques, inventées par la programmeuse de logiciels et activiste américaine Coraline Ada Ehmke. Elles proposent de définir de potentielles communautés utilisatrices des logiciels, soit par exclusion (certains usages sont interdits et certaines institutions exclues), soit par inclusion (l’usage est réservé à une communauté définie).

    Nous proposons de restreindre l’usage de nos productions (qui sont déclinées en documents, données et logiciels) à une communauté constituée de membres (individus ou collectivités) qui auraient publié leurs engagements en faveur de la redirection écologique[8]. Nous entendons ainsi interdire l’usage de nos productions à des fins destructrices.

    Notre proposition est aussi une manière de redéfinir avec quels partenaires nous voulons faire de la science et selon quelles modalités

    Comme Joliot-Curie en son temps, (et en accord avec la constitution française, précisant dans sa charte de l’environnement, Article 1 : « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé » et Article 9 : « La recherche et l’innovation doivent apporter leur concours à la préservation et à la mise en valeur de l’environnement ») nous ne sommes pas d’accord avec l’utilisation inconsidérée des résultats de la recherche. Demander cet engagement, c’est définir une communauté non pas selon des valeurs morales construites à l’avance, ni des frontières tracées par les concepteurs, mais selon une volonté de construire collectivement une trajectoire vers un mode de production et un mode de vie soutenable, en respectant les spécificités de chaque membre de ce collectif.

    L’instrument proposé est une licence comportant trois volets, chacun adapté à un type de production. Les brevets en sont exclus car ils sont d’ores et déjà susceptibles d’être utilisés dans le même but[9], et la licence sert précisément à protéger les résultats non brevetés. La licence propose de tracer des frontières perméables autour d’une communauté qui se définit elle-même par l’exclusion des pratiques destructrices. Elle donne le droit d’usage de la production à cette communauté et le prohibe au-delà.

    En choisissant une licence, nous entendons donner prise à l’un des fondements des communs qui supposent la mise en place de procédures de punition en cas de non-respect des obligations auxquelles les membres du collectif souscrivent. La jurisprudence ne reconnaît pas encore d’interdiction d’usage pour des raisons éthiques mais les textes de loi le permettent (davantage en raison d’un vide juridique que d’une disposition explicite à ce stade)[10].

    Par cette définition principalement exclusive d’une communauté utilisatrice, notre proposition est aussi une manière de redéfinir avec quels partenaires nous voulons faire de la science et selon quelles modalités : pas seulement entre nous, scientifiques, ou avec les industriels ou les politiques, mais avec les collectivités, associations, citoyen.nes, paysan.nes, consommateur.rice.s, amateur.rice.s de science, toutes et tous « parties prenantes » et partenaires de l’activité de recherche.

    Cette proposition n’est pas exclusive d’une réflexion plus large sur la réappropriation des moyens de production de la recherche ; au contraire, elle peut et doit la précéder en contribuant à poser l’enjeu à nouveaux frais. En effet, une licence juridique peut être le support de revendications politiques, auprès des tutelles, souvent exprimées dans le monde de la recherche au bénéfice d’une science tout à la fois plus autonome (au sens propre du terme) mais aussi – et sans contradiction – plus impliquée socialement car moins soumise à des agendas qui ne devraient pas être les siens.

    Les licences restrictives contrarient le mouvement de la science ouverte, populaire chez les scientifiques, qui aiment partager leurs résultats, et les institutions, qui entendent en faciliter la circulation et l’utilisation. Elles établissent des barrières, ou plutôt une « membrane semi-perméable[11] », autour de nos recherches. Car l’ouverture n’est pas en soi un concept désirable si l’on n’a pas à l’avance défini à qui et pour quoi nous voulons ouvrir la science. Le partage bien compris nécessite que soient définies ses conditions.

    Cette réappropriation des conditions du partage constitue à son tour une étape sur le chemin de l’autonomie et de la réappropriation des conditions de production de la recherche. Nous comprenons l’efficacité de la science ouverte du point de vue de la diffusion ainsi que l’agrément de l’absence de barrière pour l’accès aux ressources mais nous entrevoyons aussi le danger d’une prolétarisation de la production scientifique, le danger que nos créations nous échappent et que nous en soyons réduits, comme plusieurs physiciens en 1945, à regretter d’avoir contribué à construire une bombe.

    Cette initiative constitue donc une main tendue aux partisan·es de la science ouverte, en leur soumettant un cadre propre à maintenir l’idée généreuse d’ouverture tout en la dissociant des forces économiques dans lesquelles elle a été jusqu’ici encastrée. Aujourd’hui la communauté scientifique documente elle-même le potentiel destructeur de l’utilisation de sa production à des fins de croissance[12]. Cessons de l’alimenter.

