• Des livres de Rudy Rucker en accès libre - Rudy’s blog
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/84602601734

    Rudy Rucker, romancier cyberpunk bien connu mais également auteur d’ouvrages de vulgarisation scientifique ou sur le numérique, a créé sur son site une page consacrée à ses livres gratuits, disponibles en ligne ou téléchargeables. Parmi eux, plusieurs de ses romans (dont notamment sa très fameuse “Ware tetralogy”, non traduite en français, sauf le premier volume, publié en 1982 dans Galaxie Bis, chez Opta) mais aussi et peut être surtout son excellent "The Lifebox, the Seashell, and the Soul" livre passionnant sur l’univers des “petits programmes” et leur signification philosophique. Cet ouvrage constitue une très bonne introduction au fameux "New kind of science" de Stephen Wolfram, lui aussi disponible gratuitement en ligne (mais non téléchargeable). (...)

    #livres_en_ligne #science-fiction #science_informatique

  • Berlin-Sodome.
    http://www.ebooksgratuits.com/html/mirbeau_628e8.html#_Toc297977367

    – Oui, mes amis, j’arrive de Berlin… Vous n’avez pas été, cette fois-ci, jusqu’à Berlin ?… Allez à Berlin… allez-y… il faut absolument aller à Berlin… Il faut le voir, le revoir… C’est prodigieux… kolossal !… comme ils disent… Allez-y !…

    Et, me prenant par le bras comme pour m’y entraîner, il parlait toujours :

    – Toutes les fois que j’y reviens, j’y ai une surprise nouvelle… C’est que j’ai connu Berlin, en 56, moi… Une grande ville de province, pleine de soldats, triste, l’air pauvre. À présent, le luxe s’y étale… brououu… Et le dévergondage ?… Brououu !… Ah !… Kolossal !…

    Ses yeux se bridaient dans la grimace qu’il faisait en riant, et il baissait la voix en m’emmenant à l’écart avec Gerald.

    – Des pédérastes ! des pédérastes !… Tous pédérastes !… Les plus grands seigneurs, les officiers, les ministres, les artistes, les chambellans… et les généraux, et les grands écuyers, et les ambassadeurs…, tous !… tous !… Scandales sur scandales… procès sur procès… disparitions sur disparitions… Kolossal !… D’ailleurs, vous avez bien lu, en première page du Temps, qui n’en peut mais, ces télégrammes officiels, concernant des personnages de cour, de là-bas ? Ça dépasse en pornographie les annonces de quatrième page, qui font la fortune du Journal !…

    Il sautillait sur ses vieilles bottines déformées par la goutte, et se tapait les cuisses, comme un enfant qui vient de faire une bonne blague à son professeur :

    – Et savez-vous qu’il s’est formé une ligue de ces messieurs, en vue d’obtenir l’abrogation d’articles gênants du code, qui les empêchent de… de…

    Et, frottant alternativement son nez et son front, il se mit à pouffer de rire, au grand dommage de mes joues et de mes narines…

    – Oui, mon cher, une ligue… une ligue des Droits de l’homme et du pédéraste… une ligue avec ses statuts, ses commissions, ses assemblées générales… brououu !… des assemblées en rond, je suppose… C’est kolossal !… Vous voyez qu’ils ne s’en cachent pas… Au contraire… Ils ont eu successivement le bien-être… la richesse… le luxe… Il leur manquait la dépravation… Maintenant, ils en ont leur mesure… il ne leur manque plus rien… C’est l’aboutissement fatal des armes victorieuses, le couronnement de la Grunderzeit… Voilà, maintenant, qu’ils dépassent les peuples qui ont une histoire… Ah !… ah !… Et ils en sont assez fiers !… Ils m’ont scandalisé… positivement scandalisé, moi ! Scandaliser un Parisien, ça n’est pas rien !… Et ils étaient aux anges de ma figure ahurie !… Il fallait les voir !… Kolossal !… Et, pourtant, nous ont-ils dit assez de fois que nous étions Babylone !… À en croire leurs pasteurs, ils ne nous ont fait la guerre que pour étouffer ces germes de vice, brûler Paris qui empoisonnait le monde !… Eh bien… ils font mieux que nous… Ils sont Sodome… Sodome-sur-la-Sprée. Naturellement, la province suit le mouvement ; les officiers et les hauts fonctionnaires le propagent… Il y a Sodome-sur-la-Sprée… Mais il y a Sodome-sur-le-Mein, Sodome-sur-l’Oder, et Sodome-sur-l’Elbe, et Sodome-sur-le-Weser, et Sodome-sur-l’Alster, et Sodome-sur-le-Rhin… Ah ! ah !… sur-le-Rhin, mon cher.

    Comme il n’oublie jamais de manifester son nationalisme, il ajouta :

    – Quand nous avons été vicieux, nous autres, – nous ne le sommes plus guère, la mode en est passée, – nous l’avons été légèrement, gaiement… Les Allemands, eux, qui sont pédants, qui manquent de tact, et ignorent le goût, le sont – comment dire ? – scientifiquement… Il ne leur suffisait pas d’être pédérastes… comme tout le monde… ils ont inventé l’homosexualité… Où la science va-t-elle se nicher, mon Dieu ?… Ils font de la pédérastie, comme ils font de l’épigraphie. Ils savent qui a été l’amant de Wagner, et de qui Alcibiade et Shakspeare ont été les maîtresses. Ils écrivent des livres sur les amours de Socrate, et sur celles d’Alexandre le Grand… Ils ont relevé, sur les vieilles pierres, tous les noms de tous les mignons de tous les pharaons de toutes les dynasties… Pédérastes avec emphase, sodomites avec érudition !… Et, au lieu de faire l’amour entre hommes, par vice, tout simplement, ils sont homosexuels, avec pédanterie… Allez à Berlin, je vous dis… allez revoir Berlin… Ça vaut le voyage…

    Nous lui avions tous serré la main, tour à tour, sans qu’il s’arrêtât de parler, de crier et de rire, et nous étions loin, déjà, que nous le voyions s’agiter encore, et nous désigner, du doigt, Berlin, à qui nous tournions le dos…

    Extrait de Octave Mirbeau, LA 628-E8 (1907)
    L’auteur y développe pour la première fois une perception du monde qu’on retrouve dans de nombreux road movies , pour lui cette nouvelle perspective est aussi bouleversante comme la découverte de l’internet au début des années 1990 pour nous. Le net nous permet une forme de déplacement que Franz Werfel anticipe dans son roman L’Étoile de ceux qui ne sont pas nés - nous restons immobiles tout en déplaçant le monde vers nous .

    Avis au lecteur.
    ...
    L’automobile, c’est le caprice, la fantaisie, l’incohérence, l’oubli de tout… On part pour Bordeaux et – comment ?… pourquoi ? – le soir, on est à Lille. D’ailleurs, Lille ou Bordeaux, Florence ou Berlin, Buda-Pesth ou Madrid, Montpellier ou Pontarlier…, qu’est-ce que cela fait ?…

    L’automobile, c’est aussi la déformation de la vitesse, le continuel rebondissement sur soi-même, c’est le vertige.

    Quand, après une course de douze heures, on descend de l’auto, on est comme le malade, tombé en syncope, et qui, lentement, reprend contact avec le monde extérieur. Les objets vous paraissent encore animés d’étranges grimaces et de mouvements désordonnés… Ce n’est que peu à peu, qu’ils reprennent leur forme, leur place, leur équilibre. Vos oreilles bourdonnent, comme envahies par des milliers d’insectes aux élytres sonores. Il semble que vos paupières se lèvent avec effort sur la vie, comme un rideau de théâtre sur la scène qui s’illumine… Que s’est-il donc passé ?… On n’a que le souvenir, ou plutôt la sensation très vague, d’avoir traversé des espaces vides, des blancheurs infinies, où dansaient, se tordaient des multitudes de petites langues de feu… Il faut se secouer, se tâter, taper du pied sur le sol, pour s’apercevoir que votre talon pose sur quelque chose de dur, de solide, et qu’il y a autour de vous, devant vous, des maisons, des boutiques, des gens qui passent, qui parlent, qui s’empressent… On ne se ressaisit bien que le soir, tard, après dîner. Encore, vous reste-t-il une sorte d’agitation nerveuse qui décuplera et grossira vos rêves de la nuit.

    Octave Mirbeau, La 628-E8, 1907
    http://fr.wikipedia.org/wiki/La_628-E8

    L’Étoile de ceux qui ne sont pas nés
    Titre original : Stern der ungeborenen, 1946
    http://www.noosfere.org/icarus/livres/niourf.asp?NumLivre=2146559183
    WDR, 2002 : Meinung über Bücher : Dr. Sven Papcke , Franz Werfels ’Stern der Ungeborenen’
    http://www.papcke.de/Radio/werfel.html

    #science-fiction #automobile #internet #berlin #homosexualité #lgbt

  • Robocop Marseille
    http://www.foxylounge.com/Robocop-Marseille

    Un clip « suédé », pour une chanson #electro/rap/pop bancale qui retrace, avec force détails, l’épopée du célèbre flic de Detroit, mi homme, mi machine. Je ne sais pas qui sont les types qui ont fait ça, juste leurs noms, alors je les colle ci-dessous : Réalisation : Nicolas Capus Score :Olivier Caranta Murphy/Robocop : Hadrien Desmanet Costumes : Emilie Lalande/ khalil Bessa On peut aussi lire une Interview de Robocop, (...)

    #Noze

    / #musiques, #arts, #Video_Clips, electro, #free, #science-fiction

    http://www.envrak.fr/musique/robocop-marseille

  • Un “manuel” pour (re)créer une civilisation
    http://www.internetactu.net/2014/04/08/un-manuel-pour-recreer-une-civilisation

    Nous avons à plusieurs reprises parlé de la Fondation du long maintenant (@longnow) dans les colonnes d’InternetActu.net (par exemple ici) et de l’un de ses projets phare, l’horloge du long maintenant. Rappelons que ce projet de Stewart Brand et Brian Eno consiste essentiellement à construire une horloge susceptible de sonner tous les millénaires, et ce afin de favoriser la réflexion…

    #économie_de_l'attention #biens_communs #culture_libre #do_it_yourself #imaginaire #littérature #prospective #Science-fiction

  • Christopher Priest – Le monde inverti (1974)
    http://eric-vasseur-classe.fr/ev/christopher-priest-le-monde-inverti

    L’univers se dévoile évidemment au fur et à mesure, mais on ne peut qu’être fasciné par les explications de Priest au sujet de ce monde inverti qui nous est présenté, au postulat incongru mais pensé dans ses moindres détails. Vous serez surpris quoiqu’il advienne, tout simplement parce que Le Monde inverti n’est pas l’illustration d’une quelconque théorie, mais bien une création originale. On se doute cependant qu’il se cache derrière tout ceci la perception de la réalité, quelques maigres indices le laissent supposer

    #science-fiction #livre #roman

  • Star Wars and the 4 Ways Science Fiction Handles Race
    The genre has no problem imagining a future full of spaceships and aliens. A racially integrated society, though?
    http://www.theatlantic.com/entertainment/archive/2014/03/-em-star-wars-em-and-the-4-ways-science-fiction-handles-race/359507
    http://cdn.theatlantic.com/static/newsroom/img/mt/2014/03/scifirace/lead.jpg?n2zuvn

    It’d be great news if the buzz about 12 Years a Slave’s Lupita Nyong’o being cast in the upcoming Star Wars sequel is true. Casting someone whose breakout role explicitly and thoughtfully engaged with the African-American experience may also, hopefully, kick off a discussion about race in Star Wars and in sci-fi more generally. The franchise has often been criticized for its clueless, tone-deaf use of caricature, especially the nods to blackface minstrelsy in Jar Jar Binks. More importantly, Star Wars encapsulates a pop-culture tradition of space operas that can easily invent spaceships and robots and aliens, but that helplessly acquiesce to old, stereotypical treatments of gender and race. Why does that matter? Sci-fi is at least in part a dream of a different world and a different future. When that future unthinkingly reproduces current inequities, it seems like both a missed opportunity and a failure of imagination.

    #sf #s.f. #science-fiction #cinéma #représentations #egalité #minorités

  • Planète Mary Année 35 (2019 de l’ère chrétienne)‎ - ‎‎Adela‎ Turin et Anna Montecroci (1980)
    http://www.livre-rare-book.com/search/current.seam?reference=

    ‎‎


    De la science fiction racontée aux enfants soutenue par des illustrations en couleurs

    On a déjà évoqué ici quelques fois la collection de bouquins d’Adela Turin “Du côté des petites filles” ; cette fois, c’est un #livre de #science-fiction #féministe pour #enfants — autant dire un combo rarissime ; avec ce néologisme marrant de l’“amaryssage”.

  • Aux calendes grecques avec la question de la #dette ! Bonne année 2014 !


    Le prolifique auteur de science-fiction allemand Hans Dominik imagine une récompense dont la valeur augmentera jusqu’au point où elle sera équivalente à celle de la totalité du patrimoine humain. Le Prix Mars sera discerné au premier homme marchant sur la planète rouge. Hans Dominik ne répond pas á la première question qui s’impose après la lecture de son texte : qui s’endettera au point de devoir payer ces #intérêts faramineux et qui en sera capable ?

    Die Reise zum Mars, by Hans Dominik, 1908
    http://www.gutenberg.org/files/40737/40737-h/40737-h.htm

    Der berühmte Pariser Marspreis, der im Jahre 1894 für die erste zuverlässige Kommunikation zwischen Erde und Mars gestiftet wurde, war daher noch unbehoben. Sein Wert von hunderttausend Mark hatte zweihundertzwanzig Jahre auf Zins und Zinseszins gestanden, und man weiß ja, wie sich solche Summen im Laufe der Jahre vermehren.

    Ein Kapital zu etwa sieben Prozent auf Zins und Zinseszins angelegt verdoppelt sich in zehn Jahren, dies Kapital hatte demnach Gelegenheit gehabt, sich zweiundzwanzigmal zu verdoppeln. So war jener Marspreis auf die fabelhafte Höhe von nahezu zweihundertzehn Milliarden Franken angewachsen und drohte ins Ungemessene zu steigen, wenn nicht in absehbarer Zeit die Kommunikation zwischen beiden Planeten irgendwie hergestellt werden konnte.