    En pratique, comment faire : Pour être membre utilisateur de la communauté, publiez une description de votre position ou de vos engagements en tant que scientifiques dans la redirection écologique. Plusieurs exemples figurent sur le site compagnon. 2/ Pour être membre producteur de la communauté, apposez sur vos publications, rapports, présentations, logiciels, bases de données, une mention ou le logo UsageRight, à la manière dont Camille Noûs est mentionnée dans la liste des auteurs et autrices de certains articles afin de souligner le caractère collectif de l’entreprise scientifique.

    Nous voulons ici mettre en avant le fait que la recherche s’intéresse aussi aux destinées du monde. Cette mention aura une valeur symbolique et juridique : il sera possible de dénoncer et d’attaquer en justice les usages avérés contraires au contrat établi. L’utilisation d’une licence sur les logiciels est soumise à l’approbation de l’institution employeuse car celle-ci partage les droits d’auteur avec la productrice ou le producteur du logiciel. L’État cherche également à réguler les usages de licences. La nécessité d’initier des négociations collectives avec les institutions à la fois au sujet de la protection des résultats de la recherche et de leur engagement en matière de redirection, constituera, nous en formulons le vœu, un bénéfice supplémentaire de cette démarche.

    Un ensemble de développements sur le sujet de cet article, avec le texte des licences, est disponible ici.
    https://pbil.univ-lyon1.fr/members/tannier/usageright/accueil_fr.html
    Des cas d’utilisation fictifs sont imaginés ici https://pbil.univ-lyon1.fr/members/tannier/usageright/Usages_fr.html.

    #science_ouverte #commun #droit_d_usage

  • Les incertitudes du GIEC
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    Climatologue, Hervé Douville explique en quoi consiste le travail du GIEC, quelles sont ses certitudes - le #réchauffement_climatique et ses causes anthropiques - mais aussi la difficulté à travailler sur des modèles prévisionnels en vue de préparer l’avenir. Loin d’être un frein, ces incertitudes doivent servir de leviers pour l’action. Cet entretien s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences organisé par Dario Mantovani au Collège de France, Lire les rapports du GIEC pour comprendre le monde qui (...) #Entretiens

    / #science, réchauffement climatique, #avenir, #Sciences

  • L’ancien chef de l’agence spatiale russe estime qu’il n’y a aucune preuve que les Américains ont atterri sur la Lune en 1969 (Zerohedge.com)
    https://www.crashdebug.fr/lancien-chef-de-lagence-spatiale-russe-estime-quil-ny-a-aucune-preuve-que

    par Tyler Durden L’ancien directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos, Dmitry Rogozin, a déclaré qu’il s’était mis en quête, il y a une dizaine d’années, de preuves concrètes de l’atterrissage des Américains sur la Lune en 1969. N’ayant trouvé que peu de preuves, il s’est demandé si la mission Apollo 11 avait atteint la surface lunaire. « Il y a une dizaine d’années, alors que je travaillais pour le gouvernement, j’ai envoyé une demande officielle à Roskosmos pour qu’elle me fournisse des preuves documentaires du séjour des Américains sur la Lune, qui étaient alors encore à la disposition de l’agence fédérale », a déclaré M. Rogozin dans un message publié dimanche sur Telegram. Et de poursuivre : "J’étais douloureusement gêné par le fait que les cosmonautes soviétiques revenant d’expéditions de plusieurs (...)

    #Épinglé #Actualités_scientifiques #Sciences #ROOT

  • L’ONU alerte sur la résistance aux antibiotiques due à l’environnement.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4462

    C’est encore un appel pour réduire l’utilisation d’antibiotiques. Il passe par l’amélioration des systèmes d’assainissement en maîtrisant la destination des eaux usées et le traitement des déchets. Le but est d’éliminer les bactéries résistantes dans les égouts urbains et industriels ainsi que pour créer des programmes de surveillance, afin de vérifier si les protections environnementales fonctionnent dans le domaine agricole notamment. High-tech / Sciences

    / #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, Sciences & Savoir, #calamités_naturelles, (...)

    #High-tech_/_Sciences #Sciences_&_Savoir #économie_

  • « Nous, #scientifiques et #experts, appelons les actionnaires de #TotalEnergies à voter contre la stratégie #climat de la firme »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/05/07/nous-scientifiques-et-experts-appelons-les-actionnaires-de-totalenergies-a-v

    « Nous, scientifiques et experts, appelons les actionnaires de TotalEnergies à voter contre la stratégie climat de la firme »

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de 188 scientifiques et experts, parmi lesquels Valérie Masson-Delmotte, Philippe Descola ou Jean Jouzel, dénonce la « bombe carbone » que représente le projet d’oléoduc en Ouganda de la multinationale française.

    simple pb : les actionnaires ne les votent pas non plus pour d’autre raisons bassement matérialistes, selon des médisants...