    Hervorragende Volkswirtschaftler rechneten bereits heraus, daß in weiteren hundert Jahren annähernd das gesamte Nationalvermögen der Menschheit im Dienste des Marspreises stehen würde und schrieben lange Abhandlungen über das Für und Wider einer solchen Entwicklung.

    Les savants calculs de Dominik sont tellement absurdes qu’il a fallu attendre pendant 70 ans avant de retrouver l’idée dans un roman de #science-fiction qui rassemblait les idées les plus folles de l’histoire de la philosophie et de la science-fiction. C’est dans The Hitchhiker’s Guide to the Galaxy qu’on paye sa note de restaurant grâce à un capital gonflé infiniment par l’accumulation d’intérêts pendant des époques à échelle stellaire.


    Milliways
    http://hitchhikers.wikia.com/wiki/Milliways

    Milliways, better known as the Restaurant at the End of the Universe, is a five star restaurant situated at the end of time and matter.
    ...
    Reservations are easily obtained, since they can be booked once the patron returns to his or her original time after their meal, and the restaurant’s bill can be paid by depositing a penny in any bank account of the present time: by the end of the universe, the compound interest on that penny over the course of time after 170 quintillion years (short scale) will be enough to pay the extremely high bill.

    Hans Dominik
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Dominik_%28%C3%A9crivain%29

    Un seul ouvrage de Hans Dominik fut traduit en français, chez Fernand Nathan en 1927. Cet auteur reste méconnu ou inconnu du public français, alors que ses romans sont régulièrement réédités en Allemagne.

    Je vous souhaite tous une très bonne année 2014 ; que vos projets portent des fruits avant la fin de l’univers ;-)

    • @aude_v Avec H2G2 Douglas Adams a cré la première chef d’oeuvre pour nerds . Son public typique étaient des étudiants d’ingénierie en manque de compagne féminine qui appréciaient les blagues auto-référentielles tournant autour de la probabilité de l’improbable voire de l’impossible. Ce genre d’humour leur rappellait les cours obligatoires de « theoretische Elektrotechnik » dépourvus de toute signification pour leur futur travail.

      As-tu regardé le film ou la série télévisée ? A mon avis il y a un différence énorme entre les deux interprétations. La série BBC a le même sens de l’absurde comme les sketchs des Monty Python - very british :-)

      http://www.youtube.com/watch?v=rAtCDEgFLpY

      http://fr.wikipedia.org/wiki/The_Hitchhiker%27s_Guide_to_the_Galaxy_%28s%C3%A9rie_t%C3%A9l%C3%A9vis

    • J’insiste que c’est une histoire pour ceux qui éclaten de rire quand tu leur demandes la signification de GNU . Il n’y a donc vraiment pas d’obligation d’aimer H2G2, même si ça rend la personne profondément sympatique ;-)

  • Roues imaginaires, roues possibles – une enquête visuelle et deux propositions théoriques | Déjà vu
    http://culturevisuelle.org/dejavu/1377#comment-2181

    Patrick Peccatte, spécialiste de l’histoire des #images, revient sur les monowheel, ces véhicules constitués d’une seule roue où le conducteur est à l’intérieur de la roue elle-même... Au terme d’une longue et passionnante enquête visuelle qui cherche à repérer tous les modèles ayant existé, ceux ayant été construits, comme ceux ayant été imaginés, l’historien des images, tente une taxonomie de ce véhicule autonome... qui distingue une sélection culturelle des images de fiction... et qui distingue les images projectives, c’est-à-dire des images idéalisées qui évoquent plus la plausibilité que la possibilité. Une lecture qui pourrait aider à lire la #prospective, assurément. Tags : internetactu2net internetactu fing (...)

    #sf #science-fiction

  • Äkta Människor
    http://www.foxylounge.com/Akta-Manniskor

    Dans un futur proche, un nouveau service est proposé au consommateur ainsi qu’aux entreprises : les robots humanoïdes « Hubot ». Conçus pour répondre obséquieusement à n’importe lequel des besoins de leur propriétaires, ces troublantes machines, dont le port usb permet des mises à jours non officielles, vont elles rester longtemps les larbins de la race animale la plus dégénérée ?? La #série Real Humans a été créé par Lars Lundström pour la télévision suédoise en 2012 (la première saison a été diffusée sur (...)

    #_Damien

    / #science-fiction, série, #films

    http://www.arte.tv/fr/lars-lundstroem-createur-de-real-humans-un-miroir-pour-nos-propres-existences/7364810,CmC=7369880.html

  • L’auteur de #science-fiction Alain Damasio à propos de la #surveillance
    http://www.lesinrocks.com/2013/11/25/medias/lauteur-sf-alain-damasio-disseque-societe-controle-cest-pas-big-brother-

    Et pourtant, dans la #philosophie, c’est présent dès le départ ! Le Post-scriptum sur les sociétés de contrôle de #Deleuze, c’est un chef d’oeuvre d’anticipation et de vision du présent ! Le mec en cinq pages il te montre ce qui va se passer, ce qui se passe !
    http://infokiosques.net/spip.php?article214

    en suivant le tag Deleuze on trouve quelques recensions de @pariaurbain dont tous les extraits #youtube ont disparu / #archivage_militant

    Et j’ai vraiment l’impression qu’il y a eu un basculement. La #sécurité est devenue un affect plus enviable que la liberté. C’est pas Big Brother, c’est Big Mother ! C’est plus un pouvoir disciplinaire, c’est la mère couvante qui nous enveloppe ! Des gens sont rassurés par une caméra de surveillance ! Par des flics ! Moi les flics, ça m’a jamais rassuré. Mais y en a que ça rassure. Et peut-être que la NSA, ça les rassure. Et je pense que c’est beaucoup plus répandu que ce qu’on croit.

    c’est pas la surveillance c’est la sousveillance, c’est pas father c’est mother, c’est pas orwell c’est kafka

    Voir aussi : http://www.playlistsociety.fr/2014/01/701-000-heures-de-garde-a-vue/116176

  • L’Arabie Saoudite censure un roman de science-fiction | Slate.fr
    http://www.slate.fr/culture/81053/science-fiction-arabie-saoudite
    http://www.slate.fr/sites/default/files/imagecache/blognews-picture/h-w-j-n.jpg

    La science-fiction a-t-elle une chance d’exister sur la péninsule arabique ? Index On Censorship (« Le doigt sur la censure ») relate que l’Arabie Saoudite vient juste d’interdire la vente d’un roman de SF et Fantasy de littérature jeunesse. Le livre, intitulé Hawjan (« H W J N » en arabe), raconte la rencontre entre la jeune Sawsan et un djinn qui occupe la maison dans laquelle elle vient d’emménager avec ses parents. Naturellement, une histoire d’amour impossible s’en suit.

    #Amazon
    #Arabie-Saoudite
    #censure
    #fantasy
    #Harry-Potter
    #Koweit
    #littérature
    #Qatar
    #religion
    #science-fiction

  • Des nouvelles du front cinématographique : La science-fiction et l’avenir du présent
    http://www.libertaires93.org/article-des-nouvelles-du-front-cinematographique-100-la-science-ficti

    1/ Le Congrès (2013) d’Ari Folman :
    Trop de fiction tue la science-fiction et pas assez de documentaire l’appauvrit

    2/ Elysium (2013) de Neill Blomkamp :
    L’apolitique paix du cœur, entre néofascisme et humanitarisme

    http://www.libertaires93.org/article-des-nouvelles-du-front-cinematographique-101-la-science-ficti

    3/ Gravity (2013) d’Alfonso Cuaron :
    Il faut que la soldate Ryan se sauve (d’)elle-même

    4/ Snowpiercer – Le Transperceneige (2013) de Bong Joon-ho :
    Le moteur de la lutte des classes et la dialectique du train (à l’arrêt)

    #cinéma #science-fiction

  • Starship Troopers, par @jean_no
    http://hyperbate.fr/dernier/?p=11219

    Starship Troopers (1997), de Paul Verhoeven, a été à sa sortie un objet de consternation quasi-unanime.

    #film de #science-fiction que je revois de temps en temps ; marrant de lire les critiques de l’époque… Pour résumer : le #1 est un film parodiant la puissance militaire des Etats-Unis en nazis, le #2 est un navet nazi, le #3 est nazi.

    • – D’abord, c’est Paul Verhoeven. Starship Trooper n’est pas son premier film « incompris ». Après quelques films très forts (mais pas très connus) en Hollande (je me souviens de Turkish Délices et Spetters, grosses baffes vues bien après leur sortie, parce que j’avais 3 ans quand même pour Turks Fruit), il est allé aux États-Unis faire des grosses productions. Et le clivage a été systématique entre ceux qui prenaient ses films pour des gros blockbusters décérébrés faits par un européens qui s’était vendu aux studios ricains, et ceux (dont j’étais avec les copains) qui pensaient qu’il faisait des films de genre à gros budget, en moquant systématiquement la société américaine (globalisée donc mondiale) et les médias. Tout de même : Robocop, Total Recall, quand même.

      Starship Troopers est le film qui arrive après Showgirls, film déjà totalement rejeté, notamment parce qu’il arrive après l’énorme succès de Basic Instinct.

      – SURTOUT : à l’époque, on a déjà l’interwebz. Ça me semble important. La question du seconde degré et des références au nazisme, lorsque le film sort en France, elle est déjà totalement tranchée sur le Web. Il suffit d’être connecté et de savoir lire. (Jean No cite le DVD, je me souviens aussi du commentaire audio. Mais ça c’est arrivé bien après ; tout était déjà dit sur le Web à la sortie du film.)

      Du coup Starship Troopers, c’est le clivage entre les connectés (déjà tout de même vachement nombreux) qui sont prévenus, et le reste de la population, à commencer par les journalistes, qui continuent de balancer leurs jugements à deux balles et à alimenter les polémiques, alors qu’une bonne partie de leurs lecteurs considèrent que la question est déjà réglée depuis longtemps. La question de l’uniforme SS des héros, quand on a le Web à l’époque, c’est plus vraiment une question morale originale ou compliquée.

      Le critique de cinéma qui, en 1997, n’a jamais entendu parler du second degré de Verhoeven, c’est vraiment quelqu’un qui se faisait un devoir de ne pas savoir utiliser un modem et de ne pas faire son boulot. Et comme on peut le lire dans certains extraits de Jean-No : ce sont ceux-là qui balançaient les jugements définitifs non seulement sur le film, mais sur ses spectateurs. Les mêmes reprenaient en cœur les velléités anti-internet de Val et Finkye.

      Dans mon souvenir, Starship Trooper, c’est une de ces (nombreuses) situations où, dès 1997, du simple fait d’avoir un accès internet, tu constates avec sidération le fossé entre les gens connectés et les professionnels de la profession qui écrivent dans le journal et passent à la télé. (Pareil, évidemment, pour les politiciens et les experts médiatiques de tout crin – notamment les économistes.)

    • @cie813 : je ne pose pas la question du goût. Tu pouvais tout aussi bien avoir internet et ne pas aimer ni Starship Troopers ni Showgirls, légitimement.

      La question que je rappelle est celle de la « polémique » et des jugements de valeur particulièrement faibles au moment de la sortie du film, dans une société déjà partiellement connectée : le simple fait d’être connecté en 1997 te mettait dans une situation de surplomb surprenante par rapport à cette polémique médiatique. Tu pouvais difficilement ne pas constater que les professionnels des médias se complaisaient (sans doute volontairement, par intérêt, par fainéantise) dans des « questions » qui, en réalité, étaient déjà réglées depuis longtemps.

      Ce n’est qu’un cas parmi une multitude d’autres – et sans doute un des moins « graves » (pas totalement anodin non plus : la carrière de Verhoeven en a sans doute pris un sacré coup), mais je me souviens de ça quand le film est sorti. Cette nullité coupable des médias rendue visible du simple fait de la connexion à l’internet.

    • Le happy-end du film, c’est que la fédération terrienne, qui jusqu’ici était plutôt railleusement athée, épouse une religion monothéiste. Même si l’on voit le parallèle à faire avec l’institution du Christianisme comme religion impériale romaine, il ne semble pas qu’il y ait ici de critique, de clin d’œil à la bigoterie du bushisme, mais qu’au contraire, le scénariste prenne à son compte cette bigoterie et se contente de participer à l’ambiance de l’époque. Le passage à la foi religieuse est présenté ici comme la solution à la désunion politique.

      Comme par hasard le premier film de Leni Riefenstahl pour les nazis s’appelle Sieg des Glaubens (Victoire de la foi).


      https://archive.org/details/TheVictoryOfFaithsiegDesGlaubens

      http://fr.wikipedia.org/wiki/Leni_Riefenstahl

    • Starship Troopers n’est pas un film destiné aux spectateurs expérimentés. Il a été élaboré juste pour faire un maximum d’entrées auprès de jeunes Américains pendant un week-end de vacances, des puceaux accros aux jeux vidéo qui entrent dans une salle comme ils se mettent aux manettes d’un Doom-like, avec pour seul objectif de voir bousiller tout ce qui apparaît dans leur champ visuel.

      Le dernier blockbuster dans la série « je te glorifie la politique meurtrière de mon gouvernement et tu vas t’amuser à max » c’est MIB III 3D. Dans cette chef-d’œuvre 3D on nous explique qu’il faut éliminer ses ennemis avant qu’ils puissent nuire. Dans l’histoire les bons sont obliger de retourner dans le passé pour empêcher la destruction imminente de la terre. « Tu vois, je t’avais bien dit, si tu l’avais exécuté tout de suite on aurait pas tous ces ennuis maintenant. »
      http://www.youtube.com/watch?v=IovjAZVtVs0


      http://fr.wikipedia.org/wiki/Men_in_Black_3

  • L’éternelle question : un mécanisme peut-il être moral ?
    http://www.internetactu.net/2013/11/04/leternelle-question-un-mecanisme-peut-il-etre-moral

    La puissance de l’imagination est toujours étonnante ! Comment un auteur de la fin du XIXe siècle peut-il par le seul effet de déductions vaguement scientifiques, mais surtout fictionnelles, comment peut-il approcher de si près les questions qui se poseront un siècle plus tard ? C’est un mystère récurent certes, mais un mystère quand même… La dernière manifestation en date…

    #intelligence_artificielle #pdlt #Science-fiction #vie_artificielle

  • Toujours dans la veine #Ayn_Rand, j’ai dans mes cartons cet article vantant les mérites des “créateurs” en #chirurgie_esthétique, en butte à une affreuse et implacable administration sanitaire :

    Heureux qui comme Ulysse avait une belle idée
    ou récit du génial inventeur chirurgien (GIC) dans le Dédale

    J.-C. Guimberteau, R. Duche
    Annales de chirurgie plastique esthétique, Vol 55 - N°5 - octobre 2010, pages 481-495

    le résumé de l’article est prometteur :

    Les auteurs au travers de leurs expériences personnelles veulent relater les difficultés rencontrées par un chirurgien pour faire aboutir une idée qu’elle soit à traduction intellectuelle, technique ou matérielle. La vie quotidienne d’un chirurgien, sa formation universitaire et son profil psychologique préparent mal à l’abord d’un monde très différent, le monde de l’administration, des dossiers, des catégories, des sigles, acronymes, lois, décrets. Il est pourtant indispensable de côtoyer cet univers si le chirurgien veut faire aboutir son idée, la faire authentifier et développer. Les auteurs retracent le parcours des efforts à accomplir pour arriver à finaliser cette démarche qui parfois s’apparente à des travaux mythologiques. Un brin d’humour en améliore la perception.

    trois petits extraits :

    Nous allons donc suivre le parcours d’un d’entre nous qui un beau matin, comme Géo Trouvetout, a une idée lumineuse. Nous appellerons notre héros génial inventeur chirurgien (GIC).

    (héros, génial, inventeur, c’est bien entendu un mec)

    La loi Huriet
    Qu’est ce que la loi Huriet ? Derrière elle, le GIC va affronter les ex-Comités consultatifs de protection des personnes qui se prêtent à la recherche biomédicale (CCPPRB), les Comités de protection des personnes (CPP), guerriers farouches par leur rhétorique sans fin.

    (la protection des patients, ça n’est qu’une affaire d’entraves à sa génialité créatrice)

    s’ensuivent quelques pages techniques sur toute la machinerie de régulation administrative de la profession, qui mène le génial inventeur, obligé d’embaucher un ingénieur pour répondre aux cahiers des charges, au bord de la faillite

    la conclusion dans l’“humour” subtil de ces rois du bistouri :

    GIC a du avancer beaucoup d’argent, a été souvent absent de son cabinet, de son plateau technique et la clientèle s’est envolée.
    Son épouse fidèle un peu délaissée a trouvé refuge dans les bras de l’ingénieur en matériau qu’elle a connu lors des soirées à la maison pour élaborer le prototype. Les Pénélopes ont disparu. La société du départ appartenant au génial inventeur majoritaire existe mais n’a pas de fonds propres et va devoir vendre son #brevet à un industriel taïwanais qui va faire tous les investissements nécessaires en augmentant le capital et en rendant GIC (génial inventeur majoritaire) minoritaire.

    (Quelques mois plus tard éclatait l’affaire #PIP.)

    PS : dans la même revue professionnelle, une autre pépite : “La chirurgie mammaire et l’esthétiquement correct : le sein et les médias” (2005).

  • 8th Wonderland
    http://fr.wikipedia.org/wiki/8th_Wonderland
    #film de #science-fiction tourné en 25 langues qui parle des #anonymous et de l’internet qui devrait intéresser pas mal de monde par ici, si vous ne l’avez pas deja vu.

    le pitch

    Des millions de personnes disséminées de par le monde et déçues de la manière dont celui-ci évolue décident de s’unir. Toutes guidées par le même désir d’améliorer les choses, de ne plus subir l’actualité sans pouvoir réagir. Par le biais d’Internet, elles créent le premier Pays virtuel : 8th Wonderland. Chaque semaine, tous ses habitants votent par référendum une motion différente... Mais que se passerait-il si les motions de 8th Wonderland devenaient petit à petit plus réactionnaires ? Si sa manière d’agir se rapprochait lentement mais sûrement d’un comportement terroriste ? Un problème insoluble se poserait alors à l’ensemble des Nations. Comment combattre un pays qui n’existe pas ?

    en vo
    http://www.dailymotion.com/video/xpoylg_8th-wonderland-vost-hd-film-en-streaming_shortfilms

    en vf
    http://www.dailymotion.com/video/xpox0x_8th-wonderland-vf-hd-fim-en-streaming_shortfilms

    • mince les videos que j’ai mises semblent être des extraits et un lien vers un streaming payant. En tout cas je conseil la version en anglais car pour le coté internet-international ca marche mieux qu’en français.

  • 2081
    http://en.wikipedia.org/wiki/2081_(film)

    je crois que ce film repéré par @mad_meg (http://seenthis.net/messages/190235) mérite un seen à part

    2081 is a 2009 science fiction short #film, which premiered at the Seattle International Film Festival on May 29, 2009. It is directed and written by Chandler Tuttle, based on the short story “Harrison Bergeron” by author Kurt #Vonnegut.

    ce qu’en dit @mad_meg :

    Sur la notion d’égalité et d’uniformité je viens de me souvenir d’un court métrage de SF distopique qui fait la même confusion.
    http://www.dailymotion.com/video/x3988gp


    Un copain me l’avait conseillé mais il n’avait pas relevé cet aspect du film qui m’a personnellement frappé. En le voyant j’avais l’impression d’être dans le fantasme d’un fana de la « théorie du gender ».

    #merci @mad_meg pour ce #film de #science-fiction avec son Jésus #libertarien ; le héros se bat pour retrouver sa virilité, diminuée par des poids imposés par l’Etat. A la tête de la #répression de toutes les qualités humaines naturelles (beauté, force…), une “handicapeuse générale” (ministre de l’handicapement ?), laquelle répond à tous les stéréotypes de la #féministe castratrice.

    Wikipedia note tout de suite le lien avec l’auteure préférée des seenthisiens :

    On cue, Harrison pushes the button of his “detonator”, which rather than detonating the dummy bomb under the stage, sends a signal to a device that overrides the video block, reminiscent of John Galt’s broadcast in #Ayn_Rand ’s Atlas Shrugged.

    (P.S. : mais je reste fan de Vonnegut !)

  • Détruire la virilité » Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2013/10/30/detruire-la-virilite

    Les hommes sont très tôt élevés dans l’idée que ce qui est féminin est mauvais, médiocre, inférieur et que la #virilité passe par la négation de ce qui est considéré comme #féminin. Comme les femmes sont strictement élevées de la même façon, on arrive mieux à comprendre qu’elles veulent adopter des rôles masculins ; oh, on essaie bien sûr de les renvoyer à leurs fourneaux mais on arrive à comprendre cette ambition-là. Après tout qui a envie d’être une femme ?
    Très tôt, les futurs hommes sont éduqués à être violents ; c’est un signe de bonne santé virile. On encourage le petit enfant mâle à donner de vigoureux coups de pieds ; « que voulez-vous c’est un garçon il est plein de vitalité ». Les mâles ne correspondant pas à ce schéma vivent un calvaire ; moqués, tapés. des études montrent que dés la maternelle, un petit garçon ne répondant pas aux #stéréotypes traditionnels de la virilité sera impitoyablement humilié jusqu’à ce qu’il y parvienne. Gare à lui s’il n’y parvient pas, il sera « un homme efféminé ».

    #violence #genre #féminisme

    • « Lâche un peu ton bâton Marc-Antoine, tu risques de lui faire mal à la petite fille. »

      C’est vrai, bourgeois ou pas, il serait dommage d’entrer dans des procédures judiciaires et des frais de santé à débourser à cause d’un bout de bois brandit dans un square public. Marc-Antoine consent à baisser la garde.

      Bientôt, le garçon ramasse dans une flaque un bonnet dégoulinant abandonné là. L’éponge informe suscite l’intérêt des deux enfants. Mais, devant la crasse du truc tricoté, Marc-Antoine le lance à ma fille en ajoutant un : « Tiens, nettoie-le ! ». Bon Ok, je range dans ma poche cette baffe qui me démange : Marc-Antoine est avant tout le fruit de son environnement. Cette thèse se trouve validée par la réplique de sa grand-mère :

      MAMY NEUILLY
      « Oh Marc-Antoine ! Elle me regarde avec un soupir amusé visant à créer une complicité malgré nos différences sociales sur la base idéologique supposée aussi évidente que commune : Comme quoi c’est bien dans les gênes ! »

      Mamy fourrure sous-entend donc que, tandis que les mini-hommes font la danse du chibre en sortant connerie sur connerie, les femelles, pas dupes, ont déjà intériorisé à quatre ans qu’elles sont là pour gérer le linge sale du super héros. Le sexisme est ici intégré et revendiqué, comme un ordre naturel, par une femme ayant sur tous les protagonistes de cette histoire l’expérience des années.

      http://sebmusset.blogspot.fr/2013/10/sexisme-viril.html

    • Très tôt, les futurs hommes sont éduqués à être violents ; c’est un signe de bonne santé virile. On encourage le petit enfant mâle à donner de vigoureux coups de pieds ; « que voulez-vous c’est un garçon il est plein de vitalité ».

      Pour répondre à @grosse_fatigue, je n’irais pas jusqu’à dire qu’on les encourage ou qu’on les éduque à (même si ça arrive), mais par contre on (les parents, école etc.) tolère souvent mieux les comportements violents ou d’énervement des petits gars que des petites filles.

    • Mouais. Moi, j’observe les mômes à la maternelle. Les filles sont tout aussi violentes, c’est-à-dire relativement peu. Elles se tirent les cheveux parfois. En fait, on oublie de dire que l’éducation machiste dépend pas mal des milieux... Chez les lumpen, effectivement, le machisme est très fort. Mais les généralités sans subtilités m’énervent. L’important, c’est le combat pour l’égalité des sexes, pas pour leur équivalence.

    • Oh ben ya rien de très subtile. Y compris en ville bourgeoise, dans une école pas vraiment du tout lumpen. Le jour du carnaval à l’école maternelle du fils, il n’y a aucune subtilité dans la différence entre filles et garçons.

      99% de princesses douces, pinky, et HIHIHIHI ; et les garçons en choix beaucoup plus variés (première grosse différence : eux ont le choix), mais à l’intérieur de ces choix variés, 99% de métiers ou personnages bien viriles (pompiers, pirates, animaux prédateurs, etc).

      Bien sûr il y a des exceptions, mais ce n’est pas être subtile que de dire ça, dans toute chose il y a des exceptions, cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas une norme qui vaut pour la majorité.

      Clairement il n’y a pas égalité des choix des activités entre les deux sexes, dès le très très jeune âge. On ne leur propose pas les mêmes jeux, les mêmes héros auxquels s’identifier, les mêmes activités physiques ou intellectuelles. Aussi bien la plupart des parents que les instits.

    • Le mépris de classe ? Tu parles : j’en viens. A peu de choses près. Et puis surtout : je déteste tout autant les bourgeois, les vrais, les qui partagent rien et qui parlent des impôts tout le temps... Je serais même d’avis de retirer les petits lumpens à leurs parents et d’en faire autant pour les petits bourgeois. Mais c’est pas possible ma pauvre dame....Par ailleurs, que l’on fasse jouer aux enfants des jeux différents, ça ne m’a jamais vraiment choqué. Je ne crois pas à la théorie des genres, une idéologie américaine que l’on achète à peu de frais parce que l’on oublie facilement le problème social.... Par contre, que l’on ne traite pas sur un pied d’égalité hommes et femmes, oui, ça, c’est le combat, mais on préfère se centrer sur les filles barbies et les garçons pompiers....

    • Euh oui, comme si le traitement (d’ailleurs @grosse_fatigue, le traitement de quoi ?) différents des uns et des autres sortait de nulle part. Si on ne traite pas sur un pied d’égalité, il y a une cause, ça n’arrive pas comme ça, « naturellement ». Mais bien parce que dès tout petit on nous apprend justement à traiter différemment.

      Là pour l’instant, dans ces rapides phrases, je vois une contradiction flagrante entre dire d’un côté « l’important c’est qu’on traite hommes et femmes à égalité » et de l’autre « non mais c’est pas important du tout qu’on traite les mini-hommes et les mini-femmes à égalité dès touts petits ».

      Je ne comprends pas.
      Ou alors les mots employés ne sont pas assez précis. L’égalité de quoi ?

    • C’est parce que l’on n’est pas sur les mêmes postulats. Tu postules en bourdieusien que l’on est fabriqué par des normes sociales, que la socialisation est tout. Je postule en boudonien que les normes et la socialisation comptent, et que l’on fait des choix par la suite, en fonction du contexte. Je pense que l’on traite à égalité les garçons et les filles parce qu’il n’y a pas de hiérarchie entre le camion de pompier et la poupée barbante. Je crois aussi vaguement que certains (je crois que c’est mon cas) traitent leurs enfants de la même manière, garçon ou fille... Tous mes gamins font du sport et de la musique (les mêmes sports et presque les mêmes instruments, par exemple mes filles font aussi de la batterie ), mais ils ou elles ont des « sensibilités » de garçons ou de filles que l’on encourage ou pas. Quand l’une de mes filles joue la séduction et s’intéresse au superficiel, je l’engueule : je suis féministe. Quand mon fils n’aime pas les pédés (j’ai écrit un texte là-dessus) et qu’il joue les machos, j’explique et j’engueule aussi.
      Nos points de vue divergent (et dix, ça fait beaucoup), parce que nous n’avons pas les mêmes notions sur la socialisation. Je ne suis pas déterministe, d’où mes attaques sur la vision assez dogmatique de Bourdieu, de l’ethos de classe et de l’habitus. Bon, on en discutera autour d’un café, si tu veux...

    • Oui Bourdieu et Beauvoir nous ont bien ouvert les yeux sur les effets de la socialisation, bref sur la façon dont la culture nous façonne, de notre identité à nos comportements, à une époque où on expliquait tout en invoquant la nature.
      Mais faut sortir je crois du balancier et du débat « tout culturel » vs « tout naturel », on est dans des postures stériles.
      Aujourd’hui, il me semble qu’on peut, comme le clame Nancy Huston (désolé vous allez penser que je ne jure que par elle, mais oui pour moi c’est l’avenir de la gauche !) accepter l’héritage supposé de la nature et le fait que la culture ne fait que décupler les effets des « ornières » initiales dans laquelle la « nature » nous aurait installés dès la naissance, pour gérer au mieux sans chercher à être dans le déni, parce qu’à la fin, Huston est d’accord là dessus, c’est la culture qui gagne.
      Peu importe d’où on vient, on peut s’écharper en vain sur la détermination de la causalité des « handicaps » de départ, mais pour moi vaut mieux se concentrer sur où on va, viser l’égalité, ce qu’il faut « rectifier » pour y arriver, et notamment se poser la question de ces prétendus handicaps, établis bien souvent selon un référentiel masculin de hiérarchisation.
      En ce point, je suis d’accord avec @grosse_fatigue, penser que le camion de pompier est « supérieur » au camping car de Barbie, c’est avoir sans doute inconsciemment intégré des valeurs « viriles » (même si là pour Barbie, je suis d’accord, je tousse..)

    • « le camion de pompier et la poupée barbante. » Camion de pompier, masculin, neutre. Poupée, féminin, soudain elle devient « barbante ». Toujours neutre ?

      Sinon la réponse « C’est vous les sexistes » est toujours aussi classe. Merci.

    • @grosse_fatigue : on ne peut pas à la fois récuser Bourdieu et en même temps parler de classes telles que la bourgeoisie ou le « lumpen » comme s’il s’agissait de groupes homogènes. Si on suit la logique Boudonienne ces individus font des choix en dehors de toute logique sociale, on ne peut donc pas les considérer comme tu le fais.

    • Alexcorp : tu as très mal lu Boudon (tu seras puni). Dans la logique du Modèle Général de la Rationalité, Boudon replace les acteurs dans leurs contextes sociaux. Il ne faut pas confondre la TCR (Théorie du Choix Rationnel) avec la MRG. On peut tout à fait catégoriser des classes sociales a priori afin d’en faire des contextes de choix pour les acteurs. Je te conseille vivement de lire la page 27 de « Raison, bonnes raisons » de Boudon. (En poche, c’est peut-être une autre page). Boudon y parle même de l’hypothèse de la lutte des classes (N°P7), qui lui semble, parfois, être cohérente et recevable. Quant à l’homogénéité d’un groupe social, elle est discutable quand on la voit sous l’angle déterministe... On en reparle !

    • J’avoue volontiers avoir très mal lu, voire très peu lu Boudon. Je l’ai vaguement étudié à la fac et vu quelques unes de ses causeries sur le net. Du peu que j’en ai retenu, je trouve ses réflexions assez faibles par rapport à l’habitus de Bourdieu (qui n’est pas aussi déterministe qu’on le dit) ou ce que peut nous apporter la psychologie sociale (lire Beauvois & Joulé à ce sujet, c’est très instructif). Mais peut-être que je me plante totalement...

    • Alexcorp : lis-le et on en reparle. J’ai été bourdieusien jusqu’en licence. Et puis il m’a fallu faire une enquête de terrain. Et là, j’ai filé faire une thèse avec Boudon. La profondeur de sa réflexion m’a ébloui ! Crois-moi, il ne faut pas écouter les profs, il faut aller lire, comprendre, se faire une opinion. Boudon était, en plus, un bonhomme drôle, sympathique, plein d’humilité, un vrai maître pour moi, j’assume.
      Aude : merci. Mais si tu savais comme le papa flippe....
      Allez, j’espère un jour discuter de tout ça chez moi...

    • mince je ne pourrait pas adhéré à ton club @aude_v :’(
      Sur la notion d’égalité et d’uniformité je viens de me souvenir d’un court métrage de SF distopique qui fait la même confusion.
      https://www.youtube.com/watch?v=F1eHkbmUJBQ


      Un copain me l’avait conseillé mais il n’avait pas relevé cet aspect du film qui m’a personnellement frappé. En le voyant j’avais l’impression d’être dans le fantasme d’un fana de la « théorie du gender ».

    • Aussi par rapport à la notion de difference, j’ai commencer à lire « Classer, dominer » de Christine Delphy et dans son introduction il y a un passage qui peu servir ici :

      Je veux aussi montrer que la problématique de l’Autre comme explication du sexisme, du racisme, de l’homophobie ou de toute autre hiérarchie sociale non seulement ne marche pas, mais suppose déjà l’existence de cette hiérarchie.
      L’objet de ce recueil est donc de démontrer d’abord que la haine du « différent » n’est pas un trait « naturel » de l’espèce humaine ; d’abord en examinant la façon arbitraire dont la tradition occidentale, formalisée par la philosophie, a posé comme élément constituant et universel du psychisme humain cette haine, et inventé le concept d’ »Autre » ; puis en montrant que c’est la société – et non une hypothétique « nature humaine », qui est un concept idéologique – qui construit cet « Autre » par des pratiques concrètes matérielles, dont font partie des pratiques idéologiques et discursives.
      [...]
      Le concept d’Autre comme invention de la tradition occidentale.
      Il y a deux raisons pour lesquelles la « haine du différent » ne peut être invoquée pour expliquer l’existence de groupes stigmatisés dans nos sociétés.
      La première est que l’explication par « le rejet de l’autre » est un psychologisme, c’est-à-dire la transposition de théories formulées sur du psychologisme individuel à des phénomènes concernant le fonctionnement des sociétés.
      La seconde est que cette psychologie – ces théories sur le psychisme individuel – sont elles-mêmes des parties d’une philosophie particulière, occidentale, qui aborde la question de « l’autre personne » du point de vue du « je ».

    • L’objet de ce recueil est donc de démontrer d’abord que la haine du « différent » n’est pas un trait « naturel » de l’espèce humaine ; d’abord en examinant la façon arbitraire dont la tradition occidentale, formalisée par la philosophie, a posé comme élément constituant et universel du psychisme humain cette haine, et inventé le concept d’ »Autre » ; puis en montrant que c’est la société – et non une hypothétique « nature humaine », qui est un concept idéologique – qui construit cet « Autre » par des pratiques concrètes matérielles, dont font partie des pratiques idéologiques et discursives.

      Je n’ai pas lu ledit recueil et je ne sais donc pas comment elle s’y prend pour démontrer que « l’Autre » n’est qu’un concept de la philosophie occidentale, j’aurais néanmoins une réflexion à ce sujet : quand on voit les groupes de chimpanzés se faire la guerre entre eux (avec des morts et des conquêtes de territoires), je doute que l’être humain ait eu réellement besoin de la philosophie occidentale pour élaborer le concept de « l’Autre » (au passage je remercie infiniment Franz de Waal pour son livre « le singe en nous », ça vaut bien quelques bon bouquins de socio :) ).

      Sur Boudon, effectivement les vidéos que j’ai pu voir laissent paraître quelqu’un de sympathique. Je dois avouer par ailleurs que pas mal de profs « de droite » que j’ai pu avoir ont souvent ce côté bon vivant et amusant (j’ai même eu Bourdouleix comme prof de droit, vous savez le maire de Cholet qui n’en loupe pas une, eh bien il était plutôt marrant, un peu à côté de ses pompes mais pas complètement désagréable). Je ne sais pas si j’ai vraiment envie de me lancer dans la lecture de Boudon (et au fait le prof qui me l’a rapidement enseigné était plutôt anti-bourdieusien) car je reste assez convaincu que sa grille d’analyse n’est pas la bonne, même s’il faut bien avouer que le lire en détail serait plus instructif (à vrai dire je suis aussi plus botté par la psychologie aujourd’hui que par la socio). Je reste attaché à cette notion d’habitus que les individus font vivre, transmettent et transforment à travers leurs échanges sociaux, aux notions de jeu social et de rôles que l’on joue (c’est sûrement le concept le plus puissant ça, le rôle, d’ailleurs confirmé par les expérimentations en psychologie sociale).

    • Ben voilà : tu ne veux pas lire Boudon parce que tu as peur d’être convaincu. Comme tous les anti-Boudons que je connais. Finalement tu prends une décision à partir de préjugés tout à fait compréhensibles. En cela, la théorie développée par Boudon permet de comprendre ta position.

      Je rajoute : hihihi.

    • Boudon n’était pas particulièrement anti-bourdieusien. Je sais qu’il s’était fait piqué la place de chef de la sociologie contemporaine et ça, ça a dû le faire chier. Je crois bien qu’il y avait eu compet’ pour le le Collège de France et qu’il avait perdu.

      Cela dit, il était loin d’être con. Quand j’avais participé à son séminaire, mon mémoire de fin d’année portait... sur la boite noire et l’habitus, concepts bien bourdieusiens et mes collègues m’avaient fait remarqué que j’allai au tas avec Boudon. J’ai eu une des meilleures notation du séminaire parce que, m’avait expliqué Boudon, ce qui compte, c’est que l’argumentation tienne la route. Donc, il ne m’avait pas saquée pour mon paradigme bourdieusien.

      Ensuite, Bondon a produit des apports très intéressants qui m’ont servi ensuite, comme son concept sur intériorisation des règles. Il expliquait, en gros, qu’on ne s’arrête pas au feu rouge parce qu’on a peur du gendarme ou parce que c’est la loi, mais parce que nous avons accepté l’idée que cette contrainte est d’un désagrément bien moindre pour nous que le fait de la transgresser. De la même manière, la plupart de nos comportements sociaux sont des contraintes que nous imposons nous-même à nos pulsions, nos envies, parce que nous décidons, in fine, que c’est plus avantageux pour nous de nous y conformer. Pour lui, ça explique pourquoi la répression marche moins bien que la persuasion et encore moins bien que la conviction que peut avoir l’acteur social que c’est lui-même qui a fixé ses limites.

      Manière, je suis assez peu anti. J’ai pris tout ce que je pouvais prendre de chacun des professeurs que j’ai eu la chance d’avoir ; que ce soit De Singly ou Maffesoli (putain, lui, on était rarement d’accord !).

      Tiens, un bout de Boudon sur le concept d’inégalité : http://www.canalacademie.com/ida8614-Raymond-Boudon-egalite-inegalite-des-notions-a-preciser.html

    • Pitié Agnès, pourquoi parler de Maffesoli ???
      Boudon était un peu plus anti-Bourdieu que tu ne le dis. Il m’a empêché de le citer dans ma thèse, alors que j’avais apprécié son « Ontologie politique de Martin Heidegger » et que je voulais l’utiliser. Boudon a eu la Sorbonne, Bourdieu le Collège de France, Touraine l’EHESS... Il faut lire « Mémoires d’un mandarin » de Mendras pour la petite histoire. Et pour les paresseux idéologues qui ne veulent pas lire le grand Raymond, ils peuvent lire « Les sociologies contemporaines » d’Ansart, un très bon bouquin hélas épuisé. Quant à Maffesoli, il n’y a rien à en dire : c’est juste un gros con.

    • Parce que je me le suis tapé en live, les jours où il arrivait en n’ayant pas envie de faire cours et en nous sortant l’histoire du panini, parce qu’il venait de s’en taper un sur le boulevard Montparnasse avant de venir... L’épiphanisation du monde... il était fort, le fourbe... bien meilleur fumiste que je n’ai jamais pu être.

      Boudon a dû s’attendrir avec l’âge, parce que moi, j’ai pu citer Bourdieu. D’ailleurs, notre séminaire se déroulait à l’EHESS

    • Ben voilà : tu ne veux pas lire Boudon parce que tu as peur d’être convaincu.

      Non, c’est surtout le manque de temps et d’envie, je ne suis pas sociologue professionnel, je n’ai pas un cursus de sociologie et lire un bouquin de socio est quelque chose d’assez aride et comme je l’ai dit, ma période « engouffrement de livres de socio » est passé, mais je ne désespère pas de m’y remettre un jour, et là je lirai sûrement Boudon...

      Sur Boudon d’ailleurs, je crois que j’avais entendu une fois Bourdieu expliquer qu’ils disaient parfois la même chose mais différemment et que de toute façon en sociologie de nombreux concepts étaient communs à différents courants, mais j’ai peut-être rêvé ce moment... En tout cas ce que tu expliques Agnès sur l’intériorisation des règles ressemble bien à l’habitus bourdieusien.

  • Time tourism - Charles Stross (via @archiloque)
    http://www.antipope.org/charlie/blog-static/2013/09/time-tourism.html

    Why can’t women time travel? —asks Anna Smith in The Guardian, in a rather interesting op-ed piece on science fiction. While focusing mostly on movies, she’s got a good point; women are seldom the protagonists of first-person time travel stories, especially in cinema.
    (...)

    The time travel story is a tale of tourism in the classical sense: an activity of the privileged, making spectacle of the past (and, occasionally, the Wellsian future). And women make poor time travelers because in the foreign countries of the past they lack the agency conferred by privilege.

    (pas très convaincant, si tu veux mon avis)

    @jasmine #science-fiction #femmes

  • Paul Cook dénonce la #science-fiction au féminin
    http://www.actualitte.com/international/paul-cook-denonce-la-science-fiction-au-feminin-44849.htm
    On ne parlait pas d’un hashtag classieux à destination des connards masculinistes ?

    En voilà un qui n’a pas peur de faire de la provocation machiste : Paul Cook, pourtant pas le batteur des Sex Pistols, mais son homonyme auteur et critique de musique classique à ses heures. Celui-ci vient de publier un article sur Amazing Stories, intitulé La science-fiction qui n’est pas de la science-fiction, et dénonçant ces écrivaines comme Lois McMaster Bujold et Sharon Lee qui feraient baisser le taux de testostérone du registre littéraire.

    #sexisme